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LA
MORT
AVANT, PENDANT, APRÈS
Morts et renaissances
2011
Copyright P Le Maschere 2011. Ce texte peut être librement reproduit en citant l’auteur et l’adresse mail : pierrelemaschere@gmail.com
2
LA MORT — AVANT, PENDANT, APRÈS
Contenu
2/ PENDANT…Un instant.
La Mort se passe pratiquement sans souffrance.
Cet instant de passage est rapide.
On ne meurt jamais seul.
3
Dernièrement nous écoutions une jeune et gentille journaliste placer, lors d’une
interview quelconque, cette petite phrase si commune : Et puis, personne n’est revenu de
l’au-delà pour dire comment çà se passe. Nous avons constaté qu’elle ravivait — sans en
avoir conscience — chez de nombreux auditeurs et auditrices, et sans doute parmi les
personnes âgées, une anxiété essentielle concernant la survie après la mort… Combien de
gens ne prêtent pas attention à leurs paroles, apparemment anodines, qui peuvent blesser
psychologiquement autrui ! Ces avis non fondés révèlent soit l’ignorance, soit une forme de
peur ; ou les deux. Si on demandait à ceux qui les répètent de prouver ce qu’ils affirment, ils
en seraient bien incapables.
Cela nous a inspiré la recherche d’autres « perles » au sujet de la Mort pour désamorcer leur
impact par l’analyse, et proposer d’autres matières à réflexions.
Depuis avant son premier souffle, jusqu’après son dernier soupir, chacun est concerné
par la question de la mort. La manière d’y répondre varie de la fin de non recevoir de l’athée
et du matérialiste qui considèrent qu’il n’y a rien après ; de l’attitude émotionnelle, allant de
la superstition infondée à la foi aveugle, des croyants de toutes sortes ; à l’investigation
rationnelle de l’ésotériste, du yogi et du métaphysicien expérimental. Avec toutes les
variantes qui peuvent exister entre ces extrêmes.
Dans notre culture occidentale actuelle à forte tendance matérialiste, la mort est considérée
par beaucoup comme un mystère dont on parle peu, et mal. Mal : car une foule de doctes
banalités — non étayées — érige un mur d’incompréhension sur un sujet qui sommes toute
nous est bien familier… depuis que nous renaissons et remourrons au cours des ages !… À
l’image symbolique de la végétation qui renaît chaque printemps. La culture orientale, en
revanche, a cette vertu extraordinaire de nous faire voir la mort de manière totalement
différente. Peu à peu l’Occident commence à s’imprégner de cette sagesse spirituelle.
Qui n’a pas entendu ces quelques doctes banalités, non étayées, concernant
l’avant, le pendant et l’après de la mort :
- [je n'ai pas peur de la mort.]
- [je n'ai pas peur de mourir, mais de souffrir.]
- [J’attends l’aventure de la mort avec curiosité]
- [je n'ai qu'une vie et j'y tiens.]
- [on n'a qu'une vie, alors il faut en profiter au maximum.]
- [le contraire de la mort c'est la vie.]
- [je suis contre l’incinération. J’aime savoir où est un mort, en
pouvant aller me recueillir sur sa tombe]
4
- [on est toujours seul pour mourir.]
- [que se passe-t-il lorsqu'on exhale son dernier soupir.]
Ce sont ces doctes banalités dont il faut nous débarrasser pour pourvoir approfondir,
dans une recherche personnelle, la compréhension profonde du mécanisme de la mort.
Nous proposons au lecteur de laisser de côté momentanément ces pensées qui ne reposent sur
rien et d’examiner les formulations de Sages qui connaissent le sujet du point de vue humain
et de l’expérience consciente qu’ils en ont de l’autre côté du voile. Ce qu’ils proposent n’est
pas présenté comme la Vérité, mais comme une expérience que chacun doit confirmer ou
infirmer, dans une démarche scientifique sincère, avec le temps.
En déplaçant l’attention de ces doctes banalités matérielles, vers ces idées
métaphysiques, on dévitalise leur énergie négative qui emprisonne notre réflexion.
L’exercice ne peut être que bénéfique si nous gardons notre libre-arbitre et ne tombons pas
dans le travers de tant d’esprits sectaires sans le savoir — matérialistes ou spirituels — qui
adoptent des conceptions erronées toutes faites.
La question qui se pose alors est le choix de ces auteurs transmettant la Sagesse
éternelle. Il n’est point besoin d’une démarche érudite comparant et accumulant les citations,
puisqu’il n’est pas question ici de prouver quoi que ce soit concernant la mort, et l’existence
après ce passage hors du corps. La preuve en la matière ne peut venir que d’une expérience
personnelle et non d’une démonstration intellectuelle qui se limite à un cerveau… mortel !
Cette expérience c’est d’abord l’examen silencieux, sans a priori, des idées sur la mort pour
laisser l’inspiration nous guider vers une expérimentation intérieure d’idées plus subtiles et
une certitude intime, au-delà de la rationalisation intellectuelle. Faire cesser le jeu incessant
du mental n’est possible que pour le véritable esprit scientifique, absorbé entièrement dans
l’objet de son investigation.
Parmi les nombreux Sages et Écoles métaphysiques, nous extrairons quelques explications qui
battent en brèche les doctes banalités matérielles dont on nous rebat les oreilles.
Ces sources, de plus de 60 ans, sont universellement connues et reconnues par un grand
nombre de penseurs crédibles. Cependant on ne s’arrêtera pas à ces avis, puisque nous
cherchons à nous faire notre propre opinion. Pas plus qu’il ne convient de laisser le doute
s’insinuer dans la recherche, ni le sentiment d’incompétence ou d’infériorité face à des
notions dont nous n’avons peut-être jamais entendu véritablement parler.
Notre propos est d’extraire et de rassembler des expériences significatives dans des sources
disséminées un peu partout et parfois difficiles à trouver. Parmi ces quelques ouvrages sur le
sujet, nous chercherons à dégager ces citations de leurs commentaires trop techniques, trop
philosophique et métaphysiques ; en ne retenant de ces expériences que la description qui
balisent le chemin parcouru entre deux incarnations sur la Terre.
Cette démarche devrait satisfaire aussi bien l’agnostique, le matérialiste, le sceptique
que le croyant.
5
L’analyse peut se diviser en AVANT, PENDANT, APRÈS le passage par l’expérience
de la mort du corps.
AVANT : la méthode consiste surtout à nous rendre compte des conditionnements qui ont
forgé cette TERREUR culturelle de la MORT. PENDANT : seul des Connaissants, comme de
grands yogis, peuvent en parler. APRÈS : les vrais (et rares) clairvoyants conscients
travaillant en pleine possession de leurs moyens et les Êtres qui ont atteint le stade de « la
continuité de conscience », comme Jésus-Christ et d’autres Maîtres de la Sagesse plus récents,
peuvent nous dire d’expérience des choses intéressantes utiles pour une créativité personnelle
donnant à notre existence terrestre tout son sens.
Vu la taille limitée de ce texte, de nombreux détails, de nombreuses subtilités ne
peuvent être abordés. Le but étant prioritairement de donner des points de repère pour
dissiper la peur de la mort, c’est plus l’aspect forme que spirituel et philosophique qui est
envisagé, car il est la première préoccupation de ceux qui s’interrogent sur ce sujet universel.
Tant qu’elle n’est pas satisfaite, les autres discours demeurent très théoriques.
Il est évident que toutes ces descriptions sont aussi valables pour les vivants en deuil,
récemment ou non, que pour les futurs morts qui seront préparés à leur nouvelle expérience.
6
difficulté qu’il y a de se déconditionner de cette Terreur archétypique sous toutes ses formes.
Terreur réactivée régulièrement aux différentes époques historiques !…
Les attitudes face à la mort sont variées. Elles vont : de la fuite, du refoulement, à la
négation, en pratiquant la politique de l’autruche. Ou bien en se jetant dans les bras
consolateurs de la Religion, … bien incapable de fournir un discours scientifique rassurant3.
Ou en cherchant une réponse dans la science matérialiste, qui peine à investiguer des niveaux
vibratoires qu’elle ne voit pas. Enfin, en expérimentant plus ou moins empiriquement le
monde « invisible ». … Mais toutes ces réactions donnent-elle la Paix ?
Même l’attitude résumée par les mots : [J’attends l’aventure de la mort avec
curiosité]… porte les germes de la peur ; car la curiosité est l’autre versant de la peur
subtile de l’Inconnu !… Ne vaut-il pas mieux savoir AVANT, du moins les grandes lignes,
avec quelques précisions sérieuses ? C’est le but de ce qui va suivre.
mort. À partir de ce moment-là, les hommes ont mis l'accent sur la mort et non sur la vie, et ils ont été toute leur vie, hantés par la peur . »
LA MORT, LA GRANDE AVENTURE Compilation d’A.A Bailey, Association Lucis Trust, Genêve. p. 146
3
Tandis que les textes ésotériques des Mystiques comme Saint Jean de la Croix, Sainte Thérèse d’Avila, etc… ne sont pas à la porté de
l’Humanité ordinaire.
7
Comment se libérer de cette peur de la mort ?
D’abord, en regardant ce qui nous fait peur et en comprenant son caractère illusoire,
fondé sur une émotion indésirable, on commence à prendre de la distance, à se désidentifier
de cette peur qui n’est pas notre conscience intellectuelle.
Depuis quelques décennies, ce sont maintenant les expériences de mort imminente6, qui ne
4
A.A. Bailey (Ref. Oeuves complètes : 18@731)
5
Source privée.
6
ou EMI et autres synonymes : "Expérience aux frontières de la mort", "expérience de mort approchée" (EMA), Near Death Experience
(NDE).
8
sont pas volontaires mais le résultat d’accidents divers. Le chiffre de 4% de la population
mondiale ayant eu cette expérience est cité. Pour ceux qui en ont fait l’expérience, c’est sans
doute une preuve irréfutable de la vie après la mort. Mais pour les témoins, la description
sincère des personnes ayant expérimenté ces morts imminentes généralement ne peut juste
qu’interpeller ; même les plus septiques7. Mais elle manque peut-être souvent d’une base de
connaissances suffisante pour présenter à l’observateur extérieur autre chose qu’un
indéfinissable merveilleux, qui peut l’apparenter à la superstition, même si ce n’est pas le cas.
De plus, la description du tunnel lumineux dans lequel on se déplace lors de ces expériences
de mort imminente, peut renvoyer à la peur de l’inconnu lorsqu’on en entend simplement
parler. Que se passe-t-il au-delà de ce tunnel lumineux ? Ces témoins sont incapables de
l’expliquer vraiment, puisqu’ils ne l’ont pas franchi jusqu’au bout.
Cet ensemble de faits incontestables constitue surtout un corpus de croyances, utiles mais
limitées.
Enfin, encore une fois, la preuve ne doit-elle pas être personnelle, par
expérimentation et non par simple croyance ou adhésion non réfléchie ? Toutes les écoles
ésotériques sérieuses insistent sur ce point. Elle ne nécessite pas l’emploi de phénomènes
extraordinaires, comme ceux cités ci-dessus, mais une connaissance progressive de Soi, tout
au long de notre existence.
Quant à l’attitude des vivants vis-à-vis d’un mort, les pleurs ne sont-ils pas plus
l’expression d’un centrage sur soi de la part des vivants en deuil qu’une quelconque
7
Excepté peut être les esprits orgueilleux enfermés dans des concepts mentaux cristallisés, liés souvent à leur position sociale ou a des
expériences superstitieuses et traumatisantes de l’enfance.
8
Fondée au XIXe siècle par H. P. Blavatsky ; et continué sous une autre appellation au XXe siècle par l’œuvre d’A. A. Bailey. Comme tout
mouvement de révélations ils ont leurs détracteurs et leurs partisans. Mais leur renommée universelle, l’absence de pseudo-gurou, le respect
du libre-arbitre, la tolérance envers toutes les confessions, l’absence de recherche de profits, les mettent à l’abri des dérives sectaires. Même
si les enseignements paraissent parfois dépassés dans la forme, avec le temps, ils restent une source incontournable pour toute recherche
métaphysique.
9
Par exemple, les quatre ouvrages déjà anciens de Arthur E. Powell, peuvent donner biens des explications intéressantes sur la triple
enveloppe physique-éthérique, astrale, mentale de l’ego ; sur l’âme et l’Esprit. LE DOUBLE ÉTHÉRIQUE, LE CORPS ASTRAL, LE
CORPS MENTAL, LE CORPS CAUSAL. Toujours réédités et téléchargeables gratuitement en livres électroniques :
http://terrenouvelle.ca/telecharger_auteurs.php#Powell
10
On peut ajouter quatre règles données aux ésotéristes pratiquant la méditation :
« On peut se demander s'il n'est pas possible de formuler de simples règles que pourraient suivre tous ceux qui cherchent à établir
un certain rythme en eux, afin que, non seulement la vie soit bien organisée et constructive, mais que, quand sera venu le moment de laisser
l'enveloppe extérieure, nul problème ou nulle difficulté ne se présente. Je vais vous donner quatre règles simples qui sont liées à une grande
partie de ce que font aujourd'hui les aspirants. »
(Les 4 points commencent ainsi ) : 1. « Apprendre à se focaliser dans la tête par la visualisation »… 2. « Apprendre à servir avec le
coeur, »… 3. « Apprendre, en s'endormant, à retirer la conscience dans la tête. » … 4. « Noter et surveiller tous les phénomènes liés au
processus de retrait, que vous l'appliquiez au cours de la méditation ou en vous endormant. » … Etc…(A.A. Bailey, Compilation pp. 43-44)
9
considération pour l’expérience que vit le défunt ?
La juste attitude mentale consiste à se rendre compte qu’on évoque essentiellement le passé,
même bon, mais surtout les phases de maladie, du défunt ; puis de tourner sa pensée sur le
présent en cherchant à imaginer le monde plus libre, plus joyeux où se meut maintenant la
personne qui est passée de l’autre côté du voile. Par exemple, en l’imaginant effectuer ce
qu’elle aimait le plus, mais avec bien plus de capacité ; ou se promenant en bonne compagnie
dans un beau jardin, etc. … Il n’est pas question de médiumnité mais d’utilisation de la
pensée créatrice pour positiver notre attitude. Les ésotéristes dotés de voyance vraie
confirment que le défunt est grandement aidé par ces pensées de joie. Le processus du deuil
en est aussi fortement accéléré, voir supprimé.
Comment peut-on penser que les défunts n’existent que si nous pensons à
eux ! N’y a-t-il pas là l’expression d’une croyance irrationnelle infondée et résultant en
particulier de la peur de l’abandon ?
Néanmoins, si nous pensons positivement et joyeusement aux disparus, nous pouvons nous
mettre télépathiquement en contact avec eux. Beaucoup de gens en ont l’expérience.
« Les prières générales pour l’ensemble des morts ainsi que les vœux sincères pour
eux, bien que moins efficaces qu’une pensée précise, produisent dans leur
ensemble les résultats considérables. L’Europe ignore tout ce qu’elle doit à ces
ordres religieux qui se dévouent jour et nuit et prient sans cesse pour les fidèles
décédés. (…)
Nous comprenons bien que toute notre existence se passe à l’ombre de la peur de
la Mort. Mais si nous voulons vivre paisiblement et profiter pleinement des expériences
terrestres, il ne tient qu’à nous de nous déconditionner de cette peur. Cela est possible !
10
2/ PENDANT…Un instant.
« Mourir... dormir, rien de plus ;... et dire que par ce sommeil
nous mettons fin aux maux du cœur et aux mille tortures
naturelles qui sont le legs de la chair: c’est là un dénouement
qu’on doit souhaiter avec ferveur. »
Shakespeare, Hamlet
Tous les ésotéristes sont cependant unanimes pour dire que la mort se passe
pratiquement sans souffrance. C’est le cas dans le sommeil ; en état de veille, çà peut être
un léger choc très court.
Voici ce qu’en écrit en détail Paramhansa Yogananda, ce grand yogi qui a conquis la
conscience cosmique 11 d’un Maître de la Sagesse :
11
Qui lui fait vivre les expériences de tous, de l’intérieur comme de l’extérieur.Cette notion largement inconnue des occidentaux est
développée dans son Autobiographie d’un yogi.
11
l’oreille de cette personne : « tout est fini, il est en train de mourir ». (…) »
Les personnes ordinaires, après l’expérience du sens de suffocation, se
trouvent soudainement délivré du poids de leur corps, de la nécessité de respirer et
de toute peine physique.
Après cela l’âme du décédé entre dans un stade de sommeil inconscient un million
de fois plus profond et plus agréables que l’état du sommeil ordinaire.
Un sens de montée au travers d’un tunnel paisible, sombre est expérimenté. (…)
La souffrance est purement mentale quand esprit réalise qu’il ne peut plus
respirer ou vivre de nouveaux dans son corps…. Puis après un temps quand l’âme
réalise que le corps est parti, elle se réconcilie. » 12
- « Le processus de détachement n’existe pas sauf dans des cas de mort violente et
soudaine ; même alors, il est très rapide, comparable au sens d’un péril imminent et
destructeur, suivi comme d’un choc électrique. »2
12
Puis enfin, nous rencontrons les êtres aimés, déjà passés de l’autre côté. Le révérend anglican
et théosophe C.W. Leadbeater en parle souvent d’expérience15, ainsi que d’autres Sages.
Après la mort, il n’en est pas ainsi, car l’homme trouve de l’autre côté du
voile les êtres qu’il a connus et ceux avec lesquels il a été lié pendant sa vie sur le
plan physique. Il n’est jamais seul à la manière dont les êtres humains entendent la
solitude. Il est également conscient de ceux qui habitent encore un corps physique.
Il peut les voir et partager leurs émotions et leurs pensées car son cerveau
physique ayant cessé d’exister ne peut plus constituer un obstacle. Si les êtres en
savaient davantage, c’est l’expérience de la naissance qu’ils craindraient et non
celle de la mort, car la naissance installe l’âme dans sa vraie prison, tandis
que la mort n’est que le premier pas vers sa libération. »16
Ces quelques points devraient éclairer l’essentiel des préoccupations sur ce qui va se
passer au moment de la mort.17
13
a de l’autre côté du voile de la Mort.
Des êtres sont revenus de l’au-delà lorsque le besoin s’en faisait sentir.
Depuis que la civilisation matérialiste a oublié la résurrection de Lazare et la sortie de
Jésus-Christ du tombeau, cette docte banalité ne cesse d’être répétée à tout bout de
champs, par les média en particulier.
Notons bien, encore une fois, que ce propos n’est étayé sur rien ! C’est une
« profession de foi » matérialiste. Elle dénote d’abord un manque de culture de ceux qui
l’ânonnent, car s’ils lisaient un peu plus, ils sauraient que bien des témoignages disent le
contraire et seraient plus circonspects dans leurs affirmations. Il ne serait d’ailleurs pas plus
scientifique de croire ces témoignages aveuglément, sans les avoir examinés sous toutes les
coutures, que de ressasser cette docte banalité ! Ensuite, comme il a été précédemment
noté, ces avis non fondés révèlent soit l’ignorance, soit une forme de peur ; ou les deux.
Mais n’est-elle pas aussi un moyen de se dédouaner de son manque de curiosité et d’effort de
recherche ? Cette affirmation gratuite est une prothèse remplaçant la connaissance
scientifique longue et difficile. Cette pirouette intellectuelle évite de se sentir dévalorisé !
Ce propos est aussi le résultat d’une culture occidentale qui ne croit que ce qu’elle voit et que
les songes, les visions, etc… ne sont que des états différenciés de perception du cerveau. Mais
là encore la preuve différentielle entre les fantasmes et les expériences supranormales n’a pas
été apportée par la Science officielle. La Science n’a pas encore osé investiguer des états
vibratoires au-delà du magnétisme, des ondes radio, et des rayons X. Mêmes les tests sur la
télépathie sont rapportés au cerveau physique ; quant aux émotions, ce n’est qu’une simple
histoire d’hormones !… Cela dit d’une manière concise.
Examinons donc ce que dit Paramhansa Yogananda à propos de son vécu concernant
la résurrection de Sri Yukteswar 18.
18
AUTOBIOGRAPHIE D'UN YOGIS, Adyar, Paris, 1955,…, Chapitre : Résurrection de Sri Yukteswar pp. 408,…
14
« Je contemplais Sri Yukteswar lui-même en chair et en os ! » (…)
— Mais est-ce vraiment vous, le Lion de Dieu ? Portez-vous la même enveloppe
charnelle que celle que j’ai inhumée dans le sable cruel de Purri ?
— Oui mon fils c'est moi en personne. Ceci est mon corps de chair et de sang. Il
paraît éthéré aux yeux de mon esprit, mais pour toi, il est bien matériel. J’ai tissé
d'atomes cosmiques un corps entièrement nouveau, exactement semblable à celui -
songe cosmique - que tu as enterré dans le sable illusoire de Purri, au sein d'un
monde de songes. » (…)
Mais oui, mon nouveau corps est une fidèle réplique de l’ancien. Je le matérialise
où le dématérialise à volonté, beaucoup plus fréquemment que je ne le faisais sur
Terre. En le désintégrant, en un clin d’œil, je vais avec la vitesse de la lumière de
planète en planète, du cosmos astral ou causal ou physique (…)
Tu n’as fait que rêver sur cette terre, et n’a vu que mon corps de songe, poursuivit-
il. Ensuite, tu as inhumé cette image, œuvre de songe. À présent, mon corps de
chair, celui que tu contemples, que tu presse si fort, est ressuscité sur une autre
planète, également rêve divin (…)
On n’a donc pas ici un commentaire académique extérieur, comme c’est trop souvent le
cas en matière d’ésotérisme, mais un témoignage direct et contemporain. Il est possible d’en
trouver d’autres, mais celui-ci ne suffit-il pas à méditer ?…
Essayons de compléter notre idée de cet au-delà au travers de divers autres extraits de
descriptions, chronologiquement jusqu’au retour sur terre.
15
théologique. Ni le purgatoire ni l’enfer ne peuvent être éternel, car une cause finie
ne peut produire des effets infinis. » 20
Les églises prêchent des hérésies sur la mort pour mieux garder sous leur coupe
croyants… et incroyant ! Car les incroyants n’ont pas grand-chose auquel rattacher leurs
pensées sur l’après-mort et le fonds commun de la Civilisation chrétienne n’influence-t-il pas
plus ou moins leurs réflexions ?
Les explications ésotériques, particulièrement celle de la Théosophie depuis le XIXe siècle,
mais d’autres aussi, sont en butte à une guerre d’opinions de la part des églises comme des
rationalistes de tous bords. C’est pourtant là que l’on peut trouver une mine de
renseignements à examiner. Il est vrai que depuis le milieu du XXe siècle, de nombreux
mouvements ont vulgarisé ces connaissances, mais parfois en les habillant bizarrement, et en
dérivant sur des sentiers sectaires qui font également peur, à juste titre. L’attitude de
prosélytisme sentimental ou dogmatique n’est pas non plus bien reçue dans nos sociétés, sauf
de ceux qui désirent — consciemment ou inconsciemment — être sous dépendance et
dominés.
Le cinéma, essentiellement par des films « grand public », a également participé à ce travail
de vulgarisation auprès des masses, peut-être plus réceptives que les intellectuels21.
16
Ses propos sont corroborés par ceux d’autres clairvoyants conscients et sérieux et de célèbres
yogis comme Lahiri Mahasaya, Sri Yukteswar, Paramhansa Yogananda, etc…. La culture
occidentale est un peu réticente à les étudier. Autre peur !… (sans doute salutaire pour éviter
de tomber entre les pattes des pseudo-guru autoproclamés23). Ecoutons-les.
On peut se faire une vague idée de ce plan de conscience doté, selon l’expression
occulte, d’une 4e dimension difficile à saisir par notre cerveau à 3 dimensions, en lisant ces
quelques fragments28 :
« Lorsque l’homme arrive sur le plan astral après la mort physique, il ne se
rend pas toujours compte qu’il est mort ; et même s’il comprend ce qui vient de
lui arriver, il n’est pas toujours capable de comprendre en quoi le monde d’astral
23
Contrairement aux yogis cités qui appartiennent à des ordres orientaux officiels, semblables aux ordres monastiques chrétiens.
24
De kama, le désir, et manas, le mental. Il est impossible dans cet article d’aborder des sutilités trop techniques et bien trop longues sur ce « corps » kama-manasique ou astro-mental, et
les illusions qui peuvent naître en l’imaginant comme un « corps de matière », mais les possibilités et les sens du corps physique se retrouvent dans l’au-delà. L’approximation d’un
« corps » permet dans un premier temps de passer la barrière de la peur, et de poursuivre la réfléxion de plus en plus subtilement, si l’on en prend le temps.
25
AA Bailey, Compilation p. 52
26
A.A. Bailey (Ref. Oeuves complètes : 17@478)
27
A.A. Bailey (Ref. Oeuves complètes : 4@300)
28
Extraits de Arthur E. POWELL, Lieutenant-Colonel, tome : LE CORPS ASTRAL.
17
diffère du monde physique. (…)
« Ainsi, bien que les vivants supposent souvent qu’ils ont « perdu » le mort, celui-ci
n’a jamais l’impression d’avoir perdu les vivants.
« Pour un homme qui, avant de mourir physiquement, a appris quelles sont les
véritables conditions de la vie sur le plan astral, l’une des caractéristiques les plus
agréables de cette vie est l’absence de fatigue et la libération de ces
nécessités impérieuses telles que manger et boire qui sont le fardeau de la
vie physique. Sur le plan astral, l’homme est véritablement libre de faire ce qu’il
veut et de passer son temps comme il l’entend. (…)
« En se plaçant à ce point de vue astral, il est clair que les gens physiquement
vivants, confinés dans leur corps physique, sont en réalité beaucoup moins libres
que ceux que l’on désigne habituellement par le mot morts. Les soi-disant morts
sont beaucoup plus libres, et, étant moins enchaînés par les conditions matérielles,
sont capables de travailler plus effectivement, et d’avoir un champ d’activité
beaucoup plus large. (…)
« En plus des morts, il y a aussi sur le plan astral environ un tiers des
vivants qui ont quitté temporairement leur corps physique pendant le sommeil.
(…)
Le sens de la maladie.
« Une mort subite, par exemple à la suite d’un accident, ne rend pas la vie
astrale plus pénible. Mais actuellement, pour la plupart des gens, une mort plus
18
naturelle est préférable, parce que la vieillesse ou les ravages d’une longue maladie
s’accompagnent toujours d’une désagrégation des particules impures, de sorte que
quand l’homme reprend conscience dans le monde astral, une grande partie du
travail propre à ce plan est déjà faite. (…)
Il y a bien sûr une multitude d’autres détails sur le monde astral et des explications
plus techniques ou philosophiques qui intéresseront les lecteurs de cet ouvrage…
Puis l’individu finit son existence dans le monde astral et meurt à nouveau sur ce
plan pour renaître dans le monde mental.
Un monde de félicité.
« Lorsque l'homme laisse son corps astral sur le plan astral, il "s'élève"
jusqu'au plan mental, il pénètre dans ce que l'on appelle le monde céleste29, …
C’est-à-dire un monde de pensée. (…)
« Il est décrit comme une partie réservée du monde mental d'où toute peine et
toute souffrance sont exclues par les soins des grandes intelligences spirituelles qui
gouvernent l'évolution humaine. C'est le lieu de repos béni où l'homme assimile
paisiblement les fruits de sa vie physique. (…)
29
Ce monde est généralement appelé par les théosophes "Dévachan", ce qui signifie littéralement la région brillante ; il est aussi désigné en
sanscrit par le mot devasthan, ou la région des Dieux ; c'est le Svarga des Hindous, le Sukhavati des Bouddhistes, le Ciel des Zoroastiens,
des Chrétiens et Mahométans. Le principe fondamental du monde céleste est d'être un monde de pensée.
19
état de repos délicieux.
En général, l'homme passe par une période d'inconscience analogue à celle qui suit
la mort physique. (…)
« Diverses tentatives ont été faites pour décrire le monde céleste, mais
chacune d'elles a échoué parce qu'il est par nature indescriptible au moyen du
langage physique. (…)
*
« Dans le monde astral, il peut avoir eu une vie assez agréable. … Mais dans le
monde céleste, il récolte les résultats de ses pensées et sentiments altruistes
seulement ; la vie du monde céleste ne peut donc être que félicité.
Comme l'a dit un Maître, le monde céleste "est la terre où il n'y a ni larmes
20
ni soupirs ; où il n'y a pas de mariage libre ou forcé ; et où le juste réalise
pleinement sa perfection". (…)
« L'homme qui pendant sa vie terrestre n'a prêté attention qu'aux choses physiques
dispose d'un nombre restreint de « fenêtres » pour regarder le monde qui l'entoure
maintenant. Au contraire, l'homme qui est intéressé aux arts, à la musique, à la
philosophie, a accès à une source infinie de réjouissance et d'étude. Les bénéfices
qu'il en retire ne sont limités que par son propre pouvoir de perception. (…)
« Dans le monde céleste, tout ce qui a quelque valeur dans les expériences
morales et mentales du Penseur pendant la vie qui vient de finir est mis en oeuvre,
médité, et graduellement transmué en facultés morales et mentales définies, que
l'homme emportera avec lui dans sa prochaine incarnation. Il n'incorpore pas au
corps mental la mémoire du passé, car le corps mental est destiné à périr. La
mémoire du passé fait partie du Penseur lui-même, qui a vécu ce passé et qui
survit. Mais les résultats de l'expérience sont transformés en capacités, de
sorte que si un homme a étudié profondément un sujet, il en résulte la formation
d'une faculté spéciale lui permettant de s'assimiler aisément ce sujet lorsqu'il lui
sera présenté dans une prochaine incarnation ; il naîtra avec des dispositions
particulières pour cette étude et réapprendra très rapidement. (…)
« Tout ce à quoi nous avons pensé sur la terre est utilisé dans le monde
céleste ; toute aspiration est muée en faculté ; tous les efforts stériles deviennent
des pouvoirs et des capacités ; les luttes et les insuccès réapparaissent comme
matériaux qui servent à façonner des instruments de victoire ; l'erreur et l'affliction
brillent comme des métaux précieux qui vont servir à faire des volitions sages et
bien dirigées. Les projets de bonnes actions pour lesquels le pouvoir et l'adresse
nous ont manqué dans le passé, sont exprimés en pensée, représentés, pour ainsi
dire étape par étape, et les pouvoirs nécessaires sont développés sous forme de
facultés mentales qui seront mises en jeu dans une vie terrestre future.
Dans le monde céleste, comme l'a dit un Maître, la personnalité rassemble
"seulement le nectar des qualités et de la conscience morale de chaque
personnalité terrestre". (…)
*
La vie mentale est beaucoup plus près de la réalité que la vie des sens.
« Certaines personnes croient que la vie de l'homme ordinaire dans le
monde céleste inférieur n'est que rêve et illusion, que lorsqu'il s'imagine heureux au
milieu de ses amis et de sa famille, ou en train d'exécuter ses projets avec succès, il
est victime d'une illusion cruelle. (…)
« Il est bien évident que l'homme ordinaire se fait des choses pendant sa
vie terrestre une conception très imparfaite et inexacte sur beaucoup de points. Par
exemple, il ne sait rien des forces éthériques, astrales et mentales qui agissent
dans toutes les choses qu'il voit, et qui en réalité forment la partie la plus
importante de ces choses. Sa conception est limitée à cette faible portion des
choses que ses sens, son intellect, son éducation, son expérience lui permettent
d'apprécier. Il vit donc dans un monde qui est dans une large mesure sa propre
création. Il ne comprend pas que le monde lui apparaît ainsi parce qu'il ne connaît
rien de mieux. Ainsi, à ce seul point de vue, la vie physique ordinaire est au moins
aussi illusoire que la vie du monde céleste, et si l'on y réfléchit, on s'apercevra bien
vite qu'elle est beaucoup plus illusoire. (…)
21
« Le monde céleste n'est en aucune façon un rêve ou un refuge de
l'oisiveté. Au contraire, c'est une région, ou plutôt une condition d'existence dans
laquelle le mental et le cœur se développent à l'abri de la matière grossière et des
soucis triviaux, où des armes sont forgées pour les luttes de la vie terrestre, où
enfin les progrès futurs se préparent. (…)
Les rêves peuvent nous instruire sur le devenir de nos proches disparus.
Pour la majorité qui n’a pas la vision de l’astral et qui ne veut pas recourir à un
médium (ce qui est préférable dans la plupart des cas), le rêve apporte parfois des
renseignements sur le devenir de leurs proches qui sont de l’autre côté du voile, sans être, bien
entendu, des preuves scientifiques. Mais s’ils ont un impact positif et permanent, n’est-ce pas
déjà un pas dans la bonne direction pour se libérer du doute ?
Par exemple, cette personne anonyme parlant de ses rêves :
« Peu de temps après le décès de ma mère, j’eu un rêve très marquant et persistant des
années après, où je la voyais par la porte vitrée d’un ancien wagon de chemin de fer,
dans une ambiance grise et brumeuse. Elle n’était pas triste, mais un peu somnolente
comme lors d’un voyage un peu monotone. Quelques mois après ce rêve, j’en eu un
autre où elle était étendue mais bien éveillée sur une couchette, dans une cabine de
bateau. Le soleil pénétrait par le hublot, et une grande joie régnait. Ce rêve, comme le
précédent, dépassait en netteté, impression et compréhension mes rêves ordinaires.
L’interprétation s’imposa à moi avant même d’être réveillé, sans que j’ai besoin de
réfléchir au sens des symboles : le premier rêve correspondait à la phase intermédiaire
avant le passage dans le monde de l’astral, où elle ne faisait que transiter, pour aller
vers un monde mental encore plus radieux. Ayant consacré sa vie à la recherche de la
connaissance, je me souviens qu’elle me disait vouloir aller après sa mort, directement
sur le plan spirituel sans s’attarder dans l’astral. »
Une magnifique synthèse de ces mondes subtils est donnée par le Jnanavatar
(incarnation de la Sagesse) Sri Yukteswar, lors de sa rematérialisation devant Paramhansa
Yogananda. Il lui raconte le monde astro-mental (dénommé simplement astral) où il vit et tel
qu’il le connaît réellement. 30
« Les écritures enseignent, poursuit Sri Yukteswar, que Dieu a revêtu l’âme
humaine de trois enveloppes successives : le corps causal, tissé d’idées ; le corps
astral subtil, siège du mental et de la vie de l’affectivité ; enfin le corps physique
30
Autobiographie d’un Yogi, chapitre cité. Les mots-clés en gras ont été ajoutés pour faciliter une lecture thématique.
22
grossier. Sur terre, l’homme est équipé d’un appareil sensoriel, lequel correspond,
chez l’être astral, à la conscience, à l’affectivité, dans un corps formé de « grain de
vie ». L’être causal se meut au pays fortuné des idées. Mon œuvre me met en
contact avec les êtres de l’astral qui se prépare à pénétrer dans l’univers causal31.
L’humanité est assombrie par la guerre sur terre, sur mer, et dans les airs.
Le monde astral au contraire est celui de l’harmonie, de l’égalité. L’être astral
matérialise ou dématérialise son corps à volonté. Fleurs, poissons ou animaux
peuvent s’y transformer temporairement en homme ou prendre n’importe quelle
forme. Tous les habitants de l’astral communiquent aisément entre eux sans aucun
appareil (…)
Nul ne naît de femmes ; les enfants sont directement matérialisés par l’être
astral, grâce à sa volonté cosmique, et se condensent en une forme astrale définie.
Les âmes récemment privées de corps (morts) sont attirées dans un « foyer » astral
par ses affinités morales ou spirituelles. (…)
Les amis des vies passées se retrouvent dans le monde astral, poursuivi la
belle voix de mon gourou, aux accents de flûte. Ils s’enivrent d’amitié éternelle,
31
Le causal est la partie supérieure, sans forme, du monde mental.
23
ayant enfin acquis la certitude que l’amour est indestructible, ce dont ils ont tant de
fois eu l’occasion de douter lors des désespérantes séparations terrestres.
Les légumes tissés de rayons lumineux, abondent sur le sol astral. L’être
astral absorbe des légumes et un nectar qui jaillit en glorieuse cascade de feu, ou
qu’il puise dans les cours d’eau de son univers. (…)
De même que, sur Terre, l’image invisible de personnes éloignées peut être
tirée de l’éther et rendue visible par un appareil de télévision, pour se dissoudre de
nouveau dans l’espace,…
L’habitant d’une planète astrale y matérialise l’idée-forme de légumes astraux,
créée par Dieu, qui flotte dans l’éther. Par un processus identique l’imagination
exubérante de cet être créé des jardins de fleurs bigarrées aux mille fragrances
insoupçonnées pour les dissoudre ensuite dans leur irréalité. (…)
L’être astral, affranchi des liens terrestres, rencontre dans les différents
secteurs de son univers une infinité d’êtres chers acquis au cours des différentes
incarnations humaines : pères, mères, épouses, maris ou ami. (…)
L’être astral vit beaucoup plus longtemps que nous ; converti en temps
terrestre, la durée de vie serait de cinq cents à mille ans.
Au moment de rejeter son corps de lumière, l’être astral n’est jamais en proie
aux affres de la mort. Néanmoins, certains d’entre eux éprouvent de l’inquiétude
à la pensée d’échanger leur enveloppe astrale contre la causale, plus subtile. Le
monde astral est exempt de morts accidentelles, de maladie, de la vieillesse. Ces
trois fléaux son spécifique à la Terre, où l’homme ne se connaît en somme qu’en
tant que corps physique, lequel doit exclusivement son existence à l’air à la
nourriture et au sommeil. (…)
Un homme s’identifie avec son corps physique seize heures par jour environ.
Pendant le sommeil avec rêve, il émigre dans son corps astral, créant sans effort
les objets à la manière de l’être astral. Dans le sommeil profond dépourvu de
songes, il transporte le sens de sa conscience, ou sens du moi, dans le corps
causal ; seul, ce sommeil-là est réconfortant. Dans les songes, le dormeur est en
contact avec le corps astral : ce sommeil n’est pas entièrement reposant.(…)
Les mécanismes de mort du corps mental, le passage dans le monde causal, puis le
retour dans un corps physique dépassent le cadre limité de ce texte. 32
Ces trois morts ou passages de la personnalité donnent ainsi l’éclairage du mot
trépassé : qui passe trois fois 33
32
Lire : Arthur E. POWELL, Lieutenant-Colonel, LE CORPS MENTAL, LE CORPS CAUSAL. Les éditions Adyar, Paris, 1928.
33
Origine du XXIIe siècle
24
***
Après
ces descriptions, même succinctes des mondes subtiles, la mort ne prend-t-elle
pas tout son sens et toute sa relativité ?
L’absurdité sinon de la mort, de certaines morts comme celles des enfants en
particulier fait partie de ces interrogations sur le sens de l’incarnation et de la mort. Ce point
de vue est plus spécifique à la civilisation matérialiste occidentale si l’on veut bien prendre le
recul nécessaire pour l’observer. La réponse philosophique est pourtant simple et devient une
réponse expérimentale pour celui qui s’engage sur le chemin de la connaissance de Soi ; mais
c’est un autre sujet.
Sans entrer dans un domaine trop long, le corps physique pendant toute l’existence terrestre, a
une réelle utilité pour le développement de la Personnalité. Mais une identification trop forte
au corps matériel empêche la Personnalité, le Penseur de continuer son chemin de progrès.
Alors la mort le libère de cette identification qui le paralyse.
Les textes précédents ont fait largement allusion au travail qui continue à s’effectuer dans les
mondes astral et mental, de purification et de préparation.
« La Loi de Mort est le facteur qui commande sur le plan physique. L'une
des méthodes fondamentales de l'évolution est de détruire les formes, pour
permettre à la vie qui évolue de progresser. » 34
La Mort que nous voyons trop comme une fin, n’est donc qu’un passage. L’existence
terrestre, qu’un moyen pour l’individu de faire des expériences et d’élargir sa conscience,
selon l’expression occulte :
En résumé :
34
A.A Bailey, (Ref. Oeuves complètes : 3@569).
35
A.A Bailey, Compilation p. 59
25
« … sur les deux aspects de la mort du corps physique une pensée se dégage,
celle de l’intégrité de l’homme intérieur. Il reste lui-même. Il est indemne et sans
entraves. Il est un agent libre par rapport au plan physique et ne réagit plus qu’à trois
facteurs prédisposant :
- la qualité de son équipement astral - émotionnelle.
- l’état mental dans lequel il vit habituellement.
- la voie de l’âme, souvent peu familière, mais parfois bien connu et aimé.
« L’individualité n’est pas perdue. La même personne reste présente sur la planète.
Seule a disparu la fraction qui formait une partie intégrante de l’apparence tangible de
notre planète. Mais subsistent tout ce qui a été aimé ou haï, ce qui a été utile à
l’humanité ou à constituer un passif pour elle, ce qui a servi la race
efficacement au inefficacement. »36
Avant la Mort, nous vivons dans la peur ; pendant, la Mort se réduit à un court
passage indolore ; après, nous vivons dans un monde familier où nous passons
généralement plus de temps que sur terre. Puis le cycle de la Vie recommence, jusqu’au
jour où nous serons libres de ne plus revenir et jouirons de l’Immortalité de l’Esprit, en
gardant toute notre intégrité. Ce travail est éternel.
36
A.A. Bailey, Compilation p. 82
37
Suit l’intéressante explication en détail de la différence entre les renaissances sur terre et dans le monde astral et causal. Voir le passage de
l’Autobiographie d’un yogi, p.416.
La libération, cet état où le Maître de la Sagesse a la conscience cosmique, est un autre sujet. (Cf . A.A. Bailey, œuvres complètes tome1)
De plus, ces quelques extraits de descriptions du monde astral, sont complétés d’autres aspects de philosophie védantique que le
lecteur lira avec intérêt dans l’autobiographie.
38
Pierre LE MASCHERE, RÉINCARNATION ET RESURRECTION, Définitions pour démêler les fils. Librement téléchargeable à :
http://www.scribd.com/doc/15587279/REINCARNATION-ET-RESURRECTION
26
***
Dans
les 100 à 300 prochaines années, que peut on espérer de la culture de la Mort dans
nos civilisations occidentales ?
D’ici quelque siècle, l’enseignement ésotérique annonce que la nouvelle Culture aura
modifié l’ancienne conception de la Mort de manière scientifique. Des pionniers, plus ou
moins conscients ou des connaissants, en témoignent comme nous l’avons évoqué au cours de
notre réflexion. L’important ne sera-t-il pas que l’Humanité dans une très large part ait atteint
ce point de conscience et de reconnaissance de l’illusion de la Mort et de la continuation de
l’activité de l’individu dans d’autres mondes plus réels ?
- Fêter le départ.
« Lorsque la peur de la mort sera, une fois pour toutes, éliminée de la
pensée raciale, c'est à ce stade (au cours de la mort du corps éthérique) que les
amis et parents du mourant "donneront une fête" pour lui et se réjouiront avec lui
de ce qu'il abandonne son corps.»
39
A.A Bailey, Compilation, p. 79, p.146 ; A.A. Bailey (Ref. Oeuves complètes : 14@183 et 17@413).
27
« Cette connaissance résultera des facteurs suivants :
a. A l'intérieur de l'œil physique des êtres humains, il se développera un pouvoir...
qui révélera le corps éthérique... On verra que les hommes occupent ce corps.
b. Certaines personnes ont le pouvoir de se servir du "troisième oeil réveillé à
nouveau". Leur nombre croîtra et démontrera l'immortalité, car elles verront avec
facilité l'homme qui s'est dépouillé de son corps éthérique aussi bien que de son
corps physique.
c. Une découverte dans le domaine de la photographie prouvera la survie.
d. Les trépassés finiront par se servir de la radio et par établir des communications
que l'on pourra réduire à l'état de vraie science.
e. Finalement l'homme se trouvera synchronisé avec une perception et un contact
qui lui permettront de voir à travers. Cela révélera la nature de la quatrième
dimension, et fondra le monde subjectif et le monde objectif en un seul
monde nouveau. La mort cessera d'inspirer la terreur, et l'on verra disparaître
cette crainte particulière. »
L’observateur impartial peut constater que cette nouvelle culture de la Mort est
déjà en train de naître. L’Orient et l’Occident échangent leurs savoirs. Le matérialisme,
un temps utile, se fracasse sur les impasses de nos civilisations qui ont rejeté le sens
métaphysique de la vie.
40
Récapitulatif des Références principales.
A. A. BAILEY, LA MORT, LA GRANDE AVENTURE, compilation, Association Lucis Trust, Genêve, 1989.
Une recherche thématique peut également être faite sur l’ensemble de l’œuvre, téléchargeables gratuitement en livres électroniques :
séparément : http://miroir.urobore.net/index.php/2006/04/20/13-bibliotheque-esoterique-et-occulte-en-ligne-ouvrages-en-telechargement#b
Ou globalement : http://www.megaupload.com/?d=avgtzs5m
C.W. LEADBEATER , L’AUTRE CÔTÉ DE LA MORT, Les éditions Adyar, Paris, 4e edition, 1963.
téléchargeables gratuitement en livres électroniques (fac similé) :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k205668q/f2.image.pagination.r=.langFR.swfv
Pierre LE MASCHERE, RÉINCARNATION ET RESURRECTION, Définitions pour démêler les fils. Librement téléchargeable à :
http://www.scribd.com/doc/15587279/REINCARNATION-ET-RESURRECTION
Arthur E. POWELL, Lieutenant-Colonel, 4 tomes : LE DOUBLE ÉTHÉRIQUE, LE CORPS ASTRAL, LE CORPS MENTAL, LE CORPS
CAUSAL. Les éditions Adyar, Paris, 1928.
Toujours réédités et téléchargeables gratuitement en livres électroniques : http://terrenouvelle.ca/telecharger_auteurs.php#Powell
28
***
29
Terminons par quelques pensées qui peuvent servir de point de départ à une
investigation personnelle, nourrie des extraits cités tout au long de cet essai et d’autres textes
que trouvera le lecteur.
***
Adresse :
pierrelemaschere@gmail.com
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