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les coachés que nous rencontrons. Et c’est bien naturel. Les doutes, les
questions, l’excès d’information menant parfois à la surcharge cognitive sont
monnaie courante chez les entrepreneurs. Dans ces conditions, comment ne pas
rencontrer des moments de perte de confiance en soi, au moins ponctuels ?
Qu’est-ce la confiance en soi ? D’où provient-elle ? Comment expliquer une
perte de confiance en soi ? Comment la stimuler ? Autant de questions
auxquelles nous essayerons de répondre dans cet article.
Définition
Beaucoup de coachs professionnels s’accordent à dire que la confiance en soi est
directement liée à la capacité à agir. Ainsi, être confiant, c’est croire en ses
capacités à mettre en œuvre des actions destinées à atteindre ses objectifs.
C’est la permission que l’on se donne à oser, essayer.
La confiance en soi est directement liée au droit à l’erreur que l’on s’accorde.
Il ne s’agit pas de ne jamais douter ou de ne jamais avoir peur. Il ne s’agit pas
non plus d’être persuadé d’avoir toujours raison ou de pouvoir tout faire. La
confiance en soi découle davantage du fait de ne pas craindre de se tromper.
C’est la juste connaissance de ses capacités, de ses points forts comme de ses
faiblesses. Elle procure un état de paix et de bien être intérieur en ce qu’elle est
détachée du résultat obtenu. Ce qui compte n’est pas de réussir du premier coup.
Il y a confiance en soi dès lors où nous sommes en mesure d’essayer, de
persévérer, de croire en nos capacités à innover et de renouveler nos stratégies si
besoin est.
Enfin, la confiance en soi se distingue de l’estime de soi : alors que l’estime de
soi est liée aux pensées que l’on entretient à son sujet, la confiance en soi
renvoi à la notion d’action. Ainsi, il est possible de manquer de confiance en
soi dans un domaine en particulier (exemple : lors d’une prise de parole en
public), tout en jouissant d’une bonne estime de soi.
Les manifestations d’une bonne confiance en soi
La confiance en soi peut se manifester de différentes façons. Une personne qui a
confiance en elle sera reconnaissable par :
Nous citons ici les parents, mais le manque de confiance en soi peut également
être lié à d’autres acteurs tels que :
Les peurs
Les principales peurs pouvant nuire à nos capacités d’action sont la peur :
D’échouer ;
De la critique ;
Du regard des autres ;
Des désillusions ;
Ici, l’intensité des peurs fait que nous préférons ne pas agir, plutôt que de
prendre le risque de s’exposer à celles-ci.
Rappelons également que les peurs étant souvent autoréalisatrices, nous
mettons en œuvre un certain nombre de techniques de sabotagepour justifier le
fait que nous ne passons pas à l’action, ou pour nous empêcher de
réussir (pièges des excuses, procrastination, suractivité, diversion…).
Le perfectionnisme
Un niveau de perfectionnisme trop élevé peut devenir un obstacle à la
confiance en soi. Éternels insatisfaits, nous nous dévalorisons et entretenons une
mauvaise image de nous-mêmes. Persuadés de ne jamais pouvoir obtenir un
résultat « à la hauteur », nous préférons ne rien faire et nous procrastinons.
Comment se manifeste un manque de
confiance en soi ?
De même que les causes d’un manque de confiance en soi sont multiples, leurs
manifestations peuvent également se traduire de manières très différentes
d’une personne à l’autre. Ainsi un manque de confiance en soi peut entrainer
une timidité, une procrastination, un besoin excessif de se justifier, un manque
d’assertivité, la mise en œuvre de techniques de sabotage.
La timidité
Il convient de distinguer la timidité et le manque de confiance en soi. La
timidité n’est pas directement liée à la peur d’agir, mais davantage à la
peur du regard des autres et du rejet. Elle se manifeste donc en présence des
autres (peur d’aller vers les autres). A l’inverse, la confiance en soi est
indépendante d’autrui. Cependant, bien souvent un manque de confiance en soi
peut entrainer une timidité accrue et vis-versa.
La procrastination
La procrastination désigne une tendance à tout repousser au lendemain. Elle
peut dans certains cas masquer une peur de passer à l’action, d’aller de l’avant,
de réussir ou d’échouer liée à un manque de confiance en soi.
Le manque d’assertivité
L’assertivité désigne la capacité à exprimer et défendre ses droits sans
empiéter sur ceux des autres. Lorsque nous manquons de confiance en nous,
nous avons tendance à nous effacer et à fuir les confrontations. Il devient alors
difficile de faire preuve d’assertivité.
Se féliciter (vous pouvez par exemple utiliser un bocal dans lequel vous
mettez chaque jour un post-it indiquant ce dont vous êtes fier
aujourd’hui);
Reconnaître ses talents et ses capacités (vous pouvez les lister et relire
cette liste régulièrement) ;
Entretenir des pensées positives à son sujet (certains préconisent la
répétition telle des mantras d’affirmations positives à son égard ou
la méthode ho’oponopono) ;
S’accorder des plaisirs et de l’attention (vous sourire le matin en vous
regardant dans le miroir ne signifie pas que vous êtes prétentieux.
L’amour de soi, à moins d’être démesuré, ne peut être que bénéfique);
Satisfaire ses besoins essentiels (exemple : nourrir son besoin de sécurité
financière en mettant chaque mois un peu d’argent de côté ; bien
dormir ; s’accorder des moments de calme ; prêter attention à la qualité
de son réseau relationnel) ;
Pratiquer une activité physique.
Exercice 5 : se créer des routines
Se créer une routine valorisante et la tenir est une aide précieuse pour entretenir
un bon niveau de confiance en soi. Cela permet d’estimer sa persévérance, de
s’accorder chaque jour un temps pour soi et de s’inscrire dans une dynamique
d’action positive.
Bien entendu, la routine créée doit être une source de satisfaction et
respecter notre bien-être.
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La connaissance de soi
Se connaître, mais également avoir une idée juste de ce que les autres pensent de
nous facilite la confiance en soi. Bien souvent, nous sommes notre plus dur juge.
Le regard bienveillant et vigilant du coach en développement personnel peut
inciter le coaché à se confronter au regard des autres. En acquérant une vision
juste de lui-même et de son image, il développe progressivement un meilleur
rapport à lui-même.
L’acceptation de soi
Il s’agit ici d’apprendre à être bienveillant vis-à-vis de soi-même, à se soutenir et
à s’encourager au lieu de se dévaloriser. Pour cela, il est nécessaire d’apprendre
à nous accepter tel que nous sommes avec nos faiblesses et nos
imperfections. Un coach certifié adopte toujours une posture bienveillante et
d’acceptation inconditionnelle vis-à-vis de son coaché. Cette attitude favorise
l’acceptation de soi par le coaché.
La conscience de soi
Il ne peut pas véritablement y avoir acceptation de soi, s’il n’y a pas
conscience de soi. Les feedbacks, les exercices de « recadrage » et les
confrontations du coach permettent au coaché de prendre conscience de ses
points forts, mais également de ses faiblesses.
Le discours intérieur
Le manque de confiance s’associe toujours à des critiques intérieures fortes. Une
large partie du travail de coaching consiste à déceler ses pensées négatives et à
les transformer.
En dehors d’un travail de coaching, il peut être intéressant de s’interroger
lorsque nous nous jugeons trop durement :
Le droit à l’erreur
Comme nous l’avons vu précédemment, la confiance en soi est directement
liée au droit à l’erreur que nous nous accordons. Un coach de vie peut ici
nous aider à ne pas voir les choses de manière binaire (noir/blanc –
réussite/échec…), à nous concentrer sur le chemin parcouru plus que sur le
résultat final, à positiver. L’idée est ici de comprendre que la notion d’échec est
une notion très relative. Quelle que soit la situation, nous essayons, nous
apprenons, nous évoluons.
Le passage à l’acte
Le coaching se distingue d’un travail thérapeutique par exemple en ce qu’il est
éminemment tourné vers l’action. Le soutien du coach aide le coaché à sortir de
sa zone de confort et à avancer étape après étape vers l’atteinte de ses
objectifs. Le fait d’agir renforce également la confiance en soi.C’est un cercle
vertueux.