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THÈME 1 : LA TERRE, LA VIE ET L’ORGANISATION DU

VIVANT
PARTIE 2 : A LA RECHERCHE DU PASSÉ GÉOLOGIQUE DE
NOTRE PLANÈTE
Introduction : En première Spécialité SVT, nous avons découvert les principaux aspects de la
géodynamique terrestre montrant que la surface du globe est découpée en plaques lithosphériques
mobiles au cours du temps et que les roches subissent des transformations minéralogiques au
cours de leur vie témoignant des conditions de leur évolution. Il reste maintenant à dater les objets
géologiques les uns par rapport aux autres et par rapport à l’âge de la planète afin de reconstituer
l’histoire de la Terre.

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Chapitre 1 : Le temps et les
roches
Introduction : Pour reconstituer l’histoire de la Terre, il est nécessaire de découvrir les
évènements successifs enregistrés dans les roches. Ces indices sont souvent dispersés et
incomplets. Cette recherche regroupe des méthodes variées et complémentaires.

Problématique : Quels indices utiliser pour dater les roches et les phénomènes géologiques
qu’elles subissent ?

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I. La chronologie relative
A) La datation relative à différentes échelles

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Les études sur le terrain : à l’affleurement ou sur les cartes géologiques permettent d’établir des relations
géométriques des structures rocheuses et leurs éléments constitutifs entre eux permettent de reconstituer
la chronologie relative de la mise en place de ces structures et évènements géologiques. Cette
reconstitution s’appuie sur quelques grandes règles.
La datation relative est basée sur l’utilisation de principes géométriques :
- Principe de superposition. Dans une série (sédimentaire, volcanique) une couche est plus récente
que celle qu’elle recouvre et plus ancienne que celle située au-dessus d’elle.
Limite : Des déformations tectoniques importantes peuvent inverser l’ordre normal de superposition.
- Principe de continuité. Dans les roches formant des strates (sédimentaires, volcaniques), l’âge est le
même en tous points d’une strate donnée même en cas de grand éloignement de ces points.
Limites : A une époque donnée, les conditions de sédimentation peuvent différer d’un point à un autre.
Des dépôts très ressemblants peuvent s’être formés à des époques différentes.
- Principe de recoupement. Toute structure géologique (formation géologique, déformation
tectonique, surface d’érosion) qui en recoupe une autre lui est postérieure.
- Principe d’inclusion. Tout objet inclus dans un autre lui est antérieur.
La datation relative repose aussi sur le principe d’identité paléontologique. 2 couches de terrain
renfermant la même association de fossiles stratigraphiques sont de même âge.

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B) La datation des roches sédimentaires grâce aux fossiles

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Bilan :
Certaines espèces fossiles permettent de dater les couches géologiques les unes par rapport aux
autres : on les désigne sous le terme de fossiles stratigraphiques.
Cependant, pour être qualifié de bon fossile stratigraphique, les fossiles utilisables ne sont pas si
nombreux et doivent posséder un certain nombre de qualités. Ils doivent avoir vécu :
- En grande abondance,
- Sur une brève période (être à évolution rapide),
- Dans des zones très étendues géographiquement.
Ils permettent de comparer les âges de couches géologiques parfois très distantes de façon beaucoup
plus fiable que le principe de continuité.

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II. La chronologie absolue

La datation relative permet de déterminer quelle structure est plus récente ou plus ancienne qu’une autre.
Pour donner un âge réel, absolu aux roches, on utilise la radioactivité découverte en 1886 par Henri
Becquerel.

A) Le principe de la radioactivité

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Les atomes sont composés de noyau contenant des protons et des neutrons autour duquel gravitent des
électrons.

Protons +
A
neutrons

protons Z
X Elément
chimique

Deux atomes d’un même élément possédant un nombre de neutrons différent sont appelés des isotopes.
Le noyau se désintègre laissant échapper des particules énergétiques. L’atome se transforme afin de
devenir plus stable énergétiquement.

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L’isotope radioactif d’origine est appelé élément père. Il
se transforme spontanément en un isotope
radiogénique : son élément fils.
Les éléments père et fils n’ayant pas la même masse, il
est possible de les séparer et de les doser grâce à un
spectromètre de masse. La mesure de leurs proportions
relatives permet de calculer le temps écoulé depuis le
début des désintégrations dans l’échantillon.

La transformation se fait selon une courbe décroissante,


en fonction du temps.

Le temps d’un échantillon ne peut être envisagé on


parle de temps de demi-vie.
C’est le temps nécessaire pour que la quantité initiale
d’isotope radioactif diminue de moitié. Elle est
caractéristique de l’élément utilisé.

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Pt = P0 . e–λt
Pt = concentration en élément père après le nombre d’années
P0 = concentration en élément père à l’origine
λ = constante de désintégration
t = temps en années

Pt = Ninitial / 2 car T = t1/2

Ninitial / 2 = Ninitial . e–λt


½ = e–λt
2 = eλt
ln 2 = λt t = 1/λln2

λ = ln2 / t

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Elément père → Elément Période Domaine de Echantillons datés
fils (années) datation
Minéraux riches en
238U → 206 Pb 4,53.10 9 De 10 à 4500 Ma uranium
Exemple : Zircon
Feldspaths potassiques,
40 K → 40 Ar 1,31.10 9 De 1 à 4500 Ma Amphiboles,
Pyroxènes,
Muscovite,
Biotite,
87 Rb → 87 Sr 49,9.10 9 De 10 à 4500 Ma Zircon

Os, bois et autres


14 C → 14 N 5730 < 40000 ans matières organiques

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Bilan :
Le choix d’un radiochronomètre dépend :
- De l’âge de l’objet à dater (souvent évalué grâce à la datation relative).
- De la présence de l’élément père dans l’objet.

La datation absolue n’est fiable que si les éléments père et fils n’ont pu ni entrer dans l’échantillon ni
en sortir après sa formation. On parle de système fermé. La fermeture du système correspond à la
cristallisation du magma en roche ou à la mort de l’organisme considéré.

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III) L’utilisation des informations chronologiques : La construction de l’échelle
chronostratigraphique

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Les 2 types de datation sont complémentaires : elles ont permis de situer dans l’espace et dans le temps
les différents éléments de l’échelle chronostratigraphique : c'est-à-dire les différentes strates de roches et
éléments de coupures de différents ordres (ères, périodes, époques et étages) séparant ces strates
successivement mises en place au cours des temps géologiques depuis quasiment la formation de la
planète et jusqu’à aujourd’hui.

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