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HISTOIRE DU MEDICAMENT
I. Introduction ........................................................................................................................................... 1
II. Pharmacopée de SUMER ...................................................................................................................... 3
A. Matières premières ........................................................................................................................................... 3
B. Méthodes de fabrication ................................................................................................................................... 3
I. Introduction
Préparation empirique, puis scientifique, puis industrielle.
PERSONNIFICATION PHENOMENES
✓ 1ère ébauche de codification : Chine Pharmacopée PENN TSRAO (4000 ans ??)
Ouvrage qui va décrire le choix des drogues, la récolte,les modes d’utilisation
MÉDECINE CHINOISE
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Tel : 06.63.15.28.46 / 06.66.83.45.84
Connaissance et transmission
Une pharmacopée est par définition un ouvrage décrivant les matières premières nécessaires aux médicaments
ainsi que l’art de les fabriquer.
On parlait également de codex qui correspondait à l'ensemble des matières premières d'origine minérales,
végétales, animales, utilisées pour soigner une population donnée.
Il n'y avait pas de Pharmacopée telle qu'elle existe aujourd'hui mais l’idée de regrouper matières, fabrication de «
médicaments » et leurs applications
B. Méthodes de fabrication
Décoction, filtration
Onguents : poudres + liquides (eau, bières, vins, huiles)
Graisses + cendres alcalines : savons (externe)
Pathologies?
Doses ? Proportions ? Modes d'emploi ?
Pas de référence magie, incantations....
On n’a pas trouvé les notions sur la pathologie (qu’est-ce qu’on soigne ?), sur les doses ou proportions, et pas de
références à la magie et aux incantations.
Ceci est assez nouveau car il y avait toujours des rituels magiques à cette époque.
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III. Période intermédiaire : Le Papyrus d’Ebers
Ce n’est pas une pharmacopée. Il a été écrit à Thèbes (1600 av. JC)
Il a été découvert en Égypte, environ 1600 avant JC sous le règne du Pharaon Amenhotep Ier (Antiquité voire haute
antiquité), juste après SUMMER.
Il s’agit de l’un des plus anciens traités médicaux connus. Il fait référence à la dermatologie, ophtalmologie,
gynécologie, gastroentérologie : Pour la première fois on va parler de pathologies, on a des références physio-
pathologiques.
Il cite plus de 700 noms de drogues (principes actifs et pas drogues actuelles) et préparations, parmi lesquelles des
sédatifs : tels que l’opium, le chanvre indien, la jusquiame : Avant de soigner on cherchait à calmer la douleur (côté
analgésique), des purgatifs tels que le séné (principalement les feuilles) et le ricin (les graines de ricin sont très
toxiques), des cardiotoniques (pour corriger les insuffisances cardiaques) et des diurétiques.
Toujours dans le papyrus d’Ebers, on retrouve aussi des substances hétéroclites allant de l’intestin d’antilope au
sang de ver de terre : l’action favorable peut s’expliquer par la confiance du malade et les pratiques religieuses
dont s’entourait son emploi.
On peut donc trouver autant des plantes très actives que des substance hétéroclites.
Ainsi, dès l’origine de la civilisation occidentale, les grandes drogues analgésiques et sédatives étaient déjà connues
(utilisation d'opium, chanvre, pavot...). Bien avant de pouvoir guérir le malade, la capacité de supprimer la douleur
fut sans doute le premier grand succès de la médecine.
C. Aristote
Aristote vécut au 4ème siècle av. J-C. Celui-ci tente une approche logique et méthodique de la description des
symptômes pour arriver à un diagnostic et donc un traitement. Cette méthode s'éloigne de l'approche
empirique et religieuse de la médecine, qui fût très controversée, notamment par les prêtres qui avaient
jusqu'alors le monopole.
Aristote s’attaque donc aux prêtres et aux croyances non fondées sur la logique observation. Pour cela, il a
disséqué de nombreux animaux, afin de connaitre l’anatomie, par « anatomie comparée ».
D. Hippocrate
Hippocrate appartenait à une illustre famille, les Asclépiades, qui étaient des prêtres médecins. Il
commencera à se détacher des croyances et du sacré, ainsi, il n’enseignait pas et ne pratiquait pas dans un
temple. Il a permis la création des écoles de médecins.
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Il était médecin ET pharmacien, il étudiait beaucoup les plantes. La médecine et la philosophie d’Hippocrate
sont en relation avec les hypothèses naturalistes, conception d’après laquelle tout ce qui existe peut-être
expliqué par des causes ou des principes naturels. Écartant toute forme de transcendance.
Il considère que les 4 éléments fondamentaux (feu, eau, terre et air) étaient en correspondance avec 4
caractères du corps humain (chaud, froid, sec et humide). Dans toutes les civilisations on retrouve les 4
éléments en rapport avec des caractéristiques du corps humain.
Il a bâti des choses très modernes pour l’époque que l’on utilise encore aujourd’hui.
Pour Hippocrate, l’observation est une clé fondamentale de la médecine. Toutes les maladies sont de causes
naturelles et non d’origine divine. Le médecin doit aider le corps malade à se guérir lui-même. Ainsi, ses
traitements peuvent être le régime, les exercices ou quelques remèdes.
À l’époque on ne sait pas qu’il y a des contaminations par l’air mais il le suppose.
E. Galien
Galien était un médecin grec qui exerça à Rome, auprès des empereurs. Il fut l'auteur de nombreux ouvrages,
qui traitent notamment de la préparation des médicaments. Il est à l'origine de la Pharmacie Galénique qui
est la Science de la préparation des Médicaments.
Cependant, le médicament ne se résume pas à la molécule active, le médicament est formé de la molécule
active, sa mise en forme, et de comment elle arrive au bon endroit. On peut y également ajouter le médecin
et le pharmacien. Ainsi, Galien va employer pour la première fois le terme d’excipient. Le Cérat de Galien
(cire jaune/huile rosat) est essentiellement un mélange d'excipients, qui n'a pas vraiment de principe actif,
mais agit plutôt comme une crème hydratante (c'est le modèle de toutes les crèmes cosmétiques).
Il a des connaissances médicales grâce à ses nombreux voyages. Il prépare les médicaments avec les drogues
qu’il collectionne. Il s’installe à Rome et devient le médecin de l‘empereur Marc Aurèle et tient une officine
sur la voie sacrée.
Il inventa ou améliora de nombreuses formes pharmaceutiques telles que les pilules (n’existe plus
aujourd’hui), pommades (ressemblaient à une émulsion avec beaucoup de corps gras) pour emplâtre
(substances molles placées au contact de la peau) Mélange de poudre et de liquides semi-solides). Il a bâti
des choses très modernes pour l’époque que l’on utilise encore aujourd’hui.
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Galien est également très compétent en anatomie. Ses compétences proviennent surtout de la dissection
des animaux. De plus, il prépare lui-même ses médicaments et les administre à ases malades. Il détermine
ainsi les excipients nécessaires aux préparations.
Galien et les notions d’Hippocrate : Galien est dans la continuité d’Hippocrate. Basé sur le schéma de
physiologie humaine, Galien reprend la théorie des humeurs d’Hippocrate avec les 4 éléments (eau, air,
terre, feu) combinés aux 4 qualités physiques (chaud, froid, humide, sec).
En plus : Action sur les 4 humeurs (tout ce qui circule à l’intérieur du corps, déterminé par des
prélèvements): le sang, la bile, la pituite (mucosités estomac, bronches) et l’atrabile (bile altérée : rate et
donne un caractère mélancolique).
Les Excipients : Les excipients sont des substances auxiliaires sans effet thérapeutique notable destinées à
permettre la mise en forme des substances actives. On leur donne aussi le nom d'additifs, adjuvants,
véhicules.
Ils peuvent avoir un rôle technique : remplissage, désagrégation mais également important pour cibler ou
avoir une bonne biodisponibilité.
Par exemple :
- Des poudres permettant de remplir une gélule en plus du principe actif : lactose comme diluant
- Des antioxydants (vitamine E)
- Des conservateurs antimicrobiens (dérivés de l’acide benzoïque)
- Des véhicules : eau, huiles pour des produits à application cutanée
Galien subdivise les médicaments en poisons et contre poisons.
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En effet, cette période philosophique est gouvernée par la notion de
poison, même si Galien fait bien la différence entre poison et contre-
poison. En grec, le terme « Pharmakon » désigne à la fois médicament et
poison.
F. Dioscoride
Il est chirurgien de l’armée de Néron et le père la pharmacognosie (étude des drogues plantes et action sur
des pathologies)
Dioscoride donna la liste des plantes usuelles, et les moyens de les conserver. Ses ouvrages ont été traduits,
surtout par les arabes, et furent utilisés dans tout le Moyen-âge.
Il a écrit de nombreux ouvrages, notamment La materia medica qu’il a écrit en grec et traduit en latin, il a
ainsi identifié 600 plantes médicinales ainsi que la manière de les utiliser, et la liste des maladies qu’elles
guérissent.
C’est une époque très confuse mais très importante pour la pharmacie puisque la profession s’individualise.
En effet, un certain nombre de médecins deviennent apothicaires (qui est l’ancêtre du pharmacien).
Cette période est comprise entre le V et le XIIème siècle, et est dirigée par une double influence :
- L’influence arabe
- Les moines
A. L’influence arabe
L’influence arabe a été prépondérante et a permis de nombreux progrès.
Dans le suivi des travaux de Dioscoride, des savants d’origine arabe comme Avicenne puis Ibn al-Baytar
lequel écrit le Traité des simples décrivant des nouvelles drogues (matières premières d’origine végétale,
animale ou minérale).
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Ils inventent le principe de la distillation, qui permettra d’extraire les actifs à partir des
plantes, ainsi que l’isolement de l’alcool, et les notions d’alchimie.
Après leur passage dans le sud de l’Europe, ils laissent des traces des notions d’alchimie qui est le but de la
recherche au Moyen-âge. Il y a une notion spirituelle en plus la chimie simple au sens de l’alchimie.
• Avicenne (X et XIème siècle) : était un médecin, philosophe et mathématicien perse (lieu d’où est partie
la médecine). Il a permis l’universalité des connaissances. Il a traduit Hippocrate et Galien, reprenant donc
quelques éléments de l’antiquité.
Il perçoit la relation entre psychisme et les affections physiques, ainsi que la nature contagieuse de la
tuberculose. Il a également une importance dans l’étude des maladies dermatologiques et vénériennes.
• Avenzoar : XIIème siècle : Médecin sévillan Abû Marwan Ibn Zuhr (XIIème siècle)
B. L’influence monastique
Sous l’impulsion de CASSIODORE (490-585)
Homme d’état et écrivain romain réfugié dans un monastère
Incite les moines :
✓ Recopier les médecins grecs et romains de l’antiquité
✓ Reconnaissance de la flore
✓ Cultiver les plantes
Dès l’an 651, à Paris, l’Hôtel-Dieu, près de Notre-Dame, accueille les pauvres, malades ou non. A partir de là,
d’autres Hôtel-Dieu furent ouverts pour les malades, en 829. Ceux-ci étaient à la charge du clergé jusqu’en
1505.
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C. Les apothicaires
Au XIIème siècle, certains médecins se spécialisent dans la préparation des médicaments, et vont donc
prendre de l'importance.
En 1258, Louis IX donne un statut officiel à cette profession qui a l'exclusivité de la préparation et de la vente
des médicaments, afin d'assurer davantage de sécurité.
Les études durent 10 ans, dont 4 ans d'apprentissage chez un maître apothicaire.
La Faculté de Médecine garde le contrôle de la profession jusqu’au XVIème siècle. Elle a le devoir d’inspecter
de manière régulière tous les apothicaires. L'inspection est maintenue jusqu'à nos jours, mais par d'autres
personnes.
Les apothicaires, dans chaque ville, se voient confier les poids et mesures (appelés aujourd’hui métrologie)
et confirmer des privilèges sur la vente de certaines drogues interdites aux épiciers (1484 Charles VIII).
Au XVIème siècle apparait la nécessité de codifier la préparation des médicaments : Public et médecins s’y
perdent.
Chaque Apothicaire prépare les médicaments avec des recettes différentes, plus ou moins anciennes.
Pour une même maladie et une ordonnance identique, les médicaments fournis étaient différents selon
l’apothicaire.
Henri III décide de faire réaliser un codex royal où seraient consignées toutes les préparations ordonnées
par les médecins de Paris, pour qu’ils aient tous les mêmes données. En 1640 il est terminé mais non
reconnu (car certains médecins ne l'utilisaient pas).
Sur le plan international, début d’harmonisation depuis 1993 (I.C.H = International Conference on
Harmonisation).
Dans la même période (à partir du XIIème siècle), un phénomène se développe : le charlatanisme (qui dit et
fait n’importe quoi, ce qui explique la codification).
Campagnes et cités sont parcourues par des camelots et beaux parleurs qui proposent des remèdes
miracles : les panacées. Manque de sérieux et d’efficacité des médicaments face aux épidémies,
notamment la syphilis.
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➔ Nécessité de rigueur. Ainsi, sous Louis XIV, un concordat (réunion d’organisation)
stipule qu’un apothicaire ne pourra préparer un médicament que s’il est prescrit par un médecin sur une
ordonnance. Ce sont les débuts de la distribution moderne du médicament.
➜ Les apothicaires sont obligés de tenir un registre, ‘l’ordonnancier’, sur lequel devront être consignés le
nom et l’adresse des acheteurs de produits toxiques (poudres végétales, mélanges toxiques pour une autre
utilisation...)
En 1682 (sous Louis XIV), à la suite de l’affaire des poisons : édit condamnant le sacrilège et l’usage des
poisons (mort). L’affaire des poisons est la 1ère affaire de ce genre. La Marquise de brinvilliers, noblesse
parisienne, ruinée pense utiliser des poisons pour éliminer ses proches (héritage)
Elle est Confondue en 1672 (décès de son amant) grâce à la découverte de lettres compromettantes et
cassette avec poisons. Elle fut Exécutée en 1676 et fin 1676, la police met en évidence un très vaste réseau
de distribution de Poison : arsenic : sans odeur ni goût prononcé, Antimoine, opium, belladone…
1805 :
Extraction du premier principe actif issu des plantes :
expérience menée sur le pavot à opium, d'où on isolera la morphine (Friedrich Wilhelm Sertürner).
1820 :
✓ Pelletier et Caventou, pharmaciens français, isolent la quinine des quinquinas (arbustes
d'Amérique du Sud), pour lutter contre le paludisme
✓ Nativelle isole la Digitaline de la Digitale
Hippocrate (460 - 377 avant J.C.) préconisait pour soulager la fièvre une décoction d’écorce de saule blanc
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