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INTRODUCTION
Toute science doit être située dans son contexte historique, Aucune science ne peut être
coupée de ses liens avec le passé. L’histoire, science humaine par excellence, nous apprend à
nous situer le long de l’axe de l’évolution temporel de la médecine. Ceci nous permet de bien
comprendre l’évolution de notre savoir en sachant d’abord d’où il est venu et comment, dans
quelle circonstance et dans quel contexte, il est venu. Car les sciences évoluent et avec elles,
les conceptions du monde.
Les maladies naissent, se développent et disparaissent du vocabulaire médical. L’intérêt de
l’histoire de la médecine c’est de tirer des leçons de l’histoire, celles des erreurs du passé,
commises dans un pays ou dans un autre, mais dont la connaissance intéresse toute
l’humanité : Ceux qui ne peuvent connaitre le passé se condamnent à le répéter avec ses
erreurs.
Connaitre l’histoire et l’étudier revient à reconstruire son cheminement, donc à revoir les
étapes de l’acquisition du savoir. Il y a là, une dimension épistémologique, qui devrait
intéresser tout médecin, soucieux de se questionner sur son savoir, sur la validité de ce savoir,
surtout sur son espérance de vie. Le savoir est éminemment éphémère : il nait, puis il meurt
souvent très vite, avec ou sans héritier. Le savoir actuel, tout comme ses prédécesseurs, sera
dépassé un jour par de nouvelles acquisitions.
Dans ce cours, nous allons faire voir et comprendre l’évolution de conceptions et des idées,
qu’a connues la médecine tout au long de l’histoire humaine.
La médecine a existé depuis toujours, bien que naturellement on a peu des traces de la
pratique médicale des Hommes de la préhistoire comme par exemple des marques de
trépanation sur le crâne de cette époque.
Objectif
A la fin de ce cours, l’étudiant (e) doit être à même :
a) de mettre en évidence et de critiquer l’esprit caractéristique de chaque période du
développement médical ;
b) de connaitre certaines erreurs à extension humanitaire au cours du développement
médical par rapport à la vérité scientifique actuelle ;
c) de jauger le passé médical en vue de l’amélioration de l’actuelle et la future pratique
médicale
CHAPITRE II : CARACTERISTIQUES DE DIFFERENTES FORME DE MEDECINE
DANS LE TEMPS
I.1. MEDECINE PRIMITIVE MAGIQUE
Elle est la première phase de la médecine, elle se présente sous deux formes :
La médecine primitive des premiers hommes de la Préhistoire (avant la découverte de
l’écriture, 3000 ans avant JC),
La médecine primitive des peuples sauvages vivant en Afrique, en Amérique du Sud
et en Océanie.
2. DIAGNOSTICS
Le diagnostic se superpose avec la cause de la maladie, et est d’ordre magique c.à.d. cachée et
personnifiée. L’Homme primitif pouvait se plaindre d’un mauvais esprit ou d’un mauvais œil
dans la tête ou dans l’estomac ; etc.
3. TRAITEMENT
4. PROPHYLAXIE
Elle se réalise par le port de talisman, le tatouage, les prières, les rituels, etc.
B. CAUSES DES SUCCES DE LA MEDECINE PRIMITIVE
D. LA THERAPEUTIQUE HIPPOCRATIQUE
Elle est issue de la théorie humorale et repose sur quatre principes fondamentaux :
1. Etre utile ou au moins n’est pas nuire : primum non nocere ;
2. Combattre le mal par son contraire : c’est l’énantiothérapie ou contraria contrariis ;
3. Mesure et modération ;
4. Chaque chose en son temps : une intervention peut être nuisible un jour et sauver la vie du
patient le lendemain.
La pathologie hippocratique n’avait le niveau scientifique de l’étiologie et de la
nosologie : les organes internes et leurs altérations échappaient en grande partie au regard
et ne pouvaient donc, être étudiés qu’indirectement. L’observation anatomique et
physiologique n’existait pas et le raisonnement analogique ne laissait aucune place à
l’expérimentation. Si ces médecins parvenaient à obtenir des résultats valables, c’était
uniquement grâce à leur œil clinique extraordinaire.
4. LA MEDECINE BYZANTINE
La période byzantine s’étend sur de nombreux siècles, depuis la fondation de Byzance vers
330 par l’empereur Constantin jusqu’à sa prise par les Trucs. Elle a été modelée par deux
forces : la Rome et le Christianisme. Sa plus grande caractéristique a été le Christianisme
qui va modifier radicalement la vie politique et culturelle, et surtout le mode de vie de
l’Homme.
Les caractéristiques de la médecine byzantine sont :
1. La rédaction de manuels en plusieurs volumes, dans lesquels sont présentées dans
l’ordre les connaissances ;
2. L’introduction des soins infirmiers dans les hôpitaux. Les premières infirmières de
l’histoire ont été des Sœurs en Chrétienté. Il y avait aussi des Frères dans le même
sens. Si Hippocrate se considérait au service de l’art médical, le praticien byzantin de
Elles avaient une main mise sur le savoir car l’enseignement était assuré par les
hommes de l’Eglise ;
La scolarité était encouragée avec comme but principal, instrument
indispensable pour étudier l’Ecriture Sainte ;
Le principal souci des ecclésiastiques était de sauvegarder la religion, en
l’imposant comme doctrine officielle et en pourchassant tous les déviants qui
seront accusés soit de manquer à la foi chrétienne soit carrément de la trahir ;
L’Eglise prétend aussi contrôler les actes et les pensées de ses fidèles pour
qu’ils ne se fassent séduire par le diable, surtout à leur insu.
1. La maladie est une conséquence du péché original commis par nos ancêtres Adam et Eve,
qui ont désobéit à Dieu : pour cela, le malade était souvent amener à l’Eglise pour être
délivré de ses souffrances. Une mauvaise évolution était la preuve d’une atteinte par le
diable.
2. La maladie est le châtiment pour une faute commise par la victime elle-même. Ce
châtiment peut frapper soit l’individu, soit plusieurs individus, soit des peuples entiers.
3. La maladie est une forme d’expiation (rachat) et de purification que le malade doit
supporter avec soumission.
CHAPITRE III : LA MEDECINE MODERNE
La médecine moderne a été amorcée au début du 19 ème siècle par le physiologiste, le
pharmacologue et médecin français François MAGENDIE. Elle se caractérise par :
a) La recherche des faits scientifiques tangibles qui s’effectue par l’expérimentation
active : l’expérimentateur avance des hypothèses qui seront confirmées ou infirmées
par les résultats de son travail ;
b) La naissance des hôpitaux.