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PLAN DU COURS
I . O B J E C T I F D U C O U R S D E N U R S I N G M I P .
A l’issu de ce cours, l’Etudiant doit être capable de :
-
Appliquer les notions de prévention et les soins relatifs aux maladies transmissibles enfin de
réduire et d’éliminer les facteurs épidémiologiques ;
-
Exécuter correctement selon la possibilité du milieu et besoins de l’individu les techniques de
nursing apprises pour administrer les soins ;
-
Donner l’éducation sanitaire aux malades et la population saine pour la prévention des
maladies et la promotion de la santé.La Section des Sciences Infirmières est chargée de
former des cadres infirmiers spécialisés en Neuro-Psychiatrie, en Pédiatrie, en Anesthésie et
Réanimation, en Enseignement et Administration en Soins Infirmiers, en Accouchement, en
Sciences Hospitalières, etc. capable de :1.
Assurer les soins hospitaliers et en spécialités exigeant une certaine complexité,
2.
Assurer l’administration et la gestion d’un service ou d’une unité des soins,
3.
Assurer l’éducation pour la santé aux clients et à la communauté,
4.
Assurer la formation continue dans le cadre de leur spécialité respective,
5.
Mener des recherches en vue de promouvoir le développement de la profession et des
sciences infirmières.
I I . D E F I N I T I O N S D E S C O N C E P T S :
a.Infection
: c’est la pénétration et la multiplication dans l’organisme des microbes ou d’un agent
pathogène (Bactérie, virus, rickettsie ou champignons) ces agents infectieux peuvent être
spécifiques ou non spécifiques.
b.La symbiose
: c’est une association étroite et équilibrée de deux êtres vivants d’espèces différentes qui en
tirent chacun profit.
Ex : les microbes de la flore intestinale sont importants pour la synthèse de la vitamine
c.Pouvoir pathogène
: c’est la capacité du germe pathogène à causer une maladie
d.Virulence
: c’est la capacité du germe pathogène de résister aux défenses de l’hôte.
e.Toxicité
: c’est la capacité du germe pathogène de produire des toxines
f.Pouvoir d’invasion
: c’est la capacité du germe pathogène d’envahir tout l’organisme de l’hôte ou bien de rester
localisé dans certains tissus ou organes
g.Contagiosité
: c’est la capacité du germe pathogène de passer plus ou moins facilement d’un hôte à un autre
hôte (transmission directe d’homme à homme)
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h.Résistance
: c’est l’aptitude de l’hôte à neutraliser un germe pathogène. Elle varieselon l’âge, le sexe, le
groupe ethnique et l’état immunitaire (défense de l’hôte). Elle diminue en cas
d’immunodépression.
i . U n s i g n e
est une manifestation de la maladie qui aide au clinicien à préciser le diagnostic. ex : la
splénomégalie
j.Un symptôme
est ressenti subjectivement par le malade et directement par lui-même. ex : la nausée.
Lorsqu’il est pressenti objectivement, on parle de symptôme objectif. ex : la transpiration.
k.Un syndrome
est un ensemble des signes, des symptômes qui témoignent une maladie quelconque. ex :
VIH/SIDA : amaigrissement, diarrhée plus de 1 mois, fièvre plus de 1 mois.
l.Maladie acquise
: c’est une affection apparue après la fécondation, soit pendant la vie intra utérine soit après
la naissance.
m.Maladie congénitale
: est celle avec laquelle l’enfant né. Elle est soit héréditaire transmise par les parents et non
transmissible.
n.Maladie familiale
: affection qui frappe sans changer de forme plusieurs membre d’une famille et dont les
caractères génétiques ne sont pas certains.
o.Maladie héréditaire
: celle transmise par les cellules de reproduction et qui existe par conséquent dès l’origine de
la vie intra utérine. Elle peut être congénitale ou non.
p.Maladie immunitaire
: c’est une maladie en rapport avec une perturbation quantitative ou qualitative de moyen de
défense naturelle de l’organisme.
q.Maladie immunodéficitaire
: celle caractérisée par une insuffisance des moyens de défense spécifique naturelle de
l’organisme.
r.Maladie médicamenteuse
: ce sont des troubles morbides provoqués par certaines substances utilisées à des fins
thérapeutiques.
s.Signes généraux :
sont des signes qui se présentent presque dans toutes les maladies. Ex: maux de tête, fièvre…
t.Signes subjectifs :
sont déclarés par le malade lui-même. Ex : céphalée, nausée…
u.Signes objectifs
: décrits par le clinicien qui consulte. Ex : l’amaigrissement…
v.Fièvre :
est toute élévation de la température au-dessus des chiffres physiologiques suite à un
dérèglement du centre thermorégulateur. Les chiffres normaux sont :
-
Température matinale = 36.7 à 37°C
-
Température vespérale = 37 à 37.3°C
-
Il y a fièvre si la température est > ou = 37.5 °C
w.Aérobie
: c’est organisme qui a besoin d’oxygène pour survivre.
x.Anaérobie
: c’est un organisme qui ne peut pas survivre.
y.Anatoxine
: c’est une toxine qui après avoir était traité a perdu sa propriété toxique mais a conservé sa
propriété antigènique.
z.Anticorps
: c’est une
III.HISTORIQUE DES SOINS INFIRMIERS
Les soins infirmiers sont aussi vieux que la médecine et ont toujours eu avec elle
unerelation interdépendante.Dans les cultures anciennes, les croyances religieuses et
les mythes étaient à la based e s s o i n s d e s a n t é e t d e l a p r a t i q u e
médicale. Les chefs religieux assumaient la

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responsabilité de diagnostic et de traitement en croyant que la maladie était provoquéepar


le mécontentement des dieux. Dans des nombreuses civilisations anciennes, onaccordait
beaucoup moins d’importance à la vie humaine qu’aujourd’hui. Les personnesqui veillaient
sur la santé étaient prises avec une grande considération car ellesassuraient les soins à
domicile.Un des rôles qui a été reconnu depuis l’aube des temps est celui de la sage-femme.
Laprésence des sages-femmes aux cotées de la femme qui accouche est attesté
dansl’histoire de la médecine et des soins infirmiers. Nous les retrouvons déjà dans la
biblechez les hébreux et à l’Egypte du temps de Pharaon. A l’époque de l’Hippocrate, la
médecine existait sans les infirmiers. Avec le christianisme,les soins aux malades deviennent
une expression de l’amour du prochain.Le premier hôpital est fondé à Rome en 390 par
Fabiola, considérée comme la premièreinfirmière des temps chrétiens. Au moyen âge, les
soins infirmiers existaient en dehorsd’une médecine traditionnelle. Au 6

ème

siècle, avec l’ordre de Bénédictin, les soins infirmiers prennent d’importance. Aumoyen âge,
les croisades entrainent la création d’ordre hospitalier militaire. Du 15

ème

au17

ème

siècle, Vincent de Paul et Louise de Marillac fondent la première congrégation


dessoignantes ayant reçu une formation méthodique.Le 19
ème

siècle marque la naissance des écoles infirmières. C’est en Suisse à Lausannequ’est fondée
en 1859 la première école de garde-malades. On y enseigne l’hygiène, lapetite chirurgie, la
médecine élémentaire, surveiller l’administration des médicaments,panser les plaies,
etc.Peu après, en Angleterre, Florence Nightingale amorce une réforme des soins
infirmiers.Elle organise une école à l’hôpital Saint Thomas à Londres et la formation dure 3
ans.Son travail porte particulièrement sur l’amélioration de la propreté et du confort dans
deshôpitaux, sur la satisfaction des besoins fondamentaux et sur l’enseignement au
maladeet sa famille. A la fin du 19

ème

siècle, on note une réforme rapide des soins infirmiers au Canada etdans plusieurs pays
d’Europe. En 1899 a eu lieu la création du Conseil International desInfirmiers (CII) dont
l’objectif initial demeure inchangé : «aider à maintenir les soinsinfirmiers à leur plus haut
niveau ». Au 20

ème

siècle, et surtout dans la deuxième partie du siècle, les soins infirmiers ontbeaucoup évolué.
Une des figures les plus marquantes est Virginie Henderson qui, en1960 a écrit « les
principes fondamentaux des soins infirmiers ». Elle inaugure un plandes soins infirmiers basé
sur les 14 besoins fondamentaux de l’être humain.Il y a certes un grand nombre d’infirmiers
et d’infirmières qui ont influencé la pratique dessoins infirmiers durant le 20

ème

siècle (Hildegarde Peupla en 1952, Ida Jean Orlando en1961, Martha Roger en 1976, Rosette
Paoletti en 1978, …).

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En Afrique, chaque pays a aussi son histoire et sa propre évolution de soins. La plupartdes
pays ont mis un accent particulier sur les soins de santé primaires.

IV. LES BESOINS FONDAMENTAUX DE L’ETRE HUMAIN

L’homme sain ou malade a besoin d’être satisfait régulièrement pour maintenir son
équilibre.Selon le Larousse 2009, un besoin :a.Est un désir, envie, naturel ou pas. C’est un
état d’insatisfaction dû à un sentimentde manque. Exemple : besoin de manger, de boire.
J’ai besoin de savoir.b.Ce qui est nécessaire ou indispensable. Exemple : fumer, se
déshabiller Le besoin peut être une manifestation naturelle de sensibilité interne qui éveille
une tendance à accomplir un acte ou à rechercher une catégorie d’objet (exemple :
maintenir la température corporelle, satisfaire un désir sexuel.Les besoins fondamentaux
sont essentiels, inhérents, élémentaires à la vie d’un être humain.

Théorie de la hiérarchie des besoins Selon ABRAHAM MASLOW (psychologue) Pour


MASLOW,

on trouve une hiérarchie des besoins chez l’homme qui va de bas en haut. Lorsque les
besoins d’un niveau inférieur sont satisfaits, ils cessent des motivateurs et l’homme cherche
alors à satisfaire des besoins du niveau qui suit :a.

Les besoins physiologiques (besoins primaires)

: ces besoins proviennent de l’effort du corps pour faire face à l’équilibre interne. Ce sont les
besoins de : respirer, boire, manger, éliminer par toutes les voies, besoin d’éviter toute
douleur,besoin sexuel.b.

Le besoin de sécurité

: il est suscité que lorsque les besoins physiologiques sontsatisfaits. C’est un besoin de
protection, besoin de sécurité physique et émotionnelle. Il s’agit de besoins de sentir que sa
vie, son bien-être, sa personnalité ou son identité n’est pas menacé. Ce besoin est surtout
marqué chezle malade hospitalisé incertain quant à son pronostic. Une fois non satisfait, ça
engendre une manifestation de violence dans ses réactions car la frustration de cebesoin est
ressentie comme étant un écrasement de son intérieur.c.

Le besoin d’appartenance ou d’acceptation

ou besoin social : c’est un besoin de contact social. Il se manifeste par l’appartenance ou


l’intégration dans un groupe, une organisation ou une classe sociale. L’homme a besoin de
se sentir aimer. Ce besoin peut devenir restrictif si un fort pourcentage de besoin de sécurité
s’y greffe.d.

Le besoin d’être reconnu

: c’est un besoin de sentiment de valeur, un besoin de « moi », de considération de soi,


d’estime de soi, de respect de soi. Ce besoin se manifeste par le désir d’attirer l’attention
d’être apprécié, reconnu, de jouir d’un statut de prestige. La non satisfaction de ce besoin
éprouve le sentiment de découragement, d’infériorité, d’abandon. D’où refus de toute
suggestion car l’on ressent qu’on est critiqué ou humilié et l’on cherche à se défendre.e.

Le besoin d’auto actualisation

: c’est un besoin dont l’homme atteint un niveau de confiance de lui-même. C’est un besoin
correspondant à un homme mûr.
Selon VIRGINIE HENDERSON

: le besoin est un manque qui stimule une conduite. L’homme a 14 besoins fondamentaux
classés en deux groupes :Premier groupe : les besoins physiologiques ou primaires sont au
nombre de 8

Le besoin de respirer,

Le besoin de manger et de boire,

Le besoin d’éliminer par toute voie,

Le besoin de se mouvoir (se déplacer) et de maintenir une bonne posture,

Le besoin de se reposer et de dormir,

Le besoin de s’habiller,

Le besoin de maintenir la température du corps dans les valeurs normales,

Le besoin d’être propre et avoir une bonne apparenceLa frustration de chacun de ces
besoins peut avoir à la longue des retentissements fâcheux sur l’organisme
humain.Deuxième groupe : les besoins secondaires ou besoins de confort physiologique qui
sontau nombre de 6

Le besoin de sécurité ou d’éviter l’accident

Le besoin de pouvoir communiquer


Le besoin de pratiquer sa religion ou agir selon ses croyances,

Le besoin de s’occuper de façon à se sentir utile ou à faire quelque chose d’utile

Le besoin de se créer des activités récréatives, de jouer

Le besoin d’apprendre, de savoir, de connaître, de découvrir ou satisfaire une curiosité.

V. L’INTERET DU COURS DANS LE CADRE DES SOINS DE SANTE PRIMAIRES

Les soins infirmiers font partie de beaucoup d’autres disciplines du domaine de la santé.
L’étudiant doit les apprendre et les maitriser parfaitement pour la prise en charge des
bénéficiaires malades ou sains.Toutefois, il revêt un caractère particulier dans l’intérêt qu’il
présente pour l’étudiant(e). La pratique des soins infirmiers exige la maitrise des
connaissances d’autres disciplines qui sans elles, peuvent être la source de danger pour le
malade. Les soins infirmiers apportent une contribution très remarquable dans la résolution
des problèmes des malades, si bien que sans eux, les interventions des autres partenaires de
santé n’auraient raison d’exister ou alors porteraient peu d’effets dans la restauration de la
santé ou la promotion de la santé.Transmission des infections•

La transmission d’une maladie infectieuse peut se faire selon deux modes : - en dehors d’un
milieu de soins : infections communautaires ; - en milieu de soins : infections nosocomiales,

L’agent infectieux (bactérie, virus, parasite, champignon) peut contaminer l’homme à partir
de réservoirs :

- milieu naturel : sol (ex : Clostridium tetani), eau (ex : Vibrio cholerae) ou air (ex :
Histoplasma capsulatum) ; - animal (zoonose, ex : virus de la rage) ou homme (ex : Myxovirus
influenzae) malade ou porteur sain ; -sang, produits dérivés du sang ou greffons contaminés
(ex : VIH) ; - matériel médical contaminé (ex : VHB)

La pénétration de l’agent pathogène dans l’organisme se fait par différentes voies (tableau
1).

-
Un agent pathogène peut utiliser plusieurs voies de transmission. Par exemple, les fièvres
hémorragiques africaines peuvent se transmettre par contact étroit avec un patient, par voie
aérienne (aérosol), transconjonctivale ou parentérale. Elles peuvent être communautaires
ou nosocomiales. Leur très haute contagiosité justifie des mesures d’isolement, de transport
et d’analyse des prélèvements stricts ainsi qu’une protection renforcée du personnel
soignant,

La compréhension du mode de transmission des infections permet de proposer des mesures


de protection individuelles et collectives adaptées à la population réceptive, aux malades et
au personnel soignant.

Les maladies hautement contagieuses ou à risque d’entraîner des épidémies nécessitent un


signalement aux autorités de santé locales et internationales selon les recommandations du
Règlement Sanitaire International (RSI) (voir le lien en fin de chapitre) afin de mettre en
route des mesures de protection collectives. La quarantaine est l’isolement de personnes ou
d’animaux suspects d’être porteurs d’agents infectieux transmissibles à une population
réceptrice. Sa durée est fonction du temps d’incubation propre à la maladie et elle doit
respecter les droits des personnes.

L’isolement « septique » d’un patient infecté (malade, porteur sain ou suspect de


contagiosité) vise à éviter qu’il ne transmette l’agent infectieux à des individus non infectés
et non porteurs mais réceptifs (tableau 1). Il est à distinguer de l’isolement « protecteur »
(figure 1) qui vise à protéger des patients immu-nodéprimés de tout agent potentiellement
infectieux (voir le chapitre « Infections chez le neutropénique »

VI.LE NURSING DES MIPETAPES D’ELABORATION D’UNE DEMARCHE DES SOINS

Est une démarche des soins se compose de 7 parties :1.La présentation du patient,2.Le
recueil des données,3.Les antécédents,4.Résumé de l’hospitalisation,5.Problème à ces
jours,6.Diagnostic infirmier,7.Avenir du malade.

1.LA PRESENTATION DU PATIENT

: dans la présentation du patient, on demande

Le nom complet du patient (Nom, post-nom, prénom et au besoin le surnom ou le petit nom
le plus connu dans la cité)
-

L’âge, le poids, le sexe

Le motif et la date d’hospitalisation

CHAPITRE 1. LA DEMARCHE DE SOINS INFIRMIERS

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