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SEYDOU DIARRA
ASSISTANT
lesquels nous (individu et société) puisons pour élaborer nos expériences.La nature est selon
une organisation, une structure, un ensemble de règles et de signifiants propres à groupe qui
partage les mêmes signifiants culturels). Une culture donnée imprègne les individus, et ces
derniers transforment leur culture. L'individu doit intérioriser la culture du groupe dans lequel il
est né, et s'y tailler une place. Le groupe quant à lui, doit l'intégrer en lui donnant l'exercice
d'un rôle, d'une fonction, et transmettre sa culture par l'éducation.
1.1 PERSONALITE ET CULTURE
La culture façonne la personnalité dans son développement normal aussi bien que
pathologique. Les critères de norme et de pathologie sont définis dans culture KROEBER et
KLUCKHOHN conçoivent la culture sous ce rapport comme étant
essentiellement un “ pattern”' qui oriente les choix gérés par un groupe d'hommes pour
affronter leur environnement. C'est donc l'instrument privilégié par lequel les hommes
s'adaptent à leur milieu. Le concept de culture, chez ces auteurs, s'étend aussi bien aux
structures symboliques des normes et des idéologies qu'à un niveau plus concret et
psychologique, à un ensemble de comportement acquis.. C'est au cours de la petite enfance
que la personnalité acquiert les principaux éléments de sa structure de l'état adulte. Une
grande importance est accordée au processus de socialisation qui régit cette période.
1.2 LES CROYANCES et VALEURS DE CULTURE
Les croyances culturelles influencent dans une certaine mesure le choix du comportement
pathologique. En général on attribue plus souvent l'origine des maladies à des causes
exogènes (comme la sorcellerie, la transgression d'un interdit, un accident,.) qu'à des causes
endogènes. Et l'attribution de ces causes est un processus rarement accompagné d'une
analyse minutieuse des faits (le processus d'anamnèse est souvent des plus succincts !). Les
symptômes, névrotiques ou psychotiques, neurologiques,gastriques cardiaques, pulmonaires
sont des constructions collectives qui évoluent et se transforment avec l'évolution du groupe.
Nous empruntons nos symptômes à notre culture. Ce qui est permanent, ce sont les lois de la
dépersonnalisation car dans toute culture existent de telles lois. C'est uniquement leur
manifestation qui diffère.
En définitive, la culture est un phénomène social, un héritage social alors que les
caractéristiques raciales constituent un héritage biologique. La culture d'un individu ne
dépend pas de sa race, mais de sa société, de son milieu d'éducation. Un noir d'Amérique n'a
pratiquement rien de commun sur le plan culturel avec ses frères de race d'Afrique. Il ne lui
reste souvent que quelques vestiges sur le plan musical et religieux, un homme quelle que
soit sa race se conduit exactement comme ceux parmi lesquels il a été éduqué, c'est le cas
des enfants des travailleurs immigrés en Europe : (Noirs d'Afrique, Arabes, Turcs,) des
descendants d'esclaves noirs en Amérique....
2
fondements et les pratiques du système de médecine savante occidentale.
systèmes thérapeutiques non occidentaux ou bien se sont centrés sur le point de vue des ethnomédecine
posait le contexte général d'analyse du système biomédical.Cette augmentation, somme tout très simple,
considère que la médecine savante occidentale s'inscrit d'emblée dans les préoccupations de
l'ethnomédecine. Une telle position entraîne des conséquences épistémologiques importantes. Les
anthropologues peuvent historiquement, socialement, et culturellement dans une société au même titre
que tout autre système thérapeutique dans n'importe quelle société. Ils ont également été amenés à
considérer le point de vue des thérapeutes et non plus seulement celui des malades.(1) Un deuxième
courant a fortement marqué le champ de l'anthropologie de la santé : celui de la psychiatrie sociale, champ
disciplinaire en émergence au début des années cinquante en Angleterre et aux Etats-Unis. Cette sous
discipline psychiatrique visait à bien comprendre l'influence des facteurs environnementaux,
psychosociologiques, socio-économiques et socioculturels sur l'incidence, la prévalence des désordres
psychiques.
Cet intérêt a été d'abord centré sur les milieux sociaux défavorisés afin de mesurer l'impact des
habitudes de vie (niveau individuel) et des genres de vie (niveau collectif) sur le déséquilibre
émotif et sur l'incidence comme le renforcement des désordres psychologiques (Leighton 1959
(2) ; Hughes et al 1960(3),Leighton et al, 1963(4).Par le biais d'études épidémiologiques, les
chercheurs établissent des taux de prévalence des maladies psychiques selon le sexe, la
catégorie d'âge, le statut socio-économique ou le statut de classe, le degré de scolarité,
l'appartenance clanique, l'affiliation religieuse, toutes ces variables devant discriminer les états
affectifs individuels en tenant compte du degré d'organisation sociale et de la qualité de vie des
unités sociales concernées pour rendre compte des différenciations environnementales.
Chez les Beti comme en maintes cultures, il n'existe qu'un seul mot-mvoè-pour signifier
indissolublement la bonne santé individuelle et la paix communautaire en harmonie avec le
monde.Corrélativement, le malheur, la malchance, la maladie concernent, à partir d'un certain
degré de gravité, encore plus que l'individu, tout l'ensemble de son groupe, qui se mobilisera pour
résoudre le problème posé un grand nombre de processus symboliques ou économiques. L'étude
de ces représentations et de ces actions est le domaine de l'anthropologie médicale, qui s'est
développée depuis les années 50, lorsque les Occidentaux ont fini par admettre une certaine
efficacité des médecines traditionnelles et de ceux qu'on appelle les “tradi-praticiens''.
Dans tous lescas, la maladie est un signe dont les spécialistes cherchent l'explication enfin d'en
trouver le remède. Il semble bien que coexistent un peu partout deux lignes de pensée et de
savoir. La première consiste à voir dans la maladie une rupture de l'équilibre naturel (avec la
nature) qu'il s'agit de rétablir. C'est la base de la médecine occidentale 《 rationnelle, qui se fonde
sur le traitement des « humeurs ».
La médecine hippocratique
Dans la médecine hippocratique, ces deux caractères coexistent.Hippocrate,né en Cos vers 460
avant notre èe, a exercé comme médecin dans le temple du dieu grec Asclépios
3
mais, pour lui, la maladie est un objet d'observation et de raisonnement; il en recherche les causes
naturelles. Il n'est pas certain qu'il soit l'auteur de tous les traités qui lui sont attribués mais ceux-ci
s'attachent à décrire des ensembles de symptômes pouvant fonder un pronostic de l'évolution de
l'état du malade. Hippocrate va élaborer une théorie, le système des quatre humeurs, qui marquera
l'évolution de la médecine pendant des siècles. La maladie et la santé reposent sur l'équilibre entre
la bile noire (atra bilis ou mélancolie), la bile jaune, le flegme (ou pituite) et le sang. Ces éléments
s'intègrent dans un système de correspondance plus vastes liant les éléments liant les éléments
cosmiques (le feu, l'air, l'eau et la terre), les saisons et la météorologie (le chaud,le froid,le sec,
l'humidité), les quatre points cardinaux.
Le vocabulaire hippocratique des humeurs imprègne encore notre langage: nous nous faisons
souvent de la bile et, parfois,notre sang ne fait qu'un tour...Mais si, pour les médecins d'aujourd'hui,
Hippocrate est le fondateur de la médecine scientifique,ce n'est pas en raison du contenu de la
théorie des humeurs mais parce qu'il s'efforçait de la faire coïncider avec l'observation attentive de
l'état du malade. Pourtant, dans son système, la divinité gardait son rôle: certaines maladies, en
particulier les épidémies-découlaient de la volonté divine et avaient valeur de sanction morale. (La
théorie des quatre Éléments).
Mais on retrouvera en Chine avec l'opposition du YIN(froid, solide, passive) et du YANG(chaud,
active).
L'explication du yin et du yang est ainsi très simple. Par la suite divers attributs ont été donnés à ces
deux forces qui, nous devons le rappeler, sont relatives; l'on ne peut jamais dire “yin” ou cela “'yang”'
sans expliquer par rapport à quoi cela est YIN ou YANG. Par exemple, la glace est plus YIN (froid,
solide, passive) que l'eau, mais la vapeur est plus YANG (chaud, active) que l'eau. Donc l'eau est
YANG par rapport à la glace,mais YIN par rapport à la vapeur.
Aussi bien dans quantités de sociétés sans écritures (en Amérique du Sud, en Afrique)et pratiques
populaires où l'on oppose le « chaud » et le « froid » qu'i1 s'agit de maintenir en équilibre en évitant
les extrêmes. La maladie est donc la perte de cet équilibre:elle se soigne en faisant absorber au
malade des aliments et boissons de la qualité symbolique opposée à celle qui l'impose.. Il s'agit
alors d'une «médecine des contraires » ou allopathie. (Laplantine, 1986), par opposition à la «
médecine des semblables》ou homéopathie qui consiste à soigner le semblable par le semblable,
et qu'on retrouve dans l'usage des vaccinations, connu déjà un peu partout dans le monde avant
que Jenner ne le répande en Europe. D'autres déséquilibres sont attribués à l'humidité, aux excès
alimentaires, et soignés par phytothérapie, saignées, décoctions,infusions,bains.
Mais, et c'est une orientation de pensée aussi générale que la première, au lieu d'être vue comme
une simple rupture avec l'environnement physique, la maladie peut manifester au contraire, ou en
même temps, une rupture avec l'environnement social, invisible ou non. Dans la bible, la vie signifie
la bénédiction divine (d'où la longévité attribuée aux patriarches) ; la maladie et le malheur ; au
contraire, la malédiction ; ses amis persécutent donc Job ruiné et soufrant sur son fumier pour savoir
quelles offenses envers Dieu il a bien pu commettre. Dans la recherche de la causalité morbide, les
tradi-praticiens qui ont identifié la maladie et son mécanisme cèdent alors la place aux devins ou
aux dé-
4
sorceleurs, à moins qu'ils ne le soient aussi eux- mêmes. Il s'agit de décrypter,parfois par
leurs filiations et le transfèrt des connaissances auxquelles elles ont donné lieu. Si cette
(1983)b4. L'approche stratégique, quant à ele, nous renvoie aux enjeux que suscite une
lorsque le discours officiel accorde un statut privilégié à une approche globale de la santé
dominant ainsi que cet objectif de planification des autorités responsable des modes
BIBLIOGRAPHIE
2(1) Tolra Philippe Laburthe, Warner Jean Pierre: Ethnologie, Anthropologie, Paris, P.U.,1993,412 p,PP.265-267
3(1)Bibeau G:"La place de l'anthropologie médicale dans la rencontre entre les sciences sociales et les sciences de la santé”, Santé, Heath,
Culture, 1983
Tremblay M.A: "La santé en tant que phénomène global' 49-89, in P. Joshi et G. De Grâce (dr.). Conceptions contemporaines de la santé
mentale. Montréal : Décarie 1983
*Tremblay est professeur au département d'anthropologie de I'Université Laval et président du Conseil québécois de la recherche sociale.
5 Gouvernement du Canada : La santé : plan d'ensemble pour la promotion de la santé. Ottawa :Sante et Bien-être social du Canada 1986
5
5
Bibeau G :"La place de l'anthropologie médicale dans la rencontre entre les
sciences sociales et les sciences de la santé ", Santé, Health, Culture, 1983
6
2.1 Maladie et culture
culturel.
Dans la société humaine, la maladie et son approche relèvent du domaine de la
recherche dans le domaine médical, je suis plus que jamais convaincu que le du
système de relations sociales, qui dans le traitement médical, associe les
Pour tenter de cerner ce qu'est ce nouveau savoir constitué par l'anthropologie
consiste à envisager cette discipline comme une branche des sciences vue
d'aider, dans leurs taches, les professionnels de la santé. Un tel malentendu
aboutit à situer l'anthropologie médicale en marge de ce qui la définit comme
anthropologie sociale et culturelle et empêche de comprendre en quoi l'approche
de la maladie constitue pour l'anthropologue, un objet de connaissance comme un
autre.
On entend généralement comme relevant du domaine de l'anthropologie médicale
les travaux qui portent leur attention sur les représentations de la maladie, les
itinéraires des malades, le rôle des thérapeutes ou les pratiques thérapeutiques
de guérison, en fonction du système socioculturel dans lequel ils s'insèrent.
A propos, j'expliquerai la différence entre cette «anthropologie médicale »
(dénomination ambiguë puisqu'on ne distingue pas clairement s'il s'agit d'une
branche de l'anthropologie ou d'une branche de la médecine) et« anthropologie de
la maladie» (formulation proposée par Marc .Augé) pour ressortir les implications
théoriques et ces deux intitulés, et leur finalité respective (Fainzang Sylvie,1986)7
3. Définition de l'anthropologie
L'anthropologie est la disciplie qui, à partir des données de l'ethnographie,
(classification des groupes humains à partir de leurs caractéristiques linguistique,
ensuite à partir des divers éléments, liés à leur culture matérielle) vise à établir
Fainzang S: L'intérieur des choses, Maladie, divination et reproductions sociales chez les Bisa duBurkina-Faso (préface de Marc
Augé),Paris Harmettan,1986
7
les lois générales de la vie en société aussi bien chez nous que dans les
populations traditionnelles (Gresle et A)8
8
physiques,
s'améliore. La carte sanitaire du Mali enregistre 1070 aires de santé dont 729 ont
CSCOM offre le paquet minimum d'activités (PMA) qui comprend les soins
ceux ayant accès au PMA dans un rayon de 15 Km était de 74% en 2005 contre
63% en 2002.
Les capacités des districts sanitaires sont développées pour répondre à une prise
en charge de qualité des cas référés ou évacués des CSCOM notamment en ce
qui concerne les urgences obstétricales. Ainsi sur 59 districts sanitaires, 43 ont
bénéficié de l'organisation de la référence/ évacuation. Pour les soins obstétricaux
d'urgence complets (SOUC) 25 structures dont 6 hôpitaux (Kayes, Ségou,Mopti,
Tombouctou, Gao, HGT) sont fonctionnelles et 32 structures offrent des soins
obstétricaux d'urgence de base (SOUB).
9
L'organisation progressive du taux de consultation prénatale a permis d'enregistrer
des progrès de 2002 (54%) à 2005 (74%).
L'accouchement assisté par le personnel qualifié a progressé de 40% en 2002 à
52% en 2005.
Au Mali, 97% des enfants sont entièrement vaccinés avant le premier
anniversaire. Ce taux était de 74% en 2002.
10
Bibliothèque de I'OMS, Bamako Mali
Stratégie de l'OMS pour la médecine traditionnelle (MTR) 200-2005 P.34-60
9
Là, il y'a un problème de complétude des données, mais il y'a certainement des
efforts à faire et nous y sommes attelés.
contribué à diminuer d'années en année les taux de létalité de certaines enregistrés
et aucun décès. En 2006,223 cas suspects de rougeole ont été enregistrés dont 1
décès jusqu'à juin 2006.
pour 10.000habitants. Les prévisions pour 2006 sont orientées sur les axes du
PRODESSII.
1. Accessibilité géographique aux services de santé des districts sanitaires;
2. Disponibilité, qualité et gestion des ressources humaines;
3. Disponibilité des médicaments essentiels, des vaccins et des consommables
médicaux;
4. Amélioration de la qualité des services de santé, augmentation de la demande et
lutte contre la maladie;
5. accessibilité financière, soutien à la demande et participation;
6.Réforme des établissements hospitaliers et des autres établissements de
recherche;
7. Renforcement des capacités institutionnelles et décentralisation.
Il faut rappeler également que le Gouvernement du Mali a adopté en 1998 un plan
Décennal de Développement Sanitaire et Social (PDDSS) 1998-2007 basé sur
l'approche sectorielle qui vise à avoir une vision globale sur le secteur de la santé.
Ce plan est mis en ceuvre à travers deux plans quinquennaux à savoir :
- Le «Programme de Développement Sanitaire et Social 1998-2002»la 2ème phase
du dit PDDSS (PRODSS II) organisé autour de deux composantes, la composante
santé et la composante développement social.
L'objectif majeur de la politique sanitaire du Mali est la réalisation de la santé pour
tous sur un horizon aussi rapproché que possible. La concrétisation de cet objectif
passe par la réalisation des objectifs intermédiaires suivants »
(a) Améliorer l'état de santé des populations afin qu'elles participent plus activement
au développement socio-économique du pays en réduisant la mortalité maternelle
et infantile de même que la morbidité et la mortalité dues aux principales maladies.
Il s'agit également de développer les services de planification familiale et
promouvoir des attitudes et comportements sains favorables à la santé et au bien-
être de la famille.
(b) Etendre la couverture sanitaire tout en rendant les services accessibles à la
population en implantant un dispositif de soins adapté aux réalités socio-
économique du pays et le plus rapproché possible des populations en assurant des
services de santé de qualité, géographiquement et économiquement accessibles y
compris la disponibilité du médicament essentiel et en intensifiant l'utilisation des
services par des actions d'information, d'éducation, et de communication.
(c) Rendre le système de santé visible et performant en intégrant la politique socio
sanitaire dans celle du développement socio-économique du pays, en
10
avec les ressources disponibles et mobilisables, en améliorant l'efficacité du
matérielles et financières, en organisant la participation de l'Etat, des charge
du système de santé et en développant une approche pluridisciplinaire et
multisectorielle de l'action sanitaire )11
3.6 La santé communautaire
réalités sociale, linguistique, économique et politique en vue de protéger et
améliorer leur état de santé.
3.7 De la santé publique à la santé communautaire
Ces concepts émanent de la constatation du caractère non individuel de la
santé.
D'une part, la santé de la personne ne peut être appréhendée de la santé et des conditions
de vie de la collectivité à laquelle elle appartient. D'autre part, la santé collective d'un
groupe ou d'une population constitue une globalité qui ne représente pas la somme des
états de santé individuels de chacun de ses membres. Ces notions sont aujourd'hui bien
connues et admises. Elles sont à la base même de la santé publique et, plus récemment,
de la santé communautaire. Parler de santé communautaire est devenu fréquent et parfois
abusif. Le principe fondamental est qu'une communauté est un groupe dont les membres
ont des intérêts communs. La famille en représente un modèle fondamental ; il en existe
cependant bien d'autres.
Mais la plupart des communautés ne sont, en fait, que potentielles. Au départ, il s'agit
généralement de groupes dont les membres ont des relations peu soutenues et motivées
uniquement par leur présence sur un même lieu (comme les familles des enfants
hospitalisés dans un même service par exemple). Le groupe ne devient communauté
lorsque certaines circonstances lui permettent d'affirmer des relations privilégiées entre ses
membres, et du fait que ces relations autorisent des changements sociaux impossibles à
réaliser autrement; en d'autres termes lorsque apparaît une motivation puis une«
conscience communautaire». La lutte pour la santé, contre la mortalité maternelle, infantile,
la morbidité peut faire naître ou réveiller ce désir de faire quelque chose ensemble.
De même un quartier, un village, une « entrée» d'immeuble, dans leur ensemble,
constituent des communautés, car leurs habitants ont quelque chose à défendre en
commun (le stockage des déchets, les problèmes d'accès à l'eau potable, la mise en place
de mesures de prophylaxie, de protection de l'environnement,etc..).
cela ne veut évidemment pas dire qu'ils ont le sentiment d'appartenir à une même
communauté un phalanstère utopique.
1
1
Ministère de santé: Revue: Regards, Priorité de la santé AMAP, Bamako Mali, 105 pages, P, 5-6
10
des relations que celles-ci établissent et de leur implication dans la
dynamique de progrès.
12
Michele Baumann.Didier Cannet, Serge Chalons, Santé communautaire et action humanitaire, le diagnostic de santé d'une
population, Ed ENSP, Ecole de Sante Publique, Faculté de Médecine de Nancy, Rennes, 2001, P:155, PP :20-22
12
Développement Sanitaire et social dans l'amélioration de la qualité de vie des
maliens.
3.9 La mise en ceuvre du Programme de Développement Sanitaire
13
courbe ascendante. Ils ont été améliorés dans le cadre de la mise en ceuvre du
programme13.
3.9.1 Plus de 700 Associations de santé communautaires
La réussite du Prodess passait aussi par l'accessibilité géographique des structures de soins
de santé. Les données du Prodess indiquent, à ce niveau, porté fruit. Beaucoup de centre de
santés communautaires (Cscom) ont été construits. En 2003 déjà, on était largement au-delà
des prévisions avec 660Cscom sur 647 planifiés pour le programme. Sur la base de ce
constat, le pourcentage des populations vivant dans un rayon de 15 kilomètres autour d'un
Cscom est allé de 50 à 71%. Grâce à cette extension de la couverture sanitaire, les
communautés situées même dans les périphéries reçoivent en première intention les soins
dans ces structures de base (Cscom).
Le Dr B D conseiller santé au niveau de la fédération nationale des Associations de santé
(FENASCOM), apprécie les résultats atteints. Nous sommes aujourd'hui à un peu plus de 700
Associations de santé communautaires (ASACO) sur toute l'étendue du territoire, dira t-il. Cedécompte
dénote de la participation consciente des différentes communautés à la gestion des problèmes de
santé. Compte tenu de l'importance des Cscom, la deuxième phase du PDDSS envisage des
conventions d'assistance mutuelle entre les associations de santé communautaires (ASACO) et les
collectivités locales conformément au décret 02-314 de 2004.
Précisons que notre pays a adopté, depuis plus d'une décennie, une politique de santé communautaire
pour accélérer le développement des services de soins de base. Elle repose sur la participation des
communautés dans la prise en charge de leurs problèmes de santé.
3.9.2 Emergence maladies de génération
De l'analyse de la première phase quinquennale de PDDSS,il ressort que des insuffisances
existent. Celles-ci ont trait à la persistance d'une mortalité et morbidité élevées chez la mère et
l'enfant.
Les maladies infectieuses et parasitaires, les carences nutritionnelles chez les couches
vulnérables en matière d'hygiène et d'éducation sanitaire, freinent la progression des
indicateurs de santé. La pandémie du VIH/SIDA demeure une préoccupation de santé
publique dans les pays en voie de développement notamment ceux du continent africain. Dans
cette partie du monde, le VIH est même une urgence à assumer. Notre pays fait résolument
face a cette maladie, aux infections sexuellement transmissibles à d'autres maladies dites de
génération (maladies cardio-vasculaires, diabète, troubles mentaux entre autres). Si le Prodessl a
enregistré des résultats satisfaisants, ses in perfections sont prises en compte durant la deuxième
phase_quinquennale du PDDSS ou Prodess II. Celui-ci s'étend sur la phase 2005-2009 et s'articule sur
deux
13
Ministere dela Santé : Regard a Priorité santé , Bamako, Mali, 2007, 105 pages, P 5-6
14
13
scission en 2000 du ministère de la Santé, de la Solidarité et des Personnes
âgées.
services de santé des districts sanitaires, la gestion des ressources humaines,la reforme des
hôpitaux et la recherche, l'amélioration de la qualité des soins, l'accessibilité financière,
figurent aussi parmi les volets.
stratégies spécifiques et cibles seront élaborées pour la disponibilité et CSLP inscit
ses efforts dans la durée pour atteindre en 2015 les Objectifs du millénaire pour le
développement,la politique actuelle de décentralisation est en phase avec la lutte
contre la pauvreté et la participation des populations au développement.
La mise en ceuvre de la composante développement social du Prodess ll s'inspire des
orientations des premières assises du développement social tenues en 2001à Ségou.
Celles-ci ont permis aux acteurs de la question de s'accorder sur l'essentiel : mettre la
personne humaine, ses besoins et capacités au centre des actions de développement.
Ces orientations constituent le cadre de référence dans lequel doivent s'inscrire toutes
les interventions.
Dans cette perceptive, notre pays entérine le passage de l'approche sectorielle à
l'appui budgétaire. Cette volonté affichée des pouvoirs publics, notamment des
responsables du département de la Santé, d'améliorer la gouvernance et l'utilisation
des ressources du pays, mérite l'accompagnement des partenaires techniques et
financiers.)14
14
Ministère de la Santé : Op.cit. 2007, 105 pages, P 9-10
15
H.R.Rivers (1924) dont les travaux sur la médecine magico-religieuse lui valent
L'objet principal des travaux de Rivers a été de cerner la nature des concepts de
systématique les médecines traditionnelles et d'autres aspects de la culture et de
l'organisation sociale.
Dans ("Medicine, Magic and Religion" )15, Rivers montre que les pratiques des sociétés «
primitives » découlent de certaines croyances. Il a ainsi suggéré d'une part que la pratique
médicale éait un processus social qu'il fallait étudier au médicales qui sont selon nous
erronées, n'en sont pas moins fondées sur un système de croyances cohérent et logique.
A la suite de Rivers, un certains nombre d'auteurs ont contribués à constituer
l'anthropologie médicale en un domaine à part entière relevant de l'anthropologie
sociale et culturelle.
Evans-Pritchard: Witchcraft, Oracle and Magic Among the Azandés (1937) pour qui
religion et maladie entretiennent, dans les sociétés dites primitives, un lien étroit
dans l'explication du malheur en général.
L'auteur, à travers son livre " Sorcellerie, Oracle et Magie chez les Azandé”)16,
produisait le premier important texte de l'anthropologie médicale. II y expliquait le
rôle de la sorcellerie dans l'explication de la maladie et du malheur chez les Azandé
du Soudan. Il fut suivi des typologistes notamment Ruth Benedict qui a mis en
évidence la dimension culturelle, donc relative du normal et de l'anormal. Ainsi, dans
la plupart des cas, telle ou telle organisation de la personnalité qui incontestablement
nous semble anormale, a dans d'autres civilisations, servi de fondement même à la
vie constitutionnelle. A l'inverse, les traits de caractère les plus estimés de nos
individus anormaux ont été considérés comme aberrants dans les cultures
organisées différemment.
Ces yeux mêmes avec lesquels nous voyons le problème sont conditionnés par les
habitudes d'une longue tradition dans notre société ")17
L'anthropologie de la santé en tant que branche de l'anthropologie sociale et
16Evans-Prichard:Witcheraf. Oracle and Magic Among tie Azandé Paris, Galliard, 1937
17Benedict R:Anthropology and the abnormal;Joumal of General Psychology.p 59-61-1994
16
culturelle se constituera dans les années 50 et au début des années 60
comme une discipline de terrain, que quelques pionniers parmi les
anthropologues dont Benjamin Paul, Charles Erasmus et Hazel Veidman ont conçu pour
améliorer la santé publique dans le tiers monde”.
L'anthropologie médicale connaït son plein essor aux Etats-Unis d'Amérique à partir du
milieu des années 1960, alors que depuis plusieurs années déjà,la biomédecine comme
les médecines non occidentales suscitent un intérêt croissant parmi les ethnologues.
le terme de l'anthropologie médicale apparaît pour la première fois dans la
littérature anglo-saxonne sous la plume de Scotch Norman A en 196318.Cette
première mention du terme d'anthropologie médicale une étude publiée dix ans
plutôt par Caudill William en 1953)19 dans laquelle l'auteur analysait les
possibilités d'appliquer le savoir et la démarche anthropologiques au domaine
de la santé. A partir de1963, le développement de cette branche de
l'anthropologie se fera de façon progressivement croissante aux Etats-Unis,avec
l'apparition d'Ecole et de tendances théoriques distinctes, mais se proposant
toutes d'investir l'ensemble des domaines se rapportant à la santé et de réunir
dans une même approche l'ensemble des contraintes culturelles, sociales,
18 Scotch Norman. A: Medical anthropology in Siegel H. Editions, Biennal Review of anthropology,Stanford University Press,
1963, p 30-68,
19 ) Caudill W : Applied anthropology in Medicine, in anthropology today Ed Kroeber (.A.L) -771-805 Chicago, University:
University of Chicago Press, 1953
17
Historiquement, c'est le développement des Politiques Internationales de santé qui a
cristallisé autour de l'anthropologie médicale trois grandés traditions intellectuelles de
l'ethnologie contemporaine déjà traversée par des questions médicales et/ ou
psychiatriques comme l'anthropologie physique,
l'ethnomédecine et le culturalisme de l'Ecole Culture et Personnalité.
C'est dire que l'anthropologie médicale s'est située au carrefour de la médecine et de
l'anthropologie. Elle a affirmé sa volonté d'être enseignée aussi bien dans les Facultés
des Sciences Humaines que dans les Facultés de Médecine, dans la mesure ou elle
suscité l'intérêt conjoint de professionnels d'horizons variés qui ont vu dans l'utilisation
des méthodes de recherche de l'anthropologie un moyen d'améliorer la qualité et la
diffusion des politiques de santé à travers le monde
meilleur développement des aspects les plus performants de la biomédecine, tout en relativisant ses visées
hégémoniques et universalisantes afin d'améliorer la qualité des soins et la relation médecin/malade ( Kleinman,
1988(1)21. De façon sensiblement différente l'anthropologie médicale critique, représentée par l'Ecole de Berkeley
autour de Nancy Scheper-Hugues,se veut purement ethnologique et récuse toute "compromission " avec la
biomédecine. L'application du savoir anthropologique repose ici sur une déconstruction du savoir biomédical et sur
la dénonciation de son caractère oppressif au profit des savoirs locaux (Scheper-Huges, 1990)22
21 )Kleinman A:The lllness narratives suffering and healing and the human condition, New York, Basic Books, 1988
22 Scheper-Hugues N:three propositions for a criticaly applied medical anthropology,social science and Medicine,pp 189-
197,1990
18
Le premier spécialiste est Edwin Ackerknecht qui a beaucoup écrit dans les années
40/50. II rompt avec l'évolutionnisme de Rivers et de Cléments. II s'efforce de montrer
que les médecines primitives reposent sur des systèmes de pensée parfaitement
logiques, mais qu'elles restent irrationnelles parce qu'elles expliquent une maladie par
une vision magico-religieuse sans aucune base empirique. Lorsque cette médecine fait
appel à des remèdes empiriques,elle ne se soucie pas d'expliquer la maladie.
Ackerknecht subordonne la notion de rationalité à celle d'efficacité.)23 (1946)
Au cours des quarante dernières années, le volume des recherches concernant
la santé, la maladie s'est accru notamment aux U.S.A. II est donc très difficile de
tracer un tableau d'ensemble en raison de la grande diversification. Néanmoins, il
est possible de cadrer l'ensemble en trois grandes catégories : ce qui relève de
l'anthropologie de la santé ; ce qui relève des ethnosciences, et dont
l'ethnomédecine fait partie ; ·ce qui relève de l'anthropologie de la maladie.
Au milieu des années 60, le développement de l'anthropologie médicale nord
américaine répond à la nécessité de comprendre de l'influence de la culture sur
les rapports de l'homme à la santé et à la maladie.
Le courant de l'ethnomédecine, principalement axé sur I 'étude des systèmes
médicaux indigènes, s'enrichit alors des questionnements de l'ethnopsychiatrie
(Foster, Georges 1978) sur les relations entre culture et psychologie( Mead
M.1963).Devereux G.1972, Laplantine François 1988 et trouve ainsi un terrain
d'investigation occidental.
Ces deux sources de l'anthropologie médicale contribuent au développement
d'une discipline holistique et systématique qui permet l'analyse contextuelle
très vite l'intérêt scientifique français, qui la désigne alors comme anthropologie
23
465-497,1946
19
Ackerknecht Edwin; Natural diseases and national treatment in primitive medicine,Bulletin of history of medicine,p
1919
Bibliographie
Kleinman A: The Ilness narratives suffering and healing and the human condition, New
York, Basic Books, 1988
Laplantine F:"L'ethnopsychiatrie, que sais-je ?, Paris, 1988 ;
20
des descriptions
XIXème siècle)
24Augé M et Herzlich C:Le seps du mal. Anthropologie, histoire, sociologie de la maladie. Paris, Edition des Archives
21
contemporaines,1984,282p.
21
diversifiées (recours aux Saints guérisseurs, les rebouteux, la sorcellerie,les
leveurs de sort, les panseurs de secrets. Lire Marcelle B (1950)25.
l'ethnologie ; le premier objet de recherche est constitué par les sociétés dontune
économie complexe de type agicole, souvent monétarisées avec un développement
important et une spécialisation des savoirs techniques .Les ethnologues étaient donc
censés étudier des populations primitives et sauvages, les historiens les peuples
civilisés. Seules les médecines savantes intéressaient les orientalistes; à leurs yeux,
les médecines populaires représentaient des《survivances».
La conséquence de cette répartition est une extrême dispersion des données sur la
manière dont les hommes ont pensé la maladie, entraînant une opposition artificielle
entre des pratiques empiriques rationnelles et des pratiques magiques. La première
tentative de synthèse est faite par Williams Rivers (d'abord médecin, puis psychologue
et enfin ethnologue). Il est le premier ethnologue a avoir utilisé les découvertes de
Freud et de la psychanalyse. Il a écrit une monographie sur une population d'Inde du
Sud, les Toda et a utilisé une méthode généalogique pour comprendre les faits de
parenté. Il s'est efforcé à relever les différences entre les règles et la pratique et a
relevé les écarts entre les deux). Il a publié Medicine,magic and religion en 1924,
étude dans laquelle il montre qu'il y a complémentarité entre les croyances et les
pratiques thérapeutiques. Il y étudie la notion de système médical, où chaque vision
est le reflet d'une perception particulière du monde.
En fait, il emprunte la vision de Frazer qui utilise une opposition ternaire : magie,
religion et sciences. Clements dans "Primitive concepts of disease" (1932)26 classe
les différentes causes aux quelles la maladie est attribuée dans le monde ; il se place
dans une perspective diffusionniste. Il distingue cinq grands types de causes :
·incorporation d'un objet maléfique; perte d'une âme; possession par un esprit;
violation d'un interdit; agression d'un sorcier. Ces catégories interfèrent
25 Bouteiller Marcelle:Chamanisme et Guerison Magique P.U.F, 1950
22
souvent entre elles. Cette typologie formelle ne prend pas en compte la
variabilité des croyances et des pratiques.
Mais cet article va inspirer des recherches dans l'anthropologie médicale et conduit vers une
réflexion, dans les années 70, sur l'étiologie des maladies.
5.L'ethnologie de la santé
Elle recouvre tous les travaux qui relèvent de la perspective de la recherche finalisée,
donc qui vise des applications pratiques. Ces travaux portent aussi bien sur les
sociétés industrielles que sur les sociétés en développement.Ils ont donc souvent un
caractère pluridisciplinaire (sociologie, économie,géographie, histoire, etc.). Les
thèmes abordés sont extrêmement variés ; la liste en est infinie:·étude des politiques
et systèmes de santé; les recherches sont nombreuses sur les pratiques préconisées
par I'OMS. Les soins de santé primaire et de réhabilitation de la médecine
traditionnelle. Ces thèmes ont eu leur essor à partir du début des années 70. Il s'agit
de développer au níveau local des structures de santé chargée du 1er contact avec
le malade, ces structures étant à la charge de la population locale avec l'emploi d'un
personnel faiblement qualifié. Ces politiques de soins primaires ont été réhabilitées
en prenant en compte les ressources des médecines traditionnelles en raison de la
pauvreté de ces populations, étude des facteurs socio-culturels et des facteurs
pathologiques à caractère endémique (cf. recherches sur le Sida), étude des
problèmes de santé des minorités ethniques, principalement dans les pays
industrialisés sous l'angle de l'accès aux soins et aux services de santé; étude des
facteurs culturels à prendre en compte dans l'élaboration des programmes
d'éducation sanitaire eu égard aux notions de l'ethnomédecine et de l'ethnoscience.
5.1 Ethnomédecine et ethnosciences
23
constitué un fichier sur l'ensemble des cultures humaines pour les comparer entre elles
(Human resolution area files) Il classe les données en diverses rubriques : ethno-
anatomie, ethno-zoologie, ethno-botanique... L'ensemble de ces rubriques est regroupé
dans les ethnosciences. Ce terme est ambigu car il désigne soit le savoir médical d'un
peuple ou l'anthropologie médicale dans le sens de l'étude sur le savoir des peuples.
parasiteMauvais
-Désordre biologique- -Médecine
Jalousie, vanité
ceil,mauvais
d'unvoisin
sort occidentale,automédicatio
n.
-Médecine
-Chanvre traditionnelle,automédi
indienincantatio cation qui ont unsavoir
n, sur les plantes
amulettes,gris-
gris -Sorcier,féticheur
24
Maux -Bactéries
-Mauvaise -(Guérisseurs sans
-Médecine
d'estomac,inso pouvoirsurnaturel).
mnie hygiène(biomédical) occidentale-
-Non respect du -Espit des
Réparation par -(Guérisseurs
territoire-Non génies-Esprit
traditionnelsayant
respect des ancêtres- lessacrifices,offr un pouvoir surnaturel)-
desoffrandes Surnaturel
andes.- Chamane/Prêtre
(cosmos,Dieu).
-Fétiches.
-Transgression Rééquilibrage -Guérisseur
-Esprit des
diverses-Non ancêtres.- ducorps. -Dispensaire
parasites. (thérapeule)50%Case du
-Maraboutage
respect -Décoction tradither apeute50%
-parasites, (divination par le jet
-Tromper sa mauvaissort
-Antibiotiques decauris).
femme.-Manger du
poissonavarié
-Rien fait -Potion
arbres dubois
ancêtres.Surnature Traditherapeutes:
sacre.
l (Cosmos.Dieu).
Rééquillibrage du
-L'inceste, la sodomie- Féliche corps(chaud/frold,y
-Marabout chamane.
in/yang)Offrandes
Promenade des enfantset
aUxancêtres
des femmes pendant
-Guérisseurs traditionnels
lamanifestation du Komo
24
biomédicale de la maladie ; · illness désigne des expériences et des
perceptions socialement dévalorisées qui incluent l'expérience de la
maladie sans toutefois s'y réduire complètement;·sickness est un terme
neutre. Le sens précis peut se rapporter, selon le contexte soit à la notion
médicale de la maladie, soit à sa dimension psychosociale. Allan Young a
repris cette terminologie pour la modifier: Disease : entité nosologique qui
est reconnue par la biomédecine. La médecine crée des identités à
nosologie : étude des traits distinctifs des maladies à entité nosologique :
maladie individualisée (grippe, rhumatisme, etc.) Il s'agit des
caractéristiques pathologiques de la bio médecine. Le mot le plus proche
dans le langage médical est affection. Mais cette notion n'est propre ni à la
biomédecine, ni aux médecines savantes. Illness désigne l'état de maladie
en tant que
24
subjectivement reçu par un individu (patient). Sickness : désigne l'état de
27
-la distinction anglo-saxonne entre les termes disease/illness/sickness:
*le terme disease renvoie aux anomalies dans la structure et le fonctionnement
des organes ou du système psychologique et à tout état organique ou fonctionnel
pathologique. Il s'agit de la maladie dans son acceptation biologique (Massé,1995).
*Le terme illness évoque les perceptions et les expériences vécues par l'individu
relativement aux problèmes de santé d'ordre biomédical (diseases) ou à tout autre
état physique ou psychologique socialement stigmatisé (Massé, 1995).Il
correspond au vécu subjectif individuel d'un état de perturbation pathologique.
*Le terme sickness correspond à la description de la maladie socialisée du fait
qu'elle est abordée comme représentation sociale et charge symbolique par
l'ensemble du groupe social et qu'elle sous-entend les modèles étiologiques et les
comportements préventifs ou de recherche d'aide”(Massé,1995).
Ces terminologies se sont imposées aux chercheurs en Anthropologie en raison de
la valeur opératoire. Elle permet de distinguer les différents niveaux auxquels la
notion de maladie peut être appréhendée dans la recherche ; cette classification
est d'autant plus intéressante lorsqu'il y a désaccord entre l'individu qui se croit
malade et ceux qui ne le croient pas malade et dont il v solliciter la reconnaissance
de son état de malade. Cette reconnaissance de l'état de maladie est toujours le
résultat d'une négociation. Illness et sickness sont universels parce qu'ils désignent
l'état de la maladie, notion qui est inséparable de la communication sociale. Les
partenaires sociaux doivent disposer d'une définition commune et sociale de l'état
de maladie et de ressources sémantiques pour traduire en des termes
sociologiquement significatifs le vécu individuel. Ce qui va nous conduire à aborder
la notion d'anthropologie médicale et de la maladie.
28
plus valable lorsqu'il y a une médecine savante. Lorsqu'il n'y a pas de médecine savante,
les points de vue des profanes et des thérapeutes sont proches.
L'anthropologie médicale s'intéresse à l'ensemble des pratiques sociales qui
ont des incidences sur la santé et la maladie. Or certaines pratiques ne
possèdent pas une finalité spécialement thérapeutique. Au Laos,des rites
annuels pour les génies tutélaires du village sont des rites à finalité religieuse
: il s'agit de renouveler le contrat entre les génies et les hommes. Ce contrat
permet de cultiver le sol qui est propriété des génies. Secondairement le
culte possède une finalité thérapeutique : si ces rites ne sont pas accomplis,
des maladies peuvent s'abattre sur le village. C'est une finalité par défaut.
P. Worsley explique que l'anthropologie doit rompre avec la tradition de
Rivers selon laquelle l'anthropologie de la maladie a pour vocation l'étude
des systèmes médicaux non occidentaux. Il critique cette position par
l'intermédiaire des médecines non occidentales. Dans l'anthropologie de la
maladie, il y a souvent une grande part d'ethnocentrisme ; ces systèmes font
référence à des traditions médicales indépendantes les unes des autres. Il y
a méconnaissance des influences des diverses traditions médicales. Le point
de vue médical s'appuie sur les manières de penser la maladie et sur la
manière dont elle s'enracine en occident dans les traditions intellectuelles et
morales qu'il qualifie de méta médicales. S'il doit y avoir une anthropologie
de la maladie et de la médecine, il faut alors mettre en relation cette
anthropologie avec les autres méthodes de l'anthropologie. Marc Augé
explique que la démarche de l'anthropologie médicale est restée prisonnière
d'une perspective évolutionniste qui
opposait de manière stérile la médecine dite moderne aux médecines dites
traditionnelles ou primitives. Pour Augé, les faits magiques possèdent des
dimensions sociales s'ils sont considérés comme cause de maladie, mais il
renvoie aux enjeux sociaux ; le sorcier est un acteur social qui a une position
particulière. L'anthropologie médicale a qualifié de magie les interprétations
de la maladie qui font du désordre biologique
29
les signesd'un désordre social. Ce qui intéresse l'anthropologie c'est que dans toute
société la maladie possède toujours une dimension sociale. Pour
A.Young,l'anthropologie de la maladie est constituée par la maladie dans sa
dimension sociale ; c'est ce qu'il nomme sickness, et non la maladie dans sa
dimension vécue (diseases ou illness). Il admet l'existence de deux types de travaux
: ceux de la perspective d'Augé (dimension sociale) ; ce sont les travaux de
l'anthropologie of sickness;· ceux qui se placent au point de vue du sujet individuel
et qui s'intéressent à la manière dont les individus organisent leur propre expérience
de la maladie ; travaux of illness
Augé conçoit l'anthropologie comme une anthropolgie sociale. A ses yeux, seule la
dimension sociale de la maladie intéresse l'anthropologie. La dimension individuelle
et vécue de la maladie constitue également une étude anthropologique selon Young.
L'opposition entre illness et sickness doit être relativisée, mais n'est pas réductible à
une opposition individu/société pour la raison que le vécu de la maladie a déjà une
dimension sociale. L'expérience de la maladie présente toujours une dimension
individuelle et sociale à toutes les étapes de « l'itinéraire thérapeutique ». En effet à
la lumière de la notion d'anthropologie médicale et de la maladie, nous allons
examiner l'évolution de l'anthropologie médicale à l'anthropologie de la maladie.
6.1. L'anthropologie de la clinique et l'anthropologie clinique
L'anthropologie de la clinique et l'anthropologie clinique représentent deux champs
d'étude d'une même discipline, l'anthropologie de la santé dénommée aux Etats-
Unis «anthropologie médicale». Ma réticence à l'usage de l'appellation américaine
tient au rétrécissement du champ disciplinaire qu'elle représente par la référence à
l'une des professions d'un système de santé qui incorpore plusieurs autres éléments
et par l'utilisation du modèle d'analyse binaire de la biomédecine dans la
compréhension de la maladie. (Marc Adélard
30
Tremblay 1983)27 Celui-ci a longtemps été le modèle dominant et le fondement
27 Tremblay M.A: Une perspective holistique dans l'étude de la santé. A holistic Approach in the study of health,
Mémoires de la société royale du Canada, 1983 p, 3-19,
28 Tremblay,M.A et C .Poirier; La construction culturelle de la recherche psychosociale en santé mentale : les enjeux
scientifiques et sociopolitiques, Santé mentale au Québec, 1989, XIV, :11-34
31
médical. Autrement dit, il s'agit d'utiliser l'anthropologie pour éclairer, par une
connaissance des faits de culture, la pratique médicale. En témoignent un grand
nombre de travaux contemporains, notamment américains, dont la finalité est une
meilleure connaissance des facteurs culturels déterminant les comportements des
malades, en vue d'accroître la rentabilité des programmes médicaux occidentaux
auprès des populations concernées. Dans cette perspective, l'anthropologue travaille
en conjonction avec le médecin auquel il apporte la contribution de sa méthode et de
ses données, dans la mesure où les facteurs culturels ou ethniques peuvent aider à
comprendre les causes, les
caractéristiques ou les conséquences de la maladie, mais aussi des comportements
des patients (par exemple : comprendre les raisons culturelles de la non
observance).
Dans le second cas, la maladie est envisagée comme un domaine de l'anthropologie
sociale. Cette tendance s'est affirmée en France avec Marc Augé. Celui-ci postule en
effet que les pratiques relatives à la maladie sont indissociables d'un système
symbolique articulé. Il a en particulier souligné l'étroite intrication entre les
conceptions du désordre biologique et du désordre social, et a montré, en
s'appuyant sur des études de cas en Côte d'Ivoire et au sud Togo, que les pratiques
locales et les discours relatifs à la maladie relèvent de théories générales qui servent
à penser (ou, plus exactement, qui ordonnent les symboles servant à penser) le
social dans son ensemble.
Cette perspective théorique a ainsi conduit Marc Augé (1986) à récuser l'appellation
"anthropologie médicale" dans la mesure où cette appellation suppose l'existence
d'un champ constitué aux frontières définies, alors qu'il n'existe, dit-il, "qu'une
anthropologie qui se donne des objets empiriques distincts", mais que ceux-ci
constituent "un objet unique d'analyse". Il propose de lui substituer une
"anthropologie de la maladie" au sens où la maladie n'est pour l'observateur qu'un
objet d'occasion, qui doit permettre à l'étude anthropologique qui la prend pour objet
d'affiner ou (de) renouveler la problématique anthropologique".
Le détour par l'étude des représentations de la maladie est, dans cette perspective,
un itinéraire conseillé (voire un passage obligatoire) à l'anthropologue soucieux de
cerner les systèmes de pensées et de conduites des individus, dans telle ou telle
société. Comme l'écrit Augé, "Nombre d'ethnologues qui n'avaient pas la maladie
pour objet premier de leur recherche, ont constaté qu'ils ne pouvaient pas essayer
de comprendre la vie sociale, politique et religieuse des sociétés sans prendre en
considération le système nosologique (l'élaboration du diagnostic, les prescriptions
thérapeutiques, les institutions, les agents), bref la dimension sociale de la maladie"
(1984). Toutefois, parler de dimension sociale de la maladie, ce n'est pas parler
seulement de la cause sociale de la maladie, mais de “ ľ'armature intellectuelle" qui
sert à penser la maladie.
Le but premier de l'anthropologie de la maladie est donc, non pas de concevoir des
recherches finalisées sur une cible biomédicale, mais d'accéder par une autre porte
à la connaissance de l'Homme en société.
32
Cette appellation n'a peut-être pas vraiment eu l'écho souhaité, puisque l'expression la
plus utilisée aujourd'hui, non pas en France, mais sur la scène internationale, et
notamment aux Etats-Unis où cette discipline est le plus développée, reste celle
d'"anthropologie médicale", même lorsque c'est pour désigner des travaux réalisés dans
l'optique définie par Marc Augé. Toutefois, cette approche a eu pour mérite de souligner
que la maladie doit être envisagée comme un moyen, à l'instar d'autres domaines comme
le religieux ou le politique par exemple, d'accéder à la compréhension et à la
connaissance des sociétés. Notons que cette connaissance est accessible par différents
itinéraires thérapeutiques.
BiBLIOGRAPHIIE
Ackerknecht:Medicine and ethnology. Selected essay - Baltimore - John Hopkins
Press 1971
Ackerknecht : Natural disease and national treatment in primitive medicine.
Bulletin of the history of medicine 1946 (p.465-497)
Augé M. et Herzlich : le sens du mal. Anthropologie, histoire, sociologie de la
maladie - Paris Ed. Des archives contemporaines 1983
Turner V.-W. : Les tambours d'affliction. Analyse des rituels chez les Ndemba de
Zambie- Paris Gallimard 1972
Turner: The forest of symbols; aspects of Ndembo ritual (Cornell University Press
1967).
33
Tremblay,M.A et C .Poirier; La construction culturelle de la recherche
psychosociale en santé mentale: les enjeux scientifiques et sociopolitiques,
Santé mentale au Québec, 1989, XIV, : 11-34
Tremblay M.A: Une perspective holistique dans l'étude de la santé. A holistic Approach
in the study of health, Mémoires de la société royale du Canada, 1983 p, 3-19,
Allan Young: The anthropologies of Illness and Sickness in Annual review of
Anthropology (1982 N°11 p.257-285)
Zempleni A. : La maladie et ses causes. L'ethnographie 1985 N°96/97 -Causes,
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Zempleni A.: La thérapie traditionnelle chez les Wolofs et les Lebou in Sociologie
médicale - Paris A. Colin 1972 (p.197-217)
Fabrega F: Concepts of disease: logical features and social implications,
perspectives in biology and Medicine, 1972, 15 :583-616
Eisenberg p, PL: Disease and illness; distinction s between professional and
popular ideas of sickness. Culture, Medicine and Psychiatry, 1977,1,9-25
Kleinman A: Concepts and model for comparison of medical system as culture,
Inquiry, 1978, 16-206-213.
Young A: Anthology of Illness and sickness, Annual Rewiev of Anthropology,
1982,11:257-285.
Zempléni A: La « maladie » et ses « causes », L'Ethnographie, 1985, -2:13-44.
Foster M G et Anderson G B: « Medical anthropology », New-York, Dodd and
Mead, 1978.
Massé R: Culture et santé publique. Les contributions de l'anthropologie à la
prévention et à la promotion de la santé. Montréal/ Paris/ Casablanca : Gaétan
Morin Editeur
THIERRY BERCHE: Anthropologie et santé publique en pays dogon,Paris,
APAD-Karthala, 1998, 232 pages,P31
7.LES DEBATS ACTUELS EN ANTHROPOLOGIE DE LA SANTE
7.1.En France:
Jeanne Favret Saada a étudié la sorcellerie dans la France rurale .Good rapporte que
pour elle, " la science décide pas de ce qui est empiriquement réel et de ce qui est
mystique, mais constitue ce qu'elle appelle les « théories officielles du malheur » que
soutiennent les agents sociaux: écoles,église,ordre des médecins "29
Andras Zempléni, à l'université de Nanterre s'est spécialisé dans l'ethnopsychiatrie et
l'anthropologie de la santé. Il a mené des recherches chez les Wolof du Sénégal et les
Sénoufos du nord de la cote d'ivoire.
A l'école des Hautes Etudes en Science Sociales à Paris, Marc Augé a travaillé sur le
thème de la maladie et de la sorcellerie chez les Alladian de Cote d'ivoire, Jean Pierre
Dozon et Didier Fassin s'intéressent au SIDA_et à la santé en Afrique. Sur les mêmes
changements social et du développement, Yannick Jaffret et J. Pierre Olivier de
Sardan de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Marseille ont entrepris
nombre d'études au Mali, au Niger, et au Sénégal. (voir Bibliographie).
7.2. Aux USA et dans les pays anglo-saxons
Good estime qu'il existe quatre approches des représentations de la maladie en
anthropologie médicale: la tradition empiriste, l'anthropologie cognitive, l'anthropologie
interprétatives ou centrée sur le sens et l'anthropologie médicale critique.
Dans la tradition empiriste la maladie est représentée comme croyances populaires.
Elle définit l'anthropologie médicale comme l'étude des croyances et des pratiques
associées à la maladie, par des personnes issues de cultures différentes ainsi que
dans le modèle utilisé pour faciliter la collaboration entre anthropologues, cliniciens,
épidémiologistes et autres spécialistes sur le terrain.
La juxtaposition et l'adaptation des approches, des cultures y est aussi une donnée
essentielle. C'est dans cette optique que Maria Lepowsky pose la question de
recherche suivante, " que se passe t-il quand la médecine occidentales est mise à la
disposition de gens qui croient qu'en fait toutes les maladies graves et la mort ont pour
cause la sorcellerie, la magie et la violation des tabous".
(Good B 1998.100) .Et une autre des grandes questions de recherche qui se pose à la
même approche est la suivante " comment « les croyances médicales traditionnelles
(qui sont manifestement fausses) continue de tenir bon face à l'efficacité de la
médecine et à la rationalité proclamée ? (Good B 1998).Les principaux acteurs de
cette école sont : Foster M George, Anderson,G Barbara, Klein man Arthur, etc....
Issue de l'ethnosciende vers la fin des années 50 et le début des années 60,
l'anthropologie cognitive, elle, a pour objet d'étudier comment le langage et la
culture structurent la perception et aussi l'ordre apparent du monde naturel et
35
social.” Elle porte un interdit à la classification des affections, les ethnothéories
relatives à la maladie et la guérison et les structures des récits touchant à la maladie '
('Good B 1998,116, et 117). Comme principaux auteurs de cette tendance on peut citer
Frake, le médecin anthropologue et psychiatre,Horacio Frabrega, Joung J, Garos etc.
Founk s'est entre autre intéressé aux symptômes, aux notions de gravités, de prise de
décision, de type de maladie, de foi dans l'efficacité du traitement populaire oppose au
traitement médical, etc. Young " When Rational Men Fall Sick: An Inquiry into some
assumptions Made by medical Anthropologist ", culture, Medicine and Psychiatry, S.
317,335
Pour la troisième tendance, l'école interprétative, le rapport de la culture à la maladie
est un centre d'analyse. Aussi, la maladie a son fonctionnement ontologique dans
l'ordre du sens et de la compréhension humaine.Comme auteurs, on peut citer ici
Good, Morandi, Lock, Zimmermann, Kleinman, Pandofli, Frank,etc..
La quatrième tendance, l'anthropologie critique voit les représentations de la maladie
comme une mystification. Des études ont ainsi été menées sur la façon dont les forces
politiques et économiques à l'échelon mondial et social sont prescrites dans la situation
sanitaire au niveau local et les institutions médicales. Comme études, on peut citer
celles de Waitzkin 1991,Waitzkin et Waterman 1974,Morgan 1987, etc....Aussi " les
anthropologues de cette école de pensée ont tenté de développer une approche
critique ou néo-marxiste de l'analyse des représentations de la maladie et du savoir
médical”.
(Gond B 1998,133 et 134) comme auteurs on peut citer Kessing, 1987.
Par ailleurs, les principaux travaux effectués en anthropologie médicale ont été
marqués par deux grandes orientations: l'orientation fonctionnaliste et l'orientation
cognitive.
8. Les Grandes orientations de la recherche en anthropologie médicale.
8.1. L'orientation fonctionnaliste
On peut ranger sous cette catégorie les travaux dont l'objectif a été de rechercher la
fonction sociale des représentations de la maladie dans les sociétés étudiées. Dans un
article fort perspicace écrit dès 1941. Irving Helliwell montre que l'interprétation et le
traitement de la maladie remplissent une fonction de contrôle social dans les sociétés
dépourvues d'institutions politiques et judiciaires spécialisées pour régler les conflits et
imposer le respect de leurs normes.
36
Quelque temps plus tard, et dans la même orientation, Ackerknecht(1946) renouvelle ce
type de problématique, et s'inspire du relativisme culturel pour réaffirmer l'unicité de
chaque culture et par conséquent, selon lui, de chaque modèle médical. L'essentiel de la
thèse de E Ekerknecht est que les différentes parties constitutives d'un modèle médical
sont liées entre elles de manière fonctionnelle.
Suivant la voie ouverte par Hallowell, Ekerknecht souligne donc à son tour la fonction de
contrôle social jouée par la conceptualisation et le traitement de la maladie dans les
sociétés traditionnelles. Il écrit notamment, de façon assez saisissante : « Dans la société
primitive, la médecine magico religieuse fournit, aux moindres frais, les services qui sont
rendus dans la nôtre par les tribunaux, la police, les maîtres d'école, les prêtres, ou les
soldats» 1971:168).
Cette thèse est également servie par les travaux de Turner (1968) qui illustre avec
l'exemple des Ndembu de Zambie, le rôle social que remplit l'institution divinatoire,
chargée d'élaborer le diagnostic de la maladie ( révéler les causes du malheur, de la
maladie ou de la mort ). En l'occurrence, l'ethnographie des rituels ndembu révèle que
pour déterminer les causes de la maladie, le devin enquête sur le contexte particulier du
malade, procédant aussi à une véritable analyse de la situation sociale du groupe (des
positions que chacun y occupe, et des relations qu'il entretient avec son entourage). Pour
Turner également donc, la consultation divinatoire, à travers sa fonction diagnostique, a
certaines affinités avec la procédure judiciaire, au cours de laquelle sont révélés les
conflits sous-jacents en vue d'y remédier. Il s'agit donc, avec la divination, de réparer les
perturbations du champ social.
Parvenus au postulat que la médecine est un art des usages sociaux de la maladie, de
nombreux anthropologues, notamment anglo-saxons, se sont donc attachés à identifier
les mécanismes par lesquels une société assure un contrôle social sur l'individu, et cela,
au moyen de la maladie, de ses représentations et des pratiques qui lui sont associées.
Ces recherches ont permis de montrer que la maladie, en tant qu'événement maiheureux
affectent à la fois l'individu et le groupe, est génératrice de pratiques qui débordent le
champ strictement médical.
37
Toutefois, bien que leurs analyses conservent en partie leur validité pour de nombreuses
sociétés, ces recherches ont en partie occulté les conduites de résistance que les individus
peuvent développer à l'égard de ce contrôle social. On le constate par exemple chez les
Bisa du Burkina-Faso où l'apparition de la maladie est souvent interprétée comme la
sanction infligée par les ancêtres ou les puissances surnaturelles, d'une conduite
réprouvée par la société, telle que le vol, l'adultère, le manque de respect à un vieux,
(nous sommes là dans le contexte d'une organisation sociale basée sur l'opposition entre
aînés et cadets), la négligence à accomplir son devoir, etc. Le traitement de la maladie
passera par la réparation du mal commis, considéré à l'origine de la maladie. Cependant,
les catégories explicatives de la maladie peuvent aussi être manipulées par les individus
de façon à tenter de se soustraire au contrôle assumé par l'institution divinatoire (cf.
Fainzang S, 1986).
9.1. L'orientation cognitive
Cette orientation se focalisesur les manières dont les différentes cultures
perçoivent et structurent l'expérience. Elle cherche à identifier les catégories
forgées par ces cultures pour comprendre l'expérience de la maladie.
Les travaux d'Evans-Pritchard (1968) sur les conceptions sorcellaires des Azandé
ont montré que les croyances (en apparences irrationnelles ) relatives à l'étiologie
et à la résolution du malheur, prenaient sens dans leur contexte. Evans-Pritchard
est désormais devenu une référence obligée quand on veut signifier que, dans les
sociétés dites traditionnelles, l'apparition du malheur s'intègre dans un dispositif
explicatif qui renvoie à l'ensemble des représentations sociales du groupe.
Evans-Pritchard illustre cet énoncé par exemple célèbre de la chute du toit d'un
grenier. Un grenier est une construction à base de terrel et de matières végétales,
où sont entreposées des récoltes (en l'occurrence des céréales) et dont le toit
avancé produit de l'ombre. Nous sommes donc devant une situation banale de la
vie quotidienne: celle où un homme est assis et se repose à l'ombre du toit d'un
grenier.
38
Imaginons que le même toit tombe sur cet homme, celui-ci vareconnaître deux
séries causales indépendantes : 1°) certes, le grenier s'est effondré parce qu'il
était mal fix ou que les bois de soutènement en étaient défectueux : 2°
Mais c'est sur telle personne et à tel moment qu'il est tombé ; et il y'a là, pour les
Azandé un signe à décrypter (par exemple c'est le signe que l'homme en question a
commis une faute ou qu'il est victime d'une persécution par un tiers).
Avec Evans-Pritchard, la nécessité est soulignée avec une grande acuité
d'envisager l'objet de la maladie et le système médical d'une société donnée,en
relation avec la totalité socioculturelle de celle-ci, et de rechercher les liens
existant entre les différents aspects de la vie du groupe (organisation sociale,
mode de vie, croyances, rituels, etc.).
Ainsi de l'étude de l'objet de la maladie, nous envisagerons aussi d'étudier les
liens organiques entre l'épidémiologie et l'anthropologie médicale.
39
BIBLIOGRAPHIE:
- Massé Raymond; 1995, Culture et santé politique. Les contributions de
l'anthropologue à la prévention et à la promotion de la santé.
Montréal/Paris/Casablanca:Gaétan Morin Editeur
Benedict R. " Anthropology and the abnormal “Journal of Psychology, 10, 50-82
Dozon J.P. & Fassin D."Raisons épistémologiques et raisons d'état. Les enjeux
sociologiques du SIDA en Afrique " Sciences sociales et santé N° 7 (1) pp, 21-36
E E Evans Pritchard: Sorcellerie, oracle et magie chez les Azandé, Paris, Gallimard,
1972,
Faure Saada .J: Les mots, la mort, les sorts, la sorcellerie dans le bocage, Paris,
Gallimard, 1977
40
9.2 DE L'EPIDEMIOLOGIE A L'ANTHROPOLOGIE MEDICALE
Notion d'épidémiologie
Le mot épidémiologie est apparu il y'a longtemps, alors que les maladies contagieuses étaient
largement répandues et que la plupart d'entre elles prenaient la forme d'épidémies.
En ex U.R.S.S, la première défnition de l'épidémiologie la plus proche de la définition moderne a
été donnée par Zabolotny, fondateur de l'école soviétique des épidémiologistes. Selon lui,
l'épidémiologie, ou science des épidémies étudie les causes pour lesquelles surgissent et se
développent les épidémies, élucide les circonstances favorisant leur propagation et propose
contre elles des moyens de lutte,sur les données de la science et de la pratique.
A I'heure actuelle, quand une baisse régulière des maladies contagieuses est constatée et que
certaines d'entre elles ont complètement disparu, cette formulation de Zobolotny demande à
être précisée.
L'épidémiologie est la science qui étudie les lois objectives de l'apparition, de la propagation et
de la fin des maladies transmissibles dans une collectivité humaine et qui met au point les
mesures de prophylaxie et de lutte contre ces maladies..
Au symposium d'épidémiologie intemnational de Prague (1960) la définition suivante fut adoptée
à I'unanimité :«L'épidémiologie est une branche autonome de la médecine ayant pour but la
recherche des causes pour lesquelles surviennent et se propagent les maladies infectieuses
dans la société et appliquant les connaissances acquises pour combattre, prévenir et finalement
éradiquer totalement ces maladies.》
L'épidémiologie se divise en épidémiologie générale et spéciale.. L'épidémiologie générale
étudie les lois de la propagation des maladies infectieuses parmi la population (caractéristique
des sources d'infection, du mécanisme transmission, de la réceptivité, etc.), les principes
généraux de leur prophylaxie et la façon de les combattre.
L'épidémiologie spéciale étudie la caractéristique épidémiologique de chaque maladie
infectieuse en particulier, les moyens de les prévenir et de les combattre.)30
10. L'ANTHROPLOGIE COMME COMPLEMENT et ALTERNATIVE A L'EPIDEMIOLOGIE.
Les résultats des recherches épidémiologiques sont intéressants dans la mesure où ils attirent
l'attention sur la conjonction de facteurs qui interviennent ensemble dans la production de
certains problèmes de santé. Une fois identifiée la configuration des éléments qui se dynamisent
mutuellement, une fois localisé le nceud qui pose problème ou la manière dont les causes
s'enchevêtrent, deux voies s'ouvrent aux chercheurs qui veulent comprendre plus à fond les
mécanismes d'interaction entre les causes. La première voie est celle d'un approfondissement
spécifique qui consiste à mener des recherches sociales et culturelles en profondeur pour
démêler les interconnections qui lient ensemble une série de phénomènes et qui concourent à
produire un problème particulier.Par exemple,le fait que, selon I'enquête Santé Québec, les
femmes de plus de 45 ans présentent en Abitibi-Témiscamingue un taux très élevé de trouble
psychopathologiques,que les jeunes femmes (15-24) manifestent
30 M. Volovskala: Epidémiologie
notions sur les mzladies contagieuses,Ed Mir.1979,317 pages,P5
41
de la détresse psychique et que le mariage protège fortement la santé mentale des hommes, interpelle
les sciences sociales à travers la manière dont ces données convergent et se renforcent mutuellement.
Les spécialistes des sciences sociales sont invités à expliquer ces constatations en les reliant aux
formes typiques d'organisation
de la famille et aux styles des rapports entre les sexes dans la région considérée.
L'anthropologie et la sociologie peuvent donc apporter un complément à l'épidémiologie, en
fournissant un éclairage permettant de voir comment et pourquoi s'établissent des interactions
entre des variables qui en viennent à former, dans un groupe humain particulier, un « næud
problème » ou une sorte de dispositif pathologique qui favorise l'émergence de certains
problèmes.
En plus de cette complémentarité par approfondissement spécifique,l'anthropologie peut
présenter une autre option à l'épidémiologie en effectuant un recadrage radical de toute la
démarche conduisant à l'identification des problèmes spécifiques à une communauté humaine
particulire. Ce recadrage anthropologique ne peut se faire que sur l'arrière-fond d'une
modification substantielle des modèles conceptuels prévalents et qu'à travers la mise au point
d'une méthode qui donne accès au contexte socioculturel de construction des problèmes de
santé.
Une comparaison entre les démarches épidémiologiques et anthropologiques permet
d'expliciter cette autre perspective. De manière générale, on peut dire que l'épidémiologie est
d'orientation individuelle et populationnelle alors que
l'anthropologie est plutôt d'orientation «communautaire»: la première prend la personne
comme unité centrale d'analyse et, par le biais d'échantillons représentatifs, des «
regroupements populationnels » ; l'anthropologie procède de manière inverse:elle considère
d'emblée la communauté comme l'unité centrale d'analyse et s'intéresse à la manière dont un
contexte social et culturel informe les perceptions, valeurs et comportement des personnes.
Soucieuse «de communautariser les problèmes » de santé, la démarche anthropologique
s'inscrit dès le départ dans l'univers des représentations collectives qui prévalent dans la
communauté. L'ancrage communautaire de la démarche anthropologique se manifeste plus
particulière en quatre lieux différents ou à quatre moments particuliers du processus.
A un premier niveau, l'anthropologie commence par mettre de côté les définitions
professionnelles des maladies (telles que fournies par exemple dans les traités de pathologie
ou de la classification internationale des maladies); elle se centre sur la description populaire
des problèmes.
La communauté est donc présente au départ à travers la manière dont elle identifie, décrit et
nomme ses propres problèmes de santé ou, plus précisément encore, à travers la sémiologie
populaire ou ce que l'on appelle ici le système de signe.
L'impact de la communauté se manifeste à un deuxième niveau à travers les systèmes
d'interprétation que nous appelons dans cet ouvrage les systèmes de sens: l'anthropologie est
en effet attentive à recenser les modèles dominants d'explication des problèmes qui ont cours
dans la communauté et à restituer ceux-ci sur l'arrière-fond des systèmes interprétatifs
auxquels la communauté a couramment recours pour donner sens aux différentes réalités de
son univers quotidien. La définition de la culture comme système de sens, qui est à la base de
ce travail ethnographique an Abitibi, prend toute sa signification lorsqu'on l'applique aux
modèles d'explication et d'interprétation que les
42
communautés abitibiennes ont historiquement élaborés pour donner un sens à leurs
problèmes.
A un troisième niveau, la communauté intervient pour déterminer l'importance relative ou la
saillance de différents types de problèmes. L'anthropologie vise moins à quantifier les
différents problèmes qu'à identifier ceux qui sont reconnus par la communauté comme
particulièrement significatifs. Il est moins important, dans un tel cadre, de quantifier le nombre
des problèmes, de décrire clairement la forme qu'ils prennent, cette forme étant modelée par
des forces contextuelles qui échappent pour une large part à la seule maîtrise des individus.
En insistant sur la forme des problèmes plutôt que leur nombre, l'anthropologie exprime sa
conviction que c'est le milieu socioculturel qui génère des problèmes en orientant les
comportements individuels dans certaines directions ou en créant certaines conditions
particulièrement pathologiques)3!.
A un quatrième niveau enfin, l'anthropologie cherche à enraciner la forme des problèmes les
plus saillants d'un milieu et les dispositifs pathologiques structurels qui les modèlent dans les
caractéristiques dominantes de la culture d'une communauté donnée, ce niveau fondamental,
il s'agit de réaliser des ethnographies qui présentent une analyse approfondie des dynamiques
sociales et communautaires ainsi que des systèmes de valeurs qui prévalent dans un milieu
humain particulier. Dans la mesure où une telle ethnographie du contexte social et culturel vise
à mettre en évidence la diversité des conditions structurantes et des expériences
organisatrices qui sont à la base des communautés humaines, les recherches
ethnographiques ne peuvent être faites qu'en référence à des communautés relativement bien
circonscrites, (historiquement déterminées et socio culturellement homogènes. Le choix de
conduire les recherches dans un échantillon de localités forestières, agro forestières et
minières, vise à mettre en évidence la différenciation interrégionale de l'Abitibi et dès lors, la
variation dans les dispositifs pathologiques structurels et dans la forme des problèmes.
31Bibeau Giles, Corin E. Ellen, Martin Jean-claude, Laplante Robert, POUR SOIGNER AUTREMENT,
Les Press de I'Université de Montreal,258 pages
43
DETERMINANTS DES MALADIES CONSTRUCTION DES
PROBLEMES
Ordre objectif
Ordre objectif
Informateurs clés
*évaluation subjective des attitudes,
Connaissances et comportements reliés à la
Maladie * Identification des modèles
Populaires d'interprétation des
Problèmes ( sous système de sens)
POPULATION INDIVIDU
COMMUNAUTE/GROUPE SOCIAL
*Echantillon de personnes ou de ménages
Communautés *échantillon de groupes ou
*questionnaires ou entrevues individuelles
ou de ménages des communautés
*cthnographie sociale et culturelles
43
10.2. DE LA SOCIOLOGIE A LA SOCIOLOGIE DE LA SANTE
La sociologie est née en France au XIX e siècle, c'est au siècle d'Auguste Comte
(1798-1857).Le terme a été crée par Auguste Comte, qui avait d'abord envisagé de
baptiser physique sociale la science des sociétés humanitaires et qui y renonça, par la
suite, parce que cette expression avait déjà été utilisée (en 1835) par un savant belge;
Adolphe Quételet (1796-1874), l'un des créateurs de la statistique.
Bien que tous les auteurs s'accordent à considérer Comte comme le fondateur officiel
de la sociologie. Il n'en reste pas moins qu'il a eu des précurseurs et un objet..
11. L'objet de la sociologie
L'objet de la sociologie est donc extrêmement varié .C'est ainsi que l'on peut
distinguer:
le plan macro sociologique qui est l'étude de l'organisation et des structures
sociales;
du plan microsociologique (que Georges Gurvitch, sociologue français appelle
les " formes de sociabilité " c'est à dire les différentiels rapports sociaux qui
établissent entre les personnes d'une collectivité. On entend aussi souvent par
microsociologie l'étude d'autres unités restreintes comme la famille. Aussi cette
microsociologie nous permettra d'étudier l'histoire de la sociologie médicale.
45
particulièrement, aux schémas comportementaux sur le long terme appelés"
Mode de vie".
La sociologie de la médecine analyse le système médical en tant qu'institution
sociale avec ses règles de fonctionnement, sa hiérarchie formelle et informelle ;
exemples : études de l'organisation des hôpitaux, de l'évolution de la division du
travail, de la profession d'infirmières,etc. Tout de même, en terme d'organisation
et de pratique de soins, les analyses les perspectives macro et micro
sociologues seront faites
46
couche sociale certaines personnes paraissent sur le plan de leur santé, plus
vulnérables que d'autres. Le constat est que pour vivre en société,les
personnes ont besoin du soutien d'autrui tant au niveau effectif que matériel ou
informationnel et que la non réponse à ce besoin par l'entourage peut produire
un déséquilibre du bien-être physique, mental et social (ex: importance du
réseau familial et extra-familial et du support social qu'il transmet dans la
capacité à faire face aux évènements de vie, rôle des évènements et des
changements professionnels et sociaux, etc...).Si les mécanismes de cette
vulnérabilité ne sont pas encore établis, il paraît que les systèmes de support
social pouvant amortir l'effet d'expériences traumatisantes et permettre une
adaptation aux situations nouvelles en suscitant des comportements et des
changements de comportements adéquats et favorables au maintien de la
santé.
11.6.LA SOCIOLOGIE DES PROFESSIONS DE LA SANTE
Depuis 1950 deux axes :
la sociologie de l'hôpital comme organisation sociale
la sociologie des professions de la santé
Contrairement à la bureaucratisation de Max, Weber, l'organisation de l'hôpital est
traversée par des rationalités économiques, administratives et professionnelles
(médecins, infirmiers, autres personnels) qui s'opposent les unes aux autres. La
sociologie des hôpitaux s'est élargie à l'étude comparative des systèmes de santé
en Europe, qui montre la multiplicité des dimensions collectives à envisager les
travaux actuels s'orientent vers le développement des technologies lors du
diagnostic et du processus de soins.
Du point de vue des acteurs, médecins, infirmières, autres personnes de santé et
patients apparaissent :
Sociologie des différentes professions;
Sociologie des différents rôles de patients.
Dès 1970 les travaux soulignent les qualités exigées (endurance, responsabilité,
différences hommes/femmes) pour l'exercice de la profession. La profession
d'infirmière a fait ľ'objet de nombreux travaux orientés vers les caractéristiques
sociales de la féminisation de ce groupe.
Travaux sur la division du travail hérité de la rationalité médicale et de ses
particularités qui s'opposent :
les aspects technicistes;
A ceux de l'écoute et d'aide aux patients.
11.7.LA SOCIOLOGIE DES SYSTEMES DE SANTE
L'état joue un rôle considérable dans le domaine de la santé par les stratéies et les
pratiques à travers lesquelles, il reproduit, préserve, et répare son patrimoine
biologique et social.
L'importance cruciale de cette dimension collective de la santé que l'état ( par les
régions, les départements) propose une série de mesures nombreuses
interactions.
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Plusieurs politiques
Démographie
Famille
De protection de l'environnement physique
De gestion de systèmes sanitaires et sociaux se sont présentés dans ces
interventions directs ou indirectes;
Mesures de sécurité dans le domaine de l'école, du travail, de la circulation
routière, surveillance de l'environnement (eau, air,pollution, etc....)
Taxes sur les alcools, les tabacs etc....
Lutte contre la toxicomanie par des mesures spécifiques.
L'état joue un rôle de régulateur en intervenant comme pouvoir et force publique ; il
délègue à des instances publiques ou privées (associations, comités, etc....)
L'état influence une large mesure les coûts (fixation des tarifs des prestations de la
médecine et de la santé).
Les apports de la sociologie de la santé contribuent largement à l'étude du
diagnostic de santé d'une population et à l'évaluation des programmes de
promotion et des interventions en santé communautaire. A côté de l'étude de
diagnostic de santé, nous tenterons étudier la maladie non pas comme une
acceptation biomédicale mais une expérience construite par les communautés.
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