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20 juin 2008
Dr N’DRI YOMAN
INTRODUCTION
Définitions
Santé = Etat de l’organisme bon ou mauvais (bonne santé, mauvaise santé),
= Fonctionnement satisfaisant, bon équilibre des fonctions psychiques,
= Etat de santé des membres d’une collectivité.
Santé publique : Ensemble des actions et des prescriptions prises par l’Administration et relative à la protection de
la santé des citoyens.
Devant ces définitions parcellaires, l’O.M.S. a donné une définition de la santé qui prend en compte l’Homme
dans sa globalité ; ainsi pour elle, la santé se définit comme «un état de bien-être psychique, mental et social et non
pas seulement une absence de maladie ou d’infirmité». En partant de cette définition, nous voyons tout de suite
qu’un tel concept de la santé est plus globalisant que bien d’autres définitions, car elle prend en compte toutes les
dimensions de l’être humain : le corps, l’esprit (intellect) et l’environnement ; par la suite, nous verrons que cette
définition cadre bien avec la conception de la maladie par les africains.
De plus, la déclaration universelle des droits de l’homme énonce clairement que le droit à la santé est l’un des
droits fondamentaux inaliénables de tout être humain. Ce droit à la santé peut se définir comme le droit à l’accès
aux soins parfaitement réalisable.
Dans une société humaine, la santé est à la fois une question individuelle et une question collective. Ainsi, autant
l’individu est responsable de son état de santé et de celle la collectivité autant la santé de la collectivité influence
celle de l’individu.
Première préoccupation quotidienne, tout le monde s’en souci dès le réveil. è salutations – comment ça va ?
Toutes les sociétés humaines ont très tôt compris les conséquences socio-économiques négatives de la maladie,
qu’elle atteigne l’individu ou la collectivité (endémie, épidémie) ;
PROBLEMATIQUE
Le problème est donc de savoir : comment maintenir sa santé ou comment la recouvrer ?
Pour répondre à cette exigence fondamentale , les hommes ont mis en place des systèmes de soins pour s’occuper
des malades et de la maladie ; on a pu ainsi distinguer d’une part, la médecine traditionnelle basée sur les vertus
thérapeutiques des plantes ou autres procédés mystico religieux (accoucheuses traditionnelles, guérisseurs, sorciers,
devins) et d’autre part, la médecine moderne avec l’évolution de la science et qui est basée sur des thérapies
raisonnées à partir d’une meilleure connaissance des fonctions biologiques de l’homme.
La Côte d’Ivoire de par son histoire avec son passé d’ancienne colonie a donc pratiqué les deux types de médecine.
Alors on pourrait se demander où nous en sommes aujourd’hui ?
En effet, depuis l’indépendance, les efforts des gouvernants ont été portés sur une meilleure organisation de la
médecine moderne qui semblait plus efficace que la médecine traditionnelle.
Les résultats obtenus sont-ils à la mesure des investissements octroyés ? Si oui, quels avantages avons-nous tirés ?
Si non, quels sont les facteurs limitant et quels efforts devons-nous faire ?
I – CONCEPTION DE LA MALADIE
La relation médicale s’apparente sous certains rapports à celle d’un pédagogue « pas moyen d’aider quelqu’un ni
guérir une personne si on ne le connaît pas » C. Pairault dans Santé et Médecine Tropicale. Cela est encore plus
vrai pour la médecine rurale ou la médecine communautaire.
Facteurs ethno sociaux (Anthropologie)
L’Africain et partant l’Ivoirien a une approche de la maladie qui diffère quelque peu de celle des Européens. Il est
intéressant de rappeler que l’Homme est composé de 3 parties :
le corps = physique ; l’esprit = mental ; l’âme = spirituel.
Le corps met en relation l’Homme avec ses semblables, la collectivité et l’espace comprenant 4 éléments
essentiels : l’air, le feu, la terre et l’eau.
L’esprit, lui, permet d’être en relation avec sa conscience, la nature, l’environnement où existent des forces
surnaturelles qui peuvent influencer sa vie (les génies terrestre, aquatiques ou aériens). L’âme qui le met en relation
avec les ancêtres et son créateur.
Pour les africains, les génies possèdent sur la nature un empire qui dépasse celui de l’homme ; ces génies régentent
la nature et gouvernent les relations sociales qui conditionnent ou déterminent l’existence humaine (santé,
respect de la vie et de la propriété d’autrui, les phénomènes bienfaisants : pluie, bonne récolte etc.
Une bonne santé résulte de l’équilibre entre ces 3 entités qui engendrent une harmonie parfaite dont bénéficient
l’individu et la collectivité. La maladie résulterait donc d’une rupture d’équilibre entre ses trois entités.
Si pour la médecine moderne, la maladie est due à des causes connues identifiables, microbes, parasites,
dysfonctionnement d’organes, pour l’Africain, le corps faiblit parce que les forces surnaturelles ou invisibles ont
été offensées. La maladie serait donc perçue comme une punition ou un mauvais sort lancé à l’individu ou à la
collectivité. Donc pour éliminer la maladie, c’est-à-dire soigner le corps, il faut rétablir l’équilibre ou les relations
entre le corps, l’esprit, l’âme, et les forces surnaturelles.
Vous comprenez pourquoi la médecine la plus répandue et la plus ancienne est la médecine traditionnelle, celle qui
semble s’attaquer à la fois au corps, à l’âme, et à l’esprit.
1 - La déclaration d’Alma Ata en 1978, mettait le monde au défi «d’adhérer aux principes des systèmes de santé
primaire pour remédier aux inégalités sanitaires criardes entre les pays et à l’intérieur du pays ». Ce système était
donc basé sur les soins de santé primaire.
2- L’approche District en 1985 : c’est l’approche préventive décentralisée au niveau des districts par l’adoption du
développement du secteur sanitaire basé sur une unité opérationnelle qui est le District sanitaire composé d’un
Hôpital Général et de plusieurs établissements de premier contact. Le district sanitaire est chargé de la mise en
œuvre des soins de santé primaires (SSP).
3- Les Objectifs du Millénaire pour la Santé (OMS), découlant eux-mêmes des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) adoptés en 2000 par les Nations Unies. Cette déclaration énonce les principes et valeurs
qui devraient sous-tendre les relations internationales au XXIème siècle et dégage sept domaines dans lesquels les
dirigeants nationaux devraient prendre des engagements particuliers :
Il s’agit de la « Stratégie Santé Pour Tous (STP) au 21è siècle » ou « Santé Pour Tous en l’an 2000 » adoptée
par la 49ème session du Comité Régional de l’OMS pour l’Afrique. La santé de la population étant un facteur
essentiel du développement économique et social.
La SPT AU 21ème siècle vise à améliorer considérablement la santé des populations africaines par la promotion des
modes de vie plus sains, la prévention des maladies, l’augmentation de l’espérance de vie et la réduction de la
mortalité.
L’organisation du système sanitaire de la Côte d’Ivoire est le reflet de l’offre de soins mise en place pour répondre
à une demande de soins mieux structurée. Le système de santé ivoirien est de type pyramidal avec deux versants :
· Le versant administratif et le versant offre de soins.
Chaque versant comprend trois niveaux.
Le versant administratif compte :
- Un niveau central qui comprend : le Cabinet du Ministre les services rattachés au Cabinet, deux Directions
Générales et huit (8) Directions Centrales.
- Un niveau intermédiaire correspondant aux dix neuf (19) directions régionales, chargées de coordonner les
activités des services de santé implantés dans leur ressort territorial, avec des hôpitaux régionaux.
- Un niveau périphérique composé par les quatre vingt cinq (85) districts sanitaires, dont 79 fonctionnels, qui
constituent le niveau opérationnel du système. Le district sanitaire correspond au département administratif. Le
district sanitaire est chargé de la mise en œuvre des soins de santé primaires (SSP). Chaque district sanitaire abrite
un réseau de structures de premier niveau (Etablissements de Soins de Premier Contact = ESPC) et un ou plusieurs
hôpitaux (hôpitaux généraux).
- Un niveau secondaire représenté par les établissements sanitaires de premier recours ou de référence pour
les malades venus du niveau primaire. Ce niveau secondaire est constitué par les hôpitaux généraux (HG), les
Centres Hospitaliers Régionaux (CHR) et certains Centres Hospitaliers Spécialisés (CHS). En 2004, le pays
comptait 48 Hôpitaux Généraux, 17 Centres Hospitaliers Régionaux et 2 Centres Hospitaliers Spécialisés (RASS
1999-2000).
Un niveau tertiaire constitué par les établissements sanitaires assurant une fonction de second et dernier
recours. Ce niveau comprend les 4 Centres Hospitaliers Universitaires (CHU), l'Institut de Cardiologie d'Abidjan
(ICA), l'Institut Raoul Follereau (IRF) d’Adzopé, l'Institut National d'Hygiène Publique (INHP) de Treichville, le
Service d’Aide Médicale Urgente (SAMU) d’Abidjan et l’Institut National de Santé Publique (INSP) d’Abidjan.
La couverture en Infrastructure sanitaire est faible. Le ratio de couverture en 2000 était de:
A noter que la ville d’Abidjan présente les ratios habitant/formation sanitaire les plus faibles du pays.
Koumassi Ratio : 1 p. 325 528
Port-Bouet Ratio : 1 p. 119 421
Attécoubé Ratio : 1 p. 77 223
Abobo Ratio : 1 p. 70 993
Adjamé Ratio : 1 p. 70 680
Marcory Ratio : 1 p. 68 937
Yopougon Ratio : 1 p. 53 917
Treichville Ratio : 1 p. 38 943
Cocody Ratio : 1 p. 36 453
Plateau Ratio : 1 p. 8 244
Le Secteur Privé
Les cliniques et cabinets privés participent à l’offre de soins des populations. Si certains d’eux sont autant sinon
mieux équipés que des formations publiques, d’autres par contre constituent de véritables dangers. L’accès reste
cependant limité
La Médecine Traditionnelle
Elle constitue un volet important dans l’offre de soins et est largement utilisée par les populations. Cependant, la
nature des produits dispensés étant souvent méconnue des non initiés, sa vulgarisation demeure problématique. Un
contrôle et une meilleure organisation de ce secteur a été entrepris qui, régi au départ par une sous-direction au
Ministère de la Santé Publique, s’est muée en Programme National de Promotion de la Médecine Traditionnelle.
L’itinéraire thérapeutique recommandé : Niveau Primaire ----- niveau secondaire ------- niveau tertiaire
La politique du médicament
Pour rendre les médicaments accessibles, l’Etat ivoirien a mis en place plusieurs stratégies :
Centralisation de l’approvisionnement du secteur public par la Pharmacie de la Santé Publique.
- L’adoption d’une liste de médicaments et d’intrants essentiels
- Le déconditionnement d’un certain nombre de classe thérapeutique
- Les Médicaments Génériques et la politique de substitution
- Les officines privées
Le financement du système sanitaire ivoirien est assuré par quatre sources : l’Etat, les partenaires au
développement, les ménages, les mutuelles et assurances privées. Le niveau de financement public reste faible.
Contribution de l’Etat
Elle varie entre 4,5 et 8 % du budget total de l’Etat. Elle est en baisse malgré les besoins qui ne cessent de croître
avec un déséquilibre en défaveur des structures de soins.
Au titre du fonctionnement l’administration générale représente à elle seule 57 % de la dotation globale alors que
les structures de soins correspondent à 34,2 % de la dotation globale. Quant aux médicaments et matériels et
appareils médicaux, ils ne constituent que 2,2 % du budget de fonctionnement du Ministère de la Santé. La figure ci
après illustre la distribution du budget alloué au Ministère de la Santé.
Administration générale
de la santé
0% Médicaments, matériels
et appareils médicaux
36%
Formation et
encadrement technique
de la santé
56%
Structures de soins
(tertiaires, 2aire, 1aire)
6% 2%
Toutefois cette dotation de 79 104 192 224 ne prend pas en compte les interventions de l’Etat dans les autres
départements ministériels ou autres structures qui ne sont pas sous la tutelle du ministère de la santé.
Elle se fait sous forme d’appuis budgétaires, de dons ou de prêt pour le financement des programmes et projets de
santé. Il s’agit d’une contribution majeure que le gouvernement ivoirien apprécie à sa juste valeur.
Les maladies dites du développement, telles les maladies cardio-vasculaires, les traumatismes du machinisme et
de la route, les consommations abusives d’alcool et de drogues, les problèmes psychologiques qui sont en forte
augmentation, à cela vient s’ajouter la tragique pandémie du SIDA. Nous sommes en période de transition
épidémiologique.
D’autre part, la crise sociopolitique qui affecte le pays a eu des effets directs sur le système national de santé :
destruction et pillage des infrastructures, exode massif d’une importante partie du personnel médical et paramédical
qualifié, rupture en stock des médicaments essentiels et autres intrants stratégiques etc.
On relève également des effets indirects dans un contexte de profonde perturbation : déplacement des populations,
appauvrissement généralisé, résurgence des endémo-épidémies naguère maîtrisées, interruption de l’aide d’une
partie des partenaires au développement. Ce qui a eu pour conséquence, un effondrement des performances du
système national de santé telles que envisagées par le PNDS et une détérioration significative des indicateurs socio-
sanitaires.
Les répercussions sur le secteur de la santé ont donc été négatives et portent notamment sur le niveau et le volume
de financement du secteur santé, les infrastructures et les équipements (surexploitation au Sud), la qualité de la
prise en charge des patients avec l’arrêt des traitements au long cours, l’arrêt des activités d’immunisation
(Vaccination), des programmes de contraception, des programmes de prévention liés au VIH/SIDA.
Des perturbations significatives sont à noter dans divers domaines : la surveillance épidémiologique avec
accroissement des risques d’épidémies, l’approvisionnement en médicaments, l’exécution de plusieurs
programmes de santé, l’Etat psychologique précaire des personnels de santé déplacés des zones assiégées, l’érosion
du pouvoir d’achat des populations et partant de leur accessibilité financière aux soins et services de santé.
L’état de santé des populations reste préoccupant, l’on note une dégradation d’indicateurs clés entre 1988 et 2002 et
2004.
Dans l’exécution des stratégies du PNDS, des dysfonctionnements importants aussi bien dans l’organisation que
dans le fonctionnement ont été enregistrés dans plusieurs domaines.
Au niveau des structures. On constate que la plupart des formations sanitaires sont insuffisamment
fonctionnelles, autant à cause des bâtiments délabrés ou vétustes que d’équipement hors service. Le manque de
moyens d’entretien et de maintenance en est la cause immédiate ; la pénurie de ressources du secteur public et le
manque de politique clairement définie et d’outils de gestion dans ce domaine en sont les causes profondes.
A cela, il convient d’ajouter la répartition inégale de ces structures sur le territoire national, à l’origine d’une
disparité de couverture des prestations sanitaires dont la raison est l’absence d’une réelle programmation (carte
sanitaire).
Au niveau du personnel. Quoique le ratio médecin par habitant (1/9 000) et le ratio paramédicaux par habitant
(1 infirmier/3 000H et 1 SF/ 1 950 FAP) soient parmi les meilleurs en Afrique sub-saharienne, ces effectifs
demeurent insuffisants du fait d’une réduction de la masse salariale, liée aux difficultés économiques qui
limitent le recrutement, aujourd’hui accentuée par la crise sociopolitique et la fuite des cerveaux. Les
principales raisons évoquées : insuffisance de la motivation des personnels, quasi-inexistence du sens du service
public, mauvaise répartition du personnel, formation inadaptée et absence d’une planification de recyclage,
initiative privée encore timide mais surtout coûteuse.
Au niveau des activités. Un déséquilibre est observé entre les prestations curatives et les prestations préventives
promotionnelles, aux dépens de ces dernières pourtant plus rentables au plan de la santé publique.
Globalement, le volume d’activité demeure faible et un certain nombre de centre de santé sont sous utilisées.
Cette faible activité pose le tripe problème de : l’accessibilité géographique et financière aux soins, l’adaptation
des prestations à l’attente des bénéficiaires, la crédibilité de la médecine moderne, par rapport aux pratiques
traditionnelles, très vivaces dans l’ensemble de la population (79 % au premier recours).
- le niveau d’éducation,
- le sexe en faveur des hommes
- l’âge,
- le bénéfice d’une couverture sociale.
- la relation entre le soignant, personne qui donne des soins et le Soigné, personne qui reçoit des soins.
- l’existence d’une Assurance ou d’une Mutuelle de santé, la perception de la gravité de la maladie et
l’ethnie.
* des raisons socio-anthropologiques
- non fréquentation ou sous fréquentation des services de santé urbains,
1 – Le mauvais accueil, perte de la dignité
2 – Le coût élevé des prestations des tradithérapeutes, l’automédication
3 La non disponibilité du personnel (clinique question de salaire) è Fréquentations accrue des cliniques de
quartiers, des infirmeries privées
4 - le coût élevé des médicaments è ruée vers les médicaments de la rue et l’automédication.
5 - La Qualité déterminant la demande de soins (Didier GOBBERS) : 45,5 % des démunis (141 000 Frs)
n’ont jamais fait appel à la médecine moderne contre 40,1 % pour le 3ème et 31,7 % pour le cinquième
(riche 450.000 Frs). Les démunis ne sont plus exclus du système de santé du fait de la tarification des actes.
6 - Problème d’éthique individuel des professionnels de santé. Les dérives Comportementales (probité).
7 – la mauvaise opinion des populations sur les structures de soin public
8 - Les dysfonctionnements,
9 - Les insatisfactions.
Les incompréhensions ou les malentendus révélés ont une influence directe sur la qualité ressentie des soins et par
conséquent sur la fréquentation des services de santé. Et si on devait résumer en une phrase le sentiment des
usagers, l’hôpital public est considéré comme un univers violent, répulsif, humiliant et inhospitalier, un aspect
hostile à domestiquer.
Ces difficultés rencontrées engendrent chez les populations des attitudes plus ou moins déplorables pour les
contourner : la quête de soins, les stratégies personnelles, la recherche de liens personnels, les comportements des
personnels, l’itinéraire thérapeutique.
Telles sont les difficultés et les nombreux défis auxquels l’état doit faire face.
IV – Perspectives actuelles
Comment arriver à une politique d’équité des soins ?
Toute politique de santé actuelle qui veut garantir un maximum d’efficacité et d’équité en un temps relativement
court doit prendre en compte un certains nombres de paramètres : les OMD, les déterminants de la santé, le PNDS,
la participation de la communauté, la priorité à la qualité des soins et le coût efficacité, les indicateurs de santé les
plus pertinents.
IV- 1 Les principaux axes
1 Cibler les dépenses vers les programmes qui ont le plus d’impact sur les OMD
- Accent sur la prévention : Vaccination, Grandes endémies, Santé maternelle et infantile
(Accouchement à l’hôpital à coût réduit ; Gratuité de certains actes).
2 -Améliorer les fournitures des services de santé
- Augmentation du taux de fréquentation, améliorer la disponibilité du personnel soignant et les fidéliser,
motiver le personnel par une rémunération en rapport avec les exigences, amélioration des ratios –
professionnels de santé/ nbres d’habitant sur l’ensemble du territoire, améliorer l’environnement de
travail par la réhabilitation des infrastructures, le renouvellement et la maintenance du plateau
technique, offrir des prestations à des coûts calculés sur le niveau de vie moyen,
3 - fournir des services essentiels dans les cliniques ou les centres de santé accessibles aux populations
démunies, augmentation du taux des prestations réalisés sur place en fin de niveau de la pyramide sanitaire
4 Mettre l’accent sur la Qualité des soins : réduction du temps d’attente aux urgences et salles
d’accouchement, améliorer l’accueil
5 -Participation de la communauté.
6 - Mutualisation de la santé. : prise d’actes octroyant les subventions pour les traitements au long cours,
antihypertenseurs, antidiabétiques, vulgarisation des kits thérapeutiques à prix étudié, rendre fonctionnelle
l’AMU
CONCLUSION
Beaucoup d’efforts restent à faire en Côte d’Ivoire pour atteindre l’équité dans l’accès aux soins offerts à la
population. La qualité ressort à côté du prix, comme une variable déterminante dans la demande de soins et la
fréquentation des structures sanitaire publiques.
Si certaines actions peuvent être envisagées telles que l’amélioration de l’accueil, une meilleure couverture sociale
(Instauration de l’Assurance Maladie), une diminution du prix du recours serait au demeurant de nature à garantir
un meilleur accès aux soins, en particulier grâce à la délivrance des médicaments essentiels ou des médicaments
génériques dans toutes les pharmacies des établissements publiques.
Les professionnels de santé doivent tout mettre en œuvre pour regagner la confiance des usagers dans le système de
santé publique.
Car « Le malade vient à l’hôpital pour retrouver la santé et non pour perdre sa dignité ».