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Janvier 2013
Intitulé de la licence : Licence professionnalisante
Intitulé de la matière : Santé Publique / Démographie
Semestre :1
Enseignant responsable de l’UE :
Enseignant responsable de la matière : MR SENOUCI
Objectifs de l’enseignement
L’étudiant doit être capable de :
- Acquérir des connaissances du système de santé publique.
- Acquérir des notions de démographie.
Connaissances A
préalables recommandées
Statistiques, législation, économie de santé,
Contenu de la
1. matière Organisation sanitaire
et sociale :
- Les systèmes de santé :
• Définition.
• Objectifs : o Les moyens du
système de santé.
o Qualités du système de santé.
- Les différents systèmes de santé : o Les principaux critères de comparaison. o Les principaux
types de systèmes de santé. o Contractualisation.
- Historiques.
- Principaux risques sociaux :
Risques entrainant une diminution des revenus.
Risques entrainant une augmentation des dépenses.
- Les organismes de la santé sociale :
Le régime général.
Les régimes spéciaux (militaire...).
Autonomies des professions libérales.
- Le régime général :
Les bénéficiaires.
Les prestations.
Organisation administratives.
- Les dépenses de protection sociale :
Santé.
Vieillesse-survie.
Maternité-famille.
Emploi.
Logement.
Pauvreté- exclusion sociale.
- Financement :
Cotisation.
Contribution publique.
Impôts et taxes affectés.
Divers.
- Les autres formes de protection sociales :
La protection sociale complémentaire facultative (mutuelles) ;
L’aide sociale.
Bibliographie :
- Pressat : Dictionnaire de démographie, PUF, 1979
- Rouquette et Schwartz, Méthodes en épidémiologie, édition Flammarion, 1970
- San Martin, Santé publique et médecine préventive, Masson, 1983
- Tabutin, la collecte des données démographiques, édition Ordina, Louvain la neuve, 1986
- Daniel Schwartz, Eléments de statistiques médicales et biologiques, édition Flammarion,
- Stephane Tessier, Santé publique, Santé communautaire, édition Maloine, 2004
- Abdeldjellil Bezzaoucha, Statistique descriptive et sondages en sciences médicales, édition office des
publications universitaires, 2004
Il n’est pas aisé de définir la santé. Les définitions diffèrent selon le regard que l’on adopte. La
La santé est un concept neutre que chacun est appelé à définir et il n’est pas possible de définir la
santé d'une seule manière, valable pour tous, en tout lieu et en tout temps. La définition proposée par
l'OMS a le mérite de décrire les différentes composantes d'un état de santé et d'avoir contribué à
l'évolution du concept de santé vers une représentation positive de la santé.
L’OMS fait référence à la notion de bien-être pour définir la santé. Le bien-être, selon l’OMS, peut
être considéré comme la satisfaction des besoins et l’accomplissement des capacités physiques,
intellectuelles et spirituelles.
Ainsi, pour être en « bonne santé », les besoins fondamentaux doivent être satisfaits. Il s’agit,
par exemple, des besoins :
Pour Abraham Maslow, l’être humain est un tout présentant des aspects physiologiques,
psychologiques, sociologiques et spirituels. Il a ainsi déterminé une hiérarchie des besoins, classés
en cinq grandes catégories, connue sous le nom de « Pyramide de Maslow ».
Il considère que l’individu ne peut passer à un besoin d’ordre supérieur que quand le besoin de
niveau immédiatement inférieur est satisfait.
Quant à Virginia Henderson, pour définir sa conception du rôle infirmier, elle a identifié quatorze besoins
fondamentaux de tout être humain. La satisfaction de tous ces besoins permet à la personne d'être
indépendante, entière. Les quatorze besoins identifiés par V. Henderson entrent dans les cinq catégories
de Maslow car chaque besoin est dépendant de facteurs physiologiques, psychologiques, sociaux ou
culturels.
1.3 . Les dimensions de la santé
La santé s’exprime et s’exerce donc dans chacune de ces dimensions, biologique, sociale et
psychologique. Mais la notion de santé varie également selon le moment, la façon dont l’individu se
perçoit et s’analyse (la perspective). La notion de santé dépend aussi des groupes d’appartenances,
de la société et de la culture de l’individu. Par exemple, la notion de santé n’est pas la même
dans les pays en voie de développement et dans les pays développés.
Aujourd’hui, le concept de santé publique regroupe toutes ces notions et s’appuie sur différentes disciplines
(savoir individuel et collectif, sciences humaines, sciences biomédicales)
La santé publique est aujourd’hui une discipline autonome qui s’occupe de l’état sanitaire d’une
collectivité, de la santé globale des populations sous tous ces aspects : curatif, préventif, éducatif
et social. La santé publique peut être aussi considérée comme une institution sociale, une
discipline et une pratique.
Son champ d’action est vaste couvre tous les efforts sociaux, politiques, organisationnels qui sont
destinés à améliorer la santé de groupes ou de populations entières. Ceci inclut toutes les approches
organisées, tous les systèmes de promotion de la santé, de prévention des maladies, de lutte contre la
maladie, de réadaptation ou de soins orientés en ce sens.
2.2. Qu’est ce qu’une démarche de santé publique
L’OMS via la Conférence internationale sur les soins de santé primaires réunie en 1978 a souligné
la nécessité d'une action urgente de tous les gouvernements, de tous les personnels des secteurs
de la santé et du développement ainsi que de la communauté internationale pour protéger et
promouvoir la santé de tous les peuples du monde.
Les SSP sont des soins essentiels (curatifs, préventifs et promotionnels) reposant sur des méthodes,
des techniques et des pratiques scientifiquement valables et socialement acceptables, rendus
universellement accessibles à tous avec la pleine participation de la communauté et à coût
supportable par le pays .
Les SSP représentent le premier contact des individus avec le système national de santé.
Les SSP font intervenir le secteur de santé et les secteurs connexes de développement
national et communautaire (agriculture, élevage, production alimentaire, industrie, éducation,
logement, travaux publics et communications) et font appel aux personnels de santé.
Les SSP sont des actions de santé indispensables à la continuité de la vie quotidienne.
« Les SSP comprennent au minimum une éducation concernant les problèmes de santé qui se
posent, ainsi que des méthodes de détection, de prévention et de lutte qui leur sont applicables :
Une communauté est une collectivité, un groupe d’individus qui vivent ensemble dans des conditions
spécifiques d’organisation et de cohésion sociale. Les membres du groupe ont des intérêts communs
et partagent des principes, ce qui suppose des liens étroits ; ces principes sont acceptés par chacun
et reconnus comme tels par tous.
La communauté se définit par rapport à un lien social, de travail ou de lieu.
4.2 . Qu’est ce que la santé communautaire ?
Les usagers, les acteurs, les politiques, les différents partenaires etc. doivent être associés dans une
action de santé communautaire. Les phases de concertation et de diagnostic partagé sont essentielles
car elles impliquent des rencontres d’où découlent l’analyse et la mise en évidence des priorités.
La démarche participative est importante en santé communautaire. Les savoirs des destinataires de l’action
sont primordiaux. L’action communautaire se construit dans l’échange et implique un transfert de
compétences du professionnel vers le profane (le destinataire de l’action) mais aussi du profane vers le
professionnel de santé. Les professionnels sont des personnes ressources et mettent leurs compétences
au service de la communauté.
Définition
Le système de santé peut être défini comme l’ensemble des moyens
(organisationnels, structurels, humains, financiers,) destiné à réaliser les objectifs
d’une politique de santé.
Les moyens du système de santé sont au nombre de quatre ; des structures, des matériels,
des hommes et une organisation.
1 / LES SYSTEMES CENTRALISES : L’exemple habituel est celui des systèmes de santé
des pays de
l’est). Le « National Health Service » (N.H.S.) anglais crée en 1948 par Beveridge en
est un autre modèle. Ce système a été repris par plusieurs pays industrialisés
(Portugal, suède, Italie, Islande, Danemark, Grèce, Nouvelle Zélande au Australie)
Le système anglais
Statut des producteurs de soins: la production de soins est assurée dans le cadre d’un
monopole public. L’offre de soins a deux (02) composantes:
• Les établissements hospitaliers : ils sont tous nationalisés et leurs praticiens sont
des salariés du N.H.S.
• Les praticiens généralistes : ils sont rémunérés selon le principe de la capitation
(ancien impôt, taxe par tête). C’est-à-dire qu’ils perçoivent un montant forfaitaire par
malade inscrit pour une année. Ils sont sous contrat avec le N.H.S. mais conservent
le statut de praticiens indépendants.
1. L’accès aux soins est réglementé : chaque individu est inscrit sur la liste d’un
praticien généraliste auquel il doit être obligatoirement adressé pour être soigné ou
être envoyé à l’hôpital ou à un spécialiste. Les spécialistes travaillent comme des
consultants dans les hôpitaux et reçoivent un salaire.
2. Le type de protection sociale de la population est simple : Le N.H.S assure
la gamme complète de soins qui sont gratuits ou quasi - gratuits pour l’usager; il
existe un ticket modérateur pour les médicaments.
3. Le financement du N.H.S. Il repose essentiellement sur le budget de l’état (86
%), c’est-à-dire l’impôt, selon le principe de redistribution des revenus préconisés par
Beveridge; La part restante est repartie entre les cotisations perçues par les salaires
(10%) et le ticket modérateur (quote-part du coût de soins à la charge de l’assuré
social) laissé à la charge du patient (4%).
4. Evaluation: Le N.H.S. a un intérêt essentiel : les dépenses de la santé sont
stables, fixées à 6% du produit intérieur brut (P.I.B.).Il a par contre des inconvénients:
• Le patient ne peut pas choisir son médecin
• Absence de concurrence
• Liste d’attente dans les hôpitaux
• Lourdeur administrative.
Il existe toutefois des programmes publics d’assurances sociales pour certains groupes de
population:
3.1 / Décentralisation
Système décentralisé au niveau des usagers et des producteurs de soins. Les usagers
bénéficient d’une quadruple liberté:
- Liberté de choix du producteur de soins
- Liberté de s’adresser parmi eux à des producteurs de soins de divers catégories
sans que la demande soit médiatisée par un « offreur primaire spécifique » comme
en Grande Bretagne. - liberté de s’adresser à plusieurs producteurs de soins -
liberté du choix de l’établissement de soins.
Quant aux producteurs de soins, ils ont entière liberté d’installation et de prescription.
3.2/ Centralisation
Le système français revêt par ailleurs un aspect centralisé lié au rôle des organismes
d’assurance maladies qui assurent l’essentiel du financement et au rôle de l’état.
Evaluation
Donner la définition du système de santé
Citer les caractéristiques d’un système de santé
Quels les caractéristiques des principaux système de santé.
2- Le secteur parapublic
Ce secteur a connu une régression rapide à partir des années 80, due à la compression
des effectifs dans les entreprises publiques, dictée par des mesures de réajustement
structurel. On y dénombre aujourd’hui quelques centaines de centres médicaux
sociaux (CMS) environ 600, crées et financés par des entreprises ou des institutions
publiques et réservés à leur personnel. Leur impact sur la santé publique est
négligeable.
3- Le secteur privé
Après avoir été marginalisé, il est en expansion anarchique depuis 1988. Il compte
des milliers de cabinets médicaux et d’officines pharmaceutiques et un peu plus de
250 cliniques, totalisant 4000 lits d’hospitalisation, répartis sur 32 wilayas. Il
emploie environ 25.000 praticiens.
II- Organisation administrative
En Algérie la protection de la santé des citoyens est un droit constitutionnel et depuis 1974 la
Médecine est gratuite « Ordonnance n° 73-65 du 23 Décembre 1973 ».
Les résolutions du 4ème Congrès du parti FLN sur la santé 1980 et le large débat populaire qui a
suivi constituent un choix politique clair quand au devenir de la santé en Algérie : « Mettre un terme
aux disparités régionales, rapprocher les soins de la population, nécessité de développer les soins de
base et donner la priorité à la prévention »
De cette volonté politique est née une loi d’avant-garde progressiste, futuriste et moderne «La Loi 85-
05 du 16 février 1985 relative à la protection et promotion de la santé ». Elle est plus actualisée que
le projet de loi sanitaire devant la remplacer et qui a été publié puis retiré du site Internet du Ministère
de la Santé. En effet, avec le temps la loi 85-05 est devenue contradictoire par ses articles 20 et 21
avec la constitution de 1996 :
Art. 20 - Le secteur public constitue le cadre essentiel d’intervention de la gratuité des soins
conformément à l’article 67 de la constitution de 1976.
Art. 21 - L’Etat met en œuvre tous les moyens destinés à promouvoir la santé en assurant la gratuité
des soins.
Le système de santé Algérien bloqué maintenant depuis plusieurs année et ce n’est ni la faute de la
Médecine gratuite ni de la loi 85-05 . Les différents projets de relance de la santé engagés sont restés
sans effet sur l’amélioration et développement de la santé, « la carte sanitaire nationale, les plans
locaux de santé (PLAS), le Tableau de bord de la santé, les assises nationales de la santé …etc. Tous
ces documents intéressants, flambants neufs dans les placards de l’administration de la santé n’ont
jamais servi. D’autres fausses solutions contraires à la loi 85.05 ont été préconisées : Le bénéfice du
temps complémentaire, de l’activité lucrative pour certaines catégories de praticiens médicaux et la
remise en cause de la gratuité des soins par des arrêtés interministériels.
La réforme hospitalière dont la mise en application est annoncée chaque année depuis 1998, consiste
en une série de mesures, à caractère organisationnel, managérial et financier, à même de répondre aux
besoins en soins de la population. Il aurait été plus judicieux d’engager une révision du système
national de santé dans sa globalité.
Il est question aussi de contractualisation des services de santé avec la CNAS, dont chaque secteur
concerné lui donne le sens qu’il veut. La CNAS en mauvais élève à lancé plusieurs chantiers de
reconstruction du patrimoine perdu avec la médecine gratuite (Centres de diagnostic, cliniques
médicochirurgicales spécialisées dans la prise en charge des pathologies lourdes et couteuses) ; cette
nostalgie du passé est bien entendu contraire aux principes de la contractualisation. La DAS soumise
à une règlementation draconienne ne trouve pas de preneurs pour ces cartes de démunis, personne ne
répond aux critères fixés. Le Secteur de la santé livré à lui-même n’arrive pas à classer ses malades;
dont 80% restent indéfinis sans tiers payant pour le remboursement des frais "c’est le grand perdant".
Au stade actuel de la réflexion, les objectifs de la réforme hospitalière peuvent être formulés
comme suit :
2.2 - Le dossier " structures hospitalières " s’articule autour de la réforme des structures de santé
et intègre de nombreux objectifs comme l’amélioration du contrôle de l’Etat sur les établissements de
soins et le degré d’autonomie de ces derniers. Ces objectifs visent la révision des statuts et de
l’organisation tant des établissements publics que privés. Ils consistent à introduire des instruments
de planification et de régulation financière de leurs activités à travers des projets d’établissements et
de services. Ils proposent le renforcement des capacités d’offre de soins par la hiérarchisation et les
réseaux de soins et le développement des procédures de coopération tenant compte de la nature
juridique des établissements et des besoins de santé spécifiques de leurs bassins de population. La
qualité y est introduite à travers le concept d’évaluation des soins hospitaliers, de l’audit clinique
interne et externe, de l’amélioration des pratiques professionnelles, de l’élaboration des procédures et
de la maîtrise des comportements. L’intégration et la complémentarité public–privé sont, quant à
elles, envisagées à travers la carte sanitaire, la région sanitaire et les réseaux de soins. Ce dossier
consacre aussi la participation du citoyen dans l’organisation du système de soins en tenant compte
de ses droits et de ses devoirs. Cela consiste à proposer une meilleure prise en charge des malades et
de leurs proches. Il s’agit d’améliorer leur accueil, leur information, leur hébergement, leur
restauration et la qualité de leurs soins. Cette démarche implique le malade et les associations de
malades à travers leurs avis sur le réseau et la qualité des soins, d’une part et les institutions
concernées par la santé, d’autre part. Enfin, l’accent a été mis sur l’urgence de la mise en place d’un
système d’information fiable qui constitue le socle sans lequel aucune action de réforme ne peut
aboutir.
2.3 - Le dossier relatif aux " ressources humaines " traite de deux aspects fondamentaux que
sont la promotion et la valorisation des personnels à travers la révision de leurs statuts, de leurs
conditions et modalités d’exercice, de leurs rémunérations, de leur avancement dans la carrière, de
leur formation, d’une part et le redéploiement de ces personnels d’autre part. La formation est une
véritable urgence pour toutes les catégories de personnels à savoir, les personnels médicaux,
paramédicaux, gestionnaires et techniques. L’objectif visé est la qualification de l’ensemble des
personnels par l’adaptation des formations aux référentiels des différents métiers et des différentes
professions qui restent à définir. Au delà de la nécessaire révision des statuts, cet objectif implique
l’intervention d’autres secteurs tels que, notamment, les secteurs de l’enseignement supérieur et de la
formation professionnelle ainsi que la définition d’une stratégie et d’un échéancier précis.
2.4 Le dossier " ressources matérielles ", l’accent a été fortement mis sur l’intégration des
moyens matériels à l’organisation des soins impliquant un parallélisme entre les moyens et le niveau
d’activité, entre la hiérarchisation des soins et la normalisation des moyens. L’objectif est de donner
pour un réseau de soins tous les moyens nécessaires mais répartis rationnellement à travers son
maillage. Les aspects liés à la maintenance, aux normes techniques, de sécurité et de qualité, à
l’implantation des plateaux techniques et à la formation, complètent ce dossier. Sur le plan de la
disponibilité des moyens, eu égard au vieillissement du parc matériel, une réhabilitation voire une
remise à niveau ou un renouvellement s’imposent. Ce dossier prend en charge aussi la réflexion sur
les éléments qui pourraient contribuer à l’élaboration d’une politique nationale du médicament.
2.5 Le dossier " financement " s’est essentiellement appesanti sur l’élargissement des ressources,
les modalités de financement des hôpitaux et la nécessité de revoir la réglementation sur le plan de la
gestion financière en introduisant une souplesse comptable impliquant dès lors une adaptation des
statuts et des procédures régissant actuellement les établissements de santé. L’accent a été mis par
ailleurs sur le financement contractualisé des activités et non des structures, sur les conditions
d’octroi des allocations budgétaires et sur la facturation en ayant pour premier souci un accès aux
soins équitable pour tous les malades. Le cahier des charges définissant les objectifs des parties
contractuelles (hôpitaux / tutelle–hôpitaux / bailleurs de fonds - services / hôpital ), l’identification
précise des besoins de santé, les supports d’information et de gestion avec notamment l’introduction
de la comptabilité analytique et l’évaluation des activités et de la gestion, constituent indéniablement
les premiers jalons des changements attendus.
2.6 - Le dossier " inter-sectorialité " s’est imposé de lui même du fait que les actions du
Ministère de la Santé, de la population et de la Réforme Hospitalière dépendent en partie d’autres
secteurs ( Finances, Travail et Sécurité Sociale, Protection Sociale et Solidarité, Enseignement,
Formation professionnelle, Collectivités Locales, Environnement, Industrie, Agriculture…..). Dans la
situation présente, les rapports difficiles du Ministère de la Santé avec l’Enseignement Supérieur et la
Sécurité Sociale ont contribué fondamentalement à certains dysfonctionnements graves. La stratégie
en matière de santé doit intégrer les initiatives liées à la santé dans le cadre d’autres politiques
sectorielles parce qu’il est essentiel de garantir une cohérence entre la santé et les autres politiques
publiques et aussi de faire en sorte que toutes les activités sectorielles ayant une incidence sur la santé
contribuent à la stratégie globale du Ministère. Il s’agit de définir des stratégies et des actions
conjointes à mettre en œuvre en coopération avec les autres organismes et de créer ou de renforcer
des mécanismes existants pour garantir la coordination des activités liées à la santé.
L’organisation des soins dans la région " sud " et celle des urgences aux niveaux régional et national
sont deux thèmes non abordés dans le présent document. La spécificité de la région " sud " a été
maintes fois soulignée du fait des contraintes liées aux distances et aux conditions climatiques, à la
maintenance et aux difficultés de fixer des personnels spécialisés pouvant faire face à l’ensemble des
besoins de santé. Les urgences, quant à elles, nécessitent une approche plus documentée qui
s’appuiera sur l’enquête actuellement en cours, menée par l’INSP à la demande du Ministère. Ces
deux points méritent de faire l’objet d’une réflexion approfondie pour proposer des solutions
pertinentes.
L’établissement public hospitalier et l’établissement public de santé de proximité sont administrés chacun
par un conseil d’administration et dirigés par un directeur. Ils sont dotés d’un organe consultatif dénommé
" conseil médical".
3.1 Le conseil d’administration comprend :
le représentant du wali, président ;
un représentant de l’administration des finances ;
un représentant des assurances économiques ;
un représentant des organismes de sécurité sociale ;
un représentant de l’assemblée populaire de ;
un représentant de l’assemblée populaire de la commune siège de l’établissement ;
un représentant des personnels médicaux élu par ses pairs ;
un représentant des personnels paramédicaux élu par ses pairs ;
un représentant des associations des usagers de la santé ;
un représentant des travailleurs élus en assemblée générale ; le président du conseil médical.
Le directeur de l’établissement public hospitalier et le directeur de l’établissement public de santé de
proximité assistent aux délibérations du conseil d’administration avec voix consultative et en assurent le
secrétariat.
Les membres du conseil d’administration sont nommés pour un mandat de trois (3) années, renouvelable,
par arrêté du wali, sur proposition des autorités et organismes dont ils relèvent.
En cas d’interruption du mandat d’un membre du conseil d’administration, un nouveau membre est désigné
dans les mêmes formes pour lui succéder jusqu’à expiration du mandat.
Les mandats des membres désignés en raison de leurs fonctions cessent avec celles-ci.
Le conseil d’administration peut faire appel à toute personne susceptible de l’éclairer dans ses travaux.
Le conseil d’administration délibère notamment sur :
le plan de développement à court et moyen terme de l’établissement ;
le projet de budget de l’établissement ;
les comptes prévisionnels ; le compte administratif ;
les projets d’investissement ;
les projets d’organisation interne de l’établissement ;
les programmes annuels d’entretien et de maintenance des bâtiments, des équipements médicaux et
des équipements connexes ;
les conventions prévues aux articles 5 et 9 ci-dessus ;
les contrats relatifs aux prestations de soins conclus avec les partenaires de l’établissement,
notamment les organismes de sécurité sociale, les assurances économiques, les mutuelles, les
collectivités locales et
autres institutions et organismes ;
le projet de tableau des effectifs ;
le règlement intérieur de l’établissement ;
les acquisitions et aliénations de biens meubles et immeubles et les baux de location ;
l’acceptation ou le refus des dons et legs.
les marchés, contrats, conventions et accords conformément à la réglementation en vigueur.
Le conseil d’administration se réunit en session ordinaire une fois tous les six (6) mois.
Il peut se réunir en session extraordinaire sur convocation de son président ou à la demande des deux tiers
(2/3) de ses membres. Les délibérations du conseil d’administration font l’objet de procès-verbaux signés
par le président et le secrétaire de séance et consignés sur un registre spécial coté et paraphé par le
président.
Le conseil d’administration élabore et adopte son règlement intérieur lors de sa première réunion.
L’ordre du jour de chaque réunion est arrêté par le président du conseil d’administration sur proposition du
directeur de l’établissement.
Le conseil d’administration ne peut délibérer valablement qu’en présence de la majorité de ses
membres. Si le quorum n’est pas atteint, le conseil d’administration est à nouveau convoqué dans les
huit (8) jours suivants. Ses membres peuvent alors délibérer quel que soit le nombre des membres
présents.
Les décisions du conseil d’administration sont prises à la majorité des membres présents.
En cas de partage des voix, celle du président est prépondérante.
Les délibérations du conseil d’administration sont soumises, pour approbation, au wali dans les huit (8)
jours qui suivent la réunion. Les délibérations sont exécutoires trente (30) jours après leur transmission,
sauf opposition expresse, notifiée dans ce délai.
I-Préambule :
Le système comprend toutes les branches de la sécurité sociale prévues par les conventions
internationales, à savoir l’assurance maladie, l’assurance maternité , l’assurance invalidité ,
l’assurance décès , la branche accidents du travail et maladies professionnelles , la retraite
( l’assurance vieillesse ), l’assurance chômage et les prestations familiales .
Un développement remarquable a été réalisé ces dernières années grâce à la mise en œuvre d’un
Cependant, au fil des années le système s’est étendu à la grande majorité de la population.
Ainsi, de nombreuses catégories de personnes n’exerçant aucune activité lucrative sont également protégées
par la sécurité sociale et ont la qualité d’assuré social .
L’affiliation de tous les travailleurs est obligatoire et n’est assortie d’aucune exception, sauf bien entendu les
cas prévus par des accords bilatéraux ou internationaux de sécurité sociale ratifiés par l’Algérie.
Sont donc couverts :
- Les travailleurs salariés;
- Les travailleurs non salariés exerçant une activité professionnelle pour leur propre compte ; -
les catégories particulières, qui comprennent :
-les travailleurs assimilés aux travailleurs salariés (exemple : les travailleurs à domicile , les
employés par des particuliers , les marins et patrons pécheurs à la part , les artistes , les apprentis
percevant plus de 50% du SNMG ….etc) ;
-Les travailleurs exerçant des activités particulières (exemple : les gardiens de parking non
payants; les personnes occupées dans les activités dites d’intérêt général, les porteurs de bagages
autorisés …etc.) ;
-Des personnes n’exerçant aucune activité professionnelle telles : les étudiants, les élèves des
établissements d’enseignement technique et de formation professionnelle, les moudjahidine de la
guerre de libération nationale , les handicapés et les bénéficiaires de l’allocation forfaitaire de
solidarité,les personnes pratiquant une activité sportive organisée par l’employeur et même les
personnes qui accomplissent un acte de dévouement dans l’intérêt général ou de sauvetage d’une
personne en danger ;
- lesbénéficiaires des dispositifs d’insertion professionnelle (DAIP). En ce qui concerne les
catégories particulières , outre les travailleurs assimilés aux travailleurs salariés qui bénéficient
de l’ensemble des prestations de sécurité sociale, les autres catégories particulières sont
couvertes en général pour les risques maladie , maternité et pour celles exposées à un risque
professionnel , elles bénéficient de la réparation prévue en matière d’accidents de travail et de
maladies professionnelles.
Par ailleurs , tous les titulaires d’un revenu de remplacement servi par la sécurité sociale à savoir, les
titulaires d’un avantage de retraite , de pensions d’invalidité, de rentes d’accidents de travail ou de
maladies professionnelles dont le taux est supérieur à 50% , les travailleurs indemnisés en maladie ou en
chômage et les titulaires d’avantages de reversions ou de droits au maintien des prestations de sécurité
sociale bénéficient également de la couverture pour les soins de santé, des allocations familiales et dans
certains cas de l’assurance décès .
Enfin, la protection est accordée aux ayants- droit des assurés sociaux soit : le
conjoint les enfants à charge ; les ascendants à charge.
Enfin, une couverture est accordée à la charge du budget de l’Etat aux personnes démunies non assurées
sociales, notamment en matière de soins de santé.
III-le financement :
Le mode de financement du système découle directement de son caractère professionnel.
Les sources de financement sont doncessentiellement des cotisations à la charge des employeurs et des
travailleurs.
Cependant , en 2006 et en 2010 des réformes du financement du système ont été introduites à travers les
lois de finances , Il s’agit de nouvelles ressources dites additionnelles issues de la fiscalité ( taxes et
prélèvements sur le produit de la fiscalité pétrolière et sur les produits ayant un lien avec les dépenses de
la sécurité sociale ).
Pour les non salariés, le taux de la cotisation globale, à la charge de l’assujetti, est de
15% calculé sur la base du revenu annuel imposable ou à défaut du chiffre d’affaires ou dans
certains cas sur la base du SNMG annuel .
Ce taux est réparti à parts égales (7,5%) entre les assurances sociales et la retraite.
Pour les catégories particulières inactives, le taux de cotisation à la charge du budget de l’Etat varie
entre 0,5 % et 7% du SNMG.
En 2010, la loi de finances a prévu un fonds national de sécurité sociale alimenté par une
quote part de la taxe sur le tabac , une taxe sur les bateaux de plaisance et un prélèvement de
5% sur les bénéfices nets générés par l’importation du médicament .
1-Structuration :
Elle se compose de cinq (05) Caisses Nationales qui ont le statut d’établissement public à gestion
spécifique :
Les caisses sont largement déconcentrées (en agences, centres, antennes et parfois guichets
spécialisés ) avec une présence à un niveau régional et Wilayale (obligatoire), des Daïras, des
Communes et même parfois au niveau des entreprises.
Les services déconcentrés jouissent de larges prérogatives et initiatives
dans le fonctionnement et notamment pour le service des prestations.
Les structures centrales et déconcentrées sont organisées en directions, sous directions, départements,
services, etc.
Composé de :
- représentants des travailleurs et des employeurs (CNAS – CNR ) ;
- représentants des travailleurs, des employeurs et de l’Etat ( CNAC);
- représentants des adhérents (CASNOS)
- représentants des travailleurs, des employeurs et de l’Etat , des directeurs généraux de la
CNAS , de la CNR et de la CNAC (CNRSS).
Ces représentants sont désignés par leurs instances respectives et nommés par le ministère chargé de la
sécurité sociale pour une durée de quatre (04) années , renouvelable.
Les conseils d’administration ont d’importantes attributions dans tous les domaines de la
gestion et du fonctionnement dont notamment : vote du budget, approbation des marchés,
acquisition, aliénation location de l’immobilier de la caisse, placement des fonds, contrôle de
l’exécution des textes législatifs et réglementaires, personnel
(conventions collectives, avis sur la nomination de certains cadres
supérieurs, recours usagers, etc.).
5-L’exécutif :
Il comprend :
- Le Directeur Général qui assure le fonctionnement de la caisse sous le contrôle du conseil
d’administration, fixe l’organisation du travail, pourvoit aux emplois sauf pour certains
cadres supérieurs;
- L’agent chargé des opérations financières qui exécute les recettes et les dépenses, établit
les bilans ; il est responsable du maniement et de la préservation des fonds et valeurs ainsi
quede la sincérité des écritures.
6-Tutelle et contrôle
La tutelle est exercée par le Ministère chargé de la Sécurité Sociale et revêt plusieurs formes :
Il a aussi :
Le système de Sécurité Sociale Algérien comprend l’ensemble des branches prévues par les
systèmes modernes de sécurité sociale, soit les neuf branches énumérées par la convention
n°102 de l’Organisation Internationale du Travail (l’OIT) cf supra .
Quant aux avantages, leur niveau est assez élevé. La protection garantie par la sécurité sociale
en Algérie est dans l’ensemble substantielle.
VI – Les Assurances Sociales :
Elles ont pour objet de couvrir les frais médicaux et d’octroyer un revenu de remplacement au
travailleur salarié contraint d’arrêter son travail pour cause de maladie ou d’accident autre qu’
un accident du travail.
Elle consiste en un remboursement des frais des soins de santé curatifs ou préventifs ( prestations en
nature ).
Le remboursement s’effectue au taux minimum de 80% des tarifs fixés par voie
réglementaire,et sans limitation de durée, sauf pour les cures thermales qui sont limitées à 21
jours .
Ce taux est porté à 100%, notamment en cas de maladie de longue durée ou chronique, pour des
actes importants ou en raison de la situation sociale de l’assuré.
Le malade a le libre choix du médecin, certaines prestations sont soumises à l’accord préalable de la
caisse.
Les caisses s’efforcent de faire éviter à l’assuré l’avance des frais grâce au développement du
système du tiers payant (conventions avec des pharmaciens, médecins ,
cliniques privées, centre d’hémodialyse , entreprise de
transport sanitaire , établissement de cures thermales etc…).
Le système tiers payant dont bénéficient actuellement plus de 2 400 000 assurés sociaux , fait
partie des axes prioritaires du programme de réforme et sera généralisé en 2013 .
Les soins dispensés par les structures sanitaires publiques sont gratuits, ils sont financés par l’Etat
et un forfait annuel que verse la sécurité sociale appelé « forfait hôpitaux ».
Concernant ce dernier point une réforme est engagée , il s’agit de la contractualisation entre les
organismes de sécurité sociale et les établissements publics de santé pour la prise en charge
des assurés sociaux .
2– Les prestations en espèces :
L’assuré perçoit une indemnité journalière pour toute la durée d’arrêt de travail prescrit pour raison
de santé.
- 50% du salaire soumis à cotisation net pendant les 15 premiers jours d’arrêt de travail ;
er
- 100% à compter du 16ème jour ou à compter du 1 jour en cas d’hospitalisation ou de
maladie de longue durée.
Le service des prestations en espèces est assuré pour une durée maximum de :
D’un autre coté, un droit au recours contre les décisions administratives et médicales des caisses est
ouvert à l’assuré. Le principe de recours est consacré pour toutes les branches.
La législation a prévu :
1- l’institution d’un fonds d’aide et de secours chargé d’accorder des prestations dans
certaines situations exceptionnelles au bénéfice notamment des assurés sociaux à
faibles revenus ,
Concernant les actions sanitaires de la sécurité sociale, il convient de citer la réforme de 2006 qui
a permis notamment :
- la mise en place d’un programme spécifique pour les cliniques spécialisées dans
la priseen charge de pathologies complexes pourvoyeuses de
transferts pour soins à l’étranger ( clinique de chirurgie cardiaque infantile et clinique d’orthopédie
spécialisée en matière de scoliose ).
4 - l’assurance maternité :
Les avantages portent sur le remboursement des soins et frais médicaux et pharmaceutiques
engagés pour la grossesse et l’accouchement.
La pension est calculée sur le salaire de référence des 12 derniers mois ou des trois meilleurs années
de la carrière.
La pension d’invalidité ne peut en aucun cas être inférieure à 75% du SNMG.
A noter que les non salariés n’ont pas droit à la pension de la première catégorie. En cas
d’invalidité totale et définitive un droit à pension est ouvert sur la base du salaire de référence
qui est le revenu annuel soumis à cotisations.
6 - l’assurance décès :
Elle a pour objet le versement d’un capital décès aux ayants- droit de l’assuré social décédé.
Le capital décès est égal à 12 fois le montant du salaire du meilleur mois de la dernière année
précédant la date du décès ou 12 fois le montant mensuel de la pension ou de la rente s’il s’agit
d’un retraité, d’un invalide ou d’un titulaire d’une rente d’accident du travail ou de maladie
professionnelle.
Toutefois, le montant du capital décès ne peut être inférieur à 12 fois le montant du SNMG si
le de cujus est un travailleur en activité et 12 fois le montants minimum légal de la pension
d’invalidité dans le cas d’un titulaire d’un avantage de sécurité sociale.
S’il s’agit d’un travailleur non salarié, le montant du capital décès est égal au revenu annuel soumis à
cotisation.
Le capital décès est partagé entre les ayants- droits à parts égales.
VII - La retraite :
Une pension de retraite est accordée au travailleur qui remplit les conditions ci –après : - 1- Etre
âgé de 60 ans (65 ans pour le travailleur non salarié);
- 2- Avoir travaillé pendant 15 ans au moins dont au moins 7 ans et demi ayant donné lieu
à un travail effectif et versement de cotisations. Cette durée est réduite de moitié pour
les travailleurs moudjahid de la guerre de libération nationale .L’âge est réduit de 5 ans
pour la femme travailleuse et pour le travailleur ayant la qualité de moudjahid de la
guerre de libération nationale.
En outre, le moudjahid de la guerre de libération nationale peut avoir des bonifications en cas
d’invalidité due à la guerre de libération Nationale.
La femme travailleuse a droit à une réduction d’un an de l’âge légal de la retraite par enfant élevé,
dans la limite de 3.
Aucune condition d’âge n’est exigée pour le travailleur salarié qui a réuni 32 ans d’activité,
pour le moudjahid pouvant obtenir une pension de 100% et pour le travailleur atteint
d’invalidité totale et définitive mais ne remplissant pas les conditions pour bénéficier d’une
pension d’invalidité.
Le droit à une pension proportionnelle est ouvert pour le travailleur salarié âge de 50 ans au
moins et justifiant au moins de 20 ans d’activité. L’ âge et la durée minimum de travail sont
réduits de 5 ans pour la femme salariée.
Chaque année de travail est validée au taux de 2,5% au titre de la retraite (3,5% pour les années
de participation à la guerre de libération nationale).
Le taux plein de la pension de retraite est de 80% (100% pour le moudjahidde La guerre de
libération nationale). Le montant brut maximum de la pension ne peut dépasser 15 fois le
SNMG.
Le salaire de référence pour le calcul de la pension de retraite est celui des 5 dernières années
d’activité ou des 5 meilleures années de la carrière du travailleur salarié et des 10 meilleurs
revenus annuels pour le non salarié.
Le montant minimum est égal à 75% du SNMG (2,5 fois le SNMG pour le moudjahid de la
guerre de libération nationale) quelque soit le montant de la pension issu des droits contributifs
. La règle d’alignement sur le minimum prévue en matière de retraite n’est pas applicable en
cas de départ en retraite proportionnelle ou de retraite sans condition d’âge après 32 ans
d’activité.
Lorsque le travailleur ne réunit pas 15 ans d’activité mais justifie d’au moins 5 ans ou 20
trimestres de travail, il peut bénéficier d’une allocation de retraite calculée dans les mêmes
conditions que la pension de retraite La règle d’alignement sur le minimum prévue en matière
de retraite normale n’est pas applicable aux allocations .
L’âge pour le bénéfice de l’allocation de retraite est fixé à 60 ans pour le salarié et 65 ans pour le
non salarié.
Le titulaire d’une pension ou allocation de retraite a droit à une majoration pour conjoint à charge
égale à 1500 DA par mois.
Il convient de souligner que les réformes introduites la dernière décennie,ont pour objectifs prioritaires
l’amélioration du pouvoir d’achat des retraités .
C’est ainsi qu’au cours de cette période nombre de mesures adoptées en faveur des retraités
sont à noter , dont les revalorisations annuelles des retraites qui ont permis une évolution
régulière des pensions et allocations de l’ordre de près de 60%, l’exonération de l’Impôt sur le
Revenu Global(IRG) des retraites dont le montant est inférieur à 20 000 DA, intervenue en
2008 ,à laquelle s’ajoute la dernière mesure en 2010relative à l’abattement de l’IRG applicable
aux pensions comprises entre 20 000 et
40 000DA, l’instauration en 2006 des indemnités complémentaires au profit des petites
pensions (ICPRI) et allocations ( ICAR ) et en 2009 la majoration exceptionnelle de 5% des
petites pensions et allocations de retraite accordée en sus de la revalorisation annuelle de la
même année .
Nombre de ces mesures ( ICPRI –ICAR –majoration exceptionnelle ) sont des décisions
présidentielles.
VIII- Les accidents de travail et maladies professionnelles :
- L’accident de travail proprement dit survenu par le fait ou à l’occasion du travail ou au cours
d’une mission professionnelle;
- L’accident de trajet tel que défini par la loi;
- La maladie professionnelle liée aux activités exercées pendant une durée déterminée
et figurant dans une liste fixée par voie réglementaire . Il existe 85 tableaux de
maladies professionnelles qui sont classés en trois groupes selon le type de risque
professionnel : groupe 1 : Intoxication; groupe 2 : Agents microbiens; groupe 3 :
Ambiance ou attitudes particulières.
En cas de faute intentionnelle ou inexcusable de l’employeur ou d’un tiers, la victime peut obtenir
des réparations complémentaires par voie de justice.
Les prestations en espèces sont calculées sur la base:
-Du salaire soumis à cotisation sans qu’il soit inférieur au SNMG en ce qui concerne l’indemnité
journalière ;
-Du salaire soumis à cotisation au cours des douze derniers mois pour ce qui est de la rente.
Par ailleurs, la caisse de sécurité sociale en charge de la réparation des accidents du travail et
des maladies professionnelles mène des actions en matière de prévention des risques
professionnels.
Cette protection est prévue dans le cas de perte de l’ emploi pour raison économique et de
façon involontaire à la suite de compression d’effectifs ou de cessation d’activité de
l’employeur.
Elle comprend deux volets : la retraite anticipée et l’assurance chômage. Sont concernées les
entreprises du secteur économique public ou privé ainsi que la fonction publique en matière de
retraite anticipée.
Outre la cotisation à ces deux branches, les employeurs doivent verser une contribution dite
d’ouverture du droit pour chaque travailleur admis à l’une des deux prestations.
L’admission en retraite anticipée est prioritaire.
Avant de procéderà la compressiond’effectif,l’employeur doit établir un volet social qui est
discuté avec les représentants des travailleurs et visé par l’inspection du travail.
Les prestations prévues en faveur du travailleur sont:
1-la retraite anticipée
a) conditions : il faut être âgé au moins de 50 ans pour les hommes et de 45 ans
pour les femmes et avoir au moins 20 ans d’activité dont 10 ayant donné lieu à
versement de cotisations dont les 3 années précédent la fin de la relation de
travail.
b) L’anticipation dépenddu nombre d’années de travail
accumulées. Elle varie de 5 a 10 ans pour une carrière de 20 à 29 ans de travail;
c) Montant de la pension : Les règles de calcul , le taux de validation des années de
travail ,le salaire de référence , le tauxmaximum et minimum de la pension et
les revalorisations annuelles sont identiques à celles de la retraite de droit
commun.
Toutefois, le montant de la pension subit une minoration de 1% par année
d’anticipation restituée les années suivantes.
Lestitulaires de pensions de retraite anticipée ont droit à une majoration pour conjoint
a charge égale à 12.5% du SNMG .
Les années de retraite anticipée sont comptabilisées au titre de la retraite
normale à raison de 1% par an . 2- L’assurance Chômage :
a) Les conditions :Etre affilié à la sécurité sociale durant une période cumulée
d’au moins 3 ans, et avoir cotisé à l’assurance chômage depuis 6 mois au
moins avant la cassation de la relation de travail, être à la recherche d’un
emploi et ne pas refuser un emploi ou une formation reconversion en vue d’un
emploi ;
b) L’indemnisation : le travailleur a droit à l’indemnité de licenciement égaleà 3
mois desalaires versée par l’employeur.
L’indemnité d’assurance chômage se présente comme suit : Salaire de référence : la
moitié de la somme du salaire mensuel moyen des 12 derniers mois et du SNMG.
Un ambitieux programme de réforme de la sécurité sociale a été lancé en Algérie durant la période
2000 – 2010 .
Les principaux axes de ce programme sont :
1- l’amélioration de la qualité des prestations avec notamment le développement des
structures de proximité , le développement du système tiers payant ( médicaments et
soins avec le dispositif de convention du médecin traitant ) , le développement des
actions sanitaires dont les centres régionaux d’imagerie médicale et les cliniques
spécialisées , les mesures d’amélioration du pouvoir d’achat des retraités …)
2- la modernisation : avec notamment la modernisation des infrastructures ,
la généralisation de l’outilinformatique , la
qualification des ressources humaines et surtout l’introduction de la carte électronique
de l’assuré social «CHIFA » qui est déjà au stade de 5 000.000 cartes établies pour plus
de 18 000 000 de bénéficiaires .
3- la préservation des équilibres financier des organismes de sécurité socialeavec
notamment la réforme desinstruments de recouvrement des cotisations , la réforme
structurelle du financement de la sécurté sociale , la politique de remboursement du
médicament visant la rationalisation des dépenses de l’assurance maladie à travers la
promotion du médicament générique et de la production pharmaceutique locale.