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❖ Pour exister juridiquement, l'entreprise doit opter pour l'une des formes
juridiques prévues (entreprise individuelle, EIRL, EURL, société civile ou
commerciale, société coopérative, etc.) qu'elle doit revêtir nécessairement pour
exister et se développer sur le plan légal.
❖ La forme juridique choisie doit faire l'objet d'un enregistrement auprès des
autorités compétentes (registre du commerce et des sociétés ; répertoire des
métiers pour les entreprises artisanales ; URSSAF pour les professions
libérales).
Les formes juridiques les plus connues qui portent une entreprise sont :
❖ Les sociétés : lorsque l'entreprise est portée par plusieurs associés (société
anonyme, société par actions simplifiée, société à responsabilité
limitée, société civile professionnelle) ;
❖ Les structures individuelles : lorsque l'entreprise est portée par un individu seul
(auto-entrepreneur, profession libérale, artisan, entreprise individuelle, EURL).
L’ENTREPRISE : TYPOLOGIES ECONOMIQUES
La classification par secteur économique est déterminée par l'activité principale de l'entreprise :
❖ Secteur tertiaire : il regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partie
du secteur primaire et secondaire. Il s'agit d'activités marchandes (vente de produit)
et d'activités non marchandes (vente de services, non échangeables).
L’ENTREPRISE : CLASSIFICATION PAR TAILLE ET IMPACT FINANCIER
Selon la définition de la Commission européenne , les entreprises sont classées comme :
❖ Micro-entreprise : sous-catégorie des TPE définie en France par un chiffre d'affaires inférieur
à 170 000 euros pour celles réalisant des opérations d'achat-vente et à 70 000 euros pour les
prestations de services.
❖ Très petite entreprise (TPE) : moins de 10 salariés avec soit un chiffre d'affaires inférieur à 2
millions d'euros par an, soit un total bilan inférieur à 2 millions d'euros.
❖ Grande entreprise : plus de 250 salariés et à la fois un chiffre d'affaires supérieur ou égal à 50
millions d'euros par an et un total bilan supérieur ou égal à 43 millions d'euros.
Le Total Bilan se calcule comme la somme de tous les actifs, à savoir les
immobilisations, les stocks, les créances, les disponibilités ou comme la
somme de tous les passifs, à savoir le capital social, les réserves, les
résultats, les dettes…
L’ENTREPRISE : QUEL EST SON BUT ?
Pour les économistes, l’entreprise a longtemps été assimilée à une sorte de boite noire.
Dans cette boite noire rentrent des facteurs de production (du personnel, des matières premières, des machines)
qui ressortent sous la forme de produits ou services.
Selon les économistes, l’objectif de l’entreprise se limitait alors essentiellement à la maximisation du profit.
Rappelons que le profit est la différence entre les recettes et les coûts de l’entreprise.
A l’aide de calculs mathématiques, les économistes pouvaient alors prédire la quantité à produire pour que le profit
soit le plus élevé possible.
Ce point de vue est partagé par les actionnaires.
En effet, plus les profits de l’entreprise sont élevés, plus les dividendes (à savoir ce que l’entreprise va verser comme
prime aux actionnaires) le sont aussi. Les actionnaires ont donc intérêt à ce que l’entreprise réalise un profit
important, afin de recevoir un plus gros dividende.
L’ENTREPRISE : QUEL EST SON BUT ?
Dans les grandes entreprises, les actionnaires sont trop nombreux pour diriger collectivement l’entreprise, ils la
confient à un dirigeant. Or ce dirigeant peut poursuivre des objectifs différents de ceux des actionnaires : on parle
alors de relation d’agence.
En effet, si le dirigeant n’est pas actionnaire, un profit élevé ne lui apportera rien personnellement.
Il aura au contraire tendance à viser une maximisation du chiffre d’affaires (des ventes) ou de la taille de
l’entreprise.
Son objectif est alors la recherche du prestige, afin d’être embauché pour diriger d’autres entreprises (où il sera
mieux payé).
Toutefois, il est possible de concilier ces divergences intérêts en rendant une partie de la rémunération du dirigeant
dépendante des résultats. Autrement dit, quand les dirigeants sont intéressés au résultat de l’entreprise, leur
rémunération augmente avec les profits.
L’ENTREPRISE : QUEL EST SON BUT ?
❖ L’entreprise étant un acteur majeur de l’économie et de la société, son comportement peut avoir
des conséquences (positives ou négatives) sur l’ensemble de la société.
❖ Les entreprises ont donc une forme de responsabilité vis-à-vis de la société, on parle d’ailleurs de «
Responsabilité sociale de l’entreprise ».
❖ Ainsi, certaines grandes entreprises suivent, en parallèle de leur objectif économique, des objectifs sociétaux :
une politique sociale généreuse pour ses salariés, la protection de l’environnement, la réduction des inégalités,…
❖ Les objectifs poursuivis par l’entreprise sont donc multiples, tout dépend du point de vue duquel on se place, et
de l’échelle à laquelle on regarde cette organisation bien particulière.
L’ENTREPRISE : FONCTIONNEMENT
Leur rôle est d'apporter les fonds nécessaires au développement de l'entreprise, de choisir les
membres de la direction et d'avaliser, ou non, l'administration des affaires par la direction.
Ils perçoivent des revenus sur les bénéfices de l'entreprise, dénommés dividendes, et peuvent
influer de manière notable sur les décisions prises par le conseil d'administration, car c'est eux
qui l'élisent au terme de l'assemblée générale annuelle.
L’ENTREPRISE : FONCTIONNEMENT
La rémunération est en général formée d'un salaire, ainsi que d'une forme d'intéressement,
souvent sous la forme de stock options ou de bonus financiers plus ou moins indexés sur la
performance de l'entreprise.
L’ENTREPRISE : FONCTIONNEMENT
Les salariés (recrutés par les dirigeants de l'entreprise)
Construit autour des missions et des valeurs, la "corporate governance" est un système mis en place pour diriger et
contrôler l'entreprise sur le long terme.
La gouvernance protège les droits et les intérêts des actionnaires, mais également ceux des autres parties
prenantes (managers, collaborateurs, clients, fournisseurs, banques...).
Elle fournit, en outre, un cadre pour surveiller les actions stratégiques menées, la définition et la bonne utilisation
des moyens pour un niveau de performance attendu.
Elle définit qui contrôle quoi et comment ce contrôle s'exerce. Pour cela, elle fixe des règles, des pratiques à suivre
et des codes de conduite selon les situations rencontrées.
La Gouvernance d’Entreprise
❖ Une meilleure entente entre les différentes parties prenantes pour créer une synergie
créatrice,
❖ Un meilleur crédit de l'entreprise aux yeux des investisseurs pour lever des fonds,
Elle a pour but de rassembler, dans un corps de doctrine unique, les connaissances acquises sur
le fonctionnement des organisations, sur la manière dont il convient de les diriger, sur le
comportement des différents membres qui les composent, sur les motivations de ceux-ci, sur
les processus qui régissent la communication entre eux et la manière dont ils prennent leur
décision.
La théorie des organisations est née au début du siècle des efforts déployés par certains chefs
d’entreprise, comme Taylor ou Fayol, pour dégager des principes d’administration et de
direction du travail.
Elle s’est développée tout particulièrement dans les années trente, avec l’enquête effectuée à
l’usine de la Western Electric, dans la ville de Hawthorne.
Elle s’est alors constituée en discipline scientifique autonome, regroupant des chercheurs des
diverses branches des sciences humaines: psychologues et psychosociologues, sociologues,
économistes, juristes et historiens, spécialistes du management.
Théories des Organisations
La théorie classique
❖ Max Weber (1864-1920) - selon cet auteur, le meilleur mode de management était celui qui
repose sur les règles et le respect de la ligne hiérarchique. Il a apporté la formalisation des
procédures, l'analyse et la coordination des tâches.
❖ Henry Fayol (1841-1925) - Il a posé les principes de la division du travail, description des
tâches et le mode de commandement par un seul patron.
Abraham Maslow est un psychologue américain né dans les années 1900 et père de la théorie en question.
Ses recherches montrent que les motivations des êtres humains naissent dans des besoins à satisfaire
hiérarchisés en 5 niveaux .
Théories des Organisations
❖ Besoins physiologiques : dormir, se nourrir, boire, s'habiller... Bref : les besoins primaires biologiques et
physiques
❖ Besoins d’estime : être reconnu, être aimé, être accepté par les autres
❖ Besoins de sécurité : posséder une stabilité d'emploi, un environnement et conditions de travail sécurisants
❖ Besoins d’appartenance : être intégré dans un groupe de collègues, être informé régulièrement de la vie de
l'entreprise
❖ Besoins d’estime : être reconnu par son manager, ses collègues - exercer un métier utile, posséder un titre
valorisant, exercer dans un espace de travail prestigieux
Une structure organisationnelle sert à structurer une entreprise en fonction de ses objectifs propres (par
exemple augmenter la production, sécuriser l’avenir, favoriser la croissance).
❖ Quelles sont les fonctions et les départements qui existent dans l’entreprise ?
❖ De quelles responsabilités disposent-ils ?
❖ Comment le réseau de relations est-il structuré ?
❖ À quoi ressemble la hiérarchie d’informations et de commandes ?
Une structure organisationnelle bien pensée, qui définit les chaînes de direction, les marges de contrôle et les
canaux de communication de manière compréhensible, permet d’aligner toutes les énergies sur les objectifs de
l’entreprise.
Les Structures Organisationnelles : Mise en œuvre
Il n’est pas si facile de concevoir la bonne structure organisationnelle et de la présenter dans un
organigramme clair.
La plus grande difficulté est ici d’obtenir une structure solide et fiable malgré des environnements
complexes et dynamiques. Pour remplir cette tâche, vous devez d’abord savoir de quoi se compose un
organigramme :
❖ Modules : toutes les unités d’action auxquelles sont assignées les différentes tâches dans
l’entreprise ; il s’agit notamment du poste de la plus petite unité, de l’instance (une autorité ayant
autorité), du département (un regroupement de plusieurs postes sous la direction d’une instance),
des services d’appui ainsi que des comités et des équipes, qui sont généralement créés à titre
temporaire pour gérer des projets complexes.
❖ Relations : le réseau de relations entre tous les éléments structurels mentionnés ci-dessus.
❖ Systèmes de lignes : éléments graphiques tels que des boîtes, des lignes et des flèches qui illustrent
visuellement le réseau de relations entre les différents modules.
Les Structures Organisationnelles : Comment distinguer les différentes formes
de structures fonctionnelles ?
Les formes les plus courantes de structure organisationnelle dans une entreprise se
distinguent par les six caractéristiques suivantes :
❖ Marge de contrôle (large ou étroite) : plus un supérieur hiérarchique peut ou doit gérer
efficacement, plus la marge de contrôle d’une structure organisationnelle est large.
❖ Formalisation (formelle ou informelle) : dans les structures organisationnelles formelles, les emplois et les
processus sont fortement réglementés et normalisés, indépendamment de la personne qui les exécute. Une
structure organisationnelle informelle, quant à elle, donne à l’individu plus de liberté pour organiser son
travail en fonction de ses préférences, ses compétences et son expérience. Ceci permet aux employés de voir
au-delà de leur horizon et de s’orienter et de se former au sein d’autres départements.
La combinaison de ces composants donne lieu à différentes formes de structures organisationnelles, qui peuvent
être organisées selon un spectre entre « mécaniste » et « organique » :
❖ Mécaniste : le terme « mécaniste » est utilisé pour décrire les approches traditionnelles de la structure
organisationnelle, qui comprennent la structure organisationnelle fonctionnelle et divisionnaire ainsi que
l’organisation matricielle. Ces formes de structures organisationnelles se caractérisent par une chaîne de
commandement souvent fixe, des marges de contrôle étroites et un haut degré de centralisation. Les emplois
et les départements sont spécialisés, formalisés et subdivisés de manière rigide.
Avantages Inconvénients
Domaines de responsabilité clairs Obstacles potentiels entre les différents domaines
fonctionnels
Forme facilement évolutive Manque de communication et de coopération
Haute spécialisation des employés Manque de compréhension des autres fonctions
du poste
Haute efficacité de travail Risque d’égoïsme et de conflit
Prévention des licenciements Faible orientation produit, groupe cible et marché
Prise de décision rapide Potentiel d’innovation limité
Les Structures Organisationnelles : Forme de structure les plus courantes
Structure Divisionnelle
Les structures organisationnelles divisionnelles sont pertinentes lorsqu’une entreprise est en croissance et doit donc être
structurée de façon plus différenciée. La subdivision s’effectue généralement en fonction des domaines de travail suivants :
❖ Produits / services
❖ Groupes cibles / marchés
❖ Régions / zones de vente
Ces éléments, également appelés « divisions », ont chacun des domaines fonctionnels distincts, c’est-à-dire leurs propres
services de production, de marketing et de vente.
Les Structures Organisationnelles : Forme de structure les plus courantes
Structure Divisionnelle
Avantages Inconvénients
Très adaptable Requiert plus d’effort accru de coordination et
de gestion
Concentration sur les stratégies de chacune Communication limitée en raison des divisions
des divisions (géographiques)
Proximité du marché et orientation des Risque d’égoïsme divisionnaire
groupes cibles
Forte motivation par une plus grande Augmentation possible de licenciements
autonomie
Plus de transparence pour une évaluation plus Risque de divergence entre les objectifs de
précise de la réussite l’entreprise et ceux des divisions
Les Structures Organisationnelles : Forme de structure les plus courantes
Organisation matricielle
Cette structure organisationnelle combine les avantages des modèles fonctionnels et divisionnels, qu’elle regroupe dans une
matrice tridimensionnelle. Ce modèle divise d’abord les postes et les départements par fonction, puis par division.
Les pouvoirs d’instruction en vigueur sont divisés en deux dimensions indépendantes et égales.
Cela signifie que tous les employés entretiennent deux relations de formation en même temps, avec le chef de service qui en
est responsable et avec le chef de produit correspondant. L’organigramme illustre ces relations au moyen de lignes verticales
et horizontales.
Les Structures Organisationnelles : Forme de structure les plus courantes
Organisation matricielle
Avantages Inconvénients
Combine les avantages de la structure Coûts de planification et de mise en œuvre élevés
organisationnelle fonctionnelle et divisionnaire
Plus de flexibilité La complexité peut être source de confusion et de
conflits
Meilleure gestion des fluctuations de la charge de Effort de communication élevé
travail
Communication plus dynamique et un transfert Attribution difficile des succès et des échecs
d’information plus rapide
Prise de décision largement démocratique
Les Structures Organisationnelles : Forme de structure les plus courantes
Hiérarchie plate
L’évolution du monde du travail a donné naissance à de nombreuses formes de structures organisationnelles innovantes et
parfois expérimentales, qui concurrencent les concepts traditionnels. Les structures d’équipe, les réseaux et les fonds
devraient être mieux adaptés aux exigences de la numérisation et du monde du travail moderne et, en retour, se détourner
des chaînes de hiérarchie traditionnelles. Les concepts correspondants sont généralement regroupés dans le terme
« hiérarchies plates » et présentés, par exemple, sous la forme d’un cercle (par exemple, dans le cas de structures
organisationnelles circulaires).
Les Structures Organisationnelles : Forme de structure les plus courantes
Hiérarchie plate
Avantages Inconvénients
Adapté à la numérisation et au monde du travail Souvent inadapté lorsqu’une entreprise grandit et se
moderne complexifie
Grande flexibilité dans l’organisation Pouvoirs d’autorité et domaines de responsabilité peu
clairs
Communication et coopération plus directe Confusion possible parmi les employés
En fin de compte, il n’y a pas de solution parfaite, car toute bonne structure
organisationnelle représente toujours un compromis entre une structure
fixe (intégration) et l’environnement profondément dynamique de
l’entreprise (différenciation).