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Réalisé par: Encadré par: Mr Hassani

--Rachida Mezzour
--Hind Bouziani
--Hanane Azirar
--Fatima zohra bouya EL Ghali

Master Banque et Marchés


Financiers
Année universitaire 2016/2017

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Plan
Introduction
Chapitre 1 : les fonctions et facteurs de production
Section 1 : les facteurs de production
1-1 Les facteurs de production fixe
1-2 Les facteurs de production variable

Section 2 : les fonctions de production


2-1 : l’analyse de la production à CT et à LT

2-2 : les rendements d’échelle

2-3 : les 3 types de fonction de production

Chapitre2 : les contraintes de la théorie de production


Section 1 : les couts de production
1-1 : les types du cout
1-2 Les couts à CT et à LT
1-3 Minimisation du cout

Section 2 : la maximisation du profit et la courbe de l’offre à CT


1-1 Maximisation du profit à CT
1-2 Maximisation du profit à LT

Chapitre 3 : cas pratique: (un exercice)

Conclusion

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Introduction :

La science économique est subdivisée en diverse branche, l’une de ces subdivisions, la


plus importante d’ailleurs, Consiste a distingué la microéconomie de la macroéconomie. La
distinction entre ces deux niveaux d’analyse dépend de la taille et phénomène économique
observés, par ailleurs la macroéconomie étudie les déterminants des variables ; les raisons de
leurs variations dans le temps et les relations entre elle. Les économistes recourent a plusieurs
variables économiques pour expliquer et mesurer la manière dont se comporte une économie,
trois variables sont d’une importance particulières : PIB, Taux d’inflation, Taux de chômage.

Par opposition la microéconomie s’intéresse aux acteurs individuels que sont les
consommateurs et les producteurs. En effet elle étudie le comportement des agents
économique individuelle elle tend a comprend comment les ménages et les entreprises
prennent les décisions et comment ces décisions s’influencent multiélément sur le marche.
Son hypothèse de base et l’optimisation : maximisation de la satisfaction sous contrainte
budgétaire. Les ménages maximisent l’utilité et les entreprises maximisent le profit.

Ainsi la démarche microéconomique s’énonce en ces termes : dans la mesure où


l’intérêt générale n’est que le résultat des intérêts particuliers, l’analyse économique doit
partir de l’individu et non de la société.

Au centre de l’analyse microéconomique ce trouve la question de l’allocation de


ressource rare entre des usages alternatifs dans les économies moderne et le rôle que jouent
les prix et les marchés dans ce processus. Cette question couvrent une large partie des
analyses qui nous aidera a comprendre ce qui caractérise l’offre du marché et le genre de
problèmes auxquels font face les entreprises. On peut définir l’entreprise comme l’agent
économique qui a pour fonction de produire des biens et services puis de les vendre sur un
marché en réalisent un profit.

D’une manière plus générale, nous définirons simplement la production comme


l’opération qui consiste à transformer par le travail des biens et services existant en d’autres
biens et services et nous appellerons entreprise tout agent qui organise cette transformation et
en tire un profit monétaire.

La microéconomie est popularisé grâce aux travaux de Marshall, c’est à lui que l’on
doit une série d’outil d’analyse et surtout l’introduction de la présentation géométrique qui
facilite la compréhension à l’étude de marché isolés et à leur équilibre partiel .alors que les
physiocrates de la France rurale du milieu de 18 ème siècle ne voyaient de véritable production
que dans l’agriculture refusant au commerce et aux manufacture le statut d’activité
productive. Adam Smith définissait quant à lui la production comme l’activité qui concourait
à la réalisation d’un bien matériel destiné à être vendu sur un marché, les entreprises du
secteur tertiaire se trouvaient exclues de cette définition

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Ainsi la théorie néoclassique du producteur est le pendant de la théorie du
consommateur. Il s’agit d’une modélisation économique du comportement d’un agent
économique en tant que producteur de bien et de service, l’objectif est de comprendre
d’expliquer le comportement de cet unique producteur en tant qu’agent parfa itement rationnel
et parfaitement informé. Suivant la corde néo-classique, on considère comme producteur un
agent qui transforme des inputs (facteurs de productions) en outputs (production finale) selon
la fonction de production.

Dans le processus de production, les entreprises transforment les inputs en outputs


(bien produit). Les inputs également appelés les facteurs de productions, comporter tous ce
dont l’entreprise à besoin pour produire

L’entreprise se trouve donc face à de multiples options technique s parmi lesquelles


elle devra choisir : cependant quelles sont les facteurs de productions ?quelle sont les
fonctions des facteurs de production ? (chapitre 1), et quelle sont les contraintes de la théorie
de la production ?comment l’entreprises peuvent minimiser leur cout et maximiser leur
profits ? (chapitre 2).

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Chapitre 1 : Les fonctions des facteurs de production :
La fonction de production résume l’ensemble des contraintes techniques qui
s’imposent a l’entreprise qui doit déterminer le nombre de chaque facteur a utilisé dans sa
production, avant d’entamer dans cette opération on va d’abord présenter les différents
facteurs de production.

Section 1 : les facteurs de production :


Pour simplifier la terminologie, nous appellerons les facte urs de production (inputs)
les biens et services utilisés dans la production qui s’agisse de facteurs primaires ; substitut
ables, ou de consommations intermédiaires.

Les biens dont le travail contribue à la transformation peuvent eux- mêmes avoir été
produit par d’autres entreprises ou au contraire être disponible à l’état brut dons la nature. Le
bien du premier type sont des consommations intermédiaire de l’entreprise qui les utilise, les
autres biens étant des facteurs primaires.

Les consommations intermédiaires ne sont pas nécessairement. Des biens matériels il


peut s’agir de services.

La production de bien ou de service passe donc par la combinaison de facteur. C’est


facteurs peuvent souvent être combiné dans des proportions variables pour obtenir une
production donnée et dans ce cas on dit qu’ils sont substituables. Plus précisément on dira que
deux facteurs sont substituables lorsqu’il est possible de remplacer une quantité donnée de
l’un des facteurs par une quantité supplémentaire de l’autre facteur.

Dans d’autre situations, les facteurs de productions ne peuvent être combinés que dans
des reportions fixées et dans ce cas on dit qu’ils sont complémentaire, ainsi la production
d’acier nécessite des proportions bien déterminées de coke et de minerai de fer ; c’et deux
facteur sont donc complémentaires dans l’industrie sidérurgique.

Schématiquement on peut donc décrire la production de la manière suivante :

Consommations

Intermédiaires

Facteur combinaison des facteurs produits

Facteurs primaires

(Dont le travail)

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Une entreprise utilise en générale un grand nombre de facteurs pour produire un ou
plusieurs types de bien. Deux types de facteurs doivent être distingués :

1-1 les facteurs de production fixes :


Un facteur fixe est un facteur dont la quantité ne peut être changée pendant la période
de temps étudiée, par exemple la superficie d’une exploitation agricole, les bâtiments et les
outils de production de l’industrie lourde, dans certains cas le niveau de main d’œuvre dans
certaines entreprises sont fixées sur long période et ne peuvent pas être modifiés à tout bout
de champ. C’est facteurs sont appeler facteurs fixes car leur niveau est déterminé « une fois
pour toutes ». Les quantités des autres facteurs (en particulier les matières premières par
exemple), peuvent être fixées « en temps réel ».

1-2 les facteurs de production variables :


Dans la situation où une entreprise anticipe une augmentation de production
longtemps à l'avance, elle devra procéder à des investissements en équipements, en machines,
et embaucher du personnel. Dans ce cas on ne trouve plus de facteurs fixes -- tous les facteurs
sont rendus variables (travail et capital). Un facteur est dit variable si sa quantité peut être
modifiée pendant une période donnée.

Il importe toutefois de bien noter que la ligne de démarcation entre facteurs fixes et
facteurs variables dépend de la période de temps pendant laquelle on décrit le fonctionnement
de l’entreprise. Plus la période envisagée est long, plus grand est le nombre de facteurs qui
doivent être considérés comme des facteurs variables. Lorsqu'une entreprise se trouve dans
Cette situation on dit qu'elle adopte un mode de combinaison productive en longue période.

Section 2 : les fonctions de production


En microéconomie, une fonction de production exprime la relation entre les facteurs
de production d'une entreprise et la quantité produite. Elle indique, sous forme d'équation ou
de sa représentation graphique, ce que la firme peut produire à partir de différentes quantités
et combinaisons de facteurs de production. En particulier, elle indique la production maximale
possible par unité de temps à partir de n'importe quelle combinaison de facteurs de
production, étant donnée la dotation de facteurs et l'état de la technologie disponible. Pour
chaque technologie de production, il est possible de construire des fonctions de production
différentes.
On peut également définir une fonction de production comme la spécification du
minimum d'intrants nécessaires à fabriquer une quantité donnée d'extrants, étant donnée la
technologie disponible.

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2-1 : l’analyse de la production a court et a long terme :
Nous verrons qu’à long terme les entreprises peuvent faire varier les quantités d’inputs
utilisées de façon à minimiser leur cout de production .Mais avant d’aborder ce cas, qui est le
plus général, nous allons commencer par l’analyse de court terme, dans laquelle un seul input
est susceptible d’être ajusté .Nous supposons que le capital est le facteur fixe alors que le
travail est le facteur variable.

2-1-1 : la fonction de production en court terme :


Les entreprises doivent se demander si leurs inputs peuvent être ajustés, et si c’est le
cas, sur quel laps de temps. C’est pourquoi dans l’analyse de la production il est important de
différencier le court terme du long terme. Par court terme on entend une période de temps
durant laquelle il n’est pas possible d’ajuster les quantités d’un ou plusieurs facteurs de
production. En d’autre termes, il ya au moins à court terme un facteur qui ne peut pas varier,
un tel facteur fixe. Le long terme est une durée de temps suffisamment lo ngue pour que tous
les facteurs puissent être variables.

A- la production avec un seul variable


Lorsqu’il s’agit d’acheter une certaine quantité d’un input, l’entreprise doit comparer
ce que lui coute cet achat avec le bénéfice qu’elle va en retirer. Parfois il est nécessaire de
comparer bénéfice et cout à la marge c’est-à-dire en considérant la production supplémentaire
obtenue avec un accroissement d’input. Dans d’autres cas il est nécessaire de faire cette
comparaison en moyenne, lorsque l’on s’intéresse plutôt à une augmentation substantielle des
quantités d’input utilisées.

 Productivité moyenne et productivité marginal :

La contribution du facteur travail au processus de production peut être en moyenne ou


bien à large. La productivité moyenne mesure la quantité de bien par unité d’input travail. Elle
est calculée en divisant la quantité totale de bien Q par la quantité totale d’input travail L. elle
mesure la productivité des travailleurs car elle représente le nombre d’unité de bien que
chaque travailleur permet en moyenne de produire.

 Représentation graphique des courbes de production

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La courbe de la productivité moyenne et de la productivité marginale sont étroitement
liées. Lorsque la productivité marginale est supérieur à la productivité moyenne , la
productivité moyenne est croissante.

De la même façon, lorsque la productivité marginale est inférieure à la productivité


moyenne, cette dernière est décroissante .

 La courbe de productivité moyenne du travail :

La productivité moyenne du travail est égale à la production total de bien divisée par a
quantité de travail utilisée dans la production

 la productivité marginale du travail :

Comme nous l’avons vu, la productivité marginale du travail est la variation de la


production totale qui résulte d’une augmentation d’une unité dans l’utilisation du facteur
travail.

 la loi des rendements marginaux décroissants :

La loi des rendements marginaux décroissants stipule que lorsque l’utilisation d’un
facteur de production augmente par accroissement successifs égaux, il arrive finalement un
moment ou les suppléments de production obtenus se réduisent.

 La productivité de travail :

Les macroéconomistes s’intéressent plus particulièrement à la productivité du travail.


La productivité moyenne du travail pour une branche de l’industrie ou pour
l’économie tout entière. La productivité moyenne mesure la quantité de bien produite par
unité d’input utilisée.

2-1-2 : la fonction de production en long terme :

Dans le long terme, tous les inputs deviennent variables. Ainsi, la firme à une plus
grande marge de manœuvre en termes de possibilité de combinaison des facteurs. Si les deux
sont substituables, la firme peut réaliser un même niveau de production en se servant de
plusieurs combinaisons d’inputs. Le lieu géométrique de ces différentes combinaisons
d’inputs est appelé isoquant.

Dans la théorie néo-classique du producteur, un isoquant est une courbe qui relie
toutes les combinaisons de facteurs (capital et travail) permettant d'obtenir le même niveau de
production. Un isoquant est aussi appelée courbe de produit égale.
Lorsque plusieurs isoquants sont représentées dans une même figure, on parle de carte
d'isoquants, ils représentent chacun une quantité différente de la production. Alors que
les courbes d'indifférence aident à résoudre le problème de maximisation de l'utilité des
consommateurs, la carte d'isoquants traite du problème de minimisation des coûts des

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producteurs. Des droites d'isocoûts sont généralement tracées le long des isoquants dans des
graphiques capital/travail, montrant le compromis technologique entre capital et travail dans
la fonction de production, et les rendements marginaux décroissants des deux facteurs. La
droite d'isocoût combinée avec la carte d'isoquants (point de tangence) donne la combinaison
des facteurs de production la moins coûteuse que peut produire le niveau de la production
associée à cet isoquant. Une droite joignant les points de tangence des isoquants et des
isocoûts (avec des prix de facteur de production maintenus constants) est appelée le sentier
d'expansion.

2-1-2 Schéma de trois isoquants avec le travail en abscisse et le capital en ordonnée.

Il n’y a pas de durée spécifique (une année par exemple) qui distinguerait le court
terme du long terme.la différence doit être faite au cas par cas. Un jour où deux peuvent ainsi
être considérés comme du long terme pour dans le cadre d’une vente de particulier à
particulier lors d’un vide-greniers, alors que ce seront plutôt cinq ou dix ans pour la
production pétrochimique ou la construction d’automobiles.

2-2 : le rende ment d’échelle :

Au lieu de regarder les multiples variations autour d’un point, il serait intéressant de
connaître comment la production est modifiée si l’on augmente tous les inputs dans les mêmes
proportions (si l’on change l’échelle de la production); si l’on double ou triple les quantités
d’inputs utilisées, par exemple: Si la production augme nte moins que proportionnellement
alors on parle des rendements d’échelle décroissants. Dans le cas d’un doublement du panier
d’input, l’existence des rendements d’échelle décroissants correspond à une production qui
augmente, par exemple, seulement de 50% pour atteindre 150% de son niveau initial au lieu
de 200%. Si la production augmente exactement proportionnellement à l’augmentation du
panier d’inputs alors on a des rendements d’échelle constants.
Si la production augmente plus que proportionnellement, alors on a des rendements

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d’échelle croissants. De nouveau ce cas correspond à une augmentation de plus de 100% de la
production si le panier d’input est doublé (la production est multipliée par 3, par exemple).
Si l’on considère une fonction homogène, c’est-à-dire que:

∀ 𝜆 > 1, (𝜆𝑋1,𝜆𝑋2) = 𝜆m(𝑋1,𝑋2)


Formellement, il est possible d'identifier les situations suivantes de rendements d'échelle :

 si m<1, les rendements sont décroissants à l’échelle (si vous augmentez les facteurs
de production, la production diminue),

 si m = 1, les rendements sont dits constants à l’échelle (si vous doublez les quantités
de facteurs employés, vous doublerez également la quantité produite).

 si m > 1, les rendements sont croissants à l’échelle (la production est plus que
proportionnelle aux quantités des facteurs).
Les rendements d’échelle croissants correspondent aux ces de monopole naturel ; car
l’entreprise va alors essayer de remplir tout le marché pour augmenter encore plus vite sa
production. Ce n’est pas compatible avec une structure concurrentielle, dans laquelle les
rendements sont décroissants ou constants.
L’analyse économique retient le plus souvent les fonctions de production à rendements
constants à l’échelle. Tel est le cas, de la fonction Cobb-Douglass.
La nature des rendements d’échelle d’une technologie est très importante pour
déterminer les moyens qui seront adoptés si l’on veut accroître la production. Par exemple si
on veut doubler la production, en présence des rendements d’échelle décroissants, il faudra
plus que doubler les inputs si on utilise une seule unité de production. Dans ce cas ils seraient
plus intéressants d’effectuer cet accroissement en créant une deuxième unité de production (ce
qui revient à doubler les inputs). Si les rendements sont croissants, il sera plus intéressant
d’utiliser une seule unité de production. Si les rendements sont constants, les deux solutions
sont équivalentes.
Certaines caractéristiques de la technologie sont à l’origine des rendements croissants.
Une source importante correspond à l’existence des indivisibilités dans l’utilisation des
équipements : si la technologie est basée sur un équipement lourd et indivisible, son utilisation
n’est rentable que pour des niveaux relativement élevés de la production. Un haut fourneau,
par exemple, n’est pas adéquat si l’on veut faire chauffer une faible quantité de minerais étant
donné qu’il faudrait l’amener à une température élevée de toute manière et donc utiliser une
quantité élevée de charbon (de même, un boulanger ne fera pas chauffer son four juste pour
une baguette), donc elle devient intéressante seulement quand on l’utilise pour une
production de masse.
Ainsi certaine utilisation des facteurs de production ne doivent pas être développées ou
développées dans une mesure relativement faible en cas d'accroissement de la production.

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C’est notamment le cas des frais généraux c'est-à-dire de l'ensemble des dépenses
d'administration et d'organisation de l'entreprise. Ainsi par exemple, si en augmente dans un
même pourcentage les quantités de facteurs, il y aura accroissement de la proportion de la
quantité de facteur travail affectée à des taches directement productives (ouvriers et
techniciens par exemple) par opposition à d'autres catégories de main-d’œuvre (services
comptable, commerciaux et financiers..) dont le volume n'augmentera que plus modérément.
D’autres caractéristiques justifient l’existence de rendements d’échelle décroissants.
En particulier, l’organisation de la firme peut devenir inefficace quand il faut gérer une
production d’une plus grande échelle. Tant que l’on ne change pas d’organisation (e t donc de
fonction de production), pour augmenter la production il faudra ajouter de plus en plus
d’inputs. Même s’il existe des rendements d’échelle croissants jusqu’à un certain niveau de
production, en général on observe qu’ils ne sont pas inépuisables et qu’à partir du niveau de
production efficace, les rendements décroissants apparaissent. Les phénomènes de second
type finissent donc par dominer les indivisibilités qui sont à l’origine des rendements
croissants.
Un phénomène de nature fondamentalement différente peut intervenir dans les
rapports entre les inputs et l’output : le progrès technique. Les rendements d’échelle croissants
forment une caractéristique d’une technologie donnée. Le progrès technique correspond à une
modification de la technologie elle-même. En effet il améliore la technologie de la firme de
sorte qu’il soit suffisant d’utiliser des quantités d’inputs plus faibles pour obtenir le même
niveau de production et/ou qu’il soit possible de produire plus avec le même panier d’input.
Remarquons pour conclure qu'il n'est pas facile de dis tinguer croissance des
rendements d'échelle et progrès technique mais que ces deux notions sont profondément
différentes. Contrairement bau phénomène de rendements d'échelle croissants, les progrés
techniques désigne une déformation de la fonction de prod uction dans le temps. On dira qu'il
ya progrès technique entre la date t0 et t1 si on peut obtenir avec les mêmes quantités de
facteurs une production plus importante à la date t1 qu'à la date t0.

2-3 : les 3 types de la fonction de production :


3 types de fonctions de production à deux facteurs sont fréquemment utilisées : la
fonction Cobb- Douglas, la fonction à facteurs complémentaires et la fonction CES.

2-3-1 : la fonction de production Cobb- Douglas :


Parmi les fonctions l’une des plus souvent citées et sans doute celle qui a été, vers
1928, par Charle W Cobb et Paul H Douglass puisqu’on se réfère à l’expression « fonctions
du types cobb Douglass » pour designer les fonctions de production homogènes qui

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établissent, soit au niveau de la firme, soit au plan global, une relation entre la production (p)
et apport en travail ( L) et en capital ( C) l’expression mathématique la plus générale de cette
fonction est : P= b. Lk . C j

Ou b, k et j sont des constantes .mais, les acteurs avaient imposé une condition
supplémentaire de linéarité et affirmé que la somme des exposantes (k+j) était égale a l’unité :
dans ce cas, l’expression mathématique de la relation est de type : P= b.LK .C 1−K

La fonction de cobb-douglas est donc homogène de degré K+j. utilisant la propriété


des fonctions homogènes présentée, nous en déduisons que la nature des rendements d’échelle
dépend de la somme K+j et plus précisément :

K+j < 1 : rendement d’échelle décroissant

K+j > : rendement d’échelle croissant

K=j : rendement d’échelle constants.

Cet exemple montre bien que la loi décroissance des productivités marginales et la
nature des rendements d’échelle sont des notions tout à fait distinctes.

Cependant, l’intérêt des travaux du professeur douglas réside autant dans les efforts
entrepris pour calculer les coefficients de la fonction pour une économie concrète que dans la
mise au point d’un type particulier de fonction, conforme aux théories économiques
généralement admises.

2-3-2 : la fonction de production à facteurs complémentaires :


Comme son nom l’indique explicitement, la fonction de production que nous
présentons maintenant illustre le cas de complémentarité des facteurs travail et capital.
Supposons en effet que la production de y unités de bien nécessite ay unités de travail et by
unités de capital. Si l’entreprise dispose de z1 unités de travail et z2 unités de capital, elle sera
en mesure de produire au plus z1/a unités de biens compte tenu du facteur travail et au plus
z2/b unités de biens compte tenu du facteur capital. Sa production maximale possible sera le
minimum de ces deux quantités soit :

Y=f (z1, z2)= Min (z1/a, z2 /b)

Les facteurs de productions sont effectivement complémentaires. Supposons par


exemple que l’entreprise produise 10 unités de biens avec 10a unités de travail et 10 b unités
de capital. Si la quantité de travail diminue et devient égale à 9a unités de travail, la
production possible sera inférieure ou égale ç quelle que soit la quantité de capital. Aucune
augmentation du capital ne permettrait de compenser la réduction de la quantité de travail et
de maintenir la production de 1à unités.

Pour une quantité de capital fixe, la relation entre z1 et y est représentée sur la figure
2-2. On peut interpréter z2/b comme une capacité maximale de production, si la production

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est inferieure a cette capacité maximale, la production varie proportionnellement à la quantité
de travail.

𝑧1 𝑧2
Y=Min ,
𝑎 𝑏

𝑧2
𝑏

Z1
𝑎𝑧 2
𝑏

Il est également possible de vérifier que cette fonction correspond à une hypothèse de
rendements d’échelle constants. On a en effet :
𝛼𝑧1 𝛼𝑧2 𝑧1 𝑧2
Min , = 𝛼𝑀𝑖𝑛 , 𝑏 et donc : f (𝛼𝑧1, 𝛼𝑧2) = 𝛼𝑓(𝑧1, 𝑧2)
𝑎 𝑏 𝑎

La fonction de production à facteurs complémentaires est donc homogène de degré 1


et implique des rendements d’échelle constants.

2-3-3 : la fonction de production C.E.S :


La fonction de production CES (Constant Elasticity of Substitution) est une fonction
générale qui comporte plusieurs cas particuliers dont les fonctions de type Cobb Douglas et
les fonctions de type Leontieff, La fonction de production CES est une forme partic ulière
de fonction de production néoclassique introduite par Arrow, Chenery, Minhas et Solow en
1961. Dans cette approche, la technologie de production utilise des pourcentages de variations
constants des proportions des facteurs (capital et travail) à la suite d’une variation de un
pourcent du taux marginal de substitution technique (TMST).

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Avec : Q= F. ( a. 𝐾 𝑟 + ( 1 − a) . 𝐿𝑟 ) 𝑟

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 Q = production
 F = Productivité du facteur
 a = paramètre de partage
 K, L = facteurs de production primaires (capital et travail)
( 𝛿 −1)
 r= avec 𝛿 = élasticité de substitution.
𝛿

La fonction de production CES utilise des élasticités de substitution constantes entre le


capital et le travail. Les fonctions de production de Cobb-Douglas et de Leontief sont des cas
particulier de la fonction de production CES : lorsque s tend vers 1 on obtient une fonction
Cobb-Douglas ; lorsque s tend vers l’infini on obtient une fonction linéaire (substituabilité
parfaite); lorsque 's' tend vers zéro on obtient la fonction de Leontief (complémentarité). La
forme générale de la fonction de production CES est :
𝛿
1 (1−𝛿 ) 𝛿 −1
𝑛
Q= F 𝑖 =1 𝑎𝑖 𝑥𝑖
𝛿 𝛿

Avec :

 Q = production
 F = Productivité du facteur
 a = paramètre de partage
 X = facteurs de production (i = 1,2...n)
 s = élasticité de substitution.
Les fonctions CES imbriquées sont souvent à la base des modèles d’équilibre général.
Ces fonctions sont également utilisées dans la théorie du consommateur.

La fonction contient 3 paramètres qui sont :

 le paramètres de substitution (constant dans chaque industrie)


 le paramètre d’efficacité (variable)
 le paramètre de distribution (constant dans chaque industrie)

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CHAPITRE 2 : les contraintes de la théorie de production
Les entreprises doivent tenir compte des prix du travail, capital et autres inputs.
Comme un consommateur limité par son budget, l’entreprise prend en compte son cout de
production .par exemple, l’entreprise qui produit 10000 televisions par mois cherchera à
minimiser son cout total de production, lequel dépend, pour partie, des prix des inputs qu’elle
utilise.

Section 1 : Le cout de production :


Le coût de production d'une entreprise ou d'une administration est la somme des
dépenses réalisées pour produire des biens ou services.
Ce coût est composé des charges directes et indirectes de la production hors frais de
commercialisation, frais anormaux ou de stockage non liés directement à la production.
Le coût de production concerne le coût des biens produits sur une période donnée. Lorsqu'il y
a des stocks, le cout de revient désigne le coût des biens vendus (produits ou provenant du
stock) de la période.
Le coût de production calculé par la comptabilité analytique et constitué de charges
d'exploitation est un indicateur de la compétitivité compétitivité économique et de la survie
des entreprises face à leurs concurrentes.
La comptabilité analytique se focalise sur le coût de production car au
niveau macroéconomique, le coût de production est réparti entre le coût du capital et le cout
du travail. Cette division permet d'inscrire le coût de production dans l'analyse de
la croissance économique qui s'appuie sur la répartition de la valeur
ajoutée en consommation et rémunération des apporteurs de capitaux. L'approche prend tout
son sens sous un angle dynamique qui permet de prendre en compte les prélèvements
des administrations publiques par exemple.
Au niveau tactique pour l'entreprise : le coût de production sera utilisé par le
service marketing afin de déterminer un prix minimal des offres permettant la couverture
des frais fixes (coûts fixes) par les ventes. L'analyse marketing ne sera complète que si une
analyse du coût de revient est aussi effectuée à titre de comparaison de couverture des frais
fixes.
Au niveau opérationnel (comptable par exemple) : le coût de production sert de
référence à la valorisation des stocks de produits finis. L'information est ensuite utilisée pour
le calcul du coût de production à proprement parler.

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1-1 les types du cout :
Les couts comprennent bien sur les salaires qu’une entreprise verse à ses salariés, et le
loyer qu’elle paie pour ses bureaux.

 Les couts économiques et couts comptables :

Les couts comptables ceux qui sont mesurés par les comptables, peuvent donc inclure
des éléments qu’un économiste n’inclurait pas, et inversement

Les économistes s’intéressent donc aux couts économiques, les couts d’utilisation ds
ressources dans le processus de production.

 Les couts d’opportunité :

Le cout d’opportunité est le cout des opportunités auxquelles l’entreprise à renoncé on


n’assignant pas ses ressources à leur meilleure utilisation alternative.

 Les couts irrécupérables :

Bien que les couts d’opportunité soient souvent cachés, ils doivent être pris en compte
lors de décisions économiques. L’inverse est vrai pour les couts irrécupérables, les
dépenses qui ont été effectuées et qui ne peuvent être récupérées.

1-2 Analyse des couts à court terme :


En courte période, la quantité de capital existant dans l’entreprise est supposée
constante. Il en résulte que l’entreprise supporte un cout fixe : c’est-à-dire un cout
indépendant du volume de sa production. A l’inverse, l’entreprise peut faire varier la quantité
de main d’œuvre qu’elle utilise : le cout du facteur travail varie donc avec la production, il
constitue un cout variable.

 Les différentes fonctions de cout


Le cout de production, comme la productivité, s’exprime en trois formes cout total
(CT), cout moyen(CM) et cout marginal (Cm)

-cout total est une fonction des quantités. C’est la somme des coûts ixes (CF) et des
couts variables (CV) : CT=f(q)=CF+CV.

-le cout moyen est aussi une fonction des quantités produites. Il décrit l’évolution du
𝐶𝑇
cout unitaire. Par définition il s’agit au rapport du coût total sur la quantité : CM=f(q)= 𝑄 .

Le cout moyen se décompose en deux types : le cout fixe moyen et le cout variable moyen :

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𝐶𝑇 𝐶𝐹 𝐶𝑉
CM=f(Q)= 𝑄 = + = 𝐶𝐹𝑀 + 𝐶𝑉𝑀
𝑄 𝑄

-le cout marginal est une fonction des quantités produites. Il décrit l’évolution du cout
additionnel de production. Il est égal au rapport de la variation du cout total sur la variation de
∆𝐶𝑇
la quantité : Cm= ∆𝑄

En cas de variation unitaire de la quantité, le cout marginal sera le cout de production


de la dernière utilité produite.

Si l’on envisage des variations continues de la quantité, le cout marginal sera :


∆𝐶𝑇 𝜕𝐶𝑇
Cm=𝑙𝑖𝑚∆𝑄 → 0 =
∆𝑄 𝜕𝑄

A- le coût fixe :
Par définition le cout fixe est indépendant de la quantité produite. Une quantité
produite de plus en plus grande contribuera accrue des frais fixes (exemples : impôts, loyer,
assurance….) par conséquent les couts fixes unitaires ou couts fixes moyens(CFM) seront
toujours une fonction décroissante de la quantité produite.

B- Les couts variables :


Aux couts fixes, les couts variables évoluent en fonction de la production, cependant
la représentation des courbes de cout variable posse un problème, en effet certains couts
variables sont strictement proportionnels à la quantité produite et d’autres ne le sont pas.

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Si les couts variables sont strictement proportionnels, la courbe de cout variable total
sera représentée par une droite croissante, la courbe de cout variable moyen sera
représentée par une droite horizontale.

C- Le cout moyen :
Le cout total moyen est la somme du cout fixz moyen et du cout variable moyen.
Comme le cout fixe moyen est décroissant à mesure que la quabtité augmante, l’écart
entre le cout variable moyen et le cout moyen s’amenuise.
𝐾.𝑃𝐾 𝑝𝑘 𝑃𝐾
Anisi : CFM= =𝑄 =𝑃𝑀𝐾
𝑄
𝐾
𝑃𝐿 𝑃𝐾
Par consequant CM=CVM+CFM= 𝑃𝑀𝐿 +𝑃𝑀𝐾

Dans la mesure ou le capitalest fixe , sa productivité moyenne est toujours croissante


lorsque la quantité produite augmente. C’est la raison pour laquelle le cout fixe moyen est
décroissant.
Le cout moyen est donc d’abord décroissant, passe par un minimum, puis devient
croissant. On notera que le cout moyen est minimum pour une quantité plus grande que
celle correspondant au minimum du cout variable moyen.

Graphiquement : courbe de CM, CVM, et Cm

18
D- le cout marginal :

A l’image de la relation déjà établie entre le cout variable moyen et la


productivité moyenne, il est possible d’établir une relation entr le cout marginal et la
productivité marginale d’un facteur variable.
En effet le cout total est égal à : CT= K.PK+L.PL
 RELATION ENTRE LES COURBES DE COUTS :
Par définition le couut marginal est le supplément de dépense nécessaire à la
production d’une unité supplémentaire d’outout. C’est la dérivée de la fonction de cout
Soit CT=CFT+CVT
-le cout fixe n’intervient pas dans le cout marginal, par conséquents
Cm=(CVT)’ et subit la meme loi que le cout moyen
-il est normal que cout marginal se situe en dessous du cout moyen puisqu’il ne
comporte pas de couts fixex, en revanche le cout marginal et cout variable moyen ont
meme départ.
-il faut remarquer que le cout marginal coupe le cout variable moyen et le cout
moyen en leur minimum.

Lorsque le cout marginal est inférieur au cout moyen, le producteur a intérêt à


continuer à produire puisque la production d’une unité supplimentaire lui fait baisser
son cout unitaire de production

19
1-2Analyse des couts à long terme :

A court terme on a supposé que la taille de l’entreprise était donnée. A long terme au
contraire, la taille de l’entreprise peut varier. En effet en longue période tous les facteurs sont
variables, en particulier le capital. Laccroissement du capital de l’entreprise lui permet de
produire à meilleur cout. On dit que son échelle de production cha nge .

Il existe en pratique différentes formes de CMLT et les raisons de cette pluralité, de


même que leur relation avec la capacité de l'usine, doivent être analysées. La première
possibilité à analyser est celle des industries dans lesquelles CM diminue régulièrement avec
Q.

Il est clair qu'avec des volumes de production importants, il existe une grande
subdivision du procédé de production et une spécialisation dans l'utilisation des intrants tels
que les matières premières, le travail et la surveillance.

Une conséquence directe de ceci est une augmentation de l'efficacité et une réduction
des coûts. Les usines importantes, en raison de leur volume d'affaires, obtiennent également
des rabais importants sur les prix des matières premières et offrent ainsi à leurs clients de
meilleures conditions de vente, pénétrant ainsi le marché.

La relation entre couts de court terme et cout de long terme :


La courbe de cout moyen à long terme décrit l’évolution du cout unitaire de production
lorsque l’on suppose que la taille varie
Supposons qu’un bien puisse etre fabriqué dans trois usines de tailles différentes. Pour
chacune de ces usines il existe un cout moyen à court terme CM1 CM2 CM3

20
Le choix de la taille de production dépend de la quantité du bien que l’entreprise souhaite
produire .
On peut ainsi construire une succession de courbe de couts moyen de coutre période CM1
CM2 CM3….. la courbe de cout moyen de longue période est formée d’une seccession de
points optima. En joignant ces points, on obtient la courbe enveloppe (CMLP) formée des
couts unitaires les plus faibles quand la taille varie.

*- propriétés de la courbe enveloppe :

-cette courbe a la forme d’un U, mais elle est beaucoup plus aolatie, car la possibilité
de faire varier tous les facteurs réduit l’apmleur des rendements décroissants. La courbe
enveloppe est d’abord décroissante, passe par un minimum, puis devient croissante.
-chaque courbe de cout moyen à court terme a un point en commun avec la courbe de
cout moyen à long terme. En ce point, les pentes sont identiques sur les deux courbes
-la courbe de cout moyen à court terme n’est pas tangentes, en son minimum, à la
courbe de cout moyen à long terme.

1-3 Minimisation des coûts :


Si l’on considère un volume de production donné, le progra mme de maximisation du
profit de l’entreprise se réduit à un problème de minimisation du coût de production où les
inconnues sont les quantités d’inputs utilisées.

Min 𝑝1 𝑥 1∗ + 𝑝2 𝑥 2∗ (coûts des facteurs)

S.c. f (𝑥 1, 𝑥 2 ) = q (fonc. de production)

Le niveau optimal de cet objectif donnera la fonction de coût : C (q; p1, p2)

Nous savons que la combinaison qui minimise les coûts, E = (𝑥 1∗ , 𝑥 2∗ ), doit vérifier les deux
conditions suivantes :

1) | pente de la tangente| = |pente de la droite d’iso-coût|


Pm 1 (𝑥 ∗ ,𝑥 ∗ ) 𝑃
TMST= Pm 2( x ∗ 11 ,x 2∗ 2) = 𝑃1
2

2) E permet de produire q :

f (𝑥 1∗ , 𝑥 2∗ ) = q

Cela nous donne donc un système simple de deux équations et deux


inconnus : (𝑥 1∗ ,𝑥 2∗ ). Les solutions de ce système (les valeurs optimales) vont
bien sûr en général dépendre des paramètres de ce problème de minimisation.
Elles vont correspondre aux demandes conditio nnelles d’inputs : (𝑥 1∗ (q; p1,

21
p2), 𝑥 2∗ 2 (q; p1, p2)). Ces demandes sont conditionnées par le niveau de
production visée (q).
Le coût de ce panier optimal est le coût le plus faible que la firme doit
payer si elle veut réaliser le niveau de production q :

p1 × 𝑥 1∗ (q; p1, p2) + p2 × 𝑥 2∗ (q; p1, p2) = C (q; p1, p2) = C (q)
C (q) est la fonction de coût total de la firme. Remarquons que cette
fonction dé- pend de la technologie (la fonction de production) de la firme et
des prix des facteurs de production.
La droite d’iso-cout :

On appelle droite d’iso-cout l’ensemble des combinaisons d’input


correspondant à un certain niveau de coût de production.

Dans la théorie néoclassique du producteur, un iso-coût est une droite


représentant toutes les combinaisons des facteurs de production caractérisées
par le même coût total. Bien que similaire à la contrainte budgétaire dans
la théorie du consommateur, l'utilisation de la droite d'iso-coût concerne la
minimisation des coûts de production, par opposition à la maximisation de
l'utilité. Pour les deux intrants de production travail et capital , avec leurs coûts
unitaires fixés en abscisse et en ordonnée, l'équation de la droite d'iso-coût
est :

CT=rk + 𝜔𝐿

 CT est le coût total d'acquisition des quantités des deux facteurs de


production ;
 r représente le prix unitaire du facteur capital ;
 K est le montant du capital utilisé ;
 𝝎 représente le prix unitaire du facteur travail ;
 L est la quantité de travail utilisée.
La valeur absolue de la pente de la droite d'iso-coût, avec le capital représenté
en ordonnée et le travail en abscisse, est égale au rapport des coûts unitaires du
𝝎
travail et du capital. La pente est égale à :
𝒓
La droite d'iso-coût est combinée avec la carte d 'iso-quantes pour déterminer le
point de production optimale à n'importe quel niveau de production donné. Plus
précisément, le point de tangence entre toute iso-quante et une droite d'iso-coût
donne la combinaison des facteurs de production la moins coûteuse que peut
produire le niveau de la production associée à cette iso-quante. Il donne également
le niveau maximum de rendement qui peut être produit pour un coût total donné de
facteurs de production. Le lieu géométrique des points de tangence entre iso-quante
et iso-coût (avec des prix de facteur de production maintenu constant) est appelé
le sentier d'expansion .

22
Section 2: la maximisation du profit et l’offre
concurrentielle :

En économie, la maximisation du profit est le processus par lequel une entreprise


détermine le niveau des prix et de sortie qui génère le plus grand profit.
Il existe plusieurs approches à ce problème. La méthode du coût total des recettes
totales se fonde sur le fait que le profit est égal au coût des recettes en moins, et la méthode du
coût marginal de recettes marginal est basée sur le fait que le profit total dans un marché
parfaitement concurrentiel atteint son point maximum où le revenu marginal est égal au coût
marginal.

1-1 La maximisation du profit a court terme :


Les frais engagés par une entreprise peuvent être classés en deux groupes : les coûts
fixes et coûts variables. Les coûts fixes sont engagés par l'entreprise à tout niveau de
production, y compris une production nulle. Il peut s'agir d'entretien de l'équipement, le loyer,
les salaires et l'entretien général. Les coûts variables changent avec le niveau de production,
augmente à mesure que plus de produit est généré. Matériaux consommés lors de la
production ont souvent le plus grand impact sur cette catégorie. Coûts fixes et coûts variables,
combinées, le coût égal au total.
Les recettes sont la somme d'argent qu'une entreprise reçoit de ses activités
habituelles, généralement de la vente de biens et de services (par opposition aux fonds
provenant des ventes de sécurité tels que les actions ou l'émission de la dette).

23
Le coût marginal et du revenu, selon que l'approche de calcul est prise ou non, sont
définis comme étant soit le changement de coût ou de revenu que chaque unité
supplémentaire est produite, ou la dérivée de coût ou de revenu par rapport à la production de
quantité. Il peut aussi être défini comme l'addition du coût total ou le reve nu que d'accroître la
production par une seule unité.
A: La maximisation du profit - L'approche Totaux
Pour obtenir la maximisation du profit grandeur de sortie, nous commençons par
reconnaître que le profit est égal au total des revenus (TR) moins le coût total (CT). Étant
donné un tableau des coûts et des revenus à chaque quantité, nous pouvons soit calculer les
équations ou tracer les données directement sur un graphique.
B : La maximisation du profit en utilisant l'approche marginale
Un autre argument dit que pour chaque unité vendue, le bénéfice marginal (π) est égal
au revenu marginal (Rm) moins le coût marginal (Cm).
𝜋 = 𝑅𝑚 − 𝐶𝑚
Ensuite, si le revenu marginal est supérieur au coût marginal, le bénéfice marginal est
positif, et si le revenu marginal est inférieur au coût marginal, le bénéfice marginal est négatif.
Lorsque le revenu marginal est égal au coût marginal, le bénéfice marginal est nul. Puisque
les augmentations de profit total lorsque le profit marginal est positif et le profit total diminue
lorsque le profit marginal est négatif, il doit atteindre un maximum où le profit marginal est de
zéro - ou lorsque le coût marginal est égal revenu marginal. S'il y a deux endroits où cela se
produit, le profit maximum est atteint lorsque le producteur a collecté profit positif jusqu'à
l'intersection de la Rm et Cm (zéro but lucratif sont recueillis), mais ne continueraient pas à
après, par opposition aux vice-versa, ce qui représente un minimum but lucratif.

La règle indiquant que le profit est maximal lorsque le cout marginal est égal à la
recette marginale est valable pour toutes les entreprises, qu’elles soient concurrentielles ou
non. Cette règle importante peut également être obtenue analytiquement.

24
Le profit 𝜋 = 𝑅 − 𝐶 est maximisé au point ou une augmentation marginale de la
∆𝜋
production laisse le profit inchangé (c’est-à-dire ∆𝑞 = 0) soit q le niveau de production.
∆𝜋 ∆𝑅 ∆𝐶
= − =0
∆𝑞 ∆𝑞 ∆𝑞
∆𝑅 ∆𝐶
Correspond à la recette marginale Rm, et au cout marginal Cm. Nous concluons
∆𝑞 ∆𝑞
donc le profit est maximisé lorsque Rm-Cm=0, c’est-à-dire :

Rm(q)=Cm(q)

Si l'entreprise opère dans un marché non concurrentiel, des changements mineurs


devraient être faits pour les diagrammes. Par exemple, le re venu marginal aurait un gradient
négatif, en raison de la courbe de la demande globale du marché. Dans un environnement
non-compétitif, plus complexe solutions maximisation du profit impliquent l'utilisation de la
théorie des jeux.
Dans certains cas, la demande d'une entreprise et les conditions de coût sont tels que
les bénéfices marginaux sont supérieurs à zéro pour tous les niveaux de production. Dans ce
cas, le π = 0 règle doit être modifiée et l'entreprise doit maximiser les revenus. Autrement dit
la maximisation du profit quantité et le prix peut être déterminé par la mise en revenu
marginal égal à zéro. La recette marginale est égale à zéro lorsque la courbe de recette
marginale a atteint sa valeur maximale.

C : changement dans les couts totaux et la maximisation des profits


Une entreprise maximise son profit en exploitation où marginale des revenus égaux
aux coûts marginaux. Un changement dans les coûts fixes n'a pas d'effet sur la maximisation
du profit de sortie ou de prix. Le cabinet traite seule ment à court terme les coûts fixes des
coûts irrécupérables et continue à fonctionner comme avant. Ceci peut être confirmé
graphiquement.

Les courbes de recette moyenne et marginale sont des droites horizontales à 40 euros.
Dans cette figure, nous avons tracé la courbe de cout moyen CM, la courbe de cout variable

25
moyen CVM, et la courbe de cout marginal CM de façon a faire apparaitre le profit plus
facilement.
Le profit est maximisé au point A, lorsque la production est q=8 est effectivement le
niveau de production qui maximise le profit, remarquez que pour une production inférieur, par
exemple q1 = 7 , la recette marginale est supérieur au cout marginal ; le profit pourrait donc
être augmenté en augmentant la production. La surface grisée entre q1 et q indique la perte de
profit associée à une production deq1 . Pour une production supérieur, par exemple q2 , le cout
marginal est supérieur à la recette marginale ; une réduction de la production réduit les couts
plus fortement que la recette. La surface grisée entre q et q2 =9 indique la perte de profit
associée à une production de𝑞2 .
Les courbes Rm et Cm se croisent pour les niveaux de production 𝑞0 et q. en𝑞0 , le
profit n’est clairement pas maximal. Une augmentation de la production au delà de 𝑞0
augmente le profit car la recette marginale est bien supérieure au cout marginal. Nous
pouvons donc énoncer la condition de maximisation du profit : la recette marginale doit être
égale au cout marginal en un point ou le cout margina l est croissant. Cette conclusion est très
importante car elle s’applique aux décisions de production des entreprises.

Le graphique montre également le profit de court terme de l’entreprise concurrentielle.

La distance AB est la différence entre le prix et le cout moyen pour le niveau de


production q, c’est-à-dire le profit moyen par unité produite. Le segment BC mesure le
nombre total d’unités produites, le rectangle ABCD correspond donc au profit de l’entreprise.

Remarque : pourquoi une entreprise qui subit des pertes ne quitte t elle pas tout simplement
le marché ? Une entreprise peut accepter des pertes sur le court terme car elle s’attend a faire
des produits ultérieurement, quand le prix du bien produit augmentera, ou que les couts de
production diminueront, et parce que fermer une entreprise pour la rouvrir plus tard est
couteux. L’entreprise a deux choix dans le court terme : elle peut produire une certaine
quantité, ou bien elle peut fermer temporairement. Elle va comparer la profitabilité des deux
éventualités, et choisira la meilleur. Si le prix du bien produit est supérieur au cout
économique moyen, l’entreprise fait un profit en produisant, elle va donc choisir de produire.

1-2 : l’offre concurrentielle a court terme :


A : la courbe d’offre de court terme :
La courbe d’offre d’une entreprise nous indique quelle quantité cette entreprise va
produire pour chaque niveau de prix. Nous avons constaté que les entreprises concurrentielles
augmentent leur production jusqu’au point ou le prix est égal au cout marginal, mais ferment
si le prix est inférieur au cout économique moyen. Nous avons également vu que le cout
économique moyen est égal au cout moyen lorsqu’il n y a pas de cout irrécupérables, mais est
égal au cout variable moyen lorsque des couts traités comme des couts fixes sont en fait des
couts irrécupérables qui sont en train d’être amortis. La courbe d’offre de l’entreprise est donc

26
la portion de la courbe de cout marginal pour laquelle le cout marginal est supérieur au cout
économique moyen.

La courbe d’offre de court terme dans le cas ou tous les couts fixes sont des couts
irrécupérables. Dans ce cas, pour tout P supérieur au minimum du CVM, le niveau de
production qui maximise le profit peut être lu directement sur le graphique. Pour un prix p1,
par exemple la quantité offerte sera de q&, et pour un prix p2 elle sera de q2. Pour P inférieur
ou égal au minimum du CVM, la production optimale sera de zéro. Sur la figure la courbe
d’offre de court terme correspond à la partie hachurée de l’axe vertical, plus la partie de la
courbe de cout marginal au dessus du minimum du cout variable moyen.

Les courbes d’offre de court terme des entreprises concurrentielles sont croissantes
pour les mêmes raisons que le cout marginal est croissant_ la présence de productivité
marginale décroissante pour un ou plusieurs facteurs de production. Un accroissement du prix
de marché va donc inciter les entreprises à augmenter la production. Un prix plus élevé
n’augmente pas seulement le profit lié à la production mais également le profit total de
l’entreprise, car ce prix est celui de toutes les unités produites par l’entreprise.

B : la courbe d’offre a la branche à court terme :


La courbe d’offre de la branche à court terme indique la quantité que la branche
produira à court terme pour l’ensemble des prix possibles. La production de la branche est la
somme des quantités produites par chaque entreprise séparément. La courbe d’offre de la
branche peut donc être obtenue en additionnant les courbes d’offres de chaque entreprise.

 L’élasticité de l’offre de la branche :

Déterminer de la courbe de la branche n’est pas toujours aussi simple que


d’additionner les courbes d’offre individuelles. Lorsque le prix augmente, toutes les

27
entreprises de la branche augmentent leur production. Cette augmentation de la production
accroit la demande de facteurs, et peut entrainer une hausse de leurs prix. L’élasticité prix de
l’offre de la branche mesure la sensibilité de la production de la branche aux prix du marché.
L’élasticité de l’offre Es correspond au pourcentage de variation de la quantité produite Q en
réaction à une variation de 1% du prix P : Es= (∆𝑄/𝑄)/(∆𝑃/𝑃)

Puisque les courbes de cout marginal sont toujours croissantes, l’élasticité prix de
l’offre de court terme est toujours positive. Lorsque le cout marginal augmente rapidement à
la suite d’une augmentation de la production, l’élasticité-prix est faible. A court terme, les
entreprises sont contraintes par leur capacités, et il est couteux pour elle d’augmenter leur
production. Mais lorsque le cout marginal augmente lentement à la suite d’une hausse de la
production, l’offre est relativement élastique ; dans ce cas une petite augmentation du prix du
bien produit conduit les entreprises à produire beaucoup plus.

 Le surplus de court terme du producteur :

Le surplus du producteur est la somme sur toutes les unités produites de la différence
entre le prix de vente et le cout marginal de production de cette unité. De même si le cout
marginal est croissant, le prix du bien est supérieur au cout marginal pour chaque unité
produite, sauf la dernière. L’entreprise bénéficie donc d’un surplus pour chaque unité produite
sauf la dernière, le surplus du producteur correspond à l’aire comprise entre le prix de marché
et le cout marginal de production.

Le surplus producteur est étroitement lié à son profit, mais ne le recouvre pas. A court
terme, le surplus du producteur est égal à la recette moins les couts variables, c’est-à-dire au
profit variable. Le profit total, quant a lui, est égal à la recette moins l’ensemble des couts,
fixes comme variables :

Surplus du producteur= SP=R-CV

Profit= 𝜋 = R-CV-CF

Il s’ensuit qu’a court terme, lorsque les couts fixes sont positifs, le surplus du
producteur est supérieur à son profit.

Maximisation du profit a long terme :

A long terme, l’entreprise peut varier tous ses facteurs.


La figure ci-dessus indique la façon dont une entreprise concurrentielle prend ses décisions à
long terme afin de maximiser son profit. Comme a court terme, l’entreprise fait face à une
courbe de demande horizontale (l’entreprise considère le prix de marché de 40 euros comme
donné). Ses courbes de cout moyen de court terme (CMCT) sont suffisamment basses pour
que l’entreprise fasse un profit positif, donné par le rectangle ABCD, en produisant une
quantité, pour laquelle CmCT=P=Rm. La courbe de cout moyen de long terme, CMLT,

28
reflète la présence d’échelle jusqu’au point, et des déséconomies d’échelle pour des niveaux
de production supérieur. La courbe de cout marginal de long terme, CmLT ? Coupe la courbe
de cout moyen de long terme en , au minimum de la courbe de cout moyen de long terme .

Figure : La décision de production à long terme


L’entreprise maximise son profit en produisant au point ou le prix égal au cout marginal de
long terme, CmLT sur le diagramme, l’entreprise augmente son profit de ABCD à EFGD en
augmentant sa production à long terme.

Si l’entreprise pense que le prix de marché restera à 40 euros, elle voudra augmenter
la taille de son usine afin de produire en , où son coût marginal de long terme est de 40
euros. Après cette extension, la marge de profit augmentera de AB à EF, le profit total passera
de ABCD à EFGD. La quantité q 3 est celle qui maximise le profit puisque pour toute
production inférieur (par exemple q2), la recette marginale est supérieur au coût
marginal .L’augmentation de la taille de l’usine est souhaitable. Mais pour toute production
supérieur à , le coût marginal est supérieur à la recette marginale ; toute production
supplémentaire réduirait donc le profit. En résume la production optimale de long terme pour
une entreprise qui maximise son profit se trouve au point où son coût marginal de long terme
est égal au prix de marché.

29
Remarquez que plus le prix est élevé, plus le profit que peut faire l’entreprise est élevé.
De même, lorsque le prix passe de 40 à 30 euros, le profit diminue. Pour un prix de 30 euros,
la production optimale est de , au point minimal du cout moyen de long terme. Dans ce cas,
puisque P=CMT, l’entreprise fait un profit économique nul.
A- L’équilibre concurre ntiel de long terme

Pour qu’un équilibre apparaisse à long terme, certaines conditions économiques


doivent être remplies. Les entreprises sur le marché ne doivent pas avoir intérêt à en sortir, et
celles en dehors du marché ne doivent pas avoir intérêt à y entrer. On va voir par la suite la
relation exacte entre la profitabilité, l’entrée et l’équilibre concurrentiel de long terme. En
reliant le profit économique aux incitations à entrer dans le marché ou à en sortir.
Le profit comptable et le profit économique

Il est important de distinguer le profit comptable et le profit économique .Le profit


comptable se mesure à l’aide de la différence entre les recettes de l’entreprise et ses dépenses
en salaires, matières premières, intérêt d’emprunts et dépréciation du capital, intérêts
d'emprunts et dépréciation du capital.

Le profit économique prend également en comp te les couts d'opportunité. L’un de ces
cout d'opportunité est le rendement que le propriétaire de l'entreprise obtiendrait s'il
investissait son capital ailleurs. le profit comptable sera égal aux recettes R moins le cout du
travail WL. Le profit économique sera quant à lui égal aux recettes R moins le cout du travail,
WL, moins le cout du capital rK:

=R-WL-rK
Le profit économique nul

Un profit économique nul indique que l'entreprise perçoit un retour normal c’est-à-dire
concurrentiel_ sur cet investissement. Ce rendement normal, qui fait partie du cout d'usage du
capital, est le cout d'opportunité de l'utilisation des fonds de l'entreprise pour acquérir du
capital physique plutôt que de les investir ailleurs.

Les profits économiques deviennent nuls à long terme sur des marchés concurrentiels.
Des profits économiques nuls ne signifient pas que les entreprises sont inefficaces, mais plutôt
que la branche est concurrentielle.

30
L'entrée et la sortie

un bon prix incite l'entreprise à augmenter sa production et à réaliser des profits


positifs. Puisque le profit est calculé après soustraction du cout d'usage du capital ,un profit
positif indique un retour particulièrement élevé sur un investissement réalisé ,en intégrant une
branche profitable. Ce haut rendement pousse les investisseurs à déplacer leurs ressources
vers cette brance- elles entreront sur le marché .un raisonnement similaire s'applique à la
sortie, si les entreprises subiraient des pertes, provoquant des sorties de la branche.

Pour résumer:

Dans une branche avec libre entrée et sortie, une entreprise entre si elle peut obtenir un
profit de long terme positif, et sort si elle subit des pertes à long terme. Lorsqu’une
entreprise fait des profits économiques nuls, elle n'a pas intérêt à quitter la branche. De
même, les autres entreprises n'ont pas intérêt à y entrer. Un équilibre concurre ntiel de long
terme s'établit lorsque les trois conditions suivantes so nt satisfaites:

1. Toutes les entreprises de la branche maximisent leur profit.

2. Aucune entreprise n'est incitée à entrer dans la branche ou à la quitter car elles font
toutes un profit économique nul.

3. Le prix du bien est tel que la quantité offerte par les entreprises est égale à celle qui est
demandée par les consommateurs.

Des entreprises avec des coûts identiques

Pour comprendre pourquoi toutes les conditions d'équilibre concurrentiel doivent être
remplies, supposons que toutes les entreprises aient des coûts identiques. Imaginions ce qui
passerait si trop d'entreprises entraient dans la branche suite à une opportunité de profit. Le
prix va baisser et par conséquence les entreprises perdent de l'argent. Elle vont donc quitter le
marché. Elles continueront à le faire jusqu’à ce que le prix rend à sa situation normale, ce
n'est qu'en l'absence d'incitation à entrer dans la branche ou à en sortir qu'il peut y avoir un
équilibre de long terme.

31
Des entreprises avec des coûts différents

Supposons que les entreprises présentes dans la branche n'aient pas des coûts
identiques. Une des entreprises peut avoir un brevet qui lui permet de produire à un coût
inférieur aux autres. Dans ce cas, le fait que cette entreprise fasse un profit comptable, et
bénéfice d'un surplus plus élevé que les autres, est compatible avec l'équilibre de long terme.
Aussi longtemps que les autres entreprises ne pourront pas obtenir le brevet qui leur
permettrait de produire à moindre coût, elles n'ont pas intérêt à entrer dans la branche. De
même, l’entreprise qui dispose du brevet n'a pas intérêt à quitter la branche.
Le coût d'opportunité du terrain

Il y a d'autre cas ou une entreprise avec un profit comptable positif fait un profit
économique nul. Imaginons qu'un magasin de vêtements soit situé à proximité d'un grand
centre commercial. le flux supplémentaire de client peut augmenter le profit comptable du
magasin car le prix du terrain se base sur son prix passé. Cependant, en ce qui concerne le
profit économique, le coût du terrain devrait refléter son coût d'opportunité du terrain est pris
en compte, le profit du magasin de vêtement n'est pas plus élevé que celui de ses concurrents.

La condition de profit économique nul est donc fondamentale pour qu'un marché soit
en équilibre de long terme. un profit économique positif représente une incitation à entrer
dans la branche et un profit comptable positif indique que les entreprises présentes dans la
branche possèdent un savoir- faire particulier, ou des idées lucratives , ce qui ne va pas
nécessairement inciter les autres à entrer dans la branche.

B- La rente économique:

Nous avons vu que certaines entreprises font des profits comptables plus élevés que
d'autres, car elles ont accès à des facteurs de production dont l'offre est limitée; ces derniers
peuvent inclure des terrains, un savoir- faire, des ressources naturelles, etc. Ce qui rend le
profit économique nul à long terme est le fait que les autres entreprises souhaitent également
utiliser ces facteurs de production limités. Le profit comptable se transformer alors en rente
économique due à ces ressources rares. La rente économique correspond à la différence entre
le prix que les entreprises seraient prêtes à payer pour ces ressources, et la somme minimale

32
nécessaire à leur achat. Sur un marché concurrentiel, à court et à long termes, la rente
économique est souvent positive, même si le profit est nul.

C- Le surplus du producteur à long terme

Supposons qu'une entreprise fasse des profits comptable positifs, mais qu'il n'y ait pas
d'incitations pour les autres entreprises à entrer dans la branche ou à en sortir. Ce profit doit
refléter une rente économique. De quelles façon la rente est-elle liée au surplus économique?
pour commencer, remarquons que la rente économique s'applique à la production. Notons
également que le surplus correspond à la différence entre le prix de marché et le coût marginal
de production. A long terme, sur un marché concurrentiel, le surplus du producteur qu'une
entreprise perçoit sur la production qu'elle vend correspond à la rente économique dont elle
bénéficie sur ses facteurs de production rares.

Imaginons qu'une équipe de football ait une franchise l'autorisant à exercer dans une
ville particulière. Supposons que la seule autre localisation possible de cette équipe se situe
dans une autre ville ou elle percevra une recette sensiblement moindre. L'équipe bénéficiera
donc d'une rente associée à sa localisation actuelle. Cette rente reflétera la différence entre ce
que l'équipe serait prête à payer pour sa localisation actuelle, et le montant minimal nécessaire
pour se déplacer dans l'autre ville. Elle percevra également un surplus du producteur associé à
la vente de tickets dans sa localisation actuelle. Ce surplus reflétera toutes les rentes
économiques, y compris celles qui sont associées aux autres facteurs de production, comme le
stade ou les joueurs.

D- La courbe d'offre de long terme se la branche

La forme de la courbe d'offre de long terme dépend de la façon dont les variations de
la quantité produite par la branche affecte les prix que doivent payer les entreprises pour les
facteurs de production. Dans le cas ou il y a des économies d'échelles, ou des économies
d'échelle, ou des économies liées à l'achat de grandes quantités de facteurs, le prix des
facteurs diminuera lorsque la production augmentera. S’il y a des déséconomies d'échelle, les
prix des facteurs peuvent augmenter avec la production. La troisième possibilité est que les
prix des facteurs ne varient pas avec le niveau de production. dans tous les cas, et afin de
déterminer l'offre de long terme, nous supposons que toutes les entreprises ont accès aux
techniques de production disponible. la production augmente lorsqu'on utilise plus de
facteurs, et non parce que l'on applique une innovation. Nous supposons également que les

33
conditions des marchés des facteurs ne changent ppas lorsque la branche varie en taille.
Dans notre analyse de l'offre de long terme, nous distinguons trois types de branches: à coût
constant, à coût croissant, à coût décroissant.

1-Les branches à coût constant

Dans une branche à coût constant, les facteurs supplémentaires nécessaires à une
augmentation de la production peuvent être achetés sans augmentation de prix, C’est le cas si
le travail peu qualifié est un facteur de production important, et si le prix de marché du travail
peu qualifié n'est pas affecté par la hausse de la demande de travail.

La courbe d'offre de long terme d'une branche à coût constant est donc une droite horizontale
à un prix égal au coût minimale de la production à long terme. Pour tout prix supérieur, il y
aura des profits positifs, des entrées dans la branche, une hausse de l'offre de court terme, et
donc pression à la baisse sur les prix. Ainsi dans une branche à coût constant, le prix des
facteurs ne change pas lorsque les conditions sur le marché du bien évoluent. Les branches à
coût constant peuvent avoir des courbes de coût moyen de long terme horizontales.

2-Les branches à coût croissant

Dans une branche à coût croissant, les prix de certains ou de tous les facteurs
augmentent lorsque la branche s'agrandit, et que la demande pour les facteurs de production
s'accroit. Desdéséconomies d'échelle dans la production de certains facteurs de production
peuvent constituer une explication. Supposons par exemple que la branche utilise du travail
qualifié, dont l'offre devient insuffisante lorsque sa demande augmente.si une entreprise
utilise des ressources naturelles issues de terrains particuliers, le coût de ces terrains en tant
que facteur de production augmente avec la production.
Dans une branche à coût croissant, la courbe d'offre de long terme de la branche est
croissante. La branche produit en plus grande quantité, mais uniquement au prix plus élevé
nécessaire pour compenser l'augmentation du orix des facteurs. Le terme "à coût croissant"
correspond au déplacement vers le haut de la courbe de coût moyen de long terme de
l'entreprise, pas à la croissance de la courbe de coût elle- même.

3- les branches cout décroissant

la courbe d'offre de la branche peut également être décroissante. Dans ce cas, la hausse
inattendue de la demande provoque comme précédemment une hausse de la production. Mais

34
au fur et à mesure que la branche s'agrandit, elle peut profiter de sa taille pour obtenir des prix
plus faible pour ses facteurs de production.par exemple, une plus grande branche peut
permettre un système de transport plus performant, ou un meilleur réseau financier. Dans ce
cas, la courbe de coût moyen des entreprises se déplace vers le bas(mêmes si elle ne
bénéficient pas d'économies d'échelle), et le prix de marchés du bien diminue. Un prix de
marché plus faible ainsi qu'un coût moyen moins élevé induisent un nouvel équilibre de long
terme avec un nombre plus important d'entreprises, une plus forte production et un prix moins
élevé. Dans une branche à coût décroissant, la courbe d'offre de long terme de la branche est
donc décroissante

Chapitre3 : cas pratique (exercice)

Exercice 1 : Rendement d’échelle :

Une entreprise produit en utilisant deux facteurs de production, de la main d’œuvre (T) et du
capital technique (K). Ses performances sont résumées au tableau suivant :

Facteur capital Facteur travail Production


(input 1) (input 2) (output)
4 5 4
2 6 4
7 10 8
4 12 8
11 15 12
8 16 12

Le taux de salaire est de 5à dh et le loyer (le prix) du capital est de 20dh

35
1- Quelle est la technique de production la moins couteuse, donc la plus efficiente, pour
obtenir respectivement 4, 8 et 12 unités de production ?
2- Préciser la nature des rendements d’échelle entre ces volumes de production.
3- Pour chaque volume de production, indiquer la technique de production dont
l’intensité capitalistique est plus fort.
4- La firme adopte t’elle des techniques de production plus augmente ?
5- Le loyer du capital augmente et passe à 30 dh toute chose égale par ailleurs. Préciser si
l’entreprise change sa technique de production pour l’un ou l’autre des volumes de
production.
6- Comment varient les couts de production, total et moyen, quand le loyer du capital
augmente ?

Corrigé
1-Détermination de la technique de production la moins couteuse
La technique de production la plus efficiente est celle dont le cout total de production
est minimum. Le cout de production est constitué des couts que supporte l’entreprise
en utilisant des utilisant des unités des facteurs. CT= KPx+TPt ;(Pk=20 et Pt=50).
Le tableau suivant donne les valeurs du cout total pour chaque volume de production.

K T Output K .PK T.PT CT=k.PK+T.PT


4 5 4 80 250 330
2 6 4 40 330 340
7 10 8 140 500 640
4 12 8 80 600 640
11 15 12 220 750 970
8 16 12 160 800 960

- Pour le volume de production Q=4 unités de produit, la combinaison des facteurs a


plus efficaces est (K=4,T=5).
- Pour l’output Q=8 unités de produit, la combinaison des facteurs la plus efficiente est
(k=7, T=10)
- Pour l’output Q=12 unités, la combinaison des facteurs la plus efficiente est (K=8,
T=16)

36
2- Nature des rendements d’échelle

La nature des rendements d’échelle exprimés par une fonction de production est
traduite par son degré d’homogène. Il s’agit de faire varier simultanément les intrants
et de voir comment varie en conséquence le volume de l’extrant.

Entre les volumes de production Q=4 et Q=8, on remarque que la production est
multipliée par 2 lorsque les facteurs sont multipliés par 2. L’accroissement de l’output
est proportionnel à l’accroissement des inputs, par conséquent les rendements
d’échelle sont constants.

(𝐾1 = 2 , 𝑇1= 6) Donne 𝑄1= 4 ;

(𝐾2 = 4 , 𝑇2 = 12 Donne 𝑄2 = 8 ;

𝐾2 = 2. 𝐾1 ; 𝑇2 = 2𝑇1 et 𝑄2 =2.𝑄1 . La fonction de production est donc homogène de


degré 1.

3- Combinaison de production capitalistique :

Output Combinaison plus capitalistique


K T
4 4 5
8 7 10
12 11 15

4- A mesure que la production augmente, la firme adopte indifféremment des


techniques de production. En effet, pour augmenter la production de 4 à 8, l’entreprise
utilise soit la combinaison ( K=7,T=10), soit la combinaison (K=4, T=12).

5- lorsque le loyer du capital augmente de 20 dh a 50 dh, l’entreprise change sa


technique de production uniquement pour le volume de production Q= 4. Par contre,
pour les deux autres volumes de production, les techniques de production les moins
couteuses restent les mêmes.

37
6-Evolution des couts de production suite à l’augmentation du prix du capital

K T Q Prix du capital (20dh) Prix du capital (30dh)


CT CM CT CM
4 5 4 330 82,5 370 92,5
2 6 4 340 85 360 90
7 10 8 640 80 710 88,75
4 12 8 680 85 720 90
11 15 12 970 80,83 1080 90
8 16 12 960 80 1040 86,66

Lorsque le loyer du capital augmente, toute chose égale par ailleurs, le cout total et
le cout moyen de l’entreprise augmente

Exercice 2 : la maximisation du profit


Une entreprise produit grâce aux deux facteurs capital (K) et travail (T),un bien vendu au prix
p=100 . Les rémunérations respectives des facteurs sont 𝑃𝐾=10 et 𝑃𝑇 = 20.

La fonction de production s’exprime par :

1 1
Q=f(K,T)=6(𝐾 3 . 𝑇 3 ); Q étant la production totale.

1- Pour un budget C𝑇1 = 1000 , calculer la production maximum (𝐶𝑇1) et profit de


l’entreprise réalisé par cette entreprise.
2- Dans l’espoir d’améliorer sa compétitivité, l’entreprise augmente son budget de 150%.
Calculer la nouvelle production selon la méthode du degré d’homogénéité de la fonction
de production .calculer le nouveau profit de l’entreprise.

38
3- En augmentant sa dimension et donc sa production, l’entreprise est-elle devenue plus
compétitive ?
4- Calculer alors les économies ou les deséconomies réalisés par cette entreprise.

Corrigé :

1 1
Fonction de production : Q=f(K,T)= 6.𝐾 3 . 𝑇 3

Fonction de cout total : CT= 10.K + 20.T

1-Production maximum (𝑸𝟏) et profit de l’entreprise

1 1
Maximiser Q=f(K,T)= 6.𝐾 3 .𝑇 3

𝑃𝑚 𝑇 𝑃𝑇
Sous contrainte, 𝑇𝑀𝑆𝑇 = =
𝐾 𝑃𝑚 𝑘 𝑃𝐾

1 1 1
−1
𝑃𝑚 𝑇 6.3 .𝐾 3.𝑇 3.𝑇 𝑇 −1 𝐾 20
= = = = =2 K= 2.T
𝑃𝑚 𝐾 6.1.𝐾 13 .𝐾−1.𝑇 13 𝑘 −1 𝑇 10
3

K= 2.T est la relation entre K et T à l’optimum

CT= 1000 = 10.K + 20.T = 20T+ 20T= 40T


1000
D’où T= = 25
40

Si T=25 , alors K= 2,25= 50

Production maximale : 𝑄1=64,47


1 1 1 1
Q= 6.𝐾 3 . 𝑇 3 = 6,503 .253 = 6.(3,68).(2,92)= 6447

Profit de l’entreprise : profit= 5447

𝜋𝑇 = 𝑅𝑇 − 𝐶𝑇 = 𝑃. 𝑄 − 𝐶𝑇 = 100 ∗ 64,47 − 1000 = 5447

Dimension 1 :

T1=25 K1=50 CT1=1000 Q1= 64,47 Profit 1= 5447

2- dimension 2, calcul de la nouvelle production et du nouveau profit :

𝐶𝑇2= 𝐶𝑇1 + 𝐶𝑇1 . 150% = 𝐶𝑇1 + 1,5. 𝐶𝑇1 = 2,5𝐶𝑇1

39
𝐶𝑇2 =2,5 𝐶𝑇1 = 2,5 1000 = 2500

Dans la mesure ou les prix des facteurs sont maintenus constants, les quantités utilisées des facteurs
seront également multiplies par 2,5 (𝛾 𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑 𝑖𝑐𝑖 𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 2,5)

Ainsi :

𝑇1 = 2,5 ( 𝐶𝑇1 )= 2,5( 25) = 62,5

𝐾2 = 2,5(𝐾1) )= 2,5 (50)= 125

Homogénéité de l fonction de production :

La fonction de production étant une fonction puissance, son degré d’homogénéité est

r=𝛼+𝛽 =1/3+1/3= 2/3 : le degré d’homogénéité étant inférieur à 1,les rendements sont décroissants.

Nouvel outoupt : 𝑄2 = 118,62

𝑄2 = 𝛾 2/3 .𝑄1 =2,52/3( 64,47) = 118,62

Nouveau profit de l’entreprise : Profit= 9362

𝜋𝑇2 = RT2_CT2=PQ2_CT2=(100. 118,62)-2500 = 9362

Dimension 2 :

T2= 62.6 K2=125 CT2=2500 Q2=118.62 Profit=9362

3 -compétitivité de l’entreprise :

CM1= CT1/Q1= 1000/64 ,47= 15,51

CM1= CT1/Q2= 2500/ 118,62 =21,07

Le cout moyen de l’entreprise a augmenté malgré l’augmentation de l’échelle de production.


L’augmentation du prix de revient (CM) s’explique par la décroissance des rendements d’échelle

40
(fonction de production homogène de degré 2/ 3 inférieur à 1). La compétitivité de l’entreprise s’est
donc dégradée.

Les couts de production sont l’expression monétaire des rendements. Les couts sont inversement
proportionnels au rendement. En effet :

𝑃𝑇 𝑃𝐾 20 10 20 10
CM1= + = 64,47 + 64,47 = +
𝑃𝑀𝑇 𝑃𝑀𝐾 2,57 1,28
25 50

CM1= 7,78 + 7,78 = 15,59

𝑃𝑡 𝑃𝑘 20 10 20 10
CM2 = + = 118,62 + 118?62 = +
𝑃𝑀𝑡 𝑃𝑀𝑘 1,89 0,94
62?5 125

CM2= 10 ,58 + 10,63 = 21 ,21

PM du travail PM du capital Cout moyen


Dimension 1 2,57 1,28 15,51
Dimension 2 1,89 0 ,94 21,21

Les productivités moyennes des facteurs travail et capital ont diminué. Inversement le cout moyen de
production a augmenté.

Pour le travail PM1= 2,57 et PM2= 1,89

Pour la capital : PM1= 1,28 et PM2= 0,94

Ainsi la décroissance des productivités moyennes de l’entreprise.

4-calcul des deséconomies réalisées par l’entreprise

-pour une unité produite :

CM2-CM1= 21,07-15,51 ; deséconomies= 5,92 ;

Deséconomies = 702,23

41
Conclusion :
Pour conclure, la fonction de production fait correspondre à chaque combinaison
d’inputs possible la quantité maximale de bien que peut produire une entreprise utilisant cette
combinaison d’inputs, cette dernière s’appelle isoquant, la pente de l’isoquant qui correspond
au taux marginale de substitution est toujours décroissante puisque la productivité marginale
de chacun des facteurs est positive.
A court terme, un ou plusieurs facteurs de production sont fixes. À long terme, tous les
facteurs sont en principe variables.
Il est intéressant d’analyser la production avec un seul facteur variable, le travail, à
partir des notions de productivité moyenne du travail, et de productivité marginale du travail
et conformément à la loi des rendements marginaux décroissants, avec un ou plusieurs
facteurs fixes, le facteur du travail aura vraisemblablement une productivité marginale
décroissante lorsque le niveau d’input de travail augmente.
La possibilité de substitution entre les facteurs de production se situe entre deux cas
extrêmes : d’un coté des inputs qui sont parfaitement substituables, de l’autre des inputs
parfaitement complémentaires qui doivent êtres utilisés dans la proportion fixes.
Dans l’analyse de long terme, nous nous intéressons au choix que fait une entreprise
de sa taille opérationnelle.les rendements d’échelle sont constants lorsque la production
augmente dans les mêmes proportions que les quantités d’inputs.
Les gestionnaires d’une entreprise, les investisseurs et les économistes doivent prendre
en compte le cout d’opportunité associé à l’utilisation des ressources de l’entreprise.
A court terme, quand tous les facteurs ne se sont pas variables, la présence des
productivités marginales décroissantes détermine la forme des courbes de cout. Plus
précisément, il existe une relation inverse entre la productivité marginale d’un facteur variable
et le cout marginal de production.
A long terme, tous les facteurs de production sont variables. le choix des facteurs
dépend donc des couts relatifs de ces facteurs, et des possibilités de substitution entre ces
facteurs. Le choix des quantités de facteurs qui minimisent le cout se fait en trouvant le point
de tangence entre l’isoquant du niveau de production souhaité et une droite d’isocout.
La courbe de cout moyen de long terme est l’enveloppe des courbes de cout moyen de
court terme, et reflète la présence ou l’absence de rendement d’échelle.
Les dirigeants d’entreprises agissent avec de nombreuses contraintes, et poursuivent
des objectifs variés, mais nous pouvons faire l’hypothèse que les entreprises se comportent
comme si elles maximisaient leur profit.
A court terme, une entreprise concurrentielle maximise son profit en produisant à un
niveau pour lequel le prix du bien est égal au cout marginal.la courbe d’offre de courte terme
de la branche correspond à la somme horizontale des courbes des entreprises de la branche.
A long terme, les entreprises concurrentielles maximisant leur profit choisissent le
niveau de production pour lequel le prix est égal au cout marginal de long ter me.
La courbe d’offre de long terme d’une entreprise est horizontale lorsque l’entreprise
est dans une branche à cout constant, dans laquelle une hausse de la demande des facteurs de
production n’a pas d’effet sur le prix de marché de ces facteurs.

42

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