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Exercices corrigés du chapitre 3

EXERCICE 1

On caractérise une économie fermée par les relations suivantes :


Y = C + I +G
C = C0 + cY
; d
I = 50

Nous prenons pour acquis que pour une hausse d’une unité de revenu disponible Y d , lesménages
augmentent leur consommation de 0,2 unité. Le montant des impôts est forfaitaire. Le budget de
l’État est équilibré avec G0 = 50. Nous savons que le niveau de consommation incompressible
est à hauteur de C0 = 70.

1. Quel est le niveau de revenu d’équilibre ?


2. Supposons que l’État décide d’une politique budgétaire expansionniste avec une hausse des
dépenses publiques G 0 à hauteur de 40. Quelles sont les conséquences ?
3. Supposons à présent que l’État ne réalise pas la politique précédente et décide finalement de fortement
diminuer les impôts, avec une baisse de 40. Quelles sont alors les conséquences ?

Corrigé :
1. Étant donné que l’État est à l’équilibre budgétaire et que les impôts sont forfaitaires, on
comprend que T0 = 50. En partant de la condition d’équilibre sur le marché des biens et services et
en remplaçant chaque composante par son expression, il est possible de trouver le niveau
d’équilibre de cette économie :
Y = C + I + G. (G augmente le niveau de la dépense)
⇔ Y = 70 + 0, 2Yd + 50 + 50 (la proportion marginale à consommer = 0,2)
⇔ Y = 0, 2(Y − 50)+ 170 (il faut soustraire l’impôt du revenu)
⇔ Y (1 − 0, 2) = −10 + 170
⇔ 0, 8Y = 160
⇔ Yeq = 200.
2. Pour considérer l’impact d’une politique budgétaire de relance par la hausse des dé- penses
publiques, il faut mobiliser le multiplicateur des dépenses publiques. Il définit la relation existante
entre une variation du niveau des dépenses publiques et une variation du niveau de production
d’équilibre, les autres variations étant considérées comme nulles. Il mesure les effets d’une
variation du niveau des dépenses publiques sur la variation du niveau de production d’équilibre.
1 1
∆Y = k∆G avec k = = = 1, 25
1 − c 1 − 0, 2

Reprenons le raisonnement avec le multiplicateur des dépenses publiques égal à 1,25. Le solde
budgétaire va se dégrader de 40, avec ∆G = 40. On a ainsi ∆Y = 1,25 x (40) = 50. Soit un nouveau
niveau de production d’équilibre à (Y eq)′ = 200 + 50 = 250. La relance budgétaire de 40 mise en
place par l’État permet d’augmenter le niveau de production de l’économie de 50 : l’effet
multiplicateur s’observe bien.
3. Pour considérer l’impact d’une politique budgétaire de relance par la baisse des impôts, il faut
mobiliser le multiplicateur fiscal.

∆Y = k′∆T avec k′ = −c /1-c = −0, 2 /1-0,2= −0, 25

Donc pour une baisse d’impôts de 40, ∆T = - 40. On obtient ∆Y = - 0,25 x (-40) = 10. Soit une hausse
de la production d’équilibre de 10, avec donc (Y eq)′ = 200 + 10 = 210. Pour un montant équivalent,
la relance budgétaire par la baisse des impôts T est moins efficace que la hausse des dépenses
publiques G pour augmenter la niveau de production. Ceci s’explique en partie du fait que la baisse
des impôts transite par la hausse du revenu disponible des ménages, qui n’est pas intégralement
consommée (Pmc inférieure à 1).

EXERCICE 2
Soit une économie fermée avec trois groupes d’agents, à savoir les ménages, les entre- prises et
l’État. Cette économie est représentée par les équations suivantes :
Y=C+I+G
C = 0, 25Yd + 10
T = G = 40
I = 35
Considérons que les impôts sont proportionnels avec le niveau de production, avec un taux
d’imposition à 10%. Quel changement pour cette économie ? Que devient le niveau de production
d’équilibre ?

Corrigé :

Le changement est ici dans le revenu disponible. Le revenu disponible est Yd = Y − T = Y − tY = (1


− t)Y . L’énoncé nous indique aussi t = 0, 1. L’équilibre sera
Y = C+I+G
⇔ Y = 0, 25Yd + 10 + 35 + 40
⇔ Y = 0, 25(Y − tY )+ 10 + 35 + 40
⇔ Y − 0, 25Y + 0, 25.0, 1Y = 85
⇔ Y (1 − 0, 25 + 0, 025) = 85
⇔ Y (0, 775) = 85
⇔ (Yeq)′ = 109, 68

EXERCICE 3

Une économie fermée se caractérise par trois groupes d’agents, à savoir les ménages, les entreprises
et l’État. L’offre est égale à la demande et les dépenses publiques comme les recettes fiscales sont
considérées comme exogènes. On sait également que la consomma- tion en provenance des ménages
se compose premièrement d’une consommation incom- pressible à hauteur de 30. De plus, les études
indiquent que les ménages augmentent leur consommation de 0,5 pour une hausse d’une unité de revenu
disponible, noté Y d . On sait enfin que l’investissement I est égal à 70 et que l’on est en présence d’un
déficit public à hauteur de 20, avec des dépenses publiques qui s’élèvent à G0 = 50.

1. Caractériser la fonction de consommation.


2. Déterminer le niveau de production d’équilibre.
Corrigé :

1. On retrouve la fonction de consommation keynésienne, de la forme C = C 0 + cY . Avec


les chiffres, on a donc C = 30 + 0, 5Y.

2. Le solde budgétaire est ici négatif, il y a ainsi T 0− G0 = −20. Donc, avec G0 = 50, T0 = 30.
On sait que dans une économie fermée, avec intervention de l’État, l’équilibre est le suivant :

Y = C+I+G
⇔ Y = 30 + 0, 5Yd + 70 + 50
⇔ Y = 30 + 0, 5(Y − 30)+ 70 + 50
⇔ Y = 30 + 0, 5Y − 15 + 70 + 50
⇔ Y (0, 5) = 135
⇔ (Yeq) = 270
3. Le multiplicateur des dépenses publiques définit la relation existante entre une variation
du niveau des dépenses publiques et une variation du niveau de production d’équilibre, les
autres variations étant considérées comme nulles. Il mesure les effets d’une variation du
niveau des dépenses publiques sur la variation du niveau de production d’équilibre.
∆Y = k∆G
On cherche ici l’effet d’une diminution des dépenses publiques, donc dans l’analyse key-
nésienne, la production d’équilibre va diminuer. On a donc ∆G = −20 et k = 2. On a donc
∆Y = 2 × (–20)= −40. Soit le nouveau niveau de production d’équilibre (Y eq)′ = 230.

EXERCICE 4

Soit une économie composée de trois catégories d’agents : les ménages, les entreprises et l’État.
La fonction de consommation des ménages est de la forme C = cYd+ C0 où C est la
consommation finale des ménages et Yd (le revenu disponible) est égal à Y – T0+ R0 (T0
représente les impôts forfaitaireset R0 les revenus de transferts perçus par les ménages). Enfin,
I0 représentel’investissement des entreprises et G0 les dépenses publiques. I0 et G0 sont
supposés exogènes.
a) Quelles sont les composantes de la demande globale (notée Yd) ? Déterminez la formule
permettant de calculer le revenu d’équilibre Y.
b) Soit : c = 0,75 ; C0= 50 ; T0= 60 ; R0= 50 ; I0= 60 et G0= 75. Calculez lavaleur du revenu national
d’équilibre. Quelle est la valeur du solde budgé-taire ?

Corrigé :

a) La demande globale se compose de la demande de biens de consommation (C),de la


demande de biens d’investissement (I) et des dépenses publiques (G). D’où Yd= C + I + G
; soit en remplaçant par les données de l’exercice :Yd= c(Y – T+ R0) + C0+ I0+ G0.
b) La valeur du revenu national d’équilibre est obtenue en remplaçant lesvariables exogènes
par leurs valeurs respectives.
Y =1(1 −0, 75)(50 + 60 + 75 + 0, 75 (50 −60))= 4[185 −0,75(10)] = 710
Soit SB, le solde budgétaire, avec SB = T0– G0– R0= 60 – 75 – 50 = – 65.
c) Lorsque l’on maintient constant le solde budgétaire en augmentant lesdépenses publiques
et les impôts d’un même montant (∆G = ∆T = 5), lerevenu national d’équilibre subit deux
influences :– une augmentation égale à kG∆G = [1/(1 – c)] ∆G = 4 ×5 = 20;– une diminution
égale à kT∆T = [– c/(1 – c)] ∆T = – 3 ×5 = – 15.D’où ∆Y = kG∆G + kT∆T = 20 – 15 = + 5.
D’où Y4= 710 + 5 = 715

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