École Supérieure de Commerce de Sfax

Année Universitaire 2020-2021

Première Année Licence en Sciences de Gestion

Enseignants Responsables : Rim JEMLI et Hajer AYADI FAKHFAKH
Série de travaux dirigés N° II :
Les fonctions de consommation et d’épargne
Exercice n°1

Soit une économie dont le revenu disponible des ménages et leur consommation
correspondante sont les suivants :

Revenu disponible
200 250 300 350 400 450 500
(Yd)

Consommation (C) 210 250 290 330 370 410 450

1) Calculez l’épargne pour chacun des niveaux de revenus considérés.

2) Calculez les propensions moyennes et marginales à consommer et à épargner pour chaque
niveau de revenu. Commentez.
3) Déterminez la fonction de consommation de cette économie. Déduisez la fonction
d’épargne. Représentez graphiquement ces deux fonctions.
4) Vérifiez que la fonction de consommation déterminée ci-dessus, est de type keynésien.

Exercice n°2

On suppose que la fonction de consommation des ménages d’une économie fictive est
représentée par l’équation suivante : C = 48 + 0,6Yd.
1) Que représentent C et Yd ?
2) À quoi correspondent les nombres 48 et 0,6 ?
3) Calculez l’impact d’une hausse de 50 du revenu disponible sur la consommation.
4) Donnez l’expression mathématique de la propension moyenne à consommer (PMC).
5) À partir de l’expression précédemment établie, en déduisez la PMC lorsque Yd = 150
puis lorsque Yd = 200. Que remarquez-vous ? Comment Keynes généralise ce constat ?
6) Donnez la définition keynésienne de l’épargne. Déterminez cette fonction.
7) Représentez graphiquement les fonctions de consommation et d’épargne.
8) Calculez le « seuil de rupture » et représentez-le sur le graphique précédent.
9) Quelle est la valeur maximale de la désépargne ? En déduisez la valeur du revenu
disponible.
10) Expliquez pourquoi il y a une désépargne lorsque Yd = 100 ?

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 Corri gé de l a Séri e N° II
Les fonctions de consommation et d’épargne

Exercice n°1

Revenu disponible 200 250 300 350 400 450 500

(Yd)

Consommation (C) 210 250 290 330 370 410 450

Épargne (S) -10 0 10 20 30 40 50

PMC 1,05 1 0,97 0,94 0,92 0,91 0,9

PMS -0,05 0 0,03 0,06 0,08 0,09 0,1

Pmc - 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8

Pms - 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2

1) L’épargne chez Keynes, est calculée comme étant un résidu, après avoir décidé le montant
de la consommation

Yd = C + S S = Yd – C

2)

- PMC, c’est la propension moyenne à consommer : la part du revenu disponible consacrée à

C
la consommation : PMC 
Yd

- PMS, c’est la propension moyenne à épargner : la part du revenu disponible consacrée à

S
l’épargne : PMS 
Yd
- Pmc, c’est la propension marginale à consommer : le rapport entre la variation de la
C
consommation et la variation du revenu disponible : Pmc 
Yd
- Pms, c’est la propension marginale à épargner : le rapport entre la variation de l’épargne et
S
la variation du revenu disponible : Pms 
Yd
Commentaire :

* Pour un revenu disponible inférieur à 250 (Yd < 250), PMC > 1 et la PMS < 0 : La
consommation dépasse le revenu disponible. Il s’agit d’une désépargne

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* Pour le niveau de revenu disponible Yd = 250, on remarque que l’épargne est nulle. PMC =
1 et la PMS = 0 : tout le revenu disponible est consommé. C’est la tranche de revenu à partir
de laquelle l’épargne devient positive : c’est le seuil de rupture. À partir de ce seuil les
ménages commencent à dégager une épargne positive.
* Pour un revenu disponible supérieur à 250 (Yd > 250), la PMC < 1 et PMS > 0 : l’épargne
est positive.
On remarque aussi :
- PMC est une fonction décroissante du revenu disponible : plus le revenu disponible
augmente, plus la PMC diminue.
- PMS est une fonction croissante du revenu disponible : plus le revenu disponible
augmente, plus la PMS augmente.
Les propensions marginales à consommer et à épargner sont comprises entre 0 et 1
0 < Pmc < 1 0 < Pms < 1
On peut vérifier : PMC + PMS = 1 Pmc + Pms = 1

3) On a : C = cYd + C0 c = 0,8

Si Yd = 500 et C = 450, alors 450 = 0,8x500 + C 0  C0 = 450 – 0,8 x 500  C0 = 50

Donc : C = 0,8Yd + 50
On a: S = Yd –C = Yd – 0,8Yd - 50 Donc: S = 0,2Yd - 50
Représentation graphique

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Remarque: les deux droites de consommation et d’épargne ne sont pas parallèles puisqu’elles
ne possèdent pas la même pente : c = 0,8 et s = 0,2
4) Vérification des propriétés de la fonction de la consommation Keynésienne:

 P1 : La consommation est en fonction du revenu disponible

C = f (Yd)  C = 0,8 Yd + 50  Vérifiée
 P2 : 0 < Pmc < 1  Pmc = 0,8  0 < 0,8 < 1  Vérifiée
 P3 : PMC > Pmc
En effet, PMC (comprise entre 0,9 et 1,05) > Pmc (0,8)  Vérifiée
 P4 : PMC est décroissante par rapport à Yd :  Vérifiée

 C   cY  C 0  C 
   d   0 
PMC  Yd   Yd   Yd   C0
    0
Yd Yd Yd Yd Yd2

− 50
= <0
Y2d

Ou encore car PMC passe de 1,05 à 0,9 lorsque Y d augmente

(Yd = 200 on a PMC = 1,05 ; Yd = 250 on a PMC =1; et Yd = 500 on a PMC = 0,9)

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Exercice n°2

1) « C » représente la consommation finale des ménages.

« Yd » représente le revenu disponible des ménages

2) 48 représente la valeur de la consommation incompressible

0,6 représente la valeur de la propension marginale à consommer

C
3) Pmc  c  Si ∆Yd = 50  ∆C = c(∆Yd) = 0,6x50  ∆C = 30
Yd

C 0,6Yd  48 48
PMC    0,6 
4) Yd Yd Yd

5) Pour Yd = 150, PMC = 0,6 + (48/150)  PMC = 0,92

Pour Yd = 200, PMC = 0,6 + (48/200)  PMC = 0,84

On remarque que lorsque Yd augmente, PMC diminue. Keynes généralise ce constat par le
fait que la PMC est décroissante avec Yd.
6) L’épargne pour Keynes est ce qui reste après la consommation. Il s’agit, d’un résidu.

On a: S = Yd –C = Yd – 0,6Yd - 48 Donc: S = 0,4Yd – 48

7) Représentation graphique

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8) Le seuil de rupture correspond à une épargne nulle c-à-d c’est le point où le revenu est
entièrement consommé. Ainsi, S = 0 ; C = Yd ; PMC =1 ; et PMS = 0.
Ce seuil marque le passage de la désépargne (S < 0) à l’épargne (S > 0)
S = 0  S = 0,4Yd – 48 = 0 Donc Yd = 120
9) La valeur maximale de la désépargne = - 48
La désépargne est maximale lorsque Yd = 0
10) Il y a désépargne car le revenu Yd = 100 < au revenu de rupture Yd = 120.