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Première Année Licence Sciences de Gestion

Module : Microéconomie
Enseignants : Nabil Aflouk & Inès Masmoudi, Maha Harbaoui & Kaies Samet
TD N°3 : Correction
EXERCICE 1
La production dépend donc de la quantité de travail utilisée et évolue comme suit :
Quantité de terre Quantité de travail Production en tonnes
1 1 14
1 2 30
1 3 69
1 4 92
1 5 110
1 6 121
1 7 121
1 8 110

1) Tracer la courbe de production totale (figure 1)


140

120

100

80

60

40

20

0
1 2 3 4 5 6 7 8
FIGURE 1 : production totale

2) Complétez le tableau 2 en calculant la production moyenne du travail (figure 2)


3) La production marginale (tableau 2), représentez graphiquement (figure 2)

Tableau 2 : le travail est le facteur variable


Quantité Quantité Production Production moyenne Production marginale
de Terre de travail en tonnes du travail du travail
1 1 14 14 14
1 2 30 15 16
1 3 69 23 39
1 4 92 23 23
1 5 110 22 18
1 6 121 20,2 11
1 7 121 17,3 0
1 8 110 13,8 -11

1
50

40

30

20 production moyenne
10 production marginale

0
1 2 3 4 5 6 7 8
-10

-20
FIGURE 2 : production moyenne et production marginale

4) Montrez que cet exemple illustre la loi des rendements marginaux décroissants.
Énoncez cette loi et précisez sous quelles conditions elle est vérifiée.
On constate que la productivité marginale du travail devient décroissante lorsque le nombre de
travailleurs dépasse 3. Ceci est une illustration de la loi des rendements marginaux décroissants qui
stipule : lorsqu’un facteur variable est combiné avec un facteur fixe, à partir d’un certain seuil, la
productivité marginale du facteur variable décroit. C’est l’intensité d’exploitation du facteur fixe
qui est à l’origine de ce phénomène.

5) Déterminez les trois stades (étapes ou zones) de production, en précisez les


caractéristiques en termes d’intensité d’utilisation du facteur fixe.

Tableau 3 : les étapes de production lorsque le travail est le facteur variable


Quantité Quantité Production Production Production Rapport Etape
de terre de travail en tonnes moyenne marginale terre/
du travail du travail travail
1 1 14 14 14 1 étape 1
1 2 30 15 16 1/2 PML croissante
1 3 69 23 39 1/3
1 4 92 23 23 1/4 étape2
1 5 110 22 18 1/5 0<PmL <PML
1 6 121 20,2 11 1/6
1 7 121 17,3 0 1/7
1 8 110 13,8 -11 1/8 étape 3 PmL<0

La première étape est telle que la PML est croissante, K/L<1/4, la terre est
insuffisamment exploitée.
La troisième étape est telle que la PmL est négative, K/L>1/7, la terre est surexploitée La deuxième
étape est telle que la PML est décroissante et la PmL positive, 1/7
<K/L<1/4, l’intensité d’exploitation de la terre est modérée.

2
EXERCICE 2 :
1. La production d’une entreprise varie en fonction des facteurs de production comme suit :
Capital Travail production
4 5 10
6 7,5 15
8 10 20
Quel type de rendements à l’échelle observe-t-on ?
On constate que la production et les facteurs de production augmentent dans la même proportion,
par conséquent les rendements à l’échelle sont constants. Par exemple, lorsque les facteurs de
production sont multipliés par 2, la production est multipliée par 2

2. La production d’une entreprise varie en fonction des facteurs de production comme suit :
Capital Travail Production
4 5 10
6 7,5 20
8 10 30
Quel type de rendements à l’échelle observe-t-on ? Quels facteurs pourraient expliquer cette
situation?

On constate que la production augmente plus que proportionnellement que les facteurs de
production, par conséquent les rendements à l’échelle sont croissants. Par exemple, lorsque les
facteurs de production sont multipliés par 2, la production est multipliée par 3.

Les rendements d’échelle croissants s’expliquent par des facteurs organisationnels et des facteurs
technologiques. En effet lorsque leur taille augmente, les entreprises peuvent pratiquer la division
du travail et spécialiser leur personnel, elles peuvent adopter une meilleure organisation et elles
peuvent utiliser de facteurs de production indivisibles et des technologies plus performantes qu’une
entreprise de plus petite dimension ne peut pas acquérir.

3. La production d’une entreprise varie en fonction des facteurs de production comme suit :
Capital travail Production
4 5 10
6 7,5 12
8 10 15
Quel type de rendements à l’échelle observe-t-on ? Quels facteurs pourraient
expliquer cette situation ?
On constate que la production augment moins que proportionnellement que les facteurs
de production, par conséquent les rendements à l’échelle sont décroissants. Par exemple,
lorsque les facteurs de production sont multipliés par 2, la production est multipliée par
1,5 seulement. Les rendements d’échelle décroissants s’expliquent par des facteurs
organisationnels. En effet à partir d’un certaine taille, les entreprises peuvent devenir trop
grandes, elles exigent alors des coûts de contrôle et de gestion plus importants.
L’information y circule moins vite. Ces facteurs engendrent une baisse d’efficacité.

EXERCICE N3

3
La fonction de production d’une entreprise est donnée par :

𝒀 = 𝑭(𝑳, 𝑲) = 𝟒𝑲𝟏⁄𝟐 𝑳𝟏⁄𝟒


Y, K et L représentent respectivement la quantité produite du bien Y, la quantité du facteur capital
et la quantité du facteur travail.
Les coûts unitaires du travail et du capital sont respectivement w= 4 um et r=2 um.

1. Définissez et déterminez l’expression de l’isoquant pour un niveau de production Y=100


L’isoquant est l’ensemble des combinaisons des FP qui donnent lieu au même niveau de
production
𝑌& 625
𝑌 = 𝐹(𝐿, 𝐾) = 4𝐾 %⁄& 𝐿%⁄' 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐾 = % ⁄&
= %⁄& = 625𝐿(%⁄&
16 𝐿 𝐿
2. Montrez que la courbe de l'isoquant est décroissante et convexe
)* 𝟔𝟐𝟓
)+
=− 𝟐
𝑳(𝟑⁄𝟐 < 𝟎: 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒃𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒅é𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒕𝒆
)!* 𝟔𝟐𝟓 𝟑
)!+
=− 𝟐
∗ K− 𝟐L 𝑳(𝟓⁄𝟐 > 𝟎: 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒃𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒄𝒐𝒏𝒗𝒆𝒓𝒙𝒆
3. Étudiez les rendements d'échelle de la fonction Y
𝑌 = 𝐹(𝜆𝐿, 𝜆𝐾) = 𝜆%⁄&/%⁄' 𝐹(𝐿, 𝐾) = 𝜆0⁄' 𝐹(𝐿, 𝐾) < 𝜆. 𝐹(𝐿, 𝐾)
Les rendements d’échelle sont décroissants : l’augmentation des facteurs de facteurs 𝜆
engendre une augmentation de la production de moins que 𝜆
Ou
La fonction de production est de type Cobb-Douglas, on a la somme des puissances des
facteurs est 1⁄2 + 1⁄4 < 1 : Les rendements d’échelle sont décroissants
4. Définissez et déterminez l’expression de la droite d’isocoût
L’isocoût est l’ensemble des combinaisons des FP qui donnent lieu au même niveau de dépense
totale.
CT=wL+rK --> K=(CT-wL)/r
K=(CT-4L)/2=CT/2-2L
5. Définissez et calculez le TMSTL /K du facteur travail au facteur capital
C’est la quantité de capital qu’il faut substituer à une unité de travail, tout en gardant le même
niveau de production
Ou C’est la quantité de capital qu’il faut réduire si le producteur décide d’augmenter d’une unité le
facteur travail, tout en gardant le même niveau de production

4
Ou C’est la quantité de capital qu’il faut rajouter si le producteur décide de baisser d’une unité le
facteur travail, tout en gardant le même niveau de production
𝑃𝑚𝐿 4𝐾 %⁄& 1⁄4𝐿(0⁄' 1𝐾
𝑇𝑀𝑆𝑇 = = =
𝑃𝑚𝐾 4. 1⁄2 𝐾 (%⁄& 𝐿%⁄' 2 𝐿

6. Donnez la définition du sentier d’expansion


Le sentier d’expansion est l’ensemble des combinaisons optimales correspondant à différents
niveaux de production avec des coûts de facteurs fixes

7. Déterminez l'expression du sentier d'expansion


1𝐾 𝑤 𝑤
A l1 équilibre 𝑇𝑀𝑆𝑇 = = 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐾 = 2. . 𝐿 = 4𝐿
2𝐿 𝑟 𝑟
8. Déterminez l'expression des fonctions de demande des facteurs de production L et K en
fonction du coût total (CT)
Pour déterminer des fonctions de demande des facteurs de production L et K en fonction du coût
total (CT), il faut résoudre le programme suivant
Max y
S/C CT=wL+rK
1𝐾 𝑤
A l1 équilibre c𝑇𝑀𝑆𝑇 = 2 𝐿 = 𝑟
CT = wL + rK
La résolution de ce système nous donne
2. 𝐶𝑇
𝐾=
i 3𝑟
𝐶𝑇
L=
3𝑤
𝐶𝑇
𝐾=
i 3
𝐶𝑇
L=
12

Exercice n°4

I. Les coûts des facteurs sont r=50 par unité de capital et w=25 par unité de travail.

1. On est en courte période puisque le capital est fixé à 25 unités. L’entreprise ne peut ajuster qu’une
partie de ses inputs, ici le travail : CT (Y ) = CF + CV (Y ).

5
CF=50x25=1250. Par contre CV (Y ) représente la dépense minimale nécessaire pour obtenir le
niveau de production Y. CV (Y ) = 25L avec Y = 50L1 / 2
Donc, la quantité minimale de travail nécessaire pour obtenir Y sachant que K est fixe, est :

Y2 Y2
L= . Par conséquent, le coût total de courte période est : CT (Y ) = 1250 +
2500 100

CT (Y ) 1250 Y
CM (Y ) = = +
Y Y 100

¶CT (Y ) Y
Cm(Y ) = =
¶Y 50

2. Y = 1000 :
a.La demande conditionnelle de travail à court terme est donc simplement donnée par la réciproque
de la fonction de production :

L = F -1 ( K , Y ) = LD ( K , Y )
1000 = 50 L1 / 2

b. La fonction de profit est : P (Y ) = pY - wL - r K = -1250

Les pertes sont égales en valeur absolue aux coûts fixes : - 1250 = 1250, l’entreprise en question
peut continuer à produire.

II. Les deux facteurs K et L peuvent être maintenant employés dans n’importe quelle quantité.

1. Le sentier d’expansion décrit comment évolue la combinaison des inputs, pour un prix relatif des
inputs constants quand on développe la dimension de l’entreprise. Concept de longue période, il
est alors le lieu géométrique des combinaisons optimales des inputs.

On sait qu’à l’équilibre du producteur on a : TmST = PmK = r Þ L = 50


PmL w K 25

D’où on obtient l’équation du sentier d’expansion : K = 1 L(L = 2 K ).


2
2. Détermination des quantités optimales des facteurs de production :

6
ìL = 2 K
A l’équilibre : í
îY = 10 K L
1/ 2 1/ 2

La résolution de ce système de deux équations permet de déterminer les fonctions de demande des
ì * 1
ïï K = Y
2 2 10
1 /
facteurs de production : í
1/ 2
ï L* = 2 Y
ïî 10
La fonction de coût total est déterminée en remplaçant K et L par les valeurs dans l’expression du
coût : CT (Y ) » 7 Y

3. L’entreprise doit réaliser le même niveau de production (Y=1000 unités), le budget


d’investissement (noté B) permettant de réaliser ce niveau de production : B = CT (1000) » 7000
.
4. Le prix de vente du bien Y est de 10 unités monétaires, le montant de profit réalisé :
P (Y ) = pY - B = 3000.
« AMEN » dispose d’assez de temps pour modifier K et L : K » 70.7 et L » 141.4, ce qui lui
permet de réaliser un profit positif.

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