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DAKAR
Ecole Supérieure Polytechnique - ESP
Département de Gestion
Organisation et
Structure de l’entreprise
NGANAFEÏ, Gerol Sylvère
Enseignant-Chercheur au Département de gestion à l’ESP
Chapitre 1
Connaître l’entreprise
: Définition,
caractéristiques et
approches
Objectif du chapitre 1:
- Acquérir des connaissances et compétences nécessaires pour la compréhension du fonctionnement des
organisations dans des environnements complexes et en mutations.
- Connaître les modèles de base et les approches de la gestion des entreprises et pouvoir identifier les dimensions
primordiales de ces modèles de base et approches de la gestion d’entreprise à l’aide du modèle global de l’entreprise.
Ainsi :
- l’entreprise est un acteur de l’économie :
Elle a pour vocation de créer des emplois (ce qui est également une finalité
sociétale) et des richesses : elle contribue à la formation du PIB en dégageant
de la valeur ajoutée (VA).
èl’entreprise est donc une unité de production qui transforme les intrants en
produits et services, mais c’est aussi une unité de répartition : elle partage la
valeur ajoutée créée entre le personnel, l’Etat, les organismes sociaux, les
prêteurs, les associés et elle-même.
èL’entreprise est aussi une unité de dépense qui consomme et investit afin de
mener à bien le processus de production.
èCompte tenu de son caractère marchand, l’entreprise est soumise à des
contraintes d’efficacité (elle doit atteindre les objectifs fixés) et d’efficience (elle
doit atteindre les objectifs fixés en optimisant la consommation des ressources).
- la pérennité.
èLe groupe humain de l’entreprise est la réunion d’individus qui doivent coopérer, qui possèdent
des compétences et qui doivent décider en toute autonomie. De la conception à la distribution, toutes
les tâches sont effectuées par les hommes. Pour tous ces rôles il y a des décideurs, des conseillers, des
exécutants et es contrôleurs. La coordination du travail des individus est assurée par la mise en place
d’une structure et l’adoption de procédure de communication et de contrôle.
èLe travail des hommes dans l’entreprise évolue. Ces évolutions essentiellement qualitatives
nécessite une communication permanente, la formation des salariés et leur plus grande responsabilisation.
èLa dimension humaine et sociale est indispensable pour gérer le travail des hommes dans
l’entreprise. Les contraintes proviennent de la nécessité de faire converger les objectifs de l’entreprise et
les intérêts individuels. L’identité de l’entreprise est le moyen de faire converger les comportements,
d’assurer la coopération et de proposer à l’extérieur une vision unie et cohérente. L’identité est
l’ensemble des éléments distinctifs de l’entreprise : logo, organigramme, mode de commandement, outils
de production… Elle se révèle dans la culture d’entreprise et se traduit dans le projet d’entreprise.
1. Classification juridique et
sociale des entreprises
Le critère de la propriété́ de l'entreprise conduit à distinguer les entreprises
individuelles, les entreprises sociétaires privées, les entreprises du secteur public et
les entreprises du secteur de l’économie sociale.
1.1- Pour les entreprises du secteur privé, différents statut peuvent être
identifiés :
Une enteprise privée est une enteprise qui appartient soit totalement soit
majoritairement à une ou plusieurs personnes physiques ou morales.
Toute personne, quelle que soit sa nationalité, désirant exercer une activité
commerciale, industrielle ou artisanale au Sénégal, peut choisir l'une
des formes juridiques qui convient à l'activité envisagée, parmi celles
prévues par la législation sénégalaise et l’acte uniforme de l’OHADA relatif
au droit des sociétés commerciales et du Groupement d'Intérêt économique.
Une société en Nom Collectif (SNC) : est une société dans laquelle les associés ont une
responsabilité indéfinie et solidaire. Les associés, contrairement aux associés des
sociétés de capitaux, ont la qualité de commerçant. Le niveau de risque très élevé
explique que ce type de société et quasiment inexistant.
Une société en Commandite simple (SCS) : Dans une SCS, cohabitent deux catégories
d’associés : les « associés commandités » indéfiniment et solidairement responsables
des dettes sociales, les « associés commanditaires » responsables de la dette sociale dans
les limites de leurs apports.
¡la régie directe (« ou l’administration pure ») ; « c’est la gestion directe d’un service public
sans passer par la personnalisation juridique du service. »
¡les régies commerciales, qui « ne sont que des fournisseurs de l’État sinon il y aurait violation
du principe de la liberté du commerce ».
¡l’établissement public administratif qui a une « certaine autonomie » dans sa direction.
¡sociétés publiques : c’est en restant strictement fidèles aux critères du droit positif actuel
qu’on peut les définir comme « des personnes morales de droit privé alors que l’entreprise de
l’État y est considérable ».
Une fondation est une personne morale de droit privé à but non lucratif
créée par un ou plusieurs donateurs, eux-mêmes pouvant être des
personnes physiques ou morales, pour accomplir une œuvre d'intérêt
général.
Remarques :
Cette classification, pour célèbre - et éclairante - qu'elle soit, n'en est pas moins
critiquable : le transport de voyageurs, par exemple, est une activité de services,
mais elle s'appuie sur des équipements très matériels - avions, trains, autocars,
voitures - qui en font une activité fort éloignée d'une prestation de service. De
même, si la médecine de ville est une activité de service, les scanners ou les
appareillages complexes des hôpitaux transforment la médecine hospitalière en
une activité qui consiste largement à manier des instruments. Le boucher est classé
dans une activité secondaire, le chirurgien dans une activité tertiaire alors que leurs
instruments (sinon la finalité de leurs métiers) sont proches...
On voit donc que les distinctions traditionnelles, fondées sur la nature des
processus de production et sur la proximité plus ou moins grande avec la
matière, sont mises en cause par les changements techniques qui bouleversent
bon nombre de métiers et éloignent l'opérateur de la matière proprement
dite. Dans ces conditions, il n'est pas très étonnant que, peu ou prou, toutes
les activités tendent à se "tertiariser"
-Les petites entreprises (PE) regroupent les microentreprises et les très petites
entreprises répondant aux critères et seuils suivants :
Tenue d’une comptabilité́ allégée ou de trésorerie certifiée par une structure de Gestion
Agréée (CGA) selon le système comptable en vigueur au Sénégal et,
Chiffre d’affaires hors taxes annuel n’atteignant pas les limites suivantes définies dans
le cadre de l’impôt « synthétique » :
* 50 millions de F CFA pour les PE qui effectuent des opérations de livraisons de biens ;
* 25 millions de F CFA pour les PE qui effectuent des opérations de prestations de services ;
* 50 millions de F CFA pour les PE qui effectuent des opérations mixtes telles que définies par les textes relatifs
au dit impôt.
Lorsqu'une entreprise souhaite déterminer quelles sont ses activités les plus
rentables qui participent à sa croissance interne, elle instaure des indicateurs
commerciaux détaillant l'origine de son chiffre d'affaires. Les indicateurs
commerciaux ont pour objet de mesurer les revenus générés par chaque ligne de
production ou chaque site, l'influence des campagnes publicitaires et la part de
marché réalisée par l'entreprise dans un secteur donné au travers d'une étude de
la concurrence.
1. Définition de l’environnement de
l’entreprise
L’environnement d’une entreprise est formé d’un ensemble
d’organisations, d’acteurs, et de faits dont l’existence peut
influencer le comportement et les performances de
l’entreprise.
Connaître l’environnement de l’entreprise c’est tout d’abord en
faire une analyse.
Cette analyse répond à un double objectif:
- Le macro-environnement.
Ce sont des facteurs sur lesquels l'entreprise ne peut influer, qu'elle ne peut manipuler,
mais qu'elle doit anticiper car ce sont des sources d'opportunités comme de menaces.
L’entreprise doit les étudier et prévoir leurs effets sur ses activités.
Il constitue un moyen dʼaction sur lequel lʼentreprise peut agir par sa stratégie.
Il est composé des clients, des réseaux de distribution, des concurrents, des
fournisseurs et des partenaires (parties prenantes).
-Le meso-environnement :
- les marchés contestables qui rendent mieux compte de la complexité des structures
industrielles.
- L’approvisionnement en ressources;
On distingue :
Ce dernier est doté dʼun ensemble dʼorganes ayant chacun une mission
spécifique (les fonctions pour lʼentreprise).
Suite …
Les systèmes, comme les entreprises, sont gérés, alors que les
employés sont dirigés. Il importe, dès lors, de distinguer la notion
de concept managérial (management) par l’emploi des termes :
- gestion d’entreprise et direction d’entreprise. D’une part, la
gestion d’entreprise est toujours liée à un système
sociotechnique, comme par exemple une entreprise. La direction
d’entreprise ou conduite du personnel (leadership) est
strictement définie en lien avec les employés.
- management peut être interprété comme une institution ou une
fonction.
Le management comme institution décrit les postes (ou les
départements) de l’entreprise qui sont chargés de l’exercice des
fonctions managériales.
V- Phases de développement de
l’entreprise
Les entreprises connaissent au cours de leur existence de nombreuses évolutions
matérialisées par des phases de croissance, de stagnation ou de déclin.
Principaux courants en théories des Auteurs principaux Courants contemporains en économie Courants contemporains en sociologie
organisations
Ecole de la contingence (1960-1980) Chandler, Woodward, Burn et Stalker, Théorie de l’agence (Jensen et Meckling) et Sociologie des organisations (Crozier et
Lawerence et Lorch, Mintzberg… Théorie des coût de transaction (Williamson) Friedberg) Théorie des érseaux sociaux
(Année 1970) (Granoveter) (Année 1970)
Courants théoriques depuis les années Weick, Giddens Théories évolutionniste, Théorie des Régulation conjointe (Reynaud)
1980 : néo-institutionnalisme, conventions Approche culturaliste (Sainsaulieu)
interactionnisme, structuralisme,
post-modernisme
Bien qu’il soit souvent rangé parmi les économistes, Karl Marx a, dans Le
Capital, proposé une approche dépassant largement le cadre de l’économie,
philosophique et sociologique.
Ces auteurs se sont intéressés à la situation de travail des ouvriers d’atelier, aux
rapports et aux conflits de travail, reflet dans l’entreprise des rapports sociaux de
domination entre la classe des possédants et celle des travailleurs au sein de la
société.
Bien que l’image de l’entreprise renvoyée par les sociologues du travail soit
négative (c’est un lieu d’exploitation où s’exerce la domination d’une classe
sur une autre), leurs contributions ont ouvert de nombreux champs de
réflexion encore très féconds aujourd’hui dans le domaine de l’organisation du
travail, des relations professionnelles, des systèmes de pouvoir, de la
négociation sociale, des cultures professionnelles.
L’idée centrale est que dans toute organisation, les individus et les groupes
sociaux sont considérés comme des acteurs ayant des objectifs et des
stratégies propres qu’ils vont chercher à réaliser à travers leur participation
à l’organisation et les opportunités qu’elle leur offre.
Au sein de l’école classique, on regroupe les premiers auteurs en organisation qui ont
cherché à formaliser et conceptualiser le fonctionnement des entreprises. Ce qui les
rassemble est le même souci de rationalisation.
Les différents auteurs du courant des relations humaines (Mayo, Maslow, Herzberg…)
sont des sociologues et des psychologues qui vont démontrer que la réalisation de la
performance économique passe aussi par la satisfaction de besoins sociaux et
psychologiques que tout individu cherche à satisfaire dans son activité de travail.
L’approche contingente considère qu’il n’existe pas d’organisation idéale dans l’absolu ; en
revanche, on peut trouver une forme efficace d’organisation : c’est celle qui intégrera le mieux
certaines contraintes extérieures (mais aussi internes) à l’entreprise.
Les courants théoriques actuels (s’inscrivant dans l’approche systémique des organisations)
-la théorie de la dépendance des ressources (qui considère que la survie d’une organisation
est liée à sa capacité à gérer les attentes d’acteurs extérieurs dont elle dépend pour obtenir
leurs ressources) et de l’écologie des populations (considèrent que la survie des
organisations relève d’une sélection naturelle opérée par l’environnement).
Bibliographie …
¡ ALLIANCY (2014). Portrait de Brecht, CEO de Doodle. 21 mai 2014.
Objectif du chapitre 2:
- CONNAÎTRE LES FONDEMENT DE L’APPROCHE SYSTÉMIQUE,
- COMPRENDRE LES CARACTÉRISTIQUES SYSTÈMES ET LEUR TRANSPOSITION DANS
LA GESTION DE L’ENTREPRISE
- ANALYSER COMMENT L’ENTREPRISE EST CONSIDÉRÉE AU TRAVERS DE
L’APPROCHE SYSTÉMIQUE ET CYBERNÉTIQUE ET LES APPORTS DE CETTE ANALYSE.
Introduction …
En tant que système social productif, toute entreprise doit être
considérée comme un système composé de plusieurs sous-systèmes.
Cette définition situe l’entreprise et ses actions dans une perspective
systémique.
Suite …
Une caractéristique supplémentaire est la structure d’un système, qui
cartographie les relations entre les composantes du système, prises
isolément. Cet arrangement des éléments isolés est important pour
définir le rôle du système.
Suite …
Suite …
Le circuit régulé comme processus de commandement décrit un système
autorégulé (par exemple une entreprise), dans lequel la valeur cible – un
objectif – est fixé. La caractéristique central du concept est la présence d’un
régulateur évaluant l’état du système avec la valeur visée. Cette fonction
diagnostique du régulateur est capable de différencier des exceptions par
rapport à des états planifiés ou normaux. En cas de divergences, le
système fixe de manière autonome des corrections définies préalablement,
afin de restaurer l’état désiré et programmé. Ce feed-back entrain le
maintient durable d’un état stable du système.
Suite …
Suite …
Exemple: Les options stratégiques d’une entreprise
Suite …
Le système « entreprise » peut être précisé par d’autres caractéristiques.
L’entreprise est un système ouvert, selon la théorie des systèmes. Elle vit en
relation perpétuelle avec un environnement changeant, auquel elle doit toujours
s’adapter plus rapidement. Par conséquent, l’entreprise est un système
dynamique. Des processus internes à l’entreprise ou en lien avec son
environnement la forcent à se développer continuellement.
Suite …
Le lien est relativement durable. Le système est vivant, dans la mesure où
tous les processus de changement sont issus à la fois des influences
externes et internes, ainsi que des processus d’apprentissage.
Bibliographie …
¡ ALLPORT, F. (1955). Théories of Perception and the Concept of
Structure, New York.
Objectif du chapitre 3:
- Identifier la nécessité d’envisager l’organisation en lien avec la stratégie et la culture d’entreprise.
- Comprendre les fondements de l’organisation.
- Connaitre et savoir appliquer les instruments organisationnels selon le besoin de l’entreprise.
- Savoir identifier la forme organisationnelle de l’entreprise la plus appropriée selon les objectifs stratégiques de
l’entreprise.
- Connaitre la valeur ajoutée des formes d’organisation modernes et identifier leur utilité d’application pour une
entreprise.
Par définition, une organisation consiste en la collaboration stable d'acteurs, en vue d'atteindre des objectifs
généraux communs par une division du travail et des fonctions, et par des modalités de coordination
prédéfinies.
Une organisation bien structurée répond à certains principes de base tels que définis par L.F RWICK:
¡ Principe d’objectifs: Chaque unité administrative a une mission ou une raison d’être à remplir,
laquelle doit être définie avec précision.
¡ Principe de spécialisation: Chaque unité doit, autant que possible, se spécialiser dans un domaine
particulier. Le travail à accomplir doit être effectué par des personnes compétentes et ayant des
aptitudes distinctives.
¡ Principe de coordination: Ce principe joue un rôle important puisque les tâches à effectuer par les
différents spécialistes sont souvent étroitement liées. [Dans une équipe de foot, chaque joueur tient
une position distincte. Pour que l’équipe réalise son objectif, il faut qu’elle évolue de manière
cohérente et harmonieuse.]
¡ Principe de définitions: Tout poste dans une entreprise doit être identifié par une
définition précise de ses fonctions quant à leur nature et à la description des tâches et ce,
afin de délimiter les champs d’action de chaque poste, pour qu’il n’y ait pas de
duplication de tâches parmi les membres de l’organisation.
La structure de l’entreprise
¡ La structure est la manière dont sont agencées et articulées les différentes composantes
d’une organisation. La notion de structure peut se définir comme « l’ensemble des
fonctions et des relations, déterminant formellement les missions que chaque unité de
l’organisation doit accomplir et les modes de collaboration entre ces unités »
¡ Organigramme: C’est une représentation graphique de tous les liens existants entre les
différents postes de travail ainsi que la nature des relations qu’ils entretiennent.
Organes différents:
q Selon son ampleur, son degré de spécialisation, sa situation hiérarchique ou l’importance qui lui est accordée par la direction générale, une unité
structurelle peut être :
- une direction (commerciale, production, comptable et financière, …) ;
- un département (comptabilité, RH, export, SI, …) ;
- un service (paie, informatique de gestion, études, …) ou un atelier ;
- une cellule fonctionnelle.
- fonctionnelles (apport d’un service spécialisé), en particulier de conseil (apport d’une expertise, d’un avis, sans
intervention dans le processus ni pouvoir formel).
Le niveau le plus fin de la structure est le poste de travail qui se résume par un ensemble de tâches à accomplir.
à Les postes sont regroupés dans les unités pour assurer l’efficacité du travail (meilleur rendement de chaque poste et
meilleure coordination des postes) :
- les postes ayant à agir fréquemment ensemble sont placés dans une même entité ;
- idem (en général) pour les postes effectuant des tâches de même nature, relevant de la même spécialité ou utilisant les mêmes équipements ;
- le regroupement doit faire que les communications entre unités sont moins fréquentes qu’à l’intérieur d’une unité.
NGANAFEÏ, Gerol Sylvère
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Département A Département B
4
3 1
1
3
2 2
1.2 – La coordination
La division du travail impose des coordinations.
à Coordination hiérarchique (contrôle par le chef).
à Coordination par d’autres moyens :
- réunions ou comités ;
- délégations d’un service dans un autre (postes de liaison) = une personne est déléguée pour veiller à la
cohérence des actions ;
- responsabilité de projet, de client, de produit.
1.3 – L’organigramme
à Vision d’ensemble claire, mais simplificatrice (les liens informels ne sont pas représentés).
à Peut porter des informations quantitatives (effectifs, budgets), les noms des responsables.
Exemple d’organigramme « en bannière » de présentation libre (extrait d’un sujet de baccalauréat STT 1996)
Figure: Organigramme
L’objet du contrat de travail est de formuler clairement les tâches d’un poste. Il est composer des
quatre éléments suivants:
- Standards de performance
- Restrictions de compétences
La description de fonction ou description de poste décrit de manière systématique la position au sein de l’organisation, les tâches, les
compétences et les responsabilités ainsi que les relations clés.
- Le nom du poste.
- Réunions et comités
- Tâches de direction
- Tâches opérationnelles
- Tâches personnelles
· L'unité de commandement: Un agent ne doit recevoir des ordres que d'un seul chef (Principe de Fayol).
· La hiérarchie: C'est la voie que suivent toutes les communications partant de l'autorité supérieure en passant par
tous les niveaux de décision
· La différenciation des rôles: Liés aux grandes fonctions de l'entreprise / finance, production,
commercialisation….
Avantages ¡ Inconvénients :
- Fragilité de la chaine;
¡ Ces structures se définissent en référence aux apports de Fayol, de Taylor et de Sloan: l’autorité
fonctionnelle de Taylor, répartie entre plusieurs fonctions ou contremaîtres spécialisés, l’autorité
hiérarchique unique de Fayol et la divisionnalisation de Sloan.
La structure fonctionnelle différencie les activités de l’entreprise en les regroupant par métier pour
utiliser au mieux les compétences et les moyens (meilleur rendement par la spécialisation, l’échange
de compétences dans une même unité ou grâce à des économies d’échelle).
Avantages ¡ Inconvénients :
- l’entreprise naissante n’a pas de structure établie (activités réparties sous la direction du chef
d’entreprise ou structure informelle) ;
- le développement amène un découpage fonctionnel en unités maîtrisant une partie des activités ;
- il correspond à des responsabilités bien identifiées (cadre à temps plein, chef de service).
à Elle peut être complétée de formes d’autorité fonctionnelle au sens de Taylor (staff) reposant sur
des spécialistes qui interviennent en dehors du schéma hiérarchique.
à La coexistence de liens hiérarchiques et fonctionnels donne une structure staff and line
(« hiérarchico fonctionnelle »).
Avantages ¡ Inconvénients :
- Décisions assistées plus facilement par des - Abus de pouvoir par les états majors;
méthodes modernes;
- Création d’une fausse hiérarchie parallèle;
- Meilleure connaissance des problèmes
complexes; - Risque de conflits entre opérationnels et
fonctionnels;
- Meilleure communication entre concepteurs
et exécuteurs;
C’est la structure des grandes entreprises diversifiées (voir §2.4, SLOAN – Général
Motors) :
- découpage par groupes stratégiques (souvent par produit, clientèle, zone géographique) ;
Avantages ¡ Inconvénients :
Avantages et inconvénients :
- décentralisation des décisions, adaptation au marché, autonomie des changements dans les
divisions, facilite l’évaluation des activités divisionnalisées, économies (services
communs) ;
1 – La structure matricielle
- coordination des différentes activités, qui sont mieux orientées vers un objectif (produit,
client, ligne stratégique, …), introduction d’une l’expertise ou d’une connaissance globale,
réponse à un besoin particulier sans remettre en cause la structure de base, flexibilité,
palliatif aux rigidités de structure ;
¡ Remarque : l’observation montre qu’une répartition égale des pouvoirs entre ligne
verticale et transversale est peu efficace. Une responsabilité doit toujours dominer.
¡ L’organisation par projet est mise en place pour la durée d’une réalisation, d’une
affaire complexe.
¡ - le chef de projet fait travailler des personnes rattachées hiérarchiquement aux fonctions
de l’organisation (organisation matricielle) ;
¡ - des personnes sont détachées de leurs services d’origine pour former une équipe projet
(ou groupe de projet), dirigée par le chef de projet ;
NGANAFEÏ, Gerol Sylvère
¡ - la solution ci-dessus est complétée, en cas de besoin, par des travaux répartis dans les
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3 – L’organisation en processus
Jusqu’en 1945, le principal problème des entreprises était de produire des biens en
quantité à un prix compatible avec le marché (« production poussée vers le marché »,
notamment en fonction de prévisions de commandes).
- démarche « marketing » et différenciation des produits (le produit est « dirigé par le
marché ») ;
- le « toyotisme » (voir § 2.4), système créé après la guerre dans un Japon très appauvri,
en considérant que seule la fabrication vendable crée de la valeur.
à Chasse aux « gaspillages » (temps d’attente, transports, stocks, défauts, …), objectif de
« 5 zéros » (stocks, défauts, papiers, pannes, délais) qui impose la maîtrise de « bout en
bout » de la production et de ses processus.
- les processus opérationnels ou maîtres, ou processus métier (business process), qui satisfont
directement les clients finaux (conception et fabrication de produits, vente, …) ;
- les processus de support et de management (gérer les ressources humaines, gérer l’information,
gérer les ressources financières, …), qui ont les processus opérationnels comme clients.
Le processus est transversal. Il enchaîne des activités qui traversent l’entreprise et ses
fonctions.
¡ Exemple :
à Conflits d’intérêt.
à Les dysfonctionnements et les gaspillages sont très souvent dus au passage d’une
fonction à une autre (constitution de stocks, de délais, erreurs de spécification, …).
4- Structure en réseau:
Les multiples partenariats, alliances, coopérations ou franchises développés par les firmes
conduisent à envisager l’entreprise comme une « entreprise-réseau » = réseau
d’entreprises partenaires.
Il s’agit d’une stratégie de « maillage » qui permet à l’entreprise de rester centrée sur son
métier, et de confier une partie de son activité à des partenaires extérieurs avec lesquels elle
constitue peu à peu un réseau.
Ce processus est favorisé par les progrès de circulation de l’information (réseaux
informatiques, EDI, internet).
REMARQUE : le « reengineering »
Analyse menée au sein d’une organisation afin de repenser sa structure et son
fonctionnement en fonction des processus nécessaires à son activité.
Ce n’est pas un nouveau modèle de structure ou une amélioration ponctuelle mais une
refonte complète de l’organisation pour améliorer la qualité, le service et réduire les
coûts.
¡ 1 – La synthèse de Mintzberg
L’équilibre des forces conduit aux configurations organisationnelles, par déformation du schéma des
composantes de base.
Les configurations organisationnelles résultent de l’action des divers facteurs sur les
composantes de base.
¡ ORGANISATION ENTREPRENEURIALE
¡ ORGANISATION MECANISTE
Prédominance de la force de
rationalisation.
Bureaucratie centralisée, formalisée.
Le travail est divisé, sous contrôle d’une
hiérarchie importante.
Technostructure, fonctionnels puissants.
à Grande organisation, environnement
stable.
¡ ORGANISATION DIVISIONNALISEE
¡ ORGANISATION PROFESSIONNELLE
¡ ORGANISATION MISSIONNAIRE
Les relations de travail fait partie de cette structure. Elles représentent les connexions input-
output et déterminent la structure des processus d’une entreprise.
Les processus peuvent être définis comme des procédures ayant un contenu indépendant, ainsi qu’un input et un output clairement définis. La différence entre la valeur de l’output et celle de l’input correspond à une augmentation de valeur (valeur
ajoutée) (Vahs, 1997, p. 172 ss). Un certain nombre d’éléments caractérisent le processus en tant qu’ensemble d’activités pour lesquelles certains inputs sont nécessaires, et dont l’output possède une valeur pour le client (figure 7.41).
Les processus métiers (Dubs et cool., 2004b, p. 38) peuvent être subdivisés en:
- processus clients;
- processus de production;
- processus d’innovation;
Les clients se situent au début et à la fin des processus clients. Ces objectifs ont pour objectif la
satisfaction de la clientèle sur le long terme et la création de valeur pour le client. Le processus clients
comprend la gestion des marques ainsi que l’acquisition et la rétention de clientèle.
Les processus de production sont généralement considérés comme prioritaires. Au point de départ, on
trouve des inputs sous forme de ressources matérielles ou de services qui sont transformés en outputs,
autrement dit en biens et services, destiné à être commercialisés sur un marché cible.
Les processus d’innovation se réfèrent aux idées et aux activités de conception et de développement
de nouveaux biens et services. Ils sont à la fois fonction des besoins (demande du marché ou « market
pull ») et des idées de l’entreprise (création de nouveaux besoins ou « marcket push »).
3.1 – Caractéristiques
à Qui « … fait référence aux relations entre la direction de l’entreprise, son CA, ses
actionnaires et d’autres parties prenantes … » (OCDE – 2004).
Octave GELINIER a produit de nombreux travaux sur l’éthique : La morale de l’entreprise (1969), Morale
de la compétitivité : leçons du Japon pour la France (1981), L’éthique des affaires (1991).
à Il considère que l’éthique d’entreprise s’impose naturellement à tous.
à Il n’y a pas de développement durable sans éthique.
à L’éthique est nécessaire au long terme.
à Le management et la culture d’entreprise peuvent accroître les effets bénéfiques de l’éthique.
- des actions gratuites ou stock option (droit d’acheter plus tard à un cours fixé par
avance) ;
à Le problème est posé du rapport entre les revenus des hauts dirigeants et le salaire
moyen des employés (rapport moyen multiplié par 10 en 30 ans : 20/1 à 200/1).
Bibliographie
BALDEGGER, R. (2012). Management in a Dynamic Environment.
Concepts, Methods and Tools, Wiesbaden.
Objectif du chapitre 2:
- Comprendre l’importance de la culture d’entreprise, ses effets positifs et négatifs ainsi que ses interactions avec
la trilogie magique..
- Connaitre la culture et les niveaux de la culture d’entreprise
- Identifier la culture d’entreprise à l’aide des typologies de plusieurs auteurs connus
- Connaitre les différences entre une culture d’entreprise forte et une culture d’entreprise faible.
1. Culture
1.1. IMPORTANCE DE LA CULTURE D’ENTREPRISE
1.1.2. Culture d’entreprise et trilogie magique
Stratégie Culture
1. Culture
1.2. STRUCTURE DE LA CULTURE D’ENTREPRISE
Figure – Développement de la
culture
Figure – Niveau de la
culture d’entreprise
1. Culture
1.1. IMPORTANCE DE LA CULTURE D’ENTREPRISE
1.2.2. Symboles de la culture d’entreprise
Chaque culture développe son propre système de symboles. Ses histoires, ses mythes, ses rites et ses
cérémonies expriment des valeurs et des normes fondamentales.
Les symboles : objets possédant une signification organisationnelle. (titres, places de stationnement,
voitures de fonction, taille d’un bureau, tapis, meubles, et logo : symbole d'identité de l’entreprise.
Les logos, l’architecture des bâtiments et leur décoration, les messages de la communication
institutionnelle, les codes vestimentaires,… mais aussi les fêtes qui célèbrent la « grande famille », les
histoires qu’on se raconte dans les pots de départ, le récit des exploits de Monsieur X qui a jadis sauvé
l’entreprise de la faillite, les propos acerbes tenus sur un tel montré du doigt par tous pour sa façon de se
comporter (« ici, ça ne se fait pas », « en vingt ans de boutique, je n’avais jamais vu ça »,…) sont aussi
des manifestations de la culture.
L’entreprise est un lieu symbolique. Mille détails sont à interpréter pour dépasser le stade des apparences
et comprendre la signification profonde de l’organisation de l’espace, des messages publicitaires, des
rites, des mythes,…
1. Culture
1.1. IMPORTANCE DE LA CULTURE D’ENTREPRISE
1.2.2. Symboles de la culture d’entreprise
1. Culture
1.4. CULTURES FORTES ET CULTURES
FAIBLES
Chaque entreprise possède parfois une
culture hétérogène et difficile à saisir et,
parfois, une culture forte et clairement
reconnaissable pour les employés ainsi que
des personnes externes. Pour déterminer si
une culture et forte ou faible, plusieurs
aspects peuvent être considérés.
Trois caractéristiques sont particulièrement
importantes, comme l’illustre la figure:
l’expressivité, la profondeur d’ancrage et
le niveau de pénétration.
Figure – Caractéristique
de la culture d’entreprise
forte
1. Culture
1.4. CULTURES FORTES ET CULTURES FAIBLES
1. Culture
1.5. UNIFORMITÉ DE LA CULTURE D’ENTREPRISE
1. Culture
1.6. EFFETS DE LA CULTURE D’ENTREPRISE
1.6.1. Effets positifs
Les avantages d’une culture d’entreprise forte sont évidents. Le premier
réside dans un besoin de régulation moins formel. En effet, grâce à une
orientation uniforme, les processus de coordination peuvent se développer
de manière beaucoup plus simple et directe. Cet avant est
particulièrement important pour les entreprises fortement décentralisées.
1. Culture
1.6. EFFETS DE LA CULTURE D’ENTREPRISE
1.6.2. Effets négatifs
Bibliographie
¡ DELAVALLEE, E. (2002). La culture d’entreprise
pour manager autrement. Surmonter les
résistances culturelles, Paris.
Application 1: Culture
d’entreprise
On peut définir la culture d’entreprise comme un ensemble
de postulats sur l’action collective. Ils s’expriment dans
différents symboles : des mythes, des tabous, des rites, des
héros qui renvoient à des valeurs auxquelles les membres de
l’entreprise croient.