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Chapitre III.

La fonction d’investissement

L’investissement (I) au sens général comprend les biens durables


acquis par les entreprises et destinés à être utilisés dans le processus productif,
les logements acquis par les ménages ainsi que les équipements collectifs
construits par les administrations publiques. L’I étant défini, pour les
entreprises, comme l’engagement du capital dans un processus de production.

L’I est la deuxième grande composante de la demande globale après la


consommation.

I. Les différentes formes d’I

On distingue différentes formes d’I selon la nature des biens d’I


intégrés dans le processus de production, et selon le caractère plus ou moins
productif de l’I.

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I.1. Investissements classés selon leur nature

On distingue :

► I en capital fixe / I en capital circulant

L’I en capital fixe est l’achat de biens ne disparaissant que


partiellement dans le processus de production. Cette notion est proche de celle
de la formation brute de capital fixe (FBCF) définie par la comptabilité
nationale comme « la valeur des biens durables acquis par les unités
productrices résidentes et destinés a être utilisés pendant au moins un an dans
le processus de production ».

L’I en capital circulant est l’achat de biens intermédiaires, c’est-à-dire


de biens d’I disparaissant totalement dans le processus de production, par
incorporation au produit. L’I en capital circulant est assimilables aux
consommations intermédiaires.

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► I net / I de remplacement

A chaque étape de production, tout se passe comme si une partie des


biens en capital disparaissait, par usure ou par, obsolescence (dépassement
technologique). La valeur des biens d’équipement utilisée dans le processus de
production est la consommation du capital fixe.

L’I de remplacement (ou I de renouvellement) est l’I destiné à


remplacer le capital usé ou obsolète par l’achat de nouveaux biens
d’équipement.

L’I net (ou I nouveau) accroît la capacité productive de l’entreprise.


L’I net peut être un I de capacité (dont l’objet est d’augmenter les capacités de
production) ou de productivité, c’est-à-dire un I destiné à améliorer l’efficacité
des facteurs de production.

L’I total (ou I brut) comprend l’I de remplacement plus l’I net (ou I
nouveau) : I Brut = I net + A
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I.2. Investissements classés selon leurs finalités

► I productif/ I improductif

Un I productif est un I directement lié à l’activité de production des


entreprises. L’I productif se traduit à l’échelle d’une économie par une
augmentation des capacités de production ou le remplacement des capacités
usées.

A l’opposé, un I improductif n’est pas destiné à produire d’autres


biens. On trouve principalement, les équipements destinés à produire des
services d'utilité publique (écoles, hôpitaux, etc.).

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► I matériel / I immatériel

L’I matériel regroupe les achats de biens durables utilisés pendant


plusieurs cycles de production (machines, véhicules, bâtiments).

L’I immatériel (ou incorporel) est un I « intellectuel ». Il correspond


aux dépenses qui valorisent l’entreprises, c’est-à-dire améliorent sa position sur
le marché. On y classe les dépenses en recherche et développement, les
dépenses de formation, de publicité et les logiciels. Ces I, destinés à améliorer
l’image de marque, la gestion de la relation client offert par l’entreprise, ce qui
permet de fidéliser la clientèle et de gagner des parts de marché. Quant aux
dépenses de recherche et développement elles sont aujourd’hui un élément
déterminant de la compétitivité des entreprises. Elles permettent de développer
de nouveaux produits et d’obtenir des avantages concurrentiels.

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II. Modes de financement des investissements
► Le financement par autofinancement
L’autofinancement est un financement interne dégagé par l’entreprise
grâce à son activité. Lorsqu’à la fin d’un exercice, les produits encaissés
excèdent les charges décaissées, il reste à l’entreprise un surplus monétaire : la
capacité d’autofinancement (CAF). Une partie de la CAF peut-être distribuée
aux actionnaires sous forme de dividendes, le reste permet à l’entreprise
d’accroître ses capitaux propres par la constitution de réserves qui peuvent être
utilisées pour rembourser les emprunts, financer les investissements et le
besoin en fonds de roulements.

► Le financement par augmentation de capital


L’augmentation de capital constitue une source de financement interne
lorsqu’il est fait appel aux actionnaires ou associés d’origine pour accroître les
ressources stables. Si, au contraire, l’augmentation de capital se fait grâce à de
nouveaux associés, il s’agit d’un financement externe. L’augmentation de
capital permet de financer la croissance de l’entreprise ou de rétablir son
équilibre financier dégradé par des pertes, en lui apportant des capitaux propres
(émission des titres, introduction en bourse).
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► Le financement par recours à l’emprunt obligataire

L’emprunt obligataire est un emprunt à long terme divisé en parts


égales, représentées par des titres de créance (obligations) négociables sur le
marché financier.

L’entreprise s’engage à rembourser les obligataires à l’échéance et à


verser des intérêts périodiques.

► L’emprunt bancaire

L'emprunt bancaire correspond à une somme mise à la disposition de


l'entreprise par un organisme financier, avec obligation de la rembourser selon
un échéancier préalablement défini.
En contrepartie de son financement, l'organisme prêteur perçoit des
intérêts rémunérant l'apport de fonds et les risques pris. Il est généralement
accompagné de la prise de garantie(s) qui limite les risques du prêteur en cas de
difficultés de remboursement.
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III. La décision d’investissement

On distingue deux grands déterminants de l’I : la rentabilité des


projets proposés (elle-même liée au coût du capital) et la demande anticipée
que devra satisfaire l’I.

III.1. Le coût du capital

Le taux d’intérêt va jouer un rôle important dans la décision d’investir,


et ce, quelles que soient les modalités de financement de l’investissement :
- si l’entreprise emprunte les fonds pour investir, le taux d’intérêt va représenter
le cout de son emprunt ;
- si l’entreprise finance son investissement à partir de ses fonds propres, c’est-
à-dire si elle s’autofinance, le taux d’intérêt représente le coût d’opportunité de
son investissement. C’est le taux d’intérêt qu’elle pourrait percevoir en prêtant
(plaçant) ses fonds.

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L’entreprise dans sa décision d’investir, va comparer la rentabilité
attendue de l’investissement, autrement dit ce qu’il va lui rapporter, au coût de
son emprunt ou à l’intérêt d’un investissement financier alternatif, c’est-à-dire à
ce qu’il lui coûte.

►Critère de la VAN

L’entrepreneur va comparer ce que va lui rapporter son I pendant sa


durée de vie, à ce que lui coûte aujourd’hui. Cette comparaison est délicate car
les flux de revenus liés à l’I apparaissent à des moments différents : la dépense
initiale d’I est immédiate, tandis que les revenus anticipés s’étalent dans le
futur. Pour comparer ces sommes, il est nécessaire de les évaluer à la même
date : soit à l’échéance, c’est la capitalisation, soit aujourd’hui, c’est
l’actualisation.

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La capitalisation est l’opération qui permet de connaître la valeur
future Sn d’une somme initiale S0 placée pendant n périodes à un taux d’intérêt
i.
S n = S0 (1 +i ) n
Inversement, l’actualisation est l’opération qui permet d’estimer la
valeur actuelle (S0) d’une somme future (Sn).
Sn
S0 =
(1 + i ) n
i est appelé taux d’actualisation. Ce taux peut par exemple être le taux d’intérêt
du marché financier, c’est-à-dire le taux auquel l’entreprise pourrait placer son
argent au lieu de l’investir en capital productif.

Pour évaluer la rentabilité de son investissement, l’entreprise va


comparer la valeur actuelle de ce que va lui rapporter son investissement (VA)
à la dépenses d’investissement initiale (I0).

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Supposons que l’entrepreneur anticipe que son investissement va lui
rapporter la somme F1 l’année 1, F2 l’année 2, jusqu’à Fn l’année n, année
correspondant à la durée de vie du projet. La valeur actuelle du projet
correspond à la somme actualisée des flux monétaires reçus pendant les n
années.

F1 F2 Fn
VA= + +... +
(1 + i ) (1 + i ) 2
(1 + i ) n
n
Ft
VA=
t =1 (1 + i ) t

avec Ft : flux de liquidités (ou cash flow) anticipé à la période t.

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On suppose ici, pour simplifier, que le taux d’actualisation (i) est le
même pour toutes les périodes. L’entrepreneur compare cette valeur actuelle
avec sa dépense d’investissement initiale (I0). La différence entre ces deux
valeurs est la valeur actuelle nette (VAN) :

- si la VAN est positive, cela veut dire que VA > I0, c’est-à-dire que
l’investissement rapporte plus qu’il n’a coûté : l’investissement paraît rentable.

- si la VAN permis par l’investissement est négative, cela signifie que la valeur
actualisée des revenus nets permis par l’investissement est inférieure à son
coût. Dans ce cas, il est plus rentable pour l’entreprise de renoncer à cet
investissement et de placer les sommes correspondantes, par exemple sur le
marché financier au taux i.

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La VAN de l’investissement est une fonction décroissante du taux
d’intérêt. Lorsque i augmente alors la VAN diminue. Au niveau
macroéconomique, plus i sera élevé plus le nombre de projets
i
d’investissements rentables sera faible. Ainsi, on obtient pour l’économie
dans son ensemble, une fonction de demande d’I décroissante avec le taux
d’intérêt.
i

I = I (i )

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►Critère du TRI

Le taux de rendement interne d’un projet d’investissement est le taux


d’intérêt qui annule la VAN. Autrement dit, c’est le taux d’actualisation pour
lequel la valeur actuelle du flux de revenus permis par un investissement est
égale au coût initial de cet investissement. A ce taux, l’entreprise ne gagne ni ne
perd d’argent.

Soit r, le TRI :

n
Ft

t =1 (1 + r )
t
− I 0 =0

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Ici l’entreprise va comparer le rendement attendu de son
investissement (r mesuré comme un taux d’intérêt) avec un taux d’intérêt
externe (i), par exemple le taux qu’elle obtiendrait si elle plaçait ses fonds, ou
le taux d’intérêt de l’emprunt nécessaire à son financement. En conséquence,
c’est seulement si r > i que l’investissement est réalisé.

Dans la terminologie keynésienne, l’efficacité marginale du capital


(EMC) représente un concept proche du TRI.

Ces deux critères conduisent à la détermination de la fonction


d’investissement.

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►La fonction d’investissement

Au niveau microéconomique, chaque entreprise calcule le TRI de


différents projets d’investissement, qu’elle compare au taux d’intérêt du
marché. Au niveau macroéconomique, plus le taux d’intérêt sera élevé, plus le
nombre de projets d’investissement rentables sera faible. Ainsi, on déduit pour
l’économie dans son ensemble, une fonction de demande d’investissement
décroissante avec le taux d’intérêt.

I = I (i ) avec I '  0
Il existe donc une relation inverse entre le montant de l’investissement
et le niveau du taux d’intérêt.

Le taux d’intérêt n’est cependant pas la seule variable susceptible


d’influencer l’investissement. L’entreprise va également tenir compte de la
demande anticipée que devra satisfaire l’investissement.

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III.2. La demande anticipée

Par définition, l’investissement des entreprises est l’achat de biens en


capital destiné à permettre la production ultérieure de biens et services. Les
entreprises vont donc chercher à augmenter leurs capacités de production
quand elles anticipent une hausse de la demande de biens de consommation à
laquelle souhaitent répondre.

Le niveau d’investissement, c’est-à-dire la variation du stock de


capital, apparaît comme le résultat d’une variation de la demande, elle-même
liée à la variation du revenu national (Y). Le niveau d’investissement ne
dépendant pas du niveau de la demande, mais de ses variations : c’est l’idée de
l’accélérateur, mise en évidence par Aftalion (1909) et Clark (1917).

La théorie de l’accélérateur indique qu’une variation de la demande de


biens de consommation entraîne une variation plus que proportionnelle de la
demande de biens d’investissement. Alors que la formulation de l’accélérateur
simple suppose que le capital s’ajuste immédiatement à la demande (c’est-à-
dire à la production), l’accélérateur flexible suppose que cet ajustement est
étalé dans le temps.

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►L’accélérateur simple

La demande d’investissement total (ou investissement brut Ib) répond


à deux besoins précis. Il s’agit tout d’abord de remplacer (renouveler) les
capitaux usés ou dépréciés, c’est l’investissement de remplacement (Ir). Il faut
ensuite investir pour accroître le stock de capital, c’est-à-dire pour augmenter
les capacités de production : c’est le rôle de l’investissement net (In).

L’investissement de remplacement correspond à l’amortissement. On


suppose que le taux de dépréciation du capital est constant chaque année. Ainsi,
si la durée de vie des équipements (K) est de n années, chaque année une
fraction (K/n) du capital disparaît au cours du processus de production et doit
être remplacée, simplement pour maintenir intactes les capacités de production.

On obtient : Ir = K/n, avec K la valeur du stock de capital.

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L’investissement net, quant à lui, consiste à augmenter les capacités de
production, c’est-à-dire le stock de capital.

I nt = K t − K t −1 =  K t

L’investissement nouveau au cours d’une année est mesuré par la


différence entre le capital de l’entreprise à la fin de l’année et son niveau en
début d’année. C’est cette partie de l’investissement qui va répondre aux
variations de la demande anticipée, sous plusieurs conditions :

- l’augmentation de la demande est supposée durable par les entrepreneurs ;


- il n’existe pas de capacités de production sous-utilisées : produire davantage
implique l’achat de nouveaux biens d’investissement ;

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- la combinaison productive est fixe, c’est-à-dire que toute augmentation de la
production (Y) nécessite une augmentation proportionnelle, constante, du stock
de capital (K). Autrement dit, le rapport (k) entre le stock de capital et la
production réalisée est fixe :
K
k= t
Yt
k est appelé coefficient de capital.

Sous ces hypothèses, il est possible de déterminer une relation entre


l’investissement et la production (et donc implicitement la demande).

I nt = K t = kYt
L’investissement nouveau (Int) est proportionnel à la variation de la
production ( Yt ), elle-même égale à la variation de la demande.

k est également appelé coefficient d’accélération.

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►L’accélérateur flexible

Le principe de l’accélérateur flexible suppose que les entrepreneurs ne


répondent pas à une hausse brutale de la demande par l’augmentation
immédiate de leurs capacités de production. L’accélérateur flexible tient
compte du fait que de nombreux retards peuvent intervenir et modifier le
processus d’accélération : prise de conscience par l’entrepreneur que la hausse
de la demande est durable, étalement dans le temps de gros investissements (en
raison des coûts d’emprunts, du temps de formation des salariés, des délais de
fabrication, etc.).

L’ajustement du stock de capital est partiel mais proportionnel à la


variation de la demande ( Yt ). L’investissement net devient :

I nt = kYt = k (Yt −Yt −1 )


avec  : le coefficient d’ajustement

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Exercice 1

Les revenus nets annuels futurs d’un projet, dont le coût initial est estimé à 90
unités monétaires, sont évalués à 50 um. (Rj = 50 um. Avec j = 1 et 2, c’est-à-
dire que la durée de vie du projet est 2 ans).

1) Quelle est l’intérêt analytique du critère de la VAN en matière


d’investissement macroéconomique ?
2) Ce projet serait-il économiquement rentable pour i1 = 10% et i2 = 6%.
Justifiez votre réponse.
3) Définir le taux de rendement interne (TRI) et donner l’équation générale
permettant de le calculer.
4) Calculer le taux de rendement interne.
5) Discutez les résultats trouvés en réponse à la question 2 sur la base du
critère du TRI.

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Correction

1) les agents économiques sont souvent amenés à choisir entre investir ou


placer sur le marché financier. Le critère de la VAN nous indique que le
meilleur choix est celui caractérisé par la valeur de la VAN la plus élevée. La
VAN d’un projet d’investissement est donc une relation décroissante du taux
d’intérêt.

2) Pour i1 = 10%, nous avons :

VAN = 50/1,1 + 50/(1,1)2 – 90 = -3,22 < 0

donc ce projet n’est pas rentable.

Par contre, pour i2 = 6%, nous avons :

VAN = 50/1,06 + 50/(1,06)2 – 90 = 1,67> 0

dans ce cas, le projet est rentable.

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3) le TRI (e) est le taux d’actualisation qui permet d’égaliser le coût de
l’investissement (I0) à la valeur actuelle des flux de revenus estimés procurés
par cet investissement.
Nous pouvons vérifier que : I0 = R1/(1+e) + R2/(1+e)2

4) calcul du TRI par extrapolation linéaire

i = 0,06 => VAN = 1,67


i = TRI => VAN = 0
i= 0,1 => VAN = -3,22

TRI −0,06 = 0−1,67 => TRI = 7,36%


0,1−0,06 − 3,22−1,67

5) il est clair que la VAN est une fonction décroissante par rapport au taux
d’intérêt. Le TRI délimite donc les cas où la VAN est positive des cas où la
VAN est négative.
Plus précisément :
Si i > e alors VAN(i) < 0 , ceci est le cas pour i = i1 = 10% > e = 7,36%.
Si i < e alors VAN(i) > 0 , ceci est le cas pour i = i2 = 6% < e = 7,36%.
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Exercice 2

Soient les projets d’investissement figurant dans le tableau ci-


dessous :
Projet A B C D E F G

I0 40 30 30 40 20 20 20

R 42 30,9 31,8 43,2 20,4 23 22,5

I0 : montant de l’investissement ou prix d’achat du capital dont la durée


d’utilisation est une seule période (n = 1). R est le revenu net procuré par
l’investissement.

1) Définir le taux de rendement interne (e) et donner l’équation générale


permettant de le calculer.
2) Calculer le taux de rendement interne pour chaque projet d’investissement.
3) Déterminer le montant global de l’investissement lorsque le taux d’intérêt (i)
admet les valeurs suivantes : i = 4,5% et i = 7%. Que peut-on en déduire ?
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Correction

1) Le TRI (e) est le taux d’actualisation qui permet d’égaliser le coût de


l’investissement (I0) à la valeur actuelle du flux des revenus nets
(Ri, i =1, 2,…n) estimés procurés par cet investissement.

R1 R2 Rn
I0 = + +...+
(1 + e) (1 + e) 2 (1 + e) n

R R
2) Pour n = 1, I0 = => e= −1
(1 + e) I0
projet A B C D E F G

I0 40 30 30 40 20 20 20

e 5 3 6 8 2 15 12,5
(en %)

3) si i = 4,5% => I global = 150


si i = 7% => I global = 80
=> L’I est une fonction décroissante du taux d’intérêt
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Exercice 3

Dans une économie simplifiée la production s’élève à 100 MD, tandis que le
stock de capital est de 200 MD. Ce capital est d’une durée de vie de 20 ans,
amortissable à taux constant.

L’évolution de la demande de cette économie ( Yt ) est décrite dans le tableau


suivant :

Période Yt Y K td IN IR IB
1 100 200
2 105
3 115
4 115
5 105

où K td est le capital désiré (ou nécessaire) pour la période t. Les variables IN,
IB et IR représentent respectivement les investissements nets, bruts et de
remplacement.

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1) Calculez le coefficient du capital et rappelez sa définition.

2) Rappelez l’équation caractéristique de la théorie de l’accélérateur puis


complétez le tableau à l’aide de cette équation.

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Correction

1) Le coefficient du capital est définit par l’équation suivante :

K t 200
k= = =2
Yt 100

Ce coefficient mesure le nombre d’unité de capital nécessaire à la réalisation


d’une unité de produit fini.

2) La théorie de l’accélérateur indique qu’une variation de la demande de biens


de consommation entraine une variation plus que proportionnelle de la
demande de biens d’investissement.

Cette théorie est caractérisée par l’équation suivante : I t = k Yt

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Les étapes de calcul :

- à partir de la colonne Yt, on calcule ∆Yt (à partir de la date 2)


-on utilise la formule de l’accélérateur pour déduire l’investissement net :
I n = K t = k Yt

- I brut = I net + amortissement


- I remplacement = A = K/n (n : durée de vie)

période Yt ∆Y K td IN IR IB
1 100 - 200 - 10 -
2 105 5 210 10 10,5 20,5
3 115 10 230 20 11,5 31,5
4 115 0 230 0 11,5 11,5
5 105 -10 210 -20 10,5 -9,5

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