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Les facteurs explicatifs

des échanges
Pauline LECTARD
Bureau 411
pauline.lectard@umontpellier.fr
Bibliographie
• Rainelli M. (2003) Le Commerce International, Collection Repères, La Découverte.
• Rainelli M. (2003) La Nouvelle Théorie du Commerce International, Collection Repères, La
Découverte.
• Krugman P., Obstfeld M. et Melitz M. (2012) Economie Internationale, 9ème édition, Pearson.
• Mucchielli J-L. et Mayer T. (2005) Economie internationale, Hypercours, Dalloz, Paris.
Introduction
Objectif du chapitre : comprendre les gains et les déterminants de l’échange
Les possibilités de production sont limitées  Arbitrage entre les biens produits localement et
les biens importés
Toute production se fait au détriment d’une autre
Arbitrage Cout d’opportunité : « la somme des satisfactions auxquelles renonce un agent
économique lorsqu’il effectue un choix » (Beitone et al,2008)
Le cout d’opportunité de produire 1 unité de bien A plutôt qu’une unité de bien B se définit comme
le nombre d’unités de bien B qui pourraient être produites avec les ressources utilisées dans la
production de 1 unité de bien A. ce a quoi on renonce pour faire une activité donnée.
Spécialisation dans certains secteurs et importations pour les autres
Introduction
Dotation factorielle : La dotation factorielle est l’importance relative des différents facteurs de
production dans des pays participant au commerce international. Ces facteurs de production
sont le travail et le capital. On ajoute parfois la terre.
Dotations factorielles ≠  couts d’opportunités ≠
Spé sur un ensemble de b&s  exportation surplus  gain importations de b&s
Théories du commerce international montrent l’intérêt de la spécialisation et de l’échange
Economies ≠  spécialisations ≠ Gain à l’échange
Introduction
Comment expliquer les échanges entre deux pays différents?
Niveaux de productivité différents (rapport entre le volume produit et les ressources
mises en œuvre pour l’obtenir)
Dotations en facteur de production différentes
Economies d’échelle
Plan
1. Le débat théorique sur l’ouverture à l’échange : l’approche classique
2. L’approche néoclassique : le modèle HOS et ses extensions néo-factorielles

3. L’avantage stratégique des firmes : Les nouvelles théories du commerce international

4. Analyse empirique des échanges : qui commerce avec qui? Pourquoi?

.I Conclusion / ouverture : la spécialisation vraiment?


1. L’approche classique
Plan
1.1 Les avantages absolus
1.2 Les avantages relatifs
1. L’approche classique
1.1 Les avantages absolus
Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776
Les pays se spécialisent dans l’exportation de produits dont les coûts de fabrication sont plus
faibles que ceux supportés par les pays concurrents
L’avantage absolu provient d’un avantage en termes de productivité

Exemple au concept d’Avantages absolus : l’Ecosse doit-elle produire du vin?


Production de vin nécessite des investissements, cout de production élevé
 Avantage naturel dans l’élevage de mouton et l’industrie textile
Importation de vin et exportation de draps
1. L’approche classique
1.1 Les avantages absolus
Coûts unitaires absolus

VIN LAINE Cout d’opportunité du vin en


Ecosse est de 2 = 160/80
BORDEAUX 80h 160h Cout d’opportunité de la laine à
Bordeaux est de 2 =160/80
ECOSSE 160h 80h

Limite de l’approche de Smith :


Si un possède ne possède aucun avantage absolu
 importation de tous les b&s
situation irréaliste
1. L’approche classique
1.2 Les avantages relatifs
David Ricardo, Principes de l’économie politique et de l’impôt, 1817
Réponse à A. Smith : Le pays doit se spécialiser dans la production de ce qu’il sait le moins mal
faire
La comparaison des coûts entre le vin et les draps ne doit pas se faire sur chacun des deux
produits, elle doit être établie sur les différences de coûts relatifs ou coûts comparatif
Cout relatif : ratio entre le cout de production du vin et celui de la laine
Existence de technologies différentes entre les pays
 Si pour un même produit, la quantité de travail est différente entre deux pays, alors leur
technologie est différente.
 Le commerce international est fondé sur les différences de couts comparatifs et non sur les
différences de couts absolus
1. L’approche classique
1.2 Les avantages relatifs
Cout d’opportunité de produire 1 unité du bien 1 plutôt qu’une unité du bien 2 : aL1/aL2
Cout d’opportunité  avantage comparatif (AC)
« un pays possède un AC dans la production d’un bien si le cout d’opportunité de la production ce
bien y est inférieur à celui observé dans les autres pays » (Krugman et la, 2018 : 33).
1. L’approche classique
1.2 Les avantages relatifs
Les hypothèses du modèle de Ricardo
Deux pays : un pays domestique et un pays étranger (*)
Deux biens supposés homogènes
Un facteur de production : le travail (L & L*), mobile entre les deux secteurs au sein des pays
mais immobile entre les pays.
les couts de production sont calculés en heures de travail (aL1 , aL2, aL1* et aL2* )
les prix varient d’un pays à l’autre en raison des différences de productivité
Rendements d’échelle constants
Absence d’obstacles à l’échange (type droits de douane)
1. L’approche classique
1.2 Les avantages relatifs
Le modèle de Ricardo non formalisé
Coûts unitaires absolus Coûts comparatifs

Vin Drap Vin / Drap Drap / Vin

Portugal 40h 80h 40/80 = 0,5 80/40 = 2

Angleterre 320h 160h 320/160 = 2 160/320 = 0,5

 Pour chacun des deux biens la productivité du Portugal est plus élevée  avantage absolu dans les deux biens
autarcie
 En situation d’autarcie : 1V = 0,5D & 1D=2V au Portugal , en Angleterre 1V= 2D & 1D=0,5V
 En situation de LE : Les producteurs portugais obtiendraient 2D venus d’Angleterre pour 1V et, les producteurs
anglais obtiendraient 2V portugais pour 1D anglais conditions d’échange plus favorables
Les deux pays se spécialisent
1. L’approche classique
1.2 Les avantages relatifs
Version formalisée du modèle de Ricardo
L’offre de travail est limitée limitée à ce qui peut être produit
Arbitrage entre les deux productions est représenté par la frontière des possibilités de
production (ensemble des combinaisons de b&s qu’une économie peut produire, compte tenu de
l’état de la technologie et des quantités disponibles de facteurs de production)
Quand il y a un seul facteur la frontière est une droite & le cout d’opportunité est la pente de la
frontière
La frontière des possibilités de production :
Q1. aL1 + Q2. aL2 ≤ L
Cout d’opportunité du bien 1 =aL1/ aL2 pente de la frontière des possibilités
1. L’approche classique
1.2 Les avantages relatifs
Version formalisée du modèle de Ricardo
Introduction des prix : p1 et p2 pour l’économie domestique
p1* et p2* pour le pays étranger
La production est déterminée par les choix des agents de travailler dans l’un ou l’autre secteur,
qui sont eux-mêmes motivés par le revenu procuré dans chacune des activités.
Absence de bénéfice  les recettes sont utilisées pour rémunérer le travail
Revenu horaire : w1=p1/aL1
w2=p2/aL2
Travailleurs sont mobiles et choisissent de travailler pour le secteur le plus rémunérateur
Si w1>w2 économie se spécialise dans le secteur 1.
1. L’approche classique
1.2 Les avantages relatifs
Version formalisée du modèle de Ricardo
En situation d’autarcie, besoin de produire les deux biens
w1=w2  p1/aL1=p2/aL2  p1/p2=aL1/aL2
w1*=w2*  p*1/a*L1=p*2/a*L2  p*1/p*2=a*L1/a*L2
En autarcie, le prix relatif des biens est égal au ratio des quantités de travail unitaires
nécessaires à leur production.
Relation fondamentale entre le prix des biens et les productions relatives
L’économie se spécialise dans la production du bien 1 si le prix relatif de ce bien est
supérieur à son cout d’opportunité ; inversement, elle se spécialise dans la production du bien 2
si le prix relatif du bien 1 inférieur à son cout d’opportunité
p1/p2>aL1/aL2  spé dans le bien 1 p1/p2< aL1/aL2  spé dans le bien 2
1. L’approche classique
1.2 Les avantages relatifs
Version formalisée du modèle de Ricardo
 L’économie peut produire n’importe quel panier de biens sur
aL1/aL2<a*L1/a*L2 la droite de la frontière des possibilités
 Autarcie :  p1/p2=aL1/aL2 &  p*1/p*2=a*L1/a*L2
 LE : p1/p2< p*1/p*2 & aL1/aL2< a*L1/a*L2
 Donc domestique exporte du bien 1 et importe du bien 2
 Avec le temps égalisation du prix relatif à un niveau mondial

Frontière des possibilités du pays domestique Frontière des possibilités du pays étranger
1. L’approche classique
1.2 Les avantages relatifs
Version formalisée du modèle de Ricardo
Libre échange  prix relatif converge vers un prix relatif mondial p1w/p2w commun aux deux
pays
Prix relatif mondial s’écarte des couts de production relatif:
p1/p2=aL1/aL2 < p1w/p2w
 recettes du bien 1 sur le marché mondial > recettes du bien 1 en autarcie
Hausse de w1  migration de la main d’œuvre vers le bien 1 spé dans le bien 1
P1*/p2*=p*1/a*L1=p*2/a*L2 >p1w/p2w
Recettes due bien 2 sur le marché mondial > recettes du bien 2 en autarcie
Hausse de w2  migration de la main d’œuvre vers le bien 2 spé dans le bien 2
1. L’approche classique
1.2 Les avantages relatifs
Version formalisée du modèle de Ricardo : impact sur les salaires relatifs
p1/p2 p1w/p2w p1*/p2*

Pays domestique exporte le bien 1 a un prix supérieur à celui en autarcie


L’ouverture entraine une modification du prix relatif des biens rémunération varie
migration de la main d’œuvre  spécialisation
1. L’approche classique
1.2 Les avantages relatifs
Version formalisée du modèle de Ricardo
A quel niveau s’établit ce prix relatif mondial?
Les prix des biens échangés sur le marché mondial sont déterminés par l’offre et la demande
Offre et demande relative
1. L’approche classique
1.2 Les avantages relatifs
1. L’approche classique
1.2 Les avantages relatifs
Version formalisée du modèle de Ricardo : impact du LE sur les possibilités de consommation
1. L’approche classique
1.2 Les avantages relatifs
Les limites du modèle de Ricardo
Existence de plusieurs facteurs de production limite les possibilités de spécialisation extrême des
économies
Existence de barrières commerciales pour protéger les économies
Couts de transport constituent une entrave au commerce
Facteurs de production sont immobiles à l’international

Conclusions peu nuancées : la structure des spécialisations est extrême (impossible d’importer et
d’exporter le même bien)
Néglige le rôle des économies Capital physique et naturel exclus
d’échelle et le comportement des entreprises
 Ne rend pas compte de l’ensemble des déterminants et des conséquences du commerce mondial
1. L’approche classique
1.2 Les avantages relatifs
Les études empiriques
MacDougall (1951) et Balassa (1963)
Données des années 1930 et 1950 : Les USA et les UK se spécialisent-ils dans les
secteurs ou leur productivité est la plus élevé?
Valident les résultats de Ricardo
Golubet et Hsieh (2000)
Données plus récentes (1970-1992)
Valident les résultats : Hausse de 10% de la productivité relative des US vis-à-vis du
Japon est associée à une hausse 3,3% des exportations US vers le RDM par rapport aux
exportations Japonaises
« en dépit de son extrême simplicité, le modèle ricardien continue à performer
étonnamment bien empiriquement ».
2. L’approche néoclassique
2.1 le modèle HOS
Eli Heckscher (1919) et Bertil Ohlin (1933) modèle HO puis formalisation de P. Samuelson 
HOS
Les dotations factorielles (Travail, Capital et RN) sont disponibles en proportions différentes
dans les pays  différences de coût de production  spécialisations
En autarcie, un facteur de production rare est cher  le bien sera couteux à produire
En autarcie un facteur abondant est peu cher  bien sera peu couteux à produire
Dotations factorielles diffèrent dans les économies  spécialisation dans la production qui
utilise intensément le facteur de production abondant dans l’économie
2. L’approche néoclassique
2.1 le modèle HOS
Les facteurs de production sont la source unique des échanges
 Les AC sont déterminés par l’interaction des dotations et l’intensité relative de production des
différents biens.
Interactions entre l’abondance relative et l’intensité relative
la théorie des proportions de facteur ou le modèle factoriel

Deux facteurs de production : le travail (L) et le capital (K)


Les proportions de capital et de travail sont différentes selon les produits
2. L’approche néoclassique
2.1 le modèle HOS
L’avantage comparatif trouve donc son origine dans la rareté relative des facteurs de
production entre les pays qui explique des prix relatifs différents en situation d’autarcie
Avec l’ouverture la sur-utilisation du facteur abondant et la sous-utilisation du facteur rare vont
conduire à l’égalisation des prix relatifs des produits et des facteurs de production
2. L’approche néoclassique
2.1 le modèle HOS
Explication du modèle de façon formalisée : modèle 2X2X2
Deux pays : domestique et étranger (*)
Deux biens : 1 et 2 supposés homogènes
Deux facteurs de production : le capital K et le travail L
Environnement parfaitement concurrentiel. Les entreprises ne génèrent pas de profit de sorte
que le prix d’un bien est égal à son cout marginal de production.
Rendements d’échelle constants
Les facteurs de production sont homogènes et parfaitement mobiles entre les deux secteurs du
même pays mais immobiles entre les pays
Absence de barrière à l’échange
2. L’approche néoclassique
2.1 le modèle HOS
Explication du modèle de façon formalisée : modèle 2X2X2
La technologie de production est la même dans les deux pays, ils diffèrent en matière de
dotations factorielles
K/L>K*/L* ou L/K<L*/K*
La production des deux biens requiert les deux facteurs mais les intensités factorielles de
chaque secteur diffèrent
K1/L1>K2/L2 ou L1/K1< L2/K2
Les quantités de travail et de capital dont disposent les économies étant limitées à une date
donnée; les possibilités de production le sont également
2. L’approche néoclassique
2.1 le modèle HOS
Explication du modèle de façon formalisée : modèle 2X2X2
Frontière des possibilités de production
aL1. Q1 + aL2. Q2<=L
aK1.Q1 + aK2.Q2 <=K
Les facteurs de production sont substituables
La frontière n’est plus linéaire
Le cout d’opportunité varie
Plus une économie consacre une part importante de ses ressources à produire un bien
plutôt que l’autre, plus le cout d’opportunité de ce bien est élevé.
2. L’approche néoclassique
2.1 le modèle HOS
Production de vêtement : deux heures de travail et deux unités de capital intensif en travail
Production de nourriture : une heure de travail et trois unités de capital  intensif en capital
aKV=2 ; aLV=2 ; aKN=3 ; aLN=1
Kv/Lv=1 & KN/LN=3 Lv/Kv=1 & LN/KN=1/3
K=3000 & L=2000
Pas de substitution entre les facteurs de productions
La production de Qv unité de vêtement nécessite aKV*QV =2Qv unités de capital &
2QV=aLVQvunités de travail
La production de QN unité de nourriture nécessite 3QN=QNaKN unités de K & et QN=QNaLN unités
de L
2. L’approche néoclassique
2.1 le modèle HOS
Etant donné les stocks de capital et de travail on a les contraintes suivantes:
aKv.Qv+aKN.QN<=K soit 2Qv+3QN<=3000
aLv.Qv+aLN.QN<=L soit 2QV+QN<=2000
Economie doit produire en respectant les deux contraintes
2. L’approche néoclassique
2.1 le modèle HOS
Cout d’opportunité varie
Economie spé dans la nourriture : Cout d’opportunité des
vêtements est de deux tiers
Economie spé dans les vêtements : cout d’opportunité des
vêtements est de deux
Cout d’opportunité des vêtements est faible quand l’économie
produit peu de vêtements
2. L’approche néoclassique
2.1 le modèle HOS
Les facteurs de production sont substituables
Prix et frontière des possibilités de production
La frontière des possibilités de production est
arquée  cout d’opportunité varie en fonction
de la production relative des biens
Equilibre se situe en Q qui maximise la valeur
de la production : Y=Pv. Qv + PN.QN
En Q le cout d’opportunité d’une unité
supplémentaire de vêtements est égale au prix
relatifs

Source : Krugman et al (2018 : 95)


2. L’approche néoclassique
2.1 le modèle HOS
L’intensité factorielle dans les deux secteurs La rémunération des facteurs (w/r) L/K
w/r  L/K
VV à droite plus intensive en L/K
Réciproquement, les dotations factorielles influencent la
rémunération relative des facteurs
De façon générale en autarcie, le prix relatif du facteur
abondant est relativement faible tandis que celui du facteur
rare est relativement élevé.

Source : Krugman et al (2018 : 95)


2. L’approche néoclassique
2.1 le modèle HOS
Prix des facteurs et choix de l’intensité factorielles Relation entre le prix des facteurs et le prix des biens
Environnement concurrentiel
Prix relatifs  cout de production
w/r  Prix des vêtements

Source : Krugman et al (2018 : 95)


2. L’approche néoclassique
2.1 le modèle HOS
2. L’approche néoclassique : le modèle
HOS
 Frontière des possibilités est une courbe concave (substituabilité des facteurs) Cout d’opportunité varie
 Les rémunérations des facteurs (w /r) jouent un rôle dans l’arbitrage entre les différentes combinaisons de
facteurs (r/w affecte neg K/L)
 Les dotations factorielles influencent la rémunération relative des facteurs
K/L>K*/L* r/w<r*/w*
 Le prix relatif des facteurs agit directement sur le prix relatif des biens

 Les différences de dotations factorielles entre les deux pays engendrent des différences de rémunérations
relatives des facteurs, qui impliquent des différences au niveau des prix relatifs d’autarcie dans les deux
pays
p1/p2<p1*/p2*
2. L’approche néoclassique
2.1 le modèle HOS
Commerce entraine une convergence des prix relatifs
 Autarcie: équilibre à l’étranger : 1 et
dans le pays domestique 3
 Différences de dotations
différences de rémunération
relatives des facteurs
 Autarcie : pV/pN>pV*/pN*
 Ouverture : équilibre (2) 
convergence
 Rémunération du travail dans
l’économie étrangère augmente
 Rémunération du capital dans
l’économie domestique augmente

Source : Krugman et al (2018 : 95)


2. L’approche néoclassique
2.1 le modèle HOS
théorème HOS : chaque pays tend à se spécialiser dans la production des biens qui utilisent
intensivement les facteurs dans lesquels ce pays est le mieux doté et à exporter ces biens
A l’ouverture hausse de la demande pour les biens produits de la façon la plus compétitive
hausse de leur prix prix relatifs des biens de chaque pays convergent vers un prix relatif
mondial
p1/p2 <=p1w/p2w <=p1*/p2*
Le prix relatif du bien 1 augmente dans l’économie domestique avec l’ouverture Hausse de la
demande de capital hausse du prix du capital
Le prix relatif du bien 2 diminue dans l’économie domestique baisse de la demande de main
d’œuvre baisse de w
Théorème Stolper- Samuelson : Lorsque le pays passe de l’autarcie au libre échange, le revenu
du facteur utilisé intensivement dans le secteur dont le prix relatif augmente s’accroit tandis
que le revenu de l’autre facteur diminue.
2. L’approche néoclassique
2.1 le modèle HOS
Analyse empirique de Leontieff (1953)
Les E. Unis exportent des marchandises plus intensives en travail qu’en capital et importent des
marchandises plus intensives en capital qu’en travail
AC des E. Unis dans des productions intensives en K

Remise en cause du modèle d’HOS : Paradoxe de Leontieff


2.L’approche néoclassique
2.2 La remise en cause de HOS : modèles néo-factoriels
Explication de Leontieff à son « Paradoxe »
Aux E. Unis: meilleure productivité des travailleurs  exportations intensives en travail

Hétérogénéité du facteur travail


Education des travailleurs  capital humain (Kenen, 1965)
Qualification des travailleurs  travail qualifié / non qualifié (Keesing, 1966)

Leamer (1984) : 11 dotations factorielles


Impossible d’établir une liste exhaustive de l’ensemble des facteurs directs et indirects (Lall et
al, 2005 ; Hausmann et al, 2007)
La classification de Leamer définit 10 catégories de biens
à partir de 11 dotations factorielles

Dotations factorielles Catégories


Capital Pétrole
Travail1 : professionnels Matières premières
Travail 2 : non-professionnels avec scolarité Produits forestiers
Travail 3 : sans scolarité Agriculture tropicale méditerranéenne
Terre 1 : zone tropicale pluvieuse Produits animaux
Terre 2 : zone sèche (30%) Céréales
Terre 3 : zone mésothermale (15%) Biens intensifs en travail
Terre 4 :zone microthermale humide Biens intensifs en capital
Charbon Machines
Minéraux Produits chimiques
Pétrole

Source : Melo et Grether, 1997


4. Les nouvelles théories du commerce international
4.1 L’avantage stratégique des firmes
Cadre théoriques classiques et néoclassiques : échanges de bien à l’échelle des pays
caractéristiques des pays échanges
Caractéristiques des firmes aussi un déterminant des échanges
Capacité des firmes à concevoir, à produire et à commercialiser
Existence de commerce intra branche

 Approche par les avantages stratégiques des firmes


Plus proche du réel
Prend en compte les phénomènes observés ( concentration, localisation etc.)
 Prend en compte l’histoire des firmes
4. Les nouvelles théories du commerce international
4.2Economie d’échelle et concentration industrielle
Apports de l’économie industrielle dans la compréhension des échanges
Hypo des rendements d’échelle constants des modèles classiques (néo)
 Que se passe-t-il si les coûts de production diminuent avec les quantités produites?
L’AC ne résulte pas de différences initiales mais de la spécialisation elle-même

Point de départ : Définition du type d’économies d’échelle (Marshall)


« Baisse du cout moyen résultant d’une augmentation du volume de production » (Beitone,
2007)
Internes Statiques
Externes Dynamiques
4. Les nouvelles théories du commerce international
4.3 Economie d’échelle et concentration industrielle
Economies d’échelle : définitions
Economies d’échelle statiques : existence de coûts de production (schématiquement baptisés
coûts fixes) qui ne varient pas ou très peu quel que soit le volume de production réalisé
Economies d’échelle dynamiques : dépendent du volume cumulé de la production  Effet
expérience
Economies d’échelle internes : « Baisse du cout moyen résultant de l’augmentation du volume
de la production » (Beitone, 2007). Regroupe les économies d’échelle dynamiques et statiques
Economies d’échelles externes résultent de la concentration d’une production donnée sur un
territoire. Ici le gain dont bénéficie l’entreprise lui est extérieur (= effets d’agglomération) il
découle des « relations avec d’autres entreprises » (Beitone, 2007)
 La spécialisation est un phénomène auto entretenu, auto-renforçant. La spécialisation
explique et favorise la spécialisation
4. Les nouvelles théories du commerce international
4.4 Concurrence monopolistique & spécialisation
internationale
Poids du commerce intra branche
Existence de différenciation des biens  concurrence monopolistique

D’après Krugman et Obstfeld (2003 : 145), les modèles de concurrence monopolistique


reposent sur deux hypothèses : « Chaque entreprise est supposée capable de différencier ses
produits des produits rivaux. La différenciation des produits assure à chaque firme un monopole
au sein de l’industrie pour son produit particulier et l’isole ainsi dans une certaine mesure de la
concurrence. En second lieu, chaque entreprise est supposée considérer les prix des entreprises
rivales comme donnés. En conséquence, le modèle de concurrence monopolistique suppose que
chaque entreprise se comporte en monopoleur bien qu’elle soit en réalité confrontée à la
concurrence d’autres entreprises ».
 Pourquoi la concurrence monopolistique favorise-t-elle la spécialisation internationale ?
4. Les nouvelles théories du commerce international
4.4 Concurrence monopolistique & spécialisation
internationale
En concurrence monopolistiques, les entreprises sont faiseuses de prix du fait d’une
différenciation des biens MAIS elles sont aussi en concurrence les différentes variétés étant
substituables
Profit  entrée de nouvelles firmes  Demande & profit se répartissent entre les firmes
Deux pays identiques s’ouvrent
Taille du marché + nbre de firmes doublent
Accès à plus de variété  demande plus élastique  concurrence augmente  Baisse
des prix
Baisse des prix  firmes sortent du marché
Firmes restantes exploitent davantage les économies d’échelle
IV. Les nouvelles théories du commerce
international : Concurrence monopolistique &
spécialisation internationale
 Effet de rationalisation : des firmes disparaissent, tandis que la demande pour les
entreprises restantes augmente
Le nombre d’entreprises sur le marché est inférieur à la somme des entreprises en autarcie
sur les deux pays mais chaque pays a accès à plus de variétés, en rassemblant celles de leur pays
et celle du pays étranger. Les consommateurs bénéficient ainsi à la fois d’un choix plus large
(gain de variété) et d’un prix réduit (effet gain d’échelle).
La combinaison des économies d’échelles internes et de la différenciation des biens
représente ainsi une nouvelle source de gains à l’échange. Ça permet d’expliquer un nouveau
type d’échange : le commerce intra branche.
 le développement du commerce intra-branche et donc, la spécialisation des pays, s’explique
par l’existence d’économies d’échelle internes à la firme en situation de monopole et le
comportement des consommateurs.
IV. Les nouvelles théories du commerce
international : firmes hétérogènes
Firmes hétérogènes, approche microéconomique, entrées et sorties de firmes
Apparition de données microéconomiques tirées d’enquêtes auprès d’entreprises individuelles
Faible proportion de firmes exportatrices
En 2002 18% des firmes exportent & disparités entre les industries & Faible part de la
production est exportée (Bernard et al, 2007)
En 2003, le taux de participation des firmes françaises à l’exportation est de 4,4%, il
s’élève à 20% dans les secteurs manufacturiers (Crozet et Mayer, 2007)
Le top 1% des exportateurs français réalise 68% des exportations totales et les firmes
exportant vers plus de dix pays représentent plus de 85% des exportations françaises totales
(Mayer et Ottaviano, 2007)
IV. Les nouvelles théories du commerce
international : firmes hétérogènes
Les firmes exportatrices ont des caractéristiques différentes de celles servant uniquement le
marché domestique (Bernard et Jensen, 1999)
Plus productives
Plus intensives en capital humain et physique Bernard et al (2007)
Proposent des salaires plus élevés
Sens de la causalité entre les caractéristiques des firmes et leur statut d’exportatrice?
Les caractéristiques précèdent et donc déterminent l’entrée sur le marché mondial la
différenciation est antérieure à l’entrée sur le marché international révélant une sélection à
l’entrée
L’insertion internationale amène les firmes à se différencier différenciation est postérieure à
l’entrée  apprentissage lié à l’activité d’exportation
IV. Les nouvelles théories du commerce
international : firmes hétérogènes
Etudes empiriques montrent que la productivité précède l’action d’exporter (Bernard & Jensen,
2004).
Coût à l’entrée sur le marché international que seules les firmes les plus productives
parviennent à dépasser (Bernard et al, 2011)
Etudes empiriques montrent qu’avec l’insertion internationale, les performances des firmes se
sont améliorées (de Loecker, 2005 ; Burstein et Melitz, 2011)
Hétérogénéité des firmes qui n’était pas possible dans les modèles précédents
IV. Les nouvelles théories du commerce
international : Modèle de Melitz
Melitz (2003), « The impact of trade on intra-industry reallocations and aggregate industry
productivity »

hypothèse des firmes hétérogènes


Objectif : analyser les mouvements d’entrée et de sorte des firmes sur les marchés domestique
& mondial
Modèle de Melitz : productivité variable entre les firmes
Courbes d’offres sont différentes & courbes de demandes identiques
IV. Les nouvelles théories du commerce
international : Modèle de Melitz
Le modèle de Melitz
Cout fixe commun à toutes les firmes et un cout marginal propre à la firme
Le prix décroit avec la productivité des firmes
Modèles de Melitz : hétérogénéité des performances repose les différences de productivité.

m firmes susceptibles d’entrer sur le marché domestique cout fixe « Sunk market entry
cost »
La productivité marginale est tirée de façon aléatoire avant la décision d’entrer sur le marché; il
sera révélé une fois le firme entrée sur le marché , une fois le cout fixe acquitté
IV. Les nouvelles théories du commerce
international : Modèle de Melitz
Entrée sur le marché – paiement cout fixe

Productivité > Ct fixe Productivité < Cout fixe


Firmes reste sur le marché Firme quitte le marché

Seules les formes suffisamment productives pour faire du profit restent sur le marché  seuil
de productivité de survie 𝜑ത
Les firmes dont la productivité est inférieure au seuil quittent immédiatement le
marché sortie endogène
Les firmes peuvent également subir un choc aléatoire les amenant à quitter le marché  sortie
exogène
IV. Les nouvelles théories du commerce
international : Modèle de Melitz
Lorsque de nouvelles firmes entrent, la part de marché de chaque firme diminue
Les firmes entreront tant qu’elles peuvent supporter le coût fixe

Economie ouverte : possibilité d’exporter


coût de transport variable dit iceberg
un coût fixe additionnel pour l’accès au marché qui ne varie pas avec les économies d’échelle 
sélection à l’entrée du marché international
Il existe un seuil de productivité pour l’exportation 𝜑 𝑥 au-deçà duquel la firme n’exportera pas
Seules les firmes suffisamment productives seront alors en mesure de générer des profits sur le
marché international et d’y rester
IV. Les nouvelles théories du commerce
international : Modèle de Melitz
Trois types de firmes
celles qui n’entrent pas sur le marché domestique parce qu’elles ne sont pas suffisamment
productives pour faire face au coût fixe d’entrée
celles qui servent uniquement le marché domestique parce que leur niveau de productivité
n’est pas suffisamment élevé pour entrer sur le marché international
les plus productives, qui servent le marché domestique et étranger
IV. Les nouvelles théories du commerce
international : Modèle de Melitz
Baisse du cout de l’échange
 Baisse du seuil de productivité nécessaire à
l’exportation 𝜑 𝑥 de nouvelles firmes (servant
jusqu’alors uniquement le marché domestique)
pourront entrer sur le marché extérieur.
impact négatif sur les firmes servant
uniquement le marché domestique
 Plus de concurrence sur le marché domestique
𝜑ത augmente  des firmes quittent le
marché domestique
 Réallocation du travail vers les firmes plus
productives hausse de la productivité globale
V. Les nouvelles-nouvelles théories du
commerce international
Le modèle de Melitz décrit des réallocations des firmes au sein des industries alors que dans
les théories traditionnelles du commerce international reposant sur les AC cette réallocation est
inter-sectorielle
V. Analyse empirique des échanges
Objectif : démarche empirique pour comprendre les facteurs explicatifs du commerce bilatéral
Variable expliquée? Variables explicatives? Déterminants? Quelles données? Quel modèle
économétrique?

1. Quelques pistes : le cas de la France


2. L’équation de gravité
3. Les déterminants
4. Dans la pratique
V. Analyse empirique des échanges
Quelques pistes : le cas de la France

Destination des exportations de la France, 2016

L’origine des Importations de la France en 2016

Source : Atlas de la complexité économique


V. Analyse empirique des échanges
Quelques pistes : le cas de la France
Commerce de la France avec ses principaux
partenaires en 2016 (somme des importations
et des exportations en milliards de dollars)

 Pays européens transfrontaliers


 USA : grande taille
 Culturellement proche
 Niveau de revenu

Source : Krugman et al (2018 : 16)


V. Analyse empirique des échanges
Quelques pistes : le cas de la France
PIB des pays importateurs et exportations
françaises en 2016

Taille économique et montant des


échanges

Source : Krugman et al (2018 : 16)


V. Analyse empirique des échanges
Quelques pistes : le cas de la France
L’impact de la distance géographique sur les
exportations françaises de biens
manufacturés en 2016

 Taille des pays neutralisée


 A taille économique du partenaire
donné, le montant des exportations
françaises tend à diminuer au fur et à
mesure que la distance la séparant du
pays importateur s’accroit
effet distance
 Afrique francophone

Source : Krugman et al (2018 : 16)


V. Analyse empirique des échanges
L’équation de gravité
« relation empirique qui permet d’évaluer la valeur du commerce entre deux pays donnés, en
tenant compte des barrières aux échanges » (Krugman et al, 2018 : 13)
Timbergen (1962) en s’inspirant de la loi de la gravitation universelle d’attraction entre deux
corps physiques
Les flux bilatéraux de commerce sont « proportionnels aux produits nationaux bruts de ces
pays et inversement proportionnels à la distance entre eux ».
Littérature empirique puis théorique
V. Analyse empirique des échanges
L’équation de gravité
𝛽1 𝛽2
𝑌𝑖 ×𝑌𝑗
𝑇𝑖𝑗 = 𝐴 𝛽3
𝐷𝑖𝑗

𝑇𝑖𝑗 : commerce entre le pay si et le pays j


Yi : la masse de i ou son poids économique
Yj : la masse de j ou son poids économique
Dij : la distance entre i et j ou entre leurs capitales
A : une constante qui dépend des unités de mesure des variables

log 𝑋𝑖𝑗 = 𝑙𝑜𝑔𝐴 + 𝛽1 𝑙𝑜𝑔𝑃𝐼𝐵𝑖 + 𝛽2 𝑙𝑜𝑔𝑃𝐼𝐵𝑗 − 𝛽3 𝑑𝑖𝑗 + 𝜀𝑖𝑗


V. Analyse empirique des échanges
L’équation de gravité
Le poids économique des économies et la distance expliquent jusqu’aux ¾ des flux
commerciaux
β1, β2, β3 ≈ 1  le commerce entre deux pays dépend positivement de leur poids économique
et négativement de la distance qui les sépare
Une augmentation de 1% de la distance entre deux pays est associée à une diminution de
l’ordre de 0,7 à 1% du commerce bilatéral.
Distance entre les capitales (capitales économique)
Distance peut être sous estimée
réseaux d’infrastructure de transport, obstacles naturels etc.
V. Analyse empirique des échanges
L’équation de gravité
Les limites de l’équation de gravité
Elle est « naïve » car ne prend pas en compte l’ensemble des déterminants du commerce :
Cout du commerce (cout du transport, droits de douane, barrières non tarifaires)
Taille du marché (nombre de firmes, population, richesse par habitant)
Caractéristiques spécifiques aux pays
L’équation de Tinbergen est purement empirique elle peut conduire à des résultats très éloignés
de la réalité.
La multiplication des applications de l’équation de gravité en même temps que son
approfondissement théorique ont conduit à mettre en évidence de nombreux déterminants du
commerce extérieur
L’équation « augmentée »
V. Analyse empirique des échanges
L’équation de gravité
L’équation « augmentée »
Introduction de « variables de contrôles »
Variables « dummy » : 1 vs 0 si l’économie possède la caractéristique mesurée.
Exemple de caractéristiques : Partage d’une langue commune, frontière commune, anciens
liens coloniaux, adhésion à l’OMC, accords bilatéraux, enclavé etc…
Autres variables de contrôle : taux change, infrastructures etc.
V. Analyse empirique des échanges
Les déterminants
La taille des pays
Plus la taille d’un pays est grande plus la demande exprimée sera importante
Une grande économie produit une large variété de produits  attire une grande part des
dépenses mondiales

Distances, frontières et barrières aux échanges


L’ensemble des couts au commerce est équivalent à une taxe de 170% sur la valeur du bien
21% couts de transport, 44% barrières, 55% pour les couts liés à la distribution et à la
revente
V. Analyse empirique des échanges
Les déterminants
La distance
La distance comme Proxy
Variable qui capte un ensemble de couts
Couts de transport
Couts de communication
Couts de synchronisation
Couts de transaction
Chaque jour de transit représente un cout supplémentaire de l’ordre de 0.6% à 2.3% (Hummels
et Schaur, 2013)
V. Analyse empirique des échanges
Les déterminants
La frontière
Estimer le commerce théorique en faisant l’hypothèse que les économies réalisent leurs
échanges dans un environnement sans frictions, parfaitement intégré dans lequel l’effet des
frontières est neutre
Dans ce cas, les pays devraient importer entre 80-90% des biens qu’ils consomment contre 20%
actuellement 2,1mds $ sans frontières
0,155 mds $ réel
Colombie-Britannique

Texas
Etats-Unis
1,4 mds de dollars

Ontario
V. Analyse empirique des échanges
Les déterminants
L’effet de langue
Une langue différente peut en effet représenter une réelle barrière aux échanges
le partage d’une langue commune facilite la communication entre l’exportateur et
l’importateur et simplifie pour l’exportateur la recherche d’informations commerciales, de
débouchés, de formalités etc etc.
Toutes les langues n’ont pas un impact analogue sur le commerce : cas de l’anglais
Partager la même langue officielle fait augmenter le commerce bilatéral de 43% (Melitz et
Toubal, 2014)
Enquête de l’UE sur le manque de compétence linguistique
11% des entreprises interrogées ont déjà perdu un contrat du fait de compétences
linguistiques insuffisantes
Raisons données par les entreprises ayant fait l’expérience de pertes véritables ou estimées faute
de disposer de compétences linguistiques suffisantes

Raisons Nombre %
Manque de personnel possédant des compétences 117 63%
linguistiques
Demandes de renseignements ou devis sans suivi 19 10%
Manque de confiance 15 8%
Problèmes de téléphone/Standard 8 4%
Problèmes avec les agents / distributeurs 8 4%
Erreurs de traduction/ d’interprétation 7 4%
Incapacité à tirer profit des opportunités 5 3%
Froires-Expositions/salons commerciaux 4 2%
Manque d’affinité culturelle 2 1%
Total 182 100%

Source : Commission européenne « Incidences du manque de compétences linguistiques des entreprises sur l’économie
européenne »
V. Analyse empirique des échanges
Les déterminants
Autres caractéristiques
Enclavement et insularité du pays
La proximité culturelle et la confiance
La qualité des infrastructures et des institutions
Les réseaux communautaires
Les réseaux de migrants chinois peuvent augmenter le commerce bilatéral avec la Chine
de plus de 60% en moyenne (Rauch et Trindade, 2002)
Liens coloniaux
Le commerce entre une colonie et son ancienne métropole est multiplié par 6
L’influence de ces liens s’érode progressivement et lentement (Head et al, 2010)
Accords commerciaux
V. Analyse empirique des échanges
Dans la pratique
« Potentiels de commerce : quelle stratégie pour le commerce extérieur ? » (Trésor-éco,
decembre 2017)
Objectif de l’étude : Les potentiels de commerce peuvent aider la politique du commerce
extérieur à cibler les marchés disposant d'un potentiel élevé dans un futur proche, afin de
maximiser son efficacité et les retombées économiques pour la France. Ils peuvent aussi être
utilisés par les agents privés pour la définition de leur stratégie à l'export.
Ciblage des marchés porteurs à l'export pour la France  une analyse quantitative des
potentiels d'exportation de la France avec ses principaux partenaires pour des secteurs donnés
Stratégie empirique : modèle de gravité sectoriel
Les flux d'exportations résultant de l'estimation par un modèle de gravité sont appelés
potentiels de commerce. Il s'agit du niveau d'exportations qu'atteindrait un pays avec un de ses
partenaires si leur relation correspondait parfaitement à la structure théorique des échanges
mondiaux.
V. Analyse empirique des échanges
Dans la pratique
Potentiels de commerce estimés sur l’ensemble des échanges ne prend pas en compte les
différences entre les secteurs exportateurs
Approche insuffisante pour fournir une aide à la décision en matière de politique du commerce
extérieur.
Cibler les marchés dans lesquels la France à un fort potentiel à l’exportation  identifier les
Avantages comparatifs Révélés : Points forts et les points faibles d’une économie en matière
d’exportation : Ecart entre le solde commercial constaté et un solde théorique.
« Le pays A aurait un avantage comparatif révélé sur un produit i lorsque son ratio exportations du
produit i (XAi) sur ses exportations totales de biens dépasse le ratio exportations mondiales du produit
sur le total mondial des exportations de tous les biens »
« Lorsqu'un pays dispose d'un avantage comparatif révélé pour un produit donné (ACR> 1), il est
présumé être un producteur et un exportateur compétitifs de ce produit par rapport à un pays
produisant et exportant ce produit à un niveau égal ou inférieur à la moyenne mondiale. Un pays qui
possède un avantage comparatif révélé pour le produit i est considéré comme ayant une force
d'exportation à l'égard de ce produit. Plus la valeur du ACR d’un pays est élevée, plus les exportations
de ce dernier sont fortes. »
Secteurs dans lequels la France disposé au moins une fois d'un ACR positif sur les 3 derniers
années
V. Analyse empirique des échanges
Dans la pratique
Modèle de gravité sectoriel
l'objectif est de cibler les marchés vers lesquels la France dispose d'un fort potentiel
d'exportation à un horizon 5 ans.
V. Analyse empirique des échanges
Dans la pratique
Conclusion
Les critiques de l’échange international
Souveraineté nationale : dépendance d’un pays au commerce international; autonomie
politique
Structure économique : Le choix de la structure économique d’un pays doit-il être
nécessairement imposé par le marché, et donc par les gains à l’échange ?
La paix sociale : Spécialisation conduit à des restructurations destructrices à court terme
La moralité du libre échange : Echanges qui ne respectent pas une certaine morale
Conclusion
Résumé
Les théories classiques du commerce international permettent d’expliquer l’intérêt des pays à
échanger par leurs différences
Modèle de Ricardo différences en matière de productivité
Modèle HOS  différences en matière de dotations
Les théories classiques expliquent le commerce inter branche
Les nouvelles théories du commerce international illustrent de nouvelles sources de gain à
l’échange reposant sur l’existence d’économie et /ou la différenciation des biens.
L’équation de gravité est un outil standard pour étudier les déterminants du commerce
international

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