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PLAN D’EXPOSE

INTRODUCTION ……………………………………………....2

MODELE DE BARRO (1990) ……………………………….... 2

I. LE CAPITAL PUBLIC (BARRO 1990) …………………....2

1. Les hypothèses du modèle ……………………………….3

2. L’équilibre centralisé ……………………………….... 4

3. L’équilibre décentralisé ………………………………... 6

II. LES LIMITES DU MODELE …………………………………………. 9

CONCLUSION ………………………………………………… 9

BIBLIOGRAPHIE ……………………………………………. .10

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INTRODUCTION

Depuis le milieu des années quatre-vingts, l'analyse macroéconomique de la


croissance s'est considérablement renouvelée grâce aux théories de la croissance
endogène. Ce nouveau courant d'analyse s'est en particulier développé pour
pallier les insuffisances du modèle néoclassique de croissance dans l'explication
d'une part des trajectoires de croissance des pays et d'autre part des écarts de
croissance entre les pays.
Dans ce qui suit nous allons aborder l’un de ces modèle: le modèle de Barro
qui prend les infrastructures publiques (comme les réseaux routiers, l’éclairage
urbain.etc) comme des facteurs de production qui ne sont pas privés qui
s’accumulent par les dépenses d’investissement public.

MODELE DE BARRO (1990)

Le modèle de Barro appartient à la théorie de la croissance endogène. Il a été


publié par Robert Barro en 1990, dans un article intitulé « Gouvernment
Spending in a Simple Model of Endogeneous Growth ». Barro a introduit un
secteur gouvernemental qui finance ses dépenses par l’imposition d’une taxation
moyenne sur le revenu. Il considère les dépenses publiques comme des imputs
de production nécessaires au secteur privé. L’augmentation de ces dépenses
améliore la croissance, mais jusqu’à un certain taux optimum d’imposition.
I. LE CAPITAL PUBLIC (BARRO 1990)
Le modèle néoclassique insiste sur l’aspect négatif du prélèvement fiscal sur la
productivité marginale du capital nette et ignorait l’aspect positif des dépenses
publiques. Barro suppose que l’Etat fournit des biens publics directement
productifs qui interviennent donc dans la fonction de production
macroéconomique :

La fourniture de biens publics augmente la productivité du capital privé et incite

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à investir l’augmentation des dépenses publiques améliore la croissance, du
moins jusqu’à un certain point.

1. Les hypothèses du modèle

Hypothèse 1 : on suppose que la fonction de production comporte deux inputs,


le capital et les dépenses publiques productives.

Hypothèse 2 : l’Etat taxe le revenu de l’économie à un taux tel que les recettes
publiques sont déterminées par :

Hypothèse 3 : pour simplifier on suppose que le taux de croissance de la


population est nul.

Hypothèse 4 : l’agent représentatif cherche à maximiser une fonction de


consommation intertemporelle de forme.

Si l’on considère qu’une part du revenu est captée par l’Etat alors l’agent
représentatif ne dispose que d’une part pour pouvoir investir et consommer.
Ainsi l’équation dynamique de l’accumulation du capital est donnée par :

L’investissement par tête est donc la part du revenu net d’impôt non affecté à la
consommation. Le problème d’optimisation conduit au résultat suivant :

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2. L’équilibre centralisé
Le problème est qu’il faut déterminer la productivité marginale du capital pour
connaître le taux de croissance de l’économie. Dans un premier temps nous
allons supposer que l’agent représentatif détermine la productivité marginale du
capital de façon à décider du taux d’imposition que devrait pratiquer l’Etat.
L’agent représentatif comprend bien que s’il augmente le capital pour un niveau
de dépense publique il va augmenter la production et donc le bien être.

Comme la fonction de production est : la

est donnée par :

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Une augmentation de la taille de l’Etat a deux effets :
- Un effet négatif plus d’impôt réduit l’accumulation du capital ;
- Un effet positif, l’augmentation des dépenses publiques rend le capital privé
plus productif.

Ainsi l’agent représentatif aimerait que l’Etat fixe un taux d’imposition de façon
à maximiser le taux de croissance de l’économie. Pour trouver ce taux
d’imposition optimal il suffit de résoudre le problème suivant :

En simplifiant on en duit que le taux d’imposition optimal que l’agent


représentatif aimerait voir pratiqué par l’Etat doit être égal à l’élasticité de
production du capital public dans la fonction de production macroéconomique.
L’élasticité de production du capital public est la variation du taux de croissance
de la production par tête consécutivement à la variation de 1% du taux de
croissance du capital public par tête. Si le taux d’imposition est inférieur à cette

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valeur α, l’agent représentatif aimerait voir le taux d’imposition augmenter de
façon à rendre son capital privé plus productif. En revanche, si le taux
d’imposition est supérieur à cette valeur α, il serait plus efficace en terme de
production que le secteur privé augmente son capital plutôt que le secteur
public.
On peut facilement comprendre le concept d’élasticité de production du

capital public g à partir de l’égalité suivante issue de la fonction de production


de Barro :

3. L’équilibre décentralisé

L’agent en faisant son calcul de productivité marginale a en fait estimé de


combien augmentait sa production lorsqu’il augmentait son capital toutes
choses étant égales par ailleurs. En particulier il considérait les dépenses
publiques comme étant fixées à un certain niveau Or l’Etat non fixe pas
un niveau de dépenses publiques mais un taux d’imposition si bien que lorsque
le secteur privé augmente le capital, la production augmente et donc le
prélèvement fiscal augmente à taux d’imposition inchangé. Donc il ne faut pas
raisonner toutes choses étant égales par ailleurs. Il faut prendre en
considération les conséquences d’une augmentation du capital sur la production

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important si les agents privés investissaient plus. En effet, il y aurait
plus de capital mais aussi plus d’impôt payés donc plus de dépenses
publiques donc encore plus de production. La question qui se pose est
alors de savoir comment l’Etat peut inciter les agents privés à investir
plus ?
Une première solution consisterait à ce que l’Etat gère lui-même
l’investissement de façon centralisée. Cela reviendrait à avoir une
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politique complètement centralisée sans propriété privée (5) En revanche l’Etat
peut inciter fiscalement les agents privées à investir :

- L’Etat peut subventionner la production, c’est-à-dire payer une part de


l’investissement des agents privés. On comprend bien que dans ce cas, la
productivité marginale du capita augmente et que les agents privés vont investir
plus. Si l’Etat subventionne trop peu l’investissement les agents ne vont pas
assez investir. En revanche si l’Etat subventionne trop fortement
l’investissement, les agents vont beaucoup investir mais l’Etat n’aura plus assez
de revenu pour pouvoir assurer les dépenses publiques qui vont rendre le capital
privé moins efficace par le biais d’un manque de dépenses publiques.

- L’Etat peut changer sa fiscalité. Par exemple plutôt que d’adopter un impôt
proportionnel au revenu de l’économie. L’Etat pourrait choisir un impôt
forfaitaire. Si l’impôt forfaitaire est trop faible les agents vont beaucoup investir
mais les dépenses publiques seront faibles. En revanche si l’impôt forfaitaire est
trop élevé, il y aura peu d’investissement donc peu d’investissement et peu de
production donc peu de dépense publique. On comprend bien qu’il existe un
niveau d’impôt forfaitaire optimal.

Le graphe suivant montre les différences en termes de croissance entre


l’équilibre centralisé et décentralisé.

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II. LES LIMITES DU MODELE

Toute théorie à des points forts et des points faibles, nous allons citer quelques
insuffisances du modèle Barro :

 L’incapacité d’expliquer le faible niveau d’utilisation des capacités de


production dans les pays en voie de développement.

 Les modèles du Barro liés au rôle du capital humain prennent en compte


l’éducation privée soutenu par l’état et négligent le secteur d’éducation
publique.

 Le modèle de Barro considère que toutes les dépenses publiques sont


productives mais en réalité, les dépenses sont considérées comme étant
improductives lorsque l’état les finance par le déficit.

 Ces théories ne parviennent pas à expliquer le processus de convergence entre


les pays.

CONCLUSION

Les modèles de croissance endogène sont en quelque sorte une réplique aux
critiques portées sur l’élaboration des modèles dits exogène (ici représenté par le
modèle de Solow). Ces modèles tentent de générer des taux de croissance
soutenus déterminés entièrement par les paramètres structurels des modèles.
Dans le modèle qui nous avons exposé, Barro fait introduire un secteur
gouvernemental qui finance ses dépenses par l’imposition d’une taxation
moyenne sur le revenu. Il considère les dépenses publiques comme des inputs de
production nécessaires au secteur privé. La fourniture des biens publics
augmente la productivité du capital privé et incite à investir. L’augmentation de
ces dépenses améliore la croissance, mais jusqu’à un certain point selon le
modèle.

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BIBLIOGRAPHIE

 Aghion, P. & Howitt, P. Théorie de la croissance endogène, Dunond,

Paris 2000.

 Barro, R.J., Gouvernment Spending in a Simple Model of Endogeneous

Growth., The Journal of Political Economy, 98(S5): 103-125.

 Barro, Robert.J., Sala-I-Martin, X. « La croissance économique »,

collection Science économiques, McGraw-Hill, 1996.

 Barro, Robert.J., Sala-I-Martin, X. « Economic Growth », Te MIT press,

2004.

 Wickens, M., « Macroeconomic Theory: A Dynamic General Equilibrium

Approach, Princeton University Press, 2008.

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