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Corrigé TD n°5 :
Exercice1 :
1) A partir de la formule générale du multiplicateur, calculez sa valeur.
1ère méthode :
𝐌 𝟏
𝐤= = 𝐛+𝐫−𝐫𝐛 K=M/H
𝐇
Avec r =Ro/D= 1/15 et b= B/M =1/6 car M=B+D =300+1500=1800
De sorte qu’en remplaçant les valeurs de b et r dans la formule on obtient
k=4,5
2ème méthode :
1
Sachant que 𝐑 = 𝐫 × 𝐃 = 15 × 1500 = 100 ,
On peut calculer la base monétaire : 𝐇 = 𝐁 + 𝐑 = 300 + 100 = 400
Et puisque 𝐌 = 𝐁 + 𝐃 = 300 + 1500 = 1800
1800
On obtient k = = 𝟒, 𝟓
400
2) Interprétez la valeur du multiplicateur, en termes de comportement des EC.
Dans l’optique du multiplicateur on M=kH ; la causalité va alors de H vers M.
Par conséquent, lorsque la BC crée une unité de monnaie centrale, les ANF disposent de k=
4,5 unités monétaires. Dans cette optique, l’offre de monnaie est exogène.
1
Bilan des établissements de crédit :
Actif Passif
C= ? D=1500
R=r×D=1/15×1500=100 RF=400
Total=1900 Total=1900
Par principe comptable, les bilans doivent toujours présenter un équilibre entre les actifs et les
passifs. On déduit que C=1900-100= 1800
Actif Passif
C= ? D=1500
R=r×D=2/15×1500=200 RF=400
Total=1900 1900
Ici C=1900-200=
1700
En terme du diviseur cela signifie que les EC vont devoir aller se fournir plus largement en
liquidités si elles souhaitent continuer accorder autant de crédits (EC vers BC).
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6) Comparer les résultats 1 et 5. Dans quel cas l’analyse par le diviseur de crédit
est elle préférable à celle par le multiplicateur et vice versa ?
Dans la question 1 où on applique la logique du multiplicateur c’est la banque centrale qui est
à l’origine de la création de réserves excédentaires qui vont servir de base à l’expansion des
crédits. La banque centrale via le coefficient de réserves obligatoires, a le pouvoir de déclencher
le processus de création monétaire et de moduler son ampleur. Elle est en mesure de contrôler la
masse monétaire.
Dans la question 5 ou on applique la logique du diviseur, ce sont les banques commerciales
qui prennent l’initiative d’une création supplémentaire de monnaie. Cette décision fait naitre une
demande de monnaie centrale que la banque centrale va satisfaire. C’est la monnaie crée par les
banques qui déclenche le recours à la monnaie centrale qui est automatiquement fournie.
Exercice 2:
On suppose que le système bancaire est composé de banques commerciales dont le bilan
agrégé est présenté ci-dessous, et d’une banque centrale dont on donne également le bilan
simplifié.
Crédits 1500 Dépôts à vue 1500 Créances sur 100 Billets 300
le trésor
Refinancement 150
On sait par ailleurs qu’est institué un système de réserves obligatoires sur les dépôts à vue,
dont le taux r est égal à 1/10.
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b = 0.16 (1/6) et r = 10 %
Pour chaque montant de crédit accordé par les banques commerciales 1 / 6 est transformé en
billet, le reste (1-b) soit 5/6 est constitué de dépôts sur lesquels les banques doivent constituer
des réserves égale à r(1-b)
-le diviseur de crédit (d) mesure le besoin globale des banques commerciales en monnaie
banque centrale (billets + réserves) lorsqu’elles accordent des crédits supplémentaires
-d = b+ r (1- b)
Soit d = 1/6 + 1/10 (1- 1/6) = ¼ = 0 ,25
Donc si les banques accordent 360 crédits nouveaux, elles auront besoin de
360x 0,25 = 90 de refinancement en monnaie centrale, 30 de réserves et 60 de billets.
Exercice 3:
On considère un établissement de crédit, qui détient une part de marché des dépôts bancaires
se montant à 15%. Dans l’économie où il opère, les billets représentent 7% de la masse
monétaire (au sens de M3) et la banque centrale impose des réserves obligatoires sur tous les
dépôts au taux de 2%.
1) Cet établissement décide isolément d’augmenter ses crédits (à des agents non
financiers résidents) de 1000. Calculer le montant des différents types de fuites
qu’il doit s’attendre à supporter. Comment peut-il y faire face concrètement ?
Dans un premier lieu, l’établissement considéré doit s’attendre – dans la mesure où il est
le seul à augmenter ses crédits- à voir 85% de la monnaie qu’il créé migrer vers les
comptes de ses concurrents. Cette première fuite se monte à 850.
En deuxième lieu, 7% des (150) dépôts restants demanderons à être convertis en
billets, soit une fuite de 10,5(150×7%=10,5).
Enfin, les 139,5 qui demeurent en dépôts dans l’établissement émetteur devront faire
l’objet de réserves obligatoires, à hauteur de 2,8(139,5×2%=2,8).
Au total le besoin en monnaie centrale résultant de ces fuites est de 863,3.
La banque considérée pourra y répondre, soit à partir de réserves excédentaires dont elle
dispose initialement, soit en faisant appel aux différents procédures de refinancement
proposées par la banque centrale. Elle peut également emprunter auprès d’autre
établissements de crédit, sur le marché interbancaire.
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2) Calculer les fuites qu’aurait à subir l’ensemble des établissements de crédits
dans cette économie, s’il augmentait globalement ses crédits de 1000.
Si l’émission de 1000 est le fait, non pas d’un établissement isolé, mais de l’ensemble du
système bancaire, il ne reste que les fuites en billet et les réserves obligatoires à considérer. Les
premières seront de 70 et les secondes de 18,6(soit 2% de 930), soit un besoin en monnaie
centrale de 88,6.
d=b + r-rb
d=0 ,07 + 0,01 - 0,01× 0 ,07= 0,0793
Cette baisse fait que, pour un surcroit de crédit inchangé de 1000, le besoin de refinancement
du système bancaire se réduit à RF= 79,3.
Puisque H=dM =0,0793× 1000 = 79,3