Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
La gestion financière est la partie des sciences de gestion consacrée à l’étude des flux financiers
dans l’entreprise. Sa méthodologie procède selon deux étapes complémentaires :
- La première est l’analyse financière de l’entreprise ou le diagnostic financier, véritable état
des lieux à un moment donné ;
- La deuxième est la politique financière qui consiste à préparer et prendre les décisions
financières qui engagent l’avenir et influencent les valeurs de l’actif et du passif, les
résultats et la valeur de l’entreprise.
Le bilan financier permet de renseigner les actionnaires, les banquiers et les tiers sur : la
solvabilité réelle de l’entreprise, sur son degré de liquidité, sur la couverture de ses
investissements et sur son autonomie financière. Il est établi en termes de risque comme si
l’entreprise devait arrêter tout de suite ses activités. Le bilan financier est un document de base
nécessaire à toute négociation financière, sa construction repose sur :
-Une réévaluation des postes des actifs du bilan comptable afin de déterminer le montant
de l’actif réel.
-La détermination de la valeur réelle des fonds propres.
-La détermination des engagements réels et leurs reclassements selon leurs échéances.
I. Retraitements
I.1 L’actif à plus d’an
Les actifs de l’entreprise comprennent les moyens de production et les actifs circulants qui
vont permettre à l’entreprise d’accomplir son cycle d’exploitation. Pour corriger ces actifs il
convient :
-D’éliminer les non-valeurs.
-D’intégrer les plus et moins values non comptabilisées.
-De prendre en compte les engagements hors bilan.
Traitement des valeurs mobiliers de placement Les placements sont constitués, soit des titres de
propriété soit de titres de créances. L’entreprise dans ce cas n’a pas l’intention de détenir ces titres
à M.L.T, l’objectif recherché est spéculatif (rentabilité immédiate). D’un point de vue financier
ces titres peuvent être considérés :
– Soit des valeurs réalisables pour les titres ayant un degré de liquidité moins
important.
– Soit des valeurs disponibles, dans le cas où ces titres seraient très liquides (bons de
trésor)
Traitement des provisions pour dépréciation (justifiée/non justifiée) : Ces provisions viennent
en déduction des éléments d’actifs, dans la mesure où elles sont justifiées d’ailleurs même
comptablement les provisions sont considérées comme des actifs soustractifs. Toutefois si une
provision est constatée à tort (non justifiée), il y a lieu donc de redresser la situation en annulant la
provision et en augmentant la valeur de l’actif correspondant. Autrement :
– Si la provision est justifiée : elle est donc admise fiscalement et est donc déductible.
Donc lorsque le comptable a constaté la provision pour dépréciation elle été déduite de
l’etat de résultat donc on n’a pas payé les 35%, en cas de reprise il faut payer les 35%
– Si la charge n’a pas de contre partie réelle (paiement de trois mois loyer
d’avance…)
Diminution charges constatés d’avance
Diminution CP 65%
Diminution dettes fiscales 35%
– Si la charge à une contre partie réelle (cas d’une facture payée relative à une
marchandise non encore livrée)
1. On reçoit une information sur la réception de la marchandise. Le traitement
financier consiste à faire un simple reclassement
Augmentation de stock de marchandises
Diminution de charges constatées d’avance
2. Si on reçoit l’information selon laquelle la marchandise a été endommagée et
ne sera pas livrée : on revient au cas où il n’y pas de contre partie
La répartition des bénéfices obéit à des considérations légales, statutaires ainsi qu’aux décisions de
l’assemblée générale ordinaire des actionnaires.
-IS
= Résultat net de l’exercice
N
+/-Résultat reporté N-1
= base de calcul de la RL
-Réserves légal (5% de la
base sans dépasser le 10%
du capital social)
+ /- Résultat reporté
-Réserve statutaire
-Dividendes
- autres Réserve
(facultative)
= Report à nouveau N+1
Remarque :
VCN de la SI= SI- somme des amortissements
N : durée de vie restante ou nombre d’année restant à courir pour amortir la subvention
I.3.2 Les dettes à plus d’un an : tous les emprunts dont l’échéance est > à un an sauf les intérêts
courus non échus
– Concours bancaire
– EENE
Trésorerie passive
Concours bancaires
Effets escomptés et non échus
Le bilan financier est en principe un bilan détaillé, mais pour faciliter l’analyse financière
on utilise souvent un bilan de synthèse dit bilan condensé. Ce bilan permet de regrouper les
nombreuses rubriques du bilan financier en grandes masses significatives afin de percevoir les
éléments caractéristiques de l’entreprise.
Bilan de Synthèse
Actifs Fonds propres et passifs
Actif a plus d’un an Fonds propres (Situation nette réelle (SNR))
Valeurs d’exploitation Dettes à plus d’1an
Valeurs réalisables d’exploitation Dettes à moins d’1 an d’exploitation
Valeurs réalisables hors exploitation Dettes à moins d’1 an hors exploitation
Valeurs disponibles Trésorerie passive
Total des actifs Total des fonds propres et passifs
La situation nette réelle correspond à la richesse réelle des actionnaires = Capital social et primes
d’émission + Réserves légales + Autres réserves + Résultat reporté + Plus ou moins value latents
(réserve spéciale de réévaluation)+ Provision à caractère de réserves+ Provision pour risques et
charges non justifiés + une partie de la subvention d’investissement.
Pour assurer cette liquidité au sein de l’entreprise, un certain équilibre doit exister entre la durée
d’une opération à financer et la durée des moyens de financement correspondants.
Ainsi cette approche prévoit la nécessité d’avoir un équilibre entre le degré de liquidité des
éléments d’actif et celui d’exigibilité des éléments des passifs. Cela signifie que les emplois
doivent être financés par des ressources pouvant demeurer à la disposition de l’entreprise pour une
durée égale à la durée de vie de ces emplois. En effet, la règle selon laquelle une opération à
financer doit être couverte par un moyen de financement de même durée constitue une règle
minimum de sécurité à laquelle il n’est guère prudent de déroger. La notion de fonds de roulement
répond à cette règle de sécurité. Malgré son intérêt, ce concept s’avère trop flou et ne permet pas
de juger de façon suffisamment précise l’orthodoxie de l’entreprise en matière de liquidité. La
notion de besoin en fonds de roulement en faisant apparaître la valeur des besoins liés au cycle
d’exploitation de l’entreprise permettra d’apprécier plus précisément le degré du risque assumé
quotidiennement par l’entreprise.
I.1.1 Définition :Le fonds de roulement peut être défini comme étant la marge de sécurité
représentée par la fraction des capitaux permanents qui n’est pas utilisée pour le financement des
valeurs immobilisées, mais intervient dans le financement d’emplois lié à l’actif circulant et ce
pour faire face au décalage pouvant se produire entre les sorties et les entrées des fonds.
I.1.2 Calcul du fonds de roulement : Selon l’égalité comptable entre l’actif et le passif d’un
bilan, le fonds de roulement peut être calculé par le haut ou le bas de bilan.
Par le bas de bilan : FR= Actifs à moins d’un an (hors TA) - passifs à moins d’un an
(hors TP); c’est la partie des actifs circulants qui n’est pas financée par les dettes à court
terme mais par des capitaux permanents .Cette formule exprime l’utilisation du FR.
FR
Le FR peut être divisé selon l’origine des ressources. On distingue le FR propre et le FR étranger.
FR = FR propre +FR étranger. D’où FR étranger = FR – FR propre = DLMT.
I.1.3 Interprétation du FR : L’existence d’un FR est une nécessité pour la quasi-totalité des
entreprises .Cette nécessité est expliquée par l’existence des risques aux niveaux des éléments du
bilan à moins d’un an :
Le premier risque concerne les possibilités de ralentissement de la rotation des actifs à
moins d’un an : les ventes baissent temporairement et les stocks tournent plus
lentement, les clients paient avec un certain retard ou demandent des délais
supplémentaires qu’il faut leur accorder, sous peine de les voir passer à la concurrence
Le second risque concerne les pertes de valeurs des actifs à moins d’un an : une partie des
stocks peut se révéler obsolète ; des créances clients peuvent se revêtir irrécouvrables.
Il existe également un risque de voir s’accélérer la rotation des passifs à moins d’un an
lorsque des fournisseurs devenant plus exigeants, demandent à être plus rapidement payés.
De ce fait, l’absence du FR est généralement le signe d’une situation difficile. Celle-ci est
d’ailleurs d’autant plus difficile que les prêteurs ne consentent un crédit à l’entreprise que sous la
condition qu’elle reconstitue un fonds de roulement minimum.
Certaines entreprises cependant, mais elles sont très rares en réalité, peuvent avoir un FR négatif,
pourtant le risque d’insolvabilité n’est pas élevé. Cela veut dire que les dettes d’exploitations
(dettes de fonctionnement) financent une partie de l’actif immobilisé. Ça peut être le cas de
certaines entreprises commerciales qui ont un stock qui tourne très vite, bénéficiant de longs délais
de paiement auprès de leurs fournisseurs et dont la clientèle règle au comptant (cas des chaînes de
magasins).
Dans d’autres cas, la part la plus importante des DCT ne correspond pas à des décaissements réels
à leurs échéances, mais à des dettes qui sont renouvelés sans aucun paiement effectif. Ce sont des
dettes à court terme qui deviennent à long terme : elles ont le caractère de ressources permanentes.
I.2.1 Définition : Le BFR est le besoin de financement résultant du décalage dans le temps
existant généralement entre les flux physiques (réels) et les flux monétaires engendrés par le
cycle d’exploitation. Les flux physiques représentent les opérations d’achat, de production et de
vente .Les flux monétaires représentant les règlements de ces opérations. Le cycle d’exploitation
se caractérise par une succession d’opérations de nature différentes (achat et stockage matières
premières ; production et stockage produits finis) dont le renouvellement est périodique.
Flux réel
Achat Stockage Matière 1èr Stockage des encours Stock pdts finis Vente
Flux monétaire
Généralement, les décaissements précèdent les encaissements et cela se traduit par un besoin de
financement des actifs circulants (AC). Le BFR est alors défini comme la part des besoins
cycliques non couverte par des ressources cycliques.
En effet, l’entreprise ne supporte pas l’ensemble des besoins liés à son cycle d’exploitation.
Lorsqu’elle obtient de ses fournisseurs la possibilité de ne les payer qu’avec un délai de 30 ou 60
jours, cela revient à dire que ses fournisseurs lui accordent, pendant cette période un crédit
I.2.3.1 BFR d’exploitation : Si les quatre postes « stocks », « clients », « fournisseurs », « effets à
payer » constituent le « noyau dur » du BFRE, d’autres postes en font également partie.
Les spécialistes en finance font entrer :
Le BFR d’exploitation sera donc égal à la différence entre l’ensemble des besoins et des
ressources cycliques d’exploitation. Ce calcul doit tenir compte de certaines corrections, qu’on a
jugé importantes .En effet, il serait plus pertinent de :
- Retirer du poste stocks la part de celui-ci volontairement excédentaire, l’entreprise aurait
peut être volontairement gonflé ses stocks de matières premières en période de forte inflation ou
de crise politique (lorsque l’approvisionnement dépend de l’étranger par exemple).
- Ne retenir du poste effets à recevoir que la partie non immédiatement mobilisable.
- Exclure du poste crédit fournisseur la part manifestement supérieure à celle
correspondant à une durée normale de crédit.
I.2.4 Interprétation
Les BFR divergent selon la nature et l’activité de l’entreprise en fonction de la durée du cycle
d’exploitation, de commercialisation, etc. Ils varient aussi, pour une même entreprise, tout au long
de l’exercice en fonction de l’aspect plus ou moins saisonnier du cycle.
En effet, on note que les entreprises commerciales telles que les grands espaces, présentent des FR
de très faibles valeurs. Leurs BFR sont en effet très peu importants : Leur cycle de production est
nul puisque ces entreprises vendent les produits achetés sans transformation. Les rotations des
stocks des produits sont très rapides et les paiements des clients souvent effectués au comptant. On
note aussi qu’à l’intérieur d’un même exercice, il n’est pas rare de constater une évolution
erratique et saisonnière souvent du BFR.
Le BFR des entreprises soumises à ces variations saisonnières de l’activité ne représentent donc
pas une valeur constante tout au long de l’exercice. Suivant le cycle d’exploitation, ils seront
élevés pendant les périodes d’approvisionnement et de fabrication puis diminueront au fur et à
mesure de l’écoulement ultérieur des produits. Dans les industries telles que les conserveries ou
sucreries, les postes stocks, seront considérablement élevés au moment de la récolte et de la
fabrication. Ces entreprises devront alors établir un état mensuel de leurs besoins et de leurs
ressources qui fera apparaître des besoins nets très élevés pendant quelques mois.
Il est à noter enfin que le BFR peut avoir une valeur négative. Il est caractéristique des grands
espaces, hôtellerie, restaurant, café, les entreprises qui distribuent essentiellement des produits
alimentaires. Dans ces secteurs, la rotation des stocks est rapide (15j en moyenne), les clients
payent comptant mais leurs fournisseurs sont payés à 45j et plus du fait de l’importance des
marchandises demandées. Dans ce cas, l’encaissement des ventes précède le règlement des achats
aux fournisseurs d’où un BFR négatif : c’est une ressource de financement générée par le cycle
d’exploitation. Si les ressources à court terme sont constamment renouvelées, elles deviennent
stables et elles peuvent donc financer les investissements en immobilisations. Un BFR négatif peut
également exister dans les entreprises qui obtiennent de leurs clients des avances sur commandes
L’entreprise doit financer ces BFR soit par des capitaux permanents (capitaux propres et DLMT)
soit par des DCT. Généralement, le BFR peut être divisé en deux parties :
La partie stable en BFR doit être financée par des capitaux permanents étant le Fret la partie
fluctuante peut être financée par des DCT (crédits bancaires à court terme, facilités de caisse,
escompte ou bien les crédits fournisseurs).Si une entreprise finance son BFR fluctuant, qui est par
définition conjoncturel et non durable dans le temps, par des capitaux permanents, elle doit payer
des frais financiers ou subir un coût d’opportunité, même lorsque ces fonds ne sont pas utilisés.
Une bonne gestion en BFR consiste à essayer de le réduire en diminuant le besoin à financer et en
augmentant les ressources d’exploitation. ll faut agir sur les délais sans diminuer le niveau
d’activité :
Augmenter la rotation des stocks : ce qui a pour effet de réduire leurs délais de
recouvrement (rotation =1 / délais d’écoulement) et de réduire le montant d’investissement
de stock et cela sans risque de rupture de stock.
Réduire le montant du poste clients : en réduisant les délais de recouvrement des crédits
accordés aux clients et encourager le paiement comptant en accordant les escomptes de
règlement pour paiement anticipé.
Augmenter le montant des crédits fournisseurs et allonger la durée de leur remboursement
sans que cela soit coûteux pour l’entreprise. Il faut avoir pour cela un bon pouvoir de
négociation.
I.3 La trésorerie nette
I.3.1 Définition : la trésorerie nette résulte de la comparaison entre le FDR et le BFR. Elle peut
être positive ou négative. Néanmoins, l’interprétation de la trésorerie nette n’est pas immédiate.
En effet, comme cette dernière est le résultat du solde du FDR et BFR, son signe peut être le
résultat de différentes combinaisons de ces deux étalons de mesure.
I.3.2 Interprétation
TN>0 : L’équilibre financier est atteint. En effet les VD >DCT bancaire. C’est un signe de
solvabilité de l’entreprise. Cependant, si la trésorerie est excessive, cela consistera dans
une trésorerie improductive/oisive/pléthorique.
TN<0 :L’équilibre financier est non atteint .Cette situation est généralement considérée
comme mauvaise car l’entreprise a par exemple des BFR qui sont supérieurs au FR.=> Le
BFR ne peut être entièrement financé par des ressources à moyen et long terme,
l’entreprise est donc dépendante des ressources de trésorerie d’origine bancaire pour
assurer pour une partie la couverture des besoins de financement générés par le cycle
d’exploitation. Toutefois, si le déroulement normal du cycle d’exploitation permet de
justifier la reconduction des DCT bancaires, la solvabilité de l’entreprise ne semble devoir
être remise en cause par une trésorerie négative, cependant il y aura une dépendance de
l’entreprise à l’égard des banques qui fournissent ces DCT (risque de non renouvellement
des DCT, risque d’augmentation des taux d’intérêts et des frais annexes même si ce
renouvellement se réalise).
TN=0 : L’équilibre financier atteint d’une manière parfaite : FR= BFR. C’est une situation
passagère (instable).Le maintien d’une trésorerie voisine de zéro, même si elle subit des
fluctuations à la hausse ou à la baisse, protège l’entreprise contre d’une part le risque de
dépendance à l’égard des banquiers prêteurs à court terme et d’autre part contre le risque
de maintien d’une trésorerie oisive.
FDR>0 FDR<0
Très bon : le FDR et BFR sont positifs. Cependant, le FDR supérieur au BFR et TN est positive
Très bon : C’est le cas normal, l’entreprise dispose d’une marge de sécurité suffisante,
mais doit recourir au financement externe pour financer son cycle d’exploitation
Bon : l’entreprise doit avoir recours aux dettes à court terme pour financer la partie
stable de ses actifs, mais dispose des ressources nécessaires pour finance son cycle
d’exploitation. C’est le cas d’entreprises disposant d’une position forte sur le marché
Satisfaisante : C’est la cas d’entreprises générant un taux élevé de valeur ajoutée, mais
dont le cycle de production est long.
Très insuffisant : Une situation révélant une incapacité de l’entreprise à maintenir une
marge de sécurité, alors que le BFR net est positif. Ceci met l’entreprise dans l’obligation
de recourir au financement externe pour financer son cycle d’exploitation ; en
conséquence, la trésorerie nette est négative.
Les ratios sont des rapports entre de données chiffrées qui permettent aux gestionnaires ainsi
qu’aux analystes externes (actionnaires, banquiers…), de faire des rapprochements et de porter des
jugements sur des aspects essentiels de la vie de l’entreprise (activité, productivité, structure
économique et financière, politique d’investissement et de financement, rentabilité…). Outils de
diagnostic, ils constituent des instruments de pilotage précieux qui alimentent le tableau de bord
des responsables.
Il existe de nombreux ratios et il ne faut pas oublier que leur élaboration reste subjective,
dépendant largement de l’utilisation que souhaite en faire l’analyste.
Les ratios sont exprimés en pourcentage, durées, unités monétaires et calculés de telle sorte que
leur amélioration, d’une période à l’autre, traduise une meilleure santé économique de l’entreprise.
Démarche générale
Pour construire une batterie de ratios, il faut éviter d’avoir un trop grand nombre de ratios (afin de
conserver le caractère synthétique de la méthode), cependant il faut avoir suffisamment de ratios
(pour éclairer l’ensemble des aspects de la vie de l’entreprise et des performances de la gestion).
Un ratio n’a d’intérêt :
- que s’il est apte à traduire le phénomène étudié, à mettre en évidence des tendances ;
- que si les grandeurs rapprochés sont homogènes, liées par une logique économique ;
- Que s’il permet des comparaisons dans le temps (évolution du phénomène au sein de
l’entreprise), ou dans l’espace (comparaison à des normes sectorielles).
- comparent les différents postes d’actifs regroupés en grandes catégories et le total du bilan,
- Renseignent sur le degré de liquidité de l’actif,
- Dépendent du secteur d’activité, de la nature d’activité et de la taille de l’entreprise.
Font partie de ces ratios : Ratio d’immobilisation = valeurs immobilisées / total actif
Ce ratio mesure le degré d’immobilisation de l’actif. Il traduit le poids des capitaux fixes dans le
patrimoine de l’entreprise. Ce ratio fait partie des indicateurs de sécurité de l’entreprise car une
immobilisation excessive fait courir à l’entreprise un risque de non liquidité. Il atteint les valeurs
les plus élevées pour les entreprises appartenant à des branches d’activité qui requièrent la mise en
œuvre d’infrastructure importante ou d’équipements coûteux. Il atteint ainsi des valeurs élevées
pour les industries lourdes et pour des activités exigeant d’importants investissements
immobiliers. La comparaison de ces ratios par rapport au passé et par rapport à entreprises
similaires permet d’avoir une idée sur la politique d’investissement de l’entreprise et sur le degré
de liquidité.
Pour mesurer cette liquidité, on cherche à connaitre approximativement pendant combien d’années
les immobilisations se transforment en liquidité, c’est le ratio : VCN des immobilisations /
annuités d’amortissements qui permet de faire ce calcul.
Ces ratios nous permettent de connaitre l’origine de chaque source de financement pour avoir une
idée sur le degré d’exigibilité des passifs. On distingue les capitaux permanents et les passifs
courants à travers les deux ratios suivants :
Capitaux permanents/ total des passifs ou Passifs courants/ Total des passifs
Ces ratios visent à rapprocher les grandes masses des capitaux propres et passifs et celle de l’actif
afin d’apprécier les conditions d’équilibre et d’exprimer le FDR :
Ce ratio doit être ≥ 1, si non une partie des immobilisations est financée par des dettes à court
terme. Le fonds de roulement est alors négatif. Toutefois, il important que ce ratio ne soit assez
élevé cela est synonyme d’une mauvaise gestion (une situation ou le FDR est non exploité : cout
d’opportunité).
Les emplois stables doivent être financés par des ressources stables. En effet, les valeurs
immobilisées sont des biens durables qui ne se transforment en liquidités, pour rembourser leur
prix d’acquisition, qu’après plusieurs années. Leurs financement doit être assuré par des
ressources financières, elles-mêmes remboursables après plusieurs années.
Il est facile de comprendre que un prêteur le risque augmente avec la durée du prêt. Il est moins
risqué de prêter pour 1 jour que pour 5 ans. De son côté, bien sûr, l’entreprise souhaite disposer
d’un certain montant de ressources durables (ou stables) pour financer certains besoins,
notamment ses immobilisations. Les capitaux propres sont, par essence des ressources durables
En général, l’engagement durable (à moyen et long terme) du banquier sera directement lié à celui
des actionnaires, chacun participant pour la moitié.
Lorsque le premier ratio est inférieur à 1 (ou le second est inférieur à 0.5), on peut dire que
l’entreprise a peu ou n’a pas de capacité d’endettement à terme. Elle devra soit augmenter ses
capitaux propres, soit se contenter de financements à court terme, moins sécurisants car plus
instables.
En dessous de ces seuils, la capacité d’emprunt de l’entreprise est donc saturée. Par principe, le
banquier ne veut pas s’engager plus que l’actionnaire.
Pour ne pas tomber en faillite, pour pouvoir emprunter davantage, l’entreprise doit disposer d’une
capacité de remboursement. Celle-ci est notamment essentielle pour les financements à moyen et
long terme pour lesquels l’incertitude est grande. Pour rapprocher cette capacité de
remboursement, les banquiers considèrent la trésorerie effective ou potentielle dégagée par les
activités courantes de la firme à savoir la capacité d’autofinancement (CAF). C’est cette capacité
qui permettra, entre autres destinations, de rembourser les annuités d’emprunt (plus précisément le
capital des emprunts, puisque les intérêts sont déjà déduits de la CAF).
On peut donc rapprocher la CAF annuelle du montant total de l’endettement à moyen et long
terme. En général, il est souhaitable que le délai de remboursement des dettes à moyen et long
terme= DMLT/CAF annuelle soit ˂ à 3 à 4 ans.
Il s’agit de savoir dans quelle mesure l’entreprise peut faire face à ses engagements à court terme.
Une entreprise rentable peut être mise en faillite si le niveau de sa trésorerie ne lui permet pas de
régler ses paiements qui arrivent à échéance. On distingue 3 ratios :
Ce ratio permet de répondre à la question suivante : En vendant ses stocks, en encaissant ses
créances clients en plus de ses liquidités, l’entreprise parvient-elle à régler demain ses dettes à
court terme ?
Ce ratio doit être supérieur à 1 surtout pour les entreprises industrielles car le F.R doit être positif.
Ce ratio permet de mesurer la capacité de l'entreprise à faire face aux dettes à court terme avec ses
valeurs réalisables et ses valeurs disponibles. Les stocks sont exclus car en cas d'urgence, il peut
être difficile de vendre la totalité des stocks sans les brader (les vendre avec perte).
Il exprime la capacité (ou la difficulté) qu’aurait l’entreprise à rembourser ses dettes à court terme
avec ses seules liquidités, si tous ses fournisseurs exigeaient un paiement immédiat. Avec ses
disponibilités, quelle part des dettes à court terme l'entreprise peut-elle régler ? Ce ratio semble
présenter un intérêt opérationnel limité du fait de son ambiguïté. Les créanciers de l'entreprise ont
intérêt à ce que ce ratio soit le plus élevé possible, ce qui est en contradiction avec une bonne
gestion interne de trésorerie qui doit viser la trésorerie zéro. Ce ratio est généralement très
inférieur à 1 (très faible) pour éviter le risque d'avoir une trésorerie oisive.
Ce ratio exprime, en nombre d’années, le délai théorique de remboursement des dettes à + d'un an
grâce au financement généré par l'activité de l'entreprise. Ce ratio doit être le plus faible possible
(ratio cité à la page 4).
La vitesse de rotation des stocks, calculée par Vitesse = 360 / Délai, exprime le nombre de fois
où le stock est renouvelé pendant l’année.
A ce niveau, il faut distinguer entre les entreprises commerciales et les entreprises industrielles.
Ratio de rotation des stocks de marchandises = coût d'achat des marchandises vendues
/stock moyen de marchandises.
Ce ratio mesure le nombre de fois que le stock a été renouvelé pendant la période.
Temps d'écoulement des stocks de marchandises = (stocks moyen / coût d'achat des
marchandises vendues) * 360.
Ces entreprises détiennent différentes catégories de stocks : matières premières, encours, produits
finis.
Temps d’écoulement des encours = (stock moyen des encours / coût de production des
encours) *360
Les ratios de rotation des stocks mesurent l'efficacité de l'entreprise dans sa gestion des stocks. En
principe, plus les stocks tournent vite dans l'année et plus cela traduit une bonne gestion. La
rotation des stocks est généralement plus lente pour les entreprises industrielles que pour les
entreprises commerciales.
Avec clients et comptes rattachés =clients +clients douteux +effets à recevoir +E.E.N.E -
clients, avances et acomptes.
Rappelons que les créances clients figurent au bilan pour leur montant en TTC, ce qui impose de
calculer au dénominateur le CA en TTC.
Un délai de recouvrement élevé indique une politique commerciale libérale et encourage les
ventes. Cependant, le risque d'insolvabilité des clients devient grand et la liquidité de l'entreprise
est faible. Un délai faible indique une politique commerciale sévère et donc dégradation des
ventes.
– Une durée optimale peut résulter de l'arbitrage entre la minimisation du risque et la
maximisation de la rentabilité (résultante de la maximisation des ventes).
Tout comme celle du ratio clients, l’analyse du ratio fournisseurs doit se mener avec prudence. Un
allongement du délai, certes favorable à la trésorerie, peut signifier un pouvoir commercial accru
À partir des deux ratios clients et fournisseurs, il est possible de mettre en évidence le délai
commercial = délai du crédit clients – délai du crédit fournisseurs.
Même si le premier est exprimé en jours de ventes et le second en jours d’achats, cette différence
donne une indication sur le délai qui reste à financer par l’entreprise du fait de ses conditions
commerciales. Un délai négatif sera bien évidemment favorable à la trésorerie.
Ainsi, le délai de recouvrement des créances clients doit être, en moyenne, inférieur au délai de
règlement des fournisseurs. Dans le cas contraire, l'entreprise sera confrontée à des problèmes de
trésorerie.
L’équilibre de la trésorerie résultera d'une bonne synchronisation des trois ratios, à savoir : la
rotation des stocks, le délai de recouvrement des créances clients et le délai de règlement des
dettes fournisseurs.
Pour les indicateurs de résultat, on peut avoir : la valeur ajoutée, l'excédent brut d'exploitation, le
résultat d'exploitation, le résultat net, la capacité d'autofinancement, l'autofinancement, les
dividendes, etc.
Pour les indicateurs des moyens mis en œuvre, on peut avoir : l’actif total, les immobilisations, les
capitaux propres, les capitaux permanents, etc.
1.1- Le ratio de marge nette = Résultat net / chiffre d'affaires hors taxes
Ce ratio exprime la marge prélevée par l'entreprise après déduction de toutes les charges. Le ratio
de marge nette permet de déterminer, pour chaque unité monétaire de vente, ce qui reste à
l'entreprise une fois tous les frais déduits.
1.2- Le ratio de marge commerciale = marge commerciale / chiffre d'affaires hors taxes.
Ce ratio est une mesure de la marge prélevée sur le coût d'achat des marchandises vendues. Il est
calculé pour les entreprises commerciales, qui achètent des marchandises pour les revendre en
l’état, afin d'analyser l'évolution de leur performance commerciale. Il peut être également calculé
pour les entreprises mixtes.
Le ratio de marge commerciale permet de déterminer ce que rapporte à l'entreprise la stricte
opération achat/vente de marchandise.
2- La rentabilité économique
L'entreprise a besoin de l'ensemble de ses actifs pour générer des bénéfices. Il apparaît donc
important de mesurer la rentabilité qu'elle génère sur ses investissements. La mesure de la
rentabilité économique permet de déterminer l'efficacité des moyens mis en œuvre par l'entreprise.
La rentabilité économique est la capacité de l’entreprise à dégager un résultat sans tenir compte de
ses décisions financières. On compare donc ce que l’entreprise a investi et le résultat économique
(ou d’exploitation) obtenu.
Elle est appréciée de différentes manières :
Le ratio de rendement sur actif = Résultat net ou Résultat d'exploitation /actif total.
Ce ratio est appelé par les américains Return On Asset : ROA
Ce ratio permet de bonnes comparaisons entre des entreprises différentes par leur taille, leur
nationalité ou leur statut car il n'est pas affecté par la politique d'investissement de l'entreprise, ni
par sa politique de financement ou de distribution.
On peut aussi calculer un autre ratio : CAF / Actif total
Résultat net / actif total = (Résultat net /CA hors taxes)*(CA hors taxes/actif total)
Ainsi, la rentabilité économique =taux de marge * taux de rotation des actifs.
La relation entre la rentabilité économique, le taux de marge et le taux de rotation des actifs fait
apparaître qu’une même rentabilité peut être obtenue par deux politiques commerciales différentes
:
une politique de bas prix, avec une faible marge, mais une rotation des ventes
importantes (taux de rotation élevé ou faible intensité capitalistique). C'est le cas
des entreprises commerciales,
une politique de qualité des produits dégageant une forte marge mais une faible
rotation des ventes (taux de rotation des actifs faible ou forte intensité
capitalistique). C'est le cas des entreprises industrielles.
=> Une entreprise peut donc améliorer sa rentabilité économique, soit en cherchant à augmenter sa
marge (c’est à dire agir sur les prix et les coûts), soit en cherchant à augmenter la rotation de ses
actifs en développant son chiffre d'affaires par rapport à l'actif investi.
3- La rentabilité financière
D'un point de vue financier, seul la rentabilité des capitaux propres investis par les actionnaires de
l'entreprise est significative.
Ce ratio est également appelé dans la littérature américaine « Return On Equity» : ROE. Ainsi la
rentabilité financière mesure le bénéfice obtenu sur les fonds apportés par les actionnaires. Elle
permet de déterminer ce que rapporte à l'entreprise une unité monétaire de capital. La rentabilité
financière mesure, en effet, l'efficacité avec laquelle l'entreprise utilise les capitaux mis à sa
disposition par les actionnaires. Si ce ratio est faible et surtout s'il est inférieur au taux de
rémunération de l'argent sur le marché monétaire, l'entreprise aura des difficultés à attirer de
nouveaux actionnaires avec des perspectives de rendement aussi faibles et disposera donc de peu
de fonds propres pour financer ses investissements. Le ratio de la rentabilité financière (rentabilité
des capitaux propres) est décomposé de la façon suivante :
Résultat net /capitaux propres = (Résultat net /CA hors taxes)*(CA hors taxes /actif
total)*(actif total /capitaux propres)
Rentabilité financière = taux de marge *taux de rotation des actifs *taux d'endettement.
=rentabilité économique * taux d'endettement.