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CHAPITRE I : ANALYSE DU BILAN

Vouloir analyser la situation financière d’une entreprise, c’est examiner


son équilibre financier. Cette approche permet de répondre à deux
questions :
- la firme est-elle solvable, peut-elle faire face à ses dettes CT, peut-
elle rembourser ses dettes ?
- comment se finance-t-elle, qu’elle est sa structure de financement, a-
t-elle encore une certaine flexibilité pour continuer d’investir, peut-elle
encore faire appel aux actionnaires ou aux banques ?

L’analyse de la situation financière permet de mesurer les garanties


offertes aux partenaires économiques de l’entreprise.
Pour répondre à ces questions, il convient d’aménager les
documents comptables et plus particulièrement le bilan.

- Le banquier établit un bilan financier à partir duquel il pourra


procéder à l’analyse de la structure financière de la firme. Cette
approche patrimoniale essaie de dégager le risque de faillite.

- L’analyste financier établit un bilan fonctionnel il pourra étudier les


conséquences financières des opérations de production. Cette
approche étudie les différents cycles au sein de l’entreprise
(Exploitation, Financement et Investissement)
La signification de l’analyse fonctionnelle :

L’entreprise peut être perçue comme une entité économique assurant


diverses fonctions :
- Une fonction de consommation : elle se procure des biens et services,
en amont, pour pouvoir produire ;

- Une fonction de production : à partir des éléments en provenance de


l’extérieur et en mettant en œuvre les facteurs de productions (capital et
travail), l’entreprise va produire des biens et des services à des marchés
situés en aval ;
- La différence entre la valeur de production et la valeur de ses
consommations extérieures est la valeur ajoutée (VA).
- Une fonction de répartition : la VA permet de rémunérer les différents
facteurs de production, i.e. le personnel, les actionnaires, les prêteurs et
l’Etat. Le solde s’il est conservé par l’entreprise constitue
l’autofinancement. Cet autofinancement permet d’assurer les
investissements et les désinvestissements afin que l’entreprise s’adapte
au marché.

L’analyse financière s’intéresse donc à l’activité de la firme et aux résultats


qu’elle dégage. L’entreprise doit réussir à obtenir une marge commerciale
et un bénéfice tout en conservant les équilibres fondamentaux. Cette
capacité d’autofinancement a pour rôle d’assurer le maintient de la
capacité productive (les immobilisations) et le financement de la
croissance.
Si la CAF est insuffisante, l’entreprise doit se procurer des fonds sous la
forme de dette de financement ou de capitaux propres.
I. LE BILAN PATRIMONIAL

Le bilan patrimonial, également appelé bilan financier, fait apparaître le


patrimoine réel de l’entreprise. Il a été conçu dans une optique de
liquidation de l’entreprise, c’est-à-dire qu’il repose sur l’étude de la
solvabilité de l’entreprise. Il est donc utilisé par les créanciers de
l’entreprise (banque et porteur d’obligations).

L’approche patrimoniale a pour but d’analyser la structure financière de


l’entreprise à partir de sa capacité à faire face à ses dettes exigibles à
l’aide de ses actifs les plus liquides.

L’analyse de la structure financière patrimoniale est ainsi également


appelée analyse liquidité / exigibilité.

A. LA CONCEPTION PATRIMONIALE DE
L’EQUILIBRE FINANCIER :

L’équilibre financier patrimonial met l’accent sur l’adéquation entre


la liquidité des actifs et l’exigibilité du passif.

- La liquidité d’un actif dépend de la possibilité de le transformer


rapidement et sans perdre de valeur en monnaie.

- L’exigibilité d’une dette dépend de son échéance et de la capacité du


créancier à en demander le remboursement immédiat.
Dans l’approche patrimoniale du bilan, l’appréciation du degré de liquidité
des actifs et d’exigibilité des passifs repose sur la maturité à plus ou moins
un an.

Selon cette appréciation, un actif réalisable à court terme (CT) est un actif
dont le délai de transformation en monnaie est inférieur à un an et une
dette exigible est une dette à moins d’un an.
B. LA CONSTRUCTION DU BILAN
PATRIMONIAL :

L’approche patrimoniale consiste à classer les actifs par ordre de liquidité


croissante et les passifs par ordre d’exigibilité croissante. Le bilan se
présente alors comme suit :

Actif Passif
Actif à plus d’un an Capitaux propres
Actif à moins d’un an Dettes à plus d’un an
Trésorerie Actif Dettes à Moins d’un an
Trésorerie Passif

La somme des capitaux propres (par nature non exigibles) et les dettes à
plus d’un an constitue le financement permanent.

La construction du bilan patrimonial nécessite de corriger le bilan


comptable après affectation du résultat. Les corrections à effectuer
concernent principalement :

- La prise en compte des éléments d’actifs à leur valeur vénale


(c’est-à-dire. valeur réelle) ;

- L’élimination des non-valeurs ou actifs fictifs ;

- Le reclassement des actifs et des passifs selon le critère plus ou


moins d’un an ;
- La prise en compte d’éléments hors bilan comptable.

a. L’évaluation des actifs à leur valeur vénale :

Il faut procéder à des réévaluations par rapport à la valeur comptable qui


vont mettre en évidence des plus ou moins-values. Dans ce cas, on
intègre :
- les éléments d’actifs à leur valeur de marché ;
- et la différence entre valeur de marché et valeur comptable aux capitaux
propres.

A défaut de ces ajustements, on conserve les valeurs nettes d’amortissement

b. L’élimination des actifs fictifs :

Certains postes du bilan ne procureront aucune rentrée de fonds et


doivent donc être éliminés. Ces éléments sont notamment :
- les immobilisations en non valeurs;
o les frais préliminaires
o les charges à répartir sur plusieurs exercices
o les primes de remboursement des obligations

- les écarts de conversion actif : ces écarts correspondent à une


moins value latente représentée par un jeu d’écriture comptable,
mais avec cette approche les pertes probables se transforment
en pertes certaines état donnée l’hypothèse de la cessation
activité
- le stock rossignol : qui correspond soit à un produit fini ou
marchandises difficilement vendable sur le marché (démodé,
comportant des défauts ….)

Ces postes sont éliminés de l’actif du bilan financier et on soustrait les


mêmes montants des capitaux propres au passif.

Remarque : les écarts de conversion passif représent la contrepartie d’un


gain potentiel non comptabilisé en vertu du principe de prudence sont à
intégrer comme gain réel dans le cas de la liquidation de l’entreprise
(approche patrimoniale)

Sont éliminés des dettes de financement ou du passif circulant pour être


ajoutés aux capitaux propres.

c. Les reclassements des actifs et passifs selon le


critère plus ou moins d’un an

La distinction faite par le PCGE (le plan comptable général de l’entreprise)


entre actif immobilisé et actif circulant ne repose pas totalement sur la
distinction plus ou moins d’un an. De même pour les dettes de
financement et les dettes du passif circulant.
Deux exemples :

o La part des prêts remboursable à moins d’un an. Dans le bilan


comptable, est inscrite dans les immobilisations financières (i.e. actifs
peu liquides) alors qu’elle constitue du point de vue patrimonial un actif
très liquide.

o On trouve dans les dettes de financement et emprunts auprès des


établissements crédits, la partie remboursable à moins d’un an.

Les retraitements sont les suivants.

- Les dettes et créances à moins d’un an doivent être éliminées du


passif et de l’actif à LT pour être reclassés dans le passif et l’actif à
moins d’un an.

- De même, les dettes et créances à plus d’un an doivent être


éliminées du passif et de l’actif circulant pour être reclassés dans le
passif et l’actif à plus d’un an.

- Les charges et les produits constatés d’avance sont reclassés dans


les actifs à plus ou moins d’un an selon qu’ils concernent l’exercice
suivant ou des exercices à plus d’un an. A défaut de précisions, on
les classe dans les éléments à moins d’un an.

- Les provisions pour risques et charges doivent être reclassées


dans les dettes à plus ou moins d’un an selon leur échéance prévue.
A défaut de précisions, elles sont attachées aux dettes à plus d’un
an.

- Si le bilan est donné avant répartition, il faut faire figurer les


dividendes à distribuer dans les dettes à moins d’un an et donc
retrancher le même montant des capitaux propres.

- Les TVP (titres et valeurs de placement) sont classées en actifs à


moins d’un an. (il y a lieu de préciser que si les TVP sont des quasis
disponibilité dans ce cas on doit les intégrer au niveau de la trésorerie
actif)

d. La prise en compte des éléments hors bilan :


immobilisations en crédit-bail

En principe dans une optique patrimoniale, les biens faisant l’objet


d’un contrat de crédit-bail ne font l’objet d’aucun retraitement puisque
l’entreprise n’en est pas propriétaire.

Mais dans le cas ou les immobilisations en crédit-bail


représentent une valeur supérieur à 50% de la valeur des actifs
immobilisés il y a lieu d’intégrer la valeur du bien en crédit-bail (valeur
contractuelle) au niveau de l’actif immobilisé, et la contrepartie sera
portée du côté passif (dettes à long terme)

Remarque : on suppose que les biens en crédit-bail sont financés par un


emprunt à long terme
e. Les subventions d’investissements et
provisions réglementées

• Les subventions d’investissement représentent des aides


octroyées par l’ETAT ou d’autres structures publiques ou
privées à des entreprises jugées d’utilité publique et qui ont du
mal à réaliser des investissements par leurs propres moyens.

Ces subventions subissent un traitement comptable qui a des


conséquences sur le plan fiscal.
Exemple :
Pour financer une immobilisation de 50.000 Dhs, l’entreprise AXE a reçu
une subvention de 20.000 Dhs.
NB : la durée de vie est de 5 ans et le taux d’amortissement est le
linéaire.
Supposant que la date de mise en service est le 1/1/2007
Au 31 /12/2007 Débit Crédit

61 Dotations d’exploitation aux amortissements 10000


1 Subventions d’investissement inscrites aux CPC 4000
28 Amortissement de l’immobilisation 10000
75 Reprises sur subventions d’investissement 4000

Au niveau de l’approche patrimoniale, les subventions d’investissement


comprennent un impôt latent que l’entreprise doit acquittée auprès de
l’administration.
De ce faite, les subventions d’investissement ne représentent une
ressource qu’à concurrence de (1- taux d’IS).
IS (Impôt sur les sociétés) doit être ajouté aux dettes à court terme.
• Les provisions réglementées : sont des constatées
principalement afin de bénéficier d’avantage fiscal. A ce titre,
on peut citer comme exemple l’amortissement dérogatoire qui
correspond à la différence entre l’amortissement fiscal et
l’amortissement économiquement justifié. Cet amortissement
dérogatoire correspond pour les premières années de la durée
de vie du bien à un avantage donnant droit à une déductibilité
fiscale, après cela, il se transforme en reprises imposables.
L’approche patrimoniale suppose la liquidation de l’entreprise
de ce faite, l’impôt latent inclut dans les provisions régentées
doit être intégré dans les dettes à court terme.

Exemple :
La valeur d’entrée d’un bien est 100000 Dhs.
L’amortissement linéaire sur une durée de 5 ans est
économiquement justifié.
En vertu d’un texte fiscal on peut bénéficier pour bien d’un
avantage fiscal (amortissement dégressif)
L’entreprise a décidé de :
- Présenter correctement ces états de synthèse
en respectant la notion de l’image fidèle ;
- Bénéficier de l’avantage fiscal ;
Présentation du tableau d’amortissement
Le taux dégressif correspond au taux linéaire pondéré par un coefficient
qui dépond de la durée de vie du bien :

Durées Coefficient
Entre 3 et 4 1,5
Entre 5 et 6 2
Supérieure à 6 ans 3

VE VNA Taux Taux Amorti Amorti Amorti VNA VNA


Linéaire Dégressif linéaire Dégressif Linéaire Dégressif Dérogatoire Linéaire Dégressif
1 100000 100000 20% 40% 20000 40000 20000 80000 60000
2 100000 60000 20ù 40% 20000 24000 4000 60000 36000
3 100000 36000 20% 40% 20000 14400 -5600 40000 21600
4 100000 21600 20% 50% 20000 10800 -9200 20000 10800
5 100000 10800 20% 100% 20000 10800 -9200 0 0
Les sommes 100000 100000 0

Pour la première et la troisième année les écritures comptables sont les


suivantes :
1ère Année Débit Crédit

61 DEA des immobilisations corporelles 20000


65 Dotations non courantes pour amortissement dérogatoire 20000
28 Amortissement de l’immobilisation 20000
15 Provisions pour amortissement dérogatoire 20000
61 DEA des immobilisations corporelles 20000
15 Provisions pour amortissement dérogatoire 5600
28 Amortissement de l’immobilisation 20000
75 Reprises non courantes sur provisions régentées 5600
C. LE FONDS DE ROULEMENT
PATRIMONIAL : FDR

Le FDR financier permet d’apprécier l’équilibre financier de l’entreprise ;


il est indicateur de sa solvabilité et de son risque de cessation de
paiements. Il correspond également à l’excédent des ressources stables
par rapport aux immobilisations destiné principalement au financement
des différents besoins générés par le cycle d’exploitation

Le FDR patrimonial peut être calculé de 2 manières :

- Par le haut de bilan : Capitaux permanents – Actifs à plus d’un an


(valeur nette)

- Par le bas de bilan : Actifs à moins d’un an (y compris la trésorerie


actif) – Passif à moins d’un an (y compris la trésorerie passif)

Calculé par le haut de bilan, le FDR patrimonial permet d’apprécier le


mode de financement des actifs à plus d’un an.

Par le bas de bilan, il permet de calculer la capacité de l’entreprise à


couvrir ses dettes à CT.

Dans l’approche patrimoniale du FDR, celui-ci doit être positif pour


permettre à l’entreprise de régler ses engagements. L’existence d’un FDR
positif constitue une marge de sécurité qui prémunit l’entreprise contre les
obstacles qu’elle pourrait rencontrer dans la réalisation des actifs
circulants (baisse des ventes, sur-stockage, retard dans le recouvrement
des créances …). Un FDR financier négatif indique que l’équilibre financier
n’est pas respecté et que les risques d’insolvabilité sont probables.

En résumé plus le FDR patrimonial est important, plus le risque de


défaillance dans le règlement des dettes est faible.

En pratique, les banques considèrent que le FDR pour une entreprise


industrielle devrait représenter de 1 à 3 mois de Chiffre d’affaires(CA).

Remarque :

• La 2ème méthode de calcul du FDR correspond à une égalité


comptable et à la définition du FDR

• Dans certaines cas, un FDR négatif ne signifie par que et en


difficultés financière mais tout simplement que c’est la spécificité du
secteur d’activité (entreprises de négoces principalement)
D. LES RATIOS :

L’étude de la liquidité et de la solvabilité de l’entreprise est complétée


par plusieurs ratios calculés à partir du bilan patrimonial. Ces ratios
doivent être calculés sur plusieurs exercices afin d’apprécier leur
évolution dans le temps et dans l’espace.

a. La liquidité

Il s’agit de savoir dans quelle mesure la vente des stocks et


l’encaissement des créances à moins d’un an permettent de payer les
dettes à moins d’un an. On distingue 3 ratios.

- Le ratio de liquidité générale. Ce ratio rejoint la notion de fonds de


roulement financier. Il doit être supérieur à 1 pour traduire un fonds
de roulement financier positif. Méthode de calcul :
actif à moins d’un an / dettes à moins d’un an.

- Le ratio de liquidité restreinte. Ce ratio mesure la capacité de


l’entreprise à payer ses dettes à CT à l’aide de l’encaissement des
créances et de la trésorerie disponible. Il doit être proche de 1.
Toutefois lorsque ce ratio est sensiblement inférieur à 1, il peut
traduire non pas des difficultés financières mais au contraire une
gestion de trésorerie proche de 0.

Méthode de calcul : (créances à moins d’un an + disponibilité) /


dettes à moins d’un an.
- Le ratio de liquidité immédiate. Ce ratio mesure la capacité de
l’entreprise à payer ses dettes à CT en utilisant ses disponibilités.
Il est devenu peut significatif en raison des découverts bancaires
accordés aux entreprises et de la gestion de trésorerie proche de
zéro.

Méthode de calcul : Disponibilités / dettes à moins d’un an.

b. La solvabilité

En cas de liquidation par manque de liquidités, l’entreprise reste solvable


dans la mesure où l’actif réel net permet de couvrir l’ensemble des
dettes. Deux ratios permettent d’analyser la solvabilité de l’entreprise.

- Le ratio d’autonomie financière. Ce ratio mesure la capacité de


l’entreprise à s’endetter. Plus ce ratio est élevé, moins l’entreprise
est endettée.

Méthode de calcul : capitaux propres / total passif.

- Le ratio de solvabilité générale. Ce ratio mesure la capacité de


l’entreprise à payer l’ensemble de ses dettes en utilisant ses
actifs. Il doit être supérieur à 1.

Méthode de calcul : total actif / total des dettes.


E. LES LIMITES DE L’APPROCHE
PATRIMONIALE :

Si plusieurs critiques peuvent être énoncées la principale


concerne l’objectif de l’approche patrimoniale : mesure du risque de
liquidation de l’entreprise. Cette optique est peu adaptée à l’analyse du
fonctionnement courant des firmes et du financement des besoins du
cycle d’exploitation.

Pour cela l’analyse fonctionnelle de la structure financière est


basée sur l’étude de la couverture des emplois par les ressources en
prenant en considération les trois grandes fonctions (investissement,
financement, exploitation) dans les différents cycles économiques de la
firme.
F. APPLICATION :
Le bilan de la société « YAH » avant répartition des résultats se
présente ainsi :
Bilan au 31/12/2007 (en valeurs)

Actif Net Passif Net


Immobilisations en non valeurs Capitaux propres
- Frais préliminaires 120.000 - Capital social ou personnel 4.000.000
- Primes de remboursement 300.000 - Réserve légale 400.000
des obligations - Résultats net (3) 412.500
Immobilisations incorporelles
- Fonds commercial 132.000
Immobilisations corporelles 2.456.400
Immobilisations financières(1) 237.800
Total Actif Immobilisé 3.246.200 Total capitaux propres 4.812.500
Dettes de financement
- Emprunts obligataires (4) 1.717.900
Actif circulant hors trésorerie Provisions pour risques et charges
durables
- Provisions pour risques 150.000
- Provisions pour charges 60.000

Stocks 3.412.500 Total des dettes de financements 1.927.900


Clients et comptes rattachés (2) 840.900 Passif circulant hors trésorerie
Comptes de régularisation actif 25.400 - Fournisseurs et comptes
Titres et valeurs de placements 145.600 rattachés 913.600
- Autres dettes 59.700
- Comptes de régularisation
passif 46.200

Total PCHT 1.019.500


Total ACHT 4.424.400

Trésorerie Actif 89.300 Trésorerie passif 0


Banques TG et CP
7.759.900 7.759.900

1-Dont à moins d’un an 25.200.


2- Dont à plus d’un an 143.900
3- Dividendes à distribuer au cours de 2008 (avril) : 312.500
4- Dont à moins d’un an 845.800

Informations complémentaires :
- Divers matériels de transport, totalement amortis, ont une valeur actuelle
de 182.000 Dhs
- Le stock outil, considéré comme immobilisé est évalué à 800.000 Dhs
- Les titres et valeurs de placements, représentent la valeur de 200 actions
acquises à 728 Dhs l’une ; ces titres sont côtés en Bourse à 780 dhs.
- Un client débiteur de 142.000 Dhs est en liquidation judiciaire, la perte
probable s’élève à 75% du montant de la créance. (aucune provision n’a
été constituée).
- La provision pour risque représente le montant de dommages et intérêts
que l’entreprise a été condamnée à verser après le licenciement d’un
salarier. (le comptable a omet d’annuler la provision).
- La provision pour charge créée pour couvrir le montant d’une grosse
réparation qui s’effectuera au cours de février 2008.

Travail à faire :

1- Etablissez le bilan financier


2- Calculez le FR financier, le BF global (financier) et la trésorerie nette.
3- Commentez vos résultats.
Résumé :
Solution :

Méthodologiquement, il est recommandé les étapes suivantes :


• Présentation du tableau de retraitement et des reclassements
• La présentation du bilan financier et le calcul des grandeurs de
l’équilibre financier global
• Les ratios
1- Tableau des retraitements et des reclassements :
Eléments Immobilisations Stocks Créances Trésorerie Capitaux Dettes Dettes Trésorerie
à CT Actif propres à LT à CT Passif
Totaux 3246200 3412500 1011900 89300 4812500 1927900 1019500 0
initiaux

Actif fictif
-Imm non val -120000 -120000
-Prime de remb -300000 -300000
1-créances à + 25200 -25200
+ d’un an
2-immobilisations -143900 +143900
à – d’un an
3-dividendes -312500 +312500
4-dettes de fin -845800 +845800
à moins d’un an
*1 plus value sur +182000 +182000
actif immobilisé
* 2 stocks outil +800000 -800000
*3 plus value sur +10400 +10400
Titres de participa
*4 moins value sur -106500 -106500
Créances
*5 provision sans +150000 -150000
Objet
*6 provision à -60000 +60000
Court terme
* 7 impôts latents -70770 +70770
sur plus value et
moins value
Total général 3689500 2612500 1034500 89300 4245130 812700 2308570 0
*3- Pour les titres de participation on constate une plus-value unitaire
de (780-728) = 52 Dhs pondéré par le nombre d’action de 200 actions
Plus-value nette est de (52x200) soit 10400 Dhs. Les titres et valeurs
de placement ne sont pas facilement cessibles c’est pour cette raison
qu’ils resteront dans les créances à court terme.
*4- En principe, les pertes latentes sont couvertes par des provisions or
le comptable a omet de passer cette provisions c’est pour cette raison
qu’on doit constater la perte : 142000 x 0,75 = 106500 dhs
*5 - La provision pour risque n’est plus justifiée. En effet, le risque
qu’elle couvrait n’existe plus. On doit alors l’annuler sans oublier
l’incidence fiscale (les reprises sur provisions sont des produits
imposables)
*7- Tableau des plus-values et moins-values :
Plus-values Moins-values
Immobilisations corporelles 182000
Titres et valeurs de placement 10400
Provision sans objet 150000
Créances perdues 106500
Total 342400 106500

Plus-value nette est de 342400-106500 =235900


Au niveau de l’approche patrimoniale, on suppose la liquidation de
l’entreprise dans ce cas l’entreprise a aussi à payer une dette envers
l’Etat de 235900 x 30% (taux IS en vigueur 2008) = 70770 Dhs.
Bilan financier :
Actif Valeurs nets Passif Valeurs nets
Immobilisations 3689500 Capitaux propres 4245130
Stocks 2612500 Dettes à LT 872100
Créances à CT 1034500 Dettes à CT 2308570
Trésorerie Actif 89300 Trésorerie Passif 0
Total 7425800 Total 7425800

- fonds de roulement financier :


• le financement permanent actif immobilisé : (Capitaux propres
+dettes à long terme – immobilisations)
(4245130+872100-3689500)= 1427730 Dhs
- Le besoin en fonds de roulement financier :
• (stocks + créances à CT- dettes à court terme) :
(2612500+1034500) - 2308570 =1338430 dhs
- la trésorerie nette :
• La trésorerie nette représente le rapprochement entre la trésorerie
actif et la trésorerie passif et également le rapprochement entre le
fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement :
Trésorerie nette : 89300 – 0 = 89300
Trésorerie nette : FR – BFR = 1427730-1338430 = 89300 dhs
Ratios :
Ratios Numérateurs s dénominateurs Valeurs Résultats
Liquidité Actif à Passif à 3736300/2308570 1,62
totale court terme court terme
Liquidité à Créances à CT Dettes à CT 1123800/2308570 0,49
échéance + disponibilités
Liquidité Disponibilités Dettes à CT 89300/2308570 0,04
immédiate
Solvabilité Capitaux propres Total passif 4245130/7425800 0,57 > 0,5

Résumé :
Le bilan patrimonial, également appelé bilan financier, fait apparaître le
patrimoine réel de l’entreprise. Il a été conçu dans une optique de
liquidation de l’entreprise, c’est-à-dire qu’il repose sur l’étude de la
solvabilité de l’entreprise. Il est donc utilisé par les créanciers de
l’entreprise (banque et porteur d’obligations).

L’approche patrimoniale a pour but d’analyser la structure financière de


l’entreprise à partir de sa capacité à faire face à ses dettes exigibles à
l’aide de ses actifs les plus liquides.

L’analyse de la structure financière patrimoniale est ainsi également


appelée analyse liquidité / exigibilité.

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