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qu’il faut donc préserver si l’on veut le conserver en l’état pour les générations futures afin de
permettre une croissance soutenable.
Source : Association for the Study of Peak Oil and Gas (Association pour l’étude du pic de pétrole et de gaz),
http://www.wolfatthedoor.org.uk/francais/ Octobre 2006
Document 2:
Si le monde disposait seulement d'une offre fixe de ressources naturelles non renouvelables, comment
les générations futures pourraient-elles satisfaire leurs besoins ? L'exemple typique est celui du
pétrole. Lorsque la quantité disponible sera épuisée, les générations vivant à ce moment-là devront
s'en passer et auront un niveau de vie moins élevé.
Malgré le caractère presque évident de ces arguments, des économistes répondent que le progrès
technique donne souvent des moyens de dépasser ces limites. Si on compare l'économie
d'aujourd'hui à l'économie du passé, on peut observer que la manière d'utiliser les ressources
naturelles s'est modifiée, parfois dans le sens d'une amélioration. Les voitures consomment moins,
les maisons neuves ont des performances énergétiques supérieures. L'extraction du pétrole est plus
efficiente. Le développement d'énergies alternatives permet de substituer des ressources
renouvelables à des ressources non renouvelables. [...]
Toutes les politiques visant au développement des énergies renouvelables, à encourager les
logements « basse énergie », etc. s'inspirent de cette logique, et donnent un « coup de pouce » au
progrès technique pour assurer un développement durable.
Source : Guillaume GIRMENS, « Développement durable et principes économiques », IDEES, la revue des sciences économiques et
sociales, 144, juin 2006
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Document 4: Le protocole de Kyoto, ouvert à ratification le 16 mars 1998, est entré en vigueur en
février 2005. Il a été ratifié à ce jour par 156 pays, mais ni par les Etats-Unis, ni par l'Australie. [...]
Le protocole de Kyoto repose sur un principe relativement simple: les pays développés et en transition
se sont engagés sur un objectif global de réduction de leurs émissions de Gaz à effet de serre de 5,2 %
en 2008-2012 par rapport au niveau de 1990. Cet objectif global a ensuite été décliné en objectifs
individuels par pays en fonction de leurs projections de croissance des émissions (en forte hausse ou
en stabilisation), de leur capacité financière, mais aussi de leur engagement politique sur la question
du climat : certains pays ont des objectifs à la baisse (- 8 % pour l'Union européenne, - 6 % pour le
Japon) et d'autres en stabilisation (0 % pour la Russie). Les Etats-Unis, qui avaient décidé de ne pas
ratifier le protocole, avaient un objectif de -7 %. Si l'on considère l'ensemble des pays développés,
l'objectif de - 5,2 % fixé par le protocole représente en réalité une diminution de 20 % par rapport au
niveau d'émissions anticipé pour 2010 si aucune mesure de contrôle n'avait été adoptée. Les
engagements de réduction sont donc loin d'être négligeables.
Source: Aurélie VIEILLEFOSSE, « Que faire après Kyoto ? Les principaux enjeux », Revue d'économie financière, 83, mars 2006
Note: l'intensité énergétique mesure la quantité d'énergie nécessaire pour produire 1000 dollars de PIB en dollars de 1999.
Ainsi, en 1973, pour produire 1000 dollars de PIB en dollars de 1999, on avait besoin en France d'une énergie
équivalente à 0,18 tonne de pétrole, alors qu'en 1998, pour produire la même quantité de PIB, il ne fallait plus que
l'équivalent de 0,15 tonne de pétrole.
Document 6:
Faut-il créer une taxe carbone1 ? A cette question préalable, tous les partenaires sociaux répondent
oui sur le principe. Du point de vue des économistes, la taxe carbone est jugée comme le meilleur
instrument pour orienter à moindre coût l'économie française vers un modèle moins émetteur de gaz
à effet de serre. Plusieurs études annoncent un " double dividende ": non seulement la taxe permet
d'atteindre les objectifs climatiques mais elle génère un surcroît de croissance.
Quelle doit être l'assiette de la taxe ? L'idée de taxer les produits en fonction de leur contenu en
carbone n'apparaît dans la pratique pas faisable. Le consensus semble acquis sur le fait de taxer les
consommations d'énergies fossiles en fonction de leurs émissions de CO2 dans les secteurs des
transports et de l'habitat. Les secteurs industriels soumis au régime européen des quotas d'émissions
ne seraient pas concernés. Le débat sur l'électricité demeure. Les grandes installations électriques
sont soumises au système européen mais en raison des tarifs réglementés en France, le prix du CO2
n'est pas répercuté sur le consommateur. Ce que regrette Philippe Quirion du réseau Action climat
car il n'y a donc aucune incitation à baisser sa consommation d'énergie.
Quel prix pour la tonne de CO 2 ? Le chiffre souvent évoqué tourne autour de 35 euros la tonne de
CO2. En 2010, la taxe rapporterait alors environ 9 milliards d'euros, pesant à part égale sur les
ménages et sur les entreprises. Problème, le signal sur les prix de l'énergie risque d'être trop faible
pour modifier les comportements. Et son rendement serait insuffisant pour assurer à la fois des
mesures de compensation et financer des dispositifs pour inciter les ménages à s'équiper " vert ".
Olivier Godard, professeur à Polytechnique plaide donc pour qu'« on élargisse tout de suite la taxe à
d'autres gaz comme le méthane ».
1: Est une taxe environnementale (ou écotaxe) qui concerne les émissions de dioxyde de carbone. Le prélèvement effectué
est direct et proportionnel aux quantités émises ce qui signifie que plus l’émission est forte, plus la taxe est élevée.
Source: Laurence Caramel, Le Monde du 05 juillet 2009
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Dossier documentaire
Par réserves de pétrole, on entend les volumes de pétrole récupérables dans des gisements
exploités ou pouvant l’être au vu des critères techniques et économiques actuels. Ces réserves
peuvent donc fluctuer, comme les réserves de gaz naturel, en fonction de la disponibilité des
moyens techniques permettant l’exploitation des hydrocarbures et en fonction des cours du
pétrole (avec un décalage dans le temps, les cours déterminant les investissements en
exploration).
Les cinq pays disposant des plus importantes réserves prouvées de pétrole au monde à fin
2015 sont:
le Venezuela avec 300,9 milliards de barils de pétrole, soit 17,7% des réserves
prouvées mondiales ;
l’Arabie saoudite avec 266,6 milliards de barils (15,7%) ;
le Canada avec 172,2 milliards de barils (10,1%) ;
l’Iran avec 157,8 milliards de barils (9,3%) ;
l’Irak avec 143,1 milliards de barils (8,4%).
Depuis le début de l'année, l'Opep estime que les stocks mondiaux de pétrole ont crû de
158 millions de barils pour atteindre près de 8,1 milliards de barils en septembre 2022.
Document 2: Le progrès technique permet de repousser les limites des ressources non
renouvelables (nouvelles techniques de forage, nouveaux moteurs, nouvelles énergies,
recyclage etc), le doc 2 permet de relativiser l’information du doc 1. Rôle des pouvoirs
publics pour inciter à ses orientations des producteurs et des consommateurs.
Les ressources naturelles renouvelables sont celles qui se régénèrent naturellement à un
rythme supérieur à leur consommation. Par conséquent, nous parlons de ressources que nous
pouvons utiliser de manière continue sans nuire aux générations futures.
Exemples de ressources renouvelables (Eau, soleil, vent, biomasse, géothermie)
Les ressources naturelles non renouvelables sont des ressources épuisables dont la
vitesse de destruction dépasse, largement ou non, la vitesse de création.
Exemples de ressources non renouvelables (le pétrole, le gaz naturel, le charbon)
Document 3 : Croissance économique entre 1988-2007
Accélération observée en Inde, dans les pays émergents et en développement et dans le monde
Ralentissement observée dans les économies avancées et en Chine.
Document 4 : Effets bénéfiques du protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz
à effet de serre. Les USA et l'Australie n’ont pas ratifié.
Document 5 : Depuis 1973, l’intensité énergétique du pétrole a diminué pour tous les pays
de l’OCDE, et même en Asie.
Document 6 : Effets bénéfiques de la taxation sur l’économie Française.
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Proposition de correction
Durant les vingt dernières années, la croissance économique se heurte à des limites
écologiques. Que ce soit l'augmentation des gaz à effet de serre, les sécheresses, l'épuisement
des ressources naturelles, etc. C’est pour cela qu’avec les accords de Paris de 2015, les États
signataires visent une croissance respectueuse de l’environnement et qui cherche à protéger
les ressources actuelles pour les générations futures.
La croissance soutenable est celle qui maintient le stock de capital intact pour les
générations futures. Autrement, dit, la croissance d’aujourd’hui n’est soutenable que si elle
laisse aux générations futures des ressources de même niveau pour croître à leur tour.
On distingue souenabilité faible et soutenabilité forte:
- Les tenants d’une soutenabilité dite « faible » s’appuient sur le fait que les différentes
formes de capitaux sont substituables entre elles et, par exemple, il est possible de développer
des techniques permettant de pallier le manque de certaines ressources naturelles.
En d’autre terme, ces économistes considèrent que l’épuisement des ressources naturelles
peut-être freiné grâce au progrès technique. Ainsi, l’investissement dans la recherche de
nouveaux procédés ou de nouvelles techniques pourrait permettre de remplacer le capital
naturel détruit par de nouvelles technologies.
- Les tenants d’une soutenabilité forte , eux, postulent qu’il n y a pas de substitution
possible entre les capitaux, qui sont complémentaires et doivent être conservés séparément en
limitant la production aujourd’hui.
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I- Le mode de croissance économique actuel est insoutenable à long terme
- Ensuite, la croissance permet le rattrapage des niveaux de vie entre pays riches et pays
pauvres. La Chine et L’Inde ont une croissance de leur PIB près de 4 à 3 fois supérieure à
celle des pays occidentaux développés : 8,9% par an en moyenne entre 1998 et 2007 pour la
Chine et 6,5% pour l’Inde contre 2,6% pour les économies avancées (Doc 3). A ce rythme, le
niveau de vie des chinois sera supérieur à celui des américains dans une trentaine d’années !
La pauvreté a ainsi reculé dans le monde ces 20 dernières années grâce à la croissance des
pays émergents.
Phrase introductive = Dès 1798, Malthus dans son « Essai sur le principe des populations »
estime que la croissance de la population mondiale va se heurter à une insuffisance des
ressources naturelles. Deux siècles plus tard, un certain nombre d'économistes (le Club de
Rome dans "Halte à la croissance", 1972, Georgescu-Roegen dans « Demain la décroissance
», 1979, le rapport Stern sur l’économie du changement climatique, 2006) et d'écologistes
attirent notre attention sur les coûts et les dangers de la croissance.
- Cette destruction de l'environnement est mal mesurée car le PIB retient comme production
tous les produits nécessaires à la lutte contre ces effets pervers de la croissance. Or, le
maintien d'un développement durable, qui suppose une croissance compatible avec la
satisfaction des besoins de tous et avec la préservation de l'environnement, a un coût
croissant. Il faudra de plus en plus prélever sur nos richesses pour financer un environnement
stable (le coût croissant de l'eau, par exemple).
- Le problème sera encore plus important lorsque l'ensemble de la planète voudra atteindre
le niveau de développement des pays riches. Les ressources de la terre n’y suffiront pas. Pour
le montrer, on a calculé l’empreinte écologique qui quantifie pour un individu ou une
population la surface bioproductive nécessaire pour produire les principales ressources
consommées par cette population et pour absorber ses déchets. Il faudrait 9,2 terres pour que
chaque individu puisse consommer comme un Américain.
Phrase introductive = A partir des années 1970, les partisans de la « croissance zéro » (le
Club de Rome) ou de la « décroissance » contestent l'idée d'un développement économique
infini: selon eux, le taux de production et de consommation ne peut pas être durablement
accru ni même maintenu, dans la mesure où la création de richesse mesurée par les indicateurs
économiques comme le PIB correspond à une destruction du capital naturel et que ce dernier
est épuisable (Doc 1 et 2). Que convient-il de faire ?
Phrase introductive = L’inéluctabilité de la décroissance est contestée par les tenants de l’éco-
efficience pour qui, moyennant une forte réorientation des techniques et des pratiques, il serait
possible de passer à un régime de croissance et de développement durables. Quelles sont leurs
propositions ?
- Tout d’abord, Il est nécessaire de développer de nouvelles technologies économes en
ressources naturelles et de nouvelles sources d’énergie. Ainsi, l’intensité énergétique a
diminué dans tous les pays entre 1973 et 2005 (de 40% en Amérique du Nord et en Europe,
de 25% en Asie). On produit donc la même quantité de richesse avec moins d’énergie (Doc
5). Les constructeurs automobiles ont réduit la consommation d’essence des moteurs, par
exemple. Enfin, de nouvelles sources d’énergie se développent (éoliennes, énergie solaire...).
Lorsque la population d’un pays n’est plus accaparée par sa survie, elle dispose des moyens
financiers et des techniques pour combattre les méfaits de la croissance (Doc 2).
Ensuite, il est indispensable que les États coopèrent au niveau mondial. Si cette coopération
ne concerne qu’un certains nombre d’États, alors le phénomène du passager clandestin va se
manifester. Ceux qui ne jouent pas le jeu vont profiter des mesures prises par les autres afin
de réduire leur consommation énergétique et leur pollution, ce qui va inciter les autres à en
faire de même jusqu’à l’abandon de la coopération. Or, pour l’instant, il n’y a pas encore
consensus pour cette coopération comme le montre le refus des Etats-Unis de mettre en œuvre
les accords de Kyoto qui cherche à limiter l’effet de serre ou l’échec de Johannesburg sur la
protection de l’environnement (Doc 4).
La croissance a permis une amélioration sensible du niveau et du mode de vie des populations
occidentales. Elle est source d’emplois et elle est indispensable pour lutter contre le chômage.
Cependant, la forte croissance de l’économie mondiale a un coût social et environnemental
qui rend impossible sa soutenabilité à moins de mettre en œuvre dès maintenant des mesures
draconiennes.
La croissance verte signifie favoriser la croissance économique et le développement, tout en veillant à ce que les
actifs naturels continuent de fournir les ressources et les services environnementaux sur lesquels repose notre
bien-être.
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