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MODULE 1 

: DECOUVRIR L’ENVIRONNEMENT D’UNE ENTREPRISE

SYNTHESE 1
LE SECTEUR D’ACTIVITE ET SON IMPORTANCE DANS
L’ECONOMIE

 Le secteur d’activité
Un secteur d’activité regroupe les organisations qui ont la même activité de
production de biens ou services.
On entend généralement par bien, un objet que l'on peut toucher (matériel),
qui existe de manière physique. Il est produit pour être vendu et acheté. Mais
un bien peut aussi être immatériel : eau, électricité, logiciel, jeux vidéo en
ligne…).
Les services, eux, sont toujours immatériels, il s'agit d'une action, d'une
prestation, d'une capacité technique ou encore intellectuelle. Ce service est
généralement réalisé en même temps qu'il est consommé.

Les services marchands sont des services destinés à la vente, ils sont payants.

Les services non-marchands sont gratuits ou quasi-gratuits. Ils sont fournis en


grande partie par l'état, les institutions, les associations.

Exemples : Le secteur d’activité de l’agriculture (biens agricoles : blé, maïs, betterave…), de


l’automobile (biens), de la pêche, du transport de marchandises (service marchand), de
l’enseignement (service non marchand), de la santé humaine et de l’action sociale (service non
marchand à l’hôpital), des activités de services (installations électriques, domotique… : services
marchands)

 L’importance du secteur d’activité dans l’économie


Il peut se mesurer avec les indicateurs suivants :
- le nombre d’organisations qui existe dans le secteur professionnel ;
- le nombre de salariés qui y travaille ;
- le nombre de clients ou d’usagers dans le secteur ;
- le Chiffre d’affaires réalisé par le secteur ;
- la richesse créée par le secteur (valeur ajoutée, part du PIB) ;
- le montant des exportations (ventes à l’étranger) réalisé par le secteur.
MODULE 1 : DECOUVRIR L’ENVIRONNEMENT D’UNE ENTREPRISE

SYNTHESE 2
LES FORMES ET LES OBJECTIFS DES ORGANISATIONS
L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE (ESS)

 Formes et objectifs des organisations


On distingue 3 formes d’organisation :
- Les entreprises privées (un boulanger, Auchan, Total, L’Oréal, un coiffeur…) :
 Production : biens et services marchands (pain, couches, essence,
activité commerciale, matériel électrique…).
 Objectif : réaliser un profit pour subvenir à ses besoins et se
développer.
Les entreprises se distinguent aussi par leur taille :
- TPE (Très Petite Entreprise) : moins de 10 salariés
- PME (Petite et moyenne Entreprise) : entre 10 et 250 salariés
- ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire) : entre 250 et 5000 salariés
- GE (Grande Entreprise) : plus de 5000 salariés

- Les organisations publiques (Etat, Région, Département, Commune, CAF,


Sécurité sociale, l’Agence Régionale de Santé…) :
 Production : services non marchands (police, armée, justice,
enseignement, santé et action sociale). L’usager ne
paie pas directement car ces services sont financés
grâce aux impôts et taxes.
 Objectif : satisfaire l’intérêt général de notre société

- Les organisations à but non lucratif (Associations, ONG, syndicats. Exemple :


Médecin Sans Frontières, Restos du cœur, Téléthon, les associations de
quartiers, sportives, culturelles, pour le droit des femmes…) :
 Production : services non marchands (organisation d’activités,
aides auprès de population en détresse, défense des
salariés…). Les dons ou adhésions financent tout ou
partie de ces services.
 Objectifs : aider, défendre des idées, partager un intérêt commun.
 Notion d’ESS
De nombreuses organisations (200 000 : entreprises, association… qui emploient près de 2.4
millions de salariés) font partie de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire). Concrètement, ce
sont des organisations qui cherchent à « faire du bien à la société » en

- développant des activités utiles socialement et solidaires ;

- en respectant les salariés payés dignement et qui participent à la vie de la structure ;

- en respectant l’environnement : recyclage, partenariat avec les acteurs locaux, lutte


contre le gaspillage… ;

- en réinvestissant les bénéfices pour le bien de tous.


MODULE 1 : DECOUVRIR L’ENVIRONNEMENT D’UNE ENTREPRISE

SYNTHESE 3
LES DIFFERENTS AGENTS ECONOMIQUES ET LEURS
ECHANGES

 Les agents économiques


Dans le cadre de son activité, l’organisation est en relation avec d’autres
partenaires appelés aussi agents économiques (on en compte 5) :

- les entreprises qui produisent des biens et services marchands ;

- les ménages (une ou plusieurs personnes occupant un même logement :


célibataire, couple, famille) qui travaillent et consomment des biens et des
services. Ils épargnent l’argent qui leur reste.

- les administrations (Etat, associations...) qui produisent des services non


marchands (police, justice, enseignement, santé…).

- les institutions financières (banques, sociétés de crédit, assurances) qui


produisent des services marchands (prêts aux entreprises et aux particuliers
en échange d’intérêts, assurance-vie, placements financiers…)

- le reste du monde : ce sont les partenaires étrangers à qui on importe (achat


de café, de portables…) ou vers qui on exporte (vente de fromages, de vin, de
produits de luxe comme le parfum, les accessoires de mode…).

 Les échanges entre agents économiques


Les échanges entre les agents économiques sont représentés par le circuit
économique.
Exemples d’échanges : les ménages travaillent dans les entreprises qui en
échange leur verse un salaire, les banques prêtent de l’argent aux ménages qui
en échange leur verse des intérêts en plus du remboursement, l’Etat assure la
justice dans notre pays en échange des impôts payés par les entreprises et les
ménages…
Dans ces échanges on distingue les flux réels (physiques) et les flux monétaires
(financiers). Exemple : le travail des ménages est un flux réel, le salaire versé
est un flux monétaire. La sécurité assurée par la police est un flux réel, les
impôts et taxes pour la financer sont un flux monétaire.
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SYNTHESE 4
LES ELEMENTS CARACTERISTIQUES D’UN CONTRAT
LES DROITS ET OBLIGATIONS DES PARTIES
 Les éléments d’un contrat
Le contrat est un engagement qui crée des obligations entre deux ou plusieurs
personnes (appelées parties). Il existe plusieurs types de contrat : contrat de
travail, contrat de location, contrat de vente, contrat d’abonnement, etc.

Pour qu’un contrat soit valable des conditions doivent être respectées :

- les parties doivent avoir la capacité juridique c’est-à-dire majeures et en


possession de leurs moyens intellectuels).
- le consentement des parties doit être donné librement et sans contrainte. On
distingue 3 vices du consentement : la violence, le dol ou tromperie et
l’erreur.
- l’objet du contrat doit être licite. Exemple : interdiction de vendre des organes humains
ou du cannabis.

- la cause du contrat doit être licite. Exemple : interdiction d’acheter une fourgonnette
pour transporter des animaux sauvages.

 Les droits et obligations des parties

Les parties signataires du contrat ont :

- une obligation de résultat : l’obligation doit être respectée à coup sûr.


Exemple : payer son abonnement portable, livrer le bien commandé par le client...

ou
- une obligation de moyens : l’obligation est de mettre tout en œuvre pour
parvenir à l’objectif fixé. Exemple : un médecin doit tout faire pour guérir son patient mais
n’est pas sûr à 100% de réussir, l’avocat n’est pas sûr de faire gagner le procès à son client...

Le débiteur est la personne qui doit remplir son obligation, le créancier est la
personne qui en bénéficie.
Exemple : dans un contrat de location d’un studio, pour le règlement du loyer, le débiteur est le
locataire et le créancier est le propriétaire mais pour la mise à disposition du studio, le débiteur est le
propriétaire et le créancier est le locataire.
La liberté contractuelle : chaque partie est libre de passer un contrat ou non et
de choisir son cocontractant (choix d’une banque pour un emprunt par
exemple).
MODULE 1 : DECOUVRIR L’ENVIRONNEMENT D’UNE ENTREPRISE

SYNTHESE 5
L’INEXECUTION CONTRACTUELLE
LA RUPTURE DU CONTRAT

 L’inexécution contractuelle
Chaque personne est soumise à la force obligatoire du contrat, c’est-à-dire
qu’elle doit respecter ses obligations du contrat qu’elle a signé. Si elle ne le fait
pas, sa responsabilité civile contractuelle est engagée à 3 conditions :
- elle a commis une faute (refus de payer une facture, livraison non effectuée) .
- elle a causé un dommage corporel (blessure physique), moral (dépression…)
et/ou matériel (perte financière, voiture endommagée …).
- un lien de causalité direct existe entre la faute et le dommage (c’est parce que la
personne a refusé de payer la facture que le fournisseur a subi une perte financière).

La victime du dommage peut demander en justice que le responsable de la


faute soit condamné à indemniser son préjudice. Elle obtiendra ainsi des
dommages et intérêts (compensation financière)

 La rupture du contrat
Il peut arriver que l’une des 2 parties souhaite rompre le contrat avec l’accord
de l’autre (ex : contrat d’abonnement mobile). Dans ce cas on parle de
résiliation du contrat car il n’y a pas d’effet rétroactif (sur le passé). Il est
évident et normal que l’opérateur téléphonique ne remboursera pas les forfaits
déjà payés.

Par contre s’il s’agit de la rupture d’un contrat de vente d’un canapé que le
vendeur ne peut plus livrer car son entrepôt a brûlé à cause d’un incendie, on
parlera de résolution du contrat car bien sûr il devra rembourser le client.
MODULE 2 : LE CHOIX D’UNE ENTREPRISE EN MATIERE DE PRODUCTION

SYNTHESE 6
LES DIFFERENTES FONTIONS D’UNE ENTREPRISE
L’ORGANIGRAMME

 Les fonctions dans une entreprise


Dans une organisation, une fonction regroupe un ensemble de tâches ayant le
même objectif. En théorie on en compte 8 mais tout dépend de la taille et de
l’activité de l’organisation :
- fonction direction et administration générale
- fonction production (biens ou services)
- fonction marketing et vente
- fonction achats
- fonction logistique (transport, stockage…)
- fonction comptabilité et finances
- fonction ressources humaines (recrutement, gestion du personnel…)
- fonction recherche et développement (innovation)
Les fonctions interagissent entre elles, par exemple si la fonction marketing
souhaite l’embauche d’un nouveau commercial, elle aura besoin de l’accord de
la fonction direction et de la fonction ressources humaines pour accomplir les
tâches principales du recrutement.
Les fonctions interagissent entre elles, par exemple si la fonction marketing
souhaite l’embauche d’un nouveau commercial, elle aura besoin de l’accord de
la fonction direction et de la fonction ressources humaines pour accomplir les
tâches principales du recrutement.

 L’organigramme de l’entreprise
Lui, permet de visualiser la hiérarchie, de déterminer la place de chaque
personne dans l’organisation et de distinguer les différents services et les
relations qui existent entre eux. Il est utile :
- au personnel : il permet de se situer, de savoir « qui fait quoi ? », « qui
dépend de qui ? » et ainsi d’améliorer l’efficacité du travail.
- aux partenaires extérieurs : il permet de connaître les différents services et
personnes de l’entreprise, de les situer les unes par rapport aux autres et ainsi
de s’adresser au bon interlocuteur.
MODULE 2 : LE CHOIX D’UNE ENTREPRISE EN MATIERE DE PRODUCTION

SYNTHESE 7
LE MARCHE : L’OFFRE ET LA DEMANDE
LES EVOLUTIONS DE LA DEMANDE ET DE L’OFFRE
LE DEVELOPPEMENT DURABLE

 Le marché
L’organisation propose sur un marché les biens et les services qu’elle vend.
Le marché est le lieu de rencontre de l’offre (les vendeurs) et de la demande
(acheteurs) d’un produit.
Exemples : marché de l’immobilier, marché des couches bébé, marché de l’aide à domicile…

 Les évolutions du marché


L’entreprise a intérêt d’être attentive à l’évolution de son marché :
Du côté de l’offre en gardant un œil sur la stratégie de ses concurrents (en
termes de prix, d’innovation, d’action promotionnelles, de développement…)
afin de riposter et rester compétitive.
Et du côté de la demande en restant au contact de ses clients pour connaître
leurs besoins, leurs nouvelles habitudes, leurs préoccupations et aspirations
(écologiques par exemple), leur budget… et répondre au mieux à leurs attentes.

 Le Développement Durable (DD)


De nos jours les évolutions du marché sont très liées au Développement
Durable (DD). Réchauffement climatique oblige, les ménages souhaitent
consommer des produits moins voire non polluants.
Pour cela les entreprises doivent travailler sur les 3 piliers du DD :
- Le pilier social : l’emploi et la formation des citoyens, l’égalité H/F, l’insertion
des personnes en situation de handicap, la promotion de la diversité
humaine (culture, religion, origine…)
- Le pilier économique : la capacité de produire et vendre des biens et services
durables et écologiques dans le cadre d’un modèle économique équitable :
rémunération juste des producteurs et des salariés, meilleure répartition des
bénéfices, investissements pour améliorer la qualité des produits…
- Le pilier environnemental : lutte contre le gaspillage, pratique du recyclage,
utilisation de matières non polluantes, réduction de la consommation
d’énergie ou d’eau.
MODULE 2 : LE CHOIX D’UNE ENTREPRISE EN MATIERE DE PRODUCTION

SYNTHESE 8
LES FACTEURS DE PRODUCTION ET LEUR COMBINAISON
L’ORGANISATION DE LA PRODUCTION

 Les facteurs de production


Pour produire des biens ou des services, l’organisation a besoin de 3 facteurs
de production : les matières premières (ou fournitures, matériaux), le facteur
capital et le facteur travail.

 Les matières premières (ou fournitures, matériaux…)

Ce sont les consommations intermédiaires dont l’organisation a


besoin pour produire un bien ou service : des câbles, des prises et des
goulottes pour une installation électrique ; des pansements, des
compresses ou autres produits des soins pour une infirmière…

 Le facteur capital

Il est constitué des biens durables qui vont rester dans l’organisation et
qui ont une certaine valeur : locaux, machines, équipements
(perceuse, ordinateur, lit médicalisé…).

 Le facteur travail (appelé aussi facteur humain)

Il est constitué du personnel de l’organisation qui réalise toutes les


activités techniques, manuelles et intellectuelles.

 La combinaison des facteurs de production


L’entreprise doit trouver la meilleure combinaison des facteurs de
production afin de produire au meilleur coût pour rester
concurrentielle (rivaliser avec ses concurrents).

Elle peut par exemple décider une combinaison capitalistique


(primauté du facteur capital) en remplaçant une partie des salariés
par des machines, des robots, de l’IA (Intelligence Artificielle). Cela lui
permettra de produire plus, plus vite et moins cher. C’est souvent le
cas dans l’industrie (automobile par exemple).

Dans certains secteurs qui nécessitent beaucoup de main d’œuvre


comme les soins et services à la personne, la restauration…, le BTP, la
combinaison est travaillistique (primauté du savoir-faire humain
donc du facteur travail)

 L’organisation de la production
L’organisation (ou processus) de la production doit être clairement
définie pour réduire les coûts et réaliser un travail de qualité.
Différents modes de production existent :
- en continu (sans interruption, jour et nuit) ou par service (ou
atelier).
- en série (fabrication à la chaine) ou à l’unité (à la demande).
- en flux poussés (production stockées avant d’être vendue) ou en
flux tendus (production directement livrée au client).

Exemple pour un électricien : l’organisation de la production se fait par atelier


(le domicile du client), à l’unité (chaque installation est unique) et en flux
tendus (aucun stock).
Il en est de même pour une aide à domicile.
MODULE 2 : LE CHOIX D’UNE ENTREPRISE EN MATIERE DE PRODUCTION

SYNTHESE 9
LE CHOIX DE PRODUCTION
L’organisation doit faire des choix de production qui lui permettront
d’être performante : Chiffre d’Affaires (CA = montant des ventes) et
bénéfices plus importants, croissance (développement) et pérennité
(capacité à durer dans le temps) assurée.

 Les choix liés à la chaîne de valeur

La chaîne de valeur est un concept développé par Michael Porter qui


représente l’organisation comme une chaîne d’activités de l’achat
des matières premières jusqu’à la vente du produit fini ou du service.

Certaines activités sont des sources d’avantages concurrentielles qui


sont à maintenir et développer car elles créent de la valeur (ex : le
service communication d’une entreprise qui a réalisé une campagne
de publicité très efficace a vu son budget augmenter pour en lancer
une autre très prochainement)

D’autres activités n’en créent pas et sont coûteuses (ex : pour


entretenir ses espaces verts, une entreprise fait appel à une
entreprise extérieure car recruter quelqu’un pour ces travaux serait
plus coûteux).

L’entreprise doit donc se poser des questions pour prendre les


bonnes décisions stratégiques :

- Est-il préférable d’externaliser (faire appel à une entreprise


extérieure) certaines activités ?
- Pour quelles activités faut-il allouer plus de budget, faut-il
embaucher ou investir ?

 Les choix liés à l’investissement

Pour améliorer leur productivité, la qualité de leur production ou


encore les conditions de travail des salariés, l’organisation est
amenée à réaliser des investissements. On en distingue 4 :
- Investissement de remplacement (achat de nouveaux lits en Ehpad
pour remplacer les anciens, achat d’une nouvelle perceuse…) ;
- Investissement de capacité (agrandissement des locaux pour
accueillir d’autres patients dans l’Ehpad…) ;
- Investissement de productivité (achat d’une auto laveuse pour
nettoyer plus rapidement les sols et réaliser des économies) ;
- Investissement en formation (enrichir les compétences des
salariés).

 Les choix liés au type de croissance. Il en existe 2 :

L’organisation peut se développer par :


- la croissance interne (ou organique) : par les moyens déjà existants
dans sa structure (compétences, ressources financières…) ;
- la croissance externe : par l’acquisition d’une autre organisation
pour accélérer son développement.
MODULE 2 : LE CHOIX D’UNE ENTREPRISE EN MATIERE DE PRODUCTION

SYNTHESE 10
L’ENVIRONNEMENT DE L’ORGANISATION
LES OPPORTUNITES ET LES MENACES
 L’organisation évolue sur un des 3 types de marché suivant :
(Rappel : Le marché est le lieu de rencontre de l’offre (les vendeurs) et de la demande
(acheteurs) d’un produit.)

- le marché concurrentiel : de nombreux offreurs et demandeurs ;


- le monopole : un seul offreur et de nombreux demandeurs (ex :
la SNCF sur le marché du transport ferroviaire est en situation de
monopole) ;
- l’oligopole : peu d’offreurs et de nombreux demandeurs (ex : les
constructeurs d’avions Boeing et Airbus ou encore Pepsi et Coca).

Pour faire face à la concurrence, l’organisation doit s’adapter pour


garder et augmenter sa part de marché (nombre de clients, CA). Elle
peut par exemple :
- Diversifier son offre de service
- Revoir ses tarifs et sa politique de prix (promotions, bons de
réductions…)
- Communiquer (publicité, portes ouvertes…)
- Innover
- Fidéliser sa clientèle (carte de fidélité, abonnement)

 Les normes et les labels

Les normes et labels sont la reconnaissance que l’organisation a


atteint un certain niveau de qualité dans tel ou tel domaine
(technique, environnemental…)

Exemples : la norme qualifelec qui témoigne du savoir-faire d’une


entreprise d’électricité, le label Humanitude (pour les Ehpad) qui
favorise le « prendre-soin » et la qualité de vie au travail des
professionnels, ou encore le label zéro résidu de pesticides qui
garantit au consommateur des fruits et légumes plus sains.
Les avantages de ces certifications sont les suivants : une image de
l’organisation qui donne confiance aux clients potentiels, aux
résidents, patients, consommateurs…, des salariés valorisés par la
qualité de leur travail qui s’en trouvent plus motivés et des candidats
à l’embauche attirés par la structure.

 Le label Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE)

Toujours pour lui permettre d’améliorer son image l’organisation doit


prendre en compte les préoccupations sociales et
environnementales de notre société.
En fait, c’est la contribution des entreprises aux enjeux du
Développement Durable (les 3 piliers notés dans la synthèse 7).

 La méthode PESTEL*

Globalement, l’organisation devra s’adapter aux 6 facteurs


externes auxquels elle est soumise :

Politiques : décisions des gouvernants (baisse ou hausse


d’impôts, aides aux entreprises…)
Economiques : les différents indicateurs : taux de croissance, de
chômage ou d’inflation (hausse des prix)
Sociologiques : évolution de la population (nouvelles pratiques,
comportement des consommateurs…)
Technologique : avancées, innovations pouvant être utiles voire
indispensables pour évoluer
Ecologiques : nouvelles normes, règlementations et autres
contraintes à respecter
Légaux : nouvelles lois et règles à respecter (droit du travail,
du commerce…)

*La première lettre des 6 facteurs = PESTEL


MODULE 3 : DE LA CREATION DE VALEUR A SA REPARTITION

SYNTHESE 11
LE CALCUL DES COÛTS
LA VALEUR AJOUTEE ET SA REPARTITION
LE RESULTAT (Bénéfice ou perte)
 Le calcul des coûts

L’entreprise doit supporter un certain nombre de charges pour


produire : matières premières, fournitures, salaires, eau gaz
électricité, assurances, impôts…
On distingue :
- les charges fixes : elles sont stables et ne dépendent pas de la
quantité produite (ex : assurance des locaux, salaire de la secrétaire
de direction, abonnement à un magazine professionnel…) ;
- les charges variables : elles varient car elles dépendent de la
quantité produite (ex : matières premières, frais de transport,
énergie, eau…).

Connaître le montant des charges permet à l’entreprise de calculer


le coût de revient de son activité pour :
- Déterminer le prix de vente de son produit ou service (ex : si le coût
de revient pour faire un gâteau est de 1€, il faudra le vendre au prix
de 1.1€ pour réaliser un bénéfice ;
- Analyser les différentes charges pour essayer de les réduire et faire
baisser le coût de revient (ex : si les matières premières coûtent de
plus en plus cher, se tourner vers d’autres fournisseurs pour obtenir
des prix moins élevés).
- Arrêter la fabrication d’un produit s’il n’est plus rentable.

Pour obtenir le du Coût de revient, il faut calculer :


- le Coût d’achat : prix d’achat des matières premières + frais d’achat
(transport, stockage)
- le Coût de production : coût d’achat + frais de production (main
d’œuvre, énergie, eau…)
- le Coût de distribution : charges liées à la vente du produit (publicité,
salaire du vendeur, transport, emballages…)
COÛT DE REVIENT = COÛT DE PRODUCTION + COÛT DE DISTRIBUTION

 La valeur ajoutée et son partage

La Valeur Ajoutée (VA) est la richesse créée par l’entreprise. La formule de


calcul est la suivante :

VA = Chiffre d’Affaires (CA) – consommations intermédiaires

Chiffres d’affaires = montant des ventes


Conso. intermédiaires = biens et services nécessaires à la fabrication du produit

Exemple simple pour comprendre le calcul de la VA :


Tu réalises un gâteau, tes besoins sont donc les suivants : farine, sucre, œufs, chocolat,
énergie (gaz, électricité), eau… Juste les biens et services (pas les salaires ni le gros matériel).
Ce sont les consommations intermédiaires. Admettons qu’elles te coûtent 2€.
Si tu vends ce gâteau 8€, tu auras créé 6€ de VA : CA (8€) – Conso. Intermédiaires (2€)

La richesse créée est partagée entre les différents agents


économiques :

- Les ménages (salariés) vont toucher un salaire ;


- L’Etat va percevoir les impôts des entreprises et assurer les services
publics (police, justice, enseignement, santé…) ;
- Les actionnaires (propriétaires de l’entreprise) vont toucher une
partie des bénéfices ;
- La banque va percevoir les intérêts de son prêt ;
- L’entreprise va réinvestir une partie des bénéfices pour se
moderniser (acquisition d’équipements, machines…).

 Le Résultat

C’est le bénéfice ou la perte réalisé par l’entreprise. Son calcul est le


suivant :
RESULTAT = CA (montant des ventes) – Charges (dépenses)
Si le résultat est positif l’entreprise a réalisé un bénéfice
Si le résultat est négatif l’entreprise a réalisé une perte (déficit)
MODULE 3 : DE LA CREATION DE VALEUR A SA REPARTITION

SYNTHESE 12
LA FIXATION PRIX DE VENTE
 Le Prix de Vente Hors Taxes

Pour dégager un bénéfice, l’entreprise doit ajouter une marge à son


coût de revient pour obtenir le Prix de Vente Hors taxes (PVHT) de
son produit. Donc,

PVHT = COÛT DE REVIENT + MARGE

 Le Prix de Vente TTC (Toutes Taxes Comprises)

La TVA est une taxe sur la consommation payée par les ménages. Elle
est ajoutée au PVHT. Dans les magasins, les prix sont affichés TTC.
Les principaux taux de TVA sont les suivants :
5.5% pour les produits de 1ère nécessité (lait, farine, pâtes, riz…)
20% pour les autres produits (portables, lave-linge…)
Calcul pour obtenir le prix de vente TTC :

PVHT x taux = montant de la TVA (ex : 2,50€HT x 5.5% = 0.14€)


PVHT + MONTANT DE LA TVA = PVTTC
(ex : 2,50€HT + 0.14€ = 2,64€ TTC)

 Le rôle de l’environnement de l’entreprise

L’entreprise doit aussi tenir compte de son environnement pour fixer


son prix de vente. L’entreprise doit donc : 

- Déterminer le prix que le plus grand nombre de clients trouve


acceptable pour un produit. C’est le prix psychologique (ex : les
consommateurs n’accepteraient pas d’acheter une baguette 15€)  ;
- Adapter le prix de son produit en fonction de ses concurrents pour
rester compétitif et gagner des parts de marché c’est-à-dire avoir
de nouveaux clients (ex : si le concurrent vend le même produit
moins cher, il faut revoir son tarif pour redevenir attractif) ;
- Se conformer à la législation (ex : la vente à perte est interdite
c’est-à-dire qu’une entreprise n’a pas le droit de fixer son prix de
vente en dessous de son coût de revient)
MODULE 3 : DE LA CREATION DE VALEUR A SA REPARTITION

SYNTHESE 13
LES INDICATEURS DE MESURE DE RICHESSE
 Le PIB
Le Produit Intérieur Brut (PIB) permet de mesurer la richesse
économique d’un pays en calculant sa production. C’est la somme
des valeurs ajoutées créées par les entreprises (voir synthèse 11).
Sa variation d’une année sur l’autre traduit le taux de croissance
d’une nation. Si il est positif, cela signifie que le pays s’est enrichi, si il
est négatif, cela veut dire qu’il s’est « appauvri » (récession, crise
économique).
Dans le détail, on peut citer 4 indicateurs qui soutiennent la
croissance :
- La consommation des ménages ;
- L’investissement (acquisition d’équipements) des ménages et des
entreprises ;
- Les dépenses publiques et les investissements de l’Etat
- Le solde de la balance commerciale (exportations – importations)

Ces indicateurs ont malgré tout leurs limites : ils sont uniquement
financiers et poussent toujours plus à la production marchande, à la
consommation, à l’enrichissement personnel excessif…
Et les conséquences sont inquiétantes : inégalités croissantes entre
les peuples, épuisement ou raréfaction des ressources naturelles,
déforestation, espèces en voie de disparition, réchauffement
climatique…

 Les nouveaux indicateurs


De nombreux indicateurs ont vu le jour ces dernières années pour
mesurer plus humainement et globalement l’évolution de nos
sociétés : l’IDH (l’Indice de Développement Humain), le PIB vert ou
encore l’IBM (l’Indice du Bonheur Mondial)…
Ces indicateurs prennent en compte la capacité des pays et des
gouvernants à améliorer les conditions de vie de ses habitants :
Accès à la santé, à l’éducation, au travail, défense des minorités,
des libertés individuelles et de la presse (liberté d’expression, droit
de vote, orientation sexuelle), lutte contre les inégalités, lutte
contre le réchauffement climatique, protection de
l’environnement…
MODULE 3 : DE LA CREATION DE VALEUR A SA REPARTITION

SYNTHESE 14
LE BUDGET DE L’ETAT
LES REVENUS DES MENAGES
 Le budget de l’Etat
Il est constitué :
- des recettes : ce sont les impôts et taxes payés par les ménages et
les entreprises (ex : impôt sur le revenu, impôt sur les sociétés,
TVA, taxes sur l’essence, taxes foncières…).
- des dépenses : ce sont les services publics : police, justice,
éducation, santé, armée, culture…
Quand les recettes sont supérieures aux dépenses le budget est
excédentaire, dans le cas contraire, il est déficitaire… Ce qui est
toujours le cas en France.

L’Etat et les collectivités territoriales (commune, département et


régions) jouent un rôle important dans la redistribution des
richesses. En effet ils versent des aides aux personnes en fonction de
leur situation : allocations pour les familles, les personnes en
situation de handicap, pour les étudiants, pour les chômeurs en fin
de droits, pour les locataires (APL)…

La France assure un niveau de protection sociale élevé par rapport


aux autres pays dans le monde. Et ce grâce aux impôts, taxes et
cotisations sociales payés par tous.
Les frais de santé sont généralement remboursés, les arrêts maladie
ou maternité sont indemnisés, le retraité touche une pension, le
chômeur perçoit des allocations…

 Les revenus des ménages


Ce sont :
- Les revenus primaires = revenus du travail (salaires) + revenus
immobiliers (loyers perçus) + revenus mobiliers (placements
financiers rapportant des intérêts ou des dividendes) ;
- Les revenus de transfert = aides et allocations versées aux
ménages.
Sur ces revenus, les ménages paient des taxes, des impôts et des
cotisations sociales (prélevées en partie sur le salaire et à destination
budget de la sécu, des caisses de retraite et de chômage). Ce sont les
prélèvements obligatoires.

Ainsi le revenu disponible s’obtient par le calcul suivant :


REVENU DISPONIBLE = REVENUS PRIMAIRES + REVENUS DE
TRANSFERTS – PRELEVEMENTS OBLIGATOIRES
Avec ce revenu disponible, les ménages peuvent consommer et
épargner si possible.
MODULE 3 : DE LA CREATION DE VALEUR A SA REPARTITION

SYNTHESE 15
LA CONSOMMATION DES MENAGES
L’EPARGNE DES MENAGES
LES MOYENS DE FINANCEMENT DES PROJETS

 La consommation des ménages

Le pouvoir d’achat correspond à la quantité de biens et services


qu’un ménage peut acheter avec son revenu.

Les principaux postes de consommation sont : le logement,


l’alimentation, le transport, les loisirs, culture et communication.

Les dépenses contraintes ou pré-engagées par contrat (ex. :


abonnement portable, tv, internet, assurances obligatoires, eau, gaz,
electricité, plateforme de streaming, chaînes payantes…) sont de plus
en plus nombreuses et pèsent lourdement sur le budget des
ménages les plus modestes.

La consommation des ménages évolue dans le temps. Par exemple,


la part du revenu consacrée au logement et à l’équipement du foyer
(électroménager, audiovisuel…) a considérablement augmenté
depuis 1960 tandis que la part relative à l’alimentation a nettement
baissé.
L’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes
Economiques) publie régulièrement les chiffres de la consommation
poste par poste.

 L’épargne des ménages

C’est l’argent qu’un ménage met de côté. Plusieurs raisons à cela :


par précaution (baisse de revenu, perte d’emploi), pour la retraite
(complément de revenu), pour acheter un bien immobilier, pour
réaliser un projet (voyage, camping car…)…
On distingue 2 grandes formes d’épargne :
- L’épargne financière : il s’agit de placements financiers (livret A,
plan épargne retraite ou logement, assurance vie, achat d’actions…)
- L’épargne non financière : il s’agit d’investissement dans
l’immobilier ou dans une œuvre d’art par exemple.

L’ensemble des biens (immobiliers, placements…) appartenant à une


personne physique ou morale (entreprise, association…) constitue
son patrimoine.

 Les moyens de financement des projets

Il existe :
- l’épargne :
Avantage : plus économique car pas de crédit à faire.
Inconvénient : il faut attendre d’avoir mis suffisamment d’argent de
côté.
- Le crédit ou l’emprunt :
Avantages : le bien est accessible de suite, on peut acheter un bien
onéreux (ex : une maison ou un appartement sur 15 ou 20 ans.
Inconvénients : c’est plus cher car il faut rembourser la banque ou la
société de crédit et payer des intérêts, il faut faire attention au
surendettement en cas d’abus ou de perte d’emploi ou baisse de
revenus.
- La LOA (Location avec Option d’Achat)
Avantages : le bien est accessible de suite, des services sont prévus
(entretien pour la location d’une voiture par exemple), possibilité
d’acheter ou de se séparer du bien à la fin du contrat de location.
Inconvénient : le coût. C’est souvent la solution la plus chère.
MODULE 4 : LES MUTATIONS DE LA RELATION DE TRAVAIL

SYNTHESE 16
LE STATUT DE SALARIE : contrats, droits et obligations,
avantages et inconvénients de chaque contrat, rupture du
contrat
LE STATUT D’INDEPENDANT : contrats, obligations, avantages
et inconvénients

 Le statut de salarié

Il est lié à son entreprise par un contrat de travail.


C’est un contrat par lequel une personne s'engage à effectuer un travail pour
un autre moyennant une rémunération.
Il y a un lien de subordination (d’autorité) entre l’employeur et son salarié. Ce
dernier doit exécuter le travail, accepter d’être contrôler et sanctionner en cas
de faute.
Ce contrat comporte différentes mentions : coordonnées de l’employeur et de
l’employé, la nature de l’emploi et sa durée (si CDD), la rémunération, la
durée de la période d’essai (si il y en a une), le nombre d’heures
hebdomadaires (temps complet ou partiel)…
On distingue :
- le CDI (Contrat de travail à Durée Indéterminée) qui est sans limitation de
durée.
- le CDD (Contrat à Durée Déterminée) qui s’arrête à une date fixée.
L’employeur peut l’utiliser pour 3 motifs (remplacement d’un salarié absent,
augmentation temporaire de l’activité, travail saisonnier)
- le CTT (Contrat de Travail Temporaire) : le travailleur intérimaire est
embauché par une ETT (Entreprise de Travail temporaire) pour effectuer une
mission (limitée dans le temps) dans une entreprise utilisatrice.
- les contrats en alternance (Contrat d’apprentissage ou de
professionnalisation). Le salarié alterne période en entreprise et période en
CFA (Centre de Formation d’Apprentis).

L’employeur et le salarié ont des droits et obligations qui sont inscrits dans le


Code du travail (les lois), les conventions collectives (règlementation au niveau
d’un secteur professionnel), les accords d’entreprise et le contrat de travail.
Les thèmes traités par ces différents textes portent principalement sur la
rémunération, les congés, les horaires, les conditions de travail (santé,
sécurité, hygiène…).
Bien entendu, le contrat de travail doit respecter la convention collective qui
elle-même doit respecter le code du travail. C’est le respect de la hiérarchie
des normes. Exemple : un employeur doit respecter le taux horaire du SMIC
prévu par la loi (le code du travail étant supérieur au contrat de travail).
Droits du salarié : être rémunéré, avoir des congés, avoir des conditions de
travail respectant la règlementation (horaires, santé, sécurité…).
Obligations du salarié : effectuer le travail convenu, respecter le règlement
intérieur et le secret professionnel…
Droits de l’employeur : Exiger le travail convenu et le respect du règlement
intérieur.
Obligations de l’employeur : Fournir le travail prévu, verser la rémunération,
respecter les règles et le droit du travail, les accords et la convention
collective du secteur, assurer la santé et la sécurité du salarié.

Chaque contrat a ses avantages et ses inconvénients pour le salarié :


Avantages du CDI : pouvoir faire un prêt bancaire, se projeter, commencer un
plan de carrière dans l’organisation, avoir une régularité dans les congés…
Inconvénients du CDI : routine, lassitude d’être toujours dans le même
environnement.
Avantages du CDD : multiplication des expériences, constitution d’un réseau de
connaissances plus importants, possibilité de tester pour mieux choisir son lieu
de travail, de moins travailler sur certaines périodes pour réaliser un projet de
voyage…
Inconvénients du CDD : difficile d’obtenir un prêt bancaire, moins de visibilité
sur sa carrière pro., changements fréquents d’horaires, de conditions de travail
(fatigue, stress) …
Avantages du contrat d’alternance : avoir un salaire (+ primes et autres
avantages), commencer à se projeter, être plus indépendant, être au contact
du monde du travail, être certain de décrocher un CDI si tout se passe bien ou
poursuivre ses études …
Inconvénients du contrat d’alternance : difficulté de trouver une entreprise,
préparation de l’examen demande davantage d’efforts qu’en formation
scolaire…
La rupture du contrat de travail a lieu lorsque :
- le salarié démissionne de manière réfléchie (par écrit)
- l’employeur licencie le salarié : pour motif personnel (faute) ou économique
(difficultés financières de l’entreprise).
- le salarié et l’employeur souhaite se séparer à l’amiable. ils peuvent alors
signer une rupture conventionnelle qui permettra au salarié de percevoir
des indemnités de rupture de contrat.

 Le statut d’indépendant
Le travailleur indépendant fournit un service ponctuel.
Il est lié à l’entreprise (cliente) par un contrat de prestations de services.
Exemples : un travailleur indépendant qui « donne » des cours de chant dans
un EHPAD, qui entretient les espaces verts d’une entreprise.
Ce contrat comporte différentes mentions : les parties au contrat, l’objet, le
lieu, le prix, la durée…
Dans ce contrat, le travailleur indépendant s’oblige à réaliser la prestation
prévu et l’entreprise cliente s’oblige à la payer.
Avantages du statut d’indépendant : être son propre patron (pas de lien de
subordination), horaires flexibles, choix des missions… une certaine liberté.
Inconvénients : vision à court terme (avenir ?), revenus irréguliers, statut
moins protecteur en termes de droits sociaux (retraite, chômage).
MODULE 4 : LES MUTATIONS DE LA RELATION DE TRAVAIL

SYNTHESE 17
LE DEVELOPPEMENT DU NUMERIQUE
LES EVOLUTIONS DU SALARIAT ET DES INDEPENDANTS
L’USAGE DE L’E-COMMUNICATION

 Le développement du numérique
Aujourd’hui, les outils numériques sont devenus indispensables à la pratique
de nos métiers : internet, plates-formes collaboratives, réseaux sociaux,
logiciels, tablettes, objets connectés…
Et des nouvelles modalités de travail sont apparues ces dernières années :
télétravail, travail en temps partagé (dans plusieurs entreprises), travail en
freelance (indépendant, voir chapitre précédent), travail en coworking (des
salariés de plusieurs entreprises partagent un même immeuble, cela leur
permet d’échanger des infos, des expériences, de stimuler leur créativité…).
Les outils numériques et les nouveaux modes de travail permettent :
- de favoriser la proximité des différents acteurs économiques ;
- de mieux répondre à la demande des clients ;
- de gagner en efficacité et en qualité de travail ;
- d’augmenter les performances de l’entreprise (bénéfice, compétitivité, lutte
contre le réchauffement climatique, développement durable…).

 Les évolutions du monde du travail


Le salariat (salariés avec CDI ou CDD) reste la norme mais depuis le début des
années 2000, le nombre de travailleurs indépendants ne cessent
d’augmenter.
De nombreux jeunes remettent en cause l’organisation traditionnelle du
travail : nouveaux rapports au travail et à la hiérarchie, recherche de sens
(qualité de vie, protection de l’environnement), d’épanouissement (se
réaliser, faire aboutir ses projets), d’intelligence collective (vivre ensemble
plus harmonieusement).
 L’usage de l’e-communication (e pour électronique)
Ce sont les moyens du web (mails, messageries, réseaux…). Ils permettent une
communication directe, ouverte, libre interactive… Et donc normalement
l’amélioration de la qualité de travail, de la relation interpersonnelle et
collective, de la performance économique, sociale et environnementale de
l’entreprise.
Mais les aspects négatifs sont réels :
- difficultés à se déconnecter (déséquilibre vie privée/vie pro.) ;
- Sentiment d’isolement et de pression en cas d’abus ;
- Risque de surveillance et de contrôle excessif ;
- Risque d’utilisation frauduleuse des données personnelles.

Il existe donc des moyens juridiques pour protéger les salariés d’abus
éventuels de la part de leur employeur :
- Le principe du droit à la déconnexion (reconnu par la loi travail de 2017),
c’est-à-dire ne pas être contacté par son entreprise en dehors de son temps
de travail habituel (y compris si le salarié est en télétravail).
- Le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) : renforce les
droits des personnes des pays de l’UE en matière d’informations
personnelles.
- La CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) : gendarme
des données numériques, elle contrôle et sanctionne les entreprises qui ne
respectent pas la règlementation en termes de protection des données
personnelles.
MODULE 4 : LES MUTATIONS DE LA RELATION DE TRAVAIL

SYNTHESE 18
LA FORMATION TOUT AU LONG DE LA VIE
 La formation initiale et continue
La formation initiale correspond à la scolarité (école, collège, lycée, études
supérieures et aussi l’apprentissage.

La formation continue correspond aux formations faites pendant sa vie


professionnelle (compris le contrat de professionnalisation).

Plusieurs dispositifs existent pour permettre au salarié de faire des formations


tout au long de sa carrière professionnelle.

 Le plan de développement des compétences

L’employeur désigne les salariés qui suivront une formation qui leur permettra
de développer leurs compétences.
En général, les formations ont lieu sur le temps de travail et les frais sont pris
en charge par l’employeur.

 Le Compte Personnel de Formation (CPF)

Chaque salarié dispose d’un compte alimenté à hauteur de 500€ par an dans la
limite de 5000€ (au bout de 10 ans).
Le salarié peut utiliser cet argent pour des formations permettant :

- de développer ses compétences ;


- d’obtenir une qualification (diplôme…) ;
- d’être accompagné pour une VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) ;
- de réaliser un bilan de compétences ;
- de financer son permis.

Le salarié conserve ces droits en cas de changement d’entreprise. C’est ce que


l’on appelle la portabilité des droits à la formation.

 Le Projet de Transition Professionnelle (PTP)

Le projet de transition professionnelle (variante du CPF) permet aux salariés


souhaitant changer de métier ou de profession de financer des formations
certifiantes en lien avec leur projet. Dans ce cadre, le salarié peut bénéficier
d’un droit à congé et d’un maintien de sa rémunération pendant la durée de
l’action de formation.
Pour mieux accompagner les personnes qui souhaitent se reconvertir, il existe
le Conseil en Evolution Professionnelle (CEP). Il permet d'établir un projet
d'évolution professionnelle (reconversion, reprise ou création d'activité...). Il
est effectué par des conseillers d'organismes reconnus.
 La motivation des salariés

L’employeur a différents moyens pour motiver les salariés :

- actions financières (salaire évolutif, primes…)


- permettre aux salariés de percevoir des bénéfices (actionnariat)
- avantages en nature (portable, voiture de fonction)
- reconnaissance et valorisation du travail effectué
- former les salariés pour enrichir leurs compétences et leur permettre une
évolution de carrière satisfaisante (responsabilités, pouvoir de décision).
- aménager le temps de travail (rythme, repos…)
- aménager des locaux ou des espaces confortables, agréables…
- actions permettant de mieux concilier la vie personnelle et professionnelle :
télétravail, crèche d’entreprise, restaurant d’entreprise à proximité…)
- mettre à disposition du matériel de qualité, moderne.
-…
SYNTHESE 15
LA FORMATION / LA MOTIVATION

Plusieurs dispositifs existent pour permettre au salarié de faire des formations


tout au long de sa carrière professionnelle.

 Le plan de développement des compétences

L’employeur désigne les salariés qui suivront une formation qui leur permettra
de développer leurs compétences.
En général, les formations ont lieu sur le temps de travail et les frais sont pris
en charge par l’employeur.

 Le Compte Personnel de Formation (CPF)

Chaque salarié dispose d’un compte alimenté à hauteur de 500€ par an dans la
limite de 5000€ (au bout de 10 ans).
Le salarié peut utiliser cet argent pour des formations permettant :

- de développer ses compétences


- d’obtenir une qualification (diplôme…)
- d’être accompagné pour une VAE (Validation des Acquis de l’Expérience)
- de réaliser un bilan de compétences
- de financer son permis

 Le Projet de Transition Professionnelle (PTP)

Le projet de transition professionnelle (variante du CPF) permet aux salariés


souhaitant changer de métier ou de profession de financer des formations
certifiantes en lien avec leur projet. Dans ce cadre, le salarié peut bénéficier
d’un droit à congé et d’un maintien de sa rémunération pendant la durée de
l’action de formation.

Pour mieux accompagner les personnes qui souhaitent se reconvertir, il existe


le Conseil en Evolution Professionnelle (CEP). Il permet d'établir un projet
d'évolution professionnelle (reconversion, reprise ou création d'activité...). Il
est effectué par des conseillers d'organismes reconnus.
 La motivation des salariés

L’employeur a différents moyens pour motiver les salariés :

- actions financières (salaire évolutif, primes…)


- permettre aux salariés de percevoir des bénéfices (actionnariat)
- avantages en nature (portable, voiture de fonction)
- reconnaissance et valorisation du travail effectué
- former les salariés pour enrichir leurs compétences et leur permettre une
évolution de carrière satisfaisante (responsabilités, pouvoir de décision).
- aménager le temps de travail (rythme, repos…)
- aménager des locaux ou des espaces confortables, agréables…
- actions permettant de mieux concilier la vie personnelle et professionnelle :
télétravail, crèche d’entreprise, restaurant d’entreprise à proximité…)
- mettre à disposition du matériel de qualité, moderne.
-…

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