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GENERALE
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CHAP 1 : INTRODUCTION A L’ETUDE DE LA SCIENCE ECONOMIQUE
INTRODUCTION
La vie économique d’une communauté donnée est composée d’activités multiples et variées dont
l’assemblage est très complexe. Pour l’étudier, nous avons recours à une science particulière appelée
science économique.
1- DEFINITION
La science économique est la science de l’administration efficiente des ressources rares dans une société
humaine en vue de satisfaire les besoins illimités des populations. En claire, elle va étudier la lutte des
hommes pour acquérir les biens et services rares afin de satisfaire leurs besoins.
3.1 Objets
3.1.1 Les ressources (biens) sont rares
Les ressources sont les biens et services utilisés par les hommes pour satisfaire leurs besoins. Elles sont
disponibles en quantité limitée : on dit qu’elles sont rares. Les ressources sont rares parce que les facteurs
de production qui ont permis de les produire sont aussi rares. En conséquence, leur acquisition nécessite
une dépense d’argent et d’énergie. Les ressources rares sont aussi appelées ressources économiques.
L’économie ne s’intéresse qu’aux ressources rares et écarte de son domaine d’étude les biens libres qui,
par opposition aux ressources rares, sont disponibles en abondance dans la nature (l’air, l’éclat du soleil,
l’eau de source…)
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- La microéconomie : c’est la branche de la science économique qui étudie les comportements
individuels des agents économiques. Elle s’intéresse particulièrement aux consommateurs
(maximisation de leur utilité et minimisation de leur dépense) et aux producteurs (maximisation de
leur profit et minimisation de leurs coûts de production).
- La macroéconomie : c’est la branche de la science économique qui s’intéresse aux relations entre
les grandeurs globales appelées agrégats économiques. Les agrégats économiques sont les
grandeurs statistiques qui mesurent la performance économique des Etats pendant une période
donnée (PIB, PNB, Revenu National, la consommation nationale, la production nationale…).
4- L’ACTIVITE ECONOMIQUE
4.1 Définition
L’activité économique est l’ensemble des actes posés par les agents économiques de manière à obtenir les
biens et services destinés à satisfaire leurs besoins.
4.2.1 La production
C’est l’acte économique qui consiste à combiner les différents facteurs de production pour donner un
produit (bien ou service). Elle est réalisée par les entreprises.
4.2.2 La répartition
C’est l’acte économique qui consiste à partager la richesse créée par les entreprises au cours du processus
de production (c'est-à-dire la valeur ajoutée) entre les agents économiques.
4.2.3 La consommation
C’est l’acte économique qui consiste à utiliser les biens et services en vue de leur destruction immédiate ou
progressive pour satisfaire les besoins des consommateurs.
- les biens sont substituables (remplaçables) : deux biens sont substituables lorsqu’ils concourent tous les
deux à satisfaire le même besoin. En d’autres termes, l’on peut remplacer l’un par l’autre.
Exples : le poisson et la viande, le gaz butane et le charbon
- Les biens sont complémentaires : deux biens sont complémentaires lorsque l’un ne peut être utilisé
sans l’autre.
Exples : la voiture et le carburant, la brosse à dents et la patte dentifrice
- Ils sont illimités : ils sont nombreux on ne peut pas les dénombrer.
- Ils sont saturables : l’intensité des besoins diminue au fur et à mesure qu’ils sont satisfaits.
- Les besoins sont différents dans le temps et dans l’espace : les besoins sont différents d’une
période à une autre et d’un endroit à un autre.
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Selon Maslow, les besoins sont satisfaits graduellement en partant des besoins physiologiques aux besoins
d’accomplissement, en suivant, du bas vers le haut, une forme pyramidale. Lorsqu’un besoin est satisfait,
celui-ci s’éteint et cesse d’être motivant. Apparait alors un autre besoin de rang supérieur.
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CHAP 2 : LES GRANDS COURANTS DE LA PENSEE ECONOMIQUE
INTRODUCTION
L’économie est une science qui s’est constitué peu à peu en réponse aux questions spécifiques de chaque
période :
-Une véritable réflexion économique est née au XVIe siècle avec les mercantilistes et s’est épanouie à la fin
du XVIIIe siècle avec les classiques.
-L’analyse néo-classique et la théorie Keynésienne ont ensuite profondément renouvelée la pensée
économique
-Depuis 1970, de nouveaux courants de pensées font progresser la science économique.
1. LES MERCANTILISTES
1.1 Le contexte
Né au XVIe siècle, ce courant de pensées a dominé tout le XVIe siècle et le XVIIe. Il est apparut dans un
contexte particulier caractérisé par :
- Les grandes découvertes
- La formation des Etats moderne
- L’évolution des mentalités (L’idée de justice dans les rapports entre individus prônée au moyen âge n’est
plus recherchée, mais on recherche plutôt les moyens d’enrichir les Etats).
2. LES PHYSIOCRATES
Pour les physiocrates, la richesse a pour seule origine la nature. Les tenants de cette école de pensée sont :
François Quesnay, Turgot, Mirabeau, Dupont de Nemours.
Pour le chef de fil, Dr F. Quesnay, l’agriculture est la seule activité susceptible de créer des richesses sans
altérer leur source. En effet, la classe agricole est créatrice d’un «produit net» égal à la différence entre les
récoltes et la richesse dépensée pour les avoir. Les autres activités sont considérées comme stériles.
3. LE COURANT CLASSIQUE
3.1 le contexte
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Le contexte historique dans lequel se développe le courant classique est celui de la révolution industrielle
et de l’essor du capitalisme. L’artisanat cède la place à l’industrie, le machinisme se généralise et l’exode
rural fournit une main-d’œuvre bon marché pour les capitalistes, chargés d’apporter les capitaux en
quantité de plus en plus importante.
3.2 les principes
Evoluant dans ce contexte, les auteurs classiques (Adam Smith 1722-1790) ; David Ricardo (1772-1823) ;
John Stuart Mill ; J.B Say (1767-1832) forgent une analyse qui repose sur 3 idées fortes.
5. LE COURANT MARXISTE
5.1 le contexte
Les théories marxistes constituent une réaction idéologique au problème posé par l’exploitation des
ouvriers dans les usines européennes du XIXe siècle.
5.2 les principes :
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-la notion la plus- value : c’est la différence entre le salaire versé à l’ouvrier et la valeur que son travail
permet d’ajouter au produit. La plus value est en fait la partie du travail non rémunéré des ouvriers que
s’approprient les capitalistes. Pour Marx la seule source de profit du capitalisme est l’exploitation des
ouvriers.
-la propriété privée des moyens de production doit être abolie et remplacée par une propriété collective
ou une nationalisation de ses moyens de production.
- La propriété collective des moyens de production ou la nationalisation des entreprises doit remplacer la
propriété privée des moyens de production.
-les contradictions internes au système capitaliste : en cherchant toujours plus de plus-value notamment
par le maintien de bas salaires, le capitalisme provoque la paupérisation (pauvreté accrue) de la classe
ouvrière et bloque ainsi le système économique. Cette contradiction fatale au système capitaliste assure
l’avènement du socialisme.
6. LE COURANT KEYNESIEN
John Maynard Keynes (1883-1946) est l’un des économistes du XXe siècle dont l’influence sur
l’enseignement universitaire, l’opinion publique et les gouvernements aura été la plus profonde et la plus
durable. Son œuvre maitresse « théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » a été écrite
dans les années 30.
6.1 Le contexte
La conséquence marquante du système capitaliste a été la crise boursière de Wall Streets en 1929 qui a
causé la ruine des grands capitalistes, les entreprises et provoquée un chômage accru. C’est l’occasion pour
Keynes de critiquer les dérives du système libérale classique et néo-classique.
6.2 principes de base ou fondement
La pensée Keynésienne est qualifiée de révolutionnaire parce qu’elle prend le contre-pied de nombreux
dogmes. Le mérite de Keynes aura été de s’attaquer à la théorie «sacro-sainte» de l’équilibre des marchés
des classiques. Il affirmait au début de la théorie générale que « la difficulté n’est pas de comprendre les
idées nouvelles mais d’échapper aux idées anciennes ». Keynes refuse de faire confiance aux mécanismes
du marché pour rétablir spontanément l’équilibre et restaurer le plein emploi. Il fonde ainsi les politiques
macroéconomiques.
Ses grands apports à l’économie furent :
- une analyse macroéconomique : à la différence des libéraux qui analysent les comportements
individuels, Keynes s’intéresse aux décisions collectives des groupes d’agents. Il détermine ainsi le niveau
global de revenu, de l’emploi, de la demande ; en général, les agrégats nationaux.
- l’existence possible d’une situation d’équilibre de sous-emploi : une économie peut évoluer
durablement dans une situation d’équilibre de sous-emploi.
- une intervention nécessaire de l’Etat : en cas de récession économique durable, l’Etat doit se substituer
aux entreprises défaillantes en matière d’investissement, d’embauche. Il est donc conduit à mener une
politique économique : politique de déficit budgétaire, et/ou une politique monétaire (c'est-à-dire
rechercher une baisse des taux d’intérêt, susceptible de favoriser une augmentation de la demande globale
et par conséquent de la production et de l’emploi).
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7.1 les écoles libérales
a) L’école monétariste
Elle s’est constituée autour de Milton Friedman, à l’université de Chicago, dans les années 60. Les
monétaristes considèrent que la monnaie est la cause principale de l’inflation et des fluctuations à court
terme. La monnaie n’exerce donc aucune influence sur le taux de croissance du PIB. Il faut donc fixer une
règle stable de création monétaire
b) La nouvelle école classique ou école des anticipations rationnelles
Cette école accorde une grande importance à l’hypothèse des anticipations rationnelles. Elle s’est
constituée autour de Robert LUCAS qui considère que les agents économiques sont rationnels et donc
effectuent des anticipations rationnelles. Dans le cadre d’un modèle, les anticipations sont dites
rationnelles si elles sont identiques aux prévisions. Cependant, les agents économiques habilités à faire des
anticipations rationnelles peuvent n’avoir qu’une information partielle ou imparfaite.
d) l’école de l’offre
Arthur LAFER a développé une thèse selon laquelle l’accroissement de la pression fiscale augmente les
coûts des produits, réduit l’incitation au travail et donc diminue l’offre de produits.
7.2 Les contestations des pros libéraux ; les nouvelles écoles Keynésiennes
a) La théorie du déséquilibre
Cette théorie remet en cause l’efficacité des mécanismes d’ajustement par les prix. Elle est développée par
R. Clover, E. Malenvaud.
b) La nouvelle école Keynésienne
Elle s’attache à étudier les rigidités de prix (prix fixé par les pouvoirs publics, salaires d’efficience…) qui
freine les ajustements sur le marché de biens et services et du travail. Ces rigidités de prix et de salaires
expliquent l’impuissance de l’économie du marché a restaurer le plein emploi.
c) L’école de la régulation
Elle s’inspire de la tradition Marxiste. Pour Boyer et Aglietta, les crises économiques majeures sont des
crises de mutations entre une régulation ancienne qui ne permet plus la croissance économique et une
nouvelle régulation qui permettra de résoudre les causes profondes de la crise.
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CHAP 3 : LES SYSTEMES ECONOMIQUES ET LEURS EVOLUTIONS
1. DEFINITIONS PRELIMINAIRES
2. LE CAPITALISME
2.1 Définition
C’est un système économique ou mode de production caractérisé par la propriété privée des moyens de
production et le salariat. L’application du capitalisme sous forme de régime correspond à l’économie de
marché. L’économie de marché désigne l’organisation de l’activité économique où les prix et les quantités
produites dépendent pour l’essentiel de la confrontation des offres et des demandes.
2.2.3 Le libéralisme
C’est une doctrine qui repose sur le principe de la liberté d’entreprise et d’échange. La libre entreprise dans
le système capitaliste a pour corolaire (conséquence) la recherche de profit. L’Etat n’intervient pas dans les
relations économiques entre individus ou groupes d’individus et encourage l’initiative privée.
3. LE SOCIALISME
3.1 Définition
Le socialisme est un système économique fondé sur la suppression de la propriété privée et l’étatisation
des moyens de production et d’échanges.
3.2 Principes du socialisme
- La propriété collective des moyens de production :
La propriété privée des moyens de production est supprimée au profit de la propriété collective des
moyens de production. Tous les biens de production (terre, usine, véhicules, mines, voies de
communication) sont mis à la disposition de l’Etat qui en fait sa propriété. C’est l’Etat qui affecte ensuite
chaque citoyen à l’exploitation de chacun de ces moyens de production.
- La disparition des classes sociales :
Il n’existe plus de critère de hiérarchisation sociale. Tout le monde est exécutant et simple salarié. Les
inégalités sociales ne sont fondées que sur les différents efforts fournis. Toutefois il n’y a pas de revenu
perçu sans travail. Ainsi disparait le sentiment d’exploitation de certains hommes par d’autres hommes.
- La distribution de la valeur de la production
La valeur de la production collective obtenue est distribuée aux citoyens, réserve faite d’une part destinée
à l’amortissement du matériel. Chaque travailleur reçoit en échange du travail fourni un certain pouvoir
d’achat sous forme de bons ou sous forme de monnaie. Cette distribution est faite par décision autoritaire
du pouvoir public.
- La distribution du profit de l’entrepreneur
Dans le système socialiste, il n’y a pas de place pour l’entrepreneur capitaliste ni pour le profit. Tout le
monde travail pour l’Etat.
- La régulation économique par le plan
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Le plan obligatoire exécutable reste l’élément le plus important dans les économies socialistes. C’est un
document qui prévoit la production jugée nécessaire à la satisfaction des besoins de la population et
l’emploi de forces productives indispensables pour réaliser les objectifs.
3.3 Les conséquences économiques et sociales du socialisme
3.3.1 Les avantages
- inexistence de classes et de disparité sociales fragrantes (il n’y a personne d’extrêmement riche et
personne d’extrêmement pauvre)
- intervention totale de l’Etat dans les domaines des prestations sociales et des allocations (prise en
charge des malades, des personnes âgés, des bourses d’études).
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CHAP 4 : LES AGENTS ECONOMIQUES
INTRODUCTION
Considérés comme des centres autonomes de décisions, les agents économiques réalisent toutes les
activités économiques.
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Elles indiquent l’ensemble des flux économiques entre les agents résidents sur le territoire économique
et les agents non résidents appartenant au reste du monde. On distingue ainsi les échanges de biens et
services, des transferts de revenus et des mouvements de capitaux.
b) Représentation et commentaire
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3.2.2 Le circuit économique complet
C’est la schématisation des différentes relations existant entre tous les cinq catégories d’agents
économiques. Un tel schéma est en réalité très complexe. Pour le concevoir, nous procéderons par étapes
en intégrant progressivement les agents économiques.
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CHAP 5 : MENAGES ET CONSOMMATION
- la consommation finale : c’est l’utilisation d’un bien ou d’un service pour satisfaire directement les
besoin des individus.
Exple : la consommation de nourriture, l’utilisation des appareils électroménagers
- la consommation intermédiaire : elle est le fait des entreprises. C’est l’utilisation d’un bien en vue
de produire d’autres biens. Les biens intermédiaires sont soit détruits au cours du processus de
production (pétrole, énergie électrique, huile, graisse…) ou transformés pour être incorporés au
produit final (matières premières agricoles et minières).
- La consommation de bien de production : c’est l’utilisation des biens durables pour produire
d’autres biens. Exple : l’utilisation des machines, du bâtiment pour produire.
- L’effet de la publicité
- Les effets d’imitation (la mode, les effets de voisinage…)
- L’effet de différentiation
- L’envie, le goût, la curiosité…
- La religion, la coutume…
3-1 Définition
Un coefficient budgétaire désigne la part d’une dépense de consommation relative à un produit particulier
dans la dépense totale de consommation.
CB = (d/D) x 100
Application :
Un ménage dispose de 300 000 FCFA de revenu mensuel.
Il consacre chaque mois 250 000 FCFA à la consommation dont 100 000 FCA à la consommation alimentaire
TAF :
1) Calculer l’épargne mensuelle réalisée par ce ménage
2) Calculer le CB de l’alimentation de ce ménage interpréter ce résultat
Résolution :
Données :
Revenu mensuel (R) 300 000
Dépense totale (D) : 250 000
Dépense alimentaire : (d) : 100 000
1) Epargne (E)
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E = R – D = 300 000 – 250 000
E = 50 000
2) Calcul de CB
CB = (d/D) x 100
AN :
C = C.Y + C0
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4-1-2 Les propensions à consommer
La propension à consommer est la tendance à consacrer son revenu à la consommation. Il en existe 2
types. La propension moyenne à consommer et la propension marginale à consommer.
Application :
M. Koffi Julien perçoit mensuellement 300 000. Il consacre 250 000 à sa consommation.
1) calculer l’épargne mensuelle de M. Koffi Julien
2) Calculer sa propension moyenne à consommer. Interpréter ce résultat.
Résolution :
Le revenu d’un ménage à toujours deux affectations possibles : la consommation et l’épargne.
Y= C + S
*S : épargne
L’épargne est la partie du revenu qui n’est pas affectée directement à la consommation. C’est pourquoi elle
est qualifiée de Résidu.
1) Calcul de l’épargne
Y=C+S S=Y–C
S=Y–C
AN :
S = 300 000 – 250 000
S = 50 000
2) Calcul de la PMC
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Δ C C 2−C 1
PmC = =
Δ Y Y 2−Y 1
De façon similaire, on définit la propension marginale à épargne (PmS) comme étant la part du revenu
supplémentaire affectée à l’épargne quand le revenu augmente.
Δ S S 2−S 1
PmS = =
Δ Y Y 2−Y 1
Application :
M. Julien voit son revenu augmenté passant de 300 000 à 500 000. Sa consommation augmente également
de 250 000 à 300 000.
1) calculer sa PmC et sa PmS interpréter les.
2) calculer les taux de croissance du revenu, de la consommation et de l’épargne.
Comparez-les, Quelle conclusion tirez-vous
a) Définition
On appelle élasticité – revenu la variation relative de la demande ou de la consommation sur la variation du
revenu.
b) Mode de calcul
∆C C 2−C 1
C1 C1 taux de croissance de laconsommation
ec/y = = =
∆Y Y 2−Y 1 taux de croissance du revenu
Y1 Y1
c) Interprétation
ec/y est généralement positive car le revenu et la consommation évoluent généralement dans le même
sens. ec/y renseigne sur le type de bien. Ainsi
- Si ec/y est comprise entre 0 et 1, le bien est dit normal. Pour ce type de bien, la consommation
augmente avec le revenu mais de façon moins que proportionnelle par rapport à l’augmentation du
revenu.
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- Si ec/y < 0, les biens sont dits inférieurs : les consommateurs s’en détournent au fur et à mesure que
leur revenu augmente.
Si ec/y > 1, nous sommes en présence de biens supérieurs ou de biens de luxes : biens dont la
consommation augmente plus vite que l’accroissement du revenu Loisir, santé, éducation, communication,
transport…)
a) Définition
On appelle élasticité – prix la variation relative (variation en %) de la consommation sur la variation relative
du prix. Elle mesure la sensibilité de la consommation de la demande suite à une variation du prix.
b) Mode de calcul
∆C C 2−C 1
C1 C1 taux de croissance de laconsommation
ec/p = = =
∆ P P2−P1 taux de croissance du prix
P P1
c) Interprétation
ec/p est généralement négative car le prix et la consommation évoluent en sens inverse.
- Si |e c / p| est comprise entre 0 et 1, la consommation ou la demande est dite inélastique. c'est-à-
dire que le % de variation de la quantité demandée ou consommée est inférieur au % de variation
du prix.
- Si |e c / p| > 1 la demande est dite élastique. C'est-à-dire que le % de variation de la quantité
demandée (ou consommée) est supérieur au % de variation du prix.
- Si |e c / p| = 0, la demande est parfaitement inélastique, c'est-à-dire que la variation des prix n’a
aucune influence sur la demande (ou la consommation).
- Si |e c / p| = 1, la demande ou la consommation est à élasticité unitaire. C'est-à-dire que les prix et
les quantités consommés évoluent dans les mêmes proportions.
Remarque :
Pmc
ec/y =
PMC
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CHAPITRE 6 : LES ENTREPRISES ET LA PRODUCTION
La production de biens et services est au centre de la création de richesse dans un Etat. Elle nécessite
l’utilisation des facteurs de productions (ressources naturelle, travail, capital).
La combinaison de ces facteurs de production s’effectue dans des unités de production appelées
Entreprises.
1- Notion de production
1-1 Définition
La production est l’activité économique socialement organisée qui consiste à combiner les facteurs de
production ou à transformer les biens intermédiaires pour obtenir les biens finis destinés à la satisfaction
directe des besoins des consommateurs.
a) La production marchande
C’est la production qui s’échange habituellement sur un marché à un prix qui couvre son prix de
production. Elle est réalisée par le secteur privé et le secteur public marchand.
2-1 Définition
Les facteurs de productions sont les principaux éléments qui sont utilisés (input) dans la création des biens
et services (output).
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a) Les ressources naturelles (facteur naturel)
Elles comprennent les « richesses » du sol et sous-sol. Ce sont des facteurs rares car ils sont épuisables de
même, pour les avoir, il faut les exploiter.
On distingue :
- Les matières 1ère agricoles (coton, cacao …)
- Les ressources minières (or, diamant …)
- Les ressources énergétiques (Pétrole, gaz naturel …)
b) Le facteur travail
Le travail est la participation de l’homme à l’activité de production. Il peut être physique ou intellectuel.
Dans une économie la population active est le réservoir du travail.
La population active est la population qui est apte à travailler (c'est-à-dire en âge de travailler ainsi que
physiquement et moralement apte à travailler).
La population active comprend donc les actifs occupés (c'est-à-dire qui ont un emploi) et les chômeurs.
NB :
- On appelle chômeur, toute personne ayant une qualification, n’ayant pas d’emploi et qui est
effectivement à la recherche d’un emploi.
- Les ménages offrent le travail aux entreprises. Les entreprises quant à elles fournissent les emplois.
c) Le facteur capital
Le capital est l’ensemble des moyens matériels, financiers et durables dont l’usage permet de produire des
biens et services.
On distingue :
- Le capital technique (composé du capital fixe et du capital circulant)
- Le capital financier
Remarque :
La constitution et le renouvellement du facteur capital sont effectués à partir de l’investissement.
L’investissement représente donc pour une entreprise, un processus de dépenses effectuées pour obtenir
son capital. On distingue deux formes d’investissement :
- l’investissement matériel : il est composé de :
o l’investissement du remplacement : il est destiné à remplacer les équipements usés.
o L’investissement de capacité : il est destiné à accroître les capacités de production
o L’investissement de substitution : qui incorpore le progrès technique et permet donc
d’économiser la main d’œuvre.
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Parfois, l’investissement peut présenter à la fois les caractéristiques d’un investissement de substitution et
ceux d’un investissement de capacité et de remplacement.
- L’investissement immatériel : ce sont les dépenses réalisées dans le cadre de la recherche du
développement, publicité, formation, achat de logiciel. Aujourd’hui le rôle de l’investissement
immatériel devient de plus en plus important dans les entreprises.
a) Productivité moyenne
On appelle productivité moyenne ou produit moyen d’un facteur de production, la quantité produite par
unité de ce facteur utilisé. Elle s’obtient en faisant le rapport entre la valeur de la production et la quantité
du facteur utilisé.
Soit Q la quantité produite
L la quantité de travail utilisé
K la quantité du capital utilisé.
La productivité moyenne du capital PMK
PMK = Q/K
PML = Q/L
b) La productivité marginale
On appelle productivité marginale ou produit marginal d’un facteur de production, la variation de la
quantité utilisée provoquée par la variation d’une unité de facteur utilisé. Elle s’obtient en faisant le
rapport entre la variation de la production et la variation du facteur utilisé.
Δ Q Q2−Q1
PmK = =
Δ K K 2−K 1
La productivité marginale du travail (PmL)
ΔQ Q2−Q1
PmL= =
Δ L L2−L1
CT = CF + CV
- Les coûts fixes sont les charges supportées par l’entreprise indépendamment des quantités
produites (Locaux, machines etc.)
- Les coûts variables sont les charges qui varient avec les quantités produites (matières premières,
énergies, etc.)
CM = CT/Q
- Le coût marginal est l’accroissement du coût total supporté par l’entreprise lorsqu’elle produit une
unité supplémentaire de biens.
∆ CT
Cm =
∆Q
∆Q
R=
∆ CT
Si R > 1, il y a économie d’échelle ou rendement d’échelle croissant. Ce qui signifie que la taille de
la production augmente et les prix unitaires baissent.
Si R = 1, il n’y a pas de conséquence c'est-à-dire que les coûts et les quantités évoluent dans le
même sens. On parle de rendement d’échelle constant
Si R < 1, il n’y a pas d’économie d’échelle. On dit qu’il ya rendement d’échelle décroissant. Dans ce
cas, lorsque la taille de l’entreprise ou sa production augmente, on assiste plutôt à un relèvement
des coûts unitaires. Les investissements ne sont pas rentables ici.
L’économie d’échelle peut être considérée comme étant l’ensemble des avantages que peut
procurer l’augmentation de la taille d’une entreprise. Ces économies peuvent concerner :
o La baisse des coûts de productions
o La baisse des coûts de transport
o La baisse des coûts d’approvisionnement
o La réduction des frais financiers
Pour réaliser une production, l’entreprise peut choisir entre plusieurs techniques de production c'est-à-dire
entre plusieurs combinaisons de facteurs de production. La substituabilité des facteurs de production est
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donc la capacité pour les facteurs de production (Capital, Travail) de pouvoir se remplacer ou cours de la
réalisation d’un même produit.
Sur de court terme, l’entrepreneur ne faire varier que le facteur travail car le plus souvent le capital n’est
pas divisible. Le problème sera de déterminer le nombre optimal de travail pour une quantité de capital
fixe donné.
Sur de long terme, l’entrepreneur peut faire varier l’ensemble des facteurs. L’objectif étant d’améliorer
constamment la productivité. L’industrialisation et le progrès technique ont amené les entrepreneurs à
substituer le capital au travail ; le capital s’avérant moins couteux. Pour être efficace et obtenir la
production maximale pour un budget donné, il faut tenir compte à la fois des productivités marginales, les
différents facteurs et leurs prix.
On montre en théorie économique que la combinaison optimale des facteurs de production est obtenue
lorsque le rapport de productivités marginales des facteurs est égal au rapport de leur prix.
Absent de l’activité économique pendant la période classique, l’Etat occupe depuis la crise de 1929 une
part importante dans les questions économiques et sociales. Ses interventions se développent
considérablement après la seconde guerre mondiale. On est ainsi passé d’un Etat gendarme à un Etat
providence ou l’Etat joue plusieurs rôles dans l’économie.
1- DEFINITION ET EVOLUTION DU ROLE DE L’ETAT
1.1 Définition
Pour Marx Weber, l’Etat est une communauté disposant du monopole de la violence légitime (définition
sociologique). L’Etat requiert trois éléments : le territoire, le pouvoir de contrainte et la population.
- Aide de l’Etat pour facilité le déroulement de l’activité économique privé : l’Etat fournit au secteur
privé un ensemble de services collectifs indispensables à l’épanouissement des initiatives
individuelles à savoir la police, la justice, la création et l’entretien de certains équipements
collectifs.
- Aide de l’Etat pour corriger les résultats défectueux de l’activité économique privée : l’Etat pallie ici
aux imperfections du marché comme par exemple le redressement des conditions de la
concurrence par une lutte contre les monopoles.
DG = C + I + (G+T) + (X-M)
NB : le solde budgétaire est la différence entre les recettes et les dépenses de l’Etat.
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de taux d’intérêts élevés (faibles) freine (accélère) la croissance de la masse monétaire. Elle est aujourd’hui
définit et conduite par les autorités monétaires (banque centrale).
2.3 La politique du revenu ou politique sociale
Il s’agit de l’action des pouvoirs publics sur la formation des revenus des agents économiques. Ces actions
sont destinées à modifier la situation de la population ou de certains groupes particuliers pour corriger les
disparités sociales suscitées ou maintenues par le jeu normal des mécanismes de marché dans les
économies libérales.
Elle permet de soutenir ou freiner la demande, d’alléger les coûts des entreprises. Elle s’appuie sur les
transferts sociaux, les allocations du budget de l’Etat, les modifications du SMIG (ou du SMIC) et des
impôts.
2.3 La politique de planification
Le plan est un instrument de prévision. Il définit les grands axes de conduite de l’économie nationale à
moyen et long terme et, par la même, conduit les acteurs à aller dans le sens des orientations retenues.
Le plan permet aux pouvoirs publics de maitriser l’évolution économique et sociale du pays.
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CHAP 8 : LA REPARTITION DES REVENUS
L’activité économique conduit à la création de richesses. Une première répartition (partage) est faite à
l’occasion de la rémunération des différents facteurs qui ont contribués à la production. Puis une
redistribution s’effectue notamment par l’intermédiaire de l’Etat et des organismes de sécurité sociale qui
effectuent des prélèvements sur les revenus primaires et versent des revenus de transfert.
La répartition secondaire (ou redistribution) des revenus est l’ensemble des opérations par lesquelles les
administrations publiques et les organismes de sécurité sociale effectuent des prélèvements sur les
revenus des individus et leurs verses des prestations sociales
2.2 les moyens d’intervention
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Les administrations publiques interviennent pour corriger la répartition des richesses par :
- les transferts
- Les services publics
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CHAP 9 : STUCTURE DES MARCHES ET LA FORMATION DES PRIX
Pour satisfaire leurs besoins, les différents agents économiques (entreprises, ménages, administrations…)
vont être amenés à réaliser des échanges pour acquérir les biens et services nécessaires. Les rencontres
entre agents économiques vont se réaliser sur des marchés. Les marchés peuvent prendre différentes
formes sur lesquelles se déterminent des prix.
1- NOTION DE MARCHE
1.1 Définition
Le marché est le lieu de rencontre réel ou fictif des offres et des demandes d’un bien ou d’un service.
Traditionnellement on retient une typologie des marchés en fonction du nombre d’intervenants présents.
Le tableau suivant, que l’on doit à l’économiste allemand Stackelberg, distingue plusieurs types de
marchés.
2- NOTION DE PRIX
2.1 Définition
Le prix est l’expression monétaire de la valeur d’échange d’un bien ou d’un service. Il s’exprime en
monnaie.
2.2 Détermination du prix d’équilibre
Sur un marché, la détermination du prix d’équilibre respecte la « loi de l’offre et de la demande »
2.2.1 L’Offre
Sur un marché, l’offre désigne l’ensemble des productions, biens et services, qui sont offertes à la vente
pour un certain prix. D’une manière générale, les vendeurs veulent vendre aux prix les plus élevés
possibles. Si les prix baissent, ils vont être amenés à réduire les quantités fabriquées car leur demande
diminue.
L’offre est une fonction croissante du prix ce qui signifie que plus le prix d’un bien augmente et plus son
offre va augmenter.
2.2.2 La Demande
Sur un marché, la demande désigne la quantité de biens et services que les acheteurs sont prêts à acquérir
pour un certain prix. On s’intéressera à la demande solvable : c’est ce que les agents économiques peuvent
31
payer. D’une manière générale, les consommateurs recherchent les prix les plus bas possibles. Lorsque le
prix d’un produit va baisser, sa demande va augmenter.
La demande est une fonction décroissante du prix, ce qui signifie que plus le prix d’un bien va augmenter et
plus la demande de ce bien va diminuer.
Courbe :
Les prix se déterminent en fonction du type de marché. On distingue traditionnellement les marchés en
situation de concurrence pure et parfaite (CPP) et les marchés en concurrence imparfaite.
32
marché très particulier, qui n’existe d’ailleurs quasiment jamais dans la réalité. Nous verrons comment se
déterminent les prix en situation de monopole, et d’oligopole.
a) En situation de monopole
a1) présentation
Le monopole est une structure de marché dans laquelle un seul producteur fait face à une multitude
d’acheteurs. Cette structure de marché s’explique par la présence de barrières à l’entrée et permet à
l’entreprise de disposer d’un pouvoir de marché.
Les barrières à l’entrée sont de plusieurs natures :
- Des barrières naturelles : un pays (une entreprise) peut disposer d’un facteur de
production en abondance, rare chez les concurrents, ce qui lui procure un avantage naturel
(ressources minières, énergétique, forte population, forte qualification de la main d’œuvre
…) ;
- Des barrières technologiques : la possession d’un brevet exclusif provoque un avantage qui
constitue un frein à la concurrence, et particulièrement à l’entrée dans la branche ;
- Des barrières financières : dans certains marchés (téléphonie, espace aérien…), seules des
entreprises ayant des base financières importantes peuvent être pérennes ; ainsi, de
nouveaux entrants, à la situation financière plus fragile, sont évincés du marché ;
- Des barrières réglementaires : parfois, l’Etat peut lui-même réglementer l’entrée et
empêcher la concurrence.
34
ECONOMIE ET
ORGANISATION DES
ENTREPRISES
INTRODUCTION GENERALE
35
Trois actes fondamentaux composent la vie économique : la consommation, la production et la
répartition des richesses. Si l’acte de consommation est le fait des ménages, les actes de production et de
répartition des richesses sont le fait des entreprises.
Dans la société traditionnelle, les besoins de consommation étaient satisfaits par les ressources
abondantes disponibles dans la nature. La pression démographique, l’évolution et la multiplicité des
besoins, la rareté des ressources ont motivé de structures spécialisées pouvant répondre aux besoins des
hommes par la production des biens et services. Ces cellules de production sont les entreprises.
La révolution industrielle a accéléré le mouvement de mutation de ces cellules, leur spécialisation et
l’accroissement de leur dimension. Deux facteurs principaux ont contribué à cette évolution : le progrès
technique et le progrès des transports. Le progrès technique ayant permis le machinisme a transformé les
ateliers artisanaux en grands établissements industriels (entreprises textiles et sidérurgiques nées des
innovations techniques : machine à tisser, machine à filer, machine à vapeur, hauts fourneaux). Le progrès
des transports (ferroviaire, routier, maritime, aérien) a conduit à un élargissement des marchés.
L’entreprise aujourd’hui est un mécanisme dont les rouages sont si nombreux, si délicats et si
complexes que sa direction ne peut plus s’improviser. Son fonctionnement pour répondre aux défis des
temps modernes est devenu complexe.
1. Origine de l’économie d’entreprise.
L’essor de l’entreprise avec la révolution industrielle a permis à l’entreprise d’avoir un impact
considérable sur la société : l’entreprise emploie les individus, distribue des revenus, oriente nos habitudes
de consommation et notre mode de vie. Du coup, l’entreprise est devenue un phénomène de société qui
fait l’objet d’une attention particulière.
Au 19e siècle, vu les conditions dramatiques dans lesquelles travaillent les ouvriers dans les
entreprises, Karl MARX critique sévèrement le système capitaliste, mode d’organisation de production basé
sur l’entreprise privée. Par contre, les auteurs classiques font son apologie et proposent une gestion de
l’entreprise basée sur l’organisation scientifique du travail (OST). Ainsi les analyses de l’entreprises se
multiplient-elles jusqu’à nos jours où l’entreprise est qualifiée de cellule sociale.
Les crises successives que connait le système capitaliste ont contribué également à l’enrichissement
de l’analyse de l’entreprise. Notamment la crise de 1929, qualifiée de crise de surproduction, a permis le
développement de la mercatique. Ces différentes études au cours des années ont forgé l’économie
d’entreprise.
2. Définition et enjeux de l’économie d’entreprise
L’économie d’entreprise est une matière de la spécialité « économie » qui étudie l’entreprise dans
son fonctionnement pour la réalisation de ses objectifs.
L’économie d’entreprise instruit les futurs dirigeants et employés de l’entreprise des rouages de
l’entreprise qui garantissent son efficacité et permettent son développement. Ainsi, dirigeants et employés
agiront de concert pour la pérennisation de l’entreprise.
1. définition de l’entreprise
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L’entreprise est une organisation composée d’hommes et de moyens techniques et financiers réunis en vue
de produire des biens et services destinés à la vente dans le but d’en tirer un profit.
2. Modes d’analyse de l’entreprise
2.1. Approche analytique de l’entreprise
L’approche analytique de l’entreprise se fait à travers l’approche économique et sociale, et l’approche
théorique.
2.1.1. Approche économique et sociale de l’entreprise
Entreprise, une unité de production
La production est la raison d’être de l’entreprise. Elle consiste à combiner les facteurs de production
(travail, capital, ressources naturelles) en vue d’obtenir des biens ou des services. En produisant,
l’entreprise supporte des coûts liés aux achats des biens et services déjà produits qu’elle acquiert auprès
d’autres entreprises. Ces achats extérieurs sont appelés consommations intermédiaires et doivent être
compensés par les recettes résultant de sa production. Une entreprise doit donc nécessairement produire
une valeur excédant ses coûts de production. Cet excédant de valeur est la valeur ajoutée qui est la
production réelle d’une entreprise.
La valeur ajoutée est la valeur nouvelle créée au cours de la production.
Valeur ajoutée = Production ou Chiffre d’affaires – Consommation intermédiaire
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Gérer une entreprise c’est prendre des décisions, lesquelles sont d’importance inégale. Les différentes
catégories de décisions s’organisent, suivant un ordre pyramidal au regard de la hiérarchie, en trois
catégories de décisions :
- les décisions d’exploitation : elles sont prises à la base par des ouvriers spécialisés, elles concernent
les tâches à exécuter ;
- les décisions administratives ou tactiques : elles sont prises à un niveau intermédiaire de la
hiérarchie, elles concernent la gestion des ressources (acquisition, organisation et développement
des ressources) ;
- les décisions stratégiques : elles sont prises au sommet de la hiérarchie par les dirigeants de
l’entreprise et engagent l’avenir de celle-ci.
Pour Henry FAYOL, l’entreprise est une cellule administrée. Pour se faire il propose des principes
d’administration dont les principaux sont :
- la division du travail ;
- l’unité de commandement ;
- l’autorité du chef ;
- le juste salaire.
Effectif du Types
personnel d’entreprises
De 0 à 49 salariés Petites
entreprises
De 50 à 499 Moyennes
salariés entreprises
Les petites et moyennes entreprises (PME) sont les entreprises qui comptent moins de 500
salariés.
Les petites et moyennes industries (PMI) sont des PME qui font spécifiquement la
transformation
La multinationale : c’est une grande entreprise qui a ses activités qui s’étendent sur
plusieurs pays.
La classification des entreprises selon l’effectif du personnel poursuit un objectif économique et
social car elle permet de savoir les entreprises qui contribuent beaucoup plus à la réduction du chômage.
39
1.2. Classification des entreprises selon le domaine d’activité
Pour classer les entreprises selon le domaine d’activité, on retient comme critères le secteur
d’activité la branche d’activité.
1.2.1. Définitions
a. Secteur d’activité
Un secteur d’activité est l’ensemble des entreprises qui ont la même activité principale.
b. la branche d’activité
C’est l’ensemble des entreprises qui produisent le même type de bien.
c. filière d’activité
C’est l’ensemble des entreprises dont les activités se succèdent et concourent à la production d’un
bien.
1.2.2. Classification selon le secteur d’activité
On distingue ;
a. les entreprises du secteur primaire
Ce sont les entreprises qui ont pour activité principale la production de matière première ou
l’exploitation des ressources naturelles et l’artisanat. Exemple : les scieries, sucre ivoire, palme-ci, saph,
sodefor.
b. les entreprises du secteur secondaire
Ce sont les entreprises qui ont pour activités principales la transformation des matières premières
en produit fini ou semi-fini. On y ajoute aussi les entreprises de construction (mécanique, électronique…),
de bâtiment et de travaux publics. Exemples : UNILEVER, SUCRE IVOIRE, UNIWAX, NESTLE, SOLIBRA ;
RENAULD.
c. les entreprises du secteur tertiaire
Ce sont les entreprises qui ont pour activités principale la distribution ou la prestation de services.
Exemples : SOCOCE, SODIREN, COQ IVOIRE, CASH CENTER, SOTRA, SODECI, CIE, PHYBE ORGANISATION,
HOTEL IVOIRE.
d. les entreprises du secteur quaternaire
Ce sont les entreprises qui ont pour activités principales la télécommunication et l’informatique.
EXEMPLE: MOOV, ORANGE, RTI, FACEBOOK, GOOGLE, YAHOO.
1.2.3. Classification des entreprises selon la branche
On classe les entreprises selon le type de bien produit. Ainsi, dans la branche de téléphonie mobile
avons-nous : MOOV, ORANGE, MTN, COMIUM
1.3. Classification des entreprises selon la nature d’activités
1.3.1. Les entreprises agricoles
Se sont les entreprises qui réalisent les opérations dans lesquelles interviennent nécessairement les
ressources naturelles (produit du sol et de l’eau). Elles produisent et vendent les produits agricoles. Elles ne
les transforment pas. Leur activité est soumise aux aléas climatiques.
EXEMPLE : les coopératives de production agricole.
1.3.2. Les entreprises industrielles
Se sont les entreprises qui réalisent les opérations de transformation de la matière. On distingue :
- les industries extractives
- les industries énergétiques
- les industries sidérurgiques
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- les industries de transformation qui réalisent les transformations ultérieures jusqu’aux produit fini.
1.3.3. Les entreprises commerciales
Elles réalisent les opérations de distribution de biens. Elles achètent les marchandises pour les
revendre en l’état. Exemple :
1.3.4. Les entreprises prestataires de service
Ce sont des entreprises qui fournissent des services de production aux autres entreprises (étude de
sociétés d’ingénierie, compagnes d’agence publicitaire) et des services de consommation aux
particuliers (hôtellerie, restauration, transport…)
1.3.5. Les établissement de crédit
Ils jouent le rôle d’intermédiaire financier entre les agents à besoins de financement et les agents à
capacité de financement.
Les mutuelles
Elles fonctionnent selon le principe de la répartition c’est-à-dire qu’elles collectent auprès de leur
adhérents des primes ou cotisations qui servent à payer des prestations.
Exemple : la MUGEFCI
Titres Titres appelés Titres appelés Parts sociales Titres appelés Titres appelés
Parts sociales Actions Parts sociales
Cessibilité des Titres Titres incessibles ; mais entre Cessibles Titres incessibles
titres incessibles commanditaires les parts
sont cessibles.
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2.2. Les entreprises du secteur public
Ce sont les entreprises dont le capital est tenu entièrement ou en partie par l’état. On distingue les
sociétés d’économie mixtes et les entreprises publiques.
2.2.1. Les sociétés d’économie mixte
Ce sont des entreprises dont le capital appartient à l’état et à des privés. Elles fonctionnent comme
des entreprises privées, c'est-à-dire qu’elles recherchent toujours le profit.
EX : CIE, SODECI, SOTRA.
2.2.2. Les entreprises publiques
Ce sont des entreprises dont le capital appartient entièrement à l’état. Elles ne recherchent pas
toujours le profit car elles agissent dans l’intérêt général. On a :
a. Les régies
Ce sont des établissements gérés par des fonctionnaires, qui n’ont ni personnalité morale ni budget
autonome. Exemple : l’imprimerie nationale.
b. Les entreprises nationalisées
Ce sont les entreprises privées passées désormais dans le patrimoine de l’Etat.
Exemple : VERSUS BANK
c. Les établissements publics nationaux (EPN)
C’est l’expression utilisée pour appeler généralement les établissements qui relèvent du domaine
public. On distingue :
Les établissements publics à caractère administratif (EPA) : ils relèvent directement de l’Etat. Ils
ont une vocation administrative. Leur budget provient de l’Etat. Exemple : les Universités.
Les établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) : ce sont les établissements
publics qui ont une vocation industrielle et commerciale c’est-à-dire qu’ils créent leurs ressources
propres avec lesquelles ils fonctionnent. Ils bénéficient néanmoins de subventions de l’Etat.
43
CHAPITRE 3 : LES TYPES D’ORGANISATION DES ENTREPRISES
44
Pour le personnel : il leur permet de se situer, de savoir (qui fait quoi ?, qui dépend de qui ?) et
d’améliorer ainsi l’efficacité du travail.
Pour les usagers ou partenaires extérieurs : Il permet de connaitre les différents services et
personnes de l’entreprise, de les situer les uns par rapport aux autres et ainsi de s’adresser au
service les plus appropriés.
2.2 Les différents types de structure de l’entreprise
2.2.1 La structure hiérarchique
Elle repose sur le principe de l’unité de commandement (un subordonné ne reçoit d’ordre que d’un
seul chef hiérarchique auquel il rend compte).
avantages
simplicité de communication
évite les conflits
inconvénients
mauvaise circulation de l’information
lourdeur administrative.
inconvénients
La fragmentation excessive de l’autorité et la disparition de l’unité de commandement peut être
source de conflit et de désordre.
45
Organisation de la structure fonctionnelle
inconvénients
La structure STAFF AND LINE peut être cependant à l’ origine de conflit entre chefs fonctionnelles et
chefs hiérarchiques. Elle augmente les charges de fonctionnement.
46
2.2.4 La structure matricielle
La structure matricielle est souvent choisie par des entreprises de grandes tailles, particulièrement
complexes aux opérations diversifiées et géographiquement dispersées. Dans cette structure chaque
salarié dépend d’un chef de projet ou de produits et d’un responsable personnel.
Avantages
Elle favorise la concurrence entre chefs de projet ou de produits.
Elle favorise la décentralisation dans l’entreprise
inconvénients
génère des difficultés de coordination
elle peut être à l’ origine de conflit
47
Organigramme de la structure divisionnaire
48
CHAPITRE : L’ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE
1. définition de l’environnement
L’environnement de l’entreprise est l’ensemble des éléments externes qui influence directement ou
indirectement l’activité de l’entreprise.
2. caractéristiques de l’environnement de l’entreprise
L’environnement de l’entreprise est :
- diversifié, il concerne les domaines économique, technique, social, politique, culturel, géographique, biologique ;
- évolutif, car il Ya accélération du changement ;
- relatif, puisque chaque entreprise à son propre environnement national ou international et ses propres
concurrents,
- source de contraintes, de risques politiques ou économiques et d’opportunité.
49
- le système économique…
51
2ème Partie : LE FONCTIONNEMENT DE L’ENTREPRISE
CHAPITRE : L’APPROVISIONNEMENT
Pour mener son activité, l’entreprise doit s’approvisionner en produits nécessaires à son activité. Ce qui
met en lumière les notions d’achats et de gestion des stocks qui sont les composantes de la fonction
approvisionnement.
1. Notion d’approvisionnement
1.1. Définitions
1.1.1. Définition de l’approvisionnement
L’approvisionnement est l’ensemble des opérations qui permettent à l’entreprise de disposer des biens et
services nécessaires à son activité et qu’elle doit se procurer à l’extérieur.
1.1.2. Définition de la fonction approvisionnement
La fonction approvisionnement est l’ensemble des tâches (activités) et des services liés à l’acquisition des
biens et services à l’extérieur par l’entreprise.
1.2. Objet de la fonction approvisionnement
La fonction approvisionnement a pour objectif d’assurer une certaine rentabilité et compétitivité de
l’entreprise à travers une maximisation de la qualité, de la sécurité des stocks commandés et une
minimisation de coûts de stockage.
2. Procédure d’approvisionnement
Les principales étapes du processus d’approvisionnement sont :
L’identification des besoins
La définition des normes de produits susceptibles de répondre aux besoins
La recherche et la sélection des fournisseurs
La passation de la commande ou la réalisation des achats
La réception, le contrôle et le stockage des produits.
L’approvisionnement conduit à la constitution de stocks.
3. Stock
3.1. Définition de stock
Un stock est un ensemble de biens entreposés dans l’entreprise en vue d’une utilisation future ou en cours
de fabrication.
3.2. Objet du stock
Le stock permet de faire la régulation entre les flux d’entrée et de sortie mais aussi de satisfaire à des
objectifs économique (l’achat en grande quantité au fournisseur permet d’obtenir une réduction des
coûts), commercial (un stock de produits finis permet des délais rapides de livraison aux clients) et financier
(se prémunir contre une spéculation ou d’en bénéficier en stockant des denrées couteuses ou dont les
cours fluctuent beaucoup).
52
Coût d’obtention des
commandes
Coût de pénurie
N.B. : Le stock de sécurité est différent du stock initial. Une bonne gestion économique du stock entraîne
toujours un stock initial nul. Alors que le stock de sécurité n’est jamais nul.
Application
Pour produire des conserves, une entreprise consomme mensuellement 150 tonnes de sardines. Elle est
livrée dans un délai de deux (2) mois. La quantité toujours commandée est de 400 tonnes. Elle maintient
pour éviter une rupture de stock, 200 tonnes de sardines congelées en stock.
TAF : Déterminer :
1. le stock de sécurité
2. le stock maximum
53
3. le stock minimum
4. le stock d’alerte
5. le stock moyen
4. Gestion économique des stocks
4.1. Définition
La gestion des stocks est l’application des méthodes modernes qui permettent de maximiser la rentabilité
des stocks en minimisant les capitaux et les coûts de stockage qu’ils engagent.
4.2. Méthodes de gestion économique des stocks
4.2.1. Gestion administrative des stocks
Elle consiste à mettre au point un système de classement par nomenclature et à attribuer une place précise
à chaque bien dans le magasin. Ce rangement des stocks de produits débouche sur la saisie régulière des
mouvements des produits c’est-à-dire un inventaire permanent. C’est l’exemple du système en vigueur
dans les pharmacies en Côte d’Ivoire.
- Doit gérer de manière rigoureuse les articles 20/80. Ils sont en faible quantité mais correspondent à
une valeur importante des consommations.
- Doit gérer de façon moins rigoureuse les articles 80/20 en minimisant les coûts de stockage.
54
CHAPITRE : FONCTION LOGISTIQUE
La logistique est un terme militaire qui signifie l’art de combiner tous les moyens de transport, de
ravitaillement et de logement des troupes. La logistique est donc une dimension de l’organisation militaire. Vu le
succès de la logistique dans l’armée, les entreprises vont s’en inspirer. La logistique occupe, aujourd’hui, une place
essentielle dans l’organisation des entreprises.
1. Domaines et enjeux de la logistique
1.1. Définition de la logistique
La logistique est l’ensemble des activités ayant pour but la mise en place, au moindre coût, d’une quantité de
produits, à l’endroit et au moment où une demande existe.
La logistique concerne donc toutes les opérations déterminant les mouvements de produits telles que :
- La localisation des usines et des entrepôts,
- L’approvisionnement,
- La gestion physique des en-cours de fabrication,
- L’emballage,
- Le stockage et la gestion des stocks,
- La manutention et préparation des commandes,
- Les transports et les tournées de livraison.
1.2. Domaine de la logistique
La logistique concerne trois domaines dans l’entreprise : l’approvisionnement, la production et la distribution.
Ainsi on distingue trois aspects de la logistique :
La logistique amont : elle inclut l’approvisionnement dont la fonction achat d’intrants est tournée vers les
fournisseurs et la fonction gestion des stocks tournée vers l’entreprise.
La logistique interne ou industrielle : elle se résume en trois étapes :
- La coordination des flux d’intrants dans le but d’éviter toute rupture dans la fourniture de matières
premières et aussi de réduire les situations d’attente pendant le processus de production.
- L’ordonnancement de la production : elle veille à une bonne maintenance de l’outil de production
dans l’optique des cinq zéros (« zéro panne », « zéro accident », « zéro défaut », « zéro délais », zéro
stock »).
- L’organisation des stockages : le logisticien gère les flux afin de limiter ou d’éviter les immobilisations
de produits tout en assurant la disponibilité des produits finis à la date prévue.
La logistique aval ou commerciale : elle concerne la distribution des produits de l’entreprise. Elle a pour
objectif l’optimisation de la distribution physique des marchandises. Elle recherche la réduction à zéro du
stock de réserve. Elle passe par l’entreposage (dépôt central, dépôts régionaux), le transport (déterminer le
mode le mieux adapter et le plus économique), la livraison (intégration ou l’externalisation de tout ou partie
de la logistique).
1.3. Enjeux de la logistique
1.3.1. Enjeux pour l’entreprise
La fonction logistique dans l’entreprise doit atteindre deux objectifs :
- La minimisation des coûts (approvisionnement, production, distribution),
- La satisfaction du client par la qualité du service apporté.
Elle permet à l’entreprise d’être caractérisée par une grande flexibilité, une variété et une adaptation de
l’offre aux exigences de la clientèle.
1.3.2. Enjeux pour l’environnement
La logistique influence l’environnement économique par son intervention dans l’aménagement régional, le
choix des modes de transport. Elle influence aussi l’environnement technologique par la robotique, la télématique, et
la productique.
55
2. Place de la logistique
La logistique est une fonction multiforme dans la mesure où elle concerne toute l’organisation de
l’entreprise : l’organisation de la distribution et la gestion prévisionnelle de tous les flux dans l’entreprise et de
l’entreprise avec son environnement.
La logistique est un élément essentiel dans la stratégie de l’entreprise. Elle aide la direction à formuler ses
objectifs et déterminer ses actions stratégiques.
3. Rôle de la logistique
La logistique a pour rôle d’harmoniser, de régulariser, de coordonner les flux matériels circulant dans le
système de combinaison et de transformation des ressources et des flux d’informations circulant de la chaîne qui
mène du service commercial au service approvisionnement.
La logistique a pour but d’éviter les délais, les attentes, les désajustements, les goulets d’étranglements et de
réduire les coûts (de manutention, de stockage, de transport).
56
CHAPITRE : L’ACTIVITE PRODUCTIVE
La fonction production est l’ensemble des activités (tâches) liées à la production dans l’entreprise. Elle permet de
garantir à l’entreprise une production de qualité, au coût minimum, avec un minimum d’effort, à l’aide de la
productique (ensemble des technologies modernes qui assurent à l’entreprise la flexibilité). La fonction production
est répartie entre plusieurs services spécialisés qui interviennent dans le processus de production.
1. Services de production
1.1. Bureau des études et recherches
Ce service est chargé de concevoir et de mettre au point des produits et des procédés de fabrication nouveaux ou
d’améliorer ceux qui existent déjà, compte tenu de l’évolution des besoins du marché et des possibilités techniques
de l’entreprise.
1.2. Bureau des méthodes
Il a pour rôle de déterminer en utilisant des dessins et des documents établis par le bureau des études, les meilleures
méthodes de fabrication en termes de gain de temps et d’organisation de travail.
1.3. Bureau d’ordonnancement
Le service d’ordonnancement établi le plan de production en répartissant les tâches entre le différents ateliers (ou
postes de travail), fixe les délais de fabrication, prévoit et affecte en temps opportun, les moyens humains et
matériels nécessaires.
1.4. Bureau de lancement
Le bureau de lancement déclenche les opérations de production suit le déroulement. En principe, le lancement des
travaux est réalisé par la remise aux ateliers de l’ensemble des documents nécessaires à la réalisation des opérations.
2. Modes de production
On distingue 3 différents modes de production :
2.1. La production unitaire ou à la commande
C’est une production faite en fonction d’une commande reçue par l’entreprise. Elle se caractérise par la
satisfaction d’un besoin précis du client. Ce système de production se rencontre généralement dans les entreprises
artisanales et dans les entreprises produisant des biens de grandes tailles (immeuble, avions)
2.2. La production en série
Ce système de production est mise en place par les entreprises spécialisés dans la fabrication des produit de
grandes consommation. Il s’agit généralement de produits standards qui sont fabriqués en grands masses.
EX : La production de comprimés, de savon.
2.3. La production en continu
C’est une production qui est réalisée sans interruption où il n’existe pas une séparation nette des différentes
étapes de fabrication. Il s’agit de la production des biens liquides.
3. Politiques de production
Il s’agit de la politique d’impartition et de la politique de localisation.
3.1. La politique d’impartition
3.1.1. Définition
L’impartition, c’est lorsqu’une entreprise délègue à une autre une activité qu’elle pourrait réaliser elle-même.
3.1.2. Les formes d’impartition
Il existe plusieurs formes d’impartition :
a) La sous-traitance :
Elle est une forme d’impartition dans laquelle une entreprise, le donneur d’ordre, confie la fabrication de
certains composant ou produit à une entreprise appelée preneur d’ordre ou sous traitant. Les deux entreprises sont
indépendantes.
57
b) La concession commerciale :
C’est un contrat par lequel une entreprise appelé concédant s’engage à approvisionner en exclusivité une
autre, le concessionnaire, en produit de sa marque et lui apporter une assistance technique (formation, logiciel de
gestion) en contrepartie des obligations écrites par la concession (quota de vente, promotion d’image de marque, …)
c) Les accords de licence :
Ce sont les accords qui permettent à une tierce d’exploiter un brevet fourni par une autre.
d) Le franchisage ou la franchise :
C’est un contrat par lequel le franchiseur propriétaire d’une marque et d’un savoir faire apporte assistance
commerciale (publicité, promotion) et technique, (formation, conseil, …) à une autre entreprise franchisé, qui
apporte le capital et le travail en vue d’assurer la distribution des produits du franchiseur. Le franchiseur bénéficie
d’une redevance de la part du franchisé en fonction des chiffres d’affaire réalisés.
1. Notion de marché
Offreurs
Un vendeur Quelques vendeurs De nombreux
Demandeurs vendeurs
Un acheteur Monopole bilatéral Monopsone Monopsone
contrarié
Quelques acheteurs Monopole contrarié Monopsone bilatéral Oligopsone
De nombreux monopole Oligopole Concurrence
acheteurs
58
C’est le marché sur lequel l’entreprise s’approvisionne en éléments nécessaires à son activité (les
facteurs de production). Exemple : l’achat de matières premières. Sur ce marché l’entreprise est
acheteur (demandeur ou client).
Le marché-aval
C’est le marché sur lequel l’entreprise vend les produits de son activité. Sur ce marché l’entreprise
est vendeur (offreur ou fournisseur).
(SHEMAS)
2. Etude de marché
59
2.2.3. Etudes quantitatives
La population étudiée étant trop grande et dispersée, on ne peut réaliser qu’un sondage de cette
population. Si cet échantillon est permanent et utilisé plusieurs fois, on parle de panel. Les études
quantitatives permettent à l’entreprise d’estimer la demande du marché.
Sondage : enquête menée auprès des personnes considérées comme représentative d’un ensemble social
en vue d’obtenir des renseignements statistiques sur une population.
Echantillon : ensemble d’individus choisis comme représentatifs d’une population donnée.
3. Segmentation du marché
3.1. Définition de la segmentation du marché
La segmentation du marché est le découpage du marché en sous-ensembles distincts de
consommateurs, chacun pouvant être raisonnablement choisi comme cible à atteindre à l’aide d’un
marketing-mix spécifique.
4. Politique commerciale
La politique commerciale est l’ensemble des décisions qui traduisent à moyen ou long terme la
stratégie marketing en actions sur le marché.
Ces actions portent sur les éléments suivants :
- le produit ;
- le prix ;
- la publicité et promotion (la communication) ;
- la place dans la distribution.
Il s’agit des quatre (4) P du marketing-mix.
4.1. Produit
4.1.1. Définition du produit
Un produit est un bien ou un service résultant de la production et destiné à la satisfaction d’un
besoin.
Il est donc synonyme de bien économique.
4.1.2.3. La marque
La marque est un nom, un terme, un signe, un symbole, dessin, un logo ou toute combinaison de
ces éléments servant à identifier les biens et services d’un vendeur pour le protéger contre la
concurrence.
4.1.2.4. Le conditionnement
Le conditionnement désigne l’enveloppe du produit, tel qu’il se présente à la vente dans le rayon
d’un magasin.
Le conditionnement joue plusieurs rôles :
- il contient et protège le produit ;
- il aide à l’emploi
61
- il stimule la vente en participant à la reconnaissance du produit
4.2. Politique du prix
4.2.1. Définitions
4.2.1.1. Prix
Le prix est la quantité de monnaie qu’il faut donner pour acquérir une unité d’un bien. C’est la
valeur marchande d’un produit.
4.2.1.2. Politique du prix
La politique du prix est l’ensemble des mécanismes utilisés par l’entreprise pour fixés la valeur
marchande de ses produits.
4.2.2. Eléments de la politique du prix
La fixation du prix s’opère selon trois éléments :
4.2.2.1. La demande
Lorsque la demande est forte, le producteur fixe un prix relativement élevé. Inversement, quand la
demande est faible le producteur fixe un prix relativement bas.
On fixe aussi le prix en fonction de la valeur que le consommateur reconnaît au produit. On parle de
prix psychologique ou prix d’acceptabilité.
4.2.2.2. Les coûts
Il s’agit d’ajouter une marge bénéficiaire au coût de revient.
Prix de vente= coût de revient + marge bénéficiaire
4.2.2.3. La concurrence
Les prix fixés dépendront des prix pratiqués par les entreprises concurrentes. Ainsi nous avons trois
politiques de prix de l’entreprise.
4.2.3. Différentes politiques du prix de l’entreprise
Les différentes politiques du prix de l’entreprise sont :
- la politique d’écrémage : elle consiste pour la phase de lancement du produit à fixé un prix élevé
de manière à ne cibler qu’une clientèle limitée. Les quantités produites sont alors limités et la
marge bénéficiaire unitaire est élevée.
- La politique de pénétration : elle consiste à fixer un prix bas pour augmenter la par de marché. Les
quantités produites sont alors importantes et la marge bénéficiaire unitaire faible.
- La politique d’alignement : elle consiste pour l’entreprise à pratiquer les mêmes prix que ses
concurrents.
4.3. Politique de distribution
4.3.1. Définition de la politique de distribution
C’est l’ensemble des choix opérés par l’entreprise pour acheminer ses produits vers les
consommateurs.
Cela se fait à travers des circuits qui offrent des options de distribution. Un circuit de distribution est le
chemin suivi par un produit pour aller du producteur au consommateur.
Il existe trois types de circuits de distribution :
- Le circuit direct : aucun intermédiaire (Producteur Consommateur)
Exemple : la vendeuse d’aloco : elle produit et vend directement au client
- Le circuit court : un seul intermédiaire (Producteur Détaillant Consommateur).
Exemple : une entreprise fabrique du poki, vend son produit à des jeunes revendeurs qui circulent
dans les quartiers pour les vendre aux clients.
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- Le circuit long : plusieurs intermédiaires (Producteur Grossiste Détaillant
Consommateur)
si le financement externe est nécessaire, elles préfèrent d’abord des dettes, ensuite les obligations
et en dernier lieu les actions.
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