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Il existe au Sénégal un grand nombre d’entreprises de formes diverses, de toutes tailles et aux
activités variées. Ces entreprises jouent un rôle fondamental dans l’économie nationale.
Il convient donc de définir ce qu’est une entreprise, quelles sont ses caractéristiques, sa
typologie mais surtout son environnement et l’influence de ce dernier sur elle.
1- Définition:
Une entreprise est organisation humaine hiérarchisée qui réunit des moyens humains,
matériels et financiers pour produire des biens et services, créer des emplois et repartir des
richesses.
2- Caractéristiques de l’entreprise :
- Que produire ? Quels sont les besoins du marché afin de les satisfaire ?
- Pour qui produire ? Quelle est la catégorie des consommateurs ayant exprimé le besoin ?
On peut donc dire que l’entreprise est une unité de production de biens et de services.
Pour fabriquer des biens et des services, l’entreprise doit combiner différents facteurs de
production.
Le but de l’entreprise est d’atteindre l’efficacité maximale afin de minimiser les coûts et
de réaliser des profits. Pour cela elle recherche la meilleure combinaison possible des facteurs
de production. Cela passe par une bonne maitrise de son marché amont et de son marché aval.
-Le marché amont : le marché d’approvisionnement en facteurs de production. Exemples :
main d’œuvre (marché du travail) capitaux (marché financier) machines et matières premières
(marché des biens)…….
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-Le marché aval : le marché d’écoulement du produit. Exemples : Distributeurs, force de
vente, boutiques…….
En produisant, chaque entreprise crée une richesse nouvelle appelée la valeur ajoutée.
La valeur ajoutée est la différence entre la production (chiffre d’affaire réalisé) et les
consommations intermédiaires. Les richesses créées – encore appelées "valeurs ajoutées" –
servent par la suite à rémunérer l’ensemble des agents économiques ayant participé à l’activité
de production de l’entreprise. On dit que l’entreprise est le lieu de la répartition primaire.
Cette répartition peut être la source d’inégalités sociales. Par conséquent, il est primordial de
l’analyser pour apprécier sa qualité. La part de chaque agent dans la richesse créée dépend du
degré de participation de celui-ci dans l’activité économique. Il est possible d’analyser la
qualité de la répartition en calculant un certain nombre de ratios : part des salaires dans la
valeur ajoutée, part des dividendes dans l’excèdent brut d’exploitation (EBE), la part des
intérêts dans l’EBE, la part des impôts directs dans l’EBE, la part de l’EBE dans la valeur
Le personnel Salaires
créées par
l’entreprise
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2-3 : L’entreprise est un centre de décision
Pour résoudre des problèmes ou innover, des décisions doivent être prises. Selon le
niveau hiérarchique, on distingue trois types de décisions:
-Les décisions stratégiques qui sont planifiées au niveau du sommet de la hiérarchie. On parle
de mécanisme de planification. Ces décisions engagent l’entreprise sur le long terme
(décisions d’adaptation aux environnements économiques, technologique, sociopolitique…par
exemple lancement d’un nouveau produit). On cherche alors à répondre aux questions
essentielles de l’entreprise : « quoi produire ?», « comment produire ? » c’est à dire quels
moyens utilisés de manière efficace pour produire ? » ;
-Les décisions tactiques sont prises par les niveaux administratifs qui assurent dans le moyen
terme la réalisation des décisions stratégiques. Le niveau administratif se consacre à la gestion
des activités quotidiennes. On parle de mécanisme de pilotage à ce niveau ; Elles concernent
très souvent les chefs de service.
Impacts et horizon Décisions engageant Décisions aux conséquences Décisions de court terme
temporel l’avenir de l’entreprise sur importantes à moyen terme et de portée limitée
plusieurs années (quelques mois à quelques
années)
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II- CLASSIFICATION OU TYPOLOGIE DES ENTREPRISES :
Il existe plusieurs variétés d’entreprises. Ces entreprises peuvent être classées selon trois (3)
critères :
- Critères juridiques ;
- Critères dimensionnels ;
- Critères économique.
Elles se caractérisent par des moyens de production et un pouvoir de décision (choix des
investissements, politique de prix, emploi…) appartenant à un privé. On distingue ainsi :
⮚ Les sociétés : Elles regroupent les apports de plusieurs associés pour constituer le
capital nécessaire a la création de l’entreprise (SA , SARL).
⮚ Sociétés de capitaux : Cree sur la base des capitaux (argent, biens) apportés par
chaque associé et non sur la confiance.
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- Société à responsabilité limitée (SARL) : C’est une forme mixte de société de
personnes et de société de capitaux. Le capital minimum doit être ici de 100.000 FCFA divisé
en actions dont la valeur minimale est de 5.000 FCFA. La responsabilité des associés est
limitée à leur apport. Lorsqu’elle ne comporte qu’un seul associé, on parle de Société
unipersonnelle à responsabilité limitée (SUARL).
⮚ Sociétés de personnes : Sociétés dont le choix des associes devant constituer le capital
se fait sur la base de la confiance réciproque (non sur le simple apport).
- Sociétés en nom collectif (SNC) : Société de personnes dont les associés sont
solidairement et indéfiniment responsables (responsabilités illimitées et solidaires). Cela
signifie qu’en cas d’endettement de la société, les associés sont tous et individuellement
responsables (solidaire) et tous leurs biens peuvent être saisis pour rembourser la dette
(indéfinie et illimitée)
- Sociétés en commandite simple (SCS) : C’est aussi une société de personnes qui
comprend deux types d’associés :
● Les Commanditaires : qui apportent les capitaux de l’entreprise mais sans participer à
la gestion qui sera confiée aux commandités. Leurs responsabilités se limitent à leur
apport ;
● Les Commandités : C’est à eux que les commanditaires confient la gestion de
l’entreprise. Leur responsabilité sur les dettes est solidaire et indéfinie (illimitée).
- Société civile : C’est une société de personnes mais qui est non commerciale, non
gouvernementale et à but non lucratif. Elle défend les intérêts et les valeurs de leurs
membres (droits de l’homme, démocratie…). La responsabilité des membres est solidaire et
indéfinie. Exemple : RADDHO, ASCOSEN…
- Groupement d’intérêt économique (GIE) : Société de personnes a but lucratif. La
responsabilité des membres est solidaire et illimitée.
Comme leur nom l’indique, elles évoluent dans le domaine social. Leur objectif est basé sur la
solidarité entre membres et non pas sur le profit.
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1-2 : Les entreprises du secteur public :
Elles se caractérisent par des moyens de production et un pouvoir de décision (choix des
investissements, politique de prix, emploi…) appartenant à l’Etat. On distingue ainsi :
- Les entreprises semi-publiques : ce sont des entreprises contrôlées par les pouvoirs publics
(choix d’investissement, niveau des prix, emploi…) mais où des personnes privées participent
au financement ou à la gestion. On peut citer :
Plusieurs critères sont souvent utilisés pour regrouper les entreprises selon leur taille. Le
choix du critère dépend de l’objectif de l’analyste. Ces critères sont généralement : Le
nombre de salariés, le capital investi, le chiffre d’affaire, le résultat ou la valeur ajoutée.
Cependant, de tous les critères, c’est de nombre d’employés qui est le plus utilisé.
Ainsi, on distingue les petites entreprises, les moyennes entreprises et les grandes
entreprises.
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3- Classification selon des critères économiques (secteur d’activité) :
3-1 : Le secteur primaire: regroupe les entreprises qui exploitent le milieu naturel pour
créer des matières premières (agriculture, pêche, extraction minière)
3-2 : Le secteur secondaire: Ce sont les entreprises qui transforment les matières
premières du secteur primaire en biens de production ou en biens de consommation
(industries, batiments…)
3-3 : Le secteur tertiaire: l’ensemble des entreprises de services (commerces, banques,
assurances, transport…)
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clients, fournisseurs, etc.), mais aussi un ensemble de variables plus générales, telles que
la technologie, l’économie, etc., dont les évolutions résultent du jeu des acteurs.
1.2 Les caractéristiques de l’environnement :
L’environnement de l’entreprise peut se présenter dans différents états et cela en fonction
de trois caractéristiques principales qui sont :
- La stabilité : Fréquence et rapidité des changements
-La complexité : importances des relations d’interdépendances qui relient les différentes
variables de l’environnement (effet qu’un changement peut apporter)
- L’incertitude : disponibilité de l’information et possibilité de prévoir les évolutions de
l’environnement
C’est en fonction du degré d’influence des éléments (plus ou moins fort) que l’on peut
distinguer deux niveaux d’environnement : micro et macro.
Le micro environnement se compose des clients, des réseaux de distribution, des concurrents,
des fournisseurs, des produits de substitution.
2.1 concurrents : la relation de l’entreprise avec ses concurrents est définie par la notion
d’intensité concurrentielle. L’intensité concurrentielle est fonction de plusieurs variables
parmi lesquelles on cite : l’équilibre des forces (taille), degré de concentration, nombre des
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concurrents, taux de croissance du marché ( cycle de vie) , possibilités de différenciation et les
coûts de transferts qui leurs sont liés, possibilités de croissance externe, existence de barrières
à la sortie. L’entreprise doit suivre en permanence toutes les évolutions dans ces variables par
exemple l’arrivé d’un nouveau, rachat d’un concurrent ar un autre, proposition de nouveaux
produits, changement du taux de croissance du marché, changement dans les parts de marchés
des différentes entreprises exerçants dans son marché, ….
- La substitutions d’un produits par un autre (utiliser l’e-mail à la place du courrier classique)
- La substitution générique qui porte sur les décisions d’affectation des revenus des
acheteurs
En effet, la gestion des stocks d’articles vendus par l’entreprise est fonction à la fois du
comportement des fournisseurs mais aussi celui des clients. Cette réalité a entrainé les
formules suivantes de gestion des stocks :
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Quelques formules de gestion des stocks :
3. LE MACRO ENVIRONNEMENT :
Certains auteurs appellent ce niveau, l’environnement général et le définissent comme un
ensemble de facteurs externes à la firme qui ont une influence sur ses opérations mais sur
lesquels la firme exerce un faible contrôle (J. D. THOMPSON, 1967).
Il se résume en PESTEL (politique / économique / socioculturel/ technologique/
écologique/ légal)
• il comprend les éléments susceptibles d’exercer une influence sur l’ensemble des
activités économiques. Il a une portée générale. Le macro-environnement est analysé
suivant plusieurs axes ou dimensions :
3.1 L’environnement politique : Il est bien évident que les entreprises sont étroitement
dépendantes des contraintes politiques soit qu’elles résultent du changement de couleur
politique du gouvernement (des système politiques) , stabilité politique, politiques
monétaires, politique budgétaire, politique ‘investissement, relations internationales
( embargo, par exemple), accords internationaux, contrôle gouvernemental.
3.2 L’environnement économique : Taux de chômage ; Pouvoir d’achat, revenu
familial ; l’environnement économique actuel est marqué par la mondialisation.
La mondialisation de l’économie repose sur une ouverture des frontières entrainant une forte
interdépendance entre les économies des pays.
- Quant aux effets de la mondialisation sur les économies nationales, on peut citer la
délocalisation, le démantèlement de secteur d’activités
- Pour terminer sur ce point, retenez que la mondialisation est un phénomène complexe dont
il est difficile de prévoir l’évolution et d’évaluer ses conséquences.
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3.3 L’environnement socioculturel : Il s’agit ici de l’évolution du style de vie des
consommateurs ainsi que des valeurs sociales, des goûts et des besoins. Elle Comprend d’une
part, des variables quantitatives (démographie) et qualitatives (valeurs dominantes dans la
société, comportement de consommation, structures familiales, niveau d’instruction et niveau
culturel, religion, vieillissement de la population, immigration etc.). Il tient compte également
des changements qui s’opèrent dans le monde du travail.
3.4 L’environnement technologique : elle intègre plusieurs variables qui font l’objet d’une
surveillance permanente. Par exemple les découvertes scientifiques, les innovations et progrès
technique, brevets et modes de production. Il fait l’objet d’une surveillance permanente.
L’innovation est devenue une composante essentielle de la compétitivité de l’entreprise et on
peut même dire, dans une certaine mesure, que l’innovation est la forme la plus « cruelle » de
concurrence dans la mesure où elle peut aboutir à la disparition de certaines entreprises. Dans
ce domaine de nombreux changements peuvent affecter l’entreprise tant sur le plan de la
fabrication (mise en œuvre de nouveaux procédés) que sur celui de la gestion (développement
de l’informatique de gestion dans tous les domaines) ou encore de l’approvisionnement. Les
investissements en « veille technologique » et en recherche-développement s’inscrivent donc
dans le cadre de la mise en œuvre de stratégies à moyen et long terme destinées à assurer la
pérennité de l’entreprise. Changements technologiques (ordinateurs portables, cellulaires,
etc.) ; Méthodes de production actuelles dans l’industrie (savoir-faire technologique) ;
Licence et brevets ; Recherche et développement. Le progrès technique, les innovations
technologiques influencent directement les activités économiques. Les effets économiques et
structurels des évolutions technologiques sont d’une part, l’une des principales sources de
l’innovation. En effet, l’évolution technologique fait apparaitre des produits totalement
nouveaux. Elle peut même conduire à l’apparition de secteurs d’activité jusqu’alors
inexistants. Exemple : le MP3 et le téléchargement de la musique sur Internet : activité
nouvelle avec pour effet chute des ventes de disque ;
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technologique peut entrainer des mutations des procédés de fabrication. Exemple : dans la
conception de vêtements : la découpe se fait au laser et non plus avec la bonne vieille paire de
ciseaux. Autre exemple : le télétravail c’est-adire le travail à domicile rendu possible grâce
aux NTIC.
3.6 L’environnement légale : Lois et règlements (ex. : normes du travail, décrets, sécurité au
travail, taux d’imposition avantages sociaux) ; Participation du gouvernement dans
l’industrie ; Engagement ou désengagement de l’Etat envers services publics ; L’Etat
règlement l’activité économique en encadrant l’emploi, la concurrence, en adoptant une
politique plus ou moins restrictive au niveau du crédit, etc. pour beaucoup d’entreprises, cet
interventionnisme étatique est pesant par les contraintes qu’il impose. Par exemple, la
législation sociale est plus ou moins importante en fonction de la nature des rapports de force
sociaux — il en va de même pour la très forte réglementation concernant la sécurité et la
qualité des produits et ceci en raison de la pression exercée par les organisations de protection
des consommateurs. De ce fait, de très lourdes contraintes réglementaires pèsent non
seulement sur les produits (normes d’hygiène et de sécurité, qualité, composition des
produits) mais encore sur les conditions de la concurrence (réglementation des ententes et
abus de position dominante, réglementation de la publicité, des contrats commerciaux, etc.),
sur les prix (étiquetage, blocage des prix) sur le crédit (l’état et les organisations
internationales élaborent des politiques plus ou moins restrictive à ce niveau).
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- évaluations des différents changements susceptibles d’affecter l’activité de l’entreprise ;
- S’adapter à l’environnement : pour cela il faut surveiller les changements, rechercher les
informations, réagir vite. Cela suppose la mise en place des moyens humains, techniques,
financiers et l’adoption d’une structure souple.
- Anticiper les changements : dans un environnement turbulent, les entreprises sont amenées
à ramasser les informations d’une façon intensive afin de pouvoir anticiper les changements et
même à influencer elle-même l’environnement.
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