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Objectifs

 Définir la rentabilité.
 Calculer la rentabilité économique et la rentabilité financière.
 Comprendre la profitabilité.
 Comprendre la répartition du bénéfice.

Points clés

 La rentabilité est l'aptitude d'une entreprise à générer des bénéfices.


Les informations transmises par le calcul de la rentabilité n'ont pas la
même signification selon que l'on soit associé ou dirigeant. C'est pour
cela que deux indicateurs sont calculés : la rentabilité économique et la
rentabilité financière.
 La profitabilité d'une entreprise est sa capacité à générer des profits à
partir de son activité.
 Le bénéfice est soit distribué aux actionnaires sous forme de
dividendes, soit mis en réserve pour permettre des investissements
futurs (autofinancement).

Une entreprise performante doit être à la fois efficace et efficiente. L'efficience


met en rapport des résultats obtenus avec des moyens mis en œuvre. D'un
point de vue financier, on parle de rentabilité pour mesurer l'efficience d'une
entreprise.
1. La rentabilité
La rentabilité est l'aptitude d'une entreprise à générer des bénéfices.

Les informations transmises par le calcul de la rentabilité n'ont pas la même


signification selon que l'on soit associé ou dirigeant.

C'est pour cela que deux indicateurs sont calculés :

 la rentabilité économique intéresse essentiellement les dirigeants,


 et la rentabilité financière intéresse essentiellement les associés.

a. La rentabilité économique
La rentabilité économique mesure la rentabilité des capitaux engagés, c'est-
à-dire la capacité de l'entreprise à générer des bénéfices à partir des capitaux
investis.

Pour ne tenir compte que de l'activité « normale » (donc récurrente) de


l'entreprise, le résultat d'exploitation est retenu. Les éléments financiers et
exceptionnels sont donc exclus.

Les capitaux investis correspondent à la valeur des immobilisations brutes


plus la valeur du besoin de financement lié au cycle d'exploitation (BFR).

b. La rentabilité financière

La rentabilité financière mesure la rentabilité des capitaux propres, c'est-à-


dire la capacité de l'entreprise à rémunérer les associés.

Pour attirer les investisseurs ou ne pas « perdre » les associés actuels,


l'entreprise a pour objectif de maximiser cet indicateur.

Les capitaux propres représentent les apports des associés, plus les réserves
générés par l'activité de l'entreprise.

Une entreprise dégageant une rentabilité supérieure à celle demandée par ses
associés n'aura pas, à long terme, de problèmes pour financer son activité.

De plus, pour les grandes entreprises, plus le taux de rentabilité des capitaux
propres (rentabilité financière) est élevé, plus l'entreprise aura des facilités à
lever des fonds sur les marchés financiers.

Un taux de rentabilité financière de l'ordre de 10 % peut être considéré comme


très satisfaisant. Or, un taux satisfaisant diverge d'un secteur d'activité à un
autre, donc attention à l'interprétation des chiffres.
Ces ratios prennent tout leur sens par une comparaison dans le temps et dans
l'espace (avec d'autres entreprises du même secteur d'activité).
2. La profitabilité
La profitabilité d'une entreprise est sa capacité à générer des profits à partir
de son activité.

3. Le devenir du bénéfice
La distribution de dividendes nécessite la réalisation de profit. Le résultat de
l'entreprise doit donc être un bénéfice. En cas de perte (résultat négatif), il n'y
a pas de distribution de dividendes.
a. Dividendes et autofinancement

Le bénéfice est :

 soit distribué aux actionnaires sous forme de dividendes. Les


dividendes représentent la rémunération des actionnaires,
 soit mis en réserve pour permettre des investissements futurs. Cette
mise en réserve se nomme autofinancement.

b. La répartition entre les dividendes et les réserves

Pour répartir le bénéfice entre les actionnaires et les futurs investissements,


l'entreprise doit faire des choix.

Distribuer les dividendes ?

Si l'entreprise souhaite attirer de nouveaux actionnaires ou garder les


actionnaires actuels, elle a intérêt à distribuer des dividendes élevés. Cette
distribution de dividendes élevés risque cependant de pénaliser l'entreprise à
long terme.

En diminuant l'autofinancement, l'entreprise ne peut en effet plus réaliser


certains investissements, ce qui pénalise la rentabilité et la profitabilité sur le
long terme.
Ne pas distribuer les dividendes ?

Si les actionnaires ont une vision de court terme, ils souhaiteront avoir le plus
de dividendes possibles chaque année. Si les actionnaires ont une vision de
long terme, ils accepteront, dans leur intérêt, de ne pas percevoir une année
des dividendes.

En ne distribuant pas de dividendes, l'autofinancement est en effet plus


important. Cet autofinancement supplémentaire permet aux entreprises
d'augmenter les investissements. Ces investissement généreront à long terme
des profits plus élevés et donc des dividendes plus élevés.
L'analyse financière va bien au-delà de la seule analyse de
l'information au travers de l'information comptable des états
financiers d'une entreprise, elle doit permettre de juger de sa
situation financière et de situer sa performance par rapport
aux autres sociétés comparables du même secteur.

Quel est le but de l'analyse financière ?


L'analyse financière est un processus qui consiste à analyser les
informations stratégiques, économiques et financières d'une
entreprise. Il peut s'agir de documents issus de la comptabilité (tels que
le bilan, le compte de résultat, le tableau de flux de trésorerie, la liasse
fiscale) du contrôle de gestion (comptabilité analytique et budgétisation) ou
encore des ressources humaines (évolution de la masse salariale et son
coût, la productivité du personnel, etc.).

Ces informations comptables et financières sont souvent enrichies et


complétées par des informations sur le secteur d'activité ou les segments
de marché. Il s'agit par exemple des données recueillies à travers les
études du marché sectorielles, nationales, régionales ou locales, etc.), ces
dernières permettent de situer la performance de l'entreprise par rapport à
son secteur d'activité, mais également par rapport à ses pairs.

Comment faire une analyse financière


de l'entreprise ?
La démarche d'analyse financière passe généralement par deux étapes, une
analyse qualitative consistant à recueillir et analyser les informations
économiques et stratégiques et une analyse quantitative qui analyse les
états financiers de l'entreprise.

Quelles sont les étapes de l'analyse financière ?


Recueillir et analyser les informations
économiques et stratégiques
La première étape consiste à identifier les informations stratégiques de
l'entreprise. Il s'agit de mieux comprendre son environnement interne et
externe dans le but d'identifier les facteurs clés qui peuvent influencer
négativement ou positivement son développement, mais également de
vérifier sa capacité à résister face aux changements. Afin de mieux mener
cette analyse, il est intéressant de se focaliser sur les outils d'analyse
financière suivants.

L'analyse externe via l'étude de marché et l'analyse SWOT (analyse


des facteurs externes, les pratiques existantes sur son marché, son
périmètre concurrentiel, ses fournisseurs, sa clientèle ainsi que son
environnement réglementaire et technologique).

L'analyse interne via le business plan : les produits et services


proposés sont l'attractivité et le positionnement du produit par rapport à ce
que propose la concurrence, le mode de distribution, sa localisation, il est
également important de porter une grande attention au membre de
l'équipe dirigeante (leadership, performance managériale, etc.).

Analyser les états financiers de l'entreprise


La deuxième étape consiste à étudier la partie chiffrée de
l'entreprise à savoir ses états financiers. Ses principaux objectifs :

 comprendre comment l'entreprise crée de la valeur (est-elle rentable ?) ;


 comprendre sa structure financière (la société est elle en position de
dépendance vis-à-vis de ses créanciers : y a-t-il un équilibre entre
l'endettement et les capitaux propres ?) ;

 comprendre la composition de ses actifs (détail des immobilisations, leur
usure, sa capacité à renouveler ses moyens de production, etc.).

Nous citons l'essentiel des éléments à étudier pour une analyse financière
efficace.

Analyse de l'activité de l'entreprise


L'analyse de l'activité de l'entreprise constitue le point de départ du
diagnostic financier, elle consiste à apprécier la croissance de l'entreprise
(chiffre d'affaires, effectif, structure des charges, etc.), et sa capacité à
dégager des profits (marge), etc. Cette analyse peut être faite par l'étude
des états financiers suivants :

 compte de résultat de l'entreprise ;


 les soldes intermédiaires de gestion (SIG) ;
 le détail des comptes, etc.

Les éléments essentiels à analyser dans cette étape

 analyse de l'évolution du chiffre d'affaires et de sa répartition : %


d'évolution (baisse, stagnation ou croissance) et causes de l'évolution (effet
prix-volume, effet mix, effet périmètre, et change, etc.) et la comparaison
de celui-ci avec les entreprises concurrentes du secteur.
 analyse de la marge : taux de marge commerciale, taux de marge brute,
sont-elles conformes aux moyennes du secteur
 analyse de la variation de la masse salariale : effet d'effectif, de structure,
effet de noria et de turn-over.

Analyse du cycle d'investissement et de financement


Cette étape consiste à étudier les investissements en immobilisation et leur
mode de financement, L'analyse peut être faite à partir :

 du tableau de flux pour une meilleure compréhension des conséquences sur


la trésorerie des différents choix de financement et d'investissement de
l'entreprise ;
 du tableau de financement pour comprendre l'évolution du patrimoine de
l'entreprise (par la confrontation de deux bilans fonctionnels (en utilisant
l'analyse fonctionnelle comme outil d'analyse) ;
 ou des annexes, etc ;
 du tableau de BFR et du FRNG (pour comprendre l'équilibre financier du
haut de bilan et du bas de bilan).

Dans cette étape, l'analyse peut porter sur :

 le degré d'investissement et le degré de vieillissement des immobilisations


(taux d'amortissement, taux de vétusté, etc.) ;
 la structure financière de l'entreprise (la dépendance financière ou non de
l'entreprise capitaux propres et endettement financier : ratio gearing) ;
 les engagements de crédit-bail ou location financière ;
 le recours à la mobilisation des créances ;
 l'étude de la trésorerie ;
 l'impact de la distribution des dividendes sur les capitaux propres et sur la
trésorerie.

Analyse de la rentabilité
Il s'agit ici d'étudier la rentabilité économique et financière de l'entreprise,
mais aussi les raisons de la variation du résultat. L'analyse peut être faite à
partir du compte de résultat de l'entreprise et du bilan comptable.

Dans cette étape plusieurs éléments peuvent être analysés

 analyse de résultat net de l'entreprise : l'entreprise réalise-t-elle des


bénéfices ou plutôt des pertes, analyse de l'évolution historique du résultat
par l'évolution des produits et des charges (effet de ciseaux, effet point
mort, l'effet absorption des charges fixes, et seuil de rentabilité) ;
 analyse de la rentabilité économique : le rapport entre les ressources de
l'entreprise et ses résultats et son évolution par rapport au secteur ;
 analyse de la rentabilité financière : le rapport entre le résultat net de
l'entreprise et ses capitaux propres et son évolution par rapport au secteur.

L'efficacité et la qualité de l'analyse financière dépendent donc de la qualité


des informations recueillies (interne ou externe), mais également de la
démarche d'analyse suivie ainsi que de la compétence de ses utilisateurs
(esprit d'analyse, de rigueur et de synthèse, recul dans le choix des
hypothèses de travail).

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