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Objectifs :
INTRODUCTION
L'accès aux soins est un aspect fondamental du droit à la santé. Il peut se définir comme
la facilité à utiliser en temps utile les services de santé par les individus de façon à atteindre le
meilleur résultat possible en termes de santé. Il suppose donc une prise en charge effective des
individus en matière de prévention et de soins efficaces .Ainsi, le premier droit de la personne
malade est de pouvoir accéder aux soins que son état nécessite, quels que soient ses revenus.
L’accès aux médicaments représente un enjeu éthique parce qu’il s’agit d’un droit élémentaire,
qui est celui de conserver sa vie. En effet, l’accès aux médicaments est une question de santé
publique, qui met en jeu les principes d’égalité et de justice sociale.
La Constitution de l’OMS définit la santé comme étant « un état de complet bien -être physique,
mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité».
Les SSP sont des soins essentiels, efficaces et accessibles, qui doivent donc répondre à
certaines conditions :
- Etre financièrement accessibles : leurs coûts doivent être à la portée de tous (les
individus et toutes les familles de la communauté).
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- Etre géographiquement accessibles : les soins doivent être dispensés le plus près
possible du lieu de résidence et du lieu de travail des usagés.
- Etre acceptables : qu’ils soient bel et bien utilisés par la population.
- Etre réalisés avec la participation de tous les membres de la communauté.
Autrement dit, tous les habitants de la localité doivent être impliqués dans les
prises de décisions concernant leur santé ainsi que dans la mise en œuvre
d’actions nécessaires à l'amélioration des soins. Ces SSP exigent et favorisent
au maximum «l’auto responsabilité de la collectivité, des individus et leur
participation à la planification, à l’organisation, au fonctionnement et au contrôle des
soins de santé primaires, en tirant le plus large parti possible des ressources locales,
nationales et autres, et favorisant à cette fin, par une éducation appropriée, l’aptitude
des collectivités à participer».
- Etre réalisés avec la participation d’autres services de développement comme
l'agriculture, l'enseignement, l'administration (Préfet, Sous-Préfet, Chef de Canton,
Chef de Groupement, Chef de village...)
- Etre basés sur l'équité et la justice sociale. En effet, tout le monde doit avoir accès aux
soins, et surtout les plus pauvres et les plus exposés aux maladies, tels que les femmes
et les enfants.
- La non-discrimination.
- L’accessibilité physique.
- L’accessibilité économique (ou abordabilité ou financement des soins).
- L’accessibilité à l'information
L’accès aux médicaments est non seulement une question de vie ou de mort, mais aussi
un facteur de la qualité de la vie, dont il conditionne la dignité. Toutefois, 2 milliards
d’hommes, de femmes et d’enfants sont privés d’accès aux médicaments essentiels. Les lois
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sur la propriété intellectuelle, le manque de moyens financiers, la faiblesse des systèmes de
santé, l’inégalité et la discrimination contribuent notamment à limiter l’accès aux médicaments.
Le brevet confère donc à son titulaire une exclusivité commerciale et offre les moyens légaux
d'empêcher une tierce personne de fabriquer, d'utiliser ou de vendre l'invention nouvelle
durant une période limitée et sous réserve d'un certain nombre d'exceptions. En
contrepartie, lorsque le brevet arrive à expiration, le titulaire doit rendre disponible les données
de l’innovation. La durée de la protection offerte par le brevet est d'une période de 20 ans à
compter de la date de dépôt de la demande de brevet, voire 25 ans dans certains cas.
Le brevet est la manne de l’industrie pharmaceutique, qui à elle seule justifie les niveaux de
rentabilité du secteur. Garantissant l’exploitation exclusive d’un composé chimique à une seule
entreprise, il constitue une puissante barrière à l’entrée, dont le principal intérêt est la fixation
d’un prix élevé. Ce qui est rare est cher et c’est le prix de l’innovation. Conséquence
immédiate : dans les pays pauvres, les patients doivent attendre l’expiration des brevets pour
espérer accéder à des produits moins chers que sont les génériques, s’ils survivent à cette date
fatidique. Le brevet place ainsi les laboratoires dans une position dominante qui limite
sensiblement le pouvoir de négociation des institutions publiques et le droit à la vie d’une
majorité de patients.
4-L’inégalité et la discrimination
L’enjeu est de taille puisque les disparités géographiques d’accès aux médicaments sont
flagrantes. Rappelons que les pays industrialisés, soit 18,7 % de la population mondiale
représentent 87 % du marché pharmaceutique mondial. Ces chiffres ne donnent pourtant
qu’une image partielle de l’inégalité qu’induit la distribution de médicament dans le monde.
Le problème d’accès au médicament ne se mesure pas seulement à la taille des populations
mais aussi par la gravité des pathologies en question. A cet égard, on observe que la prévalence
de maladie à forte morbidité est sensiblement plus forte dans les pays du Sud.
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L’accès aux médicaments essentiels est donc un droit reconnu comme universel par la
communauté internationale. Mais entre ce qui doit être et ce qui est, il existe ici un fossé
incommensurable qui est en partie lié au fonctionnement du marché pharmaceutique.
2. renforcer la participation des communautés locales dans la gestion des questions de santé
telles que l’identification et la mobilisation des ressources locales, mais également dans
l’identification des besoins de santé et aux demandes;
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8. Renforcer et développer les infrastructures sanitaires pour répondre à la demande
croissante de soins de santé à tous les niveaux.
• L’application de ristournes sur les ventes réalisées auprès des clients privilégiés que sont les
ONG ou les organismes internationaux. Lancée en 2000, l’initiative pour accélérer l’accès aux
médicaments contre le VIH/SIDA (AAI), s’appuie sur l’achat à prix réduits de produits
antirétroviraux. De même, l’UNFPA (Le Fonds des Nations Unies pour la Population) qui est
le premier acheteur public de contraceptifs bénéficie de réductions de prix supérieures à 99 %.
• La cession des droits d’exploitation. Bien que les laboratoires soient très attachés à l’intégrité
du système de brevets, certaines firmes se montrent favorables à des dérogations dans des
conditions très spécifiques. Dans les pays à faible revenu, l’OMS recommande aux firmes
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pharmaceutiques de ne pas déposer de brevets ou de concéder des licences volontaires afin de
favoriser l’accès à leurs médicaments. Roche s’est ainsi engagé à ne déposer aucun brevet dans
tous les 50 pays désignés par la CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et
le développement) comme les moins avancés.
• De nombreux programmes de recherche ont été mis en œuvre pour mettre au point des
traitements efficaces contre les principales pandémies (sida, malaria, tuberculose), les maladies
tropicales et les autres maladies négligées.
«Sans préjudice des dispositions des articles L. 611-2 et suivants du code de la propriété
intellectuelle, est spécialité générique d'une spécialité de référence, celle qui a la même
composition qualitative et quantitative en principe actif, la même forme pharmaceutique et dont
la bioéquivalence avec la spécialité de référence est démontrée par des études de
biodisponibilité appropriées. La spécialité de référence et les spécialités qui en sont génériques
constituent un groupe générique. En l'absence de spécialité de référence, un groupe générique
peut être constitué de spécialités ayant la même composition qualitative et quantitative en
principe actif, la même forme pharmaceutique et dont le profil de sécurité et d'efficacité est
équivalent».
Selon l’OMS, Les médicaments génériques « sont des produits dont l'exploitation ne fait l'objet
d'aucun brevet, soit qu'ils soient tombés dans le domaine public, soit qu'aucun brevet
n'ait jamais été déposé ».
L’intérêt des médicaments génériques réside en une baisse des prix par rapport à son princeps.
Cette diminution est liée d’une part, au fait qu’il soit dispensé d’études pharmaco-toxico-
cliniques par rapport à la spécialité, ce qui permet de diminuer son coût. D’autre part, la
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concurrence entre les génériques permet aussi de diminuer le prix. Ces prix plus bas pourraient
donc être une solution pour améliorer l’accès aux traitements des populations démunies.
La Couverture Maladie Universelle (CMU) offre la possibilité aux personnes les plus
démunies de bénéficier d’une couverture du risque maladie. Cette initiative permet, en effet,
aux personnes ayant souvent de faibles revenus (monde rural et secteur informel), d’être
affiliées à un régime d’assurance maladie et de bénéficier des mêmes soins que les personnes
affiliées aux autres régimes de sécurité sociale que sont les imputations budgétaires et les
Instituts de Prévoyance Maladie (IPM).
Autre volet du plan proposé par les médecins est la mise en place d’une taxe santé dans les
secteurs du transport aérien (5000 F.CFA par passager), la douane (10 000 F.CFA par tonnes
de marchandise), de la téléphonie mobile (0,5%). Le secteur des brasseries se verrait, selon les
médecins, attribué une taxe d’environ 50 F.CFA par bouteille de bière.
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CONCLUSION
L’accès aux soins et aux médicaments, qui est un droit pour tous, demeure un problème
de santé publique. Les lois sur la propriété intellectuelle, le manque de moyens financiers, la
faiblesse des systèmes de santé, l’inégalité et la discrimination contribuent notamment à limiter
l’accès aux médicaments. Le renforcement des systèmes de santé, la contribution des industries
pharmaceutiques, la production des médicaments générique ainsi que la mise en place d’une
couverture maladie universelle permettrait d’améliorer l’accès aux soins et aux médicaments.
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