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MODULE :
Economie de la sante
Enseignant vacataire
Objectifs pédagogiques
Objectifs théoriques :
INTRODUCTION
Si « la santé n'a pas de prix », elle a en revanche un coût lorsqu'elle devient un objectif
collectif. En effet, la plus grande partie des dépenses est financée par les ménages, l’Etat et
les organismes de protection sociale et notamment par la Sécurité sociale.
Le coût de la santé ne cesse d'augmenter et apparaît de plus de plus difficile à maîtriser avec
la généralisation de la protection sociale, l'évolution des techniques médicales et le
vieillissement de la population. La maîtrise des dépenses de santé est ainsi devenue une
question cruciale pour les pouvoirs publics.
Le Maroc a formellement reconnu le droit à la santé dans sa Constitution, adoptée en juillet
2011,Celle-ci reconnaît sept droits liés à la santé: (i) le droit à la vie [article 20] qui comprend
également la lutte contre les mortalités évitables ; (ii) le droit à la sécurité et à la protection de
la santé [article 21] ; (iii) les droits aux soins, à un environnement sain, à la couverture
médicale [article 31] ; (iv) le droit à la santé des personnes et catégories à besoins spécifiques
[article 34] ; (v) le droit d’accès à des soins de qualité et à la continuité des prestations [article
154).
L’amélioration de la santé est non seulement un objectif important, mais aussi un moteur
essentiel du développement économique et de la lutte contre la pauvreté. Le développement
de la santé est un enjeu économique, politique et social majeur dont la gestion ne saurait
découler d’une approche purement comptable des dépenses de santé ;
Selon l’OMS, le système de santé est l’ensemble des organisations, des institutions, des
ressources et des personnes dont l’objectif principal est d’améliorer la santé
Le concept de santé :
Dans sa constitution de 1946, l'OMS a élargi le concept de santé par rapport à la définition
trop réductrice d'absence de maladie, et y a ajouté une dimension psychosociale: "Tous les
peuples du monde ont le droit d'accéder au meilleur état de santé possible, la santé étant
définie non seulement comme l'absence de maladie, mais comme un état de complet bien-être
physique, mental et social". La santé est l'équilibre et l'harmonie detoutes les possibilités de la
personne humaine, biologiques, psychologiques et sociales. Cet équilibre exige, d'une part, la
satisfaction des besoins fondamentaux de l'homme qui sont qualitativement les mêmes pour
tous les être humains (besoins affectifs, nutritionnels, sanitaires, éducatifs et sociaux), d'autre
part, une adaptation sans cesse remise en question de l'homme à un environnement en
perpétuelle mutation
Il s’agit de : "Science et art de prévenir les maladies, d'améliorer, de prolonger la vie, la santé
et la vitalité mentales et physiques des individus par le moyen d'une action collective
concertée visant à assainir le milieu, à lutter contre les maladies qui présentent une importance
sociale, à enseigner à l'individu les règles de l'hygiène personnelle, à organiser des services
médicaux et infirmiers en vue du diagnostic précoce et du traitement préventif des maladies,
ainsi qu'à mettre en oeuvre des mesures sociales propres à assurer à chaque membre de la
collectivité un niveau de vie compatible avec le maintien de sa santé, l'objet final étant de
permettre à chaque individu de jouir de son droit inné à la santé et à la longévité" (Winslow).
La définition de la santé publique selon l'OMS est la suivante (1973): "Alors que,
traditionnellement, elle recouvrait essentiellement l'hygiène du milieu et la lutte contre les
maladies transmissibles, elle s'est progressivement élargie... On utilise aujourd'hui le concept
de santé publique au sens large pour évoquer les problèmes concernant la santé d'une
population, l'état sanitaire d'une collectivité, les services sanitaires généraux et
l'administration des services de soins". La santé publique est devenue une discipline autonome
qui s'occupe de la santé globale des populations sous tous ses aspects curatifs, préventifs,
éducatifs et sociaux.
Mise en place d'une méthode d'analyse et conditions pour appliquer cette définition.
La question est donc: Comment faire coïncider des besoins illimités avec des ressources
limitées. (Même la ressource Travail est indispensable, mais limitée par capacités et
compétences des individus.)
Notion d'agent économique: individu en situation de concilier ressources rares et
besoins illimités.L'économie est aussi la science des choix
L’économie de la santé est une branche des sciences économiques qui étudie le secteur de la
santé, producteur de biens et services répondant à des besoins.
Ce sont les soins de santé qui sont des biens marchandables. Donc en pratique, l’économie de
la santé est l’application de théories et techniques économiques pour pourvoir subvenir aux
besoins en soins de santé (préventifs ou curatifs). L’économie de la Santé est une forme
d’économie normative, aussi appelée “économie du bien-être”; son but est d’estimer combien
le travail économique contribue au bien-être de la société.
Les acteurs économiques qui participent au secteur de la santé ont des intérêts différents.
. Un agent économique est une personne physique, une entreprise, un pays ou une collectivité
publique prenant des décisions qui ont des répercussions d'ordre économique et financier.
Chaque agent économique est caractérisé par de multiples fonctions dans l'économie
• Les ménages
Un ménage représente un foyer, c'est-à-dire des personnes vivant sous le même toit et ayant
un revenu pour consommer. Ainsi une famille forme un ménage mais une personne seule
aussi. Les ressources des ménages leur viennent essentiellement de leur travail qui leur
procure un salaire. Ils disposent souvent de compléments de revenus qui peuvent venir de
placements (les intérêts d’un compte épargne par exemple) ou d’un patrimoine (comme un
logement qui rapporte un loyer). L’État verse aussi dans certains cas des allocations
(chômage, maladie…).
•Les entreprises
Ce sont des unités de production, elles peuvent être privées ou publiques
• Les administrations publiques
Ce sont des organismes dépendant de l’État et qui rendent des services publics non
marchands. On y retrouve l’éducation nationale, la justice ou encore les administrations de
sécurité sociale
Somme d'argent versée pour l'acquisition de biens ou de services. Il peut également s'agir de
l'action de dépenser une somme d'argent.
La dépense courante de santé (DCS). La Dépense courante de santé (DCS) mesure l'effort
consacré par l'ensemble des financeurs du système de santé. Elle regroupe l'ensemble des
paiements intervenus au cours d'une année au titre de la santé..
Le projet de loi de finances consacre 106,7 milliards de dirhams à la masse salariale relative
aux fonctionnaires, 27,47 milliards de dirhams aux intérêts de la dette et 14,65 milliards de
dirhams à la compensation,
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Le rôle de la société est de répondre aux besoins des individus dont elle a la charge, à travers
différents dispositifs comme la justice pour les besoins de sécurité, les mesures sociales pour
les personnes démunies, le système de soins ou les structures d'accueil pour couvrir les
besoins de santé.
Les besoins correspondent donc au désir propre de chaque individu de trouver les moyens
destinés à pallier les manques et les sources d'insatisfaction dont il souffre.
En économie de la santé, le besoin de santé peut ainsi être défini comme un manque, un écart
entre l'état de santé existant et observé d'une part, et l'état de santé désiré d'autre part.
Les besoins de santé évoluent sans cesse avec l'amélioration de la qualité de vie et le
développement du progrès médical. La société se crée également de nouveaux besoins (lutte
contre les épidémies). L'économie répond aux besoins de la santé par la production de biens
(médicaments) et de services (consultations) proposés par les établissements de soins et les
médecins.
La demande de santé
La demande de santé est constituée des besoins de santé exprimés et mesurés par l'économie
de la santé, et qui se traduisent par le recours aux soins.
Le besoin de santé, ressenti ou réel, n'est pas toujours exprimé. Les freins à l'expression des
besoins et le renoncement aux soins sont dus à l'insuffisance des remboursements et des
moyens financiers, au manque d'information, au temps d'attente pour obtenir un rendez-vous.
Plusieurs causes influent sur la demande de santé, telles que l'âge (après 80 ans, la
consommation médicale est multipliée par trois), la catégorie socioprofessionnelle, les
revenus, le niveau d'instruction, la couverture sociale et l'état de santé réel et désiré.
L'offre de santé
L'offre de santé permet de répondre à la demande de santé, aux besoins exprimés.C'est le rôle
du système de santé de proposer à la population les moyens pour maintenir sa santé travers
les professionnels de santé, le niveau d'équipement médical à l'hôpital ou en médecine de
ville, le financement des soins et leur remboursement, les priorités de santé publique, la
prévention.
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Une offre de santé est constituée par un ensemble de biens (médicaments, prothèses) et de
services (consultations, analyses) médicaux. L'offre de santé évolue en quantité et qualité
(réformes).
La situation idéale pour un système de santé efficient serait celle où les besoins, la demande et
l'offre de santé coïncideraient exactement.
L’âge :
Les dépenses de santé augmentent avec l’âge. Importantes dans la petite enfance, elles
diminuent ensuite pour raugmenter à partir d’une quinzaine d’années avec une accélération à
partir de 50 ans pour les dépenses ambulatoires, et à partir de 60 ans pour les dépenses
hospitalières
Le sexe :
Les femmes utilisent plus de prestations de santé que les hommes
La catégorie socioprofessionnelle
L’accès aux soins des chômeurs est moins fréquent, mais lorsqu’ils consomment des soins,
leurs dépenses de médecine générale et de médicaments sont plus élevées que la moyenne
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Le niveau d’étude
le niveau d’étude influence la consommation de soins. Les personnes avec un haut niveau
d’étude sont plus susceptibles d’avoir un excès de recours aux soins
.que signifient PNB: Produit National Brut : et PIB ( produit intérieur brut) ?
Le PIB (produit intérieur brut) représente la somme annuelle des valeurs ajoutées (une valeur
ajoutée étant la différence entre la valeur d’un bien produit et son coût de production) créées
par les agents économiques – nationaux ou étrangers – opérant sur le territoire d’un pays
donné. Pour établir le PNB (produit national brut), on ajoute les revenus réalisés à l’étranger,
qui sont transférés dans le pays, et on retranche ceux des revenus réalisés dans le pays qui
partent à l’étranger. Ces deux agrégats sont traditionnellement exprimés en dollars des États-
Unis. Rapportés à la population du pays – on parle alors de PIB par habitant ou de PNB par
habitant -, ils font partie des principaux indicateurs de développement.
Une telle définition implique que l’individu remplisse trois hypothèses :des préférences
claires et stables face aux agrégats de consommation ;des attentes ou des jugements corrects
face à l’environnement où le choix s’effectue ;une maximisation de son bien-être (ou utilité) à
travers un agrégat issu d’un ensemble de choix possibles.
Elle se compose des soins hospitaliers, des soins ambulatoires ou de ville réalisés par les
médecins, les auxiliaires médicaux, les dentistes, des services (transport des malades), des
biens médicaux (médicaments, prothèses).
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La consommation des services de médecine préventive regroupe les actions dont ont bénéficié
individuellement les personnes (protection maternelle infantile –, service de promotion de la
santé des élèves, service de santé au travail, médecine pénitentiaire, prévention en direction
des maladies à incidences sociales)
Investissement :
L'investissement est l'action d'investir, c'est-à-dire d'acquérir de nouveaux moyens de
production, d'améliorer leur rendement ou de placer des capitaux dans une activité
On définit l’investissement comme étant l’acquisition d’un bien durable pour obtenir des
revenus futurs. L’investissement se traduit par une augmentation de l’actif immobilisé et est
destiné à servir de façon durable à l’activité de l’entreprise.
Le coût :
Pour les économistes, le coût est la valeur des ressources engagées pour obtenir une
production. Ainsi, le coût d’un projet/programme de santé est la valeur de l’ensemble des
moyens nécessaires à sa réalisation.
Les Coûts Reflètent la valeur des ressources utilisées ou sacrifiées pour obtenir (produire) un
certain bien ou un certain service.
Le Prix C’est le taux de change obtenu pour un bien ou un service sur le « marché ». Le prix
monétaire est (parfois) un bon indicateur des coûts de substitution. Un prix peut être égal (ou
inférieur ou supérieur) au prix de production. Si le prix est supérieur au prix (de revient), on
obtient un «excédent » qui correspond à un « bénéfice » dans le monde commercial.
Le Tarif est le Prix fixé unilatéralement (ou liste de prix « administrée ») pour les produits et
les services. Un tarif ne reflète pas nécessairement les coûts de production ou le prix du
marché. La fixation de prix a pour objectif d’encourager ou de limiter l’utilisation de certains
produits ou services.
Le coût pour le patient peut être un coût économique, social, psychologique ou une perte
personnelle pour l'individu, la famille, ou la communauté immédiate. Le coût de la maladie
peut être reflété dans l'absentéisme, la productivité, la réponse au traitement, la paix de
l'esprit, la qualité de vie, etc...
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Dans la gestion des médicaments ::Le coût des stocks est la somme des coûts reliés à
l’acquisition et à la gestion des approvisionnements. Il existe 4 types de coûts pouvant
influencer les décisions concernant l’approvisionnement d’une quantité de biens. Ces coûts
sont :
Le coût d’entreposage est le coût relié au fait de posséder un espace pour entreposer la
totalité des stocks. Il inclut les assurances, l’amortissement, le chauffage, l’éclairage,
les taxes foncières et la maintenance.
- Le coût de détention est le coût relié à l’environnement requis pour protéger
un produit. Il inclut les coûts découlant de bris, de disparitions mystérieuses,
des modules de chauffage ou de refroidissement nécessaires aux produits
entreposés, des salaires du magasinier et du manutentionnaire.
Coût de stockage (Cs) = Csu x (S max + S min) / 2
Avec :
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Avec :
Les coûts indirects d'une maladie sont les conséquences de la morbidité (maladie) et de la
mortalité (décès) sur la productivité ou les revenus. Cela peut être estimé en termes de perte
moyenne de revenus durant la période de maladie ou, en cas de décès, en calculant le
montant des revenus potentiels futurs perdus(donnez des exemples comme le diabète….)
Les coûts intangibles d'une maladie sont plus difficiles à quantifier. Ils comprennent la
détresse et la douleur ressenties par le patient et les autres. Beaucoup d'études se
concentrent uniquement sur les coûts directs ou indirects car les coûts intangibles sont trop
difficiles à mesurer.
Certaines études distinguaient les coûts directs (direct costs) des coûts indirects (indirect
costs) ; les “core costs” des “ non core costs”. Les coûts directs décrivent la valeur des biens
et services tangibles utilisés pour soigner les effets négatifs de la drogue. Les coûts indirects
représentent la valeur des services qui ne seront pas produit par les individus du fait de la
drogue. Les “ core costs” renvoient aux coûts de santé et les “ non core costs” désignent les
coûts qui ne se manifestent pas au travers des problèmesde santé.
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Sont les coûts qui n'arrivent que rarement, parce que ce que l'on a acheté sera utile pour
longtemps. Par exemple, le coût des immeubles, de la terre ou des transports. 3-Couts
récurrents sont ceux qui arrivent régulièrement.
- coûts variables
- coûts fixes :
Coût moyen
Est le nom donné au coût par unité de résultat produit. L'unité de résultat est choisie pour
convenir à chaque cas individuel. Le coût moyen est le coût total de l'intervention divisé par
le nombre total d'unités de résultat produites
Le cout de qualité
Selon l’OMS 1992, la qualité de soin est le fait de garantir à chaque patient l’assortiment
d’actes diagnostiques et thérapeutiques lui assurant le meilleur résultat en termes de santé
conformément à l’état actuel de la science médicale, au meilleur coût pour le même résultat,
au moindre risque .
Le cout de non qualité : Correspondant aux pertes consécutives par une mauvaise
qualité.
II. RESSOURCES DU SYSTEME DE SANTE AU MAROC
A. Organisation de l’offre de soins / infrastructure (loi 34.09)
« l'offre de soins est composée des infrastructures et des installations de santé fixes ou
mobiles, relevant du secteur public et du secteur privé, des ressources humaines qui leurs sont
affectées, ainsi que des moyens mis en œuvre pour produire des prestations de soins et de
services en réponse aux besoins de santé des individus, des familles et des collectivités ».
« L'offre publique de soins en mode fixe est composée des quatre réseaux d'établissements de
santé suivants:
Selon la loi 34-09 « L'offre publique de soins en mode fixe est composée des
quatre réseaux d'établissements de santé suivants:
Le réseau des établissements de soins de santé primaires (RESSP) ;
Le réseau hospitalier (RH) ;
Le réseau intégré des soins d'urgence médicale (RISUM) ;
Le réseau des établissements médico-sociaux (REMS).
des territoires de santé et autres :
L’offre de soins est est organisée en secteurs ,en territoires de santé,en stratégies et modes de
couverture sanitaire, en programmes de santé, en filières et en réseau coordonné de soins.
3) Ressources du SNS
On pourrait considérer que l’organisation d’un système de santé peut s’apparenter à un jeu de
construction qui comporterait quatre boites de pièces :
ère
1 boite : offres de soins (composée de : médecins généralistes, médecins
spécialistes, pharmaciens, hôpitaux, secteur public et secteur privé
ème
2 boite : financement : état, régions, caisse d’assurance maladie publique,
mutuelles, syndicats, assurances privées, associations de médecins.
ème
3 boite : demande de soins (population, entreprise, salariées, travailleurs
indépendants, personnes âgées, populations à bas revenus
ème
4 boire : pièces de liaison : flux de monnaies, flux de personnes et flux
d’informations.
Les moyens du système de santé sont au nombre de quatre ; des structures, des matériels, des
hommes et une organisation
a) Ressources humaines
Le personnel de santé représente l’ensemble des personnes qui ont pour tâche de protéger et
d’améliorer la santé de leurs communautés respectives et peut être classé en deux groupes :
le premier groupe comprend les personnes qui assurent des services – qu’ils soient
personnels ou non – et que l’on qualifie de « prestataires de services de santé » ;
. Le deuxième groupe est constitué des personnes dont l’activité ne consiste pas dans
la prestation directe de services et qui sont regroupées sous la dénomination de «
personnel administratif et d’appui ».
Le Maroc ne compte que 4 médecins pour 10.000 habitants au niveau national.
Le ministère de la santé espère atteindre une densité médicale de 10 médecins pour 10.000
habitants en 2020 à travers le programme de formation de 3300 nouveaux médecins
annuellement.
S’agissant du personnel infirmier, il existe seulement 1 infirmier pour 1.109 habitants, soit 9
infirmiers pour 10.000 habitants. Les médecins sont concentrés principalement à Rabat et
Casablanca.
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Sur les 577.277 fonctionnaires civils dont dispose la Fonction Publique marocaine au titre de
l’année 2014, plus de 90% de ces effectifs sont concentrés au niveau de sept départements
ministériels, les trois premiers sont :
• Ministère de l'éducation nationale : 292 412 (51%)
• Ministère de l’intérieur : 110 226 (19%)
• Ministère de la sante : 48 348 (8%)
Le nombre de techniciens ambulanciers est également insuffisant, puisque le ratio n’est que
d’un technicien pour 6,5 ambulances.
Autres données :
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ESSB = ESSP
Csu :csc = centre de santé de premier niveau
CSCA/CSUA = centre de santé de deuxième niveau
Situation de renouvellement des équipements (LF 2016)
Autres indicateurs
c)
Ressources financières
- Les agents de financement et les prestataires de soins
Agents de financement Prestations (Biens & Services offerts)
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d) Le budget
Selon la loi de Finance 2017 :
1) Consolidation des acquis en vue d’assurer une offre de soins répondant aux critères de
qualité et d’égalité
2) Amélioration de l’accès aux soins
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Quelques indicateurs :
e) Sources de financement
Par financement de la santé on entend la façon dont les ressources financières sont générées,
affectées et utilisées dans les systèmes de santé
Les dépenses de santé au Maroc sont en hausse. la dépense nationale en santé a atteint
47,7 milliards DH en 2010 contre environ 30,6 milliards DH en 2006.
Les dépenses de santé ont ainsi représenté 6,2% du PIB en 2010 contre seulement
5,3% en 2006.
Pour sa part, la dépense annuelle moyenne de santé par habitant s’est élevée à environ
1.500 DH en 2010 contre 1.000 DH en 2006, soit une hausse annuelle de 12,5%.
Sur les 6,2% du PIB que le Maroc consacre à la santé, 53,6% sont financés par les
ménages.
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Les ressources fiscales ne sont à l’origine que de 25,2% des dépenses globales de
santé,
Quant à la population couverte par une assurance maladie, celle-ci a atteint 10,8
millions de bénéficiaires, ce qui représente près de 34% de la population.
Les soins ambulatoires n’ont représenté que 35,2% des dépenses du système
national de santé. Quant au ministère de la santé, qui constitue le premier prestataire
de soins, il n’a bénéficié en 2006 que d’environ 28,5% du financement du système
national de santé. 46,8% profitent aux hôpitaux contre 36,8% au réseau de soins de
santé de primaire(RSSP).
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Ce système est également appelé « professionnel », car son financement est assuré par le
travail et les cotisations sociales. Il a été mis en place en Allemagne à la fin du XIXème
siècle sous l'influence de Bismarck. Il est tenu pour le premier système d'assurance santé
mis en place.
Ce système s'appuie sur des caisses d'assurance maladie financées majoritairement par des
cotisations sociales et gérées par les représentants des entreprises et des travailleurs.
L'assurance maladie est ainsi liée au travail. Pour sa part, l'Etat a pour tâche d'assurer le bien
être des citoyens. Il doit fixer le cadre de l'action des caisses, et redresser la situation en cas
de déséquilibre financier. L'exemple allemand a servi de source d'inspiration à l'Autriche, à
la Belgique, à la France et au Luxembourg
Après avoir mené une politique de répression contre les socialistes, Bismarck a cherché à
rallier les ouvriers à l'Empire par des mesures sociales. Il fait voter les lois d'assurances
sociales couvrant les risques maladie (1883) et accidents (1884), et créant des caisses de
retraite pour les vieillards et les infirmes (1889)
Depuis les années 70, la majorité des pays qui se sont inspirés de ce modèle ont mis en
place des mesures pour rendre l'accès aux soins plus universels.
b) Le modèle Beveridge
Ce système est également appelé « national », car la tutelle des services de santé et le
financement y sont assurés par le même organisme, qui dépend de l'Etat.
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Ce modèle a été mis en place en Grande Bretagne après la Seconde Guerre Mondiale sous
l'égide de Lord William Henry Beveridge (1879-1963), économiste et administrateur
britannique. Le Danemark, la Finlande, l'Irlande, la Suède, l’Italie, le Portugal et l’Espagne
ont adopté les fondements de ce modèle. D'inspiration sociale-démocrate, ce modèle se
fonde sur l'universalité de l'accès aux soins et sur la fiscalisation des dépenses de santé. Il
repose sur trois principes fondateurs, dits des trois « U»:
Universalité : tout citoyen est protégé contre tous les risques sociaux quelle
que soit sa situation professionnelle,
Ce système, qui a vu le jour dans les années 20 au sein de l'ex-URSS, s'est ensuite diffusé
dans les démocraties populaires satellites de l'URSS après 1945. Les services sanitaires
appartenaient à l'Etat et les professionnels de la santé étaient rémunérés par l'Etat. Les
services étaient normalement gratuits, mais les patients devaient payer une somme
forfaitaire pour certains d'entre eux, comme par exemple les médicaments. Le système
Semashko fournissait un accès universel aux soins de santé.
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prise en charge publique qui ne concerne que les plus vieux et les plus pauvres (Medicare et
Medicaid, d'inspiration Beveridge).
1) Définition :
Comprendre l’assurance maladie c’est d’abord définir la maladie selon qu’on s trouve dans le
domaine de l’assurance ou dans celui de la médecine.
- La Maladie du Point de Vue Médical :
Selon la médecine la maladie est définie comme une altération de la santé comportant un
ensemble de caractères définis, notamment : une cause, des signes et symptômes ; une
évolution, des modalités médicales et pronostiques précises.
C'est donc l'ensemble de ces caractères qui est pris en compte par le médecin dans
l'appréciation de la maladie. La cause s'entend comme, le facteur générateur de la maladie
c'est le cas du moustique pour le paludisme. La maladie doit se manifester par des signes
externes qui permettent à l'autorité médicale de l'apprécier.
Elle doit enfin pouvoir faire l'objet d’un signe précis ou presque exact et êtresusceptible de
faire l'objet d'un traitement précis.
Si le médecin à une telle perception de la maladie, quelle est alors celle de l'assureur ?
Selon l'assureur, la maladie peut être définie comme « une altération de la santé constatée par
une autorité médicale compétente ». L'altération de la santé peut être causée par un agent
pathogène (microbe, virus..), un agent chimique ou une agression d'éléments extérieurs
provoquant une atteinte physique (chocs, brûlures)
- L'Assurance maladie :
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Est le service qui est en charge d'accorder à un individu une assurance qui couvre les risques
liés à la maladie, aux accidents du travail, à l'invalidité, à la maternité et au décès.
Elle peut être définie comme « Une assurance conçue pour alléger la charge financière
générée par une altération de la santé, qu'elle soit causée par une maladie ou un accident »
- Sécurité sociale
L'Assurance maladie est une des entités de la Sécurité sociale. .
Est un système d'assurance maladie qui complète celui de la Sécurité sociale en intervenant
sous forme d'un complément de remboursement des soins. Cette assurance complémentaire
est soit obligatoire (sous forme d'assurance-groupe dans certaines entreprises ou branches
d'activité), soit facultative et souscrite volontairement par l'assuré, auprès d'une compagnie
d'assurance ou d'une mutuelle.
Dans le langage courant, les assurés parlent de « mutuelle » pour désigner l'ensemble des
prestataires offrant une complémentaire santé à leurs adhérenBas du formulaire
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L’assurance maladie obligatoire de base (AMO) est fondée sur les principes et les techniques
de l'assurance sociale au profit des Salariés et titulaires de pensions des secteurs public et
privé, des anciens résistants et membres de l'armée de libération et des étudiants;
Quant au régime d’assistance médicale (RAMED), il est fondé sur les principes de l'assistance
sociale et de la solidarité nationale au profit de la population démunie. L’Assurance maladie
obligatoire (AMO) est ainsi appliquée en Septembre 2005 pour les cotisations et en mars 2006
pour les remboursements; alors que la date de démarrage de régime d’assistance médicale
pour les économiquement démunis (RAMED) a eu lieu en 2012
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L’AMO et le RAMED ont pour objectif de permettre à un plus grand nombre de personnes
d’accéder aux services de santé et, ce faisant, de dynamiser l’économie de santé du pays dans
son ensemble; Mais ces deux mesures, sont freinées par de nombreux obstacles
AMO CNSS :
taux de cotisation salarial 2 % (2,6 % à partir de 2016)
Taux cotisation patronale ; 2% (2,6% A partir de 2016)
Contribution de solidarité 1,5 % (1,8 % à partir de 2016)
AMO CNOPS :
- Evolution
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Autres régimes :
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Seront remboursés à hauteur de 70% pour les médicaments et pourront bénéficier d'une prise
en charge complète en cas de maladies de longue durée. "Les hospitalisations seront
remboursées à hauteur de 90% dans le secteur privé et à 100% dans le secteur public", le
remboursement se fera à travers un virement bancaire ou par mandat encaissable dans les
guichets de Barid Al Maghrib
La gestion du régime de l'Assurance maladie obligatoire de base des étudiants est confiée à la
CNOPS et encadrée par le ministère de la Santé et l'Agence nationale de l'assurance maladie
(ANAM) avec la contribution de l'Office national des œuvres universitaires sociales et
culturelles (ONOUSC) et l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail
(OFPPT), tandis que les étudiants du secteur privé paieront leur contribution annuelle fixée
par la loi à 400 dh
l'objectif de l'assurance maladie obligatoire pour les étudiants est de permettre à toutes les
composantes de la société de bénéficier du droit d'accès aux médicaments et aux soins de
santé sur un pied d'égalité afin d'améliorer leurs conditions sociales, ajoutant que l'Etat
prendra en charge les frais de cette couverture médicale pour tout étudiant marocain ou
étranger ne dépassant pas 30 ans, titulaire d'un baccalauréat ou d'un diplôme équivalent et issu
de l'enseignement supérieur public ou privé à condition qu'il ne soit pas soumis à un autre
régime d'assurance maladie.
AMO ETUDIANTS : projet de loi N° 116-12 relatif à cette couverture médicale destinée aux
étudiants de différents cycles d’enseignement et de formation professionne
Selon l’article 3 de la loi 116-12, les étudiants des établissements de l’enseignement supérieur
de l’Etat, ceux des classes préparatoires des établissements publics ou privés, de
l’enseignement technique et ceux poursuivant leurs études dans des institutions privées de
formation professionnelle sont assujettis à l’AMO jusqu’à l’expiration de la durée de leur
cursus et au plus tard, jusqu’à leur trentième anniversaire.
A.M.I :
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- Avril 2015 : Dépôt du projet de loi sur l’Assurance Maladie des indépendants au
Secrétariat Général du Gouvernement
Le projet de loi relative à l’assurance maladie obligatoire (AMO) pour les travailleurs
indépendants et les non-salariés exerçant une profession libérale bénéficiera à quelque 11
millions de Marocains
Ce projet de loi n° 98.15 devrait bénéficier, entre autres, aux artisans, aux professionnels
du transport, aux avocats ou encore aux pharmaciens
La CNOPS prend en charge les prestations soit en mode tiers payant ou dans le cadre des
soins ambulatoires. Un accord de prise en charge est opposé aux prestations Tiers payant
(biologie dépassant 250 B, hospitalisations, certains actes d’ophtalmologie, médicaments
coûteux, etc.). Pour certaines prestations, il est nécessaire d’une entente préalable (dispositifs
médicaux, soins dentaires d'un certain type) ou un accord de remboursement (pour les
prestations consommées au Maroc ou à l’étranger sans l’accord préalable de la CNOPS
Taux de remboursement :
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Et depuis le 18 août 2005, la CNSS s’est vue son rôle se renforcer dans la protection sociale
des travailleurs du secteur privé, par la gestion de l’assurance maladie obligatoire de base
(AMO)
Depuis le 18 août 2005, l’AMO est entrée en vigueur. Pour la CNOPS, il s’agit de 249 000
nouveaux assurés, soit au total 720 000 bénéficiaires qui sont actuellement couverts par
l’AMO, ce qui porte l’effectif total des bénéficiaires de la CNOPS à environ 3 200 000
personnes.
110 000 retraités ont pu accéder pour la première fois à ce système, dont environ 90% ne
paient que la cotisation minimale prévue par la loi 65-00 (70DH)
Côté CNSS, les nouveaux bénéficiaires sont de l’ordre de 2 788 485, dont 83 337 pensionnés
et 847 395 actifs. De ce fait, l’ensemble des bénéficiaires (secteurs public et privé) est
d’environ 6 millions personnes, avec des ressources financières d’environ 3.9 milliards de DH
injectées dans le secteur de la santé.
1 *Selon les résultats du RGPH 2014, la population marocaine est de 33848242 au titre de 2014
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ndant aux chioukhs et mouqaddamines et Imams, il reste un effectif à peu près de 890.000
salariés qui n'a aucune couverture médicale.
Taux de couverture
- 70% de la tarification de référence pour les soins prodigués par le privé (Hospitalisations )
- 90% du même tarif pour les soins et les actes prodigués par les hôpitaux publics
- Prise en charge : L’assurance maladie obligatoire de base garantit le remboursement ou la
prise en charge directe d’une partie des frais de soins
L’autre partie est à la charge de l’assuré. La loi prévoit aussi qu’en cas de soins
particulièrement onéreux, la part restant à la charge de l’assuré fait l’objet d’une exonération
totale ou partielle.
Quelques données :10 ans après sa mise En œuvre
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L’AMO et le RAMED ont pour objectif de permettre à un plus grand nombre de personnes
d’accéder aux services de santé et, ce faisant, de dynamiser l’économie de santé du pays dans
son ensemble; Mais ces deux mesures, sont freinées par de nombreux obstacles
Le RAMED
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-Population RAMED
La Répartition de la population entre pauvres et vulnérables est loin des prévisions
initiales (45 % Et 55 % respectivement) : 9,2 millions de Marocains profitent du RAMED
(régime d’assistance médicale gratuite pour les indigents),
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Ainsi, en dépit des efforts déployés, des dysfonctionnements et des lacunes menacent non
seulement la réussite de cette initiative mais aussi sa pérennité. En effet, avec 6 médecins pour
10 000 habitants, 9 lits pour 10 000 habitants en moyenne, et un nombre du personnel
paramédical formé aux soins liés à l’accouchement inférieur à 2,2 pour 1000 habitants, il
n’est pas étonnant que le RAMED ne soit plus éligible pour plusieurs prestations et soins dans
plusieurs établissements hospitaliers
- Le financement:
Les fonds réservés au régime sont estimés à 2,7 milliards de DH, sans compter les salaires, les
charges de l’investissement et la gestion du régime. Cette enveloppe budgétaire est estimée à
3 milliards de DH, pour 2012, si l’on considère la hausse du nombre des opérations de
traitement atteignant les 4% par an. La structure financière comporte le budget de l’Etat
(75%), les communes locales (6%, sur la base de 40 DH pour chaque bénéficiaire pauvre) et
la contribution des bénéficiaires en état de précarité (19% sur la base de 120 DH par an pour
chaque personne qualifiée, sans dépasser 600 DH par an pour chaque famille). A noter qu’un
fonds de solidarité avec les plus défavorisés dans le cadre du projet de loi de Finances sera
présenté ce jeudi 15 mars.
- L’offre de santé
L’Etat met à la disposition des bénéficiaires 2.581 établissements de soins de santé de base,
dont 2.030 centres de santé et 111 hôpitaux provinciaux et préfectoraux, 12 hôpitaux
régionaux et 19 centres hospitaliers universitaires. Tout en mettant l’accent sur le
renforcement du dispositif de soins d’urgence à travers la création de 80 unités médicales
équipées, l’organisation de caravanes médicales spécialisées au niveau des provinces et la
mise en place d’une unité de consultation médicale hebdomadaire fixe pour les personnes
souffrant de diabète et d’hypertension, outre l’augmentation du nombre des unités médicales
mobiles (602 unités de soins médicaux et 19 unités de soins dentaires)2.
Pour ce qui des modalités, le postulant au bénéfice des prestations du Régime d’assistance
médicale doit déposer sa demande auprès de l’autorité administrative locale compétente. Un
formulaire de demande est prévu pour cela et la liste des documents l’accompagnant est défini
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par arrêté conjoint des autorités gouvernementales chargées de l’intérieur, des finances, de
l’agriculture et de la santé.
La carte, elle-même, a une durée de validité de deux ans et la contribution partielle annuelle
des bénéficiaires est fixée à 120 DH par personne et par an dans la limite d’un plafond de 600
DH par ménage quel que soit l’effectif des personnes le composant. Lesdits bénéficiaires
procèdent au versement du montant de cette contribution au profit de l’agence.
La filière de soins:
Si les prestations ne sont pas disponibles, le médecin hospitalier réfère vers le centre
hospitalier régional dont il relève.
Dans le cadre de l’AMO, il existe des forfaits, des lettres et des coefficients pour
connaitre les coûts des prestations (convention nationale) :
ACTES MEDICAUX
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ACTES PARAMEDICAUX
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La tarification forfaitisée des actes d’exploration fonctionnelle est arrêtée comme suit :
• Fibroscopie oesogastroduodénale avec ou sans biopsie : 250,00 dhs
• Bronchoscopie : 250,00 dhs
• Electroencéphalogramme : 250,00 dhs
• Électrocardiogramme d'au moins douze dérivations : 50,00 dhs
• Examen échographique d'un ou plusieurs organes intra abdominaux ou du système
urinaire : 200,00 dhs
• TDM : 700,00 dhs
• Echocardiographie, étude des vaisseaux de l'abdomen ou des membres inférieurs avec
doppler pulsé : 300,00 dhs
• Mammographie bilatérale : 220,00 dhs
Actes pratiqués en hôpital de jour (voir TNR) / VOIR DOCUMENT de la convention
AMO
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Il est possible de distinguer trois méthodes génériques pour estimer les coûts des services
offerts par les établissements du système de soins :
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Conçue pour mesurer les coûts et les performances d'activités, cette méthode consiste à
identifier les activités requises pour la production des prestations et à prendre en compte leurs
coûts respectifs.
Les coûts sont affectés aux activités en fonction de leur consommation de ressources et aux
produits en fonction de leur utilisation d'activités.
L’ABC identifie les relations causales entre facteurs de coût et activités » définition proposée
par la CAM-I (Computer Aided ManufacturingInternational) La méthode ABC calcule les
coûts complets en se basant sur les inducteurs de coûts
Identifier les ressources utilisées pour produire les services dont les coûts sont à
calculer.
Donner une valeur monétaire à chaque intrant et calculer le coût total de chaque
intrant.
Répartir le coût total de chaque intrant entre les activités dans lesquelles il est utilisé
• Utiliser les mesures de la production de chaque activité pour le calcul du coût moye
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Pour un individu donné, le coût direct d’un accès palustre est composé de : coût de la
consultation médicale (CC), coût de l’examen microscopique (CE), coût des médicaments
(CM) et coût du transport du malade (CT). Pour un nombre M de malades, la formule du coût
direct s’établit donc comme suit :
CD = (CC + CE + CM + CT) x M
Estimation du Coût Indirect
Exemple : La méthode d’estimation du coût indirect des accès palustres est inspirée de
l’approche proposée par Guiguemdé (1986) pour l’évaluation du coût économique des
maladies tropicales dans une zone rurale, et de la méthode utilisée pour l’estimation du coût
économique de la dracunculose. Les variables utilisées sont :
- l’âge du malade ;
- sa profession ;
- la période d’activité professionnelle ;
- son degré d’activité professionnelle ;
- la période de la maladie ;
- la durée d’invalidité professionnelle ;
- son revenu économique ;
- son pourcentage de perte
Cas de l’hôpital X
Au Maroc jusqu’à 40% (à vérifier) des cas hospitalisés à la réanimation sont infectés
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• Le nombre des patients à la réanimation d’un hôpital X en 2004 est de 3023 patients,
• Le nombre de patients infectés sera de 1209
• Le Coût de revient d’une journée d’hospitalisation est de 2928 DH, tenant compte de tous ce
qui est dépensé même la contribution des ménages (données 2004).
Les coûts engendrés par les INC sont de :
Coût (INC)=DMS(INC)*(prix de revient)*(nombre de patients surinfectés)
=4*2928*1209
=14 159 808 DH
Autre « exemple
Coût engendré par l’infection
Le coût engendré par l’INC est calculé comme suit :
Coût (INC)=Coût (séjour à la réa) + Coût (séjour suppl au service) + Coût (médicament)
= 2928*3+276*2+200 = 9536 DH
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La notion de coût social des maladies est très souvent utilisée pour évoquer le fait que les frais
de maladie ne sont pas uniquement liés aux moyens mis en œuvre pour traiter les pathologies.
En plus des dépenses strictement médicales, la maladie entraîne des coûts extérieurs au
système de santé. Quelle est la nature de ces coûts sociaux ?
La majorité des études portent sur le fardeau économique des effets indésirables et des
infections Nosocomiales
Les événements indésirables associés aux soins (EIS) représentent non seulement un
problème de sécurité et de qualité des soins pour les patients, mais également un problème
économique puisque leurs conséquences financières peuvent être importantes. Les IN
entraînent un coût financier important, essentiellement dû à un allongement de la durée
d'hospitalisation (4 jours en moyenne), au traitement anti infectieux et aux examens de
laboratoire nécessaires au diagnostic et à la surveillance de l'infection.
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