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Economie de la santé Ispits- Tetouan - Version 3

systeme national de sante (Les Instituts Supérieurs des Professions Infirmières et


Techniques de Santé)

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INSTITUT SUPERIEUR DES PROFESSIONS INFIRMIERES

ET TECHNIQUES DE SANTE-TETOUAN (ISPITS)

MODULE :

Economie de la sante

Programme : INFIRMIER POLYVALENTet


INFIRMIER EN SANTE MENTALE

Animé par : Mr Abdeddayem Abous

Enseignant vacataire

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ANNEE UNIVERSITAIRE : 2016-2017 (S II)

Objectifs pédagogiques
Objectifs théoriques :

I. Définition des concepts :


 économie, économie de santé, PIB, PNB
 recettes, dépenses, investissement
 consommation, coût des prestations – agent économique
 demande de soins, besoins de soins, offre de soins
 Autres définitions (travaux de groupes)
II. énumérer les ressources du système de santé au Maroc
Les sources de financement
III. expliquer les différents systèmes de couverture médicale de Base
( AMO/RAMED/AMI )
IV. expliquer l’approche pour l’estimation du coût de la maladie et des soins
V. déterminer le coût d’une prestation de soins
VI. objectifs et stratégies de la politique du ministère dela santé

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INTRODUCTION

Si « la santé n'a pas de prix », elle a en revanche un coût lorsqu'elle devient un objectif
collectif. En effet, la plus grande partie des dépenses est financée par les ménages, l’Etat et
les organismes de protection sociale et notamment par la Sécurité sociale.
Le coût de la santé ne cesse d'augmenter et apparaît de plus de plus difficile à maîtriser avec
la généralisation de la protection sociale, l'évolution des techniques médicales et le
vieillissement de la population. La maîtrise des dépenses de santé est ainsi devenue une
question cruciale pour les pouvoirs publics.
Le Maroc a formellement reconnu le droit à la santé dans sa Constitution, adoptée en juillet
2011,Celle-ci reconnaît sept droits liés à la santé: (i) le droit à la vie [article 20] qui comprend
également la lutte contre les mortalités évitables ; (ii) le droit à la sécurité et à la protection de
la santé [article 21] ; (iii) les droits aux soins, à un environnement sain, à la couverture
médicale [article 31] ; (iv) le droit à la santé des personnes et catégories à besoins spécifiques
[article 34] ; (v) le droit d’accès à des soins de qualité et à la continuité des prestations [article
154).
L’amélioration de la santé est non seulement un objectif important, mais aussi un moteur
essentiel du développement économique et de la lutte contre la pauvreté. Le développement
de la santé est un enjeu économique, politique et social majeur dont la gestion ne saurait
découler d’une approche purement comptable des dépenses de santé ;

Les inégalités en santé résultent des inégalités en matière de disponibilité, d’accès et de


qualité des services, de la charge financière qu’elles imposent aux individus et même des
barrières linguistiques, culturelles et fondées sur les différences de sexe qui sont souvent
inhérentes à la manière dont la pratique clinique est mise en œuvre.

Pour des fins d’accessibilité et d’équité le Maroc a fait le choix de la généralisation de la


couverture médicale de base . Le premier acte qui est l'Assurance Maladie Obligatoire de base
(AMO) au profit des salariés actifs et pensionnés des secteurs public et privé avec deux
organismes gestionnaires : la CNOPS et la CNSS .

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I. DEFINITIONS DES CONCEPTS


 système de santé :

Selon l’OMS, le système de santé est l’ensemble des organisations, des institutions, des
ressources et des personnes dont l’objectif principal est d’améliorer la santé
 Le concept de santé :
Dans sa constitution de 1946, l'OMS a élargi le concept de santé par rapport à la définition
trop réductrice d'absence de maladie, et y a ajouté une dimension psychosociale: "Tous les
peuples du monde ont le droit d'accéder au meilleur état de santé possible, la santé étant
définie non seulement comme l'absence de maladie, mais comme un état de complet bien-être
physique, mental et social". La santé est l'équilibre et l'harmonie detoutes les possibilités de la
personne humaine, biologiques, psychologiques et sociales. Cet équilibre exige, d'une part, la
satisfaction des besoins fondamentaux de l'homme qui sont qualitativement les mêmes pour
tous les être humains (besoins affectifs, nutritionnels, sanitaires, éducatifs et sociaux), d'autre
part, une adaptation sans cesse remise en question de l'homme à un environnement en
perpétuelle mutation

 Le concept de santé publique :


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Il s’agit de : "Science et art de prévenir les maladies, d'améliorer, de prolonger la vie, la santé
et la vitalité mentales et physiques des individus par le moyen d'une action collective
concertée visant à assainir le milieu, à lutter contre les maladies qui présentent une importance
sociale, à enseigner à l'individu les règles de l'hygiène personnelle, à organiser des services
médicaux et infirmiers en vue du diagnostic précoce et du traitement préventif des maladies,
ainsi qu'à mettre en oeuvre des mesures sociales propres à assurer à chaque membre de la
collectivité un niveau de vie compatible avec le maintien de sa santé, l'objet final étant de
permettre à chaque individu de jouir de son droit inné à la santé et à la longévité" (Winslow).

La définition de la santé publique selon l'OMS est la suivante (1973): "Alors que,
traditionnellement, elle recouvrait essentiellement l'hygiène du milieu et la lutte contre les
maladies transmissibles, elle s'est progressivement élargie... On utilise aujourd'hui le concept
de santé publique au sens large pour évoquer les problèmes concernant la santé d'une
population, l'état sanitaire d'une collectivité, les services sanitaires généraux et
l'administration des services de soins". La santé publique est devenue une discipline autonome
qui s'occupe de la santé globale des populations sous tous ses aspects curatifs, préventifs,
éducatifs et sociaux.

L'OMS, en 1985, en a défini les objectifs en quatre propositions:


 Assurer l'égalité dans la santé en réduisant les disparités sanitaires
entre pays ou entre catégories socio - professionnelles ;
 Ajouter de la vie aux années en donnant aux individus les moyens
d'une plénitude physique et psychique optimale ;
 Ajouter de la santé à la vie en diminuant la morbidité et l'incapacité ;
 Ajouter des années à la vie en luttant contre la mort prématurée, c'est-
à-dire en allongeant l'espérance de vie.
 Le concept de planification sanitaire
La planification sanitaire précède nécessairement toute décision d'action en Santé Publique.
La diversité des situations impose en effet un choix parmi de nombreux moyens selon les
possibilités sociales, économiques ou culturelles. Elle implique une démarche
multidisciplinaire composée de plusieurs étapes:

 l'étape stratégique détermine les besoins de la population à partir de l'épidémiologie et


établit les objectifs prioritaires selon les moyens et ressources disponibles ;

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 l'étape tactique, essentiellement technique, définit le plan de programme selon le


progrès scientifique, le milieu envisagé et la population - cible ;
 l'étape opérationnelle met en oeuvre ce programme et mobilise les ressources en vue
d'en accomplir les objectifs ;
 l'étape évaluative juge de l'efficacité du programme d'action mis en place et de ses
modalités. Les indicateurs de performance ayant été fixés à l'avance, elle permet les
réajustements nécessaires.
 Économie :
L’économie, en tant que discipline, est une branche des sciences sociales qui étudie
l'allocation des ressources rares à des fins alternatives.
Jean-Baptiste Say :"L'économie est la science qui enseigne comment se forment, se
distribuent et se consomment les richesses qui satisfont aux besoins des sociétés" (Traité
d'économie politique, 1803).
C’est l’Etude de la manière dont les individus, les groupes, les sociétés utilisent les
ressources rares en vue de satisfaire leurs besoins illimités.

Mise en place d'une méthode d'analyse et conditions pour appliquer cette définition.

 Notion de rareté: ressources limitées en quantité pour répondre à des besoins.

 Notion de besoins par nature illimités : la satisfaction d'un besoin génère un


nouveau besoin.

La question est donc: Comment faire coïncider des besoins illimités avec des ressources
limitées. (Même la ressource Travail est indispensable, mais limitée par capacités et
compétences des individus.)
 Notion d'agent économique: individu en situation de concilier ressources rares et
besoins illimités.L'économie est aussi la science des choix

Les objectifs de l'économie

- Accroître les possibilités de choix :c'est le raisonnement sous contraintes = qui


tient compte des ressources limitées. Interrogations sur les interrelations entre
les individus et ce que cela produit au niveau collectif.

- Croissance économique : création de richesses donc satisfaction de plus de


besoins.

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- Interrogation sur les crises (causes, conséquences, moyen d'y remédier,


d'anticiper.) Eclairage des décisions à prendre.

 Qu'est-ce que l'« économie de la santé » ?

L’économie de la santé est une branche des sciences économiques qui étudie le secteur de la
santé, producteur de biens et services répondant à des besoins.
Ce sont les soins de santé qui sont des biens marchandables. Donc en pratique, l’économie de
la santé est l’application de théories et techniques économiques pour pourvoir subvenir aux
besoins en soins de santé (préventifs ou curatifs). L’économie de la Santé est une forme
d’économie normative, aussi appelée “économie du bien-être”; son but est d’estimer combien
le travail économique contribue au bien-être de la société.

 Quels sont les acteurs économiques ?

Les acteurs économiques du secteur de santé sont ?

 le « client », également appelé « usager », « consommateur » ou « patient » ;


 le professionnel de santé (le médecin qui prescrit des biens et services tels que des
médicaments, des analyses, et autres catégories)
 les établissements publics ou privés de santé ;
 les groupes pharmaceutiques ;
 les organismes de protection sociale (la Sécurité sociale, les mutuelles, les assurances
privées) ;
 l'État.

Les acteurs économiques qui participent au secteur de la santé ont des intérêts différents.

 Le consommateur ou usager souhaite bénéficier des meilleurs soins possibles sans


que les prélèvements (cotisations et impôts), qu'il subit et qui financent la protection
sociale, soient trop élevés.
 Le médecin doit répondre à la demande du patient, rentabiliser son activité et
contribuer à la maîtrise des dépenses de santé en limitant ses prescriptions.

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 Les industries pharmaceutiques recherchent le bénéfice mais l'État veille en


réglementant les prix des médicaments.
 Le rôle de l'État est de faire coïncider la cohérence du système de santé avec la
maîtrise des FLUX FINANCIERS DU SYSTEME NATIONAL DE SANTE

 Les agents économiques

. Un agent économique est une personne physique, une entreprise, un pays ou une collectivité
publique prenant des décisions qui ont des répercussions d'ordre économique et financier.
Chaque agent économique est caractérisé par de multiples fonctions dans l'économie

 Les différents agents économiques


L’activité économique qui consiste à produire, échanger et consommer des biens et
desservices est assurée par un certain nombre d’agents économiques.Ces agents économiques
sont classés en grandes familles

• Les ménages

Un ménage représente un foyer, c'est-à-dire des personnes vivant sous le même toit et ayant
un revenu pour consommer. Ainsi une famille forme un ménage mais une personne seule
aussi. Les ressources des ménages leur viennent essentiellement de leur travail qui leur
procure un salaire. Ils disposent souvent de compléments de revenus qui peuvent venir de
placements (les intérêts d’un compte épargne par exemple) ou d’un patrimoine (comme un
logement qui rapporte un loyer). L’État verse aussi dans certains cas des allocations
(chômage, maladie…).

•Les entreprises
Ce sont des unités de production, elles peuvent être privées ou publiques
• Les administrations publiques
Ce sont des organismes dépendant de l’État et qui rendent des services publics non
marchands. On y retrouve l’éducation nationale, la justice ou encore les administrations de
sécurité sociale

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• Les institutions à but non lucratif


On retrouve dans cette catégorie des associations caritatives ou des organismes sportifs, des
syndicats ou des partis politiques. Leurs ressources viennent des cotisations des adhérents, des
dons ou des subventions publiques.
 Que signifient : Recettes ?
La recette, en comptabilité, est la somme d'argent encaissée (reçue) à la suite d'une opération
le plus souvent commerciale. Par extension, le terme désigne les mouvements financiers
entrants. On oppose les recettes aux dépenses

Exemples : les recettes d’un CHP sont :

- Le paiement des consultations,des analyses, des examens radiologiques et des


explorations de diagnostic,les hospitalisations
- La subvention de l’Etat etc……

 Que signifie : Dépense ?

Somme d'argent versée pour l'acquisition de biens ou de services. Il peut également s'agir de
l'action de dépenser une somme d'argent.

La dépense courante de santé (DCS). La Dépense courante de santé (DCS) mesure l'effort
consacré par l'ensemble des financeurs du système de santé. Elle regroupe l'ensemble des
paiements intervenus au cours d'une année au titre de la santé..

. La DCS comprend quatre sous-ensembles : la dépense pour les malades, la dépense en


faveur du système de soins, la dépense de prévention, le coût de gestion de la santé.

o Ex : Dépenses d’investissement : Selon la loi de finances 2017 :

190 milliards de dirhams d'investissements publics. En matière d’investissement, on notera en


2017 une augmentation de 3,6 % du budget alloué comparativement à 2016.

Le projet de loi de finances consacre 106,7 milliards de dirhams à la masse salariale relative
aux fonctionnaires, 27,47 milliards de dirhams aux intérêts de la dette et 14,65 milliards de
dirhams à la compensation,

 Notions de besoin, de demande et d'offre de santé

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Le rôle de la société est de répondre aux besoins des individus dont elle a la charge, à travers
différents dispositifs comme la justice pour les besoins de sécurité, les mesures sociales pour
les personnes démunies, le système de soins ou les structures d'accueil pour couvrir les
besoins de santé.

 La notion de besoin de santé

Les besoins correspondent donc au désir propre de chaque individu de trouver les moyens
destinés à pallier les manques et les sources d'insatisfaction dont il souffre.
En économie de la santé, le besoin de santé peut ainsi être défini comme un manque, un écart
entre l'état de santé existant et observé d'une part, et l'état de santé désiré d'autre part.
Les besoins de santé évoluent sans cesse avec l'amélioration de la qualité de vie et le
développement du progrès médical. La société se crée également de nouveaux besoins (lutte
contre les épidémies). L'économie répond aux besoins de la santé par la production de biens
(médicaments) et de services (consultations) proposés par les établissements de soins et les
médecins.

 La demande de santé

La demande de santé est constituée des besoins de santé exprimés et mesurés par l'économie
de la santé, et qui se traduisent par le recours aux soins.
Le besoin de santé, ressenti ou réel, n'est pas toujours exprimé. Les freins à l'expression des
besoins et le renoncement aux soins sont dus à l'insuffisance des remboursements et des
moyens financiers, au manque d'information, au temps d'attente pour obtenir un rendez-vous.
Plusieurs causes influent sur la demande de santé, telles que l'âge (après 80 ans, la
consommation médicale est multipliée par trois), la catégorie socioprofessionnelle, les
revenus, le niveau d'instruction, la couverture sociale et l'état de santé réel et désiré.

 L'offre de santé

L'offre de santé permet de répondre à la demande de santé, aux besoins exprimés.C'est le rôle
du système de santé de proposer à la population les moyens pour maintenir sa santé travers
les professionnels de santé, le niveau d'équipement médical à l'hôpital ou en médecine de
ville, le financement des soins et leur remboursement, les priorités de santé publique, la
prévention.

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Une offre de santé est constituée par un ensemble de biens (médicaments, prothèses) et de
services (consultations, analyses) médicaux. L'offre de santé évolue en quantité et qualité
(réformes).
La situation idéale pour un système de santé efficient serait celle où les besoins, la demande et
l'offre de santé coïncideraient exactement.

 Les facteurs influençant la demande


 Le financement des soins
Assurance maladie induit une tendance à la surproduction et la surconsommation des soins de
santé

 L’âge :
Les dépenses de santé augmentent avec l’âge. Importantes dans la petite enfance, elles
diminuent ensuite pour raugmenter à partir d’une quinzaine d’années avec une accélération à
partir de 50 ans pour les dépenses ambulatoires, et à partir de 60 ans pour les dépenses
hospitalières

 Le sexe :
Les femmes utilisent plus de prestations de santé que les hommes

 La catégorie socioprofessionnelle
L’accès aux soins des chômeurs est moins fréquent, mais lorsqu’ils consomment des soins,
leurs dépenses de médecine générale et de médicaments sont plus élevées que la moyenne

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 Le niveau d’étude
le niveau d’étude influence la consommation de soins. Les personnes avec un haut niveau
d’étude sont plus susceptibles d’avoir un excès de recours aux soins

 Les pathologies présentes dans la population


L’apparition de certaines maladies ou l’augmentation leurs incidences influencent la
consommation médicale

 .que signifient PNB: Produit National Brut : et PIB ( produit intérieur brut) ?
Le PIB (produit intérieur brut) représente la somme annuelle des valeurs ajoutées (une valeur
ajoutée étant la différence entre la valeur d’un bien produit et son coût de production) créées
par les agents économiques – nationaux ou étrangers – opérant sur le territoire d’un pays
donné. Pour établir le PNB (produit national brut), on ajoute les revenus réalisés à l’étranger,
qui sont transférés dans le pays, et on retranche ceux des revenus réalisés dans le pays qui
partent à l’étranger. Ces deux agrégats sont traditionnellement exprimés en dollars des États-
Unis. Rapportés à la population du pays – on parle alors de PIB par habitant ou de PNB par
habitant -, ils font partie des principaux indicateurs de développement.

 Que signifie « Un consommateur ?


Est une personne physique ou une personne morale qui utilise à titre personnel un bien ou
service. En gros, le consommateur rationnel détermine les options disponibles et choisit celle
qui a sa préférence en fonction de critères cohérents.

Une telle définition implique que l’individu remplisse trois hypothèses :des préférences
claires et stables face aux agrégats de consommation ;des attentes ou des jugements corrects
face à l’environnement où le choix s’effectue ;une maximisation de son bien-être (ou utilité) à
travers un agrégat issu d’un ensemble de choix possibles.

 La consommation médicale totale :


Comprend la consommation de soins et biens médicaux (CSBM) et la consommation de
services de médecine préventive.

Elle se compose des soins hospitaliers, des soins ambulatoires ou de ville réalisés par les
médecins, les auxiliaires médicaux, les dentistes, des services (transport des malades), des
biens médicaux (médicaments, prothèses).

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La consommation des services de médecine préventive regroupe les actions dont ont bénéficié
individuellement les personnes (protection maternelle infantile –, service de promotion de la
santé des élèves, service de santé au travail, médecine pénitentiaire, prévention en direction
des maladies à incidences sociales)

 Investissement :
L'investissement est l'action d'investir, c'est-à-dire d'acquérir de nouveaux moyens de
production, d'améliorer leur rendement ou de placer des capitaux dans une activité

On définit l’investissement comme étant l’acquisition d’un bien durable pour obtenir des
revenus futurs. L’investissement se traduit par une augmentation de l’actif immobilisé et est
destiné à servir de façon durable à l’activité de l’entreprise.

 Le coût :
Pour les économistes, le coût est la valeur des ressources engagées pour obtenir une
production. Ainsi, le coût d’un projet/programme de santé est la valeur de l’ensemble des
moyens nécessaires à sa réalisation.

Les Coûts Reflètent la valeur des ressources utilisées ou sacrifiées pour obtenir (produire) un
certain bien ou un certain service.
Le Prix C’est le taux de change obtenu pour un bien ou un service sur le « marché ». Le prix
monétaire est (parfois) un bon indicateur des coûts de substitution. Un prix peut être égal (ou
inférieur ou supérieur) au prix de production. Si le prix est supérieur au prix (de revient), on
obtient un «excédent » qui correspond à un « bénéfice » dans le monde commercial.
Le Tarif est le Prix fixé unilatéralement (ou liste de prix « administrée ») pour les produits et
les services. Un tarif ne reflète pas nécessairement les coûts de production ou le prix du
marché. La fixation de prix a pour objectif d’encourager ou de limiter l’utilisation de certains
produits ou services.
Le coût pour le patient peut être un coût économique, social, psychologique ou une perte
personnelle pour l'individu, la famille, ou la communauté immédiate. Le coût de la maladie
peut être reflété dans l'absentéisme, la productivité, la réponse au traitement, la paix de
l'esprit, la qualité de vie, etc...

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Dans la gestion des médicaments ::Le coût des stocks est la somme des coûts reliés à
l’acquisition et à la gestion des approvisionnements. Il existe 4 types de coûts pouvant
influencer les décisions concernant l’approvisionnement d’une quantité de biens. Ces coûts
sont :

 Le coût d’acquisition (Ca)


C’est la valeur monétaire (prix coûtant) du produit stocké.

 Le coût de stockage (Cs)


Tous les frais associés à la conservation des stocks en entrepôt. Il s'agit généralement des frais
de location d'entrepôt par unité entreposée, ou des frais équivalents quand on possède
l'entrepôt.

Si on possède l’entrepôt, le coût de stockage s’obtient en additionnant le coût d’entreposage


au coût de détention.

 Le coût d’entreposage est le coût relié au fait de posséder un espace pour entreposer la
totalité des stocks. Il inclut les assurances, l’amortissement, le chauffage, l’éclairage,
les taxes foncières et la maintenance.
- Le coût de détention est le coût relié à l’environnement requis pour protéger
un produit. Il inclut les coûts découlant de bris, de disparitions mystérieuses,
des modules de chauffage ou de refroidissement nécessaires aux produits
entreposés, des salaires du magasinier et du manutentionnaire.
Coût de stockage (Cs) = Csu x (S max + S min) / 2

Avec :

- Csu : coût de stockage moyen par unité d’article


- S max : stock maximum atteint durant la période
- S min : stock minimum (ou stock de sécurité) établi pour la période. En
condition de certitude, le stock minimum a une valeur de zéro.

 Le coût de commande (Cc)


Le coût pour passer une commande, multiplié par le nombre de commandes que l’on fait au
cours de la période retenue. Il inclut le salaire de l’acheteur, le salaire du commis aux achats,
le salaire du réceptionnaire, les frais du télécopieur et du téléphone local et interurbain, ainsi
que toute la paperasserie administrative.

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Coût de commande (Cc) = Ccu x (D/Q)

Avec :

- Ccu : coût pour passer une commande


- D : consommation annuelle (ou par saison)
- Q : quantité de commande
 Que signifie « Le coût économique d'une maladie » ?
Le coût économique d'une maladie peut être divisé en 3 catégories différentes:
Les coûts directs d'une maladie sont les coûts actuels du traitement et de la prévention, qu’on
peut par exemple quantifier comme étant une partie des dépenses du budget de la santé, ou en
termes de nombre et de durée d'hospitalisations. (les coûts directs sont Généralement plus
élevés que le coût financier réclamé au patient).

Les coûts indirects d'une maladie sont les conséquences de la morbidité (maladie) et de la
mortalité (décès) sur la productivité ou les revenus. Cela peut être estimé en termes de perte
moyenne de revenus durant la période de maladie ou, en cas de décès, en calculant le
montant des revenus potentiels futurs perdus(donnez des exemples comme le diabète….)

Les coûts intangibles d'une maladie sont plus difficiles à quantifier. Ils comprennent la
détresse et la douleur ressenties par le patient et les autres. Beaucoup d'études se
concentrent uniquement sur les coûts directs ou indirects car les coûts intangibles sont trop
difficiles à mesurer.

Exemple : le coût des drogues

Certaines études distinguaient les coûts directs (direct costs) des coûts indirects (indirect
costs) ; les “core costs” des “ non core costs”. Les coûts directs décrivent la valeur des biens
et services tangibles utilisés pour soigner les effets négatifs de la drogue. Les coûts indirects
représentent la valeur des services qui ne seront pas produit par les individus du fait de la
drogue. Les “ core costs” renvoient aux coûts de santé et les “ non core costs” désignent les
coûts qui ne se manifestent pas au travers des problèmesde santé.

 Autres Catégories de coûts :


- coûts capitaux :

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Sont les coûts qui n'arrivent que rarement, parce que ce que l'on a acheté sera utile pour
longtemps. Par exemple, le coût des immeubles, de la terre ou des transports. 3-Couts
récurrents sont ceux qui arrivent régulièrement.

- coûts variables

Sont directement proportionnels au volume de production. Par exemple, les médicaments


utilisés sont directement fonction du taux d’activités de l’hôpital.

- coûts fixes :

Sont indépendants du volume de production. Par exemple, le coût du personnel de


maintenance est (à court terme) est indépendant du nombre de consultations que cet infirmier
effectue.

 Coût moyen
Est le nom donné au coût par unité de résultat produit. L'unité de résultat est choisie pour
convenir à chaque cas individuel. Le coût moyen est le coût total de l'intervention divisé par
le nombre total d'unités de résultat produites

 Le cout de qualité
Selon l’OMS 1992, la qualité de soin est le fait de garantir à chaque patient l’assortiment
d’actes diagnostiques et thérapeutiques lui assurant le meilleur résultat en termes de santé
conformément à l’état actuel de la science médicale, au meilleur coût pour le même résultat,
au moindre risque .

 Le cout de non qualité : Correspondant aux pertes consécutives par une mauvaise
qualité.
II. RESSOURCES DU SYSTEME DE SANTE AU MAROC
A. Organisation de l’offre de soins / infrastructure (loi 34.09)
« l'offre de soins est composée des infrastructures et des installations de santé fixes ou
mobiles, relevant du secteur public et du secteur privé, des ressources humaines qui leurs sont
affectées, ainsi que des moyens mis en œuvre pour produire des prestations de soins et de
services en réponse aux besoins de santé des individus, des familles et des collectivités ».
« L'offre publique de soins en mode fixe est composée des quatre réseaux d'établissements de
santé suivants:

1) Composantes du système de l’offre de soins


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Selon la loi 34-09 « L'offre publique de soins en mode fixe est composée des
 quatre réseaux d'établissements de santé suivants:
 Le réseau des établissements de soins de santé primaires (RESSP) ;
 Le réseau hospitalier (RH) ;
 Le réseau intégré des soins d'urgence médicale (RISUM) ;
 Le réseau des établissements médico-sociaux (REMS).
 des territoires de santé et autres :
L’offre de soins est est organisée en secteurs ,en territoires de santé,en stratégies et modes de
couverture sanitaire, en programmes de santé, en filières et en réseau coordonné de soins.

2) Les quatre valeurs essentielles d'un système de soins

L'OMS propose 4 valeurs essentielles, susceptibles de guider l'élaboration et l'évaluation des


systèmes de santé, valeurs qu'elle présente sous la forme d'un diagramme orthogonal, qu'elle
considère comme la représentation de la «boussole de la santé »

Rapports entre les fonctions et les objectifs d’un système de santé.

Source : Rapport sur la santé dans le monde 2000

Fonctions du système desanté Objectifs du système desanté


Administration général (control) Réactivité Aux attentes

Création de ressources Prestation de services Amélioration de la santé


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Contribution
(Financière)équitable
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3) Ressources du SNS
On pourrait considérer que l’organisation d’un système de santé peut s’apparenter à un jeu de
construction qui comporterait quatre boites de pièces :

ère
 1 boite : offres de soins (composée de : médecins généralistes, médecins
spécialistes, pharmaciens, hôpitaux, secteur public et secteur privé
ème
 2 boite : financement : état, régions, caisse d’assurance maladie publique,
mutuelles, syndicats, assurances privées, associations de médecins.
ème
 3 boite : demande de soins (population, entreprise, salariées, travailleurs
indépendants, personnes âgées, populations à bas revenus
ème
 4 boire : pièces de liaison : flux de monnaies, flux de personnes et flux
d’informations.
Les moyens du système de santé sont au nombre de quatre ; des structures, des matériels, des
hommes et une organisation

a) Ressources humaines
Le personnel de santé représente l’ensemble des personnes qui ont pour tâche de protéger et
d’améliorer la santé de leurs communautés respectives et peut être classé en deux groupes :

 le premier groupe comprend les personnes qui assurent des services – qu’ils soient
personnels ou non – et que l’on qualifie de « prestataires de services de santé » ;
 . Le deuxième groupe est constitué des personnes dont l’activité ne consiste pas dans
la prestation directe de services et qui sont regroupées sous la dénomination de «
personnel administratif et d’appui ».
Le Maroc ne compte que 4 médecins pour 10.000 habitants au niveau national.
Le ministère de la santé espère atteindre une densité médicale de 10 médecins pour 10.000
habitants en 2020 à travers le programme de formation de 3300 nouveaux médecins
annuellement.

S’agissant du personnel infirmier, il existe seulement 1 infirmier pour 1.109 habitants, soit 9
infirmiers pour 10.000 habitants. Les médecins sont concentrés principalement à Rabat et
Casablanca.

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Sur les 577.277 fonctionnaires civils dont dispose la Fonction Publique marocaine au titre de
l’année 2014, plus de 90% de ces effectifs sont concentrés au niveau de sept départements
ministériels, les trois premiers sont :
• Ministère de l'éducation nationale : 292 412 (51%)
• Ministère de l’intérieur : 110 226 (19%)
• Ministère de la sante : 48 348 (8%)
Le nombre de techniciens ambulanciers est également insuffisant, puisque le ratio n’est que
d’un technicien pour 6,5 ambulances.

Autres données :

 Evolution des ressources sanitaires, période 2011-2013

A. Ressources humaines : tableau 1 (*)

2011 2012 2013


Personnel médical :
Effectif des médecins (toutes spécialités) du 11 812 11 812 8 156 (*)
secteur public
Effectif des médecins (toutes spécialités) secteur 7 934 7 934 8 965
privé
Effectif des pharmaciens du Ministère de la Santé 311 311 234
Effectif des chirurgiens dentistes du secteur public 464 464 326
Effectif des chirurgiens dentistes secteur privé 3 827 4 023 4 358
Habitant par médecin (toutes spécialités) du 1 630 1 630 1 925 (*)
Ministère de la Santé
Infirmiers :
Effectif des infirmiers du Ministère de la santé 29 025 29 025 24 609 (*)
Habitant par infirmier du secteur public 1 109 1 109 1339 (*)
( *) Le personnel des CHU n'est pas pris en considération.

Situation de 2015 selon le document du projet de loi de finances 2016

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- Evolution des effectifs des instituts de Formation (projet du budget 2016)

Pour les ISPITS Pour l’ENSP :

- 2016 : 3100 110


- 2015 : 3098 110
- 2014 : 3173 48
- Nombre des lauréats formés annuellement. Le budget général alloué à la
formation

- 2014 : 45 000 DH par lauréat


- 2013 : 37 895 DH par lauréat

b) Ressources matérielles et technologiques (voir exposé des TG)


Le schéma régional de l’offre de soins est un outil de planification et d’organisation de l’offre
de soins au niveau de la région. Il détermine par province l’inventaire de l’infrastructure
sanitaire existante, la projection des établissements de santé, des lits des places, des
spécialités, des installations fixes et mobiles publiques et privées et des équipements et leur
répartition territoriale.
Ce schéma est établi pour une période de 5 ans. L’objectif est de satisfaire de manière
optimale les besoins en soins et en services de santé de la population, d’harmoniser la
répartition spatiale des ressources, de corriger la tendance aux déséquilibres régionaux et
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maîtriser la croissance de l’offre.


L’offre de soins comporte l’ensemble des infrastructures sanitaires publiques et privées,
fixes ou mobiles ainsi que les moyens mis en œuvre pour produire des prestations de soins et
de services en réponse aux besoins de santé des individus, des familles et de la collectivité.
La carte sanitaire définit les composantes de l’offre au niveau national, les types
d’infrastructures sanitaires et les normes et modalités de leur implantation territoriale. Elle est
établie sur la base de l’analyse globale de l’offre de soins existante, des données géo-
démographiques, épidémiologiques et en fonction du progrès technologique médical. La carte
est établie pour une durée maximum de 10 ans.
La contribution du parc ambulancier du Ministère de la Santé est de 920 ambulances de
différents types pour l’année 2012 dont 547 ont plus de 5 ans (60%), soit un ratio d’une
ambulance pour 35000 habitants.

Offre de soins : 2011 2012 2013


Nombre d'établissements de SSB 2 689 2 689 2 759
Nombre d’établissements hospitaliers 141 141 143
Habitants par établissement de SSB 11 970 11 970 11 943
Evolution des Ressources sanitaires

NB. Selon la loi 34.09 :

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ESSB = ESSP
Csu :csc = centre de santé de premier niveau
CSCA/CSUA = centre de santé de deuxième niveau
Situation de renouvellement des équipements (LF 2016)

- Nombre d’établissements hospitaliers de niveau tertiaire : 01


- Nombre d e centres d’hémodialyse équipés en matériel et équipements d e
dialyse : 2015 : 12
2014 : 8
- Nombre d’établissements hospitaliers équipés d’un nouveau scanner
2015 : 02 2014 : 0

Autres indicateurs

c)

Ressources financières
- Les agents de financement et les prestataires de soins
Agents de financement Prestations (Biens & Services offerts)

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1. Ministère de la Santé 1. Soins hospitaliers :


2. Ministère de l’Education Nationale - Hôpitaux publics hors CHU
3. Ministère de l’Enseignement Supérieur - CHU
4. Forces Armées Royales - Hôpitaux militaires
5. Ministère de l’Agriculture - Cliniques du secteur privé
6. Ministère du Développement Social 2. Soins ambulatoires :
7. Ministère de la Justice - Médecine générale et spécialisée
8. Ministère des Transports - externes des hôpitaux
9. Ministère de l’Intérieur - Publics
10. Collectivités Locales - Soins des services ambulatoires des
11. Offices Cliniques privées
12. Entreprises privées - Soins dans le milieu du travail
13. Mutualité publique - Soins scolaires et universitaires
14. Mutualité privée - Soins dans le milieu pénitencier
15. CNSS 3. Soins traditionnels
16. Assurance médicale privée 4. Biens médicaux :
17. Organisations Non Gouvernementales - Pharmacie
18. Organisations Internationales - Lunetterie
19. Coopération bilatérale et multilatérale - Orthoptie
20. Ménages - Orthopédie
Prestataires de services (Offre)
- Prothèses dentaires
1. Hôpitaux publics hors CHU - Appareils thérapeutiques
2. CHU 5. Prévention sanitaire collective
3. Instituts et Laboratoires Nationaux (ILN) 6. Enseignement et formation :
4. Etablissements hospitaliers des FAR Hôpitaux publics
5. Etablissements de soins de l’OCP et de Instituts de Formation en Carrière Sanitaire
l’ONE (IFCS et ISPITS )
6. Etablissements de soins des Ligues et 7. Recherche médicale et sur le système
Fondations - CHU
7. Cliniques privées - Instituts et Laboratoires Nationaux
8. Cliniques CNSS - ENSP
9. Cliniques des Mutuelles
10. Cliniques des entreprises
11. Centres de santé et Dispensaires du MS

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12. Dispensaires des entreprises


13. Etablissements de soins du Croissant
Rouge Marocain
14. Cabinets médicaux et paramédicaux
libéraux
15. Pharmacies
16. Fournisseurs d’autres biens médicaux
17. Agents informels et traditionnels

d) Le budget
Selon la loi de Finance 2017 :

Le budget du ministère de la Santé, au titre de la loi de finances 2014, s'élève à 12,91


milliards de dirhams (MMDH) contre 12,37 MMDH en 2013 et en 2017 ce Budget est de
14,11 MMDH qui Vise :

1) Consolidation des acquis en vue d’assurer une offre de soins répondant aux critères de
qualité et d’égalité
2) Amélioration de l’accès aux soins

o Renforcement de l’offre de soins dans les hôpitaux régionaux de Guelmim, Es-


smara, Assa-zag et Laâyoune ;
o Aménagement des centres hospitaliers régionaux de Temara, Salé, Kenitra,
Essaouira, Tetouan, Erra-chidia, Ouarzazate, Tanger, Chefchaouen, Kelaâ des
sraghna, Larache, Tan-tan, Taroudant et Taza
o Construction et équipement des établissements de soins de santé ;
o Poursuite des travaux de construction et d’équipement des centres hospitaliers
universitaires de Tanger et d’Agadir et reconstruction de l’hôpital Ibn Sina de
Rabat

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Quelques indicateurs :

o 2676 habitants par médecin généraliste (juin 2013) ;


o 28.500 habitants par lit hospitalier dans le sec-teur public (juin 2013) ;
o 75% des cadres sanitaires exerçant dans le monde rural et les zones enclavées (2015) ;
o 20 pour 1000 est le taux de mortalité infantile prévu en 2017 contre 30,5 en 2016 ;
o 50 pour 100.000 NV est le taux de mortalité des mères prévue en 2017 contre 112 en
2016
Renforcement de la santé mobile
o En 2017, sont prévues 13.500 visites de terrain des unités de santé mobile ;
o En 2013, 5.713.00 ont bénéficié de l’opération RIAYA pour les zones éloignées et
isolées..

e) Sources de financement
Par financement de la santé on entend la façon dont les ressources financières sont générées,
affectées et utilisées dans les systèmes de santé

 Les dépenses de santé au Maroc sont en hausse. la dépense nationale en santé a atteint
47,7 milliards DH en 2010 contre environ 30,6 milliards DH en 2006.

 Les dépenses de santé ont ainsi représenté 6,2% du PIB en 2010 contre seulement
5,3% en 2006.

 Pour sa part, la dépense annuelle moyenne de santé par habitant s’est élevée à environ
1.500 DH en 2010 contre 1.000 DH en 2006, soit une hausse annuelle de 12,5%.

 S’agissant des sources de financement, la part de la dépense totale de santé financée


par les ménages est toujours prépondérante.

 Sur les 6,2% du PIB que le Maroc consacre à la santé, 53,6% sont financés par les
ménages.

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 Les ressources fiscales ne sont à l’origine que de 25,2% des dépenses globales de
santé,

 la couverture médicale (19 %),

 les employeurs (9%) et

 la coopération internationale (1,1%).

 Le financement collectif de la santé à travers des mécanismes solidaires (au sens


large) est passé de 39,6% en 2006 à 44% en 2010. Cette augmentation est imputable à
l’extension de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et à l’augmentation du budget
du ministère de la santé. Par contre, il faut noter que la part des paiements directs des
ménages (net des remboursements) a connu une baisse en passant de 57,4% en 2006 à
53,6% en 2010. Les paiements nets et directs des ménages sont effectués
principalement à l’occasion d’acquisition de médicaments et d’autres biens
médicaux.

 Quant à la population couverte par une assurance maladie, celle-ci a atteint 10,8
millions de bénéficiaires, ce qui représente près de 34% de la population.

 Les dépenses des organismes gestionnaires se sont chiffrées à 8,2 milliards DH en


2010 contre 5 milliards 146 en 2006, soit 762 DH/an par bénéficiaire contre 602 DH
en 2006.
Rappelons que les ressources mobilisées par le système national de santé sont
consacrées, pour une bonne part, aux médicaments.

 Selon les Comptes nationaux de la santé de 2006, le système national de santé a


consacré plus de 33,6% à l’achat de médicaments et biens médicaux en tant que bien
de consommation finale par le patient.

 Les soins ambulatoires n’ont représenté que 35,2% des dépenses du système
national de santé. Quant au ministère de la santé, qui constitue le premier prestataire
de soins, il n’a bénéficié en 2006 que d’environ 28,5% du financement du système
national de santé. 46,8% profitent aux hôpitaux contre 36,8% au réseau de soins de
santé de primaire(RSSP).

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III. LES SYSTRMES DE COUVERTURE MEDICALE DE BASE( AMO/ RAMED/


AMI )
Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et
ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins
médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de
maladie.
1) Modèles de systèmes de santé et de protection sociale :

Il existe quatre modèles de systèmes de santé et de protection sociale:


a) Le modèle Bismarckien

Ce système est également appelé « professionnel », car son financement est assuré par le
travail et les cotisations sociales. Il a été mis en place en Allemagne à la fin du XIXème
siècle sous l'influence de Bismarck. Il est tenu pour le premier système d'assurance santé
mis en place.

Ce système s'appuie sur des caisses d'assurance maladie financées majoritairement par des
cotisations sociales et gérées par les représentants des entreprises et des travailleurs.
L'assurance maladie est ainsi liée au travail. Pour sa part, l'Etat a pour tâche d'assurer le bien
être des citoyens. Il doit fixer le cadre de l'action des caisses, et redresser la situation en cas
de déséquilibre financier. L'exemple allemand a servi de source d'inspiration à l'Autriche, à
la Belgique, à la France et au Luxembourg

Après avoir mené une politique de répression contre les socialistes, Bismarck a cherché à
rallier les ouvriers à l'Empire par des mesures sociales. Il fait voter les lois d'assurances
sociales couvrant les risques maladie (1883) et accidents (1884), et créant des caisses de
retraite pour les vieillards et les infirmes (1889)

Depuis les années 70, la majorité des pays qui se sont inspirés de ce modèle ont mis en
place des mesures pour rendre l'accès aux soins plus universels.

b) Le modèle Beveridge

Ce système est également appelé « national », car la tutelle des services de santé et le
financement y sont assurés par le même organisme, qui dépend de l'Etat.

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Ce modèle a été mis en place en Grande Bretagne après la Seconde Guerre Mondiale sous
l'égide de Lord William Henry Beveridge (1879-1963), économiste et administrateur
britannique. Le Danemark, la Finlande, l'Irlande, la Suède, l’Italie, le Portugal et l’Espagne
ont adopté les fondements de ce modèle. D'inspiration sociale-démocrate, ce modèle se
fonde sur l'universalité de l'accès aux soins et sur la fiscalisation des dépenses de santé. Il
repose sur trois principes fondateurs, dits des trois « U»:

 Universalité : tout citoyen est protégé contre tous les risques sociaux quelle
que soit sa situation professionnelle,

 Unité : une administration unique gère chaque type de risque,

 Uniformité : chaque individu bénéficie des services selon ses besoins,


indépendamment de ses revenus

Lord Beveridge a collaboré à l'institution de l'assurance chômage (1911) et à l'établissement


de la sécurité sociale en Grande Bretagne (plan Beveridge en 1942), mettant l'accent sur le
plein emploi et la sécurité du revenu.
c) Le système Semashko

Ce système, qui a vu le jour dans les années 20 au sein de l'ex-URSS, s'est ensuite diffusé
dans les démocraties populaires satellites de l'URSS après 1945. Les services sanitaires
appartenaient à l'Etat et les professionnels de la santé étaient rémunérés par l'Etat. Les
services étaient normalement gratuits, mais les patients devaient payer une somme
forfaitaire pour certains d'entre eux, comme par exemple les médicaments. Le système
Semashko fournissait un accès universel aux soins de santé.

Après l'effondrement des régimes socialistes, la pénurie des ressources financières a


contraint un plus grand nombre de patients à augmenter leur contribution. Ces derniers
doivent donc verser directement des cotisations aux prestataires de soins.

d) Le système liberal American

Le principe de base du système de santé américain est que la santé relève de la


responsabilité individuelle et de l'assurance privée. Ce principe se traduit en pratique par
l'absence de système national obligatoire, par la prédominance des acteurs privés (deux tiers
des américains de moins de 65 ans sont couverts par une assurance liée à l'emploi) et par la

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prise en charge publique qui ne concerne que les plus vieux et les plus pauvres (Medicare et
Medicaid, d'inspiration Beveridge).

2) La couverture médicale de base Au M AROC

A.M.O Assurance maladie obligatoire

1) Définition :
Comprendre l’assurance maladie c’est d’abord définir la maladie selon qu’on s trouve dans le
domaine de l’assurance ou dans celui de la médecine.
- La Maladie du Point de Vue Médical :
Selon la médecine la maladie est définie comme une altération de la santé comportant un
ensemble de caractères définis, notamment : une cause, des signes et symptômes ; une
évolution, des modalités médicales et pronostiques précises.
C'est donc l'ensemble de ces caractères qui est pris en compte par le médecin dans
l'appréciation de la maladie. La cause s'entend comme, le facteur générateur de la maladie
c'est le cas du moustique pour le paludisme. La maladie doit se manifester par des signes
externes qui permettent à l'autorité médicale de l'apprécier.
Elle doit enfin pouvoir faire l'objet d’un signe précis ou presque exact et êtresusceptible de
faire l'objet d'un traitement précis.
Si le médecin à une telle perception de la maladie, quelle est alors celle de l'assureur ?

- La notion de maladie vue par l'assureur

Selon l'assureur, la maladie peut être définie comme « une altération de la santé constatée par
une autorité médicale compétente ». L'altération de la santé peut être causée par un agent
pathogène (microbe, virus..), un agent chimique ou une agression d'éléments extérieurs
provoquant une atteinte physique (chocs, brûlures)

- L'Assurance maladie :

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Est le service qui est en charge d'accorder à un individu une assurance qui couvre les risques
liés à la maladie, aux accidents du travail, à l'invalidité, à la maternité et au décès.

Elle peut être définie comme « Une assurance conçue pour alléger la charge financière
générée par une altération de la santé, qu'elle soit causée par une maladie ou un accident »

- Sécurité sociale
L'Assurance maladie est une des entités de la Sécurité sociale. .

- L’Assurance maladie complémentaire (AMC) ou « complémentaire santé » :

Est un système d'assurance maladie qui complète celui de la Sécurité sociale en intervenant
sous forme d'un complément de remboursement des soins. Cette assurance complémentaire
est soit obligatoire (sous forme d'assurance-groupe dans certaines entreprises ou branches
d'activité), soit facultative et souscrite volontairement par l'assuré, auprès d'une compagnie
d'assurance ou d'une mutuelle.

Dans le langage courant, les assurés parlent de « mutuelle » pour désigner l'ensemble des
prestataires offrant une complémentaire santé à leurs adhérenBas du formulaire

2) les régimes d’assurance maladie au Maroc

Les différents régimes d’assurance santé de base au Maroc sont :


- AMO : Assurance Maladie Obligatoire.

- RAMED : Régime d’Assistance Médicale.


- Assurance privée
Le système de santé marocain est confronté à une multitude de problèmes liés essentiellement
à la double transition démographique et sanitaire, à l’insuffisance de la dotation du secteur et à
l’iniquité dans le financement des soins.
L’AMO est une couverture médicale obligatoire instituée par la loi 65-00 mise en oeuvre le
17 septembre 2005; elle est fondée sur le principe contributif et la mutualisation des risques.

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Le système de couverture médicale de base a évolué récemment avec l’entrée en vigueur de


l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et du régime d’assistance médicale destinée aux plus
démunis (RAMED)..

L’assurance maladie obligatoire de base (AMO) est fondée sur les principes et les techniques
de l'assurance sociale au profit des Salariés et titulaires de pensions des secteurs public et
privé, des anciens résistants et membres de l'armée de libération et des étudiants;

Quant au régime d’assistance médicale (RAMED), il est fondé sur les principes de l'assistance
sociale et de la solidarité nationale au profit de la population démunie. L’Assurance maladie
obligatoire (AMO) est ainsi appliquée en Septembre 2005 pour les cotisations et en mars 2006
pour les remboursements; alors que la date de démarrage de régime d’assistance médicale
pour les économiquement démunis (RAMED) a eu lieu en 2012

La régulation de la couverture médicale de base est assurée par l’Agence Nationale de


l’Assurance Maladie (ANAM). La gestion de l’AMO est assurée par la CNSS (Caisse
nationale de sécurité sociale) pour le secteur privé, et par la CNOPS (Caisse nationale des
organismes de prévoyance sociale), pour le secteur public. Le RAMED est géré
financièrement par l’ANAM (Agence nationale de l’assurance maladie).

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L’AMO et le RAMED ont pour objectif de permettre à un plus grand nombre de personnes
d’accéder aux services de santé et, ce faisant, de dynamiser l’économie de santé du pays dans
son ensemble; Mais ces deux mesures, sont freinées par de nombreux obstacles

AMO CNSS :
 taux de cotisation salarial 2 % (2,6 % à partir de 2016)
 Taux cotisation patronale ; 2% (2,6% A partir de 2016)
 Contribution de solidarité 1,5 % (1,8 % à partir de 2016)
AMO CNOPS :

 Taux de cotisation salarial 2,5 %


 Taux de cotisation patronal 2,5 %
 Cotisation Minimale 70 MAD Et plafond 400 MAD
L’Assurance Maladie Obligatoire a enregistré depuis son lancement, une évolution importante
non seulement en matière de soins couverts mais également en qualité de service. Etant
limitée au démarrage à un panier restreint de soins, l’AMO fut progressivement étendue à
d’autres populations et à d’autres catégories de soins

- Evolution

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Autres régimes :

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 les étudiants : Septembre 2015 : Lancement de la couverture


médicale de s étudiants

Seront remboursés à hauteur de 70% pour les médicaments et pourront bénéficier d'une prise
en charge complète en cas de maladies de longue durée. "Les hospitalisations seront
remboursées à hauteur de 90% dans le secteur privé et à 100% dans le secteur public", le
remboursement se fera à travers un virement bancaire ou par mandat encaissable dans les
guichets de Barid Al Maghrib

La gestion du régime de l'Assurance maladie obligatoire de base des étudiants est confiée à la
CNOPS et encadrée par le ministère de la Santé et l'Agence nationale de l'assurance maladie
(ANAM) avec la contribution de l'Office national des œuvres universitaires sociales et
culturelles (ONOUSC) et l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail
(OFPPT), tandis que les étudiants du secteur privé paieront leur contribution annuelle fixée
par la loi à 400 dh

l'objectif de l'assurance maladie obligatoire pour les étudiants est de permettre à toutes les
composantes de la société de bénéficier du droit d'accès aux médicaments et aux soins de
santé sur un pied d'égalité afin d'améliorer leurs conditions sociales, ajoutant que l'Etat
prendra en charge les frais de cette couverture médicale pour tout étudiant marocain ou
étranger ne dépassant pas 30 ans, titulaire d'un baccalauréat ou d'un diplôme équivalent et issu
de l'enseignement supérieur public ou privé à condition qu'il ne soit pas soumis à un autre
régime d'assurance maladie.

AMO ETUDIANTS : projet de loi N° 116-12 relatif à cette couverture médicale destinée aux
étudiants de différents cycles d’enseignement et de formation professionne
Selon l’article 3 de la loi 116-12, les étudiants des établissements de l’enseignement supérieur
de l’Etat, ceux des classes préparatoires des établissements publics ou privés, de
l’enseignement technique et ceux poursuivant leurs études dans des institutions privées de
formation professionnelle sont assujettis à l’AMO jusqu’à l’expiration de la durée de leur
cursus et au plus tard, jusqu’à leur trentième anniversaire.
 A.M.I :

Catégories ne bénéficiant ni de l’assurance sociale ni de pension de retraite (entrée en vigueur


en Janvier 2016), la gestion du régime est confiée à la CNSS.

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- Avril 2015 : Dépôt du projet de loi sur l’Assurance Maladie des indépendants au
Secrétariat Général du Gouvernement
Le projet de loi relative à l’assurance maladie obligatoire (AMO) pour les travailleurs
indépendants et les non-salariés exerçant une profession libérale bénéficiera à quelque 11
millions de Marocains

Ce projet de loi n° 98.15 devrait bénéficier, entre autres, aux artisans, aux professionnels
du transport, aux avocats ou encore aux pharmaciens

- Les retraités issus de ces catégories sont également éligibles à ce régime.


Concernant le panier de soins, il est identique à celui garanti par la CNSS à la population des
salariés du secteur privé tel que fixé à l’article 7 de la loi 65-00
3) Les organismes gestionnaires sont :
- CNOPS : Caisse Nationale des Organismes de Prévoyance Sociale.

La CNOPS, instituée en qualité d'union de sociétés mutualistes du secteur public, est un


organisme de droit privé qui trouve son existence légale dans le Dahir n° 1-57-187 du 12
novembre 1963 portant statut de la mutualité.
Et depuis l’entrée en vigueur de la loi n° 65-00 portant code de la couverture médicale de
base le 18 août 2005, la CNOPS gère l’assurance maladie obligatoire au profit des agents
actifs et pensionnés du secteur public..

La CNOPS prend en charge les prestations soit en mode tiers payant ou dans le cadre des
soins ambulatoires. Un accord de prise en charge est opposé aux prestations Tiers payant
(biologie dépassant 250 B, hospitalisations, certains actes d’ophtalmologie, médicaments
coûteux, etc.). Pour certaines prestations, il est nécessaire d’une entente préalable (dispositifs
médicaux, soins dentaires d'un certain type) ou un accord de remboursement (pour les
prestations consommées au Maroc ou à l’étranger sans l’accord préalable de la CNOPS

Taux de remboursement :

- Médicaments : 70% (TM=30%)

- Examens externes : 80% ( TM= 20%)

- Hospitalisation en public : 100q%

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- CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale


La CNSS créée en 1959, en tant qu’établissement public sous la tutelle du Ministère chargé de
l’Emploi, est une caisse qui gère le régime de sécurité sociale couvrant les salariés des
entreprises du secteur privé. Dans ce cadre, elle assure les prestations suivantes :

 Prestations à long terme


 Prestations à court terme
 Allocations familiales

Et depuis le 18 août 2005, la CNSS s’est vue son rôle se renforcer dans la protection sociale
des travailleurs du secteur privé, par la gestion de l’assurance maladie obligatoire de base
(AMO)

Depuis le 18 août 2005, l’AMO est entrée en vigueur. Pour la CNOPS, il s’agit de 249 000
nouveaux assurés, soit au total 720 000 bénéficiaires qui sont actuellement couverts par
l’AMO, ce qui porte l’effectif total des bénéficiaires de la CNOPS à environ 3 200 000
personnes.
110 000 retraités ont pu accéder pour la première fois à ce système, dont environ 90% ne
paient que la cotisation minimale prévue par la loi 65-00 (70DH)

Côté CNSS, les nouveaux bénéficiaires sont de l’ordre de 2 788 485, dont 83 337 pensionnés
et 847 395 actifs. De ce fait, l’ensemble des bénéficiaires (secteurs public et privé) est
d’environ 6 millions personnes, avec des ressources financières d’environ 3.9 milliards de DH
injectées dans le secteur de la santé.

Au titre de 2014, la population AMO de base représente 25% de la population Marocaine


*contre 16%*en 2006, soit un gain de 9 points en l'intervalle de neuf ans résultant aussi bien
de l'immatriculation des salariés,des pensionnés et leurs ayants droit qui ne bénéficiaient pas
d'une couverture que du basculement volontaire de la population 1 concernée par les
dispositions de l'article 114.
l'effectif des salariés bénéficiant des dispositions de l'article 114 , les militaires dont la
couverture médicale est régie par une législation particulière ainsi que les actifs correspo

1 *Selon les résultats du RGPH 2014, la population marocaine est de 33848242 au titre de 2014

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ndant aux chioukhs et mouqaddamines et Imams, il reste un effectif à peu près de 890.000
salariés qui n'a aucune couverture médicale.

Taux de couverture
- 70% de la tarification de référence pour les soins prodigués par le privé (Hospitalisations )
- 90% du même tarif pour les soins et les actes prodigués par les hôpitaux publics
- Prise en charge : L’assurance maladie obligatoire de base garantit le remboursement ou la
prise en charge directe d’une partie des frais de soins
L’autre partie est à la charge de l’assuré. La loi prévoit aussi qu’en cas de soins
particulièrement onéreux, la part restant à la charge de l’assuré fait l’objet d’une exonération
totale ou partielle.
Quelques données :10 ans après sa mise En œuvre

 : Couverture de 8,428 millions De personnes par l’AMO (salariés et retraités du


secteur public et privé)
 Couverture De 288 Mille étudiants par l’AMO
 Couverture Des bénéficiaires des régimes transitoires (visés Par l’article 114) Dont
l’effectif est d e 15 millions
 Couverture par le RAMED de 9,7 Millions bénéficiaires (Avril 2016 soit 58 % de
l’ensemble de la population marocaine)
 Le Régime des indépendants et professions libérales (environ 11 Millions de
bénéficiaires)
 Les Ascendants pour lesquels une étude est en cours de réalisation par l’ANAM
(Estimation De 200 Mille bénéficiaires)
Selon le rapport de l’ANAM/Date : 18 / 05 /2016
- Dépenses de l’AMO
 6,5 Milliards de Dhs de dépenses en 2014.
 33% des dépenses sont destinées aux médicaments.
 49 % est la part des dépenses ALD.
 Evolution annuelle moyenne de 18 % entre 2006 et 2014
- Affections de longue durée
 29% des dépenses ALD sont relatives à l’Insuffisance Rénale Chronique Terminale
 21 % relatives aux Tumeurs malignes
 21 % à l’Hypertension artérielle

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 10 % Relatives au Diabète insulinodépendant et Diabète non insulinodépendant


L’effectif Total de la population atteinte d’au moins une ALD Bénéficiant des soins est de 234
mille.

L’AMO et le RAMED ont pour objectif de permettre à un plus grand nombre de personnes
d’accéder aux services de santé et, ce faisant, de dynamiser l’économie de santé du pays dans
son ensemble; Mais ces deux mesures, sont freinées par de nombreux obstacles

Le RAMED

- Délai d’octroi des cartes:


Le délai pour l’octroi des cartes Ramed est fixé à trois mois. Une fois les formulaires remplis,
ils seront transmis à la commission locale permanente pour étude. Cette dernière est censée
les transférer au traitement informatique des données au niveau provincial ou préfectoral et la
validation des résultats sera du ressort de la commission locale permanente. Autres étapes, la
centralisation et traitement des données au niveau provincial ou préfectoral avant
l’enregistrement des bénéficiaires et production des cartes par l’Agence nationale d’assurance
maladie (ANAM).111

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- Qui bénéficie du RAMED ?


Il y a les bénéficiaires sur demande. Ce sont les personnes qui ne sont assujetties à aucun régime
d’assurance maladie obligatoire et ne disposent pas de ressources suffisantes pour faire face aux
dépenses de soins de base. S’ajoutent à la liste leur(s) conjoint(s), leurs enfants à charge âgés de 21
ans au plus et non couverts par une assurance maladie de base, leurs enfants âgés de 26 ans au plus
s’ils justifient de la poursuite de leurs études et leurs enfants handicapés, quel que soit leur âge,
dans l’incapacité totale et permanente de se livrer à une activité rémunérée.

Peuvent aussi bénéficier, de droit, de la couverture du Ramed,

- les pensionnaires des établissements de bienfaisance,


- orphelinats,
- hospices,
- établissements de rééducation et de
- tout établissement à but non lucratif hébergeant des enfants abandonnés ou
adultes sans famille et
- les pensionnaires des établissements pénitentiaires et
- les sans domicile fixe.
Quelques données (2016)

-Population RAMED
La Répartition de la population entre pauvres et vulnérables est loin des prévisions
initiales (45 % Et 55 % respectivement) : 9,2 millions de Marocains profitent du RAMED
(régime d’assistance médicale gratuite pour les indigents),

Evolution des bénéficiaires du RAMED

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Ainsi, en dépit des efforts déployés, des dysfonctionnements et des lacunes menacent non
seulement la réussite de cette initiative mais aussi sa pérennité. En effet, avec 6 médecins pour
10 000 habitants, 9 lits pour 10 000 habitants en moyenne, et un nombre du personnel
paramédical formé aux soins liés à l’accouchement inférieur à 2,2 pour 1000 habitants, il
n’est pas étonnant que le RAMED ne soit plus éligible pour plusieurs prestations et soins dans
plusieurs établissements hospitaliers

- Le financement:
Les fonds réservés au régime sont estimés à 2,7 milliards de DH, sans compter les salaires, les
charges de l’investissement et la gestion du régime. Cette enveloppe budgétaire est estimée à
3 milliards de DH, pour 2012, si l’on considère la hausse du nombre des opérations de
traitement atteignant les 4% par an. La structure financière comporte le budget de l’Etat
(75%), les communes locales (6%, sur la base de 40 DH pour chaque bénéficiaire pauvre) et
la contribution des bénéficiaires en état de précarité (19% sur la base de 120 DH par an pour
chaque personne qualifiée, sans dépasser 600 DH par an pour chaque famille). A noter qu’un
fonds de solidarité avec les plus défavorisés dans le cadre du projet de loi de Finances sera
présenté ce jeudi 15 mars.

- L’offre de santé

L’Etat met à la disposition des bénéficiaires 2.581 établissements de soins de santé de base,
dont 2.030 centres de santé et 111 hôpitaux provinciaux et préfectoraux, 12 hôpitaux
régionaux et 19 centres hospitaliers universitaires. Tout en mettant l’accent sur le
renforcement du dispositif de soins d’urgence à travers la création de 80 unités médicales
équipées, l’organisation de caravanes médicales spécialisées au niveau des provinces et la
mise en place d’une unité de consultation médicale hebdomadaire fixe pour les personnes
souffrant de diabète et d’hypertension, outre l’augmentation du nombre des unités médicales
mobiles (602 unités de soins médicaux et 19 unités de soins dentaires)2.

- Modalités de prise en charge

Pour ce qui des modalités, le postulant au bénéfice des prestations du Régime d’assistance
médicale doit déposer sa demande auprès de l’autorité administrative locale compétente. Un
formulaire de demande est prévu pour cela et la liste des documents l’accompagnant est défini

2 L’Economiste, Edition N°:3741 Le 15/03/2012

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par arrêté conjoint des autorités gouvernementales chargées de l’intérieur, des finances, de
l’agriculture et de la santé.

L’autorité administrative concernée procède à la vérification des documents et éléments


d’informations fournis et délivre immédiatement un récépissé grâce auquel le bénéficiaire
peut prétendre à la couverture médicale en attendant sa carte.

La carte, elle-même, a une durée de validité de deux ans et la contribution partielle annuelle
des bénéficiaires est fixée à 120 DH par personne et par an dans la limite d’un plafond de 600
DH par ménage quel que soit l’effectif des personnes le composant. Lesdits bénéficiaires
procèdent au versement du montant de cette contribution au profit de l’agence.

La filière de soins:

 Filière de soins En dehors des situations d’urgences, l’admission aux établissements


de santé des bénéficiaires du RAMED a lieu selon la filière de soins organisée comme
suit :

 Première porte d’entrée obligatoire : Le Centre de santé de rattachement au domicile


du bénéficiaire, dont le nom est inscrit sur la carte RAMED .

 En cas de besoin, le médecin du centre de santé réfère à la structure hospitalière la plus


proche et la plus adaptée dans la filière de soins au sein de la province : hôpital local,
provincial, ou hôpital spécialisé.

 Si les prestations ne sont pas disponibles, le médecin hospitalier réfère vers le centre
hospitalier régional dont il relève.

La Tarification nationale de référence

Dans le cadre de l’AMO, il existe des forfaits, des lettres et des coefficients pour
connaitre les coûts des prestations (convention nationale) :
ACTES MEDICAUX

C - consultation au cabinet par le médecin généraliste, le chirurgien-dentiste, médecin


dentiste : 40,00 DH

CS - consultation au cabinet par le médecin spécialiste ou reconnu qualifié, ou par le


chirurgien-dentiste spécialiste : 60,00 DH

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CNPSY - Consultation au cabinet par le médecin psychiatre ou neurologue :60,00 DH

K ou Kc - actes de chirurgie et de spécialités pratiqués par le médecin: 7,50 DH

D - actes pratiqués par le médecin dentiste ou le chirurgien-dentiste : 7,50 DH

B- actes de biologie médicale : 0,90 DH

P - Actes d'anatomie et de cytologie pathologiques pratiqués par le médecin spécialiste ou


reconnu qualifier : 0,90 DH

Z - Actes utilisant les radiations ionisantes, pratiqués par le médecin ou le chirurgien-


dentiste : 7,50 DH

KE - actes d'échographie, d'échotomographie ou de doppler pratiqués par le médecin : 7,50


DH

ACTES PARAMEDICAUX

AMM - actes pratiqués par le masseur-kinésithérapeute : 40,00 DH la séance

AMY - actes pratiqués par l'orthoptiste : 40,00 DH la séance

AMO - actes pratiqués par l'orthophoniste : 40,00 DH la séance

AMI - Actes pratiqués par l’infirmier ou l’infirmière : 7,50 DH

SF - Actes pratiqués par la sage-femme : 7,50 DH

SFI - Soins infirmiers pratiqués par la sage-femme 7,50 DH


Les frais d'hospitalisation dans les unités de médecine ou de spécialités médicales sont
calculés sur la base de forfait comme suit :

- de 1 à 3 jours : 400,00 DH par jour


- A partir du 4ème jour : 280 DH/ j
Couveuse : 350,00 DH par jour les 10 premiers jours, et 200 DH à partir du 11ème jour.
Le tarif des services rendus en réanimation médicale et chirurgicale est fixé au forfait
journalier. Ce forfait est fixé comme suit selon la durée de séjour :

 1er au 5ème jour : 900,00 DH par jour ;


 Du 6ème au 15ème jour : 680 DH/ j
 16ème au 19ème jour : 400,00 DH/ par jour

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 A partir du 20ème jour : 280 DH/ j


Le forfait global de l’accouchement est fixé à 500,00 DH
La dialyse est tarifée par forfait : Le forfait par séance est fixé à 400,00 DH.

Le tarif journalier de séjour de la personne accompagnant le malade hospitalisé est fixé à 80


dhs/j. La mère accompagnant son enfant de moins de 7 ans est exonérée de paiement de ce
tarif.

La tarification forfaitisée des actes d’exploration fonctionnelle est arrêtée comme suit :
• Fibroscopie oesogastroduodénale avec ou sans biopsie : 250,00 dhs
• Bronchoscopie : 250,00 dhs
• Electroencéphalogramme : 250,00 dhs
• Électrocardiogramme d'au moins douze dérivations : 50,00 dhs
• Examen échographique d'un ou plusieurs organes intra abdominaux ou du système
urinaire : 200,00 dhs
• TDM : 700,00 dhs
• Echocardiographie, étude des vaisseaux de l'abdomen ou des membres inférieurs avec
doppler pulsé : 300,00 dhs
• Mammographie bilatérale : 220,00 dhs
Actes pratiqués en hôpital de jour (voir TNR) / VOIR DOCUMENT de la convention
AMO

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IV. APPROCHES POUR L’ESTIMATION DU COUT DE SOINS


A. Quelques coûts ( rappel)
 Coûts et effets directs médicauxsont directement associés à la prestation des soins de
santé
- Comprennent les ressources matérielles (ex: médications, instruments) et
humaines (ex: salaires des professionnels) reliées directement au diagnostic, au
traitement et au suivi du patient.
 Coûts et effets directs non médicauxsont engendrés par l’utilisation des services de
santé sans être directement reliés au traitement ou au suivi médical du patient.
- Comprennent les frais généraux (l’entretien, l’administration d’établissements);
Frais assumés par le patient (ex: transport) ?
 Coûts et effets indirectscorrespondent à des conséquences indirectes d’une
intervention ou d’une maladie,
- notamment les coûts associés à la mortalité prématurée et à la perte de
productivité ou l’absentéisme au travail
B. La méthode d’estimation du coût économique :
Il existe différentes méthodes pour évaluer les coûts.

Il est possible de distinguer trois méthodes génériques pour estimer les coûts des services
offerts par les établissements du système de soins :

 Tarif quotidien général ou par spécialité


 Coût par cas pondéré
 Microanalyse de coûts (à l’aide d’un dictionnaire des prix)
 La tarification des actes dans le cadre de l’assurance maladie
 Les méthodes comptables de calcul des coûts
La méthode des coûts complets
La méthode des coûts partiels.
La méthode ABC (Activity-based costing
Pour appréhender les coûts des différentes prestations on a opté pour la méthode ABC
(Activity-Based-Costing).

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Conçue pour mesurer les coûts et les performances d'activités, cette méthode consiste à
identifier les activités requises pour la production des prestations et à prendre en compte leurs
coûts respectifs.

Les coûts sont affectés aux activités en fonction de leur consommation de ressources et aux
produits en fonction de leur utilisation d'activités.

L’ABC identifie les relations causales entre facteurs de coût et activités » définition proposée
par la CAM-I (Computer Aided ManufacturingInternational) La méthode ABC calcule les
coûts complets en se basant sur les inducteurs de coûts

Les principales phases de la méthode ABC sont :

 Identifier les ressources utilisées pour produire les services dont les coûts sont à
calculer.

 Estimer la quantité de chaque intrant utilisé.

 Donner une valeur monétaire à chaque intrant et calculer le coût total de chaque
intrant.

 Répartir le coût total de chaque intrant entre les activités dans lesquelles il est utilisé

• Utiliser les mesures de la production de chaque activité pour le calcul du coût moye

Les avantages de l’analyse des couts:

• Apportent les informations financières et opérationnelles dont on a besoin pour


prendre de bonnes décisions de gestion.

• Examiner de près l'efficacité des programmes existants et d'identifier les


changements qui permettraient d'améliorer l'efficacité des coûts.

• Evaluer l'impact éventuel des décisions de gestion.

Les analyses des coûts peuvent aider à déterminer :

- comment diminuer les coûts pour garantir la viabilité à long terme de


l’organisation
- le processus financier le plus coût-efficace pour offrir des services.

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- Connaître le coût de chaque maladie permet de réaliser des comparaisons


entre pathologies ou, pour une même pathologie, entre pays. Dans la mesure
où les méthodologies utilisées sont les mêmes, ces comparaisons sont
précieuses pour cerner l'impact de la maladie dans la société, ainsi que pour
guider les décisions de politique sanitaire. Le concept de coût de la maladie
renvoie en tous cas directement à la fonction de l'individu dans la société
Le coût économique (CE) comprend le coût direct (CD) et le coût indirect (CI). Notons que
le coût direct est représenté par le coût des prestations de soins; le coût indirect correspond au
coût des journées de travail perdues durant la maladie.
CE = CD + CI
L’estimation du Coût Direct

Pour un individu donné, le coût direct d’un accès palustre est composé de : coût de la
consultation médicale (CC), coût de l’examen microscopique (CE), coût des médicaments
(CM) et coût du transport du malade (CT). Pour un nombre M de malades, la formule du coût
direct s’établit donc comme suit :
CD = (CC + CE + CM + CT) x M
Estimation du Coût Indirect
Exemple : La méthode d’estimation du coût indirect des accès palustres est inspirée de
l’approche proposée par Guiguemdé (1986) pour l’évaluation du coût économique des
maladies tropicales dans une zone rurale, et de la méthode utilisée pour l’estimation du coût
économique de la dracunculose. Les variables utilisées sont :
- l’âge du malade ;
- sa profession ;
- la période d’activité professionnelle ;
- son degré d’activité professionnelle ;
- la période de la maladie ;
- la durée d’invalidité professionnelle ;
- son revenu économique ;
- son pourcentage de perte

Exemple de calcul des coûts

Cas de l’hôpital X
Au Maroc jusqu’à 40% (à vérifier) des cas hospitalisés à la réanimation sont infectés

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• Le nombre des patients à la réanimation d’un hôpital X en 2004 est de 3023 patients,
• Le nombre de patients infectés sera de 1209
• Le Coût de revient d’une journée d’hospitalisation est de 2928 DH, tenant compte de tous ce
qui est dépensé même la contribution des ménages (données 2004).
Les coûts engendrés par les INC sont de :
Coût (INC)=DMS(INC)*(prix de revient)*(nombre de patients surinfectés)
=4*2928*1209
=14 159 808 DH
Autre « exemple
Coût engendré par l’infection
Le coût engendré par l’INC est calculé comme suit :
Coût (INC)=Coût (séjour à la réa) + Coût (séjour suppl au service) + Coût (médicament)
= 2928*3+276*2+200 = 9536 DH

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IMPACT DES COMPLICATIONS SECONDAIRES AUX PRESTATIONS DE SOINS (sur le


plan économique, sanitaire et social)

La notion de coût social des maladies est très souvent utilisée pour évoquer le fait que les frais
de maladie ne sont pas uniquement liés aux moyens mis en œuvre pour traiter les pathologies.

En plus des dépenses strictement médicales, la maladie entraîne des coûts extérieurs au
système de santé. Quelle est la nature de ces coûts sociaux ?

La majorité des études portent sur le fardeau économique des effets indésirables et des
infections Nosocomiales

Les événements indésirables associés aux soins (EIS) représentent non seulement un
problème de sécurité et de qualité des soins pour les patients, mais également un problème
économique puisque leurs conséquences financières peuvent être importantes. Les IN
entraînent un coût financier important, essentiellement dû à un allongement de la durée
d'hospitalisation (4 jours en moyenne), au traitement anti infectieux et aux examens de
laboratoire nécessaires au diagnostic et à la surveillance de l'infection.

Les conséquences médico-légales: la responsabilité médico-légale en ce qui concerne les


infections nosocomiales n’est engagée que lorsqu’il peut être démontré que le médecin ou le
personnel soignant a été négligeant dans l’adhésion aux soins appropriés standards et que
l’infection est le résultat d’une défaillance des procédures de références

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