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Historique de la CSU
Définition de la CSU
Objectifs et dimensions de la CU
Le fonctionnement de la CSU
La CSU au Cameroun
Conclusion
10.Références bibliographiques
Les actions menées dans ce sens font parler d’elles, la santé est consacrée comme un droit
humain, lié la nécessité de systèmes de santé solides à la réalisation de l’équité en matière de santé
et construit une architecture mondiale de la santé qui favorise la collaboration et la responsabilité
mutuelle témoignent de cette vision, allant de la déclaration universelle des droits de l’homme
(1948), de la conférence d’Alma-Ata (1978) avec la notion des soins de santé primaire jusqu’à 2008
ou la CSU a pris un Une décennie plus tard, au regard des fortes inégalités en santé qui se sont
creusées à travers le monde au cours de 30 ans précédents. Ce concept a été remis au goût du jour
en 2018 avec la Déclaration d’Astana sur les soins de santé primaires, la couverture santé universelle
et le développement durable.
Il s’est agi, à travers cette déclaration, d’un engagement d’intensifier la mise en œuvre des soins de
santé primaires au sein des systèmes de santé structurés et robustes en vue de la couverture santé
universelle qui est un volet essentiel des objectifs de développement durable
Les milieux de la santé depuis plusieurs décennies sont aux prises avec la transition
épidémiologique, des statistiques qui changent la donne et l’évolution des technologies. Cette
situation a suscité une évolution de la réflexion autour du développement, qui privilégiait depuis
longtemps les efforts de lutte contre la maladie.
les services de santé publique dont l’objet est de promouvoir une meilleure santé, de prévenir
les maladies et d’offrir des prestations à des fins de traitement, de réadaptation et de palliation
d’une qualité qui garantisse leur efficacité, sans que le recours à ces services n’expose la personne
concernée à des difficultés financières.
Si l’OMS reste axée sur les maladies, elle perçoit la nécessité de relever d’autres défis, en
particulier la couverture sanitaire universelle et le renforcement des systèmes de santé.
La Couverture Santé Universelle consiste à veiller à ce que l'ensemble de la population ait accès aux
services préventifs, curatifs, palliatifs, de réadaptation et de promotion de la santé dont elle a besoin
et à ce que ces services soient de qualité suffisante pour être efficaces, sans que leur coût.
Elle suppose d’une part, la disponibilité des services de qualité en rapport avec la promotion de
la santé, la prévention des maladies, les soins curatifs, la rééducation, les soins palliatifs, et d’autre
part, elle impose la protection de la population contre les risques financiers liés au recours, à
l’utilisation et au paiement du coût des services de santé
1946 : La Constitution de l'OMS reconnaît le droit à la santé « La possession du meilleur état de santé
qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que
soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale. »
1978 : La Déclaration d'Alma Ata réaffirme la nécessité de parvenir à la santé pour tous Réunis à
Almaty, au Kazakhstan, en 1978, 134 États membres de l’OMS, lors de la Conférence internationale
sur les soins de santé primaires (SSP), ont souligné le rôle des gouvernements dans la protection du
droit à la santé et l’importance des SSP comme pierre angulaire des réformes du système de santé
pour parvenir à l’équité en santé
2001 : Déclaration d’Abuja : Les militants se sont ralliés à la déclaration d’Abuja et ont demandé à
leurs gouvernements de respecter l’engagement d’augmenter les dépenses de santé nationales. «
Nous nous engageons à fixer l’objectif d’allouer au moins 15 % de notre budget annuel à
l’amélioration du secteur de la santé. »
2008: Rapport sur la santé dans le monde 2008. « Pour assurer l’équité dans le domaine de la santé,
il y a une disposition fondamentale qu’un pays peut prendre, c’est de s’orienter vers la couverture
universelle : il s’agit par là d’assurer à la population une protection sociale qui lui permette d’avoir un
accès universel à l’ensemble des services, personnels ou non, dont elle a besoin. »
2010: Rapport sur la santé mondiale sur le financement des systèmes de santé : La voie vers la CSU. «
La couverture universelle exige un engagement de couverture de 100 % de la population. [...] Chaque
pays peut faire quelque chose pour se rapprocher de la couverture universelle ou maintenir ses
avancées. »
2012 : Première résolution des Nations Unies en faveur de la CSU. « Il importe de tenir compte des
besoins des couches vulnérables de la société, notamment des plus pauvres et des plus marginalisés,
des autochtones et des handicapés.»
« Lors de la transition du système de santé vers la couverture universelle, chaque possibilité doit être
étudiée en tenant compte du contexte épidémiologique, économique, socioculturel, politique et
structurel de chaque pays, conformément au principe de la prise en main par les pays.»
2015 : Lancement des Objectifs de développement durable. « Pour favoriser la santé et le bien-être
physique et mental et pour allonger l’espérance de vie, nous devons assurer la couverture maladie
universelle et l’accès de tous à des soins de qualité.Personne ne doit être laissé pour compte. »
2016: Vision du G7 d’Ise-Shima pour la santé mondiale. Les dirigeants présents au 42e sommet du G7
accueilli par le Japon se sont engagés à prendre des mesures concrètes pour faire progresser la santé
mondiale et renforcer l’architecture sanitaire mondiale. La déclaration « Vision pour la santé
mondiale » reconnaît l’importance de la réalisation de la CSU et le lien nécessaire avec le
renforcement des systèmes de santé (RSS), et soutient la mise en place de la stratégie CSU2030 (voir
ci-dessus, lancement d’IHP+ en 2007).
2017: Déclaration des dirigeants du G20 : Façonner un monde interconnecté (Hambourg) « Nous
rappelons que la couverture sanitaire universelle est un objectif adopté dans l’Agenda 2030 et
reconnaissons que des systèmes de santé solides sont importants pour faire face efficacement aux
crises sanitaires. Nous demandons à l’ONU de maintenir la santé mondiale au premier rang des
priorités politiques et nous nous efforçons de mener une action coopérative pour renforcer les
systèmes de santé dans le monde entier, notamment en développant le personnel de santé. »
2017: Première journée de la CSU. Les Nations Unies ont proclamé le 12 décembre Journée
internationale de la couverture sanitaire universelle (Journée de la CSU) par la résolution 72/138. Du
12 au 15 décembre, le Forum CSU de Tokyo a rassemblé des gouvernements, des institutions
multilatérales et bilatérales, des universitaires, le secteur privé et la société civile pour se mobiliser
autour de l’appel mondial en faveur de la CSU.
Quarante ans après la déclaration historique d’Alma-Ata, les dirigeants du monde entier se sont
engagés à renforcer leurs SSP, à Astana, au Kazakhstan. La déclaration comprend des engagements
dans quatre domaines clés : (1) faire des choix politiques audacieux en faveur de la santé dans tous
les secteurs ; (2) construire des soins de santé primaires durables; (3) donner aux individus et aux
communautés les moyens d’agir ; et (4) aligner le soutien des parties prenantes sur les politiques, les
stratégies et les plans nationaux
2017: Première journée de la CSU. Les Nations Unies ont proclamé le 12 décembre Journée
internationale de la couverture sanitaire universelle (Journée de la CSU) par la résolution 72/138. Du
12 au 15 décembre, le Forum CSU de Tokyo a rassemblé des gouvernements, des institutions
multilatérales et bilatérales, des universitaires, le secteur privé et la société civile pour se mobiliser
autour de l’appel mondial en faveur de la CSU.
Quarante ans après la déclaration historique d’Alma-Ata, les dirigeants du monde entier se sont
engagés à renforcer leurs SSP, à Astana, au Kazakhstan. La déclaration comprend des engagements
dans quatre domaines clés : (1) faire des choix politiques audacieux en faveur de la santé dans tous
les secteurs ; (2) construire des soins de santé primaires durables; (3) donner aux individus et aux
communautés les moyens d’agir ; et (4) aligner le soutien des parties prenantes sur les politiques, les
stratégies et les plans nationaux
L’horizon
« Nous nous engageons à [...] ne laisser personne de côté, en s’efforçant de venir en aide aux plus
défavorisés en premier, dans le respect de la dignité de la personne humaine et conformément aux
principes d’égalité et de non-discrimination, et rendre autonomes les personnes qui sont vulnérables
ou en situation de vulnérabilité et répondre à leurs besoins physiques et mentaux en matière de
santé, qui sont reflétés dans le Programme de développement durable à2030, notamment les
La Coalition de partenariats pour la CSU et la Santé mondiale réunit des responsables et des
défenseurs de la santé dans le but commun d’aligner les efforts de plaidoyer et de responsabilisation
afin de réaliser la CSU et de faire progresser les ODD. La Coalition travaillera ensemble pour aider les
États membres et les autres parties prenantes à (a) Accélérer les efforts politiques de haut niveau
autour de la responsabilité sociopolitique pour garantir que les populations vulnérables bénéficient
d’un accès la CSU (b) Soutenir la coordination entre les diverses initiatives existantes en matière de
santé et les actions conjointes de suivi des réunions de haut niveau des Nations Unies pour la
préparation des futures réunions de haut niveau des Nations Unies sur l’agenda de la santé (c)
Renforcer les mécanismes de responsabilité existants pour les ODD afin d’intensifier les efforts sur
les ODD liés à la santé d’ici 2023 et au-delà.
par l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2015, les États Membres se sont
engagés à nouveau à promouvoir la santé et le bien-être de leur population. Plusieurs des 17
objectifs de développement durable figurant dans ce programme sont assortis de cibles liées à la
santé, comme l’objectif 3 « Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de
tous à tout âge ».
Tout comme les cibles de, L’ODD3, la cible 3.8 : « Faire en sorte que chacun bénéficie d’une
couverture sanitaire universelle, comprenant une protection contre les risques financiers et donnant
accès à des services de santé essentiels de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels sûrs,
efficaces, de qualité et d’un coût abordable » et les autres cibles liées à la santé relatives à d’autres
objectifs de développement durable, sont essentielles pour atteindre l’objectif 3 dans son ensemble.
Ainsi donc, la CSU garantira que toutes les personnes et toutes les communautés bénéficient des
services de santé dont elles ont besoin sans se heurter à des difficultés financières.
La CSU consiste à veiller à ce que l’ensemble de la population ait accès aux services de soins
préventifs, curatifs, palliatifs, de réadaptation et de promotion de la santé dont elle a besoin et à ce
que ces services soient de qualité suffisante pour être efficaces, sans que leur coût n’entraîne des
difficultés financières pour les usagers.
Elle défend fermement l’idéologie selon la santé est un droit humain ; chacun, sans
discrimination aucune, a le droit au meilleur état de santé susceptible d’être atteint.
Le principe de l’universalité est essentiel en ce qu’il garantit de « ne laisser personne pour compte ».
Cette ambition à ne laisser personne sur le côté, fait de la Couverture santé universelle, un des
concepts les plus robustes que la santé publique ait pu proposer à l’Humanité.
Aussi les systèmes de santé doivent-ils comprendre une approche solide des soins de santé primaires
qui met l’accent sur l’équité dans l’accès aux services de santé.
L’existence de régimes différentiels pour certaines populations entrave les principes d’équité,
d’universalité et de non-discrimination.
La couverture sanitaire universelle touche tous les objectifs liés à la santé, «elle est le pivot du
développement dans le domaine de la santé et témoigne de l’importance accordée par les ODD à
l’équité et à la nécessité d’atteindre les populations les plus pauvres, les plus défavorisées du monde
entier.» Dr Marie-Paule Kieny
La couverture sanitaire est dite universelle lorsque toutes les personnes et les toutes les
communautés reçoivent les services de santé dont elles ont besoin sans que cela entraîne pour elles
de difficultés financières excessives.
Équité dans l’accès : toutes les personnes qui ont besoin de services de santé doivent pouvoir y
accéder, et pas seulement celles qui peuvent payer pour les obtenir
Qualité suffisante : les services de santé doivent être suffisamment bons pour améliorer la santé de
celles et ceux qui en bénéficient
Pas de risque financier excessif : Les personnes qui utilisent les services de santé ne doivent pas
courir de risque financier à cause du coût de ces services.
L’équité en matière de santé est une composante fondamentale de la justice sociale qui indique
l'absence de différences évitables, injustes ou pouvant être corrigées entre des groupes de
personnes en raison de leur situation sociale, économique, démographique ou géographique.
La qualité des soins est définie comme « la capacité des services de santé fournis à chaque patient
d’améliorer les résultats souhaités en termes de santé ». Pour ce faire, les soins de santé doivent être
sûrs, efficaces, opportuns, efficients, équitables et axés sur les personnes.
La protection financière est assurée lorsque les paiements directs effectués pour obtenir des services
de santé n'exposent pas les individus à des difficultés financières
Les pays devraient mettre en place un comité des parties prenantes chargé d’assurer la
gouvernance et la coordination pour la couverture santé universelle. Il est important que ce comité
implique la société civile afin de faire en sorte que la voix des populations les plus touchées soit
entendue dans la conception des services.
Un plan national pour la couverture santé universelle devrait être élaboré, en même temps qu’un
ensemble de prestations de santé, un budget et un chiffrage du coût de la couverture santé
universelle, ainsi qu’un cadre de responsabilisation destiné à assurer un suivi régulier des résultats en
termes de prestation des services et d’amélioration de la santé des populations. Une supervision du
point de vue des communautés et des droits de l’homme devrait être mise en place, ainsi qu’un
mécanisme d’accès à la justice et aux recours en cas de violation des droits à la
Cadre juridique
Une législation nationale est nécessaire pour instaurer un système de couverture santé universelle.
Il est important d’assurer l’inclusion de la société civile dans le processus de rédaction des lois qui
devront être adoptées pour mettre en place un système de couverture santé universelle. En outre,
les lois devraient garantir explicitement des services pour tous, indépendamment du sexe, de la race,
de la religion, de l’identité de genre, de la profession, de l’âge, de l’état de santé, du handicap, de la
situation en termes de migration, d’une situation économique et sociale précaire ou de tout autre
statut protégé en vertu de la législation sur les droits de l’homme.
Les dispositions politiques et légales devraient inclure des mesures de lutte contre la stigmatisation,
la discrimination et les inégalités entre les sexes. La couverture santé universelle devrait inclure la
garantie d’un accès pour tous à des médicaments et des vaccins essentiels sûrs, efficaces,
acceptables, de qualité et abordables, notamment
FINANCEMENT
Comme indiqué dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida, les
moyens d’action sociaux, comme l’accès à l’éducation, la prévention des violences exercées par un
partenaire intime et la réduction de la stigmatisation, jouent un rôle capital dans la santé. Les États
membres des Nations Unies ont appelé à ce que 6 % des budgets soient consacrés aux moyens
d’action sociaux
La gouvernance,
Le financement de la santé.
Les pays devraient mettre en place un comité des parties prenantes chargé d’assurer la gouvernance
et la coordination pour la couverture santé universelle.
La gouvernance du système de santé est déterminante pour la réussite. Sans une bonne
gouvernance, la mise en œuvre d’un système de santé universel peut être définie de manière étroite,
inéquitable et inefficace.
Selon l’OMS, une gouvernance efficace en matière de santé nécessite l’engagement total de trois
parties prenantes clés :
Les prestataires de services de santé (publics et privés, à but lucratif et non lucratif, prestataires de
services de santé cliniques, para-médicaux et non-cliniques ; syndicats et autres associations
professionnelles ; réseaux de soins ou de services)
Politiques, stratégies et plans nationaux de santé (PSPNS). Il s’agit d’un terme général désignant
l’ensemble des politiques, stratégies et plans de santé des gouvernements nationaux qui définissent
la politique en matière de réforme de la santé et de CSU. Les PSPNS garantissent que les pays
allouent les ressources nationales de manière efficace et équitable, et que la budgétisation nationale
de la santé est cohérente et prévisible.
Les patients ou les utilisateurs finaux d’un système de santé sont également des parties prenantes
clés et doivent donc également participer à l’élaboration des plans opérationnels. (Confère annexe)
« La planification est souvent présentée comme quelque chose de compliqué, un mystère enveloppé
de jargon, de processus et de politique. La planification est parfois laissée au contrôle et à l’action
des planificateurs professionnels ou des gestionnaires. C’est une erreur. Les meilleurs plans
opérationnels, et certainement ceux qui ont le plus de chances d’être mis en œuvre, sont ceux qui
sont élaborés avec les personnes qui les exécuteront. »
Politiques, stratégies et plans nationaux de santé (PSPNS). Il s’agit d’un terme général désignant
l’ensemble des politiques, stratégies et plans de santé des gouvernements nationaux qui définissent
la politique en matière de réforme de la santé et de CSU. Les PSPNS garantissent que les pays
allouent les ressources nationales de manière efficace et équitable, et que la budgétisation nationale
de la santé est cohérente et prévisible.
Les patients ou les utilisateurs finaux d’un système de santé sont également des parties prenantes
clés et doivent donc également participer à l’élaboration des plans opérationnels. (Confère annexe)
Les systèmes de santé, y compris les installations, les médicaments, les systèmes de données, le
personnel et les bénévoles, doivent être renforcés pour garantir que des services de santé de haute
qualité soient disponibles là où ils sont nécessaires. Il est essentiel de mettre à nouveau l’accent sur
la prestation de services dans une optique intégrée et centrée sur les personnes pour atteindre les
populations mal desservies et marginalisées et promouvoir la sécurité des patients afin que chacun
ait accès aux services de santé de qualité dont il a besoin. En outre, l’élargissement de la gamme de
services pour inclure la promotion de la santé, la prévention, la réadaptation et les soins palliatifs est
d’une importance capitale.
Pour parvenir à la CSU , les gouvernements doivent également encourager les différents secteurs à
travailler ensemble pour s’attaquer aux causes non médicales de la mauvaise santé et de la maladie,
telles que le manque d’éducation, les conflits, la discrimination et la pauvreté.
La recherche a montré que ces facteurs (appelés déterminants sociaux de la santé ) peuvent avoir
une influence plus importante sur la santé que les soins de santé ou les choix de mode de vie.
Les pays qui ont réussi à mettre en place des systèmes de santé nationaux l'ont fait en mettant en
commun des fonds afin que le coût des soins de santé soit réparti plus équitablement dans la société.
De nombreux pays offrent des soins de santé gratuits à ceux qui ne gagnent pas d'argent,
notamment les enfants et les jeunes, les personnes âgées et les personnes à faibles revenus.
Une taxe sur l’alcool pour financer le ministère de la Santé et d’autres initiatives
Comment les pays financent-ils les soins de santé ? Dans les pays dotés d’un système national
de santé, cela se fait par le biais de la fiscalité (par exemple, au Brésil, en Thaïlande et au Royaume-
Uni) ou d’autres recettes publiques (par exemple, au Bahreïn, au Koweït et aux EAU).
L’OMS encourage les gouvernements nationaux à considérer leurs réformes sanitaires comme une
progression continue avec des étapes contribuant à des progrès constants vers la réalisation d’un
système de santé universel.
L’un des moyens les plus utiles de réfléchir aux choix stratégiques des gouvernements alors qu'ils
entreprennent ce voyage est le diagramme UHC
Diagramme UHC
Ce diagramme propose aux gouvernements de planifier leurs stratégies de CSU en tenant compte
des questions politiques clés qui les trois dimensions du cube :
Quels sont les services dont bénéficient –et à quel niveau de qualité ?
Quel niveau de protection financière les citoyens ont-ils pour accéder aux services ?
Les services qui doivent être couverts par le gouvernement pour progresser vers la CSU sont
appelés le « paquet de prestations de santé ».
Il s’agit d’un ensemble de services qu’un gouvernement considère comme essentiels pour répondre
aux besoins de santé de la population et pour lesquels il est prêt à payer.
La définition explicite de ce paquet permet aux gouvernements de calculer les coûts et de planifier
leurs budgets, et d’informer les citoyens de ce qui est couvert et, surtout, des lacunes qui subsistent.
Le contenu de l’ensemble des prestations de santé doit être guidé par trois considérations :
L’analyse coût-efficacité – qui vise à obtenir le meilleur impact possible compte tenu des ressources
disponibles.
En 2015, tous les pays du monde se sont engagés à réaliser la CSU d’ici 2030 dans le cadre des
ODD. Les progrès accomplis dans la réalisation de cet objectif sont mesurés par la taille de la
population couverte par les services de santé essentiels et le nombre de personnes qui subissent des
difficultés financières en raison des coûts de santé. Cet engagement mondial a été confirmé une
nouvelle fois en 2019 lors de la réunion de haut niveau des Nations Unies sur la santé universelle.
Les soins de santé primaires (SSP) : il s’agit d’une approche globale de la santé et du bien-être
centrée sur les besoins et les préférences des individus, des familles et des communautés.
Elle recouvre des déterminants de la santé plus larges et met l’accent sur le bienêtre et la santé
physique, mentale et sociale, considérés dans leur ensemble et de manière interdépendante.
Les constituants essentiels des SSP sont donc la justice sociale, l’équité, l’accès universel aux
soins, la participation des communautés et les approches multi et intersectorielles de la
santé.
Les huit composantes/domaines des SSP sont :
Information et éducation
Les six étapes suivantes à suivre par les parlementaires fournissent un cadre pour établir un
programme, fixer des jalons et prendre des mesures pour réaliser la CSU d’ici à 2030.
ÉTAPE 2 : PROTÉGER
ÉTAPE 3 : LÉGIFÉRER
ÉTAPE 4 : DÉFENDRE
ÉTAPE 5 : INVESTIR
ÉTAPE 6 : COLLABORER
Jouer un rôle moteur revient : Garantir une impulsion politique au-delà de la santé – S’engager
à instaurer la CSU pour permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous
à tout âge, au titre d’un contrat social.
Mettre en œuvre des politiques qui prennent en considération de manière globale les
déterminants sociaux, économiques, environnementaux et autres de la santé par le biais d’une
approche qui met la santé au cœur de toutes les politiques..
Fixer des cibles nationales mesurables et renforcer les plateformes nationales de suivi et
d’évaluation afin de permettre le suivi régulier des progrès dans le but d’évaluer l’impact des
politiques et des programmes.
(PROTEGER)
Protéger ici signifie Ne laisser personne de côté – Rechercher l’équité dans l’accès à des
services de santé de qualité avec une protection financière.
C’est-à-dire :
Établir des systèmes de santé résilients, réactifs et inclusifs qui soient accessibles à tous, sans
distinction de statut socio-économique ou juridique, d’état de santé ou de tout autre facteur.
Mettre en œuvre des politiques de financement de la santé efficaces qui répondent aux besoins
non satisfaits et éliminent les obstacles financiers qui entravent l’accès.
Établir des systèmes de santé qui favorisent l’équité, réduisent la stigmatisation et lèvent les
barrières fondées sur de multiples types de discrimination.
Veiller à atteindre les populations les plus défavorisées, notamment les personnes vulnérables, et
les rendre autonomes en répondant à leurs besoins en matière de santé physique et mentale.
(LÉGIFÉRER)
Appliquer des mécanismes nationaux de contrôle de la qualité ou des normes nationales minimales
de qualité des services de santé.
Mettre en place des institutions efficaces, responsables, transparentes et inclusives à tous les
niveaux pour mettre fin à la corruption et garantir la bonne gouvernance.
(DÉFENDRE)
Défendre la qualité des soins – Mettre en place des systèmes de santé deualité qui inspirent
confiance aux personnes et aux communautés.
Mettre en œuvre des interventions efficaces, dont la qualité est assurée et qui sont centrées sur les
personnes, avec des mesures intégrées pour l’assurance de la qualité et l’optimisation.
Intensifier les efforts visant à promouvoir le recrutement, la formation et le maintien en poste des
agents de santé, en particulier dans les zones rurales, difficiles à atteindre et mal desservies
(INVESTIR)
Investir plus, investir mieux – Appuyer le financement public et harmoniser les investissements
de santé.
Définir des objectifs de dépenses appropriés au contexte national pour les investissements dans le
secteur de la santé qui soient conformes aux stratégies nationales de développement durable, et
garantir des allocations de ressources efficientes et équitables.
Garantir un financement public pour la santé suffisant et reg destinés à la santé, maximiser
l’efficience et s’assurer que chacun puisse avoir accès aux services de santé dont il a besoin sans
difficulté financière.
Favoriser un fort alignement entre les acteurs de la santé mondiale et les partenaires du
développement pour soutenir les mécanismes de financement.
(COLLABORER)
Donner les moyens aux individus, aux familles, aux communautés, aux prestataires locaux et aux
organisations de la société civile en renforçant et valorisant les capacités des communautés à
participer à la prise de décision et aux processus de redevabilité.
Améliorer les connaissances de base sur la santé, sur les systèmes et sur le droit, et renforcer
les capacités de prise de décision sur la santé par une approche multisectorielle au niveau local.
Revitaliser et promouvoir des partenariats mondiaux solides avec les parties prenantes concernées
pour soutenir de manière collaborative les efforts déployés par les États Membres.
LA CSU AU CAMEROUN
LA CSU AU CAMEROUN