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EXERCICE HISTOIRE DE LA PROMOTION DE LA SANTÉ

Nom de l’étudiant : COOVI


Prénoms de l’étudiant : Marvin Ekdado S.

Exercices : (Travail individuel)


1. Définition :
- éducation pour la santé : L'éducation pour la santé est le processus par lequel les personnes
ou les groupes de personnes apprennent les facteurs favorisants de la promotion, l'entretien ou
la restauration de la santé.
L'éducation pour la santé a été définie par l'OMS (36e assemblée mondiale de la santé, 1983)
comme "tout ensemble d'activités d'information et d'éducation qui incitent les gens à vouloir
être en bonne santé, à savoir comment y parvenir, à faire ce qu'ils peuvent individuellement et
collectivement pour conserver la santé, à recourir à une aide en cas de besoin".
« Tout ensemble d'activités d'information et d'éducation qui incitent les gens à vouloir être
en bonne santé, à savoir comment y parvenir, à faire ce qu'ils peuvent individuellement et
collectivement pour conserver la santé, à recourir à une aide en cas de besoin. » [OMS, 1983] 
« L'éducation pour la santé est la composante des soins de santé qui vise à encourager
l'adoption de comportements favorables à la santé. [...] Par l'éducation pour la santé, on
aide les gens à élucider leur propre comportement et à voir comment ce comportement
influence leur état de santé. On les encourage à faire leurs propres choix pour une vie plus
saine. On ne les force pas à changer. » [OMS, 1990]
L’éducation pour la santé comprend des situations consciemment construites pour apprendre,
impliquant une certaine forme de communication conçue pour améliorer l’instruction en
santé, y compris les connaissances, et pour développer les aptitudes à la vie, qui favorisent la
santé de l’individu et de la communauté l’éducation pour la santé cherche également à
stimuler la motivation, les qualifications et la confiance (auto-efficacité) nécessaires pour agir
afin d’améliorer la santé. L’éducation pour la santé informe sur les conditions sociales,
économiques et environnementales sous-jacentes affectant la santé, aussi bien que sur les
différents facteurs de risque et comportements à risque, et sur l’utilisation du système de
santé. Ainsi, l’éducation pour la santé peut impliquer à la fois la communication
d’informations et le développement des aptitudes qui démontrent la faisabilité politique et les
possibilités organisationnelles de diverses formes d’actions pour agir sur les déterminants
sociaux, économiques et environnementaux de la santé.
- soins de santé primaires : dans la déclaration l’Alma Ata 1998 les soins de santé primaires
sont des soins de santé essentiels fondés sur des méthodes et des techniques pratiques,
scientifiquement valables et socialement acceptables, rendus universellement accessibles à
tous les individus et à toutes les familles de la communauté avec leur pleine participation et à
un coût que la communauté et le pays puissent assumer à tous les stades de leur
développement dans un esprit d'autoresponsabilité et d'autodétermination.
Ils font partie intégrante tant du système de santé national, dont ils sont la cheville ouvrière et
le foyer principal que du développement économique et social d'ensemble de la communauté.
Autrement dit, les SSP sont une stratégie sanitaire fortement basée sur la prévention et mise
en œuvre via la participation communautaire des populations, pour améliorer et mobiliser au
mieux les personnes et moyens locaux disponibles, mais aussi pour favoriser la diffusion de
connaissances et de comportements et attitudes de « prévention » au sein de la communauté,
voire des communautés voisines, par essaimage.
En peu de mot, « Les soins de santé primaires constituent une approche de la santé tenant
compte de la société dans son ensemble qui vise à garantir le niveau de santé et de bien-
être le plus élevé possible et sa répartition équitable en accordant la priorité aux besoins
des populations le plus tôt possible tout au long de la chaîne de soins allant de la promotion de
la santé et de la prévention des maladies au traitement, à la réadaptation et aux soins palliatifs,
et en restant le plus proche possible de l’environnement quotidien des populations. » (A vision
for primary health care in the 21st century : towards universal health coverage and the
Sustainable Development Goals, copublié par l'OMS et l'UNICEF)
- les grands déterminants de la santé : les déterminants de la santé sont définis comme étant
les facteurs définissables qui influencent l’état de santé, ou qui y sont associés. Fort de cela,
les organismes tels que : Agence de la santé publique du Canada ; Mouvement acadien des
communautés en santé du Nouveau-Brunswick ont identifié en 2007 12 déterminants majeurs
de la santé. Il s’agit de :
1 Le niveau de revenu et le statut social
2 Les réseaux de soutien social
3 L’éducation et l’alphabétisme
4 L’emploi et les conditions de travail
5 Les environnements sociaux
6 Les environnements physiques
7 Les habitudes de santé et la capacité d’adaptation personnelle
8 Le développement de la petite enfance
9 Le patrimoine biologique et génétique
10 Les services de santé
11 Le sexe
12 La culture
Notons que quelque action que ce soit a une influence même si infime sur la santé. Les
précédents déterminants sont juste les éléments centraux fondant la santé d’une personne.
L’équation est telle que plus une personne a de déterminants positifs plus il est susceptible
d’avoir, d’être et de rester en une meilleure santé.
- information, éducation et communication (IEC) : appliquée au domaine de la santé, l’IEC
(Information, Éducation et Communication), ensemble d’activités visant à modifier le
comportement d’individus, adoptée lors du 13e sommet mondial de l’éducation pour la santé
tenue à Houston (USA) permet un changement de comportement des populations pour leur
bien-être.
- communication pour le changement de comportement (CCC) : Auparavant appelée «
communication pour le changement comportemental » (CCC), la CCSC est une approche qui
favorise et facilite les changements dans les connaissances, les attitudes, les normes, les
croyances et les comportements. Les acronymes CCC et CCSC sont souvent utilisés de façon
interchangeable. Ils font tous deux références à une série d’activités et de stratégies favorisant
des habitudes de comportement saines. Le mot « social » a été ajouté au concept de CCC afin
d’indiquer que pour améliorer les résultats sanitaires, il est nécessaire de soutenir un
changement social plus vaste.
Une approche stratégique de la CCSC suit un processus systématique pour analyser un
problème afin de définir les principaux obstacles et facteurs de motivation en faveur du
changement, et puis de concevoir et de mettre en œuvre un ensemble exhaustif d’interventions
visant à soutenir et à encourager les comportements positifs. Une stratégie de communication
sert de guide pour les campagnes et interventions en matière de CCSC, en veillant à définir les
objectifs de communication, à identifier les cibles concernées et à déterminer des messages
cohérents pour tous les matériaux et les activités. Les programmes de CCSC efficaces
utilisent différents canaux de communication pour atteindre les cibles.
- promotion : Action d'élever simultanément plusieurs personnes à un même grade, à une
même dignité ou à une même fonction supérieure
- promotion de la santé : la promotion de la santé telle que définie par l'Organisation
mondiale de la santé est le processus qui confère aux populations les moyens d'assurer un plus
grand contrôle sur leur propre santé, et d'améliorer celle-ci. (1986, la charte d’Ottawa)
- inégalités de santé : c’est l’ensemble des inégalités lié à la justice sociale et à d'autres
facteurs, pouvant être notamment génétiques ou physiologiques (inégalités liées à l'âge, au
sexe, etc.)
- inégalités sociales de santé : les inégalités sociales de santé (ISS) sont des "différences
systématiques, évitables et importantes dans le domaine de la santé" observées entre des
groupes sociaux. Elles font référence aux relations entre la santé et l'appartenance à un groupe
social, et sont liées à l'inégale répartition des chances au départ.
« Les inégalités sociales de santé (ISS) correspondent aux différences d’état de santé
observées entre des groupes sociaux. Elles font référence aux différences observées dans la
relation entre l’état de santé d’un individu et sa position sociale (selon des indicateurs
comme ses revenus, son niveau d’études, sa profession, etc.). Les ISS concernent toute la
population selon un gradient social. » [Santé publique France]
« Les inégalités sociales de santé ne se réduisent pas à une opposition entre les personnes
pauvres et les autres. [...] Les inégalités sociales de santé suivent une distribution
socialement stratifiée au sein de la population. En d'autres termes, chaque catégorie sociale
présente un niveau de mortalité, de morbidité plus élevée que la classe immédiatement
supérieure. » [Santé publique France]
Source : Introduction to Global Health Concepts (physiospot.com)
2.

Décrire les différents éléments qui ont induit l’émergence de la promotion de la santé ;
L’émergence de la promotion de santé est née du constat que la santé ne peut pas être assurée
uniquement par le système de santé et les habitudes de vie des individus. Il se remarque
notamment dans le rapport black 1980 qu’il y a un rapport inégal à la santé en fonction de la
position et du statut social. Bien avant lui en 1842 Chadwick fait une association entre la
maladie et les mauvaises conditions de vie. Les personnes vivant dans un milieu propre et sain
sont moins susceptibles d’être malades. 6 ans plus tard en 1848, Virchow fait ressortir
l’influence de la politique mise en œuvre sur l’état de santé des populations. Il affirme
d’ailleurs que la médecine est une science sociale et la politique n’est rien d’autre que la
médecine en plus large. C’est d’ailleurs dans cette lancée qu’il recommande la démocratie
face à une épidémie de fièvre typhoïde en Cilicie. Dès lors, on reconnaît à la maladie deux
causes, une cause pathologique et une cause politique. Louis pasteur estime que la cause
politique est plus grande: la bactérie n'est rien dit-il. En 1920, Winslow réaffirme que
l’organisation de la communauté c’est-à-dire la politique conditionne fortement le mieux-être
individuel et social, donc la santé. Ce n’est qu’en 1946 que Sigerist emploie pour la première
fois le thème promotion de la santé qui consisterait à :
- donner un niveau de vie décent,
- de bonnes conditions de travail,
- éducation,
- éducation physique,
- repos et récréation,
- congé payé intervenu en 1936.
3. Expliquer le rôle des conditions de vie dans le développement de la santé et l’émergence de
la promotion de la santé ;
Les conditions de vie déterminent fortement la santé. En effet, les personnes qui vivent dans
un milieu insalubre seront plus en contact avec des microbes et des bactéries. En dehors du
logement, il y a l’alimentation, le loisir et autres qui font partir des conditions de vie. Il faut
noter que ces conditions de vie sont fortement liées au revenu des individus, qui est lié à
l’emploi ce dernier en lien avec l’éducation et le capital humain. Ce n’est donc que les
personnes avec un certain revenu minimum qui peuvent se permettre de vivre dans un
environnement sain, de manger sain, de s’éduquer et d’éduquer leur descendance. Ce fait
exclut une grande partie de la population pauvre de la santé. Ainsi des politiques doivent se
mettre en place pour une équité pour favoriser l’éducation pour tous, l’emploi et un revenu
minimum conséquent à tous et les autres aspects. C’est à ce niveau qu’intervient la promotion
de la santé, car agir sur les différents déterminants sociaux de santé n’a pour vocation que de
permettre à chacun et à toute la communauté d’avoir les conditions de vie optimale.
Notamment les conditions d’assainissement, d’approvisionnement en eau ; l’éducation,
l’emploi et autre.
4. Expliquer les différentes mutations qui sous-tendent l’avènement des concepts suivants :
Hygiène, éducation pour la santé, IEC, CCC, promotion de la santé ;
Les mutations qui sous-tendent l’avènement des concepts hygiène, éducation pour la santé,
IEC, CCC et la promotion de la santé s’articule autour des trois différentes révolutions de la
santé publique.
Face à la prépondérance des maladies infectieuses, la première révolution a permis de les
contrôler. L’accent était mis par exemple sur la prévention des maladies et leur propagation à
travers des interventions sanitaires sur les conditions d’hygiène des populations, des
sensibilisations et autres.
La deuxième révolution de la santé publique a permis de prévenir par l’intervention sur
l’individu les maladies chroniques, non transmissibles aux personnes, mais plutôt acquises,
souvent à travers certaines habitudes néfastes à la santé. Amener les populations à changer
d’habitude conduit donc à faire de l’éducation pour la santé, des interventions de type
information, éducation et communication (IEC) effectué par des éducateurs, andragogue et de
la communication pour le changement de comportement (CCC) principalement mis en œuvre
par des agents de santé pour informer sur facteur de risque de l’ensemble de pathologie.
La troisième révolution de la santé publique a marqué le début de promotion de la santé et du
bien-être, et non seulement qu’à guérir ou prévenir des maladies.
La chronologie de ces trois révolutions et des interventions qu’elles ont engendrées fonde
l’historique des idées à propos de la santé
• Santé bénédiction de Dieu (avant la première révolution)
• Santé venant d'un environnement salubre (première révolution : agir sur l’hygiène)
• Santé venant de la science médicale
• Santé conséquence des habitudes de vie (deuxième révolution : éducation pour la
santé, IEC, CCC)
• Santé venant de la force socio-économique (troisième révolution : promotion de la
santé)
• Santé dans le contexte de développement durable
5. Décrire les relations entre les pratiques de soins, les questionnements suscités par elles et la
recherche pour le développement de la santé ;
Selon Monique Formarier (2007), on retrouve dans les écrits professionnels 7 types de
relations de soins autour desquels il y a (plus ou moins) consensus. Il s’agit de :
1 La relation de civilité : C’est une interaction. Elle se situe aussi en dehors du soin, elle
répond à un code culturel et social ritualisé ou chaque interlocuteur, sans en être
toujours conscient, joue un rôle et doit avoir des comportements qu’on attend de lui
( Rocheblave Spenle 1968 dans le cadre d’une relation soignant - patient, la relation de
civilité comprend des obligations sociales pour le soignant : gentillesse, courtoisie,
politesse, netteté, repères identitaires (présentation de l’interlocuteur).
2 La relation de soins : Elle peut être simple interaction ou relation suivant les
interactants, leur connaissance mutuelle, le contexte dans lequel se situe le soin :
domicile, service hospitalier, bloc opératoire… Cette relation est la plus fréquente en
milieu hospitalier et sert de support d’échanges avec le patient ou sa famille. Elle est
mise en œuvre par le soignant pendant les soins techniques ou de confort. Elle est
centrée sur le présent, sur l’acte technique, sur l’activité en cours, sur le devenir
immédiat du patient : traitement, confort, douleur, planning de soins, visite médicale…
Elle est essentiellement de type informatif.
3 La relation d’empathie : L’empathie est souvent considérée comme étant l’approche la
plus appropriée dans la relation soignant-patient. L’empathie dont il est question dans
la relation de soins est de type cognitif. Il existe une empathie de type affectif utilisée
en thérapie. Pour par Pedinielli (1994) « l’empathie cognitive, c’est ressentir le monde
intérieur du patient avec la signification qu’il a pour lui, le ressentir comme s’il était
son monde à soi, sans jamais perdre la qualité de « comme si » »
4 La relation d’aide psychologique : La relation d’aide, qui s’appuie sur la confiance et
l’empathie, est une relation à visée thérapeutique qui a pour but d’aider, de façon
ponctuelle ou prolongée, un patient (et/ou une famille) à gérer une situation qu’il juge
dramatique pour lui : Annonce d’un diagnostic difficile, aggravation de la maladie, fin
de vie, perte, deuil, souffrance, maladie chronique, accident
5 La relation thérapeutique : Cette relation est utilisée en psychiatrie auprès de patients
souffrants de pathologies mentales ou de conduites addictives. Elle a pour but de
soigner le patient.
6 La relation éducative : Relation très utilisée par les soignants, elle est mise en oeuvre,
lorsque que pour des raisons de santé, le patient doit changer d’habitudes de vie
(régime alimentaire, rythme de vie…) subir un sevrage (alcool, drogues, tabac…) ou
doit pratiquer des autosoins (injection, sondage…). Elle comprend à la fois une
approche psychologique qui repose sur la connaissance de la personne et de son
entourage (représentations, affects, ressources, capacités, besoins), une approche
cognitive (ce que la personne doit intellectuellement connaître et si besoin mémoriser)
et une approche technique (maîtrise des gestes techniques, habileté manuelle).
7 La relation de soutien aux familles : Cette relation est tout à fait particulière, car il
s’agit plutôt d’une relation famille, entourage – patient. Le rôle du soignant se situe à
l’interface entre le patient et sa famille (aidants naturels).
Ces différentes relations montrent, s’il en était besoin, l’étendue du travail relationnel que
peuvent avoir les soignants suivant les situations de soins auxquelles ils sont confrontés.
Formaliser les relations de soins, c’est à la fois les rendre plus visibles, plus intelligibles,
pouvoir les analyser et contrôler leur efficacité, mais en même temps cela revient à les
appauvrir, à négliger la spontanéité, à les priver de leur authenticité, à ne pas tenir compte des
émotions qui les animent, en quelque sorte à les réduire à des outils intellectuels. Entre ces
deux aspects, il faut trouver un juste milieu pour ne pas enfermer la relation de soin dans un
carcan théorique, mais pour ne pas faire n’importe quoi dans la relation « soignant/soigné ».
Ces différents types de relation en pratique de soins ont suscité des questions d’ordre éthique,
comportemental et culturel que la recherche en santé et surtout les recherches
socioanthropologiques ont permis de trouver des approches de solutions.
6. Expliquer le rôle joué par le gouvernement canadien dans l’évolution de la promotion de la
santé au 20e siècle ;
Le gouvernement canadien peut être considéré comme le pionnier de la promotion de la santé.
En effet, la santé publique contemporaine doit au gouvernement canadien plusieurs initiatives
qui ont produire des connaissances dont le contenu est toujours valable de nos jours. Il s’agit
du entre autres du rapport Lalonde de 1981, puis la charte d’Ottawa de 1986. De plus, la
canada est une référence en matière de promotion de la santé et qui a institutionnalisé la
promotion de la santé où il y a la santé dans toutes les politiques.
7. Expliquer les fondements de la promotion de la santé dans la définition OMS de la santé et
les soins de santé primaires ;
Pour l’OMS, la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste
pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Les dimensions physique et surtout
mentale et sociale de la santé ne peuvent être atteintes qu’en agissant sur les déterminants
sociaux de la santé et par conséquent faire de la promotion de la santé.
Quant aux soins de santé primaires contenus dans la déclaration, Alma Ata, ils vont bien au-
delà des huit composantes vulgarisées. En effet, les soins de santé primaire se basent sur trois
éléments centraux.
1- accès universel aux soins de santé primaires selon les besoins des individus, des familles et
des groupes
• 2- participation des collectivités à la planification, à la prestation et à l’évaluation des SSP
• 3- prise d’un rôle actif des autres secteurs dans les activités sanitaires.
C’est en cela que les soins de santé vue uniquement comme du ressort des 8 composantes est
dans une vision très réductrice voir strictement biomédical. Face à l’échec des soins de santé
primaire vu que les actions ont été concentré sur lesdites 8 composantes l’OMS en 2008
réaffirme, les soins de santé primaire maintenant plus que jamais dans son rapport sur la santé
dans le monde.
8. Montrer que les fondements de la promotion de la santé sont présents dans les OMD et les
ODD ;
Les OMD sont au nombre de huit. Il s’agit de :
1 Éliminer l'extrême pauvreté et la faim
2 Assurer l'éducation primaire pour tous
3 Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes
4 Réduire la mortalité infantile et post-infantile
5 Améliorer la santé maternelle
6 Combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies
7 Préserver l'environnement
8 Mettre en place un partenariat pour le développement
Vu l’échec dans leur réalisation en 2015 un
nouveau lot d’objectif a donc été défini. Il
s’agit des ODD qui sont au nombre de 17.

Les fondements de la promotion de la santé ne sont rien d’autre que les interventions pour
agir sur les déterminants sociaux de la santé. Ainsi, les huit (8) objectifs du millénaire pour le
développement et les dix-sept (17) objectifs du développement durable sont tous liés à la
santé. Ils ne sont que l’ensemble des éléments à réunir pour avoir une population saine et
bonne santé sur des générations.
9. Décrire l’importance de la commission de l’OMS sur les déterminants sociaux de la santé
dans la reconnaissance des DSS ;
Dans son rapport de 2008 sur les DSS, « Rapport Commission des Déterminants sociaux de la
Santé OMS » il se dégage un principe majeur : « Dans tous les pays, quel que soit le niveau
de revenu national, la santé et la maladie suivent un gradient social : plus la condition socio-
économique est basse, moins la santé est bonne. » Il est donc

10. Décrire les trois grands axes du rapport de la Commission de l’OMS sur les Déterminants
sociaux de la Santé (DSS) ;

La Commission de l’OMS a fait trois grandes recommandations et autour de ces


derniers des axes de travaux ont été élaborés : 1) améliorer les conditions de vie
quotidienne ; 2) Lutter contre les inégalités dans la répartition du pouvoir, de
l’argent et des ressources ; 3) mesurer le problème, l’analyser et évaluer
l’efficacité de l’action.
1) améliorer les conditions de vie quotidienne ;
Pour cette recommandation, la Commission définit les axes d’action suivants :
a) adopter une approche globale des premiers stades de la vie en s’appuyant sur les
programmes existants de survie de l’enfant et en élargissant les interventions prévues
pendant les premières années de l’existence au développement social, affectif et
cognitif/apprentissage du langage ;
b) consentir un investissement prolongé dans le développement rural, en allant à
l’encontre des politiques d’exclusion qui conduisent à la pauvreté rurale, à la privation
de terres et à l’exode ; assurer un bon urbanisme et bien administrer les villes ;
c) veiller à ce que les politiques économiques et sociales appliquées pour faire face au
changement climatique et à d’autres problèmes de dégradation de l’environnement
tiennent compte des considérations d’équité en santé ;
d) faire du plein emploi, de l’équité en matière d’emploi et de conditions de travail
décentes des objectifs centraux des politiques socio-économiques nationales et
internationales ; garantir un travail sûr, sans danger et correctement rémunéré, des
possibilités d’emploi tout au long de l’année et un juste équilibre entre vie
professionnelle et vie privée pour tous ; et améliorer les conditions de travail de tous
les travailleurs afin de réduire l’exposition aux risques physiques, le stress
professionnel et les comportements qui nuisent à la santé ;
e) appliquer des politiques globales de protection sociale qui garantissent à tous un
revenu suffisant pour mener une vie saine ;
f) en ce qui concerne plus particulièrement le secteur de la santé, la Commission
appelle à mettre en place des systèmes de santé universels articulés autour des soins de
santé primaires.
2) Lutter contre les inégalités dans la répartition du pouvoir, de l’argent et des
ressources ;
Pour la deuxième recommandation, la Commission définit les axes d’action suivants :
a) confier la responsabilité de l’action pour la santé et l’équité en santé aux plus hautes
instances gouvernementales et veiller à ce que toutes les politiques y contribuent de
façon cohérente ;
b) faire les ajustements nécessaires dans le secteur de la santé – tenir compte des
déterminants sociaux dans toutes les fonctions politiques et programmatiques des
ministères de la Santé et renforcer le rôle de tutelle de ceux-ci pour que l’ensemble du
gouvernement applique une approche fondée sur les déterminants sociaux ;
c) consacrer davantage de fonds publics à l’action sur les déterminants sociaux de la
santé ; augmenter les fonds internationaux consacrés à l’équité en santé et coordonner
le financement supplémentaire ainsi obtenu en définissant un cadre d’action sur les
déterminants sociaux de la santé ;
d) renforcer le rôle de l’État dans la fourniture des services de base indispensables à
une bonne santé (eau et assainissement, par exemple) et dans la réglementation des
biens et services ayant des effets importants sur la santé (comme le tabac, l’alcool et
les denrées alimentaires) ;
e) combattre le sexisme dans les structures de la société, les lois et leur application,
dans la manière dont les organisations sont dirigées, dont les interventions sont
conçues et dont la performance économique d’un pays est mesurée ;
f) renouveler l’engagement à agir universellement en faveur de la santé sexuelle et
génésique et des droits dans ce domaine ;
g) donner les moyens d’agir à tous les groupes de la société en les associant de façon
équitable à la prise de décision sur le fonctionnement de la société, concernant
notamment la façon dont il influe sur l’équité en santé, et instaurer durablement un
cadre de participation sociale à l’élaboration des politiques ;
h) permettre à la société civile de s’organiser et d’agir de façon à promouvoir et faire
respecter les droits politiques et sociaux qui contribuent à l’équité en santé.
3) mesurer le problème, l’analyser et évaluer l’efficacité de l’action.
Pour cette autre recommandation, la Commission définit les axes d’action suivants :
a) veiller à ce qu’il existe, aux niveaux local, national et international, des systèmes
d’observation méthodique de l’équité en santé et des déterminants sociaux de la santé ;
b) consentir les investissements nécessaires pour produire et communiquer de
nouvelles données sur la façon dont les déterminants sociaux influencent la santé de la
population et l’équité en santé et sur l’efficacité des mesures visant à réduire les
inégalités en santé par une action sur les déterminants sociaux ;
c) communiquer des informations aux responsables des politiques, aux parties
prenantes et aux professionnels de la santé sur les déterminants sociaux de la santé et
investir dans l’action de sensibilisation.

11. Montrer l’importance des trois grands axes du rapport de la Commission de l’OMS sur les
Déterminants sociaux de la Santé (DSS) dans le ralliement des secteurs non sanitaires dans
l’atteinte des objectifs d’amélioration de la santé des populations ;
Les trois axes principaux sont les suivants :

1) améliorer les conditions de vie quotidienne ;


2) Lutter contre les inégalités dans la répartition du pouvoir, de
l’argent et des ressources ;
3) mesurer le problème, l’analyser et évaluer l’efficacité de l’action.
Agir sur ces éléments nécessite l’action conjointe de plusieurs ministères dans les pays. Ainsi,
l’amélioration des conditions de vie quotidienne amène à l’action coordonnée de
l’assainissement, du cadre de vie, de l’urbanisme et du ministère du Travail.
Quant à la lutte contre les inégalités dans la répartition du pouvoir le ministère de l’Éducation,
du social devront jouer leur partition. Il en est de même pour celui de l’emploi, de
l’entrepreneuriat et celui de la justice. Il en est de même pour le législatif.
En matière de mesure de problème d’analyse et d’évaluation, le ministère du plan, de la
recherche scientifique et autres pourront fortement contribuer.
Ainsi donc, les trois grands axes du rapport de la Commission de l’OMS sur les Déterminants
sociaux de la Santé (DSS) englobent les facteurs sociaux, politiques, économiques,
environnementaux et culturels qui influe l’état de santé. Donc le ralliement de ses axes vers
les secteurs non sanitaires dans l’atteinte des objectifs d’amélioration de la santé des
populations s’avère nécessaire pour prendre en compte tous les facteurs structurels et les
conditions de vie quotidienne des populations.

12. Expliquer le fil conducteur existant entre le Rapport Lalonde, la déclaration des SSP, la
Santé pour tous à l’an 2000, les OMD et les ODD ;

Ces différents éléments font ressortir les inégalités en matière de santé et les moyens et
objectifs à viser afin de lutter contre ces inégalités. L’ensemble cherche à fonder ces
actions sur les déterminants sociaux de la santé en promouvant une meilleure répartition
du pouvoir, des revenus, des biens et des services ainsi que l’amélioration des conditions de
vie des individus (accès aux soins, scolarisation et éducation, condition de travail, loisir,
habitat et environnement).

13. Identifier les grandes étapes de l’évolution de la promotion de la santé depuis le 19e siècle
à nos jours ;

 Adoption de la constitution de l’OMS 1948


 La déclaration d'Alma-Ata 1978.
Elle réunit 3000 délégués des ministères de la Santé de 134 États. Elle souligne la nécessité
d'une action urgente de tous les gouvernements, de toutes les personnes des secteurs de la
santé et du développement ainsi que de la communauté internationale pour protéger et
promouvoir la santé de tous les peuples du monde.

 Charte d'Ottawa (1986).


La Charte d'Ottawa est le texte fondateur de la promotion de la santé en transformant une
vision statique de la santé en une vision dynamique : « La promotion de la santé est un
processus qui confère aux populations les moyens d'assurer un plus grand contrôle sur leur
propre santé et d'améliorer celle-ci. Cette démarche relève d’un concept définissant la santé
comme la mesure dans laquelle un groupe ou un individu peut d’une part, réaliser ses
ambitions et satisfaire ses besoins et, d’autre part, évoluer avec le milieu ou s’adapter à
celui-ci. La santé est donc perçue comme une ressource de la vie quotidienne, et non comme
le but de la vie : il s’agit d’un concept positif mettant en valeur les ressources sociales et
individuelles, ainsi que les capacités physiques. Ainsi donc, la promotion de la santé ne
relève pas seulement du secteur sanitaire : elle dépasse les modes de vie sains pour viser le
bien-être ».

 Deuxième Conférence internationale sur la promotion de la santé, Adélaïde 1988.


 Conférence sur l'action intersectorielle pour la santé : une pierre angulaire de la santé
pour tous au XXIe siècle. Conférence : 1997
 Déclarations de Jakarta 1997.
Cette déclaration de l'OMS de 1997 met l'accent sur la globalité des actions de santé publique
et l’approche des cadres de vie fait maintenant partie intégrante de la politique internationale
de la santé.
La durabilité de l'action suppose un cadre participatif de chacun et l'acquisition de
connaissance en matière de santé.

 Le document de consensus de Göteborg, 1999


Il propose une approche d’évaluation de l'impact sur la santé avec une description des
principaux concepts.

 Charte de Bangkok 2005


La charte de Bangkok (OMS, 2005) donne un cadre aux mesures et engagements pour agir sur
les déterminants de santé. Il pose les responsabilités du secteur politique, de la société civile,
du secteur privé, des organisations internationales et de la communauté de santé publique.
Elle pose le principe du droit à la meilleure santé possible pour chacun.
Elle modernise les actions sur les déterminants de santé en reconnaissant les problèmes liés
aux inégalités, aux nouveaux modes de consommation et de communication, à la
commercialisation, aux changements environnementaux, aux tendances à l'urbanisation ainsi
qu’aux modifications démographiques, aux structures familiales et sociales, aux populations
fragiles notamment les enfants, etc.

 La santé dans toutes les politiques : perspective et potentiels : 2006


 Rapport de la commission OMS sur les DSS 2008
 Réduire les inégalités en santé en agissant sur les déterminants sociaux de la santé :
2009
 Déclaration politique de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale sur la
prévention et le contrôle des maladies non transmissibles : 2011
 Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé 2011
La Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé a été adoptée lors de
la Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé le 21 octobre 2011. La
déclaration exprime un engagement politique mondial pour la mise en œuvre d'une approche
des déterminants sociaux de la santé afin de réduire les inégalités en matière de santé et
d'atteindre d'autres objectifs mondiaux. Priorités. Il contribuera à créer une dynamique au sein
des pays pour l'élaboration de plans d'action et de stratégies nationales spécifiques.

 La huitième Conférence mondiale sur la promotion de la santé : La santé dans toutes


les politiques : de la rhétorique à l'action : 2013
La 8e Conférence mondiale sur la promotion de la santé (8GCHP) se concentre sur la manière
de promouvoir la santé et l'équité en mettant en œuvre l'approche de la santé dans toutes les
politiques - une approche des politiques publiques dans tous les secteurs qui prend
systématiquement en compte les implications sanitaires des décisions.
Les principaux résultats de la conférence seront une déclaration de conférence et un « cadre
d'action national pour la santé dans toutes les politiques (HiAP) » qui donneront aux pays des
orientations concrètes sur la manière de mettre en œuvre la santé dans toutes les politiques.

 Soixante-septième assemblée mondiale de la santé : 2014


 Déclaration de Shanghai sur la promotion de la santé dans le Programme de
développement durable à l’horizon 2030 : 2016
1 Villes-santé
2 Action dans tous les secteurs
3 Mobilisation sociale
4 Littératie en santé
 Déclaration politique de la troisième réunion de haut niveau de l’Assemblée générale
sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles. Le temps d’agir :
accélérer la riposte face aux maladies non transmissibles pour la santé et le bien-être
des générations présentes et futures (2018)
 La Charte de Genève 2021
La charte de Genève pour le bien-être exprime l’urgence de créer des sociétés sources d’un
bien-être durable, engagées en faveur de l’équité en santé, aujourd’hui et pour les générations
futures, dans le respect des limites écologiques. »
Cette Charte s’appuie sur l’héritage de la Charte d’Ottawa et des précédentes conférences
mondiales sur la promotion de la santé. Elle évoque l’urgence d’agir face aux crises
mondiales et notamment celle du Covid-19, en soulignant l’impact des déterminants
écologiques, politiques, commerciales, numériques et sociales sur la santé, ainsi que leurs
conséquences sur les inégalités dans et entre les groupes sociaux et les nations.

14. Décrire les forces et faiblesses de l’OMS dans l’évolution de la promotion de la santé ;
Depuis Alma ata à nos jours, l’OMS manifeste une forte volonté d’impulser un changement
dans la gouvernance par l’action sur les déterminants sociaux de la santé afin que tous
puissent avoir le capital santé et mener une vie épanouie. Cela se remarque par les
nombreuses conférences dont la dernière a eu lieu en décembre 2021 à Genève (en ligne).
Cependant, face aux différentes urgences, la pandémie de la covid 19 en l’occurrence et
plusieurs foyers d’endémie de par le monde, il est difficile de pour l’OMS d’atteinte son
objectif de pleine santé.
15. Citer, jusqu’en 2021, les conférences mondiales ayant eu lieu en promotion de la santé et
leurs thématiques respectives ;
Il y a eu 10 conférences à savoir :
1re conférence  : Ottawa 1988
2e conférence : Adélaïde 1988 (Australie) : Établir des politiques publiques saines,
3e conférence : Sündsvall 1991 (Suède) : Créer des milieux favorables à la santé,
4e conférence : Jakarta 1997 (Indonésie) : À ère nouvelle, acteurs nouveaux, adapter la
Promotion de la Santé au 21e siècle,
5e conférence : Mexico 2000 (Mexique) : Vers une plus grande équité,
6e conférence : Bangkok 2005 (Thaïlande) : Politique et Partenariat pour la santé, Agir sur les
DS,
7e conférence : Nairobi 2009 (Kenya) : Santé & Développement : Vers une meilleure mise en
œuvre.
8e conférence : Helsinki 2013 : La santé dans toutes les politiques
9e conférence : Shanghai 2016 (Chine), Promouvoir la santé dans les objectifs de
développement durable : la santé pour tous et tous pour la santé
10e conférence : Genève 2021 (en ligne) Promotion de la santé pour le bien-être, l'équité et le
développement durable

16. Décrire les orientations futures, tirées de l’histoire de la promotion de la santé, de l’abord
de la santé des populations ;
De l’histoire de la promotion de la santé il ressort que la santé ne peut être obtenue
efficacement que par l’action sur les DSS. Ce n’est que par cette voie qu’il serait possible
d’atteindre la santé des populations. Que ce soit dans les pays pauvres ou riches la maladie
suit un gradient social injuste. L’action sur les DSS réduira les inégalités sociales en matière
de santé.

17. Expliquer par au moins un exemple les raisons de la lenteur de l’adoption de la promotion
de la santé dans les systèmes sanitaires et par les chercheurs dans le secteur de la santé
publique (exemple de votre contexte – Afrique, Haïti, etc.).
Selon moi, la lenteur dans l’adoption de la promotion de la santé dans le système sanitaire de
mon pays réside dans le modèle de santé en vogue. En effet, il s’agit du modèle biomédical
qui ne promeut point la concentration des actions sur les Déterminants sociaux de la Santé.
Dans ce modèle, les efforts sont concentrés sur les soins de santé, le système de traitement, les
équipements et la mise à disposition de personnel soignant. Dans ce modèle les maladies sont
récurrentes, car leurs vraies causes socio-environnementales ne sont point traitées.
Un changement de modèle notamment l’adoption du modèle socio-environnemental de santé
est indispensable afin de pouvoir réellement mener une politique de promotion de la santé
avec tous les outils afférents.

18. Décrire la particularité de la situation actuelle de la promotion de la santé dans votre


contexte.
La promotion de la santé n’est pas très en vogue dans mon pays en raison surtout du modèle
de santé biomédical. De plus, un élément endogène influençant fortement les croyances est la
culture vodoun qui est des perceptions particulières face à la maladie bien que certaines de ses
appréhensions aide à la protection de l’environnement.
Actuellement, la promotion de la santé est carrément à refaire.

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