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Nom : COOVI
1) Définition :
o Communication : La communication est l'ensemble des interactions avec autrui qui transmettent une
quelconque information.
o Communication des risques : Elle Fait référence à l'échange d'informations, de conseils et d'opinions
en temps réel entre des experts ou des responsables et des personnes confrontées à un danger (une
menace) pour leur survie, leur santé ou leur bien-être économique ou social,
o Communication publique : c’est l’utilisation de divers médias de masse et de médias sociaux de façon
stratégiques afin d’atteindre des cibles bien définies.
Une communication interne efficace relie non seulement les gens entre eux, mais aussi avec les bonnes
informations au bon moment.
o Engagement : L'engagement est le fait de convenir de participer à une œuvre ou à une entreprise en
contrepartie d'un paiement ou d'un salaire.
o Rumeur : bruit qui court, nouvelle qui se répand dans le public, dont l'origine est inconnue ou
incertaine et la véracité douteuse. C’est aussi une déclaration ou un rapport qui court sans autorité
connue pour sa vérité. Autrement dit, les rumeurs sont un élément d'information en circulation dont le
statut de véracité reste à vérifier au moment de la publication. (Donovan, 2007)
o Désinformation : La désinformation est une information incorrecte diffusée par des personnes sans
intention de tromper, accidentellement fausse, comme une erreur honnête. (CDAC network, 2017).
o Système CREC : Il s’agit de l’ensemble des moyens mis en œuvre pour informer efficacement la
population et lui permettre de prendre les décisions adéquates pour sa santé. Il se rapporte au schéma
qui suit :
Le système de CREC prendre donc en compte la gestion des rumeurs et fausses informations, la
communication avec les populations affectées, la coordination de l’information publique, la coordination
de la communication interne et de celle des partenaires et donc la mise en place d’un système de
communication sur les risques.
2) Décrire pourquoi la communication des risques est nécessaire avant, pendant et après une
urgence;
En raison de son objectif. En effet, la communication des risques a pour objectif ultime de permettre que
toutes les personnes à risque soient en mesure de prendre des décisions en connaissance de cause pour
atténuer les effets du danger (la menace), tels qu'une épidémie, et pour prendre des mesures de
protection et de prévention.
Pour ce faire, il est important qu’elle soit mise en place avant l’urgence pour être dans la routine des
populations et qu’elle soit maintenue pendant et bien après l’urgence.
Il est important de connaître la communauté afin d’éviter les approches prêtes à porter. Il faut donc tenir
compte du contexte pour adapter intervention et avoir le maximum d’effet. Connaître la communauté
permet de tenir compte du contexte de sa situation de santé. Autrement dit, si nous ne connaissons pas
la communauté il y a de fort risque de ne pas les comprendre, de ne pas cerner leurs préoccupations et
manières de penser. Cela rend impossible l’amélioration de la santé et difficile la collaboration
communautaire.
5) Expliquez le processus permettant de tenir compte du contexte communautaire dans toute
intervention de santé publique ;
Pour tenir compte du contexte communautaire, il faut prendre connaissance de la situation de la santé
dans cette communauté. Cela consiste à prendre en considération les :
Valeurs communautaires :
Hypothèses suivantes
Atouts communautaires
Services de santé
Pour entrer dans une communauté, il faut prendre certaines précautions et tenir compte de certains
éléments afin de ne pas se voir rejeter par la communauté. En somme, il faut bien se préparer et savoir
comment entrer dans la communauté.
– Documentation. Il faut faire des recherches sur la communauté en amont afin d’avoir un
maximum d’information sur la culture, les croyances, les valeurs et coutumes, etc. de cette
communauté. Les recherches antérieures et anthropologiques peuvent servir à cet effet ainsi
que les rapports d’autres interventions.
En plus de la documentation il faut adapter son :
– Habillement
– Langage
– Moyens de transport
– Habitat
–et sa Nourriture
– Identifier à qui parler en premier. Le mauvais choix de la personne peut noyer l’opération. Il
faut noter que ce n’est pas toujours le leader politique. Il peut s’agir d’un leader traditionnel ou
culturel.
– S’informer et avoir un protocole : selon la personne à qui on doit parler.
– Annoncer l’opération
7) Décrire le processus d’établissement d’une collaboration solide avec les communautés ;
Une collaboration solide avec une communauté passe par le transfert de pouvoir à ladite communauté
afin pour elle de savoir agir sur les déterminants de ses problèmes de santé. Pour ce faire, il faut :
Quatre éléments sont essentiels pour un système CREC performant. Il s’agit de :
2. Des ressources humaines formées, avec des dispositifs pour une mise à l’échelle
9) Énumérer les moyens possibles de doter (augmenter) la capacité d’un système CREC en cas
d’urgence de santé publique ;
– La formation
– Cartographie des capacités
– Élaboration de plan
– Test du plan
– Adoption du plan
10) Énumérer les besoins/opportunités de formation d’un système CREC en cas d'urgence de santé
publique ;
• Formation aux tâches spécifiques de riposte à l'urgence et vérification des éléments suivants :
– Les numéros de téléphone, adresses courrielles et autres contacts sont-ils à jour dans
votre plan ?
– Le personnel connaît-il les NPO pour le processus d’autorisation et les autres
procédures ?
• Actualisez régulièrement la formation, notamment :
– Révision et mise à jour du plan CREC
– Discutez des rôles
– Simulation ou exercices sur la pratique de communication des risques
– Médias sociaux
• Tenir à jour la liste des personnes de communication formées ayant des compétences spécifiques
• Ministère de la Santé :
o Promotion de la santé
o Centre de vaccination
o Épidémiologie de terrain
o Maladie infectieuse
o Médias
• Ministère de l'Agriculture
• Ministère de l'Environnement
• Ministère des Conditions de vie
• Ministère de l'Intérieur
• Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique
11) Décrire les éléments essentiels d’un budget approprié pour la mise en œuvre des systèmes CREC
en situation de paix et en cas d'urgence de santé publique ;
En situation de paix
• Personnel
• Activités
• Matériels
• Formation
En cas d’urgence
• Personnel
• Activités
• Matériels
• Formation
12) Décrire le processus d’amélioration des plans CREC ;
Les systèmes CREC se renforcent après les situations d'urgence et les crises, apprenant à s'améliorer
grâce aux enseignements tirés. Exemples de la Thaïlande après le SRAS (2002), la pandémie de grippe
H1N1 (2009) et les inondations (2011).
• L'échec du travail d'équipe implique le plus souvent une mauvaise communication et de mauvaises
transitions d'équipe. La majorité des pannes de communication ont été verbales et ne concernaient que
deux personnes.
• L’asymétrie de statut entre les parties communicantes (74%) et l’ambiguïté sur les responsabilités
(73%) en tant que facteurs communément associés.
• Les risques de mauvaise communication et d'erreur sont plus fréquents dans les services d'urgence,
étant les environnements les plus occupés, entraînés par des interruptions et multitâches.
• La communication peut également s'effondrer parce que le manque de clarté sur les rôles attribués
conduit à l'ambiguïté ou au conflit.
14) Expliquer l’importance de l’identification des partenaires internes et externes qui collaboreraient
en cas d'urgence de santé publique ;
L’identification des différents partenaires internes comme externes est indispensable afin de les
impliquer dans la stratégie de riposte.
15) Expliquer l’intérêt de discuter, établir ou réviser un groupe de travail sur la CREC ;
La pratique quotidienne de communications efficaces pendant les opérations de routine renforce la
livraison des messages et les performances lors des événements d'urgence.
Ainsi, discuter, établir ou réviser un groupe de travail sur la CREC permet une meilleure efficacité de ce
dernier. En outre, le groupe est plus apte à réagir au cours des situations d’urgence.
16) Expliquer l’importance du choix des canaux de communication en fonction de ceux utilisés par les
membres du public cible ;
Il est très important de bien choisir les canaux de communication afin d’atteindre la cible concernée. En
effet, pour une communication ciblant les jeunes et qui se fait par le canal de radio diffusion, il y a un fort
risque que cette cible ne soit pas tout atteinte ou reçoive que faiblement l’information. Par contre,
l’utilisation de réseaux sociaux ou d’un influenceur très suivi par les jeunes pourrait facilement et
largement diffuser l’information.
17) Expliquer l’intérêt de communiquer par le biais d'influenceurs de confiance pour viser les
membres du public cible ;
Au XXIe siècle et avec l’essor des réseaux sociaux, un nouveau groupe de personne est né. Il s’agit des
influenceurs qui ont une forte communauté virtuelle qui les suit à travers les réseaux sociaux. Le suivi de
cette forte communauté fait qu’ils sont un pôle de communication très important et actif. Déjà utiliser
par plusieurs entreprises pour la promotion de leur bien et service, les influenceurs peuvent être aussi
utilisés comme canaux de communication afin d’atteindre une grande cible en un temps record.
Cependant, il faut bien choisir l’influenceur et analyser le type de contenu qu’il propose ainsi que la
tendance d’âge, d’appartenance, de culture et d’origine de sa communauté virtuelle.
Il faut donc que cette communauté virtuelle soit pareille à la cible que la communication cherche à
atteindre.
18) Décrire le processus permettant de cartographier les canaux et les influenceurs dans une
communauté ;
• Exercice de cartographie
• Identifiez les personnes en qui la communauté a confiance et établissez des relations avec
elles.
• Les impliquer dans la prise de décision pour s'assurer que les interventions sont collaboratives,
adaptées au contexte et que la communauté s’est approprié la communication
Il faut donc :
1. Discutez et cartographiez les canaux et les influenceurs les plus efficaces pour un public cible clé
2. Sélectionnez les canaux et/ou les influenceurs les plus efficaces pour les atteindre
Enfin
19) Décrire les trois critères fondamentaux de l’engagement communautaire ;
Contrôle communautaire
Cette forme de renforcement des capacités est très proche du concept d’autonomisation
(empowerment).
Ces approches renforcent les capacités des communautés à agir sur la santé et les
déterminants sociaux de la santé.
Les gens se réunissent pour identifier les problèmes locaux, trouver des solutions et construire
une action sociale durable.
“Edification” communautaire
Les intervenants extérieurs sont surtout des facilitateurs. Ils ont pour missions d’apporter l’information
juste et de la faire comprendre.
21) Expliquer le processus d’articulation des priorités pour s'engager avec les communautés
affectées/à risque pendant les différentes phases d'urgence ;
• La phase rouge
– Indique que les représentants de la communauté ont accepté que le programme commence.
• La phase verte
Ainsi dans les différentes phases autour desquelles s’articulent les priorités pour l’engagement
communautaire il y a : la phase de préparation, la réponse initiale, la phase de crise et contrôle, la
récupération et l’évaluation.
22) Décrire les différentes composantes d’un plan d'action d'engagement communautaire ;
L’écoute dynamique permet de mieux comprendre les perceptions des populations. Aussi, nous devons
nous attendre à entendre toute sorte de choses et éviter de porter un jugement. Il faut accepter que leur
point de vue soit une manière de percevoir la chose et les amener à percevoir davantage. Il faut
comprendre que la perception, plutôt que les faits déterminent l'action du public.
Pour l’identification et la surveillance des rumeurs susceptibles de créer de la confusion dans la gestion
d’une situation d’urgence de santé publique il faut se renseigner sur les rumeurs au plus tôt. À cet effet,
il faut:
En plus d’identifier les rumeurs, grâce à cet outil en tableau, il est possible d’estimer sa nocivité et de
préparer des actions de riposte dans le plus bref délai.
25) Décrire la stratégie permettant de répondre aux rumeurs afin de stopper leur propagation.
1. Écoute/ Surveillance
2. Vérification
3. Analyse
4. Action
5. Retour d’information/ Surveillance
À l’écoute il s’agit d’être en alerte et d’écouter tout ce qui se dit ou circule. Avec un bon encrage
communautaire, cela peut être spontané. En outre, il est possible d’utiliser les réseaux sociaux et autres
formes de média bref, tous les éléments de l’écoute pour identifier l’information qui court.
Une fois l’information ou les informations qui circulent sont connues, il faut passer à la vérification. Est-
ce une rumeur ? Sinon, on continue la surveillance et l’écoute. Si oui, il faut passer à l’analyse de la
rumeur.
À l’analyse, il s’agit d’identifier les éléments relatifs à la rumeur, son impact potentiel et si possible sa
source. À la phase d’analyse, il faut prendre en considération ce qui suit :
En fonction des réponses obtenues à la phase d’analyse, il faut mettre en place la riposte. C’est la phase
d’action.
À l’étape de l’action, il faut élaborer et exécuter un plan d’action de riposte face à la rumeur qui se
propage. À cet effet, il est important d’impliquer toutes les parties prenantes, coordinations. De plus, il
peut être mis à contribution les influenceurs et communautés.
En dernière position c’est le retour d’information. À cette étape, il faut analyser si la rumeur se calme. Si
elle ne se calme pas alors il faut poursuivre l’implication communautaire et recueillir davantage de
commentaires et informations afin de revoir le plan d’action. Il faut aussi mobiliser les sources de
manière coopérative et améliorer le plan d’action avec la collaboration des différentes parties prenantes.
Si par contre la rumeur se calme, il faut maintenir le suivi et faire la revue avec l’équipe.
L’image suivante fait état de toutes les étapes de la stratégie de gestion des rumeurs