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Les droits humains sont consacrés dans différents instruments. Tous les États
Membres de l’OMS ont ratifié au moins un traité international relatif aux droits
humains reconnaissant le droit des personnes à jouir du meilleur état de santé
possible. Un pays ayant ratifié un traité a l’obligation légale de protéger et de
réaliser les droits qui y sont reconnus. Pour remplir les engagements
contraignants qu’ils ont pris en faveur des droits humains, les pays doivent
adopter une approche de la santé fondée sur ces droits.
cette notion, dans notre pays, n’a pas pu suivre l’idéal auquel aspire
de son effectivité
DIMENSION IDIVIDUELLE
Le droit à la santé étant le droit pour un individu de jouir du meilleur état de santé
qu'il est
dimension collective
les modifications du droit de la santé ont été de plus en plus souvent dictées par
le droit communautaire, qu’il s’agisse des dispositions relatives aux médicaments,
de celles relatives à la lutte contre les maladies transmissibles, l’alimentation et les
OGM, l’exposition au bruit, la pollution des eaux. Aucun domaine du droit de la
santé n’échappe aujourd’hui à l’emprise du droit communautaire. Comme le
souligne Jean-Claude Bonichot : « Il ne saurait à vrai dire en aller autrement : si la
définition des politiques nationales de santé demeure une compétence exclusive
des États membres, les enjeux de santé publique auxquels les États membres sont
confrontés sont les mêmes au sein de l’Union et revêtent chaque jour une
dimension transfrontralière. » Bonichot J.-C., préface au Code européen de la
santé, A. Laude… C’est en ce sens que s’inscrivent les modifications actuelles du
droit de la santé, comme par exemple la charte des droits fondamentaux de
l’Union européenne ou le projet de directive sur la mobilité des patients qui
laissent poindre l’émergence d’un droit européen de la santé. Cette globalisation
opérée sur les plans international et communautaire a aussi une dimension
interne, le droit de la santé tendant à irradier un certain nombre de disciplines
voisines
dimension preventive
Le droit à la santé renvoie au principe selon lequel tout être humain a le droit de
vivre en bonne santé. Ainsi, il implique le droit à la protection contre tous risques
sanitaires par la mise en œuvre de prévention de la maladie et la sécurité sanitaire
-Le droit à la santé implique, tout d’abord, le droit à la protection contre tous
risques sanitaires:
santé comme l’une des premières initiatives lancées dans le cadre de la mise en œuvre
de la stratégie sur l’effectivité des droits. Ce choix tire sa substance, comme contesté
opportunités historiques offertes par la crise sanitaire pour instaurer des changements
Covid 19 et aux mesures sanitaires imposées dans notre pays et dans le monde entier
du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux
de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa
l’Homme mentionne le droit à la santé dans son article 25 : « Toute personne a droit à un
niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment
pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services
personnes dans tous les Etats qui l’ont ratifié, dont le Maroc. Des garanties supplémentaires
destinées à protéger le droit à la santé des groupes marginalisés sont énoncées dans des traités
santé, tel qu’il existe dans les instruments internationaux, n’a pas suffi pour sa concrétisation
effective. Durant les trente dernières années, d’énormes progrès ont été réalisés dans le
domaine de la santé au niveau mondial, mais ces progrès ont été moins importants dans les
pays en voie de développement que dans les pays les plus riches.
Outre les instruments internationaux cités ci-dessus, le droit la santé est consacré dans
garantir le droit de chacun à la jouissance du droit à la santé, aux soins médicaux, à la sécurité
La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes
(CEDAW) stipule que : « les Etats parties s’engagent à prendre toutes le mesures appropriées
afin d’assurer, sur la base de l’égalité le droit à la protection de la santé. » Selon l’article 12
alinéa 1 de la même convention : « les Etats parties prennent toutes les mesures appropriées
pour éliminer la discrimination à l’égard des femmes dans le domaine des soins de santé.»
Mesures spécifiques pour les enfants La convention relative aux droits de l’enfant précise
dans son article 24 que : « les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant de jouir du
s’efforcent de garantir qu’aucun enfant ne soit privé du droit d’avoir accès à ces services. »
Elle demande aux Etats parties de prendre des mesures en vue de : « lutter contre la maladie et
la malnutrition, y compris dans le cadre des soins de santé primaires, grâce notamment à
potable, compte tenu des dangers et des risques de pollution du milieu naturel. » De même,
nombreux sommets mondiaux onusiens se référent au droit à la santé. Il est à noter que le
mondiale sur les femmes contiennent également des définitions concernant, respectivement, la
B) Au niveau régional
Plusieurs instruments régionaux relatifs aux droits humains reconnaissent également le droit à
la santé. La charte sociale européenne déclare que : « en vue d’assurer l’exercice effectif du
droit à la santé, les parties contractantes s’engagent à prendre, soit directement, soit en
coopération avec les organisations publiques et privées, des mesures appropriées tendant
notamment à éliminer, dans la mesure du possible, les causes d’une santé déficiente ; à
charte africaine des droits de l’homme et des peuples garantit, dans son article 16, que : «
toute personne a la droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit
capable d’atteindre. Les Etats parties à la présente charte s’engagent à prendre les mesures
Au niveau du continent américain, le protocole de San Salvador, adopté à Sans Salvador le 17novembre
1988 et entré en vigueur à fin 1999, précise que : « toute personne a droit à la santé physique, mentale
et sociale. » Tout en indiquant des mesures à prendre par ses Etats parties.
3 ) Au niveau national
Selon une étude commanditée par l’OMS, plus de 60 dispositions
dispositions se référant à des droits liés à la santé, tels que le droit à des soins de santé
génésique, le droit des handicapés à une aide matérielle et le droit à un environnement sain.
D’autres chartes sont également consacrées aux droits y relatifs. A titre d’exemple, « droit à la
sécurité sociale » (art. 12), « droit à l’assistance sociale et médicale » (art. 13) et « droit au
nulle part une disposition relative au droit à la santé. Toutefois, l’Etat marocain ayant «
souscrit aux principes, droits et obligations découlant des chartes des organismes
internationaux et surtout qu’ils sont universellement reconnus » (préambule de la
obligations contraignantes bien qu’ils mettent l’accent sur la responsabilité sociale de l’Etat
l’Homme ». On peut s’interroger si, ratifiant ou non la charte internationale des Droits de
Mais le Maroc n’a formellement reconnu le droit à la santé qu’en juillet 2011, à la faveur
le droit à la vie [art. 20] qui comprend également la lutte contre les mortalités évitables ; le
environnement sain, à la couverture médicale [art. 31] ; le droit à la santé des personnes et
catégories à besoins spécifiques [art. 34] ; droit d’accès à des soins de qualité et à la continuité
aux marocains et notamment aux plus démunis, l’accès à des soins de santé de qualité.
La Stratégie sectorielle de la Santé 2012-2016 repose sur sept axes d’intervention déclinés en
vingt-huit plans d’action spécifiques qui traitent dans leur majorité, de manière horizontale et
L’axe 1 qui est réservé à «l’amélioration de l’accès aux soins et de l’organisation des
services» compte dix-sept actions, dont quatre pour les soins de santé de base . Le Conseil
Economique, Social et Environnemental (CESE), dans son rapport intitulé Pour une charte
sociale : des normes à respecter et des objectifs à contractualiser, adopté en novembre 2011,
fait référence au droit à la santé physique et mentale et définit neuf objectifs dont quatre
concernent le présent avis : améliorer l’équité d’accès et la qualité des structures et des
endémiques