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Systèmes nationaux de sécurité sociale

Le régime malgache de sécurité sociale


2020

A. Généralités
B. Maladie-maternité
C. Accidents du travail, maladies professionnelles
D. Invalidité, vieillesse, décès (survivants)
E. Prestations familiales

A. Généralités
1. Structure
Les travailleurs salariés sont couverts par le régime malgache de sécurité sociale pour les assurances
obligatoires suivantes :

accidents du travail, maladies professionnelles ;


vieillesse, invalidité, décès (survivants) ;
prestations familiales.

Le risque maladie-maternité est géré par des organismes de service médical inter-entreprises.
L'entreprise a l'obligation d'adhérer à l'un ces organismes.

Le régime de sécurité sociale ne prévoit pas de protection pour le risque chômage.

En septembre 2016, lors de la 71e Assemblée Générale des Nations Unis et sous l'impulsion de
l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'Etat s'est engagé à la mise en place d'une couverture de
santé universelle (CSU).

Les travailleurs indépendants ne sont pas couverts par le régime malgache de sécurité sociale. Ils
peuvent toutefois cotiser volontairement auprès d'un service médical du travail de leur zone géographique
pour bénéficier de soins de santé.

2. Organisation
La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNaPS) est un établissement public placé sous la tutelle
conjointe du ministère de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales et du ministère chargé des
Finances, de l'Economie et du Budget. Elle gère le régime des risques pensions, accidents du travail et
sert les prestations familiales) à travers des délégations et des antennes régionales.

La Caisse Nationale de Solidarité pour la Santé (CNSS) créée par décret n° 2017-0601 le 3 octobre 2017,
sous tutelle du ministère de la Santé Publique supervise la mise en oeuvre de la couverture de santé
universelle (CSU) auprès des formations sanitaires.

Financée par l'Etat pour les populations les plus démunies, le CSU devrait à terme bénéficier
obligatoirement, sous conditions de cotisations :

aux agents de la fonction publique,


aux travailleurs du secteur formel,
aux adhérents volontaires.

3. Financement

Le montant du salaire mensuel minimum d'embauche est, au 1er mai


2019, de :

200 000 MGA* pour le régime général ;


200 000 MGA pour le régime agricole.

La durée légale de travail ne peut excéder :

pour le régime général : 173,33 heures par mois ;


pour le régime agricole : 200 heures par mois.

* Au 14 avril 2020, 1 ariary malgache (MGA) vaut 0,00024 euro.

Travailleurs salariés

er
Taux de cotisation au 1er janvier 2020

Branche Part patronale Part salariale


Maladie, maternité 5% 1%

Invalidité, vieillesse, décès (survivants) 9,50 % 1%

Accidents du travail, maladies professionnelles 1,25 % -

Prestations familiales 2,25 % -

Total 18 % 2%

Le montant plancher pour le calcul des cotisations est égal au montant du salaire mensuel minimum
d'embauche.

Les cotisations sont calculées sur un salaire plafonné à 8 fois le salaire minimum d'embauche (SME),
soit :

1 600 000 ariary malgache (MGA) par mois dans le régime général ;
1 600 000 MGA par mois dans le régime agricole.

Travailleurs non-salariés

S'ils travaillent plus de 3 mois, ils peuvent verser une cotisation volontaire d'environ 6 % auprès d'un
service médical du travail.

B. Maladie-maternité
1. Les organismes de service inter-entreprises
Conformément au Code du travail, les employeurs sont tenus :

d'adhérer obligatoirement à un service médical inter-entreprises,


de fournir certains services médicaux à leurs salariés et à leurs ayants droit via un service médical
d'inter-entreprise ou d'entreprise,
de maintenir la totalité du salaire pendant le 1er mois d'arrêt de travail, voire la moitié du salaire du
2e au 6e mois dans certaines circonstances (maladie, accident du travail ou congés de maternité),
de verser une indemnité de suspension équivalente au montant de la rémunération du salarié, en
cas de chômage technique (pendant 6 mois maximum).

Les organismes de service médical inter-entreprises propose une couverture maladie-maternité.


L'entreprise doit s'affilier obligatoirement à un de ces organismes en y versant des cotisations (taux
unique) :

Organisation Sanitaire Tananarivienne Inter Entreprises (OSTIE),


Association Médicale Interentreprises de Tananarive (AMIT),
Espace Sanitaire Interentreprises d'Antananarivo (ESIA),
Funds health Center (FUNHECE).

Les travailleurs non-salariés peuvent bénéficier de soins de santé auprès d'un service médical du travail
s'ils y ont adhéré volontairement.

L'offre de soins dispensés par les services médicaux inter-entreprises varient entre les organismes mais
tous offrent les soins de base suivants :

médecine générale : consultations, médicaments, soins et traitements, soins dentaires,


médecine spécialisée : cardiologie, neurologie, ophtalmologie, gynécologie, pédiatrie et
dermatologie,
moyens de diagnostiques : échographie, radiologie, analyses médicales,
médecine du travail : visites médicales d'embauche, périodiques et obligatoires, visite des lieux de
travail, prévention des accidents et maladies professionnelles, possibilité d'ouvrir une antenne au
sein de l'entreprise à partir d'un effectif de 500 personnes.

2. La couverture de santé universelle (CSU)


Mis en place depuis peu par la CNSS sous supervision du ministère de la Santé Publique, la CSU permet
d'affilier dans un premier temps les populations les plus démunies qui n'ont pas accès au système de
santé existant .

Les individus et leur famille non couvertes par un organisme de service médical inter-entreprises peuvent
bénéficier des actes nécessaires prévus dans un panier de soins auprès des formations sanitaires.

Le panier de soins de la CSU prévoit :

la prévention des maladies par la vaccination,


la délivrance de contraceptifs,
le traitement des infections sexuellement transmissibles,
les consultations prénatales (4) et actes de suivi préventif de la grossesse,
les accouchements,
les consultations postnatales,
la surveillance de la croissance et du développement, le traitement des maladies infantiles et de la
malnutrition de l'enfant de la naissance jusqu'à 5 ans,
les soins infirmiers et petites chirurgies,
les soins et traitements curatifs du paludisme, de la tuberculose, du diabète...,
les consultations spécialisées,
l'hospitalisation,
la chirurgie d'urgence hors césarienne,
les transports privés vers le centre hospitalier régional au niveau du district.

C. Accidents du travail - maladies professionnelles


L'assurance accidents du travail couvre :

les accidents survenus par le fait et à l'occasion du travail,


les accidents de trajet,
les maladies professionnelles désignées sur la liste de l'annexe I du Code de Prévoyance Sociale.

1. Formalités, Soins
L'accident doit être déclaré dans un délai de 48 heures à la CNaPS. L'employeur doit faire assurer les
soins de première urgence et délivrer tous les imprimés nécessaires.

La victime bénéficie de l'assurance accidents du travail dès son premier jour de cotisations. Il n'est pas
exigé de période de cotisations minimum.

En cas de maladie professionnelle, elle doit être déclarée par l'employeur à la CNaPS dans les 15 jours
qui suivent la constatation du caractère professionnel de la maladie.

La CNaPS prend en charge tous les frais médicaux occasionnés par un accident du travail, soit :

les soins médicaux nécessités par l'accident ou la maladie ;


l'hospitalisation et les interventions chirurgicales : libre choix du médecin et de l'organisme
hospitalier où seront délivrés les soins ;
l'achat de médicaments : remboursement en adressant la facture et l'ordonnance à la CNaPS ;
la fourniture, la réparation ou le renouvellement des appareils de prothèse et d'orthopédie (gants -
mains artificielles, chaussures béquilles, lunettes, dentiers, etc.) ;
les déplacements de la victime et éventuellement de la personne qui doit l'assister. Les frais de
déplacement comprennent les frais de transport, les frais de séjour et éventuellement l'indemnité
compensatrice de perte de salaire. Le remboursement des frais de déplacement se fait sur la base
des tarifs de transport en commun ;
le transport au lieu de sépulture choisi par la famille du travailleur déplacé, décédé des suites d'un
accident du travail ;
la réadaptation professionnelle ou de la rééducation fonctionnelle.

En ce qui concerne les soins et prestations complémentaires (prothèses, traitement de kinésithérapie...)


un accord préalable doit être demandé à la CNaPS.

2. Incapacité temporaire
Les indemnités journalières sont versées par la CNaPS à la victime, à compter du lendemain de
l'accident ou de l'arrêt de travail et jusqu'à la reprise du travail, de la reconnaissance d'une incapacité
permanente ou du décès.

Elles correspondent aux 2/3 du salaire journalier de base (salaire moyen perçu pendant les 30 jours
précédant l'accident). Elles ne peuvent dépasser 1/540 du plafond du salaire annuel soumis à cotisation
(SME x 8) soit actuellement 35 555,55 MGA par jour.

Lorsque l'employeur maintien le versement de la totalité de son salaire à la victime, la CNaPS verse les
indemnités à l'employeur (subrogation).

3. Incapacité permanente
Le calcul de la rente dépend :

1. des salaires perçus par l'assuré au cours des 12 mois précédant l'accident,
2. du taux d'incapacité :

le taux d'incapacité permanente partielle est égal ou inférieur à 10 % : la rente correspond au


versement d'un capital ;
le taux d'incapacité permanente partielle est compris entre 10 et 50 % : la rente est égale à la
moyenne des gains multipliée par la moitié du taux d'incapacité ;
le taux d'incapacité permanente partielle excède 50 % : la rente est égale à la moyenne des
gains multipliée par 1,5 fois le taux d'incapacité ;
l'incapacité est totale et permanente (100 %) : la rente est égale à la moyenne des gains
multipliée par le taux d'incapacité.
Un supplément de 40 % de la pension est accordé si l'état de santé de la victime nécessite l'assistance
d'une tierce personne.

La rente est versée :

trimestriellement pour les taux d'incapacité compris entre 10 et 75 %,


trimestriellement pour les taux compris entre 75 et 99 % ou mensuellement sur demande,
mensuellement pour l'incapacité totale de 100 %.

4. Décès (survivants)
En cas de décès de la victime d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle, les ayants droit
suivants peuvent bénéficier d'une rente :

le conjoint survivant marié ou divorcé et titulaire d'une pension alimentaire,


les enfants ouvrant des droits aux allocations familiales,
les ascendants à charge au moment du décès ou seuls ayants droit.

Le montant de la rente s'élève à :

30 % du salaire annuel de la victime, pour le conjoint survivant. S'il s'agit d'un conjoint divorcé, le
montant est de 20 %,
15 % du salaire annuel de la victime pour chacun des 2 premiers enfants ; 10 % pour chaque
enfant à partir du 3e. Si les enfants sont orphelins de père et de mère, le montant s'élève à 20 %
chacun. La rente cesse d'être versée lorsque les enfants atteignent 21 ans,
10 % du salaire annuel de la victime pour chaque ascendant qui justifie avoir été à la charge du
défunt ou être le seul ayant droit. Le total des droits ne peut dépasser 30 % du salaire annuel de la
victime.

A noter que l'ensemble des rentes ne doit pas dépasser 85 % du salaire annuel de référence. Si tel est le
cas, il est procédé à une réduction proportionnelle de la rente des ayants droit.

Une indemnité pour frais funéraire de 100 000 MGA est versée à la famille du travailleur décédé des
suites d'un accident du travail.

D. Invalidité, vieillesse, décès (survivants)


L'assurance pension comprend :

la pension de vieillesse,
la pension proportionnelle de vieillesse,
l'allocation de solidarité,
la rente d'invalidité,
les allocations de survivants.

La CNaPS procède au remboursement des cotisations versées si le travailleur ne remplit pas les
conditions requises pour l'obtention d'une des prestations d'assurance vieillesse.

La retraite complémentaire est acquise aux travailleurs qui ont choisi d'adhérer conjointement à ce régime
avec leur employeur.

La pension de retraite est payée trimestriellement à terme échu au bénéficiaire.

1. Vieillesse
a) Pension de vieillesse
Pour bénéficier d'une pension de vieillesse, il faut :

avoir 60 ans1, âge normal d'ouverture du droit,


être affilié depuis 15 ans au régime d'assurance,
justifier du versement de cotisations pendant 28 trimestres au cours des 10 années civiles
précédant l'âge d'ouverture du droit à la retraite,
avoir cessé définitivement toute activité salariée.

1
Les travailleurs atteints d'une incapacité permanente d'au moins 60 % d'origine non professionnelle peuvent ouvrir
droit à une pension avec anticipation d'une période de 5 ans maximum.

Les cotisations versées au-delà de l'âge normal d'ouverture de droit ne sont plus prises en compte sauf si
les conditions pour obtenir une pension de vieillesse ne sont pas réunies. Dans ce cas, les périodes de
cotisations ultérieures après 60 ans, dans la limite de 5 ans, peuvent permettre le droit au versement
d'une prestation d'assurance vieillesse.

La pension est calculée en additionnant les éléments suivants :

30 % du salaire minimum d'embauche annuel (SME) ;


20 % du salaire annuel moyen revalorisé des 10 dernières années précédant la retraite ;
1 % de ce même salaire annuel moyen par période de 4 trimestres constatés au-delà de ces
10 années civiles.
Elle ne peut être inférieure à 60 % du salaire minimum d'embauche ni supérieure à 75 % du salaire
annuel moyen ayant servi au calcul de la pension, majorations comprises.

La pension de base peut être majorée de :

10 % pour conjoint à charge (le mariage doit avoir été enregistré au moins 2 ans avant l'ouverture
du droit à pension et le conjoint doit avoir atteint l'âge de la retraite),
10 % pour obtention d'une médaille d'argent du travail (5 % pour une médaille de bronze).

b) Pension proportionnelle de vieillesse


Si l'assuré n'a pas totalisé 28 trimestres de cotisations pendant les 10 années civiles précédant l'âge
d'ouverture de droit, il peut prétendre à une pension proportionnelle de vieillesse, à conditions :

d'avoir 60 ans,
d'avoir cessé toute activité,
de justifier de 15 ans d'affiliation,
d'avoir cotisé au moins 60 trimestres pendant toute l'activité professionnelle.

Elle se calcule comme la pension de vieillesse mais sans revalorisation des salaires des 10 dernières
années.

c) Allocation de solidarité
Pour ouvrir droit à cette allocation, il faut :

avoir 60 ans,
cesser toute activité salariée,
avoir exercé au moins 15 trimestres civils d'emploi salarié entre la période du 1er janvier 1964 et le
31 décembre 1968,
avoir été en poste au 1er janvier 1969.

Les 3 éléments suivants sont à additionner pour calculer le montant de l'allocation :

30 % du salaire minimum d'embauche,


10 % du salaire annuel moyen des 5 dernières années civiles d'emploi,
1 % de ce même salaire par période de 4 trimestres de cotisations.

d) Remboursement de cotisations
Les cotisations versées peuvent être remboursées, si :

la demande est déposée à l'âge d'ouverture des droits (60 ans),


les conditions pour l'obtention des prestations d'assurance vieillesse ne sont pas remplies,
la période totale de cotisations est d'au moins 4 trimestres.

Le montant du remboursement est égal aux cotisations effectivement versées augmenté d'un intérêt
capitalisé de 2 % par an.

Si le travailleur décède avant l'âge d'ouverture du droit à la retraite, le remboursement est effectué auprès
de ses ayants droit et il ne peut être inférieur à 100 000 MGA.

e) Retraites complémentaires
L'adhésion à un régime de retraite complémentaire implique l'affiliation de la majorité des travailleurs
dans l'entreprise (50 % + 1) ainsi que de la totalité des travailleurs embauchés postérieurement à la date
d'adhésion.

Les travailleurs salariés concernés sont ceux qui ont opté conjointement avec leur employeur pour
adhérer à la retraite complémentaire.

Le régime des retraites complémentaires regroupe les mêmes prestations que le régime d'assurance
vieillesse.

Le montant des prestations de retraite complémentaire est égal à 1 % du salaire moyen servant au calcul
de la pension de base pour chaque période de 12 mois de cotisations avec un maximum de 30 % de ce
même salaire.

2. Invalidité
a) Conditions
Pour ouvrir droit à pension d'invalidité, l'assuré doit présenter une invalidité physique ou mentale d'origine
non professionnelle, médicalement constatée, d'au moins 60 %.

En cas de reconnaissance d'une invalidité, l'assuré obtient une réduction de la durée d'affiliation de 5 ans
maximum, le versement de la pension se fait à partir de 55 ans.

La pension d'invalidité est liquidée comme la pension de vieillesse, soit de la façon suivante :

30 % du salaire minimum d'embauche ;


+
20 % du salaire moyen revalorisé des 10 dernières années précédant l'arrêt de travail ;
+
1 % de ce même salaire moyen par période de 4 trimestres de cotisations constatées au-delà de
ces 10 années civiles.

b) Montant
Le montant de la rente d'invalidité représente 80 % de la prestation d'assurance vieillesse à laquelle le
travailleur aurait pu prétendre si sa demande avait été faite à l'âge normal d'ouverture des droits.

La pension de base ne peut être inférieure à 60 % du salaire minimum d'embauche.

Peuvent s'y ajouter une majoration pour :

conjoint à charge (10 % de la pension de base),


médaille du travail (10 % pour une médaille d'argent, 5 % pour une médaille de bronze).

3. Décès (survivants)
a) Conditions
En cas de décès d'un pensionné ou d'un travailleur remplissant les conditions d'ouverture du droit à
prestation, une allocation de survivants peut être versée aux ayants droit suivants :

le conjoint marié (non divorcé, non remarié),


les enfants ouvrant droits aux allocations familiales.

b) Montant
Le montant de l'allocation est de :

30 % de la pension annuelle de l'assuré décédé au conjoint survivant1,


15 % pour chacun des 2 premiers enfants ; 10 % pour chaque enfant à partir du 3e.

1Le droit du conjoint survivant est diminué de moitié s'il exerce une activité rémunérée ou s'il est bénéficiaire d'une
prestation de vieillesse.

L'ensemble des rentes ne doit pas dépasser 85 % du salaire annuel de référence. Si tel est le cas, il est
procédé à une réduction proportionnelle de la rente des ayants droit.

E. Prestations familiales
Les prestations familiales sont versées par la CNaPS et comprennent :

les allocations prénatales,


les allocations de maternité,
les allocations familiales,
le remboursement des frais médicaux d'accouchement,
l'indemnité journalière versée aux femmes salariées pendant leur congé de maternité.

1. Conditions générales
Pour bénéficier des prestations familiales, il faut :

être affilié à la CNaPS,


justifier de 6 mois consécutifs de travail chez un ou plusieurs employeurs ou être étudiant à
l'université et avoir moins de 30 ans,
avoir accompli un temps de travail mensuel d'une durée au moins égale à 20 jours ou 134 heures
pour le régime général, 18 jours ou 144 heures pour les salariés du régime agricole,
percevoir un salaire au moins égal au salaire mensuel minimum d'embauche (SME).

Les droits sont maintenus, en cas :

d'accident du travail ou maladie professionnelle avec un taux d'incapacité permanente définitif d'au
moins 75 %,
de bénéfice d'une prestation de vieillesse,
du décès de l'allocataire (les allocations sont alors versées au conjoint non remarié s'il a la garde
des enfants),
de perte d'emploi : pendant 6 mois maximum,
de maladie : pendant 6 mois maximum.

2. Prestations
a) Allocations prénatales
La femme enceinte, qu'elle soit salariée, épouse d'un travailleur salarié, étudiante ou épouse d'un
étudiant peut bénéficier de ces allocations à condition d'avoir effectué une visite médicale au 3e ou 4e
mois de grossesse chez un médecin ou une sage-femme.

Elles correspondent à 9 mensualités d'allocations familiales (5 000 MGA x 9) soit


45 000 MGA.
b) Allocation de maternité
L'allocation de maternité est versée à toute femme ayant eu un enfant né viable.

S'élévant à 60 000 MGA, elle est versée en 2 fractions de 30 000 MGA chacune :

la 1ère est versée à la naissance, sous réserve de déposer à la caisse, le certificat d'accouchement
(feuillet n° 1) avant le 1er mois de l'enfant ;
la 2e est versée après une consultation médicale entre le 5e et le 7e mois de l'enfant. Le feuillet n°
2 du certificat d'accouchement est à remplir par le médecin et à adresser à la caisse avant le 7e
mois de l'enfant.

c) Allocations familiales
Ouvrent droit aux allocations familiales les enfants à la charge d'un allocataire, qui sont âgés :

de moins de 14 ans,
entre 14 ans et 21 ans s'il poursuit des études ou s'il est atteint d'une infirmité ou d'une maladie
incurable interdisant toute activité.

Le travailleur déjà allocataire qui change d'employeur ou reprend un travail salarié après une période
d'interruption a droit aux allocations familiales dès son embauche. Il doit adresser à la CNaPS un
certificat de temps de présence établi par son employeur ainsi que des certificats annuels pour ses
enfants (certificat médical, certificat de scolarité, certificat de vie).

Elles s'élèvent à 5 000 MGA par mois et par enfant depuis le 1er mars 2018.

d) Indemnité journalière de maternité


La femme salariée qui remplit les conditions d'octroi des prestations familiales, bénéficie pendant son
congé de maternité, d'une indemnité journalière équivalent à un demi salaire.

L'assurée doit :

remplir une demande d'indemnités journalières auprès de la caisse,


effectuer une visite prénatale si elle n'a pas fait de demande d'allocation prénatale.

Le montant de cette indemnité, versé par la CNaPS, se calcule en fonction de la date d'arrêt et de reprise
effective du travail.

Le droit à congé de maternité est de 14 semaines consécutives, soit 6 semaines avant et 8 semaines
après l'accouchement. Il peut être prolongé de 3 semaines en cas de maladie dûment constatée et
résultant de la grossesse ou des couches.

L'employeur est tenu de verser la moitié du salaire qui n'est pas à la charge de la CNaPS. A défaut
d'affiliation, le paiement de la totalité du salaire est à la charge de l'employeur (article 97 du Code du
travail).

Le salaire mensuel utilisé pour calculer les indemnités ne peut être inférieur au salaire mensuel minimum
d'embauche (SME).

e) Repos pour allaitement


A compter de la naissance de l'enfant, la femme salariée a droit à un repos pour allaitement rémunéré
par l'employeur, équivalent à une heure par journée de travail, pendant 15 mois (article 98 du Code du
travail).

f) Remboursement des frais médicaux d'accouchement


La femme salariée bénéficie du remboursement des frais médicaux, si elle :

remplit les conditions d'octroi des prestations familiales,


justifie des frais d'accouchement réellement supportés (facture acquittée).

Les frais médicaux d'accouchement sont remboursés jusqu'à concurrence de


67 207 MGA.

En cas de grossesse interrompue avant terme, les frais médicaux sont remboursés à condition qu'une
demande d'allocation prénatale ait déjà été déposée à la CNaPS.

VOIR AUSSI

Organismes de sécurité sociale malgaches


Taux de cotisation à Madagascar

Centre des Liaisons Européennes et Internationales de Sécurité Sociale

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