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Systèmes nationaux de sécurité sociale

Le régime italien de sécurité sociale


2020
A. Généralités
B. Maladie-maternité
C. Accidents du travail et maladies professionnelles
D. Invalidité-vieillesse-survivants
E. Prestations familiales
F. Chômage
G. Garantie de ressources minimum

A. Généralités
Champ d'application
Le régime italien de sécurité sociale protège contre les risques maladie, maternité, invalidité,
vieillesse, décès (survivants), chômage, accidents du travail et maladies professionnelles, et sert des
prestations familiales.
Le régime général obligatoire d'assurance (Assicurazione generale obbligatoria – AGO) couvre la
grande majorité des travailleurs salariés et indépendants. Les travailleurs de certaines professions
libérales (notamment avocats, médecins, architectes et ingénieurs) sont affiliés à des fonds
spécifiques en fonction de leur catégorie professionnelle.
Le régime général assure les travailleurs salariés du secteur privé contre l'ensemble des risques.
Pour les travailleurs indépendants, les prestations servies dans le cadre du régime général peuvent
faire l'objet de réglementations spécifiques. Les travailleurs indépendants ne sont généralement pas
couverts par l'assurance chômage ni en matière d'indemnités journalières de maladie. La couverture
contre les accidents du travail et les maladies professionnelles ne concernent pas non plus tous les
travailleurs indépendants.
Les dispositifs abordés dans cette note visent les travailleurs salariés du secteur privé.

Organisation
Les soins de santé, sous la tutelle du Ministère de la santé (Ministero della Salute), sont administrés
par les régions et les communes (à travers les unités sanitaires locales ou ASL).
Sous la tutelle du Ministère du travail et des politiques sociales (Ministero del Lavoro e delle
Politiche Sociali) :
• les indemnités journalières de maladie et de maternité sont servies aux travailleurs du
secteur privé par l'Institut national de sécurité sociale – Istituto Nazionale della Previdenza
Sociale (INPS)* –, également compétent pour l'encaissement des cotisations et pour le
paiement des prestations d'invalidité-vieillesse-décès (survivants) et de chômage, ainsi que
des prestations familiales.
• l'Institut national d'assurance contre les accidents du travail et les maladies professionnelles
– Istituto Nazionale per l'Assicurazione contro gli Infortuni sul Lavoro (INAIL) – se charge
du recouvrement des cotisations et du versement des prestations de l'assurance accidents du
travail et maladies professionnelles.
* L'INPS assure la quasi-totalité des employés des secteurs privé et public, ainsi que la majeure
partie des travailleurs indépendants.

Financement
Le régime italien de sécurité sociale est financé par les cotisations sociales versées par les
employeurs et les assurés, ainsi que par les impôts.
Le service national de santé, géré au niveau régional, est financé par les résidents par le biais des
impôts.
Consulter les taux de cotisations applicables en Italie.

B. Maladie-maternité
1. Soins de santé
Le Service national de santé (Servizio Sanitario Nazionale, SSN) – système public d'assurance
maladie – propose à tous les résidents des soins de santé de base.
À noter
Afin de bénéficier des soins de santé servis dans le cadre du régime universel, il est nécessaire de
s'inscrire auprès du Service national de santé en s'adressant à l'administration sanitaire locale (ASL)
de son lieu de résidence. L'assuré obtient ensuite une carte de santé (tessera sanitaria - carta
nazionale dei servizi) certifiant l'inscription et le droit aux soins de santé.

Prestations
Les produits pharmaceutiques sont répartis en 3 tranches (A, C, H). Les médicaments prescrits
selon la tranche A sont ceux considérés essentiels ou qui traitent les maladies chroniques. Ils sont
pris en charge par le SSN, mais chaque région est libre d'exiger une participation (ticket sanitario)
par produit ou ordonnance. Les médicaments de la catégorie C, utilisés pour traiter des pathologies
moins lourdes, sont entièrement à charge des patients. Un même produit peut appartenir aux 2
catégories en fonction de ses différents usages. La tranche H regroupe les traitements administrés en
milieu hospitalier.
Les préparations de catégorie A sont remboursées sur la base du tarif le moins cher. Le pharmacien
a le devoir de proposer le produit qui sera le mieux pris en charge. Si le patient refuse l'usage du
générique, le montant supplémentaire est à sa charge.
NB : Si les prestations octroyées par le SSN sont les mêmes sur l'ensemble du territoire italien, les
modalités de prise en charge sont susceptibles de varier d'une région à l'autre. La législation
nationale prévoit en effet un certain nombre de tarifs de référence tout en laissant aux régions la
possibilité d'adapter les dispositifs prévus en fonction de leurs particularités (par exemple, en termes
de population, de structures médicales présentes sur le territoire ou de fonds disponibles). Il est
conseillé de consulter le portail de sa région de résidence ou de s'adresser aux autorités sanitaires
locales* afin d'obtenir des informations personnalisées.
* Anciennement USL (Unità Sanitaria Locale), la dénomination de ces administrations varie
désormais d'une région à l'autre : Azienda Sanitaria Locale (ASL), Azienda Unità Sanitaria Locale
(AUSL) ou Azienda USL, Azienda Sanitaria Provinciale (ASP), etc. Au niveau national, on parle
communément d'ASL.
Les soins médicaux et dentaires sont dispensés dans les établissements gérés par les ASl ou par des
médecins agréés par le SSN. L'assuré a le libre choix du médecin généraliste parmi ceux qui sont
conventionnés. Le médecin spécialiste ne peut être consulté que sur prescription du généraliste.
Quant aux hôpitaux, ils dispensent des soins aux patients hospitalisés mais peuvent aussi assurer des
soins en consultation externe. L'admission à l'hôpital se fait sur prescription du médecin généraliste
ou d'un spécialiste conventionné (sauf en cas d'urgence).
Les soins de base comprennent :
• les soins de médecine générale, dispensés gratuitement* ;
• les soins de pédiatrie ;
• les soins liés à la maternité, certains entièrement pris en charge (détails sur le site du
Ministère de la santé) ;
• l'hospitalisation, gratuite dans les établissements agréés (hôpitaux publics ou privés). Toute
demande liée au confort reste à la charge du patient (par exemple, chambre particulière) ;
• la prescription de médicaments.
* La délivrance de certains certificats médicaux est sujette à tarification. De même, les visites à
domicile qui ne relèvent pas d'une urgence médicale ou ne s'inscrivent pas dans un programme
d'assistance à domicile pour personnes à mobilité réduite, ainsi que celles qui interviennent en
dehors des horaires de consultation habituels, peuvent nécessiter la participation du patient.
Les autres prestations (consultations de spécialistes, soins dentaires, cures thermales, prothèses,
examens de laboratoire, soins orthopédiques) ne sont que partiellement prises en charge par les
ASL. La prise en charge peut être plus importante, voire totale, pour certains patients (par exemple,
en raison de leurs faibles ressources, de leur appartenance à une catégorie particulière, ou d'une
maladie chronique).
Les patients qui ne bénéficient pas d'exemption sont redevables du coût des consultations
spécialisées dispensées en ambulatoire, et des traitements qui y sont associés, dans la limite de
36,15 € par prescription.
Le recours aux services d'urgence (pronto soccorso in ospedale) est généralement soumis à
participation du patient dès lors que son état n'est pas jugé critique (sauf s'il intervient sur
prescription médicale). Les enfants de moins de 14 ans ne sont pas redevables du ticket modérateur
et certaines catégories de patients peuvent également en être exonérées.
Le salarié employé sous contrat à durée déterminée n'a droit aux indemnités de maladie que pour
une durée équivalente à celle travaillée au cours des 12 derniers mois, avec un minimum de 30 jours
d'indemnisation (et dans la limite de 180 jours). De plus, son employeur actuel ne lui verse que le
nombre d'indemnités qui correspond au nombre de jours travaillés pour son compte. Si d'autres
indemnités sont dues, elles sont versées directement par l'INPS.

2. Indemnités journalières de maladie


Conditions générales
Le droit aux prestations est ouvert sans condition de durée de travail minimum (exceptions : salariés
du secteur agricole en CDD, employés du milieu du spectacle). En règle générale, les indemnités
sont payées directement par l'employeur et déduites des cotisations sociales dues à l'INPS. Le
médecin traitant transmet directement le certificat médical par voie dématérialisée à l'INPS
compétent. Si ce n'est pas possible, le salarié dispose de 2 jours pour faire parvenir le certificat
médical imprimé à l'INPS et à son employeur.

Versement
Les indemnités journalières de maladie (indennità di malattia) représentent 50 % du salaire
journalier moyen pendant les 17 premiers jours de versement, puis 66,66 %. Elles sont servies après
un délai de carence de 3 jours* et jusqu'à 180 jours par an. En cas d'hospitalisation, le montant de
l'indemnité est réduit à 2/5 pour l'assuré sans charge familiale.
Les indemnités journalières sont imposables.
* En fonction des contrats de travail, les jours de carence sont parfois entièrement compensés par
l'employeur.
À noter
Une personne en situation de chômage peut bénéficier des indemnités de maladie dès lors que son
affection se déclare dans les 2 mois qui suivent la cessation d'un contrat à durée indéterminée.
L'indemnité versée à cette occasion est réduite de 2/3.

3. Maternité
Les prestations de maternité sont imposables.

a) Congé de maternité
La salariée enceinte bénéficie d'un congé de maternité indemnisé. En général, les indemnités de
maternité (indennità per congedo di maternità) sont payées directement par l'employeur et déduites
des cotisations sociales dues à l'INPS.
En principe, le congé de maternité couvre obligatoirement les 2 mois qui précèdent l'accouchement
et les 3 mois qui le succèdent. Sous réserve d'obtenir les certificats médicaux attestant de l'absence
de risques pour la santé de la femme enceinte et de l'enfant à naître, la femme salariée peut toutefois
continuer à travailler pendant le 8e mois de grossesse. Elle peut ensuite reporter les jours travaillés
durant ce mois pour prolonger son congé après l'accouchement. Toujours dans les mêmes
conditions, elle peut désormais également choisir de bénéficier de l'intégralité de son congé après
son accouchement.
En cas d'adoption, il est possible de bénéficier d'un congé de 5 mois (congé qui peut être
partiellement ou totalement cédé au père).
Pendant le congé de maternité, l'assurée perçoit une indemnité journalière égale à 80 % de son
salaire moyen journalier, sans plafond.
Lorsque la mère décède, est gravement malade ou abandonne son enfant, ou quand l'enfant est
confié exclusivement au père, ce dernier bénéficie du congé postnatal que la mère n'a pas utilisé. Il
est alors indemnisé selon les mêmes modalités (congedo di paternità).

b) Congé de paternité (congedo papà)


Les naissances et adoptions survenues en 2021 donnent lieu à un congé de paternité de 10 jours
(consécutifs ou non) durant lequel le travailleur salarié est indemnisé à hauteur de son salaire
habituel. En complément, la mère de l'enfant peut céder au père 1 jour de son congé obligatoire. Le
salarié qui ne bénéficie pas de cette mesure peut prendre 1 jour de congé supplémentaire mais
uniquement sans solde.
Le congé de paternité doit intervenir dans les 5 mois suivant la naissance.

c) Congé parental (congedo parentale)


La mère et/ou le père peuvent bénéficier d'un congé supplémentaire facultatif. Le congé parental est
accordé pendant une durée maximale de 11 mois que les parents peuvent prendre séparément ou au
cours de la même période jusqu'au 12e anniversaire de l'enfant. Le droit au congé vise également les
parents adoptifs (dans ce cas, il peut être pris pendant les 12 ans qui suivent l'adoption, tant que
l'enfant est mineur).
• Pour bénéficier de la durée maximale de 11 mois, il est nécessaire que les deux parents
sollicitent un congé et que le père cesse son activité salariée au moins pendant 3 mois
(consécutifs ou non).
• La mère ne peut cesser son activité que jusqu'à 6 mois et le père est limité à 7 mois.
• Le parent isolé peut prendre jusqu'à 10 mois de congé.
• La période de congé prise après le 8e anniversaire de l'enfant n'est pas indemnisée.
Le montant de l'indemnité varie selon l'âge de l'enfant et les revenus des parents. Un premier congé
de 6 mois, à prendre avant les 3 ans de l'enfant, est indemnisé à 30 % du revenu moyen journalier.
Le salaire de référence est généralement celui du mois précédant le congé, sans plafond. Les 5 mois
restants, à prendre avant les 8 ans de l'enfant, ne sont indemnisés au même taux que si les revenus
du parent ne dépassent pas 2,5 fois le montant annuel de la pension minimale.

C. Accidents du travail et maladies professionnelles


Champ d'application
L'assurance accidents du travail et maladies professionnelles vise, dès lors qu'ils exercent une
activité à risque, les travailleurs salariés, les étudiants, les enseignants, les marins et certains
travailleurs indépendants (par exemple, artisans et agriculteurs). L'employeur est tenu d'assurer ses
employés.
Sont couverts les accidents survenus au cours de l'activité professionnelle provoquant le décès, une
incapacité permanente (absolue ou partielle) ou une incapacité temporaire de travail de plus de
3 jours, ainsi que les maladies professionnelles faisant l'objet d'une liste. Toutefois, sans figurer sur
cette liste, les lésions corporelles et les troubles fonctionnels qui sont la conséquence directe de
l'activité exercée par le travailleur peuvent également être reconnus comme maladies
professionnelles. L'assuré doit alors prouver que son affection a une origine professionnelle.
Les accidents survenus sur le trajet entre domicile et lieu de travail ou entre deux lieux d'activité
sont couverts sous certaines conditions (infortunio in itinere).
Démarches
• En cas d'accident du travail, et dès lors qu'un certificat médical atteste d'un pronostic d'au
moins 1 jour, l'employeur dispose de 48 heures après réception du certificat médical pour
reporter l'accident à l'INAIL à des fins statistiques. Le même délai est appliqué pour
solliciter une indemnisation si l'incapacité est évaluée à plus de 3 jours ; il est réduit à 24
heures en cas de décès de l'assuré.
• Les maladies professionnelles doivent être déclarées auprès de l'employeur dans les 15 jours
suivant leur manifestation initiale. Ce dernier a l'obligation de transmettre ensuite la
déclaration à l'INAIL, dans les 5 jours suivant la date de réception du certificat médical.
• Si l'employeur ne remplit pas ses obligations déclaratives, le salarié peut lui-même reporter
l'accident ou la maladie. Le droit aux prestations de l'INAIL se prescrit dans un délai de
3 ans à compter de la réalisation du risque (auquel il convient d'ajouter 150 jours, délai
maximal de traitement du dossier avant liquidation des prestations).
• INAIL = l'Institut national d'assurance contre les accidents du travail et les maladies
professionnelles – Istituto Nazionale per l'Assicurazione contro gli Infortuni sul Lavoro.
L'INAIL protège les travailleurs salariés victimes d'un accident du travail ou ayant contracté une
maladie professionnelle par l'octroi des prestations suivantes :
• indemnités journalières pour incapacité temporaire absolue ;
• rente pour incapacité permanente ;
• pension temporaire pour travailleurs affectés de silicose ou asbestose ;
• allocation pour assistance personnelle continue ;
• pensions de survivant et capital-décès ;
• allocation mensuelle spéciale ;
• soins et traitements, prothèses, etc. (prestations en nature) ;
• remboursement des frais de voyage et d'hébergement pour les soins thermaux et climatiques.
À noter

Les travailleurs salariés sont couverts dès le 1er jour de travail. Pour bénéficier des prestations,
aucune période minimum d'affiliation n'est requise. De même, si l'employeur ne s'est pas acquitté
des cotisations obligatoires, son salarié demeure indemnisable par le régime dès lors qu'il entre dans
son champ d'application*.
* À l'inverse, les travailleurs indépendants couverts par le régime ne sont indemnisables que
lorsqu'ils sont à jour en matière de cotisations sociales.
Seules les prestations les plus courantes sont abordées ci-dessous. Pour un aperçu plus complet,
consulter le guide INAIL.

Incapacité temporaire
Les prestations sont servies pour toute incapacité provoquant une absence de travail de plus de
3 jours.
Les soins médicaux et chirurgicaux sont dispensés par le Service national de santé (SSN) et par les
services de soins de l'INAIL pour certains services médicaux spécialisés, prothèses et réadaptation.
Certains médicaments non sujets à remboursement dans le cadre du SSN peuvent donner lieu à une
prise en charge de la part de l'INAIL.

Indemnités pour incapacité temporaire absolue


Le jour de l'accident, le salaire est perçu dans son intégralité. L'employeur continue à verser une
partie du salaire (au minimum 60 %) pendant les 3 jours d'arrêt de travail qui suivent. À compter du
4e jour, l'INAIL verse une indemnité journalière dont le montant est égal à :
• 60 % du salaire de référence pendant les 90 premiers jours ;
• 75 % du salaire de référence à compter du 91e jour d'indemnisation et jusqu'à la guérison.
En règle générale, le salaire de référence correspond au salaire journalier moyen des 15 jours
précédant la réalisation du risque (pour certaines catégories de travailleurs, le calcul est effectué sur
la base des rétributions des conventions établies par décret ministériel).
Les indemnités pour incapacité temporaire sont imposables.
À noter
Lors d'un séjour en établissement de soins, les indemnités journalières sont réduites au 2/3 pour les
assurés sans charge familiale.

Incapacité permanente
Le taux d'incapacité de la victime est évalué par l'INAIL. Aucune prestation n'est attribuée si le taux
d'incapacité est inférieur à 6 %. S'il est compris entre 6 % et 15 %, la liquidation de la rente
s'effectue sous forme de capital dont le montant dépend du taux d'incapacité et de l'âge de l'assuré.
Hommes et femmes sont distingués afin de tenir compte de la différence d'espérance de vie entre
eux. Une rente mensuelle est versée lorsque le taux d'incapacité est supérieur à 15 %.
Le montant de la rente mensuelle, qui vise à compenser d'une part la perte de revenus et d'autre part
la réduction de la qualité de vie dues à l'accident ou à la maladie, est déterminé à partir de plusieurs
tables de coefficients qui tiennent compte du taux d'incapacité de l'assuré et du revenu de référence.
Les revenus de référence diffèrent selon les secteurs de travail. Pour le secteur industriel, ils
correspondent à la rémunération moyenne perçue durant l'année précédant la cessation d'activité. Au
1er janvier 2020, cette rémunération se situe entre un minimum annuel de 16 373,70 € et un
maximum de 30 408,30 € (à partir de juillet 2020 : entre 16 636,20 € et 30 895,80 €).
La rente, non imposable, est majorée de 5 % pour le conjoint et pour chacun des enfants à charge de
moins de 18 ans. Son montant peut être réévalué en parallèle à la révision du taux d'incapacité,
pendant 10 ans pour les accidents du travail et jusqu'à 15 ans pour les maladies professionnelles.

Allocation pour assistance personnelle continue


Une allocation mensuelle pour tierce personne (assegno per assistenza personale continuativa), non
imposable, peut être accordée en cas d'incapacité totale permanente lorsque la victime de l'accident
nécessite une assistance personnelle constante pour accomplir les actes ordinaires de la vie
courante. Il s'agit d'un supplément à la rente pour incapacité permanente. Depuis juillet 2020, son
montant mensuel s'élève à 547,75 €.

Survivants
En cas de décès de l'assuré dû à un accident du travail ou à une maladie professionnelle, les
survivants ayant droit à une rente sont :
• le conjoint ;
• les enfants mineurs ;
• les enfants à charge qui poursuivent leurs études et n'exercent pas d'activité rémunérée,
jusqu'à 21 ans (lycées et instituts professionnels) ou 26 ans (université) ;
• les enfants inaptes au travail ;
• en cas d'absence de conjoint ou d'enfants : les parents à charge de l'assuré (dans ce cas, la
rente est servie à vie) ; frères et sœurs à charge qui vivaient sous le même toit que l'assuré et
remplissent les mêmes conditions que celles prévues pour les enfants.
Les rentes sont attribuées à partir du lendemain du décès. La rente au conjoint est versée à vie, sauf
en cas de remariage.
Le montant de la rente (rendita ai superstiti) correspond à 50 % du salaire de référence pour le veuf
ou la veuve, 40 % pour chaque orphelin de père et de mère, 20 % pour chaque orphelin de père ou
de mère, et 20 % pour chacun des autres bénéficiaires. La rente de survivant versée suite à un décès
survenu depuis 2014 est calculée sur la base de la rétribution maximale conventionnelle du secteur
industriel tandis que celle qui découle d'un décès antérieur à cette date est calculée à partir de la
rémunération annuelle effective de l'assuré (dans la limite des plafonds légaux).
À noter
• Le montant total des rentes de survivants ne doit pas dépasser le salaire de référence. Le cas
échéant, les rentes sont ajustées proportionnellement.
• La rente de survivant n'est pas imposable.
• Elle est réévaluée chaque année.
• La rente de survivant versée par l'INAIL peut être cumulée avec les pensions de survivant
servies par l'INPS dans le cadre de l'assurance pensions.

D. Invalidité-vieillesse-survivants
1. Invalidité
En Italie, l'assurance invalidité comprend 2 types de prestations :
• l'allocation d'invalidité (assegno ordinario di invalidità), servie aux personnes dont la
capacité de travail dans les emplois correspondant à leurs aptitudes est réduite d'au moins
1/3 de façon permanente à la suite d'une maladie ou d'une infirmité physique ou mentale ;
• la pension d'incapacité (pensione di inabilità), servie aux personnes qui se trouvent dans
l'impossibilité totale et permanente de poursuivre n'importe quelle activité professionnelle à
la suite d'une maladie ou d'une infirmité physique ou mentale.

a) Conditions d'attribution
Pour bénéficier de l'une de ces deux prestations, l'assuré doit justifier de 5 années de cotisations
(soit 260 semaines cotisées) dont au moins 3 ans (c'est-à-dire 156 semaines de cotisations) au cours
des 5 années précédant la demande. Lorsque l'invalidité est due à une cause professionnelle autre
qu'un accident du travail, aucune durée d'affiliation minimum n'est exigée.

Les prestations d'invalidité sont servies à compter du 1er jour du mois suivant celui de la demande.
L'allocation d'invalidité est liquidée pour 3 ans. Elle peut être renouvelée sur demande 2 fois pour 2
autres périodes de 3 ans (soit 9 ans au total). Ensuite, elle est reconduite automatiquement sous
réserve de contrôles éventuels.
Cumul
• L'allocation d'invalidité peut être partiellement cumulée avec un revenu tiré d'une activité
professionnelle. Pour plus d'informations, se renseigner auprès de l'INPS.
• La pension d'incapacité ne peut être cumulée avec aucun revenu tiré d'une activité
professionnelle salariée ou indépendante. De même, elle ne peut pas être cumulée avec des
prestations de chômage ou d'autres prestations qui servent à remplacer ou compléter des
revenus.
• À l'âge de la retraite, l'allocation d'invalidité et la pension d'incapacité sont remplacées par
une pension de vieillesse (si les conditions prévues sont remplies).

b) Montant
La loi du 8 août 1995 (réforme du régime italien de pensions) a entraîné des règles transitoires
toujours en vigueur aujourd'hui, notamment en ce qui concerne le calcul de la prestation
d'invalidité. Ainsi, il convient de distinguer les assurés pour la première fois avant et après le 1 er
janvier 1996.
Le montant des prestations d'invalidité est déterminé selon la formule suivante :
Salaire de référence x nombre d'années d'assurance
Le salaire de référence est défini comme suit :
• pour les personnes qui, au 31 décembre 1992, justifiaient d'au moins 15 années de
cotisations : rémunérations moyennes (dans la limite d'un plafond) des 5 dernières années
• pour les personnes qui, au 31 décembre 1992, justifiaient de moins de 15 années de
cotisations : rémunérations moyennes (dans la limite d'un plafond) des 5 à 10 dernières
années
• pour les personnes ayant commencé à travailler après 1995, le salaire de référence est basé
sur la totalité des cotisations versées durant la carrière.
Personnes assurées avant 1996 (pour les périodes de cotisations accumulées jusqu'au 31 décembre 2011)

Le montant des prestations correspond au salaire de référence multiplié par le nombre d'années
d'assurance dans la limite de 40, ainsi que par un pourcentage compris entre 2 % et 0,9 % en
fonction du salaire de référence (aliquota di rendimento). Plus le salaire est élevé et plus le taux est
faible.
À noter
Pour le calcul de la pension d'incapacité : sont considérées comme années de cotisations, en plus
des années effectives, les années comprises entre la liquidation de la pension et l'âge légal de la
retraite.
Personnes assurées avant 1996 (pour les périodes de cotisations ultérieures au 1er janvier 2012)

Pour les périodes de cotisations ultérieures au 1er janvier 2012, le montant de la pension est calculé
de la même manière que pour les personnes ayant commencé à travailler en 1996 ou après.
Personnes assurées à compter de 1996

Le montant des prestations est lié aux cotisations ; il est calculé en multipliant le montant total des
cotisations (revalorisé tous les ans selon le taux moyen d'augmentation du PIB des 5 dernières
années) par un coefficient variable selon l´âge, et progressivement augmenté selon l'espérance de
vie. Lorsque le taux d'invalidité est d'au moins 74 %, l'ancienneté est augmentée de 2 mois par an
(dans la limite de 5 ans).

Cumul, montants minimum et maximum


Si le bénéficiaire d'une allocation d'invalidité perçoit des revenus professionnels, le montant de
l'allocation est réduit de 25 ou 50 % lorsque le revenu est 4 ou 5 fois plus élevé que la pension
minimum. La pension d'incapacité ne peut pas être cumulée avec des revenus tirés d'une activité
professionnelle, quel que soit leur montant.
Pour les personnes assurées depuis 1996, il n'est pas fixé de montant minimum à la pension. Pour
les personnes assurées avant cette date, l'allocation d'invalidité est complétée jusqu'à un montant
annuel de 6 695,91 € lorsque leurs revenus annuels imposables pour l'année 2020 sont inférieurs à
11 955,58 € (bénéficiaires sans conjoint) ou à 17 933,37 € (couple).

Allocation pour tierce personne


Une allocation mensuelle pour tierce personne (assegno di accompagnamento per l'assistenza
personale) peut être accordée en cas d'incapacité totale permanente, lorsque le bénéficiaire de la
pension d'incapacité nécessite une assistance personnelle constante pour accomplir les actions de la
vie quotidienne. Elle ne peut pas être cumulée avec l'allocation pour assistance personnelle continue
attribuée par l'INAIL. Son montant en 2020 est de 520,29 €.

Invalidité civile (invalidità civile)


D'autres prestations sont prévues pour les invalides civils (personnes dont l'invalidité n'est due ni à
l'activité professionnelle ni à une situation de guerre), en particulier lorsqu'ils rencontrent des
difficultés financières. Certaines prestations en nature ainsi que des dispositions fiscales favorables
sont mises en place à partir d'une invalidité au moins égale à 33 %. Lorsque l'invalidité atteint au
moins 66 %, la personne est exemptée de tickets modérateurs, et lorsqu'elle se situe entre 74 % et
99 % des prestations en espèces peuvent être versées. Des dispositions spécifiques existent pour les
personnes sourdes ou aveugles.
En cas d'invalidité totale, une pension* (pensione di inabilità per invalidi civili) de 286,81 € peut
être attribuée aux résidents dont les ressources annuelles sont inférieures à 16 982,49 €. La pension
est allouée 13 fois par an et peut être accompagnée d'une majoration en cas de très faibles
ressources. Elle peut être cumulée avec la pension d'incapacité ou avec l'allocation d'invalidité. Elle
est également compatible avec l'exercice d'une activité professionnelle.
Indépendamment de l'âge et des revenus personnels, une indemnité d'accompagnement (indennità
di accompagnamento per invalidi civili) peut être servie aux résidents totalement invalides qui ne
peuvent pas se déplacer de façon autonome ou ont besoin d'assistance pour réaliser les actes de la
vie quotidienne. En 2020, son montant est fixé à 520,29 € par mois (12 versements pas an). Elle
peut être perçue en plus d'une pension d'incapacité ou de l'exercice d'une activité professionnelle.
Le bénéficiaire qui, en plus d'être invalide à 100 %, est également aveugle peut la conjuguer à
l'indemnité prévue pour aide d'une tierce personne (également appelée indemnità di
accompagnamento).
* Pour en bénéficier, il faut être majeur et avoir moins de 67 ans. Au-delà de cet âge, il est possible
de solliciter l'allocation d'aide sociale (assegno sociale).

2. Vieillesse
a) Conditions d'attribution des pensions de vieillesse
Âge de la retraite
En Italie, l'âge légal de départ à la retraite est fixé à 67 ans.
Voir aussi
• Âges de la retraite en Europe

Durée d'affiliation requise pour l'ouverture des droits à pension


Pour avoir droit à une pension de retraite, l'assuré doit justifier d'au minimum 20 ans de cotisations
payées et/ou créditées. En outre, les personnes assurées pour la première fois après 1995 doivent
avoir accumulé un montant de pension au moins égal à 1,5 fois l'allocation d'aide sociale (soit
689,75 € en 2020). Ces dernières peuvent également percevoir une retraite à partir de 71 ans dès
lors qu'elles ont versé 5 ans de cotisations (les cotisations créditées ne sont pas prises en compte).

Pension de vieillesse anticipée


L'allocation d'aide sociale (assegno sociale) est une prestation accordée sous conditions de
ressources aux personnes âgées d'au moins 67 ans résidant en Italie de façon continue depuis 10 ans
ou plus. En 2020, son montant mensuel maximum s'élève à 459,83 € ; il est attribué aux personnes
isolées qui ne possèdent aucun revenu ou aux ménages dont les ressources annuelles sont
inférieures au montant annuel de l'allocation. Une allocation réduite peut être versée aux ménages
dont les revenus sont compris entre le montant annuel de l'indemnité et son double ou aux
personnes isolées dont le revenu est inférieur à son montant annuel. L'allocation d'aide sociale n'est
pas servie aux ménages dont les ressources excèdent 11 955,58 €, ni aux personnes isolées qui
disposent de plus de 5 977,79 € (2020). Elle est accordée en 13 mensualités et n'est pas imposable.
Une pension anticipée (pensione anticipata) sans réduction peut être sollicitée sur justification de
42 ans et 10 mois d'assurance (hommes) ou 41 ans et 10 mois (femmes). Les personnes assurées
pour la première fois après 1995, justifiant d'une durée de cotisation minimum de 20 ans, peuvent
prétendre à une retraite anticipée à partir de 64 ans* à condition que le montant de la pension à
laquelle elles peuvent prétendre soit au moins égal à 2,8 fois l'allocation d'aide sociale (soit
1 287,52 € par mois en 2020).
* Âge applicable jusqu'au 31 décembre 2020, susceptible d'être révisé en fonction de l'évolution de
l'espérance de vie.
Mesures temporaires en matière de pension anticipée
Pensione anticipata Quota 100 : À titre expérimental pour la période 2019-2021, les assurés ont pu
bénéficier d'une pension anticipée dès 62 ans avec 38 années de cotisations (dont 35 de travail
effectif).
Pensione anticipata Quota 102 : En 2022, une pension anticipée peut être attribuée aux assurés de
64 ans qui totalisent 38 années de cotisations (dont 35 de travail effectif, c'est-à-dire hors périodes
indemnisées au titre de la maladie, du chômage ou de prestations similaires).

c) Calcul de la pension
De même que pour les prestations d'invalidité, 2 systèmes de calcul de pensions de vieillesse
coexistent en Italie en fonction de la date de début d'assurance. Le système contributif (nouveau
système) tient compte du montant des cotisations sur l'ensemble de la carrière, alors que le système
rétributif (ancien système) prend uniquement en compte la moyenne des rémunérations perçues au
cours des dernières années de vie professionnelle.
La date d'adhésion à l'assurance vieillesse détermine le mode de calcul de la pension :
• toutes les personnes assurées pour la première fois après 1995 auront une pension calculée
uniquement sur la base du système contributif ;
• les personnes qui étaient assurées avant 1996 auront une pension calculée sur la base du
système rétributif pour les périodes de travail allant jusqu'au 31 décembre 2011 et sur la base
du système contributif pour les périodes postérieures.

Système rétributif (ancien régime)


Le système rétributif concerne uniquement les assurés ayant commencé à cotiser au régime italien
avant 1996. Pour ces personnes, le calcul de la pension est opéré en partie selon ce régime et en
partie selon les règles du nouveau régime (système mixte).
Calcul de la pension pour les périodes de cotisations antérieures à 2012

Pour chaque année de cotisations (dans la limite de 40 ans), entre 0,9 % et 2 % du salaire moyen*
sont pris en compte pour le calcul de la pension (taux dégressif en fonction des revenus).
* Le salaire pris en compte pour le calcul correspond au :
• salaire moyen des 5 dernières années pour les personnes ayant totalisé 15 ans de travail ou
plus au 31 décembre 1992 ;
• salaire moyen des 5 à 10 dernières années pour les personnes ayant totalisé moins de 15 ans
de travail au 31 décembre 1992.
Calcul de la pension pour les périodes de cotisations postérieures à 2011

Application du système contributif (nouveau régime).


Montants minimum et maximum de la pension

La pension minimum s'élève à 6 695,91 € par an (2020). Elle n'est garantie que pour les pensionnés
dont les revenus imposables sont inférieurs à 2 fois son montant (pour les personnes en couple, le
plafond est relevé à 4 fois la pension minimum, soit 26 783,64 € par an*).
Il n'existe pas de montant maximum de la pension.
* Si les revenus familiaux sont plus importants, un supplément de pension moins élevé est attribué
(70 % pour des revenus annuels jusqu'à 33 479,55 € ou 40 % pour revenus jusqu'à 40 215,24 €).

Système contributif (nouveau régime)


Le système contributif de l'assurance pensions a été mis en place au 1er janvier 1996 et s'applique
intégralement à tous les travailleurs qui n'étaient pas assurés avant cette date.
Le calcul de la pension tient compte de l'ensemble des cotisations versées durant la carrière
professionnelle. Le montant de la pension est égal au produit de la somme des cotisations versées
(après réévaluation) tout au long de la vie professionnelle et d'un coefficient variable selon l'âge,
augmenté progressivement en fonction de l'espérance de vie.
La loi ne fixe ni montant minimum ni montant maximum.

Périodes prises en compte pour le calcul des pensions


Sont assimilées à des périodes de cotisations les périodes de service militaire ou de perception
d'indemnités de chômage, de maladie, de maternité, ainsi que les périodes où l'assuré a interrompu
son activité pour s'occuper d'un enfant ou d'un adulte malade.
À noter
• Les pensions de vieillesse peuvent être intégralement cumulées avec un revenu
professionnel. Il faut toutefois rompre son contrat de travail salarié afin d'effectuer une
demande de retraite. Une fois la pension perçue, le bénéficiaire peut reprendre un emploi. À
l'inverse, il n'est pas exigé d'interrompre son activité indépendante.
• Les pensions de vieillesse sont imposables.

3. Survivants
On parle de pension de réversion (pensione di reversibilità) lorsque le défunt était pensionné (ou
en cours de liquidation d'une pension) et de pension indirecte (pensione indiretta) dans les autres
cas.
La pension de survivant (pensione ai superstiti) vise les proches de l'assuré qui percevait une
pension (vieillesse ou incapacité) ou qui justifiait soit de 15 ans de cotisations, soit de 5 ans de
cotisations dont 3 ans au cours des 5 dernières années*.
* Si l'assuré n'avait pas droit à une pension, les survivants peuvent prétendre à une allocation sous
la forme d'un versement unique (indennità una tantum) dès lors que le décès ne donne pas lieu au
versement d'une rente de survivants par l'INAIL et que les revenus des ayants droit ne dépassent pas
le plafond d'attribution de l'allocation d'aide sociale (assegno sociale). Son montant correspond à
celui de l'allocation d'aide sociale (soit 459,83 € en 2020), multiplié par le nombre d'années de
cotisations du défunt. Cette prestation est accordée aux ayants droit de l'assuré dont l'activité
professionnelle a débuté après 1995. Si le défunt exerçait une activité auparavant, et sous réserve
qu'il ait versé au moins 1 an de cotisations sur les 5 années précédant son décès, ses ayants droit
disposent d'un an pour demander une allocation (indennità per morte) correspondant à 45 fois les
cotisations IVS versées (entre 22,31 € et 66,93 €).
Peuvent prétendre à une pension de survivant :
• le conjoint
• le conjoint divorcé et non remarié auquel l'assuré versait une pension alimentaire (assegno
divorzile)
• les enfants à charge de l'assuré au moment de son décès :
• âgés de moins de 18 ans
• jusqu'à 21 ans (lycées et instituts professionnels) ou 26 ans (université) en cas
d'études à temps plein
• invalides, tant que dure l'incapacité de travail
• les petits-enfants mineurs à charge du défunt
• s'il n'existe pas d'autres survivants (conjoint, enfants ou petits-enfants) ayant droit à
pension :
• les parents à charge qui, au décès de l'assuré, étaient âgés d'au moins 65 ans et ne
percevaient aucune pension ;
• en l'absence de parents à charge, les frères ou sœurs non mariés et invalides qui, au
décès de l'assuré, étaient à sa charge et ne perçoivent pas de pension.
Le droit à pension du conjoint survivant cesse en cas de remariage. La pension est alors remplacée
par un versement unique correspondant à 2 annuités.
Le montant de la pension servie aux survivants correspond à un pourcentage de la pension de
l'assuré, soit :

Conjoint sans/avec enfant(s) Pourcentage


Conjoint sans enfant 60 %
80 %
Conjoint et 1 enfant (60 % pour le conjoint,
20 % pour l'enfant)
Conjoint avec 2 enfants ou plus 100 %
Enfants (sans conjoint) Pourcentage
1 enfant 70 %
2 enfants 80 %
3 enfants ou plus 100 %
En l'absence de conjoint et/ou d'enfant ayant droit à pension, 15 % de la pension de l'assuré sont
versés à chacun des parents, frères et sœurs ayant droit. La somme des pensions octroyées ne doit
pas dépasser la pension de l'assuré.
Le montant minimum de la pension est égal à 515,07 € par mois ; il n'est garanti qu'à condition que
les ressources du bénéficiaire n'excèdent pas les plafonds prévus.
À noter
• Le montant de la pension est réduit de 25 %, 40 % ou 50 % lorsque les revenus du
bénéficiaire excèdent certains seuils (sauf en présence d'enfants à charge).
• La pension de survivant prend effet à compter du mois qui suit le décès de l'assuré.
• Les prestations de survivant sont imposables.

E. Prestations familiales
Depuis mars 2022, les prestations décrites dans cette partie sont remplacées par l'allocation
universelle unique pour enfants à charge (assegno unico e universale per i figli a carico).
L'allocation par foyer (assegno al nucleo familiare) peut continuer à être versée dans certaines
conditions, mais elle ne concerne plus les foyers avec des enfants à charge.

Allocation universelle unique pour enfants à charge (AUU) : Prestation accordée à partir du 7e
mois de grossesse et servie jusqu'au 18e anniversaire de l'enfant (jusqu'à 21 ans pour les enfants qui
suivent des études ou une formation professionnelle, sont bénévoles dans le cadre du servizio civile
universale, sont à la recherche d'un emploi, ou dont les revenus professionnels sont inférieurs à
8 000 € par an). Aucune limite d'âge n'est fixée pour les enfants atteints d'un handicap (prestation
versée tant qu'ils demeurent à la charge de leurs parents).
Le montant de l'allocation universelle varie en fonction de la composition de la famille et de ses
revenus. Pour un enfant mineur, il est compris entre 50 € et 175 € par mois ; pour un enfant majeur
(18-21 ans), il se situe entre 25 € et 85 € par mois. Des majorations sont prévues à partir du 3e
enfant à charge, lorsqu'un des enfants présente un handicap, quand les deux parents travaillent (sous
conditions de ressources), ou pour les mères âgées de moins de 21 ans. Plus d'informations.

1. Allocation par foyer (ANF)


Sous certaines conditions, les petits-enfants ou frères et sœurs à charge peuvent être pris en compte
dans la composition du foyer.
L'allocation par foyer (assegno al nucleo familiare) peut être octroyée aux salariés, aux pensionnés
et aux bénéficiaires de prestations sociales au titre d'un emploi salarié, ayant des enfants à charge de
moins de 18 ans ou moins de 21 ans pour les étudiants ou les apprentis d'une famille nombreuse (au
moins 4 enfants à charge âgés de moins de 26 ans, sous réserve d'autorisation), ou sans limite d'âge
pour les enfants en incapacité de travail.
Le montant de l'allocation est fonction du nombre de membres de la famille et du revenu annuel
familial. Il n'y a pas de modulation en fonction de l'âge des enfants.
Le revenu familial pris en considération est celui soumis à l'impôt sur le revenu (IRPEF) ainsi que
les revenus exonérés dès lors qu'ils dépassent un certain plafond. En fonction de la période de
l'année à laquelle se réfère la demande de prestations (1er ou 2e semestre), les revenus retenus sont
celles de l'année précédente ou de l'année N-2. Au moins 70 % de ces revenus doivent provenir
d'une activité salariée ou assimilée.
Ainsi pour une famille de 4 personnes (2 parents et 2 enfants, dont au moins un mineur) avec un
revenu annuel jusqu'à 14 775,06 €, le montant de l'allocation au 1er juillet 2020 est égal à 258,33 €
par mois. Il diminue ensuite par tranche d'environ 118 € de revenus excédant ce plafond. Si les
revenus annuels de cette famille sont supérieurs à 79 903,44 €, aucune allocation ne sera servie. Cf.
montants des allocations familiales en vigueur du 1er juillet 2020 au 30 juin 2021 (fichier à
télécharger sur le site de l'INPS).
Dispositifs particuliers
• Le montant des allocations familiales est augmenté pour les parents isolés.
• Le plafond annuel des revenus familiaux servant à déterminer le montant des allocations
familiales fait l'objet d'une augmentation lorsque l'enfant y ouvrant droit est atteint d'un
handicap ; les montants servis sont également plus élevés.
• Lorsque le parent bénéficiaire est salarié, les allocations lui sont versées par son employeur,
en même temps que sa rémunération.
Il ne peut être accordé plus d'une allocation par foyer.

2. Allocation pour famille nombreuse


L'allocation pour famille nombreuse (assegno per il nucleo familiare con almeno tre figli minori ou
assegno al nucleo familiare dei comuni) vise les parents ayant au moins 3 enfants mineurs à charge
résidant légalement en Italie. Il s'agit d'un soutien financier versé sous conditions de ressources
(ISEE* inférieur ou égal à 8 788,99 €, ajusté en fonction de la composition du foyer). Le droit à
prestation est évalué par la commune de résidence et le versement est effectué par l'INPS.
L'allocation est attribuée en 13 mensualités de 145,14 € (2020).
* Indicatore della Situazione Economica Equivalente, soit un indicateur calculé par l'INPS à partir
de la situation économique (ISE) du foyer ainsi que d'un coefficient lié à sa composition. Il permet
de définir le droit à certaines prestations sociales soumises à condition de ressources.

3. Allocations de maternité
* En 2020, l'ISEE ne doit pas excéder 17 416,66 €.
ISEE (Indicatore della Situazione Economica Equivalente) : Une attestation d'indicateur
économique peut être exigée pour l'octroi de certaines prestations sociales ou l'accès à des services
d'utilité publique à des tarifs privilégiés (électricité ou gaz, par exemple). Afin de l'obtenir, il est
nécessaire de remplir une DSU (Dichiarazione Sostitutiva Unica) et de l'adresser à l'organisme qui
dispense la prestation, à l'INPS, à sa commune de résidence ou à un centre d'assistance fiscale
(CAF). Elle comporte notamment des informations relatives aux revenus du foyer, aux biens
immobiliers ou aux prestations déjà accordées. Le calcul de l'ISEE est ensuite effectué par l'INPS.
Les mères qui ne travaillent pas ou dont l'activité ne fournit pas une protection suffisante en cas de
maternité peuvent bénéficier d'une des 2 allocations suivantes :
• prévue pour les activités atypiques et discontinues, l'allocation de maternité versée par l'État
(assegno di maternità dello Stato) est attribuée sous conditions de cotisations (soit 3 mois
entre les 18 et 9 mois qui précèdent la grossesse ou l'adoption). En 2020, son montant
maximal correspond à 2 143,05 € ;
• l'allocation de maternité versée par la commune de résidence (assegno di maternità dei
comuni) est liée aux revenus de la famille*. En 2020, son montant maximal correspond à
348,12 € par mois (soit 1 740,60 € pour 5 mois).
Démarches
• La demande d'allocation de maternité de l'État doit être faite auprès de l'INPS dans les
6 mois qui suivent l'accouchement ou l'accueil de l'enfant.
• La demande d'allocation de maternité de la commune se fait auprès de la commune de
résidence du demandeur, dans le même délai que celui prévu pour l'allocation de maternité
de l'État.

4. Allocation de naissance (assegno di natalità, ou Bonus Bebè)


En fonction des ressources du foyer, une allocation plus ou moins élevée est servie pour chaque
naissance ou adoption (avant 2020, le versement était soumis à condition de ressources ; désormais,
le plafond de revenus n'existe plus et la prestation peut être attribuée à tous les résidents).
Pour un 1er enfant, le montant attribué s'élève à 1 920 €, 1 440 € ou 960 € par an (soit 160 €, 120 €
ou 80 € par mois), selon si l'ISEE* annuel est inférieur à 7 000 €, se situe entre 7 000 € et 40 000 €,
ou est supérieur à 40 000 €.
Pour le 2e enfant et les suivants, l'allocation mensuelle correspond à 192 €, 144 € ou 96 € (mêmes
tranches de revenus que pour un premier enfant).
Le versement commence dès le mois de naissance ou d'adoption, à condition que la demande de
prestation soit présentée dans les 90 jours qui suivent l'accouchement ou l'entrée de l'enfant dans le
foyer. L'allocation est attribuée pendant 1 an.
* Indicatore della Situazione Economica Equivalente, soit un indicateur calculé par l'INPS à partir
de la situation économique (ISE) du foyer ainsi que d'un coefficient lié à sa composition. Il permet
de définir le droit à certaines prestations sociales soumises à condition de ressources. Il existe
plusieurs ISEE de référence en fonction de l'allocation demandée ; pour évaluer le droit à
l'allocation de naissance, on prend en compte l'ISEE minorenni. Le plafond de revenus pour
bénéficier de la prestation ayant été supprimé en 2020, il est désormais également possible de
percevoir le montant le plus faible de l'allocation de naissance sans fournir son ISEE lors de la
demande.

5. Prestation forfaitaire de naissance (premio alla nascita, ou bonus mamma


domani)
La naissance ou l'adoption d'un mineur fait l'objet d'un versement unique de 800 €, non imposable.
La demande de prestation peut être effectuée auprès de l'INPS à partir du 8e mois de grossesse et
doit intervenir au plus tard dans l'année qui suit la naissance ou l'adoption.

F. Chômage
Le régime d'assurance chômage italien prévoit des prestations liées aux cotisations et vise tous les
salariés du secteur privé. Il n'existe pas de régime d'assistance chômage ni de possibilité d'assurance
volontaire.

Chômage total (Nuova Assicurazione Sociale per l'Impiego – NASpI)


Dichiarazione di Immediata Disponibilità al lavoro
La DID est la déclaration de son statut de chômeur. Elle peut être effectuée auprès d'un centre pour
l'emploi (centro per l'impiego) ou directement en ligne (agence nationale des politiques actives du
marché du travail). Elle est nécessaire pour percevoir toute indemnité liée à l'inactivité. Une fois la
DID enregistrée, le chômeur détermine, en accord avec son centre pour l'emploi, un programme
d'actions auquel il doit obligatoirement se soumettre : le pacte de service personnalisé (patto di
servizio personalizzato, PSP). Le chômeur s'engage notamment à participer aux stages ou
formations qui lui seront proposés.
Les travailleurs se trouvant involontairement au chômage peuvent prétendre à la NASpI dès lors
qu'ils :
• ont versé 13 semaines de cotisations chômage* au cours des 4 dernières années, et
• ont au moins travaillé 30 jours dans l'année qui précède la cessation d'activité (la période de
référence peut être allongée dans certains cas).
* Les périodes ayant déjà donné lieu au versement d'une indemnisation de chômage ne sont pas
prises en compte dans le calcul. En revanche, les périodes indemnisées au titre d'un congé maternité
ou parental, ainsi que les congés pris pour s'occuper d'enfants malades de moins de 8 ans (dans la
limite de 5 jours par an) sont comptabilisés. Les journées de contributions fictives qui ne sont pas
retenues comme contributions utiles ne sont pas non plus prises en compte pour totaliser la période
de référence de 4 ans. Ainsi, si l'assuré a été au chômage pendant 6 mois au cours des 4 dernières
années, la période de référence sur laquelle doivent avoir été versées les 13 semaines de cotisations
minimum sera allongée de 6 mois (soit 4 ans et 6 mois).

Versement
Le montant de la prestation est égal à 75 % du revenu mensuel moyen des 4 dernières années pour
les salaires inférieurs ou égaux à 1 227,55 € par mois. La partie des revenus mensuels de référence
excédant ce plafond est indemnisée à 25 %. L'indemnité ne peut toutefois pas dépasser un montant
fixé chaque année (1 335,40 € bruts par mois en 2020). En outre, son montant diminue de 3 % par
mois à compter du 4e mois d'attribution.
La prestation est servie chaque mois pour une durée correspondant à la moitié de celle cotisée sur
les 4 dernières années. Elle peut donc être accordée jusqu'à 2 ans.

Cumul
• En cas de reprise de l'activité professionnelle, le cumul de la NASpI avec des revenus est
possible dès lors que ces derniers ne dépassent pas 8 000 € par an (4 800 € en cas d'activité
indépendante). Le montant de l'indemnité est alors diminué. Le cas échéant, le travailleur est
tenu d'informer l'INPS de ses futurs revenus dans le mois qui suit le début de la nouvelle
activité. Si l'intéressé reprend une activité pour le compte de son dernier employeur ou d'un
associé de celui-ci, le versement de la NASpI est interrompu.
• Le versement de la NASpI cesse lorsque son titulaire remplit les conditions pour bénéficier
d'une pension de vieillesse ou anticipée.
• La NASpI n'est pas cumulable avec l'allocation d'invalidité (l'assuré qui remplit les
conditions pour bénéficier des 2 prestations doit choisir celle qu'il sollicite).

Demande
La NASpI peut être attribuée au plus tôt après 8 jours d'inactivité. Si la demande est effectuée passé
ce délai, la prestation est versée à compter du lendemain de la demande. Sauf cas particuliers (par
exemple grossesse ou maladie), la demande d'allocation doit être formulée auprès de l'INPS dans les
68 jours qui suivent la cessation de l'activité professionnelle.
Toute demande est considérée comme une déclaration de sa disponibilité sur le marché du travail.
Par conséquent, le demandeur doit se présenter dans un délai de 15 jours auprès d'un centre pour
l'emploi afin de définir les modalités de sa réinsertion sur le marché du travail.
À noter
• Il est possible de suspendre le versement de la NASpI en cas de reprise de l'activité
professionnelle pour une durée inférieure ou égale à 6 mois et de le reprendre une fois le
CDD terminé, à condition de communiquer à l'INPS – dans le mois qui suit la reprise – ses
futurs revenus.
• Le bénéficiaire de l'indemnité de chômage qui remplit les conditions peut, sur demande,
recevoir une prestation supplémentaire pour charge familiale (assegni familiari).

G. Garantie de ressources minimum


Revenu et pension de citoyenneté (reddito/pensione di cittadinanza)
D'un montant de base* compris entre 480 € et 9 360 € par an (en fonction des ressources du foyer),
le revenu de citoyenneté (Rdc) peut être accordé jusqu'à 18 mois, puis renouvelé après une carence
d'un mois (supprimée dans le cas d'une pension de citoyenneté). On parle de pension de citoyenneté
(Pdc) lorsque tous les membres du foyer ont plus de 67 ans (s'applique également si une personne
de 67 ans ou plus cohabite avec des personnes plus jeunes atteintes d'un handicap lourd ou en
situation de dépendance).
* Montant ensuite modulé en fonction de la composition du foyer.
Pour en bénéficier, il faut :
• être majeur ;
• être italien ou ressortissant d'un État membre de l'Union européenne (ou membre de famille
titulaire d'un titre de séjour), ou ressortissant d'un État tiers en possession d'un permis de
séjour UE longue durée ;
• résider en Italie depuis au moins 10 ans, de manière continue durant les 2 dernières années ;
• avoir des ressources inférieures aux seuils suivants (ressources du foyer) :
• valeur ISEE* inférieure à 9 360 € ;
• patrimoine immobilier (sans prendre en compte le logement occupé) inférieur ou égal
à 30 000 € ;
• patrimoine mobilier inférieur ou égal à 6 000 € pour une personne vivant seule (+
2 000 € pour chaque personne en plus, dans la limite de 10 000 € ; + 1 000 € pour
chaque enfant à partir du 3e ; + 5 000 € par personne handicapée ou 7 500 € pour un
handicap lourd) ;
• un revenu familial inférieur à 6 000 € par an (multiplié par 1 pour une personne et
augmenté de 0,4 par adulte supplémentaire, de 0,2 par mineur, dans la limite de 2,1
ou de 2,2 en cas de handicap lourd). Ce seuil est relevé à 7 560 € dans le cadre de la
pension de citoyenneté. Si le ménage est locataire de son logement, le seuil s'élève à
9 360 €.
• qu'aucun membre du foyer ne possède de bateau ni ait immatriculé de voiture pour la
première fois dans les 6 mois précédant la demande (délai étendu à 2 ans pour certains
voitures et motos) – ne concerne pas les véhicules qui bénéficient de mesures fiscales en
faveur des personnes atteintes d'un handicap.
La demande peut être effectuée en ligne sur le site officiel (géré par le Ministère du travail et des
politiques sociales), dans un Centre d'assistance fiscale (CAF) agréé par l'INPS ou dans un bureau
postal. Une fois le dossier complet, l'INPS examine les droits au Rdc et délivre, le cas échéant, la
carte permettant le versement de la prestation (Carta Rdc).
En fonction de leur situation personnelle, les bénéficiaires du Rdc peuvent être soumis à un Pacte
pour le travail (Patto per il Lavoro) ou à un Pacte pour l'inclusion sociale (Patto per l'inclusione
sociale) et sont alors tenus de respecter certains engagements.
Le Rdc peut être cumulé avec des allocations de chômage (NASpI) ainsi qu'avec l'exercice d'une
activité professionnelle. Si un des membres du foyer a démissionné au cours des 12 derniers mois, il
n'est pas pris en compte dans le calcul du Rdc (sauf démission pour motif légitime).
Des exonérations de cotisations sont prévues pour les entreprises qui embauchent des bénéficiaires
du Rdc. Les bénéficiaires du Rdc qui débutent une activité indépendante au cours des 12 premiers
mois d'indemnisation peuvent, sous conditions, percevoir un versement unique correspondant à
6 mois de Rdc (dans la limite de 780 € par mois).
* Indicatore della Situazione Economica Equivalente, soit un indicateur calculé par l'INPS à partir
de la situation économique (ISE) du foyer ainsi que d'un coefficient lié à sa composition. Il permet
de définir le droit à certaines prestations sociales soumises à condition de ressources.

Voir aussi
• Organismes de sécurité sociale italiens
• Taux de cotisations en Italie
• Le système de santé italien (organisation)

Sites officiels européens


• Vos droits en matière de sécurité sociale en Italie (site de la Commission européenne)
• Base de données du réseau MISSOC (présentation des régimes sociaux des États membres
UE/EEE/Suisse)
Centre des Liaisons Européennes et Internationales de Sécurité Sociale
Qui sommes-nous ? Contact Informations légales Accessibilité Donnez votre avis sur ce site Twitter
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