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CHAPITRE IV: LE SYSTÈME DE PROTECTION SOCIALE

La protection sociale, apparue il y a 150 ans en France, est un ensemble d’institutions qui ont pour fonction de
protéger les individus des conséquences de divers évènements ou situations généralement qualifiés de risques
sociaux:

 Les soins de santé et la maladie (y compris maternité, invalidité, décès) ;


 Les accidents du travail et les maladies professionnelles ;
 La famille ;
 La vieillesse et le veuvage (retraite) ;
 Le chômage

Traditionnellement, la sécurité sociale est financée par des cotisations proportionnelles aux rémunérations.
L’assurance maladie est financée par des cotisations des employeurs et des salariés :

 Taux employeur : 13,10 %


 Taux salarié : 0,75 %

Les prestations familiales sont financées par des cotisations à la charge des employeurs.

 Taux employeur : 5,4 %

Section I : Le système de la sécurité sociale de Guinée

Définit dans un guide de l’Assuré sociale, l système de sécurité sociale est défini entre un ensemble de droit et
d’obligations des employés et employeurs.

La direction de la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) est accompagnée par un conseil d’administration
(CA) de 18 membres dont 6 représentants de travailleurs, 6 représentants des employeurs et 6 représentants de
l’Etat. Autrefois appelée (en 1955) la caisse de compensations familiales, elle avait pour rôle d’assurer le
paiement des prestations familiales aux travailleurs salariés.

Après l’accession du pays à l’indépendance, l’extension des tâches assignées à cette caisse et son utilité sociale
favoriseront sa transformation en caisse nationale de sécurité sociale le 20 février 1960 (CNSS).

L’approvisionnement de la CNSS est à 23% soit 5% au compte des travailleurs et 18% pour l’employeur. La
politique actuellement en vigueur fixe le plafond de base de calcul de la cotisation sociale à 1 500 000 GNF.

Après l’immatriculation des employeurs et employés, les droits des travailleurs commencent au 8ème jour. Le
salarié paie les cotisations sur l’assurance maladie à 1,6% et l’assurance vieillesse /décès à 1,6% et les
prestations concernent les prestations familiales, les accidents de travail et maladies professionnelles,
l’assurance maladie, évacuation sanitaire, prestations de l’assurance vieillesse, décès et invalidité ne sont pas
soumis à l’endroit du salarié.

Les cotisations sont assises sur l’ensemble de rémunérations perçues par chaque salarié y compris les primes,
gratifications, commissions et autres avantages en espèce ainsi la contre-valeur des avantages en nature mais à
l’exclusion des indemnités représentatives de frais et de prestations familiales versées en l’application du code
de sécurité sociale.

- Présentation des différents régimes sociaux

Le système de protection sociale guinéen est composé des prestations suivantes:


o Les prestations familiales (comprenant les allocations familiales et les indemnités journalières des
femmes salariées en couche)

o Les prestations en nature et en espèce en cas d’accident de travail (en cas d’accident de travail suivi du
décès de la victime, les survivants ont droit aux rentes de survivants et à une allocation de frais
funéraires) et de maladie professionnelle (elles sont versées à la victime pour compenser la perte ou la
réduction de son salaire et sont composées d’indemnité journalière en cas d’arrêt de travail ; de rachat
de la rente lorsque le taux d'incapacité est inférieur à 15% de rente viagère lorsque le taux d’incapacité
est égal ou supérieur à 15%).

o Les pensions (la pension de retraite, l’allocation de vieillesse, la pension d’invalidité, l’allocation de
décès; la pension de réversion, la pension d’invalidité, de décès et la pension de soutien de la famille)

o les prestations d’assurance maladie (comprenant les soins de santé et les indemnités journalières)

- Le rôle des organismes sociaux en matière de recouvrement de cotisations ou de versement des


remboursements

Les cotisations des salariés sont précomptées et payées directement par les entreprises. Les employeurs et les
travailleurs indépendants doivent accomplir les formalités administratives (déclaration) et le règlement des
cotisations.

L’organisme chargé du recouvrement dispose des prérogatives et peut mettre en œuvre des procédures de
recouvrement forcé. Parallèlement, les droits et les garanties de l’entreprise débitrice, usager du service privé
sont assurés par :

- la personnalisation des relations entre la sécurité sociale et les cotisants, les droits et obligations de ces
derniers étant précisés dans une charte du cotisant;

- une sécurité juridique accrue et un renforcement de la procédure contradictoire,

- l’amélioration du service rendu et une démarche active de simplification de procédures.

Section II : Obligations légales de l’entreprise

L’entreprises doit respecter un certain nombre d'obligations légales en matière de sécurité sociale dont
principalement le paiement régulier des cotisations sociales et les déclarations(déclarations annuelles des
données sociales, déclarations des mouvements de main d’œuvre, déclaration obligatoire d’emploi des
travailleurs handicapés, contribution sociale de solidarité des société , déclarations des congés spectacles,
déclarations pour la retraite complémentaire, versement transport, cotisation au régime de garantie des salaires,
le forfait social).

- Affiliation des salariés et des sociétés

L’une des obligations des entreprises est leur affiliation propre à la sécurité sociale ainsi que celle de leur salariés
auprès des organismes de sécurité sociale adaptés en vue de leur inscription de fait dans les fichiers de la
Sécurité sociale.

Une fois affiliée, toutes les entreprises et les salariés sont assujettis aux cotisations de sécurité sociale. Cette
cotisation commune permet d’assurer une protection sociale solidaire et durable pour tous, telle que défini dans
le code de sécurité sociale du pays.

- URSSAF (Unions de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales)


La principale mission des URSSAF est la collecte des cotisations salariales et patronales destinées à financer le
régime général de la Sécurité sociale, ainsi que d'autres organismes ou institutions (régime de l'Assurance-
chômage, Autorités organisatrices des transports, fonds national d'aide au logement, fonds de solidarité
vieillesse, régime retraite complémentaire et prévoyance des employés de maison, ...).

Parmi les principales mission des URSSAF, nous pouvons retenir:

 l’immatriculation des cotisants et leur affiliation au régime général ;

 la gestion des centres de formalité des entreprises (CFE) pour les professions libérales ;

 le calcul des cotisations dues par détermination de l’assiette, application des taux prévus par la
législation, vérification de la bonne application des exonérations… ;

- Cotisations d’accident du travail

La cotisation accidents du travail est une charge sociale patronale versée à l'URSSAF qui couvre les risques
accidents du travail, accidents de trajet et maladies professionnelles. Son taux est déterminé en fonction de la
nature de l'activité de l'entreprise, de son effectif et de son département d'implantation.

Les taux collectifs des cotisations d'accidents du travail et de maladies professionnelles applicables aux
rémunérations versées sont variables chaque année et pour certaines catégories de salariés.

- La gestion des contentieux

Les litiges nés de l'application des dispositions législatives en matière de sécurité sociale aux assurés et
cotisants relèvent soit du contentieux général de la sécurité sociale(le tribunal compétent étant le Tribunal des
affaires de Sécurité sociale) soit du contentieux technique pour tout litige de nature médicale (avec le Tribunal du
contentieux de l'incapacité).

Les litiges entre professionnels de santé et organisme de sécurité sociale relèvent eux du contentieux du contrôle
technique et sont examinés par des chambres spécifiques de l'ordre des médecins, chirurgiens-dentistes, sages-
femmes et pharmaciens.

Section III: Mise en œuvre de la protection sociale

Trois logiques déterminent la mise en œuvre de la protection sociale:

a. l'assurance sociale afin de prémunir contre un risque de perte de revenu (chômage, maladie, vieillesse,
accident du travail). Le financement est assuré par des cotisations sur les salaires. Les prestations sont
réservées à ceux qui cotisent.

b. l'assistance afin d’instaurer une solidarité entre les individus pour lutter contre la pauvreté. Les
prestations sont versées sous conditions de ressources (RSA, allocation adulte handicapé…).

c. la protection universelle afin de couvrir certaines dépenses pour tous les individus. Les prestations sont
versées sans condition de cotisations ni de ressources.

En France, les institutions ayant en charge la protection sociale sont des organismes à but non lucratif assurant
une mission de service public sous la tutelle et le contrôle de l'Etat : la sécurité sociale, le régime du chômage
(Unedic et Assedic), les régimes complémentaires obligatoires de retraite (AGIRC, ARRCO), les régimes
complémentaires facultatifs d'assurance maladie (mutuelles et institutions de prévoyance).
La protection sociale est fondée sur la solidarité entre les êtres humains et entre les générations. Elle soulève
dans certaines branches des questions de financement très délicates notamment du fait du vieillissement de la
population qui impacte les prestations de la branche retraites ainsi que celles liées à la maladie.

- Prise en charge des frais médicaux

Les frais médicaux sont en partie remboursés par la sécurité sociale. Ce remboursement correspond à un
pourcentage d’un tarif de base qui varie selon les soins. Certains soins sont néanmoins pris en charge à 100%.

Le salarié a la possibilité de se faire rembourser ses frais médicaux dès lors qu’il a versé un minimum de
cotisations.

Ainsi pour bénéficier du remboursement de la sécurité sociale, pendant un an, le salarié doit:

- avoir cotisé pour une rémunération au moins égale à 60 fois le SMIC horaire(8,44 €), au cours d'un mois
civil ou de 30 jours consécutifs ;
- avoir effectué 60 heures de travail en tant que salarié ou assimilé au cours d'un mois civil ou de 30 jours
consécutifs;
- avoir cotisé pour une rémunération au moins égale à 120 fois le SMIC horaire au cours de trois mois
civils ou trois mois de date à date ;
- avoir effectué 120 heures de travail en tant que salarié ou assimilé au cours de trois mois civils ou trois
mois de date à date.

Pour bénéficier du remboursement de la sécurité sociale, pendant deux ans, il faut :

- avoir cotisé pour une rémunération au moins égale à 2030 fois le SMIC horaire au cours de l’année
civile ;

- avoir effectué 1200 heures de travail en tant que salarié ou assimilé au cours de l’année civile.

Tous les frais médicaux ne sont pas remboursés. Même lorsqu’ils le sont, généralement, c’est à un taux qui varie
de 20 à 65%, sur la base d’un tarif déterminé par la sécurité sociale.

La part qui reste à la charge de l’assuré est appelée le « ticket modérateur » ; elle peut être remboursée par
la mutuelle.

En outre, les assurés doivent payer une participation forfaitaire de 1 euro pour toute consultation médicale. Les
personnes de moins de 18 ans, les femmes enceintes de plus de 6 mois, les bénéficiaires de la couverture
maladie universelle et les bénéficiaires des aides médicales de l’Etat ne sont pas concernés par cette
participation.

Il est à noter que certaines spécialités, telle que l’ostéopathie, ne sont pas remboursées par la sécurité sociale
mais le sont par certaines mutuelles.

- Les prestations en espèces : prise en charge

Les régimes de Sécurité sociale versent à leurs bénéficiaires des prestations sociales afin de couvrir les charges
résultant de risques comme la maladie, la vieillesse ou le chômage. Ces prestations sociales peuvent être des
prestations en espèces ou des prestations en nature.
Les prestations en nature désignent la prise en charge des dépenses de santé dans le cadre de l’Assurance
Maladie : frais médicaux de l’assuré et ses ayants-droits (frais de médecine générale, spécialistes, soins
dentaires…).

Les prestations en nature incluent également le financement direct de services, par exemple une aide à domicile
après une hospitalisation ou le transport en cas d’hospitalisation. Dans certains cas, il existe une dispense de
frais par un système de tiers-payant.

Les prestations en espèces sont des indemnités versées à l’assuré afin de compenser par exemple une perte de
revenus en cas d’arrêt de travail pour maladie, de maternité…

On compte parmi les prestations en espèces : les indemnités journalières versées par la Sécurité sociale en cas
d’arrêt de travail pour maladie ou de congé maternité.

- Retraite de base et retraite complémentaire

Retraite de base:

Les régimes de base obligatoires sont le fondement du système de retraite français.

Dans le cadre d'un système par répartition (lexique), basé sur la solidarité entre générations, les salariés en
activité cotisent pour payer les pensions de retraite de leurs aînés. En contrepartie, ils s'ouvrent des droits à une
pension de vieillesse du régime général de la Sécurité sociale.

La retraite de base concerne aussi bien les salariés du privé que les fonctionnaires, les travailleurs non-salariés
(professions libérales, artisans…) et les salariés bénéficiant de régimes spéciaux.

L'âge minimal pour bénéficier de la retraite de base est de 60 ans. Il augmente progressivement jusqu'à 62 ans
pour les salariés, nés en 1956 et après.

Pour bénéficier de la retraite à taux plein, un salarié doit avoir travaillé durant un nombre de trimestres défini. Si
ce nombre n'est pas atteint, le salarié touchera sa retraite à taux plein quel que soit le nombre de trimestres
travaillés à partir d'un âge fixé entre 65 et 67 ans en fonction de sa date de naissance.

La pension de retraite est calculée à partir de trois facteurs : le salaire annuel moyen de l'assuré, la durée totale
de sa carrière et la durée d'assurance dans le régime général.

Retraite complémentaire :

La retraite complémentaire fonctionne selon le principe de répartition. Tous les mois l’employeur prélève une
cotisation sur le salaire brut de chaque employé qui s’ajoute à sa cotisation patronale et la verse à une caisse de
retraite complémentaire. Le salarié accumule ainsi des « points de retraite ».

Au moment de prendre sa retraite, le salarié touche ainsi un revenu complémentaire à sa pension de base. Le
montant de cette pension correspond à son nombre de points multiplié par le prix du point en vigueur à cette
date.

Pour les salariés du secteur privé, la retraite complémentaire est gérée indépendamment de la retraite de base.
Si l'Association des régimes de retraite complémentaire (Arrco) concerne l'ensemble des salariés, les cadres
peuvent, en plus de l'Arrco, cotiser à une caisse de retraite complémentaire Agirc (Association générale des
institutions de retraite complémentaire des cadres).

Il existe en France, une autre forme de retraite appelée « retraite supplémentaire » qui peut être mise en place
par une entreprise ou de manière individuelle par le biais de produits d'épargne.

Elle est destinée à s'ajouter en complément des précédents étages du système. Facultative, cette retraite
supplémentaire tend à se développer en raison des appréhensions de certains salariés face au système de
retraite par répartition. Elle permet au salarié de se constituer un capital pour sa retraite.

Bref, la retraite supplémentaire est un engagement de retraite pris par l’employeur pour ses salariés. C’est un
régime facultatif qui vient s'ajouter aux deux régimes obligatoires : celui de la Sécurité sociale (le régime de base)
et celui de l'Arrco (pour les non-cadres) et de l'Agirc (pour les cadres et assimilés).

Section IV: La protection sociale complémentaire

La protection complémentaire est assurée, soit par des régimes complémentaires (pour la plupart obligatoires),
soit par le secteur de la mutualité, de la prévoyance et de l’assurance, soit directement par l’employeur.

Tous les risques sociaux sont concernés :

- décès (versement d’un capital ou d’une rente au conjoint survivant);invalidité, arrêt de travail pour cause
de maladie ou d’accident (maintien temporaire du salaire ou complément des indemnités journalières
servies par la Sécurité sociale ;
- charges de famille (supplément familial de traitement versé aux fonctionnaires, allocations de
vacances).

De tous ces risques sociaux, il existe deux risques majeurs, la vieillesse et la maladie qui sont plus
particulièrement concernés et qui mobilisent des sommes plus importantes ainsi que les dispositifs les plus
nombreux.

L’ensemble des dépenses prises en charge au titre de la Sécurité sociale, de l’aide sociale et de la protection
sociale complémentaire est comptabilisé dans les comptes de la protection sociale. Néanmoins, on n’y retrouve
pas les versements assurés par les sociétés d’assurance.

L’existence d’un ticket modérateur, c’est-à-dire d’une part des dépenses de soins non remboursée par les
régimes de base de l’assurance maladie, variable selon les types de prestations ou de produits de santé (30 %
pour les honoraires en médecine ambulatoire, 20 % pour les frais d’hospitalisation, 15 %, 35 % ou 65 % pour les
médicaments par exemple), nécessite de bénéficier d’une protection complémentaire pour faire face aux risques
liés à la santé.

L’absence d’une telle protection sociale complémentaire entraîne souvent un renoncement aux soins, notamment
pour les appareillages coûteux (optique, dentaire).

Absence de complémentaire et renoncement aux soins sont inversement proportionnels au niveau de revenu :
plus le revenu est faible, moins les ménages sont couverts par une complémentaire, plus le renoncement aux
soins est important. Le recours aux soins est ainsi fonction du reste à charge des assurés ; soit la charge qu’ils
doivent acquitter directement par leur revenu.
Les facteurs de difficultés d’accès aux soins ont toutefois été sensiblement réduits avec la mise en place de la
couverture maladie universelle complémentaire (Cmuc) en 2000.

Aujourd’hui, 92 % de la population française est couverte par une protection complémentaire. Le reste à charge
reste stable, mais il risque d’augmenter à l’avenir avec la multiplication des dispositifs de franchises non
remboursables, y compris par les organismes complémentaires, et la volonté des pouvoirs publics de limiter les
prises en charge à 100 % par la Sécurité sociale au titre des affections longue durée (ALD).

- Les différents types de garanties complémentaires

Prévoyance: Les garanties de prévoyance complètent les prestations servies par les régimes obligatoires de
Sécurité Sociale. Ces prestations sont particulièrement nécessaires pour les risques majeurs comme l'invalidité
ou le décès, pour lesquels l'intervention de la Sécurité Sociale ne suffit pas pour assurer un niveau de revenu
suffisant au salarié et sa famille.

La mise en place d'un régime de prévoyance dans l'entreprise résulte d'une convention collective, d'un accord de
branche, d'un accord au niveau de l'entreprise ou du groupe, d'un référendum organisé par l'employeur ou d'une
décision unilatérale de l'employeur.

Un régime collectif de prévoyance s'inscrit dans une relation triangulaire :

a. l'employeur s'engage vis-à-vis des salariés et, à ce titre, souscrit un contrat d'assurance;

b. l'organisme assureur couvre le risque, en contrepartie de l'encaissement des cotisations;

c. les salariés sont les bénéficiaires.

Une fois encore les garanties de prévoyance couvrent l'incapacité, l'invalidité, le décès, la dépendance et les frais
de santé.

Santé: Cette garantie complète les prestations de la Sécurité Sociale sous forme de prestations dites en nature,
c'est-à-dire de remboursements qui prennent en charge les frais médicaux et chirurgicaux.

L'employeur peut prévoir, lors de la mise en place d'un contrat collectif comportant des garanties de prévoyance-
santé, l'option de ne pas adhérer pour les salariés, leur conjoint et/ou enfants en tant qu'ayants-droit, déjà
couverts à titre obligatoire par la garantie de leur conjoint. Le salarié doit alors justifier chaque année auprès de
son entreprise de la couverture obligatoire dont lui-même, son conjoint et/ou ses enfants bénéficient et confirmer
son choix, sachant qu'il peut réintégrer le contrat collectif de l'entreprise. Cela s'applique également aux couples
travaillant dans la même entreprise.

Les salariés couverts par un contrat individuel au moment de l'entrée en vigueur d'un régime collectif obligatoire
peuvent être dispensés d'adhérer jusqu'à la prochaine date d'échéance de leur contrat individuel. Ils seront par la
suite tenus de cotiser dans le cadre du régime obligatoire.

Un salarié qui bénéficie d'une couverture de prévoyance obligatoire dans le cadre d'un autre emploi n'est pas
tenu de cotiser s'il peut justifier chaque année de la couverture obligatoire dont il bénéficie par ailleurs.

Les salariés en CDD et les travailleurs saisonniers peuvent ne pas cotiser au régime obligatoire de prévoyance si
la durée de leur contrat de travail est inférieure à 12 mois. Si cette durée est supérieure à 12 mois, les salariés
déjà couverts à titre obligatoire par ailleurs peuvent également demander à ne pas cotiser.

Cette possibilité de ne pas cotiser s'étend également aux salariés à temps très partiel (inférieur à un mi-temps) et
aux apprentis, dès lors que leur cotisation est au moins égale à 10 % de leur rémunération.
- Retraite par capitalisation:

Un système par capitalisation, n’est rien d’autre que l’épargne du salarié qui sert de retraite. Le salarié ne
touchera que ce qu’il épargne. C’est-à-dire que tous les mois le salarié dépose dans une banque une somme sur
un plan ou un fond de retraite. Ensuite la banque place cet argent et le convertit en titres, et peut donc lui
promettre 5 ou 6% par exemple. Lorsqu'il prendra sa retraite, les mêmes montants cotisés lui seront payés à titre
de pension de retraite par capitalisation.

- Les avantages en matière de prévoyance pour les salariés

En intégrant un régime de prévoyance dans l’entreprise, l’employeur peut :

 fidéliser les salariés ; optimiser l’image sociale de son employeur;

 envisager une meilleure mutualisation des risques ;

 bénéficier d’exonérations fiscales et sociales pour les cotisations et les prestations dans les limites et
conditions des articles du Code de la Sécurité sociale et des circulaires d'application (les cotisations
sont aussi déductibles du bénéfice imposable dans les limites et conditions de l'article 39 du Code
général français des impôts).

Quant au salarié protégé par un régime de prévoyance collectif adapté à ses besoins, il :

 bénéficie d’une meilleure couverture en cas de risques forts (accident, incapacité, invalidité, etc.) ;

 préserve sa famille et son conjoint en cas de décès grâce à un capital Décès qui renforce le régime de
base de la Sécurité sociale ;

 profite de déductions fiscales sur son impôt sur le revenu dans les limites et conditions de l'article 83-1
du Code général des impôts.

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