Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
La CNSS est un établissement public doté de la personnalité civile et de l'autonomie financière et rattaché au
Ministère des Affaires Sociales.
Elle a son siège à Tunis et son action est prolongée par 49 bureaux régionaux, locaux et antennes.
La Caisse Nationale de Sécurité Sociale est chargée de la gestion :
Du régime des prestations familiales, (les allocations familiales et la majoration pour salaire unique, les
allocations pour congé de naissance, les allocations pour congé de jeunes travailleurs).
Du régime des assurances sociales, (indemnité de décès, capital - décès).
Des régimes de pensions de vieillesse, d'invalidité et de survivants pour les salariés et les non-salariés ainsi que
du régime de retraite complémentaire pour les salariés du secteur non agricole dont la rémunération dépasse 6
fois le salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig).
En outre la CNSS mène une action sociale.
Elle veille à l'application des conventions bilatérales de sécurité sociale conclues .
La Caisse Nationale de Sécurité Sociale est administrée par un conseil d'administration présidé par un
président directeur général désigné par décret.
Le conseil d'administration est composé des membres suivants :
Trois membres représentant l'Etat.
Quatre membres représentant les organisations patronales.
Quatre membres représentant les organisations syndicales des travailleurs
COMPRENDRE: LE RÉGIME
TUNISIEN Généralités
1. Financement
2. Prestations familiales
3. Les assurances sociales
4. Pensions de vieillesse, d’invalidité et de survivants dans le
secteur non agricole
5. Accidents du travail – maladies professionnelles
6. Chômage
A. Généralités
La protection sociale tunisienne couvre, en particulier, les salariés
contre l’ensemble des risques y compris le chômage.
1) Structure
Le taux des cotisations à acquitter n’est pas le même dans tous les
régimes et ceux-ci n’accordent pas pour tous la même protection
sociale : ainsi, les travailleurs non salariés non agricoles ne
bénéficient pas des prestations familiales.
2) Affiliation
3) Organisation administrative
B. Financement
A la charge de A la charge
BRANCHES l’employeur du salarié Total
Vieillesse, invalidité, survivants 7,76 % 4,73 % 12,5 %
Maladie, maternité 5,08 % 3,16 % 8,24 %
Prestations familiales 2,21 % 0,88 % 3,10 %
Accidents du travail/Maladies entre 0,4 et
entre 0,4 et 4 % –
professionnelles 4%
Prévoyance sociale des
travailleurs – Fonds spécial 1,51 % 0,38 % 1,90 %
d’Etat
entre 16,97 et entre 26,15
9,18 %
TOTAL 20,57 % et 29,75 %
Retraite complémentaire (1) 6% 3% 9%
COTISATIONS AU 1er JANVIER 2011 (régime général)
C. Prestations familiales
1) Allocations familiales
L’âge limite est en principe de 16 ans (18 ans pour les enfants en
apprentissage qui ne perçoivent pas une rémunération supérieure à
75 % du SMIG ; 21 ans pour ceux qui poursuivent leurs études ou les
jeunes filles qui remplacent leur mère au foyer ; sans limite d’âge
pour les invalides et les handicapés).
Conditions
Bénéficiaires
1) Maladie
a/ Prestations en nature
Hospitalisation
i>
b/ Prestations en espèces
Montant
Elles sont égales pour les salariés non agricoles aux deux tiers du
salaire ou revenu journalier moyen plafonné à 2 fois le SMIG, 50 %
pour les salariés agricoles ; en cas de prolongation, elles sont
maintenues aux deux tiers au cours des trois premières années puis
réduites à 50 % pour les périodes ultérieures.
2) Maternité
a/ Prestations en nature
b/ Prestations en espèces
3) Décès
Allocation de décès
Capital Décès
a) Conditions
L’assuré doit être âgé d’au moins 60 ans, justifier d’au moins 120
mois de cotisations et cesser toute activité professionnelle
assujettie aux régimes de sécurité sociale (55 ans pour ceux qui ont
été occupés à des travaux pénibles ou insalubres). En deçà de 120
mois de cotisation, une pension proportionnelle est accordée à ceux qui
justifient de 60 mois de cotisations au minimum.
Par ailleurs, une pension anticipée peut être attribuée dans les cas
suivants :
A partir de 50 ans :
A partir de 55 ans :
b) Montant
2) Invalidité
a) Conditions
L’assuré ne doit pas avoir atteint l’âge requis pour pouvoir prétendre
à une pension de vieillesse (60 ans).
b) Montant
3) Décès (Survivants)
a) Conditions
Cette prestation est servie au conjoint légalement marié d’un assuré
décédé, titulaire d’une pension d’invalidité ou de vieillesse ou en
activité et ouvrant droit à une pension d’invalidité ou de vieillesse au
moment de son décès. L’assuré décédé aura réalisé au moins 60
mois de cotisations validées.
b) Montant
Pour le conjoint sans enfant d’un assuré social, la pension est égale
à 75 % de celle dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier le “de cujus”.
5) Régime complémentaire
1) Incapacité temporaire
2) Incapacité permanente
3) Décès (survivants)
Montant
G. Chômage
Un régime de protection contre le chômage a été introduit en faveur
des seuls salariés justifiant avoir perdu involontairement leur emploi
et ayant cotisé au moins 3 années successives auprès de la même
entreprise et inscrits au bureau d’emploi depuis plus d’un mois sans
y avoir reçu d’offre d’emploi.
1. Généralités
2. Financement
3. Prestations familiales
4. Les assurances sociales
5. Pensions de vieillesse, d’invalidité et de survivants dans le
secteur non agricole
6. Accidents du travail – maladies professionnelles
7. Chômage
A. Généralités
La protection sociale tunisienne couvre, en particulier, les salariés
contre l’ensemble des risques y compris le chômage.
1) Structure
Le taux des cotisations à acquitter n’est pas le même dans tous les
régimes et ceux-ci n’accordent pas pour tous la même protection
sociale : ainsi, les travailleurs non salariés non agricoles ne
bénéficient pas des prestations familiales.
2) Affiliation
3) Organisation administrative
B. Financement
A la charge de A la charge
BRANCHES l’employeur du salarié Total
Vieillesse, invalidité, survivants 7,76 % 4,73 % 12,5 %
A la charge de A la charge
BRANCHES l’employeur du salarié Total
Maladie, maternité 5,08 % 3,16 % 8,24 %
Prestations familiales 2,21 % 0,88 % 3,10 %
Accidents du travail/Maladies entre 0,4 et
entre 0,4 et 4 % –
professionnelles 4%
Prévoyance sociale des
travailleurs – Fonds spécial 1,51 % 0,38 % 1,90 %
d’Etat
entre 16,97 et entre 26,15
9,18 %
TOTAL 20,57 % et 29,75 %
Retraite complémentaire (1) 6% 3% 9%
COTISATIONS AU 1er JANVIER 2011 (régime général)
C. Prestations familiales
1) Allocations familiales
L’âge limite est en principe de 16 ans (18 ans pour les enfants en
apprentissage qui ne perçoivent pas une rémunération supérieure à
75 % du SMIG ; 21 ans pour ceux qui poursuivent leurs études ou les
jeunes filles qui remplacent leur mère au foyer ; sans limite d’âge
pour les invalides et les handicapés).
Conditions
Bénéficiaires
1) Maladie
a/ Prestations en nature
Hospitalisation
i>
b/ Prestations en espèces
Montant
Elles sont égales pour les salariés non agricoles aux deux tiers du
salaire ou revenu journalier moyen plafonné à 2 fois le SMIG, 50 %
pour les salariés agricoles ; en cas de prolongation, elles sont
maintenues aux deux tiers au cours des trois premières années puis
réduites à 50 % pour les périodes ultérieures.
2) Maternité
a/ Prestations en nature
b/ Prestations en espèces
Allocation de décès
Capital Décès
a) Conditions
L’assuré doit être âgé d’au moins 60 ans, justifier d’au moins 120
mois de cotisations et cesser toute activité professionnelle
assujettie aux régimes de sécurité sociale (55 ans pour ceux qui ont
été occupés à des travaux pénibles ou insalubres). En deçà de 120
mois de cotisation, une pension proportionnelle est accordée à ceux qui
justifient de 60 mois de cotisations au minimum.
Par ailleurs, une pension anticipée peut être attribuée dans les cas
suivants :
A partir de 50 ans :
A partir de 55 ans :
b) Montant
La pension est basée sur les salaires soumis à cotisations que
l’assuré a perçus au cours des 10 dernières années précédant l’âge
d’ouverture du droit.
2) Invalidité
a) Conditions
L’assuré ne doit pas avoir atteint l’âge requis pour pouvoir prétendre
à une pension de vieillesse (60 ans).
b) Montant
3) Décès (Survivants)
a) Conditions
b) Montant
Pour le conjoint sans enfant d’un assuré social, la pension est égale
à 75 % de celle dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier le “de cujus”.
5) Régime complémentaire
1) Incapacité temporaire
3) Décès (survivants)
Montant
G. Chômage
Un régime de protection contre le chômage a été introduit en faveur
des seuls salariés justifiant avoir perdu involontairement leur emploi
et ayant cotisé au moins 3 années successives auprès de la même
entreprise et inscrits au bureau d’emploi depuis plus d’un mois sans
y avoir reçu d’offre d’emploi.
A. Généralités
B. Financement
C. Assurance maladie-maternité
D. Prestations familiales
E. Pensions de vieillesse, d'invalidité et de survivants dans le secteur non agricole
G. Chômage
H. Aide sociale
A. Généralités
La protection sociale tunisienne couvre les travailleurs salariés contre l'ensemble des risques, y
compris le chômage.
1) Structure
2) Affiliation
Les employeurs sont tenus de s'affilier à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et d'y
déclarer les salariés qu'ils emploient dans un délai d'un mois à compter de la date d'engagement.
Le dossier de demande d'immatriculation doit être déposé au bureau régional ou local de la
CNSS territorialement compétent.
Une carte d'assuré social comportant le numéro d'immatriculation est ensuite envoyée à l'assuré.
3) Organisation administrative
Sous la tutelle du ministère des Affaires sociales, 2 caisses administrent le régime des
travailleurs salariés :
la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM) qui gère les assurances maladie,
maternité, accidents du travail et maladies professionnelles.
Le ministère des Affaires sociales gère également la tutelle des établissements suivants :
l'Office des Tunisiens à l'Etranger (OTE) chargé de recevoir les demandes de prestations
de services des ressortissants tunisiens à l'étranger.
B. Financement
Fiche de cotisations
C. Assurance maladie-maternité
L'assurance maladie-maternité couvre :
les assurances sociales qui regroupent les indemnités en espèces en cas de maladie,
maternité ou décès.
travailleur salarié,
travailleur non salarié,
pensionné,
ayant droit.
le conjoint non divorcé et non bénéficiaire d'une autre couverture obligatoire d'assurance
maladie,
l'enfant jusqu'à l'âge de 20 ans en cas de poursuite d'études universitaires (25 ans pour
les bénéficiaires de l'aide sociale), ou sans limitation d'âge s'il est handicapé,
soit
Les pensionnés de la CNSS bénéficient de la couverture maladie dans les mêmes conditions que
les assurés salariés.
Le titulaire d'une pension de résistant ainsi que ses ayants droit bénéficient d'une carte de soins
gratuits délivrée par les services locaux compétents de la CNAM sur la base d'une liste de
bénéficiaires établie par la Caisse Nationale de la Retraite et de la Prévoyance Sociale (CNRPS),
caisse de retraite du régime public.
Certaines catégories d'assurés bénéficient d'une carte (valable une année et renouvelable)
ouvrant droit aux soins à tarifs réduits :
Les familles les plus démunies bénéficient du système de soins AMEN. Ce système leur permet
de bénéficier de tarifs réduits ou de la gratuité des soins. Une carte permettant de bénéficier de
ce programme est délivrée par la Commission régionale créée au niveau de chaque gouvernorat,
dans le cadre du programme national d'aide aux familles nécessiteuses.
La gestion des régimes complémentaires est confiée aux sociétés d'assurances et aux sociétés
mutualistes.
1) Maladie
a/ Prestations en nature
Les assurés ont accès aux consultations externes des établissements sanitaires et hospitaliers
relevant de l'État ainsi que des polycliniques de la CNSS. Il en existe actuellement 6 dans les
villes suivantes : Bizerte, El khadra, El Omrane, Métlaoui, Sfax et Sousse.
Le régime de base géré par la CNAM garantit la prise en charge des frais de soins prodigués
dans les secteurs public et privé, nécessaires à la santé des assurés sociaux et de leurs ayants
droit.
La caisse délivre à tout bénéficiaire du régime d'assurance maladie une carte et un carnet de
soins qu'il doit présenter aux prestataires de santé.
Le régime de base prend en charge, sur la base des tarifs forfaitaires de référence et sans
plafonnement :
les médicaments,
les hospitalisations,
l'hémodialyse,
Les frais de soins dispensés au titre d'une affection lourde ou chronique (APCI) inscrite sur une
liste, sont pris en charge intégralement par la caisse.
50 à 70 TND chez un médecin spécialiste (50 à 75 TND pour une consultation chez un
psychiatre ou un neurologue),
50 TND chez un dentiste (200 TND pour le retrait d'une dent de sagesse, 1 300 à 1 600
TND pour un implant dentaire en clinique privé).
Tout assuré est dans l'obligation, dans un délai qui n'excède pas les 30 jours qui suivent la
première affiliation, de choisir l'une de ces 3 filières. L'inscription à une filière est valable 1 an et
reconduite tacitement d'une année à l'autre. A l'expiration d'une année, l'assuré peut changer de
modalité de prise en charge (demande écrite à adresser à la CNAM, 3 mois avant l'échéance, en
recommandée avec accusé de réception).
La filière publique
Cette filière permet à l'assuré et à ses ayants droit de bénéficier de tous les soins (ambulatoires
et hospitalisations) auprès de toutes structures sanitaires publiques, conventionnées avec la
CNAM ou polycliniques de la CNSS moyennant le paiement d'un ticket modérateur plafonné sur
un an à :
La filière privée
L'assuré qui opte pour la filière privée de soins s'engage à consulter préalablement le médecin de
famille auprès duquel il est inscrit, sauf pour les spécialités comme la gynécologie, l'obstétrique,
l'ophtalmologie, la pédiatrie, les soins dentaires et les affections lourdes ou chroniques inscrites
sur une liste.
Les prestataires de soins dans le cadre de cette filière sont payés directement par la caisse et
l'assuré social procède au paiement seul du ticket modérateur sauf en ce qui concerne les soins
dentaires où l'assuré paie la totalité des frais et se fait rembourser par la caisse dans la limite des
taux prévus.
compris entre 40 % pour certains médicaments, 85 % pour les essentiels et 100 % pour
les vitaux,
Les hospitalisations effectuées dans les structures sanitaires publiques ou établissements privés
conventionnés par la CNAM, avec accord préalable de cette dernière, sont prises en charge
moyennant le paiement du ticket modérateur par l'assuré.
L'assuré est ensuite remboursé conformément aux taux de prise en charge (même taux que dans
la filière privée) et dans la limite d'un plafond annuel fixé à :
Au delà de ce plafond, les frais hors affections lourdes ou chroniques (APCI) inscrites sur une
liste, restent à la charge de l'assuré.
Les frais des soins en rapport avec une APCI ayant fait l'objet d'une décision de prise en charge
par la CNAM sont remboursés intégralement.
Pour bénéficier du remboursement des frais, l'assuré doit déposer une demande de
remboursement dans un délai maximum de 60 jours à compter de la date des soins.
Hospitalisation
Quelle que soit la filière de soins choisie, les conditions de prise en charge des hospitalisations
dans les hôpitaux publics et cliniques privées sont identiques pour tous les assurés.
Dans les hôpitaux publics, l'assuré, quelle que soit la nature de sa couverture santé, ne paie que
le ticket modérateur plafonné à 80 TND.
Dans les cliniques privées, la CNAM peut prendre en charge les frais d'interventions chirurgicales
inscrites dans une liste ainsi que les accouchements à condition qu'il y ait une demande de prise
en charge préalable auprès de la caisse.
Sont exclus du plafond annuel, pour toutes les catégories d'assurés sociaux, les prestations de
soins suivantes :
la chirurgie cardio-vasculaire,
les hospitalisations y compris les soins dispensés lors d'une hospitalisation de jour,
la rééducation fonctionnelle.
b/ Prestations en espèces
En cas de maladie, des prestations en espèces sont versées sous certaines conditions.
ou
L'indemnité journalière est servie à partir du 6e jour d'arrêt maladie et dans la limite de 180 jours.
En cas de longue maladie ou d'hospitalisation, le délai de carence est supprimé et, après accord
de la commission médicale de la CNAM, l'indemnité peut être versée au delà des 180 jours.
Montant
Les prestations en espèces sont égales aux 2/3 du salaire journalier moyen, plafonné à 2 fois le
SMIG*, pendant 180 jours par an ou au cours des 3 premières années, puis réduites à 50 % au
delà de 180 jours et pour les périodes ultérieures.
Le salaire journalier moyen est calculé sur le trimestre le plus élevé au cours des 4 trimestres
précédant l'arrêt de travail.
*
Le salaire mensuel minimum interprofessionnel garanti (SMIG) est depuis le 1 er octobre 2022 :
- de 459,264 dinars pour 48 heures de travail hebdomadaire (au 31mars 2023, 1 dinar - TND vaut
0,299 euro),
2) Maternité
a/ Prestations en nature
Dans le cadre de la filière privée de soins (carte jaune) ou du système de remboursement (carte
verte), la femme enceinte bénéficie en sa qualité d'assurée sociale ou de conjointe d'un ayant
droit, de la prise en charge des frais de soins ambulatoires relatifs au suivi de la grossesse, dans
la limite d'un plafond de 100 TND, et ce durant la période de grossesse.
L'assurée doit présenter et faire remplir un bulletin de soins à chaque prestataire de soins et
l'adresser à la CNAM dans les 60 jours qui suivent la date de consultation auprès du médecin
traitant.
Pour l'accouchement d'une assurée ou d'une ayant droit dans une clinique privée conventionnée,
le montant du remboursement des frais médicaux et de clinique s'effectue à hauteur de 425 TND
(1 150 TND pour une césarienne). Le bulletin de soins accompagné de l'extrait de naissance du
nouveau né doit être adressé à la CNAM.
b/ Prestations en espèces
Pour pouvoir bénéficier des indemnités journalières, l'assurée doit justifier de 2 trimestres de
cotisation au cours des 4 trimestres civils précédant celui de l'accouchement.
Elles sont égales aux 2/3 du salaire journalier moyen1 plafonné à 2 fois le SMIG pendant la
période légale du congé de maternité, soit 30 jours à compter de la date d'accouchement. La
demande doit être déposée dans le mois qui suit la date d'accouchement.
1
Le salaire journalier moyen est calculé sur le trimestre le plus élevé au cours des 4 trimestres
précédant le congé de maternité.
La mère qui allaite son enfant a le droit à 2 pauses d'allaitement d'une demi-heure chacune
durant les heures de travail pendant une année, à compter du jour de la naissance. Ces pauses
sont à prendre en accord avec l'employeur et sont considérées comme heures de travail ouvrant
droit à rémunération.
3) Décès
Des indemnités de décès sont accordées par la CNSS, au conjoint ou aux enfants d'un assuré
décédé, à condition que le défunt justifie de 50 jours de travail pendant les 2 trimestres civils ou
80 jours de travail pendant les 4 trimestres civils précédant celui au cours duquel est survenu le
décès.
La demande doit être effectuée au cours de l'année qui suit la date du décès.
Indemnités de décès
Elle est égale à l'indemnité journalière versée en cas de maladie (2/3 du salaire journalier
moyen), multipliée par un pourcentage variable suivant la qualité et l'âge du défunt :
Capital décès
Les ayants droit d'un assuré remplissant les conditions de durée de travail bénéficient d'un capital
décès (pas de condition de stage en cas d'accident non professionnel).
Le montant du capital décès est égal à une annuité de salaire, calculée sur la base moyenne
annuelle des salaires soumis à cotisations que l'assuré a perçus au cours des 3 ou 5 années
précédant le décès, selon que l'une ou l'autre de ces périodes de référence est la plus
avantageuse (salaires plafonnés à 6 fois le SMIG rapportés à une durée d'occupation annuelle
de 2 400 heures).
Le montant du capital décès est majoré de 1/12e par période de 12 mois de cotisations, sans que
cette majoration puisse excéder l'équivalent de 18 mois de salaire.
Il est majoré de 10 % par enfant à charge et ne peut être inférieur au SMIG rapporté à une
période d'occupation annuelle de 2 400 heures.
Pour les ayants droit d'un assuré décédé bénéficiaire d'une pension de retraite ou d'invalidité, le
montant du capital décès est déterminé en fonction de l'âge du défunt (retraité ou invalide) :
Le capital décès est versé, en principe, à raison de 1/3 au conjoint et des 2/3 aux enfants.
A défaut de conjoint et d'enfant, le capital est attribué à parts égales au père et à la mère du
défunt, sous réserve qu'ils aient été au moment du décès :
à la charge de l'assuré,
âgés d'au moins 60 ans (limite d'âge ramenée à 55 ans pour la mère veuve ou pour le
parent atteint d'infirmité ou d'une maladie grave le rendant incapable de subvenir à ses
besoins),
non pensionnés.
D. Prestations familiales
1) Allocations familiales
Les allocations familiales sont accordées à tout salarié cotisant à la CNSS, au titre de ses 3
premiers enfants nés, adoptés ou à charge, âgés de :
moins de 16 ans,
pour le 2e enfant, 16 % du même salaire plafonné soit 6,506 TND par mois,
pour le 3e enfant, 14 % du même salaire plafonné soit 5,693 TND par mois.
Les familles nécessiteuses identifiées comme bénéficiant du programme AMEN SOCIAL, ouvrent
droit aux allocations familiales au titre de leurs enfants âgés de moins de 6 ans. Le montant versé
est de 30 TND par mois et par enfant.
L'assuré ouvrant droit aux allocations familiales pour ses enfants à charge et dont le conjoint ne
travaille pas bénéficie d'une majoration mensuelle de :
La majoration pour salaire unique est versée chaque trimestre, en même temps que les
allocations familiales.
3) Congé de naissance
Le travailleur salarié bénéficie, pour chaque naissance d'un de ses enfants, d'un jour de congé au
cours des 7 jours suivants.
Dans le cadre de l'action sociale, une prise en charge des frais de crèche peut être accordée,
sous conditions, aux parents d'enfants âgés de 2 à 36 mois.
avoir un salaire qui ne dépasse pas 2 fois et demi le SMIG pour 48 heures de travail par
semaine.
être âgé d'au moins 60 ans pour les travailleurs salariés (55 ans pour les mineurs ou en
cas de travaux pénibles ou insalubres),
justifier d'au moins 120 mois de cotisations (40 trimestres) effectives ou assimilées
correspondant à des salaires trimestriels égaux ou supérieurs aux 2/3 du SMIG en
vigueur,
En dessous de 120 mois de cotisation, une pension proportionnelle est accordée à l'assuré
salarié qui justifie de 60 mois de cotisations au minimum. Si la période de cotisation est inferieure
à 60 mois l'assuré bénéficie d'un versement unique.
Par ailleurs, une pension anticipée peut être attribuée dans les cas suivants :
A partir de 50 ans :
pour toute femme salariée, mère de 3 enfants en vie, justifiant d'au moins 180 mois de
cotisations (60 trimestres) ;
A partir de 55 ans :
La demande de pension de vieillesse doit être déposée 3 mois avant l'âge légal de la retraite. En
cas de demande tardive, l'assuré a un délai de 5 ans pour réclamer les arrérages de pensions.
Les arrérages de pension (vieillesse, invalidité et survivants) sont payables mensuellement à
terme échu. La mise en paiement des premières mensualités doit intervenir au plus tard le
1er jour du 2e mois qui suit celui au cours duquel a été réalisée la constitution définitive du dossier.
b) Montant
Pension de vieillesse
La pension est basée sur les salaires soumis à cotisations que l'assuré a perçu au cours des
10 années précédant l'âge d'ouverture du droit.
Pour 120 mois de cotisations, le taux de la pension est de 40 %. Au-delà de 120 mois, la
pension est majorée de 0,5 % par période de 3 mois de cotisations supplémentaires, sans
pouvoir dépasser 80 % du salaire, après 30 ans de travail.
Le taux obtenu est multiplié par le salaire mensuel moyen des 10 dernières années, actualisé et
plafonné à 6 fois le SMIG.
Dans le cas d'une demande de pension anticipée pour usure prématurée dont l'assuré ne
totalise pas 120 mois de cotisations effectives (40 trimestres), le montant de la pension est
calculé sur la base de la pension à laquelle il aurait eu droit s'il avait accompli 120 mois, et ce au
prorata du nombre de mois de cotisations totalisés par apport au nombre de mois exigés pour
l'obtention d'une pension de vieillesse.
Le montant minimum annuel des pensions de vieillesse ne peut être inférieur aux 2/3 du SMIG.
Pension proportionnelle
Le montant de la pension proportionnelle est calculé sur la base de la pension à laquelle l'assuré
aurait droit s'il avait accompli au minimum 120 mois de cotisations, au prorata du nombre de mois
de cotisations totalisés par l'assuré par rapport au nombre de mois exigés pour l'obtention de la
pension de vieillesse.
Le montant du versement unique est égal aux retenues effectuées sur la rémunération de
l'assuré au titre des cotisations salariales au régime des pensions.
2) Régime complémentaire
Bénéficient d'un versement de pension de retraite complémentaire ex Cavis, les salariés d'une
entreprise adhérente à ce régime qui perçoivent un salaire supérieur à 6 fois le SMIG.
Le montant annuel de la pension est égal au produit des points acquis par la valeur du point à la
date de liquidation de la retraite. La valeur du point s'élève actuellement à 0,397 TND.
Les conditions d'âge requises sont les mêmes que pour la pension de vieillesse de base.
Les cotisations versées peuvent être remboursées si le nombre de points est inférieur à 100.
Par ailleurs, il existe des 17 organismes privés (compagnies d'assurances, mutuelles) proposant
aux entreprises une épargne retraite supplémentaire par capitalisation sous forme d'assurance-
vie, au bénéfice des salariés cadres et non-cadres.
L'adhésion des salariés y est volontaire et permet selon la nature du contrat (d'épargne ou mixte),
d'obtenir un capital ou une rente en cas de décès avant le terme du contrat.
Moyennant une durée de contrat de 10 ans minimum, des avantages fiscaux peuvent être
appliqués :
pour le salarié :
- déduction des primes de l'assurance-vie de l'assiette imposable,
- déduction des versements dans la limite de 10 000 TND par an,
- exonération des primes d'assurance-vie de la taxe unique sur les assurances,
- exonération des rentes viagères de l'impôt sur le revenu,
- exonération du capital décès, des rentes et des sommes revenant aux ayants droit du
droit d'enregistrement sur les successions et de l'impôt sur le revenu.
3) Invalidité
a) Conditions
est atteint d'une réduction des 2/3 de sa capacité de travail ou de gain (invalidité non
professionnelle),
n'a pas l'âge requis pour prétendre à une pension de vieillesse (60 ans),
b) Montant
Le salaire mensuel moyen de référence est égal à la moyenne des salaires des 10 dernières
années actualisé et plafonné à 6 SMIG.
Toute fraction de cotisations supérieure à 180 mois ouvre droit, par période de 3 mois de
cotisations supplémentaires, à une majoration égale à 0,5 % du salaire de référence sans que le
total de la pension puisse excéder 80 % dudit salaire.
La pension d'invalidité est transformée en pension de vieillesse lorsque l'intéressé atteint l'âge
requis (60 ans ou 55 ans).
4) Décès (survivants)
a) Conditions
Cette prestation est servie au conjoint légalement marié d'un assuré décédé, qui était :
L'assuré décédé doit avoir réalisé au moins 60 mois de cotisations effectives (20 trimestres)
correspondant à des salaires mensuels égaux ou supérieurs aux 2/3 du SMIG mensuel en
vigueur (cette condition n'est pas exigée pour tout assuré à la CNSS, en cas de décès avant l'âge
de 60 ans suite à un accident non professionnel, sous réserve d'une antériorité
d'immatriculation).
b) Montant
un conjoint sans enfant bénéficie d'une pension égale à 75 % de celle dont bénéficiait ou
aurait pu bénéficier l'assuré décédé,
Dans le cas où il n'y a que des orphelins, chaque orphelin bénéficie de 30 % du montant de la
pension dont bénéficiait ou aurait dû bénéficier le défunt au moment de son décès sans dépasser
100 % du montant de la pension.
En aucun cas, le montant cumulé des pensions de conjoint survivant et d'orphelins ne doit
excéder le montant de la pension du défunt. Le cas échéant, il sera appliqué une réduction
temporaire des pensions d'orphelins.
F. Accidents du travail - maladies professionnelles
Les employeurs sont tenus de s'affilier auprès de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie
(CNAM) et supportent l'intégralité des cotisations.
Sont couverts également les stagiaires apprentis et élèves des établissements techniques ou
professionnels.
l'accident survenu par le fait ou à l'occasion du travail, quelle qu'en soit la cause ou le lieu
de survenance, de tout travailleur quand il est au service d'un ou de plusieurs
employeurs,
l'accident de trajet,
toute maladie présumée avoir une origine professionnelle inscrite dans une liste fixée par
arrêté conjoint des ministres de la Santé Publique et des Affaires Sociales.
La victime d'un accident de travail doit, au plus tard dans les 48 heures, en informer son
employeur.
à l'inspection du travail.
Les prestations en nature (soins) sont servies dans le cadre de l'assurance maladie et sont :
dispensées gratuitement dans les structures sanitaires publiques ou privées agréées par
la CNAM,
ou
Quel que soit son taux d'incapacité, la victime a droit à la prise en charge :
des frais d'hospitalisation, des soins et des produits pharmaceutiques,
des frais de transport nécessaires pour recevoir les soins requis ou prescrits,
1) Incapacité temporaire
En cas d'incapacité temporaire, les indemnités journalières représentent les 2/3 du salaire
journalier quelle que soit la durée de l'incapacité.
Le salaire journalier est évalué sur la base des salaires les plus élevés (toutes indemnités
comprises) perçus par la victime au cours de l'un des 4 trimestres précédant l'accident.
Les indemnités journalières sont versées par la CNAM après un délai de carence de 3 jours
hormis le cas d'une hospitalisation.
2) Incapacité permanente
L'incapacité permanente de travail est celle qui subsiste après consolidation de la blessure. Son
taux est un pourcentage de la réduction de la capacité professionnelle de la victime, due à la
maladie ou l'accident professionnel.
Le taux d'incapacité permanente est déterminé par une commission médicale qui prend en
compte :
l'état général,
l'âge,
les facultés physiques et mentales de la victime ainsi que ses aptitudes et ses
qualifications professionnelles,
le barème indicatif établi par arrêté conjoint des ministres de la Santé publique et des
Affaires Sociales.
En cas d'incapacité permanente de travail, le montant de la pension est calculé selon le taux
d'incapacité déterminé par la commission médicale.
Montant de la pension selon le taux d'incapacité permanente
Taux d'incapacité permanente partielle
ou totale Calcul de la pension ou du capital
Inférieur ou égal à 5 % Aucune indemnité n'est due
Supérieur à 6 % mais inférieur à 14 % Capital :
(T x SA x 3) / 2
Supérieur à 15 % et jusqu'à 50 % Pension :
(T x SA) / 2
Plus de 50 % Pension :
(3T / 2 - 50 %) x SA
100 % Pension :
(3T / 2 - 50 %) x SA
+ majoration de 25 % pour assistance d'une
tierce personne
T : taux de l'incapacité permanente de travail.
SA : salaire annuel.
Le salaire pris comme base de calcul de l'indemnité ne doit en aucun cas être inférieur au SMIG
ni supérieur à 6 fois le SMIG.
La pension est versée mensuellement, ou trimestriellement si son montant est inférieur à 1/3 du
SMIG.
3) Décès (survivants)
les enfants jusqu'à l'âge de 16 ans, 25 ans en cas de poursuite d'études, sans limite
d'âge pour l'enfant atteint d'une invalidité permanente.
Montant
La pension du conjoint est fixée à 50 % du salaire annuel du défunt ; si la victime avait des
enfants pouvant prétendre à pension, le taux est ramené à 40 %.
30 % pour 2 orphelins,
40 % pour plus de 2 orphelins.
60 % pour 2 orphelins,
70 % pour 3 orphelins,
En aucun cas les pensions dues ne peuvent dépasser le seuil de 80 % du salaire annuel.
Une indemnité funéraire est servie aux ayants droit. Elle est égale à un mois de salaire.
Le salaire pris comme base de calcul pour la pension et l'indemnité ne doit en aucun cas être
inférieur au SMIG ni supérieur à 6 fois le SMIG.
G. Chômage
Le régime de protection contre le chômage a été introduit en faveur des seuls travailleurs salariés
immatriculés à la CNSS.
être privé involontairement de son emploi à contrat à durée indéterminée suite à une
cessation d'activité de l'entreprise pour des raisons économiques ou technologiques ou
en cas de fermeture inopinée, sans respect des procédures prévues au Code du travail,
L'aide accordée représente le montant du dernier salaire perçu dans la limite du SMIG, et est
versée pendant 12 mois maximum.
La CNSS prend également en charge les indemnités et droits légaux des travailleurs ayant perdu
leur emploi pour des raisons économiques ou technologiques ou suite à la fermeture définitive et
inopinée de l'entreprise.
Les indemnités et droits liés au licenciement doivent faire l'objet d'un jugement et l'impossibilité
de recouvrement des indemnités et des droits légaux décidés à l'encontre de l'employeur doit
être constatée par un huissier notaire.
la gratification de fin de service décidée dans la limite des sommes fixées conformément
aux dispositions du code du travail.
Les salariés ayant perdu leur emploi bénéficient, sous certaines conditions, du maintien :
du droit aux soins à tarifs réduits pendant un an à compter du premier jour qui suit le
trimestre d'arrêt de travail (renouvelable).
H. Aide sociale
Un programme de développement social a été mis en oeuvre par le ministère des Affaires
sociales.
Le programme "AMEN Social" propose des aides sociales aux familles démunies ou à faible
revenu, aux personnes handicapées, aux groupes vulnérables ou à risque et aux sans-abri, telles
que :
l'adoption d'enfants orphelins par des familles après enquête et évaluation par des
travailleurs sociaux.
Les familles ou les personnes pauvres ou à faible revenu peuvent se voir attribuer une carte du
programme AMEN leur permettant de bénéficier de soins gratuits ou à bas tarif (selon que
l'assuré soit sans revenu ou que son revenu n'excède pas 2/3 du SMIG, 1 SMIG pour 2
personnes et 1,5 SMIG pour 3 à 4 personnes).
Les familles nécessiteuses peuvent, sous conditions de revenu, bénéficier d'une aide sociale qui
se présente sous la forme d'une subvention financière de 200 TND versée chaque mois.
Les familles nécessiteuses ayant des enfants de moins de 6 ans peuvent bénéficier, sous
conditions de ressources, d'une allocation mensuelle de 30 TND par enfant.
Cette aide financière vise à assurer le soutien, l'encadrement et les besoins nécessaires aux
enfants scolarisés de familles pauvres et à faible revenu qui se trouvent dans des conditions
financières et sanitaires vulnérables.
Le montant de l'aide varie entre 30 et 100 TND, selon le degré de droit de la famille.
Cette aide est proposée principalement pour l'achat de fournitures scolaires, de déduction des
abonnements au transport scolaire, à la participation à l'achat de vêtements, nourriture, de
certains médicaments nécessaires aux élèves atteints de maladies chroniques, etc.
Les enfants scolarisés des familles bénéficiaires du programme AMEN, pauvres et à faible
revenu peuvent bénéficier d'une bourse de rentrée scolaire ou universitaire. Versée une fois par
an, pour couvrir les frais de rentrée scolaire ou universitaire, son montant est de :
Aide occasionnelle
Il s'agit d'une aide financière à l'intention des familles bénéficiaires du programme AMEN,
pauvres et à faible revenu qui se trouvent dans des conditions financières et sanitaires critiques.
Cette aide est proposée principalement pour l'achat de médicaments, de couches, de fourniture
d'aliments pour nourrissons, de couvertures, d'équipements ménagers simples, de réalisation de
tests, de prise en charge des frais de transport et des soins.
Le montant de l'aide varie entre 30 et 100 TND, selon le degré de droit de la famille.