« L’espèce humaine est en train de causer

son décès prématuré » Interview

du Dr Jean-David Zeitoun
Page 3

dos s i e r d u mois
POURQUOI DEVRIEZ-VOUS PRENDRE
DES SELS DE SCHÜSSLER ?
Inspirés de l’homéopathie et conçus au XIXe siècle par le Dr Wilhelm
Heinrich Schüssler, les 12 sels minéraux dits de Schüssler sont une approche
thérapeutique douce et naturelle, encore largement pratiquée en Allemagne et
dans les pays anglophones où ils s’achètent même en supermarché ! Ils sont
beaucoup moins populaires en France alors qu’ils mériteraient largement d’être
mieux connus tant ils peuvent contribuer à soulager bon nombre de maux : manque de
tonus, perturbations émotionnelles, douleurs articulaires, déminéralisation, carences,
infections bénignes, mais tenaces…
Suite page 11…

Que valent J’ai testé

les plantes pour vous
« brûle‑ la transe
graisses » ? auto‑induite
Page 19 Page 15

Le généticien qui Comment la

voulait « percer biorésonance
le code de a guéri Christine
l’éternelle de la maladie
jeunesse » de Lyme
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JUILLET 2023 • N ° 202 • ISSN 2504-4869

 L’offre de risque et la demande
« L’offre de risque » est l’une des formules qu’emploie le
Dr Jean‑David Zeitoun dans son ouvrage Le Suicide de l’es-
pèce pour expliquer le rôle pernicieux de l’industrie agroali-
mentaire dans la « pandémie de maladies chroniques » que
nous connaissons depuis plusieurs années. Je vous invite à lire
attentivement, dans ce numéro, notre entretien avec ce médecin
épidémiologiste qui décrit la logique implacable de ce mécanisme
dominé par la recherche de profit au mépris de la santé.
3 Dr Jean-David Zeitoun : À sa lecture, comme à celle de son livre, on réalise que les
« L’espèce humaine est autorités publiques sont coupables d’un laisser-faire désespérant, qui
en train de causer son décès non seulement n’empêche pas, mais entretient ce modèle alimentaire
prématuré » toxique. La conclusion qui s’impose – et que vous connaissez déjà –
7 Que valent les jambons cuits est qu’il en va de notre responsabilité, à notre échelle individuelle, de
sans nitrites ? délaisser tout produit ultra-transformé et/ou contaminé aux OGM,
pesticides, perturbateurs endocriniens, etc., afin de ne pas soutenir
10 Pourquoi devriez‑vous prendre ce cercle vicieux. C’est la loi du marché, de l’offre et de la demande :
des sels de Schüssler ? moins les consommateurs achèteront ces produits et plus ils se tour-
neront vers des aliments locaux et sains, meilleures seront les chances
18 Objectif minceur : promesses
et réalités des brûle-graisses de favoriser la culture de ces derniers et de les rendre plus abordables
en termes de prix.
20 Nerveux, bilieux, sanguin Or nous assistons au phénomène exactement inverse.
ou lymphatique ? Découvrez L’inflation de ces derniers mois a conduit les consommateurs fran-
votre tempérament çais à se détourner des produits issus de l’agriculture biologique, jugés
d’Hippocrate et comment
trop chers. Le plus ironique, dans cette histoire, est que les produits
l’équilibrer
bio ont connu une hausse de prix « seulement » de 4 % en moyenne,
26 Maladie de Lyme : quand ceux de l’alimentation conventionnelle ont, eux, augmenté de
Christine a guéri grâce 6,7 %1. La conséquence est celle attendue par la loi de l’offre et de la
à un vétérinaire pratiquant demande, là encore : l’an passé, plus de 240 enseignes bio auraient
la biorésonance fermé en France.
so mma i r e

30 Le généticien qui voulait Le règne sans partage de l’alimentation pathogène, loin de

« percer le code de l’éternelle se résorber, profite de la crise. Le Dr Jean-David Zeitoun a, dans ces
jeunesse » conditions, peut-être bien raison de parler de suicide de l’espèce.
é d it o

Résister aux injonctions de la société de consommation n’est plus un

32 Gandouch, le bain de bouche acte politique : c’est un facteur de survie.
traditionnel indien … Rodolphe Bacquet
Rédacteur en chef
Références scientifiques
Toutes les références scientifiques citées dans les articles
peuvent être consultées en ligne à l’adresse suivante :
https://alternatif-bien-etre.com/sources-abf/

Crédits photos : © cosmicanna © Iryna Zaichenko Dneprstok © Anzhela Sushina © Rusyn 1. https://www.radiofrance.fr/franceinter/achats-en-baisse-et-magasins-qui-ferment-les-mauvais-
© Ramiia Tiugunova © Porcupen / Shutterstock.com – Jean David Zeitoun par © Astrid di
Crollalanza
chiffres-du-bio-en-france-7515390

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Revue mensuelle - Numéro 202 - Juillet 2023 Abonnement annuel : 54 € en France métropolitaine
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Dianous, en sa qualité d’administrateur.
Dépôt légal : Janvier 2020
Directeur de la publication : Sébastien de Dianous
Rédacteur en chef : Rodolphe Bacquet
Éditeur, rédacteur en chef adjoint :
Malik Teffahi-Richard

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bien‑être. Les informations fournies dans ce magazine sont destinées à améliorer et non à remplacer la relation qui existe entre le lecteur du magazine et son médecin.
 santé investigation
Dr Jean-David Zeitoun : « L’espèce
humaine est en train de causer
son décès prématuré »
Alimentation ultra transformée, tabagisme,
consommation d’alcool, pollution… La société
mondiale produit de plus en plus de maladies,
tout en dépensant toujours plus pour essayer
de les traiter. Une anomalie de masse qui a
interpellé le Dr Jean-David Zeitoun. Après
« La Grande Extension. Histoire de la santé
humaine » traduit en cinq langues, ce docteur
en médecine et docteur en épidémiologie
clinique vient de publier « Le suicide de
l’espèce » pour décortiquer ce paradoxe.
Nous l’avons interviewé.
▪ Alternatif Bien-Être : Votre ouvrage s’intitule « Le
suicide de l’espèce ». S’agit-il d’un titre provocateur
ou considérez-vous vraiment que l’Homo sapiens est
en train de programmer son extinction ?
Dr Jean-David Zeitoun : Les deux. C’est bien sûr un titre
provocateur, mais c’est aussi une réalité. L’espèce humaine
est en train de produire les causes de sa maladie et son décès
prématuré. Par exemple, 45 % des années de vie perdues ou
passées malades ont pour origine des risques, dont la plupart
sont issus de la production humaine. C’est également le cas
de près d’un cancer sur deux. L’espérance de vie n’est plus
sur la trajectoire de progression linéaire qu’elle a connue
depuis le milieu du XVIIIe siècle en Occident. Depuis 2010,
des indicateurs de santé se détériorent : le taux de mortalité
cardiovasculaire augmente dans certains pays.
Quant à la mortalité infantile, elle est en hausse en France
depuis 2012. Si les raisons restent à déterminer, elles ont
à voir avec la santé des mamans, qui sont beaucoup plus
souvent obèses qu’avant. En 2022, nous n’avons pas retrouvé
le niveau d’avant-Covid en termes d’espérance de vie. Au
cours des 300 dernières années, nous avons toujours réussi à
retrouver le niveau de la situation antérieure une fois chaque
« La mortalité infantile est en
hausse en France depuis 2012.
Les raisons ont à voir avec la santé
des mamans, qui sont beaucoup
plus souvent obèses qu’avant. »
Dr Jean-David Zeitoun
crise terminée. Et il n’est pas possible d’accuser un déficit
des dépenses de soins : elles n’ont jamais été aussi élevées.
▪ Qui est alors, selon vous, responsable de cette
situation ?
Il existe des industries qui produisent les risques, qui
eux-mêmes produisent des maladies et plus particulière-
ment des maladies chroniques. Les entreprises qui en sont
à l’origine entrent dans ce que j’appelle une « logique d’offre
de risque » qui est tantôt directe, tantôt indirecte, et que la
société accepte alors que pourtant, elle ne veut pas tomber
malade. Dans le premier schéma, le risque est le business
sa nt é in ves t ig a tio n
(le tabac, l’alcool, les aliments toxiques) et la maladie est le
produit de leurs produits. Dans le second cas, le risque est
un produit collatéral de la production et surtout en fait de
la rentabilité (émissions polluantes essentiellement). La
maladie est alors la complication de ses retombées. Sans ces
risques, beaucoup d’entreprises n’auraient pas de marchés
ou leurs revenus seraient insuffisants pour continuer à fonc-
tionner selon les règles actuelles.
▪ La pollution est une cause désormais bien iden‑
tifiée de risques pour la santé. Dans votre ouvrage,
vous insistez cependant sur une autre, moins connue :
l’alimentation industrielle.
La plupart des risques existent depuis toujours et même les
plus récents sont là depuis plusieurs siècles. Cependant, leur
intensité et leur répartition ont beaucoup évolué et certains
d’entre eux suivent une progression particulièrement problé-
matique et hors de contrôle, comme la pollution. Mais
3
 « En transformant les aliments,
les industriels ont transformé
les humains et les animaux qui les
consomment. Ils sont responsables
d’une pandémie encore jamais
vue de maladies chroniques.
Le drame, c’est qu’on retrouve
ces aliments absolument partout :
ils représentent 80 % du volume
des supermarchés. »
nous assistons également à l’émergence d’un risque très
nouveau, qui a débuté après la Seconde Guerre mondiale,
lorsque l’alimentation s’est industrialisée, et qui s’est ampli-
fié à partir des années 1970 : le risque alimentaire, dont
les conséquences sont notamment l’obésité et les maladies
métaboliques. L’obésité est responsable de la mort de près
de 5 millions d’individus dans le monde, soit plus de 8%
du total des décès. Aucun pays n’étant parvenu à faire bais-
ser cette épidémie, ce risque est croissant presque partout.
▪ Pourquoi les aliments transformés sont-ils aussi
toxiques pour la santé ?
Ce sont les aliments ultra-transformés qui sont très mauvais,
c’est‑à‑dire ceux qui contiennent des ingrédients que seuls
les industriels peuvent ajouter, car ils n’existent pas à l’état
naturel ni même en vente libre. Il s’agit par exemple des
émulsifiants, des conservateurs, des additifs… En transfor-
mant les aliments, les industriels ont transformé les orga-
nismes vivants qui les consomment, c’est‑à‑dire les humains
et les animaux. Ils sont responsables d’une pandémie encore
jamais vue de maladies chroniques. Le drame, c’est qu’on
les trouve absolument partout : dans les céréales, les pains
industriels, la charcuterie, les plats préparés, les soupes
instantanées, les boissons lactées et sucrées, les steaks végé-
taux, etc. À eux seuls, ils capturent jusqu’à 80 % du volume
des supermarchés.
sa nt é in ves t ig a tio n
On sait qu’ils sont mauvais, mais on sait moins comment ils
le sont, car les mécanismes de leur toxicité sont incomplè-
tement connus. Plusieurs processus pathologiques sont en
cause parmi lesquels la stéatose, c’est‑à‑dire l’accumulation
de graisse dans le foie. Pourtant le gras n’est le plus souvent
pas directement responsable. C’est le sucre, et notamment
le fructose qui est fréquemment plus toxique. La liste des
dommages de l’alimentation ultra-transformée sur notre
santé est très longue. La plupart des maladies chroniques
qu’elles provoquent sont métaboliques. Certaines étaient
attendues, d’autres pas du tout.
▪ Que voulez-vous dire par là ?
Les maladies chroniques métaboliques attendues sont celles
qui existaient déjà, mais dont la fréquence a augmenté plus
vite que la démographie. Les aliments ultra-transformés y
ont participé. Il s’agit par exemple du diabète de type 2, de
4
l’obésité, des stéatoses, des maladies rénales chroniques…
Si ces affections sont plus fréquentes, elles sont aussi plus
sévères. Elles touchent notamment les enfants dans des
proportions encore jamais vues. Aucun médicament ou
presque n’est efficace et il n’est même pas sûr que l’indus-
trie pharmaceutique puisse en inventer.
L’autre groupe de maladies, celles déjà connues, mais dont
l’origine métabolique ne l’était pas, ne dépend pas d’une
seule cause, d’où la difficulté à les identifier. À l’intérieur on
retrouve des cancers, des pathologies auto-immunes comme
la maladie de Crohn, le syndrome de l’intestin irritable,
l’asthme, la dépression, la schizophrénie, etc. Les personnes
qui en souffrent ne sont pas nécessairement obèses. Les rela-
tions entre maladie et obésité sont fortes, mais pas totales.
Ainsi, les personnes obèses n’ont pas forcément d’ano-
malies métaboliques et inversement, celles qui souffrent
d’une maladie métabolique peuvent avoir un poids normal.
Contrairement à ce que l’on a longtemps cru, l’obésité n’est
pas un marqueur systématique de maladie métabolique.
▪ Dans votre livre, vous expliquez qu’il est parfois
préférable d’avoir 20 kilos de trop que quelques-uns
seulement mal situés ! Cela fait voler en éclats beau‑
coup d’idées reçues…
On sait désormais que la localisation du gras est détermi-
nante. Mieux vaut (pour la santé) avoir 20 kilos placés dans
des zones du corps inoffensives que quelques kilos mal posi-
tionnés. Les graisses les moins pathogènes sont celles logées
juste sous la peau (souvent les jambes, les bras et le visage).
Les graisses qui se trouvent autour des reins et du cœur sont
plus à risque. Un excès de deux kilos seulement peut déclen-
cher une résistance à l’insuline et favoriser l’apparition d’un
diabète de type 2. Plus grave encore, les graisses dans le foie
et les muscles qui augmentent non seulement le risque de
diabète, mais aussi de complications cardiovasculaires, de
cirrhose et de cancer du foie.
▪ En face de ces « offres de risques » auxquels nous
exposent les industriels, vous évoquez les « demandes
de risques » ! Loin de chercher à se protéger de ces
dangers, l’être humain les rechercherait ?
Non. Si l’offre de risques est toujours en croissance, c’est en
effet qu’il y a, en face, une demande de risques, autrement
dit des individus qui acceptent de s’y exposer. Sinon, ces
« Si “l’offre de risque” de la part
des industriels est toujours en
croissance, c’est que les individus
acceptent de s’y exposer. J’ai
identifié 4 types de “demandes de
risques” : la demande par erreur,
la demande par inattention,
la demande par dépendance
et la demande du désespoir. »

industries ne parviendraient plus à vendre leurs produits et
elles disparaîtraient. Pour autant, cette exposition n’est pas
toujours consciente. J’ai identifié quatre types de demandes
de risques (en dehors des cas où le risque n’est pas du tout
connu) : la « demande par erreur », la « demande par
inattention », la « demande par dépendance » et enfin la
« demande du désespoir ».
▪ Pour les comprendre, reprenons-les une par une
et commençons par la première, la « demande par
erreur ». Qu’entendez-vous par là ?
Comme son nom le laisse supposer, la demande de risques
par erreur survient lorsque les individus se trompent dans les
estimations de leur exposition réelle à un risque particulier.
En clair, ils sous-estiment les risques, car ils les évaluent au
regard de ce qu’ils observent et non par rapport aux données
officielles de la science. Ils font ce qu’on appelle de « l’épidé-
miologie populaire ». Ce système est faillible, car les données
que les gens manipulent sont souvent locales ou partielles.
En outre, les gens raisonnent avec leurs moyens cognitifs,
c’est‑à‑dire de la manière dont on leur a appris à le faire, ce
qui peut générer d’autres erreurs. Ils peuvent ainsi suresti-
mer le rôle de l’hérédité ou les progrès de la médecine. Ils
ont par exemple conscience que la pollution est dangereuse,
mais comme les habitants des villes vivent plus longtemps
que ceux des campagnes, le risque ne leur semble pas si élevé.
Le tabac est une drogue or ils connaissent tous des fumeurs
âgés qui ne sont jamais tombés malades, etc.
« L’addiction crée des clients
captifs pour les industries
pathogènes. La dépendance
qu’elle induit assure la
perpétuation de leur business.
L’alcool représente par exemple
plus de 100 millions d’années de
vies perdues ou malades dans
le monde. »
▪ En quoi consiste la « demande par inattention » ?
Pour fonctionner sans nous fatiguer ou sans nous distraire,
notre cerveau génère des comportements automatiques. Or
la plupart des comportements pathogènes sont lourdement
automatiques. Je pense notamment au fait de rester chez soi
devant la télé plutôt que d’exercer une activité physique ; de
se décongeler une pizza industrielle plutôt que de se faire
à manger à partir de produits frais ; d’avaler un paquet
de chips en discutant avec des amis ; d’allumer une ciga-
rette pour se déstresser, etc. Pour résumer, l’automatisme
explique une proportion importante des maladies chro-
niques et de la mortalité mondiale à travers les cancers liés
au tabac ou à l’alcool, mais aussi les maladies métaboliques
d’origine alimentaire.
« La médecine n’est pas toute
puissante. Elle détermine 15 à 20 %
seulement de la santé. »
▪ Arrive ensuite la « demande par dépendance ».
Les addictions nous conduiraient à nous exposer à
certains risques ?
L’addiction est un mécanisme majeur de la demande
mondiale de risques et de la production de maladies. Dans
cette hypothèse, les gens s’exposent aux risques, car ils se sont
fait attraper par la dépendance qui, rapidement, perpétue
la demande, voire l’augmente. On est ici dans le cas opposé
d’une demande libre. Si la plupart des addictions demandent
une substance (drogue, alcool, tabac…), il existe aussi des
addictions comportementales (jeux de hasard, jeux vidéo,
réseaux et médias sociaux…). L’addiction crée des clients
captifs pour les industries pathogènes, car la dépendance
qu’elle induit assure la récurrence et donc la perpétuation
de leur business. L’épidémiologie des effets des addictions
est en hausse. On estime qu’au moins 100 millions d’indi-
vidus dans le monde ont un problème d’addiction à l’alcool,
27 millions aux opioïdes et 22 millions au cannabis. Quant
à l’alcool, il représente plus de 100 millions d’années de
vies perdues ou malades. L’obésité peut venir se greffer à
certaines addictions, comme celle aux jeux vidéo. Les fron-
tières sont perméables.
▪ Vous terminez avec la « demande du désespoir ».
Que dissimule cet intitulé sibyllin ?
Elle touche les individus qui ne croient plus au futur, que
ce soit pour eux-mêmes ou leurs enfants. Ces derniers vont
donc s’exposer à un risque qui leur procure un plaisir immé-
diat et garanti. On est ici très proches de la demande par
dépendance, car on retrouve l’essentiel de ces plaisirs dans
la drogue, l’alcool, la malbouffe… Ce type de demande est
cependant très difficile à quantifier.
▪ Vous vous montrez très critique à l’égard du monde
politique. À vous lire, les leaders ont failli dans sa nt é in ves t ig a tio n
leur mission de protection des citoyens. Pourtant,
les dépenses de soins augmentent. Comment expli‑
quez-vous ce paradoxe ?
La médecine n’est pas toute puissante. Elle détermine 15 à
20 % seulement de la santé. C’est donc la preuve qu’il ne faut
pas tout miser sur elle. Les politiques ont échoué, car ils ont
laissé certaines industries pathogènes croître alors que leur
croissance va contre l’intérêt commun. Ils auraient pu inter-
venir en adoptant des lois ou en mettant en place des sanc-
tions économiques, mais ils ne l’ont pas fait. Pourquoi ? Je
n’ai pas la réponse. J’avance donc trois hypothèses : d’abord
la croissance, qui est une obsession politique. Ensuite, un
dérapage du libéralisme. La liberté de l’offre a disséminé une
foule de risques autour des gens. Enfin, une sous-estima-
tion des dommages épidémiologiques et économiques. La
5
vérité est sans doute dans l’accumulation de ces trois pistes.
 « Pour sauver l’espèce, il faut
arrêter d’essayer d’agir sur
“la demande de risques”,
c’est‑à‑dire les individus, et
agir maintenant sur “l’offre
de risques”, c’est‑à‑dire
les industriels avec des
lois et des interventions
économiques. »
▪ Le dernier chapitre de votre livre,
« Sauver l’espèce », est heureusement
porteur d’espoir ! Quelles sont vos préco‑
nisations pour inverser cette tendance et
préserver la vie humaine ?
À chaque fois que l’on a voulu réprimer les risques
encore problématiques, on a agi sur la demande
et non sur l’offre. Pour le dire autrement, l’État
s’est adressé aux individus. Il leur a demandé de
ne pas s’exposer à des risques pourtant ubiqui-
taires, potentiellement tentants, valorisés par la
publicité, économiquement abordables… On a
ainsi demandé aux citoyens de rincer leurs fruits
et leurs légumes pour évacuer un maximum de
produits chimiques, sauf que l’eau du robinet
est polluée au‑delà des normes. On les a invités
à ne pas réchauffer les barquettes en plastique
alimentaire au motif qu’elles contiennent des
perturbateurs endocriniens sans toutefois inter-
dire ces mêmes perturbateurs endocriniens. Cette
manière de procéder est injuste et inefficace. Pour
sauver l’espèce, il faut maintenant agir sur l’offre
de risques en faisant pression sur les industriels
avec des lois et des interventions économiques.
C’est ce qui a été fait contre les risques aujourd’hui
en régression comme le tabagisme, l’alcool dans
certaines démocraties, ou le plomb.
sa nt é in ves t ig a tio n
Pour aller plus loin
Jean-David Zeitoun,
Le Suicide de l’espèce,
Comment les activités
humaines produisent de plus
en plus de maladies, éditions
Denoël, février 2023, 19 €
… Sandra Franrenet
6 Journaliste
Un gène découvert chez
des centenaires rajeunirait le cœur
de plus de 10 ans
Se basant sur la génétique (dont on estime qu’elle joue pour
25 % dans la longévité, le reste venant du mode de vie), une
nouvelle étude a mis en évidence un « gène mutant anti-âge »,
particulièrement fréquent chez les centenaires vivant dans les
« zones bleues » où la longévité est exceptionnelle (quelques
villages de Sardaigne, l’île d’Okinawa au Japon, la péninsule
de Nicoya au Costa Rica…). Implanté chez des souris présen-
tant une insuffisance cardiaque, le gène aurait reculé de 10 ans
l’âge biologique de leur cœur (en transposant l’effet à l’échelle
temporelle d’un cœur humain) ! Ce rajeunissement aurait eu
pour effet de prévenir l’apparition de l’athérosclérose, du vieil-
lissement vasculaire et du système immunitaire et de compli-
cations liées au diabète.
Le gène, appelé LAV-BPIFB4, serait un variant associé à la
longévité et confèrerait une santé prolongée, accompagnée
d’une réduction des affections cardiovasculaires liées à l’âge.
Une deuxième étude a réussi à appliquer les effets de ce gène sur
des patients souffrant d’insuffisance cardiaque1. Lors d’essais
s’étalant sur près de 3 ans, les chercheurs ont implanté le gène
dans des cellules cardiaques prélevées sur des patients âgés et
souffrant de problèmes cardiovasculaires graves. Les cellules
cardiaques des malades ont retrouvé leurs fonctions, notam-
ment en devenant plus efficaces dans le pompage sanguin. Plus
précisément, des processus de rajeunissement ont été obser-
vés au niveau des péricytes, les cellules soutenant la répara-
tion des vaisseaux sanguins endommagés.
Effet placebo : ça marche aussi pour
le sport !
Une étude norvégienne2 montre que croire que le programme
d’entraînement que vous suivez a été spécialement conçu pour
vous peut améliorer son efficacité, indépendamment de son
contenu ! 40 personnes ont suivi une série de tests physiques
en laboratoire, avant de recevoir des programmes d’entraî-
nement différents. La moitié des participants ont été infor-
més que leur programme avait été spécialement adapté à eux,
l’autre non. Après 8 à 10 semaines, les résultats ont montré que
ceux qui pensaient avoir reçu un programme d’entraînement
personnalisé obtenaient de meilleurs résultats que le groupe
témoin, même si les deux groupes avaient en réalité suivi un
programme très similaire : le groupe placebo avait, très concrè-
tement, développé plus de masse musculaire !
1. Monica Cattaneo, Antonio P Beltrami, et al., « The longevity-associated BPIFB4 gene
ne w s
supports cardiac function and vascularization in ageing cardiomyopathy. », Cardiovascular
2.
Research, 2023;, cvad008, https://doi.org/10.1093/cvr/cvad008
Lindberg, K., Bjørnsen, T., Vårvik, F.T. et al., « The Effects of Being Told you are in the
Intervention Group on Training Results: A Pilot Study. », Sci Rep, 1972 (2023). https://
doi.org/10.1038/s41598-023-29141-7
 alternative conso

Que valent les jambons cuits

sans nitrites ?
Depuis qu’il a été démontré sans doute possible que les nitrites sont cancérogènes, la confiance des
consommateurs envers les charcuteries telles que le jambon a bien diminué. Face à ce problème,
les industriels ont développé de nouvelles recettes de jambons cuits sans nitrites. Que valent les
marques leaders ? Est-on certain que des produits estampillés « sans nitrites » ne contiennent
aucun nitrite ni nitrate ? Quels sont les ingrédients utilisés en remplacement pour la conservation ?
Comment reconnaître du vrai jambon cuit sans nitrites ? Découvrez, à la fin, une sélection des
meilleurs produits du grand commerce.
Le jambon cuit fait partie de la
famille des charcuteries, c’est‑à‑dire
des viandes transformées. Or,
depuis 2015, cette famille d’aliments
est inscrite par l’OMS au rang des
produits cancérogènes (catégorie 1).
En effet, un lien a été établi entre l’ex-
cès de consommation de charcuteries
(plus de 50 g par jour) et une augmen-
tation de 18 % du risque de cancer
colorectal. En cause : les nitrites et
les nitrates qui, lorsqu’ils sont dégra-
dés durant le processus de digestion,
forment des composés cancérogènes
dans l’organisme.
Non, le jambon n’est
pas naturellement rose
Dans les jambons cuits, on retrouve
essentiellement des nitrites qui sont
ajoutés sous forme de sels nitrités
(E249, E250). Il existe d’ailleurs une
limite de dose d’emploi qui est de
150 mg de NaNO2/ kg de jambon.
Puis, on peut aussi parfois trouver des
nitrates sous forme d’additifs alimen-
taires « conservateurs » (ex : E251 et
E252). Si leur usage n’est pas auto-
risé tel quel dans les jambons cuits, ils
peuvent cependant se retrouver dans
les produits finis à cause de l’utilisa-
tion de bouillons. En effet, certains
légumes comme le céleri contiennent
naturellement des concentrations
élevées en nitrates. Les industriels
utilisent donc souvent des bouil-
lons de légumes dans leur recette de
jambon et leur teneur résiduelle dans
le produit fini n’est pas réglementée1.
Si la majeure partie de ces nitrates est
excrétée directement par l’organisme,
environ un quart recircule dans la
salive, dont 20 % sont transformés en
nitrites par la microflore buccale. Une
partie des nitrates sont donc convertis
en nitrites dans l’organisme.
Si l’utilisation de nitrites et de nitrates
sert à limiter la prolifération des bacté-
ries dans les jambons pour les rendre
plus sûrs, ils servent aussi à assurer
une belle teinte rosée. Plus particuliè-
rement, c’est le nitrite de sodium qui
assure la couleur rose du jambon car,
sans cela, on aurait des tranches de
jambon plutôt pâles tournant vers le
gris-rose, nettement moins vendeurs
pour le consommateur habitué et
rassuré par la couleur rose. Après
des années de recherche et dévelop-
pement, les industriels ont réussi à
créer des recettes de jambons cuits
sans nitrites et sans risques micro-
biens. Que valent-ils ?
Que valent les
marques de jambon
sans nitrites ?
Dans la grande distribution, on trouve
plusieurs marques qui ont décidé de
produire des jambons sans nitrites.
Ce sont par exemple Herta, Fleury
Michon, Madrange, Monique Ranou
ou encore Carrefour. Mais attention :
tous les produits ne se valent pas !
Des végétaux comme
subterfuge ?
« Conservation sans nitrite grâce
aux extraits végétaux et anti-
oxydants » : voilà ce que l’on peut
lire sur les étiquettes des barquettes
de jambons. Certains produits estam-
pillés « sans nitrites », sont préparés à
base d’« extraits végétaux » et/ou de
« bouillons de légumes ». Or, selon
les recettes, ils peuvent tout de même
contenir des nitrates d’origine végé-
tale, dont une partie seront ensuite
convertis en nitrites dans l’organ-
isme. En effet, certains industriels
ont élaboré des recettes de bouillons
de légumes avec l’ajout de ferments
lactiques, ce qui permet de créer des
nitrites (un petit astérisque signale
leur présence, mais précise qu’ils sont
« d’origines naturelles »). Par ailleurs,
il existe des bouillons naturellement al te rna ti ve con s o
riches en nitrates : c’est le cas lors-
qu’ils utilisent du céleri, des poireaux,
des carottes, des blettes ou encore de
la cerise acérola2.
Guillaume Coudray3, auteur du livre
Cochonneries : Comment la charcu-
terie est devenue un poison dénonce :
« Certains fabricants ont trouvé
une astuce pour continuer à vendre
des charcuteries nitrées sans que le
consommateur s’en aperçoive. Le
nitrite reste dans la recette… mais
disparaît des étiquettes. » L’ANSES
(Agence nationale de sécurité sanitaire
de l’alimentation, de l’environnement
7
et du travail) est claire concernant
 l’utilisation d’extraits végétaux ou de
bouillons de légumes comme substi-
tuts aux additifs nitrités : « Cela ne
constitue pas une réelle alternative
dans la mesure où ils contiennent natu-
rellement des nitrates qui, sous l’effet
de bactéries, sont convertis en nitrites.
Ces produits sans nitrites ajoutés ne
permettent donc pas une diminution
réelle de l’exposition du consomma-
teur aux nitrites. »4
Une question de dosage
et d’ingrédients
Si l’utilisation de bouillons et d’extraits
végétaux ne seraient pas un réel gage
d’avoir du jambon sans nitrite, il faut
aussi prendre en compte le dosage.
En effet, un test en laboratoire indé-
pendant initié par Que Choisir5 en
2016 avait révélé que les teneurs en
nitrites et nitrates du jambon le bon
Paris au torchon sans nitrite de Herta
étaient inférieures aux seuils de détec-
tion. D’autres analyses effectuées sur
deux lots différents de jambon Fleury
Michon sans conservateur ajouté révé-
laient des teneurs en nitrites infé-
rieures au seuil de détection (< 6 mg/
kg), mais des nitrates quantifiés dans
les deux lots (respectivement 11,1 mg/
kg et 18,8 mg kg). En France, toutes
sources d’exposition confondues
(charcuteries, végétaux et eau), près
de 99 % de la population ne dépasse-
rait pas les doses journalières admis-
sibles établies par l’Efsa (Autorité
européenne de sécurité des aliments)
et jugées pertinentes à ce jour pour
les nitrates et nitrites. Cependant, les
consommateurs quotidiens de char-
cuterie sortent du lot, d’où la néces-
sité d’en consommer moins de 150 g
par semaine.
Par ailleurs, il faut toujours bien
lire la composition et choisir la liste
d’ingrédients la plus courte et avec
le moins d’ingrédients inutiles. Par
exemple, certaines marques utilisent
des exhausteurs de goût (« extrait de
levure », « chlorure de potassium »),
des arômes et d’autres sources de
sucres comme du dextrose (un sucre
simple élaboré à partir du maïs) ou de
la maltodextrine (un sucre issu issus
de l’hydrolyse de l’amidon de blé ou
maïs). La quantité de sel n’est pas à
négliger non plus, car les charcute-
ries sont en général trop salées. Enfin,
raison pour laquelle il est toujours
important de lire la liste d’ingrédients,
des incohérences peuvent exister selon
les produits. Par exemple, le jambon
tranché fin -25% de sel de Fleury
Michon affiche « sans nitrite » alors
que la liste d’ingrédients mentionne :
« conservateur : nitrite de sodium » !
Comment cela est-il possible ?
Un antioxydant
suffirait pour assurer
la conservation
Selon Lionel Rostain6, dirigeant de la
charcuterie du même nom, certains
antioxydants tels que l’ascorbate
de sodium suffisent pour assurer la
conservation du jambon. Il est donc
possible de se passer des nitrites et
des nitrates. Par ailleurs, il est possible
de trouver chez certaines marques
l’utilisation de bouillon de porc sans
végétaux comme dans le Jambon
blanc sans couenne sans nitrite de
Madrange. Ce type de bouillon ne
devrait pas poser de problème dans la
mesure où il y a une transparence au
niveau des ingrédients et du proces-
sus de fabrication.

l a s élec tion
Jambon bio supérieur sans nitrite (Carrefour bio) : Ingrédients : Jambon de porc*, eau, sel,
dextrose*, arôme naturel (présence naturelle de polyphénols), antioxydant : acide ascorbique. *Ingrédient
issu de l’agriculture biologique. Prix : 5,39 € les 4 tranches (140 g), disponible chez Carrefour et sur
www.carrefour.fr
al te rna ti ve con s o

Jambon à l’étouffé sans nitrite bio (Herta) : Ingrédients : Jambon frais de porc*, sel, extraits de
citron* et de caroube* (présence naturelle de polyphénols), extrait de levure*, sucre de betterave*, anti-
oxydant : acide ascorbique. *Ingrédient issu de l’agriculture biologique.
Prix : 6,49 € les 4 tranches (120 g), disponible chez Carrefour et sur www.carrefour.fr

Jambon supérieur sans nitrite sans couenne (Monique Ranou) : Ingrédients : jambon de porc
(France), sel, dextrose, arômes naturels*, antioxydant : acide ascorbique.*Présence naturelle de
polyphénols.
Prix : 3,27 € les 6 tranches (210 g), disponible chez Intermarché et sur www.intermarche.com

Le jambon gris bien élevé sans nitrite (Brocéliande) : Ingrédients : Jambon de porc issu d’animaux
élevés sans antibiotique dès la naissance et nourris sans OGM (< 0,9 %), sel, dextrose, arômes naturels*,
antioxydant : acide ascorbique.*Contient naturellement des polyphénols. Viande de porc origine France.
Prix : 4,59 € les 4 tranches (140 g), disponible chez Auchan et sur www.auchan.fr
8

Comment reconnaître
du vrai jambon cuit
sans nitrites ?
Voici trois critères simples :
1. Il doit avoir une couleur gris-rose
pâle. Si le jambon a une belle couleur
rose prononcée, c’est qu’il y a des
nitrites.
2. La durée de conservation est
courte : après ouverture, il doit être
consommé dans les 24 heures et gardé
au réfrigérateur.
3. Il contient des antioxydants pour la
conservation : ascorbate de sodium ou
acide ascorbique. Et non des extraits
végétaux ou du bouillon de légumes.
Enfin, côté ingrédients et qualité,
respectez les quatre points suivants :
1. La plupart des marques utilisent
des arômes pour rehausser le goût.
Privilégiez la mention « arôme natu-
rel » à « arôme », car ce dernier est
de synthèse.
2. Fuyez les additifs suivants : E249,
E250, E251 et E252.
3. La quantité de sel devrait être aux
alentours des 1,8 g/ 100 g, ce qui
reste correct pour de la charcuterie.
Il existe aussi des produits allégés en
sel (souvent avec -25% de sel), ce qui
représente environ 1,4 g/ 100 g de sel
dans le produit.
4. Du jambon cuit bio peut contenir
des nitrites. Choisissez donc du bio
estampillé sans nitrites tout en respec-
tant les critères énoncés ci-dessus.
La même chose vaut pour un jambon
acheté chez votre boucher artisan.
Demandez comment le jambon est
préparé.
Dans tous les cas, veillez à consom-
mer moins de 150 g de charcuterie
par semaine.
… Rémi Moha
Coach en nutrition diplômé
Spécialiste des synergies
alimentaires et
d’une consommation
saine et responsable
La « vigne du tonnerre divin » efficace contre
la polyarthrite rhumatoïde ?
Dans une étude publiée dans Science Immunology1, des chercheurs de l’Uni-
versité d’Osaka au Japon ont identifié un complexe protéique (composé de deux
protéines nommées COMMD3 et COMMD8) qui favoriserait la progression
de la polyarthrite rhumatoïde. Ensuite, les chercheurs ont utilisé un modèle
de souris souffrant de polyarthrite rhumatoïde. Ils ont réprimé l’expression de
COMMD3 dès que les souris ont présenté les premiers symptômes, entraînant
du même coup la dégradation de la protéine COMMD8 et l’absence de forma-
tion de complexe COMMD3/8. Ce faisant, la progression de la maladie s’est
arrêtée, indiquant que le complexe COMMD3/8 favorise bien la réponse auto-
immune à l’origine de la maladie.
L’équipe de recherche a également découvert que le célastrol, un extrait de la
racine d’une plante médicinale (Tripterygium wilfordii), appelée familière-
ment la « vigne du tonnerre divin », est un puissant inhibiteur de ce complexe
COMMD3/8. L’étude a montré que le célastrol se lie à COMMD3 et empêche
la formation du complexe COMMD3/8, altérant ainsi la réponse anticorps et
bloquant la progression de la polyarthrite rhumatoïde chez la souris. La vigne
du tonnerre divin apparaît ainsi comme une piste très prometteuse pour lutter
contre la polyarthrite rhumatoïde, et éventuellement d’autres maladies auto-
immunes à l’avenir.
Une carence en flavanols accélérerait la perte
de mémoire liée à l’âge
Une étude de grande envergure menée par des chercheurs de l’université
Columbia a révélé que suivre un régime alimentaire pauvre en flavanols, des
nutriments présents dans certains fruits et légumes (aussi appelés catéchines),
entraîne une perte de mémoire liée à l’âge2.
L’étude, qui s’est basée sur des biomarqueurs de la consommation de flavanols,
a été menée auprès de plus de 3 500 adultes en bonne santé, âgés et assignés au
hasard à un groupe recevant un supplément quotidien de 500 mg de flavanols
(dont 80 mg d’épicatéchine, un sous-type de flavanol qu’on trouve en grande
quantité dans le cacao et le thé) ou à un groupe placebo pendant 3 ans. Les résul-
tats ont montré que les scores de mémoire augmentaient chez les participants
recevant un supplément quotidien de flavanols et ayant initialement un régime
alimentaire de moindre qualité et des niveaux plus bas de flavanols.
Ces résultats suggèrent fortement que la consommation de flavanols chez les
personnes âgées est corrélée aux résultats des tests conçus pour détecter la
perte de mémoire due au vieillissement normal. À l’inverse, le fait de rétablir ces
composés bioactifs dans l’alimentation de personnes légèrement déficientes en
flavanols de plus de 60 ans améliore leurs performances à ces tests.
Cette découverte soutient l’idée émergente selon laquelle le cerveau vieillissant a
besoin de nutriments spécifiques pour une santé optimale, tout comme le cerveau
en développement a besoin de nutriments spécifiques pour un bon développe-
ment. Parmi les aliments les plus riches en flavanols, citons le chocolat noir, le
n ew s
thé vert, les baies (myrtilles, fraises, framboises, mûres…), les raisins rouges,
les cerises, les prunes, les pommes, les haricots noirs et blancs, les épinards, les
brocolis, les oignons, les amandes ou encore les noix de pécan.
1. Taiichiro Shirai et al., « Celastrol Suppresses Humoral Immune Responses and Autoimmunity by Targeting the
COMMD3/8 Complex. », Science Immunology (2023). DOI: 10.1126/sciimmunol.adc9324
2. Brickman, Adam M. et al., « Dietary Flavanols Restore Hippocampal-Dependent Memory in Older Adults with Lower
Diet Quality and Lower Habitual Flavanol Consumption. », Proceedings of the National Academy of Sciences (2023).
DOI: 10.1073/pnas.2216932120 9
 p r édossier
Pourquoi devriez‑vous prendre
des sels de Schüssler ?
Dr Wilhelm Heinrich Schüssler (1821‑1898),
inventeur des 12 sels qui ont pris son nom.
Dr Rudolf Virchow (1821-1902), médecin
allemand qui a prouvé que le corps était
constitué de cellules, dont l’atteinte serait
à l’origine de nombreuses maladies.
p rév e nir e t g ué rir
v e n i rduemois
t guérir
Inspirés de l’homéopathie et conçus au XIXe siècle par le
Dr Wilhelm Heinrich Schüssler, les 12 sels minéraux dits de
Schüssler sont une approche thérapeutique douce et naturelle,
encore largement pratiquée en Allemagne et dans les pays
anglophones où ils s’achètent même en supermarché ! Ils sont
beaucoup moins populaires en France alors qu’ils mériteraient
largement d’être mieux connus tant ils peuvent contribuer à
soulager bon nombre de maux : manque de tonus, perturbations
émotionnelles, douleurs articulaires, déminéralisation,
carences, infections bénignes, mais tenaces… La naturopathe
Annie Casamayou, qui connaît bien ces remèdes, vous dit dans
ce dossier du mois quand et comment bien les utiliser.
Les sels de Schüssler sont un groupe corriger en profondeur les déséqui-
de sels minéraux dont le principe libres biochimiques du corps.
d’action et la dilution sont différents Né au XIXe siècle, le Dr Schüssler
de ceux pratiqués en homéopathie (1821-1898) a vécu à une époque
bien qu’ils soient « dynamisés » à la d’importantes avancées dans le
manière homéopathique, c’est‑à‑dire domaine de la biologie, notamment
à l’aide de fortes secousses censées grâce au microscope qui a permis
augmenter l’efficacité du remède. d’observer pour la première fois des
Ces remèdes sont des sels de miné- éléments invisibles à l’œil nu. Pour
raux comme le potassium, le magné- concevoir son système thérapeutique,
sium ou le fer, et sont au nombre de le Dr Schüssler s’est ainsi inspiré des
découvertes de deux grands scien-
12 sels principaux dits « fonction-
tifiques de son temps. Celles du
nels ». Ils se présentent sous forme
Dr Rudolf Virchow, médecin allemand
de petits comprimés ou de poudre.
qui prouva que le corps était constitué
Ils peuvent être commandés en phar- de cellules et postula que toutes les

Pr Jacob Moleschott (1822-1893), philosophe
et médecin néerlandais, qui a montré
que les dysfonctionnements cellulaires
10 se déclenchaient suite à un déficit en sels
minéraux.
macie sans ordonnance, à des prix
très abordables, sont simples d’utili-
sation, sans effet secondaire nocif et
sans interaction médicamenteuse. Ils
peuvent donc être utilisés par tous :
adultes, enfants, bébés et animaux de
compagnie.
La synthèse de deux
théories du XIXe siècle
Le Dr Schüssler a été l’un des premiers
médecins allemands à se former à l’ho-
méopathie. Face à la complexité de
l’arsenal homéopathique, il a cher-
ché une méthode plus simple pour
maladies étaient liées à l’atteinte d’une
cellule ou d’un groupe de cellules. Et
celles du Pr Jacob Moleschott, philo-
sophe et médecin néerlandais, qui
constata que les dysfonctionnements
cellulaires étaient déclenchés par un
déficit en sels minéraux. Wilhelm
Heinrich Schüssler en conclut que,
pour retrouver la santé, il fallait appor-
ter les sels minéraux manquants dans
les proportions requises afin que les
cellules malades puissent reconstituer
leur structure et récupérer leur pleine
fonctionnalité.
À partir de cette théorie, il découvrit
d’abord que certains sels minéraux,
comme le potassium ou le silicium,

étaient communs à tous les tissus des
êtres vivants. Il s’intéressa ensuite
aux cendres de personnes incinérées,
parce que les cendres ne renferment
plus d’eau ni de substances orga-
niques, mais seulement les subs-
tances inorganiques clés. C’est ainsi
qu’il élabora le principe que chaque
cellule se décomposait en 12 sels
minéraux inorganiques et que ces
minéraux devaient être présents dans
un équilibre parfait pour assurer le bon
fonctionnement des cellules. Il passa
ensuite des années à établir des liens
entre les fonctions de l’organisme et
les symptômes apparaissant quand
les sels minéraux manquent. Puis il
fit toute une série de recherches pour
déterminer la meilleure façon d’appor-
ter la quantité précise de sels minéraux
jusqu’aux cellules. C’est en expérimen-
tant des micro-doses préparées selon
la méthode homéopathique (des sels
« triturés », c’est‑à‑dire broyés dans
du lactose 6 fois, parfois 12 fois, ce
qu’on nomme respectivement des
dilutions 6 DH ou 12 DH), qu’il consi-
déra que les minéraux allaient exacte-
ment là où le besoin se fait sentir pour
rétablir la santé.
Pourquoi devriez‑vous
prendre des sels
de Schüssler ?
Les sels de Schüssler sont fortement
dilués, et c’est sous cette forme parti-
culière, quand les minéraux sont
réduits en minuscules particules,
qu’ils seraient directement et faci-
lement utilisables par les cellules.
D’après le Dr Schüssler, ils agissent
alors comme des activateurs du méta-
bolisme cellulaire : ils peuvent renfor-
cer et soutenir l’activité des cellules,
ils corrigent les déséquilibres, aident
les cellules malades à se réparer, à se
défendre et à se nettoyer, ils favorisent
le renouvellement cellulaire, etc. En
améliorant le fonctionnement cellu-
laire, ils agissent sur le terrain en ayant
la particularité de soutenir les proces-
sus physiologiques du corps et d’être
actifs sur l’ensemble des systèmes.
Pour la communauté scientifique,
le principe selon lequel une infime
Le teint, les cernes, les rides…
peuvent‑ils aider à choisir le bon sel ?
Selon le Dr Schüssler, l’apparition de certains signes sur le visage peuvent
être interprétés comme un signe d’une carence cellulaire. Cet outil d’ana-
lyse des traits du visage a par la suite été largement développé par un
naturopathe allemand, le Dr Kurt Hickethier (1891-1958). Certains signes
comme un teint terne, des cernes, des rides ou une coloration de la peau
pourraient selon lui donner des indications sur les minéraux nécessaires
et la quantité à utiliser. Par exemple, une personne présentant des poches
sous les yeux pourrait manquer du sel n° 8 Nat mur, ce serait un signe de
déséquilibre hydrique1. Attention toutefois, ce type de diagnostic n’a en soi
aucune valeur scientifique et reste très controversé.
quantité d’un sel minéral ou d’une les indications les plus courantes.
combinaison de plusieurs d’entre eux Choisissez celui qui correspond le
pourrait être active n’est pas rece- mieux à vos symptômes, souvent on
vable. Comme pour l’homéopa- utilise un sel majeur et un ou deux
thie dont l’efficacité est sans cesse autres sels pour compléter le traite-
contestée, la quantité présente dans ment. Les symptômes peuvent évoluer
les sels du Dr Schüssler est considé- parfois rapidement, vous adapterez
rée comme trop faible pour avoir un alors progressivement votre traite-
impact sur le corps. Quelques études ment jusqu’à disparition de tous les
de cas prometteuses ont pourtant été symptômes.1
publiées, mais les preuves scienti-
fiques formelles font défaut. Il n’en
N° 1 Calcium fluoratum
demeure pas moins que ces remèdes
sont largement utilisés depuis 150 ans
12DH : pour l’insuffisance
dans plusieurs pays du monde, notam- veineuse et des os solides
ment en Allemagne, en Suisse et en Ce sel aide à maintenir
Autriche où ils sont très populaires, l’élasticité des tissus et est
mais aussi aux Pays‑Pays, en Belgique, bénéfique pour les vais-
aux États-Unis, au Canada… seaux sanguins, ce qui en
Même si le mystère persiste quant fait un excellent tonique des
à leur mode d’action exact, ceux tissus relâchés, à utiliser en cas
qui y ont recours constatent un réel d’artériosclérose, d’hémorroïdes, de
impact sur leurs symptômes dans une varices, de vergetures et de prolapsus
grande variété de troubles. Dans bon de l’utérus ou de la vessie.
nombre de cas, les sels de Schüssler Ce minéral se trouve aussi dans l’émail
peuvent prendre en charge des affec- des dents et les os, et est donc aussi
tions courantes. En outre, aucun effet utile en cas de fracture, de lombalgie, p rév e nir e t g ué rir
secondaire n’a été observé jusqu’à de douleurs articulaires, mais aussi de
présent, ni aucune interaction médi- ligaments blessés. Il s’utilise souvent
camenteuse. Ils ne comportent aucune avec le sel n°2 et/ou le n°11 pour favo-
contre-indication et peuvent être utili- riser un bon émail et des os solides
sés en toute sécurité, que ce soit en chez les nourrissons et les enfants en
prévention ou en cas de maladie aiguë croissance. La synergie est aussi excel-
lente pour lutter contre l’ostéopénie.
ou chronique, seuls ou en accom-
pagnement d’autres traitements
conventionnels. N° 2 Calcium phosphoricum
6 DH : un tonique général
Le Dr Schüssler l’a décrit
Materia medica
comme le sel des dents et
des 12 sels principaux des os. Il est utile lors des
Chaque sel a des vertus et s’adresse douleurs orthopédiques des
aux cellules d’une partie du corps, enfants en phase de crois-
sance et dans les troubles de la 11
les descriptions ci-dessous incluent
 croissance. C’est un bon reconstituant
osseux facilitant la réparation d’une
fracture et en cas d’ostéopénie. Il peut
renforcer les dents en cas de carie ou
de faiblesse de l’émail. À utiliser
conjointement ou en alternance avec
le n°1 et le n°11. Il aide également à
prévenir les crampes musculaires et
contre les douleurs de règles.
C’est un tonique général à employer
quand on est épuisé mentalement,
émotionnellement et/ou physique-
ment, par exemple en période d’exa-
men ou lors d’une convalescence.
Il serait aussi spécifique des douleurs
du cou dues à des tensions physiques
et au stress et dans les maux de tête.
N° 3 Ferrum phosphoricum
12DH : le fer
Il est considéré comme le
sel du système immuni-
taire, bénéfique pour tout
état inflammatoire ou
fébrile. Il est surtout utilisé
en début d’infection aigue, un rhume
ou une infection respiratoire, ainsi que
dans les rhumatismes aigus.
Il est aussi crucial pour les cellules
sanguines et lutte contre l’hypertension
et l’anémie. Il n’a pas les effets secon-
daires des suppléments de fer et il
peut être recommandé aux femmes
enceintes. Pour une anémie avec
fatigue, il s’alterne avec le n°2. Pensez-y
aussi pour les saignements de nez.
N°4 Kalium chloratum
p rév e nir e t g ué rir
6DH : contre les
infections au stade 2
C’est le remède pour traiter
les infections au stade ulté-
rieur, l’apparition d’un
rhume avec mal de gorge
par exemple. Il s’utilise
beaucoup dans les infections respira-
toires, les sinusites, les bronchites, les
otites, les angines, etc. Ce sel a des affi-
nités avec les muqueuses et il faut y
penser quand il y a formation de
glaires, en cas de toux grasse par
exemple, ainsi que dans les inflamma-
tions articulaires avec gonflement
comme dans une bursite ou une
12
tendinite.
N°5 Kalium phosphoricum
6DH : le tonique nerveux
Ce sel est essentiel pour
donner de l’énergie aux
cellules nerveuses. Il s’utilise
dans tous les cas de tension
nerveuse, de problèmes de
concentration, de troubles de la
mémoire, de stress chronique, de
déprime, d’irritabilité, d’anxiété ainsi
que dans les troubles du sommeil
après une période de travail intense.
N°6 Kalium sulphuricum
6DH : le remède de
la peau et des muqueuses
Ce sel a un effet bénéfique
sur les fonctions respira-
toires et circulatoires et
souvent est employé à la fin
d’un rhume. C’est le remède
à utiliser en cas de glaires et de sécré-
tions jaunes épaisses pour finir d’éli-
miner la maladie, en particulier au
niveau des muqueuses du nez et du
vagin. Il est spécifique des maladies
chroniques ou récurrentes.
Enfin, il est utile également pour la
peau et les éruptions mineures avec
desquamation, comme les pellicules,
les croûtes dans les yeux, etc.
N°7 Magnesium
phosphoricum 6DH :
un antispasmodique
anti‑douleur
Ce sel a la capacité de lutter
contre les douleurs aigües,
les crampes, les maux de
ventre, les maux de tête
surtout s’ils sont dus au
Le « 7 chaud » contre le stress
et les tensions nerveuses
Le sel n° 7 présente la particula-
rité d’encore mieux fonctionner
quand il est pris dans de l’eau
chaude. Vous pouvez ainsi vous
préparer un « 7 chaud » : lais-
sez dissoudre une dizaine de
comprimés dans une tasse d’eau
surmenage mental, les maux de dents
et même la sciatique ou les douleurs
de règles. Il calme aussi l’anxiété et les
tensions nerveuses, il est souvent utile
dans les insomnies.
Pour les bébés, il est souvent utilisé
dans les poussées dentaires.
Il s’utilise aussi quand vous prenez un
complément alimentaire de magné-
sium et que vous n’obtenez pas d’effet
escompté, même s’il est bien dosé. Pour
augmenter l’efficacité de votre supplé-
ment, associez-y le n° 7 à raison de 3 à
4 comprimés à sucer dans la journée.
N° 8 Natrium
muriaticum ou chloratum
6DH : la balance en eau
Ce sel régule les fluides de
l’organisme, il agit sur la
gestion de l’eau dans le
corps et il peut être utile
quand on souffre de réten-
tion d’eau, d’articulations gonflées,
mais aussi de sécheresse de la peau ou
de la bouche, de lèvres gercées ou de
constipation par manque d’hydrata-
tion. C’est un excellent remède contre
les boutons de fièvre, les aphtes
douloureux et les rhumes avec beau-
coup de sécrétions transparentes.
N° 9 Natrium
phosphoricum 6DH :
contre l’acidité
Ce sel aide à maintenir
l’équilibre acido-basique. Il
peut être utile pour lutter
contre les problèmes diges-
tifs, en cas d’intolérance
alimentaire, de remontées acides, de
gaz… Ce sel peut être proposé aux
chaude et buvez‑la par petites
gorgées.
La boisson soulage instantané-
ment le stress, les tensions, les
crampes, etc. et c’est un tran-
quillisant efficace pour faciliter
le sommeil.
 Où se procurer les sels de Schüssler ?
En France, plusieurs laboratoires distribuent les sels
minéraux et vous pouvez les commander dans la
plupart des pharmacies :
▪ Laboratoire Rocal-Lehning,
▪ Laboratoire Boiron : uniquement les 12 sels dans
un même comprimé,
▪ Laboratoire Weleda pour les 12 sels ensemble
en trituration (poudre).
nourrissons qui souffrent de coliques
et de reflux, ainsi qu’aux enfants
constipés ou porteurs de vers intesti-
naux. Il agit aussi contre l’arthrite, la
formation de calculs et la goutte.
N° 10 Natrium sulfuricum
6DH : le soutien du foie
C’est le sel le plus important
pour le foie, il favorise le
travail d’élimination du foie
et de la vésicule biliaire, à
utiliser en cas d’hépatite, de
calculs biliaires et dans tous les
troubles hépatiques. Il est aussi
employé pour faciliter les élimina-
tions, dans les éruptions avec écoule-
ment ou dans les œdèmes.
N° 11 Silicea 12DH :
une belle peau et
de beaux ongles
Ce sel régénère les tissus
conjonctifs, il agit contre le
vieillissement précoce de la
peau et le déchaussement
des dents, il est aussi indi-
qué pour les ongles cassants, les chutes
de cheveux, ou pour consolider les os
après une fracture (en synergie avec
le n°1). C’est un remède de purifica-
tion et d’élimination des maladies avec
formation de pus, utile contre les
furoncles, les abcès douloureux qui
n’ont pas encore mûri et la goutte.
N°12 Calcium sulfuricum
6DH : le grand nettoyeur
Ce sel agit comme un puri-
ficateur du sang et il aide au
nettoyage cellulaire. Il
combat les processus puru-
lents qui ont du mal à guérir,
se montrant utile pour favoriser la
Il est aussi possible de passer commande sur
www.onatera.com, www.phytoplant.com ou
www.phytoquant.com qui proposent des sels
Vecteur Energy issus de souches naturelles.
La numérotation des sels peut varier selon les pays,
précisez donc toujours le nom du sel que vous
commandez.
cicatrisation des plaies ouvertes, des
abcès, des furoncles ou des boutons,
ainsi que pour les affections avec
sécrétions épaisses, les rhumes ou les
toux avec écoulement ou glaires dans
la gorge.
Les 12 sels biochimiques
dans une combinaison
Les 12 sels sont tradition-
nellement utilisés en combi-
naison dans les processus
de déminéralisation ou en
cure aux changements de
saison pour rééquilibrer l’ensemble
des mécanismes physiologiques.
Comment prendre
correctement les sels
de Schüssler ?
Les sels peuvent s’utiliser un par un,
mais ils sont souvent pris en combinai-
son. Ils peuvent tous être mélangés et
administrés ensemble le cas échéant.
Ils peuvent être pris en complément
d’autres thérapies, homéopathiques
ou allopathiques. Les sels minéraux
sont absorbés au niveau de la bouche,
ils ne doivent pas être avalés, mais
il est recommandé de laisser fondre
doucement les comprimés en bouche.
Ils fondent d’ailleurs très facilement
et vous pouvez prendre plusieurs
comprimés en une seule fois.
En cas de trouble chronique, la
dose généralement conseillée pour
un adulte est de 6 à 10 compri‑
més par jour, 2 à 4 comprimés le
matin à jeun, puis 1 à 2 compri‑
més à répartir en 2 autres prises
à distance des repas.
Dans les cas aigus, par exemple si vous
avez une forte fièvre ou souffrez d’une
douleur intense, il faut augmenter
les prises, le surdosage est quasi-
ment impossible. Commencez par
4 comprimés à jeun à laisser fondre
en bouche, puis 1 comprimé toutes
les 5 à 10 minutes le premier jour.
Les sels se prennent jusqu’à diminu-
tion des symptômes et le 2e jour, vous
pouvez passer à un comprimé toutes
les ½ heures à 1 heure, avant de reve-
nir à 6 prises par jour.
En principe, la durée du traite-
ment d’un cas aigu n’est pas longue,
l’amélioration intervient de 2 jours à
1 ou 2 semaines. En cas de trouble
chronique, il faut de la patience sur
quelques mois. Le succès dépend du
trouble et du choix du sel adapté à
vos besoins. Si le remède ne fonc-
tionne pas clairement, il faut progres-
ser par tâtonnement en choisissant un
autre sel ou en sollicitant l’avis d’un
thérapeute.
Les sels de Schüssler peuvent égale-
ment être dilués dans de l’eau, versez
dans un verre d’eau les comprimés
sans les mélanger et commencez à
boire à petites gorgées après 5 ou
10 minutes. Gardez en bouche le plus
longtemps possible avant d’avaler. p rév e nir e t g ué rir
Comme les granules homéopa-
thiques, l’excipient des comprimés
est du lactose et c’est la seule restric-
tion à leur utilisation si vous avez été
diagnostiqué intolérant. Néanmoins,
mis à part un léger effet laxatif si vous
consommez un très grand nombre de
comprimés, cela ne devrait pas vous
empêcher de les utiliser. Dans ce cas, il
y a plusieurs possibilités, vous pouvez
veiller à étaler les prises sur la journée
ou diluer les comprimés dans un verre
d’eau et les boire sans remuer, ce qui
tombe au fond est surtout du lactose.
Enfin, l’autre option est de choisir les
13
sels sous forme de gouttes sans lactose.

Symptôme émotionnel
N°1 Calc fluor Indécision, manque d’estime de soi
N°2 Calc phos Faiblesse mentale, manque de motivation
N°3 Ferrum Échauffement et suractivité suivie d’indifférence
phos et d’apathie
N°4 Kali chlor Irritabilité, apathie, hypochondriaque
N°5 Kali phos Tension nerveuse, grande nervosité, morosité, colère,
apitoiement sur soi
N°6 Kali sulph Cauchemars, sensibilité au bruit, irritabilité, colère
N°7 Mag phos Hypersensibilité, impulsivité
N°8 Nat mur Isolement, problèmes de contrôle, chagrin profond
N°9 Nat phos Dépression, insomnie, perte d’estime de soi
N°10 Nat sulf Dépression due à une blessure à la tête ou à la pluie
N°11 Silicea Timidité, manque de cran, hypersensibilité, sensible
au froid
N°12 Calc sulf Fatigue, procrastination, inquiétudes à propos de
problèmes imaginaires
ne peuvent pas à proprement parler
Les sels de Schüssler
compenser une carence, car la dose
pour réguler délivrée ne correspond pas aux besoins
les émotions journaliers du corps. Par contre, ils
auraient un effet incitateur. Comme
Les sels minéraux agiraient à tous les
s’ils ouvraient une porte à l’intérieur,
niveaux, physique, mental et émotion-
ils communiquent une impulsion au
nel et selon certains auteurs, ils
niveau cellulaire et ils permettraient
seraient particulièrement bien adap-
de faciliter l’assimilation des minéraux
tés pour prévenir ou traiter les troubles
qui viennent de l’alimentation ou d’un
psychologiques2 :
complément alimentaire.
Il est recommandé de prendre 3 à
Par exemple, lors d’une fracture,
4 comprimés de chaque sel dont
on peut vous proposer d’ajouter un
vous avez besoin et de les laisser se
complément de calcium pour stimu-
dissoudre en bouche. À répéter entre
1 et 3 fois par jour pendant 4 mois.
ler la réparation osseuse5, pourtant
souvent ce calcium ne va pas jusqu’aux
Les sels n° 10, 5, 7, 2 et 11 seraient os et le problème est qu’au passage, il
p rév e nir e t g ué rir
dans le sang vers les organes. Son défi-
cit se caractérise par une grande fatigue
et un affaiblissement de l’organisme
qui devient plus vulnérable aux infec-
tions. Il est très fréquent surtout chez
les femmes en âge de procréer, ainsi
que chez les enfants et les adoles-
cents en croissance ou les femmes
enceintes qui ont des besoins plus
élevés. On trouve du fer dans la viande
rouge, les abats, le poisson, ainsi que
dans des sources végétales, légumi-
neuses, céréales complètes et légumes,
mais dans bien des cas, le statut en
fer peut s’avérer difficile à relever.
Il faut alors consommer ces aliments
riches en fer en les combinant avec
d’autres qui en facilitent l’absorption,
comme les aliments riches en vita-
mine C qui accroit de 50 % l’assimila-
tion intestinale du fer. Par exemple, en
ajoutant aux légumes un jus de citron
fraichement pressé et du persil.
Vous pouvez aussi ajouter un sel de
Schüssler, le n° 3 Ferrum phospho-
ricum en D12, le n°5 Kalium phos-
phoricum D6 et le n° 17 Manganum
sulfuricum D12 qui sont capables
d’améliorer l’absorption.
En parallèle, il est important de ne pas
consommer de café, de thé noir ou de
vin rouge lors d’un repas riche en fer,
car les tanins bloquent son absorption
au niveau intestinal.
Pour aller plus loin
Gisela Elisabeth Geiger, Les
sels minéraux de

fondamentaux pour lutter contre le risque de s’accumuler dans les artères

stress quotidien3 et les auteurs préco-
nisent notamment les sels n° 2, 5, 7
pour lutter contre l’anxiété et le stress
chronique4.
Une autre façon de
combler les carences
Les minéraux sont vitaux et l’alimen-
tation devrait les apporter en quan-
tité suffisante. Pourtant, aujourd’hui,
les carences sont particulièrement
fréquentes à cause de l’alimentation
dénaturée, de l’appauvrissement des
sols, du stress ou de foyers inflam-
14
matoires. Les sels du Dr Schüssler
ou les reins et d’augmenter les risques Schüssler : Manuel
d’infarctus et de calculs urinaires6. pratique pour
En revanche, le sel n° 2 Calc phos est se guérir soi-même,
réputé pour stimuler l’activité cellu- éditions Trédaniel,
laire afin que le corps puisse utiliser sept. 2002.
et assimiler correctement le supplé-
ment de calcium et favoriser la répa-
ration de la structure osseuse.
Comment booster … Annie Casamayou
votre statut en fer ? Naturopathe, réflexologue,
Le fer est l’un des éléments les plus enseignante en Hatha Yoga
importants pour le bon fonction-
nement de l’organisme puisqu’il
contribue au transport de l’oxygène
 j’ai testé pour vous
J’ai testé pour vous
la transe auto‑induite
La transe, cet état non ordinaire de conscience, intrigue… Et parfois,
fait peur. Hallucination ou plongée dans une réalité invisible ?
Processus dangereux ou guérisseur ? Territoire réservé des chamanes
ou capacité universelle ? Initiée en Amazonie puis en Mongolie
au début des années 2000, une Française, Corinne Sombrun, est
parvenue à faire entrer la transe dans le champ de la science et de la
recherche médicale. Elle affirme avoir mis au point des sons capables
de provoquer l’état chez la plupart des auditeurs… Après avoir
demandé sans succès à expérimenter ce dispositif pendant plusieurs
années, Emmanuel Duquoc est parti en quête d’une autre initiatrice…

Trois ans… Trois ans que j’ai sollicité La transe devient

une interview avec Corinne Sombrun.
Trois ans que j’ai demandé à pratiquer
intéressante pour Charlotte Cosson, mon initiatrice à la transe
sa transe cognitive auto-induite à l’aide les neurosciences auto-induite.

des boucles sonores qu’elle a mises au
point. Trois ans, sans réponse…
Et pourtant, cet état modifié de
conscience, Corinne Sombrun en
parle régulièrement au cours de confé-
rences, de colloques ou dans des livres
devenus des best-sellers. Elle y raconte
comment, ayant vécu une transe spon-
tanée au cours d’une cérémonie tradi-
tionnelle qu’elle filmait en tant que
reporter en Mongolie au début des
années 2000, elle a été désignée
comme chamane. Au son du tambour,
spectatrice consciente d’elle-même,
elle avait senti son corps animé de
mouvements involontaires puis s’était
mise à pousser des hurlements de loup
d’un réalisme à s’y méprendre. Selon
la tradition mongole, cela voulait dire
que l’esprit de l’animal était entré en
elle, la désignant comme douée de la
capacité d’interagir avec l’invisible.
Une rareté dans la tradition de ce
pays, assortie du devoir de suivre
une initiation de trois ans auprès
d’une chamane. Devoir que Corinne
Sombrun, après quelques atermoie-
ments, a accepté d’accomplir…
La suite de l’aventure fait sortir la
transe du champ des traditions et
lui offre une couverture médiatique
inédite. Prêtant son cerveau à divers
procédés d’analyse cérébrale, Corinne
Sombrun participe, avec l’aide de
plusieurs scientifiques1, à établir que
cet état modifié de conscience est lié
à l’activation de zones cérébrales que
l’on observe aussi au cours de divers
troubles mentaux. Un état dissocia-
tif léger, non pathologique. Ouf !
Mais là où la transe devient intéres-
sante pour les neurosciences, c’est
qu’elle semble activer certains proces-
sus de régulation qui pourraient être
utiles en psychiatrie… Et peut-être
dans d’autres champs de la méde-
cine. C’est ainsi, à la suite d’obser-
vations cliniques favorables dans les
domaines des addictions, de la régu-
lation de l’appétit, de certains troubles
psychologiques ou de la rééducation
motrice et fonctionnelle, que l’Uni-
versité de Liège a lancé une étude
pour comparer les effets de la transe
cognitive, de l’hypnose et de la médi-
tation sur des patients traités pour
un cancer. Car la transe, loin d’être
un phénomène réservé à de rares
personnes prédisposées, peut être
expérimentée par tout un chacun. C’est
ce qu’ont constaté Corinne Sombrun et
les scientifiques qui l’accompagnent.
Après avoir mis au point des boucles
sonores à partir des sons les plus effi-
caces des tambours chamaniques ils
sont parvenus à provoquer la transe
chez 90 % des auditeurs… Mieux,
la transe une fois expérimentée sous
l’influence de ces sons, serait repro-
ductible à volonté, après un petit
entraînement.
j ’a i te st é p ou r v ou s
Tout cela est réjouissant, sauf que je
n’ai toujours pas de réponse. Pressé
par la rédaction d’Alternatif Bien-
Être, je reprends mon enquête en
janvier 2023… Et découvre que cette
ressource présentée comme tech-
niquement accessible à tous par la
fondation TranceScience co-fondée
par Corinne Sombrun, demeure un
domaine réservé. Marque déposée, la
transe cognitive auto-induite (TCAI)
fait l’objet depuis 2019 de deux forma-
tions officielles, l’une, réservée aux
professions médicales et aux psycho-
logues, l’autre sous la forme de deux
diplômes universitaires. Pour le grand
15
public, rien ne semble proposé…
 Peut-on « rester
bloqué » en transe ?
Refusant d’abandonner la partie, j’es-
saye plusieurs mots clés sur Internet,
et finis par découvrir le site d’une
coach2 qui raconte les bienfaits qu’elle
tire de la TCAI à laquelle elle a été
initiée. Pour elle, l’état de transe est
précieux. Contagieux, il se trans-
met facilement d’une personne à une
autre… Mais présenterait certains
risques, notamment celui de ne pas
parvenir à en sortir. Aussi il ne doit
pas faire l’objet d’une transmission
sauvage… Quelques jours plus tard, le
hasard me fait entrer en contact avec
un homme qui a participé à une initia-
tion à la TCAI en Belgique sur deux
week-ends. Un premier pour initier
la transe grâce aux boucles sonores
et apprendre à en sortir. Le deuxième
pour l’auto-induire à volonté. Depuis,
il pratique tous les jours. Lui aussi
m’affirme qu’étant contagieuse, la
transe ne doit pas être pratiquée en
présence d’autrui, sauf si l’on a été
spécialement formé pour cela… Il
me suggère, si je veux être initié,
d’adresser une nouvelle demande via
le formulaire de contact Internet de
TranceSience, et de prendre patience.
À l’heure où j’écris, trois mois plus
tard, je n’ai pas été recontacté.
Mais d’où vient cette idée qu’on
pourrait ne pas revenir d’une
transe ? Devant ses tracés électro-
encéphalographiques, les cher-
j ’a i te st é p ou r v ou s
cheurs qui ont étudié le cerveau de
Corinne Sombrun en transe lui ont
fait part de leur crainte qu’elle reste
« bloquée » dans cet état… Dans le
récit de sa première transe sponta-
née en Mongolie, elle affirme que le
chamane qui présidait la cérémonie
lui a dit qu’il avait mis deux heures
pour parvenir à la ramener. La forma-
tion des chamanes aurait notamment
pour objet de développer leur capacité
à entrer et à sortir de transe à volonté.
Mais au nom de quel savoir les scien-
tifiques alertent-ils sur un tel risque ?
Et qui peut prouver formellement que
Corine Sombrun n’est pas spontané-
ment sortie de transe ? Et s’il ne s’agis-
16
sait finalement que de peurs ?
Premières transes
spontanées
Je reste sur ces questions quand
je découvre les propositions d’une
autre Française, Charlotte Cosson3…
Historienne d’art et commissaire d’ex-
position, cette trentenaire organise des
stages de transe de trois jours. Le but :
apprendre à « transer » par soi-même.
Cette fois, le contact est immédiat,
facile. Charlotte m’explique au télé-
phone que, formée dans la tradition des
nathas yogas, elle a vécu ses premières
transes spontanées après avoir parti-
cipé à des cérémonies d’ayahuasca
avec des amérindiens Huni Kuin en
Amazonie. Comme Corinne Sombrun,
elle s’est rendu compte ensuite qu’elle
pouvait entrer en transe et en sortir
par la seule volonté. Elle aussi a noté
que l’état est contagieux et utilise ce
phénomène pour le partager sans la
moindre crainte : « Entrer en transe
par soi-même, c’est ça qui n’est pas
facile pour tout le monde. En sortir se
fait tout seul. Rester bloqué me paraît
hautement hypothétique », rassure-t-
elle. Je lui demande alors si la transe
peut présenter des risques pour des
personnes souffrant de troubles
mentaux : « Une personne schizo-
phrène, par exemple, vit des crises
qui sont des mauvaises transes, m’ex-
plique‑t‑elle. Elle va donc chercher
avant tout à fuir cet état et ne s’ins-
crira simplement pas à un stage pour
apprendre à transer. En revanche,
une personne maîtrisant la transe
peut l’accompagner efficacement
comme cela a été observé par des
soignants formés à cette approche. »
Par curiosité, Charlotte Cosson a parti-
cipé à une initiation à la TCAI de
Corinne Sombrun et reconnu cet état
particulier de la conscience comme
étant exactement ce qu’elle vivait.
Voilà qui est rassurant. Je m’inscris…
Nous vivons tous
des micro-transes
au quotidien
Nous sommes cinq, venus des quatre
coins de France et d’ailleurs, rassem-
blés dans un mas provençal, non loin
d’Avignon. Un matelas pour chacun.
Charlotte démystifie le sujet. « Cet
état, dit-elle, tout le monde l’a expéri-
menté. Nous vivons tous des micro-
transes au quotidien sans le savoir,
chaque fois que nous lâchons le
contrôle. » Cela peut se traduire par
un sursaut, un mouvement involon-
taire, une absence à ce qui se passe
à l’extérieur, etc. Dans ces moments,
quelque chose se passe en nous sans
que notre mental n’intervienne. Le
but du stage est de laisser l’état adve-
nir et s’amplifier puis de le solliciter
volontairement et enfin d’en explorer
les potentialités. Pour cela, il y aura
le tambour, des musiques et surtout,
la présence de notre initiatrice qui
« transera » pour nous. Nous sommes
invités à nous allonger et à fermer les
yeux. Charlotte change soudainement
de voix et se met à émettre de drôles
de vocalises dans une langue incon-
nue, quelque part entre un cri d’oiseau
et le vietnamien. Le tambour sonne,
s’éloigne, se rapproche, tout près de
mes oreilles. Mon corps réagit : un
brusque mouvement de ma tête, puis
de mes épaules. C’est parti. Je n’ai qu’à
laisser se déployer l’état…
À vrai dire, la sensation est familière.
En 2014, alors que j’étais paisiblement
allongé sur le sol à la suite d’une séance
de libération émotionnelle, j’avais eu
la perception que mon corps voulait
bouger. J’avais laissé faire. Quelques
instants plus tard, il remuait comme
un pantin désarticulé. Au bout de
plusieurs minutes le mouvement avait
cessé de lui-même. Sans le savoir,
j’avais vécu une transe spontanée. Par
la suite, j’avais découvert que ce phéno-
mène avait été baptisé Mouvement
Régénérateur par un guérisseur japo-
nais, et que l’état de lâcher-prise qui
le permettait était aussi un état d’hyp-
nose qui pouvait libérer des peurs ou
des stress psychologiques.
C’est donc cela la transe, juste cela…
Mais cette fois, guidé par les musiques
et la transe de Charlotte, mon corps
part explorer d’autres possibilités.
Mes jambes se mettent à remuer avec
frénésie, mais sans effort, pendant de
longs instants. Cette première séance
se termine. Tous les participants ont

senti quelque chose se produire, à
des degrés divers. La suite consistera
simplement à visiter la transe, à l’in-
duire même dans le silence, à l’appro-
fondir puis à en découvrir les territoires
encore inexplorés. Par exemple, lais-
ser la transe se manifester vocale-
ment… Ou bien transer un problème
à résoudre, une question, une relation,
ou encore une plante ou un animal…
Et pour cela, la volonté se limitera à
l’intention de laisser quelque chose se
faire en nous. Facile non ? Et c’est vrai
que la contagion opère. L’après-midi
même, je me prends à rire sans aucune
pensée ou à vocaliser en liberté au son
de la musique, dans une langue incon-
nue. Cette langue existe-t-elle ? La vie
fait son œuvre dans nos corps par les
moyens qu’elle veut.
Un bien-être difficile
à décrire
La nuit qui suit est peuplée de rêves
d’une richesse inhabituelle et d’inspi-
rations que je couche sur le papier dès
mon réveil. Des idées nouvelles et des
solutions à des problèmes concrets se
présentent, comme une évidence. Le
deuxième jour, je vis la première transe
en position assise. Mon corps pour-
suit ses mouvements frénétiques des
pieds et des jambes et cela me procure
un bien-être difficile à décrire. Cette
fois, ma voix sort dans des notes graves
inédites qui vibrent depuis ma poitrine
dans tout mon corps.
Pour le troisième jour, Charlotte
nous propose de « transer des êtres
vivants ». Vais-je ressentir les effets
médicinaux de la feuille de cette
plante amérindienne inconnue qu’on
me présente ? Cette fois-ci, j’induis
l’état par moi-même. C’est une transe
silencieuse, immobile, connectée à
mes ressentis. La vision d’un arbuste
dans un paysage à la végétation peu
dense m’apparaît. Puis c’est une sensa-
tion d’énergie et de sang qui circule
dans mes membres. Ma respiration
devient forte. J’éprouve une sorte de
vide mental et de vigilance accrue
en même temps. Je comprends qu’il
ne faudrait pas que j’en consomme
ce soir. Je n’aurais plus faim et je ne
dormirais pas cette nuit. Je reviens
à la surface. Verdict de notre initia-
trice : « Tu viens de transer la coca,
un arbuste aux effets adaptogènes à
l’altitude qui améliore l’oxygénation,
permet de résister à la faim et stimule
la vigilance et l’endurance. » Pas mal
pour un début. Cependant, Charlotte
me conseille de ne pas me limiter la
prochaine fois à l’utilitaire, mais de
demander à la plante ce qu’elle a à
me dire ou à m’enseigner. C’est aussi
ce que fera une autre participante
du stage, totalement débutante, en
transant une plante en pot qu’elle ne
connaît pas… Et qui lui fournira la
vision de sa terre d’origine en Asie et
des conditions dans lesquelles elle en
a été arrachée. Un récit invérifiable,
mais parfaitement compatible avec ce
que l’on connaît de ce végétal !
L’heure du bilan arrive. Mon bassin a
gagné en mobilité et j’ai l’impression
que marcher ou grimper des escaliers
me demande moins d’effort. Mon
corps a découvert une manière de
vocaliser proche des chants de certains
monastères tibétains, éprouvé un
regain de créativité et vécu des prises
de conscience sur certains aspects de
ma vie. Et puis il y a cette expérience
étrange de dialoguer avec une plante…
Je repars avec le sentiment que la transe
n’est pas un état si mystérieux que cela.
Qu’on l’appelle chamanique, hypno-
tique, régressive, spirituelle, cogni-
tive ou autre, la transe est toujours la
transe. La différence vient du niveau
de maîtrise de l’état et de l’intention
qu’on y met d’explorer tel ou tel espace
de la conscience. Ressource univer-
selle devenue un objet d’étude scien-
tifique, elle résistera toujours à toute
forme d’appropriation.
Quels sont les effets
de la transe ?
Selon le site Internet Trancescience.
org, les principaux effets rapportés
pendant l’expérience d’une transe de
type TCAI sont :
▪ une augmentation de la force ;
▪ une diminution de la perception
de la douleur ;
Auto-induire
facilement
une transe ?
Cherchant à auto-induire la transe
sans l’aide de tambours chama-
niques, Corinne Sombrun y est
parvenue en reproduisant volon-
tairement les tremblements que la
transe provoquait chez elle. Le même
procédé est utilisé en auto-hypnose.
Si vous avez déjà expérimenté ne
serait-ce qu’une micro-manifestation
de transe — sursaut, tremblement,
frisson, mouvements saccadés des
yeux, etc. – il vous suffit de reproduire
volontairement ces mouvements
pour faire revenir l’état de transe.
Ensuite, laissez cet état s’amplifier et
faites confiance à votre corps pour
guider la suite… C’est simple, ça fait
du bien, on reste lucide et on en sort
quand on veut.
▪ une modification de la perception
de l’espace et du temps ;
▪ une modification des perceptions
sensorielles ;
▪ une modification de la perception
de soi ;
▪ des mouvements non intentionnels ;
▪ l’émission non intentionnelle de
sons, bruitages, souffles, chants,
« protolangage » .
Au‑delà de ces effets immédiats, la
transe en général semble apporter un
réveil de certaines capacités d’auto-­
guérison, de potentialités ou de dons
en dormance, de l’intuition et de la
créativité et permettre des libérations
j ’a i te st é p ou r v ou s
émotionnelles ainsi que l’accès à des
informations peu ou pas accessibles
dans un état de conscience ordinaire.
Pour aller plus loin
Études scientifiques, formations
diplômantes : www.trancescience.org
Stage de trois jours auprès de Charlotte
Cosson : www.latranse.com
… Emmanuel Duquoc
Journaliste, praticien en cohérence
cardiaque, hypnose et méthode Alpé 17
 secrets d’herboriste
Objectif minceur : promesses
et réalités des brûle-graisses
Chaque année, les magazines nous promettent une nouvelle « formule minceur » pour sculpter
le fameux « summer body » de l’été, en se délestant des kilos accumulés l’hiver. Mais les résultats
ne sont pas toujours à la hauteur, car la perte de poids est une conséquence de l’hygiène de vie, et
non un symptôme qui se traiterait à coup de pilule miracle. Dans sa chronique, la diététicienne
et phytothérapeute Caroline Gayet vous présente les effets « brûle-graisses » et « coupe-faim »
effectivement constatés de certains actifs… tout en rappelant leurs limites !
La méthode classique pour perdre Le rôle de l’hygiène La cheminée, c’est votre métabolisme,
du poids consiste à créer un déficit représenté par votre thyroïde et votre
calorique en mangeant moins que ce de vie masse musculaire. Les bûches, ce sont
qu’on dépense, environ -20 % de nos Avant de parler des plantes, il me vos apports alimentaires. Quand on ne
apports habituels. Mais la cause du faut vous parler alimentation et bien mange que 1200 Kcal par jour et qu’on
surpoids ne réside pas toujours dans plus encore, hygiène de vie. Car le ne bouge pas, on mange trop peu, on
le déséquilibre de cette balance éner- poids n’est qu’une conséquence et n’apporte pas assez de calories à brûler
non un symptôme qu’il faut traiter. par le corps, donc certes on ne gros-
gétique. Parfois, c’est un problème
C’est comme souvent en approche sit pas (et encore), mais on ne maigrit
hormonal (hypothyroïdie, syndrome
causale qu’il convient de raisonner : pas non plus, à moins de fournir de
des ovaires polykystiques…), la prise
Pourquoi suis-je en surpoids ? Depuis gros efforts de dépenses physiques et
d’un traitement (corticoïdes, anti- sportives, qui ne sont pas tenables à
dépresseurs…), un accident ou des quand ? Ai-je modifié une habitude ?
… Bien souvent au cabinet, je recense moyen terme.
douleurs qui sédentarisent, une gros-
comme facteurs de prise de poids l’in- Donc pour brûler plus, il faut parfois
sesse, un trouble du comportement
suffisance de protéines, l’excès d’ap- manger plus ! Cela peut paraître para-
alimentaire, ou encore le travail de doxal, mais, bien menée, une augmen-
nuit qui perturbe le cycle circadien, ports caloriques, de boissons sucrées,
d’aliments à index glycémiques élevés, tation conjointe de l’apport calorique
qui expose à la prise de poids. et de l’activité physique de routine
le manque d’activité physique quoti-
Pour peu qu’il y ait une génétique dienne et des couchers tardifs… Mais quotidienne (celle où on ne transpire
familiale favorable, peu d’attrait, de pas : marche, escalier, ménage, jardi-
parfois c’est aussi l’insuffisance calo-
compétences et/ou de temps dispo- nage…) comme de l’activité spor-
rique qui est en cause, surtout chez
nible pour cuisiner maison et faire du tive 3 fois par semaine (celle où on
ceux qui ont déjà fait maintes tenta-
se cre ts d’ h erbor is t e

sport, c’est la porte d’entrée aux kilos
superflus qui peuvent finir par s’ins-
taller confortablement au fil des ans.
Parfois, le surpoids s’accompagne de
comorbidités, c’est‑à‑dire des troubles
et maladies associés comme l’hyper-
tension artérielle, le diabète ou le
prédiabète, les excès de triglycérides
et de cholestérol, les douleurs articu-
laires, l’essoufflement, la transpira-
tion excessive, l’apnée du sommeil…
Toutes ces problématiques enta-
ment la qualité de vie et nécessitent
des traitements médicamenteux, à
prendre au long cours pour certains,
qui motivent à perdre du poids pour y
18 échapper et regagner en confort de vie.
tives de régimes dans leur vie avec de
nombreux yoyos et un métabolisme
qui semble au ralenti !
Pour illustrer ce facteur étonnant,
considérez votre organisme comme
une pièce dans laquelle il fait froid
et où se trouve une cheminée. Si j’y
mets quelques bûchettes et brindilles
de bois, que j’y mets le feu, j’aurais un
petit feu, qui brûlera certes, mais peu
de temps et ne générera pas assez de
chaleur pour réchauffer la pièce. Si
en revanche je mets dans la cheminée
huit grosses bûches et deux allume-
feux, j’obtiendrai un feu flamboyant,
qui générera beaucoup de chaleur et
réchauffera la pièce.
transpire : cardio, vélo, boxe, nata-
tion, sports de raquettes et de ballon…)
permet de bons résultats.
Dans le cas où la cause est annexe,
traitons la cause : l’amélioration du
SOPK et de la résistance à l’insuline,
du diabète, du traitement antidépres-
seur avec l’accord du psychiatre, etc.
Tout cela pour dire que s’il y a bien un
domaine où je n’invite pas forcément à
prendre des plantes ou compléments
alimentaires, c’est bien la minceur.
Car modifier dans la bonne direction
son hygiène de vie, sa façon de faire
ses courses, de cuisiner, augmen-
ter la ration de légumes, d’eau, de
produits bruts et peu transformés, se
coucher plus tôt, se bouger davantage,
faire une activité de relaxation et de
reconnexion à la nature pour limiter
l’impact du stress, tout en diminuant
alcool et produits à index glycémique
élevé donne déjà de bons résultats, à
moindre frais.
Le complément alimentaire donne
parfois bonne conscience et évite de
se responsabiliser et de changer ses
habitudes, pourtant seules garantes
du succès de votre perte de poids et
de sa durabilité !
Mincir en
poussant la porte
d’une herboristerie
Autant en cabinet, j’ai le temps de
développer ce que je viens d’énoncer
et de personnaliser la prise en charge
de mes patients. Autant au comptoir,
la démarche du client est toute autre
et demande à être satisfaite en un
minimum de temps. J’associe donc
des actifs brûle-graisses (guarana,
cétones de framboises, fucus, lami-
naires), coupe-faim (konjac, psyllium,
caféine), satiétants (konjac, caroube,
psyllium, fucus), améliorant les méta-
bolismes des graisses et des sucres
(chrome, cosse de haricot, L-carnitine,
artichaut, les probiotiques L.gasseri1
et Akkermansia muciniphila2) et limi-
tant les fringales (griffonia, gymnema,
cannelle, glutamine, bourgeon de
figuier) et la rétention d’eau (queue de
cerise, pissenlit, bourgeon de bouleau
et genévrier, criste marine), selon la
problématique.
Faire boire un litre de boisson (la
tisane La Pimpante vendue dans notre
herboristerie ou des ampoules/gouttes
dans une bouteille d’eau) avec des
actifs réputés thermogéniques comme
le maté vert3, le café vert4, le thé
vert5, l’orthosiphon6 (aussi appelé
Thé de Java), des plantes modéra-
trices d’appétence au sucre et hypo-
glycémiantes comme la cannelle et le
gymnema7 va aider. On peut y asso-
cier des poudres de guarana8 ou de
psyllium ou des gélules de chrome,
des ampoules de criste marine ou
des teintures-mères de fucus. Cela
aide, mais ne fait pas tout !
Ce qu’en dit la
recherche scientifique
Une méta-analyse9 s’est intéressée aux
nombreux compléments alimentaires
minceur et leur mode d’action. Il a ainsi
été démontré que le thé vert inhibe
les sucs pancréatiques réduisant l’ab-
sorption des nutriments et conduisant
à la présence de glucides non digérés
dans l’intestin, entraînant à leur tour
le microbiote à produire des acides
gras à chaîne courte, capables aussi
de corriger des dysbioses10. Il inhibe
également la lipogenèse et induit la
lipolyse. L’extrait de cosses de hari‑
cot contient de la phaséoline, un inhi-
biteur de l’α-amylase dont la fonction
altère l’absorption des glucides.
Les tisanes de maté vert aident à modérer
l’appétit et brûler des calories.
La caféine supprime la faim et
stimule la dépense énergétique et
l’oxydation accrue des graisses. Les
capsaïcinoïdes du piment activent
l’oxydation des graisses, suppriment
la libération de ghréline, l’hormone
de la faim, et améliore la résistance
à l’insuline. Quant à la L-carnitine,
elle améliore la résistance à l’insuline
et augmente la dépense énergétique,
et module également le métabolisme
des lipides.
Mais plusieurs études pointent des
effets disparates malgré tout et même
si des effets sont notés, ils ne sont pas
suffisants pour permettre une perte de
poids durable11. L’acupuncture et l’hyp-
nose se montrent parfois supérieurs en
efficacité12, preuve des bienfaits d’une
approche globale et plurielle.
Comment mincir ?
Outre la nécessaire refonte de l’hy-
giène de vie, je recommande au choix :
▪ En tisane : boire un litre d’une
tisane contenant des plantes à action
minceur aidera à modérer l’appétit et
brûler des calories : maté vert, thé
vert, cannelle, orthosiphon…
▪ En ampoules : 1 à 2 ampoules
minceur dans le litre de tisane ou d’eau.
En gouttes : optez pour les
bourgeons de genévrier ou
de bouleau, 40 gouttes dans
un litre d’eau.
En gélules : 100 µg de
chrome le matin au petit-
déjeuner, pendant 3 mois.
▪ En gélules ou poudres : prudence
avec un usage quotidien et au long
cours de tous les actifs contenant beau-
coup de fibres comme le chitosan, le
konjac, le psyllium, la gomme de
caroube, dont on conseille d’avaler
2 gélules ou une cuillère à café rase
avec un grand verre d’eau, 30 minutes
avant les repas, puis boire un verre de
15 cl en début de repas, midi et soir,
car les fibres contenues risquent de
diminuer l’assimilation des médica-
ments ou des autres compléments
alimentaires.
Précautions d’emploi
se cre ts d’ h erbor is t e
Se faire accompagner par un profes-
sionnel de santé formé en nutrition et
diététique pour les enfants, les femmes
enceintes et les diabétiques.
… Caroline Gayet
Diététicienne et phytothérapeute
Herboristerie Phyt&Sens
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d’Alternatif Bien-Être: ABE5
19
 mon diagnostic
Nerveux, bilieux, sanguin
ou lymphatique ? Découvrez
votre tempérament d’Hippocrate
et comment l’équilibrer
Grâce à ce questionnaire, fondé sur les quatre tempéraments naturopathiques, vous allez pouvoir
découvrir votre tempérament de base, et vos tempéraments secondaires. Le but est de trouver
les bonnes pistes d’équilibrage pour votre constitution à la fois physique et psychique. Vous
découvrirez à la fin comment adapter votre hygiène de vie pour renforcer votre « force vitale ».
Depuis l’avènement de la médecine moderne et l’essor de l’al- Volontaire, individualiste, ambitieuse, anticonfor-
lopathie, seuls les naturopathes se servent encore des quatre miste (C)
tempéraments d’Hippocrate pour évaluer la constitution de Confiante, énergique, joviale et tournée vers les
leur patients et leur prédisposition à certaines maladies. Ces autres (B)
« quatre tempéraments », dont découlent un certain nombre Pratique, lente et méthodique, mais aussi sensible
de caractéristiques physiques et psychiques, ont été codifiés comme une éponge (A)
durant la Grèce antique, berceau de notre médecine occi- 4. Ce qui vous sécurise le plus :
dentale. À travers « la théorie des humeurs », Hippocrate L’assurance de pouvoir faire face aux imprévus de
est le premier médecin à avoir fait un exposé cohérent de la la vie (D)
notion de constitution. La représentation du monde d’alors Posséder votre propre territoire (B)
est basée sur quatre éléments : eau, air, feu, terre, auxquels Évoluer dans un cadre affectueux et tranquille, même
correspondent quatre états : humide, froid, chaud, sec. Les s’il est routinier (A)
quatre humeurs (ou liquide de l’organisme) associés sont Disposer d’une liberté d’action totale (C)
le flegme, le sang, la bile et l’atrabile. 5. En matière d’alimentation, vous seriez plutôt :
Consigne : Entourez la lettre correspondant à la réponse La gourmandise vous caractérise. La nourriture est
qui vous parait la plus appropriée. Si vous n’arrivez pas à un besoin essentiel. Vous êtes plus « quantité » que
choisir, vous pouvez choisir jusqu’à 3 lettres maximum « qualité ». Vous avez la chance de bien digérer les
par question. excès (A)
Fin gourmet, votre solide appétit s’oriente surtout
1. Au travail, on vous apprécie beaucoup pour :
vers les mets et boissons de qualité. Votre amour du
Votre patience à toute épreuve et vos capacités d’or-
goût n’est pas sans excès. Vous pouvez néanmoins
ganisation (A)
compter sur un bon potentiel digestif (B)
m on d ia g nost ic

Votre sens des responsabilités et votre autonomie (C)

Grignoteur et moyennement intéressé par l’alimen-
Votre esprit d’équipe, toujours prêt à filer un coup
tation, d’ailleurs vos capacités digestives ne sont pas
de main (B)
assez fortes pour supporter trop les abus. La diète ne
Vos analyses pointues et votre réflexion (D)
vous fait pas peur (D)
2. Parmi vos défauts, vous êtes parfois : Atypique dans vos choix alimentaires, vous pouvez
Impulsif (C) avoir une tendance aux excès (alcool, café, chocolat,
Insouciant (B) épices), mais c’est souvent lié au stress. Votre diges-
Critique (D) tion n’est pas votre point fort (C)
Flegmatique (A) 6. Parmi les quatre éléments, votre énergie vitale
Colérique (C) exprime plutôt les qualités de :
Lent (A) L’eau : douce et tranquille, aimant les temps de régé-
Dépensier (B) nération (A)
Suspicieux (D) Le feu : forte et toujours en action, infatigable (C)
3. Vous êtes plutôt de nature : L’air : dynamique et légère, adaptée aux efforts de
20
Solitaire et introvertie, parfois angoissée (D) courte durée (B)
 La terre : économe dans l’effort, mais constante et
endurante (D)
7. Côté exercice physique, vous êtes plutôt :
Plein air ou sport de précision : Ping-pong, fléchettes,
golf, randonnée, escalade (D)
Sport extrême et plutôt individuel, ou en petit comité,
qui demande du rythme, de l’énergie : arts martiaux,
yoga en force, squash, kitesurf, voile, rando spor-
tive (C)
Sports collectifs (avec la troisième mi-temps), de
vitesse ou de compétition. Vous pouvez aimer la
chasse, mais aussi les paris (tiercé) (B)
Activités tranquilles : aquatiques, gym en salle, pêche
à la ligne, marche (A)
8. Votre mot-clé :
Association (B)
Créativité (C)
Adaptation (A)
Réflexion (D)
9. Si un ami vous demande de lui prêter de l’argent :
Pas de problème, vous avez quelques économies.
Vous-même ne dépensez pas beaucoup (A)
Oui, mais à condition d’avoir un droit de regard sur
l’utilisation qu’il en fait (C)
Vous pouvez prêter l’argent… d’un autre. Vous avez
aussi des ardoises… (B)
Vous prêtez difficilement, vous êtes plutôt du genre
fourmi-écureuil. Vous comptabilisez et sécurisez
toutes vos dépenses (D)
10. Au sein d’une équipe, vous êtes plutôt :
Le leader (C)
Le suiveur (A)
Le stratège (D)
L’animateur (B)
11. Votre morphologie évolue plutôt vers :
La minceur voire la maigreur (D)
La rondeur voire l’obésité (A)
La musculature athlétique, plutôt équilibrée (C)
La robustesse, avec un risque d’embonpoint sur
les muscles (B)
12. Votre teint de visage a parfois des reflets :
Rouges (B)
Blancs pâles (A)
Verts (C)
Gris-jaunes (D)
13. Sur le plan organique, vous souffrez parfois de :
Insomnie, migraines (D)
Rétention d’eau, œdèmes (A)
Problèmes de foie et de bile, troubles digestifs (C)
Problèmes cardio-vasculaires, allergies, goutte ou
arthrite (B)
14. En politique, pour bien voter :
Vous prenez l’avis des amis. Ça se décide souvent
au café du coin autour d’une table (B)
Vous évitez les candidats de la majorité et préférez
les iconoclastes. Vous pouvez changer d’avis rapi-
dement, mais votre choix est entier (C)
Vous hésitez longtemps, par peur de vous trom-
per (D)
Vous suivez l’avis de votre conjoint ou du dernier
qui a parlé (A)
15. Votre massage préféré :
Le shiatsu et autres pressions ciblées, même
douloureuses(C)
Le drainage lymphatique, mais plus généralement
tous les massages ! (A)
Un massage du visage, des mains ou des pieds. Un
massage californien, réunifiant par ses mouvements
longs, fluides et enveloppants. (D)
Le massage sportif, musculaire (B)
16. En matière sentimentale, vous êtes :
Timide, plus cérébral que charnel, vous discutez
longtemps sous la couette avant de passer à l’acte (D)
Fidèle, émotif et très sensuel, mais parfois routi-
nier (A)
La fidélité n’est pas votre fort, ce qui ne vous empêche
pas d’être aimant et même parfois jaloux (B)
Pas toujours très romantique, mais on ne s’ennuie
jamais avec vous ! Par contre, vous pardonnez diffi-
cilement la trahison (C)
17. Votre poignée de main est plutôt :
Peu tonique, froide et humide (A)
Timide, froide et sèche (D)
Ferme, chaude et sèche (C)
Énergique, chaude et humide (B)
18. Votre philosophie de vie :
« Connais-toi toi-même », selon la maxime de
Platon (D)
« Hâte toi lentement », la devise de l’empereur
m on d ia g nost ic
Auguste et de la Tortue de La Fontaine (A)
« La fortune sourit aux audacieux » — comme disait
Jules Verne, dans Le Tour du monde en quatre-
vingts jours (C)
« Un pour tous, tous pour un ! », le code des Trois
Mousquetaires d’Alexandre Dumas (B)
Vos résultats : totalisez le nombre
de points recueillis par lettres
Plus de A : Votre dominante est lymphatique
Plus de B : Votre dominante est sanguine
Plus de C : Votre dominante est bilieuse
21
Plus de D : Votre dominante est nerveuse
 Le cadran de votre tempérament A B C D
Inscrivez le nombre de points dans le cadran ci-dessous pour Nombre de réponses
connaitre la place qu’occupe chacun des tempéraments en Total (A+B+C+D)
vous. À partir d’une simple règle de trois, calculez ensuite % de chaque réponses
les pourcentages dans le tableau ci-contre ! (Réponses / Total*100)

Certaines personnes sont très polarisées sur un ou deux tempéraments, d’autres ont une répartition des points dans les
quatre tempéraments, ce qui signifie qu’elles bénéficient déjà un bon équilibre naturel ou qu’elles sont parvenues à le trouver.

froid
Élément : terre Élément : eau
Humeur : atrabile (bile noire) Humeur : phlegme
Système dominant : Système dominant :
nerveux digestif
Sens dominant : ouïe ter re Sens dominant : goût
Période de la vie associée : Période de la vie associée :
vieillesse enfance
Morphologie : Morphologie :
rétractée hyposthénique dilatée asthénique
Peau : Nerveux Lymphatique Peau :
froide et sèche froide et humide

eau
humide sec
f eu

Élément : feu Élément : air

Humeur : bile Humeur : sang
Système dominant : Bilieux Sanguin Système dominant :
ostéo-articulaire respiratoire
Sens dominant : vue Sens dominant : odorat
Période de la vie associée : Période de la vie :
adulte jeunesse
air
Morphologie : Morphologie :
rétractée hypersthénique dilatée sthénique*
Peau : Peau :
chaude et sèche chaude et humide
chaud *qui a du tonus

Lisez le descriptif de votre tempérament dominant. Nuancez ce portrait « pur » par la lecture du tempérament arrivant en
seconde position. Le ou les tempéraments qui recueillent le moins de points sont tout aussi pertinents à lire : leurs aspects
et qualités, moins exprimés chez vous, seront à cultiver pour vous équilibrer !

Le lymphatique Défauts : paresse, gourmandise, manque de créativité.

Pathologies : œdèmes et troubles lymphatiques, troubles
m on d ia g nost ic

Morphologie : prédominance de l’abdomen, bas du visage

plutôt volumineux avec parfois un double menton.
Comportement : vous êtes un grand récepteur, voire un
contemplatif. Vous avez tendance à être une éponge émotion-
nelle et à capter les énergies ambiantes. Cependant vous
n’êtes pas très réactif et vous aurez plutôt tendance à vous
adapter à la situation. Parmi les quatre tempéraments, le
lymphatique est celui qui a le plus de potentiel et d’éner-
gie, mais il lui est difficile d’être moteur. Cependant, mis en
mouvement et sollicité par l’extérieur, vous allez au bout des
choses. Vous êtes un bon exécutant, mais il faut vous relan-
cer régulièrement.
Qualités : sensibilité, calme, sang-froid, prudence, fidélité,
régularité, patience, méthode, sens pratique, sens de l’ob-
22
servation, bienveillance, perspicacité.
digestifs avec élimination colloïdale : dermatose suintante,
inflammation et hypersécrétion des muqueuses, le plus
souvent respiratoires. Risque d’obésité.
Conseils alimentaires : veillez à ne pas dépasser vos
capacités digestives par une suralimentation. Évitez l’ex-
cès d’eau, de crudités, de sel et d’aliments acides. Attention
aux charcuteries (trop riches en sel et mauvaises graisses),
aux laitages, aux glaces, aux sucreries et pâtisseries. Évitez
les plats en sauce industriels et plus généralement tous les
produits raffinés.
Fréquentez des bilieux (à l’opposé de votre tempéra-
ment). Toute activité, soin ou environnement « feu » vous
aidera à tempérer votre excès d’eau (sauna). Pour votre
cadre de vie, un climat sec et doux, sera plus équilibrant
à la longue qu’un climat froid et humide.
Le sanguin
Morphologie : plutôt massive avec une prédominance du
thorax et de l’étage moyen de la face (pommettes). Bien en
chair, mais musclé.
Comportement : Vous êtes un émetteur, animateur et
compétiteur né. Toujours dans l’action et le mouvement,
vous savez dynamiser votre entourage amical ou profession-
nel. Le sanguin s’impose et ose, mais il a besoin du groupe
pour s’épanouir. C’est un territorial qui peut parfois se mettre
en colère pour marquer son territoire. Mais comme il vit
dans le présent, cela ne dure pas longtemps. Pas rancunier,
avec un grand besoin d’aimer et d’être aimé.
Qualités : bon vivant, jovial, expansif, généreux, enthou-
siaste, chaleureux, joueur, optimiste, fin gourmet.
Défauts : superficiel, infidèle, versatile, manipulateur,
jaloux, sans parole.
Pathologies : liées au système cardio-vasculaire, avec une
tendance à l’accumulation d’acide urique (goutte, arthrite)
à cause des excès alimentaires. Tendance aussi aux aller-
gies (liées à une forte énergie vitale et à un système immu-
nitaire très réactif).
Conseils alimentaires : évitez les excès en général (viande,
charcuterie, vin, alcools, fromage). Privilégiez les poissons
et les volailles, les agrumes, les fruits frais, les légumes crus
ou cuits, les fromages frais, l’huile d’olive crue (régime médi-
terranéen). Faire régulièrement des monodiètes de cru.
Fréquentez et observez les « nerveux ». Vous avez besoin
de terre et de froid pour tempérer le vent chaud de votre
énergie. Un peu de méditation et de jardinage ne vous
feront pas de mal ! Vous supportez très bien les climats
froids et secs.
Le bilieux
Morphologie : athlétique, équilibrée et harmonieuse. Les
trois étages de votre visage sont égaux.
Comportement : l’autonomie et l’individualisme vous
caractérisent. Vous êtes un excellent chef, un guide, une loco-
motive. Vous donnez parfois l’impression de tout connaître !
Vous avez le sens des responsabilités et un grand pouvoir de
décision. Vous pouvez mener plusieurs projets, les vôtres,
mais la phase de conceptualisation vous donne parfois plus
de satisfaction que la réalisation… Votre anticonformisme
est une marque de fabrique.
Qualités : volontaire, persévérant, infatigable, organisa-
teur, curieux, sûr de lui, audacieux.
Défauts : orgueilleux, susceptible, agressif, coléreux, tyran-
nique, rancunier.
Pathologies : insuffisances hépato-biliaires, dyspepsie,
flatulences, céphalées… Système ostéo–articulaire et muscu-
laire : casse, mais ne plie pas.
Conseils alimentaires : votre tempérament stressé peut
vous pousser à mal vous alimenter. Prenez le temps de vous
poser pour manger. Pensez à mastiquer. Évitez les excès
d’alcool, d’épices, de chocolat, de café, de viandes grasses
ou en sauce, de fromage gras, d’œufs (sauf à la coque),
de friture. Privilégiez une bonne hydratation, les fruits et
légumes cuits et crus, les fromages frais, l’huile d’olive, le
poisson, les volailles, les céréales et légumineuses, et tous
les aliments soufrés (choux, roquette…), alliés de votre foie.
Inspirez-vous du flegme du lymphatique, de sa douceur
et de sa patience. L’eau douce (lac, rivière) et les climats
froid/frais et humides peuvent contribuer à calmer votre
tempérament de feu.
Le nerveux
Morphologie : sèche et longiligne, parfois émaciée. Le haut
du visage est prédominant (grand front).
Comportement : vous vivez beaucoup dans le mental,
avec une activité cérébrale ininterrompue. Toujours sous
contrôle, le nerveux ne prend pas de risque et apprécie peu
les surprises. Il a tendance à tout sécuriser. À l’extrême, il
peut s’enfermer sur lui-même et se couper de l’extérieur.
Besoin permanent de sécurité, difficulté à prendre des déci-
sions par peur de se tromper.
Qualités : intelligent, réfléchi, précis, scrupuleux, sensible,
émotif, sage, philosophe, spirituel.
Défauts : hésitant, indécis, inquiet, angoissé, irritable,
soupçonneux, parano.
Pathologies : liées au système nerveux (spasmes, dépres-
sion, obsessions, insomnies). Tendance à l’acidose (arthrose,
rhumatismes, eczémas secs…)
Conseils alimentaires : privilégiez les repas légers, les
céréales demi-complètes et les glucides à index glycémique
bas, les fruits oléagineux et fruits secs trempés, compotes,
fruits crus vers 17 heures, poissons et volailles, soupe de
légumes, tisanes.
Même si le sanguin a tendance à vous agacer par son
manque de réflexion, le fréquenter peut vous aider à vous
détendre et à lâcher un peu le contrôle. Les environne-
ments chauds et humides vous sont bénéfiques (climat
m on d ia g nost ic
tropical, hammam). À pratiquer : relaxation, bain chaud,
respiration consciente, yoga…
Pryska Ducœurjoly
23
 juillet
« Jui l l et , or ag e de nu it, p eu d e m a l, mais
q u e d e b ru it. »
• L’ingrédient du mois •
L e co nco mbre
Appartenant à la famille botanique des Cucurbitacées, comme le melon,
le cornichon ou la courge par exemple, le concombre se trouve toute l’an-
née sur les étals. Mais si vous désirez un produit (fruit sur le plan bota-
nique, mais légume au niveau culinaire) plein de vitamines, de nutriments
et de saveurs, c’est entre avril et octobre, pendant sa pleine saison, que
vous devez le déguster. Produit typique de la belle saison, le concombre
s’achète en réalité au pluriel, car plusieurs variétés sont disponibles. Il y
a tout d’abord le concombre hollandais. Issu d’une production de masse
parfois fort peu saine et écologique, il représente à peu près 80 % des
concombres disponibles en France, même si c’est loin d’être le meil-
leur et le plus intéressant sur le plan vitaminique ou nutritionnel. On
trouve aussi le concombre épineux dont la peau fait penser à celle du
cornichon. Sa chair est plus amère et granuleuse que celle du précé-
dent. Enfin, pour les amateurs de saveurs plus marquées, il existe aussi
le mini-concombre, plus intéressant que les précédents. Un concombre
qui, s’il est très présent dans de nombreux pays proches, est malheu-
reusement beaucoup moins facile à trouver en France. Il existe encore
quelques autres variétés plus confidentielles : long japonais, arménien,
Kiwano, des Antilles… D’une manière générale, très riche en eau (96 %
de sa composition), le concombre est donc hypocalorique (à peine 14
kcal pour 100 g de produit), mais d’une grande richesse en vitamines
(toutes les vitamines du groupe B, provitamine A, vitamine E et surtout
vitamine C à hauteur de 8 mg par 100 g de produit) et minéraux. Il n’y
a donc aucune raison de ne pas l’inviter à table, de l’entrée au dessert.
au ry t h me d es sa is on s
• La recette santé du mois •
S o rbe t fra îcheur au c o n c o m br e et à la m en th e
Pour 4 personnes – Préparation : 20 min
Pas de cuisson – Mise au froid : 6 h
Ingrédients : 2 concombres – 2 cuil. à soupe de fromage
de chèvre frais – 1 yaourt entier nature – 2 cuil. à soupe
d’huile d’olive vierge extra – 8 brins de menthe.
Préparation :
▪ Lavez les concombres et essuyez-les. Sans les peler,
éliminez les extrémités. Coupez les concombres
en deux, dans leur longueur, puis épépinez-les.
Taillez-les ensuite grossièrement en tronçons.
▪ Mixez ces morceaux de concombre avec le fromage
de chèvre, le yaourt, l’huile d’olive et la menthe
préalablement rincée et essuyée.
24
• Faites-le vous-même •
Macérat huileux de
fleurs de primevère
officinale contre les
couleurs musculaires
Avec l’été, chacun a envie de se remettre au
sport. Mais après une longue période de
repos tout au long de la mauvaise saison, les
douleurs musculaires sont au rendez-vous.
Voici comment les combattre naturellement.
Ingrédients : 80 g de fleurs de primevère offi-
cinale, 25 cl d’huile de tournesol, 15 gouttes de
conservateur vitamine E.
Préparation :
Mettez les fleurs dans un bocal propre sans
les tasser. Ajoutez l’huile de tournesol, fermez
le bocal et agitez pour bien mélanger. Laissez
reposer pendant 3 semaines à température
ambiante (à l’abri des rayons UV du soleil qui
ont une action oxydante), en agitant le bocal
chaque jour. À la fin de la macération, filtrez la
préparation, ajoutez le conservateur vitamine E
(disponible en pharmacie) et transvasez le tout
dans un flacon propre fermant hermétique-
ment. La préparation se conserve 10 à 12 mois.
Appliquez en massage sur les zones doulou-
reuses, même sur peau abîmée ou blessée.
▪ Répartissez ensuite cette préparation dans des moules à
esquimaux et plantez un bâtonnet dans chaque moule.
Réservez au froid, dans le congélateur, pendant au
moins 6 heures, avant de déguster.
100 % originaux et 100 % fraîcheur, ces esquimaux à
savourer au cœur de l’été combinent plusieurs aliments
bons pour la santé : les concombres peu caloriques et
riches en vitamines, la menthe riche en vitamines C, E et
B9 (celle-ci étant antioxydante) et l’huile d’olive qui, en
version vierge extra et bio, contient des acides gras polyin-
saturés (dont des oméga-3 et oméga-6) des vitamines E,
D et K, de la provitamine A, de la chlorophylle, du sélé-
nium… Voilà donc un dessert qui joue à fond la triple carte
de la fraîcheur, de la saveur et de la santé !
17 • La météo lunaire •
U ne n o uv el l e l un e c on n e c té e
Ce lundi 17 juillet, c’est la nouvelle lune. Et même la
nouvelle lune en Gémeaux. Cette nouvelle lune se veut
connectée et branchée sur l’ouverture à la communica-
tion. Le Gémeaux est un signe particulièrement sociable,
qui a besoin des autres pour vivre. Sous son influence,
les échanges sont relancés. L’ouverture aux autres et au
monde extérieur est privilégiée. Si vous êtes du signe des
Gémeaux, vous avez maintenant envie de partager des
instants avec vos proches. Un sentiment de liberté et un
désir de renouer avec vos passions et vos plaisirs s’em-
parent de vous. Profitez-en !

6 • L’événement du mois •
Jo urn ée in t ern a t io n a le du b a i s er
Dans l’Antiquité, le baiser n’avait pas la
même signification qu’aujourd’hui. Il
était plutôt échangé entre hommes et
constituait une sorte de reconnaissance
sociale. Désormais, il s’agit plutôt d’un
joli geste d’amitié ou de tendresse, d’une
marque d’amour ou, plus simplement,
d’un rite d’ado. Initiée dans le courant
des années 1990, la Journée interna-
tionale du baiser met sur le devant de
la scène un baiser qui recouvre bien des
facettes parfois méconnues. Théâtre
d’échanges buccaux, le baiser transmet
de nombreuses bactéries et – en fonc-
tion des méthodes de calcul – on estime
que ce sont ainsi 50 millions de bacté-
ries qui sont échangées au cours d’un
French kiss. Ce qui n’empêche ni le
nombre, ni la longueur des baisers :
un record du plus long baiser a ainsi
été établi par deux Thaïlandais qui se
sont embrassés pendant 58 heures,
35 minutes et 58 secondes ! Une
performance qui leur a permis de
gagner 3500 dollars américains et
2 bagues en diamants. Un bisou ?

• Le remède naturel du mois •

D e l’alo e v era pour pré v en i r les c o u p s d e s o lei l
Chaque été, vous êtes très nombreux à attraper un coup d’aloe vera qui va préserver l’élasticité de la peau tout en
de soleil, c’est‑à‑dire une brûlure induite par les rayons conservant sa fraîcheur.

UV, qui se traduit par une peau rouge et douloureuse. Sa
gravité est fonction de plusieurs facteurs : type
de peau, durée et intensité de l’exposi-
tion aux rayons UV, localisation du
problème… L’une des meilleures
façons de prévenir le coup de soleil
est de ne pas trop s’exposer au soleil
et d’éviter les longues séances de
bronzage. Mais si vous êtes un
inconditionnel de la « bronzette »,
il est impératif de bien hydrater la
peau avant de vous installer, idéale-
ment en évitant les produits chimiques
du commerce, pharmacies incluses. Pour cela,
frottez votre peau avec un morceau de feuille fraîche d’aloe
vera coupée par son milieu. Avant de passer le morceau de
feuille sur votre peau, versez sur celui-ci quelques gouttes
d’huile de sésame noir. Cela renforcera encore cette protec-
tion naturelle. Une variante : frictionnez‑vous avec du jus
au ry t h me d es sa is on s
Connu pour ses propriétés et bienfaits depuis l’Antiquité,
l’aloe vera ressemble à un cactus ou à une agave, mais n’est
ni l’un, ni l’autre. Cette plante de la famille des Liliacées
(comme l’ail ou l’oignon, notamment) arbore des feuilles
d’une incroyable richesse. Bien que composée à 98 %
d’eau, chaque feuille contient plus de 200 précieuses subs-
tances actives dont de la provitamine A, des vitamines du
groupe B, des vitamines C, D et E, de nombreux minéraux
(chrome, cuivre, calcium, potassium, zinc, phosphore…),
des acides gras essentiels et des acides aminés, de la sapo-
nine (activité tensioactive), de l’anthraquinone (double acti-
vité antibactérienne et antivirale), de l’acide silicide (activité
antibactérienne)…
Bref, un formidable concentré de bienfaits.
… Philippe Chavanne
Journaliste et auteur de santé naturelle 25
 parcours de guérison
Maladie de Lyme :
Christine a guéri grâce à
un vétérinaire pratiquant
la biorésonance
Esthéticienne à Mulhouse, Christine Hug a vécu l’enfer de la maladie de Lyme. Enfin
diagnostiquée au terme d’une longue errance thérapeutique qui aura duré sept ans, elle a
finalement été soignée Outre-Rhin où le corps médical a développé une excellente expertise de
cette « maladie caméléon ». Mais c’est finalement en territoire helvétique qu’elle a trouvé son
salut… grâce à un vétérinaire miracle soignant les chevaux, mais aussi leurs cavaliers par la
technique de biorésonance, une thérapie énergétique semble-t-il efficace sur certaines maladies
chroniques !
C’est il y a 10 ans, lors d’une fête fami- se réveille violemment, Christine est Des tests faussement
liale, que Christine Hug ressent ce victime d’une nouvelle cystite, d’une
qu’elle décrit comme les premiers tendinite et de constantes insom- négatifs
symptômes de sa maladie. Alors qu’elle nies causées par la douleur qui ne la Venue vacciner les animaux de la
s’apprête à siroter un verre de vin en quitte plus. Comme les médecins, son famille Hug, la praticienne découvre
bonne compagnie, l’odeur du nectar entourage s’agace pourtant de cette médusée l’état de sa cliente qu’elle
lui provoque de violents haut-le-cœur « malade imaginaire » qui en vient à savait très sportive et qu’elle découvre
qui signent le début d’une intolérance oublier où elle a garé sa voiture quand tellement amoindrie qu’elle est deve-
à l’alcool qu’elle ne peut s’expliquer. elle ne se plaint pas d’hallucinations ! nue incapable d’exercer sa passion,
Malheureusement, comme souvent, Incomprise, Christine l’est d’autant l’équitation : « Vous n’arrivez même
une indisposition n’arrive jamais seule plus à descendre les escaliers ! » s’ex-
plus qu’elle a de plus en plus de mal à
et Christine ne tarde pas à éprou- clame cette doctoresse coutumière de
travailler : dans son institut de beauté
ver tout un tas d’autres maux non la borréliose dont sont atteints nombre
de Mulhouse, l’esthéticienne brille
moins mystérieux : cystites à répéti- de ses animaux. Elle décèle immé-
dorénavant par ses absences répétées !
tion, rhumes interminables, vertiges, diatement le masque de Lyme sur le
Lors d’une nouvelle consultation, son
pertes d’équilibre, dos fracassé ou visage de Christine ! Alors, quand sa
généraliste, intrigué par la multitude cliente lui rétorque qu’elle vient d’être
encore impatiences dans les jambes… des symptômes, lui prescrit dans une
Quelque chose, décidément, ne tourne testée négative, la praticienne - loin de
fulgurance un test Elisa : sa cavalière se démonter - lui apprend que les faux
la co mm u na u té

pas rond ! Pour autant, son médecin de

famille peine à poser son diagnostic.
La maladie caméléon
Pour le praticien qui s’étonne que
ses prescriptions successives (antal-
giques, anti‑inflammatoires ou
antibiotiques) empirent systémati-
quement l’état de santé de sa patiente,
la tâche est d’autant plus ardue que
le mal - avec sa grande variété de
symptômes - circule, louvoie et se
métamorphose sans cesse ! Ainsi,
26 quand ce n’est plus la sciatique qui
de patiente a peut-être développé la négatifs sont légion et qu’il faut abso-
maladie de Lyme à la faveur d’une lument se rendre en Allemagne faire de
piqûre de tique en montant à cheval ! plus amples examens ! « En matière
Si les résultats ne se font pas attendre, de borréliose, ajoute la vétérinaire,
ils seront négatifs. Le mystère, lui, l’expertise du corps médical est bien
meilleure Outre-Rhin ! »
demeure entier. Pour Christine, il
faudra attendre la visite providentielle Christine n’hésite pas un seul instant
de sa vétérinaire pour que le brouillard pour prendre un rendez-vous avec
commence enfin à se dissiper. une naturopathe de l’autre côté de
«E
 n matière de borréliose de Lyme, ajoute la
vétérinaire, l’expertise du corps médical est
bien meilleure en Allemagne ! »

la frontière : « En Allemagne, les
examens de la maladie de Lyme sont
effectués par des médecins ou des natu-
ropathes. Ces derniers sont d’ailleurs
considérés comme des docteurs alors
que la France les regarde souvent avec
circonspection ou mépris », témoigne
celle qui sera reçue, la semaine
suivante, par une naturopathe qui lui
expliquera « particulièrement bien les
choses » ! Christine doit se soumettre
au test Western Blot auquel elle n’avait
pas eu le droit en France, étant néga-
tive au test Elisa. La praticienne lui
prescrit également un test Elispot
Borrelia (ou LTT test) permettant de
détecter une activité lymphocytaire
spécifique de Borrelia burgdorferi, la
bactérie responsable de la maladie de
Lyme, dans le sang. Une fois la prise de
sang effectuée, elle est immédiatement
envoyée pour analyse au laboratoire
berlinois Dedimed Europarc, spécia-
lisé dans le diagnostic des maladies
chroniques infectieuses et plus parti-
culièrement dans la maladie de Lyme.
« Les Suisses, eux aussi, ne jurent
que par ce laboratoire », témoigne
Christine dont les tests reviennent,
bien entendu, positifs. Outre l’in-
fection à Borrelia burgdorferi, ils
révèlent une co-infection à cinq autres
bactéries : Rickettsia, Bartonella,
Coxiella Burnetti, Ehrlichia et Babesia
microti !
« Quinze jours après
la fin du traitement,
c’était reparti de plus
belle ! »
Les traitements
allemands
« À partir de ce moment-là, se souvient
Christine, j’ai enfin pu commencer à
me soigner, en Allemagne ! » Elle
doit être mise sous antibiotiques et
est donc envoyée par sa naturopathe
chez le docteur en médecine générale
Rolf Dünnenberger, seul habilité à lui
prescrire le traitement. Outre-Rhin, la
traitement consiste à associer les anti-
biotiques doxycycline et phasigyne
« Chaque bactérie possède une fréquence
propre. La biorésonance consiste à envoyer
par ondes radio des fréquences inverses
sur l’organisme pour stabiliser ou détruire
les bactéries concernées. »
à la désormais célèbre chloroquine.
Néanmoins, Christine s’étant fait
soigner en pleine crise de Covid, elle ne
recevra pas l’antipaludique popularisé
par le Professeur Didier Raoult et ne
prendra que les antibiotiques. Après
quatre semaines de traitement, elle se
sent mieux, mais le répit, malheureu-
sement, est de courte durée : « Quinze
jours après la fin du traitement, c’était
reparti de plus belle ! » Pour soute-
nir l’efficacité des médicaments, le
Dr Dünnenberger propose donc à
sa patiente de faire une cure de vita-
mines associée à de l’oxygénothéra-
pie, la bactérie de Lyme étant sensible
à l’oxygène : « J’ai fait cela pendant
plusieurs mois, mais si, en sortant de
la séance d’oxygène, je me sentais très
bien, le lendemain je rechutais systé-
matiquement ! J’ai donc arrêté ces
traitements très chers et ne fonction-
nant pas sur la durée. »
Un vétérinaire qui
soignait les hommes
Heureusement, Christine reçoit un
beau jour le coup de fil d’un ami : ce
dernier est alors en train de dîner avec
un cavalier ayant guéri de la mala-
die de Lyme. « Cet homme avait été
soigné par le docteur Wilkinson exer-
çant à Neuchâtel en Suisse sauf que ce
dernier ne soignait en réalité pas les
hommes, mais les bêtes ! » Vétérinaire
de son état, Arthur Wilkinson est
connu comme le loup blanc en Suisse
pour soigner les chevaux grâce à la
biorésonance, une thérapie issue de
la médecine quantique permettant
de détecter des « anomalies électro-
magnétiques » et de les rectifier en
envoyant des signaux de très faible
intensité ! Fort de son succès sur
les bêtes, celui que l’on surnomme
désormais Dr Miracle, serait passé
à l’homme en général et aux patients
atteints de Lyme en particulier.
Christine est estomaquée, mais la
mère de famille n’a plus rien à perdre
et contacte tout de go ce drôle de
docteur qui lui donne rendez-vous une
semaine plus tard. Après deux heures
de route, elle découvre un cabinet qui
ne désemplit pas et où l’on soigne les
chevaux aussi bien que leurs cavaliers.
En quoi consiste donc cette thérapie
miracle et comment la biorésonance
peut-elle venir à bout de bactéries
telle que celle de la maladie de Lyme.
Le Bicom Optima de Regumed, l’appareil de
biorésonance qui a soigné Christine.
La biorésonance,
remède miracle ?
« Il faut savoir, explique Christine, que
chaque bactérie possède une fréquence
propre. La biorésonance consiste à
envoyer les fréquences inverses sur
votre organisme par ondes radio pour
stabiliser ou tout bonnement détruire
les bactéries concernées. » En consul-
tation, Christine découvre médusée le
drôle d’appareil grâce auquel le vétéri-
la co mm u na u té
naire octogénaire opère ses miracles : il
s’agit du Bicom Optima de Regumed :
« Lors de ma première séance qui a
duré environ 1h30, le Dr Wilkinson
m’a prélevée une goutte de sang qu’il
a ensuite mise dans la machine. Il m’a
ensuite installée près du générateur et
branchée à l’appareil au moyen d’un
bracelet en circuit fermé et l’effet a été
quasiment immédiat ! J’étais vidée et
j’ai dormi quasiment deux heures. »
Outre le travail sur les bactéries, le
Dr Wilkinson opère également un
programme d’élimination des toxines
du foie et des reins : « Le soir-même, 27
 se souvient Christine, j’ai enfin pu
redormir, mais le lendemain j’avais
de nouveau mal et j’y suis donc retour-
née le mercredi et le vendredi. » Après
trois séances, les douleurs de Christine
diminuent à vue d’œil. Elle y retour-
nera encore quatre fois en espaçant
toujours davantage les rendez-vous :
« J’y suis allée deux fois la deuxième
semaine, une fois la troisième puis une
fois quinze jours plus tard. »
À l’issue de la septième séance, le Dr
Wilkinson s’exclame : « Vous ne réson-
nez plus à rien. Lyme est calmée ou
partie ! » Christine refait une prise de
sang et le test est cette fois négatif. « En
deux mois, se souvient-elle, je n’avais
plus de douleurs ! » Depuis cette date,
Christine n’a jamais abandonné la
biorésonance. Elle a depuis trouvé une
dame surnommée Évelyne Guetrot
travaillant avec la même machine que
son vétérinaire miracle près de chez
elle : « Je lui dois beaucoup et j’y vais
une fois par mois pour stabiliser mon
Quid de la maladie de Lyme ?
La borréliose de Lyme se transmet par piqûre de tique femelle (le plus
souvent à l’état de lymphe), elle-même infectée par une bactérie de la
famille des spirochètes. Si la borréliose est transmissible aux animaux
tels que les chevaux, les chiens et les chats, elle touche également les
hommes. L’infection est le plus souvent asymptomatique et la mala-
die est d’évolution favorable lorsqu’elle est diagnostiquée et traitée
précocement. Elle peut toutefois également entraîner une maladie
particulièrement invalidante baptisée Lyme chronique et respon-
sables de douleurs articulaires durables, de paralysie partielle des
membres ou encore de fatigue chronique…. Si la maladie de Lyme
n’est pas contagieuse, elle tourne parfois au véritable enfer pour les
patients qui en sont atteints.
organisme ! C’est mon petit luxe et à
50 ou 60 euros la séance, pourquoi se
priver ? » Christine a même pratiqué
la biorésonance après avoir été testée
positive au Covid et elle estime que
c’est sans doute ce qui lui a permis … Clélia Fortier,
d’être asymptomatique ! Cette Journaliste
pratique, elle en est convaincue, a de
nombreux bienfaits et lui aura permis
de sortir de l’enfer de Lyme !

Jeûne intermittent : il allongerait la durée de vie en modifiant l’activité

de nos gènes
Une étude menée par des chercheurs de l’Institut Salk
en Californie a révélé que le jeûne intermittent modifiait
significativement l’expression des gènes dans différents
tissus et organes chez la souris1. Rappelons que le jeûne
intermittent consiste à se nourrir dans une fenêtre de
temps restreinte chaque jour, généralement entre 8 et
10 heures. Cette approche a été associée à de nombreux
bienfaits pour la santé, tels que l’amélioration de la glycé-
mie, de la capacité physique, du sommeil, de la pres-
la co mm u na u té
gènes des souris réagissaient au jeûne intermittent dans
plus de 22 régions du corps et du cerveau. Les organes tels
que la glande surrénale, l’hypothalamus et le pancréas,
impliqués dans la régulation hormonale, ont été parti-
culièrement affectés. Cela suggère que le jeûne intermit-
tent peut influencer positivement ces organes et aider à
gérer les maladies liées à des déséquilibres hormonaux,
tels que le diabète et les troubles de stress.
Les chercheurs ont aussi constaté que le jeûne intermit-

sion artérielle, du cholestérol, de la fonction cardiaque
et de la santé intestinale. Elle a également montré des
effets bénéfiques sur la réduction de la croissance tumo-
rale, du risque de cancer et de la gravité des maladies
neurodégénératives.
Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont comparé
deux groupes de souris qui ont reçu le même régime
alimentaire riche en calories. Un groupe avait un accès
illimité à la nourriture, tandis que l’autre groupe était
limité à une fenêtre d’alimentation de 9 heures par jour.
Après 7 semaines, les résultats ont montré que 70 % des
tent synchronisait les rythmes circadiens de plusieurs
organes. Les rythmes circadiens sont des horloges biolo-
giques de 24 heures présentes dans presque toutes les
cellules du corps. Ils régulent les comportements et
les fonctions physiologiques, et leur perturbation peut
avoir un impact sur la santé, contribuant à l’obésité, aux
maladies cardiaques, au diabète et au cancer. Le jeûne
intermittent a ainsi permis de coordonner ces rythmes
circadiens, ce qui pourrait expliquer certains des bienfaits
observés de cette pratique lors de précédentes études !
n e ws

1. Deota S, Lin T, Chaix A, Williams A, Le H, Calligaro H, Ramasamy R, Huang L, Panda S, « Diurnal Transcriptome Landscape of a Multi-Tissue Response to Time-Restricted
Feeding in Mammals. », Cell Metab. 2023 Jan 3;35(1):150-165.e4. doi: 10.1016/j.cmet.2022.12.006. PMID: 36599299; PMCID: PMC10026518

28

L’ostéopathie,
la mésothérapie
et l’acupuncture ont
guéri mes épaules
Bonjour. En 2013, j’ai souffert d’une
«bursopathie sous-acromiale» aux
épaules, je ne bougeais presque plus les
articulations, c’était très handicapant.
J’ai été traitée par les bons soins conju-
gués d’un ostéopathe et d’un extraor-
dinaire homéopathe, hélas à la retraite
aujourd’hui. Grâce à deux séances d’os-
téopathie et trois soins en mésothérapie
en phytothérapie, j’ai retrouvé la mobilité
de mes épaules, j’ai 73 ans et depuis tout
va bien, j’ai juste besoin de me couvrir les
épaules par précaution.
Mon ostéopathe est toujours en activité - il
est jeune - Dieu merci et j’ai retrouvé une
homéopathe tout aussi extraordinaire !
L’homéopathie n’est plus remboursée
depuis le 1er janvier 2020… et l’ostéopathie
est mal remboursée ! Quel hasard !? Mais
bon, tant que ce n’est pas interdit (il faut
s’attendre à tout), peu m’importe, je me
passerais de beaucoup de choses, mais pas
de médecines douces. Quand je me rensei-
gnais sur Internet voici ce que je lisais,
entre autres, concernant les bursopa-
thies : « Le traitement comprend des anti-
inflammatoires et des analgésiques, ainsi
que des injections de corticostéroïdes. »
Je n’ai jamais avalé d’anti-inflammatoires !
Dans la famille nous avions la chance
d’avoir un chiropracteur qui nous a bien
soignés et qui nous expliquait qu’avec
les anti-inflammatoires qui calment la
douleur, nous ne contrôlons plus « les
t ém o igna ges
bons gestes » et cela risque de faire empi-
rer la situation.
Merci de m’avoir lue. Bien cordialement,
Francette Orenge -
francetteorenge33@gmail.com
La mycothérapie
en complément de
la chimio pour soigner
un myélome
Bonjour. Un court témoignage pour dire
que je vis avec un myélome (un cancer
de la moelle osseuse dû à l’accumulation
anormale d’un type de globules blancs,
les plasmocytes) depuis au moins 2016,
début d’un traitement par chimiothérapie.
J’ai été suivi par une première hémato-
logue au Mans, et j’ai pris successive-
ment deux molécules, thalidomide puis
revlimid. Après une pause de quelques
mois, la maladie reprenait le dessus et
depuis août 2018 je prends une nouvelle
molécule : pomalidomide. Après une
période de rodage avec quelques effets
secondaires mineurs, je me suis très bien
habitué à prendre une gélule le soir au
coucher, et cela pendant trois semaines.
Et après une semaine de pause je recom-
mence un nouveau cycle. De façon éton-
nante je vais plutôt mieux pendant les
semaines de chimio plutôt que pendant
les semaines de pause. Je suis mainte-
nant au 60e cycle de chimio, que je conti-
nue à très bien supporter. Entre temps
j’ai changé plusieurs fois d’hémato, je ne
le vois plus que tous les deux mois, car ma
situation est stable, voire en amélioration
constante. Et j’estime avoir une vie active
et tout à fait normale pour quelqu’un de
mon âge (75 ans).
Le deuxième volet de cette aventure est
que je suis un traitement parallèle piloté
par le docteur Donatini, dont vous avez
parlé une fois ou l’autre dans la revue. Je
le consulte depuis 15 ans environ, car j’ai
aussi un cancer de prostate non opéré, et
assez stable lui aussi. J’ai changé de régime
alimentaire, je suis allergique au gluten,
et je respecte strictement ce régime. Et
surtout je suis principalement soigné par
mycothérapie dont le docteur Donatini est
un des pionniers. Et cela marche remar-
quablement bien.
Il ne m’a jamais dit d’arrêter la chimio,
que je poursuis au long cours, sans effet
secondaire notable, avec des compositions
sanguines acceptables malgré le myélome.
Je dois dire que j’ai fait une sorte de pacte
avec la molécule de chimio, disant à mon
organisme qu’il lui fallait désormais vivre
avec cette molécule. Le docteur Donatini
est, je crois, celui qui comprend le mieux
ce qui se passe et pourquoi je vais bien.
Mon regret principal est que les diffé-
rentes médecines, qui chacune ont leur
approche, très différentes les unes des
autres, ne soient pas plus en dialogue.
L’hémato sait que je fais autre chose, mais
comme il n’y connaît rien et qu’il ne s’y
intéresse pas, cela reste ainsi avec deux
approches qui ne se reconnaissent pas.
Je ne vois le docteur Donatini qu’une fois
par an, et cela me suffit. Si nécessaire il
répond à un courriel.
Voilà en quelques phrases mon témoi-
gnage, qui souhaiterait réconcilier les
différentes approches médicales, mais
ce n’est pas encore pour demain !
Bien cordialement, Bernard D.
la co mm u na u té

du 1 au 2 Salon Zen et Sens à Santenay du 22 au 23 Salon Ambiance zen & divinations

juillet (Côte d’Or)
Des arts divinatoires à la santé cellulaire,
en passant par les compléments alimentaires, ce salon intimiste
vise à vous aider à faire des choix judicieux pour vous épanouir.
Entrée libre et restauration sur place.
Événement et programme : www.zenetsens-zenji.fr
juillet à Appoigny (Yonne)
Centré sur la divination (tarots, oracles,
médiumnité, astrologie, chiromancie…) et les énergies
(réflexologie, énergétique, magnétisme…) ce 1er salon accueillera
40 exposants.
Événement et programme : https://fb.me/e/3FR9ofdGp

du 14 au 16 Salon estival du bien-être et du 29 au 30 Salon ésotérique et bien-être

juillet du bio de Senlis (Oise) juillet de Fréjeville (Tarn)
70 exposants et 31 conférences sur le Plus de 20 exposants, des conférences (sur l’hypnose, le tarot
agenda

développement personnel, les produits bien-être, les thérapies
et médecines douces, les massages et la nutrition, réunis dans
la très belle église de Senlis, dans l’Oise. Entrée libre.
Événement et programme : www.cibe-nature.com
psychologique, les plantes et leurs secrets, les soins énergétiques)
et des ateliers pour entretenir votre bien-être tant physique que
spirituel dans la salle polyvalente de Fréjeville. Entrée : 1 €.
Événement et programme : https://fb.me/e/5T9vnBCtJ
29

Vous avez guéri de manière non conventionnelle et/ou naturelle ?

 les f ra ncs -tireu rs
de la s a nté
Le généticien qui voulait
« percer le code de
l’éternelle jeunesse »
30 avril 1944 : naissance à Split (Croatie) Connu pour être « l’homme qui détient le secret de l’éternelle
1962 : entrée à la faculté de biologie de Zagreb
1966 : master en biologie moléculaire et départ
jeunesse », le Pr Miroslav Radman a dédié 40 ans de sa carrière
pour Bruxelles (ULB) à l’étude de l’ADN avant de s’intéresser aux protéines. Croatie,
1969 : doctorat puis première partie de post-
doctorat au centre de recherche du CNRS de Saclay Belgique, France, États-Unis… Ce spécialiste en génétique et
(Gif-sur-Yvette) biologie moléculaire est passé par les plus grands centres de
1970 : poursuite du post-doctorat à Harvard
1973-1983 : professeur associé de génétique recherche et a collaboré avec les scientifiques les plus prestigieux
moléculaire à l’ULB
1979 : Grand Prix Antoine-Lacassagne
avant de devenir, à son tour, l’un des meilleurs biologistes
2002 : élu membre de l’Académie des Sciences généticiens au monde. Récit d’un incroyable parcours.
2003 : Grand prix Inserm de la recherche médicale
2004 : création du MedILS
2012 : élu à l’American Academy of Arts and incroyable histoire est-elle à l’origine il est conscient de ses grandes capa-
Sciences de sa folle passion pour la génétique ? cités. Aussi lui conseille-t-il de débu-
2012 : nommé Chevalier de la Légion d’Honneur
C’est bien possible. Il a toutefois fallu ter comme ingénieur électricien. Le
2013 : retraite. Retour à Split
2018 : élu à la National Academy of Sciences (USA) que ses prédispositions intellectuelles garçon file aussitôt à Zagreb pour
2023 : lancement du sérum Age Proteom s’en mêlent pour accéder à l’enseigne- passer l’examen d’entrée d’une école
ment secondaire. Sans elles, il aurait supérieure d’électricité. « Hélas, j’ai
arrêté l’école à 12 ans et commencé à été reçu ! », ironise-t-il. Il ne lui faut
Miroslav Radman n’aurait pas dû travailler. pas un mois pour s’apercevoir qu’il
naître. Tombée enceinte durant la Au lycée, l’adolescent profite de son n’est pas au bon endroit. Cette fois,
Seconde Guerre mondiale au milieu temps libre pour plonger. Il remarque c’est un SOS qu’il lance au président
le s f ran c s-t ireu rs d e la s a nt é

des bombardements, sa mère a
essayé de « faire passer ce bébé »
pour lui éviter ce cauchemar. En vain.
Miroslav, « Celui qui célèbre la paix »
en croate, est né le 30 avril 1944 à
Split, la deuxième plus grande ville de
Croatie. Mais à peine mis au monde,
ses chances de survie sont infimes.
Souffrante, sa mère est hospitalisée.
« La seule manière que ma grand-
mère avait imaginée pour tenter de
me nourrir consistait à envelopper
du sucre dans un morceau de tissu
mouillé que je suçais comme une tétine
de biberon », peut-on lire dans son
ouvrage autobiographique : Le code
de l’immortalité (Humensciences).
Le Pr. Radman devra son salut à sa
tante. « J’ai partagé son sein avec
mon cousin né une semaine plus tard.
J’étais sauvé mais j’avais passé un rude
test de sélection biologique », raconte,
dans un français impeccable, ce biolo-
giste généticien reconnu comme l’un
30
des meilleurs de sa génération. Son
alors un gros bateau blanc, Bios,
propriété de l’Institut de biologie
marine installé à quelques kilomètres
de Split. « À force de le croiser, l’idée
a commencé à germer de travailler
un jour sur ce navire », se souvient-il.
Mais au lendemain de l’obtention de
son baccalauréat, Miroslav Radman
ne sait toujours pas quelle orientation
choisir. Il s’en remet alors aux conseils
du président de l’Académie yougos-
lave des sciences et des arts de Zagreb,
Greg Novak. « Dit comme cela, ça
peut paraître terriblement préten-
tieux, sourit-il avec le recul. Mais je
le connaissais depuis des années. Il
avait acheté une maison à Hvar, à
côté de celle de mes parents, où il
passait tous ses étés. » C’est d’ail-
leurs en le fréquentant, lui et d’autres
intellectuels étrangers, que, petit, le
futur généticien a appris l’allemand
et s’est initié à l’anglais. Novak a beau
savoir que le jeune Miroslav vient
d’une famille extrêmement modeste,
de l’Académie. « Je lui ai carrément
demandé un passe-droit pour intégrer
une faculté de biologie », témoigne le
Croate polyglotte. C’est en partie grâce
à son don pour les langues étrangères
qu’il va trouver sa voie.
La beauté fascinante
des brins d’ADN
Quand il ne suit pas des cours en
amphithéâtre, le jeune étudiant passe
son temps dans la salle d’exposition de
l’université de Zagreb où il feuillette
des ouvrages scientifiques rédigés en
anglais et en allemand, envoyés par
des éditeurs étrangers. Ses lectures le
mènent à un article de James Watson
et Francis Crick, les deux chercheurs
qui ont mis en évidence la structure
fascinante de l’ADN. Une révélation
qui va changer le cours de sa vie ! « Au
début des années 60, nos professeurs
de biologie ne nous disaient rien de

cet ADN. Sans ces ouvrages venus de
l’ouest, je ne sais pas quand j’en aurais
entendu parler », confie Miroslav
Radman avant d’évoquer sa fascina-
tion devant la beauté géométrique
de cette double hélice et sa capacité à
copier le matériel génétique.
En 1966, le jeune scientifique décroche
son master en biologie moléculaire
puis s’envole pour l’Université Libre
de Bruxelles (ULB), une bourse en
poche et quelques appréhensions en
bandoulière, pour effectuer son docto-
rat. Il a 22 ans et c’est la première fois
qu’il quitte sa Yougoslavie commu-
niste. À cette époque, l’ULB est l’un
des trois grands centres de recherche
en biologie moléculaire d’Europe,
avec Cambridge (Angleterre) et l’Ins-
titut Pasteur (Paris). Il y rencon-
trera les plus éminents scientifiques,
parmi lesquels Francis Crick, Sydney
Brenner, François Jacob et Jacques
Monod. En 1969, Miroslav Radman
obtient son titre de docteur grâce à ses
travaux sur les effets des radiations sur
l’ADN. Le jeune diplômé rêve de faire
son post-doctorat à Harvard.
Il se retrouve à Gif-sur-Yvette !
« Mais ce n’était ni par hasard, ni
par dépit ! », rassure-t-il, avant d’ex-
pliquer que, durant son doctorat, il
a fait connaissance avec Raymond
Devoret, généticien au centre de
recherche du CNRS de Saclay. Mais
l’année suivante, en 1970, il s’envole
pour Harvard afin d’y poursuivre ses
travaux sous la houlette de Matthew
Meselson (Prix Genius Award 1984).
Le brillant professeur l’oriente vers une
autre piste : la recombinaison géné-
tique dans l’ADN. « Pendant ces trois
années, j’ai davantage travaillé que
dans tout le reste de ma carrière ! »,
s’exclame-t-il aujourd’hui. À force de
pugnacité, le jeune chercheur parvient
à isoler la première enzyme de répara-
tion de l’ADN (endonucléase III) qui
répare toute forme de base oxydée par
les radicaux libres.
Les secrets de l’auto-
réparation génétique
« Cette découverte est à l’origine des
travaux que je continue de mener
« Je cherche à corriger les erreurs et renforcer
les mécanismes de réparation existants dans
le respect de la biologie humaine. »
aujourd’hui », précise-t-il. Une fois
son post-doctorat terminé, le président
du département de Meselson offre
au Croate un poste de professeur
assistant… qu’il décline, préférant
retourner à Bruxelles où il restera
10 ans comme professeur associé
de génétique moléculaire. Durant
cette période, il recevra le Grand Prix
Antoine-Lacassagne de la Ligue natio-
nale française contre le cancer, pour
la découverte du système mutagène
« SOS » (rebaptisé aujourd’hui DDR,
DNA Damage Response) chez les
bactéries. Un nom qui peut paraître
technique, mais qui décrit un système
essentiel : « Une cellule lésée, par
exemple par irradiation, a le choix :
décider de mourir vierge, sans muta-
tion, ou survivre malgré les dégâts
subis, en copiant son ADN endom-
magé, explique le professeur. Cette
décision appartient au programme
génétique SOS qui, s’il est activé, choi-
sit de sauver la vie au prix des muta-
tions. » Depuis cette découverte, le
lien entre mutation cellulaire et cancer
est établi. Cette récompense ne sera
pas la seule. Vingt-quatre ans plus
tard, en 2003, il se verra décerner le
Grand prix Inserm de la recherche
médicale, qui couronne l’ensemble
de ses travaux sur les mécanismes des
changements génétiques : réparation
de l’ADN, mutagénèse et évolution
des espèces.
Après Bruxelles, Miroslav Radman
met le cap sur l’Hexagone, entre
Jussieu et Orsay, où il travaille sur
la correction des erreurs de copie de
l’ADN. En 1989, le mur de Berlin
n’est pas le seul à s’effondrer. Celui
qui sépare les espèces - la barrière
génétique - tombe aussi ! Miroslav
démontre qu’en matière de repro-
duction, tout se passe au niveau de
l’ADN. En 1996, il prend la nationa-
lité française, en 1998, il est nommé
professeur des universités praticien
hospitalier (PU PH) à la faculté de
Necker et, en 2002, il est élu membre
de l’Académie des Sciences. Malgré
son amour pour la France, c’est à Split,
en Croatie, qu’il décide de prendre sa
retraite, en 2013. Pas pour s’y repo-
ser ! Mais pour se lancer dans une
nouvelle aventure menée dans le cadre
de l’institut qu’il a créé en 2004, le
MedILS (Institut méditerranéen des
sciences de la vie).
Cette « Villa Médicis de la science »
labellisée Inserm est financée
en grande partie par le groupe de
dermo-cosmétique Naos (Bioderma –
Institut Esthederm – État Pur). Dans
ce lieu magnifique situé au bord de la
mer, il poursuit ses travaux sur la résis-
tance des protéines à l’oxydation avec
une partie de son équipe de Necker.
Son obsession ? Jeter les bases d’une
médecine régénérative et préventive
contre toutes les maladies liées à l’âge
(pathologies vasculaires et neuronales,
cancer, vieillissement). Cette nouvelle
orientation lui a valu d’être surnommé
par la presse « L’homme qui détient
le secret de l’éternelle jeunesse » !
Transhumaniste, le Pr. Radman ?
Certainement pas ! « Je cherche à
corriger les erreurs et renforcer les
mécanismes existants dans le respect
le s f ran c s-t ireu rs d e la s a nt é
de la biologie humain », se défend-il.
De son laboratoire est sorti, en colla-
boration avec Naos, au printemps
dernier, un sérum anti-âge révolution-
naire qui freine le vieillissement de la
peau : Age Proteom. « Un bon début »
commente ce précurseur. Mais au
lendemain de ses 79 ans, Radman
Miroslav veut étendre ses découvertes
au‑delà du domaine de la cosmétique.
Il compte bien profiter du temps qui
lui reste à percer ce fichu code de l’im-
mortalité ! Mourir d’accord. Mais en
bonne santé…
… Sandra Franrenet
Journaliste
31
 s a n t é d ’a i l l e u r s

Gandouch, le bain de bouche

traditionnel indien
Rituel issu de l’Ayurveda, la médecine traditionnelle indienne, le gandouch consiste à faire
des bains de bouche à base d’huile végétale pour purifier et préserver la santé bucco-dentaire.
Rituel archaïque pour certains, les adeptes de cette pratique affirment au contraire que cette
méthode ancestrale possède des propriétés remarquables. Des études récentes semblent leur
donner raison, et suggèrent même que les huiles utilisées renferment divers principes actifs aux
bienfaits étonnants sur la santé globale…
En Ayurveda, on dit que la bouche est la porte d’entrée prin- dans le sang et s’installer dans les endroits les plus vulné-
cipale des toxines et des impuretés dans le corps. Dès que rables comme les artères, le cœur ou encore le cerveau. Le
votre bouche entre en contact avec un aliment, un objet gandouch réduirait ainsi du même coup le risque de maladie
ou votre main, des bactéries pathogènes peuvent en profi- parodontale, de diabète, et même de maladie de Parkinson
ter pour s’infiltrer dans votre organisme. Parmi les plus et d’infarctus du myocarde4 !
dangereuses, on trouve Streptococcus
mutans et Gingivalis, respective-
ment responsables des caries et Mode d’emploi
des gingivites. Ces bactéries Pour effectuer un « bon » gandouch, il vous faut impérati-
produisent également des vement une huile végétale de haute qualité, biologique, et
toxines et des enzymes qui de « première pression à froid ». En fonction de sa compo-
peuvent à terme perturber sition, chaque huile a des propriétés renforcées : surtout
les cellules qui protègent antioxydantes pour l’huile de tournesol, antimicrobiennes
les parois du cœur et des pour l’huile de coco et anti-inflammatoires pour l’huile de
vaisseaux sanguins1. sésame. Le gandouch se pratique toujours le matin, à jeun.
Malheureusement, les bains Chaque nuit, votre organisme évacue en effet des toxines par
de bouche vendus dans le la langue. Ne buvez donc même pas de verre d’eau avant,
commerce ne sont pas une bonne pour ne pas avaler les impuretés accumulées la nuit !
solution au quotidien. Ces produits La durée idéale est comprise entre 5 et 20 minutes. Il suffit
chimiques vous débarrassent effectivement des mauvaises de faire circuler l’huile dans la bouche, entre les dents et
bactéries qui colonisent votre bouche… mais elles s’at- sous les gencives, puis de faire quelques gargarismes avant
taquent également aux bonnes bactéries protectrices. Des de la recracher. L’huile recrachée doit avoir une apparence
chercheurs de l’université de Harvard ont ainsi démontré blanche et laiteuse : si ce n’est pas le cas, c’est que le bain
que les personnes pratiquant un bain de bouche chimique de bouche n’a pas été suffisamment long.
deux fois par jour voyaient leur risque de développer du
sa nt é d’ail leu rs

diabète augmenter de 55 % en trois ans2. Une autre étude
publiée en 20163 a démontré que la chlorhexidine, un agent
bactéricide couramment utilisé dans les bains de bouche
chimiques, pouvait favoriser le développement de cancers
de la bouche ou de la gorge, les accidents vasculaires céré-
braux et les maladies cardiaques !
À l’inverse, la pratique du gandouch offre une alternative
sûre et efficace pour éliminer les mauvaises bactéries de votre
bouche, sans nuire à son fragile écosystème. Le gandouch
renforce ainsi les dents, procure une meilleure haleine,
diminue l’inflammation des gencives et réduit le risque de
caries. Mais sa principale force réside dans sa capacité à
lutter contre la plaque dentaire, qui favorise la formation
de poches autour des racines des dents. Ces poches sont
32 inaccessibles à la brosse à dents, mais pas aux bactéries
pathogènes qui s’en servent de portes d’entrée pour pénétrer
Bien que la pratique ne soit pas dangereuse, veillez bien à ne
pas ingérer l’huile à la fin, car elle peut provoquer des infec-
tions ou des diarrhées. Certaines personnes peuvent égale-
ment ressentir une raideur à la mâchoire ou des maux de
tête lorsqu’elles gardent l’huile trop longtemps en bouche.
À la moindre gêne, n’hésitez pas à recracher.
Il est également possible d’enrichir l’huile végétale avec des
huiles essentielles. Par exemple, en ajoutant une goutte
d’huile essentielle de menthe poivrée, de basilic tropical et
de lavandin, on renforce les propriétés anti-infectieuses et
antibactériennes du mélange. En cas d’inflammation des
gencives ou d’aphtes, on peut ajouter une goutte d’huile
essentielle de fragonia et/ou de tea tree. Enfin en cas de
douleurs dentaires, une goutte d’huile essentielle de laurier
noble apportera un soulagement.
… La rédaction