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Pr.

Saida Belouali Cours Ethique appliquée ENSA- Oujda 2021

Dilemme
Pour préserver l’environnement planétaire et produire suffisamment de nourriture
pour suffire à la demande mondiale grandissante, les experts sont d’avis qu’il faudra
dans l’avenir réduire l’élevage du bétail et la consommation de viande
conventionnelle.
La viande cultivée, ou viande « in vitro », aussi nommée « clean meat » (viande
propre) par ses partisans, est une viande produite en laboratoire à l’aide de
techniques de bio-ingénierie ; est présentée comme une solution de remplacement
durable à la viande d’élevage pour ceux qui veulent protéger l’environnement, mais
qui ne souhaitent pas devenir végétariens.
Pour que la viande cultivée puisse être consommée à grande échelle, les techniques
de production et l’acceptabilité sociale devront faire des progrès importants.

Cultiver des cellules musculaires pour produire de la viande in vitro : une solution qui
parait séduisante pour épargner les animaux, libérer des terres agricoles et réduire
l’impact environnemental de l’élevage…Mais est-ce une solution réaliste ? De quel
côté penche la balance coûts-bénéfices ?

 
 
1. Description de la situation :
Circonstances majeures :

- Satisfaire la demande de la population en produisant de la viande cultivée aux laboratoires


-  Réduction des de gaz à effet de serre produits par les animaux, moins de gaspillage d’eau et moins
de sols utilisés pour l’élevage.
-    La modification de la composition génétique de la viande
-    L’apparition de plusieurs risques de santé comme le cancer, l’obésité et l’hypertension.

Les personnes impliquées directement et indirectement (personnes, groupes etc.) 


-  Les biologistes
-    Population 
-    les agents de laboratoire
-    La ministère de santé
-    L'Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA)
- WHO ( world healthorganization )
-L’etat
Pr. Saida Belouali Cours Ethique appliquée ENSA- Oujda 2021

2.   Compréhension de la situation (Corrélation entre les faits)

-  Problématique morale en jeu dans la situation


Cultiver des cellules musculaires pour produire de la viande in vitro : une solution qui
parait séduisante pour épargner les animaux, libérer des terres agricoles et
réduire l’impact environnemental de l’élevage…Mais est-ce une solution réaliste ?
De quel côté penche la balance coûts-bénéfices ? Et quel serait son apport, ou
son impact, pour les consommateurs et l’environnement?
-  Préoccupation morale majeure
L’obligation de satisfaire le besoin de la viande puisque la consommation de viande par
habitant  est en hausse depuis 1960 dans le monde, bien qu’avec des différences notables entre les
pays.

-    Comment les différents acteurs sont-ils impactés ? Quels risques encourent-ils ?


La population : impacte sur la santé et sur le niveau économique
Les biologistes et les agents de laboratoire: assurer la bonne qualité et bien déroulement de la
production et minimiser le risque de manque de stérilisation
ONSSA et WHO : donner la crédibilitée et la qualité du produit fini (viande cultivée )
L’état : financement de cette operation ( impact économique :la viande cultivée tres cher par
rapport a la viande naturelle )

-    Quelles sont les émotions en jeu ? 


Doute, peur et insécurité.

 Quelles sont les valeurs et principes mobilisés par la situation ?


Pour la population : la liberté ,
Pour les biologistes: devoir et resonsabilité et productuvité
PourONSSA et WHO : qualité , crédibilité
Pour l’état : la responsabilité , la clarté , la honnêteté

3.   Evaluation de la situation

-    Identifier les valeurs en conflit


La liberté personnelle,devoir et responsabilité ,vs la négligence de la santé public ,la crédibilité

-    Identifier les normes, lois et idéaux à mobiliser


Idéaux : produire la viande suffisante ;Satisfaire le besoin de l’humanité ; assurer la qualité ;
Lois : Projet de loi relatif à la nutrition de lesgénérations suivante
Normes :
 Code de déontologie des infirmiers (Décret n° 2016-1605 du 25 novembre 2016). Art. R.
4312-3. : « L’infirmier, au service de la personne et de la santé publique, exerce sa mission
dans le respect de la vie humaine. Il respecte la dignité et l’intimité du patient, de sa famille et
de ses proches. Le respect dû à la personne continue de s’imposer après la mort. ».
 Art.4 de la Déclaration des droits de l’homme.
Pr. Saida Belouali Cours Ethique appliquée ENSA- Oujda 2021

4.   Elaboration de la décision

-    Ordonnancer les valeurs en jeu


Choix : prioriser la santé humaine , la qualité de viande et la valeur nutritionnelle
Quel est le comportement considéré moralement comme acceptable et qui n’interfère pas avec les
besoins fondamentaux des autres ?
Se faire vacciner semble l’agir le mieux adapté pour nous, en raison de la situation sanitaire et de la
gravité de la pandémie et de ses conséquences sur l’humanité. La nature (mondiale) de la pandémie
relativise largement la valeur de l’autonomie et exacerbe les conséquences d’un tel acte. Refuser le
vaccin alors qu’on est personnel soignant semble davantage injuste vis-à-vis des autres.
 En effet, la situation est inédite. Un ensemble de mesures a été instauré pour contenir les impacts
désastreux de la pandémie qui semble pourtant, perdurer et gagner du terrain. La dynamique de la
pandémie a évolué. La responsabilité de chacun est engagée et au-delà de l’engagement vis-à-vis de sa
profession, le choix semble lié davantage au devoir vis-à-vis de l’humanité toute entière. Ce qui
mobilise la valeur de la fraternité. La liberté individuelle et celle de disposer de son propre corps,
semble conjoncturellement secondaire.

-    Envisager des scénarios d’action


Produire de la viande cultivé met en péril la santé humane collective de la génération actuelle
et les autre generations suivante ;
Résister à la vaccination met en péril l’immunité collective et nuit à autrui ; ce qui est contraire à la
vocation et aux engagements professionnels d’un personnel soignant. Les conséquences sur les
personnes vulnérables avec qui nous avons contact ainsi que sur l’ensemble de la population, semblent
largement supérieures aux conséquences sur le plan individuel.

-  Prendre la décision
Nous prenons la décision de nous faire vacciner.

5.   Préparation et évaluation de l’agir

 Réfléchir à comment partager/faire accepter sa décision


Il est important de prendre le temps d’expliquer à nos proches, la décision de nous faire vacciner
malgré nos réticences au vaccin. En effet, en dépit de notre manque de confiance dans les politiques
publiques en matière de santé, nous privilégions le geste qui protège autrui en conformité avec le
dévouement nécessaire à des métiers de première ligne en cas de situations exceptionnelles.

-  Tester « l’éthicité » de son choix


Transparence : je pourrais communiquer mon choix, l’argumenter et justifier ma position sans en avoir
honte.
Exemplarité : ma prise de décision a été réfléchie et peut être prise comme exemple.
Globalité : Tout le monde est impacté par cette décision

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