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XAVIER BAZIN

PRÉFACE DU DR MICHEL DE LORGERIL

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RETROUVONS UN ESPRIT CRITIQUE


SUR LA VACCINATION

GuyTrédaniel
éditeur
Du même auteur, chez: le même éditeur

Big Phanna démasqué!, 2021

© 2022, Guy Trédaniel éditeur.

ISBN: 978-2-8132-2805-5

Tous droits de reproduction, traduction ou adaptation réservés pour tous pays.

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Cet ouvrage a été achevé le 15 septembre 2022. Il ne prend donc pas en
compte les nouvelles informations parues après cette date.
XAVIER BAZIN
PRËFACE DU DR MICHEL DE LORGERIL

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RETROUVONS UN ESPRIT CRITIQUE


SUR LA VACCINATION

GuyTrédaniel éditeur
19, rue Saint-Séverin
75005 Paris
SOMMAIRE

Préface du docteur Michel de Lorgeril. chercheur CNRS 11

Introduction: antivax? 15

,,,,.
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

# Chapitre 1 •De la« baguette magique» à la déconfiture 28

# Chapitre 2 •La vaccination anti-Covid


a-t-elle aussi échoué à empêcher les formes graves? 43

# Chapitre 3 •Des vaccins sans danger, vraiment? 60

•111
Les trois grands mythes vaccinaux

# Mythe n°1 • L'éradication des maladies infectieuses


par les vaccins 74

# Mythe n° 2 •Les vaccins sont fondés sur la science 86

# Mythe n° 3 •Les vaccins sont« sûrs et sans danger» 101

7
,,,,.
ANTIVAX TOI-MÊME 1

Experts et autorités: aveuglément « provax »

# Chapitre 4 • L'aveuglement volontaire


des médecins et scientifiques 116

# Chapitre 5 • Les autorités de santé


ont un problème avec la vérité 132

# Chapitre 6 • L'OMS sous influence: le rôle de Bill Gates 141

# Chapitre 7 • Les États face à la menace


157

,,,,,
des armes biologiques

Big Pharma et la science des vaccins:


la grande manipulation

# Chapitre 8 • Pourquoi le marché


des vaccins est stratégique pour Big Pharma 180

# Chapitre 9 • Comment Big Pharma manipule


les essais cliniques vaccinaux 193

# Chapitre 10 • Des experts sous influence 210

8
,,,,,
Sommaire

Revues médicales, médias et politiques :


ni débat ni contre-pouvoir

# Chapitre 11 • Les revues médicales écartent


les travaux qui dérangent 225
# Chapitre 12 • La partialité de nombreux médias
sur la vaccination 235
# Chapitre 13 • Les politiques face aux vaccins:
responsables ou irresponsables? 270

Conclusion: prudence, liberté et équilibre 283


Principaux ouvrages cités 291

9
,
PREFACE DU DOCTEUR MICHEL
DE LORGERIL, CHERCHEUR CNRS

La Covid-19 est la plus extraordinaire crise sanitaire des temps et


sociétés modernes. Si on laisse de côté l'épouvantable peste noire du
x1v" siècle (qui tua la moitié des habitants des villes européennes), la
Covid-19 est certainement l'événement infectieux et pandémique
le plus important de l'histoire de l'humanité.
Nous avons certes vécu dans les temps modernes des événements
sanitaires avec des conséquences bien pires en matière de mortalité.
L'épidémie de maladies cardiovasculaires dans les pays occiden-
taux des années 1960 à 1980 a tué jusqu'à un million d'adultes
chaque année aux USA, à titre d'exemple. Par comparaison, à ce
jour (septembre 2022) et après trois années d'épidémie, la Covid-19
a tué environ un million d'Américains, c'est-à-dire 350 000 par
année. Mais les maladies cardiovasculaires ne sont pas des maladies
contagieuses. Ainsi, les autorités sanitaires et les gouvernants améri-
cains furent d'une extraordinaire passivité dans leur lutte contre les
maladies cardiovasculaires puisqu'ils négligèrent la principale cause
de l'épidémie (le tabac) et s'acharnèrent contre le cholestérol malgré
l'absence de données solides justifiant cette stratégie alimentaire
et pharmaceutique. Aujourd'hui, nous le savons, le cholestérol est
innocent.
Pour certains, l'explication de ces étonnantes erreurs est évidente:
l'épidémie de maladies cardiovasculaires était une opportunité pour
le business pharmaceutique et des branches importantes de l'indus-
trie agroalimentaire, notamment celles des céréales et des oléagineux.
À l'opposé, au-delà de l'intense lobbying des industriels du secteur
du tabac auprès des politiques complaisants, il fallait respecter la
florissante industrie du tabac qui rapportait des taxes bien utiles
pour les gouvernants. Nous savons maintenant« comment échapper
à l'infarctus et tAVC» - c'est le titre de mon dernier livre, publié
aux Éditions Thierry Souccar -, et ça ne passe pas par une guerre
inutile contre le cholestérol. Il aura fallu des décennies pour mettre
en place des politiques ami-tabac (aux USA et ailleurs) et plus

11
ANTIVAX TOI-MÊME 1

de trente ans pour commencer à admettre qu'on s'était trompé à


propos du cholestérol.
Par comparaison, que se passe-t-il au moment de la Covid-19?
Le spectacle qui nous est donné est très différent.
On observe que la réactivité des autorités sanitaires et des gouver-
nants a été extraordinairement énergique. Non moins spectaculaire
a été la réactivité de l'industrie des vaccins, comme si elle avait
anticipé et était déjà prête à proposer (et produire massivement)
des vaccins anti-Covid. Cette fulgurante aventure des vaccins anti-
Covid est pour le moins curieuse et, au-delà du triomphalisme des
industriels et des gouvernants, suscite de nombreuses interrogations.
Le livre de Xavier Bazin se concentre en bonne partie sur cette
troublante aventure des vaccins anti-Covid. Tel est notre monde
d'aujourd'hui: si les industriels et les gouvernants complaisants,
voire complices, sont très réactifs, les enquêteurs indépendants le
sont aussi; et Xavier Bazin en fait partie.
Ainsi, Xavier Bazin nous propose les premiers résultats d'une
investigation indépendante des vaccins anti-Covid. J'écris extra-
ordinaire (à propos de la Covid-19) car jamais, dans l'histoire de la
médecine des vaccins, des vaccins n'ont été mis au point et produits
industriellement aussi vite et aussi rapidement administrés à des
centaines de millions de personnes autour de la planète.
La notion de mise au point de ces vaccins suscite de multiples et
complexes questions, scientifiques et techniques; et ici Xavier Bazin
fait preuve d'une grande aisance pour rendre accessibles à ses lecteurs
des notions pour le moins difficiles si on n'a pas suivi, depuis leur
intronisation, la vie sociale de ces vaccins.
Xavier Bazin montre notamment le flux ininterrompu - depuis
décembre 2020 et les premières publications sur les vaccins Pfizer,
Moderna et AstraZeneca - de la désinformation sur la vaccination
en général et sur les vaccins anti-Covid en particulier. En citant
maintes fois certains médias complices et propagateurs de cette
désinformation, il décrit une société contemporaine sévèrement
contaminée de conflits d'intérêts multiples et polymorphes.
Il remonte dans le temps - et c'est bienvenu, car la majorité
des bons citoyens ont oublié (ou n'ont jamais connu) l'histoire
des vaccins - et décrypte les principaux mythes vaccinaux; c'est la
remarquable partie 2 du livre. Il cite en préliminaire une formule

12
Préface

de John F. Kennedy qui dit beaucoup de cette désinformation-La


croyance dans les mythes permet le confort de l'opinion sans l'inconfort
de la réflexion - et explique en partie l'extraordinaire passivité des
populations, des soignants et des scientifiques face aux entreprises
de l'industrie pharmaceutique et de ses complices dans les médias
et les partis politiques.
Parmi d'autres aspects économiques et sociétaux révélés par ce
livre, Xavier Bazin insiste sur le rôle du lobby militaro-industriel
- pas seulement aux USA où cette connivence avec l'industrie des
vaccins est évidente - dans le développement de nouveaux vaccins en
parallèle avec cette crainte des armes biologiques susceptibles d'être
utilisées par des États terroristes (ou pas). Ce sont probablement,
en partie au moins, ces enjeux de sécurité nationale qui ont poussé
les gouvernants occidentaux à décréter obligatoire (sous une forme
déguisée) la vaccination anti-Covid; dans la perspective probable
où il fallait préparer les populations à des mesures drastiques pour
assurer une supposée protection collective grâce à des campagnes
de vaccination contre des armes biologiques.
Ici encore nous ne pouvons qu'admirer l'aisance de l'auteur à
rendre accessibles à ses lecteurs des sujets complexes et polémiques.
La sélection des multiples références produites par Xavier Bazin
dans chaque chapitre aidera les lecteurs curieux à mener leur propre
enquête et à vérifier ses dires et interprétations des faits.
Finalement - il faut être habile quand on veut diffuser des
informations allant à contre-courant de la doxa officielle -, Xavier
Bazin évite le piège simpliste d'un scientisme inapproprié. Il évite
les descriptions trop techniques, ou trop méthodologiques - notam-
ment à propos des essais cliniques randomisés en double aveugle-,
qui pourraient noyer ses lecteurs, sans apporter une information
solide. Il faut être habile (je me répète) pour parvenir à modifier
des croyances naïves générées par la désinformation qui caractérise
l'époque. Dans ce contexte de désinformation orchestrée par la majo-
rité des médias - tout en se présentant comme des fiers combattants
de la désinformation régnant sur les réseaux sociaux notamment-,
le chapitre du livre consacré à «La partialité de nombreux médias
sur les questions de vaccination» est brillantissime. Peu probable
qu'après avoir lu (et vérifié) cette rubrique beaucoup de lecteurs
aient encore confiance dans la gent médiatique conventionnelle.

13
ANTIVAX TOI-MÊME 1

Ce qui ne veut pas dire qu'il faille faire confiance aveuglément aux
réseaux sociaux. Ici aussi, notre capacité critique doit s'exercer.
Car telle est la principale qualité de ce livre: aider à développer
notre sens critique et montrer les façons multiples par lesquelles
les pouvoirs actuels - politiques, économiques et médiatiques -
s'acharnent avec une indicible violence (les obligations vaccinales!)
aussi à anesthésier nos capacités critiques. Mais, face à cette catas-
trophe scientifique et éthique que met en exergue la crise de la
Covid-19, saurons-nous (pour reprendre une formule fameuse) grdce
à l'arme de la. critique éviter la. critique des armes? Dit autrement et
sans rire, comment allons-nous sortir sans violence de cette téné-
breuse époque?

14
INTRODUCTION:
ANTIVAX?

Anthony avait la vie devant lui.


À 24 ans, ce brillant jeune homme était en train d'accomplir son
rêve: devenir médecin.
En mars 2021, pour son stage hospitalier au CHU de Nantes, il
se fait vacciner contre la Covid-19. Comme beaucoup de soignants,
il reçoit le vaccin AstraZeneca.
Neuf jours après, il a des douleurs à l'estomac. «Ce doit être
le stress des examens», dit-il à sa mère. Il ira voir un médecin le
lendemain.
Il n'en aura pas le temps. Le lendemain, sa mère le retrouve sans
vie, dans son appartement. L'autopsie révélera des thromboses dans
tout le corps: la rate, le foie, les reins et même le cerveau. Il a près
de deux litres de sang dans l'estomac.« Il n'avait aucune chance de
s'en sortir», ont dit les médecins.
La responsabilité du vaccin ne fait aucun doute. Anthony avait
une hygiène de vie parfaite. Il courait 10 kilomètres deux fois par
semaine. Et le vaccin AstraZeneca était déjà connu pour causer de
rares thromboses atypiques.
Même les grands médias, pourtant si réticents à reconnaître les
effets indésirables des vaccins anti-Covid, reconnaissent que« l'au-
topsie renforce l'hypothèse d'un lien avec l'injection 1 ». Et pour cause:
Anthony n'avait ni cancer ni virus, pas le moindre début de maladie
qui aurait pu expliquer un tel drame.
Mais les parents d'Anthony attendent toujours une reconnaissance
officielle. Alors qu'ils ont payé le tribut le plus douloureux du monde,

1. htcps://www.lepoint.fr/sante/mort-d-un-etudiant-vaccine-le-lien-avec-astrazeneca-
confirme-Ol-05-202 l-2424503_40.php.

15
ANTIVAX TOI-MÊME!

perdre un enfant, ils sont obligés de se justifier: «Nous ne sommes ni


des antivax ni des complotistes. On veut juste connaître /.a vérité 2 • »
Demander la vérité sur la mort de son enfant, est-ce être antivax?
Il a fallu attendre janvier 2022 pour qu'une étude de l'Agence
nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
(ANSM) reconnaisse noir sur blanc que le vaccin AstraZeneca peut
tuer. Ce vaccin est« associé à une augmentation du risque d'infarctus
du myocarde et d'embolie pulmonaire chez les moins de 75 ans3 »,
conclut l'étude.
Antivax, l'ANSM?
Pour des vaccins présentés au départ comme «sûrs et efficaces»,
ces accidents cardiaques graves font désordre.
Mais plutôt que de reconnaître la moindre erreur, la direction
générale de la santé a discrètement arrêté les commandes des vaccins
AstraZeneca et Johnson & Johnson, et recommandé à tout le monde
les vaccins à ARN messager, Pflzer et Moderna.

Pfizer, c'est le vaccin qu'a reçu Maxime Beltra, un jeune homme


de 22 ans.
C'était à l'été 2021. Maxime voulait emmener sa petite amie
en Grèce pour son anniversaire. En pleine saison des «passes sani-
taires», il s'est fait vacciner pour faciliter les formalités.
Le soir même de son injection, à 22 heures, il meurt brutalement.
L'autopsie n'a pas trouvé de cause évidente à son décès mais a
détecté une myocardite, ce qui pointe une responsabilité du vaccin 4•
Difficile d'envisager une «coïncidence», quand un homme de 22 ans

2. https://actu.fr/pays-de-la-loire/guerande_44069/Covid-19-ils-veulent-la-verite-sur-
la-mon-de-leur-fils-anthony-vaccine-a-lastrazeneca_SO 159316.html.
3. h ttps: / /www .epi-p hare. fr/ rapports-detudes-et-publica tions/vaccins-Covid-
evenements-cv- l 8-74ans/. Cette hausse est qualifiée de «légère», alors qu'elle s'élève
à 30 % deux semaines après la première dose du vaccin AstraZeneca. Notons aussi
que la méthodologie est particulièrement favorable aux vaccins étudiés, puisque les
accidents qui surviennent après les trois premières semaines sont exclus du comptage
(raison pour laquelle, vraisemblablement, l'étude ne trouve pas de problème avec les
vaccins à ARN messager).
4. https://www.lalsace.fr/sante/2021/10/28/allergie-ou-pericardite-de-quoi-est-mort-
maxime-beltra-22-ans-peu-apres-son-vaccin.

16
Introduction: antivax 1

en pleine santé meurt quelques heures. après s'être fait injecter un


vaccin expérimental.
Son père, Fabrice, exige que toute la lumière soit faite sur la mort
de son fils. Mais comme dans le cas d'Anthony, il doit se défendre
d'être antivax. Il ne comprend pas le « roukau compresseur qui affirme
qu'il n'y a aucun décès causé par ks vaccins contre k Covid-19 5 ».
C'est difficile à comprendre, en effet, car les suspicions de décès
tragiques sont nombreuses.
En septembre 2021, Sofia, une jeune lycéenne de 17 ans, décède
elle aussi brutalement, onze jours après son vaccin Pfizer.
Cette jeune fille pleine de vie voulait devenir puéricultrice pour
s'occuper des enfants6 • Passe sanitaire oblige, elle se fait vacciner
pour effectuer un stage dans le milieu de la petite enfance.
Mais un lundi matin, à l'école, elle fait une crise cardiaque et
décède rapidement. L'autopsie révèle une embolie pulmonaire
massive7 •
Faut-il préciser que les adolescents en bonne santé ne meurent
pas d'embolie pulmonaire? Peut-on imaginer qu'il s'agit d'une
«coïncidence», onze jours après le vaccin Pfizer?
Mais ces morts suspectes sont ignorées. À l'automne 2021, les
passes sanitaires puis vaccinaux continuent d'envoyer les jeunes en
bonne santé se faire vacciner.
Quelques mois plus tard, pourtant, une étude scientifique scan-
dinave confirme que les vaccins à ARN peuvent être dangereux pour
le cœur. Les hommes jeunes, en particulier, prennent beaucoup plus
de risques en étant vaccinés qu'en attrapant la Covid-19: quatre fois
plus de risques de myocardite (une inflammation du cœur) avec
Pfizer, treize fois plus de risques avec Moderna8 •

S. https://www.nexus.fr/ actualite/vaccin/ parencs-enfants-verite/.


6. https://www.xn--lecanardrpublicain-jwb.net/spi p. php?article974.
7. https://www.marianne.net/societe/sante/sofla-b-lyceenne-morte-a-gardanne-apres-
une-injection-de-covid-une-enquete-ouverte.
B. https://jamanetwork.com/journals/jamacardiology/fullarcicle/2791253. Les hommes
de 16-24 ans ont quatre fois plus de risques de souffrir d'une myocardite après leur
deuxième dose de Pflzer qu'après une infection à la Covid-19. Pour Maderna, c'est
encore pire, avec un cas de myocardite pour 5 500 deuxièmes doses, soit un risque
multiplié par 13 par rapport à l'infection.

17
ANTIVAX TOI-MÊME 1

Mais aucune erreur n'est reconnue publiquement. Discrètement,


le vaccin Moderna est écarté pour les moins de 30 ans.
Fallait-il être antivax pour voir que quelque chose ne tournait
pas rond?

En octobre 2020, avant même· la mise sur le marché des vaccins


contre la Covid-19, j'avais commencé à alerter mes lecteurs sur la
dangerosité potentielle de ces produits, dans une lettre d'informa-
tion intitulée Vaccin anti-Covid:je suis très inquiet9.
Je pointais notamment le cas d'une« myélite transverse» apparue
dans les essais cliniques d'AstraZeneca 10 • J'expliquais qu'il n'y avait
absolument aucun doute que cette maladie grave avait bien été
causée par le vaccin AstraZeneca. Et je m'étonnais que les autorités
britanniques aient autorisé la reprise des essais cliniques, comme si
de rien n'était. Quatorze mois plus tard, les autorités ont fini par
le reconnaître: oui, le vaccin AstraZeneca cause bien des myélites
transverses 11 , ce qui était évident depuis le début.
Mais ce n'était pas le plus grave, loin de là. Même dans mes
hypothèses les plus pessimistes, je n'avais pas imaginé que les vaccins
anti-Covid provoqueraient autant de thromboses, infarctus, embo-
lies pulmonaires et AVC.
Au départ, ce qui me préoccupait le plus, c'était le risque d'inef
ficacité de ces vaccins.
En mars 2021, au moment où presque tout le monde célébrait
le miracle de la vaccination anti-Covid, je publiais une analyse à
rebrousse-poil, dans mon livre Big Pharma démasqué!:

9. https://www.xavier-bazin.fr/vaccin-anri-Covid-je-suis-tres-inquiet/.
1O. https://www.nytimes.com/2020/09/08/health/coronavirus-astrazeneca-vaccine-
safety.html.
11. https://www.reuters.com/business/healthcare-pharmaceuticals/ ema-lists-rare-
spinal-condition-side-effect-astrazenecas-covid- l 9-shot-2022-01-14/.

18
Introduction: antivax?

Si l'on récapitule, on voit que la vaccination généralisée avait


dès le départ de fortes chances d'avoir une utilité limitée,
parce qu'elle[ ... ]:
ne peut pas protéger correctement les personnes les plus
vulnérables, celles qui ont un système immunitaire trop
affaibli pour réagir aux vaccins;
pourrait ne pas stopper l'épidémie, car il n'y a pas de
preuve qu'elle empêche les vaccinés de transmettre le
virus à autrui [ ... ] ;
pourrait devenir totalement inutile, voire dangereuse,
en cas de mutation du virus - mutation d'autant plus
inévitable que la vaccination accélère la pression sélective
sur ce virus.

Tous ces points ont été confirmés par la suite, comme nous le
verrons 12 •
Ai-je eu raison «par hasard», parce que je serais un de ces fameux
antivax? Ou bien avais-je simplement une vision mieux informée
de la réalité vaccinale?

Xavier, tu ne serais pas antivax?


Antivax, moi?
C'est une accusation qui m'agace, car elle n'a aucun sens. Comme
la plupart des gens, je ne suis ni « provax » ni «antivax »... comme je
ne suis ni «pro-médicament» ni «and-médicament».
Je n'ai pas de religion toute faite pour ou contre les vaccins ou les
médicaments. En médecine, il faut toujours faire au «cas par cas».
Est-ce que tel vaccin ou tel médicament a plus de bénéfices que
de risques pour M. ou Mme Dupont? Cela dépend du produit ... du
patient (son âge, ses risques) ... et des circonstances.

12. Notamment celui sur les immunodéprimés, à haut risque malgré la vaccination.
https://www.europel.fr/sante/Covid-19-pourquoi-les-immunodeprimes-se-sentent-
pris-au-piege-4086271/. Voir aussi: https://www.sciencedirect.com/science/article/
pii/50248866322003770.

19
ANTIVAX TOI-MÊME 1

Par exemple, comme le dit le professeur Raoult depuis des


années, le vaccin contre la poliomyélite est désormais inutile, car il
n'y a plus de cas en Europe depuis plus de vingt ans 13 •
Qu'il soit efficace ou non, son bénéfice aujourd'hui est nul, car
la maladie a disparu (et si vous craignez qu'elle ne «réapparaisse» en
cas d'arrêt de la vaccination, rendez-vous dans la partie 2, consacrée
aux grands mythes vaccinaux).
Pour les vaccins anti-Covid, j'ai toujours appliqué cette logique
du calcul «bénéfice-risque». J'ai écrit à l'été 2021 que ces vaccins
pouvaient être indiqués pour les personnes les plus vulnérables, à
certaines conditions 14 •
C'est la preuve que je n'ai pas d'opposition idéologique aux
vaccins, sans quoi je les aurais déconseillés à tout le monde, par
principe.
Ce qui est vrai, c'est que la vaccination en général ne m'inspire
pas un émeroeillement inconditionnel. Contrairement à beaucoup de
gens, qui ont fait du vaccin un dieu, une religion, je suis relative-
ment critique sur l'intérêt de nombreux vaccins.
Mais c'est uniquement parce que je les ai étudiés avec attention,
un par un, depuis des années. Car je ne suis pas tombé dans une
marmite antivax quand j'étais petit.

J'étais un inconditionnel des vaccins


Je ne suis pas né dans une famille« bio »,fana de médecine alter-
native. Je n'avais aucune méfiance vis-à-vis des vaccins, bien au
contraire.
Comme beaucoup de monde, je pensais que la vaccination était
une des plus grandes découvertes de la médecine, qu'elle avait sauvé
des millions de personnes sur Terre ... et qu'elle ne comportait
aucun risque sérieux.

13. https://www.ecdc.europa.eu/ en/ publications-data/ polio-interactive-map.


14. «Bénéfice-risque des vaccins Covid: mon analyse finale», publié le 4 août 2021
sur https://www.xavier-bazin.fr/.

20
Introduction : antivax 7

Quand je suis parti au Togo, à l'âge de 18 ans, pour une mission


humanitaire, j'ai dû me faire vacciner contre la fièvre jaune. Non
seulement je ne me suis posé aucune question ... mais j'ai reçu sam
discuter deux vaccins supplémentaires, que mon cher médecin de
l'époque m'avait (inutilement) prescrits pour l'occasion:
un vaccin contre la fièvre typhoïde, qui non seulement ne protè-
gerait qu'à moitié 15 , mais qui vise une maladie qui se guérit très
bien avec des antibiotiques 16 ;
et un vaccin contre l'hépatite A, une maladie que je n'avais quasi-
ment aucun risque de contracter, et qui de toute façon se guérit
toute seule avec un peu de repos.

En quelques secondes, le rapport «bénéfice-risque» s'est avéré


négatif pour moi. Car j'ai fait une mauvaise réaction à ces trois
vaccins, injectés d'un seul coup. Je me suis évanoui brutalement,
alors que je n'avais jamais eu le moindre problème avec les aiguilles
(et comme les «génies» qui m'ont vacciné m'avaient installé sur un
simple tabouret, avec carrelage au sol, je suis tombé à la renverse et
me suis cogné brutalement la tête).
En ai-je voulu aux vaccins, après cette expérience malheureuse?
Pas le moins du monde. L'année suivante, j'ai fait consciencieuse-
ment un rappel (inutile) de l'hépatite A, pour retourner au Togo. Et
quelques années plus tard, j'ai fait un rappel DTP, avec un vaccin
contenant de l'hydroxyde d'aluminium - ce que j'ignorais, bien sûr,
tout comme les risques liés à cet adjuvant.
Bref, j'étais comme la plupart des gens: ignorant absolument
tout des vaccins mais totalement confiant dans la sagesse de mon
médecin et des autorités de santé.

1S. https://www.vidai.fr/sance/voyage/ avant-voyage/vaccins-voyage/ flevre-typhoide.


html.
16. https://www.infovac.ch/ fr/les-vaccins/par-maladielflevre-ryphoide.

21
ANTIVAX TOI-MÊME!

Première prise de conscience


Mon regard a changé quelques années plus tard, quand j'ai
commencé à souffrir de fatigue chronique inexpliquée.J'ai constaté
de mes yeux les limites de la médecine moderne, impuissante dans
mon cas ... et compris l'immense intérêt des approches intégratives
qui mettent au premier plan l'hygiène de vie et des solutions non
médicamenteuses.
Je suis alors devenu journaliste santé indépendant, très heureux
de pouvoir me rendre utile en diffusant des informations fiables
pour améliorer sa santé sans médicament.
Mais sur le sujet des vaccins, j'ai mis du temps à changer d'avis.
Je ne pouvais pas imaginer que le monde médical pouvait se tromper
aussi massivement sur un sujet aussi énorme.
En 2013, j'ai interviewé la« papesse des ami-vaccins» del' époque,
Sylvie Simon, quelques mois avant sa disparition. Et je dois dire que
je ne suis pas vraiment ressorti convaincu de notre échange.
Je ne pouvais pas croire que la plupart des vaccins, présentés
comme salvateurs par tous les «experts officiels», n'étaient pas aussi
probants que cela.
En 2015, j'ai rencontré feu Michel Georget, l'auteur de deux
excellents livres, Vaccinations, les vérités indésirables et L 'Apport des
vaccinations à la santé publique, la réalité derrière le mythe. Je me
rappelle encore comment ce professeur agrégé en biologie avait
conclu son brillant exposé:

Ce qui est frappant, c'est que personne n'a jamais réfuté


mes arguments. Aucun "expert" n'est jamais venu me dire
où je me trompais.

L'honnêteté intellectuelle se lisait sur son visage: seule la vérité


l'intéressait et il aurait été heureux de changer d'avis si seulement
on lui avait opposé des arguments solides.
Malgré tout, j'avais encore du mal à croire que cet homme
pouvait avoir raison, seul contre presque tous. Pour changer d'avis,
il fallait que je passe des centaines d'heures à me documenter par
moi-même.

22
Introduction: antivax?

Et c'est ce que j'ai fini par faire. J'ai lu des dizaines de livres, des
centaines de rapports officiels et des milliers d'études scientifiques.
À force de recherches personnelles, les plus grands mythes de la
vaccination me sont apparus pour ce qu'ils sont. Les écailles sont
tombées de mes yeux.

Les supposés « antivax » ont-ils vu juste?


En 2020, j'étais prêt. Prêt à analyser sans tabou et en toute
indépendance ces nouveaux vaccins contre la Covid-19, conçus et
fabriqués en quelques mois.
Très vite, j'ai compris qu'on s'acheminait vers une« grande désil-
lusion». Et celas' est confirmé, mois après mois, comme nous allons
le voir en première partie.
Ce que je documente - et qui risque de vous surprendre-, c'est
que cette désillusion était parfaitement prévisible. Et d'ailleurs très
bien anticipée par une minorité d'experts indépendants.
Ce qui pose la question: pourquoi la majorité des médecins, des
scientifiques, des autorités de santé, des médias et des politiques
se sont-ils autant «illusionnés» sur l'efficacité et l'innocuité de ces
vaccins anti-Covid?
L'objet de ce livre est d'expliquer d'où est venu cet aveugle-
ment massif. Il n'y a pas de complot. Mais il y a de multiples
influences, très diverses, qui tendent à effacer tout esprit critique
sur la vaccination.
Ce sont d'abord les grands mythes vaccinaux, qui imprègnent
l'imaginaire collectif. Les vaccins seraient des miracles salvateurs,
incontestables scientifiquement. Nous verrons ce qu'il en est réel-
lement dans la deuxième partie.
Nous ferons ensuite une plongée dans la psychologie du corps
médical et dans les arcanes des autorités de santé. L'objectif est de
mieux comprendre la résistance à admettre les limites de la vacci-
nation et la réalité des effets indésirables.
Impossible, bien sûr, de faire l'impasse sur l'influence majeure
de l'industrie pharmaceutique, qui a trouvé dans la multiplication

23
ANTIVAX TOI-MÊME!

des vaccins un relais de croissance et de rentabilité presque inespéré.


Ce sera la quatrième partie.
Et face à toutes ces influences, nous verrons pourquoi les contre-
pouvoirs démocratiques n'ont pas fait le poids. Pourquoi les revues
médicales, les médias et les politiques ont au contraire soutenu sans
nuance la religion vaccinale et combattu le débat contradictoire.
Au total, ce livre est un plaidoyer pour retrouver un esprit critique
sur la vaccination. Que l'on soit pro- ou anti-vaccins importe peu:
ce qui est capital, c'est de privilégier le débat, plutôt que de disqua-
lifier d'avance ceux qui ne sont pas d'accord avec nous.
Car sur la Covid-19, au moins, des erreurs graves auraient été
évitées si l'on avait écouté les soi-disant « antivax ».

24
PARTIE 1

Vaccins anti-Covid,
la grande désillusion
«JI est plus facile de tromper les gens que de les convaincre
qu'ils ont été trompés», disait Mark Twain.
Beaucoup de Français se sont fait vacciner contre la
Covid-19 avec bonheur et enthousiasme, convaincus
de faire leur« devoir citoyen» et de participer à un des
grands progrès de la science.
Il faut dire que les politiques, les médias et les experts
semblaient unanimes. Comment imaginer qu'ils pou-
vaient se tromper?
Et pourtant. La mariée était trop belle. Retour sur une
grande désillusion.

27
1

1
#CHAPITRE 1

De la «baguette magique»
à la déconfiture

En juin 2022, c'est le choc des chiffres. En France, les triples


vaccinés ont alors deux fois plus de risques d'être testés positif que les
non-vaccinés. C'était écrit noir sur blanc sur le site CovidTracker,
qui s'appuie sur les chiffres officiels de la OREES, la direction des
statistiques liée au ministère de la Santé 1•
La vaccination anti-Covid augmenterait le risque d'être infecté?
Par rapport au discours officiel sur la vaccination, ces chiffres font
«mauvais genre».
Souvenez-vous de ce qui nous a été «vendu», au départ.

En janvier 2021, au début de la vaccination de masse, on nous


a dit que les vaccins étaient la seule solution pour nous sortir de
l'épidémie. Faites vos deux petites doses, et ce sera le retour à la vie
normale2 ! Il n'y avait même pas besoin que tout le monde se fasse

1. https://covïdtracker.fr/vaximpact/. En juin 2022, les vaccinés (deux doses) avaient


50% de risques supplémentaires d'être positifs à la Covid-19, par rapport aux non-
vaccinés. Les vaccinés (trois doses), eux, avaient 120 % de risques supplémentaires
d'être infectés par la Covid-19.
2. https://www.letelegramme.fr/ dossiers/ coronavirus-campagne-de-vaccination/
pr-karine-lacombe-avec-la-vaccination-un-retour-a-la-vie-normale-est-possible-a-la-
rentree-23-01-2021-12692338.php.

28
De la « baguette magique » à la déconfiture

vacciner, vous disait-on. Avec 60 % de la population vaccinée, on


devrait atteindre l'immunité collective3 •
En février-mars 2021, la grande illusion continue. On nous dit
alors que le recul épidémique en Israël est la preuve que la «magie
vaccinale» a commencé à opérer. « Coronavirus: en Israël, un "retour
à la vie" grâce à la vaccination» (Europe 1) - alors qu'il s'agissait
simplement de la fin de la troisième vague, et que le vaccin n' em-
pêchera ni la quatrième ni la cinquième vague4.
Puis, en avril 2021, une première inflexion a lieu. «Il faudrait
vacciner 90 % de la population pour espérer retrouver une vie normale
en septembre en France 5 », et non plus seulement 60 %. La faute,
officiellement, au «variant britannique», plus contagieux.
Cela n'empêche pas le discours de la «baguette magique» de
continuer à prospérer.
Fin avril 2021, l'Élysée publie un communiqué, au titre sans
ambiguïté: «la vaccination: seule solution face à la Covid-19 6 ». Et
fin juin, le site officiel du gouvernement publie une interview de
la professeure Brigitte Autran, aujourd'hui présidente du nouveau
comité d'anticipation des risques sanitaires, invitant les jeunes
à se faire vacciner7. Elle explique que la vaccination de masse va
permettre de freiner la circulation du virus et «diminuer le risque
de voir émerger des variants».

3. https://www. bfmtv .corn/sante/50-a-60-des-francais-vaccines-un-chiffre-suffisant-


pour-atteindre-l-immunite-collective_AN-202012230260.html.
4. https://www.europe l .fr/international/coronavirus-en-israel-un-rerour-a-la-vie-grace-
a-la-vaccination-4026830.
S. https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/coronavirus-il-faudrait-vacciner-90-
des-adultes-pour-esperer-retrouver-une-vie-normale-en-france- l 61 7790272.
6. https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2021 /04/24/la-vaccination-seule-solution-
face-a-la-covid- l 9.
7. https://www.gouvernement.fr/actualite/covid-19-quand-on-est-vaccine-on-se-sent-
libre.

29
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

Douche froide à l'été 2021


Un mois plus tard, le variant Delta ruine ces pieux espoirs. Le
10 août, Andrew Pollard, directeur de l' Oxford Vaccine Croup, est
le premier spécialiste« officiel» à reconnaître le problème: ((Avec ce
variant [Delta], nous sommes dam une situation où l'immunité collec-
tive n'est pas possible à atteindre, car il infecte les individus vaccinés8 • »
C'est la douche froide: après nous avoir promis l'immunité
collective avec 60 % de la population vaccinée, puis avec 90 %, on
reconnaît à l'été que le vaccin ne pourra jamais empêcher le virus
de circuler, car il infecte aussi les vaccinés.
Mais en France, à l'automne, le ministre Olivier Véran est encore
dans le déni : « Comment une vague est-elle possible alors que 90 %
d'entre nous, âgés de 12 am et plus, sommes vaccinés? Est-ce que cela
signifierait que le vaccin serait finalement moim efficace que prévu ?
Non 9.»
Puis l'hiver arrive, avec la vague Omicron. Un nouveau cran
est franchi dans la désillusion. Tout le monde constate autour de
soi que le virus infecte au moim autant les vaccinés (deux ou trois
doses) que les non-vaccinés. Le gouvernement a eu beau confiner les
non-vaccinés (avec son passe vaccinal), on assiste même à un record
de contaminations. Du jamais-vu depuis le début de l'épidémie,
malgré près de 90 % de la population adulte vaccinée.
Fin janvier 2022, le professeur Delfraissy, président du Conseil
scientifique, commence à dire tout haut ce que beaucoup pensent
tout bas: ce «vaccin» serait plutôt un « médicament1° ». Il réduirait
les formes graves de la maladie, mais son action sur la transmission
serait «limitée».

8. https://www.lemonde.fr/ planete/article/2021 /08/21 /sur-le-chemin-de-l-immunite-


collective-l-obstade-du-variant-delta_6091970_3244.html.
9. https://www.youtube.com/watch?v=Pg4fH1 HRRrk.
1O. https://www.francetvinfo.fr/sante/ maladie/ coronavirus/vaccin/Covid-19-le-
vaccin-est-un-peu-un-medicament-avec-une-action-formidable-pour-jean-francois-
delfraissy_ 4929057 .html.

30
De la « baguette magique>> à la déconfiture

Printemps 2022: l'épreuve de réalité


Au printemps 2022, les chiffres des contaminations deviennent
franchement catastrophiques pour les défenseurs de ces vaccins:
les vaccinés ont désormais plus de risques d'être infectés que les
non-vaccinés 11 •
Résultat: les Britanniques cessent brutalement de publier le taux
d'infection selon le statut vaccinal. En France, plus personne ne
communique sur les chiffres officiels de la OREES.
En mai 2022, un Bill Gates abattu reconnaît, sur la scène du
Forum économique mondial, que «ces vaccins ne sont pas bons pour
bloquer l'infection 12 ». Il en tire même la conclusion que les passe-
ports vaccinaux n'ont aucun sens, dès lors qu'on peut être vacciné
et infecté 13 •
Même sur les formes graves, la désillusion commence à apparaître
dans les chiffres. Début 2022, Israël connaît sa vague épidémique
la plus meurtrière depuis l'apparition de la Covid-19 ... alors que la
grande majorité de sa population est vaccinée par deux ou trois doses.
Des épidémiologistes comme Michel de Lorgeril, chercheur au
CNRS, en tirent la conclusion - logique - que les campagnes succes-
sives de vaccination ont échoué à réduire la mortalité en lsraël1 4•
Le même échec est observable aux États-Unis: la cinquième vague,
de février à avril 2022, est l'une des plus meurtrières. «Conclusion
évidente, pour Michel de Lorgeril, la vaccination massive na eu aucun
effet bénéfique sur la mortalité Covid-19 aux USA; et de façon plus
générale sur la pandémie15 • »

li. C'est ce qu'on peut voir par exemple sur le site officiel «Vaxlmpact», pour les
60 à 79 ans: la proportion d'infection parmi les vaccinés (deux ou trois doses) est
systématiquement supérieure à celle observée chez les non-vaccinés, à partir du mois
de mars 2022. https://Covidtracker.fr/vaximpact/.
12. https://www.youtube.com/watch?v=jEmy9PeuRLU.
13. https://www.clarkcountytoday.com/ news/bill-gates-whats-the-point-of-mandates-
if-the-vaccines-dont-work/.
14. https://michel.delorgeril.info/politique-de-sante/epidemiologie-de-la-Covid-19-
en-mars-2022-lexemple-disrael/.
15. https://michel.delorgeril.info/vaccins/Covid-donnees-epidemiologiques-le-
10-mai-2022/.

31
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

Force est de constater qu'on n'observe pas une différence spec-


taculaire avant et après la vaccination de masse, dans aucun pays 16 •
Bref, au début de l'été 2022, il est clair que la baguette magique
vaccinale a fait pschitt.
Cette évolution fascinante, en moins de dix-huit mois, fait penser
à cette affiche humoristique qui a circulé sur Internet: «Le vaccin:
- immunise à 95 %, - immunise à 75 %, - immunise à 50 %, - il
n'immunise pas, mais réduit la transmission, - il ne réduit pas la trans-
mission mais empêche les formes graves, - vous finissez awc soins intensifi
mais vous ne mourrez pas, - vous mourrez mais vous allez au paradis.»
Tout cela pose une question capitale: que s'est-il passé?

Et pourtant, certains vous l'avaient bien dit


Cet échec était-il imprévisible? Est-il lié à des événements que les
autorités sanitaires ne pouvaient pas anticiper? Les fameux variants,
qui contaminent les vaccinés, étaient-ils inattendus?
La réponse est trois fois NON. Au contraire, cette grande désil-
lusion était non seulement prévisible ... mais parfaitement prévue
par ceux qui avaient les yeux ouverts.
«Honnêtement, la chance qu'un vaccin pour une maladie émergente
devienne un outil de santé publique est proche de zéro 17 », avait prévenu
le professeur Raoult, dès le début de la pandémie.
En janvier 2021, au moment où tout le monde chantait la gloire
des nouveaux vaccins, j'avais écrit ceci à mes lecteurs: «Il est certain
que le vaccin n'est pas la solution miracle pour mettre fin à lëpidémie
et retrouver une vie normale18 • »
La suite m'a donné raison: la vie est devenue au contraire tota-
lement «anormale» (passes sanitaires, vaccinaux, etc.), et le nombre
de contaminations et de décès de la Covid-19 n'a pas été stoppé.

16. Cette déconnexion entre les études statistiques sophistiquées et ce qu'on pouvait
observer à l' œil nu existe depuis le début de la vaccination de masse: https://www.
francesoir.fr/opinions-tribunes/vaccin-en-israel-des-chiffres-troublants.
17. https://www.parismatch.com/Actu/Sante/Professeur-Didier-Raoult-Je-suis-un-
renegat-1683722.
18. h ttps:/ /www.xavier-bazin.fr/ vaccins-geniq ues-a-arn-6-raisons-de-se-mefler/.

32
De la ((baguette magique» à la déconfiture

«Le problème, écrivais-je, est que dans quelques mois, il n'est pas
du tout acquis que ce vaccin sera encore intéressant. » Pour une raison
simple: les coronavirus mutent beaucoup ... et ont une fâcheuse
tendance à échapper à l'immunité vaccinale.
Je n'avais pas de boule de cristal. L'échec du vaccin était 100%
prévisible.
Je suis conscient que c'est difficile à croire, car cela voudrait
dire qu'il y a eu une sorte d'hypnose de masse chez les experts, les
médias et les politiques. Qu'il était malhonnête, scientifiquement,
de nous présenter la vaccination comme la «seule solution» pour
sortir de l'épidémie.
Mais les faits sont là - et ils valent la peine d'être exposés en
détail, car ils montrent à quel point le prestige du dieu Vaccin peut
anéantir la science, le bon sens et la prudence élémentaire.

Un vaccin injecté peut-il empêcher un virus


d'entrer dans le nez?
D'abord, «l'éradication totale» du coronavirus, revee par
certains, n'a jamais été un objectif crédible. L'objectif du «zéro
Covid-19» a toujours été un conte de fées, pour une raison simple:
il est impossible d'éradiquer une maladie qui a autant de réservoirs
animaux - à moins peut-être d'éliminer de la planète la totalité
des chats, chauves-souris, singes, visons, rats et autres animaux qui
peuvent être contaminés par la Covid-19.
Donc, l'éradication était hors d'atteinte. Mais il était également
irréaliste d'imaginer que les vaccins anti-Covid pourraient être
capables de bloquer les contaminations. Car un vaccin injecté dans
le muscle a peu de chances d'empêcher la transmission d'un virus
respiratoire.
C'était su et connu dès le départ. En décembre 2020, au moment
où il était encore acceptable d'avoir un peu d'esprit critique sur
la vaccination, BFM TV a donné la parole à Vincent Maréchal,
professeur de virologie à la Sorbonne. Celui-ci le dit clairement:
« On ne sait toujours pas si ce vaccin bloque la transmission du virus. »

33
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

Et il donne l'exemple du vaccin polio injectable qui «ne permet pas


de bloquer la transmission du virus19 ».
Pour la polio, c'est logique: le virus se multiplie dans l'intestin,
puis se transmet via les selles. Il peut donc se transmettre à autrui
sans jamais rencontrer les anticorps vaccinaux (IgG) qui circulent
dans le sang. L'intestin est une muqueuse qui dispose de sa propre
immunité (mucosale), et de ses propres anticorps (lgA). Au mieux,
les anticorps vaccinaux qui circulent dans le sang peuvent « empê-
cher une forme grave», au cas où la maladie se dissémine dans
l'organisme.
Eh bien, avec les vaccins contre le coronavirus, c'est exactement
la même chose. On ne peut pas empêcher le virus de se multiplier
dans le nez et la gorge avec un vaccin injectable. Car ces vaccins
produisent des anticorps généraux (IgG) qui circulent dans le sang
mais n'atteignent pas ou peu les fosses nasales. Les muqueuses du
nez et de la gorge ont elles aussi leur propre système immunitaire
(mucosal), et produisent leurs propres anticorps (IgA). Ce sont ces
anticorps-là, fabriqués localement, qui peuvent empêcher le virus de
se multiplier et de se transmettre à autrui.

Pour bloquer la transmission, il faudrait un vaccin ... nasal


Tout cela était parfaitement connu, et on pouvait d'ailleurs le lire
dans un journal grand public comme Le Temps, en janvier 2021 :
«Le vaccin est effectué de manière intramusculaire, il induit donc une
réaction immunitaire généralisée. Celle-ci réduit le risque de développer
des symptômes, mais n 'empêche pas forcément l'entrée du virus et sa
multiplication au niveau des muqueuses nasale?-0 • »
Le ministre Olivier Véran le reconnaissait d'ailleurs discrète-
ment, début janvier 2021 : «Nous ne savons pas si ce vaccin protège

19. https://www.bfmtv.com/sante/ 50-a-60-des-francais-vaccines-un-chiffre-suffisant-


pour-atteindre-l-immunite-collective_AN-202012230260.html.
20. https://www.letemps.ch/sciences/vaccine-contagieux-cest-possible.

34
De la << baguette magique» à la déconfiture

du risque de contamination21 • » Mais ces déclarations de prudence


ont été vite oubliées. Ce que le grand public a entendu, ce sont des
déclarations d'experts qui se disaient « optimistes22 ».
On sait aujourd'hui que ces experts nous trompaient. C'est ce
qu'a reconnu publiquement la principale architecte de la politique
sanitaire anti-Covid aux États-V nis, la docteure Deborah Birx: «]e
savais que ces vaccins n'allaient pas nous protéger contre l'infection. je
pense qu'on a survendu les vaccins2 3 », a-t-elle avoué à la télévision
américaine, à l'été 2022.
En réalité, les seuls vaccins qui auraient éventuellement pu réussir
à bloquer les transmissions, c'étaient des vaccins ... nasaux, c'est-
à-dire un spray dans le nez plutôt qu'une injection dans le muscle.
Là encore, c'était écrit noir sur blanc - quoique très discrètement -
dans des médias grand public, ici sur le site de France info, en
septembre 2021 :

Pour une réponse locale, il faut une immunisation locale,


expose Nathalie Mielcarek, directrice de recherche à
l'Inserm. "Ces vaccins à spray nasal donnent une réponse
locale, dans le nez donc, avec des anticorps qui diminuent
la charge virale." En clair, "ils ont potentiellement un effet
barrière, en empêchant le virus d'entrer."
Les vaccins actuels, eux, développent des anticorps et une
réponse cellulaire qui permet de lutter contre la maladie et
notamment contre ses formes graves. Mais ils n'empêchent
pas le virus de se propager24 •

21. https://www. bfmtv .corn/ politique/ olivier-veran-le-vaccin-protege-des-formes-


gra ves- mais-nous-ne-sa vo ns-p as-s- il-pro tege-d u- risque-de-con ta min a ti on_
VN-202101070429.html.
22. https://www.ouest-france.fr/sante/vaccin/Covid- l 9-est-on-contagieux-meme-si-l-
on-a-ete-vaccine-ouest-france-vous-repond-7107233.
23. https://video.foxnews.com/v/6309899975 l l 2#sp=show-clips.
24. https://www.francetvinfo.fr/sante/ maladie/ coronavirus/vaccin/Covid-19-on-vous-
explique-ce-qu-est-l-immunite-muqueuse-une-piste-de-recherche-prometteuse-pour-
un-futur-vaccin-nasal_4764115.html.

35
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

On ne peut pas dire plus clairement qu'un vaccin injecté dans


le muscle ne peut pas créer d'immunité dans le nez - là où le virus
entre, se multiplie et se transmet.
Et pourtant, cette vérité a mis du temps à sortir. Il a fallu attendre
l'été 2021 pour que les autorités américaines reconnaissent que la
charge virale mesurée dans la cavité nasale était identique chez les
vaccinés et les non-vaccinés 25 • Cela veut dire qu'on a trouvé autant
de virus dans le nez des vaccinés que dans celui des non-vaccinés. Et
c'était parfaitement prévisible avec un vaccin injecté dans le muscle.
C'était d'autant plus prévisible que le même phénomène a eu
lieu avec la coqueluche.

La preuve par le vaccin contre la coqueluche


La coqueluche est une maladie globalement bénigne, causée par
la bactérie Bordetella pertussis. De façon intéressante, la coqueluche
a des points communs évidents avec la Covid-19: c'est une maladie
des voies respiratoires très contagieuse et qui se transmet par voie
aérienne.
Or, depuis plusieurs années, les scientifiques reconnaissent que
les vaccins modernes contre cette maladie ne fonctionnent pas bien.
Voici ce qu'on peut lire sur le site de l'Inserm, qui résume bien le
consensus scientifique :

Depuis les années 2000, ces vaccins sont utilisés dans les
pays industrialisés, mais il n'a pas fallu dix ans pour constater
que le taux de coqueluche en population générale remontait
malgré la vaccination. Les vaccins actuels protègent en effet
bien contre la maladie mais leur réponse est de courte durée
(trois à cinq ans) et ils ne bloquent pas suffisamment la
transmission de la bactérie entre individus 26 •

25. h ttps: / /www .cbsnews. corn/ news/ transcri pt-dr-an thony-fauci-face-the-


nation-08-01-2021 /.
26. h ttps: //presse. inserm. fr I un-nouveau-vaccin-contre-la-coqueluche-en-
developpement/40926/.

36
De la «baguette magique» à la déconfiture

Les vaccins modernes contre la coqueluche sont donc «de courte


durée2 7 » et ne «bloquent pas suffisamment la transmission» (cela ne
vous rappelle-t-il pas quelque chose?).
Ils sont donc très imparfaits, et c'est pourquoi de nombreux
scientifiques travaillent à des vaccins ... nasaux. Car contrairement
aux vaccins injectés, nous dit l'Inserm, ces vaccins-là« reproduisent la
voie naturelle d'infection et améliorent par conséquent la durée d'effica-
cité», en provoquant« une immunité locale dans les voies respiratoires».

L'INCOMPRÉHENSIBLE TROMPERIE
SUR L'IMMUNITÉ NATURELLE
Les vaccins plus efficaces que l'infection ? Cette contre-vérité a été relayée
par la plupart des experts officiels, comme la professeure émérite d'immunologie
Brigitte Autran, qui a déclaré en janvier 2021 : «Nous pensons que /'immu·
nité induite par les vaccins sera plus solide et durable que celle qu'entraîne
/'infectiorr 8• »
C'était dès le début extrêmement improbable. D'abord parce que l'immunité
naturelle, contrairement à l'immunité créée par un vaccin injecté, crée bien une
immunité au niveau des muqueuses, dans le nez et la gorge. Elle adonc beaucoup
plus de chances d'éviter la multiplication du virus dans la cavité nasale, et donc
d'empêcher l'infection et la transmission. Ensuite, parce que l'immunité naturelle
porte sur l'ensemble des composants du virus, et pas seulement sur la protéine
spike des vaccins à ADN et ARN. Cela rend l'immunité naturelle plus robuste en
soi, mais aussi plus solide face à l'émergence de variants.
De façon générale, il n'y aaucun cas dans l'histoire des maladies infectieuses
où le vaccin est plus immunisant que la maladie. En 2004, le «pape» des
autorités sanitaires américaines, le docteur Anthony Fauci, expliquait d'ailleurs, à
propos de la grippe, que «la meilleure des vaccinations est l'infection naturelle».
~>

27. Dans cette étude, l'efficacité n'était plus que de 11 % après trois ou quatre ans.
https://academic.oup.com/jid/anicle/210/6/942/2908639.
28. https://www.sorbonne-universite.fr/actualites/vaccins-anti-Covid 19-vers-un-
retour-une-vie-normale.

37
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

~>
Il déconseillait même formellement à une patiente oyant eu Io grippe de se foire
vacciner après coup contre celle-ci2 9• Pourquoi en serait-il ollé autrement avec Io
Covid-19?
Sons surprise, les études scientifiques sur Io Covid-19 ont confirmé les unes
après les outres que l'immunité naturelle était plus solide et durable que l'immu-
nité voccinole 30 • Par exemple, une étude publiée dons le très respecté Clinicat
lnfectious Diseases amontré que le risque d'infection ou variant Delta était treize
fois supérieur après un vaccin Pflzer qu'après une infection noturelle31 •
Cette négation de l'immunité naturelle aeu des conséquences considérables.
Rien qu'en janvier 2021, on estimait qu' ou moins 10 %de Io population avait
déjà été infectée, soit plus de 6 millions de Français32 • Pourquoi les o-t-<>n vaccinés
quand même, alors qu'on se plaignait à l'époque d'une pénurie de vaccins? Il
suffisait pourtant d'une simple prise de sang pour confirmer ou non une infection,
en cos de doute. Puis, à partir de l'été 2021, pourquoi a-tiln imposé le passe
sanitaire, puis vaccinal, àceux qui avaient déjà été infectés ? Pourquoi, si ce n'est
une obsession dogmatique àvouloir vacciner tout le monde, coûte que coûte ?

Comme on l'a vu, l'immunité locale (dans le nez et la gorge) n'est


pas de même nature que l'immunité générale (anticorps sanguins).
Or, pour la coqueluche, cela pose un problème épineux. Car les
vaccins injectés ne sont pas seulement imparfaits: ils risquent même
de favoriser la. diffusion épidémique.
Voici pourquoi: quand un vaccin diminue les symptômes sans
empêcher l'infection, il risque de faciliter les contaminations, car les
gens ignorent qu'ils sont contagieux. Quand on a de la fièvre, de la

29. https:// eu. usatoday.com/story/ news/factcheck/2022/04/ 11 /fact-check-fauci-


vaccine-comments-taken-out-context/9492795002/.
30. Autre exemple: dans une étude publiée dans le New England journal ofMedicine,
l'immunité naturelle à douze mois est meilleure que l'immunité vaccinale après deux
mois (voir la figure 3 de cette étude). Après quatre mois déjà, le vaccin est sept fois
moins performant que l'infection naturelle. https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/
NEJMoall 18946.
31. https://academic.oup.com/cid/advance-article/doi/ 10.1093/cid/ciac262/6563799.
32. https://www.bfmtv.com/sante/Covid-19-6-33-millions-de-francais-contamines-
depuis-le-debut-de-l-epidemie-selon-une-estimation_AN-202012230003.html

38
De la « baguette magique » à la déconfiture

toux ou des maux de tête, on a tendance à s'isoler. .. mais si on n'a


rien de tout ça, on prend moins de précautions.
En 2015, des chercheurs ont ainsi reconnu que le vaccin contre
la coqueluche risquait de favoriser les contaminations asympto-
matiques (sans symptômes): «Il pourrait y avoir là des millions de
personnes avec seulement une petite toux ou pas de toux qui répandent
cette maladie sam le savoir3 3 • »
Or c'était précisément l'un des gros risques des vaccins anti-
Covid: «masquer les symptômes» sans bloquer la transmission ...
donc favoriser la diffusion du virus.
Mais qui a parlé de ce risque-là, à part quelques experts vite taxés
d'être antivax?

Le vaccin qui provoquait des « variants »


Les vaccins anti-coqueluche offrent un autre enseignement
capital, cette fois sur la fâcheuse tendance des vaccins modernes à
favoriser les variants.
Les vaccins anti-coqueluche ressemblent aux vaccins anti-Covid
sur un point capital: ils se concentrent sur une toute petite partie
du germe. Les vaccins and-coqueluche modernes ne contiennent
qu'une poignée de protéines de la bactérie, alors que les vaccins
précédents contenaient la totalité de la bactérie, qui contient des
milliers de protéines.
C'est très semblable aux vaccins anti-Covid autorisés, qui se sont
concentrés sur une seule protéine du virus, la protéine spike - plutôt
que de contenir la totalité du virus.
Or que se passe-t-il quand on vaccine la population avec un
vaccin focalisé sur une petite partie du germe? Cela favorise les
mutations, donc les variants.
C'est un phénomène naturel, évolutionniste, que l'on connaît
depuis des dizaines d'années ... et qui a été confirmé récemment par
l'Institut Pasteur pour les vaccins and-coqueluche. Voici comment

33. https://bmcmedicine.biomedcentral.com/articles/ 10.1186/s 12916-015-0382-8.

39
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

le journal Le Monde a résumé cette très belle étude française 34 : «Le


suivi sur cinquante ans de génomes de "B. pertussis" [la bactérie de
la coqueluche] a montré que l'introduction de vaccins ace/lu/aires a
favorisé lëmergence de souches leur échappant3 5• »
Comment le vaccin a-t-il provoqué ces variants? D'abord, en
ne bloquant pas les transmissions: «Il y a beaucoup de transmissions
sikncieuses de la coqueluche et de nombreux cas, même symptomatiques,
ne sont pas diagnostiqués36. »
Puis, lors de ces contaminations, la bactérie s'est adaptée au
vaccin. L'étude montre que la bactérie de la coqueluche a muté
précisément sur les protéines visées par le vaccin ... pour échapper
à son action. Bref, le vaccin a provoqué des variants qui échappent
à l'immunité vaccinale.
Etc' était parfaitement prévisible, comme l'a confirmé au Monde
le généticien Julian Parkhill, de l'université de Cambridge:

Les bactéries et les virus sont très forts pour évoluer. Certains
le font depuis des millions d'années dans la population
humaine, et ont donc le potentiel d'échapper à l'immu-
nité induite par les vaccins. Nous avions de bonnes raisons
de remplacer les vaccins à germes entiers par les vaccins
acellulaires [NDA: à cause de ses effets indésirables], mais
nous aurions dû nous attendre à ce phénomène d' échappe-
ment compte tenu de ce nombre réduit d'antigènes 37 •

Et le journal Le Monde de conclure de cette étude sur la coque-


luche: «De quoi questionner les choix concernant la composition
vaccinale, y compris dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. »
Traduction: cibler une seule protéine du coronavirus (spike) était
une erreur.

34. https://www.science.org/doi/l 0.1126/scitranslmed.abn3253.


35. https://www.lemonde.&/sciences/artide/2022/05/ I I /les-lecons-des-vaccins-contre-
la-coqueluche_6125551_1650684.html.
36. Ibidem.
37. lbid

40
De la << baguette magique » à la déconfiture

Les vaccins ont-ils fait perdurer l'épidémie,


au lieu de la stopper?
Vous voyez le problème que posaient les vaccins anti-Covid,
dès le départ ?
Injectés dans le muscle, ils avaient très peu de chances de bloquer
l'infection. Ils risquaient au contraire de favoriser les contamina-
tions silencieuses. Et parce qu'ils concernaient une seule protéine
du coronavirus, ils risquaient fortement de favoriser des mutations,
donc des variants ... et de faire perdurer l'épidémie indéfiniment.
Ce risque était d'autant plus grand que les coronavirus mutent
relativement facilement. Plus facilement en tout cas qu'une bactérie
comme celle de la coqueluche. L'apparition de variants de la
Covid-19 favorisés par les vaccins était donc encore plus facile à
anticiper que pour la coqueluche.
D'autant que la protéine spike visée par les vaccins anti-Covid est
précisément la protéine par laquelle le virus entre dans nos cellules.
Donc, si le virus mute sur cette partie-là, non seulement il infectera
plus facilement les vaccinés, mais il risque de faciliter les réinfections.
Donc de faire perdurer l'épidémie, plutôt que de l'éteindre.
Ce risque était tellement connu qu'il a été écrit noir sur blanc
par le président du Conseil scientifique lui-même, le profes-
seur Delfraissy, dans une tribune rédigée pour The Lancet, en
février 2021 :

Si un échappement immunitaire se produit, les vaccins


offriront probablement encore un bénéfice individuel.
Mais au niveau de la population, ils pourraient induire une
sélection virale et un échappement immunitaire, ce qui
rendrait encore plus éloignée la perspective d'une immu-
nité collective38 •

38. https://www.thelancet.com/journals/lanpub/ atticle/PIIS2468-2667 (21 )00036-0/


fulltext.

41
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

Et le comble, c'est que le risque de favoriser ce genre de variants


est encore plus grand si l'on vaccine massivement en pleine épidémie.
Là encore, malgré le manque de nuances médiatiques sur ces vaccins
«miraculeux», le lecteur attentif avait pu le lire dans la presse dès
janvier 2021 - ici, via le chercheur Éric Billy, pourtant un incon-
ditionnel de la vaccination:

L'idéal, c'est de faire une campagne de vaccination massive


quand le virus circule très faiblement. Quand on fait une
campagne de vaccination de masse, si le virus circule beau-
coup, il existe le risque d'une immunité incomplète, qui
peut générer une pression de sélection sur le virus 39 •

Donc, non seulement l'apparition de «variants» était parfaite-


ment prévisible, car les virus à ARN, comme le virus de la grippe
ou les coronavirus, mutent facilement, mais la nature même de la
vaccination massive, en pleine épidémie, par des vaccins qui ne
bloquent pas la transmission et qui portent sur la protéine spike,
avait toutes les chances de favoriser des variants échappant rapide-
ment à l'efficacité vaccinale.
Étrangement, tout cela a été largement masqué, au profit d'une
forme de dogmatisme provax qui interdisait la moindre critique
sur la vaccination.

39. Ce chercheur défendait ici un confinement strict, mais si l'on met de côté la
question de lefficacité des confinements, sa logique reste valable. https://fr.news.
yahoo.com/coronavirus-pourquoi-le-confinement-estil-un-allie-vaccination-de-
masse-170241727 .html.

42
#CHAPITRE 2

La vaccination anti-Covid a-t-elle aussi


échoué àempêcher les formes graves?

En 2022, tout le monde a pu constater que la vaccination n' empê-


chait pas le virus de circuler. Alors, le discours public a changé. On
insistait plutôt sur la capacité des vaccins à éviter des formes graves.
C'était la position de «repli» des défenseurs des vaccins anti-
Covid: échec sur l'épidémie, mais succès sur les formes graves.
(C'était tout de même l'aveu qu'il était inutile de pousser les
jeunes en bonne santé à se vacciner. Si ces vaccins sont une protec-
tion personnelle, et non pas collective, chacun aurait dû pouvoir
décider librement de se «protéger» ou non 1.)
Mais même la capacité de ces vaccins à protéger des formes
graves est discutable.
Je sais que cela peut paraître surprenant, étant donné les chiffres
qu'on nous a martelés. Rappelez-vous, à l'été 2021, dans les médias:
« 8 décès sur 10 sont des personnes non vaccinées2 ! »
«4 patients hospitalisés sur 5 n'étaient pas vaccinés3• »

1. Le professeur Delfraissy lui-même rappelait, dans la même tribune, que •96% des
morts additionnelles liées au Covid-19 en Europe ont porté sur des patients âgés de plus de
70 ans•. Autant dire qu'il n'était pas utile de pousser les moins de 50 ans en bonne
santé à se faire vacciner.
2. https://www.latribune.fr/economie/france/covid-19-pres-de-8-deces-sur- l O-sont-
des-personnes-non-vaccinees-selon-une-erude-889996.hrml.
3. https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/Covid-fln-juillet-quatre-patienrs-
hospitalises-sur-cinq-netaienr-pas-vaccines-l 337437.

43
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

« 94 % des patients en réanimation ne sont pas vaccinés»,


alertent six médecins de PACA4 •
De quoi fermer le clapet à tous les antivax, n'est-ce pas? Eh
bien non, pas forcément. Car tous ces chiffres souffrent de sérieux
biais. C'est un poil technique, mais cela vaut vraiment la peine de
comprendre pourquoi.

Pas de preuve scientifique formelle


Ce n'est pas un hasard si les fameux «essais cliniques randomisés
contre placebo» sont considérés comme le niveau de preuve scien-
tifique le plus fiable en médecine.
C'est parce que c'est le seul moyen d'être certain que l'on
compare des choses comparables - plutôt que des fraises et des
carottes, par exemple. Quand vous prenez un groupe de patients,
et que vous le divisez en deux par tirage au sort, vous avez toutes
les chances d'avoir deux groupes qui se ressemblent parfaitement.
Résultat: si le groupe qui a reçu le vaccin s'en sort mieux que le
groupe qui a reçu le placebo, c'est certainement grâce au vaccin. Il
n'y a pas d'autre explication possible.
Mais dans la «vraie vie», c'est très différent. Il y a au contraire
de gros risques que ceux qui se font vacciner soient très différents de
ceux qui ne le sont pas.
Ainsi, peut-être ceux qui se font vacciner sont-ils majoritairement
de grands angoissés, qui restent cloîtrés chez eux pour éviter tout
risque de contamination. Tandis que ceux qui refusent le vaccin sont
peut-être majoritairement des grands insouciants, qui ne changent
rien à leur façon de vivre. Si c'est le cas, il y aura certainement
plus d'infections chez les non-vaccinés, simplement parce qu'ils
rencontrent plus de monde, et pas parce qu'ils sont non vaccinés.
À l'inverse, on peut aussi imaginer que les non-vaccinés ont
moins tendance à aller se faire tester au moindre symptôme, tandis
que les vaccinés se ruent à la pharmacie au moindre soupçon de

4. https://www.ouest-france.fr/same/virus/coronavirus/Covid-19-94-des-patients-en-
reanimation-ne-sont-pas-vaccines-alertent-six-medecins-de-paca-7364311.

44
La vaccination anti-Covid a-t-elle aussi échoué à empêcher les formes graves 7

Covid-19. Si c'est le cas, les vaccinés seront plus souvent testés


«positifs» que les non-vaccinés, mais cela ne veut pas dire qu'ils
sont plus souvent contaminés.
Bref, les populations de vaccinés et de non-vaccinés ne sont pas
forcément comparables.
C'est pourquoi, en médecine, quand il y a une controverse sur
l'efficacité d'un produit, le seul juge de paix capable de mettre tout
le monde d'accord, ce sont des essais cliniques randomisés contre
placebo.
Or, sur les formes sévères de Covid-19, les essais cliniques étaient
muets. La fameuse efficacité à 90-95 %, annoncée en grande pompe
à l'automne 2021, ne concernait que les «infections symptoma-
tiques» (c'est-à-dire un simple état grippal).
Ce qui veut dire que, sur les formes graves, on ne savait absolu-
ment pas à quoi s'attendre avec ces vaccins. «Le taux de protection
contre les formes sévères ne peut être estimé à partir des données dispo-
nibles5 », reconnaissait le journal Libération en décembre 2020, à la
veille de la vaccination de masse.
Il y avait même de bonnes raisons d'être sceptique. Car dans
les essais cliniques Pflzer et Moderna il y avait autant de morts,
toutes causes confondues, dans le groupe vacciné et dans le groupe
placebo6• Cela aurait dû être une bonne raison de ne pas attendre
de miracle de ces vaccins.
Mais là encore, «l'espoir» a remplacé la science. On «espérait»
que ces vaccins protègent des formes graves. Et dans les premiers
mois de vaccination, cet espoir a semblé se concrétiser, avec les
fameux chiffres d'hospitalisation des non-vaccinés.
Pourtant, quand on y regarde de plus près, on voit que ces
chiffres n'ont peut-être rien à voir avec l'efficacité du vaccin ... et
beaucoup à voir avec le profil des non-vaccinés.

5. https://www .liberation.fr/checknews/2020/ 12/ 15/vaccin-pflzer-esr-il-vrai-que-le-


taux-de-formes-severes-de-covid-est-plus-important-chez-les-vaccine_ l 808371 /.
6. https://papers.ssrn.com/ sol3/ papers.cfm?abstract_id=4072489.

45
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

Les populations les plus à risque sont « non vaccinées »


Si les non-vaccinés se retrouvaient davantage à l'hôpital en cas
de Covid-19, c'est au moins en partie parce qu'ils étaient en moins
bonne santé à la base.
Attention, je ne suis pas en train de dire que tous les non-vaccinés
étaient en mauvaise santé. Parmi les « non-vax », on trouve aussi
beaucoup de seniors en pleine forme, qui prennent le plus grand
soin de leur santé. Comme le journaliste Marc Menant, 73 ans,
auteur de L Inquiétante Histoire des vaccins, qui respecte scrupuleu-
sement les canons de la bonne alimentation et commence toutes ses
journées par un bain froid pour stimuler son système immunitaire.
Mais dans la masse des non-vaccinés, on trouve aussi les
personnes qui se préoccupent le moins de leur santé. Pensez à ceux
qui se droguent ou multiplient les comportements risqués pour leur
santé. À ceux qui fument comme des cheminées, boivent beaucoup
trop, ou mangent n'importe comment. Pensez aussi aux personnes
en errance sociale, loin de la médecine, qui ne savent même pas
qu'ils ont de l'hypertension ou du diabète.
Croyez-vous que ces personnes-là ont été les premières à aller
se faire vacciner contre la Covid-19? Pensez-vous qu'elles se sont
dépêchées d'aller chez leur médecin ou dans un vaccinodrome?
C'est peu probable, évidemment. Donc ceux qui sont les plus vulné-
rables physiquement et psychologiquement sont aussi ceux qui ont
le plus de chances d'être ... non vaccinés. Or, vu leur état de santé
fragile, ce sont eux qui risquent le plus de se retrouver à l'hôpital et
en réanimation, en cas de Covid-19.
Si vous avez encore un doute, lisez cette conclusion intéressante
d'une étude britannique, passée largement inaperçue: «Les patients
avec des maladies mentales sévères et des difficultés d'apprentissage
avaient le plus grand risque dëtre hospitalisés et de mourir du Covid 7 • »
Ainsi, ceux qui ont des troubles mentaux et cognitifs ont beau-
coup plus de risques que les autres de faire une «forme grave»

7. https://www.narure.com/arricles/s41467-022-29880-7.

46
La vaccination anti-Covid a-t-elle aussi échoué à empêcher les formes graves 7

de Covid-19 - et cela a été observé avant l'arrivée du vaccin8• Or


croyez-vous que cette population-là s'est précipitée pour se faire
vacciner au début de l'année 2021? Non, bien sûr, car cela demande
d'avoir «toute sa tête» pour être au courant des recommandations
officielles et s'organiser pour prendre rendez-vous (et quand on
connaît la réticence de beaucoup de psychotiques/paranoïaques à
avaler leurs médicaments, on peut imaginer leur réticence à accepter
une injection).
Donc, les personnes les plus «à risque» ont été moins nombreuses
à se faire vacciner contre la Covid-19. Et ce seul fait peut suffire à
expliquer pourquoi les non-vaccinés étaient plus nombreux à l'hô-
pital et en réanimation.
On peut s'étonner que cette subtilité ait totalement échappé
aux médias et médecins de plateau9, eux qui n'ont cessé de pousser
à la vaccination sur la base de ces chiffres d'hospitalisation et de
réanimation.

8. https://www.cambridge.org/core/journals/bjpsych-open/article/covid 19-deaths-in-
people-with-intellectual-disability-in-the-uk-and-ireland-descriptive-study/86F8AC2
6107B8CDA18EA09 l 46B7C762D.
9. Il n'y a qu'au début de l'année 2022 qu'on a commencé à entendre parler de ce
problème de •biais statistique• ... au moment où les chiffres sont devenus défavorables
à la vaccination. Il est amusant de lire cet article de Libération de janvier 2022, qui
essaie d'expliquer pourquoi les vaccinés écossais ont désormais plus de risques de se
retrouver à l'hôpital que les non-vaccinés: • Sollicitl par CheckNews, Public Health
Scot/and {PHS) alerte contre les interprétations fallacieuses qui pourraient être faites de ces
chiffres. "Le statut vaccinal des cas des patients hospitalisés et des dlcès ne doit pas être utilisé
pour évaluer l'efficacitl du vaccin en raison de différences de risque, de comportement et de
tests dans les populations vaccinées et non vaccin/es."» Ce qui confirme qu'il faut faire
attention quand on compare le taux d'hospitalisation des vaccinés et des non-vaccinés,
parce qu'ils peuvent avoir des risques et des comportements différents. https://www.
liberation.fr/ checknews/covid-1 9-pourquoi-y-a-t-il-plus-dinfectes-et-d-hospitalises-
chez-les-vaccines-que-chez-les-non-vaccines-en-ecosse-20220124_S 5L6MDMPS E-
DRJ4WMNNQM3J6FI/.

47
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

VACCINS CONTRE LA GRIPPE,


UNE EFFICACITÉ TOUT AUSSI BIAISÉE
Comme pour les vaccins onti{ovid, l'efficacité apparente des vaccins contre
Io grippe est affectée d'un biais majeur, intitulé en anglais «healthy user bias»
(biais du patient en bonne santé). Ainsi, de nombreuses études ont observé que
les non-vaccinés contre Io grippe meurent davantage que les vaccinés - et en ont
conclu (imprudemment) que le vaccin contre Io grippe est efficace.
Mois c'est largement une illusion statistique, comme l'a parfaitement montré
une belle étude de 2006, publiée dons le très respecté International Journal of
Epidemiology10 • Les auteurs ont eu l'intelligence de regarder Io mortalité des
vaccinés et des non-vaccinés avant la saison grippale, donc ou moment il n'y
avait encore aucun cos de grippe. Résultat: le toux de mortalité des non-vaccinés
était déià supérieur à celui des vaccinés. Les non-vaccinés mouraient davantage
que les vaccinés, alors qu'il n'y avait pas encore de grippe. Cela ne peut donc pas
être lié ou vaccin contre Io grippe.
En réalité, comme le concluent les auteurs de l'étude,« cela indique que les
seniors âgés de plus de 65 ans qui choisissent le vaccin sont en meilleure santé»
ou déport. Et ces auteurs ont même montré que ce biais statistique explique
entièrement l'efficacité apparente du vaccin. Quand on enlève ce biais, on ne
trouve plus aucune efficacité du vaccin contre Io grippe sur Io mortalité.

Une preuve manifeste de ce biais a d'ailleurs été apportée (invo-


lontairement) par une étude de l'organisme spécialisé dans les
maladies infectieuses aux États-V nis (les CDC) 11 • Si l'on en croit
ses résultats, le vaccin protégerait aussi les jeunes adultes du risque
de mourir d'un accident de voiture, d'un suicide ou d'un meurtre 12 •
C'est impossible, évidemment, et ces chiffres montrent simple-
ment que, parmi les non-vaccinés, il y a davantage de personnes

10. https://academic.oup.com/ije/article/35/2/337/694702?.
11. https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/70/wr/ mm7043e2.htm.
12. Aux États-Unis, les jeunes adultes de moins de 44 ans meurent majoritairement
d'accident de voiture, de suicide et d'homicide. Or, selon l'étude des CDC, les non-
vaccinés de ce groupe d'âge ont 64 % de risques en plus de mourir, par rapport aux
vaccinés. h ttps: // roundingtheearth .substack.com/ pl proof-of-statistical-sieves-in-
vaccine.

48
La vaccination anti-Covid a-t-elle aussi échoué à empêcher les formes graves 7

en rupture sociale et psychologique qui multiplient les comporte-


ments à risque ... et qui ont dès le départ un risque plus élevé de se
retrouver à l'hôpital et de mourir 13 •
Ainsi, une bonne partie de l'efficacité apparente des vaccins anti-
Covid est simplement liée à un biais statistique: les non-vaccinés
mouraient plus souvent de la Covid-19, non pas (seulement) parce
qu'ils n'étaient pas vaccinés, mais parce qu'ils étaient plus à risque
dès le départ.
C'est un biais considérable, qui devrait suffire à se montrer
prudent sur l'efficacité vaccinale. Mais ce n'est pas le seul.

Tour de passe-passe statistique


Il existe un autre biais majeur qui fausse la donne. Un biais qui
relève presque du tour d'illusionnisme.
Imaginez que vous êtes un soldat dans une tranchée. Vous êtes
à peu près protégé mais jamais à l'abri d'un obus ou d'une balle
perdue. Vous avez la possibilité de vous réfugier dans une forteresse
où vous ne risquez plus rien. Mais, pour la rejoindre, vous devez
courir pendant 1OO mètres à découvert, avec un risque énorme de
vous faire canarder à ce moment-là.
Devez-vous rester dans votre tranchée ou rejoindre la forteresse ?
Pour le savoir, il faut comparer la probabilité de mourir de chacune
de ces deux stratégies. Et pour cela, il faut évidemment prendre en
compte le risque très élevé pendant les fameux 1OO mètres à décou-
vert. Ne serait-il pas absurde d'ignorer ce risque-là, sous prétexte
qu'on serait en sécurité dans la forteresse? C'est pourtant ce qui s'est
passé sur la vaccination.
Voici comment: on a défini comme «vacciné» celui qui est
vacciné deux semaines après la deuxième dose. Cela veut dire qu'on

13. Le même genre de biais ad' ailleurs été détecté dans les chiffres officiels français: la
dose 1 semble déjà protéger les patients à 76% dès la première semaine, alors que ces
vaccins ne sont pas censés protéger immédiatement. https://rwitter.com/ChrisCot-
tonStat/status/ 1521193393367523331.

49
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

a fait comme si les infections qui affectent les vaccinés avant cette
date n'existent pas.
Or cela change tout, car le risque d'être infecté augmente dans
les semaines qui suivent l'injection. Comme dans mon histoire de
forteresse, on est conduit à prendre plus de risques au départ avant
d'espérer être protégé par le vaccin.
Cela s'est vu très vite dans les chiffres globaux: dans la plupart
des pays, à chaque fois que les campagnes de vaccination massive ont
commencé, le nombre d'infections, d'hospitalisations et de décès
a explosé 14 •
Celas' est vu aussi sur le terrain: dès le mois de février 2021, des
chercheurs danois ont montré que le vaccin Pfizer conduit à un
sur-risque d'infection de 40 % dans la semaine qui suit l'injection 15 •
Donc, la vaccination anti-Covid accroîtvotre risque d'être infecté
dans les premières semaines. Début 2022, le professeur Raoult l'a
confirmé publiquement: il y a bien un «pic de cas nouveauxjuste après
l'injection» dans les« deux à trois semaines suivant la vaccination 16 • »
Le professeur Raoult attribuait ce pic au phénomène des « anti-
corps facilitants »: dans les premières semaines, non seulement
les anticorps du vaccin ne protégeraient pas encore, mais ils vous
rendraient plus vulnérable. Une autre explication possible est que
l'injection affaiblit notre système immunitaire pendant quelques
jours. C'est possible, car les données de Pfizer montraient une chute
des lymphocytes T, nos précieux gardiens de l'immunité cellulaire,
pendant les jours qui suivent l'administration du vaccin 17 •

14. https://www.youcube.com/watch?v=xSrc_s2GqfW.
15. https://www.medrxiv.org/content/10. l 1Ol/2021.03.08.21252200vl .full.pdf.
16. https://factuel.afp.com/doc.afp.com.9ZK9RE. Le professeur Raoult avait
commencé à observer ce phénomène dès le mois de mai 2021: «Nous avons mainte-
nant un nombre de gens qui est significatif, on a 46 patients qui ont fait un Covid dans
la semaine qui a suivi l'injection. [ ... ] C'est très frappant.» https://www.lefigaro.fr/
sciences/la-vaccination-augmente-t-elle-le-risque-de-developper-le-Covid-20210521.
17. https:// alexberenson.substack.com/ p/ covid-infeccions-and-deaths-soar.

50
La vaccination anti-Covid a-t-elle aussi échoué à empêcher les formes graves?

Des vaccinés comptabilisés... comme des non-vaccinés


Quoi qu'il en soit, il est manifeste que l'injection augmente
le risque d'infection, dans un premier temps. Or ces infections-là
sont bien causées par le vaccin ... et il serait donc particulièrement
malhonnête de faire comme si elles n'existaient pas ... ou pire encore,
de compter ces infections-là comme frappant des «non-vaccinés».
Et pourtant, c'est bien cette tromperie qui a eu lieu, un peu
partout. Ceux qui ont été infectés après leur première dose ont été
comptés comme des «non-vaccinés».
Ainsi, la direction de l'AP-HP a fini par reconnaître que «la
définition de vaccinés depuis le début, c'est au moins deux doses. Donc
quand on dit 70 % de non-vaccinés en réanimation, ce sont des patients
une dose ou zéro dose. » Ce qui veut dire que des vaccinés ont bien
été comptés comme« non vaccinés». De même, la Société française
d'anesthésie et de réanimation comptait comme «non vaccinées» des
personnes ayant une seule dose de vaccin, et même des personnes
doublement vaccinées avec AstraZeneca 18 •
Donc, ces institutions-là comptaient comme «non vaccinés» des
vaccinés qui se retrouvaient à l'hôpital pour Covid-19 juste après
leur injection ... parfois à cause de leur injection.
Vous voyez comment on peut manipuler les chiffres.

18. https://www.liberation.fr/checknews/est-il-vrai-q ue-les-autorites-comptent-les-


personnes-nayant-pas-recu-de-rappel-comme-non-vaccines-20220109 _RBEYW-
P2EU5GLZCKESYM6K07LNI/.

51
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

De sérieux problèmes avec les chiffres officiels


Et ce n'est pas le seul biais statistique qui favorisait outrageuse-
ment le vaccin 19 dans les études publiées ou les chiffres officiels20 •
Ainsi, quand vous arriviez à l'hôpital pour une raison qui n'avait
rien à voir avec la Covid-19, on vous faisait systématiquement un
test PCR si vous étiez non vacciné, mais pas si vous étiez vacciné.
Or cette pratique gonfle artificiellement le nombre de non-
vaccinés contre la Covid-19 à l'hôpital. Car une partie des
patients arrivent à l'hôpital «avec la Covid-19 » et non pas «pour
la Covid-19 ». Et ce n'est pas un petit nombre: tout au long de
l'année 2021, au moins 10 à 15 % des gens étaient hospitalisés «avec
Covid21 »... Et c'était en bonne partie des non-vaccinés, puisque
les vaccinés hospitalisés pour des raisons non-Covid n'étaient pas
toujours testés.
Même le nombre de patients en réanimation peut être biaisé, sans
d'ailleurs que ce soit volontaire. Si les soignants sont confiants dans
la capacité du vaccin à protéger des formes graves, ils ne placeront
leurs patients vaccinés en soins critiques qu'en cas de dégradation
sérieuse. À l'inverse, ils ne prendront pas le moindre risque avec leurs
patients non vaccinés, car le premier apport des soins critiques, c'est
la surveillance active. Et voilà comment on peut avoir davantage de
non-vaccinés en «réa», par simple précaution, sans que cela signifie
que leur état soit plus grave que celui des vaccinés.

19. La première grande étude observationnelle sur l'efficacité des vaccins, signée par
des auteurs liés à Pflzer, avait ainsi un énorme biais. Dans sa sélection de départ des
vaccinés par rapport aux non-vaccinés, elle ne prenait pas en compte le fait que ceux
qui étaient infectés (ou avaient des symptômes) ne pouvaient pas aller se faire vacciner.
Ce qui augmente artificiellement le nombre d'infections chez les «non-vaccinés», dont
une partie en réalité ne pouvait juste pas aller se faire vacciner, car déjà positifs. Voir
https://zenodo.org/record/5243901#.Yr1 OYexBxhF.
20. La OREES, par exemple, reconnaît une forte proportion de gens au« statut vaccinal
inconnu», et les reclasse en «vaccinés» ou «non-vaccinés» selon des méthodes dont
elle seule a le secret. https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/flles/2021-
10/211029%20Am%C3%A9liorations%20m%C3%A9thodologiques%20des%20
appariements_vf. pdf.
21. https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/la-part-de-patients-positifs-
au-Covid-19-mais-hospitalises-pour-autre-chose-a-augmente-avec-omicron-fc90dce2-
833c-1 lec-aa37-725c81c613bl.

52
La vaccination anti-Covid a-t-elle aussi échoué à empêcher les formes graves?

Attention, je ne suis pas en train de dire que les vaccins n'ont


jamais eu la moindre efficacité contre les formes graves. Ce que je
dis, c'est qu'il est très difficile d'évaluer cette efficacité. Peut-être
que le vaccin protège correctement contre les formes graves, quinze
jours après la deuxième dose, pendant quelques mois. Mais ce n'est
pas sûr.
Avec l'apparition du variant Omicron, en tout cas, cette protec-
tion est devenue franchement douteuse. À tel point qu'en juin 2022
le professeur Raoult a reconnu « qu ïl n'est même pas sûr, quand on
regarde les données que nous avons, que ces vaccins évitent les formes
graves de façon significative, même chez les personnes âgées2 2 ».
Autrement dit, même sur le public qui était censé avoir le plus de
«bénéfice» du vaccin - les personnes âgées -, le professeur Raoult
n'observe plus d'efficacité manifeste du vaccin contre les formes
graves.

Pourquoi il faut regarder les chiffres « globaux»


Encore une fois, s'il est impossible d'avoir la moindre certitude
scientifique, dans un sens ou dans un autre, c'est parce qu'aucun
essai clinique fiable n'a été réalisé pour mesurer l'efficacité de ces
vaccins contre les formes graves.
Donc, pour essayer de connaître la vérité, il faut se satisfaire d'un
«faisceau d'indices».
Or, l'un de ces «indices», ce sont les chiffres globaux de décès
et d'hospitalisations. Si la vaccination était très efficace contre
les formes graves, on aurait dû constater une rupture statistique
évidente, début 2021, dans les pays occidentaux. On aurait dû voir
le nombre d'hospitalisations et de décès baisser brutalement, et ne
plus remonter.
Mais ce n'est pas du tout ce qui s'est produit. Quand on regarde
la courbe des décès dans le monde, on voit qu'elle continue d'aug-
menter exactement au même rythme en 2020 et 2021. Il n'y a aucune

22. hccps://www.youtube.com/wacch?app=desktop&v=SpiC 1DgxZ28.

53
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

baisse observable de la mortalité après la vaccination massive. Aux


États-Unis, il y a même eu plus de morts de la Covid-19 en 2021
qu'en 2020.
La seule rupture statistique observable a lieu en 2022 ... avec
Omicron. C'est le seul moment où l'on voit clairement que le
nombre de morts de la Covid-19 diminue dans le monde. Il est
clair qu'Omicron a réduit la gravité de l'épidémie. Mais pour le
vaccin, ce n'est pas aussi évident.
Au printemps 2022, c'est même plutôt le contraire qui commence
à apparaître: les nouvelles vagues semblent frapper prioritairement
les plus vaccinés.
Au début du mois de juin, le Portugal, un des pays les plus
vaccinés de la planète, subit une vague meurtrière 23 qui le place au
sommet du classement mondial des morts de la Covid-19. Jus te
après Taiwan 24 , qui est aussi un des pays les mieux vaccinés.
C'est mauvais signe pour la suite, car cela suggère que les anti-
corps créés par le vaccin pourraient désormais faciliter les formes
graves, plutôt que les empêcher.

Choc: en 2022, vaut-il mieux être non-vacciné?


Là encore, je suis conscient qu'une telle affirmation est choquante.
Peut-on imaginer qu'un vaccin puisse aggraver la maladie, plutôt
qu'en réduire la gravité? Est-il pensable que les autorités aient
pu nous faire prendre le risque de subir une forme plus grave de
Covid-19 à la suite de la vaccination, en cas de mutation du virus?
La réponse est oui. C'était même un risque reconnu tout au long
de 1' année 2020, au moment où il était encore permis de poser des
questions sur la vaccination.

23. Avec 95 % de la population ayant reçu deux doses, et 76 % trois doses. https://
www.ouest-france.fr/ sante/virus/ coronavirus/ portugal-allemagne-grece-le-Covid-19-
joue-les-trouble-ete-en-europe-80c49244-f2f3- l l ec-956e-9440226 l 8b7 e.
24. https://www.ladepeche.fr/2022/06/ 14/Covid- l 9-ba4-et-ba5-explosent-en-france-
pourquoi-le-passage-de-ces-variants-au-portugal-est-inquietant-10364953. php.

54
La vaccination anti-Covid a-t-elle aussi échoué à empêcher les formes graves?

Au mois d'avril 2020, le spécialiste des maladies infectieuses, le


docteur Anthony Fauci, avait reconnu devant le Sénat américain
que la vaccination contre la Covid-19 comportait bien le risque
d'aggravation de la maladie:

On sait qu'il y a de nombreux vaccins pour lesquels le vaccin


induit une réponse "sub-optimale", et quand une personne
vaccinée est exposée au virus, elle subit une aggravation de
la maladie 25 •

C'était un risque d'autant plus manifeste que cela avait été


observé sur son plus proche cousin, le virus du Sras, en 2003:

Peter Hotez, doyen de l'École nationale de médecine


tropicale du Baylor College ofMedicine et qui a travaillé sur
l'épidémie de Sras en 2003, a constaté que certains animaux
vaccinés développaient des symptômes encore plus graves
lorsqu'ils étaient exposés au virus, en raison d'un affaiblis-
sement du système immunitaire26 •

Peut-être vous imaginez-vous que les scientifiques ont formelle-


ment écarté ce risque pour les vaccins anti-Covid. Mais ce n'est pas
le cas, car cela leur était strictement impossible.
Même si on pouvait écarter ce risque d'aggravation au départ,
personne ne pouvait garantir que cette terrible menace n'apparaîtrait
pas avec les variants.

25. https://greatgameindia.com/chere-is-no-guarancee-Covid-19-vaccine-will-work-
dr-fauci/.
26. https://www.fucura-sciences.com/ san ce/ accuali ces/ coronavirus-coronavirus-
dan gers-vacci n-ela bore-ha ce-8008 9 / #xtor%3DAL-80-1%5 BACTU%5 D-
80089%5BCoronavirus-%3A-les-dangers-d-un-vaccin-elabore-a-la-hace%5D.

55
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

« Empreinte immunitaire » :
quand le vaccin se retourne contre nous
Il faut savoir qu'un vaccin crée une sone «d'empreinte» immuni-
taire, qui habitue notre système immunitaire au contenu spécifique
du vaccin ... mais qui peut aussi le rendre plus vulnérable face à un
virus un peu différent.
C'est étonnant, mais c'est un fait établi: il est parfois pire d'avoir
des anticorps mal adaptés au virus ... que de ne pas avoir d'anticorps
du tout. Comme si les anticorps tapaient «à côté», et que cela laissait
libre cours au virus pour faire des dégâts.
Ce phénomène a été illustré de façon tragique dans le cas de la
dengue: dans les années 2010, des dizaines d'enfants philippins
sont morts de la dengue, à la suite de la vaccination. Plutôt que de
les protéger contre la maladie, le vaccin de Sanofl les avait rendus
plus vulnérables au virus de la dengue {les autorités philippines ont
poursuivi Sanofl au pénal pour cela27 ).
C'était prévisible dans le cas de la dengue, car il existe quatre
souches différentes de ce virus, et on savait déjà qu'une seconde
infection était souvent plus grave que la première. Précisément à
cause de ce fameux phénomène d'empreinte immunitaire et d' anti-
corps qui «tapent à côté».
Mais la dengue n'est pas un cas isolé. On a observé un phéno-
mène similaire avec le virus de la grippe.
On se souvient de l'épidémie mondiale de grippe A (HINI)
en 2009. Eh bien, plusieurs études ont montré que ceux qui ont été
vaccinés cette année-là contre la grippe saisonnière habituelle ont
été da.vantage infectés par le nouveau variant H 1N1 que ceux qui
n'avaient pas été vaccinés 28 • Les anticorps contre le virus habituel

27. https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/0 l /vaccin-contre-la-dengue-


six-responsables-de-sanofi-vont-etre-inculpes-aux-philippines_5429958_3210.html.
28. https://journals.plos.org/plosmedicine/artide?id= 10.1371/journal.pmed.l000258.

56
La vaccination anti-Covid a-t-elle aussi échoué à empêcher les formes graves?

de la grippe semblent avoir été contre-productifs envers le nouveau


variant29 •
De même, une étude canadienne a montré qu'à l'hiver 2018 les
adultes de 35 à 55 ans vaccinés contre la grippe avaient quatre fois
plus de risques d'attraper le virus de la grippe que les non-vaccinés 30 •
Pourquoi? Parce que le vaccin contenait un sous-type du virus de la
grippe (3C.2a) légèrement différent de celui qui a circulé (3C.3a), ce
qui a créé des anticorps qui ont tapé «à côté» ... et qui ont renforcé
l'infection plutôt que d'exercer un effet protecteur.

UNE« EMPREINTE IMMUNITAIRE» À VIE?


On commence àcomprendre que les vaccins, comme les premières infections,
peuvent créer une «empreinte immunitaire» durable. Par exemple, on adécouvert
que la toute première infection grippale de votre vie a une grande influence sur
votre capacité à lutter contre la grippe par la suite31 • Si vous avez été infecté en
premier avec le virus Hl Nl, vous serez mieux armé, toute votre vie, pour lutter
contre les virus Hl Nl ... et moins bien pour lutter contre les virus H3N2 (et
inversement si vous avez été infecté en premier par H3N2).
C'est une raison supplémentaire d'être très prudent avec la vaccination des
plus jeunes, surtout lorsqu'elle vise une souche qui n'existe plus, comme c'est le
cas des vaccins anti{ovid autorisés pour les enfants. Le risque est de fixer leur
système immunitaire «à vie» contre une souche qui n'existe plus et de le rendre
plus vulnérable aux variants.

29. De même, parmi ceux qui ont reçu le vaccin visant spécifiquement le nouveau
variant HlNl, ceux qui avaient, dans les mois précédents, reçu également le vaccin
habituel contre la grippe ont développé moins d'anticorps: «L'empreinte immunitaire»
causée par le premier vaccin a réduit !'efficacité du second.
30. h ttps: //www.eurosurveillance.org/ content/ l 0. 2807 / l 560- 791 7.
ES.2019 .24.46.1900585.
31. https://www.sciencedaily.com/releases/2019/12/191219142815.htm.

57
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

L'Agence européenne des médicaments (EMA) s'inquiète ...


puis se tait
À cette lumière, on voit qu'il était extrêmement risqué d'injecter
deux doses, puis trois doses, puis quatre doses, puis cinq doses visant
la protéine spike du virus de 2019 (de Wuhan), alors que cette
protéine du virus a considérablement muté entre-temps.
Il y avait là un risque criant de «fixer» le système immunitaire
sur un virus qui n'existe plus (celui de Wuhan), et donc de le rendre
particulièrement mal adapté à combattre les nouveaux variants.
Tout cela n'a pas totalement échappé aux autorités sanitaires. En
janvier 2022, le chef de la stratégie vaccinale de l'EMA l'a reconnu
implicitement: «Si nous avons une stratégie dans laquelle nous donnons
des rappels tous les quatre mois, nous finirons par avoir potentiellement
des problèmes de réponse immunitaire. Nous devons donc veiller à ne
pas surcharger le système immunitaire par des vaccinations répétées3 2 • »
Qu'à cela ne tienne. Ces avertissements ont été vite balayés et
la quatrième dose a été recommandée largement au printemps, en
attendant la cinquième.
Pourtant, des preuves manifestes de ce phénomène d'empreinte
et d'aggravation avaient déjà commencé à apparaître pour la
Covid-19 33 • Au printemps-été 2022, comme on l'a vu, les vaccinés
avaient beaucoup plus de risques d'être testés «positifs» que les
non-vaccinés.

32. https://www.midilibre.fr/2022/0 l / l 2/ 4e-dose-de-vaccin-anti-Covid-nous-ne-


pouvons-pas-donner-des-doses-tous-les-trois-mois-lema-defavorable- l 0041091.php.
33. Pour une revue de la littérature scientifique datant de juin 2022, lire https://www.
jeremyrhammond.com/2022/06/22/original-antigenic-sin-is-a-real-problem-with-
Covid-l 9-vaccines/. Notons à ce sujet que Pflzer et Moderna ont eu les plus grandes
difficultés à créer des vaccins à ARN adaptés à Omicron, comme si l'empreinte créée
contre la souche de Wuhan était indélébile. https://www.sciencedirect.com/science/
article/pii/S0092867422000769?via%3Dihub. On a aussi observé qu'une vaccination
suivie d'une infection protège moins bien qu'une infection suivie d'une vaccination
- signe que l'empreinte vaccinale imparfaite joue des tours au système immunitaire.
https://www.nejm.org/doi/l 0.1056/NEJMoa2 l 18946.

58
La vaccination anti-Covid a-t-elle aussi échoué à empêcher les formes graves?

Et plusieurs études commençaient à pointer une efficacité néga-


tive de ces vaccins :
Une étude publiée dans le prestigieux journal of the American
Medical Association (]AMA) a montré qu'après quatre mois des
adolescents vaccinés avaient plus de risques d'attraper la Covid-19
que les non-vaccinés 34 •
Une étude conduite par une équipe de Harvard a suggéré que,
face au variant BA-1, les vaccinés mettent plus de temps à se
débarrasser du virus que les non-vaccinés 35 •

Heureusement que les variants Omicron, BA-1, BA-4 et BA-5


étaient particulièrement peu graves.
Si un variant plus méchant devait apparaître à l'hiver 2022-2023,
les triples ou quadruples vaccinés pourraient se retrouver en grande
difficulté.
On leur a vendu une super-protection ... et ils pourraient se
retrouver avec des anticorps qui aggravent la maladie.
Ont-ils été informés de ce risque, quand ils ont fait leur vaccin?
Et à propos de risque, ont-ils été informés, aussi, des effets indé-
sirables directs de ces vaccins?

34. https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2792524.
35. https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2022.0l .13.22269257v2.

59
#CHAPITRE 3

Des vaccins sans danger, vraiment?

Dès les premiers jours de la campagne vaccinale, ceux qui avaient


le nez sur les chiffres étaient en état d'alerte maximale. Il suffisait
de regarder le nombre de signalements officiels d'effets indésirables
pour comprendre ce qui était en train de se passer: les vaccins anti-
Covid étaient, de loin, les vaccins les plus dangereux jamais mis
sur le marché.
Aux États-Unis, après seulement un mois de vaccination anti-
Covid, il y avait déjà autant de morts suspectes signalées pour ces
vaccins qu'en un an avec 72 vaccins différents 1• Après trois mois
de campagne vaccinale, en avril 2021, il n'y avait plus de doute
possible. Sur 95 à 100 millions d'Américains vaccinés, le système
de notifications avait déjà rapporté ... 3 500 décès 2 •
C'était d'autant plus inquiétant que cela représentait cinquante
fois plus de décès «suspects» que pour le vaccin saisonnier contre la
grippe, pour le même nombre de doses injectées.
Et il se passait la même chose en Europe. Au début du printemps,
le réseau officiel EudraVigilance avait déjà reçu plus de 10 000 noti-
fications de décès après un vaccin anti-Covid, dont plus de 6 000 liés
aux vaccins à ARN, Pfizer et Moderna. Et là encore, cela représentait

1. https://thetruedefender.com/dr-peter-mccullough-the-c-19-vaccine-represents-
bioterrorism-the-spike-protein-is-pathogenid.
2. https://www.openvaers.com/.

60
Des vaccins sans danger, vraiment?

cinquante à cent fois plus de décès signalés par rapport aux vaccins
contre la grippe3.

Avalanche d'effets indésirables signalés aux autorités


De même, un nombre sans précédent d'effets indésirables graves
ont été signalés. À tel point qu'au mois d'avril 2021, le centre de
pharmacovigilance du CHU de Tours a dû déclarer forfait: il a
envoyé un message public disant aux médecins d'arrêter de déclarer
les effets secondaires des vaccins, tant ils étaient submergés de
signalemen ts4 •
Auditionnée par le Sénat, la directrice de la surveillance de
l'ANSM a reconnu l'énormité de ce qui se passait: «À la mi-novembre,
nous atteignons 110 000 déclarations d'effets indésirables rien que sur les
vaccins contre le Covid, contre 45 000 tous médicaments confondus pour
une année normale5. » Autrement dit, sur l'ensemble de l'année 2021,
il y a eu trois fois plus d'événements indésirables signalés pour les seuls
vaccins anti-Covid que pour tous les autres vaccins et médicaments
réunis 6 • Et ce n'étaient pas que des fièvres ou des maux de tête. Un
quart de ces effets indésirables étaient «graves», soit près de 30 000.
Ces chiffres étaient d'autant plus alarmants que le nombre de
décès et d'accidents suspects signalés est toujours sous-estimé par
rapport à la réalité. C'est un fait connu des spécialistes, et reconnu
par la directrice de l'ANSM lors de son audition au Sénat. Il faut
dire que des études scientifiques très sérieuses l'ont montré de façon

3. Cenes, les vaccins anti-Covid ont fait l'objet d'un peu plus d'attention, étant donné
leur nouveauté, ce qui pourrait expliquer un nombre de signalements supérieur à celui
visant les autres vaccins. Mais à l'inverse, le fait de présenter ces vaccins comme la seule
solution pour sonir de la pandémie a pu aussi décourager les signalements.
4. https://www.ouest-france.fr/centre-val-de-loire/tours-37000/Covid-19-le-centre-
de-pharmacovigilance-de-tours-assailli-par-des-signalemen ts-sur-les-vaccins-7218408.
S. http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/202 l l 129/soc.html.
6. https://ansm.sante.fr/uploads/2022/02/04/20220203-vaccins-Covid- l 9-flche-de-
synthese-vf. pdf.

61
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

définitive: seulement 1 à 20 % des effets indésirables graves sont


signalés en moyenne7 •
Donc, le millier de morts signalées et les 30 000 effets indé-
sirables graves étaient forcément un minimum. Certes, parmi les
signalements, une partie était certainement de vraies « coïnci-
dences». Mais ces coïncidences sont toujours plus que compensées,
en nombre, par les morts et effets indésirables vaccinaux qui n'ont
jamais été signalés.
Et malgré tout ça, on n'a pas cessé de nous dire que ces vaccins
étaient «sûrs».

Une épidémie de coïncidences


À en croire les autorités, toutes ces morts, tous ces accidents
graves étaient des ... coïncidences.
En ouverture de ce livre, j'ai parlé de Maxime et de Sofia, 22 et
17 ans, morts peu après leur injection Pflzer. Malgré un faisceau
d'indices accablant, la responsabilité du vaccin n'a toujours pas été
reconnue.
Mais au moins, dans leur cas, il y a eu une forme d'enquête.
Passé l'âge de 50 ou 60 ans, en revanche, les autorités ne se sont pas
embarrassées à enquêter. Elles ont presque systématiquement conclu
à des «coïncidences», sans chercher à en savoir plus.
Prenez le cas de cet homme, un Landais de 75 ans, mort d'un
« a"êt cardiorespiratoire» douze jours après la vaccination Pflzer.
Malgré une plainte déposée par la famille, le procureur de la
République n'a pas jugé utile de faire une autopsie, concluant que
le décès est une « coïncidence8 ». Mais comment peut-il le savoir,
s'il ne réalise pas d'autopsie?

7. https://digital.ahrq.gov/sites/default/flles/docs/publication/r 18 hsO 17045-lazarus-


flnal-report-20 l l .pdf; https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/ 16689555/; https://www.
tandfonline.com/doi/abs/ l 0.1080/ l 4740338.2017.1323867.
8. https://www.europel.fr/sante/deces-apres-vaccin-dans-les-landes-classement-sans-
suite-de-la-plain te-de-la-famille-405 5 590.

62
Des vaccins sans danger, vraiment?

Autre exemple révélateur, rapporté par Maître Di Vizio: sa


voisine de 65 ans est morte dans son bain par noyade, deux jours
après l'injection du vaccin ... mais là encore, l'autopsie est refitSée,
et la cause officielle de la mort est la «noyade». On ne saura pas si
le vaccin a causé un malaise cardiaque qui serait la véritable origine
de sa mort9 •
Voilà comment on a balayé d'un revers de main les chiffres effa-
rants rapportés à la pharmacovigilance sur les vaccins anti-Covid: il
a suffi de dire que ces morts sont des «coïncidences».
On a inversé la charge de la preuve. Pour pointer la dangerosité
de ces vaccins, il fallait donner des preuves irréfutables de cause à
effet entre le vaccin et la mort. Mais en médecine, il n'y a jamais
de preuve irréfutable de quoi que ce soit. Demander des preuves
définitives était donc un prétexte pour innocenter facilement les
vaccins.
C'est ainsi que l'ANSM, dès le mois de janvier 2021, a osé écarter
la possibilité que le vaccin Pflzer soit en cause dans le sort d'un
homme décédé ... deux heures après sa vaccination.
Et pourtant. La dangerosité de ces vaccins fait d'autant moins
de doutes que l'on sait pourquoi ils causent autant de décès et d' ac-
cidents graves.

Graves effets cardiovasculaires


Beaucoup de soignants ont rapidement constaté que les vaccins
anti-Covid causaient des AVC, des arrêts cardiaques, des throm-
boses, dès embolies pulmonaires et autres accidents cardiovasculaires.
S'agissant des arrêts cardiaques et embolies pulmonaires, on a vu
que la dangerosité des vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson
a été confirmée par une étude française de l'ANSM 10 •

9. https://twitter.com/DIVIZIO l /status/l 4 l 3552728408793092?s=20&t=-r55Qo5


OnzRaAKpHFy9pYA.
1O. h ttps :/ /www.epi-phare.frI rapports-detudes-et-pu blications/vaccins-Covid-
evenements-cv-18-74ans/.

63
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

Pour les vaccins ARN, Pfizer et Moderna, une toxicité cardiaque


a également été reconnue: il a été admis que ces vaccins augmentent
le risque de myocardite - des inflammations du cœur -, en particu-
lier chez les hommes jeunes. C'est la raison pour laquelle la France a
déconseillé le vaccin Moderna aux moins de 30 ans 11 , et que Taïwan
a suspendu le vaccin Pfizer pour les adolescents 12 •
Mais il y a d'autres éléments pointant les dégâts cardiaques des
vaccins à ARN. En Israël, pays surnommé la« Pfizer nation», le
nombre d'appels aux urgences pour attaque cardiaque de jeunes
âgés de 16 à 39 ans a augmenté de 25 % au moment de la vaccina-
tion massive (janvier à mai 2021 13). Les auteurs de cette étude ont
établi un lien avec la vaccination : « Les appels hebdomadaires aux
urgences étaient associés de façon significative au nombre de premières
et deuxièmes injections administrées à ces âges-là, mais pas au nombre
d'infections Covid. »
Et on a rapidement eu une explication physiologi.que à ces dégâts
cardiaques.

« On a fait une erreur avec ces vaccins »


Dès le mois de juin 2021, un professeur canadien respecté, le
docteur Byram Bridle, spécialiste en immunologie virale, a ciblé
l'un des problèmes posés par ces vaccins: «Nous avons fait une erreur
avec les vaccins. La protéine spike produite par le vaccin est elle-même
toxique et dangereuse pour l'homme14 • »

11. hctps://www.lemonde.fr/planece/article/2021/11 /08/le-vaccin-de-moderna-


deconseille-pour-les-moins-de-30-ans-par-la-haute-autorite-de-sante_6101431_3244.
hem!.
12. https://www.cardiovascularbusiness.com/copics/clinical/Covid-19/caiwan-pauses-
second-doses-pflzer-biontech-Covid-19-vaccine-older-children.
13. Par rappon à la même période en 2019 et 2020. https://www.nature.com/anicles/
s4 l 598-022- l 0928-z.
14. hctps://www.francesoir.fr/societe-sante/ nous-avons-faic-une-erreur-la-proteine-
spike-esc-elle-meme-toxique-et-dangereuse-pour.

64
Des vaccins sans danger, vraiment?

De fait, loin d'être inoffensive, la partie du virus visée par les


vaccins était elle-même très toxique, notamment pour le système
cardiovasculaire.
Les chercheurs ont rapidement observé que la protéine spike du
virus pouvait s'attacher aux récepteurs ACE2 de nos plaquettes et
vaisseaux sanguins, et causer de l'hypercoagulation 15 • Et donc causer
des caillots sanguins et thromboses, qui peuvent provoquer embolies
pulmonaires et AVC.
Pour nous rassurer, on nous a dit que le contenu du vaccin restait
au point d'injection, donc dans le muscle, et ne pouvait pas causer
tous ces dégâts.
Mais ce n'était pas vrai. D'abord parce que le geste de la vacci-
nation peut mal se passer. Il arrive que la seringue du vaccin ait le
malheur de toucher un vaisseau sanguin, ce qui conduit à répandre
son contenu dans tout le corps, via la circulation sanguine (raison
pour laquelle il faut toujours «aspirer» la seringue avant l'injection:
si une goutte de sang apparaît, c'est que l'on a touché une veine et
qu'il faut recommencer - mais étrangement, cette méthode n'a été
recommandée nulle part, sauf au Danemark 16 et en Allemagne).
Ensuite, même si le vaccin est bien injecté dans le muscle (plutôt
que dans un vaisseau sanguin), on a rapidement observé qu'une
partie du vaccin se retrouve tout de même dans d'autres organes 17 •
Et là encore, c'était connu des autorités: le rapport de l'EMA a
révélé que le contenu du vaccin Pflzer avait pu être retrouvé dans
la rate, le cerveau, les testicules ou encore les ovaires 18 •

15. https://jhoonline.biomedcemral.com/articles/ 10.1186/s 13045-020-00954-7.


16. https://link.springer.com/article/ 10.1007/s43440-022-0036 l-4.
17. Cette étude a trouvé des éléments de la protéine spike dans le plasma sanguin de
onze jeunes professionnels de santé sur treize ayant reçu le vaccin Moderna. Chez
trois patients, ils ont même retrouvé la protéine spike entière quinze jours après la
première injection. https:/ /academic.oup.com/cid/advance-article/doi/ 10.1093/cid/
ciab465/6279075.
18. https://www.ema.europa.eu/ en/ documents/ assessment-report/ comirnary-epar-
public-assessment-report_en. pdf.

65
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

Pour nous rassurer, on nous avait affirmé que l'ARN messager


était une substance très vite éliminée par l'organisme 19 • Mais
l'ARN messager des vaccins a été modifié artificiellement par
Pflzer et Moderna pour le rendre plus résistant. L'objectif était
que le message ARN se dégrade moins vite dans l'organisme, pour
augmenter les chances qu'il atteigne bien les cellules (et suscite des
anticorps). Or cette manipulation du code génétique provoque un
risque accru que cet ARN se répande et s'accumule dans nos organes
- ce qui a effectivement été observé.
Et les drames cardiovasculaires ne sont qu'une partie de l'histoire.
Les vaccins anti-Covid ont aussi été associés à une multitude d'autres
effets indésirables graves: cécité, surdité, maladies auto-immunes,
zona, hépatites, paralysies faciales, troubles gynécologiques, etc. Sans
oublier les maladies neurodégénératives (Creutzfeldt-Jakob notam-
ment20) et un impact possible sur le risque de cancer.
Et il n'y avait même pas besoin de connaître la toxicité de la
protéine spike pour anticiper ces dégâts. Car la dangerosité de la
technologie ARN elle-même était connue depuis des années.

ARN messager: une toxicité connue


Pour s'en rendre compte, il faut revenir quelques années en
arrière, avant que la Covid-19 ne déclenche une sorte d'hypnose
de masse interdisant l'esprit critique sur les vaccins.
En 2016, voici ce qu'on pouvait lire dans un article sur l'entre-
prise Moderna, publié dans le respecté journal médical StatNews2 1 :

19. C'était écrit noir sur blanc sur le site des CDC, aux États-Unis (https://www.cdc.
gov/ coronavirus/2019-ncov/vaccines/different-vaccines/ mrna.html). Un encadré sur
les« faits sur les vaccins Covid ARN» contenait une section intitulée« L'ARN messager
et la protéine spike ne restent pas longtemps dans le corps». Cette contre-vérité étant
devenue intenable, les CDC ont discrètement retiré cette section de leur site en août
2022. Voir https://boriquagato.substack.com/p/ cdc-quietly-removes-a-massive-claim.
20. https://www.theepochtimes.com/ mkt_app/ studies-link-incurable-prion-disease-
with-Covid-19-vaccine_4511204.html.
21. https://www.statnews.com/2016/09/ 13/moderna-therapeutics-biotech-mrna/.

66
Des vaccins sans danger, vraiment 1

Plusieurs grandes entreprises pharma ont essayé puis aban-


donné cette technologie ARN m, car il est extrêmement
difficile de faire entrer l'ARN dans les cellules sans déclen-
cher de graves effets indésirables. Si Moderna y parvenait,
cela pourrait permettre de traiter des cancers rares.

Initialement, Moderna voulait utiliser le fameux ARN messager


pour soigner des cancers graves. Puis, au milieu des années 2010,
cette entreprise a décidé de travailler sur les vaccins. Pourquoi? Il
faut le lire pour le croire:

Seules, les molécules d'ARN ont du mal à atteindre leur


cible. Elles fonctionnent mieux si elles sont enveloppées de
mécanismes de transport, comme les nanoparticules faites
de lipides. Mais ces nanoparticules peuvent engendrer
de dangereux effets secondaires, surtout si le patient doit
prendre des doses répétées au fil des mois ou des années.

Voilà pourquoi Moderna et BioNTech, les deux entreprises


spécialisées dans l'ARN messager, ont changé leur fusil d'épaule,
en faveur des vaccins: parce qu'un vaccin, en théorie, ne nécessite
qu'une ou deux doses maximum.
Le vice-président de BioNTech, cocréateur du fameux vaccin
Pflzer, expliquait ainsi que « l'ARN est plus adapté aux maladies où
un traitement court est suffisamment curatif, afin que la toxicité liée
aux mécanismes de transport ait moins de risque de se produire».
Quel aveu! La grande toxicité des nanoparticules lipidiques qui
entourent l'ARN des vaccins Pflzer et Moderna était donc parfai-
tement connue. Et l'augmentation du risque avec chaque nouvelle
dose était admise aussi. Ce qui laisse songeur quand on sait qu'on
en est déjà à la cinquième dose.
Mais une seule dose était déjà un pari risqué. Il faut bien
comprendre que les traitements par ARN messager n'avaient jamais
été approuvés par les autorités, pas même pour soigner des patients
cancéreux en phase terminale.
Et pourtant, en 2020, on a soudainement décidé de vacciner des
milliards d'êtres humains avec de l'ARN messager entouré de ces

67
Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

fameuses nanoparticules lipidiques ... reconnues comme «toxiques»


par le propre patron de Bio NTech.
Là où un vaccin doit normalement suivre un processus d'une
dizaine d'années pour être approuvé, il a suffl de quelques mois
pour mettre les vaccins anti-Covid sur le marché.

«Si vous dites que c'est dangereux,


les gens ne vont pas se faire vacciner»
Bref, les vaccins anti-Covid ont été créés et approuvés en quelques
mois, sans le moindre recul sérieux, alors qu'ils se fondaient sur une
technologie connue pour être dangereuse (ARNm), ainsi que sur
une protéine virale (spike) potentiellement toxique.
Et quand les premiers chiffres d'accidents vaccinaux et de morts
suspectes ont confirmé qu'il y avait un problème grave, les autorités
et les médias ont fait comme si de rien n'était.
«Si vous dites que c'est dangereux, les gens ne vont pas se faire
vacciner 22 », avait supplié LaurentJoffrin sur CNews, en juillet 2021,
en coupant la parole à un professeur de médecine qui expliquait
qu'on manquait de recul sur ces vaccins.
Les vaccins ayant été présentés (à tort) comme la «seule solution»
pour sortir del' épidémie, il ne fallait surtout pas décourager les gens
de se faire vacciner, et donc ne pas leur parler des effets indésirables.
Au total, il y a eu un grand aveuglement collectif sur la dange-
rosité et l'efficacité de ces vaccins. Pourquoi? Comment expliquer
un phénomène aussi étrange?
Interpellé au Sénat au printemps 2022, le professeur Alain
Fischer, le «Monsieur Vaccin» du gouvernement, a refusé d'argu-
menter. Il s'est contenté de répondre que tout le monde a suivi la
même stratégie :

Les responsables des autorités sanitaires de tous les pays


européens, des États-Unis, du Canada, de l'Australie ou

22. https://rwitter.com/TITORjnevda2028/stacus/ 1414 516589647499264?s=20&t


=QYrGbSPbUicHcwBL3VHaoQ.

68
Des vaccins sans danger, vraiment?

du Japon, bref de tous les pays riches, ont peu ou prou


mené la même politique. Il s'agissait d'utiliser les vaccins
disponibles, tout d'abord pour les personnes prioritaires
et, ensuite, d'en proposer la généralisation, y compris aux
adolescents et aux enfants. On peut estimer que tout le
monde se trompe, voire que tout le monde est criminel ;
mais le constat précédent pousse à réfléchir2 3•

En effet, cela doit nous amener à réfléchir.


C'est précisément l'objet de ce livre que cl' expliquer ce qui paraît
inexplicable: comment les autorités sanitaires du monde entier,
avec le soutien des médias, des scientifiques et des médecins, ont
pu se tromper à ce point sur la réalité de la vaccination anti-Covid.

23. http://www.senac.fr/compte-rendu-commissions/202205 23/opecst_2022_05 _24.


hem!.

69
PARTIE 2

Les trois grands mythes vaccinaux


«Le grand ennemi de la vérité n'est bien souvent pas
le mensonge (délibéré, artificiel et malhonnête), mais le
mythe, persistant, persuasifet irréaliste. La croyance dans
les mythes permet le confort de l'opinion sans l'inconfort
de la réflexion.» Oohn F. Kennedy)
Voilà précisément le rôle que tiennent les grands
mythes liés aux vaccins: celui d'un paravent glorieux
qui masque une réalité plus contrastée.
Car les mythes s'adressent à l'imagination plutôt
qu'à la raison. Ils propagent des croyances erronées,
avec une puissante aura qui les protège de la critique
rationnelle.
Comme l'avaient compris les Grecs anciens, les mythes
relaient généralement une histoire sacrée, qui unit
la communauté. C'est pourquoi il est si mal vu de
les remettre en question. Il en va de même avec des
tabous vaccinaux: ceux qui s'aventurent sur ce ter-
rain sont immédiatement accusés d'être antivax, voire
«complotistes ».
«La vaccination, cela ne se discute pas», avait résumé
la ministre de la Santé Marisol Touraine, en 2015. Et
pourtant. Dans le monde de la science, de la raison,
du «logos», tout doit pouvoir se discuter. Y compris
les plus grandes avancées de la médecine.
Pensez aux a11tibiotiques. Plutôt que d'en faire
une «vache sacrée» de la médecine, on reconnaît
aujourd'hui qu'ils ne devaient pas être « automa-
tiques». Bref, que leur emploi doit pouvoir se discu-
ter au cas par cas, en fonction de leurs avantages et
inconvénients.
Pourquoi n'a-t-on pas la même approche raisonnée
sur la vaccination? La faute à trois grands mythes qui
imprègnent à la fois le grand public et le corps médical.

73
# MYTHE N° 1

L'éradication des maladies infectieuses


par les vaccins

Dans la glorieuse histoire des vaccins, un mythe fondateur revient


souvent: la vaccination aurait réussi à éradiquer le virus de la variole.
Il est exact que la variole humaine a disparu de la surface du globe
depuis 1979. Elle ne subsiste plus que dans quelques laboratoires
de recherche russes et américains.
Mais est-ce vraiment la vaccination qui a permis d'accomplir
cette avancée majeure? Pas vraiment.
C'est ce qu'a soutenu l'Organisation mondiale de la santé en
1980, quand elle a assuré la promotion d'un rapport détaillant les
raisons du succès de l'éradication de la variole 1 :

Les campagnes d'éradication reposant entièrement ou essen-


tiellement sur la vaccination de masse furent couronnées de
succès dans quelques pays, mais échouèrent dans la plupart
des cas. Pour extirper la variole de ces pays avec les moyens
disponibles, il fallait absolument changer de stratégie. [ ... ]
La stratégie n'était plus exclusivement axée sur la vaccina-
tion de masse, mais privilégiait également la surveillance.

l. https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/ 10665/1910 l 9/WHA33_3_fre.pdf. Ce


rapport, réalisé par la Commission mondiale pour léradication de la variole, a été remis
le 9 décembre 1979 à )'Organisation mondiale de la Santé. L'OMS s'est appuyée sur
ses conclusions pour proclamer officiellement l'éradication de la variole le 8 mai 1980.

74
L'éradication des maladies infectieuses par les vaccins

Donc, la vaccination généralisée n'aurait jamais pu à elle seule


venir à bout de la variole. Pire, on comprend entre les lignes que
la focalisation sur la vaccination comme «seule solution» a proba-
blement retardé son éradication. Pour réussir, il fallait« changer de
stratégie» et s'appuyer sur des mesures simples comme la surveil-
lance des cas et l'isolement des malades.
Cela a été exprimé de façon encore plus directe par le directeur
de l'information de !'Organisation mondiale de la santé, Fernand
T omiche, dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, inti-
tulée « La variole vaincue» :

Sur le plan stratégique, l'abandon de la vaccination de masse


en faveur de l'approche dite de "surveillance-endiguement"
revêtit une importance capitale. Elle résulta de deux obser-
vations. La première était que même dans des populations
vaccinées à 90 % on pouvait assister à des flambées épidé-
miques. La seconde était qu'avec ce type d'approche
(surveillance-endiguement), on parvenait à faire complè-
tement échec à la transmission, même lorsque l'incidence
variolique était élevée et les taux d'immunisation faibles 2 •

Pour éradiquer la variole, donc, «l'abandon de la vaccination de


masse revêtit une importance capitale». Voilà qui casse un peu le
mythe, non ? La leçon majeure de l'éradication de la variole est. ..
qu'il ne faut pas tout miser sur la vaccination. Et pourtant, on en a
retenu exactement le contraire.
Vous me répondrez peut-être que, à défaut d'avoir éradiqué la
variole, le vaccin a tout de même sauvé des milliers de vies. Mais
est-ce vraiment la réalité? Ou bien est-ce encore un autre mythe
contestable?
Faute de données scientifiques fiables, il est difficile de trancher.
Mais un début de réponse nous est donné par ce qui s'est passé à
Leicester, en Angleterre.

2. hctps://www.lemonde.fr/archives/anicle/ 1977/12/21 /la-variole-vaincue


_2855286_1819218.hcml.

75
Les trois grands mythes vaccinaux

Les antivax de Leicester ont-ils eu raison?


Dans la ville industrielle de Leicester, en 1885, le peuple s'est
rebellé contre l'establishment médical.
Après de grandes manifestations, les citoyens ont aboli la vacci-
nation obligatoire contre la variole. Ils étaient persuadés que des
mesures simples pouvaient suffire à éviter les épidémies: assainis-
sement des eaux, règles d'hygiène, et, en cas de variole, isolement
des malades, mise en quarantaine de leurs contacts et désinfection
de leur habitat.
L'élite médicale britannique s'est alors indignée de cet affront
contre le progrès. Et Leicester s'est retrouvée stigmatisée comme
un vilain petit canard qui refuse la «science» et met en danger sa
population. Exactement comme la Suède en 2020, quand ce pays a
refusé les confinements stricts contre la Covid-19. Or, comme on le
sait maintenant, la suite a donné raison à la Suède. Et l'expérience
suédoise a été d'utilité publique, car, sans elle, il aurait été plus
difficile de mesurer à quel point les confinements ont été inutiles
et contre-productifs3 •
De même, l'expérience de Leicester nous donne de précieux
enseignements. Dans cette ville, la fin de l'obligation vaccinale
contre la variole n'a produit aucune catastrophe. Au contraire: dans
les cinquante ans qui ont suivi, Leicester a connu plutôt moins
de cas et moins de morts de la variole que les autres grandes villes
industrielles4 •
Au départ, le corps médical a attribué cette résistance inattendue
à la bonne « couverture vaccinale» liée aux vaccinations ayant eu
lieu avant 1885. Mais même au début du :xx• siècle, quand une
proportion importante d'habitants de Leicester n'était plus vaccinée,
la situation est restée favorable à la ville minière.

3. https:// sites.krieger.jhu.edu/iae/files/2022/01 / A-Literature-Review-and-Meta-


Analysis-of-the-Effects-of-Lockdowns-on-COVID-19-Monality. pdf.
4. Les chiffres sont détaillés au chapitre 6 du chef-d'œuvre de Suzanne Humphries et
Roman Bystrianyk, Vaccination, la grande désillusion! Maladies infectieuses, épidémies
et vaccins: la réalité des chiffres officiels, Résurgence, 2021.

76
L'éradication des maladies infectieuses par les vaccins

En 1914, un article du New York Times explique encore que la


catastrophe à Leicester est imminente, vu l'absence de vaccination 5•
Mais la catastrophe ne se produira jamais. La variole recule partout,
à Leicester comme ailleurs, et au début des années 1950, l'Angleterre
abandonne la vaccination obligatoire contre la variole.
L'ironie de l'histoire est que la variole a fini par être éradiquée
sur l'ensemble du globe, trente ans plus tard, parce qu'on a suivi le
modèle de Leicester - surveillance et endiguement - plutôt que de
tout miser sur la vaccination.
Et pourtant, le mythe est tenace. Aujourd'hui encore, la plupart
des gens - et la plupart des scientifiques - pensent que la variole a
été éradiquée grâce à la vaccination.
C'est d'autant plus contestable que la variole semble faire partie
de ces maladies dont la dangerosité disparaît naturellement, avec
ou sans vaccination, avec le développement économique et social
des nations.
On touche là à l'autre grand mythe fondateur de la religion vacci-
nale: ce serait grâce à la vaccination que les maladies infectieuses
ont arrêté de faire des ravages au xx:" siècle.
Mais quand on examine ce sujet avec attention, on voit que ce
n'est pas aussi simple.

Ces maladies qui ont disparu ... sans vaccin


Pensez à la peste, à la gale ou encore à la lèpre. Ces maladies ont-
elles disparu des pays occidentaux grâce à la vaccination ?

5. Ce n'est pas le New York Times qui a eu raison, mais un médecin critique sur la vacci-
nation, le docteur Kilick Millard, qui a publié en 1914 un livre avec cette conclusion
visionnaire. «Depuis quarante ans, ce qui correspond à peu près à l'avènement de "l'ère
sanitaire", la variole a progressivement mais sûrement quitté le pays [l'Angleterre). On
peut raisonnablement croire qu 'avec le perfectionnement et la généralisation des méthodes
modernes de contrôle, ainsi qu'avec l'amélioration de l'hygiène, la variole sera complètement
bannie de ce pays comme cela a été le cas pour la peste, le choléra et la fièvre typhoïde». Cité
dans Suzanne Humphries et Roman Bystrianyk, Vaccination, la grande désillusion!,
op. cit., p. 187.

77
Les trois grands mythes vaccinaux

Pas du tout, il n'y a pas eu de vaccination contre ces maladies.


Même chose pour la scarlatine, qui causait des ravages jusqu'au
début du :XXC siècle, et qui a été vaincue avant même l'apparition
des antibiotiques ... et sans vaccination.
Quant au choléra, un vaccin a été mis au point au :XXC siècle,
mais il n'a jamais été massivement distribué et ne peut expliquer
la disparition de cette maladie en Occident. Même chose pour la
fièvre typhoïde, qui causait encore beaucoup de morts au XIX" siècle.
D'autres maladies infectieuses, comme la rougeole ou la coque-
luche, n'ont pas disparu au :XXC siècle, mais sont devenues presque
inoffensives, sans vaccin.
Prenons d'abord le cas de la coqueluche. Regardez la courbe du
nombre de décès causés par cette maladie en Angleterre et au pays
de Galles de 1838 à 19806 :

70.00

6-0.00

5000

~
8.
.t: 30.00 Vlcm contre la coqueluche .
a ..-~dans les années 1950

20.00

10.00

0.00 - - - - - - -..............""""'.._...._..,,_....... - -..........;;....................~~rm1

'~''''~''''~''''~''''~''
Comme vous le voyez, la baisse de la mortalité liée à la coque-
luche a commencé dès la fin du XIX" siècle. Si bien qu'au moment
de la généralisation du vaccin, à la fin des années 1950, il n'y avait
presque plus de décès.

6. https://dissolvingillusions.com/graphs-imagcs/.

78
L'éradication des maladies infectieuses par les vaccins

Et c'est exactement la même chose avec la rougeole. Regardez


comme le taux de mortalité de cette maladie s'effondre en Angleterre
et au pays de Galles à partir du début du JOC siècle7 :
70 .00
Rôûgeolë

6000

5000

"&.
i 3000
Vaccin contre la rougeole
2000 introduit en 1968

1000

Années

Comme pour la coqueluche, la mortalité de la rougeole était


devenue négligeable au moment où le vaccin a été introduit en
1968.
Cette évolution est bien résumée par une étude publiée dans le
Journal ofEpidemiology and Community Health, qui conclut:

La coqueluche s'est comportée comme la rougeole et de


manière similaire à la scarlatine et à la diphtérie, pour
chacune desquelles au moins 80 % de la baisse totale de
mortalité au Royaume-Unis'est produite avant qu'un vaccin
ou des médicaments antimicrobiens ne soient disponibles,
et 90 % ou plus avant qu'il y ait un programme national
de vaccination8•

7.Ibidem.
B. https://jech.bmj.com/contcnt/35/2/139.long.

79
Les trois grands mythes vaccinaux

Voilà la preuve formelle que les vaccins ne sont pour rien dans
le recul spectaculaire de ces maladies contagieuses au :xx" siècle9 •
Mais alors, que s'est-il passé entre 1850 et 1950? Si ce n'est pas
les vaccins, qu'est-ce qui a permis un progrès aussi décisif?

La terrible condition des villes ouvrières au x1x• siècle


Pour comprendre le recul des maladies infectieuses, il faut se
replacer au ~ siècle et se souvenir des ravages causés par la révo-
lution industrielle, sur le plan hygiénique et social.
Une conséquence majeure de l'industrialisation, c'est la crois-
sance vertigineuse des villes ... et en particulier des bidonvilles. Faute
d'égouts modernes, leur problème numéro 1 était la gestion des eaux
usées, vecteurs de nombreuses maladies, comme le choléra.
Il faut s'imaginer ces villes sans égout, avec des «fosses d'aisances»
débordées. Les urines, excréments et autres eaux usées ménagères
s'écoulaient dans les rues et finissaient dans les rivières ou ruisseaux
locaux ... où d'autres populations venaient s'approvisionner.
En France, les égouts de Paris sont totalement achevés vers
l'année 1900. Mais Paris n'est pas la France, et ce n'est qu'après la
Seconde Guerre mondiale que le tout-à-l'égout et l'assainissement
seront généralisés dans les villes moyennes et les wnes rurales 10 •
L'habitat est l'autre point noir de la révolution industrielle.
Comment se protéger des maladies infectieuses quand on entasse
des familles entières dans une seule pièce sans lumière, sans fenêtre
(donc sans ventilation), sans toilettes ni eau courante?

9. On pourrait prendre d'autres exemples, comme celui des diarrhées des nourrissons.
Ainsi, à Stockholm, le taux de mortalité infantile a été divisé par 4 entre 1900 et 1925,
en bonne partie grâce au recul des diarrhées mortelles des nourrissons. Ce progrès
ne peur pas être expliqué par la vaccination contre les virus de la gastro (rotavirus),
puisque le vaccin n'existait pas à l'époque. Ces fameux rotavirus sont d'ailleurs encore
endémiques aujourd'hui, et causent toujours des millions de diarrhées chez les nour-
rissons chaque année.
10. Goubert Jean-Pierre, «La France s'équipe. Les réseaux d'eau et d'assainisse-
ment»,1850-1950, Les Annales de la Recherche Urbaine, 1984.

80
L'éradication des maladies infectieuses par les vaccins

Voici ce qu'était la vie au XIXe siècle, pour des millions de


personnes:

Logements insalubres, souvent dans des caves inondées,


surpeuplement massif, pollution de l'air et de l'eau potable,
fosses d'aisances débordantes, pompes contaminées,
pauvreté, faim, fatigue et abjection partout. Une mortalité
néo-natale, infantile et juvénile accompagnait l'abomination
du travail des enfants dans les mines et les usines 11 •

On pourrait aussi parler des cadavres de chiens, de chevaux


et d'autres animaux qui jonchaient les rues des villes. Ou de la
prolifération de rats et d'insectes, vecteurs de maladie. On pour-
rait aussi parler des substances toxiques des usines industrielles, des
intoxications au plomb, au phosphore, au mercure, qui rendaient
les organismes de la population vulnérables à n'importe quelle
infection.

De graves carences en vitamines et nutriments essentiels


V n autre point noir de cette époque, souvent oublié, est l'état
nutritionnel de la population, et des enfants en particulier. Des
carences graves en vitamine C sont encore généralisées. On le sait
parce qu'à la fin du XIXe siècle, des mineurs meurent encore du
scorbut, une maladie causée par une carence radicale en vitamine C.
Or la vitamine C est cruciale pour le bon fonctionnement du
système immunitaire, et donc la survie face aux maladies infec-
tieuses. D'ailleurs, la mortalité liée au scorbut a chuté au même
moment et au même rythme que la mortalité liée à des maladies
comme la coqueluche ou la rougeole. C'est un signe clair que l' amé-
lioration du statut en vitamine C de la population a contribué au
recul des maladies infectieuses.

11. Suzanne Humphries et Roman Bystrianyk, Vaccination, la grande désillusion!,


op. cit., p. 42.

81
Les trois grands mythes vaccinaux

Même chose pour la vitamine D, dont l'importance pour le


système immunitaire est unanimement reconnue. Or les carences en
vitamine D étaient considérables à l'époque, comme en témoignent
les cas de rachitisme, un état précisément causé par l'absence de
vitamine D. On estime qu'à Paris, au début du rr siècle, environ
un enfant sur deux souffrait d'une forme de rachitisme 12 • C'est dire
à quel point les enfants manquaient de cette vitamine, par ailleurs
clé contre les infections.
Grâce aux progrès économiques et sociaux, la situation s'est
améliorée. Les villes ont été mieux approvisionnées en fruits et
légumes, et à moindre coût. Après 1950, la consommation de fruits
en France a encore doublé jusqu'en 1990, signe qu'il y avait encore
des progrès à faire sur le plan nutritionnel 13 •
De façon générale, l'extrême pauvreté n'a cessé de reculer tout
au long du xx< siècle, ce qui permit de grands progrès sur tous les
tableaux: qualité de l'habitat, alimentation, hygiène de vie générale,
etc.
Le journal médical de référence pour les enfants, Pediatrics, a bien
résumé la situation dans un article sur les États-Unis au xx< siècle:
«Près de 90 % du déclin de la mortalité des maladies infectieuses chez
les enfants américains a eu lieu avant 1940, quandpeu d'antibiotiques
et de vaccins étaient disponibles 14 • »

La preuve par la tuberculose


Au total, l'ensemble de ces données est sans ambiguïté: si on
arrêtait totalement de vacciner, il n'y aurait pas de grand retour des
maladies infectieuses mortelles.

12. Information tirée de Roy Porter, The Greatest Benefit to Mankind, W. W. Norton &
Company, 1999, et citée dans Suzanne Humphries et Roman Bystrianyk, Vaccination,
/,a grande désillusion!, op. cit. p. 342.
13. https://solidarites-sante.gouv.fr/IM G/ pdf/ conso. pdf.
14. https://publications.aap.org/pediatrics/article-abstract/ 106/6/ 1307/63234/Annual-
Summary-of-Vital-Statistics-Trends-in-the.

82
L'éradication des maladies infectieuses par les vaccins

Prenez la tuberculose, qui tuait tant de monde en Europe à la


fin du XIXe siècle, lors du pic de pollution de l'air causée par les
révolutions industrielles.
Depuis 2007, on a arrêté de vacciner les enfants français avec le
fameux BCG, un vaccin qui n'a jamais fait la preuve d'une grande
efficacité, on y reviendra 15 • Même les professionnels de santé et les
assistantes maternelles ont arrêté de se faire vacciner ... alors qu'ils
sont encore en contact avec la tuberculose, qui tue 500 personnes
chaque année en France.
Et pourtant, on ne constate aucune recrudescence de la tubercu-
lose chez les soignants. Pour une raison simple : les personnes ayant
une santé «normale» ne risquent rien. Cette maladie ne frappe que
les personnes fragilisées: sans domicile fixe, migrants et détenus 16 •
Comme pour la plupart des maladies infectieuses, c'est le terrain
et l'hygiène de vie qui protègent le mieux de la tuberculose, pas la
vaccination.
Ce qui a fait disparaître les maladies infectieuses, au xxe siècle,
c'est principalement le développement économique et social. Et
cela change tout.

Sans vaccin, pas de catastrophe de santé publique


en Occident
Car si les débats sur la vaccination sont aussi tendus, c'est large-
ment à cause de ce grand mythe fondateur:
La plupart des gens (y compris parmi les médecins et les scien-
tifiques) pensent que la vaccination est la principale raison du
recul des maladies infectieuses mortelles au xx< siècle.
Ils pensent aussi que si l'on arrêtait la vaccination, ces maladies
reviendraient et causeraient énormément de victimes.

15. hccps://www.mesvaccins.nec/web/news/ 13541-un-decrec-suspend-l-obligacion-


professionnelle-de-vaccinacion-concre-la-cuberculose-par-le-vaccin-bcg.
16. hccp://www.infecciologie.com/UserFiles/File/formacion/desc/20 l 7 /seminaire-
occobre-2017 / cours-vendredi-13-occ./epidemiologie-cuberculose-jp-guchmann. pdf.

83
Les trois grands mythes vaccinaux

En conséquence, c'est pour eux une priorité essentielle de santé


publique que d'éviter de «jeter le doute» sur le principe de la
vaccination.

Résultat: dès qu'un scientifique ou qu'un médecin émet une


critique argumentée sur tel ou tel vaccin, cela suscite une sorte de
panique. Tous les gens «sérieux» ont envie de lui crier à l'oreille:
«Malheureux, ne parle pas trop haut ou trop fort; même si tu as
raison, cela risque de susciter un rejet général de la vaccination, ce
qui serait une catastrophe.»
Et c'est ainsi que vous créez une culture de la dissimulation sur
les vaccins, en voulant bien faire. Une sorte de pieux mensonge.
Dès lors qu'il n'y a pas de catastrophe sanitaire à craindre sans les
vaccins, on peut commencer à en parler sereinement. Pour chaque
vaccin, comme pour chaque antibiotique, on peut discuter de savoir
si le rapport «bénéfice-risque» se justifie, pour tel ou tel patient.

Des vaccins altruistes? Pas vraiment. ..


Et on peut en parler d'autant plus librement que la plupart des
vaccins n'ont aucun intérêt« collectif» ou «altruiste». Le mythe
des vaccins «altruistes» est le corollaire du mythe de l'éradication
des maladies: c'est la croyance qu'il serait indispensable d'être tous
vaccinés pour que la vaccination exerce pleinement ses bienfaits.
Mais est-il vrai que les vaccins protègent les autres? Aujourd'hui,
tout le monde reconnaît que ce n'est pas le cas avec les vaccins
anti-Covid: ils n'empêchent ni les infections ni la transmission de
la maladie.
Mais peu de gens savent que c'était aussi le cas des vaccins
contre les trois grandes maladies infectieuses les plus connues de
nos anciens: la diphtérie, le tétanos et la polio (DTP) :
Le vaccin contre la diphtérie protège contre la toxine fabriquée
par la bactérie, et non contre la bactérie elle-même. Ce vaccin
vise uniquement à empêcher les «formes graves» de diphtérie,
et ne peut rien faire contre la transmission de la bactérie d'une
personne à l'autre.

84
L'éradication des maladies infectieuses par les vaccins

Même chose pour le vaccin contre le tétanos: il porte aussi sur


la dangereuse toxine fabriquée par la bactérie, et non sur la
bactérie elle-même. De toute façon, la bactérie du tétanos ne
se transmet pas d'homme à homme (elle se trouve dans les sols
contaminés par des déjections animales et ne fait de dégâts que
sur les plaies mal nettoyées). On ne peut donc pas faire de vaccin
plus «égoïste» que celui contre le tétanos: il ne protège personne
d'autre que soi-même.
Quant à la polio, c'est un virus qui se déploie dans l'intestin, et
circule via les eaux contaminées par les excréments. Comme
on l'a vu plus haut, le vaccin injectable ne peut pas empêcher
ce virus de se multiplier dans l'intestin, ni de se répandre dans
les eaux usées. Il n'empêche donc ni la transmission du virus ni
la circulation de la maladie. Il vise uniquement à protéger des
«formes graves».

Bref, si les gens arrêtaient massivement la vaccination DTP, ils


ne pourraient faire de mal qua eux-mêmes et à personne d'autre.
En réalité, ils ne risqueraient presque rien, car ces maladies ont
largement disparu de nos latitudes, pour des raisons qui ont peu à
voir avec le vaccin 17 •
Dans tous les cas, personne ne pourrait reprocher le moindre
«égoïsme» à ceux qui ne prennent pas le vaccin DTP. Et pourtant,
jusqu'à une période récente, le vaccin DTP - diphtérie, tétanos,
polio - était le seul vaccin obligatoire pour les enfants.
Pourquoi obliger les gens à effectuer un acte médical qui ne
protège personne d'autre qu'eux-mêmes? N'est-ce pas un signe que
nous avons affaire à un «mythe vaccinal», fondé sur la sacralité du
geste plutôt que sur un solide raisonnement?

17. La polio ne circule pas ou peu lorsque les eaux usées sont correctement assainies.
Dans le cas du tétanos, l'amélioracion des soins médicaux - comme le neccoyage
des plaies et le sérum antitétanique - ont réduit la gravité de cecce maladie autrefois
redoutée.

85
#MYTHE N° 2

Les vaccins sont fondés sur la science

Cela peut paraître étonnant, mais le niveau de qualité de la science


sur les vaccins - particulièrement les «vieux vaccins» - est extrê-
mement faible.
Vous vous rappelez peut-être qu'on a critiqué le profes-
seur Raoult, au début de l'épidémie de la Covid-19, parce qu'il ne
voulait pas faire d'étude «randomisée contre placebo» pour tester
son traitement. Pour le professeur marseillais, la priorité était de
soigner les malades rapidement, avec des molécules prometteuses et
peu toxiques. Une chose est certaine: il y avait urgence à agir face
à des malades qui risquaient de mourir.
Dans le cas de la plupart des vaccins, on est dans une situation très
différente. Non seulement il n'y a pas d'épidémie grave immédiate,
qui justifierait d'agir dans l'urgence, mais on vaccine des bébés et des
adultes en pleine santé, ce qui demande une prudence maximale.
On devrait donc s'attendre à ce que tous les vaccins soient testés
par les fameuses «études randomisées contre placebo». Comme on
l'a vu plus haut, ces études-là sont le meilleur moyen d'obtenir des
certitudes scientifiques sur l'efficacité d'un vaccin. On divise un
groupe de patients en deux, par tirage au sort (random = hasard),
on donne le vaccin à un groupe, un placebo à l'autre groupe ... et
si le groupe vacciné s'en sort mieux que le groupe placebo, c'est le
signe que le vaccin fonctionne.
Et pourtant. Peu de gens le savent, mais la plupart des vaccins
n'ont jamais fait l'objet d'essais cliniques sérieux.

86
Les vaccins sont fondés sur la science

Pas d'essais randomisés pour des vaccins obligatoires


Ainsi, pour la plupart des onze vaccins obligatoires imposés aux
bébés français en 2017, il n'y a jamais eu de grande étude rando-
misée contre placebo. On a donc rendu obligatoires onze vaccins,
injectés à des bébés en pleine santé, avec deux ou trois doses de
rappel chacun ... sans essai clinique fiable.
C'est en partie dû à une spécificité historique: beaucoup de
vaccins infantiles ont été autorisés à une époque où l'on ne faisait
pas de grands essais cliniques randomisés contre placebo.
C'est ainsi qu'il n'y a jamais eu cl' essai clinique fiable sur les prin-
cipaux vaccins infantiles, injectés depuis plus de trente ans: DTP
(diphtérie, tétanos, polio}, BCG (tuberculose), ROR (rougeole,
oreillons, rubéole), etc. 1•
C'est une terrible lacune qui jette un doute sur la sécurité et
l'efficacité de ces vaccins. Faute d'essai clinique, on se contente
cl' études observationnelles, purement statistiques. Ce sont des études
où l'on essaie, après coup, cl' évaluer si le vaccin qu'on a injecté
massivement à la population a réellement été efficace et sans danger.
Le problème des études observationnelles est qu'elles comportent
un haut risque cl' erreurs, voire de manipulation des données. On
l'a vu de façon éclatante avec les fameux chiffres de non-vaccinés
en réanimation, totalement biaisés.
Voilà pourquoi les scientifiques préfèrent toujours les essais
cliniques bien conduits aux études observationnelles.
Et pourtant, c'est uniquement sur la foi d'observations statistiques
que les autorités françaises ont rendu le vaccin BCG contre la tuber-
culose obligatoire de 1950 à 2007. Et sur cette base très fragile, le
consensus était d'ailleurs que ce vaccin BCG avait une efficacité très
médiocre, cl' environ 50 %.

1. Voir l'examen détaillé de chacun de ces vaccins dans la collection de livres du


docteur Michel de Lorgeril, consacrés aux vaccins infantiles. Voir aussi le premier
chapitre du livre Turtles Ail The Way Down: Vaccine Science and Myth, The Turtles
Team, 2022.

87
Les trois grands mythes vaccinaux

Mais des scientifiques indiens ont publié en 1999 un grand essai


clinique randomisé, en double aveugle contre placebo, sur près de
300000 enfants, menée sur quinze ans ... et cette étude n'a décelé
aucune efficacité de ce vaccin contre la tuberculose2 • Il n'y avait pas
moins de cas de tuberculose dans le groupe vacciné que dans le
groupe non vacciné.
Voilà l'exemple d'un vaccin qui a donc été imposé à toute une
population, sans fondement scientifique solide.

Le vaccin contre la grippe,


recommandé sans preuve rigoureuse
Un autre exemple, cette fois d'un vaccin recommandé, est celui
contre la grippe saisonnière.
Rien qu'en France, on dépense au moins 1OO millions d'euros
chaque année pour vacciner la population contre la grippe 3 , sans
même s'assurer que ce vaccin sert à quelque chose.
En effet, selon le centre Cochrane (qui était la référence mondiale
en matière de statistiques médicales jusqu'à ce que la Fondation
Bill-et-Melinda-Gates n'en devienne un grand donateur en 2016),
ce vaccin n'a pas formellement démontré d'efficacité sur la mortalité
et le risque de pneumonie4 •
Or, depuis 2003, aucun essai clinique randomisé n'a été réalisé,
nulle part dans le monde, pour vérifier l'effet du vaccin antigrippe
sur la mortalité ou les hospitalisations.
Résultat: chaque année, on s'appuie sur des « observatiom statis-
tiques», facilement manipulables, et l'on conclut tranquillement
que le vaccin a une certaine efficacité, plus ou moins grande selon
les années. Or, comme on l'a vu plus haut, ces études sont criblées

2. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/ 10573656/.
3. Plus de 60 millions d'euros pour les vaccins, auxquels il faut ajouter les consulta-
tions et campagnes de communication. https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/
grippe/vaccin-contre-la-grippe-le-cout-va-s-envoler-cette-annee-pour-l-assurance-
maladie_3037283.html.
4. https://www.cochranelibrary.com/cdsr/doi/ 10.1002/ I 465 l 858.CD004876.pub4/
full.

88
Les vaccins sont fondés sur la science

de biais majeurs, comme le fait que les seniors qui décident de se


faire vacciner contre la grippe sont en meilleure santé en moyenne
que les autres.
Voilà pourquoi il faut impérativement faire des essais cliniques
de grande ampleur si on veut avoir la moindre conviction sérieuse,
fondée scientifiquement. C'est ce que martèle le docteur Michel
de Lorgeril, un des plus grands spécialistes de l'épidémiologie au
monde, dans son excellente série de livres sur les vaccins5•

Un vaccin, ce n'est pas si simple


Beaucoup de gens s'imaginent qu'on peut se passer de grands
essais cliniques, tant le procédé de la vaccination paraît simple et
efficace.
Le vaccin, pense-t-on, cause une sorte d'infection atténuée, qui
conduit notre organisme à garder en mémoire le microbe dangereux
(via la fabrication d'anticorps), ce qui lui permettra de se défendre
efficacement par la suite, en cas de véritable infection.
Problème: cette histoire-là est tellement simpliste qu'elle est
trompeuse. S'il était si simple de créer un vaccin sûr et efficace, on
aurait depuis longtemps créé un vaccin contre les coronavirus habi-
tuels de l'hiver. On disposerait depuis longtemps, aussi, d'un vaccin
contre le virus respiratoire syncytial, qui cause tant de bronchiolites
infantiles, parfois mortelles.
Si c'était si simple, on aurait réussi à mettre au point des vaccins
contre la coqueluche qui offrent un peu plus que cinq malheureuses
années de protection. Si c'était simple, Sanofl aurait réussi à mettre
au point un vaccin contre la dengue sans causer la mort d'enfants
philippins. Si c'était simple, on n'aurait pas besoin de mettre dans
les seringues, même à des doses supposées «sans danger» (on y
reviendra), des substances aussi toxiques et controversées que le
formaldéhyde ou l'aluminium.

5. Voir ses huit livres de la «collection Vaccins & Société» publiés par les Éditions
Chariot d'Or, et en particulier le numéro 1, Introduction générale à la médecine des
vaccins, 2018.

89
Les trois grands mythes vaccinaux

En réalité, la vaccination pose mille problèmes scientifiques


complexes. Il y a notamment une difficulté fondamentale et inso-
luble: plus le vaccin se rapproche de l'infection naturelle, plus il
est efficace mais aussi potentiellement dangereux - comme peut
l'être l'infection. Et plus le vaccin s'éloigne de l'infection naturelle
(avec des microbes tués ou des petites parties isolées du microbe),
moins il stimule le système immunitaire, et plus il requiert d'ajouter
d'autres substances potentiellement risquées (des adjuvants, comme
l'aluminium).

«ON NE SAIT PAS COMMENT


1
MARCHENT LES VACCINS»
Jean-Francois Saluzzo sait de quoi il parle. Virologue et expert auprès de
l'OMS, il a été pendant plus de dix ans le directeur de la production des vaccins
viraux chez Sanofi Pasteur.
En 2011, il donne un cours de vaccinologie à l'hôpital d'instruction des
armées du Val-de-Grâce. Savait-il que le film de cette conférence se retrouverait sur
YouTube 6 ? En tout cas, il s'y montre extrêmement transparent. Extraits choisis:
« Pour finir: comment faire un vaccin ? C'est très intéressant, car an ne sait
pas le faire. If n'y apas de recette. Chaque fais qu'il yaun virus nouveau qui
arrive, c'est un problème.
Le meilleur exemple est le VIH. Quand il est arrivé en 1984, Robert Galla
et toute /'équipe américaine adit: "On ale virus, dans deux ans an ale vaccin,
banal." Trente ans après, il n'y apas de vaccin.
If n'y apas de saluffan miracle pour produire un vaccin. On ne sait pas vraiment
comment. Historiquement, un vaccin qui ne marche pas dès le début, an n'arrive
pas àle faire marcher par la suite. Le paludisme, cela fait xannées. L'herpès, cela
ne marche tauiaurs pas. Je ne vous parle pas de la syphilis [... ].
Pourquoi? Une des raisons essenffelles de l'histoire des vaccins est que l'on
ne comprend pas comment marchent les vaccins. Tout simplement parce qu'une
fais qu'un vaccin aété mis au point, plus personne ne s'intéresse au vaccin. Quand
~>

6. https://www.yourube.com/warch?v= YQZu6rLDGgU.

90
Les vaccins sont fondés sur la science

•>un virus nouveau apparaît, on ne sait pos comment les autres vaccins ont marché
et si on peut s'en inspirer.»
Sa conclusion est frappante: «Si l'on veut faire des progrès dans l'avenir
dans le domaine de la vaccinologie et des vaccins nouveaux, il faut étudier la
réponse immunitaire. »

Le système immunitaire,
ce continent mal connu de la médecine
Ce que la plupart des gens ignorent, c'est que le système imm.u-
nitaire est probablement la partie de notre physiologie la plus mal
comprise en médecine. Écoutez plutôt le professeur Mark Davis, qui
sait de quoi il parle, en tant que directeur de l'Institut d'immuno-
logie de l'université de Stanford:

Le système immunitaire est d'une complexité inouïe,


comprenant au moins quinze types de cellules différentes
en interaction qui crachent des dizaines de molécules diffé-
rentes dans le sang pour communiquer entre elles et se
battre. Cela fait beaucoup de parties en mouvement. Et
nous ne savons pas vraiment ce que font la majorité d'entre
elles, ou ce qu'elles devraient faire 7•

N'est-ce pas une bonne raison d'être prudent lorsqu'on interfère


avec le système immunitaire? Les risques à long terme des vaccins
ont-ils réellement été évalués? Et cela ne devrait-il pas rendre
modeste sur l'efficacité des vaccins dans la durée ?
Car les conséquences de la vaccination sont infiniment plus
complexes que ce que l'on imagine. Prenez les fameux anticorps:
contrairement à une idée répandue, on peut en avoir beaucoup sans
être protégé de la maladie. Cela a été reconnu de manière specta-
culaire par le professeur Delfraissy, au Sénat: « Vous pouvez avoir

7. https://sm.stanford.edu/archive/stanmed/2011 summer/article? .html.

91
Les trois grands mythes vaccinaux

des anticorps à un niveau élevé et faire un Covid. Et vous pouvez,


après vaccination, avoir peu d'anticorps et ne pas faire de Covid. En
pratique opérationnelle, il ne faut surtout pas laisser s'installer l'idée
que les anticorps servent à quelque chose8. » Incroyable aveu, même
s'il ne fait que résumer ce qu'on a vu plus haut: un vaccin injecté
dans le muscle ne peut pas empêcher la multiplication du virus dans
le nez et la gorge.
C'est vrai pour beaucoup d'autres maladies : comme l'explique
un rapport de l'Organisation mondiale de la santé, on n'a jamais
identifié de lien clair entre le nombre d'anticorps vaccinaux et
la protection contre la coqueluche ou la tuberculose9 • Le même
problème a aussi été documenté pour les vaccins contre la grippe 10 ,
les vaccins contre les oreillons, les rotavirus et les papillomavirus 11 •

Certains vaccins semblent favoriser les infections


Et puis, comme on l'a vu avec la Covid-19, il y a même des
anticorps « facilitants », qui non seulement ne protègent pas, mais
risquent de faciliter l'infection. Ce n'est pas un mythe: cela a notam-
ment été observé avec des vaccins contre la rougeole. Ces vaccins,
qui contenaient un virus inactivé, n'étaient pas simplement « ineffi-
caces»: ils ont causé des rougeoles plus sévères12 (raison pour laquelle
on n'utilise plus que des virus vivants atténués ... ce qui pose d'autres
difficultés encore).
Pour couronner le tout, il est possible que des vaccins contre un
virus précis ... rendent plus vulnérables à d'autres virus. Plusieurs
études ont ainsi suggéré que les vaccins contre la grippe augmentent

8. http://www.senat.fr/les_actus_en_detail/anicle/ comite-scienciflque-covid-19 .hem!.


9. https://apps. who.inc/iris/bitstream/handle/ 10665/84288/WHO_IVB_ 13.0 l_eng.
pdf.
10. https://www.mesvaccins.net/web/news/3546-les-vaccins-grippaux-sont-ils-efficaces-
et-bien-toleres.
11. https://journals.asm.org/doi/10.l 128/CVI.00131-10.
12. https://www.xiahepublishing.com/2472-0712/ERHM-2022-00018.

92
les vaccins sont fondés sur la science

le risque d'être infecté par d'autres virus respiratoires 13 ••• et notam-


ment par des coronavirus 14 •
Impossible? Non: notre système immunitaire est trop mal
compris pour qu'il soit raisonnable d'écarter ce genre «d'effets de
bord». Et pourtant, on fait comme si ces risques n'existaient pas. Et
c'est ainsi qu'on a recommandé à la population de se faire vacciner
contre la grippe en pleine épidémie de coronavirus. Était-ce prudent?
Pas vraiment: faute d'essai clinique fiable, on ne peut jamais avoir
de certitude a priori sur les effets de la vaccination.

Les enfants non vaccinés sont-ils en meilleure santé?


Pour avoir un minimum de garanties scientifiques, il faudrait
donc tester rigoureusement chaque vaccin, individuellement. Mais
cela ne suffit pas, car les différents vaccins peuvent aussi avoir des
effets cumulatifs ou synergiques entre eux.
S'agissant des onze vaccins infantiles, donc, la rigueur scientifique
voudrait que l'on mène une grande étude randomisée comparant
un groupe d'enfants non vaccinés avec un groupe d'enfants vaccinés
ayant reçu les onze vaccins obligatoires. Cela permettrait notam-
ment d'évaluer:
le nombre de morts subites de nourrissons 15 et le nombre de
décès, toutes causes confondues;
le nOJ:nbre de maladies - pas seulement celles censées être évitées
par les vaccins, mais aussi toutes les autres maladies, notamment
auto-immunes et neurologiques (troubles du spectre autistique,
hyperactivité et troubles de l'attention, etc.) ;
et le nombre de problèmes immunitaires: allergies, eczéma, into-
lérances alimentaires, etc.

13. https:// academic.oup.com/ cid/article/54/ 12/ 1778/4 5 5098.


14. https://www.sciencedirect.com/science/anicle/pii/S02644 l OXl 93 l 3647?viao/o-
3Dihub.
1S. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/labs/pmc/anicles/PMCl 647245/; https://www.
bmj.com/content/322/7290/822.

93
Les trois grands mythes vaccinaux

Les résultats d'une telle étude pourraient surprendre - et même


choquer. Car plusieurs études observationnelles de bonne qualité
suggèrent que les enfants non vaccinés seraient en meilleure santé
que les autres 16 , et notamment moins victimes d'allergies, d'asthme
et de troubles neurologiques 17 •
Mais comme on l'a vu, ce ne sont pas des preuves définitives, car
les enfants vaccinés et non vaccinés ne sont pas forcément compa-
rables. Par exemple, il est probable que les parents qui ne font pas
vacciner leurs enfants leurs donnent aussi moins d'antibiotiques, dont
on connaît les dégâts sur le microbiote et la santé en général.
Seuls des grands essais cliniques randomisés peuvent trancher
le débat. Pour avoir des convictions fermes sur leur sécurité et leur
efficacité, il faudrait les conduire sur une période considérable.
Ainsi, pour savoir combien de cas d'hépatite B - une maladie
d'adultes - sont évités par la vaccination des nourrissons, il faudrait
un recul de trente ans au minimum. Mais qui souhaite organiser
un essai sur trente ans dans le système médical actuel?

Aucune certitude sur les risques individuels des vaccins


De même, il faudrait des dizaines d'années pour évaluer avec
précision la totalité des risques d'effets indésirables des vaccins.
Et il faudrait aussi conduire ces essais cliniques sur un nombre
considérable de bébés, sans quoi il est impossible de détecter des
accidents rares. Imaginez qu'un vaccin cause la mort d'un bébé sur
100 000. Ce serait inacceptable pour la plupart des parents, surtout
s'il s'agit d'un vaccin contre une maladie sexuellement transmissible
comme l'hépatite B.
Or la seule manière de détecter si un vaccin cause un mort
sur 1OO 000 bébés vaccinés, c'est de mener un essai randomisé sur

16. https://www.mdpi.com/ 1660-4601/17 /22/867 4. À noter que cette étude a été


rétractée, sans raison valable sur le fond. Nous reviendrons dans la dernière partie de
cet ouvrage sur la censure des études qui déplaisent.
17. https://journals.sagepub.com/doi/ 10.117712050312120925344; https://www.
oatext.com/Pilot-comparative-study-on-the-health-of-vaccinated-and-unvaccinated-
6-to-12-year-old-U-S-children.php.

94
Les vaccins sont fondés sur la science

des centaines de milliers d'enfants. Faute d'essai clinique de cette


ampleur, la mort d'un bébé sur 1OO000 passera toujours inaperçue.
Avec 800 000 naissances par an en France, pour avoir des certi-
tudes absolues sur le rapport« bénéfice-risque» des vaccins infantiles,
il faudrait donc ne pas vacciner la moitié des bébés, par tirage au sort,
puis évaluer l'état de santé des vaccinés et des non-vaccinés dans les
dix à vingt ans qui suivent.
Autant vous dire que cela ne se fera jamais. Parce qu'on présup-
pose que ces vaccins sont bénéfiques, et qu'il serait dangereux de
priver les enfants de leur protection.

Des risques collectifs difficiles à mesurer


Et comme si toutes ces incertitudes ne suffisaient pas, il faut
préciser que le calcul du rapport «bénéfice-risque» individuel ne
suffit pas. Contrairement aux médicaments, les vaccins peuvent
aussi causer des «effets de bord» collectifs qu'aucun essai clinique
ne peut mesurer.
C'est le cas des vaccins contre la varicelle, qui ne sont pas recom-
mandés en France pour une raison très éclairante, expliquée ici par
le professeur Daniel Floret, ancien président du Comité technique
des vaccinations :

Des travaux montrent que si nous vaccinons des nourrissons,


le nombre de cas baisse très rapidement chez ces enfants en
bas ~e. Mais pour les tranches d' ~es supérieures, et notam-
ment à partir de 25 ans, le nombre de cas augmente sauf si
nous obtenons une couverture vaccinale de 90 % chez les
nourrissons.
Il fallait éviter de déplacer l'~ge de la maladie et de voir
augmenter le nombre de cas de varicelle chez l'adulte où
l'on sait que la maladie est plus grave.

Cette affaire de «déplacement de l'âge de la maladie» est fonda-


mentale. On l'a vu pour la Covid-19, l'âge auquel on est infecté peut
avoir des effets massifs: le coronavirus est quasiment inoffensif pour

95
Les trois grands mythes vaccinaux

les enfants, alors qu'il a tué des milliers de personnes âgées vulné-
rables. De même, des maladies comme la varicelle sont généralement
bénignes pendant l'enfance mais plus ennuyeuses à l'âge adulte.
Dans ce cas, nous dit le professeur Floret, mieux vaut éviter de
vacciner massivement et laisser tous les enfants attraper la maladie,
afin qu'ils développent naturellement une immunité durable, qui
les protégera à l'âge adulte.
Le problème est que ce raisonnement vaut aussi pour des mala-
dies contre lesquelles on vaccine massivement les enfants, comme
la coqueluche et la rougeole. La rougeole en particulier est d'autant
plus comparable à la varicelle que les deux maladies causaient à peu
près le même nombre de morts en France au début des années 1980,
avant la vaccination de masse contre la rougeole (entre dix et trente
morts par an).
Et comme on pouvait le craindre, le déplacement de la maladie
que craignait le professeur Floret sur la varicelle s'est effectivement
produit sur la rougeole. C'est ce qu'on peut lire noir sur blanc, dans
un document officiel de l'Académie de médecine, qui confirme que la
vaccination contre la rougeole (et contre la varicelle aux États-Unis)
a entraîné un« déplacement de l'âge de la maladie 18 ».
«En introduisant la vaccination systématique, la rougeole s'est
déplacée vers d'autres catégories d'âge, comme les nouveau-nés, les
adolescents et les adultes 19 », confirme le docteur Jean-P.aul Ecklin,
un expert suisse des vaccins.
Or c'est potentiellement très ennuyeux pour les nourrissons de
moins de 1 an, qui ne peuvent pas encore être vaccinés. Avant l'ère
vaccinale, ces nourrissons étaient protégés de la rougeole par les
anticorps de leur mère (infectée par la rougeole dans l'enfance).
Tandis que le vaccin seul ne permet pas de produire suffisamment
d'anticorps chez la mère pour protéger l'enfant à naître.

18. http://www.academie-medecine.fr/vaccination-con tre-la-varicelle-et-con tre-le-


wna/.
19. https://www.migrosmagazine.ch/ cette-semaine-la-rougeole-divise-le-corps-medical.

96
Les vaccins sont fondés sur la science

Bref, les conséquences collectives de la vaccination de masse ne


sont pas sans poser question. Est-on sûr que l'on sait exactement
ce que l'on est en train de faire?

L'immunité collective : encore un mythe?


Le problème est d'autant plus sérieux que les vaccins, même les
meilleurs, sont toujours «imparfaits». Cela aussi est mal connu du
grand public, mais est reconnu par tous les experts de la vaccina-
tion, sans la moindre ambiguïté. Voici ce que dit, par exemple, le
président de la Société internationale des vaccins, le docteur Gregory
Poland:

Plusieurs études ont démontré que 2 à 10 % des personnes


injectées avec deux doses du vaccin contre la rougeole n' ar-
rivent pas à développer des niveaux protecteurs d' anticorps2°.

Selon cet éminent chercheur« pro-vaccin», jusqu'à 10 % des


vaccinés ne sont jamais protégés contre la rougeole. Et parmi les
90 % des gens qui sont immunisés sur le coup, la protection peut
«diminuer au cours du temps» (toujours selon le docteur Po land).
On peut donc être vacciné contre la rougeole et contracter la
maladie à l'âge adulte. La preuve: on observe régulièrement des
«flambées» de rougeole dans des populations parfaitement vaccinées.
En 1989, par exemple, 1400 cas de rougeole se sont déclarés à
Québec, dans une population vaccinée à 99 % 21 • De même, lors de
la flambée de rougeole qui a frappé New York en 2011, la maladie a
été propagée par plusieurs personnes parfaitement vaccinées contre
la rougeole 22 •

20. «MMR Vaccine andAutism: Vaccine Nihilism and Postmodern Science», G. Poland,
N CBI, 2011, traduit par Pierre-] ean Arduin dans Pourquoi vacciner?, aucopublication,
2015.
21. hnps://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18843 l 4.
22. hnps://academic.oup.com/cid/arcicle/58/9/ 1205/2895266.

97
les trois grands mythes vaccinaux

Et pourtant, à l'image de l'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn,


les autorités ne cessent de marteler cette contre-vérité: «Pour éliminer
la rougeole, ilfaut qu'au moins 95 % de la population soit protégée23 • »
Or cela n'a jamais été prouvé. En Mongolie, la couverture vacci-
nale du pays entier est supérieure à 97 % et cela n'a pas empêché
les Mongols d'être victimes d'une grave épidémie en 2015-201624 •
En réalité, il est certainement impossible d'éliminer la rougeole,
à la fois parce que le vaccin n'est pas efficace à 100 % ... et aussi
parce que le virus peut s'adapter.

Quand les microbes s'adaptent, rien ne va plus


On l'a vu en détail pour les vaccins anti-Covid: la capacité des
microbes à muter et s'adapter peut gravement compromettre l' ef-
ficacité de la vaccination.
Souvent, la vaccination laisse le champ libre à d'autres souches
déjà existantes. Par exemple, le Prevenar, vaccin contre les pneu-
mocoques, visait au départ sept sous-catégories (sérotypes) de la
bactérie: c'était le Prevenar 7.
Sous l'influence de la vaccination, ces sept sérotypes ont rapi-
dement disparu ... mais ont laissé le champ libre à d'autres, et
c'est pourquoi vous avez aujourd'hui le Prevenar 13, contre treize
sérotypes.
Le problème est qu'il existe près de cent sérotypes au total
pour cette bactérie. Et on observe déjà que d'autres sérotypes non
couverts par le vaccin sont en train de se développer2 5• Pftzer s'ap-
prête d'ailleurs à mettre sur le marché son nouveau Prevenar 2(}6 •
En attendant le prochain ?

23. https://www.20minutes.fr/societe/2221015-20180214-video-epidemie-eliminer-
rougeole-faut-moins-95-population-protegee.
24. https://bmcpublichealth.biomedcentral.com/articles/ 10.1186/sl 2889-019-6511-0.
25. hccps://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2018-03/ recommanda-
tion_vaccinale_place_de_synflorix_dans_la_strategie_vaccinale_con tre_les_infec-
tions_a_pneumocoques_chez_lenfant_ag. pdf.
26. https://www.fiercebiotech.com/biotech/pfizers-20-valent-pneumococcal-vaccine-
hits-goal-infant-trial-teeing-2022-approval-filing.

98
Les vaccins sont fondés sur la science

Le même genre de problème est en train de se produire avec la


coqueluche: la bactérie bien connue, «B. Pertussis» est en train de
laisser la voie libre à une autre souche bactérienne, «B. Parapertussis»,
qui provoque aussi une forme de coqueluche27 •
Et c'est ce qui est peut-être en train de se produire, aussi, pour
la rougeole. La souche A, visée par le vaccin, a totalement disparu
depuis 2008, au profit d'autres souches potentiellement plus
virulentes.
En 2018, le professeur Raoult et son équipe avaient tiré la
sonnette d'alarme, dans le journal médical The Lancet Infectious
Diseases:

La souche B3, initialement importée d'Afrique, puis


d'Europe orientale, d'Europe centrale et des États-Unis,
participe à la réémergence mondiale de la rougeole. Elle
a été rapportée comme étant plus transmissible que les
autres génotypes [... ] et décrite comme plus pathogène que
le génotype européen C2, qui était endémique en Europe
avant 200728 •

Nous aurions donc affaire à un nouveau génotype de la rougeole


(B3), apparemment« plus transmissible» et« plus pathogène» ... et,
comme l'explique le professeur Raoult, on ne sait pas vraiment si le
vaccin actuel est capable de nous en protéger. Qui peut savoir si, à
l'avenir, le vaccin ne pourrait pas devenir contre-productiJface à un
nouveau variant du virus de la rougeole, qui rendrait les vaccinés
plus vulnérables à la maladie, à cause du phénomène d'empreinte
immunitaire ou d'anticorps facilitants?

27. https://royalsocietypublishing.org/doi/abs/ 10.1098/rspb.2010.001 O.


28. https://www.thelancet.com/journals/laninf/arcicle/PIIS 1473-3099( 18)30543-7/
fulltext.

99
les trois grands mythes vaccinaux

Le niveau d'incertitude sur les effets


de la vaccination est maximal
Vous voyez à quel point il convient d'être prudent et modeste
sur les effets de la vaccination. Au niveau collectif, certains «effets
de bord» sont difficilement prévisibles.
Au niveau individuel, on pourrait avoir davantage de certitudes,
à condition de lancer de grands essais cliniques randomisés, sur une
longue période, ce dont on manque cruellement.
Résultat, il est antiscientifique d'afficher la moindre certitude que
les «vaccins sont sûrs et efficaces», comme le font pourtant les
autorités de santé.
Au minimum, le principe de précaution exigerait d'évaluer avec
une grande précision les dangers potentiels pour des enfants et des
adultes en pleine santé.
Mais nos autorités prennent-elles vraiment au sérieux la ques-
tion des effets indésirables des vaccins ? Pas vraiment, hélas. Au
contraire: les accidents vaccinaux sont l'un des plus grands tabous
de 1'ère moderne.

100
#MYTHE N° 3

Les vaccins sont« sûrs et sans danger»

Ce sont les travaux du professeur Romain Gherardi qui m'ont


ouvert les yeux sur la chape de plomb qui entoure les effets indési-
rables des vaccins.
Dans son livre Toxic Story, il raconte de façon lumineuse
comment il a découvert par hasard la dangerosité de l'aluminium
vaccinal ... et comment ses travaux ont été étouffés'.
Puis, grâce aux livres remarquables de Michel de LorgeriF, j'ai
découvert une série d'études choquantes sur le vaccin DTp utilisé
en Afrique et en Asie.
Le DTp n'est pas tout à fait« notre» DTP occidental3 : il contient
bien le vaccin contre la diphtérie et le tétanos, mais à la place du
vaccin contre la polio, il contient le vaccin à germes entiers contre
la coqueluche (p comme pertussis).
Or on sait désormais que l'impact de ce vaccin DTp sur les
enfants africains est rien moins que catastrophique.
Cela a été démontré par une prestigieuse équipe scientifique
danoise, connue jusqu'alors pour ses positions« pro-vaccins». Cette
équipe est dirigée par le docteur Peter Aaby, un chercheur reconnu,

1. https://www.xavier-bazin.fr/vaccins-aluminium-verite-etouffee/.
2. Voir ses huit livres de la «collection Vaccins & Société» publiés par les Éditions
Chariot d'Or, et en particulier le numéro 2, Analyse scientifique de la toxicité des vaccim,
paru en 2019.
3. Qui a d'ailleurs disparu au profit des vaccins hexavalents contenant le DTP et
autres valences.

101
Les trois grands mythes vaccinaux

présenté par le gouvernement danois comme l'une des personnalités


les plus importantes dans la lutte contre la pauvreté mondiale4.
Après des études très précises réalisées en Guinée-Bissau, lui et
son équipe ont découvert que les enfants vaccinés contre le DTp
meurent deux fois plus que les enfants non vaccinés5•
Certes, il ne s'agissait pas d'étude randomisée contre placebo,
avec des enfants comparables. Mais c'est encore plus inquiétant,
car, dans l'étude, les enfants non vaccinés étaient en moins bonne
santé au départ que les enfants vaccinés.
De façon choquante, ce sont les enfants en bonne santé mais
vaccinés qui avaient deux fois. plus de risques de mourir que les
enfants non vaccinés et souffrant de malnutrition. C'est pourquoi
les chercheurs concluent que le vaccin multiplie probablement par
cinq le risque de mourir (et non seulement par deux6).
D'après vous, qu'ont fait l'ONU, l'OMS et la communauté
scientifique après la publication de ces résultats effarants? Réponse:
absolument rien.

Des dizaines de milliers de morts ... et personne ne réagit


Choquée de l'absence de réaction, l'une des chercheuses de
l'équipe danoise, Christine Stabell Benn, a publié un appel à l'aide
dans un journal britannique, The lndependent:

Le vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche


(DTp) est un vaccin contre trois maladies graves. Donc on
pensait qu'il permettrait de réduire la mortalité.
Mais quand nous avons examiné ce qui s'est passé lors de
l'introduction du vaccin DTp en Guinée-Bissau, nous avons
été très surpris. Malgré la protection contre ces maladies, les
enfants vaccinés avaient une mortalité cinq fois supérieure
à ceux qui n'avaient pas reçu le vaccin.

4. https://www.jeffereyjaxen.com/bloglwhy-you-should-know-about-peter-aaby.
S. https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpubh.2018.00079/full.
6. https://www.thelancet.com/journals/ebiom/article/PIIS2352-3964( 17)30046-4/
fullcexc.

102
Les vaccins sont « sûrs et sans danger »

Cette découverte a été confirmée à plusieurs reprises. La


protection contre la diphtérie, le tétanos et la polio a une
lourde contrepartie : elle augmente le risque de mourir
d'autres infections, comme les infections respiratoires,
surtout pour les femmes.
En chiffres absolus, ces résultats indiquent que l'utilisa-
tion du DTp en Afrique subsaharienne pourrait coûter des
dizaines de milliers de vies de petites filles chaque année7 •

Des dizaines de milliers de morts - en particulier des petites


filles - seraient donc causées par ce vaccin DTp chaque année. Et
je répète que t'est une équipe pro-vaccins qui le dit (cette chercheuse
recommande par ailleurs fortement le vaccin contre la rougeole en
Afrique).
Avec de tels résultats, on aurait pu s'attendre à un moratoire
immédiat sur ces vaccins en Afrique. Ou au minimum au lancement
de grands essais cliniques pour vérifier ce qu'il en est.
Et dans la mesure où l'aluminium est un des suspects de cette
apparente hécatombe, on devrait aussi immédiatement se poser des
questions en France ... car huit des onze vaccins obligatoires pour
les nourrissons contiennent de l'aluminium.
Mais il ne s'est rien passé. L'Afrique continue d'être vaccinée
massivement avec le DTp. Et la réputation de la vaccination est
restée intacte dans l'opinion.
Pourtant, les signaux d'alerte ne cessent de se multiplier sur
les risques potentiels des vaccins combinés, contenant de l'alumi-
nium. Tout récemment, des chercheurs indiens ont comparé ce
vaccin DTp ... à un vaccin contenant en plus la méningite (Hib)
et l'hépatite B8 •
Leur conclusion est inquiétante: avec le vaccin «combiné», il y
avait deux fois plus d'enfants morts dans les soixante-douze heures qui

7. https://www.independent.eo.uk/voices/vaccines-bcg-dtp-health-beneflts-immune-
system-children-africa-science-a8724696.html.
8. http://www.mjdrdypv.org/article.asp?issn=2589-8302;year=20l8;volume=11 ;is-
sue=2;spage=99;epage= 1OS;aulast=Puliyel.

103
les trois grands mythes vaccinaux

suivent la vaccination. Or ce vaccin combiné ressemble fortement


au vaccin injecté aux nourrissons français, le fameux « hexavalent »,
qui contient ces cinq mêmes vaccins, plus celui de la polio.
C'est une des raisons pour lesquelles un prix Nobel de méde-
cine, le professeur Luc Montagnier, avait publiquement exprimé
son inquiétude à ce sujet:

La somme des vaccins, utilisés trop t6t chez les nouveau-nés,


peut déclencher une réponse inflammatoire puissante,
pouvant entraîner la mort subite du nourrisson 9•

Peut-être a-t-il tort - et je serais le premier à m'en réjouir. Mais


faute d'essai clinique fiable, il est impossible d'en être certain.
Et c'est une raison de plus d'encourager les études sérieuses sur le
rapport «bénéfice-risque» réel de tous les vaccins.

Les alertes sont ignorées : le cas du vaccin contre la grippe


C'est d'autant plus urgent que les messages d'alerte de cher-
cheurs ou de médecins sur les effets indésirables des vaccins sont
trop souvent ignorés. Dans son excellent livre Vaccination, la grande
désillusion!, la docteure Suzanne Humphries raconte ce qui s'est
passé quand elle a observé de ses yeux que des vaccins contre la grippe
pouvaient causer des insuffisances rénales graves.
Un rapide coup d' œil à la littérature médicale confirme que cette
spécialiste des reins (néphrologue) n'a rien inventé. Plusieurs études
de cas ont été publiées 10 , rapportant des graves atteintes rénales
après le vaccin contre la grippe 11 • Et une revue récente des études

9. https://professeur-joyeux.com/2018/01/1 5/appel-a-raison/.
1O. http://www.ijcasereportsandimages.com/archive/2017/003-2017-ijcri/CR- l 0775-
03-2017-chen/ijcri- l 077503201775-chen-full-text.php.
11. Comme le cas de ce chirurgien de 53 ans, victime d'une insuffisance rénale aiguë,
douze jours seulement après le vaccin contre la grippe. « Ce cas pou"ait rendre compte
d'un phénomène rare mais sous-estimé», concluent les auteurs. https://www.ncbi.nlm.
nih.gov/pmc/articles/PMC47 l 8337 /.

104
les vaccins sont «sûrs et sans danger»

publiées sur les liens entre vaccins et maladies rénales 12 conclut que
les médecins et soignants «devraient être informés de ces très rares
mais possibles effets indésirables sur les reins».
Donc, ce que Suzanne Humphries a observé dans sa pratique est
bien réel. Mais quand elle a commencé à en parler à ses collègues,
elle a été confrontée à des réactions de déni. Son chef de médecine
interne «se raidit, son visage se crispa, son langage corporel changea
et il me demanda pourquoi j'accusais le vaccin», raconte-t-elle. Pire,
il lui expliqua ensuite que ces patients ont subi cette insuffisance
rénale «parce qu'ils viennent d'attraper la grippe et le vaccin n'a pas
eu le temps d'agir» (ce qui était impossible puisque aucun de ces
patients n'avait eu de symptôme de la grippe).
Mais le plus triste, peut-être, est venu de ses collègues «ouverts
d'esprit». Ils ont eu beau reconnaître qu'elle avait raison, «ils
restèrent silencieux. La plupart de ces médecins continuent à exercer
dans une indifférence confortable. »
Si des médecins en arrivent à ignorer l'expertise d'un des leurs,
vous pouvez imaginer ce qu'il en est lorsque ce sont de simples
parents qui tirent le signal d'alarme.

Les témoignages des familles sont niés,


même lorsqu'ils sont flagrants
Écoutez ce qu'explique le docteur de Lorgeril, qui, habituelle-
ment, ne jure pourtant que par les statistiques et les essais cliniques:

Quand vous avez une maman dont le bébé est tombé malade
le jour où il a reçu sa vaccination, qui s'est plainte au vacci-
nateur, aux spécialistes ... et à qui on dit, non non, c'est une
coïncidence, cela n'a rien à voir, il est devenu autiste mais
ce n'est pas la faute du vaccin.
Mais attendez, est-ce qu'il y a une personne mieux placée
que cette maman pour dire: "Il allait très bien mon bébé, le

12. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31696837 /.

105
Les trois grands mythes vaccinaux

jour où il a été vacciné, il est tombé malade et n'est jamais


redevenu normal" ?
Comment un bureaucrate, un ministre ou un industriel peut
venir lui dire que c'est une coïncidence? C'est tragique.

Je suis d'autant plus touché par le bon sens de ces paroles que j'ai
découvert récemment un cas dramatique dans ma propre famille. Le
frère de mon père, Dominique, est mort à 22 mois ... mais j'ignorais
dans quelles circonstances. C'est ma tante qui me l'a raconté récem-
ment, alors que j'avais déjà commencé à rédiger ce livre:

Le soir même de son vaccin contre la variole, Dominique a


eu une 6.èvre importante, qui a duré deux jours. Après il est
devenu apathique. C'était le lendemain de ses 3 mois. Avant
ça, il était très éveillé et très joyeux, il riait aux éclats quand
maman lui faisait coucou derrière la capote de son landau.
Son développements' est arrêté, il n'a même jamais pus' as-
seoir. Il a végété jusqu'à sa mort. Maman m'a raconté qu'elle
avait fait le tour de tous les médecins et neurologues qu'elle
avait pu trouver.
Je ne me rappelle pas d'autres détails, mais quand mes
enfants étaient petits, maman m'a toujours dit: "Fais
attention aux vaccins"! Petite, j'ai failli mourir du vaccin
contre la variole, j'ai eu un énorme abcès dans la cuisse, qui
était très rouge et avait doublé de volume, et j'ai été malade
longtemps.

À combien de familles des drames de cette nature sont-ils arrivés?


Et combien de témoignages de ce genre ont-ils été balayés d'un
revers de main par le corps médical ?

106
Les vaccins sont « sûrs et sans danger »

A-t-on assez de preuves scientifiques pour vacciner


en toute sérénité?
Pour être complet sur les risques des vaccins, il faut aussi
mentionner les accidents de fabrication. Car même un vaccin sûr
peut devenir dangereux au moment de sa fabrication ..
De fait, l'histoire des vaccins est émaillée d'accidents industriels
catastrophiques:
À Lübeck, en 1930, des vaccins BCG contre la tuberculose ont
causé la mort de 72 enfants, car contaminés par une souche
virulente de la maladie.
Aux États-Unis, en 1955, des vaccins contre la polio, conta-
minés, ont causé la mort d'au moins 5 enfants et 113 cas de
paralysies.
En 2018, 250000 doses de vaccins DTp défectueux ont été
injectées à des enfants chinois, ce qui a causé plusieurs morts 13 •

Tout récemment, le Japon a suspendu plus d'un million de


doses du vaccin anti-Covid Maderna, parce qu'elles contenaient
des particules métalliques anormales 14 • Plus préoccupant encore:
après avoir analysé quatre lots du vaccin AstraZeneca, des chercheurs
allemands ont découvert 25 fois plus d'impuretés protéiques que
le seuil maximal autorisé, ce qui crée un risque de provoquer des
maladies auto-immunes 15 •
Tout cela ne devrait-il pas nous faire réfléchir?

On le voit: injecter un vaccin comporte toujours des risques,


parfois difficilement mesurables.

13. https://edition.cnn.com/2018/07 /23/asia/faulty-vaccine-china-intl/index.html.


14. https://www.lapresse.ca/international/asie-et-oceanie/2021-09-01 /vaccins-
moderna/le-lot-de-vaccins-suspendu-au-japon-contenait-des-parricules-metalliques.
php.
1S. https://elifesciences.org/arricles/78513.

107
Les trois grands mythes vaccinaux

Certes, tous les médicaments comportent des risques, eux aussi.


Mais on ne peut pas accepter le même niveau de risque pour les
vaccins que pour les médicaments, pour deux raisons:
on administre le vaccin à des personnes en bonne santé - surtout
les bébés;
et les effets de l'injection sont irréversibles, contrairement à la
plupart des traitements médicaux, qui peuvent être arrêtés.

Et pourtant, malgré tout cela, les autorités et la communauté


scientifique ne se posent pas vraiment de questions sur la vaccination
de masse ... et, pire, n'acceptent pas qu'on s'en pose.
Le but de ce livre est au contraire de poser les questions essen-
tielles, sans tabou. Et de montrer que la vaccination, «ça se discute»,
envers et contre tous les tabous des médecins, scientifiques, autorités
de santé, institutions internationales, politiques et médias.
Comme on va le voir, tout ce petit monde est biaisé en faveur de
la vaccination. Pour sortir de cette dangereuse «pensée unique», il
est impératif de comprendre pourquoi et comment.

108
PARTIE 3

Experts et autorités:
aveuglément« provax »
Si la vaccination n'a rien d'un produit miracle, pour-
quoi le monde médical semble-t-il se prosterner incon-
ditionnellement devant le dieu Vaccin ?
On a toujours du mal à imaginer que la majorité des
experts soient capables d'ignorance et d'aveuglement,
sans parler de mensonge et de dissimulation.
C'est pourtant possible, et même relativement fré-
quent. Et nous en avons eu un exemple éclatant sur un
sujet passionnant: celui des origines du coronavirus.
Cette affaire vaut 1a peine d'être retracée avec un peu
de détails, pour comprendre comment les experts et
les institutions officielles peuvent se tromper - et nous
tromper. Incidemment, cette affaire des origines du
virus illustre aussi la façon dont je travaille: j'examine
les faits plutôt que les paroles publiques des experts. Et
c'est ce qui explique pourquoi mon analyse des vaccins
se distingue autant de celle des grands médias.

111
Experts et autorités : aveuglément « provax »

Un exemple d'erreur collective des« experts»:


l'origine du coronavirus
En 2022, enfin, tous les scientifiques sérieux acceptaient l'idée
que le Sars-Cov-2 avait été créé dans un laboratoire de Wuhan 1•
Sur France 5, le journaliste Patrick Cohen a même présenté un long
édito défendant la piste du virus fabriqué artificiellement2 •
Mais rappelez-vous: au départ, cette thèse avait été dénoncée
avec vigueur par les plus grands virologues du monde.
«Nous condamnom fermement les théories du complot suggérant que
le Covid-19 n'a pas une origi.ne naturelle3», avaient écrit vingt-sept
spécialistes reconnus, dans la revue de référence The Lancet dès le
mois de février 2020. Les grands médias avaient immédiatement
embrayé, et tous ceux qui se posaient des questions étaient cata-
logués comme « complotistes ». Fermez le ban, la Science a parlé.
Il y avait pourtant de quoi s'interroger. De mon côté, dès le
3 février 2020, au tout début de l'épidémie, j'ai publié sur mon site
un article intitulé «Le coronavirus s'est-il échappé d'un laboratoire de
Wuhan?» J'observais plusieurs faits troublants: Wuhan abrite l'ins-
titut chinois de virologie ... qui accueille les plus grands experts des
coronavirus au monde ... lesquels sont connus pour avoir manipulé
des coronavirus de chauve-souris ... dans le but de les rendre plus
infectieux4 • Et je concluais qu'il ne s'agissait peut-être pas d'une
coïncidence.
Puis, en avril 2020, le regretté professeur Montagnier a enfoncé
le clou. Ce grand scientifique, qui a reçu le Nobel de médecine pour
avoir découvert le virus du Sida, a décelé des séquences du VIH dans

1. https://www.europel.fr/sante/ origine-du-Covid-la-fuice-dun-laboratoire-parmi-les-
hypocheses-probables-4061937.
2. hccps: //www. cfl info. fr/ sante/le-covid-une-fui ce-de-laboratoire-ce-que-l-on-saic-
vraiment-apres-plus-de-deux-ans-de-speculacions-2187224 .h cm!.
3. https://www.chelancec.com/journals/lancec/arcicle/PIISO 140-6736(20)30418-9/
fullcexc.
4. hccps://www.xavier-bazin.fr/quescion-le-coronavirus-sesc-il-echappe-dun-laboracoire-
chinois/.

112
Experts et autorités : aveuglément « provax »

le coronavirus - ce qui était selon lui une preuve manifeste que ce


virus avait bien été manipulé en laboratoire.
Immédiatement, les virologues du monde entier lui sont tombés
dessus, à bras raccourcis. « C'est du délire complet, il se discrédite
complètement», avait résumé le professeur Didier Trono, directeur
du laboratoire de virologie et génétique de l'École polytechnique
de Lausanne5•
De mon côté, j'avais pris la plume pour montrer que la thèse
du professeur Montagnier était tout à fait plausible ... et j'avais pris
la peine d'expliquer pourquoi il pouvait avoir raison, «seul contre
toul'»:

Il faut bien comprendre une chose : si le professeur


Montagnier a raison, c'est un tremblement de terre pour
les chercheurs en virologie du monde entier. Si des cher-
cheurs ont créé, par leur travail, une pandémie mondiale,
c'est une catastrophe pour la profession. Cela rejaillirait
de manière très négative sur le prestige de leur travail. .. et
leurs financements. Les chercheurs du monde entier sont
donc fortement biaisés en faveur de l'hypothèse "naturelle".

J'avais simplement exercé mon esprit critique, plutôt que de


hurler avec la meute qui ne jure que par le «consensus scientifique»,
sans se poser de questions.

Les lanceurs d'alerte avaient raison


contre le « consensus scientifique »
Et les faits m'ont donné raison - au-delà même de ce que je
pouvais imaginer à l'époque. Car on a appris depuis que sur les
vingt-sept virologues qui avaient signé le fameux article du Lancet

5. Même son de cloche dans la presse: «Les médias doivent-ils donner la parole aux fous
délirants, fassent-ils d'anciens pontes?», avait tonné Géraldine Woessner, journaliste
au Point.
6. https://www.xavier-bazin.fr/coronavirus-et-sida-la-bombe-du-pr-luc-montagnier/.

113
Experts et autorités : aveuglément « provax »

«condamnant les théories du complot» sur l'origine du virus, vingt-six


avaient des liens plus ou moins directs avec le laboratoire de Wuhan7 •
Plus fort encore: l'initiateur de cet article, Peter Daszak, n'était
autre que le président d'une organisation qui a directement financé
les recherches du laboratoire de Wuhan portant sur la manipulation
de coronavirus de chauve-souris8 •
Autant vous dire que cet homme, potentiellement respomable des
millions de morts de la pandémie de Covid-19, avait tout intérêt à
soutenir l'hypothèse d'un virus «naturel».
On a aussi découvert après coup que les plus hautes autorités
de santé américaines étaient informées depuis le début qu'il s' agis-
sait probablement d'un virus fabriqué en laboratoire ... et qu'elles
n'ont rien dit9 • Pire, elles ont manifestement cherché à étouffer le
scandale 10 •
Bref, la thèse du virus fabriqué en laboratoire était plausible dès
le départ, la plupart des virologues et des institutions publiques le
soupçonnaient, mais ils sont restés silencieux ou, pire, ont prétendu
ouvertement le contraire.

7. https://www.telegraph.co. uk/ news/2021/09/10/ revealed-scientists-dismissed-


wuhan-lab-theory-linked-chinese/.
B. En décembre 2019, Peter Daszak déclarait: «Les coronavirus, on peut les manipuler en
laboratoire assez facilement. La protéine spike est à l'origine d'une grande partie de ce qui
se passe avec les coronavirus, dans le risque zoonotique. On peut donc obtenir la séquence,
construire la protéine[ ... ]. On /'insère dans le squelette d'un autre virus et on travaille en
laboratoire.» https://www.youtube.com/watch?v=ldYDL_RK--w.
9. Voici ce qu'a écrit par e-mail le virologue Kristian Andersen à Anthony Fauci au
tout début de !'épidémie, le 30 janvier 2020 : « Certaines parties du virus semblent créées
artificiellement[ ... ]. Mes collègues et moi trouvons le génome du virus incohérent avec
une évolution naturelle. »
1O. Qu'a fait Anthony Fauci, lui-même impliqué dans le financement des recherches sur
les coronavirus du laboratoire de Wuhan? Dès réception de cet e-mail, il a convoqué
une conférence en ligne avec de nombreux virologues, dont Kristian Andersen ... et
étrangement, quelques semaines plus tard, ce même Kristian Andersen publiera un
article dans la célèbre revue Nature concluant que l'origine naturelle du virus est la
seule possible. Et quelques mois plus tard, par un heureux hasard, le même Kristian
Andersen s'est retrouvé nanti d'une gigantesque bourse de recherche de 8,9 millions
de dollars, accordée par la NIH d'Anthony Fauci.

114
Experts et autorités: aveuglément « provax »

Voilà pourquoi il faut toujours avoir un regard critique sur la


parole des experts et des institutions. Cette affaire est la preuve qu'une
profession peut aller loin dans la dissimulation et le mensonge pour
protéger sa réputation, y compris contre l'intérêt général et la santé
publique.
Et c'est capital pour comprendre le manque d'objectivité scien-
tifique sur la vaccination. Un peu plus haut, j'ai expliqué que le
discours public autour de la vaccination («Ça ne se discute pas»)
était d'abord lié à un «pieux mensonge»: beaucoup de médecins et
de chercheurs croient sincèrement (à tort, mais sincèrement) qu'il
serait catastrophique de critiquer tel ou tel vaccin, car cela risquerait
de détourner la population de la vaccination en général et de causer
des millions de morts.
Mais dans le monde médical et scientifique, il n'y a pas que
de l'ignorance et des «bonnes intentions». Il y a aussi des enjeux
d'ego et de réputation, ainsi que des biais psychologiques humains,
trop humains.

115
#CHAPITRE 4

L'aveuglement volontaire
des médecins et scientifiques

Le grand public ne s'en rend pas compte, mais la plupart des méde-
cins et scientifiques ne connaissent rien à la vaccination.
Les vrais experts, eux, ne sont pas dupes. Écoutez le profes-
seur Delfraissy, président du Conseil scientifique, à l'automne 2021 :
« On s'est aperçu que ces vaccins protégeaient finalement assez peu ou
mal contre l'infection et la transmission. C'est difficile à comprendre
pour le public, et c'est difficile à comprendre pour les médecins 1 !»On
ne peut pas dire plus clairement que le grand public et les médecins
sont parfois au même niveau d'ignorance sur les vaccins.
Et en effet, ce n'est pas loin d'être la réalité. Les médecins, au
cours de leurs longues années d'études, ne reçoivent que quelques
heures de cours sur la vaccination 2 • Une preuve parmi d'autres qu'ils
sont très mal informés: un tiers des futurs médecins pensent que
le vaccin contre la grippe contient un adjuvant, alors que ce n'est
pas le cas3 •
Donc, à moins de mener des recherches personnelles sur la vacci-
nation, les médecins se reposent entièrement sur ce que leur disent
les autorités de santé. Ils font confiance au «consensus scientifique».

1. hrtps://www.msn.com/ fr-fr/ divertissement/ celebrires/le-vaccin-prot%C3%A8ge-


assez-peu-contre-l-infection-jean-fran%C3%A7 ois-delfraissy-jette-un-pav%C3%A9-
dans-la-mare/ ar-AAQOkpS.
2. hrrps://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01314878/documenr.
3. h teps: //www.whatsupdoc-lemag.frI article/les-fu rurs-medecins-son r-ils-b ien-formes-
la-vaccination.

116
L'aveuglement volontaire des médecins et scientifiques

C'est en partie inévitable: les médecins n'ont pas le temps de


vérifier toutes les études réalisées sur tous les sujets médicaux. Mais
la confiance aveugle, sans esprit critique, est toujours problématique.

Les « médecins de base » s'en remettent aux autorités


On en a eu une illustration dramatique dans cette crise de
la Covid-19: la majorité des médecins ont suivi aveuglément les
consignes des autorités: ne pas examiner les malades, leur prescrire
du Doliprane, leur demander de rester chez eux et d'appeler le 15
lorsqu'ils n'arrivent plus à respirer.
Il n'y a pourtant pas besoin d'être un grand spécialiste pour
comprendre que c'est un attentat contre le bon sens médical: dans
n'importe quelle maladie, il est capital de prendre en charge les
malades, au moins pour rassurer le patient, mesurer son oxygène
et surveiller son état - sans même parler ici de lui prescrire des
traitements précoces, comme la vitamine D ou le protocole Raoult
(je traite ce sujet en détail dans mon précédent livre, Big Pharma
démasqué.~.
Cet épisode dramatique des 40 («domicile, Doliprane, dodo,
décès») est la preuve la plus implacable que la plupart des médecins
manquent de recul face aux recommandations officielles. Alors qu'il
s'agissait ici de soigner une maladie infectieuse- le b.a.-ba pour un
médecin.
Pour la vaccination, qui est un sujet complexe que les médecins
maîtrisent mal, la position des autorités a encore plus de poids.
C'est d'autant plus inévitable que l'efficacité vaccinale ne se voit
pas forcément à l' œil nu. Il faut souvent s'en remettre à des études
statistiques de grande ampleur - donc à la sagesse des autorités qui
sont censées les avoir épluchées et analysées correctement.
C'est le même problème pour les effets indésirables les plus rares.
Quand un vaccin cause un accident grave sur 10 000 injections,
aucun médecin de terrain ne peut le déceler - seules des statistiques
peuvent identifier et quantifier ce risque.
Il en va tout autrement, toutefois, lorsque les effets indésirables
sont fréquents et se voient clairement. La réaction du médecin va
alors beaucoup dépendre ... de sa personnalité.

117
Experts et autorités : aveuglément « provax »

Face aux effets indésirables des vaccins, deux réactions


Ainsi, lors de ma visite à l'IHU de Marseille, le professeur Raoult
m'a confié ceci, à propos des vaccins anti-Covid:

Je connais beaucoup de gens qui travaillent dans des Ehpad,


ils me disent: "Le nombre d'accidents vasculaires cérébraux
(AVC) qu'on a vus chez les gens qui avaient été vaccinés ...
mais il y a des médecins qui les déclarent, d'autres qui ne
les déclarent pas."

Il y a donc des médecins qui ont vu et signalé un lien possible.


entre vaccin anti-Covid et AVC. D'autres non.
De même, il y a des soignants qui ont vu, très rapidement, que
les vaccins anti-Covid causaient des dégâts inédits. Voici un témoi-
gnage entre mille, celui d'une infirmière du Maryland (États-Unis)
dès l'été 2021 :

Mon rapport de terrain est qu'il y a beaucoup de patients


blessés par ces vaccins. Je n'ai jamais rien vu de tel. Depuis
janvier, j'ai observé personnellement six décès et j'ai perdu le
compte des blessures. Je parle d'effets graves, comme uriner
des caillots de sang, gastroparésie, altération de l'état mental,
arrêt respiratoire, arrêt cardiaque, crise d'épilepsie, primo
diabète ... J'ai des patients qui ne peuvent plus marcher.J'ai
des patients qui continuent de se plaindre que leurs pieds et
mains sont brûlants. Ils oublient où ils sont4 •

Pour cette infirmière, pas de doute: « Tout professionnel de santé


travaillant avec des patients dans ce pays doit voir ce qui est en train
de se passer. »
Et en effet, beaucoup de médecins savent et se taisent, par confor-
misme, pression sociale, voire peur d'être radié de l'Ordre et de
perdre leur gagne-pain.

4. https://twitter.com/GabinJean3/status/ 1420475523910754304.

118
L'aveuglement volontaire des médecins et scientifiques

Mais il y a aussi beaucoup de médecins et soignants qui ne voient


rien du tout, qui semblent encore tout ignorer de ces nombreux
accidents vaccinaux - sans quoi ils n'auraient pas majoritairement
accepté de se faire injecter leur troisième dose à l'hiver 2021-2022.
Comment est-ce possible? Que se passe-t-il dans leur tête?
Pour le comprendre, il faut se plonger dans la psychologie des
médecins. Car le corps médical a un rapport problématique à la
« iatrogénie » - c'est-à-dire aux dégâts causés par les produits qu'ils
ont eux-mêmes prescrits ou administrés. Et cela ne date pas d'hier.

L'affaire Semmelweis et le grand tabou de la médecine


La réticence des médecins à accepter qu'ils puissent causer des
dommages à leurs patients est une tendance lourde de l'histoire de
la médecine.
Une des affaires les plus révélatrices a eu lieu au milieu du
xix< siècle. C'est l'époque où de très nombreuses mères décédaient
de «fièvre puerpérale» lors de leur accouchement. Ce fléau sévissait
dans tous les grands hôpitaux européens, et notamment à l'hôpital
général de Vienne, pourtant d'excellente réputation. Les chiffres
étaient effrayants : en 1847, une mère sur six y est morte de la fièvre
puerpérale, lors de son accouchement5•
Après enquête, un jeune médecin nommé Semmelweis découvrit
la raison de cette hécatombe : les médecins accoucheurs passaient
directement de la salle d'autopsie à la salle d'accouchement, sans
se laver les mains correctement. Sans connaître les microbes,
Semmelweis comprit que des «particules de cadavres» transportées
par les médecins devaient contaminer les mères.
Immédiatement, il exigea de tous les médecins qu'ils se lavent
soigneusement les mains avant d'effectuer un accouchement, avec
du chlorure de chaux, un désinfectant efficace.

5. Steven Levitt et Stephen Dubner, SuperFreakonomics, Denoël, 2010.

119
Experts et autorités: aveuglément « provax »

Le résultat a été spectaculaire: le taux de mortalité a été divisé


par 10, passant à 1 pour 1OO. En seulement douze mois, Semmelweis
a sauvé la vie de 300 mères et 250 bébés6 •
Mais ce qui s'est passé après est choquant, et révélateur. Plutôt
que d'être célébré comme un héros et de voir ses recommanda-
tions salvatrices adoptées dans tous les hôpitaux européens, le
docteur Semmelweis a été la cible d'attaques ignobles de la part de
l'institution médicale.
Les théories de Semmelweis furent tournées en ridicule par les
savants de l'époque. Des médecins qui causent des milliers de mons?
Impensable! Pire: en dehors de l'hôpital de Vienne, personne ne se
précipita pour adopter ses bonnes pratiques, qui avaient pourtant
divisé par 10 le nombre de morts.
Le pauvre Semmelweis sombra alors dans une profonde dépres-
sion. À l'âge de 47 ans, en 1865, on l'entraîna contre son gré dans
un asile d'aliénés, où il fut passé à tabac par un gardien et mourut
deux semaines plus tard.
Malheur à ceux qui disent que les médecins «tuent» ou
provoquent des maladies.
Et malheur, aussi, aux médecins qui s'en rendent compte. Un
médecin obstétricien nommé Gustav Michaelis a très tôt reconnu
la validité de la découverte de Semmelweis et décidé d'appliquer sa
pratique du lavage de mains. Mais il a mis fin à ses jours peu après,
en 1848, accablé par la culpabilité en pensant à toutes les femmes
mortes de fièvre puerpérale, y compris dans sa propre famille.
On comprend mieux la réticence du corps médical à reconnaître
les dégâts qu'il lui arrive de causer. Et c'est une tendance psycholo-
gique de fond, qui continue d'avoir des effets au xx1• siècle.

Qui voudrait reconnaître qu'il a fait du mal?


Le professeur Gherardi en a fait les frais, lui qui a découvert
au début des années 2000 une nouvelle maladie musculaire et

6. Ibidem.

120
L'aveuglement volontaire des médecins et scientifiques

neurologique, la myofasciite à macrophages. Acclamé pour sa décou-


verte au départ, il a été ostracisé par le monde médical dès qu'il a
compris et démontré que cette maladie était causée par l'aluminium
contenu dans certains vaccins.
Voici, mot pour mot, ce que lui a confié un grand professeur de
médecine (Marcel-Francis Kahn) : « Cher ami, je crois que vous avez
raison ... Mais je dirai toujours que vous avez tort!» Pourquoi? Parce
que les dommages causés par l'aluminium vaccinal sont «iatrogènes»,
c'est-à-dire provoqués par un acte médical... et donc par des médecin?.
Reconnaître que des vaccins peuvent causer de graves dégâts
est un immense tabou dans le monde médical. Pour les médecins
vaccinateurs, ce serait un immense fardeau psychologique à porter.
Quand, au cours de sa carrière, on a vacciné des milliers de
patients sans se poser de questions, on n'a jamais envie d'envisager
qu'on a peut-être eu tort de le faire ... et encore moins d'imaginer
qu'on a pu faire du mal à ses propres patients.
Pensez aux pédiatres qui ont vacciné des milliers de bébés au
fil des années parce que les vaccins étaient obligatoires ou recom-
mandés par les autorités. Quand une maman vient leur dire que
son enfant n'a plus jamais été le même après la vaccination, il est
tentant pour eux de balayer son témoignage d'un revers de main.
Et quand des preuves scientifiques apparaissent - comme la toxi-
cité de l'aluminium vaccinal-, personne n'a envie de se dire ceci:
«Même si je n 'ai fait que suivre les recommandations, j'ai peut-être
causé de lourds dégâts chez quelques-uns de mes patients. »
Et cela vaut bien sûr pour les vaccins anti-Covid. Cet «acte
médical» a été tellement bien rémunéré par le gouvernement ... que
des médecins libéraux ont pu gagner plusieurs milliers d'euros par
jour, en vaccinant des patients à tour de bras 8 •

7. Romain Gherardi, Toxic Story Actes Sud, 2016.


8. hnps:// accu.fr/ provence-alpes-cote-d-azur/ marseille_ 1305 5/j usq u-a-9-000-
euros-en-un-jour-le-salaire-exorbitant-de-certains-medecins-dans-les-centres-de-
vaccination_41082420.html.

121
Experts et autorités : aveuglément « provax »

Croyez-vous que ces médecins qui ont massivement vacciné


contre la Covid-19 ont envie qu'on leur parle des effets indésirables
graves de ces injections? Non, bien sûr.

Face aux accidents vaccinaux, la dissonance cognitive


Les médecins sont comme tout le monde: leur cerveau écarte
automatiquement les faits trop dérangeants psychologiquement - les
faits qui risquent de malmener l'image qu'ils ont d'eux-mêmes et
de leur profession.
Voici une scène révélatrice, racontée par un médecin américain
qui en a été le témoin 9 :

Un enfant se présente avec une éruption rouge et blanche


sévère sur tout le corps.
Le pédiatre (inquiet) au parent: "Cette éruption cutanée est
affreuse (' /.ooks terrible') !"
Réponse du parent: "Lors de notre dernière visite, il y a
deux mois, après qu'il a reçu ses vaccins, notre enfant a
eu une grosse flèvre. Nous avons suivi votre suggestion de
lui donner du paracétamol, et immédiatement après, cette
grosse éruption a eu lieu. Pensez-vous que cela puisse être
lié au vaccin?"
Le pédiatre (se retournant vers l'enfant) : "Cette éruption
est totalement normale. On va ajuster la dose de paracé-
tamol au cas où il aurait encore une flèvre après son vaccin
d'aujourd'hui. OK? Super, je vous revois dans deux mois."

En un clin d' œil, ce pédiatre a changé d'avis: une éruption


inquiétante de plaques rouges et blanches est devenue «totalement
normale». Tout a changé à la seconde où le parent s'est inquiété
d'un potentiel effet indésirable d'un vaccin.
Voilà un excellent exemple de ce qu'on appelle la «dissonance
cognitive». La dissonance cognitive, c'est la difficulté psychologique

9. hrrps://amidwesterndoctor.substack.com/p/why-do-doctors-close-their-eyes-to?s=r.

122
L'aveuglement volontaire des médecins et scientifiques

à être confronté à un fait ou une idée dérangeante. Ce qui conduit


généralement à nier l'existence de ce qui est dérangeant pour retrouver
un confort mental.
C'est ce phénomène psychologique qui empêche tant de méde-
cins de voir les effets secondaires de leurs traitements. Ici, le pédiatre
a instantanément éliminé la possibilité d'un effet indésirable causé
par le vaccin.
La dissonance cognitive est un phénomène universel : tout le
monde a une tendance naturelle à se voiler la face pour éviter de
reconnaître des faits qui bousculent. Personne n'a envie d'être
perturbé dans ses convictions.

Protéger le prestige du diplôme,


obtenu au prix de grands sacrifices
«Le plus dur n'est pas de dire ce qu'on voit, mais de voir ce qu'on
voit», disait Charles Péguy. Et c'est particulièrement vrai pour les
médecins, face aux effets indésirables des produits qu'ils ont eux-
mêmes prescrits.
Ce n'est pas seulement leur estime d'eux-mêmes qui est
malmenée. C'est aussi le prestige de leur profession qui est en cause.
Le prestige de la médecine et de leur diplôme, pour lequel ils ont
fait tant de sacrifices.
De fait, il faut subir de lourdes épreuves, pendant de longues
années, avant de devenir médecin à part entière. Pour réussir la
redoutable première année, d'abord, il faut apprendre par cœur
des livres entiers, du matin au soir, 7 jours sur 7, tous les jours
de l'année - ce qui favorise d'ailleurs des promotions entières de
médecins formatés, dressés pour «apprendre et recracher» plutôt
qu'à exercer leur esprit critique.
Puis ce sont de très longues années d'études avant de devenir
médecin. Avec des stages hospitaliers qui peuvent être terribles,
avec des périodes de quarante-huit heures d'activité sans sommeil,
ou presque.
Après toutes ces épreuves, le diplôme de médecin prend naturel-
lement une importance psychologique considérable. Plus le cursus

123
Experts et autorités : aveuglément « provax »

est long et douloureux, moins on est disposé à critiquer ce qu'on a


eu tant de peine à obtenir.
Bien plus qu'une simple« profession», être médecin devient une
identité valorisante, à laquelle on tient énormément. Or plus on est
investi dans son identité de «médecin», moins on va être capable de
percevoir ce qui peut remettre en cause le prestige de sa profession 10 •

«Une étrange rébellion d'un malade contre son médecin»


Résultat: les médecins acceptent difficilement qu'on puisse
remettre en cause leur savoir, acquis au prix de tant d'efforts.
Beaucoup de patients ont croisé des médecins qui ne supportent
pas que leur autorité soit remise en question. C'est très ancien,
Molière décrivait déjà parfaitement la fureur du docteur Purgon,
quand il apprend qu'Argan a osé refuser un des traitements qu'il
lui a prescrit:

MONSIEUR PURGON - Voilà une hardiesse bien grande,


une étrange rébellion d'un malade contre son médecin.[ ... ]
C'est une action exorbitante. Un attentat énorme contre la
médecine. Un crime de lèse-Faculté, qui ne se peut assez
punir.[ ... ]
Puisque vous vous êtes soustrait de l'obéissance que l'on
doit à son médecin ... Puisque vous vous êtes déclaré rebelle
aux remèdes que je vous ordonnais ... J'ai à vous dire que
je vous abandonne à votre mauvaise constitution. [ ... ] Et
je veux qu'avant qu'il soit quatre jours, vous deveniez dans
un état incurable.

l O. Facteur aggravant: les personnes surmenées ont moins tendance à exercer leur
esprit critique. Quand notre système nerveux est sous pression, il s'en remet à la
simplicité: ce qu'on a appris, point barre. Or il n'est pas neutre d'observer que la
plupart des soignants sont épuisés, en particulier à l'hôpital. En 2021, un sondage
effectué auprès de 400 médecins et infirmiers indiquait que 98 % d'entre eux auraienc
déjà connu !'épuisement professionnel - et que 7 soignants sur 10 étaient proches du
burn-out. https://www.caducee.net/ actualire-medicale/ 15406/burn-out-dans-la-sante-
98-des-soignants-reconnaissent-avoir-deja-ressenti-les~symptomes-de-l-epuisement­
professionnel.html.

124
L'aveuglement volontaire des médecins et scientifiques

C'est drôle et caricatural, mais il y a un fond de vérité encore


valable aujourd'hui. Il suffit de lire des forums de patients, et même
des blogs de médecins 11 •
Mais refuser un traitement n'est même pas le pire «attentat
contre la médecine», pour reprendre le mot de Molière. Le pire,
pour la profession, c'est un patient qui suit le traitement prescrit
et qui revient en disant qu'il a causé plus de dégâts que de bienfaits.
La « iatrogénie » fait tomber la médecine de son piédestal.
Personne n'aime reconnaître qu'il a causé du mal. Mais pour un
médecin, c'est encore plus dérangeant, car cela remet en cause sa
légitimité, et celle de sa profession tout entière.

Le dogme de l'infaillibilité médicale :


«c'est dans votre tête»
Pour la même raison, les médecins ont beaucoup de mal à avouer
leur ignorance. L'humilité face aux mystères du corps humain n'est
pas la première chose que l'on apprend à la faculté. Résultat: les
médecins s'imaginent que si la médecine moderne n'a pas identifié
un problème, c'est qu'il n'existe pas.
Ce dogme de l'infaillibilité médicale explique quantité de compor-
tements médicaux aberrants. Combien de médecins, confrontés à
des symptômes étranges, qui ne correspondent à aucune maladie
reconnue, ont dit à leurs patients que c'est «dans leur tête», et les
ont renvoyés en psychiatrie? Beaucoup, si l'on en croit les patients
atteints de maladie de Lyme chronique ou de fibromyalgie.
Certes, il n'est jamais facile pour un médecin de faire le bon
diagnostic lorsque le patient sort des cases «habituelles». Mais le
problème est l'incapacité de certains médecins à dire «je ne sais pas»
et à reconnaître les limites de leur art.

11. L'un d'entre eux raconte comment un oncologue a congédié avec mépris son
patient atteint d'un cancer incurable en lui disant, mot pour mot, que «puisqu'il
refusait le traitement, il n'avait pas besoin de le revoir». http://docteurdul6.blogspot.
com/2016/06/loncologue-est-un-nouveau-barbare.html.

125
Experts et autorités : aveuglément « provax »

Souvenez-sous du scandale du Levothyrox: la nouvelle formule


commercialisée par Merck avait soudainement causé de multiples
effets indésirables, dont certains étaient relativement mystérieux
d'un point de vue médical. Résultat: plutôt que de croire les patients
sur parole, les pontes officiels de l'endocrinologie ont osé déclarer
que ces effets indésirables étaient « nocebo », c'est-à-dire purement
psychologiques12 •
Dans la même veine, beaucoup de médecins accusent le «stress»
ou «l'anxiété» quand ils sont confrontés à des symptômes complexes.
Et c'est ce qui se passe, bien souvent, avec les accidents vaccinaux.

Un accident vaccinal? Non, ce doit être le « stress »


L'excuse du stress a ainsi été utilisée pour justifier les troubles
menstruels vécus par des milliers de femmes après la vaccination
anti-Covid. À l'été 2021, la gynécologue Nasrine Callet de l'ANSM
a ainsi déclaré que ce n'était probablement pas le vaccin lui-même
qui causait ces troubles ... mais le stress lié au geste de la vaccination.
Le stress est souvent invoqué, également, face aux problèmes
neurologiques causés par certains vaccins. Voici comment raisonnent
beaucoup de médecins 13 :

Nous n'avons pas d'explication à ce qui vous arrive, mais


en tant que médecins, nous devons avoir une explication.
La sévérité de vos symptômes apparaît corrélée avec l'anxiété
ou le stress.
Donc, la cause de votre maladie est l'anxiété ou le stress 14 •

Et voilà comment on nie des dégâts causés au système nerveux


par des actes médicaux. Tout ça parce que l'apaisement du stress
ou de l'anxiété peut, c'est vrai, améliorer certains symptômes

12. https://www.xavier-bazin.fr/levothyrox-les-comploristes-avaient-raison/.
13. https://amidwesterndoctor.substack.com/p/why-do-doctors-dose-their-eyes-to?s=r.
14. https://www .elle.fr/Societe/N ews/Covid-19-quels-sont-les-effets-du-vaccin-sur-
les-regles-3941321.

126
L'aveuglement volontaire des médecins et scientifiques

neurologiques. Mais cela ne veut pas dire que le problème était


causé par le stress.

Les médecins ne sont pas formés


à reconnaître les effets indésirables
La tendance à la spécialisation de la médecine contribue au déni
des accidents vaccinaux. Chaque spécialiste connaît par cœur «son
organe», mais a beaucoup de mal avec les problèmes complexes qui
touchent le corps dans son ensemble.
Or c'est précisément le cas des problèmes immunitaires, qui
peuvent être causés par les vaccins. Car le système immunitaire
peut affecter à peu près tous les organes, avec des symptômes très
variés.
C'est le cas notamment de la myofasciite à macrophages, causée
par l'aluminium vaccinal: cette maladie peut provoquer à la fois des
problèmes neurologiques et des douleurs musculaires et articulaires.
Ce qui est très inhabituel et rend les spécialistes perplexes. Le rhuma-
tologue ne comprendra pas d'où viennent ces étranges douleurs
articulaires, et le neurologue ne trouvera aucun problème particulier
dans le cerveau de ses patients, avec des examens standards.
Globalement, les médecins ne sont pas formés à voir des effets
indésirables. Au contraire, on leur demande de plus en plus de se
méfier de leurs «observations» et de faire confiance aux «chiffres
officiels». Une anecdote n'est pas scientifique, leur dit-on.
Mais c'est un cercle vicieux. Car la science des effets indésirables
commence toujours par une collection d'anecdotes isolées, rappor-
tées à la pharmacovigilance par des médecins consciencieux. Or, si
les médecins ne signalent pas les maladies ou accidents qu'ils voient
apparaître après un vaccin, les autorités auront plus de difficultés à
les détecter et les identifier «officiellement».
Donc, beaucoup de médecins se refusent à signaler un effet indé-
sirable possible lié à un vaccin, sous prétexte que les autorités ne
l'ont pas identifié officiellement comme tel. .. mais cet effet indési-
rable ne peut pas être identifié officiellement tant qu'il n'a pas été
signalé par suffisamment de médecins. La boucle est bouclée.

127
Experts et autorités : aveuglément « provax »

Et voilà comment on en arrive à une situation dramatique, celle


des vaccins anti-Covid, où de très nombreux effets indésirables
graves et manifestes - comme les AVC ou infarctus - ne sont même
pas perçus par de nombreux médecins.
Le médecin se dit: «Si les autorités ont exclu le lien avec le
vaccin, c'est qu'il n'existe pas. L'AVC que je viens d'observer après le
vaccin est suspect, mais ce doit être une coïncidence. » Et le médecin
peut alors affirmer à son patient, avec confiance et autorité: votre
problème ne peut pas être lié au vaccin, sinon cela se saurait.

Chez les experts des maladies infectieuses,


le règne de la « doxa »
Paradoxalement, la «pensée unique» sur les vaccins est encore
plus répandue chez ceux qui sont censés en être les meilleurs
connaisseurs.
Cela s'explique en partie par les conflits d'intérêts et l'influence
de Big Pharma, comme on le verra par la suite. Mais il faut aussi
comprendre la psychologie des experts en maladies infectieuses.
La vaccination est une des plus grandes fiertés de cette profes-
sion. Elle est considérée comme l'un des plus grands progrès de
l'humanité, qui aurait sauvé des millions, voire des milliards de vies.
Pour les médecins et experts de ce domaine, il y a énormément à
perdre en prestige s'ils reconnaissent que tout cela est largement un
mythe - et qu'en réalité les maladies infectieuses graves ont disparu
en Occident principalement sous l'effet des progrès de l'hygiène et
du recul de la misère.
Et c'est ainsi qu'est née une forme de religion vaccinale, bien
décrite par le professeur Gherardi dans son livre Toxic Story:

Dans le monde médical, le vaccin représente un véritable


totem que l'on est prié de révérer en bloc, mettant en berne
tout esprit critique. Le traiter en objet d'étude scientifique
comme les autres, considérer qu'il puisse présenter quelques
défauts malgré ses énormes qualités? Voilà qui relève de
la transgression, déchaînant immédiatement des foudres
théologiques.

128
L'aveuglement volontaire des médecins et scientifiques

Ce n'est pas une exagération. Prenez ces paroles récentes du


professeur Éric Caumes, grand spécialiste français des maladies
infectieuses :

Je suis tellement pro-vaccination que je pense que tous les


moyens sont bons pour l'encourager, quasiment. Je me
considère presque comme un ayatollah de la vaccination 15 •

Le problème est que cette approche «religieuse» ne favorise pas


l'esprit critique - et c'est ainsi qu'au printemps 2021 ce même
professeur Caumes a déclaré contre tout bon sens que les vaccins
anti-Covid protégeaient «peut-être mieux» que l'infection 16 - avant
de devoir reconnaître par la suite qu'il n'en était rien.
Pour les « vaccinologues », les spécialistes de la vaccination,
l'aveuglement est encore plus logique. Quand un médecin ou un
scientifique se lance dans la recherche vaccinale, c'est parce qu'il est
convaincu des bienfaits de la vaccination, et qu'il souhaite apporter
sa pierre à l'édifice vaccinal.
C'est en inventant des nouveaux vaccins qu'il peut espérer rece-
voir des prix et distinctions ... ou au moins la reconnaissance de ses
pairs ... et certainement pas en détruisant le prestige de sa branche,
et les financements qui vont avec.

La puissance du conformisme fausse


le « consensus scientifique »
Personne n'aime être mal vu de ses collègues. Personne n'a envie
de prendre le risque d'être «exclu du troupeau» parce qu'il pense
différemment. C'est la puissance du conformisme, qui joue un rôle
considérable dans le milieu scientifique, en particulier sur les vaccins.

15. https://www. bfmtv .corn/ replay-emissions/ apolline-de-malherbe-le-rendez-vous/


eric-caumes-etait-l-invite-d-apolline-de-malherbe-10-07_ VN-2021071OO136.hrml.
16. https://www.xavier-bazin.fr/cest-une-folie-de-vacciner-ceux-q ui-ont-deja-eu-la-
Covid/.

129
Experts et autorités : aveuglément « provax »

Quand le professeur Didier Raoult, pourtant le plus grand expert


français des maladies infectieuses, publie en 2018 La Vérité sur les
vaccins, il subit des critiques acerbes de confrères et de journalistes 17 •
C'est d'autant plus étonnant que son livre était très «pro-vaccin» ...
mais il avait le malheur de réfléchir librement sur le sujet, et de
remettre en question l'utilité de certains vaccins, ainsi que leur carac-
tère «obligatoire».
Donc, si le plus grand expert des maladies infectieuses en France
était à deux doigts d'être« excommunié» pour avoir osé émettre
quelques critiques sur le dieu Vaccin, vous pouvez imaginer ce que
risquent les autres experts s'ils en font autant.
Il faut vraiment être une «forte tête», sans conflit d'intérêts, pour
prendre de tels risques. Les personnalités indépendantes comme
celle du professeur Raoult sont rares, très rares.
C'est pourquoi les grands critiques de la vaccination ne viennent
presque jamais des rangs des spécialistes de la vaccination, ou même
des maladies infectieuses.
Le docteur Michel de Lorgeril était un expert en cardiologie
et en épidémiologie - et c'est après avoir compris l'ampleur de
la désinformation médicale sur les « statines » (médicament anti-
cholestérol) qu'ils' est attaqué aux mythes vaccinaux. De son côté, le
professeur Gherardi était un spécialiste des muscles et du cerveau ...
et c'est uniquement parce qu'il a découvert- par hasard- de l'alu-
minium vaccinal dans les muscles qu'il a commencé à enquêter sur
les dégâts causés par cet adjuvant.
Aux États-Unis, la docteure Suzanne Humphries, auteure d'un
livre de référence sur l'histoire des vaccins (Vaccination, la grande
désillusion.0 était une néphrologue, c'est-à-dire une spécialiste des
reins. Elle ne s'est intéressée aux vaccins que parce qu'elle a vu de ses
yeux les dégâts du vaccin contre la grippe sur ses patients, et qu'elle
a constaté l' omerta qui régnait parmi ses collègues.
La plupart des critiques de la vaccination sont des «outsiders»,
qui ne baignent pas dans le milieu des maladies infectieuses. Etc' est

17. https://www.yourube.com/watch?v=EbOzhsFBGBw&t=4s.

130
L'aveuglement volontaire des médecins et scientifiques

utilisé pour les discréditer: il ne faudrait pas les écouter car les «vrais
experts des vaccins», eux, seraient tous d'accord.
Mais vous voyez maintenant pourquoi il faut se méfier de ce
genre de raccourcis. Et pourquoi il faut toujours avoir du recul par
rapport au «consensus scientifique». Y compris lorsqu'il est relayé
par les autorités de santé, qui ont elles aussi leurs propres biais.

131
#CHAPITRE 5

Les autorités de santé


ont un problème avec la vérité

Début 2022, l'agence américaine du médicament, la FDA (Food


and Drug Administration), a fait une chose assez inouïe.
Un an plus tôt, la FDA avait accordé une «autorisation d'ur-
gence» au vaccin anti-Covid Pflzer. Sur la base de quoi? Del' essai
clinique et des informations fournies par le fabricant, Pflzer.
Mais la plupart de ces données n'avaient pas été rendues
publiques. Alors qu'elles ont conduit à vacciner des dizaines de
millions d'Américains, avec un produit expérimental.
Dans un monde normal, ces informations devraient être acces-
sibles à tous ... d'autant quel' efficacité annoncée de 95 % n'a jamais
été observée dans la réalité.
Mais étrangement, la FDA a essayé de faire de la rétention de ces
données. Tenez-vous bien : elle a promis de les livrer en intégralité
en l'an 2097 ... c'est-à-dire soixante-quinze ans plus tard. Qu'avait-
elle à cacher ?
Il a fallu qu'une association porte plainte pour que la FDA soit
contrainte par la justice à livrer toutes les données de Pflzer d'ici la
fin de l'année 2022 1• C'était une victoire pour la transparence. Mais
la FDA a alors accepté publiquement l'aide de Pflzer pour caviarder
le rapport (c'est-à-dire« masquer» certains passages), sous couvert de

1. htcps://www.express.co. uk/news/science/ 1548776/pfizer-vaccine-safety-data-


released-us-judge-ruling-fda-coronavirus-pandemic.

132
Les autorités de santé ont un problème avec la vérité

protéger des secrets industriels 2 • On se demande pour qui travaille


la FDA: pour l'intérêt public ou pour Pfizer?
Comment est-ce possible? Pourquoi ce manque de transparence
vis-à-vis des citoyens? L'argent et la corruption organisée par Big
Pharma jouent un rôle énorme, comme nous le verrons. Mais cela
n'explique pas tout. Tout le monde n'est pas corrompu.
Il est capital de comprendre ce qui se passe, car le rôle des auto-
rités de santé est central. Ce sont elles qui définissent le «consensus
scientifique», aux yeux des médecins et des médias. C'est sur leurs
avis que les responsables politiques prennent leurs décisions.
Et pourtant vous allez voir pourquoi on ne peut pas leur faire
confiance sur la vaccination. En commençant par le scandale du
mercure dans les vaccins.

Mercure vaccinal et autisme :


les autorités ont camouflé le lien
L'affaire se passe aux États-Unis en 19993 • Depuis une dizaine
d'années, les cas d'autisme et de troubles neurologiques sont en
explosion - sans que personne sache pourquoi.
Il se trouve qu'en 1989 le calendrier vaccinal des nouveau-nés
a été fortement alourdi, notamment avec le vaccin contre l'hépa-
tite B, injecté dès le premier mois de vie. Or ce vaccin contenait un
«agent conservateur» appelé thiomersal - qui n'est rien d'autre que
du mercure, un violent poison pour le cerveau.
Il peut paraître étrange de placer du mercure dans une seringue
destinée à des nouveau-nés, mais pour l'industrie pharmaceutique,
le thiomersal avait l'avantage d'être bon marché et d'éliminer les
microbes pouvant contaminer le vaccin.
Finalement, la principale autorité américaine sur les mala-
dies infectieuses - le CDC - décide d'enquêter sur les effets de

2. https://www.reuters.com/legal/government/pflzer-pushes-intervene-lawsuit-seeking-
covid-vaccine-information-fda-2022-01-26/.
3. h ttps:// childrenshealthdefense.org/ news/ deadly-immuni ty-governmen t-cover-
mercucyautism-scandal/.

133
Experts et autorités : aveuglément « provax »

ce mercure vaccinal. Un épidémiologiste qui travaille au CDC,


Thomas Verstraeten, découvre alors que le mercure du vaccin hépa-
tite B est associé statistiquement à une augmentation dramatique du
risque d'autisme.
Les enfants qui avaient reçu les doses les plus importantes de
mercure vaccinal avaient un risque d'autisme multiplié par sept par
rapport aux enfants qui n'avaient rien reçu - ainsi qu'un risque
beaucoup plus élevé de troubles de l'attention et du sommeil. Les
supérieurs hiérarchiques de Thomas Verstraeten sont catastrophés,
et lui demandent de vérifier ses chiffres.
Mais il a beau refaire ses calculs dans tous les sens, il trouve
toujours une augmentation de l'autisme liée au mercure vaccinal. Il
écrit à sa hiérarchie que cette corrélation «ne veut juste pas partir»
( « It Just won 't go away4 »).
Dans son rapport final, il va même jusqu'à trouver une multipli-
cation par onze du risque d'autisme lié aux plus fortes expositions au
mercure vaccinal des nourrissons âgés de 1 mois. Quand le mercure
est injecté un peu plus tard, à l'âge de 3 mois, le risque d'autisme
est encore multiplié par deux.
C'est alors le branle-bas de combat au CDC. L'agence convoque
un séminaire secret de deux jours à Simpsonwood, en Géorgie, avec:
52 représentants des plus gros acteurs de l'industrie
pharmaceutique;
les plus grands chercheurs et experts des vaccins;
et toutes les autorités de santé concernées: la FDA, l'OMS et
même des agences européennes.

Par chance, le grand avocat et défenseur de l'environnement


Robert Kennedy a réussi à mettre la main sur la retranscription de
ce qui s'y est dit 5 ••• et ce n'est pas beau à voir.

4. https:// childrenshealthdefense.org/wp-content/ uploads/ safeminds-generation-zero.


pdf.
S. htcps: // childrenshealthdefense.org/ news/ deadly-imm uni ty-governmen t-cover-
mercutyautism-scandal/.

134
Les autorités de santé ont un problème avec la vérité

ÀSimpsonwood, ils se mettent d'accord


pour étouffer la vérité
Figurez-vous que ces «spécialistes» se sont rendu compte qu'ils
avaient totalement négligé la dose cumulative de mercure injectée
aux enfants. Les autorités ont donné leur feu vert à quantité de
nouveaux vaccins infantiles, sans se rendre compte que les doses
de mercure injectées avaient dépassé toutes les normes de sécurité.
Voici comment a réagi, horrifié, le docteur Peter Patriarca, alors
directeur de la recherche sur les vaccins à la FDA: « Calculer la dose
de mercure relève de l'algèbre de collégien. Pourquoi la FDA a mis si
longtemps à le faire?»
Face à cette terrible découverte, il n'y avait qu'un seul choix
honnête possible: tout avouer au public, et faire amende hono-
rable - c'est ce qu'a proposé la docteure Ruth Etzel, de l'Agence de
l'environnement (EPA).
Mais ils ont décidé de faire le contraire. Le docteur Patriarca
de la FDA a exprimé ses craintes que cette affaire n'endommage
durablement la crédibilité des autorités de santé, qui seront accusées
de s'être «endormies au volant» et d'avoir laissé passer un problème
énorme.
Le docteur Bob Chen, chef de la sécurité des vaccins au CDC, a
même exprimé son soulagement que, « vu le caractère sensible de ces
informations, elles ne soient pas tombées dans des mains, disons, moins
responsables» (sous-entendu, les méchants antivax qui auraient pu
s'en servir).
Quant au docteur John Clements, conseiller sur les vaccins à
!'Organisation mondiale de la santé, il a sans doute exprimé le senti-
ment général en disant : «Peut-être que cette étude n 'aurait pas dû
être faite. »
Finalement, tous ces technocrates et représentants de Big Pharma
ont fini par se convaincre qu'il était dans l'intérêt de tout le monde
d'étouffer le scandale.
Alors, le CDC a supprimé le rapport de Verstraeten, et fait
comme s'il n'avait jamais existé. Verstraeten, lui, a été engagé par
le géant des vaccins GSK, sans doute à prix d'or. Puis, pour éviter
que d'autres chercheurs ne puissent retrouver ses résultats, le CDC

135
Experts et autorités : aveuglément (( provax »

a confié la base de données à une agence privée, non accessible aux


chercheurs6 •
Enfin, le CDC a payé l'Institut de médecine pour qu'il refasse les
calculs en s'assurant que le lien entre autisme et mercure disparaisse
totalement des résultats («Le CDC veut que l'on conclue que les vaccins
sont sans danger», avait déclaré la docteure Marie McCormick).
Quand on connaît un peu les statistiques, on sait qu'il n'est pas
difficile de trafiquer les chiffres pour atteindre le résultat désiré. Et
c'est ainsi qu'en 2004 le rapport officiel de l'Institut de médecine
conclut qu'il n'y a pas de lien apparent entre thiomersal et autisme.
Et pour couronner le tout, il recommande de ne plus mener la
moindre recherche sur cette question.

Protéger leur crédibilité à tout prix


Il faut bien comprendre que le problème est structurel. Les auto-
rités de santé détestent reconnaître leurs torts ... en partie pour de
«bonnes raisons».
Les autorités craignent par-dessus tout qu'on leur dise: «Si vous
avez eu tort sur ce point, pourquoi est-ce qu'on vous croirait sur le
reste h> Voilà pourquoi vous n'entendrez jamais les autorités de santé
confesser qu'elles ont eu radicalement tort ... Au contraire, elles
feront tout pour modifier leurs conseils discrètement, petit à petit,
en espérant que leur bévue ne sera pas repérée.
Prenez l'exemple du vaccin BCG, obligatoire jusqu'en 2007 en
France. Quand une étude scientifique de grande ampleur a montré
en 1999 qu'il n'avait aucune efficacité sur la tuberculose 8 , qu'ont
fait les autorités de santé?

6. https://www.sunjournal.com/2005/ l 0/ 15/ mercury-flu-shots-causes-controversy/.


7. Toujours selon l'article de Robert Kennedy, publié en 2005 par le journal Rolling
Stone: https:// childrenshealthdefense.org/ news/ deadly-immunity-government-cover-
mercuryautism-scandal/.
8. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/ 10573656/.

136
Les autorités de santé ont un problème avec la vérité

Croyez-vous qu'elles ont immédiatement arrêté les frais, et


demandé pardon de l'avoir imposé à tous les bébés pendant plus
de cinquante ans? Pas du tout. D'abord, elles n'ont pas réagi.
Puis, en 2005, Sanon Pasteur a arrêté de produire son fameux
vaccin BCG à «bagues multipoints » - celui qui causait la fameuse
cicatrice sur les épaules ou chevilles de millions d'enfants.
Il ne restait alors plus qu'un seul vaccin BCG disponible, un
vaccin injectable (intradermique) et connu pour provoquer davan-
tage d'effets indésirables9 •
Résultat: beaucoup de médecins ne voulaient plus injecter aux
enfants ce BCG-là et le nombre de certificats de complaisance
commençait à exploser. Voilà pourquoi les autorités ont été obligées
d'abandonner l'obligation vaccinale en 2007.
Pour ne pas perdre la face, elles ont prétendu qu'il n'y avait plus
beaucoup de cas de tuberculose en France, mais c'était déjà le cas
vingt ans avant, et elles n'avaient pas arrêté l'obligation vaccinale
pour autant.
L'argument est d'autant plus fallacieux que ces autorités n'ont
jamais demandé d'arrêter le vaccin DTP, alors que le tétanos ne
cause presque plus de morts, et que le nombre de cas de polio ou
de diphtérie est égal à zéro depuis des années.
Mais pour les autorités de santé, il fallait défendre leur réputa-
tion: il leur fallait arrêter la vaccination du BCG ... sans reconnaître
qu'elles avaient eu tort de l'imposer pendant cinquante ans.
Le problème, c'est que cela conduit à faire perdurer des mythes
et des mensonges.
Exemple: cet article à peine croyable paru sur le site de France
Inter en 2021, qui prétend que le vaccin BCG, pourtant démontré
comme inefficace, a sauvé un milliard de vies 10 •
Un article aussi trompeur aurait été impossible si les autorités
françaises avaient été honnêtes, au début des années 2000, sur l' ef-
ficacité réelle du BCG et les raisons d'arrêter ce vaccin.

9. https://www.20minutes.fr/france/ 148259-20070327-debat-continue-bcg.
l O. hnps://www.radiofrance.fr/franceinter/le-vaccin-bcg-le-plus-administre-au-monde-
a-1 OO-ans-6898198.

137
Experts et autorités : aveuglément « provax »

Mais il est très difficile pour les autorités gouvernementales de


dire la vérité. De leur point de vue, tout paraît justifié, y compris
des gros mensonges, pour éviter que les citoyens cessent de leur
faire confiance.
Même quand les preuves de leur erreur sont évidentes, comme
dans le cas de l'amiante, il leur a fallu des décennies pour le recon-
naître publiquement et changer leurs recommandations.
Il n'y a que lorsque le scandale est manifeste et médiatiquement
«chaud» (comme dans le cas du Mediator) que les autorités sont
obligées d'admettre publiquement qu'elles se sont trompées.

Les autorités sont juges et parties


Le problème est structurel: que peut-on attendre de la part des
autorités qui ont approuvé un médicament comme le Mediator ...
et qui n'ont rien dit de ses effets indésirables pendant des années?
Ces autorités-là seront toujours les dernières à reconnaître
qu'elles ont fait une grosse erreur qui a coûté des milliers de vies
humaines.
Voilà pourquoi l'ANSM est« une alarme qui ne sonne Jamais»,
selon le mot de l'avocat Philippe Courtois:

Citez-moi un seul scandale sanitaire révélé par l'Agence du


médicament! Il n'y en a aucun. Pour le sang contaminé, ce
sont les victimes qui ont saisi la justice. Tout comme pour
l'hormone de croissance, les prothèses PIP, la Dépakine, le
Gardasil, les pilules contraceptives ... Le Mediator est un cas
à part puisque c'est le médecin Irène Frachon qui a lancé
l'alerte. C'est le seul cas 11 •

La même logique est à l' œuvre s'agissant des vaccins et de leurs


effets indésirables.
Prenez la controverse sur l'aluminium vaccinal. Au début des
années 2000, le professeur Gherardi, en France, commence à

11. https://www.usinenouvelle.com/article/pour-les-scandales-sanitaires-l-ansm-est-
une-alarme-qui-ne-sonne-jamais-deplore-philippe-courtois.N387833.

138
Les autorités de santé ont un problème avec la vérité

démontrer que cet adjuvant peut causer une maladie neurologique


grave appelée myofasciite à macrophages.
En réaction, l'Agence française du médicament (alors nommée
Afssaps) a demandé que les recherches scientifiques sur ce sujet
soient arrêtées net. Au lieu de demander toute la vérité sur l' alumi-
nium vaccinal, l'Agence a cherché à étouffer le scandale potentiel.
Pourquoi? Parce que les «experts» impliqués avaient des liens puis-
sants avec l'industrie pharmaceutique, bien sûr.
Mais aussi parce qu'il est dans la logique des organisations qu'une
institution comme l'Afssaps, qui a autorisé l'injection d'aluminium
à des millions d'enfants, soit très réticente à reconnaître après coup
que cela peut causer de graves dégâts.
Force est de constater que ce qu'a découvert le profes-
seur Gherardi était terriblement banal:

L'Afssaps, je finirai par le comprendre au fil des années, est


une machine ayant pour objectif premier d'empêcher que
n'éclate un scandale sanitaire. Elle s'évertue pour ce faire à
ralentir les procédures permettant d'appréhender la dimen-
sion exacte du problème. [ ... ] Ce n'est ni un juge impartial
ni un collectif scientifique.

Le professeur Gherardi ajoute que l'Afssaps, «financée à 80 %


par l'industrie, est prioritairement un outil à son service».
Mais l'influence de Big Pharma n'explique pas tout: il est
toujours calamiteux que les mêmes personnes ou structures soient
«juge et partie».
La crise de la Covid-19 l'a montré de façon éclatante - et pas
seulement sur les vaccins. On sait maintenant que les mêmes auto-
rités de santé américaines qui ont recommandé les confinements
se sont arrangées pour diaboliser les médecins et scientifiques qui
s'y opposaient 12 • Et sur l'origine du coronavirus: on a vu que les
mêmes autorités américaines qui ont financé des expérimentations

12. https://www.wsj.com/articles/fauci-collins-emails-great-barrington-declaration-
Covid-pandemic-lockdown-11640129116.

139
Experts et autorités : aveuglément « provax »

dangereuses au laboratoire de Wuhan ont tout fait pour faire croire


à l'origine naturelle du virus.
Personne ne reste impartial quand il est juge et partie. Ceux qui
autorisent les médicaments ne devraient donc pas être les mêmes
qui en surveillent les effets indésirables, cela devrait être évident
pour tout le monde.
Pour les vaccins anti-Covid, il était clair qu'il aurait fallu donner
à une autorité indépendante le soin d'examiner leurs effets indési-
rables. Si vous donnez ce pouvoir à l'ANSM, qui a officiellement
autorisé ces vaccins, elle fera tout pour minimiser les dégâts qu'ils
provoquent, parce qu'elle en est en partie responsable.

Douter de la parole officielle


Voilà comment la désinformation sur l'intérêt réel de la vaccina-
tion en général est nourrie et entretenue par les médecins, les experts
et les autorités de santé:
Sur la base d'un mythe et d'un «pieux mensonge»: il faudrait
cacher certaines vérités, car il serait catastrophique pour la santé
publique que la population commence à se méfier des vaccins.
Sur la base des biais psychologiques des médecins et experts en
maladies infectieuses, dont la réputation et le prestige sont forte-
ment liés au mythe du dieu Vaccin, sauveur de l'humanité.
Et sur la base d'une logique administrative: comme toute orga-
nisation, les autorités de santé cherchent toujours à protéger
leur réputation et leur crédibilité- le problème est qu'elles sont
aussi en position d'étouffer les preuves montrant qu'elles ont
pu se tromper.

Et voilà comment, sous couvert de leur position «d'autorité», des


experts et des organismes publics contribuent à la désinformation
sanitaire.
Et cela vaut aussi pour des organismes internationaux, comme
l'Organisation mondiale de la santé. Mais dans le cas de l'OMS, il
y a encore un autre biais majeur.

140
#CHAPITRE 6

L'OMS sous influence:


le rôle de Bill Gates

À l'automne 2021, le professeur Raoult a mis les pieds dans le plat:

L'Organisation mondiale de la santé est beaucoup achetée


par Bill Gates. Beaucoup. La politique vaccinale du monde
est dirigée par Bill Gates depuis une quinzaine d'années,
d'abord par le Gavi (l' Alliance du vaccin) et ensuite par
l'OMS 1•

Interloqué, le journaliste (qui n'y connaît rien) s'est écrié:


«Hou/a, on est sur un dérapage complotiste, là, professeur Raoult!»
En réalité, le professeur Raoult avait parfaitement raison de
pointer l'influence démesurée de Bill Gates, ce multimilliardaire
qui a fondé l'entreprise Microsoft. Je vais vous démontrer que ce
n'est pas une théorie du complot - et que c'est une raison de plus de
conserver l'esprit critique face au «consensus vaccinal».
En commençant par un scandale peu connu, mais très révélateur,
qui s'est produit en Haïti.

1. https://www.bfmtv.com/replay-emissions/le-live-toussaint/raoult-je-ne-risque-pas-
la-peine-de-mort-l 0-11_VN-202111100190.hrml.

141
Experts et autorités : aveuglément « provax »

Épidémie de choléra en Haïti :


Bill Gates veut vacciner à tout prix
En 2010, une épidémie de choléra éclate en Haïti, juste après
le terrible tremblement de terre. La faute à des soldats népalais de
l'ONU, arrivés en Haïti pour des raisons humanitaires, et qui ont
apporté cette maladie.
(Notez que l'ONU a essayé de cacher sa responsabilité dans
l'origine de cette épidémie, y compris en manipulant la produc-
tion scientifique. Dans cette affaire, comme souvent, la vérité
n'aurait jamais éclaté au grand jour sans l'acharnement d'experts
indépendants 2 .)
Pour éteindre cette épidémie, il y a une solution simple: à chaque
fois qu'un cas est identifié, il faut envoyer une petite équipe pour
isoler les malades, protéger la famille, distribuer du savon, des
comprimés de chlore pour assainir l'eau, etc. Dès que cette stratégie
a été mise en place à grande échelle en Haïti, en 2016, le choléra a
été éradiqué en deux ans.
Mais Bill Gates, lui, pèse de tout son poids pour que la vacci-
nation soit au cœur de la réponse sanitaire3 • Ce n'est pas du
« complotisme »: l'influence de Bill Gates peut être retracée à toutes
les étapes du projet de campagne vaccinale contre le choléra4 •
D'abord, cette campagne a été financée par Gavi, !'Alliance
du vaccin, une organisation internationale fondée par Bill Gates.
Ensuite, la fabrication même du vaccin peut être reliée à Bill Gates.
En effet, le vaccin contre le choléra utilisé est celui d'EuBiologics,
une société créée en 2010 et financée par un fonds d'investisse-
ment ... lui-même créé par la Fondation Bill-et-Melinda-Gates 5•

2. https://www.youtube.com/watch?v=eLwiJwnrpEU.
3. Dès le milieu des années 2010, une campagne de vaccination contre le choléra est
lancée, toutefois modeste dans son ambition (un million de doses, pouvant vacciner
6% de la population haïtienne). https://www.gavi.org/news/media-room/cholera-
vaccination-campaign-kicks-haiti.
4. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/labs/ pmc/ articles/PM C6203809 /.
S. https://www.forbes.com/sites/kevinharris/20 l 9/04/09/how-the-gates-foundation-
is-revolutionizing-global-health-impact-investing/?sh=206 I 864b4fc7.

142
L'OMS sous influence : le rôle de Bill Gates

En 2018, il ne reste plus que quelques cas résiduels de choléra


en Haïti, grâce aux mesures énergiques de surveillance des malades
et d'assainissement des eaux contaminées.

PHILANTHROPIE ET RETOUR SUR INVESTISSEMENT


L'objectif officiel du Global Health lnvestment Fund, le fonds d'investissement
«Bill Gates», est double : identifier les projets de santé qui peuvent sauver un
maximum de vies ... mois aussi avoir un retour sur investissement maximal.
Leurs dirigeants n'ont aucune difficulté à l'admettre, parce qu'ils ne voient aucune
contradiction entre chercher un bon retour sur investissement et améliorer Io santé
publique.
Leur stratégie affichée est la suivante: pour que l'activité soit rentable, il fout
fabriquer des vaccins à faible coût ... et ensuite faire un maximum de volume,
donc vacciner le plus de monde possible. Problème: cette obsession à vacciner le
plus grand nombre, pour des raisons économiques, se heurte trop souvent à une
pratique raisonnable et raisonnée de Io vaccination.

Mais c'est pourtant le moment que choisit Bill Gates pour donner
10 millions de dollars pour vacciner massivement les Haïtiens contre
le choléra ... alors que cela ne sert plus à rien 6 •
Qu'à cela ne tienne, Bill Gates va influencer la production scien-
tifique pour montrer le contraire. C'est ainsi qu'en 2020 une étude
scientifique financée par la Fondation Bill-et-Melinda-Gates (et
publiée dans The Lancet Global Health) conclut très opportunément
que la vaccination généralisée est indispensable pour éradiquer le
choléra en Haïti.
Mais quand cette étude paraît, il n'y a plus aucun cas en Haïti
depuis dix-huit mois ... et l'étude ne le précise même pas. En fait,
l'étude est totalement bidon. C'est ce qu'ont démontré des épidé-
miologistes français dans un courrier incendiaire envoyé à la revue
médicale qui l'a publiée:

6. h teps:/ /www. la-croix.corn/ Sciences-ec-ethiq ue/ Sciences-ec-ethiq ue/ En- Hai ti-
victoire-silencieuse-contre-cholera-2019-09-03-1201044891.

143
Experts et autorités : aveuglément (( provax »

En résumé, cette étude donne une image déconnectée de la


réalité en Haïti et aboutit à une recommandation infondée
d'organiser une campagne de vaccination nationale pour
éradiquer le choléra7 •

Donc, des chercheurs en lien d'intérêts avec la fondation de


Bill Gates ont publié une étude «poubelle» recommandant une
campagne de vaccination inutile. Ce ne sera ni la première ni la
dernière fois.
La Fondation Bill-et-Melinda-Gates a beau être «désintéressée»,
elle a une idéologie extrêmement précise sur la vaccination et exerce
son influence à tous les niveaux de la politique vaccinale dans le
monde ... sans avoir de comptes à rendre à personne. Inévitablement,
cela pose des problèmes8 •

Comment Bill Gates a « acheté » l'OMS


Commençons par ce témoignage édifiant du professeur Christian
Perronne, qui a été aux «premières loges» de cette dérive en tant
que vice-président du comité de l'OMS sur la politique vaccinale
européenne :

7. Ils expliquent que les «quatre modèles épidémiologiques utilisés échouent à expliquer
l'effondrement du choléra en Haïti» observé depuis deux ans. Et concluent: « Cela pose
question, dans la mesure où six des auteurs sont affiliés à quatre institutions soutenues par la
Fondation Bill-et-Melinda-Gates - une organisation qui recommande fortement le vaccin
contre le choléra, en a financé la production et le stockage, et proposé 10 millions de dollars
pour une campagne en Haïti. Ce conflit d'intérêts évident aurait dû être mentionné.»
https://www.thelancet.com/journals/langlo/ article/PIIS2214-109X(20)30430-7 /
fulltext.
B. Mais la fondation n'est-elle pas là pour «aider des gens»? Peu importe, répond l'épi-
démiologiste Renaud Piarroux, l'homme qui a révélé le scandale haïtien: « Comme on a
envie d'aider, on se met dans les instances de décisions (Gavi), comme on a envie d'aider, on
aide /'OMS, comme on a envie d'aider, on paie des scientifiques pour faire des études, mais
cela peut provoquer des dérives.» https://www.youtube.com/watch?v=eLwiJwnrpEU.

144
l'OMS sous influence: le rôle de Bill Gates

J'ai travaillé à l'OMS pendant des années, j'ai vu comment


Bill Gates et Gavi ont infiltré l'OMS, qui est devenue une
succursale de Bill Gates.J'ai assisté à la colonisation de Gavi,
l'organisation de Bill Gates pour les vaccins qui, petit à
petit, a acheté l'OMS 9•

Pas besoin de le croire sur parole: l'influence de Bill Gates à


l'OMS est évidente et facile à prouver. Il suffit de regarder qui sont
les principaux donateurs de !'Organisation mondiale de la santé 10 •
Non seulement la Fondation Bill-et-Melinda-Gates est le
deuxième plus gros contributeur ... mais quand vous l'additionnez
à la contribution du Gavi (contrôlée par Bill Gates), on voit que
c'est le premier contributeur, de très loin, avec 18 % du total.
Dans n'importe quelle entreprise privée, un actionnaire qui
détient 18 % des participations exerce une influence majeure sur le
fonctionnement de l'entreprise.
Mais dans le cas de l'OMS, ce niveau de financement est encore
plus décisif. Pour une raison simple: 80 % des financements de
l'OMS sont« fléchés» par les donateurs. Cela veut dire que ce n'est
pas l'OMS qui décide de ce qu'elle fait avec 80 % des financements
qu'elle obtient. Ce sont les donateurs qui décident de la manière
dont est utilisé leur argent.
Le problème est bien expliqué par Lawrence Gostin, directeur
de faculté à l'institut O'Neill de l'université de Georgetown aux
États-Unis :

La plupart des financements accordés à l'OMS par la


Fondation Bill-et-Melinda-Gates sont en lien avec son
agenda. Cela signifie que l'OMS n'est plus en position
de fixer ses priorités de santé globale en étant pareille-
ment redevable à un acteur privé. Et contrairement à des
États membres, contraints de répondre de leurs actes en

9. https://www.gerrr.com/streaming/ppbjdd5f87.
1O. https://www.swissinfo.ch/fre/politique/bill-gates-a-t-il-trop-d-influence-sur-
l-oms--/46596794.

145
Experts et autorités : aveuglément « provax »

démocratie, cette fondation n'endosse à ce niveau-là aucune


responsabilité 11 •

Aussi surprenant que cela puisse paraître, des programmes entiers


de l'OMS reposent sur les financements de Bill Gates, comme ceux
visant à éradiquer la polio (par la vaccination, plutôt que par des
chantiers d'assainissement des eaux usées).
En conséquence, il est clair que l'OMS n'a pas du tout intérêt à
se fâcher avec Bill Gates - et donc va tout faire pour aller dans le sens
de ses priorités. Dans les faits, la Fondation Bill-et-Melinda-Gates
a plus de pouvoir sur l'OMS que n'importe quel État au monde, y
compris les États-Unis, pourtant premier contributeur, et ce, pour
plusieurs raisons :
Une partie du financement des États est «obligatoire», ce qui
veut dire que l'État n'a pas son mot à dire sur l'utilisation des
fonds - contrairement aux donations «fléchées» de la Fondation
Bill-et-Melinda-Gates.
Il est très difficile politiquement pour un responsable politique
de réduire le financement de son pays à l'OMS, car cela crée
immédiatement une réprobation unanime, notamment dans les
médias (ce qui s'est passé quand Trump a suspendu la partici-
pation des États-Unis à l'OMS).
Les États démocratiques connaissent des alternances, avec des
politiques qui changent selon le pouvoir en place - à l'inverse,
la Fondation Bill-et-Melinda-Gates exerce son influence depuis
plus de vingt ans sur l'OMS, avec une grande continuité dans
ses objectifs.

Inévitablement, cela modifie en profondeur les priorités de


l'OMS. Dès 2008, deux chercheurs de l'université d'Oxford esti-
maient dans The Lancet que la Fondation Bill-et-Melinda-Gates
«finance mal la santé mondiale» en donnant la priorité aux maladies

11. https://www.swissinfo.ch/fre/politique/bill-gates-a-t-il-trop-d-influence-sur-l-
oms--/46596794#:-:text=%C2%ABLa%20plupart%20des%20financements%20
accord%C3%A9s,redevable%20%C3%A0%20un%20acteur%20priv%C3%A9 ..

146
L'OMS sous influence : le rôle de Bill Gates

infectieuses (et donc à la vaccination) au détriment des tueurs chro-


niques comme l'obésité, le diabète ou le cancer 12 •
Voilà comment la politique «vaccinale» a pris une place déme-
surée à l'OMS depuis vingt ans. Mais pour bien mesurer à quel
point c'est le cas, il faut aussi parler du fameux « Gavi », troisième
contributeur de l'OMS.

Gavi est le bras armé de Bill Gates sur la vaccination


C'est la Fondation Bill-et-Melinda-Gates elle-même, en
l'an 2000, qui a donné naissance à l'organisation internationale
«public-privé» Gavi - et elle en est toujours restée le principal finan-
ceur13. Dans quel but? C'est écrit noir sur blanc sur le site du Gavi:

LE FAÇONNAGE DU MARCHÉ DES VACCINS


La Fondation Bill-et-Melinda-Gates contribue aux efforts
de l'Alliance (Gavi) visant à façonner le marché des vaccins
par un rôle à la fois technique et financier. Elle contribue à
recueillir des données servant à guider nos prises de décision
et apporte des fonds.
La fondation investit dans des activités allant de la décou-
verte à la fourniture de vaccins en passant par leur mise au
point, tout en encourageant l'innovation de produits et de
nouveaux entrants à se lancer sur le marché 14 .

On l'a vu avec l'affaire du choléra en Haïti: l'objectif était d'aider


à financer toutes les étapes du processus vaccinal, de la fabrication
du vaccin jusqu'à sa distribution.

12. h ttps: //www. thelancet. corn/ j ournals/lancet/ article/PII S0 140-


6736%2808%296148 5-3/ full text?version=printerF riendly.
13. https://www .gavi.org/ fr/ modele-de-fonctionnement/ modele-de-partenariat-de-
gavi/la-fondation-bill-melinda ; h ttps://www .la-croix.com/Economie/Vaccins-anti-
Covid-19-fondation-Gates-partenaire-essentiel-Covax-2021-07-02-1201164382.
14. https://www.gavi.org/ fr/ modele-de-fonctionnemen t/ modele-de-partenariat-de-
gavi/la-fondation-bill-melinda.

147
Experts et autorités : aveuglément « provax »

Comment, et avec quel argent? C'est tout le génie de Bill Gates :


en plus de sa fondation, le Gavi est financé avec l'argent des autres,
sans que son influence personnelle en soit diminuée.
Car Bill Gates a conduit de nombreux acteurs publics et privés à
« mettre au pot» pour financer le Gavi : des États comme la France
et de nombreuses entreprises pharmaceutiques. Le Gavi est donc
très influent par sa capacité de financement.
Mais c'est aussi un grand réseau de lobbying sur la politique
vaccinale de l'OMS et des États. Très tôt, le Gavi a rassemblé des
personnalités «influentes», des relais d'opinion «au-dessus de tout
soupçon», attirés par l'argent, le prestige, et bien sûr la croyance en
l'action bénéfique du Gavi.
C'est ainsi que Nelson Mandela a été nommé président du
Vaccine Fund de Gavi au début des années 2000 («La première
tâche du président Mandela était de rassembler d'autres leaders pour
siéger au conseil d'administration 15 »).
Et c'est également ainsi que Manuel Barroso, ancien président
de la Commission européenne, a pris la tête du Gavi en 2020. Et
comme par hasard, le Gavi est lié à un des réseaux d'influence les
plus puissants au monde: le Forum économique mondial (FEM),
qui rassemble chaque année à Davos l'élite économique de la planète.
C'est à Davos même, à l'occasion du Forum 2000, que le Gavi
a été lancé. Puis le partenariat étroit entre le Gavi et le FEM n'a fait
que se renforcer. Voici comment Klaus Schwab, président et fonda-
teur du Forum économique mondial, a salué les 20 ans du Gavi:

Gavi fut l'une des premières grandes initiatives d'alliance


du Forum économique mondial. À bien des égards, il
s'agit d'un modèle de la manière dont le secteur public et
le secteur privé devraient coopérer pour travailler beaucoup
plus efficacement par rapport à l'effet des seuls gouverne-
ments, entreprises ou société civile.

1S. https://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache: TolfiwGqv_cJ :https://


www.gavi.org/ fr/ gavi-20-voix +&cd= 14&hl=fr&ct=clnk&gl=ch.

148
L'OMS sous influence : le rôle de Bill Gates

En effet, le Gavi est un « modèle» pour court-circuiter les déci-


sions des gouvernements élus démocratiquement, tout en bénéficiant
d'argent public.
Le Gavi a lui-même d'énormes pouvoirs d'influence sur la poli-
tique vaccinale mondiale. Mais il a aussi un gros pouvoir d'influence
sur l'OMS pour garantir que le vaccin reste au cœur de ses priorités.
En 2018, le Gavi s'est félicité publiquement que le directeur
de l'OMS nouvellement élu, le docteur Tedros Ghebreyesus, soit
un ancien membre de son conseil d'administration et que «son
engagement en faveur de la vaccination soit manifeste» (notez que le
candidat arrivé en deuxième position était aussi un ancien membre
du Gavi, dont on voit bien le rôle déterminant dans le choix des
dirigeants de l'OMS 16).
Cela vous donne une idée du niveau de pouvoir concentré dans
les mains d'un seul homme, Bill Gates, sur la politique vaccinale
mondiale. Et c'est encore plus inquiétant quand on sait jusqu'où
s'étend sa conception d'une «politique vaccinale efficace».

Vers un carnet de vaccination numérique injecté


sous la peau ?
En 2018, le Gavi s'est enorgueilli d'être partenaire du« Centre pour
la quatrième révolution industrielle du Forum économique mondia/1 7 ».
Qu'est-ce que cette quatrième révolution industrielle, et quel rapport
avec la vaccination? Vous allez voir ... et cela fait froid dans le dos.
La quatrième révolution industrielle est un concept de Klaus
Schwab, le fondateur du Forum économique mondial. Selon lui, les
bouleversements technologiques en cours (intelligence artificielle,
robotique, nanotechnologies, etc.) vont conduire à une« fusion des
mondes physique, numérique et biologique» - en bref, il fait partie
de ceux qui fantasment sur une fusion à venir de l'ordinateur et du
cerveau humain.

16. https://www.gavi.org/fr/node/19661.
17. https://www.gavi.org/news/ media-room/gavi-joins-world-economic-forum-cenrer-
fourrh-indusrrial-revolurion.

149
Experts et autorités : aveuglément « provax »

Pour le Gavi, cette révolution numérique à venir doit être appli-


quée à la vaccination:

Nous voulons acheminer les vaccins vers chaque personne


(dans les pays en développement}, et nous avons besoin
d'utiliser la technologie pour y parvenir.
Un problème est qu'un quart des enfants ne sont pas
recensés. Nous voulons lier le certificat de vaccination à
l'identité numérique, et être capable d'utiliser l'identité
numérique pour suivre les naissances 18 •

Cette vision «technologique» de la politique vaccinale va loin,


très loin. Voici ce qui a été publié en décembre 2019 dans Le Monde
Afrique (la partie du journal Le Monde financée par la Fondation
Bill-et-Melinda-Gates - oui, ce journal «indépendant» a lui aussi
reçu 4 millions de dollars de la fondation 19} :

Titre: "Le Kenya et le Malawi, wnes test pour un carnet de


vaccination injecté sous la peau." Sous-titre: "Des ingénieurs
américains ont mis au point un marquage et une vaccination
sous-cutanés encapsulés dans des nanoparticules."

Il s'agit en quelque sorte de« pucer» les enfants pour y inscrire,


dans leur organisme, leur statut vaccinal. La conclusion de cet article
du Monde est sans ambiguïté sur les intentions de Bill Gates:

La Fondation Bill-et-Melinda-Gates poursuit le projet et


finance des enquêtes d'opinion au Kenya, au Malawi et au
Bangladesh pour déterminer si les populations seront prêtes

18. https://www.gavi.org/ news/ media-room/ gavi-joins-world-economic-forum-cen-


cer-fourch-induscrial-revolucion.
19. hccps://www.lemonde.fr/le-monde-ec-vous/arcicle/2021 /0 l /26/commenc-
fonctionne-le-parcenariac-encre-le-monde-ec-la-fondacion-gaces_6067625_6065879.
hem!.

150
L'OMS sous influence : le rôle de Bill Gates

à adopter ces microscopiques boîtes quantiques, ou préfére-


ront en rester aux vieilles cartes de vaccination 20 •

Vous noterez que c'est la Fondation Bill-et-Melinda-Gates qui


finance directement ces travaux, ici, alors que Bill Gates exerce aussi
son influence sur ces projets via le Gavi lié au Forum économique
mondial - l'influence de cet homme est tentaculaire.

Un projet d'identité numérique mondiale,


contenant le statut vaccinal
Et si vous aviez encore un doute, le Gavi est aussi l'un des
fondateurs et partenaires de ID2020, une ONG qui veut «offrir»
l'identité numérique à tous les citoyens du monde.
Dès l'année 2019, le Gavi et ID2020 ont ainsi lancé un
programme ambitieux au Bangladesh, dont l'objectif est explicite-
ment de lier l'identité numérique au statut vaccinal. « Ce programme
a pour but de permettre aux personnes qui ont reçu le vaccin de prouver
qu'elles l'ont bien reçu, et non de surveiller les citoyens, comme le
prétendent certains complotistes», s'est senti obligé de préciser le Gavi
en mars 2020, après l'éclatement de la crise de la Covid-19 21 •
Peut-être ... mais le résultat est le même, car on sait maintenant
comment les gouvernements peuvent utiliser cette technologie pour
contrôler nos libertés, via de simples QR codes. De fait, la Covid-19
a représenté une opportunité immense pour faire avancer plus rapi-
dement ce projet de passeport vaccinal lié à l'identité numérique 22 •

20. https://www.lemonde.fr/le-monde-et-vous/article/2021/01 /26/ commentfonc-


tionne-le-partenariat-entre-le-monde-et-la-fondation-gates_6067625_6065879.html.
21. https://www.biometricupdate.com/201909/id2020-and-partners-launch-program-
to-provide-digital-id-with-vaccines.
22. Dès le mois d'avril 2020, alors que la mise au point de vaccins anti-Covid accep-
tables n'avait encore rien d'évident, la directrice de ID2020 a plaidé pour la mise en
place de« certificats d'immunité numérique», en expliquant notamment ceci: «Nous
nous attendons à ce qu'ily ait un vaccin contre le Covid S'il estfait sur le modèle du vaccin
contre la grippe, un individu serait considéré comme immunisé pendant une saison ou une
année. Après, il devra soit être revacciné, soit testé pour mesurer son niveau d'immunité. »
https:// ethics.harvard.edu/ files/ center-for-ethics/files/ 12immunitycertificates. pdf.

151
Experts et autorités : aveuglément « provax »

Une influence tentaculaire sur la santé mondiale


Au total, le nombre de leviers d'influence dont dispose Bill Gates
sur le monde de la santé est considérable.
Voici encore d'autres exemples significatifs de son impact sur
la santé mondiale :
Bill Gates est le fondateur et principal financeur du Fonds
mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui
soutient avec l'aide du Gavi l'inefficace et dangereux 23 vaccin
contre le paludisme24 •
C'est la Fondation Bill-et-Melinda-Gates qui pilote le COVAX,
l'organisation internationale censée promouvoir l'accès des pays
pauvres aux vaccins anti-Covid («Selon le New York Times,
!'OMS aurait bien voulu endosser la gouvernance de ce dispositif,
mais c'est la Fondation Bill-et-Melinda-Gates quis 'est imposée2 5 »).
La Fondation Bill-et-Melinda-Gates finance massivement les
recherches scientifiques, et même des «instituts scientifiques»
comme la Cornell Alliance for Science, qualifiée d'organe de
communication en faveur des biotechnologies (OGM) par des
lanceurs d'alerte - en utilisant ainsi la même stratégie que l'in-
dustrie du tabac pour «orienter>> la science26 •
La Fondation Bill-et-Melinda-Gates est un grand client du
cabinet de conseil McKinsey, lequel a en quelques années
«infiltré la santé publique mondiafe27 »,jusqu'au plus haut niveau
(et notamment le cabinet du ministère français de la Santé et
l'ANSM, pendant la crise de la Covid-19).

23. h ttps: / / michel.delorgeril. info/ san te-publique/vaccins-contre-le-paludisme-


comment-sortir-de-linextricable/.
24. https://www.theglobalfund.org/fr/ news/2017-04-24-partnership-suppons-launch-
of-malaria-vaccine-pilots-in-three-african-countries/.
25. https://www.swissinfo.ch/ fre/ poli tiq ue/bill-gates-a-t-il-trop-d-infl uence-sur-
l-oms--/ 46596794.
26. https://basta.media/Vandana-Shiva-fondation-Bill-Gates-philanthropie-
capitalisme-neo-colonialisme-Covid-lnde.
27. https://www.vox.com/science-and-health/20 l 9/ l 2/ 13/21004456/bill-gates-
mckinsey-global-public-health-bcg.

152
l'OMS sous influence : le rôle de Bill Gates

GRAND PHILANTHROPE OU DANGEREUX PRÉDATEUR?


Il y adeux grondes hypothèses sur Io psychologie profonde de Bill Gates. Lo
première, véhiculée par les médias, est que M. Gates est un grand philanthrope
qui consacre une gronde partie de sa fortune, de son temps et de son énergie à
œuvrer pour le bien de Io santé mondiale. C'est tout à fait possible.
Lo seconde est que Bill Gates est un grand pervers narcissique, essentiellement
assoiffé de pouvoir et de reconnaissance. Et c'est possible aussi:
Rappelons que le businessman Bill Gates, ou sein de Microsoft, s'est comporté
de façon prédatrice en cherchant à imposer un monopole par des moyens illégaux
(et aété sévèrement attaqué par Io justice américaine pour celo 28 ).
Bill Gates aété impliqué dons des scandales de harcèlement sexuel, révélés
notamment à l'occasion de son divorce («Bien avant le divorce, Bill Gates était
réputé pour son comportement douteux2 9 »), et cela n'arrange pas son cos qu'il oit
passé de longues soirées avec le fameux Jeffrey Epstein30, connu pour son réseau
de prostitution impliquant des puissants de ce monde (comme le prince Andrew3 1).
Son déport de Microsoft et Io création de sa fondation ont eu lieu à un moment
où il avait absolument besoin de redorer son image publique, devenue calamiteuse.
Le «placement» d'une partie de sa fortune immense dons Io Fondation Bill~t­
Melindo-Gotes est une manière bien connue de foire de l'optimisation fiscale - et
il fout noter que le «capital »qu'il adonné à Io fondation n'a jamais été entamé :
l'argent distribué par Io fondation est celui qui aété apporté par des tiers 32 •
Et toute Io politique vaccinale qu'il promeut ne fait que renforcer Io rentabilité
des géants de l'industrie pharmaceutique, dons lesquels il possède d'énormes
•>
28. https://www.humanite.fr/la-justice-americaine-reconnait-en-microsoft-un-
predateur-225284.
29. https://www .lexpress.fr/ acrualite/ monde/ amerique-nord/il-etait-repute-pour-son-
comportemen t-doureux-les-zones-d-ombre-de-bill-gates_2 l 5 l 062.html.
30. https://www.nyrimes.com/2019/ l 0/ 12/business/jeffrey-epstein-bill-gates.html.
31. https://www.lemonde.fr/international/arricle/2022/02/ 15/affaire-epstein-le-
prince-andrew-trouve-un-accord-avec-son-accusatrice-virginia-giuffre-pour-eviter-
un-proces_6113805_321 O.html.
32. Selon Forbes, Bill Gates a donné un peu plus de 50 milliards de dollars à sa
Fondation au total (essentiellement des actions de Microsoft). hnps://www.forbes.
com/proflle/bill-gates/?sh= 1bfedaf3689f Or le capital représente à ce jour un peu
plus de 50 milliards de dollars également. https://www.gatesfoundation.org/abour/
foundation-fact-sheet.

153
Experts et autorités : aveuglément (( provax »

~>
investissements à titre personnel, ce qui accroît mécaniquement sa fortune (la
Fondation Bill-et-MelindcH)ates possède elle aussi d'importantes participations dans
Big Pharma, ce qui est étrange pour une organisation philanthropique - exemple
troublant: elle a investi 55 millions de dollars en octobre 2019 dans la société
BioNTech, deux mois avant la pandémie, ce qui lui apermis de faire une plus-value
énorme (facteur x l 0), après la mise au point par cette société du fameux vaccin
anti{ovid, en partenariat avec pfjzer33 ).

L'influence majeure de Bill Gates sur la santé mondiale pose


un vrai problème. Pas tellement parce que sa personnalité a des
zones d'ombre. Mais surtout parce que sa philosophie affichée est
en décalage avec ce qui est bon pour la santé publique.

La santé publique peut-elle vraiment être « rentable»?


D'abord parce que Bill Gates a une vision essentiellement« tech-
nologique» de la santé. Comme beaucoup d'entrepreneurs de la
Silicon Valley, il a cette idée simpliste que tout problème a forcé-
ment une solution simple et technologique.
Voilà pourquoi il mise tout sur les vaccins contre les maladies
infectieuses ... et qu'il mise tout sur les OGM pour lutter contre la
faim dans le monde ... et que, contre le réchauffement climatique,
il envisage de bloquer les rayons du soleil en libérant de la «poussière
de craie34 ».
Le problème est que les solutions technologiques ne sont presque
jamais des baguettes magiques contre les problèmes complexes. Elles
peuvent au contraire causer de gros dégâts quand elles interfèrent
avec des équilibres naturels subtils, biologiques en particulier. On l'a
vu avec les vaccins anti-Covid, qui ont probablement fait perdurer
l'épidémie plutôt que de la stopper.

33. https://trialsitenews.com/gates-earns-1 Ox-on-biontech-in-just-two-years-55m-


investment-now-over-550m/.
34. https://fr.businessam.be/bill-gates-soutient-un-projet-de-refroidissement-de-la-
terre-par-li beration-de-poussiere-de-craies/.

154
L'OMS sous influence : le rôle de Bill Gates

À l'inverse, l'affaire du choléra en Haïti est exemplaire de la façon


dont des solutiom locales et pragmatiques peuvent parvenir à des résul-
tats plus efficients que des programmes «technologiques» comme la
vaccination généralisée.
L'autre problème est que Bill Gates ne croit qu'aux projets qui
sont «rentables financièrement», afin qu'ils puissent être menés par
des entreprises privées, jugées plus efficaces. C'est une philosophie qui
peut se défendre en soi, mais qui ne fonctionne pas en santé publique.
Car il est clair aujourd'hui que la santé publique est en conflit
frontal avec les intérêts financiers des grandes multinationales privées,
Big Business:
avec Big Pharma, dont le modèle est fondé sur la découverte de
nouvelles molécules brevetables, alors que, comme l'a montré de
manière exemplaire la crise de la Covid-19, les solutions les plus
efficaces et les moins coûteuses sont le plus souvent à trouver dans
le stock de molécules existantes, notamment naturelles (comme
la vitamine D);
avec Big Food, sachant que les boissons gazeuses et aliments ultra-
transformés de l'industrie agroalimentaire sont directement en
cause dans les plus graves fléaux sanitaires de notre temps: obésité,
diabète, maladies cardiovasculaires, etc.
avec Big Agra et Big Chemical, comme Bayer-Monsanto, dont
le glyphosate, les pesticides et perturbateurs endocriniens causent
de lourds dégâts sanitaires.

Bref, même si Bill Gates a les meilleures intentions du monde


- ce qui n'est pas sûr-, sa philosophie générale est de toute façon aux
antipodes de ce dont la santé publique a besoin. Mais plus personne,
ou presque, n'ose encore le dire.

Qui ose encore critiquer Bill Gates?


« Tout le monde a peur de mettre en cause le rôle des Gates et de la
fondation parce qu'ils ne veulent pas perdre leurs financements3 5 ••• »,

35. https://www.slate.fr/story/ 104235/ medias-adorent-fondation-gates-experts-


beaucoup-moins?amp&_twitter_impression=true.

155
Experts et autorités : aveuglément « provax »

résumait Sophie Harman, une universitaire de la Queen Mary


University de Londres.
Bill Gates rémunère tout le monde: médias, scientifiques,
organisations internationales ... Et toute critique à son égard est
immédiatement catégorisée comme une «théorie du complot»
élaborée par de dangereux conspirationnistes.
Ne soyons pas naïfs. Ne soyons pas dupes. Les politiques vacci-
nales ne sont pas décidées par des pouvoirs publics indépendants
sur la base d'un «consensus scientifique» objectif, élaboré par des
recherches désintéressées. Il y a de grandes influences à l' œuvre, qui
«faussent le jeu» - et celle de Bill Gates est immense.
Son influence est telle, d'ailleurs, qu'il est important d'étudier
ses prédictions. De comprendre ses peurs face à l'avenir. Écoutez
plutôt cette intervention sidérante à la télévision le 24 avril 2020,
en pleine première vague de la Covid-1936 :

Le présentateur TV: "Bill, puisque vous avez essayé de nous


avertir du risque d'une telle pandémie depuis des années,
quel est le prochain événement sur lequel vous voudriez
nous alerter?"
Bill Gates: "L'idée d'une attaque bioterroriste est le scénario
catastrophe, car un pathogène avec un taux de mortalité
élevé serait choisi. Cela dit, la bonne nouvelle est que le
travail que nous faisons en ce moment nous rendra prêts
pour 'Pandémie 2' - nous sommes aujourd'hui dans ce que
j'appelle 'Pandémie 1'."

Bill Gates y annonce tranquillement une nouvelle pandémie,


bien pire que celle de la Covid-19, en lien avec une «attaque biolo-
gique». Cette prophétie est révélatrice des craintes suscitées par le
bioterrorisme - et comme on va le voir, cela a des conséquences
majeures, mais peu connues, sur les politiques vaccinales.

36. https://www.youtube.com/watch?v=ipaP5zTVKKU.

156
#CHAPITRE 7

,
Les Etats face à la menace
des armes biologiques

Fin janvier 2022, trois médecins militaires américains jettent un


pavé dans la mare. Sous le statut protégé de «lanceurs d'alerte», et
représentés par leurs avocats, ils rendent publics des chiffres effa-
rants, issus d'une base de données médicales de l'armée américaine.
Ces chiffres semblent montrer une explosion inouïe des maladies
et accidents médicaux chez les soldats américains en 2021 1 - l'année
de la vaccination de masse. Par rapport à la moyenne 2016-2020, ils
constatent en 2021 des augmentations de près de 300 % du nombre
de cancers, de 270 % du nombre d'infarctus du myocarde, ou encore
de 470 % du nombre d'infertilités féminines.
Immédiatement, les autorités américaines se sont empressées
d'essayer d'étouffer le scandale potentiel: elles ont déclaré que ces
données étaient dues à un «bug informatique2 » qui aurait sous-
estimé les chiffres de 2016 à 2020.
Au moment où j'écris ces lignes, la lumière n'est toujours pas
faite sur cette affaire. S'il y a bien eu un bug, comment expliquer
que personne ne s'en soit rendu compte pendant des mois? Il s'agit
tout de même de la base de données qui contrôle l'état de santé de

1. https://www.rheblaze.com/op-ed/horowirz-whisdeblowers-share-dod-medical-dara-
rhat-blows-vaccine-safecy-debate-wide-open.
2. https://www.polirifacr.com/facrchecks/2022/jan/31 /instagram-posts/ numbers-were-
based-faulcy-dara-mili tary-spokespers/.

157
Experts et autorités : aveuglément « provax »

la plus grande armée au monde; on pourrait donc penser qu'elle


doit être surveillée comme le lait sur le feu.

Incompréhensible maintien
de l'obligation vaccinale dans l'armée
Tout cela est mystérieux, pour ne pas dire suspect3 • Mais au-delà
de la controverse des chiffres, il y a une réalité inquiétante. Si les trois
médecins lanceurs d'alerte ont sacrifié leur carrière et leur réputation
pour dévoiler ces chiffres effarants au grand public, c'est parce que
ces chiffres étaient cohérents avec ce qu 'ils voyaient sur le terrain4 • S'ils
n'ont pas cru à un bug, c'est parce qu'ils ont observé chez les soldats
quantité de problèmes graves de santé liés aux vaccins anti-Covid 5•
Les dégâts de ces vaccins dans l'armée sont d'ailleurs confirmés
par une autre source de données : la base de données américaine de
recensement des effets indésirables des vaccins (VAERS). En effet, la
biostatisticienne Jessica Rose a trouvé en 2021 une augmentation de
4133% (!)du nombre de morts rapportées à la pharmacovigilance
vaccinale, au sein des hôpitaux militaires américains 6 •
Tout cela est un signal très inquiétant sur la dangerosité de ces
vaccins anti-Covid. Mais en plus du scandale sanitaire potentiel, il
y a un mystère à expliquer: c'est le comportement du commandement
de l'armée américaine.
Pourquoi l'armée a-t-elle continué en 2022 à «virer» sans
ménagement les soldats qui ont refusé de se faire vacciner contre la
Covid-197 ? Pourquoi se priver de jeunes soldats qui ne risquent rien

3. https:// roundingtheearth.substack.com/ p/ defining-away-vaccine-safety-signals-


ea2?s=r.
4. https://www.theblaze.com/ op-ed/horowirz-military-spokesman-claims-5-random-
years-of-dod-medical-surveillance-system-were-plagued-by-a-giant-gli tch.
S. L'une des lanceuses d'alerte, le médecin militaire Theresa Long, a même confié au
docteur Pierre Kory qu'en 2021 88 soldats de Fort Bragg, une grande base militaire
américaine, avaient été retrouvés morts dans leur lit - essentiellement des hommes
relativement jeunes et en bonne santé.
6. https:// twitter .corn/GabinJean3/status/ 1505 5242114477 42468.
7. https://www.theguardian.com/us-news/2022/feb/02/ us-army-covid-vaccine-
discharge-soldiers.

158
Les États face à la menace des armes biologiques

de la Covid-19, pour un vaccin dont tout le monde a pu constater


qu'il ne freine en rien l'épidémie? Cela n'a aucun sens, sauf si. ..
. . . saufsi les grands États et leurs armées ont, eux aussi, versé dans
la religion vaccinale comme rempart salvateur à une menace exis-
tentielle: celle des armes biologiques.
C'est une histoire passionnante, dramatique ... mais mal
connue car soigneusement dissimulée pour des raisons évidentes
de « secret-défense ».

De 1945 à 1972, premier âge d'or des armes biologiques


C'est la Seconde Guerre mondiale qui a lancé l'avènement des
armes biologiques. Le Japon a été l'un des grands précurseurs de
l'horreur: son unité 731, une base secrète de recherches scienti-
fiques, a tué des milliers de cobayes humains pour créer des armes
biologiques 8 • En 1944, cette unité avait même préparé un plan,
l'opération Cerisiers en fleurs dans la nuit, visant à asperger la côte
ouest des États-Unis d'insectes porteurs de la peste9 •
Les alliés, de leur côté, avaient aussi un programme d'armes
biologiques: ils avaient notamment installé un laboratoire ultra-
secret au Canada «pour fabriquer une arme biologi.que de destruction
massive», à savoir des bombes à anthrax 10 - dont 5 000 seront effec-
tivement envoyées à l'Angleterre.
Il y avait aussi un volet défensifà ces recherches: en perspective
du débarquement de 1944, l'armée américaine avait fabriqué un
million de doses d'un vaccin contre la toxine botulique, craignant
que les Allemands n'utilisent cette bactérie comme arme biologique.
Au sortir de la guerre, la course aux armes biologiques s'est accé-
lérée, en particulier chez les deux grands vainqueurs qu'étaient les
États-Unis et l'URSS.

8. hnps://www.lemonde.fr/archives/article/ 1997 /02/02/les-crimes-indicibles-de-l-


unite-731_3740790_1819218.html.
9. https://www.japantimes.co. jp/opinion/200 l /06/05/ commentaty/world-commen-
taty/ the-trial-of-unit-731 /.
1O. https://www.lapresse.ca/ actualites/national/20l006/02/01-4286285-seconde-
guerre-mondiale-le-canada-laboratoire-darmes-biologiques.php.

159
Experts et autorités : aveuglément « provax »

On ne sait pas grand-chose des recherches américaines, à part que


les généraux américains ne se cachaient pas pour travailler sur des
armes biologiques (et on soupçonne fortement la maladie deLyme
d'être née de la fuite accidentelle d'une bactérie de tique manipulée
artificiellement dans un laboratoire militaire 11 ). En France aussi, il
y a eu des recherches sur les armes biologiques, avec notamment
la confection «d'un programme d'incapacitants à base d'entérotoxine
staphylococcique et de Brucella arbotis 12 ».
Quant à l'URSS, elle était à la pointe des travaux sur les armes
biologiques, avec de nombreux laboratoires spécialisés. L'URSS a
notamment travaillé sur la toxine botulique, très étudiée, car une
dose infinitésimale de cette toxine peut suffire à paralyser ou à tuer.
Dans une interview donnée à Moscou News en 2007, le
docteur Pyotr Burgasov, qui a travaillé avec Beria (le bras droit de
Staline) sur les armes biologiques et notamment la toxine botulique
dans les années 1950-1960, a ainsi fait cette déclaration absolument
sidérante:

Nous avons décidé de vacciner la population soviétique


contre la toxine botulique. Mais comment faire? Après tout,
cela susciterait des questions du reste du monde: pourquoi
vaccine-t-on subitement en URSS?
Nous avons alors inclus les composants de ce nouveau vaccin
dans le vaccin usuel contre la polio ... et nous avons vacciné
tout le monde de telle manière que personne n'en sache rien,
en URSS ou à l' étranger 13 •

11. hctps://www.lemonde.fr/internacional/arcicle/2019/07/17/maladie-de-lyme-les-
deputes-americains-veulent-savoir-si-l-armee-a-utilise-des-tiques-comme-armes-
biologiques_5490385_32 l O.html.
12. https://www.liberation.fr/ societe/ 20061031221 commen t-l-armee-a-prepare-la-
guerre-biologique_3386 l /.
13. Malgré mes recherches, je n'ai pas réussi à recouper cette information explosive
avec une autre source, mais l'interview semble authentique. https://web.archive.org/
web/200710l4200222/http://mn.ru/issue.php?2001-46-48.

160
Les États face à la menace des armes biologiques

Dans son rapport de 2003 sur les nouvelles menaces, le profes-


seur Didier Raoult rapportait cet autre «incident» révélateur qui
s'est produit en 1971:

Quelques cas de variole sont survenus chez les croisiéristes


en déplacement sur la mer d'Aral, en face d'un laboratoire
militaire russe. Ces cas de variole étaient extrêmement
graves, hémorragiques [ ... ], sans que les patients aient
eu des contacts directs avec un sujet varioleux. Cela laisse
penser qu'ils ont été victimes d'un aérosol émanant du labo-
ratoire militaire en question et que ce virus varioleux était
particulièrement virulent 14 •

Heureusement, l'Occident et l'URSS ont signé en 1972 un traité


de non-prolifération des armes biologiques. C'est la fin «officielle»
de la course aux armements biologiques.
Mais dans les faits, la recherche ne s'est jamais arrêtée ... elle s'est
simplement faite plus discrète.

Depuis 1972, les grandes armées n'ont pas renoncé


aux armes biologiques
En 2001, le New York Times a révélé l'existence d'un programme
secret du Pentagone visant à «produire par génie génétique un microbe
très résistant capable de répandre l'anthrax».
Officiellement, l'objectif n'était pas de faire une arme de guerre:
il s'agissait «de répéter ce que les Russes ont réussi dès 1995, et contre
lequel le vaccin actuellement distribué aux troupes américaines est
probablement inefficace 15 ».
Bref, l'objectif affiché était de créer un pathogène nouveau, arti-
ficiel, ultra-dangereux, afin de créer le vaccin correspondant, et ainsi

14. http://blogs.senat.fr/ maladies-emergentes/flles/Rapport-Raoult- Biocerrorisme. pdf.


15. h ttps://www.letemps.ch/ monde/ etatsunis-menen t-recherches-secretes-armes-
biologiques.

161
Experts et autorités : aveuglément « provax »

de se prémunir d'une attaque ... dans l'hypothèse où l'ennemi aurait


lui aussi réussi à confectionner ce nouveau «pathogène dangereux».
Du point de vue de l'armée, ce genre de recherche est inévitable.
Si les Soviétiques travaillaient secrètement sur des armes biologiques,
il serait dangereux, de la part des Américains, de renoncer à des
recherches, au moins sur le plan défensif.
Et c'est encore la même chose aujourd'hui, vis-à-vis des Russes
ou des Chinois - ou même de l'Iran ou de la Corée du Nord. Rien
ne peut garantir que ces nations ne soient pas en train d'essayer de
concocter secrètement des armes biologiques dévastatrices.
Ce risque est considéré comme un enjeu militaire majeur, comme
le montre un document interne au Pentagone signé Robert Kadlec,
«Monsieur Biosécurité de l'armée américaine» datant de 1998:

Les armes biologiques, sous le couvert d'une maladie endé-


mique ou naturelle, offrent à l'agresseur la possibilité d'un
déni plausible. Le potentiel de guerre biologique à créer des
pertes économiques importantes et l'instabilité politique
qui en découle, associés à la possibilité d'un déni plausible,
dépassent les possibilités de toute arme humaine 16 •

Les États-Unis, comme toutes les grandes armées, ne peuvent


que se sentir obligés de se maintenir à la pointe de la recherche scien-
tifique sur les armes biologiques, pour anticiper ce que des puissances
adverses pourraient mettre au point 17 •
Les recherches «défensives» sont d'ailleurs explicitement auto-
risées par le traité de non-prolifération de 1972: il est permis de
manipuler des pathogènes dangereux ... dès lors que l'objectif est de
créer un vaccin 18 • C'est pourquoi Robert Kennedy explique qu'au

16. Robert Kennedy, Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma, Résurgence, 2022, p. 549.
17. La Chine a d'ailleurs reconnu en 1994 qu'elle avait des unités de recherche « anti-
armes biologiques» (mais elle a nié avoir des programmes de recherche offensifs).
https://www.nonproliferation.org/wp-content/ uploads/ npr/91 crod. pdf.
18. h ttps:/ /www .letemps.ch/ monde/ etatsunis-menen t-recherches-secretes-armes-
biologiq ues.

162
Les États face à la menace des armes biologiques

tournant des années 2000 « les "vaccins" sont soudainement devenus


un euphémisme pour "armes biologiques19 ". »

Le Sars-Cov-2 serait-il issu de recherches


sur des armes biologiques?
Quand ces recherches ne sont pas tenues secrètes, elles appa-
raissent publiquement sous le couvert de recherches à visée
«scientifique». C'est le cas en particulier des recherches biologiques
de «gain-de-fonction», qui consistent à manipuler un pathogène en
laboratoire pour le rendre plus contagieux ou plus virulent.
Voici un exemple récent - et choquant - de ce genre de travaux:
des chercheurs du laboratoire chinois de Wuhan et de l'université
américaine de Caroline du Nord ont annoncé en 2015 avoir créé un
virus «chimérique» à partir du coronavirus du Sars pour le rendre
plus infectieux20 •
Cela paraît étonnant, mais le but «officiel » de cette opération
était d'anticiper la prochaine épidémie en examinant dans quelles
conditions un virus de chauve-souris peut devenir plus dangereux.
Or, quand vous y réfléchissez une seconde, cet objectif paraît
invraisemblable.
On ne voit pas comment ce genre de manipulations dange-
reuses pourrait empêcher la moindre épidémie «naturelle» ... et,
au contraire, on voit bien qu'elles risquent de créer une pandémie
artificielle, via une fuite du laboratoire 21 • Il doit donc y avoir une
autre explication.
En réalité, la plupart des recherches de «gain-de-fonction» ont
vraisemblablement un but militaire - de même que les recherches
nucléaires civiles de certains États ont parfois un but militaire
inavoué.

19. Robert Kennedy, Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma, op.cit., p. 553.
20. https://www.nature.com/ articles/ nm.398 5.
21. https://www.nature.com/articles/nature.2017.21487.

163
Experts et autorités : aveuglément << provax »

Il est d'ailleurs possible que le Sars-Cov-2, le virus responsable


de l'épidémie de la Covid-19, ait été créé en lahoratoire dam le but
de foire une arme biologique.
C'était la thèse initiale d'une lanceuse d'alerte chinoise, viro-
logue à Hong Kong en 2020 (réfugiée aux États-Unis depuis) 22 •
D'autres experts crédibles ont défendu la même idée23 • Il faut dire
qu'un document datant de 2015, signé par dix-huit scientifiques
militaires chinois, expliquait que la famille des coronavirus «peut être
manipulée artificiellement pour créer une nouvelle maladie humaine,
utilisée emuite comme une arme24 ».
Le regretté professeur Montagnier préférait penser que ce virus
avait été créé dans le but de mettre au point un vaccin contre le
Sida, mais vu les caractéristiques de ce virus, qui semble avoir été
créé pour être le plus infectieux possible pour l'homme25 , la piste de
l'arme biologique ne peut pas être écartée.
En tout état de cause, il est clair que nous sommes dans un
monde où les armes biologiques ne sont pas seulement une éven-
tualité, mais une menace militaire sérieuse. Face à la crainte d'une
attaque biologique, qu'elle soit militaire ou terroriste, la recherche
vaccinale est ainsi devenue un enjeu de sécurité nationale.
La preuve la plus évidente nous a été donnée par les programmes
de vaccination de l'armée américaine contre la variole et l'anthrax, au
tournant des années 2000.

Le vaccin contre l'anthrax: les soldats comme cobayes


On l'a un peu oublié, mais l'anthrax (le bacille du charbon) a
été la «terreur» des années 1990-2000.

22. https://en.as.com/en/2020/10/23/lacest_news/ 1603452972_180848.hcml.


23. https://nyposc.com/2021/03/ 12/former-us-investigator-Covid-19-may-have-
come-from-bioweapons-research-accidenc/ ; h ttps://www.express.co. uk/ news/
weird/ 125 3 778/ coronavirus-chinese-lab-leak-bioweapon-wuhan-insticuce-virolgy-
francis-boyle-spt; https://www.francesoir.fr/politique-monde/responsabilice-penale-
armes-biologiques-richard-fleming.
24. https://www.orfonline.org/experc-speak/a-look-ac-chinas-biowarfare-ambitions/.
25. hccps://igorchudov.substack.com/p/sars-cov-2-was-lab-made-under-project.

164
Les États face à la menace des armes biologiques

Il faut dire que les États-Unis avaient secrètement fourni de l'an-


thrax à l'Irak de Saddam Hussein, dans les années 1980, pour l'aider
à gagner la guerre contre l'Iran 26 • En 1991, lors de la première guerre
du Golfe, il n'est donc pas totalement surprenant que les soldats
américains aient été vaccinés contre l'anthrax.
Le problème est qu'il s'agissait d'un vaccin expérimental, jamais
évalué scientifiquement, et pour cause: il est inconcevable d' em-
poisonner un patient avec de l'anthrax pour évaluer l'efficacité
du vaccin. Résultat: ce vaccin est devenu le principal suspect du
«syndrome de la, gu.erre du Golfe», qui a causé des troubles neuro-
logiques sévères chez les soldats américains (les soldats français et
britanniques également envoyés dans le Golfe - mais non vaccinés -
n'ont pas souffert de ce «syndrome»).
Mais l'armée américaine ne l'a jamais reconnu officiellement et
a continué d'imposer ce vaccin à ses soldats. En 2001, la paranoïa
vis-à-vis de l'anthrax et des attaques biologiques en général a passé
un cap avec le 11 septembre et l'envoi peu après d'une enveloppe
d'anthrax à des sénateurs américains.
Cela n'a pas empêché des soldats de résister à l'obligation vacci-
nale contre l'anthrax, en 2002. Ils ont même obtenu une décision
favorable d'un juge fédéral, dont les conclusions paraissent logiques :

"L'inoculation du vaccin contre le bacille du charbon aux


soldats américains ne peut être obligatoire", car c'est un
"traitement expérimental utilisé pour des besoins inappro-
priés", et car "l'armée ne peut se servir des troupes comme
de simples cobayes servant à leurs expérimentations" 27 •

Cela paraît évident, mais l'armée américaine a défendu la posi-


tion contraire, ce qui est très révélateur de sa vision de la vaccination.

26. https://www.theguardian.com/world/2002/dec/31 /iraq.politics.


27. https://www.courrierinternational.com/breve/2003/ i 2/23/quand-1-homme-de-l-
annee-sert -de-cobaye.

165
Experts et autorités: aveuglément « provax »

UN CAS AIGU DE PARANOÏA: LE VACCIN CONTRE


L'ANTHRAX POUR ENFANTS
Preuve de l'importance des enjeux de sécurité, l'administration américaine
est allée jusqu'à vouloir tester le vaccin contre l'anthrax sur des enfants, au début
des années 20 l 0:
L'enieu est de savoir si des scientifiques devraient iniecter àdes enfants
en bonne santé un vaccin contre /'anthrax, pour savoir si le vaccin pourrait
les protéger efficacement en cas d'attaque terroriste.
L'option alternative serait d'attendre qu'une attaque se produise, et de
chercher àréunir des informations de santé sur les enfants que leurs
parents auraient accepté de vacciner 28 •
Un groupe de travail aété constitué pour réfléchir àcette question: « Voulons·
nous attendre une attaque et donner le vaccin àdes millions d'enfants et collecter
les données àce moment-là ?»
C'est une façon franchement étrange de raisonner. Rappelons que le vaccin
contre l'anthrax n'a jamais pu faire la preuve de son efficacité, faute d'essai
clinique. Il est en revanche suspecté de causer de graves effets indésirables. Et la
menace d'une attaque est purement hypothétique.
Et pourtant, le groupe de travail s'est prononcé à 12 voix contre 1pour tester
ce vaccin sur des enfants, dans le cadre d'un essai clinique.
Pourquoi ? Voici ce qu'a déclaré la représentante de l'Académie américaine
de pédiatrie: «Notre rôle est de protéger les enfants. Si l'armée nous dit qu'il y
aune menace crédible, la meilleure façon de protéger nos enfants est d'avoir des
données sur /'efficacité du vaccin29• »
C'est dire la confiance aveugle accordée par le corps médical aux craintes
de l'armée. Et comme le montre la conclusion de la représentante de la «biodé-
fense », il s'agit aussi de surmonter l'hésitation vaccinale, considérée comme un
grave danger :
~>

28. hnps://www.washingtonpost.com/national/health-science/possible-study-of-
anthrax-vaccines-effectiveness-in-children-stirs-debate/2011/10/ 13/gl QAFWLdD M_
scory.html.
29. Ibid.

166
Les États face à la menace des armes biologiques

Il yabeaucoup de scepticisme du public sur les vaccins en général. Donc


si vous avez une situation où les vaccins n'ont jamais été donnés àdes
enfants, il est difficile d'imaginer ce qu'on pourrait dire aux gens sur la
sécurité et/'efficacité du vaccin.
Finalement, malgré le feu vert du groupe de travail, il ne semble pas que
l'essai clinique oit eu lieu, Dieu merci. Mois cela montre bien comment l'État
raisonne face aux menaces d'attaques biologiques.

Mais la preuve la plus évidente d'un tournant paranoïaque dans


les années 2000, c'est la campagne vaccinale américaine contre la
variole.

L'étrange campagne de vaccination


contre la variole en 2003
Rappelons que la variole a été éradiquée en 1979, et que le
virus n'existe plus que dans quelques laboratoires militaires dans
le monde. Rappelons aussi que la dangerosité du vaccin contre la
variole est reconnue par tous : selon les estimations les plus optimistes,
au moins un effet secondaire grave pour 1OO000 injections, et un
mort pour 1 million de vaccinations30 •
Et pourtant, lors de la préparation de la guerre d'Irak de 2003,
le président Bush a envisagé d'injecter ce vaccin à la population
américaine. Pas seulement aux soldats envoyés en Irak ... mais à
tous les soldats ... et même à des civils basés aux États-Unis et qui
n'avaient strictement rien à craindre de la variole.
Et c'est ainsi que, début 2003, les États-Unis n'ont pas hésité
à vacciner environ un demi-million de soldats, et surtout près de
40 000 soignants civils basés aux États-Unis, sans la moindre menace
crédible à l'horizon.

30. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC 1069029/.

167
Experts et autorités : aveuglément << provax »

Si cela vous paraît fou, sachez qu'en France, en 2001, le ministre


de la Santé Bernard Kouchner avait officiellement acheté trois
millions de doses du vaccin antivariolique31 •
Aux États-Unis, les dégâts ne se sont pas fait attendre 32 • Comme
l'a raconté le docteur Meryl N ass :

Lorsque le vaccin a été administré au personnel de santé et


aux intervenants de première ligne en 2003, les épisodes
d'insuffisance cardiaque, de crises cardiaques, de myocar-
dites et de décès se sont rapidement multipliés33 •

Le professeur Raoult a également parlé d'une« centaine de morts


liées à des myocardites34 » à la suite de ces vaccinations. Mêmes dégâts
en Israël, qui a vacciné 15 000 personnels soignants contre la variole
en 2002, avec au moins deux accidents vaccinaux extrêmement
graves 35 •
Certes, les soignants étaient tous « volontaires» pour se faire
injecter ce vaccin. Mais il est tout de même incroyable que ces
dégâts humains, inévitables et attendus, aient été causés, non pas sur
la base d'une menace réelle, mais au nom d'une «préparation aux
risques terroristes», simplement pour se préparer à toute éventualité36 •
Le début des années 2000 représente un véritable tournant.
C'est manifeste d'un point de vue financier: le budget américain

31. h ttps: //www .swissin fo. ch/ fre/la-suisse-vend-bien-son-vaccin-con tre-la-


variole/2365448.
32. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S02644 l OX05000 l 37?via%-
3Dihub.
33. Robert Kennedy, Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma, op.cit., p. 561. Une étude
réalisée en 2015 a trouvé un risque multiplié par 200 de myo- ou péricardites liées
à cette vaccination. https://journals. plos.org/ plosone/ article?id= 10.13 71 /journal.
pone.0118283.
34. Interview avec l'auteur, réalisée le 19 mai 2022 à l'IHU de Marseille, pour la revue
Santé libre.
35. https://www.cbsnews.com/ news/ the-most-dangerous-vaccine/.
36. Le premier rapport du comité a reconnu que le programme de vaccination contre
la variole était une campagne atypique qui n'était ni une étude de recherche ni
un programme idéal de santé publique, mais un composant de la «préparation au
terrorisme». https://nap.nationalacademies.org/read/11240/chapter/5#43.

168
Les États face à la menace des armes biologiques

de la « biodéfense » est passé de 13 7 millions de dollars en 1997 à


3,6 milliards par an entre 2001 et 2004. Comme le raconte Robert
Kennedy, dans son livre choc intitulé Anthony Fauci, Bill Gates,
BigPharma:

Le corps médical de l'armée, manœuvrant pour obtenir sa


part du flux débordant de fonds destinés au bioterrorisme,
proposa que chaque soldat américain reçoive 75 nouveaux
vaccins lors de son engagement, afin d'être en mesure de
faire face à toutes les armes biologiques potentielles [ ... ].

Côté «agences sanitaires», le docteur Anthony Fauci (déjà aux


manettes) a annoncé en 2002 que, d'ici dix ans, «son institut produi-
rait un vaccin, un médicament thérapeutique et un adjuvant pour
chacune des deux douzaines de maladies causées par des armes biolo-
giques, comme la peste et la fièvre hémorragique».
Voilà comment les programmes de vaccination sont devenus un
enjeu majeur de« sécurité nationale». Et cela a eu des conséquences
majeures.

L'hésitation vaccinale est devenue un problème


de sécurité nationale
Il faut bien comprendre que les valeurs militaires sont aux
antipodes des valeurs médicales. Un principe fondamental de la
médecine, c'est le consentement éclairé. Mais du point de vue de la
sécurité nationale, le consentement éclairé est une horreur. Face à
une menace jugée «existentielle», il est trop risqué de laisser les gens
décider par eux-mêmes.
Par ailleurs, en médecine, au moins depuis le code de Nuremberg,
on n'accepte pas les expérimentations dangereuses sur les êtres
humains. Mais dans l'armée, on a l'habitude de tolérer des «pertes
humaines».
Les «sacrifices» sont jugés acceptables pour éviter une catas-
trophe plus grande encore. Le problème est que l'armée est connue
pour anticiper le pire. C'est ainsi que l'armée, via une simulation
appelée «Dark Wlnter», en 2001, a prévu qu'une attaque à la variole
dans une ville des États-Unis pourrait causer des millions de morts.

169
Experts et autorités : aveuglément « provax »

C'est pourquoi l'armée ne supporte pas «l'hésitation vaccinale»


dans ses rangs : aucune armée au monde n'a envie de voir des soldats
se soustraire à une campagne de vaccination, y compris expérimen-
tale, qui pourrait être nécessaire face à une menace inattendue.
Mais cela dépasse le cadre des soldats. Les soignants aussi doivent
se tenir prêts à une attaque de ce type, pour porter secours aux
malades. Et même la population générale pourrait être amenée à
devoir se protéger d'une attaque biologique.

LES AGENCES D'ESPIONNAGE ET LES VACCINS


Lors de la crise de la Covid-19, l'agence de renseignement britannique,
le GCHQ (petit frère du Ml6) a reconnu lancer une « cyber-opération offensive
visant àperturber la propagande anti·vaccins37 ».
C'était la première fois qu'une agence de renseignement reconnaissait s'inté-
resser aux questions vaccinales, mais ce n'est que la face émergée de l'iceberg. Au
chapitre 12 de son livre déjà cité, Robert Kennedy raconte plusieurs exemples «de
/'implication étroite des agences d'espionnage dans le traitement de la vaccination
comme outil de politique étrangère [... ], indépendamment de toute préoccupation
sanitaire».
De même, un spécialiste français dont je dois taire le nom m'a révélé que les
centres de recherche sur les maladies infectieuses étaient aussi des nids d'espions.
On ne peut plus débarquer de /'avion comme James Bond avec des
lunettes de soleil, il faut être plus discret aujourd'hui, et la santé est
un domaine remarquable pour collecter des renseignements, m'a-t-il
expliqué. Et vous remarquerez que beaucoup d'instituts Pasteur à /'in·
ternational sont dirigés par des gradés de /'armée38•

37. https://www.reuters.com/anicle/ us-britain-security-gchq-cyber-idUSKBN2700X9.


38. Une simple recherche sur Internet permet de voir que l'actuel directeur de l'institut
Pasteur de Guyane a travaillé dans plusieurs établissements militaires sur les virus
des fièvres hémorragiques, connus pour être à haut risque d'utilisation sous forme
d'arme biologique. https://www.pasteur-cayenne.fr/presentation-ipg/directeur-institut-
pasteur-guyane/.

170
Les États face à la menace des armes biologiques

•> Tout cela signifie que, sous le sceau du secret de la Défense ou du renseigne-
ment, beaucoup de choses nous échappent sur la recherche vaccinale et virologique
dans le monde39 •

Voilà pourquoi l'hésitation vaccinale dans la population, véhi-


culée par le prétendu« mouvement antivl1X», est devenue un prob/,ème
de sécurité nationale, en plus d'être un enjeu de santé publique.

La technologie des vaccins à ARN, un enjeu militaire?


L'autre conséquence du risque des armes biologiques, c'est le rôle
capital - et secret - que peut tenir la recherche scientifique face à
une telle menace.
La sécurité nationale exige d'être à la pointe de la recherche
sur les manipulations de virus et de bactéries - les fameux
«gains-de-fonction».
Mais elle exige aussi d'être à la pointe de la recherche sur les
techniques vaccinales.

L'ÉTRANGE RECHERCHE D'UN VACCIN CONTRE EBOLA


Pourquoi les Occidentaux ont-ils cherché à mettre au point un vaccin contre
Ebola ? Pourquoi se lancer dans un tel processus, long et coûteux, pour une
maladie localisée (quelques pays d'Afrique), peu transmissible et surtout facilement
maîtrisable par des mesures d'isolement des malades ?
La question se pose : la recherche d'un vaccin était-elle liée à la volonté
de se prémunir contre une attaque biologique avec un virus Ebola manipulé en
laboratoire ? L'objectif réel était-il de tester dans des essais cliniques la toute
nouvelle technologie vaccinale des vecteurs viraux - celle-là même qui aensuite
été utilisée par AstraZeneca contre la Covid-19 ?

39. Il y a, par exemple, un certain mystère dans le fait que le laboratoire Mérieux-lnserm
ait aidé la Chine à construire un laboratoire P4 à Wuhan, spécialisé dans l'étude des
pathogènes dangereux, et que celui-ci aie été inauguré par le Premier ministre de
l'époque, la ministre de la Santé Marisol Touraine, ainsi que le directeur de l'Inserm.

171
Experts et autorités : aveuglément « provax »

C'est un enjeu militaire majeur que de pouvoir disposer de


vaccins dont la, conception et la, fabrication massive sont extrêmement
rapides - pour faire face à une attaque imprévue.
Et j'attire votre attention sur le fait que les vaccins à vecteurs
viraux (AstraZeneca), et plus encore les vaccins à ARN messager,
portaient précisément cette promesse-là.
La preuve avec cette très révélatrice «table ronde» qui a eu
lieu en 2019, peu de temps avant la pandémie de la Covid-19. Le
colloque, intégralement filmé, réunissait les «pontes» de la recherche
vaccinale américaine.
Voici l'une des questions posées: «Craig Venter a écrit qu'il
faudrait disposer d'un vaccin qui, si l'on prenait un avion depuis Hong
Kong et qu'on était infecté dans l'avion, puisse être assembli et injectabl.e
dès l'arrivée à New York ... est-ce fou?»
Écoutez bien la réponse du directeur du BARDA, l'auto-
rité sanitaire américaine chargée des mesures médicales contre le
bioterrorisme:

Ce n'est pas si fou que ça. Si l'on s'approche d'une ère des
vaccins synthétiques, nous ne serons plus dépendants des
vaccins qui doivent être cultivés sur autre chose (des œufs
ou des cellules ... ).
Si nous pouvons bifurquer vers des vaccins plus synthé-
tiques, à base d'ADN ou d'ARN messager, les séquences
peuvent être rapidement partagées à travers le monde40 •

Il faut savoir que certains vaccins, comme celui contre la grippe,


sont encore cultivés sur des œufs, ce qui coûte cher et prend du
temps à fabriquer. De ce point de vue, les vaccins à ARN repré-
sentaient une immense promesse : pour les industriels ... mais aussi
pour l'armée.
Le seul «problème», c'est qu'il fallait du temps, beaucoup de
temps avant d'espérer concrétiser cette promesse. Ce type de vaccin

40. https://rumble.com/vndg5w-fauci-and-others-planned-for-a-universal-flu-vaccine-
in-2019-that-became-th.html.

172
Les États face à la menace des armes biologiques

à ARN, a expliqué Anthony Fauci pendant cette table ronde, mettra


dix ans au minimum à être autorisé, et encore, à la condition que
tout se passe bien à toutes les étapes de validation.
Finalement, «grâce» à la crise de la Covid-19, cela a pris quelques
mois, comme vous le savez (et on nous annonce déjà des vaccins
à ARN contre la grippe ou le VIH). Ainsi, la question se pose: est-ce
un hasard si l'armée américaine a eu un rôle central dans l'opération
« Warp Speed», cette opération qui a conduit à confectionner et
produire en un temps record les vaccins à ARN Pflzer et Maderna?
Le rôle du ministère de la Défense dans cette affaire était telle-
ment pesant que des responsables d'autorités sanitaires se sont
plaints publiquement de «s ëtre retrouvés marginalisés alors que Wary
Speed se transformait en un partenariat entre l'armée et l'industrie
pharmaceutique41 ».

Big Pharma serait-il devenu le bras armé des États?


Il faut bien comprendre qu'il est impossible de fabriquer et
diffuser massivement des vaccins sans l'industrie. Résultat: le fait
que le vaccin soit un enjeu militaire conduit nécessairement l'État
à tisser des liens particulièrement étroits et stratégiques avec Big
Pharma.
Cela ne date pas d'hier. Dès la fin de la Seconde Guerre
mondiale, aux États-Unis, « le titan de l'industrie pharmaceutique
George W Merck dirigeait le programme ambitieux d'armes biolo-
giques du Pentagone tout en dirigeant son empire de fabrication de
médicaments», raconte Robert Kennedy.
L'industrie pharmaceutique, du point de vue des États, n'est
donc clairement pas une industrie comme les autres.
Aux États-Unis, un «stock stratégique de vaccins» a été créé au
début des années 2000, dont la valeur atteint aujourd'hui 7 milliards
de dollars, et qui comprend notamment des centaines de millions
de doses de vaccin contre la variole.

41. Robert Kennedy, Anthony Fauci, Bill Gates, Big Phanna, op.cit., p. 616.

173
Experts et autorités : aveuglément « provax »

Les États-Unis ne sont pas les seuls dans ce cas. Même l'OMS
s'était donné à l'époque l'objectif d'atteindre un stock de 30 millions
de doses de ces vaccins, dont 5 millions de doses devaient être
données par la F rance42 •
Tout cela représente un financement important et direct de l'État
à l'industrie pharmaceutique, puisque les vaccins à but militaire ne
peuvent être financés que sur des fonds publics43 •
Au total, l'industrie pharmaceutique est devenue plus que jamais
stratégique pour la défense nationale ... et peut-être est-ce une des
raisons qui expliquent son influence démesurée sur les pouvoirs
publics?
Peut-être la puissance insolente de Big Pharma ne vient-elle pas
seulement de son influence financière sur le monde politique, média-
tique et médical, comme on va le voir dans la prochaine partie ...
mais aussi de sa position stratégique vis-à-vis d'enjeux de sécurité
nationale?
Tout cela étant marqué par le secret, je ne peux qu'en faire ici
l'hypothèse, mais elle paraît éminemment vraisemblable.
Et c'est une raison de plus de se méfier de l'apparent unani-
misme des experts et des médias sur la vaccination, potentiellement
influencé par des considérations de sécurité nationale.

42. https://www.cidrap.umn.edu/news-perspective/2005/06/who-smallpox-vaccine-
reserve-gains-support.
43. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le professeur Raoult, dans son rapport sur le
bioterrorisme de 2003, s'inquiétait du désengagement possible de grandes industries
pharmaceutiques de la recherche sur les vaccins et antibiotiques: «Le nombre d'opéra-
teurs susceptibles de créer des vaccim est devenu actuellement extrêmementfaible. [... J Ceci
est lié au coût de développement de plus en plus spectaculaire qui ne permet pas de retour sur
investissement satisfaisant. L'État aura donc un rôle considérable à l'avenir, car le marché
est en train de se désengager de la bataille contre les maladies infectieuses. » À cet égard, il
est d'autant plus étonnant que le marché des vaccins ait connu une nouvelle jeunesse
depuis vingt ans, et sans doute n'est-ce pas totalement étranger à ces enjeux militaires.

174
PARTIE 4

Big Pharma
et la science des vaccins:
la grande manipulation
«Il suffit de réfléchir deux secondes pour comprendre que
l'industrie pharmaceutique a peu d'intérêt dans les vac-
cins1 », a déclaré, sans honte, la ministre de la Santé
Agnès Buzyn en 2018. Était-ce de l'ignorance ou de
la malhonnêteté de sa part? Difficile à dire.
Ce qui est certain, c'est que la vaccination est
devenue une poule aux œufs d'or pour l'industrie
pharmaceutique.
C'est apparu de façon éclatante avec l'épisode de la
Covid-19. Rien qu'en 2021, Pfizer a vendu pour
37 milliards de dollars de vaccins anti-Covid2 • C'est
une somme considérable, quand on sait que le chiffre
d'affaires habituel de Pflzer est de 50 milliards de dol-
lars environ. Et les chiffres de la rentabilité sont encore
meilleurs : grâce à ses vaccins, Pflzer a réalisé près de
22 milliards de dollars de profits en 2021, contre 9 mil-
liards en 2020.
Bien sûr, la Covid-19 est un événement hors du com-
mun. Mais cela faisait plusieurs années que les vac-
cins étaient devenus une affaire florissante pour Big
Pharma.
En 2017, même un journal généraliste comme Ouest-
France l'avait compris, et publié un article intitulé «Les
vaccins c'est la santé... pour les laboratoires aussi3 !»:

L'intérêt des vaccins pour l'industrie pharma-


ceutique est renforcé par la forte croissance du
secteur. De 2011à2016, les ventes mondiales
de vaccins sont passées de 26 milliards de
dollars à 42,3 milliards.

1. https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8 h 20-le-grand-entretien/l--
invite-de-8h20-le-grand-entretien-12-fevrier-2019.
2. https://www.theguardian.com/business/2022/ feb/08/ pflzer-covid-vaccine-pill-
proflts-sales.
3. h ttps://www.ouest-france.fr/sante/ medicaments/les-vaccins-c-est-la-san te-pour-les-
labo ratoires-aussi-5307991.

177
Big Pharma et la science des vaccins : la grande manipulation

Et elles vont "doubler d'ici à 2025", estime


l'économiste spécialisé Frédéric Bizard, pour
atteindre près de 80 milliards de dollars.

Ce n'est pas un article isolé. Entre 2017 et 2019, il


suffisait de parcourir les grands titres des journaux
pour comprendre que les vaccins étaient un moteur
majeur de croissance et de rentabilité pour l'industrie
pharmaceutique:
« Sanofi: les ventes résistent, notamment grâce aux
vaccins. » (AFP, 31 juillet 20 17.)
« GlaxoSmithKline (GSK) se montre un peu plus
confiant pour 2018 grâce aux vaccins. » (Zone Bourse,
31octobre2018.)
« Pfizer a opéré un recentrage sur six domaines théra-
peutiques, parmi lesquels l'oncologie, les maladies rares
et les vaccins.» (Les Échos, 8 janvier 2019.)
«Merck repasse dans le vert grâce aux vaccins et anti-
cancéreux4. » (Le Figaro, 1er février 2019.)

Notez que ces quatre géants de la pharma - Pflzer,


Sanofi, Merck et GSK - représentent à eux seuls près
de 80 % du chiffre d'affaires mondial réalisé sur les
vaccins 5•
Au total, les vaccins sont bien une source de revenus
très significative pour Big Pharma: ils représentaient
entre 10 et 15 % des ventes annuelles des quatre géants
vers la fin des années 2010.
Et comme on va le voir, le secteur des vaccins a en plus
l'énorme avantage d'être plus rentable, moins risqué,
et plus durable que celui des médicaments.

4. h ttp: / /www. le figaro. fr I flash-eco/ merck-repasse-dans-le-vert-grace-aux-vaccins-et-


anti-cancereux-20190201.
5. https://www.swissinfo.ch/eng/business/Covid- l 9_ with-no-prospects-for-proflts-
-big-pharma-turns-back-on-new-infectious-diseases/4 5 598436 ; https://www. ncbi.
nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC715 l 793.

178
Big Pharma et la science des vaccins: la grande manipulation

C'est pourquoi les géants de la pharma ne reculent


devant rien pour influencer le monde scientifique sur
l'intérêt de la vaccination. Chaque année, ils dépensent
des milliards pour entretenir la religion vaccinale
parmi les médecins et les chercheurs.

179
#CHAPITRE 8

Pourquoi le marché des vaccins


est stratégique pour Big Pharma

En apparence, l'industrie pharmaceutique affiche une santé écla-


tante, économiquement et financièrement.
Entre 2000 et 2018, les trente-cinq plus grandes entreprises
pharmaceutiques ont cumulé un chiffre d'affaires annuel de
600 milliards de dollars 1• Les profits nets ont atteint 1OO milliards
de dollars chaque année, en moyenne.
Cela représente une marge nette d'environ 20 %, année après
année, ce qui en fait le secteur économique le plus rentable de
tous, avec celui des nouvelles technologies 2 (pensez aux Google,
Facebook ... ).
Pour simplifier, on peut dire que Big Pharma (les dix à
vingt plus grandes entreprises pharmaceutiques) réalise chaque
année 500 milliards de chiffre d'affaires environ, dont 1OO milliards
de bénéfices et 150 milliards de dépenses marketing.
Les dépenses de recherche et développement, elles, ne repré-
sentent« que» 1OO milliards de dollars (et encore, ces dépenses sont
essentiellement du «développement produit», pas de la recherche
fondamentale).

1. https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarcicle/2762308.
2. Les derniers chiffres pré-Covid le confirment: en 2019, les dix plus grandes entre-
prises pharmaceutiques ont réalisé près de 400 milliards de dollars de ventes, sur leur
seule activité médicamenteuse (hors dispositifs médicaux). https://www.beckershos-
pitalreview .corn/ pharmacy/ top-10-pharma-companies-by-revenue.html.

180
Pourquoi le marché des vaccins est stratégique pour Big Pharma

La pharma apparaît donc comme un secteur florissant et ultra-


rentable. Mais son avenir n'est pas aussi rose qu'il y paraît.

Un colosse aux pieds d'argile


Quand on regarde bien, on s'aperçoit que le business de l'indus-
trie pharmaceutique ressemble un peu à un château de cartes, qui
pourrait s'effondrer d'ici 2050.
Les «experts» le savent. En 2011, le cabinet McKinsey publie un
article intitulé« Sonnette d'ala.rme pour Big Pharma» («A wake-up
callfor Big Pharma»), qui commençait ainsi:

Les beaux jours sont terminés, pour toujours, pour l'indus-


trie pharmaceutique[ ... ]. Les contraintes augmentent, alors
que l'industrie montre peu de signes d'être capable de livrer
assez d'innovations pour les compenser3.

Même son de doche chez le géant de l'audit, Pricewaterhouse-


Coopers (PwC), en 2015:

Bien que le business model intégré de Big Pharma ait


généré d'immenses profits pendant des années - la valeur
de marché des plus grandes entreprises a été multipliée
par 85 entre 1985 et 2000 -, ce modèle ne fonctionnera
plus en 20204•

Le problème principal, pointé dans les deux rapports, c'est le


manque d'innovations rentables: «Dépenser de l'argent pendant des
années pour trouver la, nouvelle innovation thérapeutique ne fonctionne
plus», conclut PwC.

3. https://www.mckinsey.com/ -/ media/McKinsey/Industries/Pharmaceuticalso/o20
and%20Medical%20 Products/ Our%20 Insights/ A%20wake%20up%20call %20
for%20Big%20Pharma/A%20wake%20up%20call%20for%20Big%20Pharma.pdf.
4. https://www.pwc.com/gx/en/industries/ pharmaceuticals-life-sciences/publications/
pharma-2020/business-models.html.

181
Big Pharma et la science des vaccins: la grande manipulation

En clair: trouver des «nouvelles molécules rentables» est de plus


en plus difficile. Et sans ces «innovations», le secteur entier est
fragilisé.

La fin des « blockbusters » : un énorme risque à venir


Pour maintenir sa puissance financière, Big Pharma doit impé-
rativement sortir régulièrement des « blockbusters », c'est-à-dire des
produits - médicament ou vaccin - qui génèrent plus d'un milliard
de chiffre d'affaires.
Or les années 2000 marquent la fin des grandes innovations
« blockbusters ». Big Phama en produit de moins en moins.
Cela ne se voit pas immédiatement dans les résultats financiers,
mais c'est un énorme problème à moyen terme. Car la rentabilité
exceptionnelle de ces blockbusters ne dure qu'un temps, celui des
brevets qui les protègent - soit une vingtaine d'années.
Après dix ou vingt ans de commercialisation d'un nouveau
produit, les génériques arrivent sur le marché et Big Pharma perd
soudainement d'énormes parts de marché.
Ainsi, quand l'entreprise Eli Lilly a perdu son brevet sur le
fameux Prozac, dix entreprises de génériques ont pu le commer-
cialiser, et la valeur des ventes du Prozac a été divisée par trois en
douze mois 5•
C'est ce qu'on appelle la «falaise des brevets»: du jour au lende-
main, le chiffre d'affaires d'une entreprise pharmaceutique peut
s'effondrer, lorsqu'un brevet important arrive à échéance.
Et c'est pourquoi des profits florissants en apparence peuvent
cacher une situation très inquiétante à horizon de dix ou vingt ans.

Le business model «caché» de cette industrie


Mais la réalité est encore plus sombre: peu de gens en sont
conscients, mais les innovations réellement bénéfiques pour les
patients sont rares depuis cinquante ans.

S. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S 1021949815000575.

182
Pourquoi le marché des vaccins est stratégique pour Big Pharma

Même les blockbusters les plus connus de ces vingt dernières


années ont un intérêt thérapeutique discutable. Pensez aux médica-
ments anti-cholestérol, aux inhibiteurs de la pompe à protons (IPP)
ou encore au Gardasil: leur rapport «bénéfice-risque» est fortement
contesté par des experts indépendants de l'industrie.
Plus généralement, cela fait des années que l'industrie pharma-
ceutique ne trouve plus de réelle avancée thérapeutique contre les
maladies chroniques, celles qui touchent le plus grand nombre de
gens: Alzheimer, diabète, hypertension, surpoids, arthrose, etc.
C'est ce qu'a parfaitement expliqué le professeur Raoult lors de
son audition devant l'Assemblée nationale en 2020:

Au xx1• siècle, très peu de médicaments nouveaux ont


permis un changement thérapeutique, ils concernent
essentiellement le traitement du cancer et les hépatites C;
le reste est marginal. Pourtant, l'industrie pharmaceutique
n'a jamais été aussi florissante6.

Lorsque j'ai rencontré le professeur Raoult en mai 2022, il s'est


montré encore plus cinglant: «Honnêtement, 90 ou 99 % des médica-
ments qui sont mis sur le marché depuis vingt ans ne servent strictement
à rien7 • »
C'est la triste vérité. Même l'un des secteurs les plus rentables
et dynamiques, celui des médicaments contre le cancer, ne montre
pas de résultat spectaculaire. Malgré les communiqués de presse
triomphalistes, la plupart des nouveaux médicaments ami-cancéreux
apportent un bienfait nul ou négligeable, comme l'a montré une
étude parue en 2017 dans le British Medical journaf.

6. http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/ 15/comptes-rendus/Covid 19/


11SCovid191920028_compte-rendu.
7. Interview avec l'auteur, réalisée le 19 mai 2022 à l'IHU de Marseille, pour la revue
Santé Libre.
8. Conclusion sur les produits approuvés entre 2009 et 2013: «La plupart d'entre eux
n'ont aucun bienfait en termes de survie ou de qualité de la vie.» http://www.bmj.com/
content/359/bmj.j4530.

183
Big Pharma et la science des vaccins : la grande manipulation

Et ce qui est vrai pour le cancer, qui fait partie des secteurs
pharma les plus florissants économiquement, l'est encore plus pour
les autres domaines thérapeutiques.

« 90 %des nouveaux produits ont apporté peu de bienfaits


et des torts considérables »
C'est ce que le British Medical journal, dans une analyse perçante
publiée en 2012, appelle le « business mode/ caché» de Big Pharma.
Cela fait cinquante ans que la plupart des nouveaux médicaments
ne sont que des «variations mineures de médicaments déjà exis-
tants, et la plupart des nouveaux médicaments ne sont pas supérieurs
cliniquemenf ».
Il faut citer ici les conclusions des auteurs de cette étude, tant ce
qu'ils disent est capital:
« 85 à 90 % des nouveaux produits sur les cinquante dernières
années ont apporté peu de bienfaits et des torts considérables.
L 'industrie pharmaceutique consacre l'essentiel de sa recherche à
développer des variations mineures qui produisent un flux constant
de profits.
La puissante promotion de ces molécules conduit à leur abus et
représente 80 % de l'augmentation des dépenses des États. »

Cela fait donc cinquante ans que l'industrie pharmaceutique


met sur le marché des produits dont la majorité sont inutiles, voire
dangereux. En voilà un vilain secret de l'industrie pharmaceutique.
Et savez-vous ce que proposent les auteurs de l'étude, face à
ces abus manifestes? Ils demandent aux autorités sanitaires comme
l'EMA de cesser d'approuver tous ces médicaments qui n'apportent
rien aux patients.
Voilà qui en dit long sur l'importance pour Big Pharma d'influer
sur les autorités de santé.

9. https://www.bmj.com/conrenr/345/bmj.e4348.full.

184
Pourquoi le marché des vaccins est stratégique pour Big Pharma

Si « 85 à 90 % des nouveaux produits sur les cinquante dernières


années ont apporté peu de bienfaits et des torts considérables», cela
signifie que la puissance financière de Big Pharma dépend essen-
tiellement du laxisme des autorités sanitaires et des agences de
régulation.

La situation ne cesse d'empirer avec le temps


La situation s'aggrave même d'année en année, car le nombre de
«nouvelles molécules» et d'innovations ne cesse de se tarir.
C'est la loi des rendements décroissants: les molécules les plus
intéressantes ont été découvertes très vite, dans les années 1950-
1960. Depuis, il faut toujours plus de temps et d'argent pour
découvrir les rares molécules qui ont un véritable intérêt sanitaire.
Une enquête très fouillée du New York Magazine le confirme.
Intitulée « Comment Big Pharma sort gagnant», elle nous apprend
que 78 % des nouveaux brevets sont attribués à des ... molécules
anciennes 10 • Autrement dit, faute de trouver de nouvelles molécules
intéressantes, Big Pharma fait son beurre en réussissant à poser des
brevets sur de vieilles molécules.
Ce n'est pas le rôle habituel des brevets, censés récompenser l'in-
novation. Mais l'industrie pharmaceutique sait comment exploiter
les failles de la législation. « Toutes les entreprises pharmaceutiques
utilisent le pouvoir des brevets pour modifier à la marge des produits
existants et étendre leur monopole», explique Robin Feldman, la
directrice du Centre pour l'innovation de l'université de Californie.
L'apport à la santé publique est zéro, mais cela permet à Big Pharma
de gagner beaucoup d'argent.
De façon cocasse, les entreprises les plus coupables de ces
pratiques, nous dit le New York Magazine, sont les «héros auto-
déclarés de la pandémie, AstraZeneca, Pfizer, Gilead et Johnson
&Johnson». Tous ces géants de la pharma ont contourné la législa-
tion des brevets pour conserver leur monopole sur des traitements

1O. https:// nymag.com/intelligencer/2022/02/ rhis-is-how-big-pharma-wins.html.

185
Big Pharma et la science des vaccins : la grande manipulation

contre le diabète ou le VIH. De cette façon, ils peuvent continuer


à facturer au prix fort des traitements pourtant vitaux pour les
malades 11 •
Dans le même esprit, il faut écouter Jean Stéphenne, l'homme qui
a dirigé la branche vaccins du géant GSK pendant vingt-trois ans.
En 2012, devant un parterre de chefs d'entreprise enthousiastes, il
a révélé sa stratégie d'instrumentalisation des brevets:

Nous avons acheté tous les brevets sur l'hépatite B. C'était


la première fois qu'un vaccin était protégé par brevet[ ... ].
Et après on a développé des vaccins combinés, c'est-à-dire
qu'on a mis le vaccin contre l'hépatite B avec d'autres
produits qui n'étaient pas protégés par des brevets, et en
faisant ça, on rendait les vaccins combinés protégés. Donc,
la stratégie, c'est pas plus compliqué que ça 12 •

La conséquence de tout cela est très claire: le business mode/


florissant de Big Pharma repose entièrement, et depuis des dizaines
d'années, sur ce qu'on appelle familièrement des «magouilles» - et
la situation ne peut qu'empirer à mesure que les années passent, sachant
que le nombre de réelles innovations thérapeutiques est toujours
plus réduit.

11. Même chose avec les ami-cancéreux, où les prix élevés sont maintenus grâce à
de nombreux subterfuges. L'astuce la plus connue est la «combinaison de nouvelles
thérapies»: cela consiste à breveter la combinaison de deux thérapies pour protéger
le monopole sur celle qui coûte le plus cher. «C'est comme si une entreprise ayant un
monopole sur le beu"e de cacahuète bloquait la concu"ence pendant un demi-siècle en
ajoutant une version accompagnée de gelée de raisin», confirme le New York Magazine.
Ce n'est rien d'autre qu'une forme d'arnaque au consommateur, sans la moindre valeur
ajoutée pour la santé publique.
12. https: / /www. francetvinfo. fr I replay-magazine/ france-2/ envoye-special/video-
envoye-special-vaccins-pour-enfants-les-labos-font-ils-de-la-vente-forcee_ l 311677.
html.

186
Pourquoi le marché des vaccins est stratégique pour Big Pharma

Une rentabilité impossible sans corruption systémique


Il faut répéter ce fait majeur: cela fait au moins cinquante ans,
nous dit le British Medical journal, que l'immense majorité des
médicaments approuvés n'apportent aucun bénéfice clinique
significatif.
Cela rejoint l'appréciation des docteurs Even et Debré qui
avaient montré qu'au moins 75 % des médicaments existants étaient
inutiles ou dangereux 13 •
Et ces médicaments ne doivent donc leur mise sur le marché
(et leur remboursement) qu'à des autorités sanitaires peu regar-
dantes sur l'efficacité réelle des médicaments, ainsi que sur leurs
effets indésirables.
Donc, sachant que les ventes et profits de Big Pharma reposent
essentiellement sur le laxisme des autorités sanitaires, où croyez-vous
que ces entreprises dépensent en priorité les dizaines de milliards
qu'elles gagnent? Dans «l'influence» des décideurs et régulateurs,
bien sûr.
Pour conserver sa rentabilité, Big Pharma doit rémunérer le plus
grand nombre d'acteurs possible. C'est la seule façon de préserver
cette situation totalement anormale qui autorise la commercialisa-
tion à prix d'or de molécules qui ne rendent aucun service - et qui
sont souvent plus dangereuses que les anciennes 14 •
C'est ainsi que l'industrie pharma a organisé une vaste« corrup-
tion légale» des experts, des professionnels de santé, des médias, des
politiques, des associations de patients, etc.
Ce n'est pas un hasard si Big Pharma est l'un des secteurs qui
dépensent le plus en lobbying aux États-U nis 15 - en 2021, chaque
représentant du Congrès était ainsi cornaqué par au moins deux

13. hccps://www .bfmcv.com/ sance/75-des-medicamencs-inuciles-ou-dangereux_


AN-201209130035.hcml.
14. 30% d'encre elles one reçu un avenissement de sécuricé sanicaire dans les dix ans
qui one suivi leur approbacion.
1S. h ceps: //www.opensecrecs.org/ federal-lobbying/ industries/ summary?cy-
cle=20 l 9&id=h04.

187
Big Pharma et la science des vaccins : la grande manipulation

lobbyistes de Big Pharma à plein temps (souvent d'anciens hauts


fonctionnaires).
Mais même ces dizaines de milliards d'euros dépensés en
« influence légale» ne suffisent pas toujours. Pour maintenir les
profits, il faut régulièrement violer la loi.
Ce n'est pas une «théorie du complot». Oui, la fraude et la
corruption illégale font partie intégrante des pratiques habituelles de
l'industrie pharmaceutique.

La fraude est presque toujours rentable


Il suffit de lire le magazine Forbes. Ce journal qui n'a rien d'an-
ticapitaliste a publié en 2013 un excellent article intitulé «Big
Pharma a-t-il une addiction à la fraude 16 ?» {la réponse étant oui).
C'est devenu de plus en plus «interdit» ou «complotiste » de le dire,
mais c'est un fait facilement vérifiable.
Le professeur Raoult, une des rares sommités scientifiques
n'ayant aucun lien d'intérêt avec l'industrie, a montré que sur
les 19 entreprises les plus condamnées en justice aux États-Unis
en dix ans, il y a 6 compagnies pharmaceutiques. Et parmi ces
6 compagnies, il y a 4 des S grands fabricants de vaccins: Pflzer,
Merck, GSK et Johnson & Johnson.
« Ces gens trichent beaucoup, quand même. Pfizer, cela lui a coûté
10 milliards, 1 milliard de dollars par an, mais ils ont fait un chiffre
d'affaires de 80 milliards l'année dernière 17 », expliquait le profes-
seur Raoult dans une de ses vidéos hebdomadaires.
Autrement dit, la fraude, même lorsqu'elle est détectée, est
rentable: elle rapporte à ses auteurs toujours plus que ce qu'ils
doivent payer en amendes judiciaires. Dernier exemple en date:
Johnson & Johnson a été condamnée par la FDA à payer une
amende civile et pénale de 2,2 milliards de dollars pour avoir

16. https://www.forbes.com/sites/erikakelton/2013/07 /29/is-big-pharma-addicted-


to-fraud/.
17. https://www.youtube.com/watch?time_con tinue=606&v=o8NdYfw2BoE&fea-
ture=emb _logo.

188
Pourquoi le marché des vaccins est stratégique pour Big Pharma

promu illégalement un médicament (auprès d'enfants, de personnes


vulnérables et handicapées) ... mais la manœuvre a manifestement
payé, puisque les ventes totales de ce médicament étaient d'environ
30 milliards au total 18 •
Tout cela montre à quel point Big Pharma est un colosse aux
pieds d'argile - si son business mode/ avait des fondamentaux solides,
il n'aurait pas besoin de frauder autant.
Et tout cela permet de mieux comprendre pourquoi le marché
des vaccins est devenu aussi stratégique pour cette industrie depuis
vingt ans.

L'immense avantage des vaccins pour Big Pharma


Car les vaccins ne sont vraiment pas un marché comme les autres.
D'abord, seuls les vaccins peuvent être vendus à la planète
entière, c'est-à-dire à près de 8 milliards de personnes - alors que
les médicaments, même hors de prix, ne concernent que les malades,
beaucoup moins nombreux.
Ensuite, la plupart des vaccins ne sont pas « généricables ». En
effet, produire à grande échelle un vaccin demande un investis-
sement initial très élevé, accessible uniquement aux géants de la
pharma.
C'est ainsi que le vaccin rubéole, oreillons, rougeole (ROR)
continue, quarante ans après sa création, à générer près de 2 milliards
de dollars de ventes pour Merck 19 • Une telle performance serait
impossible pour un médicament: il aurait été « génériqué » depuis
longtemps et fabriqué à moindre coût en Inde ou ailleurs.
Autre avantage des vaccins : leur rentabilité est maximale, car les
dépenses marketing sont réduites à leur minimum.

1B. https://www.nytimes.com/2015/09/ 17/opinion/nicholas-kristof-when-crime-pays-


jjs-drug-risperdal.html?_r=O.
19. Pour être précis: 1,68 milliard de dollars en 2017. https://www.biopharmadive.
corn/ news/ spotlight-vaccine-manufacturing-business-development-decisions/526150/.

189
Big Pharma et la science des vaccins: la grande manipulation

Pour les vaccins non obligatoires, ce sont les gouvernements qui


font l'essentiel de la publicité - pensez aux campagnes de vaccina-
tion annuelles contre la grippe.
Et bien sûr, c'est encore plus simple pour les vaccins obligatoires,
qui ne requièrent plus aucun marketing-c'est le cas de onze vaccins
infantiles en France, dont le Prevenarcontre les pneumocoques, un
blockbuster de Pfizer datant du début des années 2000.
Pour couronner le tout, ce sont les États qui supportent la totalité
des indemnisations pour effets indésirables des vaccins obligatoires.
Ce qui évite des frais énormes pour l'industrie pharmaceutique.
(Cela a d'ailleurs été le cas aussi pour les vaccins anti-Covid: les
États ont assumé la totalité des risques d'effets indésirables 20 .)
Les vaccins ont encore un dernier avantage économique: des
groupes « public-privé», comme l' Alliance Gavi de Bill Gates,
mettent de l'argent sur la table pour favoriser la diffusion de vaccins
dans les pays en développement. Cela permet à Big Pharma d'écouler
sa marchandise dans des pays qui n'auraient jamais eu les moyens
d'acheter leurs produits (en 2013, par exemple, 80% des doses de
vaccins fabriquées par GSK étaient destinés aux pays pauvres 21 ).
Et c'est ainsi que la rentabilité des vaccins est, finalement, très
supérieure à celle des médicaments classiques, même si l'industrie
pharmaceutique fait tout pour le cacher. «Personne ne sait exactement
combien les vaccim coûtent à fabriquer, car Big Pharma ne veut pas
le révéler [ ... ]. Ils craignent de faire face à des pressions pour réduire
leurs prix2 2 • »
Bref, c'est le business idéal: très rentable, largement financé (et
promu) par les États, vendu potentiellement à tous les habitants de
la planète, et sans risque d'être poursuivi en justice par les victimes

20. C'est pourquoi Pflzer tenait tant à vacciner les enfants et bébés en bonne santé
contre la Covid-19, alors que ces derniers ne risquaient rien. Aux États-Unis, dès qu'un
vaccin infantile est autorisé, la totalité des risques d'effets indésirables sont couverts
par un fonds gouvernemental. Cela veut dire que le fabricant n'a plus rien à débourser
pour indemniser les victimes d'accidents médicaux, c'est l'État qui s'en charge.
21. GSK and the Decade a/Vaccines. Brentford UK: GSKApril 2014.
22. https://www.theadantic.com/business/ archive/20 l 5/02/vaccines-are-profltable-
so-what/385214/.

190
Pourquoi le marché des vaccins est stratégique pour Big Pharma

d'accidents vaccinaux, les États se chargeant de leur indemnisation


dans de nombreux cas.

L'obsession vaccinale nuit à la santé


Il est donc logique que Big Pharma et les« biotechs» s'acharnent
à essayer de trouver de nouveaux vaccins. Il y a, tenez-vous bien,
plus de 327 vaccins ami-infectieux dans les tuyaux de l'industrie 23 •
Avons-nous réellement besoin d'autant de vaccins pour notre
santé? Certainement pas. Les objectifs sont purement financiers.
Les conséquences pour notre santé, elles, sont négatives. C'est ce
que montre, par exemple, le vaccin développé récemment par Pfizer
contre les toxines de la bactérie Clostridium difficile.
Le marché potentiel était très intéressant pour Pfizer, car il s'agit
d'une bactérie que beaucoup de patients contractent à l'hôpital, et
qui peut tuer les plus vulnérables.
Mais dans un monde normal, Pfizer n'aurait jamais investi dans
un vaccin au succès très incertain (et dont la phase 3 a d'ailleurs
échoué), pour une raison simple: il existe déjà une thérapeutique
efficace.
Il s'agit de la «transplantation fécale», une thérapie hélas
négligée ... simplement parce qu'elle n'est source d'aucun profit
pour l'industrie.
Écoutez le professeur Raoult, lors de son audition à l'Assemblée
nationale en 2020 24 :

Rendez-vous compte que le médicament le plus révolution-


naire du xx1• siècle pour les maladies infectieuses, si l'on
excepte le traitement de l'hépatite C, c'est la greffe fécale !
On sauve des gens en leur faisant une greffe fécale. Voyez
où se trouve l'innovation! Ça irrite ceux qui voudraient le

23. https://www.biopharmadive.com/ news/ spodight-vaccine-manufacturing-business-


development-decisions/ 526150/.
24. https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/ opendata/CRCANR5L 1552020
P0771231 N028.html.

191
Big Pharma et la science des vaccins: la grande manipulation

commercialiser, parce que c'est quelque chose qui ne peut


pas rapporter d'argent. Et pourtant, elle permet de traiter
la maladie émergente la plus violente qu'on ait connue
en France depuis vingt ans (Clostridium difficile), avec
2 500 morts déclarées par an - peut-être le double en réalité.

Et voilà comment des thérapies coûteuses et expérimentales - les


vaccins - passent devant des solutions simples, sans danger, peu
coûteuses et efficaces.
C'est ce qui s'est passé pendant la Covid-19 avec l' omerta sur
l'intérêt des traitements précoces comme l'hydroxychloroquine,
l'ivermectine, la vitamine D (un sujet traité en détail dans mon
précédent livre, Big Pharma démasqué.~.
Mais cela ne date pas de la Covid-19: cela fait cinquante ans
que cela dure, et cela s'est aggravé encore ces vingt dernières
années. Comme dirait Élise Lucet, ainsi va le «monde merveilleux
des affaires».
Et finalement, personne ne devrait s'étonner que le secteur privé
place la rentabilité financière au-dessus de toute autre considération.
Ce qui est vraiment choquant, c'est que notre système de santé
n'empêche pas ces dérives. Le drame est que les gardiens ne font
pas leur travail: les experts médicaux, les autorités sanitaires, les
politiques et les médias.
Tous ces acteurs sont influencés, de près ou de loin, par les
milliards de Big Pharma. Mais beaucoup sont également trompés,
de bonne foi, par des études scientifiques manipulées par l'industrie.

192
#CHAPITRE 9

Comment Big Pharma manipule


les essais cliniques vaccinaux

«Les méthodologistes trichent comme des malades. C'est même leur


métier de tricher. La méthodologi.e des médicaments a pris une ampleur
de cette nature, car elle sert l'industrie pharmaceutique1 »,m'a confié
le professeur Raoult lors de notre entretien de mai 2022.
Les « méthodologistes » dont il parle sont les spécialistes des essais
cliniques. Ce sont des gens qui détiennent un savoir stratégique sur
la meilleure façon d'organiser un essai clinique ... pour obtenir le
résultat désiré.
On a vu au début de ce livre que l'essai clinique randomisé contre
placebo est le moyen le plus fiable d'évaluer l'efficacité et les risques
d'un vaccin (ou d'un médicament).
C'est pourquoi il est désormais impossible pour une entreprise
pharmaceutique de mettre un produit sur le marché sans être passé
par les fourches caudines de l'essai clinique randomisé.
Le problème est que l'industrie pharmaceutique s'est adaptée à
cette «nouvelle donne».
Car il y a un «hic» avec ces fameux essais randomisés. Ce sont
des excellents outils quand ils sont utilisés honnêtement, mais ce
ne sont pas des outils infaillibles.
Avec l'aide des fameux « méthodologistes », ceux qui «trichent
comme des malades», l'industrie pharmaceutique est devenue experte
dans la manipulation des essais cliniques.

1. Interview pour la revue Santé Libre, publiée dans le numéro d'août 2022.

193
Big Pharma et la science des vaccins: la grande manipulation

Ce n'est pas du complotisme. Cela avait été dénoncé dès 2009


par la docteure Marcia Angell, qui a dirigé l'un des journaux médi-
caux les plus prestigieux au monde (The New England journal of
Medicine):

Il n'est simplement plus possible de croire une grande partie


de la recherche clinique qui est publiée. Je suis désolée de
cette conclusion, à laquelle je suis parvenue lentement et à
contrecœur au cours des deux décennies que j'ai passées à
la rédaction du New England]ournal ofMedicine2.

Quelques années plus tard, le professeur Philippe Even prenait


encore moins de gants :

Les essais cliniques chez les malades, tous financés et orga-


nisés sans contrôle extérieur par les firmes, ne peuvent, à
300 millions d'euros pièce, être négatifs. Aussi sont-ils,
dans la coulisse, TOUS, TOUJOURS, falsifiés, à toutes
les étapes, dopés, élagués, lissés, brossés, astiqués, vernissés
ou parfois enterrés lorsqu'ils ne sont pas sauvables, de façon
à donner l'image la plus idyllique possible du nouveau
médicament3•

Ce genre de manipulation s'est produit de façon spectaculaire


avec l'essai clinique du vaccin Pflzer contre la Covid-19, comme on
va le voir. Mais c'est aussi ce qui s'était passé avec un vaccin un peu
moins récent, le vaccin contre les papillomavirus (HPV).

L'exemple accablant du vaccin contre le papillomavirus


Le vaccin HPV est un des très rares « nouveaux vaccins» à avoir
été autorisé depuis vingt ans.

2. https://www.bmj.com/ content/346/bmj.f3830/rr/652673.
3. Philippe Even, Corruptiom et crédulité en médecine, Le Cherche midi, 2015.

194
Comment Big Pharma manipule les essais cliniques vaccinaux

L'objectif de ce vaccin recommandé aux jeunes filles est de réduire


le risque de cancer de l'utérus. La théorie est que ces cancers seraient
causés au moins en partie par des virus sexuellement transmissibles
appelés HPV. Donc, si le vaccin empêche les infections HPV, il
devrait permettre d'éviter des cancers de l'utérus4•
Problème: le cancer du col de l'utérus se déclenche en moyenne
à 45 ans ... et on vaccine des jeunes filles à partir de 12 ans.
Donc, si l'on voulait évaluer avec un minimum de rigueur scien-
tifique l'impact du vaccin contre ces cancers, il faudrait faire un essai
clinique sur très longu.e période - au moins vingt ans.
Mais cela n'arrangeait pas du tout l'industrie pharmaceutique.
Alors, elle s'est contentée de montrer l'efficacité de son vaccin sur les
«lésions pré-cancéreuses». Mais ces lésions se soignent facilement, et
peuvent disparaître naturellement. Il n'y a donc aucune garantie que
la réduction de lésions pré-cancéreuses puisse réellement diminuer
le nombre de vrais cancers.
Ce n'est pas du tout un problème théorique. La biologie humaine
est extrêmement complexe, et rien ne se passe jamais comme prévu.
Des médecins indépendants craignent même que ces vaccins
puissent augmenter le risque de cancers invasifi du col de l'utérus 5 •
Donc, malgré tous les communiqués de presse triomphalistes sur
l'intérêt de ces vaccins, il n'y a pour le moment pas la moindre preuve
scientifique rigoureuse de leur efficacité contre les cancers invasifs6•

4. Cette théorie n'est toutefois pas totalement convaincante, car au moins 25 % des
femmes ont des infections HPV, et la plupart d'entre elles ne développent pas le
moindre cancer. Les virus HPV sont donc au pire un « co-facteur » de cancer.
5. Soit en favorisant la diffusion de souches plus virulentes du papillomavirus, soit
en fragilisant l'immunité de jeunes filles déjà infectées au moment de la vaccination.
https:// pryskaducoeurjoly.com/actu/7081 / gardasil-le-vaccin-qui-augmente-le-risque-
de-cancer/.
6. Même leur efficacité sur les lésions pré-cancéreuses du col de l'utérus est largement
douteuse, car elle n'a été démontrée que sur les lésions causées par les HPV visés par
le vaccin, et non sur la totalité des lésions pré-cancéreuses (la nature ayant horreur du
vide, d'autres HPV risquent de devenir plus virulents). Voir Michel de Lorgeril, Les
Vaccim contre les cancers, Éditions Chariot d'Or, 2021.

195
Big Pharma et la science des vaccins : la grande manipulation

À l'inverse, la dangerosité de ces vaccins ne fait guère de doute.


De nombreuses femmes ont porté plainte en justice après avoir subi
des effets secondaires graves, comme la sclérose en plaques7 •
Même l'ANSM, qui a réalisé une étude dont l'objectif était de
« rassurer les familles», a été obligée d'admettre que ces vaccins
étaient associés à une augmentation du risque d'au moins deux mala-
dies auto-immunes: le Guillain-Barré (syndrome neurologique aigu)
et les colopathies inflammatoires 8 •
Et ce qu'il faut comprendre, c'est que ces effets indésirables graves
n'ont pas été identifiés dans les fameux essais cliniques randomisés.
C'est d'abord un problème de nombre: il est impossible de
détecter un risque rare, par exemple 1 cas sur 50 000, à moins
de faire un essai clinique sur plusieurs centaines de milliers de
personnes. C'est une loi statistique incontournable.
Or les grands essais cliniques sur ces vaccins ont été réalisés sur
des cohortes de 5 000 à 15 000 personnes - ce qui les rend inaptes
à détecter un effet indésirable grave sur 5 000.
Mais il y a un autre problème, beaucoup plus grave encore:
l'industrie pharmaceutique a manipulé ces essais cliniques.

La pratique choquante des faux placebos


En effet, la plupart des essais cliniques sur ces vaccins n'ont pas
été réalisés «contre placebo», à savoir des injections d'eau salée ...
mais contre des injections contenant de l'aluminium.
Voilà une façon simple (mais particulièrement malhonnête)
de masquer certains effets indésirables: au lieu d'injecter un vrai
placebo aux patients du groupe de contrôle, on leur donne une subs-
tance, l'aluminium, qui peut également causer des effets indésirables.

7. https:// sante. journaldesfemmes.fr/magazine/ 1280524-gardasil-l-impatience-des-


familles-face-au-silence-judiciaire/.
8. h ttps:// ansm.san te. fr/ actuali tes/vaccination-con tre-les-infections-a-hpv-et-risq ue-
de-maladies-au to-immunes-une-etude-cnamts-ansm-rassuran te-1.

196
Comment Big Pharma manipule les essais cliniques vaccinaux

Résultat: si on trouve autant d'effets indésirables dans le groupe


vacciné que dans le groupe «placebo», on en conclura que le vaccin
est globalement sûr et efficace.
Et c'est ce qui s'est passé. Une étude récapitulant onze essais
cliniques sur ces vaccins ose conclure qu'ils sont «sans danger», et
c'est ce qui a été retenu par l'ensemble du monde médical: autorités
de santé, experts, médecins, etc. Or, dans ces onze essais cliniques,
le vaccin n'a pas été testé contre de vrais placebos. Les patients du
groupe «placebo» ont reçu un autre vaccin (l'hépatite A, contenant
de l'aluminium) ou des injections d'aluminium seul9 •
C'est un énorme problème, car l'aluminium est bien l'un des
principaux suspects des effets indésirables graves des vaccins - et
les vaccins contre le papillomavirus en contiennent de surcroît une
dose élevée.
Le pire, c'est qu'il s'agit d'une règle générale, tolérée par les
agences sanitaires: il n'y a quasiment jamais d'essai clinique où des
vaccins contenant des adjuvants comme l'aluminium sont testés
contre de vrais placebos, sans adjuvant.
Le docteur Michel de Lorgeril n'en a repéré qu'un seul, réalisé
en Chine, et les résultats sont franchement inquiétants : cet essai
clinique montre que l'adjuvant aluminique multiplie par trois le
risque d'effets indésirables 10 •
Cela veut dire que l'utilisation d'un «faux placebo» contenant
de l'aluminium permettrait de diviser par trois le nombre apparent
d'effets indésirables dans ces essais cliniques.

9. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/ 19221517/.
1O. https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIISO 140-6736(09)62003-1 /
fulltext. Voir aussi Michel de Lorgeril, Analyse scientifique de la toxicité des vaccins,
op.cit,. p. 120.

197
Big Pharma et la science des vaccins : la grande manipulation

Un protocole destiné à masquer


les effets indésirables graves
Comme si cela ne suffisait pas, l'entreprise Merck, pour son
vaccin Gardasil contre le papillomavirus, est allée encore plus loin
dans la manipulation des essais cliniques.
Merck n'a même pas eu besoin de frauder ou de trafiquer les
chiffres. Non, il a suffi à ce géant de la pharma de bien concevoir
son «protocole», avec l'aide des fameux « méthodologistes ».
Voici ce qu'ils ont fait: plutôt que de comptabiliser comme« événe-
ments indésirables» la totalité des problèmes de santé qui surviennent
après vaccination, Merck a choisi une voie, disons, originale.
Dans ses grands essais cliniques sur son vaccin Gardasil, Merck
a créé une catégorie de« nouvel événement médical» (« new medical
history »), en plus de la catégorie des événements indésirables 11 •
C'est une façon extraordinairement cavalière de mettre la
poussière sous le tapis: il suffit que les investigateurs jugent qu'un
problème de santé qui arrive après un vaccin ne peut pas être lié au
vaccin pour qu'il soit placé dans cette catégorie-là.
C'est totalement malhonnête, car il est impossible d'être certain
qu'un nouveau vaccin comme le Gardasil est innocent dans la
survenue d'un problème de santé apparu après vaccination, quel
qu'il soit. Au contraire, c'est justement à cela que servent les essais
cliniques, en théorie: à détecter des effets indésirables inattendus 12 •
Quelle a été la réaction des autorités de santé à ce tour de
passe-passe? Elles ont laissé passer. Un rapport interne de l'EMA
avait pourtant manifesté une certaine inquiétude sur cette façon
de procéder:

11. https://slace.com/healch-and-science/2017/12/flaws-in-the-clinical-trials-for-gar-
dasil-made-i t-harder-co-properly-assess-safecy. h cm!.
12. Or la fameuse catégorie des " nouveaux événements médicaux» est examinée
avec beaucoup moins d'attention que celle des effets indésirables, ne serait-ce que
parce qu'elle ne contient aucun détail (ni durée ni gravité des symptômes, etc.).
D'ailleurs, ces données ne figurent même pas dans l'étude de l'essai clinique, publiée
dans le New England journal ofMedicine. https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/
NEJMoa061741.

198
Comment Big Pharma manipule les essais cliniques vaccinaux

La procédure d'essais [est] non conventionnelle et sous-


optimale. [Elle] apporte un certain degré d'incertitude
quant à l'évaluation globale de son innocuité 13 •

Mais cela n'a pas empêché le vaccin d'être approuvé, et on ne


trouve nulle trace de la moindre réserve dans les documents finaux
de l'EMA.

Le cas Kesia Lyng, lourdement handicapée


Les dégâts du Gardasil, pourtant, sont réels et évidents. Le
journal Slate a réalisé une enquête remarquable sur cette affaire en
2017, notamment en interrogeant des femmes qui ont participé à
l'essai clinique en question 14 •
Un cas frappant est celui de Kesia Lyng, qui, depuis sa vaccina-
tion au Gardasil, a souffert sans interruption d'effroyables problèmes
de santé: «Des douleurs articulaires et musculaires intermittentes, de
fortes céphalées et un épuisement terrible, dont même de copieuses heures
de sommeil ne parvenaient pas à venir à bout1 5• »
Ces symptômes invalidants ont commencé juste après la
deuxième injection, en 2002, dans le cadre du plus grand essai
clinique testant le Gardasil de Merck.
Et pourtant, tenez-vous bien, aucun des symptômes de Kesia
Lyng n'a été répertorié dans la catégorie des «effets indésirables».
Dans son dossier médical, on ne trouve même aucune trace de son
symptôme le plus handicapant, la fatigue.
Ce n'était pas faute de l'avoir signalé: Kesia l'a dit et redit à
chacune de ses consultations dans le cadre de l'essai clinique. Elle
avait même signalé aux investigateurs de Merck qu'elle avait été
obligée d'arrêter l'école à cause de sa maladie.

13. https://fr.scribd.com/document/367386169/Day-150-JRAR-Clinical-
Bortredigerad?secret_password=xeOaPPidg5yEMz4SK7xO.
14. https:// slate.com/health-and-science/2017/12/flaws-in-the-clinical-trials-for-
gardasil-made-it-harder-to-properly-assess-safety.html.
15. http://www.slate.fr/stocy/ 15 5834/sante-essais-diniques-vaccin-gardasil-laboratoire-
merck-episode-1.

199
Big Pharma et la science des vaccins : la grande manipulation

La réponse qu'elle a reçue fait froid dans le dos: «Ils ne cessaient


de me dire: "Ce n'est pas le genre d'effet secondaire que l'on voit avec
ce vaccin. "»
La seule chose qui a été notée dans son dossier, ce sont des maux
de tête, des douleurs articulaires, une gastro-entérite et une grippe ...
mais sous la rubrique des «nouveaux événements médicaux», pas
celle des effets indésirables.
Tout cela, il faut bien le dire, sans la moindre fraude, car c'est
précisément ce qu'avait prévu le «protocole», qui n'aurait donc
jamais dû être validé par les autorités de santé 16 •
Au total, le handicap à vie de Kesia n'ajamais été consigné
comme «effet indésirable» du vaccin, et comme le montre l'enquête
de Slate, «le cas de Kesia Lyng n'est pas isolé».
Le cas du Gardasil n'est pas non plus isolé- et les méthodes de
Merck ne sont pas un cas à pan. Elles sont au contraire la règle dans
le monde de Big Pharma, comme le précise Slate:

Le fait de ne pas signaler correctement les événements


indésirables n'est pas chose nouvelle dans le domaine de
la médecine. Selon les chercheurs, les enquêteurs des essais
cliniques passent souvent à côté des symptômes des partici-
pants et les données qu'ils collectent ne voient pas toujours
la lumière du jour.
Une étude publiée en 2016 a trouvé "de solides preuves
qu'une grande partie des informations concernant les événe-
ments indésirables reste non publiée et que leur nombre et
leur portée sont plus élevés dans les versions non publiées
que dans les versions publiées de la même étude". En 2009,
le docteur John Ioannidis de la Stanford University a
succinctement exposé le problème dans un éditorial de
The Archives of Internai Medicine intitulé "Événements
indésirables dans les essais cliniques randomisés: négligés,
classifiés, déformés et passés sous silence".

16. Une autre «astuce• de ce protocole est qu'il n'était possible de signaler un effet
indésirable que dans les quatorze jours suivant chacune des trois injections du Gardasil (sauf
effet particulièrement grave, mais la gravité est laissée à l'appréciation des investigateurs).

200
Comment Big Pharma manipule les essais cliniques vaccinaux

Bref, tout cela vous donne une idée du degré de manipulation


des essais cliniques habituellement réalisés sur les vaccins. Mais
en 2020, les vaccins anti-Covid ont battu tous les records.

L'essai clinique Pfizer:


un protocole objectivement scandaleux
Rappelons-nous: un seul essai clinique a suffi pour autoriser l'in-
jection du vaccin anti-Covid Pfizer-BioNTech à des centaines de
millions de personnes en bonne santé dans le monde.
Dans un monde normal, on s'attendrait à ce que cet essai-là soit
en béton armé, inattaquable.
Il fallait des garanties imparables de fiabilité scientifique, car
le vaccin Pfizer a été fait à partir d'un virus totalement nouveau
(Sars-Cov-2) et d'une technologie nouvelle (ARN messager) - on
peut débattre de l'ancienneté de la découverte de l'ARN messager,
mais le fait est qu'il n'avait jamais été expérimenté massivement sur
l'homme, et encore moins sous forme de «vaccin».
De plus, ce nouveau vaccin a été conçu et fabriqué en quelques
mois, là où il faut habituellement huit à dix ans au minimum pour
espérer mettre sur le marché un nouveau vaccin. Donc, pour
mesurer l'efficacité de ce vaccin et évaluer sa dangerosité, il fallait
vraiment un essai clinique scientifiquement incontestable.
Mais c'est le contraire qui s'est produit.
Cela commence par la façon dont l'essai a été conçu - le fameux
«protocole» élaboré par des méthodologistes.
De façon très étonnante, l'essai Pfizer n'a été conçu:
ni pour évaluer l'impact du vaccin sur le risque de transmission:
impossible, avec cet essai, de savoir si le vaccin freine ou non la
circulation du virus dans la population 17 ;

17. Pourtant, il aurait été très facile d'identifier avec précision si ce vaccin empêchait
ou non l'infection, c'est-à-dire le portage du virus: il aurait suffi de faire un test PCR
à chaque participant, tous les cinq jours. Mais Pfizer a choisi de laisser les patients
eux-mêmes se manifester en cas de symptômes - et il revenait aux investigateurs de
décider si un test PCR se justifiait ou non.

201
Big Pharma et la science des vaccins : la grande manipulation

ni pour évaluer l'impact du vaccin sur le risque de mourir ou de


faire une forme grave: impossible de savoir si ce vaccin réduit la
mortalité ou les hospitalisations.

C'étaient pourtant les critères les plus pertinents pour juger de


l'intérêt d'un vaccin contre une maladie comme la Covid-19: freiner
les chaînes de contamination, éviter les hospitalisations et les morts.
C'est du bon sens: est-il vraiment utile d'éviter à des gens en
bonne santé de faire un rhume (donc de faire une infection« symp-
tomatique»)? Non. Cela peut même être contre-productif, si les
vaccinés continuent à porter le virus et à le transmettre aux autres
sans avoir de symptômes.
Et pourtant, c'est cela - et seulement cela - qui a été testé dans
cet essai clinique: mesurer la capacité du vaccin à éviter d'avoir des
symptômes grippaux en cas d'infection. Et non pas d'éviter des
hospitalisations, ni des morts.
Pour ne rien arranger, Pflzer a choisi de tester les patients qui
avaient le moins de risques de forme grave de la Covid-19.
Cela peut paraître étonnant, sauf si l'on comprend quel' objectif
était uniquement de présenter les effets du vaccin sous leur jour
le plus favorable. Car il est admis par tout le monde que la vacci-
nation en général fonctionne mal chez les personnes âgées et/ou
immunodéprimées 18 • Pour une raison simple: plus notre système
immunitaire est affaibli (par l'âge ou la maladie), moins on produit
d'anticorps en cas de vaccination.
Or Pflzer a pris soin d'écarter les personnes les plus fragiles de
son essai clinique: il ne comptait que 4 % de patients ayant plus de
75 ans, et ceux qui ont été sélectionnés étaient en bien meilleure
santé que la moyenne, avec beaucoup moins de « comorbidités 19 ».

18. https://www.cell.com/cancer-cell/fulltext/S 1535-6108(21)00330-5.


19. Seuls 21 % des cobayes de Pflzer avaient une «comorbidité», c'est-à-dire une
maladie sérieuse ... alors que 95 % des mons de la Covid avaient au moins une comor-
bidité (la moyenne étant de quatre comorbidités). https://www.cdc.gov/nchs/nvss/
vsrr/Covid_weekly/index.htm?.

202
Comment Big Pharma manipule les essais cliniques vaccinaux

Donc, pour ne pas risquer d'affaiblir ses résultats, Pflzer a exclu


de son essai clinique ... les personnes fragiles qui avaient le plus
besoin d'être protégées de la Covid.

Un essai sur mesure pour éviter


de déceler des effets indésirables
Dans l'essai clinique, tout a été fait, aussi, pour réduire artificiel-
lement les chiffres des effets indésirables.
Car les personnes en bonne santé souffrent généralement moins
d'effets indésirables graves que les personnes vulnérables. À l'inverse,
et pour le dire crûment, il en faut parfois peu pour tuer un vieillard
aux multiples comorbidités.
Et c'est ainsi que l'essai clinique Pflzer n'a pas testé le moindre
patient en Ehpad. Pflzer a même exclu les groupes à fort risque
d'effets indésirables graves, comme les personnes ayant certaines
allergies ... ainsi que les patients ayant déjà eu le Covid1°.
Bref, Pflzer a choisi, pour son essai clé, les personnes qui avaient le
moins besoin de vaccin, qui avaient un système immunitaire suffisam-
ment robuste pour réagir favorablement au vaccin, et qui risquaient
aussi le moins de subir un effet indésirable grave détectable.
De toute façon, le nombre limité de participants (deux groupes
de 20 000) rendait impossible de détecter un effet indésirable très
grave pour 10 000 injections.
Cette faille était encore plus manifeste pour l'essai clinique
réalisé sur les enfants de 12 à 15 ans. Parce qu'il ne comportait
que 2 260 patients, l'essai clinique ne pouvait pas déceler un effet
indésirable grave pour 1 000 injections.
Même chose pour l'essai clinique sur les 5-11 ans. Le nombre
d'enfants testés était si faible que le docteur Éric Rubin, éditeur en
chef du New England journal ofMedicine et membre du panel de

20. Il n'aurait pourtant pas été inutile d'incorporer des patients ayant déjà été infectés, à
la fois pour savoir si le vaccin servait à quelque chose pour eux (on l'a vu après coup:
strictement rien), et pour vérifier s'ils ne souffraient pas davantage d'effets indésirables
(ce qui était hélas le cas, comme on l'a vu après coup).

203
Big Pharma et la science des vaccins : la grande manipulation

la FDA qui a autorisé ce vaccin, a reconnu qu'on «ne pourra pas


savoir à quel point ce vaccin est sans danger tant qu on ne l'aura pas
approuvé et commencé à le distribuer2 1 ». Ce qui est une drôle de
conception du «principe de précaution», que l'on devrait pourtant
appliquer avec soin dans le cas d'enfants en pleine santé.
Enfin, l'essai clinique n'a strictement rien fait pour évaluer le
risque d'effets indésirables retardés. Il était pourtant possible de
mesurer chez les patients certains biomarqueurs qui peuvent prédire
une dégradation lente de la santé, ou des risques à venir, comme
les D-dimères (risque de coagulation), la CRP (inflammation), les
troponines (risque cardiaque), ou d'autres encore.
Rien de tout cela n'a été fait, comme si on ne voulait surtout
pas savoir. Et pourtant, les autorités sanitaires ont accepté que cet
essai clinique soit mené tel quel. Alors que le protocole avait été
entièrement conçu par Pfizer, pour ses propres intérêts et non ceux
du public.
De grandes voix, comme l'éditeur associé du British Medical
journal Peter Doshi, ont eu beau s'en émouvoir, cela n'a rien
changé22 • Et ce qui s'est passé après, en pratique, est encore plus grave.

Pfizer: en plus d'un protocole biaisé,


des soupçons de fraude
Quand on regarde bien le protocole, on voit que la façon dont
les patients étaient «testés» a été organisée pour favoriser artificiel-
lement l'efficacité du vaccin.
En effet, lorsque des patients souffraient de symptômes de la
Covid-19, ils devaient prévenir les investigateurs, et c'étaient les
investigateurs (qui sont peu ou prou des employés de Pflzer) qui
décidaient alors si, oui ou non, ces symptômes méritaient de faire
un test PCR.

21. https://www.politifact.com/anicle/2021/nov/O1 / context-never-going-learn-how-


safe-vaccine-unless-/.
22. https://www.bmj.com/content/371/bmj.m4037.

204
Comment Big Pharma manipule les essais cliniques vaccinaux

Cela crée un premier biais, lié à la psychologie des participants:


ceux qui ont souffert d'effets indésirables après leur injection ont su
qu'ils avaient bien reçu le vaccin, plutôt que le placebo. Beaucoup
d'entre eux se sont alors sentis «protégés» contre la Covid-19 et
lorsqu'ils ont eu des symptômes grippaux, ils ont été moins disposés
à penser qu'il pouvait s'agir de la Covid-19 - et donc à prévenir les
investigateurs. Ajoutons qu'au moment de l'injection, les patients
pouvaient même deviner, à l'œil nu, si la seringue contenait le
vaccin (opaque) ou le placebo (clair). Aussi incroyable que cela
puisse paraître, l'essai Pfizer n'était donc pas un essai randomisé
en «double aveugle», ce qui est pourtant la norme en matière de
médecine scientifique (voir à ce sujet l'excellente analyse de Michel
de Lorgeril dans son livre Les Vaccins à l'ère de la Covid-19).
L'autre biais de ce protocole est qu'il conduit à effacer de
nombreux cas d'infections de la Covid-19 chez les vaccinés, requa-
lifiés en effets indésirables peu graves du vaccin. Car sans test PCR
systématique, il est impossible de faire la différence entre une
Covid-19 légère qui se produit juste après l'injection ... et les effets
indésirables fréquents du vaccin (fièvres, maux de tête, etc.). Et c'est
un énorme biais, car il y a beaucoup d'infections dans les jours qui
suivent l'injection, comme on l'a vu.
De plus, Pfizer a rendu ses données d'efficacité sur deux mois
seulement - et l'autorisation a été accordée sur cette base - alors
que l'effet du vaccin décline très rapidement23 •
Et Pfizer le savait: son étude préliminaire sur les macaques avait
bien montré une baisse des anticorps deux mois après la deuxième
dose. Chez les humains, on a vu après coup qu'après trois mois
on observe en effet un rapide déclin des anticorps vaccinaux (ils
chutent de 80 % 24 ) ••• mais Pfizer a livré des données à deux mois
seulement, et, comme par hasard, s'est bien gardé de faire un dosage
des anticorps à trois mois chez ses participants.

23. https://www. bmj .corn/content/371 /bmj .m4826.


24. https://www.medrxiv.org/content/1 O. I IOI/2021.04. l 9.21255714v2.article-info.

205
Big Pharma et la science des vaccins: la grande manipulation

Pire, il est possible que des investigateurs peu scrupuleux aient


évité de tester certains patients vaccinés, pour réduire le risque de
trouver des cas positifs dans le groupe vacciné.
On le sait grâce à une lanceuse d'alerte, Brook Jackson, qui
travaillait pour une des sociétés qui conduisaient l'essai clinique
Pflzer (Ventavia), et qui a témoigné de ce qu'elle a vu sur le terrain:
«falsifications de données», «retard da,ns le signalement d'effets indé-
sirables» ... et «patients désaveuglés», ce qui signifie que leur statut
(vacciné ou placebo) était connu, ce qui ouvre la voie à des fraudes
possibles de la part des investigateurs25 .
Or, il faut rappeler que c'est Pfizer qui organise l'essai, et ce sont
ses filiales ou partenaires qui le conduisent sur le terrain - ce n'est
ni l'État ni un organisme indépendant.
Et il n'est pas inimaginable d'envisager que Pflzer ait pu trafiquer
ses chiffres. En effet, depuis vingt ans, Pfizer a été condamné à
plusieurs reprises par la justice américaine pour fausses déclarations,
pots-de-vin et autres pratiques de corruption 26 .
En 2009, Pfizer a même dû payer une amende de 2,4 milliards
de dollars', un record mondial, pour «pratiques commerciales frau-
duleuses27 », notamment des commissions occultes versées à des
médecins.
Le seul «contre-pouvoir» possible à la fraude massive dans cet
essai clinique, c'était le risque d'inspection par l'autorité sanitaire,
la FDA.
Mais savez-vous quelle a été la réaction de la FDA quand la
lanceuse d'alerte de Ventavia l'a contactée pour lui révéler les fraudes
qu'elle constatait sur le terrain?

25. https://www.bmj.com/content/375/bmj.n2635.
26. https://www .arguments-vaccins.corn/argument-53-je-nai-pas-conflance-dans-le-
laboratoire-pflzer/.
27. https://www.france24.com/fr/20090903-le-laboratoire-pflzer-ecope-dune-amende-
23%C2%AOmilliards-dollars-.

206
Comment Big Pharma manipule les essais cliniques vaccinaux

Au lieu de dépêcher immédiatement une inspection, la FDA


semble avoir fait le contraire, puisque la lanceuse d'alerte a été licen-
ciée par Ventavia le lendemain de son alerte à la FDA2 8•

Effacer les effets indésirables: les cas Maddie et Augusto


Donc, l'efficacité a probablement été manipulée, dans les faits,
et pas seulement dans le protocole. Et les effets indésirables aussi.
Prenons d'abord le cas de la jeune Maddie de Garay. Maddie
était une jeune fille de 12 ans, qui a participé à l'essai Pflzer sur
les 12-15 ans. Après sa deuxième dose, elle a fait une forte réac-
tion, a été hospitalisée avec d'énormes problèmes de santé (tension
sanguine erratique, trous de mémoire, maux de tête, incontinence,
incapacité à se nourrir sans intubation), et a témoigné de tout cela
devant le Sénat américain, en fauteuil roulant2 9•
Mais savez-vous comment Pflzer a rapporté cet effet indésirable,
dans l'essai clinique? Par ces trois mots: «Douleur abdominale fonc-
tionnelle.» Voilà tout.
Ce n'est pas un cas isolé. Augusto Roux est un avocat argentin
de 35 ans, qui s'était porté volontaire pour tester le vaccin Pflzer3°.
Juste après sa deuxième dose, il se sent très malade et est hospita-
lisé en urgence. Le diagnostic tombe: c'est une péricardite. L'hôpital
conclut à un effet indésirable du vaccin.
Mais de façon ahurissante, le centre de soins qui gère l'essai
Pflzer notera tout autre chose. On le sait car Augusto Roux a réussi
à obtenir son dossier médical par des voies judiciaires. C'est ainsi
qu'il a découvert que, selon Pflzer, il a souffert d'une «pneumonie
bilatérale» causée par ... la Covid-19. Alors que l'hôpital avait réalisé
un test PCR, revenu négatif.

28. https://www.bmj.com/concenc/375/bmj.n2635.
29. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/arricles/PMC9062939/; https://twitter.com/
senronjohnson/status/ 1409704740213166080.
30. https://twitter.com/chriscottonstat/status/1546978644819673088?s= 11 &t=kC
QgHE8 HWI4N mk2vw 1MWhQ; https://jackanapes.substack.com/p/is-subject-
12312982-the-key-to-proving.

207
Big Pharma et la science des vaccins : la grande manipulation

Et voilà comment Pfizer a dissimulé une péricardite grave causée


par le vaccin. Peut-on s'étonner, dans ces conditions, que son essai
clinique n'ait pas décelé les myocardites et péricardites vaccinales,
devenues pourtant évidentes par la suite? Combien d'autres effets
indésirables graves ont-ils été dissimulés?
(Pfizer n'est pas seul en cause. Dans l'essai AstraZeneca, il s'est
passé la même chose: une patiente, Bri Dressen, est devenue handi-
capée à la suite de la vaccination ... mais son cas a été purement et
simplement éliminé des résultats finaux, les auteurs écrivant à tort
qu'elle s'est «retirée» de l'essai3 1).

Combien d'autres« mauvaises surprises» à venir?


Pour couronner le tout, Pfizer s'est aussi arrangé pour qu'il soit
impossible d'évaluer les dangers à long terme de son vaccin - comme
les risques de cancers ou de maladies neurodégénératives.
En effet, après six mois, Pfizer a «offert» le vaccin à ceux qui
étaient dans le groupe placebo. De cette façon, il devient impossible
de prouver, avec certitude, que les «vaccinés» développent - par
exemple - plus de cancers, de problèmes cardiaques ou de maladies
neurologiques au bout de huit mois, douze mois ou cinq ans.
Notez que nous n'avons pas encore eu accès à la totalité des
milliers de pages de l'essai clinique que Pfizer et la FDA voulaient
cacher pendant soixante-quinze ans au public - il y aura sans doute
d'autres mauvaises surprises à découvrir.
Et le pire, c'est que malgré toutes ces «magouilles», le résultat
del' essai Pfizer sur la mortalité n'est pas bon: il y avait quinze morts
dans le groupe vacciné, contre quatorze dans le groupe non vacciné.
Deux fois moins de morts de la Covid-19 chez les vaccinés (deux
contre un), mais quatre fois plus de problèmes cardiaques ...
Est-ce un hasard si Pfizer a renoncé à un marché de plus d'un
milliard de patients, en refusant la demande des autorités indiennes

31. https:// popularrationalism.substack.com/p/ new-england-journal-of-


misinformation?.

208
Comment Big Pharma manipule les essais cliniques vaccinaux

de pouvoir faire un essai clinique local sur les effets indésirables de son
vaccin anti-Covid3 2 ?
La manipulation de ses propres essais cliniques est donc un levier
fondamental de Big Pharma pour influencer les experts et les auto-
rités sanitaires. Mais l'industrie a aussi un pouvoir d'influence plus
direct, avec les fameux« liens d'intérêts».

32. h ttps ://www. reu ters .corn/ article/heal th-coronavirus-india-pfizer-


idUSKBN2A50GE.

209
# CHAPITRE 10

Des experts sous influence

Ce qui s'est passé à Washington le 28 juillet 2017 est une bonne


illustration de la mainmise de l'industrie des vaccins sur les autorités
sanitaires et leurs experts.
Ce jour-là, un groupe de quinze experts, convoqué par la FDA,
doit rendre un avis officiel sur un nouveau vaccin adulte contre
l'hépatite B 1 • Cela fait la troisième fois en cinq ans que la FDA
réunit un comité d'experts sur ce vaccin controversé, produit par
l'entreprise Dynavax2 •
Il faut savoir que l'autre vaccin contre l'hépatite B, l' Engerix-B
du laboratoire GSK, était lui-même très controversé, et soupçonné
de causer des cas de sclérose en plaques3 • II s'agissait d'un vaccin de
nouvelle génération, créé par génie génétique (une protéine recom-
binante produite sur une levure OGM 4) et contenant de surcroît
de grosses quantités d'aluminium.

1. https://www.fda.gov/media/108188/download.
2. Depuis le départ, ce vaccin posait question: les essais cliniques de phase 2 ont été
interrompus lorsqu'un patient a développé une insuffisance rénale, puis, en 2008, le
grand essai de phase 3 a été brièvement interrompu lorsqu'un patient a développé une
maladie auto-immune grave (maladie de Wegener). https://www.nature.com/articles/
nbt0508-484a#article-info.
3. https://www .lejdd.fr/ Societe/Sante/Engerix-B-U n-vaccin-a-risq ue-
86709-3268106.
4. https:// criigen.org/wp-content/uploads/2020/ 10/2020-09 _Note-dExpertise-
Vaccins-GM_C.Veo/oCC%81 lot-02_T raite-02.pdf.

210
Des experts sous influence

Le nouveau vaccin de Dynavax, lui, ne contenait pas d' alu-


minium, mais un adjuvant totalement nouveau, encore jamais
expérimenté à grande échelle sur l'être humain.

Sept fois plus d'infarctus, mais le vaccin est jugé « sûr»


Alors, ce vaccin était-il moins toxique que le controversé Engerix?
Pas du tout. On le sait avec précision car un essai clinique a comparé
le nouveau vaccin Dynavax avec le vaccin existant Engerix.
Le résultat est clair: le nouveau vaccin a causé plus d'effets indé-
sirables« immédiats 5 » (douleurs au point d'injection, maux de tête,
etc.) et plus d'effets indésirables graves.
Sur 8 000 patients au total, neuf ont développé des maladies
immunitaires sérieuses (une «paralysie faciale» dans cinq de ces cas)
- contre un seul dans le groupe qui a reçu l'Engerix-B6 •
Encore plus inquiétant: il y a eu sept infarctus parmi les patients
ayant reçu le nouveau vaccin, contre un seul pour l'ancien vaccin7 •
Cela veut dire que ce vaccin cause potentiellement un risque sur 500
d'avoir un infarctus. C'est considérable, surtout quand on sait que
l'hépatite B est une maladie peu fréquente et dont les conséquences
ne sont presque jamais sérieuses chez les patients en bonne santé.
Et pourtant, savez-vous ce qu'ont décidé les experts, ce fameux
jour de juillet 2017? Aussi incroyable que cela puisse paraître, ils
ont conclu que ce vaccin était «sûr», à la quasi-unanimité.
Oui, malgré de très nombreux signaux inquiétants8, onze experts
ont voté «oui», un seul a voté «non», et trois se sont abstenus.
Et c'est ainsi que ce vaccin a reçu une autorisation de mise sur le
marché américain ... puis européen. Étonnant, non?

S. https://www.revmed.ch/view/777395/6152872/ML_40-05_33.pdf.
6. https://www.fda.gov/media/l 09808/download.
7. https://www.medpagetoday.com/opinion/revolurionandrevelation/67019.
B. Alors même que les chercheurs avaient déjà relevé, dans les études préliminaires,
cinq embolies pulmonaires avec le nouveau vaccin, contre zéro avec !'ancien vaccin.
Et qu'il y avait au total trois fois plus de risques d'insuffisance respiratoire aiguë, et
deux fois plus de morts.

211
Big Pharma et la science des vaccins: la grande manipulation

En réalité, pas tant que cela, si l'on regarde plus précisément le


profil de ces experts.

Qui étaient les quinze experts qui l'ont approuvé?


Un cas d'école
Pas moins de sept experts sur les quinze du panel avaient des liens
d'intérêts majeurs avec l'industrie pharmaceutique, et les géants du
vaccin en particulier.
Cela vaut la peine de les examiner en détail, car c'est très révéla-
teur de la façon dont Big Pharma s'attache les experts des vaccins.
Prenons d'abord les docteurs Ofer Levy et Arnold Monto. Leur
cas est d'autant plus intéressant qu'ils ont par la suite participé aussi
au panel qui a approuvé des vaccins contre la Covid-19. Eh bien, le
docteur Monto a déclaré des «Contrats de consulting» avec GSK,
Novartis, Solvay et Baxter, et a reçu des fonds de Sanofi, Pfizer
et GSK9• Rien que ça. Quant au docteur Levy, non seulement il a
lui aussi un contrat de consulting avec GSK, mais il est l'inventeur
de brevets pour des adjuvants vaccinaux. C'est dire s'il n'a pas intérêt
à se montrer trop sévère dans l'approbation de nouveaux adjuvants,
fussent-ils douteux, comme celui de Dynavax.
Pour les autres experts en situation de conflit d'intérêts, c'est la
même histoire. La présidente de séance a des contrats de consul-
ting avec Merck, et a été membre des «conseils de suivi de sécurité
des vaccins» de Sanofl, Moderna et Pfizer, entre autres. Un autre
membre a des contrats de consulting avec GSK, Sanofi et a reçu des
bourses de recherche de Merck, Pflzer, Novovax et AstraZeneca.
Donc, de tous les «Big Vaccine». Un dernier membre a reçu des
financements de recherche de Merck et, de façon plus originale mais
tout aussi problématique, au moins quatre bourses de la Fondation
Bill-et-Melinda-Gates.
Certes, sur les quinze membres au total, il y avait aussi huit
membres qui n'avaient pas de conflit d'intérêts manifeste. Mais ces

9. Les sources des conflits d'intérêts ont été collectées via les articles médicaux publiés
par ces chercheurs, dans lesquels ils sont contraints par les revues médicales de rendre
publics leurs conflits d'intérêts.

212
Des experts sous influence

huit membres-là ont un point commun: ce sont presque tous des


fonctionnaires de la FDA, du CDC ou du NIH (les autorités de santé
américaines). Et on verra dans la section suivante qu'ils ne sont pas
exempts de l'influence corruptrice de Big Pharma 10 •
Au total, la seule universitaire totalement indépendante parmi
les quinze experts s'appelle Mei-Ling Ting Lee ... et, comme par
hasard, elle fait partie des trois experts qui se sont abstenus sur le
vaccin. «En tant que statisticienne, je considère que sa sécurité n à pas
été démontrée 11 », a-t-elle expliqué.
Un autre expert, le cardiologue Milton Packer, a abondé dans le
même sens. Là non plus, cela n'a rien d'un hasard: ce spécialiste du
cœur a beau avoir des liens d'intérêts avec l'industrie pharmaceu-
tique, c'est un des seuls qui n appartient pas au monde des vaccins:

Pourquoi je me suis abstenu? Sur la base des données


disponibles, il était impossible à quiconque de savoir si
l'augmentation du risque de crise cardiaque dans le groupe
Dynavax était réelle ou fausse. [ ... ] Il y a une règle très
simple dans la vie: si vous ne savez pas, vous devriez dire
que vous ne savez pas 12 •

Cela paraît logique, mais il aurait pu aller plus loin encore: si


l'éthique médicale est «dàbord ne pas nuire», il faut dire «non» dès
lors qu'il y a un doute sur la sécurité du vaccin.
Et pourtant, onze des quinze experts ont dit un grand «oui 13 ».
Pour ceux qui sont directement payés par l'industrie des vaccins,
on comprend pourquoi. Pour les fonctionnaires des organismes de
santé, le processus d'influence de Big Pharma est un peu plus subtil.

1O. Il n'y avait donc dans ce panel que deux expens totalement indépendants, payés ni par
l'État ni par l'industrie. Et encore, l'un des deux était conseiller sanitaire pour l'État
de Californie et faisait partie de nombreuses associations professionnelles financées
par Big Pharma.
11. https://www.mdedge.com/ gihepnews/article/ 143568/infectious-diseases/fda-
advisory-panel-backs-safety-new-hepatitis-b-vaccine.
12. https://www.stamews.com/2017 /08/04/dynavax-hepatitis-vaccine/.
13. https://www.fda.gov/ media/ 108188/download.

213
Big Pharma et la science des vaccins : la grande manipulation

Les fonctionnaires aussi sont des proies faciles


pour Big Pharma
Il y a un moyen très simple pour les multinationales de la pharma
de s'attirer les faveurs des fonctionnaires: leur promettre implici-
tement des postes très bien rémunérés après leur passage dans les
autorités de santé - s'ils se sont «bien» comportés bien sûr.
Et en effet, c'est une pratique très fréquente. Une étude a montré
que la plupart des fonctionnaires ayant quitté la FDA après avoir
participé à l'approbation de médicaments ami-cancéreux ont été
embauchés par la suite dans l'industrie pharmaceutique 14 •
Pourquoi se montreraient-ils impartiaux avec de futurs
employeurs potentiels, qui paient beaucoup mieux que l'État?
Prenez le scandale de Purdue Pharma, cette entreprise condamnée
à des milliards de dollars d'amende pour avoir causé des milliers de
morts avec son médicament opioïde addictif Oxycontin.
Eh bien, ce scandale est né d'une décision très imprudente de
la FDA, qui a autorisé la prescription de ce médicament douteux
à un public très large, sans précaution d'emploi. Et comme par
hasard, le directeur de la FDA qui a supervisé l'approbation de ce
médicament a été embauché un an plus tard chez Purdue Pharma
avec 400 000 dollars de salaire annuel 15 •
Autre pantouflage retentissant: quelques mois seulement après
avoir démissionné de son poste de directeur (« commissioner») de
la FDA, l'agence américaine du médicament, Scott Gottlieb a
rejoint en 2019 le board des directeurs du géant Pflzer.
Ce n'est pas pour rien qu'on parle du fléau des «portes tour-
nantes» (« revolving doors ») entre l'industrie et les autorités sanitaires:
avant même sa nomination à la tête de la FDA en 2017, Scott
Gottlieb était déjà« au lit avec Big Pharma 16 ». En trois ans, il avait

14. https://www.bmj.com/content/354/bmj.i5055.
15. https://www.businessinsider.com/ fda-chief-approved-oxycontin-six-figure-gig-at-
purdue-pharma-202l-5?r= US&IR= T.
16. https://bmjopen.bmj.com/content/bmjopen/ l 2/2/e05 l 042.full.pdf.

214
Des experts sous influence

reçu plus de 500 000 dollars de l'industrie, notamment d'Astra-


Zeneca et de Pflzer, et avait siégé dans l'un des boards de GSK 17 •
C'est déjà assez choquant, mais il y a encore pire. Savez-vous ce
qu'a fait, en 2021, le directeur de la FDA nommé en novembre 2019?
Eh bien, après avoir supervisé les vaccins anti-Covid tout au long de
l'année 2020, et en particulier l'approbation du vaccin Maderna aux
États-Unis ... il a été embauché par l'entreprise mère de Maderna,
Flagship Pioneering 18 •
Vous voyez comment cela fonctionne? L'influence de Big
Pharma est d'autant plus insidieuse que, dans la plupart des cas, le
scandale n'est pas aussi éclatant. L'industrie pharmaceutique profite
de la situation sans même avoir besoin de sortir son carnet de chèques,
puisque chaque fonctionnaire peut espérer décrocher un job beau-
coup mieux payé s'il se comporte «correctement».
Et c'est ainsi que la plupart des «leaders d'opinion» en matière
médicale - médecins, universitaires ou fonctionnaires - sont
influencés par Big Pharma.

La corruption des experts est systémique


Cela ne date pas d'hier, hélas. Tout était dit noir sur blanc,
dans un rapport officiel de la Chambre des communes britannique,
en 2005:

Notre préoccupation dominante vient de l'importance et


de l'intensité de l'influence de l'industrie pharmaceutique,
non seulement sur la médecine et la recherche, mais sur
les patients, les médias, les administrations, les agences de
régulation et les politiques (Chambre des communes du
Royaume-Uni 19).

17. hccps://www.cicizen.org/ arcicle/ oucrage-of-che-mon ch-revolving-door-co-fda-


commissioners-office-sows-discrusc-in-agency/.
18. hccps://www.flercebiocech.com/biocech/six-monchs-afcer-grancing-moderna-covid-
19-eua-ex-fda-commish-joins-biocech-s-founding.
19. hccps:// publicacions. parliamenc. uk/ pal cm200405/cmselecc/cmhealch/42/42. pdf.

215
Big Pharma et la science des vaccins: la grande manipulation

Big Pharma arrose tout le monde, y compris les associations


de patients, les médias, les autorités de santé et les responsables
politiques. Mais la cible principale de l'industrie reste les experts
(«la médecine et la recherche»). Tout simplement car les patients,
les médias, les politiques et les autorités finissent toujours par s'en
remettre aux experts.

BIG PHARMA ET SON INFLUENCE TENTACULAIRE


Une saisissante synthèse des effets de la «corruption légale » a été publiée
en 2022 dans le journal médical BMJ Open.
Les essais cliniques et les méta-analyses financés par /'industrie pharma·
ceutique ont une probabilité plus grande de conclure que leur produit est
efficace, par rapport à des études indépendantes.
Il a été montré que les transferts de valeur [NDA: les cadeaux] aux
médecins sont associés à des prescriptions plus chères, plus fréquentes
et de moins bonne qualité.
Les recommandations cliniques, àla fois de diagnostic et de traitement,
peuvent aussi être influencées, puisque leurs auteurs ont souvent des
liens avec /'industrie2°.

Donc, si vous avez les « expens » du domaine dans votre manche,


il est facile d'influencer la totalité du système médical.
Logiquement, l'industrie cherche à s'attirer les bonnes grâces du
corps médical. Ainsi, entre 2014 et 2019, les médecins français ont
reçu pour près d'un milliard d'euros de cadeaux de l'industrie 21 •
Celan' a rien d'illégal: la seule règle qui s'impose aux médecins est
de déclarer ces cadeaux.
Mais le plus important, pour l'industrie, c'est d'avoir les
« key opinion leaders» (KOL) dans sa poche. Ces KOL sont

20. https://bmjopen.bmj.com/content/bmjopen/ 12/2/e05 l 042.full.pdf.


21.Jbidem.

216
Des experts sous influence

particulièrement ciblés par Big Pharma, car ce sont les experts qui
«font l'opinion» dans leur domaine de spécialité22 •
Aux États-Unis, le pays le plus influent en matière médicale, près
de 75 % des «grands pontes» ont des liens privilégiés avec l'industrie
pharmaceutique23 •
En France, les KOL sont ciblés avec autant d'ardeur. Sur les 500
plus grands experts médicaux du pays, 83 % d'entre eux ont reçu au
moins un cadeau de Big Pharma en cinq ans 24 - des cadeaux beau-
coup plus chers, bien sûr, que ceux offerts aux médecins ordinaires.
Autant dire que les grands experts réellement indépendants
sont rares. D'autant que ces «cadeaux» officiels ne sont que la face
émergée de l'iceberg de la corruption, légale et illégale.
Une influence déterminante vient des «bourses de recherche»
octroyées par Big Pharma aux médecins-chercheurs. C'est un
instrument majeur du système de corruption systémique, car il est
impossible de devenir un «grand ponte de la médecine» sans faire
de la recherche ... et il est presque impossible de faire de la recherche
sans financement de l'industrie pharmaceutique.
L'autre instrument clé d'influence, ce sont les contrats de consul-
ting avec l'industrie. Comme le décrivait le professeur Philippe
Even, ces contrats «atteignent couramment des sommes de 50 000
à 500 000 dollars et parfois un million ou plus. Chaque année. Des
années. Tant que les leaders d'opinion restent utiles au développement
des firmes. Et beaucoup de ces leaders d'opinion sont sous contrat non
pas avec une seule, mais avec trois, dix ou vingt firmes2 5 ».
Il faudrait ajouter à tout cela les millions d'euros versés sur des
comptes offshore - selon les connaisseurs du milieu, les sommes
d'argent déclarées officiellement par certains KOL français ne sont

22. Or, dans l'étude du BMJ Open, les auteurs comptent 548 KOL en France: ce sont
les membres d'associations médicales qui ont publié des lignes directrices médicales
en 2018-2019.
23. Il s'agit des dirigeants des dix plus grandes associations professionnelles médicales,
qui ont des liens avec l'industrie pharmaceutique pour des sommes dix fois plus impor-
tantes qu'en France. https://www.bmj.com/content/369/bmj.ml505.
24. https://bmjopen.bmj.com/content/bmjopen/ 12/2/eOS l 042.full.pdf.
25. Philippe Even, Corruptions et crédulité en médecine, op.cit.

217
Big Pharma et la science des vaccins : la grande manipulation

que des «pourboires», à côté de ce qu'ils touchent de façon illégale


de la part de l'industrie.
Bref, la règle dans le milieu médical et scientifique, c'est de «faire
carrière» grâce aux bourses de recherche de Big Pharma, puis, pour
ceux qui gravissent tous les échelons, des' enrichir avec des contrats
juteux de consulting.
L'exception qui confirme la règle, c'est le professeur Raoult,
une sommité internationale dans son domaine, qui n'a fait carrière
que grâce à son talent exceptionnel, et qui bénéficiait, à la tête
de l'IHU de Marseille, d'importants financements publics pour
faire de la recherche utile et désintéressée, sans lien avec l'industrie
pharmaceutique.

Alors, tous « complotistes » ?


Au total, la plupan des experts sont dans la poche de Big Pharma,
qu'ils le veuillent ou non, qu'ils en soient conscients ou pas - c'est
dans la nature humaine que de ne jamais mordre la main qui nous
nourrit.
Or ce sont bien ces grands experts liés à Big Pharma qui:
émettent des recommandations pour les autorités de santé;
influencent les prescriptions des autres médecins, par leur
légitimité;
et vont répandre la bonne parole dans les médias, bardés de leurs
diplômes et responsabilités hospitalières.

Le système est donc «pipé». Etc' est ainsi qu'on arrive à des déci-
sions aberrantes, comme l'approbation du vaccin Dynavax, malgré
des signaux inquiétants quant à sa sécurité.
Et c'est ce qui explique les décisions les plus invraisemblables de
la période de la Covid-1926 • La plus choquante étant l'approbation
du vaccin Pfizer pour les tout-petits (6 mois à 5 ans) aux États-
Unis, malgré des données d'efficacité et de sécurité extrêmement

26. https://www.bmj .corn/content/3 73/bmj .n 1283 ; https:// childrenshealthdefense.


org/defender/fda-pflzer-Covid-kids-pharma/.

218
Des experts sous influence

inquiétantes27 • Voilà les ravages causés par les experts en situation


de conflit d'intérêts.
Le professeur Raoult a bien résumé le problème global dans sa
vidéo nommée « Complotiste2 8 ?»:

Moi qui n'étais pas complotiste, je me pose des questions. Il


suffit de regarder à quel point le financement de l'industrie
pharmaceutique est libéré pour acheter les faiseurs d' opi-
nion [NDA: /.es fameux KOL}, les journaux, etc.
Il faudra qu'il y ait une réflexion sur les liens d'intérêts. Le
niveau de l'argent qui circule est un niveau auquel on n'était
pas habitué. On voit bien qu'il n'y a plus de contre-pouvoir
à cette masse financière.

Et il conclut: «Si c'est cela être complotiste, je suis volontiers complo-


tiste. » En effet: si avoir les yeux ouverts sur les conflits d'intérêts est
complotiste, alors il est urgent d'être complotiste.

27. h ttps: / / infod u jour. fr/ education/ 5 88 94-le-vaccin-favorise-la-covid-severe-et-


multiple-chez-les-enfants.
28. https://www.youtube.com/watch?v=wjJdopl8Y_ Q.

219
PARTIE 5

Revues médicales,
médias et politiques:
ni débat ni contre-pouvoir
Pour l'industrie pharmaceutique, avoir la mainmise
sur le milieu de la recherche et de la médecine ne suffit
pas.
Quelques grands experts indépendants peuvent suffire
à faire dérailler une machine bien huilée. Des experts
compétents, même minoritaires, peuvent faire voler
en éclats les faux dogmes construits par les leaders
d'opinion de Big Pharma. Mais encore faut-il que ces
experts indépendants 1) aient un accès équitable aux
revues médicales les plus prestigieuses, 2) soient invités
dans les médias, et 3) puissent être auditionnés par les
responsables politiques.
En théorie, les revues scientifiques, les médias et les
responsables politiques sont des «contre-pouvoirs»
décisifs, capables de limiter l'influence de Big Pharma
sur le système médical. En pratique, hélas, ces institu-
tions ont failli, elles aussi, comme on va le voir dans
cette partie.
Là encore, le cas du professeur Raoult est très révéla-
teur, l'exception qui confirme la règle. Son expertise
sur les maladies infectieuses est tellement incontestable
qu'il a été impossible de lui couper totalement l'accès
aux revues médicales, aux grands médias et aux poli-
tiques. Tout au long de la crise de la Covid-19, il a
donc publié de nombreux articles scientifiques, il a
été interviewé dans des grands médias, et il a été audi-
tionné à l'Assemblée nationale et au Sénat.
Mais en même temps, tout a été fait pour savonner la
planche de cet« empêcheur de tourner en rond», qui a
osé critiquer l'industrie pharmaceutique et les vaccins
anti-Covid. Le ministère de la Santé a essayé de le
discréditer par des inspections et des accusations bidon
(comme celle des« essais cliniques sauvages» qui n'ont
jamais eu lieu 1). Et la plupart des médias ont dressé de

1. https://www.francesoir.fr/ politique-france/ raoult-essai-tuberculose-fln-de-partie-


mediapart.

223
Revues médicales, médias et politiques : ni débat ni contre-pouvoir

lui le portrait d'un scientifique «controversé» - alors


que les experts liés à l'industrie pharmaceutique étaient
toujours présentés sous un jour favorable.
Comment en est-on arrivé à discréditer le plus grand
expert des maladies infectieuses en France? La réponse
est que les revues scientifiques, les médias et les poli-
tiques sont, eux aussi, sous l'influence de l'industrie ...
et de la religion vaccinale.

224
# CHAPITRE 11

Les revues médicales


écartent les travaux qui dérangent

En juin 2021, un journal médical de bon niveau, Vaccines, a publié


une étude explosive sur les vaccins anti-Covid.
Les auteurs ont examiné les morts suspectes liées à ces vaccins,
celles qui ont été signalées à la pharmacovigilance, et concluent:

Pour trois morts évitées grâce à la vaccination, nous devons


accepter deux morts causées par le vaccin. Cette absence
de bénéfice clair devrait conduire nos gouvernements à
repenser leur politique vaccinale 1•

Un tel bilan, s'il était confirmé, serait catastrophique - et


contraire à la propagande politico-médiatique sur ces vaccins
présentés comme «sûrs et efficaces».
Résultat: quelques jours seulement après sa parution, cette étude
a été rétractée. Cela veut dire que le journal médical, qui avait pour-
tant validé le contenu de l'article, l'a subitement retiré, sans donner
d'explication valable2 •
Il n'y avait pas d'erreur de calcul. La méthodologie était parfai-
tement défendable 3 • Mais ses conclusions étaient inacceptables
«politiquement» - il fallait donc que l'étude disparaisse.

1. https://www.mdpi.com/2076-393X/9/7 /693/htm.
2. https://www.mdpi.com/2076-393X/9/7 /729/htm.
3. https://www.xavier-bazin.fr/alors-ces-vaccins-larnaque-du-siecle/.

225
Revues médicales, médias et politiques: ni débat ni contre-pouvoir

Des études défavorables aux vaccins rétractées sans raison


Même histoire, trois mois plus tard, en septembre 2021.
Pourtant, l'étude est un peu moins «explosive». Et l'un de ses
auteurs principaux est un professeur de médecine de renommée
mondiale. Il s'agit du docteur Peter McCullough, un cardiologue
et épidémiologiste ayant publié plus de 650 études scientifiques,
dont une cinquantaine sur la Covid-19.
Dans cette nouvelle étude, le docteur McCullough montre que
les myocardites (des inflammations du cœur) causées par les vaccins
sont beaucoup plus fréquentes qu'on ne le pensait4• Selon ses calculs,
réalisés sur des données canadiennes, le vaccin multiplierait par 19
le risque de myocardite pour les enfants de 12 à 15 ans.
Cette étude très sérieuse avait elle aussi passé le processus de
validation normal {la validation par les pairs - peer-review). Mais
l'éditeur de la revue, Elsevier, a brutalement retiré l'étude, sans
expliquer pourquoi. .. et sans même en informer les auteurs.
Conséquence: un mois après le retrait de cette étude, l'autorité
de santé américaine a pu approuver les vaccins anti-Covid pour
les 5-11 ans, sans avoir à prendre en considération les conclusions
alarmantes de cette étude qui «n'existait plus». « C'est une tentative
de censure, s'est exclamé le docteur McCullough. Elsevier [1' éditeur]
essaie illégalement de censurer un article au moment précis où il a le
plus besoin dëtre lu 5• »
Peut-on faire confiance au «consensus scientifique», dans
ces conditions? Si les revues scientifiques refusent de publier les
études et articles critiques vis-à-vis des vaccins, peut-on encore avoir
confiance dans la «science vaccinale» ?

4. https://61cd53882b042l0007373ebe--i-do-not-consem.nedify.app/media/A%20
Report%20on%20Myocarditis%20Adverse%20Events%20in%20the%20U.S.%20
Vaccine%20AdverseEvents%20Reporting%20System%20%28VAERS%29%20
in%20Association %20with%20COVID 19%201 njectable%20 Biological%20
Produccs.pdf.
S. https://www.thedesertreview.com/ opinion/ columnists/beyond-ivermectin-
censoring-medical-journals/article_b 1089af2-4279- l l ec-b49 l-5bcaRiOOd33c.html.

226
Les revues médicales écartent les travaux qui dérangent

Avant la Covid-19, une grave censure


sur l'aluminium vaccinal
Le problème ne date pas des vaccins anti-Covid. Une affaire
illustre bien à quel point la censure scientifique vaccinale est
prégnante depuis des années : l'affaire des «moutons espagnols6 ».
Elle a commencé en Espagne, en 2009, avec une étrange maladie
neurologique qui affecte subitement de nombreux moutons.
Certains moutons ont des «trous» dans leur laine, signe qu'ils se
mordent entre eux. D'autres sont léthargiques, prostrés, ou encore
agités et tremblants.
Pour éclaircir ce mystère, on a fait appel au professeur Lluis
Lujân, un médecin vétérinaire universitaire très respecté. Très vite,
ce chercheur se rend compte que cette malade étrange vient très
probablement d'une campagne de vaccination contre le virus de la
«langue bleue» chez les moutons 7 • De fait, trois nouveaux vaccins
contenant de l'aluminium avaient été injectés aux moutons espagnols,
en moins d'un mois.
Après avoir réalisé de nombreux travaux montrant que l'alu-
minium vaccinal est bien la cause du problème, le professeur Lluis
Lujân finit par publier la preuve ultime, fin 2018. Avec son équipe,
il a réalisé une sorte «d'essai clinique» sur vingt et un moutons:
Un groupe de moutons a reçu une injection d'eau salée (placebo).
Un groupe de moutons a reçu une injection d'aluminium seul.
Un groupe de moutons a reçu une injection de vaccin contenant
de l'aluminium.

Et les résultats sont nets: les moutons qui développent les fameux
symptômes neurologiques (hyper-excitation, comportements
agressifs, états de prostration, etc.) sont bien ceux qui ont reçu de
l' aluminium 8 •

6. https://www.xavier-bazin.fr/ nouvelle-preuve-des-dangers-de-laluminium-vaccinal/.
7. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23579772.
8. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S 1043661818313732.

227
Revues médicales, médias et politiques : ni débat ni contre-pouvoir

C'est la preuve que l'injection d'aluminium peut créer une


grave inflammation du cerveau. Et si des vaccins peuvent causer
ce problème chez de gros mammifères comme les moutons, c'est
qu'ils comportent peut-être les mêmes risques pour l'être humain.
Cette étude était donc une catastrophe pour tous ceux qui disent
que l'aluminium des vaccins ne pose aucun danger.
Alors, voici ce qui s'est passé ensuite. Un «anonyme» a envoyé
une lettre à l'éditeur de la revue (Pharmacological Research, du groupe
Elsevier- retenez bien ce nom, Elsevier, déjà mentionné plus haut),
et cela aurait suffi pour que la revue décide de retirer cette étude9•
Pourtant, le professeur Lujan et son équipe n'avaient commis
aucune erreur. La méthodologie était sérieuse, fiable. Avant cette
affaire, le professeur Lujan n'avait jamais émis de critique sur la
vaccination. Mais après des années à essayer de faire éclater la vérité,
sa conclusion est sans appel:

Le plus grand dogme du XXIe siècle est que les vaccins


sont totalement sans danger. Qu'il ne peut jamais rien se
passer de mal, jamais. C'est pourquoi nous sommes visés.
Ils veulent nous envoyer un message: ne mettez pas le nez
dans nos affaires. Travaillez sur autre chose. Ils veulent que
nos recherches disparaissent 10 •

Mais qui sont «ils»? Pourquoi des revues médicales, qui devraient
être neutres, se comportent-elles ainsi?

9. hnps://retractionwatch.com/wp-content/uploads/2019/04/Scandalous-withdrawn-
of-a-published-paper. pdf. Fait d'autant plus étonnant que l'équipe a accepté de
répondre à toutes les questions qui lui ont été posées après coup. Leurs données brutes
ont même été examinées par une biostatisticienne mandatée par Elsevier, laquelle n'a
rien vu d'anormal.
1O. https://childrenshealthdefense.orglnews/anatomy-of-a-science-study-censorship/.

228
les revues médicales écartent les travaux qui dérangent

Choc : comment les revues scientifiques


sont liées à Big Pharma
Pour comprendre ce qui se passe, il suffit de «suivre les flux
d'argent». En commençant par le plus évident: les revenus de la
publicité. Car, contrairement à ce que s'imaginent la plupart des
gens, les grandes revues médicales fonctionnent avec de la «pub».
C'est d'autant plus étonnant que de nombreuses revues de santé
«alternative» grand publié, comme Santé Corps Esprit ou Santé Libre
ne contiennent pas la moindre publicité. C'est une question d'indé-
pendance: ces magazines ne veulent pas risquer d'être influencées
par des entreprises externes. La totalité des recettes de ces revues
vient des abonnements de leurs lecteurs, ce qui leur donne une
grande indépendance éditoriale.
Naïvement, on s'attend à ce qu'il en aille de même pour les
grands journaux médicaux: The Lancet, The New Engla.nd journal
ofMedicine (NEjM), The journal ofthe American Medical Association
OAMAJ, The British Medical journal (BMj), etc.
Ce serait d'autant plus logique que des politiques entières de
santé publique se basent sur ce qui est publié dans ces journaux
- en France comme dans le monde entier.
Et pourtant, dans les faits, ces journaux sont intimement liés aux
intérêts de Big Pharma. D'abord parce qu'ils acceptent d'insérer
dans leurs colonnes des publicités pour l'industrie pharmaceutique.
Mais surtout parce que ces journaux médicaux pratiquent sans
retenue le système très lucratif du «retirage».
Voici comment cela fonctionne: dès qu'un de ces journaux
publie une étude positive sur un médicament, le fabricant achète
des milliers d'exemplaires de l'édition concernée 11 • Or le retirage
massif d'un seul numéro aurait généré jusqu'à 2 millions d'euros
de chiffre d'affaires pour la revue.

11. https://www.bmj.com/content/344/bmj.e4212.

229
Revues médicales, médias et politiques: ni débat ni contre-pouvoir

Ce n'est pas rien, quand on sait que le chiffre d'affaires annuel


de The Lancet est de 40 millions de dollars 12 (et celui du NE]M de
100 millions). Au total, on estime que ces« retirages» représentent
jusqu'à un tiers des recettes de ces journaux 13 •
C'est d'autant plus significatif que les recettes de ces retirages ont
un taux de marge d'au moins 80% (car les frais d'impression sont
très faibles 14). Bref, ces retirages commandés par Big Pharmafont
gagner énormément d'argent aux journaux médicaux.
Le problème serait peut-être moins aigu si ces revues médicales
étaient désintéressées, gérées par des organisations à but non lucratif.
Mais ce n'est pas du tout le cas. L'immense majorité de ces journaux
médicaux sont détenus par des entreprises privées, et sont donc «à
but lucratif» ... c'est-à-dire que leur objectiflégal est bien de gagner
un maximum d'argent.
Les dirigeants de ces revues sont très bien payés (merci pour eux):
par exemple, l'éditeur en chef du NE]M gagne la modique somme
de 703 324 dollars par an, soit à peu près 60 000 euros par mois 15 •

Les mêmes actionnaires que Pfizer


Ces revues sont de vrais business, donc forcément sensibles aux
revenus publicitaires et aux «retirages» octroyés par Big Pharma.
Et ce n'est pas tout. Car il faut aussi savoir qui dirige réellement
ces revues. Dans n'importe quelle entreprise, le vrai décideur n'est
pas le directeur, mais bien l'actionnaire. Ce sont les actionnaires qui
nomment (et licencient) les dirigeants des entreprises, et décident
donc de la stratégie à mener.

12. hccps:// growjo.com/ company/The_Lancet#: - :text=Estimated%20Reven ue%20


%26%20Financials,currently%20%2439.6M%20per%20year.
13. https://qz.com/2121448/ medical-journals-have-incentives-to-publish-positive-
drug-studies/.
14. hccps://blogs.bmj.com/bmj/2018/01 /24/ richard-smith-the-hypocrisy-of-medical-
journals-over-transparency/.
15. https://www.forbes.com/sites/stevensalzberg/2019/04/01 /nejm-says-open-access-
publishing-has-failed-right/.

230
les revues médicales écartent les travaux qui dérangent

Or qui sont les actionnaires de ces journaux médicaux?


The Lancet, par exemple, appartient à Elsevier, elle-même filiale
de la multinationale RELX Group. Et qui possède RELX Group?
Réponse: des financiers. Vous pouvez regarder la liste officielle des
actionnaires : ce sont essentiellement des grands groupes de gestion
d'actifs, comme BlackRock16 •
Or ces «fonds d'investissement» sont connus pour rechercher
et exiger un maximum de rentabilité. Et comme si ce n'était pas un
motif suffisant de méfiance, les principaux actionnaires d'Elsevier
sont aussi les principaux actionnaires ... de Big Pharma.
Par exemple, BlackRock, pour ne citer que lui, est l'actionnaire
numéro 1 de RELX Group, et l'un du top 10 des actionnaires de ...
Pfizer. C'est même pire que ça, car l'actionnaire numéro 1 de Pfizer
est Vanguard Group ... qui est lui-même le principal actionnaire
de BlackRock.
La boucle est bouclée: ce sont les mêmes acteurs (et proba-
blement les mêmes personnes) qui possèdent les principales revues
médicales ET les principales multinationales pharmaceutiques.

La science vaccinale est irrémédiablement corrompue


On comprend mieux pourquoi il y a un énorme problème avec
tout ce que publient ces revues - comme on l'a vu, hélas, tout au
long de la pandémie de la Covid-19.
Les grandes revues médicales ont retardé ou refusé la publication
d'études favorables aux molécules pas chères (hydroxychloroquine,
ivermectine) ... et se sont empressées de publier des études défavo-
rables à ces traitements, ou favorables aux molécules brevetées de
Big Pharma.
Vous vous souvenez sans doute de l'article frauduleux publié dans
The Lancet, qui avait conclu que l'hydroxychloroquine tuait 10 % des
patients de la Covid-19. La publication de cette étude entièrement
bidonnée n'était pas un «accident de parcours», mais l'illustration

16. https://fr.wikipedia.org/wiki/RELX_Group.

231
Revues médicales, médias et politiques : ni débat ni contre-pouvoir

d'une corruption systémique dans le monde des revues scientifiques.


Rappelez-vous ce qu'avait expliqué le professeur Raoult aux députés,
lors de son audition en juin 2020:

La même semaine, la revue The Lancet a reçu trois articles:


notre article sur 3 700 patients, où aucup mort n'était impu-
table à l'hydroxychloroquine; l'étude fantasque des Pieds
nickelés américains [NDA: celle qui conclut à 10 % de morts
en plus}, dont tout le monde pouvait voir qu'elle n'était
pas vraie; une troisième étude, dont j'ai fait la revue, qui
rapportait une expérience de l'association internationale
des rhumatologues. Or, les gens du Lancet ont rejeté les
deux études démontrant qu'il n'y avait pas d'accidents avec
l'hydroxychloroquine, et publié l'étude des Pieds nickelés.
Je ne suis pas paranoïaque mais, là, on commence à se poser
des questions 17 !

Le scandale ne s'arrête pas à la seule revue The Lancet. Choqué


par les méthodes de l'autre «grand journal», The New England
journal ofMedicine (NEJM), le p~ofesseur Raoult lui avait écrit un
courrier de deux pages, avec ce titre emprunté à Cicéron, Quousque
tandem abutere, patientia nostra, qui signifie: «Combien de temps
allez-vous abuser de notre patience 18 ?»
À l'époque, le professeur Raoult soupçonnait ce journal médical
d'assassiner l'hydroxychloroquine pour mieux promouvoir le remde-
sivir, le médicament hors de prix de Gilead.
Mais il s'agissait aussi d'abattre un concurrent majeur à la vacci-
nation. Si on avait soigné les malades avec le protocole Raoult, peu
de gens auraient accepté d'être les cobayes d'une immense expéri-
mentation vaccinale.

17. h ttps: //www.assemblee-nationale.fr/ dyn/ opendata/CRCAN R-


5Ll 5S2020P0771231N028.html.
18. https://www.mediterranee-infection.com/wp-contentluploads/2020/04/Quousque-
tandem-abutere. pdf.

232
Les revues médicales écartent les travaux qui dérangent

De même, des études favorables à l'ivermectine, une autre


molécule efficace et bon marché, ont été censurées par des jour-
naux médicaux (après validation) ... et des études en apparence
défavorables ont été immédiatement publiées dans les plus grandes
revues 19 •

POURQUOI LA PLUPART DES ÉTUDES SCIENTIFIQUES


PUBLIÉES SONT BIAISÉES
Rappelons que les choix contestables des revues médicales s'ajoutent aux
outres biais déjà identifiés plus haut:
- les biais des essais cliniques organisés par les industriels - pensez à rfizer
et àson essai clinique manipulé sur son vaccin onti{ovid;
- les biais liés ou financement de Io recherche scientifique - pensez aux
études observotionnelles dithyrambiques sur les vaccins, financées par l'in·
dustrie pharmaceutique ou Io Fondation Bill-et-Melinda-Gates;
- les biais des auteurs des articles - pensez aux études financées sur fonds
publics mois signées par des auteurs en conflit d'intérêts20•

C'est dire l'étendue de la manipulation de la science« officielle».


Car les chercheurs ne vivent que de leurs publications scientifiques:
c'est par le nombre de publications scientifiques qu'est calculée
leur «valeur» ... C'est en publiant un maximum d'articles dans des
revues prestigieuses qu'ils peuvent espérer obtenir ou conserver leur
poste à l'université, et bien sûr obtenir de nouveaux financements
pour continuer à faire de la recherche.
Ce n'est pas pour rien qu'on parle de «publish or perish », dans le
monde de la recherche: publier ou mourir. Cela incite évidemment
les chercheurs à travailler sur des sujets qui augmentent leurs chances
d'être publiés dans des revues prestigieuses ... et à éviter les terrains
«minés», comme celui des dommages causés par les vaccins.

19. https://www.xavier-bazin.fr/ecourez-ce-que-di t-!un-des-pl us--grands-medecins-au-


monde/; https://twitter.com/pierrekory/status/1434741303527579648.
20. Et il faudrait ajourer les biais des relecteurs (reviewers), qui peuvent eux aussi orienter
la nature des études validées pour publication.

233
Revues médicales, médias et politiques: ni débat ni contre-pouvoir

Bref, la science vaccinale «officielle» n'est pas honnête.


Impossible de croire sur parole les experts qui nous disaient que les
vaccins anti-Covid étaient «sûrs et sans danger». Car il y avait un
biais systémique contre les études qui mettent en évidence les effets
indésirables de la vaccination.
Voilà pourquoi il faut absolument écouter les experts indépen-
dants de l'industrie pharmaceutique:
qui ont un véritable esprit critique, sans parti pris sur la
vaccination ;
et qui lisent coutes les études en détail, y compris celles qui ne
sont jamais «acceptées» dans des revues prestigieuses.

Beaucoup de médecins, scientifiques et bureaucrates se


contentent de lire les résumés des articles publiés dans les grandes
revues scientifiques - sans imaginer qu'ils sont souvent trompeurs
ou qu'ils ne reflètent pas la totalité de la science des vaccins.
Et voilà comment on perpétue le mythe du dieu Vaccin, en coute
impunité «scientifique».

234
# CHAPITRE 12

La partialité de nombreux médias


sur la vaccination

Ce matin-là, en février 2022, le professeur de médecine Michaël


Peyromaure «se lâche».
La scène se passe en direct, à la télévision, sur la chaîne info
CNews. Cela fait plus d'un an déjà que les vaccins anti-Covid ont
été massivement injectés aux populations, avec la bénédiction des
grands médias. Mais cette fois, le professeur Peyromaure change
de ton:

Un peu plus de 130 000 effets indésirables ont été recensés,


dont 24 % ont été considérés comme graves, soit 1 sur 4 000,
sans parler des effets secondaires à moyen ou à long terme.
C'est pour ça que le rapport « bénéfice-risque» paraît défa-
vorable chez les jeunes, chez les enfants, chez les personnes
qui ont 30, 40, 50 ans et qui n'ont pas de comorbidité.
Ce vaccin contre le Covid ne protège pas véritablement de
la maladie, ou en tout cas très peu de temps. Il protège
uniquement des formes graves, mais pas à 1OO %. Et il ne
protège pas, ou très peu, de la transmission 1•

Conclusion du professeur Peyromaure: « C'est quand même un


drôle de vaccin!» Un peu sidérée, la présentatrice del' émission, Sonia

1. CNews, Midi News, 15 février 2022. https://www.cnews.fr/emission/2022-02-15/


midi-news-du-15022022-1183054.

235
Revues médicales, médias et politiques: ni débat ni contre-pouvoir

Mabrouk, s'interroge: «Pourquoi ce n'est pas da.vantage médiatisé et


au centre du débat?» Et en effet, c'est bien la question essentielle.
Écoutez bien comment la journaliste Élisabeth Lévy,
présente sur le plateau, a réagi au réquisitoire implacable du
professeur Peyromaure:

Cela pose quand même une question politique. On nous


a tellement dit que ce vaccin allait être merveilleux, qu'on
regardait tous ces gens qui ne voulaient pas se vacciner
comme des sortes d'hurluberlus. On se demandait vraiment
s'ils n'étaient pas un peu complotistes, moyenâgeux, etc. Je
ne comprenais pas pourquoi des gens ne voulaient pas se
vacciner.

Si Élisabeth Lévy, pourtant rédactrice en chef d'un journal« poli-


tiquement incorrect», a pu penser qu'il fallait être un «hurluberlu
complotiste » pour ne pas se faire vacciner contre la Covid-19, c'est
la preuve que les grands médias étaient unanimes.
Même au début de l'année 2022, les discours critiques comme
celui du professeur Peyromaure étaient encore rarissimes dans les
médias (Sonia Mabrouk fait partie des rares journalistes à apprécier
les invités «non conformistes»).
Alors que se passe-t-il? Pourquoi les médias sont-ils aussi biaisés
en faveur de la vaccination? Comment cela se manifeste-t-il? Et avec
quelles conséquences pour le débat public?

Un seul refrain : des vaccins salvateurs et sans risque


Imaginez qu'à l'automne 2021 les journaux de 20 heures se soient
ouverts sur la souffrance des soignants non vaccinés, suspendus sans
salaire et plongés dans la misère sociale. Imaginez que les journa-
listes aient fait preuve de pédagogie en expliquant que ces soignants
étaient prêts à faire un test PCR tous les jours pour travailler. En
faisant cela, les soignants non vaccinés auraient da.vantage protégé
leurs patients que les soignants vaccinés qui, eux, risquaient de trans-
mettre le virus à leur insu.

236
La partialité de nombreux médias sur la vaccination

Si les médias avaient transmis ce message correctement, le carac-


tère absurde, discriminatoire et violent de cette mesure aurait créé
une grande émotion dans les foyers français, et cela aurait certaine-
ment conduit le gouvernement à reculer et à réintégrer les soignants
- surtout en pleine épidémie, alors que de nombreux lits d'hôpitaux
étaient fermés faute de personnel médical 2 •
Mais ce n'est pas ce qui s'est passé. Même lorsque plusieurs
soignants ont entamé une grève de la faim de plus de quarante
jours à Périgueux, il n'y a eu aucune dépêche AFP. Pas même un
reportage de France 3 Régions 3•
De façon générale, sur les vaccins anti-Covid, il n'y a eu globa-
lement qu'un seul refrain: ils étaient «salvateurs», sans risque, et
allaient nous débarrasser de l'épidémie.
Vous me direz peut-être que les médias se sont contentés de
refléter le «consensus des experts» de l'époque. Mais ce n'est pas
le cas. Un immense expert comme le professeur Raoult a prévenu
dès le départ que ce vaccin ne serait pas une «baguette magique»
contre l'épidémie. Le professeur Perronne, autre grand connaisseur
des vaccins, était encore plus sévère: dès l'été 2020, il affirmait
que ces vaccins contre le nouveau coronavirus étaient une «foutaise
purement financière», sachant que l'on peut traiter les malades dès
le début des symptômes.
Mais la parole de ces experts-là a été marginalisée médiatique-
ment, ou tout bonnement étouffée. Le professeur Perronne a ainsi
été banni de la plupart des antennes radio et télévision, comme l'a
reconnu le journaliste Pascal Praud sur CNews, en avril 2021:

Je vous ai invité, professeur Perronne, je vais vous dire


pourquoi: vous ne serez invité nulle part, en fait. Le service
public ne vous invitera pas. Vous êtes considéré comme

2. https://www.liberation.fr/societe/sante/hopital-public-20-de-lits-fermes-faute-de-
soignants-20211026_VG7R2S3SXRGCRAPLRXCTYEVYAY/.
3. Je n'ai retrouvé qu'un seul article, publié sur France Bleu. https://www.francebleu.fr/
infos/societe/trois-personnes-en-greve-de-la-faim-a-perigueux-contre-le-pass-sanitaire-
et-l-obligation-vaccinale-1633106501.

237
Revues médicales, médias et politiques: ni débat ni contre-pouvoir

complotiste, comme politiquement incorrect, comme mal-


4
pensant, etc..

Voilà comment on «fabrique» un pseudo-consensus: en n'in-


vitant à la télé et à la radio que les médecins qui sont dans la« ligne
du parti».

UNE INTERVIEW CARICATURALE:


BILL GATES AU 20 HEURES
Le 6 mai 2022, lorsque Bill Gates aété invité au 20 heures de France 2, des
millions de Français ont été victimes de désinformation 5•
D'abord, de la part du journaliste qui menait l'interview, Thomas Sotto:
celui·<:i adéclaré que «les vaccins àARN ont sauvé des millions de vies». Or cette
affirmation n'est absolument pas soutenue par les études randomisées en double
aveugle, qui sont pourtant le plus haut niveau de preuve scientifique. Au contraire,
les essais cliniques n'ont pas trouvé trace d'une seule vie sauvée par ces vaccins6.
Autre question de Thomas Sotto à Bill Gates : « li yades gens qui se posent
raisonnablement des questions: oui ;e me suis fait vacciner ... mais est-ce que
;e fais vacciner mes enfants ... mais /'ARN, on n'a pas encore le recul nécessaire
- à ceux..fà, il faut leur répondre quoi ?»
Notez bien que le journaliste ne demande pas à Bill Gates : « Que leur
répondez-vous ?» - ce qui aurait été une façon neutre de lui demander son
opinion. Non, le journaliste dit: «Que faut·il leur répondre ?», ce qui signifie que,
selon lui, il existe une vérité officielle, dont Bill Gates est le dépositaire, et qu'il
faut transmettre au petit peuple.
~>

4. https://planetes360.fr/le-pr-christian-perronne-seul-contre-tous-chez-pascal-praud-
ti re-les-choses-a u-clair-au-su jer-des-trai temen es-et-de-la-vaccination/.
S. https://www.francervinfo.fr/san te/ maladie/ coronavirus/vaccin/bill-gates-jai-depense-
des-milliards-sur-les-vaccins-pour-sau ver-des-millions-de-vies_5122819 .h tml.
6. Sur 7 4 000 participants aux essais cliniques Pflzer et Moderna, 61 personnes sont
mortes: 31 dans les groupes vaccinés, et 30 dans les groupes non vaccinés. https://
papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=4072489.

238
La partialité de nombreux médias sur la vaccination

~>
C'est un parti pris choquant. Mais la réponse de Bill Gates est encore plus
étonnante : «Si vous regardez, ceux qui meurent de la Covid-19, ce sont les
non-vaccinés. »
Non seulement Bill Gates ne répond pas à la question posée (sur la vaccination
des enfants, difficilement défendable), mais il profère ici une énorme contre-vérité.
Car, quelques jours plus tôt, les chiffres officiels de la DREES montraient exacte-
ment le contraire en France. Au cours des premières semaines d'avril 2022, 75 %
des morts de la Covid-19 avaient reçu au moins une dose de vaccin 7• Quel que soit
le niveau d'efficacité du vaccin contre les formes graves, ces chiffres contredisent
totalement la fable selon laquelle ceux qui meurent sont essentiellement des «non-
vaccinés». Et pourtant, le journaliste n'a pas réagi. Et aucun « fact-checker» des
grands médias ne s'est précipité, dans les jours qui ont suivi, pour rectifier cette
énormité proférée au journal de 20 heures, sur une chaîne publique.

Comment une critique raisonnable


devient un « délire antivax »
Autre exemple frappant: en janvier 2021, tout au début de la
campagne vaccinale, 700 médecins et professionnels de santé suisses,
menés par le docteur Philippe Saegesser, ont demandé un moratoire
sur les vaccins à ARN, avec des arguments parfaitement raisonnables:

Comment peut-on affirmer que le rapport« béné6.ce-risque»


est favorable alors que c'est la première fois dans l'histoire
de l'humanité que des vaccins à ARN messager (ARNm)
sont utilisés?
Si ces vaccins sont si sûrs, pourquoi les laboratoires qui les
fabriquent ont-ils demandé et obtenu qu'ils soient déchargés
de toute responsabilité en cas de problème?
N'oubliez pas qu'un vaccin est un traitement préventif
contre une infection. La population qui y recourt n'est pas

7. Sur 905 morts, 539 avaient même reçu trois doses de vaccin (et 705 étaient double-
ment vaccinés). Données exportées depuis: https://data.drees.solidarices-sante.gouv.
fr/.

239
Revues médicales, médias et politiques : ni débat ni contre-pouvoir

malade. Dès lors, nous pensons qu' eu égard aux questions


que ces produits laissent encore ouvertes, il n'est pas licite,
ni éthique, de faire prendre des risques alors qu'il existe un
potentiel de progrès important pour un traitement donné
précocement8 •

Avez-vous entendu parler de cette demande de moratoire? Très


probablement non, ou alors en termes péjoratifs. Le journal suisse
Le Temps a immédiatement allumé un contre-feu contre cette
tribune avec ce titre accusateur: «En Suisse, les soignants anti-vaccins
montent au créneau», et avec un intertitre qui parle de «tentative de
désinformation».
Ainsi, les grands médias ne se contentent pas dëtoujfer les voix
critiques vis-à-vis des vaccins; ils s'efforcent également de les diabo-
liser. Quelques mois plus tard, en juin 2021, la diabolisation de
l'initiateur de la tribune, le docteur Philippe Saegesser, est d'ailleurs
montée d'un cran dans la presse suisse, avec ce titre cinglant: «Les
délires antivax d'un ponte de la médecine vaudoise9. » Pour la majorité
des médias, une critique raisonnable des vaccins est immédiatement
assimilée à un «délire antivax 10 ».

BFM TV : « Christian Perronne, Didier Raoult ou encore


Xavier Bazin: tant d'auteurs dont les noms font polémique»
Donc, les médias ne se contentent pas de passer sous silence les
opinions «minoritaires»: ils concourent activement à les censurer

B. h ttps://www.il!ustre.ch/ magazine/ manquons-recul-face-aux-potentiels-effets-


indesirables-vaccins.
9. https:/ /www.blick.ch/fr/news/suisse/son-association-sen-flche-les-delires-antivax-
dun-ponte-de-la-medecine-vaudoise-id 16778677.html.
10. Dans la foulée, les médias suisses nous informent que le docteur Saegesser passera
devant une «commission de déontologie» et «risque une sanction de ses confrères»
(alors que la liberté de parole des médecins en Suisse est infiniment plus respectée
qu'en France). https:/ /www.24 heures.ch/le-docteur-philippe-saegesser-risque-des-
sanctions-de-ses-confreres-858231714856.

240
la partialité de nombreux médias sur la vaccination

en les diabolisant. J'en ai moi-même fait les frais en tant que jour-
naliste indépendant.
En janvier 2021, j'écrivais à mes lecteurs une lettre détaillant
les «six bonnes raisons de se méfier des vaccins à ARN». C'était cette
fameuse époque où la presse unanime criait au miracle et à la
«baguette magique» contre l'épidémie (souvenez-vous des paroles
d'Élisabeth Lévy). Mais de mon côté, après avoir évalué calmement
la situation, j'en étais arrivé à la conclusion inverse: le vaccin «n'est
pas la, solution miracle pour mettre fin à l'épidémie et retrouver une
vie normale», écrivais-je.
Tout simplement parce que les virus mutent, ce qui rend les
vaccins rapidement inefficaces. La suite m'a donné raison, mais
il n'était pas difficile de l'anticiper. À l'époque, le généticien Axel
Kahn, pourtant un grand défenseur des vaccins anti-Covid, avait
même reconnu que la vaccination elle-même favorise les variants: «Il
est assez probable que lorsque les personnes seront vaccinées, cela. créera
une pression de sélection et que des virus qui résistent aux anticorps
produits serontfavorisés 11 » - rendant ainsi le vaccin initial inefficace.
Mais savez-vous comment j'ai été récompensé pour avoir été plus
lucide que ceux qui nous promettaient des miracles avec ces vaccins?
Par une forme d'ostracisme médiatique. Au printemps 2021,
non seulement je n'ai été invité à peu près nulle part pour parler
de mon livre (Big Pharma démasqué.~, mais la chaîne BFM TV est
allée jusqu'à s'insurger que cet ouvrage puisse être mis en avant dans
un magasin Fnac:

Christian Perronne, Didier Raoult ou encore Xavier Bazin:


tant d'auteurs, dont les noms font polémique, ont trouvé
une place de choix, mis en avant sur un présentoir dans un
magasin Fnac 12 •

11. https://fr.sputniknews.com/sante/202012221044970445-quel-avenir-pour-la-
vaccination-face-a-de-nouvelles-souches-de-coronavirus---video/.
12. https://www.bfmtv.com/tech/fnac-une-selection-d-ouvrages-sur-le-Covid-19-fait-
polemique-sur-les-reseaux-sociaux_AN-202108180251.html.

241
Revues médicales, médias et politiques: ni débat ni contre-pouvoir

Voilà la principale mention de mon livre dans les grands médias


français (si l'on excepte France-Soir et Sud Radio). Alors que les
grands médias ont donné la parole, sur la Covid-19, à des dizaines
de gens qui n'y connaissent rien et qui se sont souvent trompés 13 •
Bref, les médias ne se contentent pas de refléter le consensus
d'experts, ils contribuent activement à le façonner: en choisissant
qui a le droit de s'exprimer, et qui au contraire doit être disqualifié
comme antivax. Et cela a des conséquences majeures sur l'opinion
publique et les politiques vaccinales.

Comment les médias influencent les politiques publiques


Ce n'est pas pour rien qu'on appelle les médias le «quatrième
pouvoir». Ils sont même souvent le «premier pouvoir», dans nos
démocraties modernes, car ils façonnent l'opinion publique - et
donc, in fine, les élections et ce qui est voté.
Prenez le passage de trois à onze vaccins obligatoires pour les
nourrissons en France en 2017. À l'époque, le texte est passé comme
une lettre à la poste, en partie grâce à la bienveillance des médias.
Car les médias ont atténué ou étouffé les sujets qui fâchent, et en
particulier les risques sanitaires liés à la présence d'aluminium dans
huit de ces onze vaccins.
C'est le cas de notamment de cet article de France info, très
représentatif, intitulé « Onze vaccins obligatoires au 1" janvier 2018:
"L'aluminium dans les vaccins représente une goutte d'eau."» Cet argu-
ment de la «goutte d'eau» que représenterait l'aluminium dans les
vaccins infantiles a été véhiculé à l'époque dans tous les médias.
Ici, l'article donne la parole à une scientifique, membre de l'Aca-
démie de pharmacie, qui affirme sans rougir: «Avec tous les vaccins

13. Hors de France, c'est pareil: la seule mention de Big Pharma démasqué! dans un
média étranger est venu d'un article qui s'indignait que l'on puisse trouver mon livre
dans des bibliothèques publiques canadiennes («Des discours antivax bannis de You Tube,
mais disponibles à la bibliothèque>>). https://ici.radio-canada.ca/ nouvelle/ 1830295/
discours-antivax-bibliotheques-youtube-liberte-expression-recherche.

242
La partialité de nombreux médias sur la vaccination

obligatoires, un bébé reçoit entre 4 et 5 milligrammes au total d'alu-


minium. Ce n'est rien 14 • »
Or c'est de la désinformation pure et simple. Car personne ne
peut affirmer sérieusement que ce métal, même à faible dose, ne peut
pas avoir de toxicité, sachant qu'il n'a strictement aucune fonction
naturelle dans notre organisme (contrairement au fer ou au cuivre,
par exemple). Il y avait au contraire de bonnes raisons d,'être inquiet
des effets de ces quelques milligrammes d'aluminium. Car une étude
publiée par des chercheurs français 15 , et présentée quelques mois
plus tôt devant l'ANSM 16, avait démontré que de faibles doses d'alu-
minium pouvaient être plus toxiques pour le cerveau que des doses
plus élevées.
Globalement, les médias ont laissé courir les positions pro-
vaccinales17, sans contradiction. Et c'est ainsi que l'opinion publique
est faussée.

Diabolisation des antivax


Pour couronner le tout, il y avait en plus une stratégie de diabo-
lisation des antivax. Dès le mois de juillet 2017, Le Parisien a publié
un grand article sur «Les figures de proue du mouvement antivaccins

14. https://www.francetvinfo.fr/ sante/vaccins/ onze-vaccins-obligatoires-au-


1erjanvier2018-l-aluminium-dans-les-vaccins-represente-une-goutte-d-eau_2539435.
html.
15. https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0300483Xl 63
03043?via%3Dihub.
16. https://www.sciencesetavenir.fr/sante/ aluminium-dans-les-vaccins-des-effets-
toxiques-caches-par-l-ansm_ 116650.
17. Voici une autre illustration, avec cette «intox» fréquemment véhiculée par les
médias à l'époque: «Mais les quantités d'aluminium apportées par les vaccins sont faibles
(jamais plus de 0,85 milligramme) par rapport aux apports quotidiens d'aluminium dans
l'organisme. Nous en mettons 3 à 5 milligrammes dans notre corps chaque jour en mangeant
et en buvant.» (https://www.tflinfo.fr/sante/aluminium-present-dans-les-vaccins-
adjuvant-est-un-danger-pour-la-sante-2059587.htmi) Or il est absurde de comparer
l'aluminium ingéré et l'aluminium injecté .... car 99% de l'aluminium alimentaire est
éliminé dans les selles et les urines.

243
Revues médicales, médias et politiques: ni débat ni contre-pouvoir

en France», avec cet intertitre ravageur: «Dans le monde médical:


leur gourou, le professeur Henri ]oyeux18 ».
Pourtant, Henri Joyeux n'est ni un gourou ni un ami-vaccins :
c'est un grand professeur, totalement indépendant de l'industrie
pharmaceutique, qui a publié des dizaines de livres en faveur d'une
médecine moins centrée sur le médicament et davantage focalisée
sur l'alimentation.
Quant au professeur Luc Montagnier, pourtant prix Nobel de
Médecine, il a eu droit à des articles de presse assassins dès qu'il a osé
évoquer le sujet tabou (mais hélas plausible) du lien entre vaccins
infantiles et mort subite du nourrisson 19 •
Voilà comment la majorité des médias ont traité un sujet démo-
cratique aussi fondamental que l'obligation vaccinale, qui touche à
la fois à la santé de nos enfants et à nos libertés publiques.
Et depuis 2018, le sujet des vaccins infantiles a totalement
disparu des radars médiatiques, comme si l'aluminium vaccinal
n'était plus controversé et que l'obligation de ces onze vaccins ne
se discutait pas-alors que de nombreux pays européens n'imposent
pas le moindre vaccin. Voilà comment on façonne l'opinion publique.
Comment expliquer cette dérive? Pourquoi la plupart des médias
ne favorisent-ils pas la confrontation d'idées et d'arguments d'experts
ayant des positions différentes? Pourquoi jouent-ils au contraire un
rôle de «chien de garde provax », en censurant toute critique et en
ne relayant que les arguments favorables?

L'aveu de la directrice de BFM TV


Une première réponse nous est livrée par une déclaration assez
extraordinaire de la directrice de la rédaction de BFM TV, Céline
Pigalle. Lors d'une table ronde «sciences et médias» à la Bibliothèque
nationale de France en 2022, et consacrée à la Covid-19, elle a

1B. https://www.leparisien.fr/societe/les-flgures-de-proue-du-mouvement-antivaccins-
en-france-24-07-2017-7152822. php.
19. «Le lent naufrage scientifique du professeur Luc Montagnier >>, Le Figaro,
17 novembre 2017.

244
La partialité de nombreux médias sur la vaccination

déclaré qu' «au moment où on vous dit qu on est en guerre, il ne faut


pas trop troubler les gens, [... ] pas trop aller à rebours de la parole
officielle, puisque ce serait fragiliser un consensus socia/2° ».
Donc, il ne faudrait pas trop critiquer la politique du gouver-
nement pendant une crise sanitaire - au moment, pourtant, où les
libertés publiques sont le plus en danger.
On comprend mieux le presque unanimisme médiatique sur les
confinements, les masques ... et bien sûr la vaccination de masse qui
a commencé début 2021. Si des médias privés osent dire que leur
mission est de ne «pas trop aller à rebours de la parole officielle», ce
sera encore plus manifeste pour des médias publics, essentiellement
financés par l'État.
Si la conception de certains journalistes, c'est de ne «pas trop
troubler les gens», on comprend pourquoi ils se sont globalement
abstenus de toute critique vis-à-vis de la politique vaccinale autori-
taire du gouvernement.
Ce suivisme est encore plus manifeste sur des sujets « scienti-
fiques», auxquels la plupart des journalistes ne connaissent pas grand
chose. Comme l'a reconnu Céline Pigalle, «au moment où la crise
démarre, ily avait une seule spécialiste de la santé» à BFM 1V. Quand
on ignore tout d'un sujet, le plus simple est de suivre le «sens du
vent». Au pire, on pourra dire qu'on s'est trompé comme tout le
monde, avec tout le monde.
Une autre réplique étonnante de la même Céline Pigalle confirme
le niveau de dépendance des grands médias vis-à-vis du pouvoir,
et surtout de leur absence de compétence scientifique et d'esprit
critique. Interpellée pour avoir invité plusieurs fois le « contro-
versé» professeur Raoult, la dirigeante de BFM 1V s'est justifiée
en disant qu'elle avait obtenu la bénédiction du ministre Olivier
Véran. «Monsieur le ministre, lui avait-elle demandé en mars 2020,
j'ai ce monsieur-là (Didier Raoult) qui est beaucoup sollicité, est-ce

20. https://www.liberation.fr/checknews/covid-19-la-directrice-de-bfm-tv-a-t-elle-
admis-avoir-suivi-la-parole-offlcielle-au-nom-du-consensus-social-20220130_
IBOTKSLPXVAC3E6BHWKCN525ME/.

245
Revues médicales, médias et politiques : ni débat ni contre-pouvoir

qu'on peut faire appel à lui? Est-ce que c'est raisonnable? Est-ce que
c'est sérieux ?21 »
C'est une forme de soumission au pouvoir politique, car les experts
validés par le pouvoir sont généralement ceux qui soutiennent ses
politiques. Et on imagine bien Olivier Véran, quelques semaines
plus tard, expliquer (faussement) à Céline Pigalle que le profes-
seur Raoult a perdu toute crédibilité dans le monde scientifique.
Le problème est systémique: quand vous n'avez pas la capacité
de juger le niveau d'un expert, vous êtes obligé de faire confiance à
l'avis des uns et des autres ... à commencer par celui des «autorités»,
des« institutions». Mais comme on l'a vu, les autorités et la plupart
des experts sont eux-mêmes victimes de biais systémiques en faveur
des vaccins. Cela conduit les journalistes à ne choisir que les experts
favorables par principe à la vaccination (qui s'adoubent entre eux),
et à ne diffuser qu'un seul son de cloche.

Qui possède les médias 1 L'État et quelques milliardaires


Le problème ne date pas d'hier, mais il s'est aggravé avec les
difficultés financières de la presse. Avec le déclin du modèle publi-
citaire et l'émergence des réseaux sociaux, les recettes de la presse
se sont effondrées. C'est ainsi que les grands médias sont devenus
de plus en plus dépendants de ceux qui ont le plus d'argent: l'État
et les milliardaires.
Dépendants de l'État, d'abord, et de ses subventions d'argent
public: en pleine crise de la Covid-19, le gouvernement a débloqué
pas moins de 2 milliards d'euros pour les médias 22 • Il faudrait être

21. https://www.liberation.fr/ checknewscovid-19-la-directrice-de-bfm-cv-a-c-elle-


admis-avoir-sui vi-la-parole-officielle-au-nom-du-consensus-social-20 220 130_
IBOTKSLPXVAC3E6BHWKCN525ME/.
22. https://www.lesechos.fr/cech-medias/medias/coronavirus-le-gouvernement-a-de-
bloque-2-milliards-pour-les-medias-1221356.

246
La partialité de nombreux médias sur la vaccination

naïf pour imaginer que cela n'a pas de conséquences sur leur ligne
éditoriale23 •
Les grands médias sont donc, la plupart du temps, de plus en
plus dépendants de l'État, mais aussi de quelques milliardaires. Le
journal Libération a ainsi calculé qu'en France «huit milliardaires et
deux millionnaires possèdent une vingtaine de titres de presse française»
et pèsent« 81 % de la diffusion des quotidiens nationaux et 95 %
de celle des hebdos nationaux généralistes». C'est considérable: cela
veut dire qu'il n'y a quasiment plus un seul journal à grand tirage
indépendant.
De même, dans l'audiovisuel, sur treize chaînes télé d'informa-
tion généraliste, «huit sont détenues par cinq milliardaires» (sachant
que les cinq autres sont des chaînes publiques, financées par l'État).
De même, sur huit radios nationales d'info généraliste, «la moitié
d'entre elles appartiennent à cinq milliardaires» (l'autre moitié étant
des radios publiques24 ).
Cela devrait faire réfléchir. Croyez-vous que ce qui caractérise
la majorité des milliardaires, c'est un discours critique vis-à-vis de
l'industrie pharmaceutique - une industrie dont ils partagent la
culture de la course aux profits et la religion du progrès technolo-
gique? N'oublions pas que le succès de l'industrie pharmaceutique
affecte directement leur fortune personnelle, forcément composée
en partie d'un portefeuille d'actions« pharma».

23. Le même phénomène a eu lieu aux États-Unis, pourtant moins interventionniste


habituellement: l'administration fédérale a dépensé un milliard de dollars de publicité
auprès des grands médias, pour« renforcer la confiance sur les vaccim» anti-Covid.
https://childrenshealthdefense.org/defender/us-government-paid-major-media-outlets-
promote-Covid-vaccines/.
24. h ttps://www.liberation.fr/ checknews/ est-il-vrai-q ue-90-des-grands-
medias-appartiennent-a-neuf-milliardaires-20220227 _7J3 H 2INMD5GOP
BN7YJ77C33KRY/.

247
Revues médicales, médias et politiques : ni débat ni contre-pouvoir

Malheur aux voix compétentes et indépendantes,


comme France-Soir
La plupart des grands médias ont ainsi stigmatisé le seul journal
indépendant, dont la couverture des politiques de la Covid-19 a été
particulièrement critique vis-à-vis du pouvoir et de Big Pharma:
France-Soir.
Regardez cet échantillon de grands titres diabolisant France-
Soir: «Un site Internet complotiste» (RMC/BFM TV), «Le journal
incontournable des complotistes (TF1), «Un journal devenu anti-
journalistique» (France Culture) et, sur Europe 1: «France-Soir
n'est plus un journal c'est une honte».
Pourquoi? Parce que France-Soir a été le seul média clas-
sique à donner la parole à des experts «critiques» vis-à-vis des
vaccins anti-Covid, comme le professeur Christian Perronne, le
professeur Montagnier, la biostatisticienne Christine Cotton, les
docteurs Nicole et Gérard Delépine, le professeur Christian Vélot, la
docteure Alexandra Henrion-Caude, le docteur Peter McCullough,
le docteur Pierre Kory, le docteur Robert Malone, etc. 25 •
Or la compétence de ces spécialistes valait largement celle des
experts «officiels» qui avaient leur entrée dans les grands médias.
Mais pour le savoir, il fallait les écouter avec un minimum de
courage, de compétence et d'esprit critique, et ne pas se contenter
de demander l'approbation du ministre de la Santé.
Malheureusement, le déclin financier de la presse fait qu'il n y
a plus aucune place pour l'analyse de fond, et encore moins l'inves-
tigation. Cela n'existe plus, à part peut-être dans de rares médias
indépendants comme Mediapart, dont les fondateurs avaient quitté
le journal Le Monde en dénonçant le règne d'un «journalisme de
confirmation» plutôt qu'un journalisme d'investigation.
Décrypter des discours manipulés par des intérêts puissants
demande du temps, du travail et de l'intelligence. Il est beau-
coup plus simple et rapide de s'en remettre à ce que disent les

25. https://www .francesoir.fr/opinions-editos/ un-tour-du-monde-en-plus-de-100-


interviews.

248
La partialité de nombreux médias sur la vaccination

administrations, les «autorités de santé» ou les «pontes» des grands


hôpitaux, fussent-ils en conflit d'intérêts.
C'est ainsi que par mànque de temps, accélération des cadences
de production et paupérisation du métier, la plupan des journa-
listes se contentent de chercher du «tout cuit». Et le «tout cuit»,
c'est d'abord ce que disent le ministre, son administration et les
autorités de santé.
Mais le «tout cuit», pour les journalistes, c'est aussi 1) les sujets
concoctés sur mesure par les grandes entreprises de communication
et «relations publiques», et 2) les dépêches des grandes agences
de presse comme l'AFP. Comme on va le voir, ces acteurs sont
ainsi capables de créer de toutes pièces un unanimisme médiatique
trompeur.

« Inonder la zone » : les médias sous influence des RP


Qu'est-ce que les relations publiques - les RP - et pourquoi leur
rôle est-il aussi important?
Pour le comprendre, revenons sur l'Event 201, qui a eu lieu le
18 octobre 2019 à New York. Il s'agissait d'un événement orga-
nisé par la fondation de Bill Gates, le Forum économique mondial
(FEM) de Davos et le centre de sécurité de l'université Johns
Hopkins.
L'objectif était de «simul.er une pandémie mondiale», pour mieux
s'y préparer. Autour de la table, il y avait du beau monde: des
représentants des autorités de santé américaines et chinoises, une
représentante des Nations unies, un ancien cadre de la CIA et des
représentants du monde médiatique, économique et financier
(dont bien sûr Big Pharma, via le fabricant de vaccins Johnson
& Johnson 26).
À peine trois mois avant l'épidémie de la Covid-19, le scénario
de cet «exercice» était étrangement clairvoyant: l'épidémie fictive en
question provenait d'un coronavirus de chauve-souris qui pouvait

26. https://www.weforum.org/press/2019/ l O/live-simulation-exercise-to-prepare-


public-and-private-leaders-for-pandemic-response/.

249
Revues médicales, médias et politiques : ni débat ni contre-pouvoir

provoquer des pneumonies sévères. Les solutions proposées ce jour-là


n'ont rien d'original: toutes les «personnalités» réunies à New York
recommandent des mesures de «contrôle» de la pandémie (quaran-
taine, isolement) ainsi que la création d' antiviraux et de vaccins.
La partie la plus intéressante de cet Event 201 est l'importance
donnée au contrôle de l'opinion publique. Une grande priorité des
participants est de «lutter contre la désinformation», en particulier
celle provenant des «mouvements ami-vaccins». Pour leur faire
échec, l'ancien cadre de la CIA recommande «d'inonder la zone»
(«flood the zone») d'informations« fiables».
Autour de la table, le plus volubile sur cette question est Matthew
Harrington, directeur exécutif d'Edelman, la plus grande entreprise
de « relatiom publiques» (RP) au monde. Selon lui, face au risque de
la «désinformation» propagée sur les réseaux sociaux, il faut amener
les grandes plateformes à «participer à la diffusion d'informations
exactes et s'associer aux communautés scientifiques et sanitaires pour
faire contrepoids». Ce spécialiste des RP explique, lui aussi, qu'il est
capital «d'inonder la zone» d'informations exactes27 , via les médias
en particulier.
«Inonder la wne » : c'est précisément la spécialité des entreprises
de «relations publiques» (RP) - et ce n'est donc pas un hasard si un
représentant d'Edelman, la plus grande firme de RP, a été invité à
participer à cet exercice de simulation d'une pandémie.

27. https://childrenshealthdefense.org/wp-content/uploads/Event-20 l-Pandemic-


Exercise-Segment-4-Communications-Discussion-and-Epilogue-Video-bill-gates. pdf.

250
La partialité de nombreux médias sur la vaccination

«MOI, JOURNALISTE FANTÔME


AU SERVICE DES LOBBIES»
En juin 2022 paraît un article retentissant sur le site Fakirpresseï- 6• C'est la
confession d'un journaliste qui aécrit pendant des années des articles en free-lance
pour le compte d'une agence de RP. Ce texte illustre parfaitement à quel point
une bonne partie de la production médiatique est sous le contrôle de lobbies, via
les agences de RP.
Extraits: «En six années de collaboration avec "l'Agence ;e leur ai pondu
11
,

595 articles. Sur toutes les thématiques, certaines parfois dont ;e ne savais rien:
énergie, politique internationale, nouvelles technologies, santé, économie - et
;'en passe. [. .. ] Tous mes articles, tous, échouent sur des sites d'information
spécialisés, alternatifs, ou sur les blogs de médias reconnus (Mediapart, Huffington
Post, Les Échos ... ) [ ... ]
Àla même période, on me commande de plus en plus d'articles sur le glypho-
sate, l'agent actif du Roundup de Monsanto. Le but: décrédibiliser le Centre
international de recherche sur le cancer (CIRO. Pourquoi? Ses rapports classent
le glyphosate comme produit" potentiellement cancérigène" -au même titre que
la viande rouge, la charcuterie et les boissons chaudes, c'est dire la violence de
la charge ... Mais c'est encore trop. Alors, dans mes titres, ;'annonce la couleur.
"Recherche sur le cancer: le périlleux numéro d'équilibriste du CIRC", lit-on dans
mon article publié sur Lejournaleconomique.com. Sur Jolpress.com, ;e suis un peu
moins inspiré: "Le CIRC ou le règne de tout et son contraire".
Je suis un bon producteur de désinformation, le parfait bras armé (d'un
stylo) des lobbyistes. Pourquoi ces articles sont-ils aussi bien payés, d'ailleurs ?
J'ai la réponse chaque ;our, quand ;e les retrouve en tête des résultats sur Google
Actualités. C'est précisément /'ob;ectif recherché par leurs commanditaires:
abreuver Internet de contenus flatteurs ou complaisants pour leurs clients afin
d'influencer /'opinion publique, de faciliter leurs affaires ou de taper sur un
concurrent. »

28. htcps://www.fakirpresse.info/moi-journaliste-fantome-au-service-des-lobbies.

251
Revues médicales, médias et politiques : ni débat ni contre-pouvoir

Le monde des RP est peu connu, mais c'est un acteur majeur


dans la «fabrication» de l'opinion publique, via son travail discret
mais intense auprès des médias.

Une stratégie du choc et de la peur relayée par les RP


La preuve: quand la crise de la Covid-19 éclate, quelques mois
après cet Event 20 l, les grandes firmes de RP ont immédiatement
été appelées en renfort par les États.
On se souvient de la peur qui a saisi l'Occident en mars 2020.
Or cette peur n à pas été spontanée. Comme l'ont avoué plus tard des
experts britanniques, dans les colonnes du journal The Telegraph,
cette peur a été organisée et amplifiée par le pouvoir.
Ces experts ont reconnu quel' objectif public, en mars-avril 2020,
était bien de «terroriser» la population pour obtenir l'obéissance des
citoyens, notamment vis-à-vis des confinements. Et un an plus tard,
ils oru exprimé leurs regrets d'avoir eu recours à cette manœuvre
qu'ils jugent « totalitairè- 9 ».
Mais qui a organisé et relayé cette politique de la peur, dans
les médias? Réponse: des entreprises de relations publiques, de
publicité/communication.
Ainsi, juste avant le confinement, le gouvernement britannique
a signé, pour sa campagne de communication de la Covid-19 un
contrat de plusieurs dizaines de millions d'euros avec une filiale
d'Omnicom, une des plus grandes entreprises de communication
au monde ... qui compte Pfizer et Merck parmi ses clients30 •
En France, le cabinet de conseil McKinsey a certainement joué
un rôle dans la stratégie de communication du gouvernement, mais
l'essentiel du travail d'influence a été effectué par les trois agences
de communication du «service d'information du gouvernement»

29. https://www.telegraph.co. uk/ news/2021/05/l4/scientists-admit-totalitarian-use-


fear-control-behaviour-covid/.
30. https://www.businessinsider.com/omnicom-is-launching-omni-health-to-cater-to-
healthcare-marketers-2021-4?r= US&IR= T.

252
La partialité de nombreux médias sur la vaccination

(SIG): Publicis Conseil, MullenLowe et Babel31 • C'est probable-


ment un de ces spécialistes de la «corn» qui a eu l'idée - géniale pour
instiller la peur - de demander au directeur de la santé d'égrener
le nombre de morts avec un air sinistre, chaque soir à la télévision.
Partout en Occident, la même stratégie de la peur a été propagée,
pour obtenir l'obéissance. Et peut-être était-ce une stratégie défen-
dable face à l'incertitude de la pandémie. Mais cela n'explique pas
pourquoi la peur et la désinformation ont continué à être entrete-
nues dans les médias, bien après la sidération initiale.
Ainsi, un sondage réalisé plus d'un an après le début de la
pandémie montrait qu'un tiers des Américains croyait qu'une
personne infectée par la Covid-19 avait 50 % de risques de se
retrouver à l'hôpital. On peut comprendre qu'ils soient terrorisés,
face à un risque aussi grand que de tirer à pile ou face. Mais la
réalité était tout autre: le risque d'hospitalisation était beaucoup
plus faible, entre 1 et 5 % 32 • Cela montre bien que les médias n'ont
pas correctement fait leur travail d'information de la population.
Qu'ils ont bien amplifié la peur, plutôt que de la raisonner.
Pourquoi? Un passage de l'Event 201 donne une piste de
réponse: celui où une (fausse} présentatrice télé explique que, selon
un sondage, «75 % des gens sont désireux de se faire injecter le vaccin,
même s'il est expérimental». On comprend, entre les lignes, qu'un
enjeu majeur est de surmonter l'hésitation vaccinale. Il n'est pas
facile de faire accepter aux gens un vaccin expérimental.. . Sauf,
bien sûr, s'ils sont morts de peur.
La peur a-t-elle été instrumentalisée dans les médias par des
entreprises de RP, pour faciliter la vaccination de masse? Quand
on se plonge dans l'histoire des RP, on peut difficilement ne pas y
voir leur «patte».

31. https://lareclame.fr/dossier-communicacion-gouvernementale-marque-251891.
32. https: //news .gallu p.com/opinion/gallup/ 3 549 3 8/ adults-estimates-covid-
hospitalization-risk.aspx.

253
Revues médicales, médias et politiques: ni débat ni contre-pouvoir

Une industrie au passé trouble, mais étrangement oublié


Il est établi que l'industrie du tabac a largement eu recours
aux RP, dans les années 1950 et 1960, pour entretenir le doute et la
confusion sur les liens entre tabac et cancer du poumon. L'industrie
avait alors fait appel à l'une des firmes les plus connues du secteur,
Hill+Knowlton.
La stratégie de cette firme n'était pas de «censurer la science»
- c'était t~op difficile. Son objectif était plutôt de «susciter le
doute», en« inondant la zone», c'est-à-dire en inondant les médias
de publications scientifiques et de récits favorables à Big T obacco.
Et parallèlement, Hill+Knowlton allumait des contre-feux dans les
médias dès que sortait une étude ou un anicle défavorables au tabac.
Hill+Knowlton a parfaitement décrit sa stratégie dans un mémo
interne datant de 1962 : « Une de nos politiques est de neJamais laisser
une attaque sans réponse - immédiatement, pas le lendemain. Cela
implique de savoir, à tout moment, tout ce qui sort des publications et
des colloques. C'est du travail Et cela implique d'avoir de bons contacts
avec les journalistes scientifiques33 • »
C'est exactement ce qui s'est passé en 2021 et 2022 sur la vacci-
nation anti-Covid: les études favorables ont été célébrées dans les
médias ... et la plupan des études critiques ont été mises de côté, ou
bien ont subi des contestations systématiques. N'est-ce pas le signe
flagrant que des entreprises de RP, payées par Pfizer et consorts,
étaient en train de «travailler au corps» les journalistes, pour obtenir
ce résultat?
De façon plus sombre, les «relations publiques» peuvent aussi
consister à fabriquer de toutes pièces une histoire qui n'existe pas.
Un exemple historique est le témoignage poignant d'une jeune
Koweïtienne, en 1990, juste après l'invasion du Koweït par l'Irak:
cette adolescente affirme alors avoir vu des soldats irakiens entrer

33. https://s3.documentdoud.org/documents/ 6777177 /T ransparency-and-Financial-


Conflicts-in. pdf.

254
La partialité de nombreux médias sur la vaccination

dans une maternité, arracher les bébés des couveuses et «les laisser
mourir sur le sol froid 34 ».
C'est ce récit très médiatisé qui a convaincu le Congrès et l' opi-
nion publique américaine de déclarer la guerre à l'Irak à l'époque
- alors qu'il s'agissait, comme on l'a su plus tard, d'une« machina-
tion, dans ce but», selon les termes du magazine Le Point. Et cette
«fabrication» a été organisée par la firme ... Hill+Knowlton. Ce
n'est qu'après la guerre du Golfe que la supercherie a été éventée: la
fameuse adolescente n'était autre que la propre fille de l'ambassadeur
du Koweït aux États-Unis, et avait tout inventé.
Étrangement, peu de gens se souviennent de ce scandale. Malgré
l'histoire sulfureuse de l'industrie des relations publiques, il existe
une forme d'amnésie collective sur leurs procédés. Comment
expliquer, sinon, que Hill+Knowlton Strategies ait pu être choisie
récemment par !'Organisation mondiale de la santé pour un gros
contrat visant notamment à «promouvoir l'image de l'organisation
en tant qu 'autorité Covid- J5)3 5 » ?

Les RP en pratique: modelage de l'opinion


Aujourd'hui, les relations publiques n'ont jamais été aussi puis-
santes: en 2021, le secteur représentait près de 100 milliards de
dollars de chiffre d' affaires 36 •
Le fonctionnement est simple : les entreprises de «relations
publiques» (RP) sont missionnées par ceux qui en ont les moyens
pour « faire passer» un message dans les médias.
Leur travail consiste à optimiser la forme du message (un texte,
une vidéo, etc.) de manière qu'il soit immédiatement« attractif»
pour les médias, puis de faire le service après-vente auprès de leur
réseau de journalistes. Par exemple, la firme n'hésitera pas à appeler

34. https://www.lepoim.fr/ societe/les-faux-bebes-koweitiens-16-08-2012-1696502_23.


php.
35. https://www.thedailybeast.com/the-world-health-organization-hired-a-top-pr-firm-
to-flgh t-covid-smears-in-the-us.
36. https://www. thebusinessresearchcompany .corn/ report/ public-relations-global-
market-report.

255
Revues médicales, médias et politiques: ni débat ni contre-pouvoir

un à un des journalistes ciblés pour leur expliquer à quel point leur


sujet vaut la peine d'être médiatisé.
Pour les journalistes, c'est du pain bénit: cela leur donne des
sujets «tout faits», clés en main. Sur les questions scientifiques, cela
leur facilite la vie, car ils ont ainsi accès à des propos déjà vulgarisés
pour le grand public. On leur fournit même des citations «d'experts
du domaine», prêtes à l'emploi.

QUAND LE GÉANT PHARMA MERCK


FAIT LA LISTE DES EXPERTS À ABATTRE
Qui se souvient de l'affaire du Vioxx? Il s'agit d'un médicament anti-
inflammatoire lancé par le groupe Merck au début des années 2000, et rapidement
retiré du marché quand on s'est aperçu qu'il causait des dizaines de milliers de
crises cardiaques. Après avoir été malmené en justice, Merck a fini par faire
cesser les poursuites en payant une indemnité exorbitante de près de 5 milliards
de dollars aux victimes 37 •
En Australie aussi, Merck aeu affaire à la justice, ce qui apermis de montrer
au grand jour certaines méthodes de l'industrie pharmaceutique. Des e-mails
internes ont révélé que le personnel de Merck avait dressé une liste de médecins qui
critiquaient l'entreprise ou le médicament Vioxx. Àcôté des noms des médecins,
on pouvait trouver des mots comme «neutraliser », «neutralisé »et «discréditer ».
«Nous devrons peuMtre les rechercher et les détruire là où ils vivent», amême
écrit un employé de Merck, dans un e-mail38•
Or comment «discréditer» un médecin ou un expert, si ce n'est par l'utilisa-
tion des entreprises de RP, qui vont faire un travail de sape dans les médias ? Et
comment ne pas penser que des experts comme les professeurs Raoult et Perronne
ont subi le même genre de «ciblage », pendant la crise de la Covid-19 ?

37. https://www.lemonde.fr/economie/article/2007/11/1 O/merck-solde-l-affaire-vioxx-


en-deboursant-4-85-milliards-de-dollars-d-indemnites_976884_3234.hrml.
38. https://www .theguardian.com/commentisfree/2009 / may/09 /bad-science-medical-
journals-companies.

256
La partialité de nombreux médias sur la vaccination

Les relations publiques (RP), en un mot, c'est ce que paient les


puissants pour influencer les messages médiatiques afin qu'ils servent
leurs intérêts. C'est du lobbying auprès des médias. Mais comme
pour le lobbying auprès des politiques, cela pose un problème démo-
cratique majeur. Car cela favorise la diffusion d'un seul son de cloche
dans l'opinion publique, au mépris du débat contradictoire.
C'est particulièrement problématique sur les questions scien-
tifiques, car les chercheurs indépendants, ceux qui défendent des
positions contraires aux intérêts des grands industriels, n'ont pas le
moindre euro à dépenser pour promouvoir leurs travaux dans les
médias. À l'inverse, Big Pharma recourt intensément aux relations
publiques.
C'est ainsi que le groupe Sanofi dépense mondialement
1,5 milliard de dollars par an en «publicité et relations publiques».
Jusqu'à récemment, c'est le groupe français Publicis qui bénéficiait
de cette manne. Publicis reste aujourd'hui un partenaire central
des Big Pharma, puisqu'il bénéficie d'un contrat d'un montant
équivalent avec un autre géant des vaccins, GSK.
Publicis est un cas particulièrement intéressant et révélateur. Au
départ, c'est un spécialiste de la publicité, comme son nom l'in-
dique. Mais son contrat avec GSK comprend aussi les RP auprès des
médias. C'est logique: acheter des pages de publicité dans les médias
donne à ces grandes entreprises une porte d'entrée privilégiée pour
obtenir l'écoute de ces organes de presse et faire passer leur message.
Les RP sont d'autant plus importantes pour leurs clients que la
publicité seule a ses limites. Au mieux, elle permet «d'inonder la
zone». Mais les espaces de publicité ne permettent jamais dëtoujfer
un message négatif. Pour effacer de la discussion un message problé-
matique, il faut passer à d'autres méthodes ... ce qu'a fait Publicis.

Publicis: les dessous d'une alliance


contre la « désinformation »
En 2021, Publicis s'est allié avec NewsGuard, un site qui prétend
«combattre la mésinformation et la désinformation». Dans ce partena-
riat, le rôle de NewsGuard consiste à identifier les sites d'information

257
Revues médicales, médias et politiques: ni débat ni contre-pouvoir

«fiables» et «non fiables». Publicis s'engage, en retour, à ne pas


diffuser de publicités sur ces sites-là39 •
Voici comment la vice-présidente de NewsGuard s'est félicitée
de ce partenariat: «Nous sommes ravis de travailler avec Publicis
Health Media pendant la pandémie de Covid-19, c'est un partenaire
idéal pour[ ... ] protéger les familles des infox sur la santé, notamment
sur les vaccins. »
Mais qui est NewsGuard, ainsi chargé de faire la liste des sites
«fiables et non fiables» - une liste souvent relayée sans esprit
critique par la plupart des grands médias? Eh bien, figurez-vous
que NewsGuard a été créé avec des financements ... de Publicis,
entre autres40 . Ce qui pose la question: ce soi-disant «arbitre de la
vérité», ce chien de garde du vrai et du faux médiatiques, ne serait-ce
pas une créature RP montée de toutes pièces pour servir les intérêts
de ceux qui veulent étouffer certains discours dans les médias?
En tout cas, cela y ressemble fort. C'est ainsi que NewsGuard,
en France, a placé le journal France-Soir en tête des sites de «désin-
formation41 ». Il lui reprochait notamment d'avoir «publié de
nombreuses allégations fausses ou sans fondement sur les vaccins anti-
Covid-19, leurs risques supposés pour les enfants, et leur lien présumé
avec la maladie de Creutzfeldt-]akob». Or ces informations diffusées
par France-Soir étaient tout à fait crédibles.
Et sur au moins un sujet, il est désormais établi officiellement
que c'est France-Soir qui a eu raison contre NewsGuard. Figurez-
vous que NewsGuard a qualifié de «théorie du complot» pendant
plusieurs mois la thèse du coronavirus échappé d'un labo de Wuhan.
Sur le moment, NewsGuard a même demandé que soient censurés
tous les sites et médias indépendants qui, comme France-Soir, défen-
daient cette hypothèse pourtant parfaitement crédible (NewsGuard

39. https://www.newsguardtech.com/fr/ press/ newsguard-et-publicis-groupe-sallient-


pour-combattre-la-mesinformation-et-la-desinformation-pour-les-clients/.
40. https://www.washingtonpost.com/lifestyle/style/a-journalistic-flx-for-fake-news-a-
new-venture-seeks-to-take-on-the-epidemic/2018/03/02/065438ca-1 daf-1 le8-b2d9-
08e7 48f892c0_stoty.html.
41. https://www.cbnews.fr/ etudes/image-top-1 O-mesinformateurs-francophones-
newsguard-66153.

258
La partialité de nombreux médias sur la vaccination

a ensuite été obligé de s'en excuser, lorsque les preuves d'un virus
manipulé en laboratoire sont devenues trop massives42 ).
Vous le voyez, il y a quelque chose qui n'est pas sain dans cet
écosystème d'entreprises de RP et d'organisations opaques comme
NewsGuard, censées séparer la bonne et la mauvaise information
médiatique, sur les sujets de santé.
Surtout lorsqu'on apprend que Publicis Health a été directement
impliqué dans un scandale sanitaire sans précédent, celui des médi-
caments antidouleurs de la famille des opioïdes aux États-Unis. En
effet, l'État américain du Massachussetts a attaqué Publicis Health
en justice pour avoir «engagé une myriade de stratégies injustes et
trompeuses qui ont pesé sur la prescription d'OxyContin à travers le
pays, y compris dans le Massachusetts4 3 ».
Publicis Health est ainsi accusé d'avoir activement relayé la
propagande mensongère de l'entreprise «voyou» Purdue Pharma,
lourdement condamnée pour fraudes et corruptions dans cette
affaire d'OxyContin44 •
Bref, tout cela donne une idée du monde des «relations
publiques» : ces firmes n'ont aucun scrupule à diffuser massive-
ment les messages de leurs clients puissants (y compris Big Pharma),
fussent-ils trompeurs ou illégaux.
Et ce sont bien ces entreprises-là qui, dans l'ombre, façonnent
le discours médiatique. Mais elles ne sont pas les seules. Il existe un
autre acteur qui influence les journalistes de façon disproportionnée.
Cet acteur-là agit en pleine lumière: ce sont les grandes «agences
de presse», comme l'AFP.

42. https://www.newsguardtech.com/special-reports/coronavirus-misinormation-
tracking-center/.
43. https://www.france24.com/fr/info-en-continu/202 l 0506-opiac%C3%A9s-le-
massachusetts-attaque-au-civil-une-flliale-de-publicis.
44. https://www .lapresse.ca/international/etats-unis/2020-10-21 /crise-des-opiaces/
le-laboratoire-purdue-accepte-de-plaider-coupable-aux-etats-unis.php.

259
Revues médicales, médias et politiques : ni débat ni contre-pouvoir

L'AFP : agence fake presse ?


Pour le chercheur Laurent T oubiana, épidémiologiste rattaché
à l'Inserm, l'Agence France-Presse (AFP) a totalement failli dans
sa mission d'information sur la Covid-19: «Drapée dans sa dignité
d'intouchable de l'information juste, vraie et bonne, cette agence, /'AFP,
est en réalité un pourvoyeur officiel de fake news 45 • »
De fait, la quantité de désinformations diffusées par l'AFP
pendant la crise de la Covid-19 a été sidérante. Un exemple parmi
cent, cette dépêche AFP datée de mars 2021, reprise par de nombreux
médias en ligne (Le Point, L 'Express, L 'Obs, etc.), intitulée: «Dans la
"complosphère': le mythe porteur des vaccins créateurs de variants46 • »
Cette dépêche prétendait qu'il était farfelu, voire complotiste, de
penser que les vaccins anti-Covid pourraient favoriser l'apparition
de variants: «réfutée par les immunologues », cette thèse serait un
«nouvel angle d'attaque anti-vaccins, déployé sur des sites et comptes
conspirationnistes» et un« contresens».
De la part d'une agence de presse censée être «neutre», cette
façon de présenter les choses est choquante ... mais révélatrice. On
l'a vu en première partie: tous les scientifiques sérieux savaient que
ces vaccins anti-Covid, parce qu'ils ne bloquent pas la transmission,
comportaient de gros risques de provoquer des variants échappant
à la protection vaccinale. Mais pour l'AFP, cette hypothèse scien-
tifique solide était juste un« nouvel angle d'attaque anti-vaccins».
Ce n'est pas un accident isolé: on pourrait multiplier les exemples
de désinformation de la part de l'AFP tout au long de la crise de la
Covid-19. Ainsi, en avril 2020, lorsque le professeur Montagnier
déclare qu'il a découvert des inserts du VIH dans le coronavirus,
preuve d'une manipulation du coronavirus en laboratoire, l'AFP
dégaine une dépêche assassine contre cette hypothèse47 •

45. h ttps: / /www.francesoir.fr/ opinions-tribunes/lagence-france-presse-afp-une-


machine-desinformation.
46. https://www.lepoint.fr/societe/dans-la-complosphere-le-mythe-porteur-des-vaccins-
createurs-de-variants-30-03-2021-2419928_23. php.
47. https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-la-theorie-d-un-
virus-fabrique-avancee-par-luc-montagnier-vivement-contestee-6810888.

260
La partialité de nombreux médias sur la vaccination

L'AFP y défend alors une contre-vérité manifeste: «La théorie


selon laquelle ce virus est issu de manipulations génétiques circule depuis
longtemps et a été déjà démentie d'après les analyses du génome du virus
communiqué par les Chinois48 ».
En réalité, la thèse d'un virus «manipulé en laboratoire» n'a
jamais été «démentie par les faits», bien au contraire. En 2022,
le directeur de l'Agence de renseignement de la défense aux États-
Unis a reconnu que plusieurs agences de renseignement américaines
étaient convaincues que le coronavirus a été génétiquement modifié
en laboratoire49 •
Dans sa dépêche, l'AFP cherche de surcroît à disqualifier le
professeur Montagnier: « Outre ses théories sur les ondes électroma-
gnétiques émises par l'ADN et sur les bienfaits de la papaye, qui lui
ont attiré les moqueries, il s'est affiché en 2017 aux côtés du profes-
seur Henri Joyeux, figure de proue des anti-vaccins. » Et voilà comment
des «dépêches d'agence», supposées être neutres, construisent un
«narratif officiel» résolument biaisé contre toute critique des vaccins.

L'AFP est le « dieu » des journalistes -


mais qui l'influence?
Or les agences de presse comme l'AFP jouent un rôle absolument
central dans la perception que les journalistes se font de la «réalité»,
dont ils sont censés rendre compte.
Tous les journalistes ont les yeux rivés sur les «dépêches AFP»
(ou Reuters, AP ... ) , dans leur domaine de spécialité. Beaucoup d' ar-
ticles publiés sur les sites des grands médias sont signés «avec AFP»,
preuve que le journaliste a fait entièrement confiance aux dites
dépêches.
Les agences comme l'AFP ont donc un pouvoir énorme sur ce
que pensent les journalistes, et, par voie de conséquence, sur ce qui
«sort» dans les médias. Rien que par le choix des sujets traités dans

48. htcps://twitter.com/afpfr/stacus/ 1251150308002066438.


49. https://www.washingtontimes.com/ news/2022/ may/ 11 / dia-intel-suggests-covid-
virus-was-lab-engineered/.

261
Revues médicales, médias et politiques: ni débat ni contre-pouvoir

leurs dépêches, ces agences exercent une influence déterminante,


via le fameux effet loupe. Car ce qui apparaît sur le «radar» des
journalistes, via les dépêches, n'est qu'une toute petite partie de la
réalité, sur laquelle ces agences ont choisi de se focaliser. Puis, dans
le choix des titres, des sous-titres et du contenu, l'AFP oriente aussi
clairement l'information.
Ce qui pose la question: qui «possède» l'AFP? Qui influence
ces grandes agences de presse qui ont tant d'emprise sur les médias?
Il suffit de quelques recherches pour voir qu'il y a là un problème
de «neutralité». Prenons d'abord le cas de Reuters: jusqu'en
mars 2020, son PDG s'appelait James C. Smith ... et figurez-vous
que ce James Smith est membre du conseil d'administration de ...
Pflzer depuis 2014 50 •
De son côté, l'AFP est censée avoir une certaine indépendance
statutaire vis-à-vis de l'État, mais les observateurs aguerris comme
Claude Chollet, président de l'Observatoire des journalistes et de
l'information médiatique (OJIM), ne sont pas dupes:

L'indépendance de l'AFP est un mythe! L'AFP est financée


à au moins 50% par l'État, elle est la propriété de l'État.
D'une certaine manière, c'est la voix de la France ... Donc,
cette indépendance, elle est 6ctive 51 •

De fait, l'élection en 2018 de son directeur général Fabrice Fries


a été contestée par trois administrateurs de l'AFP, qui ont dénoncé
le fait que l'État «a un poids bien supérieur à celui de ses trois voix
sur les dix-huit que compte le conseil d'administration de l'AFP 2 » (ce
qui est évident pour ceux qui connaissent les rouages du système).
Voilà pour la fameuse «indépendance» de l'AFP. Mais pour-
quoi a-t-elle été aussi biaisée sur la Covid-19 et la vaccination?

50. https ://talent4 boards.co ml pfizer-appoints-j ames-c-smi th-board-directors/.


51. h ttps: //fr .spu tniknews. corn/ 2018041 7 / france-medias-p ublics-
macron-1035986299 .html.
52. https://www.lexpress.fr/ actualites/ 1/societe/ election-du-pdg-de-l-afp-trois-
administrateurs-denoncent-l-attitude-de-l-etat_2000360.html.

262
La partialité de nombreux médias sur la vaccination

Probablement parce que l'AFP, comme les deux autres agences


mondiales AP et Reuters, participent à un très inquiétant «minis-
tère de la vérité».

La TNI: comment créer l'apparence d'un consensus


médiatique sur les vaccins
L'AFP l'a annoncé en septembre 2019 : « L 'AFP partenaire d'une
nouvelle initiative contre la désinformation 53 • »C'est l'acte de nais-
sance de la« Trusted News Initiative» (TNI), lancée par la BBC, et
à laquelle participent également de grands titres comme The New
York Times, The Washington Post, The Wall Street journal, mais aussi
les grands réseaux sociaux que sont YouTube, Facebook et Twitter
(ainsi que Microsoft, allez savoir pourquoi).
L'objectif affiché par la TNI est de «lutter contre la désinfor-
mation». Mais qui est l'arbitre de ce qui est de l'information ou
de la désinformation ? Qui, dans les coulisses, décide du «vrai» et
du «faux» qui seront ensuite retransmis à tous les journalistes via
les plus grandes agences de presse au monde? On ne sait pas. Mais
une chose est sûre: ces «maîtres de la vérité» sont favorables, sans
la moindre nuance, à la vaccination.
Ainsi, dès le 10 décembre 2020, alors même que les vaccins
anti-Covid n'ont pas encore été approuvés par l'autorité de santé
européenne, la TNI dégaine déjà un communiqué titré: «La TNI
s'attaque à la désinformation dangereuse sur les vaccins5 4• »
Le même jour, pourtant, le professeur Caumes, chef du service
des maladies infectieuses à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris)
déclarait sur LCI qu'il y avait «un vrai problème dans le vaccin Pfizer
au niveau des effets indésirables55 ». Il demandait des «précautions» en
rappelant que les Anglais avaient déjà lancé une alerte, vingt-quatre

S3. https://www .afp.com/sites/default/files/afpcommunique/201909/pdf/ cpafpafp-


trustednews-fr. pdf.
S4. https://www.ebu.ch/fr/ news/2020/ 12/trusted-news-initiative-to-combat-spread-
of-harmful-vaccine-disinformation.
SS. https://www.tflinfo.fr/sante/Covid-19-effets-secondaires-indesirables-du-vaccin-
pflzer-biontech-il-y-a-un-probleme-estilme-le-pr-eric-caumes-sur-lci-2172466.html.

263
Revues médicales, médias et politiques : ni débat ni contre-pouvoir

heures après le début de la campagne de vaccination, invitant à ne


plus donner le vaccin aux allergiques.
Bref, au moment où la TNI déclare «s'attaquer à la désinforma-
tion», il y avait de bonnes raisons de conserver un esprit critique
face à ces vaccins expérimentaux, fabriqués en quelques mois, contre
un virus totalement nouveau, avec une technologie nouvelle. Mais
la TNI, à laquelle participe l'AFP, s'était déjà fait son avis: le grand
danger, c'est la « désinformation anti-vaccins, devenue virale sur
Internet», dit le communiqué.
Et le communiqué s'achève avec ces propos révélateurs de Noel
Curran, directeur général d'un des partenaires de la TNI: «La
confiance du public dar_zs les vaccins est essentielle à leur adoption et
à la réussite - ou non - de la lutte contre la propagation du virus. »
Bref, les dés étaient jetés. Pour la TNI, la vaccination était
forcément la «solution à l'épidémie». Et toute critique de cette
«solution» allait être considérée par l'AFP, Reuters, AP et tous les
partenaires de la TNI comme une dangereuse désinformation.
Quelques mois plus tard, la directrice de la TNI, Jessica Cecil,
confirmera cette position en s'inquiétant que« les antivax utilisent
souvent des sources fiables en apparence, comme des interviews avec des
médecins». Le problème, dit-elle, c'est qu'il y a «souvent un grain de
vérité dans ce qui est avancé», ce qui« rend plus difficile de démêler
le vrai du faux5 6 ».
Voilà une étrange manière de dire que ces «maudits antivax »
ont tendance à dire des vérités dérangeantes. Mais pour la directrice
de la TNI, ce serait une raison de redoubler de vigilance contre les
«méchants» (je la cite: « badguys») qui« font de la désinformation».
Mais encore une fois: qui sont ces gens qui croient savoir que
les professeurs Raoult et Perronne ou d'autres ont «tort», qu'il
faut les censurer, et que ce sont les autres (provax) qui ont raison?
Personne ne sait. Alors qu'ils ont une influence majeure sur l'opi-
nion publique, en décidant qui sont les «bons experts» et en créant
l'apparence d'un consensus médiatique unanime.

56. https://www.bbc.co. uk/ mediacentre/ anicles/2021 !trust-in-news-conference.

264
La partialité de nombreux médias sur la vaccination

Et l'une de leurs armes favorites, pour «démêler le vrai du faux»,


ce sont les fameux «foct-check», comme AFP Factuel.

Les« fact-checkeurs »,
nouveaux prêtres et gardiens du dogme
AFP Factuel est l'organe de «foct-checking» de l'AFP, créé en
2017 pour lutter contre les « désintox ». En plus des dépêches
d'agences très influentes, les articles d'AFP Factuel sont devenus
un levier majeur de la diffusion d'une pensée unique. Ce n'est pas
un hasard si l'agence Reuters s'est également dotée de son propre
site de «foct-check» en 2020.
Le problème de ces «foct-checkeurs» est qu'ils ne se contentent
pas de vérifier les faits bruts, loin de là. Au contraire, ils prétendent
s'immiscer dans le débat scientifique, ils distribuent aux experts les
bons et mauvais points et prétendent même trancher des débats
scientifiques complexes.
Et parfois, ces foct-checks sont franchement mensongers. J'avais
raconté dans Big Pharma démasqué! comment j'en avais moi-même
fait les frais. J'avais montré que l'étude française Discovery avait
été stoppée sans raison valable, au moment où elle commençait à
montrer l'efficacité de l'hydroxychloroquine. C'était irréfutable57 ,
mais l'AFP Factuel a réussi à publier un article expliquant que c'était
faux5s.
L'idéologie de ces foct-checks allait toujours dans le même sens:
contre les traitements précoces anti-Covid (qui concurrencent la
vaccination), et bien sûr contre tout message négatif vis-à-vis des
vaccins. Prenez ce soi-disant foct-check d'AFP Factuel, diffusé en

57. https://www.xavier-bazin.fr/ma-bombe-sur-letude-discovery-ne-plait-pas-a-tout-
le-monde-voici-ma-reponse/.
58. h ttps:// factuel .afp.com/ non-lessai-cliniq ue-discovery-ne-demon tre-pas-la-
superiorite-de-lhydroxychloroquine-comme-traitement.

265
Revues médicales, médias et politiques: ni débat ni contre-pouvoir

avril 2021 et intitulé« Vaccination, contagiosité et immunité: les infox


virales d'un cardiologue américain 59 ».
Dès le résumé, on voit l'ampleur du parti pris: « Une vidéo d'un
cardiologue américain affirmant qu'il n'existe aucune "justification
scientifique" de vacciner les moins de 50 ans et les patients guéris du
Covid a été partagée plus de 20 000fois sur Facebook depuis le 29 mars.
Mais ces affirmations sont erronées, expliquent plusieurs experts à
l'AFP'o.»
Or les affirmations de ce cardiologue se sont révélées parfaite-
ment exactes. L'immunité naturelle est beaucoup plus solide que
l'immunité vaccinale, comme on pouvait s'y attendre. Et dans la
mesure où la vaccination n'a manifestement pas stoppé l'épidémie,
et qu'elle comportait des risques d'effets indésirables, il n'y avait
en effet aucune raison valable de vacciner les moins de 50 ans en
bonne santé.
Le problème n'est pas tant que ce cardiologue ait eu raison: le
problème est que l'AFP a cru pouvoir trancher le débat scientifique
de façon brutale. Car, vu le prestige de l'AFP, cela a des consé-
quences majeures sur ce qui apparaît dans tous les médias. C'est
ainsi que les thèses critiques très solides mais qui n'allaient pas dans
le sens du «tout-vaccin», comme celle de ce cardiologue, ont été
considérées comme de la «désinformation» et n'ont été relayées sur
aucune grande antenne.
Et voilà comment les dizaines de millions de citoyens français
qui s'informent uniquement via les journaux de TF1, France 2 ou
bien ceux de RTL et France Inter, n'ont jamais entendu ce genre
de critiques justifiées de la vaccination de masse.

59. https://factuel.afp.com/vaccination-contagiosite-et-immunite-les-infox-virales-dun-
cardiologue-americain.
60. Ibidem.

266
La partialité de nombreux médias sur la vaccination

Une alliance « policière » entre la presse


et les grands réseaux sociaux
La «police des réseaux sociaux» a commencé en 2017, avec l' al-
liance de Facebook et de huit sites de fact-checking français, dont
l'AFP. Il s'agissait d'éliminer de Facebook les affirmations considé-
rées comme «fausses» par ces fact-checkeurs «officiels».
Puis cette tendance «policière» n'a pas cessé de s' accé-
lérer. La TNI, lancée en 2019, rassemblait comme on l'a vu les
géants Facebook, YouTube, Google et Twitter. L'idée était de
censurer sur ces plateformes tout ce que la TNI estimait être de la
«désinformation».
En avril 2020, l'AFP est allée un cran plus loin: « L 'AFP umce
aujourd'hui un partenariat inédit avec Facebook en France, avec une
campagne de vidéos didactiques sur les fausses informations au sujet
du Covid-1 f/> 1 ». Même chose en 2021, avec Google cette fois:
« L 'AFP et Google France lancent un projet de lutte contre les fausses
information/' 2 • »
Et ce partenariat va bien au-delà du fact-checking. Il vise aussi à
créer « une plateforme collaborative pour échanger entre membres de
l'alliance, qui inclura un dispositifde signalement de contenus faux ou
trompeurs pour le grand public et qui alimentera toutes les rédactions
partenaires». Signaler le faux et «alimenter toutes les rédactions
partenaires»: voilà encore les ingrédients d'un unanimisme média-
tique artificiel. Pour couronner le tout, il est prévu «des réunions
thématiques mensuelles animées par l'AFP avec la participation d'in-
tervenants et d'experts extérieurs». Une belle manière de désigner les
experts censés «dire le vrai», qui auront voix au chapitre dans les
médias ... ainsi que les réseaux sociaux.
Et voilà comment se construit un narratif médiatique, diffusé
dans tous les organes de presse et les grandes plateformes comme

61. https://www.afp.com/fr/lagence/communiques-de-presse/Covid-19-lafp-lance-
une-initiative-avec-facebook-en-france.
62. https://www.francetvinfo.fr/internet/google/presidentielle-2022-l-afp-et-google-
france-lancent-un-projet-de-lutte-contre-les-infox_4871569 .html.

267
Revues médicales, médias et politiques : ni débat ni contre-pouvoir

YouTube, Facebook ou Twitter comme s'ils agissaient de façon


indépendante. Le résultat est dramatique pour le pluralisme de la
presse et des opinions.
Et cela ne fait que s'aggraver avec le temps. C'est ainsi qu'en 2022
plusieurs documentaires excellents sur les dangers de l'alumi-
nium vaccinal ont été supprimés de YouTube sans préavis ... alors
qu'ils étaient hébergés sans problème sur cette plateforme depuis
des années 63 • YouTube est allé jusqu'à supprimer, en 2022, une
conférence du plus grand spécialiste de l'aluminium au monde,
le professeur Christopher Exley, conférence qu'il avait donnée au
Sénat en 201764 •

Une nouvelle Pravda


Pendant la crise de la Covid-19 on a atteint des sommets dans la
censure (et le ridicule) avec la décision de Facebook de censurer un
article du British Medical journal (BMj), simplement parce qu'un
vulgaire site de fact-checking avait conclu qu'il s'agissait de désin-
formation65. Il faut dire que l'article mettait gravement en cause la
validité de l'essai clinique du vaccin Pfizer, en publiant les révéla-
tions d'une lanceuse d'alerte sur les pratiques douteuses qu'elle a
observées. Le British Medical journal, un des journaux médicaux les
plus prestigieux au monde, a contre-attaqué en qualifiant le fact-
checkingde «inexact, incompétent et irresponsable», mais le mal était
fait auprès du grand public.
Les grands réseaux sociaux ne se contentent même pas de
censurer les opinions dissidentes. De façon plus inquiétante encore,
ils cherchent aussi à étouffer les médias indépendants, ceux qui
diffusent des idées contraires au narratif officiel. C'est ainsi que le
géant Google a décidé de supprimer ses publicités de France-Soir, le
privant d'une source essentielle de revenus, à la suite d'une émission
de France 2 dénonçant les sites « complotistes ».

63. https://www.vaccinssansaluminium.org/video-aluminium-vaccins-2018/.
64. https://www.yourube.com/watch?v=bHmTU-HVHc8.
65. https://www.bmj.com/content/376/bmj.o95.

268
La partialité de nombreux médias sur la vaccination

Et voilà comment une sorte de Pravda s'est installée, sur les


questions vaccinales, en Occident. Comme on l'a vu, les rouages
de cette Pravda sont variés et complexes : conformisme, influence
des États et de ceux qui possèdent les médias, travail de l'ombre
des RP, idéologie des grandes agences de presse, complicité des
grands réseaux sociaux.
Mais le résultat est là: pour le citoyen lambda, il n'y a qu'une
seule vérité vaccinale dans les médias et les grands réseaux sociaux.
Ce résultat est sans doute pire encore que celui de la Pravda de
l'URSS, dont tout le monde savait qu'elle était directement rédigée
par le pouvoir soviétique. La plupart des médias occidentaux, eux,
présentent l'apparence du pluralisme et de la diversité, ce qui donne
à leur narratif une force beaucoup plus importante.
Mais, au moins sur les sujets de vaccination, arrêtons d'être dupes.

269
# CHAPITRE 13

Les politiques face aux vaccins:


responsables ou irresponsables?

Sur les vaccins, nos responsables politiques sont-ils les victimes


d'un système d'influence bien huilé? Se contentent-ils de suivre
l'opinion publique et l'avis des «experts» (souvent liés à l'industrie
pharmaceutique)? Ou bien sont-ils des acteurs à part entière des
politiques vaccinales?
Ce qui s'est passé en 2017 sur les vaccins infantiles nous donne
un début de réponse. Juste après l'élection d'Emmanuel Macron,
le gouvernement a décidé d'imposer aux nourrissons huit vaccins
obligatoires supplémentaires (en plus du DTP).
C'était manifestement une décision «politique». Car elle a
été annoncée en grande pompe par le Premier ministre Édouard
Philippe, dans son discours de politique générale, normalement
consacré aux grandes orientations pour le pays.
Plus étonnant, cette obligation vaccinale n'était pas unani-
mement demandée par le corps médical. On le sait grâce à la
«concertation citoyenne», organisée en 2016, qui avait réuni
un «jury de professionnels de santé» comprenant des médecins
généralistes, des pédiatres et des infirmiers. Or ce jury de soignants
n'avait pas demandé de rendre obligatoires huit vaccins supplé-
mentaires. Il recommandait au contraire la liberté vaccinale et la
pédagogie:

Sortir de l'obligation vaccinale permettrait une plus grande


responsabilisation des parents, des citoyens, mais aussi des
adolescents et des jeunes adultes. Comprendre pourquoi tel

270
Les politiques face aux vaccins : responsables ou irresponsables?

ou tel vaccin est indispensable est différent que d'imposer


l'obligation de certains vaccins 1 », avaient-ils conclu.

Mais ces sages paroles n'ont pas été entendues, au contraire.

Une décision politique contre l'avis des citoyens


et du corps médical
Malgré cet avis mitigé, le professeur Alain Fischer, président
de cette «concertation citoyenne», a conclu dans son rapport qu'il
était nécessaire d'étendre l'obligation vaccinale. Et les responsables
politiques se sont appuyés sur son rapport pour faire voter les onze
vaccins obligatoires.
D'où vient cette décision? Qui a influencé qui? À première
vue, les responsables politiques ont simplement été influencés par
les positions du professeur Alain Fischer et de son groupe d'ex-
perts. Mais qui a nommé Alain Fischer à la tête de la concertation
citoyenne, si ce n'est le gouvernement (à l'époque la ministre
Marisol Touraine) ?
Donc, le pouvoir politique a bien un pouvoir d'influence
énorme: celui de nommer les experts clés, ceux qui pèsent le plus
sur la décision finale. Ce n'est pas un hasard si, fln 2020, c'est le
même professeur Alain Fischer qui sera nommé par le gouvernement
d'Emmanuel Macron« Monsieur Vaccin anti-Covid ».
Car ce professeur Fischer a soutenu sans réserve toutes les mesures
d'incitation et d'obligation vaccinales prise par le gouvernement en
2021. Pour mesurer son esprit critique vis-à-vis de la vaccination 2,
il suffit de lire les propos qu'il a tenus tout au long de la crise de la
Covid-19, avec notamment ces deux «perles» :

l. https://www.vie-publique.fr/sites/ default/flles/ rapport/pdf/ 164000753.pdf.


2. On ne trouve pas chez lui de conflit d'intérêts avec l'industrie pharmaceutique.
Parmi ses liens d'intérêts officiels, on ne trouve que des financements de la Fondation
Rothschild.

271
Revues médicales, médias et politiques: ni débat ni contre-pouvoir

«Les vaccins à ARN sont une fantastique avancée scientifique grâce


à laquelle on va sortir de la pandémih> (6 juin 2021). Sortir de
l'épidémie? On a vu ce qu'il en a été réellement.
« Ouvrir la vaccination aux adolescents est un impératif arith-
métique: pour parvenir à l'immunité de groupe, il faut vacciner
90 % des 12 à 100 ans4 » (13 juin 2021). Alors qu'il était évident
depuis le début que l'immunité de groupe vaccinale était impos-
sible, sachant que les coronavirus sont connus pour muter
énormément.

Tout cela pose la question: comment les responsables politiques


s'y prennent-ils pour choisir les «experts» qui orientent les poli-
tiques vaccinales? Et pourquoi n'y a-t-il jamais, dans les comités
de réflexion, d'experts indépendants et critiques sur la vaccination?
Il y a dans le milieu politique beaucoup de liens secrets avec Big
Pharma, qu'il n'est pas toujours aisé de déceler. Mais l'itinéraire
d'un homme politique, ancien médecin, jette une lumière crue sur
les liens entre la pharma et les politiques.

Jérôme Cahuzac, Big Pharma et le milieu politique


Vous vous souvenez de Jérôme Cahuzac: c'est ce ministre du
Budget qui avait juré, «les yeux dans les yeux», qu'il n'avait pas de
compte en Suisse ... et qui a finalement été condamné pour fraude
fiscale en 2018.
Mais savez-vous d'où venaient les centaines de milliers d'euros
qu'il cachait en Suisse? De l'industrie pharmaceutique. Et notam-
ment des versements de Pfizer en 1992 et 1993 5•
Ces versements sont d'autant plus révélateurs qu'ils étaient
parfaitement secrets. Ils n'ont été révélés que par un heureux hasard:

3. https://www.20minutes.fr/sante/3053503-202 l 0606-coronavirus-vaccinacion-
devient-norme-explique-alain-fischer-interroge-lecteurs.
4. https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/13/vacciner-les-adolescents-est-un-
imperatif-arichmetique-pour-le-pr-alain-flscher_6083919_3244.html.
5. https://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/ mais-que-vien t-faire-michel-rocard-
dans-l-affaire-cahuzac_ l 827621.html.

272
Les politiques face aux vaccins : responSilbles ou irresponsables?

la décision de Mediapart, vingt ans plus tard, d'enquêter sur cet


homme devenu ministre de Manuel Valls.
Alors, quels services Jérôme Cahuzac a-t-il bien pu rendre, dans
les années 1990, pour recevoir autant d'argent de Pflzer et Big
Pharma?
Ce que l'on sait, c'est que Jérôme Cahuzac était membre du
cabinet du ministre de la Santé Claude Évin de 1988 à 1991. Il
était alors le «conseiller technique pour le médicament». Donc, il
était l'un des hommes qui avaient le plus d'influence sur le secteur
pharmaceutique en France, via la fixation des prix des médicaments
et leur taux de remboursement.
Or c'est peu après avoir quitté cette position au ministère de la
Santé qu'il a ouvert son fameux compte caché en Suisse6. Était-ce un
cadeau de remerciement de l'industrie pharmaceutique? La question
reste ouverte.
Il faut savoir qu'en 1989, au moment où Jérôme Cahuzac était
au ministère de la Santé, les laboratoires Pierre Fabre ont obtenu
un avantage étonnant: l'un de leurs médicaments a bénéficié d'un
prix de vente trois fois supérieur à celui de ses concurrents ... et il se
trouve - un hasard, sans doute - que les mêmes laboratoires Fabre
avaient promis d'implanter une usine dans la circonscription du
ministre de la Santé de l'époque, Claude Évin 7 •
Dans le même genre d'idées, voici ce que rapporte le journal
Le Parisien sur cette fameuse époque où Jérôme Cahuzac était
« conseiller technique pour le médicament» :

Même si les liens troubles entre ministres de la Santé et


laboratoires ont toujours existé, certains industriels trouvent
cette fois Cahuzac "trop gourmand" au regard de ce que
demandaient les équipes précédentes. [... ]Jérôme Cahuzac
a dit à certains d'un ton provocateur: "Vous payiez avec la
droite? Eh bien, avec nous, ce sera pareil", témoigne un

6. https://reporterre.net/Cahuzac-sa-fonune-vient-elle-des.
7. https://www.lefigaro.fr/politique/2013/04/03/01002-20130403ARTFIG00600-
cahuzac-a-entretenu-d-etroites-relations-avec-les-laboratoires-pharmaceutiques.php.

273
Revues médicales, médias et politiques : ni débat ni contre-pouvoir

ancien du Snip, le syndicat de l'industrie pharma8 (il faut


rappeler qu'à l'époque les entreprises avaient le droit de
financer les partis politiques).

Et ce n'est pas tout. Savez-vous ce qu'a fait Jérôme Cahuzac, à


peine sorti du ministère? En 1993, il crée une entreprise de lobbying
en faveur de l'industrie pharmaceutique. Et dès l'année suivante, il
réalise un chiffre d'affaires énorme, supérieur à 300 000 euros 9 • Mais
ça, c'est de l'argent gagné «officiellement», légalement.

Pourquoi Pfizer a-t-il versé de l'argent à Cahuzac 1


Ce qui pose le plus question, ce sont les fonds versés secrètement
par le laboratoire Pflzer sur son compte en Suisse. Jérôme Cahuzac
en a donné une explication précise - et spectaculaire - lors de son
procès pour fraude fiscale tenu en 2018 :

En novembre 1992, jusqu'en mai 1993, des fonds émanant


de l'industrie pharmaceutique seront versés pour financer
les activités politiques de Michel Rocard 10 •

L'argent de Pflzer devait servir, selon M. Cahuzac, à préparer le


financement de la campagne des législatives en 1993, puis les prési-
dentielles de 1995. Mais ce plan se serait arrêté net lorsque Michel
Rocard a subi une déroute aux élections européennes de 1994. «À
lëpoque, cëtait banal Tout le monde l'a fait», a déclaré Cahuzac lors
de son procès. «L'industrie pharmaceutique a financé tous les partis
politiques.» Voilà qui donne une idée de l'influence corruptrice de
l'industrie pharmaceutique dans le milieu politique.

8. https://www.leparisien.fr/politique/le-jour-ou-les-laboratoires-se-sont-plaints-a-
matignon-10-04-2013-2713521.php.
9. https://www.challenges.fr/revue-de-presse/les-dessous-des-relations-de-cahuzac-avec-
l-industrie-pharmaceutique_7454.
10. https://www.lepoint.fr/politique/a-son-proces-en-appel-cahuzac-maintient-la-these-
du-6nancement-politique-13-02-2018-2194621_20.php.

274
Les politiques face aux vaccins: responsables ou irresponsables 7

Et ce n'est pas tout. Juste après cet épisode, Jérôme Cahuzac a


continué d'exercer une influence importante dans le monde poli-
tique. Malgré ses liens évidents avec Big Pharma, c'est lui qui a
élaboré le programme électoral du candidat socialiste Lionel Jospin,
en 1995, sur les questions de santé.
Par la suite, il s'est davantage spécialisé sur les questions de
finances publiques, sans jamais oublier totalement sa compétence
médicale. Et son parcours, par un heureux hasard, nous ramène à
notre sujet des vaccins.
Car, en 2009, en tant que député, Jérôme Cahuzac interpelle la
ministre de la Santé au sujet du vaccin rotavirus, contre la gastro
infantile. Ce vaccin avait fait l'objet d'un avis défavorable des auto-
rités sanitaires françaises quelques années plus tôt. Mais Jérôme
Cahuzac, lui, estime que le vaccin est «disponible, efficace et sûr» et
demande à la ministre de le recommander à tous les nourrissons.
Un laboratoire pharmaceutique lui aurait-il soufflé cette« ques-
tion au gouvernement»? D'où lui viendrait, sinon, ce subit intérêt
pour ce vaccin infantile? A-t-il continué de jouer de son influence,
par la suite, sur ce vaccin-là? Impossible à dire. Mais quelques
mois après l'entrée de Cahuzac au gouvernement en 2013, le Haut
Conseil de la santé publique finit par recommander ce vaccin
contre le rotavirus à tous les nourrissons. Certainement un hasard
du calendrier.
Ce que l'on sait, c'est que cette recommandation, qui répondait
aux vœux de Jérôme Cahuzac formulés quelques années plus tôt, a
eu des conséquences tragiques pour plusieurs bébés.

2015: le vaccin recommandé par Cahuzac


cause des drames
C'est la très officielle Agence nationale de sécurité du médicament
et des produits de santé (ANSM) qui a reconnu le drame, dans un
rapport publié en février 2015 11 • Après avoir analysé tous les « acci-

11. Réunion du Comité technique de pharmacovigilance, T. Vial et al., Agence natio-


nale de sécurité du médicament et des produits de santé, 2014.

275
Revues médicales, médias et politiques: ni débat ni contre-pouvoir

dents» survenus à la suite des deux vaccins (RotaT eq et Rotarix)


contre le rotavirus, elle a trouvé près de 200 événements graves,
dont une cinquantaine d'invaginations intestinales aiguës. Et surtout,
deux décès.
Devant cet aveu «officiel», les titres de presse furent sans ambi-
guïté: «Des vaccins contre la. gastro-entérite ont bien causé la. mort de
deux bébés» (Le Figaro, avec AFP, 31 mars 2015). Dans la foulée,
le Haut Conseil de la santé publique a «suspendu sa recommanda-
tion 12 »: ce vaccin n'était donc plus recommandé aux nourrissons.
C'était une bonne chose, mais si le principe de précaution avait
prévalu, ce vaccin n'aurait jamais été recommandé massivement.
Pour une raison simple: la gastro-entérite en elle-même ne tue
jamais les nourrissons.
C'est seulement la déshydratation causée par la gastro qui peut
causer des complications graves. Et pour éviter ce risque de déshy-
dratation, il existe une solution très simple et peu coûteuse: de
simples «solutés de réhydratation orale» (SRO), vendus 6 euros en
pharmacie 13 •
Mais cette solution n'est sans doute «pas assez chère» pour GSK
et Merck, qui facturent leurs vaccins Rotarix et RotaTeq à hauteur
de 131 et 150 euros pièce. Et c'est probablement grâce à leurs
relais d'influence dans les autorités de santé et chez les responsables
politiques (comme Cahuzac) que ces deux géants de la pharma ont
fini par réussir à le faire recommander en France. Ce qui a causé la
mort de deux bébés.

Ces morts de nourrissons étaient écrites


Le plus choquant, c'est que ces morts étaient parfaitement
prévisibles pour toute personne qui avait examiné honnêtement les
résultats des essais cliniques sur ces vaccins. Tenez-vous bien: dans
tous les essais cliniques de grande taille, il y avait un peu plus de morts

12. Infections à rotavirus: suspension des recommandations de vaccination des nour-


rissons, Haut Conseil de la santé publique, 2015.
13. Et qu'il suffirait de prescrire à tous les parents sortant de la maternité en plus de
la vitamine D.

276
Les politiques face aux vaccins : responsables ou irresponsables ?

de nourrissons dans le groupe vacciné que dans le groupe placebo


(non vacciné).
Pour le Rotarix de GSK, un essai clinique géant mené sur
63 000 nourrissons (dont la moitié a reçu le placebo) trouve
56 morts dans le groupe vacciné, contre 43 dans le groupe placebo.
Donc, 13 morts de plus, toutes causes confondues, dans le groupe
vacciné. Si on prend l'hypothèse que ces 13 morts ont été causées
par le vaccin, on aboutit à un risque d'un décès pour 2 300 bébés
vaccinés. Ce qui serait une catastrophe, si c'était confirmé. Mais les
auteurs de l'étude, tous en lien d'intérêts avec le laboratoire GSK,
ont écarté ces chiffres inquiétants d'un revers de main au prétexte
que la différence ne serait pas «significative statistiquement».
Pourtant, même la FDA, dans son rappon sur ce vaccin, s'est
étonnée que les nourrissons du groupe vacciné avec le Rotarix
décèdent davantage de pneumonie que les non-vaccinés (et cette
fois la différence était significative statistiquement 14). Mais comme
personne n'a pu prouver de lien biologique direct entre ce vaccin
contre les diarrhées et les pneumonies, cette agence sanitaire a laissé
couler (alors qu'il n'est pas difficile de comprendre qu'un vaccin
oral affectant le microbiote intestinal peut interférer avec le système
immunitaire).
S'agissant de l'autre vaccin, le RotaTeq de Merck, les chiffres
n'étaient pas beaucoup plus rassurants. Là encore, un grand essai
clinique réalisé sur 68 000 nourrissons constate un peu plus de décès
chez les vaccinés que chez les non-vaccinés (24 morts contre 20 15).
Comme l'explique noir sur blanc un rapport du très respecté centre
Cochrane, cela correspond à un risque possible de 13 morts supplé-
mentaires pour 1OO000 nourrissons, soit environ un décès pour
8 000 injections 16 •

14. Summary Basis for Regulatory Action - Rotarix, L. Henchal, US Food & Drug
administration, 2007.
1S. Ce même essai a trouvé aussi plus de dermatites chez les vaccinés que chez les
non-vaccinés, ce qui montre qu'il peut y avoir une influence néfaste perturbatrice du
système immunitaire, via le microbioce intestinal. hccps://www.nejm.org/doi/ 10.1056/
NEJMoa052664.
16. Avec un intervalle statistique très large, allant de 17 mores de moim à 68 mores de
plus. hccps://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/anicles/PMC8597890/.

277
Revues médicales, médias et politiques : ni débat ni contre-pouvoir

Certes, ce ne sont pas des preuves scientifiques définitives.


Pour en avoir le cœur net, il aurait fallu un essai clinique réalisé
sur 500 000 bébés. Mais le doute ne doit-il pas profiter aux bébés
en bonne santé? Sachant que la gastro en elle-même ne tue aucun
nourrisson, peut-on demander à des parents de prendre le risque
que leur nourrisson puisse mourir des conséquences de ce vaccin?
Pour moi, comme pour beaucoup de citoyens, il est évident que la
réponse est «non».
Mais nos « experts » vaccinaux ne raisonnent pas comme cela.
Alors ils sont revenus à la charge sur ces vaccins. En 2020, l'Aca-
démie de médecine a demandé qu'on les recommande à nouveau
aux nourrissons, au motif qu'ils permettraient d'éviter un grand
nombre d'hospitalisations infantiles (pour gastro 17). Et à l'été 2022,
la Haute Autorité de santé a de nouveau recommandé ce vaccin pour
les nourrissons 18 • Contre tout principe de précaution.
Cette fois, les «politiques» n'y sont peut-être pour rien - ce sont
les experts et les autorités sanitaires qui semblent mener le bal. C'est
d'ailleurs souvent le cas, dans les affaires vaccinales: les experts en
situation de conflit d'intérêts restent la« dé de voûte» du système de
corruption systémique organisé par Big Pharma, et les responsables
politiques s'en remettent toujours, in fine, à des experts, au moins
pour avaliser et légitimer leurs décisions.
Mais cela ne veut pas dire que les politiques ne jouent pas un
rôle actif, eux aussi sous l'influence de l'industrie pharmaceutique.

Big Pharma et les politiques: que se passe-t-il


dans les coulisses?
L'industrie pharmaceutique a des arguments auxquels les respon-
sables politiques sont très sensibles. Il y a d'abord le chantage à

17. https://www.egora.fr/ actus-medicales/infectiologie/60671-Covid-l-academie-en-


faveur-de-la-vaccination-contre-le-rotavirus.
1B. https://www.has-sante.fr/jcms/p_332 l 070/fr/recommandation-vaccinale-contre-
les-infections-a-rotavirus-revision-de-la-strategie-vaccinale-et-determination-de-la-
place-des-vaccins-rotarix-et-rotateq.

278
Les politiques face aux vaccins : responsables ou irresponsables 1

l'emp/,oi: des fleurons comme Sanofl peuvent menacer de délocaliser


des usines entières s'ils n'obtiennent pas satisfaction.
C'est ce qu'écrivait benoîtement Jérôme Cahuzac, dans un article
sur le «poids des industries pharmaceutiques», publié en 1999 par la
revue Pouvoirs. Il y explique tranquillement que l'industrie exige
de l'État des prix plus élevés pour ses médicaments, en échange de
l'engagement de les produire en France.
«Dans cette relation complexe avec l'État, l'industrie pharmaceu-
tique est passée maîtresse dans l'art de souffler le froid et le chaud.
Aux menaces collectives de délocalisation industrielle succèdent les
promesses individuelles d'investissement», écrit Cahuzac, qui pose la
question: «La Sécurité sociale existe-t-elle pourfaire de l'aménagement
du territoire19 ?»
Outre le chantage à l'emploi, il y a aussi le lobbying «classique»
de Big Pharma: il est plus facile de faire valoir son point de vue
quand on a les moyens de «travailler au corps» les responsables
politiques, à coups de rencontres, d'invitations dans des cadres
agréables, de notes persuasives et de propositions d'amendements
tout rédigés. De quoi tordre le processus démocratique, car les
experts indépendants, eux, n'ont pas les mêmes moyens d'influence
auprès des responsables politiques.
L'influence la plus importantes' exerce au plus haut niveau, par les
rencontres directes avec les ministres et chefs d'État. C'est ainsi que
Mediaparta révélé l'existence d'un dîner à l'Élysée, le 8 juillet 2019,
entre le président de la République Emmanuel Macron, la ministre
Agnès Buzyn et le gratin de l'industrie pharma20 • Ce ne sera ni la
première ni la dernière rencontre à huis clos entre l'industrie phar-
maceutique et les plus hauts décideurs. Et Dieu seul sait ce qu'il s'y
passe, sachant que ces réunions ne donnent pas lieu à des comptes
rendus officiels.

19. https:// revue-pouvoirs.fr/Le-poids-des-industries.html.


20. h ttps: 11 blogs. mediapart. fr Iedi tio n/ transparence-dans-les-poli tiques-du-
medicamen t/ article/ 050719 /7 -questions-sur-le-diner-en tre-macron-et-lindustrie-p.

279
Revues médicales, médias et politiques: ni débat ni contre-pouvoir

L'AUTORISATION DES VACCINS ANTl-COVID:


SOUS PRESSION DES POLITIQUES
Grâce à un pirate informatique, le journal Le Monde a dévoilé les lourdes
pressions subies par l'EMA pour approuver rapidement les vaccins anti{ovid 21 •
Ainsi, Le Monde a découvert que l'EMA formulait «trois objections majeures »
vis-ô-vis du vaccin de pfizer :
Certains sites de fabrication n'avaient pas encore été inspectés; il
manquait encore des données sur les lots de vaccins commerciaux;
mais, surtout, les données disponibles révélaient des différences quali·
tatives entre les lots commerciaux et ceux qui avaient servi durant les
essais cliniques. C'est sur ce dernier point que les évaluateurs semblent
alors le plus préoccupés.
L'EMA était «préoccupée», car le vaccin pfizer testé dans les essais cliniques
n'était pas exactement le même vaccin que celui qui a été mis sur le marché.
Il y avait donc un risque que le vaccin commercialisé soit moins efficace ou plus
dangereux, notamment, car la quantité d'ARN messager variait sensiblement
selon les lots.
Mais finalement, l'EMA a rapidement autorisé ces vaccins. Pourquoi ? Car la
pression politique (et médiatique) était trop gronde. Un échange d'emails entre
scientifiques de I'Agence montre à quel point il aurait été difficile, vis-ô-vis de
l'opinion publique, de ne pas approuver ces vaccins:
Quoi que nous fassions, accélérer le processus [. .. ] ou prendre le temps
nécessaire pour avoir une garantie robuste [... ], /'Agence du médica-
ment européenne devra faire face aux questions et aux critiques de
diverses parties (Commission européenne, États membres, Parlement
européen, médias, grand public).
Finalement, l'EMA adonc autorisé ces vaccins sans prendre «le temps néces·
saire pour avoir une garantie robuste ». Pourquoi les responsables politiques ont-ils
fait preuve d'autant d'impatience, pour ne pas dire d'imprudence ?

21. https://www.lemonde.fr/ planete/ article/2021/01/16/vaccins-ce-que-disent-les-


documents-voles-a-l-agence-europeenne-des-medicaments_6066502_3244.html.

280
Les politiques face aux vaccins : responsables ou irresponsables?

Décisions vaccinales : ce qui se passe après


Une fois que les responsables politiques ont pris une décision en
sa faveur, l'industrie pharmaceutique n'a même plus besoin d'agir.
Pour une raison simple: les politiques ont tendance à défendre bec
et ongles les décisions qu'ils ont prises, pour ne pas se désavouer
auprès de l'opinion.
Prenez la loi d'obligation vaccinale votée en 2017. Après avoir
obligé les parents français à injecter onze vaccins à leurs bébés, les
responsables politiques peuvent-ils être désireux d'évaluer les consé-
quences de cette loi en toute objectivité? Sont-ils vraiment incités
à investiguer sur les effets indésirables potentiellement graves de ces
vaccins infantiles? Non, bien sûr.
Etc' est encore plus vrai avec les vaccins anti-Covid. Croyez-vous
que les responsables politiques qui ont initié ou approuvé les passes
sanitaires et vaccinaux (y compris pour des adolescents) seront les
premiers à promouvoir des enquêtes transparentes sur les drames
sanitaires potentiels causés par ces vaccins?
Ne pensez-vous pas, au contraire, qu'ils vont peser de tout leur
poids pour quel' ampleur des dégâts ne soit jamais connue du grand
public?
De même, croyez-vous vraiment qu'Olivier Véran aurait pu
reconnaître après coup qu'il s'est trompé sur l'hydroxychloroquine,
lui qui a interdit aux médecins généralistes de prescrire ce médica-
ment, en pleine épidémie? Le ministère de la Santé n'est-il pas au
contraire incité à étouffer toute preuve de l'efficacité de ce médi-
cament? Dès lors, est-ce un hasard si l'ANSM a décidé d'arrêter
brutalement les essais cliniques en France sur l'hydroxychloroquine,
au moment précis où les patients enrôlés avaient une mortalité
réduite de 30 à 50 % par rapport au placebo22 ?
Pour les vaccins anti-Covid, c'est le même problème. Ceux qui
ont accepté d'imposer à la population ces vaccins expérimentaux

22. https://www.xavier-bazin.fr/ma-bombe-sur-letude-discovery-ne-plait-pas-a-tout-
le-monde-voici-ma-reponse/.

281
Revues médicales, médias et politiques : ni débat ni contre-pouvoir

ne peuvent pas évaluer objectivement la réalité de leur efficacité et


de leur dangerosité.
C'est leur réputation qui est en jeu. Leur avenir politique. Et
peut-être même leur destin judiciaire.
Lorsqu'ils ont pris une très mauvaise décision, comme l'impo-
sition du passe vaccinal à des adolescents de 16 ans, les politiques
n'ont plus besoin d'être aiguillonnés par Big Pharma pour défendre
Pfizer et Moderna.
Pour défendre leur propre intérêt, ils auront ainsi intérêt à
défendre la sacro-sainte vaccination, jusqu'au bout.

282
CONCLUSION:
, ,
PRUDENCE, LIBERTE ET EQUILIBRE

Lorsque j'ai soumis à un premier éditeur le manuscrit de mon précé-


dent livre, Big Pharma démasqué!, j'ai essuyé un refus.
Je connaissais pourtant l'éditeur personnellement. Un homme
ouvert et intelligent, qui n'a pas nié l'intérêt ni la crédibilité du
propos. Et un professionnel aguerri, qui avait perçu dans ce livre
un potentiel «best-seller».
Mais il a décliné. Le problème de ce livre, m'a-t-il dit, est qu'il
«sème le doute».
Réagir comme cela, au pays de Descartes, m'a paru inquiétant.
Le doute est une grande vertu, intellectuelle et démocratique. Ce
sont les mouvements sectaires ou totalitaires qui rejettent le doute
au profit du dogme.
Et c'est précisément pour cela que j'ai écrit ce nouveau livre sur
la vaccination: pour stimuler le doute et l'esprit critique face aux
mythes et dogmes vaccinaux.
Oui, il est permis de douter de la validité du «consensus scienti-
fique» sur les vaccins. Oui, il est sain de remettre en cause la parole
officielle.
Parce qu'il y a trop de fausses croyances sur la vaccination, trop
de biais psychologiques, trop d'enjeux de prestige et d'ego. Il y a
aussi trop de manipulations, liées à des jeux de pouvoir institution-
nels et à des intérêts sonnants et trébuchants.
Et surtout, il n'y a pas assez de science. Pas assez d'évaluation
rigoureuse et indépendante des bénéfices et des risques. Quasiment
aucun essai clinique fiable mené par des investigateurs impartiaux.
Depuis le départ, l'édifice vaccinal repose sur des bases scien-
tifiques fragiles. La religion vaccinale est inséparable de la religion
du progrès: elle est née de l'enthousiasme sincère de savants et
politiques qui ont cru trouver l'arme absolue contre les maladies
infectieuses.

283
ANTIVAX TOI-MÊME!

La vaccination s'est ensuite durablement immunisée contre les


critiques par un mécanisme redoutable. Comme la plupart des
médecins supposaient que les vaccins étaient globalement salva-
teurs, il y avait un consensus sociétal pour étouffer toute critique qui
risquerait de jeter la suspicion sur sa parfaite efficacité et innocuité.
C'est un cercle vicieux pour la vérité scientifique - mais un
cercle vertueux pour les gardiens du dogme: dès lors que toute
critique valable est censurée ou autocensurée, de peur de fragiliser
la confiance de la population, il est difficile de sortir des grands
mythes vaccinaux.
Plus récemment, des forces nouvelles sont apparues pour
entretenir et même revitaliser la religion vaccinale. L'industrie
pharmaceutique a trouvé dans la vaccination un relai de crois-
sance extraordinaire, au moment précis où elle peinait à trouver
des nouveaux médicaments rentables. D'autres forces encore sont
à l'œuvre, certaines issues de la société civile (comme Bill Gates),
d'autres relevant des États et du «secret-défense», dans un monde
où le risque d'attaque biologique élève la vaccination au rang d'enjeu
de sécurité nationale.
Et c'est parce que ce sujet de la vaccination est aussi mani-
pulé, de tous côtés, qu'il est urgent de cultiver le doute et le débat
contradictoire.
Si le doute est non seulement permis, mais nécessaire, que faire
face au rouleau compresseur médical, politique, médiatique pour
qui la vaccination est une sorte de baguette magique qui «ne se
discute pas» ?
En attendant une nécessaire réforme de notre système de santé
(avec, idéalement, une loi de séparation des industries pharmaceu-
tiques et de l'État destinée à supprimer la corruption systémique), il
me paraît capital de défendre collectivement trois grands principes.
Voici trois principes pour guider nos choix en tant que citoyens
ou professionnels de santé, face à la vaccination.

284
Conclusion : prudence, liberté et équilibre

Prudence: dans le doute, s'abstenir


Sur les vaccins, le principe de précaution devrait être une
évidence. On ne devrait pas injecter de substance active à des
personnes en bonne santé sans avoir des preuves extrêmement solides
d'efficacité et d'innocuité.
C'est particulièrement vrai pour les enfants et adolescents qui
ne sont pas en mesure d'émettre un «libre consentement éclairé».
Ce qui s'est passé avec les vaccins anti-Covid est donc l'archétype
de ce qu'il ne faut plus faire.
Rappelons que des adolescents ont non seulement été invités,
mais quasiment obligés, via les passes sanitaires et vaccinaux, à se
vacciner avec une substance expérimentale. Or non seulement ces
vaccins étaient impuissants à empêcher la transmission ... non seule-
ment ces adolescents en bonne santé n'avaient quasiment rien à
craindre de la Covid-19 ... mais il a fallu attendre dix-huit mois
avant qu'on étudie sérieusement les effets indésirables de ces vaccins
sur la fonction cardiaque.
Oui, il a fallu plus d'un an pour que des chercheurs se décident
à faire passer une batterie de tests médicaux à des adolescents
récemment vaccinés. Au mois d'août 2022, enfin, ils ont publié
leurs résultats dans une revue médicale 1 • Ils sont effarants: sur 300
adolescents ayant reçu leur deuxième dose du vaccin Pflzer, «des
conséquences cardiovasculAires ont été trouvés chez 29,24 % des patients,
allAnt de /,a tachycardie ou de palpitations à /,a myo-péricardite».
Dans la plupart des cas, ces effets cardiaques se sont résorbés
rapidement. Mais un des trois cents adolescents a été victime d'une
myocardite confirmée et six autres ont subi une inflammation du
cœur (avec suspicion de myocardite ou péricardite). On parle donc
d'un effet indésirable cardiaque grave pour plus de 2 adolescents sur
100. Cela fait froid dans le dos, quand on sait que les myocardites
sont responsables de plus de 20 % des morts subites cardiaques chez
les jeunes adultes 2 , notamment chez les sportifs3 •

1. https://www.mdpi.com/2414-6366/7/8/196.
2. https://www.ahajournals.org/doi/ 10.1161 /CIRCULATI 0 NAHA. l 07 .69308 5.
3. https://www.mayoclinicproceedings.org/article/S0025-6196( 12)61858-8/fulltext.

285
ANTIVAX TOI-MÊME!

Quand on sait, de surcroît, que les médecins exigent le repos le


plus strict après un diagnostic de myocardite, on est pris de vertige.
Pourquoi les autorités n'ont-elles pas pris la peine, au minimum, de
conseiller aux jeunes (et moins jeunes) vaccinés d'éviter les efforts
physiques dans les semaines suivant leur injection? C'est incompré-
hensible, et contraire à tout principe de prudence.
Plus que jamais, le principe de précaution doit être mis au premier
plan, s'agissant de vaccination.
On ne doit plus jamais accepter de vaccination généralisée sur la
base «d'espoirs» d'efficacité ou de «données préliminaires rassurantes»
sur leur innocuité.
Dans le doute, il faut s'abstenir. Surtout quand ils' agit d'enfants
et d'adolescents. Pour reprendre le principe bien connu d'Hippo-
crate: d'abord ne pas nuire.
Et cela veut dire qu'en l'état actuel du savoir scientifique, aucune
vaccination obligatoire ne peut être justifiée.

Liberté: sortir des obligations vaccinales


«Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans
le consentement libre et éclairé de /,a personne et ce consentement peut être
retiré à tout moment», disait très justement la loi Kouchner de 2002.
Ce principe devrait être encore plus évident pour la vaccination,
qui vise des personnes en bonne santé. Et bien sûr, le consentement
libre et éclairé est encore plus nécessaire lorsque les données scienti-
fiques sont fragiles et lacunaires.
Il faut rappeler, sans relâche, qu'aucun des 11 vaccins infantiles
obligatoires en France n'a fait l'objet d'essais randomisés en double
aveugle contre un véritable placebo. Il est donc strictement impos-
sible d'affirmer scientifiquement que ces vaccins sont «sans danger»,
sunout quand on connaît les failles béantes de la pharmacovigilance4•

4. L'absence d'essai randomisé contre véritable placebo pour chacun des vaccins infan-
tiles ainsi que l'absence de données fiables sur leur non-toxicité ont été parfaitement
documentées dans les premiers chapitres de l'excellent livre TurtlesAU The Way Down:
Vaccine Science and Myth, The Turcles Team, 2022.

286
Conclusion : prudence, liberté et équilibre

Dans le doute, il est donc inacceptable moralement d'imposer


ces vaccins mal étudiés à des bébés en bonne santé. Avec autant
d'incertitude scientifique, les parents doivent avoir le choix.
J'invite d'ailleurs les parents intéressés à lire l'excellente collection
de livres du docteur Michel de Lorgeril, qui examine avec rigueur et
objectivité les données scientifiques sur chacun des vaccins actuels,
les uns après les autres 5• Son travail n'exclut pas que certains vaccins
puissent avoir un rapport «bénéfice-risque» positif, mais il confirme
qu'on manque de données scientifiques pour l'affirmer avec sérénité.
Dans cette situation d'incertitude, chacun devrait pouvoir
décider du risque qu'il est prêt à prendre, pour lui-même et pour
ses enfants.
Il faut exiger la liberté vaccinale, au moins jusqu'à ce que l'on
dispose d'études fiables et indépendantes sur les bienfaits et les
risques des vaccins.

Équilibre: valoriser d'autres approches face aux microbes


Dans le doute, aussi, il faut essayer autre chose. Au minimum,
ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ... surtout quand
d'autres paniers semblent plus solides.
On a vu dans ce livre que des stratégies « low-cost », comme
l'isolement des malades et de leurs proches contacts, ont été nette-
ment plus efficaces que la vaccination de masse pour se débarrasser
de maladies comme la variole ou le choléra. Dans Big Pharma
démasqué!, par ailleurs, j'ai détaillé les preuves scientifiques de l' ef-
ficacité de l'hydroxychloroquine et d'autres traitements précoces
pour éviter les formes graves de la Covid-19.
Le drame de l'obsession vaccinale est qu'elle a tendance à éliminer
toute solution «alternative».
L'exemple le plus éclatant, le plus incompréhensible et le plus
scandaleux à mes yeux est l' omerta officielle sur la vitamine D,

S. Voir ses huit livres de la •collection Vaccins & Société» publiés par les Éditions
Chariot d'Or.

287
ANTIVAX TOI-MÊME 1

pourtant très efficace contre la plupart des maladies infectieuses,


grâce à son action bénéfique sur le système immunitaire.
Contre l'épidémie de la Covid-19, c'était une réponse évidente,
qui aurait dû être immédiate. Même l'Académie de médecine avait
communiqué en ce sens au mois de mai 20206 • Et pourtant, cela
fait deux ans et demi qu'aucun ministre ni autorité de santé n'a
recommandé cette solution simple, non toxique et peu coûteuse.
C'est d'autant plus sidérant que les études scientifiques se sont
accumulées depuis 2020, mois après mois pour confirmer sa grande
efficacité contre la Covid-19, à la fois en prévention et en traitement7 •
Permettez-moi d'évoquer encore trois études publiées récemment
- je suis conscient qu'une conclusion générale se prête généralement
mieux à des envolées littéraires, mais seules des preuves scienti-
fiques chiffrées peuvent permettre de toucher du doigt l'ampleur
du problème actuel.
En mai 2022, un essai clinique randomisé en double aveugle
contre placebo a montré que la prise quotidienne de vitamine D
réduisait le risque d'infection de la Covid-19 de 75 % 8 • L'étude
a été faite sur trois cents soignants à haut risque de contracter la
Covid-19, avec des résultats spectaculaires: il n'y a eu que 6 infec-
tions chez ceux qui ont reçu la vitamine D, contre 24 chez ceux qui
ont reçu le placebo.
N'est-il pas sidérant qu'à l'été 2022, la France ait maintenu l'obli-
gation vaccinale des soignants (pourtant inefficace pour protéger les
malades) plutôt que de généraliser la supplémentation de vitamine
D, à la fois chez les soignants et dans la population générale?
C'est d'autant plus choquant que la vitamine D n'était pas seule-
ment un traitement préventif. C'était aussi un remède curatif.
Un essai clinique randomisé, en double aveugle contre placebo,
publié en 2022, a montré que la vitamine D réduit de moitié la durée

6. On a vu aussi à quel point l'assainissement des eaux et l'amélioration de la nutrition


infantile ont permis de faire reculer les maladies infectieuses au xxè"" siècle en Occident.
7. Dès le mois d'octobre 2020, je recensais de nombreuses études scientifiques: hrtps://
www.xavier-bazin.fr/la-vitamine-d-marche-contre-la-covid-et-on-ne-vous-le-dit-pas/.
8. hrtps://www.sciencedirect.com/science/artide/pii/SO 1884409220004 5 5?s=09.

288
Conclusion : prudence, liberté et équilibre

d'hospitalisation des malades de la Covid-19. Parmi les patients


hospitalisés pour Covid-19, ceux qui ont reçu la vitamine D sont
restés quatre jours en moyenne à l'hôpital, contre huit jours pour
ceux qui n'ont reçu que le placebo9 •
N'était-ce pas là une manière efficace et sans risque de soulager
l'hôpital, qui manque cruellement de moyens? Mais cette solution
a été ignorée depuis le début, et continue de 1'être.
Et puis la vitamine D aurait pu réduire considérablement le
nombre de victimes de la Covid-19. Une étude française, du CHU
d'Angers, elle aussi réalisée en double aveugle contre placebo, a
montré que la vitamine D divise par deux le nombre de mons de la
Covid-19 après quatorze jours 10 •
Cette fois, même les médias grand public ne sont pas restés
totalement silencieux. BFM TV est allé jusqu'à publier un article
intitulé « Covid-19: une étude prouve l'efficacité de la vitamine D pour
limiter les décès chez les personnes âgées 11 ».
Mais cela n'a rien changé. Silence de mort, encore et toujours,
du côté des politiques et des autorités de santé 12 •
Au moment où j'écris ces dernières lignes (août 2022), le ministre
de la Santé anticipe une «huitième vague» mais ne propose toujours
qu'une seule solution : « une campagne de vaccination 13 ».
N'est-il pas temps d'ouvrir les yeux?

Le cas de la vitamine D est d'autant plus intéressant qu'elle n'a


aucune action directe contre le virus. Ce qu'elle fait, c'est qu'elle
renforce notre capacité à lutter contre les infections. Elle soutient

9. hnps://www.mdpi.com/2072-6643/ 14/15/3048.
1O. https://journals.plos.org/plosmedicine/anicle?id= 10.1371/journal.pmed.l003999.
11. https://www.bfmtv.com/sante/covid-19-une-etude-prouve-l-efflcacite-de-la-
vitamine-d-pour-limiter-les-deces-chez-les-personnes-agees_AD-202206020387.html.
12. Je n'ai pourtant cité qu'un échantillon des études montrant l'efficacité de la vita-
mine D pour éviter le passage en réanimation et la mortalité. Voir hnps://www.mdpi.
com/2072-6643/ 14/10/2134.
13. hnps://www.bfmtv.com/politique/francois-braun-sur-le-covid-19-il-y-aura-une-
8e-vague-a-l-automne_VN-202208230433.html.

289
ANTIVAX TOI-MÊME!

notre système immunitaire face aux microbes. Face à tous les


microbes.
N'est-ce pas là une voie plus prometteuse et plus équilibrée que
le tout vaccinal?
Commencer par prendre soin de notre système immunitaire,
de façon naturelle et sans danger, n'est-ce pas la plus raisonnable
des stratégies ?
Au minimum, il est temps de relancer le débat et d'écouter les
esprits indépendants.

290
PRINCIPAUX OUVRAGES CITES

Arduin Pierre-} ean, Pourquoi vacciner?: La fin de la vaccination,


documentée et argumentée, autopublication, 2015.
Bazin Xavier, Big Pharma démasqué!: De la chloroquine aux vaccins,
la face noire de notre système de santé, Guy Trédaniel éditeur, 2021.
Even Philippe, Corruptions et crédulité en médecine: Stop aux statines
et autres dangers, Le Cherche midi, 2015.
Georget Michel, L 'Apport des vaccinations à la santé publique: La
réalité derrière le mythe, Dangles, 2014.
Georget Michel, Vaccinations: Les vérités indésirables, Dangles,
2017.
Gherardi Romain, Toxic Story: Les dangers de l'aluminium dans les
vaccins, Actes Sud, 2016.
Humphries Suzanne et Bystrianyk Roman, Vaccination, la grande
désillusion!: Maladies infectieuses, épidémies et vaccins: la réalité des
chiffres officiels, Résurgence, 2021.
Kennedy Robert, Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma: Leur guerre
mondiale contre la démocratie et la santé publique, Résurgence, 2022.
Lorgeril Michel de, Analyse scientifique de la toxicité des vaccins:
À l'intention des familles et de leurs médecins, Chariot d'Or, 2019.
Lorgeril Michel de, Les Vaccins contre les cancers: Rôle des papillo-
mavirus dans les cancers du col de l'utérus, de /'oesophage et ORL,
Chariot d'Or, 2021.
Menant Marc, L 1nquiétante Histoire des vaccins, Pion, 2022.
Raoult Didier et Recasens Olivia, La Vérité sur les vaccins, Michel
Lafon, 2018.

291
Achevé d'imprimer en novembre 2022
sur les presses de la Nouvelle Imprimerie Laballery
58500 Clamecy
Dépôt légal : novembre 2022
Numéro d'impression : 210589

Imprimé en France

La Nouvelle Imprimerie Laballery est titulaire de la marque Imprim'Vert"


Xavier Bazin est journaliste scientifique et écrivain. Il est l'auteur
du best-seller Big Pharma démasqué!, paru chez le même
éditeur.

www.editions-tredaniel.com
'lilf~111î11111m irm~
9 782813 228055

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