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Christine Cotton

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TOUS ·PROTEGES?
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BÉNÉFI ES

VACCINS COVID-19
CHRONIQ_UE D'UNE CATASTROPHE SANITAIRE ANNONCÉE

GuyTrédaniel
éditeur
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TOUS VACCINES,
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TOUS PROTEGES?
© 2023, Guy Trédaniel éditeur.

ISBN : 978-2-8132-2986-1

Tous droits de reproduction, traduction ou adaptation


réservés pour tous pays.

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Christine Cotton

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TOUS VACCINES, ,> ,>

TOUS PROTEGES?
VACCINS COVID-19
CHRONIQUE D'UNE CATASTROPHE SANITAIRE ANNONCÉE

GuyTrédaniel éditeur
19, rue Saint-Séverin
75005 Paris
La vérité est une science qui a de l'avenir.

(AUTEUR INCONNU)

Ce livre est dédicacé à toutes les victimes des vaccins


anti-Covid-19 ainsi qu'à toutes les personnes
que j'ai croisées pendant mes cinquante-trois ans de vie
sur cette terre, qu'elles m'aient apporté joie et amour,
ou douleurs et larmes, car elles ont fait de moi ce que je suis.
SOMMAIRE

Préface par Laurence Muller-Bronn et Michèle Rivasi ..... 9

Avant-propos par Virginie Joron........................................ 15

Avant-propos par Martine Wonner ................................... 20

Il était une fois une biostatisticienne ............................... .. 23

Contre toute attente .......................................................... . 27

Stupeur et sueurs froides ............ . 57

Beaucoup de bruit pour rien ?.......................................... .. 69

Cicatrices au cœur............................................................... 87

Il était une fois en Amérique et en Argentine................... 113

Problèmes de connexion ..................................................... 129

Les hommes qui en savaient trop....................................... 163

Le sacrifice des innocents .............................................. .. 171

L 'essai. etait
, . presque p arf:ait
. ................................................ . 185

7
Requiem pour une illusion.. .......................... .................... . 203

La main dans le sac et au portefeuille ... 217

David contre Goliath ................................................... . 227

C'est arrivé pas loin de chez vous ..................................... . 245

Alerte rouge ............................. . 269

Rencontres du quatrième type ........................................ . 297

Deux pour le prix d'une ............. . 323

L'emprise des sons ........................................................... . 343

L'heure des comptes... ............... ................... ..................... . 359

Le verdict .......................................................................... . 377

Postface ............................................................................ . 403

Et le Vaxzevria® d'AstraZeneca ? ..................................... . 405

Et le Spikevax® de Moderna ?.......................................... . 421

Et le vaccin Janssen ? ...... ............. .................................... . 433

Annexes............................................................................... 441
PRÉFACE
par Laurence Muller-Bronn, sénatrice,
et
Michèle Rivasi, députée européenne

La gestion de l'épidémie de Covid-19 a révélé de nombreuses


lacunes, et particulièrement dans la transparence et l'informa-
tion sur les effets indésirables des vaccins. Parmi ces failles, une
question demeure aujourd'hui sans réponse : celle des milliers
d'enfants vaccinés en France hors protocole, avant les recom-
mandations des autorités de santé nationales, et surtout avant les
autorisations des vaccins pédiatriques.
Nous avons découvert dans un article du Monde daté du
23 novembre 2021, d'après les données journalières de Santé
publique France, que des enfants de moins de 12 ans avaient
reçu des doses pour adultes à partir de décembre 2020. Parmi
ces enfants, certains ont moins de 5 ans : 4 512 ont été vaccinés
avec 1 dose et 2 435 avec 2 doses, sans disposer d'études cliniques
ni d'autorisation légale pour ces âges. L'ANSM répondra alors
qu'elle « réceptionne tous les signaux envoyés sans distinction
d'âge ou de situations [ ... ]. Dès lors qu'un patient ou un parent
nous signale pour son enfant un effet indésirable [ ... ] on le récep-
tionne, on l'analyse et on le documente».

9
Une autorisation a-t-elle été donnée et à qui ?
Certes, mais tout effet secondaire est-il déclaré ? Probablement
pas. Ce régime d'exception, appliqué à des enfants, n'aurait-il
pas dû faire l'objet d'un suivi exceptionnel? Et puis, qui sont ces
enfants? Ont-ils été vaccinés après avoir obtenu le consentement
éclairé de leurs parents ? Sont-ils issus d'orphelinat sous tutelle
de l'État? Et qui sont les médecins qui les ont vaccinés? Enfin,
comment s'organisent les remontées de pharmacovigilance, et
qui les collectent ? Pourquoi ces enfants de moins de 12 ans ne
font-ils pas l'objet d'un suivi clinique spécifique ?
Le sujet nous a semblé suffisamment important pour renou-
veler cette question, cette fois au sein du Parlement européen.
Avec trois questions, posées le 6 juillet 2022 à la Commission
européenne :
La commission a-t-elle été prévenue de ces vaccinations? Qye
pense-t-elle de ces injections infantiles, effectuées en France hors
de tout cadre réglementaire, avec des doses adultes ? Est-elle
informée d'injections similaires dans d'autres États membres de
l'Union?
Un mois plus tard, au cœur de 1'été, la réponse de la Commission
européenne nous confirme que « la vaccination est une compé-
tence nationale et les États membres peuvent décider librement
de la politique à mener » !
Par conséquent, « la Commission ne surveille pas si la vaccination
des enfants est pratiquée dans les États membres avant l'autori-
sation d'une telle utilisation des vaccins et ne vérifie pas le type
de doses administrées ».
Nous savons aujourd'hui à quel point les enfants et les ado-
lescents ont été maltraités durant cette crise sanitaire. En tant
qu' élues et parlementaires, nous ne pouvons pas accepter de telles
pratiques.

lÜ - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Au moment où la Commission européenne« demande instam-
ment aux États membres de veiller à ce que tous les citoyens
soient bien protégés» avec pour« objectif principal d'accroître le
recours aux vaccins, y compris les vaccins adaptés et nouveaux »,
il est urgent de mener une enquête pour comprendre comment
on a pu laisser faire une telle opération.
Si nous ne sommes pas capables de faire la lumière sur cette
affaire, comment restaurer la confiance des citoyens dans nos
institutions publiques? Informons-les en toute transparence et
arrêtons de vouloir vacciner à tout prix les plus jeunes contre le
Covid. Limitons la stratégie du tout vaccinal aux catégories de
personnes les plus à risque et « susceptibles de développer une
forme grave ».

Nous faisons face en réalité à un triple scandale : celui de vacci-


nations faites sur des enfants avant que n'existent les vaccins et
recommandations pédiatriques, des vaccinations faites avec des
doses calibrées pour des adultes, enfin des vaccinations sans suivi
pédiatrique spécifique ... Nul ne sait en effet ce que sont devenus
les 22 490 enfants cobayes de moins de 12 ans vaccinés en France
avec une dose adulte contre le Covid à partir du 27 décembre
2020. Tant au sein du Parlement français qu'au sein du Parlement
européen, nous n'avons pas obtenu de réponse.

L'effet rebond de la maltraitance médicamenteuse


post-Covid
Les conséquences de la gestion de la pandémie de Covid-19 sur
les enfants et les adolescents ne s'arrêtent pas, malheureusement,
à la seule vaccination.
Le 7 mars 2023, le Haut Conseil de la famille, de 1'enfance et
de l'âge (HCFEA) a publié des chiffres très inquiétants sur la

PRÉFACE - 11
surconsommation de médicaments psychotropes chez l'enfant,
avec une explosion des chiffres pour l'année 2021: +23 % pour les
antidépresseurs et +224 % pour les hypnotiques, des somnifères
apparentés aux benzodiazépines ! Le nombre de délivrances de
psychotropes en 2021 chez les 0 à 19 ans se chiffre en millions
et il est aujourd'hui nettement plus élevé qu'en 2018.
Ces niveaux d'augmentation sont sans commune mesure avec ceux
observés au niveau de la population générale adulte.
Par ailleurs, non seulement le rapport établit le lien entre les
mesures successives de confinements et de couvre-feux durant
deux ans avec l'aggravation de la santé mentale des enfants et
adolescents, mais il alerte sur le non-respect des autorisations de
mise sur le marché (AMM) et sur la transgression des recom-
mandations des agences de santé et des consensus scientifiques.
Déjà en 2009, ces prescriptions hors AMM touchaient 66 % des
jeunes patients et concernaient essentiellement la prescription
chez l'enfant de médicaments réservés à l'adulte. Elles concernent
aussi des coprescriptions d'autres psychotropes, réservés à l'adulte
et très éloignées de leur zone d'AMM.
La crise du Covid nous a montré que la maltraitance et le non-
respect de l'intégrité physique et mentale des enfants ont été
banalisés depuis longtemps, et même justifiés par les autorités
médicales et politiques au nom de la «santé publique».
Plus que jamais, notre vigilance est indispensable pour les en
protéger.

Levons les zones d'ombre


Le livre de Christine Cotton que vous tenez entre vos mains
fait partie de ces ouvrages importants qui combinent la contre-
enquête scientifique avec des témoignages de victimes repré-
sentatives des principales complications indésirables, graves ou

l2 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


mortelles, signalées et officiellement admises post-vaccination.
Il s'agit de souffrances que l'on a du mal à oublier après avoir
refermé ces pages.
Les jeunes de moins de 30 ans semblent payer un tribut dispro-
portionné à la politique de vaccination poussée par les autorités
sanitaires européennes et nationales.
Les enfants et les adolescents font partie de cette population
que la pandémie a maltraitée. À l'heure de faire les comptes en
effet, les études ne cessent malheureusement de collecter les cas
de retards de langage, les indices des troubles post-traumatiques,
et l'effondrement de la santé mentale des jeunes.
En réalité, les décisions prises les concernant ont été bien peu
scientifiques. La plupart du temps, il s'agissait d'appliquer des
procédures administratives aveugles et uniformes, élaborées par
des boomers loin des écoles, des collèges, des lycées et des univer-
sités. Les moins de 20 ans sont devenus des populations à risque
du fait de nos défaillances et de notre conformisme, à nous, les
adultes. Au nom de l'urgence pandémique et de nos croyances,
nous les avons collectivement mis en danger.
À l'heure du bilan, ne croyez pas que toutes les leçons ont été
objectivement tirées ou comprises.
Nous en voulons pour preuve les injections pédiatriques anti-
Covid actuellement en cours en Afrique. Dans ce continent rela-
tivement épargné par le Covid - sans que l'on sache d'ailleurs
précisément pourquoi-, les vaccins anti-Covid sont arrivés tar-
divement. Et qui en sont les premiers bénéficiaires de ces vaccins
tardifs ? Les enfants. Car les organisations en place savent déjà
comment les vacciner à la chaîne. Les procédures sont rodées,
les adresses des écoles et des dispensaires connues, il suffit alors
de les reprendre pour faire du chiffre et montrer que les stocks
de vaccins difficilement obtenus et, bien tardivement, n'ont pas

PRÉFACE - 13
été livrés pour rien. Pas de gaspillage à l'horizon. Et tant pis si
ceux qui reçoivent ces vaccins seront ceux qu'il sera le moins
nécessaire de vacciner.

Sources:
Les experts allemands déconseillent le vaccin Covid-19 aux jeunes
enfants, Euractiv, 18 novembre 2022; www.euractiv.fr/section/
sante-modes-de-vie/news/les-experts-allemands-deconseillent-le-
vaccin-covid-19-aux-jeunes-enfants/
Réponse de la commission publiée le 4 août 2022 sur le site
du Parlement européen; www.europarl.europa.eu/doceo/
document/E-9-2022-002476-ASW_FR.html
Communiqué du 2 septembre 2022 « CO VID-19 : la Commission
réunit les États membres pour se préparer à l'automne et à l'hiver» ;
https://france.representation.ec.europa.eu/informations/covid-19-
la -commission-reuni t-les-eta ts-membres-pour-se-preparer-
lautomne-et-lhiver-2022-09-02_fr
Rapport de la HCFEA; www.hcfeafr/IMGlpdflhcfea_sme_
rapport_13032023.pdf
AVANT-PROPOS
par Virginie Joron, députée européenne

La vie est pleine de surprises et quand j'ai commencé mon man-


dat au Parlement européen, jamais je n'aurais pu imaginer un
seul instant qu'un jour, je me retrouverais à écrire pour préfacer
un livre. Oliel honneur! Un livre que je considère être un bien
pour l'humanité comme d'ailleurs d'autres écrits qui permettent
de garder un esprit sain, critique et ouvert.
Depuis ce virus du Covid-19, tous nos principes, tous nos idéaux,
toutes nos règles, toutes nos valeurs ont été balayés d'un revers
de la main. Une sorte de great reset mais, pour moi et aussi
pour beaucoup, une « grande réinitialisation » dans le bon sens
du terme. Le réveil !
En effet, un matin, on se lève, on branche la TV et on se prend
de plein fouet le camion-combo du prêt-à-penser« Covid-19-QR
code-Vaccin» répété à l'envi à coups de matraque/de masque ...
En même temps, c'est 1'ouverture de la chasse à l'homme, de celui
ou celle qui n'a pas envie de gober ce combo, pourtant gagnant.

Gagnant ? Vraiment? Pour qui ?


Du Prix Nobel de médecine, le Pr Montagnier, au directeur exécu-
tif de l'institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée infec-
tion, le Pr Raoult, en passant par le président de la commission

15
spécialisée « maladies transmissibles » du Haut Conseil de la
santé publique, le Pr Perronne, à Mme ou M. Tout-le-monde,
la guerre est lancée contre cette résistance. Mais pourquoi un tel
changement de posture? Pourquoi un tel acharnement? Tant de
questions et si peu de réponses ...
Comme beaucoup de citoyens, des questionnements sont arrivés
après le fameux discours du 12 juillet 2020 du président Macron
qui, après nous avoir confinés et fait goûter quelques jours aux
joies de nos retrouvailles en terrasses ensoleillées, nous déclare
que pour garder nos pleines et entières libertés, il fallait se faire
vacciner avant fin juillet 2020.
À partir de ce moment, j'ai compris que nous étions, en effet,
en guerre. Pas contre le Covid-19, mais une guerre contre ceux
qui ne voulaient pas se soumettre aux injonctions-injections du
cabinet Macron-McK.insey.
Été 2020, je reprends le dossier des contrats d'achat par
la Commission européenne présidée par Mme V on der
Leyen, des vaccins Pfizer/BioNTech-Moderna-AstraZeneca-
Johnson &Johnson pour 71 milliards d'euros et une commande
sur x années avec un prix dissimulé (pour protéger les laboratoires,
n'est-ce pas?) de 4,6 milliards de doses. Pourtant, nous sommes
moins de 450 millions de citoyens européens. Cherchez l'erreur. ..
Pour mon travail parlementaire, ma mission au sein de cette nou-
velle commission spéciale Covid, tout part de là. Et à ce jour, le
28 mars 2023, plus de trois ans après la déclaration publique du
11 janvier 2020 par la Chine de la séquence génétique du virus du
Covid-19, on nous cache encore ces contrats, les prix des doses,
ces SMS entre le PDG de Pfizer et la présidente de la commis-
sion, le contenu des vaccins, les clauses d'irresponsabilité des labo-
ratoires, et ce malgré la mise en place d'une commission spéciale
pour faire le bilan de la gestion de la pandémie de Covid-19 et
surtout pour émettre des recommandations pour l'avenir!

16 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS ?


Trois ans pour rien ?
Et comme je l'ai dit plus haut, c'est dans ces moments que nous
avons besoin de phare pour continuer le travail pour la vérité et
pour la justice. Même si c'est un peu David contre Goliath, la
force et le courage ne se mesurent pas en quantité mais en qualité,
et Christine fait partie de ces personnes qui m'ont aidée à mieux
comprendre ce cirque sur les études bâclées des laboratoires avec
la validation fulgurante de !'Agence européenne du médicament
(EMA) et le problème (que personne ne veut voir) des effets
secondaires post-vaccination Covid-19.
Christine a un parcours bien à elle, biostatisticienne et spécialiste
de la gestion des données des études cliniques, elle est fonda-
trice et directrice d'une société de recherche sous contrat, sous-
traitante de l'industrie pharmaceutique (CRO - Clinical Research
Organization) pendant vingt-deux ans, et elle a été entendue
par !'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques
et technologiques (OPECST) qui a été saisi par la commission
des affaires sociales du Sénat afin de réaliser une étude sur les
effets secondaires des vaccins contre le Covid-19 avec l'association
Verity France, qui regroupe des victimes et familles de victimes
suite à l'injection des vaccins anti-Covid-19.
Son remarquable travail d'expertise m'a donc aidée à mieux
comprendre ce qu'est une étude clinique avec ces fameuses
phases 1, 2 et 3 effectuées par les laboratoires (étude scienti-
fique réalisée en thérapeutique médicale humaine pour évaluer
l'efficacité et la tolérance d'un traitement), ces clés pour obtenir
une AMM et pour pouvoir envahir tous les bras de l'Union
Européenne et du monde (Covax, c'est ce système qui permet
par exemple de recycler nos doses d'AstraZeneca Covid-19, que
plus personne ne veut en Afrique)!
Pour toutes ces raisons, un jour, je contacte Christine afin de
l'inviter au Parlement européen pour qu'elle vienne nous expliquer

AVANT-PROPOS - 17
tout cela. Ici, au cœur nucléaire de la machine qui prend toutes
les décisions qui touchent votre quotidien, de votre baguette à la
poudre de grillon, à votre voiture à moteur thermique qui devra
passer dans peu de temps à la casse ou encore à votre dernière
injection Pfizer/BioNTech ... C'était un 6 juin 2022, une date
mémorable tant sur la symbolique du chiffre que sur cette belle
rencontre humaine.
C'est grâce à ce type d'expertises que des personnes comme moi,
profanes sur ce sujet, ont pu poser des questions aux autorités
qui ont pris des décisions bouleversant nos vies : Commission
européenne, EMA, ECDC (Centre européen de prévention et
de contrôle des maladies), les PDG des laboratoires pharmaceu-
tiques ... Même si certains pourtant prévus à nos auditions ne
sont jamais venus, comme Albert Bouda, PDG de Pfizer, ou le
Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l'OMS.
Je ne remercierai donc jamais assez Christine pour son travail,
qu'elle a mis à notre disposition durant ces deux dernières années
d'incertitudes liées à une gestion catastrophique de cette pandémie
de Covid-19. Et ce livre, écrit comme une enquête policière, nous
le rappelle avec gravité et quand même avec quelques anecdotes
qui nous font sourire.

Des preuves pour l'avenir?


Les écrits sont importants, car ils font déjà partie de l'histoire et
ce sont des futures preuves que nous utiliserons, je l'espère, pour
réclamer justice.
Des preuves précieuses également pour que l'on n'oublie jamais
ces personnes qui, malgré cet acharnement à les réduire au silence,
voire au néant, ont lutté pour nous rassurer et nous donner du
courage pour rester debout. Ici, des députés européens voudraient
une journée de commémoration pour les victimes de Covid-19 ;
moi, je préférerais un obélisque avec tous les noms des héros qui

l8 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


ont résisté et lutté pour la vérité avec une mention spéciale pour
les suspendus.
À l'heure où je termine d'écrire cette préface pour Christine, je
reçois encore énormément de témoignages de personnes atteintes
de problèmes de santé liés aux injections Covid-19 sur ma boîte
e-mail. Mais quand je vois le déni de la Commission européenne
et de l'EMA qui persistent à mettre en place une stratégie euro-
péenne et mondiale sans remise en question de leurs erreurs, ce
livre devient d'une importance capitale, car la bataille, finalement,
ne fait que commencer ...
AVANT-PROPOS
par Martine Wonner, psychiatre, ex-députée

Ils s'appellent Arthur, Roland ou Ophélie, Maxime, Sofia ou


Mauricette, Jessica, Nathalie ou Julie, Pierre, Eva, leur vie a bas-
, p ourqu01.
cule... . ;i

Pourquoi a-t-il fallu croire que le monde était à ce point menacé ?


Pourquoi ont-ils prétendu que la seule issue était cette injection
dont la fabrication bâclée allait devenir mortifère ?
À chaque ligne, le lecteur retient son souffle, non pas derrière
un masque chirurgical, mais les yeux rivés sur les dérives d'une
science devenue folle.
Au fil des paragraphes, il piaffe d'en savoir encore plus, de com-
prendre pourquoi brutalement l'immunité naturelle a disparu,
pourquoi doser les anticorps n'a plus de sens, pourquoi vacciner
les femmes enceintes ne choque quasiment personne ?
La mort rôde, mais pour le bien de l'humanité !
L'histoire du vaccin Covid-19 débute ici fin 2020, mais dès le
printemps de cette année-là, modeste parlementaire, j'ai eu le
souffle coupé, non pas par la moindre infection Covid, mais par
les nombreuses aberrations assénées dans la maison du peuple, à
grands coups de contrevérités.

20
Abasourdie par tant de mensonges, je me suis levée sans hésiter,
seule révoltée dans l'arène et portant, pourtant, la parole de tant
de citoyens : ceux qui depuis plusieurs mois avaient pu être soi-
gnés dans l'est de la France avant que la folie de quelques-uns ne
décrète officiellement qu'il n'y avait aucun traitement.
Merci Big Pharma, le vaccin serait bientôt là! Et c'est cette folle
histoire qui vous est contée.
Il ne vous reste plus qu'à plonger dans cet univers habituelle-
ment inconnu pour le commun des mortels, que l'auteur, magni-
fique lanceuse d'alerte, forte de son expertise, met au service du
plus grand nombre ; son rapport allait avoir des répercussions
jusqu'outre-Atlantique.
IL ÉTAIT UNE FOIS
UNE BIOSTATISTICIENNE

Je m'appelle Christine Cotton, j'ai travaillé dans l'industrie phar-


maceutique pendant vingt-trois ans et plus particulièrement pour
les services de recherche et développement, et la gestion des essais
cliniques en tant que biostatisticienne et président-directeur géné-
ral (PDG) d'une société de recherche sous contrat.
Depuis l'arrivée de l'épidémie de SARS-CoV -2, pour Severe Acute
Respiratory Syndrome Coronavirus 2, vous avez certainement entendu
parler d'essai clinique, vous avez peut-être une vague idée de ce que
cela recouvre, en voici la définition précise selon le Guide des bonnes
pratiques cliniques qui est, comme son nom l'indique, la référence en
matière de qualité éthique et scientifique dans la recherche clinique.

Un essai clinique est une recherche sur « des sujets humains


destinée à découvrir ou à vérifier les effets cliniques, phanna-
cologiques et/ou autres effets phannacodynamiques et/ou à
identifier tout événement indésirable d'un ou de plusieurs pro-
duits de recherche, et/ou à étudier l'absorption, la distribution,
le métabolisme et l'excrétion d'un ou de plusieurs produits de
recherche dans le but d'en vérifier la sécurité et/ou l'efficacité 1 ».

1. Guide des bonnes pratiques cliniques : www.ema.europa.eu/en/documents/


scientific-guideline/ich-guideline-good-clinical-practice-e6r2-step-5_en. pdf

23
J'ai travaillé dans plus de cinq cents essais au cours de ma carrière et
peut-être bien dans autant d'études en vie réelle (post-autorisation
de mise sur le marché). Mes clients s'appelaient Archimedes
Pharma, AstraZeneca, Aventis, Servier, Ipsen, Janssen-Cilag,
Medtronic, Menarini, Roche, Pierre-Fabre, Sanofi, Takeda,
Yamanouchi, etc., il s'agissait de gros laboratoires, mais aussi
de sociétés de biotechnologie, de centre hospitalier universitaire
(CHU), d'associations, voire de concurrents qui nous confiaient
les études qu'ils ne pouvaient pas gérer.
J'ai œuvré dans des domaines thérapeutiques aussi divers et variés
que l'arthrose, l'ostéoporose, le diabète, la grippe, l'hépatite C,
la tuberculose, le cancer des ovaires, le cancer colorectal, le can-
cer du sein, le lymphome folliculaire, la leucémie lymphoïde, le
myélome multiple, la transplantation rénale, la dépression, les
troubles cognitifs, la maladie d'Alzheimer, la sinusite, l'eczéma, le
psoriasis, l'hémangiome, la rectocolite hémorragique, la maladie
de Crohn, la polyarthrite rhumatoïde, la bronchite chronique,
les allergies, la goutte, l'hypertension, l'insuffisance cardiaque, la
ménopause, l'incontinence, l'hypertrophie bénigne de la prostate,
l'impuissance ou encore en nutrition infantile ... et j'en oublie
certainement.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, ce ne sont donc pas
les médecins qui savent le mieux interpréter les résultats des essais
cliniques, ce sont les biostatisticiens, puisque c'est LEUR métier
de les fournir. Aucun médecin n'a jamais rendu le moindre résul-
tat sauf s'il est également biostatisticien.
Le biostatisticien, c'est celui qui est en charge de l'écriture de la
méthodologie de l'essai, nous reviendrons plus tard sur ce qu'il
faut comprendre par méthodologie, de la programmation des
analyses sous des logiciels agréés et de la rédaction d'un rapport
contenant des tableaux de résultats sur le produit testé. C'est sur
la base de ces résultats que des rédacteurs médicaux écriront un

24 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


rapport clinique, document qui sera soumis ensuite aux autorités
de santé en vue de 1'obtention d'une autorisation de mise sur le
marché (AMM).
Selon les résultats, soit que le produit testé ait réussi à prouver
son efficacité ... ou pas, sa bonne tolérance ... ou pas, l'AMM
sera accordée ... ou pas.
Le biostatisticien est donc un élément clé du processus de déve-
loppement clinique.
Pas de biostatisticien, pas de résultats.
Pas de résultats, pas d'AMM.
Qyi donc est mieux placé qu'un biostatisticien pour parler des
essais thérapeutiques portant sur les vaccins contre le Covid-19 ?
Personne ! Et pourtant, en avez-vous vu un seul sur les plateaux
de télévision depuis le début de cette crise ?
Saviez-vous même que ce métier existe ?

Même si je n'exerce plus ce métier depuis que j'ai vendu ma


société, je reste ce qu'on appelle un biostatisticien expert spé-
cialisé dans les essais cliniques.
Aujourd'hui, je suis également une lanceuse d'alerte.
Comment en suis-je arrivée là ?
Amis lecteurs, je vous emmène « faire un tour dans ma drôle
de vie».
CONTRE TOUTE ATTENTE

Tout a commencé un soir de novembre 2020.


Depuis quelque temps, j'étais en contact avec des personnes qui
écrivaient pour un média dit « alternatif», le genre de journal
très peu lu pour la bonne raison que ce qu'on appelle le « grand
public» ignore jusqu'à son existence. J'avais proposé d'écrire
quelques articles pas vraiment sérieux, car ce média utilisait lar-
gement la dérision, notamment dans ses vidéos, pour parler de
la crise Covid.
Je vous préviens d'ores et déjà que je me refuse à utiliser le féminin
pour ce virus, non pas que je sois une ardente féministe, mais
parce que son nom exact est syndrome respiratoire aigu sévère
(SARS-CoV-2), donc, aucune raison à mes yeux pour dire« la»
Covid.
Le Covid-19, (virus du SARS-CoV-2), apparu dans la province
chinoise de Wuhan en décembre 2019, s'est ensuite propagé à
l'ensemble de la planète, tant et si bien que le directeur général
de !'Organisation mondiale de la santé (OMS) l'a déclaré, lors de
son point presse le 11 mars 2020, pandémie mondiale 1•
Contrairement à mes attentes, la personne avec laquelle je
suis alors en contact ne me demande pas d'écrire un article

1. www.who.int/fr/director-generaVspeeches/detail/who-director-general-s-
opening-remarks-at-the-media-briefing-on-covid-19---11-march-2020

27
humoristique, mais plutôt de faire appel à mon expérience de
biostatisticienne pour décrypter les communiqués de presse des
laboratoires et résumer aux lecteurs les avancées des vaccins qui
sont en développement.
Je rédige donc un petit état des lieux.

Historique du développement des vaccins


La publication de la séquence complète du génome du corona-
virus le 12 janvier 2020 par la Chine siffle le départ de la course
aux vaccins pour de nombreux laboratoires pharmaceutiques2 •
Le 13 mars 2020, le laboratoire Pfizer annonce un plan à cinq
axes dans la lutte contre le Covid-19, appelant les acteurs du
secteur biopharmaceutique à entamer une collaboration sans pré-
cédent aux côtés du groupe3•
Le 16 mars, 11nstitut national de la santé des États-Unis commence
l'essai d'un vaccin « expérimental » en collaboration avec la société de
biotechnologie Modema Inc., société qui m'était totalement inconnue
jusqu'alors, car n'ayant jamais commercialisé aucun produit4 •
Au 8 avril 2020, au moins 115 vaccins sont déjà à l'étude dans
le monde dont 73 se trouvent déjà au stade exploratoire ou pré-
clinique (phase de tests sur les animaux) 5•
J'en reste dubitative. Finalement, pour une maladie nouvelle telle
que ce Covid, ils ont vraiment trouvé très rapidement un produit,
enfin un produit, plutôt une biotechnologie car c'est en effet avec

2. www.pasteur.fr/ fr/ espace-presse/ documents-presse/institut-pasteur-


sequence-genome-complet-du-coronavirus-sars-cov-2
3. www. pfizer.corn/news/press-release/press-release-detail/pfizer-ou tlines-
five-point-plan-battle-covid-19
4. https://fr.euronews.com/2020/06/30/coronavirus-les-dates-cles-de-la-
course-au-vaccin
5. www.nature.com/ articles/d41573-020-00073-5

28 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


une société de biotechnologie allemande, BioNTech, que l'un des
géants de l'industrie pharmaceutique, Pfizer, s'associe en avril 2020.
Après avoir obtenu les premiers résultats sur les animaux, les tout
nouveaux partenaires commencent, dès avril - « déjà ! » m'exclamé-je
en rédigeant mon article-, leurs essais cliniques chez l'homme6.
Je me souviens que, pour l'une de mes études dont ma société avait
obtenu la gestion complète, projet nommé Phagoburn, premier
essai clinique au monde sur la phagothérapie (utilisation de virus
mangeurs de bactéries), cela avait pris un an pour que la biotech
française, Pherecydes Pharma, mette au point le produit pour 1'essai
clinique et obtienne les autorisations pour le débuter. Ma société
avait été choisie pour assurer la logistique de cette étude européenne
subventionnée à hauteur de 5 millions d'euros 7• Un défi pour une
petite et moyenne entreprise (PME) ! Ce projet nous a occupées,
mon équipe et moi-même, pendant pas loin de quatre ans.
Généralement, un essai clinique est un processus de longue
haleine, fruit de plusieurs années de travail. Tout ceci va donc
très vite pour les laboratoires en recherche du vaccin miracle des-
tiné à sauver l'humanité puisque, dès fin juillet, Pfizer/BioNTech
débute son essai de phase 3 avec le candidat vaccin, nom de
code BNT162b2 pour les intimes, contenant trente micro-
grammes (µg) d'acide ribonucléique (ARNm) messager8•
Dès juillet, les agences gouvernementales américaines en com-
mandaient 100 millions de doses 9 • Commander un produit dont

6. www. pfizer .corn/news/press-release/press-release-detail/biontech_and_


pfizer_announce_regulatory_approval_from_german_authority_paul_ehrlich_
institut_to_commence_first_clinical_trial_of_covid_l 9_vaccine_candidates
7. https://cordis.europa.eu/project/id/601857/reporting
8. www.pflzer.com/news/press-release/press-release-detail/pfizer-and-
biontech-choose-lead-mrna-vaccine-candidate
9. www.massdevice.com/hhs-taps-pfizer-to-produce-millions-of-covid-19-
vaccine-doses/

CONTRE TOUTE ATTENTE - 29


on ne sait pas encore s'il fonctionne, n'est-ce pas mettre la charrue
avant les bœufs ?
Fin août 2020, Pfizer/BioNTech déclare avoir déjà plus de
11 000 participants10, nombre qui passera à 37 000 en octobre11
grâce à 120 sites cliniques (structures hospitalières ou centres
d'investigation clinique) recrutant les participants. Cent vingt sites
faisant littéralement la course entre eux pour obtenir la couronne
du « meilleur » site, comprenez, celui qui aura inclus le plus de
participants, et ce, non seulement aux États-Unis mais également
au Brésil, en Argentine et en Afrique du Sud.
Trois mois plus tard, Pfi.zer/BioNTech soumet son dossier, c'est-à-dire
présente les résultats disponibles, à la Food and Drug Administration
(FDA), organisme en charge de donner les AMM pour les nou-
veaux médicaments et vaccins aux États-Unis. La direction indique
également avoir déjà commencé à discuter avec les agences de santé
australienne, canadienne, européenne, japonaise, anglaise 12 •
Nous voici donc au mois de décembre 2020, je tarde à envoyer
mon papier à la personne qui me relance pourtant régulière-
ment, je tarde, car je sens bien que je viens de mettre le doigt
sur quelque chose d'important, un engrenage duquel je ne vais
jamais sortir.
Le 10 décembre 2020, Pfizer/BioNTech annonce au MONDE
les résultats d'efficacité du BNT162b2, son candidat vaccin, sur
la population des plus de 16 ans, efficacité vaccinale de 95 %13 !

10. www.pfizer.com/news/press-release/press-release-detail/pfizer-and-
biontech-share-positive-early-data-lead-mrna
11. www. pfizer.corn/news/press-release/press-release-detail/bion tech-and-
pfizer-initiate-rolling-submission-european
12. www.pfizer.com/news/press-release/press-release-detail/pfizer-and-
biontech-submit-emergency-use-authorization
13. www.pfizer.com/news/press-release/press-release-detail/pfizer-and-
biontech-announce-publication-results-landmark

30 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Le jour même, les résultats sont présentés au VRBPAC de la
FDA, acronyme barbare de Vaccines and Related Biological
Products Advisory Committee, soit Comité consultatif sur les
vaccins et les produits biologiques connexes. Le VRBPAC vote
par 17 voix contre 4 en faveur de l'octroi d'une autorisation
d'utilisation d'urgence (EUA, pour Emergency Use Authorization
en anglais) pour le vaccin BNT162b2 14 •
Les fameux 95 % que les médias relaieront pendant des mois à
tous ceux qui veulent l'entendre.
Les résultats des autres laboratoires tombent également dans les
deux mois qui suivent :
- Moderna, boom, 94 % ;
- AstraZeneca, bim, 70 % ;
- Johnson &Johnson, 67 %, c'est mauvais me direz-vous? Pas
tant que cela car, ici, il s'agit des cas modérés à sévères et non
pas légers à modérés, la nuance est de taille.
Je lâche donc mon papier en cours pour télécharger les documents
et rapports cliniques de ces différents produits qui ont été pré-
sentés aux autorités de santé afin de demander leurs autorisations
de mise sur le marché.

Des documents en accès libre pour tous


Depuis décembre 2020, tous les résultats des essais cliniques
des vaccins anti-Covid sont donc disponibles en accès libre sur
Internet, mais encore faut-il savoir les chercher, et cela n'est pas
aisé pour tout le monde. Et encore faut-il être en mesure de
les comprendre! Ce qui est encore plus difficile, d'autant plus
qu'ils sont en anglais ! Mais quand on a passé vingt-trois ans à

14. www.pfizer.com/news/press-release/press-release-detail/pfizer-and-
biontech-receive-fda-advisory-committee-vote

CONTRE TOUTE ATTENTE - 31


taper des lignes de code informatique pour produire des tableaux
similaires et à fournir ce type de rapport, on sait évidemment
les interpréter.
Les rapports cliniques sur les produits testés ne sont jamais publiés
tels quels sur les réseaux, leurs résultats étant habituellement pré-
sentés sous forme de publications médicales qui ne contiennent
pas l'intégralité des résultats. Pour le Covid, les acteurs du déve-
loppement des vaccins ont fait le choix de la transparence sur les
résultats, bien mal leur en a pris, car c'est grâce à cela que j'ai pu
en prendre connaissance. Vous verrez un peu plus loin qu'obtenir
les données des patients, ce qu'on appelle les « données brutes »,
a été une tout autre histoire.
À tous ceux qui pensent que seuls les télévisions et journaux
sont des sources fiables et que, sur Internet, «on trouve n'im-
porte quoi », détrompez-vous, on trouve de tout sur Internet,
y compris les sites des autorités de santé qui sont de véritables
mines d'or.
À chaque soumission de dossier, la FDA permet donc à toute
personne qui le souhaite de récupérer la totalité des documents
qui sont présentés lors des délibérations visant à évaluer les pro-
duits : rapports internes des laboratoires, documents préparés
spécialement pour les autorités, présentations résumées incluant
des schémas et des graphiques en couleur, histoire de rendre les
résultats moins indigestes.
De quoi en perdre son latin.

En décembre 2020, tout le monde avait donc accès à une multi-


tude de documents concernant le Covid et surtout aux résultats
détaillés du candidat vaccin BNT162b2 de Pfizer/BioNTech juste
en cliquant sur le lien suivant :

32 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


www.fda.gov/advisory-committees/advisory-committee-calendar/
vaccines-and-related-biological-products-advisory-committee-
december-10-2020-meeting-announcement
Voici les liens directs sur les résultats du 10 décembre 2020 pour
le candidat vaccin BNT162b2, je dis candidat car, à cette date,
il n'est que « candidat».
www.fda.gov/media/144246/download
www.fda.gov/media/144245/download

Présentation préparée par la direction de Pfizer.


www.fda.gov/media/144325/download

Voici les liens pour les autres candidats vaccins.


Résultats vaccin Moderna du 17 décembre 2020 :
www.fda.gov/media/144434/download
www.fda.gov/media/144583/download

Résultats vaccin AstraZeneca du 27 janvier 2021 :


www.cdc.gov/vaccines/aci p/ meetings/downloads/slides-2021-
01/02-covid-Villafana. pdf

Résultats vaccin Johnson & Johnson du 26 février 2021 :


www.fda.gov/media/146217/ download
www.fda.gov/media/146218/download
www.cdc.gov/vaccines/acip/ meetings/downloads/ slides-2021-
02/28-03-01/02-COVID-Douoguih. pdf

CONTRE TOUTE ATTENTE - 33


Aux États-Unis, toujours au nom de la transparence, les délibéra-
tions sont systématiquement retransmises en direct sur la chaîne
YouTube de la FDA.
En Europe, c'est l'European Medicines Agency (EMA),
l'Agence européenne des médicaments, qui délivrera des AMM
CONDITIONNELLES pour le BNT162b2 le 21 décembre
2020 15 ; puis pour le vaccin mRNA-1273 de Maderna, le
6 janvier 2021 16 • Le troisième vaccin ChAdOxl nCov-19
d'AstraZeneca sera approuvé le 29 janvier 2021 17 et le qua-
trième vaccin Ad26.COV2.S de Janssen-Johnson & Johnson,
le 11 mars 2021 18 •

Par AMM conditionnelle, comprenez AMM accordée pour un


an sur des données INCOMPLÈTES du fait de la situation
sanitaire d'urgence avec menace pour la santé publique par l'ab-
sence de médicaments efficaces contre la maladie.
Je n'évoquerai pas dans cet ouvrage l'efficacité des traitements
comme l'ivermectine, l'azithromycine, l'hydroxychloroquine
que n'ont cessé de revendiquer des professeurs et docteurs dans
le monde entier, ils ont fait l'objet de campagnes de discrédit
afin de mettre en doute leurs allégations, démonstrations ou
études. Ceux qui ont utilisé ces traitements pour soigner leurs
patients ont même été poursuivis par le conseil de l'ordre des
médecins.

15. www.ema.europa.eu/en/ news/ ema-recommends-first-covid-19-vaccine-


authorisation-eu
16. www.ema.europa.eu/en/news/ema-recommends-covid-19-vaccine-
moderna-authorisation-eu
17. www.ema.europa.eu/ en/news/ ema-recommends-covid-19-vaccine-
astrazeneca-authorisation-eu
18. www.ema.europa.eu/en/news/ema-recommends-covid-19-vaccine-
janssen-authorisation-eu

34 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


La réglementation de l'octroi des AMM conditionnelles est claire ;
l'EMA19 peut accorder une AMM conditionnelle pour un médi-
cament si elle estime que tous les critères suivants sont remplis :
- le rapport bénéfices/risques du médicament est positif;
- il est probable que le demandeur sera en mesure de fournir
des données complètes après l'autorisation ;
- le médicament répond à un besoin médical non satisfait ;
- le bénéfice de la mise à disposition immédiate du médicament
aux patients est supérieur au risque inhérent au fait que des
données supplémentaires sont encore nécessaires.
Vous pouvez en déduire comme moi que, si des médicaments
avaient été reconnus comme efficaces contre le Covid en 2020, les
vaccins anti-Covid n'auraient jamais pu faire l'objet d'une autori-
sation quelconque puisque le besoin médical aurait été satisfait.

Pour en revenir à nos amis de Pfizer/BioNTech, dès


décembre 2020, après approbation par les autorités améri-
caines, anglaises, françaises, etc., des millions de flacons du
vaccin Comimaty, nom commercial que prendra le vaccin
Pfizer/BioNTech un peu plus tard, étaient donc livrés dans
les centres de vaccination pour que M. et Mme Tout-le-monde
ou presque puissent se faire vacciner; priorité faite aux per-
sonnes âgées.
Certains ont vu dans le développement de ces vaccins basés sur un
ARNm, fabriqués en quelques jours et autorisés au bout de neuf
mois au lieu des dix à quinze ans habituels, une prouesse tech-
nique sans précédent. D'autres, dont je fais partie, plus suspicieux
ou plus familiers avec les processus de l'industrie pharmaceutique,

19. www.ema.europa.eu/en/human-regulatory/marketing-autho risation/


conditional-marketing-authorisation

CONTRE TOUTE ATTENTE - 35


un défi réalisable qu'au prix de petits « arrangements » avec les
normes habituellement en vigueur.
En France, l'avis de la Haute Autorité de santé (HAS) sur
Cominarty sort le jour de Noël20 et la campagne de vaccination
contre le Covid débute le 27 décembre 2020 dans les établisse-
ments d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad),
les résidents et soignants pouvant en recevoir les premières
doses en guise de cadeaux. Qgelques jours plus tard, le 8 jan-
vier 2021, le vaccin SpikeVax de Modema est également intégré
dans la stratégie vaccinale21 • Suivra l'AZD1222 d'AstraZeneca le
2 février 2021, la HAS le recommandant pour les personnes âgées
de plus de 65 ans ou de 50 à 64 ans présentant des comorbidités,
mais également pour les professionnels du secteur de la santé
ou du médico-social22 • Qgant au vaccin Johnson & Johnson, la
HAS l'ajoute dans les vaccins anti-Covid-19 le 12 mars 2021 23 •
Fiers de leurs produits et fiers de battre tous les records de rapi-
dité, certains n'hésitaient pas à dévoiler les secrets de fabrication.
Dans une interview accordée à BFM le 1er décembre 2020,
Stéphane Bancel, PDG de Modema, expliquait que « dès le 13 jan-
vier [2020], l'équipe de recherche de Modema, associé aux instituts
américains de la santé (NIH, pour National Institutes of Health
en anglais), avait finalisé la séquence de son vaccin à ARNm-1273,
en deux jours, sur ordinateur, sans jamais avoir vu le virus24 ».

20. www.has-sante.fr/jcms/p_3227132/fr/strategie-de-vaccination-contre-le-
sars-cov-2-place-du-vaccin-a-arnm-comirnaty-bntl62b2
21. www.has-sante.fr/jcms/p_3230287/fr/ strategie-de-vaccination-contre-la-
covid-19-place-du-vaccin-moderna-covid-19-mrna-nucleoside-modified
22. www.has-sante.fr/jcms/p_3235868/fr/strategie-de-vaccination-contre-la-
covid-19-place-du-covid-19-vaccine-astrazeneca
23. www.has-sante.fr/jcms/p_3242795/fr/strategie-de-vaccination-contre-
la-covid-19-place-du-vaccin-covid-19-janssen
24. www.bfmtv.com/sante/covid-19-comment-le-laboratoire-moderna-a-t-il-
pu-developper-son-vaccin-en-seulement-deux-jours_AN-202012010194.html

36 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Deux jours?
Ma foi ...
Je ne suis pas spécialiste de l'ARN messager donc pourquoi pas!
Dans cette interview, on apprenait le fonctionnement de ce nou-
veau type de vaccin qui « à l'inverse des vaccins traditionnels,
[ ... ] ont pour but d'entraîner notre organisme à répondre à
la maladie». Il s'agissait bien d'une «technologie innovante,
jusque-là jamais utilisée dans la vie réelle, [qui] s'appuie sur
des brins d'instructions génétiques appelées ARN messager».
Les brins« dictent à nos cellules ce qu'il faut fabriquer, en l'oc-
currence ici un antigène spécifique au Covid-19 ».
Une technologie jamais utilisée en vie réelle? Ah bon? Mais je
croyais que l'ARN messager était utilisé depuis vingt ans? On
m'aurait menti ??
Avant d'aller plus loin, je ne peux éviter ici un petit rappel sur le
processus de développement des médicaments ou vaccins.

Le développement d'un médicament/vaccin,


ça se passe comment, au fait ?
Une fois que des molécules d'intérêt ont été identifiées par les
chercheurs, celles-ci sont tout d'abord étudiées sur les animaux.
Cette phase dite « préclinique » est extrêmement importante,
car elle va décider des indicateurs à suivre dans les futurs essais
cliniques chez l'homme.
L'objectif des études de toxicité est d'identifier de possibles réac-
tions de type inflammatoire locales (sur le site d'injection pour
les vaccins), les effets possibles sur les ganglions lymphatiques,
les effets sur les différents organes et sur le système immunitaire.
Les études de pharmacocinétique étudient la distribution du produit
après injection dans les différents organes, son métabolisme et son

CONTRE TOUTE ATTENTE - 37


élimination. Cette phase peut être complétée par des études sur la
fertilité et sur le développement embryonnaire et fœtal notamment.
Si - et seulement si - le produit passe avec succès les études pré-
cliniques, il peut alors être testé chez l'homme, dans des essais
cliniques.
Comme pour les études chez les animaux, toute recherche com-
mence par l'écriture d'un protocole d'essai. Pour l'homme, il s'agit
d'un document qui stipule les objectifs de la recherche, le type
de population (choix des sujets en termes d'âge, sexe, comorbi-
dités ... ), le temps de suivi des participants (durée de l'étude), le
nombre de visites, les critères d'efficacité, les critères de tolérance,
les procédures de contrôle et d'assurance qualité, etc. Il détaille
également la méthodologie statistique qui sera utilisée pour ana-
lyser tous les critères recueillis pendant la durée de l'essai.
C'est le travail du biostatisticien de décrire l'ensemble des ana-
lyses, les tests statistiques utilisés pour chacun des critères d'in-
térêt, c'est ce qu'on appelle la« méthodologie statistique». Elle
est discutée avec le laboratoire et certains professionnels de santé
spécialisés dans le domaine étudié. C'est également le biostatis-
ticien qui procède au calcul du nombre de sujets à inclure dans
un essai pour pouvoir conclure à l'efficacité à partir d'hypothèses
sur l'efficacité attendue du produit expérimental, notamment pour
les essais de phase 3.
L'écriture d'un protocole nécessite plusieurs mois de travail selon la
complexité de l'essai et un certain nombre d'allers-retours avec les
agences de santé afin d'obtenir un consensus sur le choix des critères
cliniques qui seront analysés et notamment le critère principal d'ef-
ficacité, sur la méthodologie statistique qui sera utilisée, etc. C'est
sur le critère principal que se fonde le calcul du nombre de sujets.
Le protocole s'accompagne du cahier patient ou Case Report Form
(CRF) qui inclut, sous forme de cases à cocher, des textes libres,

38 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


des tableaux de valeurs, des champs dates, heures ... , toutes les
informations requises dans le protocole et devant être reportées
sur chaque participant à l'essai (résultats des examens cliniques,
pression artérielle, fréquence cardiaque, résultats des bilans biolo-
giques, résultats d'imageries, imagerie par résonance magnétique
[IRM], scanner, etc.).
Avec ma société, j'ai participé à la rédaction de nombreux proto-
coles et cahier patient, je connais donc parfaitement les méthodes
à suivre pour écrire ce genre de documents.

Afin de pouvoir obtenir une AMM, le produit testé doit passer


par trois phases.
La phase 1, réalisée sur un petit nombre de volontaires sains,
permet de déterminer les effets pharmacologiques (gammes de
doses, dose maximale tolérée) et les paramètres pharmacociné-
tiques chez l'homme.
Seul un produit bien toléré et donc non toxique pourra passer
en phase 2 dans laquelle il s'agira de tester également l'efficacité.
C'est à partir des résultats de la phase 2 que la dose de produit
optimale pour la phase 3 sera choisie, la dose optimale n'est pas
forcément la plus efficace, c'est celle qui est la moins nocive tout
en ayant une efficacité avérée.
La phase 3 s'adresse à un grand nombre de patients recrutés
par des dizaines de médecins différents, éventuellement dans
plusieurs pays. Elle peut durer quelques jours ou plusieurs années
selon la pathologie à l'étude et afin de recueillir la tolérance à
long terme. Il s'agit d'évaluer le rapport bénéfices/risques du
médicament/vaccin testé et les précautions d'utilisation liées à
ses différents effets indésirables.
C'est à l'issue de cette phase que les rapports sont soumis aux
autorités de santé pour demander l'AMM. Ce processus de

CONTRE TOUTE ATTENTE - 39


vérification par les autorités réglementaires prend quelquefois
un an ou plus. Le produit ne peut être commercialisé qu'après
l'obtention du graal qu'est l'AMM.
Le schéma ci-après25 , issu d'une présentation de la FDA, compare
le développement classique d'un produit et le développement des
vaccins contre le Covid. Vous ne manquerez pas de remarquer
que chaque phase commence avant que la précédente ne soit ter-
minée ; cela ne permet ni d'obtenir l'ensemble des résultats, ni de
suivre les patients sur la durée totale de l'étude, ni même d'avoir
une période de vigilance entre deux études. Ce développement
accéléré, éclair même dirais-je, qui a permis de diminuer le délai
entre la mise au point des vaccins et leurs autorisations à moins
d'un an, n'est donc pas sans mettre la sécurité des patients en jeu.

Illustration 1 : Déroulement classique d'un médicament vaccin comparé à un


déroulement accéléré

Développement classique

Etudes
Découverte précllniques
Phase 1 Phase 2 Phase 3

Développement accéléré

Découverte

25. Johnson R. Vaccines and Related Biological Products Advisory Committee.


COVID-19 Vaccine Development Portfolio. www.fda.gov/media/143560/
download

40 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Premiers pas dans le rapport clinique
du vaccin Comirnaty® de Pfizer/BioNTech
Avant le début de tout essai, le promoteur, qui peut être un
laboratoire pharmaceutique, un CHU, ou encore une association,
contacte des médecins, des hôpitaux, des centres d'investigation
clinique déjà formés aux essais afin qu'ils recrutent et suivent
les participants qui acceptent de participer à la recherche. Dans
chacune de ces structures réparties dans la zone géographique
choisie comme terrain de test, une équipe est mise en place sous
la responsabilité d'un médecin responsable nommé « investiga-
teur». Ces structures sont appelées« sites» ou« centres».
Pour 1'essai de Pfizer/BioNTech, plus de cent cinquante sites ont
été ainsi mis en place comme déjà dit aux États-Unis, au Brésil, en
Argentine, en Afrique du Sud, puis en Allemagne et en Turquie.
Chaque participant doit venir en consultation chez le médecin qui l'a
recruté afin de procéder aux examens permettant d'évaluer l'efficacité,
la tolérance et l'immunogénicité (capacité du vaccin à induire une
réponse immunitaire) selon un calendrier défini dans le protocole.

Le calendrier des visites prévues dans l'essai clinique est dispo-


nible dans le protocole mis en ligne en novembre 202ü26 • En
voici un schéma simplifié.

Illustration 2 : Pfizer - Calendrier des visites - Essai clinique de phase 3

V2 Analyse
Dose2 intermédiaire
V1 V3 V4 VS V6
6 mols après dose 2 24 mols après dose 2

M M M M M M M
15 16 17 18 19 20

26. https://cdn.pfizer.com/pfizercom/2020-11/C4591001_Clinical_Protocol_
Nov2020.pdf

CONTRE TOUTE ATTENTE - 41


Sachez d'ores et déjà que les résultats d'efficacité de 95 % qui
ont été présentés au monde sont issus d'une analyse intermé-
diaire réalisée après trois mois de suivi maximum, soit M3,
l'essai devant durer deux ans (vingt-quatre mois).
Amis lecteurs, si vous ne le saviez pas, je vous conseille de lire ce
livre jusqu'au bout; car vous n'êtes pas au bout de vos surprises.

À la visite 1, dite «visite d'inclusion », tout individu peut se


porter volontaire pour participer à 1'essai. Il signe donc, comme
pour tout essai, un consentement éclairé après avoir été informé
de tous les bénéfices et des risques potentiels identifiés avant
que le personnel ne procède aux examens médicaux jugés per-
tinents. Tout participant doit être en capacité de comprendre
ces éléments, il n'y a pas de cobayes humains dans l'industrie
pharmaceutique, puisque le cobaye est celui qui ne donne pas
son consentement éclairé.
Pour le site, il s'agit de recruter la bonne population, en termes
d'âge, de sexe, d'exclure certaines personnes telles que les femmes
enceintes ou allaitantes, d'identifier celles qui ont déjà eu un
Covid, celles qui ont un Covid en cours, etc.
Toutes les données recueillies sont nécessaires afin de pouvoir
évaluer l'efficacité du produit et ce, en le comparant à un autre
médicament déjà en vente sur le marché, ou à un produit qui n'est
pas censé avoir une action, c'est ce qu'on appelle un « placebo ».
Lors de la première visite, si le participant remplit tous les critères
pour être inclus, on lui administre une première dose du candidat
vaccin nommé BNT162b2 ou du placebo qui n'est autre que
de l'eau salée. Jusqu'à preuve du contraire, l'eau salée n'a jamais
empêché qui que ce soit d'attraper un virus, choisir le placebo
en comparateur permet donc de confronter les résultats sur des
vaccinés à des résultats sur des non-vaccinés.

42 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Ce n'est pas la personne qui procède à l'injection qui choisit si
elle injecte le BNT162b2 ou le placebo ; le produit est attribué
automatiquement via un système informatique, ce qui est toujours
le cas dans un essai randomisé. Lorsque l'essai est dit en « double
aveugle», le participant n'a pas connaissance du produit qu'il
reçoit, pas plus que le docteur qui 1'a recruté. Dans le cadre de
l'essai Pfizer/BioNTech, qui est donc bien un essai randomisé en
double aveugle, une personne connaît pourtant le produit admi-
nistré aux participants. En effet, celui qui fait la piqûre en est
informé puisque les produits sont reconnaissables par la texture
du contenu, cependant il n'est pas censé divulguer cette infor-
mation car elle est ultraconfidentielle.
Pour en revenir aux visites prévues par le protocole, environ trois
semaines après la première dose, le participant se rend à nouveau
sur le site pour recevoir la deuxième dose (visite 2, V2). Afin d'ob-
tenir des données à distance de cette vaccination, il devra revenir
régulièrement pour procéder aux examens requis, un mois après la
dose 2 (visite 3), six mois après la dose 2 (visite 4), un an après
la dose 2 (visite 5) et enfin deux ans après la dose 2 (visite 6).
Entre chaque visite, le participant est donc chez lui et vaque à
ses occupations habituelles. S'il ressent des symptômes, il doit
contacter le personnel du site pour les signaler.
Si les symptômes sont plus graves (troubles du rythme respira-
toire, saturation en oxygène :5 93 %, admission en unité de soins
intensifs, décès, etc.), il est classé en « cas sévère ».
Au fur et à mesure que les participants sont recrutés, le système
de randomisation permet d'obtenir autant de participants rece-
vant le BNT162b2 que de participants recevant le placebo. Afin
de gagner un temps précieux, le personnel autorisé sur le site
d'investigation procède à la saisie de toutes les mesures réalisées
pendant 1'essai sur un site internet appelé « cahier électronique
patient» ou« e-CRF ». Ce sont les responsables de la gestion des

CONTRE TOUTE ATTENTE - 43


données ou data managers qui sont en charge du développement
et de la maintenance de ce site sécurisé qui doit fonctionner
vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. Mon
équipe et moi-même avons géré de nombreux e-CRF, je connais
parfaitement tous les paramétrages et contrôles à mettre en œuvre
afin de vérifier la qualité des données au fur et à mesure que le
recrutement avance. Il s'agit de traquer les erreurs de dates, les
informations manquantes, les informations contradictoires, etc.,
dans le but d'obtenir une base de données fiable afin que les
résultats statistiques le soient également.
En parlant de résultats, en ce mois de février 2021, j'examine
donc les résultats d'efficacité sur les quatre vaccins pour lesquels
les documents sont disponibles, à savoir les vaccins Moderna,
AstraZeneca, Johnson & Johnson et évidemment Pfizer/
BioNTech.

95%?

Je me plonge, je m'immerge dans les tableaux des rapports cliniques.


Je prends des notes, je lis, je relis, je suis perplexe de ce que je
découvre. Alors que je rédige un document résumé de mes conclu-
sions ; je me souviens de toutes les discussions autour des fameux
95 % présentés avec fierté par le laboratoire Pfizer/BioNTech.
Je revois des amis qui ont eu le virus quelques mois auparavant et
qui ne voient aucune raison de se faire vacciner, 95 % ou pas. Je
me remémore cette discussion avec mes voisins, Josette et André,
76 et 78 ans, en cette fin d'année 2020, Noël n'était plus très loin.
«Alléluia, s'était écriée Josette, ils ont trouvé un vaccin qui
marche!»
Elle était tellement heureuse, comme si elle venait de battre le
record du monde de la traversée de l'Atlantique en planche à
voile.

44 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


André avait fait «péter» le champagne avant l'heure, non pas
pour fêter la naissance de Jésus, mais la résurrection de tous, tant
promise par les nouveaux vaccins.
Disparus les croque-morts qui décomptent quotidiennement les
décès tous les soirs à la télévision.
Finie la peur de mourir tout seul à l'hôpital! Loin de sa famille ...
pour être enterré dans un sac plastique.
Oubliés les confinements à rester enfermés de longues journées
sans voir âme qui vive, les couvre-feux et les villes désertes.
Terminées les attestations s'autorisant à sortir pour faire quelques
courses pendant les heures permises.
Oubliées les promenades en cachette pour faire pisser le chien à
22 heures avec l'appréhension de croiser un képi et de prendre
une amende!
Jetés aux oubliettes les masques fabriqués avec un bonnet de
soutien-gorge ou un slip usagé car il n'y a pas de masques dans
les pharmacies, et de s'arracher la peau au gel hydroalcoolique !
Fini de ne pas pouvoir serrer une main, de tousser dans son coude
et de péter dans son genou afin de ne pas contaminer son voisin !
Reléguées dans les livres d'histoire toutes ces horreurs de cette
année 2020 qui avaient maintenu la population dans la terreur.
Peut-être même qu'il ne sera pas nécessaire que les papis et
mamies de France dont ils font partie mangent dans la cuisine
comme le recommande Rémi Salomon de l'AP-HP27 !

Ils allaient pouvoir recevoir à nouveau leurs proches ! Voyager !


Reprendre une «vie normale».

27. www.huffingtonpost.fr/actualites/article/papy-et-mamie-a-la-cuisine-a-
noel-l-image-choque-mais-illustre-le-dilemme-des-familles_l 73203.html

CONTRE TOUTE ATTENTE - 45


Ils voulaient prendre rendez-vous au plus tôt pour « faire partie
des 95 % ».
Ils avaient été surpris de ma question, «les 95 % de ... quoi?».

« Mais des gens immunisés, pardi ! »

Les bénéfices, les risques, l'immunité, 1'efficacité, mes pauvres


voisins mélangeaient tout, comme beaucoup, ils n'avaient rien
compris.
J'avais dû leur expliquer toutes ces notions, tableaux de résultats
à l'appui.
En termes de vaccination, les bénéfices sont de ne pas attraper la
maladie ou qu'elle soit moins virulente, et donc éviter les formes
graves et les décès, c'est ce qu'on appelle 1'« efficacité». C'est aussi
l'immunogénicité qui englobe la durée de la protection conférée
par les anticorps fabriqués à la suite de l'injection du vaccin.
Les risques sont bien entendu liés à la sécurité d'utilisation du
produit, ce sont les effets indésirables qui surviennent après une
injection et toutes les inconnues ou questions encore en suspens
auxquelles n'ont pu répondre les fabricants, faute de résultats.
Les essais cliniques doivent donc permettre de procéder à cette
évaluation en fournissant des résultats fiables sur chacun des cri-
tères d'intérêt.
Concernant ces fameux 95 %, reprenons le tableau de résultats du
rapport que j'ai reproduit à l'identique en le traduisant en français.
Parmi les 18 198 participants ayant reçu le vaccin BNT162b2,
8 ont« attrapé» un Covid, cela fait 0,0439 %. Chez les vaccinés
à l'eau salée (placebo), 162 personnes ont contracté la maladie
sur 18 328, soit 0,8840 %.

46 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Illustration 3 : Pfizer - Rapport clinique du l 0 décembre 2020 - Résultats
d'efficacité - Covid-19 symptomatiques confirmés par test PCR - Rapport
de 92 pages

Groupe de vaccin {selon la randomisation)

BNTl 62b2 (30 1'91 Placebo


(Na= 18 198) (Na= 18 325)
Critère n lb Temps de nlb Temps de v· (95%
d'efficacité surveillance surveillance (%) Cl)
(n2d) (n2d)

Première
occurrence
de Covid à 2 214 2 222 (90,3,
8 162 95,0
partir de sept (17 411) (17 511) 97,6)
jours après la
dose 2

Calcul en% 0,0439% 0,884%

www.fda.gov/media/144246/download
N = nombre de participants dans le groupe/nib= nombre de participants ayant eu un
cas Covid.
n2 = nombre de participants à risque pour le critère.
Temps de surveillance (n2dl = durée totale de la surveillance exprimée en 1 000 personnes-
années pour les cas légers ou modérés sur tous les participants de chaque groupe à risque.
v• = efficacité du vaccin/Cl à 95 % = intervalle de crédibilité pour l'efficacité vaccinale.

L'efficacité vaccinale se calcule comme suit :

I 18
Risque re1at1.f (RR) = -8- - 198
- - 0,0439 0,0497
162 / 18 328 0,8840

Efficacité du vaccin = 100 x (1 - RR) = 100 x (1 - 0,497)


= 95,027 %

En valeur relative, l'efficacité de ce vaccin est de 95 %.


En valeur absolue, cela donne 0,884 % - 0,0469 %, soit 0,84 %.

CONTRE TOUTE ATTENTE - 47


Mais ATTENTION, on ne parle ici QUE des Covid sympto-
matiques légers ou modérés confirmés par test PCR, compta-
bilisés à partir de sept jours après la deuxième dose et apparus
chez des personnes n'ayant jamais eu de Covid auparavant.
Selon le protocole, symptomatique signifie au moins un symp-
tôme parmi les symptômes suivants : fièvre, apparition ou
aggravation de la toux, apparition ou aggravation d'une diffi-
culté à respirer, frissons, apparition ou aggravation des dou-
leurs musculaires, perte de goût ou d'odorat, maux de gorge,
diarrhée, vomissement. Toute personne ayant quelques maux
de tête et un test PCR positif est donc cas Covid symptoma-
tique confirmé par test PCR, il s'agit donc bien de cas légers
ou modérés.

Mes voisins étaient restés pétrifiés lorsque je leur avais annoncé


que «ces 95 % d'efficacité ne signifient pas que 95 % des gens
sont immunisés mais que ce vaccin évite à 0,84 % des personnes
d'attraper un Covid symptomatique léger ou modéré après la
deuxième dose».
Nous reviendrons plus tard sur ce critère principal car mes inves-
tigations ont mis en lumière certains problèmes de taille dans son
mode de recueil et de calcul. Cependant, je pense qu'après ces
explications, vous n'avez plus la même impression d'efficacité,
n'est-ce pas ?

« Bon, bon, mais le vaccin protège des cas sévères, et à notre


âge, c'est bien le principal ! » avait dit André pour masquer sa
déception.

Le vaccin protège des formes graves?


Voici les résultats des cas sévères pour le vaccin Pfizer.

48 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Illustration 4 : Pfizer - Rapport clinique du 10 décembre 2020 - Résultats
d'efficacité - Covid- 19 sévères - Rapport de 92 pages

Groupe de vaccin (selon la randomisation)

BNTl 62b2 (30 µg) Placebo


(Na= 18 198) (Na= 18 325)

Critère nlb Temps de n 1b Temps de v· (95%


d'efficacité surveillance surveillance (%) Cl)
(nzl) (n?l)

Première
occurrence
de Covid
sévère à 2 215 2 232 (-124,8
l 3 66,4
partir de (17 411) (17 511) -96,3)
sept jours
après la
dose 2

Calcul 0,00005% 0,00016 %


en%

www.fda.gov/media/144246/download
N = nombre de participants dans le groupe/n 1b = nombre de participants ayant eu un
cas Covid.
n2 = nombre de participants à risque pour le critère.
Temps de surveillance (n2d) =durée totale de la surveillance exprimée en 1 000 personnes-
années pour les cas sévères sur tous les participants de chaque groupe à risque.
v• = efficacité du vaccin/Cl à 95 % = intervalle de crédibilité pour l'efficacité vaccinale.

Dans le tableau de résultats, on peut lire qu'il y a eu 1 cas sévère pour


les participants ayant eu 2 doses de vaccin (colonne BNT162b2)
et 3 pour ceux qui ont eu droit à l'eau salée.
L'efficacité vaccinale se trouve dans la colonne Ve, elle serait
donc de 66,4 % sur les cas sévères. Mais en biostatistiques, tout
résultat s'accompagne de la preuve du test statistique, ici, c'est ce
qui est appelé «intervalle de crédibilité» (IC). Ce dernier nous
indique que l'efficacité réelle du vaccin varie entre-124,8 %, ce
qui correspond donc à une efficacité négative, et 96,3 %. Cet
intervalle contenant O, au 10 décembre 2020, il était donc erroné

CONTRE TOUTE ATTENTE - 49


d'affirmer que le vaccin Pfizer protégeait des cas sévères après
deux doses tels que définis dans le protocole car ce n'est pas
prouvé statistiquement !

Perplexité ! Incompréhension ! Josette et André avaient tellement


entendu le contraire, « à la télé, à la radio », argumentaient-ils, je
devais me tromper, «ce n'était pas possible! », les experts affir-
maient que le vaccin Pfizer protégeait des formes graves.
Des tas de gens ont dit tellement de choses! Je regarde très peu
la télévision et je n'écoute pas la radio sauf en voiture.
Les experts ? Qyels experts ?
Ils cherchaient vainement les noms.
«Machin là ... Comment elle s'appelle déjà celle-là?? On l'a
entendue à la radio, il y a quoi, une semaine. Je l'ai sur le bout
de la langue ... Costa, Costa.
Concordia ! avait hurlé Josette.
Costaconcordia ? Costaconcardia ... Mais c'est pas le bateau
qui a coulé ça ? »
J'ai mis un moment à comprendre ce que cette histoire de bateau
de croisière échoué sur les côtes italiennes avait à voir avec les
vaccins. Ce n'est qu'en cherchant sur Google que j'ai compris sa
méprise.
Dans une interview accordée à Europe 1 le 14 décembre 2020,
Dominique Costa-gli-ola et pas Costaconcardia - pff, n'im-
porte quoi ! - poussait son « coup de gueule contre la mauvaise
science». La dame masquée jusqu'aux yeux disait :
« On ne sait pas la durabilité et on a vu clairement que ça
protégeait de faire des formes symptomatiques ou des formes
graves [ ... ]. Mais on ne sait pas encore si ça prévient la

50 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


transmission. Alors il est probable que, vu l'effet que cela,
c'est en partie parce que ça prévient la transmission, mais
comme on n'a pas de données pour le garantir on ne peut pas
l'affirmer2 8 ••• »
On se demande où l' épidémiologiste, directrice de recherche à
l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (lnserm),
qui sera mise en avant comme l'un des grands experts sur le sujet,
prenait ses informations pour affirmer que le vaccin protégeait des
formes graves, pas dans les rapports cliniques des laboratoires en
tout cas. La mauvaise science, c'est de donner des informations
fausses au grand public, non ?
Le 18 janvier 2021, le Pr Alain Fischer, président du conseil
d'orientation de la stratégie vaccinale contre la pandémie de
Covid-19, reconnaissait lui aussi l'absence de résultats sur la
transmission mais vantait les résultats d'efficacité spectaculaires,
«les taux de protection contre la maladie pour les personnes
entre 15 et 75 ans sont de 95 % avec pratiquement pas de formes
graves 29 ».
Pas de forme grave est synonyme, dans l'essai, d'« aucune effi-
cacité démontrée sur les cas sévères », car il n'y a, en effet, pas
eu assez de cas pour obtenir ce qu'on appelle une « significativité
statistique». La statistique, c'est blanc ou noir et, en l'occurrence,
pour les cas sévères, c'est noir. Il n'est pas prouvé dans l'essai que
le vaccin a le moindre effet sur les cas sévères.
En revanche, sur la transmission, tous deux avaient raison car
la transmission n'a jamais fait partie des critères d'efficacité étu-
diés dans les essais de vaccins contre le Covid. Les essais n'ont

28. www.youtube.com/watch?v=aqi2vf9prNk
29. www.academie-sciences.fr/fr/Rapports-ouvrages-avis-et-recommandations-
de-l-Academie/la-vaccination-contre-la-covid-19-en-questions-entretien-avec-
alain-fischer.htm

CONTRE TOUTE ATTENTE - 51


jamais apporté la moindre preuve que ces vaccins empêchaient de
transmettre la maladie et prévenaient de la contamination, c'est
d'ailleurs signalé sur l'avis de la FDA du 11 décembre 202030 •
« À l'heure actuelle, on ne dispose pas de données permettant de
déterminer la durée de la protection conférée par le vaccin, ni de
preuves que le vaccin prévient la transmission du SARS-CoV-2
d'une personne a' l'autre. »
Mes voisins étaient sous le choc. Ils s'étaient servi quelques verres
de leurs boissons alcoolisées favorites pour avaler la pilule. Pas
d'efficacité sur la transmission, pas d'efficacité sur les cas sévères.
Faisant partie des populations jugées à risque et concernées en
priorité par la campagne vaccinale, ils ne seraient donc finalement
pas protégés ?

Le vaccin protège les plus de 75 ans?


La réponse a été apportée par William Gruber, le vice-président
de la section « Vaccin » du service de recherche et développement
clinique de Pfizer3 1, dans sa présentation faite à la FDA le jour
des délibérations.
L'efficacité annoncée est de 100 %, mais l'intervalle associé varie
de -13,1 à 100 %, et pour la biostatisticienne que je suis, cela
signifie qu'il n'y a aucune preuve statistique d'une efficacité vac-
cinale sur les plus de 75 ans. Ils étaient trop peu nombreux au
moment de l'analyse intermédiaire pour que cette preuve puisse
être apportée. On se demande pourquoi le laboratoire n'en a
pas recruté davantage puisque les plus âgés étaient justement les
plus susceptibles de faire des formes graves. Mystère et boule de
gomme.

30. www.fda.gov/ news-events/press-announcemen ts/fda -takes-key-action-


fight-against-covid-19-issuing-emergency-use--authorization-first-covid-19
31. www.fda.gov/media/144325/download

52 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


À noter qu'il n'y avait pas d'effet sur les plus de 70 ans dans le
rapport du laboratoire Moderna.

Illustration 5 : pfizer - Présentation du 10 décembre 2020 - Résultats d' effi-


cacité par tronche d'âge - William Gruber

Groupe de vaccin
(selon la randomisation)

BNT162b2 Placebo V"(%) (95% Cl)


(30flg) (Na
(Na= 18 198) = 18 325)

Âge
7 143 95, 1 (89,6-98, 1)
18-64 ans

Âge
1 14 92,9 (53, 1, 99,8)
65-74 ans

:::: 75 ans 0 5 100,0 (-13,1, 100,0)

À l'annonce de la nouvelle, mes chers voisins étaient sceptiques


et un peu perdus.
Qye faire ? Croire en la science diffusée dans les médias ou croire
leur voisine dont c'était le métier de fournir et d'interpréter de
tels résultats pendant vingt-trois ans ?
Prendre rendez-vous dès que le produit sera disponible ? Attendre
un peu, histoire de ne pas « essuyer les plâtres » ? Loin de les avoir
éclairés, mes démonstrations les avaient plongés dans la confusion.

Coming out
À mon niveau, après examen des rapports cliniques des quatre
vaccins, les bénéfices tant vantés de ces produits ne me paraissent
donc plus aussi flagrants.
Les résultats proviennent d'une analyse intermédiaire alors que
les participants ont été suivis au maximum trois mois pendant

CONTRE TOUTE ATTENTE - 53


les essais, la moitié étant observée pendant seulement deux
mois.
Cela signifie donc que c'est sur cette durée réduite qu'ont été
comptabilisés les effets indésirables, ce qui est donc totalement
insuffisant pour évaluer la tolérance à moyen et long terme.
C'est comme si, dans un match de football, je ne regardais que
les dix premières minutes en prétendant que cela suffit pour
connaître le résultat du match.
Ma curiosité est donc piquée et, franchement, cela commence mal.
Concernant l'efficacité sur les cas sévères, les conclusions sont
identiques pour les vaccins Moderna et AstraZeneca, aucune
efficacité statistiquement démontrée dans le cadre des essais
cliniques.
La communication sur ces vaccins manque cruellement de rigueur,
et rien n'agace davantage un biostatisticien que le manque de
rigueur, car c'est la base du métier. Et quand je suis agacée, je
suis agacée. Puisque visiblement, « on ne nous dit pas tout »,
voire «on nous raconte n'importe quoi! »,je prends la décision
d'informer les gens des résultats des essais moi-même.
Je résume mes investigations et conclusions dans une présentation
afin de pouvoir les partager, mais à qui ? Je ne connais personne
susceptible d'être intéressé par une analyse d'une biostatisticienne
inconnue et je me doute que je ne vais pas recevoir un accueil
chaleureux si je 1'envoie à notre ministre de la Santé.
Je suis de temps en temps les interviews du média alterna-
tif France-Soir et décide de l'envoyer à son directeur, Xavier
Azalbert, dont le nom m'est familier. Je me souviens de l'avoir
lu dans l'annuaire de l'association de la formation que j'ai suivie
dans les universités de Toulouse 1 et Toulouse 3, à savoir le
magistère d'économiste statisticien. Ce monsieur me confirme
qu'il s'agit bien de lui, nous ne nous sommes jamais croisés,

54 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


car je suis rentrée au magistère au moment où lui terminait sa
formation. Une preuve de plus que, décidément, le monde est
vraiment petit! Il juge que mon travail mérite d'être présenté
au public car il lui semble important.

Le 8 avril 2021, je sors de l'anonymat pour expliquer mes« décou-


vertes » qui ne sont que des commentaires factuels des résultats,
lors d'une interview par France-Soir, journal que certains qua-
lifient alors et continueront de qualifier de « complotiste ». Ce
n'est que quelques mois plus tard que je comprendrai comment
on a discrédité les personnes alertant sur les risques des vaccins
en leur collant l'étiquette de« complotiste »ou d'« antivax »mais,
à ce moment-là, je ne me pose aucune question car mon objectif
est d'informer la population des « vrais » résultats 32 •

32. www.francesoir.fr/videos-les-debriefings-videos-ne-pas-manquer/
christine-cotton-expertise-des-resultats-des-essais
STUPEUR ET SUEURS FROIDES

Afin de me tenir au courant de ce qui se dit à propos des vaccins,


je rallume un peu la télévision et je lis quelques articles.
Toujours ce même« rassurisme »vaccinal. Il ne faut pas s'inquié-
ter des possibles effets indésirables car ils surviennent en général
très rapidement après la vaccination mais jamais à distance selon
les experts ! Ils sont bien gentils les experts, mais là, nous sommes
en présence d'un nouveau produit développé en quelques mois
sur une maladie dont on n'avait jamais entendu parler et destiné
à être administré à des milliards d'êtres humains. La prudence
voudrait d'être un peu plus prudent dans les affirmations, non? Si
aucun effet grave n'est attendu à distance des injections, pourquoi
prévoir un essai clinique qui doit durer deux ans ?
Afin de me faire une idée de la tolérance, je télécharge l'une des
bases de données de la pharmacovigilance américaine, le VAERS
pour Vaccine Adverse Event Reporting System ou système de noti-
fication des événements indésirables liés aux vaccins.
Avant d'aller plus loin, il est important de définir le rôle de la
pharmacovigilance.

57
Rôle de la pharmacovigilance
Selon les Bonnes pratiques de phannacovigi1ance1 mises en ligne
sur le site de l'Agence nationale de santé (ANSM), « la phar-
macovigilance a pour objet la surveillance, l'évaluation, la
prévention et la gestion du risque d'effet indésirable résultant
de l'utilisation des médicaments et produits mentionnés aux
articles L. 5121-1 et R. 5121-150 du CSP ».
Les objectifs sont de prévenir le risque de survenue d'effet indé-
sirable résultant de leur utilisation, de promouvoir la sécurité et
l'efficacité d'emploi de ces produits, notamment en informant
régulièrement les patients, les professionnels de santé et le public
des données de sécurité.
La pharmacovigilance contribue ainsi à la protection des
<<
patients et à la santé publique. »

Qu'est-ce donc que ce VAERS2 ?


Le VAERS est un système cogéré par les centres de contrôle et
de prévention des maladies (CDC) et la FDA.
C'est l'un des systèmes destinés à, entre autres, détecter les
éventuels problèmes de sécurité des vaccins homologués aux
États-Unis, les événements indésirables nouveaux, inhabituels
ou rares liés aux vaccins.
Comme en France, les professionnels de santé, les fabricants de
vaccins sont tenus de signaler tous les événements indésirables
dont ils ont connaissance, mais n'importe qui peut faire un signa-
lement au VAERS.
Aux États-Unis, le vaccin AstraZeneca n'a jamais été utilisé, au
premier semestre 2021, les effets indésirables reportés dans le

1. https://ansm.sante.fr/uploads/2022/06/02/20220602-bppv-mai-2022-3. pdf
2. https://vaers.hhs.gov/

58 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


VAERS ne concernent donc que les vaccins Pfizer, Modema et
Johnson & Johnson.
J'anticipe la question qui doit déjà vous brûler les lèvres, «pour-
quoi donc cette biostatisticienne française est-elle allée chercher
si loin des données de pharmacovigilance?».
Eh bien, amis lecteurs, parce que cette base est à peu près la seule
en accès libre que l'on peut facilement télécharger. En France,
c'est l'ANSM qui centralise les effets indésirables et l'accès à leur
base de données nécessite des autorisations dont ne disposent que
certains organismes d'État.
Comme cela m'intéresse fortement de lister et compter les effets
indésirables reportés par les professionnels de santé et les victimes,
mon choix se porte donc sur le VAERS. Pour pouvoir analyser les
fichiers récupérés, je suis obligée de racheter mon logiciel d'analyse
statistique, SAS pour Statistical Analysis System3 , que je ne pensais
plus jamais utiliser en vendant ma société à un concurrent en 2018.
À cette date, j'avais d'ailleurs dit «l'industrie pharmaceutique,
c'est fini», «les biostatistiques, plus JAMAIS ! ».
Bon, c'est râpé! Comme quoi, il ne faut jamais dire jamais ...

Programmation et calculs
Dans ma petite base de données SAS®, enfin mon énorme plutôt,
je procède à un grand « nettoyage » des quelque quatre cent mille
lignes éliminant tout ce qui est inexploitable afin de calculer,
pour chaque cas déclaré, si le patient est décédé, hospitalisé, s'il
s'agit d'un effet indésirable grave. Pour les femmes, j'identifie si
la patiente est enceinte, si une fausse couche a été déclarée, si le
nouveau-né souffre de problèmes particuliers ... Bon bref, je fais
ce que j'ai fait toute ma vie, je programme.

3. www.sas.com/fr_fr/industry/health-care.html

STUPEUR ET SUEURS FROIDES - 59


Je cherche les myo/péricardites dont on commence à entendre
parler, les problèmes sanguins, caillots, hémorragies, les pro-
blèmes d'audition, les maladies auto-immunes ...
Je calcule les délais entre la vaccination et 1'effet déclaré, les délais
entre la vaccination et le décès ...
Je passe des jours et presque des nuits dans des listings pour
~érifier mes calculs et lis des milliers de lignes de descriptions
des événements, et plus particulièrement les cas pour lesquels j'ai
identifié un décès.

J'y trouve des personnes âgées en Ehpad décédées l'après-midi


même, trouvées mortes sur les toilettes ou le lendemain dans leur
lit, des mamies sur le point de sortir faire leurs courses, restées
figées sur leur fauteuil, le sac presque encore à la main.

J'y trouve aussi des jeunes. Le cas qui me frappe le plus est celui
d'un jeune de 16 ans sans antécédents médicaux, décédé devant
son ordinateur vingt-sept jours après l'injection du vaccin Pfizer.
Sa maman qui a déclaré le cas a noté : « Mon fils est mort,
alors qu'il suivait son cours de mathématiques sur Zoom. Nous
attendons l'autopsie car les médecins n'ont rien trouvé. C'était
un garçon en bonne santé, il avait de bonnes notes, il voulait être
ingénieur civil. Il était la meilleure chose dans ma vie. »
Voici sa fiche accessible directement sur le site du VAERS en
copiant ce lien dans votre navigateur :
https://wonder .cdc.gov/controller/saved/D8/Dl 97F283

Décès, fausses couches, hémorragies et sueurs froides


J'avoue que je n'étais pas préparée à cela. De quoi en avoir des
sueurs froides, non ?

60 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Des cas isolés sûrement ?
Pas tout à fait car dans ma base de données à ce moment-là, je
compte quelque 5 500 décès.
Ce n'est pas tant le nombre qui m'alarme, c'est que je mets en évi-
dence que 28 % des décès surviennent au cours des 3 jours suivant
la vaccination. 41 % ont eu lieu dans les 7 jours suivant la vaccina-
tion et 67 % sont apparus dans les 21 jours suivant la vaccination.
Cela m'apparaît très inquiétant.
Pendant près de trois mois, je peaufine mes programmes et je
présente mes résultats, encore chez France-Soir, en août 2021 4 •
Je parle des 28 % de femmes enceintes pour lesquelles j'ai identifié un
avortement ou une mort fœtale, des 36 % qui souffrent de troubles
pendant leur grossesse, des anomalies cardiaques, anomalies de la
croissance, arrêts cardiaques, hémorragies cérébrales chez le fœtus,
des accouchements prématurés, ruptures des membranes, séparations
du placenta, hémorragies vaginales, j'en passe et des meilleures, 65 %
de ces problèmes survenant dans les 21 jours après vaccination.
Je trouve peu de myo/péricardites, mais elles touchent surtout des
gens jeunes (57 % ont moins de 30 ans) et en majorité des hommes.
Ce qui m'effraie le plus, ce sont les problèmes sanguins, que ce
soit des troubles de la coagulation ou des saignements, là encore,
ce n'est pas le nombre de personnes concernées qui m'interpelle
mais le type d'événements reportés. On y voit des thromboses de
chaque veine, de chaque artère, des hémorragies de la bouche,
des yeux, des oreilles, de l'intestin, du vagin. On compte aussi
des infarctus, des accidents vasculaires cérébraux (AVC), et ce,
toujours dans des délais très courts après la vaccination (80 %
dans les 21 jours).

4. www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/alerte-sur-les-donnees-vaers-
6 7-des-deces-enregistres-arrivent-dans-les-21

STUPEUR ET SUEURS FROIDES - 6l


Je lis ces rapports de cas qui ne sont que des numéros et je me
refuse à croire que tout ceci n'est que le hasard de la statis-
tique surtout qu'il est de notoriété publique que le nombre de
cas déclarés ne correspond qu'à 1à10 % des cas réels comme
l'écrit d'ailleurs la responsable des centres de pharmacovigilance
en France, Mme Jonville-Béra, dans un article de 20065 ! Cela
signifie que, dans la « vraie » vie, je dois multiplier mes nombres
par 10, voire par 100 !
5 500 décès multiplié par 100, cela fait plus d'un demi-million de
morts ! Soit, selon les estimations des uns et des autres, entre 3 et
5 fois le nombre de victimes de la bombe atomique d'Hiroshima !
Au 18 août 2021, en cherchant le nombre de décès en faisant
ce qu'on appelle une « requête », on trouvait 12 791 décès. Dans
la base extraite, je n'en ai que 5 500, soit même pas la moitié !
Bizarre. Comment se fait-il qu'en extrayant les données, il y ait
un tel décalage ? Il se passe quelque chose de « pas normal ».

Je me promets de trouver pourquoi rien de tout cela n'est apparu


dans les essais cliniques, les vaccins paraissant parfaitement sûrs,
et bien qu'analysés sur une période courte, des cas graves simi-
laires à ceux de la base du VAERS auraient dû apparaître dans les
rapports des laboratoires puisqu'ils surviennent dans les quelques
jours après la vaccination.
Mon analyse atteindra l'autre côté de l'Atlantique et sera même
envoyée au CDC par un Américain qui, lui aussi, se préoccupe
des effets indésirables des vaccins depuis le début de la campagne
de vaccination.
Je venais d'entrer dans la cour des «grands» et j'allais désor-
mais entrer en contact avec des docteurs, biologistes, chimistes,

5. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16343870/

62 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


chercheurs, professeurs qui eux aussi s'inquiétaient des dégâts de
ces vaccins dans la population.
J'enchaîne alors les émissions pour présenter ces résultats préoccu-
pants, toujours sur des médias alternatifs, en France, en Angleterre,
au Ollébec. Je reçois la visite d'un journaliste, Raphaël Berland, qui
veut que je participe à son film Effets secondaires. La face cachée des
vaccins qui est encore à ce jour projeté en France, Belgique et Suisse.
Vient ensuite une journaliste belge qui fait un reportage pour la chaîne
de télévision RTL TVI sur le sujet de la vaccination également.

Naissance d'une lanceuse d'alerte


Je me transforme peu à peu en lanceuse d'alerte.
Selon la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 et la loi n° 2022-
401 du 21 mars 2022, je peux me prévaloir d'avoir le statut de
lanceuse d'alerte. Selon la loi n° 2022-401 du 21 mars 2022,
un lanceur d'alerte est « une personne physique qui signale ou
divulgue, sans contrepartie financière directe et de bonne foi,
des informations portant sur un crime, un délit, une menace ou
un préjudice pour l'intérêt général». Je ne peux me prévaloir
d'avoir obtenu ce statut officiellement, mais voilà plus de deux
ans que je mets mon expérience de biostatisticienne au service de
la communauté gratuitement. Du complotisme pour certains, de
l'héroïsme pour d'autres. Chacun fait ce qu'il peut avec ce qu'il a.
Après mon passage sur un média québécois, je suis contactée
par une avocate, Me Gloriane Blais, pour écrire un rapport sur
les essais cliniques. Je refuse car je ne crois pas en l'utilité de
la chose, vu l'ambiance délétère qui règne et les campagnes de
discrédit dont font l'objet les professeurs, docteurs qui utilisent
des traitements pour soigner ce fameux Covid ou qui parlent
des risques. Il en est de même pour les politiques, comme la
députée Martine Wonner, qui osent parler du nombre d'effets
indésirables reportés dans les bases de pharmacovigilance, raillés

STUPEUR ET SUEURS FROIDES - 63


par le ministre de la Santé. Ce pauvre garçon n'est visiblement
toujours pas au courant, en juillet 2021, que les essais cliniques
sont loin d'être terminés, puisqu'il affirme le contraire. Il fera
même l'objet de ce qu'on appelle un « debunkage » en règle, ou
rectification de la part du journal Le Monde6.
Mais que font donc les fonctionnaires du ministère de la Santé,
ceux des agences régionales de santé (ARS)? Ne sont-ils pas
informés que, selon la réglementation, tous les essais cliniques
doivent être enregistrés avant de pouvoir procéder au recrutement
des patients? Les registres internet publics référencés par l'OMS,
tels que le site américain www.clinicaltrials.gov ou le site européen
www.clinicaltrialsregister.eu, permettent de trouver un résumé des
informations pour tout essai.
Le 29 avril 2020, le laboratoire Pfizer enregistrait donc son essai
de phases 1-2-3, dit « essai pivotal », sous le titre Étude pour
décrire l'innocuité, la tolérance, l'immunogénicité et l'efficacité des vac-
cins candidats à ARN contre la Covid-19 chez les volontaires sains,
le lien en est toujours accessible ici.
https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04368728?term=
pfizer&cond=Covidl 9&draw=2
Au moment où j'écris ces lignes, la fin de l'essai clinique prin-
cipal est planifiée pour le 24 mars 2023 !

Le second essai déposé sur le site le 25 mai 2021 en cours chez


les enfants et jeunes adultes âgés de 6 mois à 18 ans se termine
en octobre 20247•

6. www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/07/08/covid-19-les-essais-de-
phase-3-des-vaccins-sont-ils-termines-depuis-des-mois-comme-l-affirme-
olivier-veran_6087580_4355770.html
7. https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04816643?term=C4591007&draw=
2&rank=l

64 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Me Blais insiste, elle a besoin de mon rapport pour une affaire
qui a atteint la cour d'appel du Qyébec concernant un client qui
est en conflit avec son ex-femme au sujet de la vaccination de leur
fils. Je finis par programmer une réunion par Internet avec elle.
Elle m'explique la situation, mais je ne vois toujours pas en quoi
je peux être utile dans cette histoire de famille. Pourquoi veut-
elle absolument que ce soit moi qui écrive ce rapport? D'autres
peuvent le faire, ils sont tout aussi qualifiés si ce n'est davantage.

Ses grands yeux clairs me fixent quand elle me dit que j'explique
clairement et simplement, que ce n'est pas qu'une question de
compétences mais de personne, de courage aussi, que « c'est à moi
de faire ce travail», que c'est peut-être comme une mission de vie.
Une mission de vie?
J'en reste un peu «scotchée», comme on dit. J'éclate de rire.
Qy'une avocate que je ne connais ni d'Ève ni d'Adam me parle de
mission de vie, et ce du Qiiébec, est pour moi un événement de pro-
babilité nulle. Les événements de probabilité nulle, je les appelle des
«miracles ».fen ai eu plusieurs dans ma vie déjà, je sais que cela existe.

Genèse d'une biostatisticienne

Mon premier miracle est survenu un jour de 1995. J'errais dans


les couloirs de l'université Paul-Sabatier à Toulouse après la fin de
mes études. Qy'étais-je venue faire là? Je ne m'en souviens plus,
mais ce dont je me souviens, c'est ce professeur de statistiques
et probabilités que j'appellerai J. R. M., qui m'accoste pour me
dire:« J'ai entendu dire que vous vouliez monter votre société?»
« Heu, oui ! »
Je suis fille de commerçants, petite-fille de commerçants, arrière-
petite-fille de commerçants, je suis farouchement indépendante

STUPEUR ET SUEURS FROIDES - 65


dans mon ADN et je sais déjà, à 25 ans, que je ne supporterais
jamais un patron. Il me propose de me présenter le directeur du
service Biométrie du laboratoire Pierre-Fabre dont un des bâti-
ments se trouve à quelques kilomètres de là. Rendez-vous pris
avec ce monsieur aux initiales de J. C., ce qui, avec le recul, était
prometteur pour un miracle.
J'éprouve immédiatement de la sympathie pour cet homme, sym-
pathie réciproque car je me retrouve embauchée par le laboratoire
de statistiques et probabilités de l'université en tant que vacataire,
en mission dans les locaux du laboratoire. On m'installe dans la
salle de pause, à côté de la machine à café. C'est ici que je vais
apprendre le fonctionnement des essais cliniques et surtout la partie
gestion des données, ce qu'on appelle le data management et bien
sûr les biostatistiques, en enchaînant les analyses des petites études
que les biostatisticiens en poste, toujours débordés, n'ont pas le
temps de programmer. C'est eux qui m'ont fait aimer ce métier et
à qui je dois les bases de mon apprentissage, je ne les remercierai
jamais assez du temps passé à m'expliquer la méthodologie.
J'y apprends tous les types d'essais cliniques, groupes parallèles à
deux groupes, trois groupes, les essais en crossover, en carré latin,
tous les types d'analyses, de supériorité, d'équivalence, tous les
tests statistiques qui, pour la plupart, portent le nom des illustres
personnes qui les ont trouvés, les Fisher, Kolmogorov-Smirnov,
Student, Wilcoxon, Bonferroni, les analyses de variance, de cova-
riance, les analyses de survie, en composantes principales, etc.
J'apprends comment programmer chacune des analyses sous l'un des
logiciels recommandés pour l'industrie pharmaceutique, le fameux
logiciel SAS® que j'ai donc utilisé pendant près de vingt-cinq ans.
Le monde de la recherche clinique et de la biostatistique est bien
trop vaste pour s'y aventurer davantage, mais cela vous donne une
petite idée du métier à très forte responsabilité qu'est le métier
de biostatisticien, utiliser de « mauvaises méthodes » conduirait à

66 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


obtenir des résultats erronés et donc à conclure à tort à 1'effica-
cité ou à la sécurité d'un produit, ce qui ferait courir des risques
à la population. A contrario, ne pas conclure à l'efficacité alors
qu'elle existe pourrait nous conduire au tribunal, le laboratoire
pouvant engager des poursuites contre un sous-traitant qui ferait
du travail de cochon.
Pour en revenir à ma mission au sein du laboratoire Pierre-Fabre,
mon expérience augmente donc doucement avec le temps et les
soirées passées devant 1'ordinateur à me creuser la cervelle pour
pouvoir rendre en temps et en heure les résultats tant attendus.
Au bout d'un an, J. C. me présente à J. A., un homme respecté
dans le monde de la recherche clinique, il gère alors une société de
sous-traitance mais ne dispose pas de service de biostatistiques, ce
qui lui fait défaut pour obtenir des contrats complets. Cet homme
deviendra mon associé et le restera pendant plus de quinze ans.
Voilà donc comment, en « traînant » dans un couloir, je me suis
retrouvée biostatisticienne, puis cheffe d'entreprise, à 26 ans,
presque à l'insu de mon plein gré, comme dirait une marion-
nette célèbre des Guignols de l'infa, et ce, grâce à 3 J qui m'ont
donné ma chance. Même si deux d'entre eux ne sont plus là
aujourd'hui pour me lire, je continue de penser à eux car je ne
les oublierai jamais.

Pour en revenir à nos moutons et à la demande de cette avocate


québécoise quelque peu originale, j'accepte donc de rédiger le
rapport demandé, mais toujours avec l'idée que cela ne changera
rien à l'histoire et au narratif rabâché par les médias, les politiques
et les médecins de plateau : « les vaccins sont sûrs et efficaces »
et bla-bla-bla.
Le lendemain, je lui envoie donc un courriel de confirmation et,
en écrivant« Cher Maître, j'accepte la mission» comme il se doit

STUPEUR ET SUEURS FROIDES - 67


lorsqu'on est mandaté par un avocat, je me souviens alors de ce
rêve fait au moins quatre ans auparavant. Une voix grave que je
ne suis pas parvenue à reconnaître prononçait des mots auxquels
je n'ai strictement rien compris, mais auxquels j'ai répondu« j'ac-
cepte la mission ».
Curieux! Insolite! Étrange?
En tout cas improbable pour la biostatisticienne que je suis.
À tous ceux qui penseraient que mes petites histoires ne sont que
hasards et coïncidences, j'ai toujours préféré y voir la magie de la
vie qui nous mène là où on ne pensait pas aller et qui nous fait
faire des choses que l'on n'avait jamais imaginées.

Toujours est-il que me voilà repartie dans l'essai clinique du labo-


ratoire Pfizer sur son fameux candidat vaccin, le BNT162b2. Tout
en me félicitant d'avoir vendu ma société et de disposer du temps
nécessaire pour décortiquer les dizaines de documents téléchargés
à partir des sites de la FDA, des CDC, de l'EMA, je rédige
quelques pages mais je sens qu'il faut que je parle à des victimes.

Les victimes
Les victimes.
Combien sont-elles exactement ? Personne ne le sait, pas même
les autorités de santé du fait de la sous-déclaration des effets
indésirables. Je me procure les coordonnées du président de l'as-
sociation Verity France, qui en tant qu'association des victimes
des vaccins anti-Covid doit en avoir recensé un certain nombre.
Je ne sais pas encore que ce monsieur que j'ai vu, au mois de
juillet, sur les réseaux sociaux le lendemain du décès de son fils
de 22 ans, en colère et malheureux, va devenir mon ami.
BEAUCOUP DE BRUIT
POUR RIEN?

Par un après-midi de novembre 2021, je téléphone à Frédéric


Beltra, restaurateur à Sète et Saintes-Maries-de-la-Mer.

Il me raconte son histoire et celle de son fils Maxime.

69
En ce lundi 26 juillet 2021, je déjeune dans l'un de mes restau-
rants à Sète, ma fille s'arrête par hasard, puis c'est le tour de mon
fils qui arrive en scooter, ma femme délaisse la caisse qu'elle tient
depuis le matin, la famille, très unie, partage son dernier repas.
Tout en mangeant, Maxime, mon fils de 22 ans, m'annonce
qu'il a rendez-vous à 14 heures pour se faire vacciner contre le
Covid-19 car il veut partir en Grèce avec sa petite amie, il ne
peut pas voyager sans le fameux sésame qui ouvre les portes des
avions, le passe vaccinal alors en cours. Je suis inquiet car mon
fils a un terrain très allergique depuis l'enfance, il a déclenché
des crises d'asthme, des bronchites asthmatiformes, des œdèmes
de Qyincke après ingestion de cacahuètes, ses tests indiquent
qu'il est aussi allergique aux acariens. Il est tellement allergique
que le médecin lui a prescrit une trousse d'urgence qui contient
de l'Aerius en cas d'œdème respiratoire, de la Ventoline pour les
crises d'asthme et un stylo EpiPen, prérempli à usage unique, qu'il
doit s'auto-injecter en cas d'urgence, soit une réaction allergique
sévère qu'on appelle aussi «choc anaphylactique».
Maxime a appris à renifler la cacahuète de loin car, depuis qu'il
est petit, il est conscient que cet aliment anodin est pour lui un
danger. Il a été vacciné de nombreuses fois déjà, au Monovax,
Pentacoq, rougeole-oreillons-rubéole (ROR), Infanrix, Revaxis,
Engerix. Son dernier vaccin contre l'hépatite A, le Tyavax, a
provoqué chez lui une réaction allergique d'ailleurs déclarée par
mon médecin traitant à la pharmacovigilance. Mon estomac se
noue donc à l'évocation de ce rendez-vous au vaccinodrome.
Je lui rappelle de ne pas oublier de signaler ses antécédents au
docteur, espérant secrètement que ce dernier ne le vaccinera pas.
À la fin du repas, je le regarde s'éloigner, Maxime se retourne
pour me sourire et me faire un signe de la main. Je l'appelle vers

BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN? - 71


14 h 30 afin de vérifier s'il va bien ; il a reçu le vaccin Comirnaty
de Pfizer et il se porte bien. Je respire un peu mieux, le choc
anaphylactique étant quasi immédiat, il ne semble pas allergique
au vaccin Covid. Tout l'après-midi, je lui envoie des messages
car un mauvais pressentiment ne me quitte pas.
Le soir, Maxime est attablé avec sa compagne et sa belle-famille
autour d'un apéritif. Selon sa petite amie, il goûte une pointe de
fourchette d'un tartare de veau qui accompagne les verres dont ils
apprendront plus tard qu'il est légèrement saupoudré de poudre
de cacahuètes. Aucune réaction allergique immédiate ne survient
contrairement à ses crises passées, ses beaux-parents affirmeront
plus tard qu'ils ne 1'ont jamais vu manger de ce fameux tartare.
Pour le plat, Maxime choisit un magret de canard. Le repas se
déroule parfaitement pendant une heure et demie.
Au bout de ce délai, Maxime ne se sent plus très bien, il a le
souffle court. Craignant une crise d'asthme telle qu'il en a eu
deux jours avant à cause des poils de chat, il quitte les personnes
attablées. Il indique qu'il va chez lui chercher sa ventoline et
demande qu'on 1'attende pour le dessert.
Ma fille qui est présente dans l'appartement ce soir-là est dans la
salle de bains avec Maxime lorsqu'il prend une bouffée de ven-
toline comme il en a l'habitude. Il n'a donc jamais interprété sa
difficulté à respirer comme étant un signe d'allergie possible. Par
précaution, ma fille m'appelle immédiatement pour me prévenir.
Il est 21 h 30.
Qgand j'arrive à la maison, accompagné de ma femme, Maxime
est rouge, il a du mal à respirer.
Nous appelons les pompiers immédiatement ; par chance, ils se
trouvent dans le quartier. Je le pique avec son stylo d'adrénaline
que ma fille est allée récupérer sous la selle de son scooter, ma
femme lui donne des antihistaminiques sur conseil du médecin

72 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


pompier régulateur qui est toujours au téléphone. Les pompiers
arrivent donc très rapidement, maximum cinq minutes après notre
appel. Ils se penchent sur Maxime qui est très agité car il s'étouffe,
mesurent le taux d'oxygénation du sang (saturation). 56 %, cela
est extrêmement bas, la normale se situant à 98 %. L'urgentiste
lui fait donc une injection d'adrénaline avec des antihistaminiques
en intraveineux.
La saturation remonte à 94 %.
La famille respire mieux, il semble tiré d'affaire même s'il n'est
toujours pas conscient. Nous servons un verre d'eau aux pompiers
qui ont déjà commencé à ranger leur matériel. Afin que Maxime
reprenne conscience, l'urgentiste lui administre du solumédrol et
de la polaramine toujours en intraveineux.
L'état de Maxime se dégrade immédiatement. S'ensuivent intu-
bation, arrêt cardiaque.
Il est décidé de l'héliporter jusqu'à l'hôpital de Montpellier, mais
l'hélicoptère n'est malheureusement pas disponible, nous optons
donc pour le transport en camion de pompiers jusqu'à l'hôpital
de Sète. Je cours chercher ma voiture. Lorsque je reviens, ma
femme et ma fille sont près du fourgon, elles se tiennent l'une
l'autre, je descends de ma voiture, l'urgentiste s'avance vers moi
pour me dire que mon fils est mort.
Nous suivons le camion des pompiers et retrouvons Maxime
quelques minutes plus tard ; il est allongé sur son lit de mort.
En trois quarts d'heure, notre vie vient de basculer. Nous· restons
jusqu'à presque 4 heures du matin pour le veiller. Ma femme et
ma fille rentrent à la maison, je pars chez mes parents pour leur
annoncer cette terrible nouvelle.
Sur le trajet, je comprends que le vaccin a forcément eu une
action dans le protocole de soins puisque, s'il a fait une allergie,
rien n'a fonctionné comme à 1'accoutumée, les vaccins ne sont

BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN? - 73


donc pas adaptés aux grands allergiques. Je décide donc, en ce
mardi matin, dès 6 heures, de faire une vidéo sur Facebook afin
de donner l'alerte à d'autres parents ou personnes et éviter ainsi
que cela se reproduise.
Cette vidéo sera massivement partagée sur les réseaux sociaux.
Aux alentours de 9 heures, nous nous rendons au service des
pompes funèbres pour amener les habits de Maxime pour qu'ils
puissent le préparer et partons immédiatement à Béziers pour
annoncer la nouvelle à ma belle-mère qui est très âgée.
Je ne le sais pas encore mais, le jour même, Midi libre publiera:
«Neuf heures après avoir reçu une injection de Pfizer, un jeune
de 22 ans est décédé. Une mort que son père attribue à la vacci-
nation alors que des sources médicales concordantes l'associent à
une allergie alimentaire grave 1• » Des sources médicales ? Qgelles
sources médicales? À ce moment-là, le corps se trouve toujours
à l'hôpital de Sète et personne ne l'a encore examiné.
L'après-midi, Jean-Louis Gagnaire, un ancien député, se permettra
d'écrire un tweet mettant en doute mon témoignage du matin, qu'au-
cun avis de décès ne comportait le nom de Maxime Beltra, allant
jusqu'à dire que la mort de mon fils était fictive, mensongère, que
cette vidéo était organisée par le milieu « antivax » dont j'ignore tout.
Une procédure en diffamation a d'ailleurs été engagée à l'encontre
de cet individu, elle est en cours d'instruction.
Vers 18 heures, le commissaire nous appelle, il souhaite que nous
venions immédiatement au commissariat pour nous interroger car
le procureur s'est saisi du dossier. Nous serons interrogés mon
épouse et moi-même jusqu'à minuit trente. Ma fille le sera le
lendemain matin.

1. www.midilibre.fr/2021/07127/ sete-des-interrogations-sur-les-raisons-du-
deces-dun-jeune-primo-vaccine-9697624. php

74 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Le mercredi matin, un nouvel article sort dans Nice-Matin.
«Une autopsie va notamment être conduite pour connaître les
causes véritables de sa mort. Le procureur de la République de
Montpellier précise néanmoins à France Info que "cette autopsie
ne sera sans doute pas conclusive".
En effet, même s'il est établi que le décès résulterait d'une allergie,
il est d'ores et déjà établi que le jeune homme a absorbé peu avant
son décès un aliment pour lequel il avait une allergie connue.
Dans une vidéo reprise en boucle sur les réseaux sociaux, un
homme en colère affirmant être le père de Maxime Beltra impute
son décès au vaccin Pfizer contre la Covid-19. »
Cet article me met en rage, « un homme affirmant être le père
de Maxime » !
Mon avocat et moi appelons le procureur pour lui demander
où en est l'autopsie. «L'autopsie n'a pas encore été réalisée, elle
n'aura lieu que le vendredi. » Personne n'est donc en mesure de
savoir de quoi est mort Maxime et personne n'est en mesure de
savoir si l'autopsie sera conclusive ou pas!
Nous sommes donc face à des articles écrits sciemment, de façon
mensongère. Le but de tels articles sur la mort d'un jeune de
22 ans reste à déterminer et les commanditaires à trouver.
Les jours suivants, les journaux n'auront de cesse de disculper
le vaccin.
Le Huffington Post écrira : «L'enquête "s'oriente beaucoup vers
un problème d'allergie alimentaire qui ne semblerait pas être en
relation avec la vaccination. En effet, selon Jean-Luc Faillie,
Maxime Beltra avait des antécédents allergiques importants",
explique-t-il2 • »

2. www.huffingtonpost.fr/science/article/mort-de-maxime-beltra-apres-
vaccination-ce-que-dit-l-enquete-en-cours_l84193.html

BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN? - 75


Pour Le Parisien : « Décès d'un jeune homme vacciné à Sète : la
piste de l'allergie alimentaire évoquée par le procureur. Décédé à
l'âge de 22 ans, Maxime Beltra avait reçu une injection de vaccin
Pfizer plusieurs heures plus tôt. Son histoire est devenue virale,
notamment chez les anti-vax. Mais pour l'heure, aucun lien n'est
formellement établi. Une enquête a été ouverte3• »
Dans le rapport d'autopsie disponible en octobre, le médecin
légiste conclura qu'aucun élément ne permet d'affirmer que le
décès est la conséquence d'une anaphylaxie si ce n'est l'histoire
clinique préalable de mon fils.
Les experts médicaux nommés par le juge rédigeront un rapport
clairement à charge tentant de faire passer Maxime pour un écer-
velé qui aurait mangé un tartare de veau à la poudre de cacahuètes
alors que l'autopsie n'a pas mis en évidence d'œdèmes, ni sur
les lèvres, ni sur la langue, ni dans le larynx, ni nulle part. Ils
mentionneront des « traces de résidu blanc pouvant correspondre
à de la cacahuète » dans son estomac. Ces résidus qui ne seront
malencontreusement jamais analysés correspondent certainement
davantage au gras du magret de canard que Maxime a mangé ce
soir-là qu'à de la poudre sur un tartare de veau.
Ils passeront sous silence la myocardite révélée par l'autopsie,
argumentant qu'il pouvait l'avoir contractée avant sa vaccination.
Ils tairont également le fait que la rate de Maxime a été touchée,
et ce, sans donner davantage d'explications médicales.
Ils noteront qu'il n'y a aucune réaction allergique au point d'injec-
tion en se trompant de bras, le point d'injection pris en référence
étant celui de la piqûre d'adrénaline injectée par l'urgentiste dans
le bras droit. Le rapport d'autopsie, lui, révélera qu'il y a bien

3. www.leparisien.fr/societe/sante/deces-dun-jeune-homme-vaccine-la-piste-
de-lallergie-alimentaire-evoquee-par-le-procureur-28-07 -2021- RRJKK5
M5YVG3HIDB24KVVCCHNQphp

76 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


une réaction allergique sur le bras gauche ayant reçu l'injection
du vaccin anti-Covid Pfizer.
Dans cette expertise, il sera dit fallacieusement que Maxime
n'avait pas son stylo auto-injectable en cas d'allergie grave, ce qui
est complètement mensonger, car il se trouvait sous la selle de son
scooter, il était donc bien équipé en cas de choc anaphylactique.
Finalement, ils attribueront le décès de Maxime à une exacerba-
tion de son asthme ayant conduit à une asphyxie.
Afin de répondre aux anomalies flagrantes du rapport des
« experts », mon conseil avocat communique au procureur une
contre-expertise. Elle sera refusée comme pièce au dossier car la
réponse fournie proviendrait d'un« militant engagé». J'ai répondu
en argumentant qu'il s'agissait d'un point de vue personnel et
que mon conseil et moi souhaitions qu'il se positionne sur la
véracité de notre réponse non pas sur la qualité de la personne
l'ayant rédigée.
À ce jour, aucun des éléments que nous avons amenés n'a obtenu
de réponse de la part des autorités judiciaires. Le fait d'écarter
notre argumentaire sur le prétexte que son rédacteur serait un
« militant » a évité de répondre sur le fond aux arguments détaillés
avancés par cette personne.
Les dernières heures de Maxime s'étant déroulées sous mes yeux,
la réaction des médias, celle de la justice, les expertises tronquées,
les moitiés de phrases retenues dans les dépositions, toutes à
charge, n'ont fait que confirmer mes soupçons d'une causalité
évidente du vaccin Pfizer dans le décès de mon fils. La bataille
durera des années, mais nous ferons tout pour que les respon-
sables soient amenés devant les tribunaux et jugés pour la mort
de nos enfants.

BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN ? - 77


Avertissements et précautions
Voici donc comment Maxime, vacciné à 14 heures, a quitté ce
monde avant minuit.
Beaucoup de bruit pour rien? Je ne crois pas car qu'il s'agisse de
cacahuète ou d'une réaction au vaccin, comment expliquer cette
absence de contre-indications pour les « grands allergiques » ?
Et s'il s'agit d'autre chose que d'une allergie, comment expliquer
un décès aussi rapide ?
Dans son communiqué de presse de Pfizer/BioNTech du
14 décembre 20204 , le laboratoire émet d'ailleurs un certain
nombre de réserves et de précautions pour l'utilisation de son
vaccin en vie réelle mais seulement pour les allergiques au
PEG 2000, l'un des composants du vaccin :
«Ne pas administrer le vaccin Pfizer BioNTech Covid-19 aux
personnes ayant des antécédents connus de réaction allergique
grave (par exemple, anaphylaxie) à l'un des composants du vaccin
Pfizer BioNTech Covid-19. »
Ils indiquent également que « des réactions allergiques sévères
ont été rapportées après l'administration du vaccin Pfi.zer-
BioNTech Covid-19 lors de vaccinations de masse en dehors
des essais cliniques» sans préciser s'il s'agit d'allergies au
PEG 2000, la vaccination en vie réelle ayant commencé au
Royaume-Uni dès le 1er décembre 2020.
Pour tout chercheur de bonnes informations, le résumé des carac-
téristiques du produit (RCP) disponible dès la commercialisation
est l'un des documents à lire absolument, puisqu'il indique les
composition, forme pharmaceutique, indications, posologie et
modalités d'administration, contre-indications, mises en garde

4. www. pfizer .corn/ news/ press-release/ press-release-detail/pfizer-and-


biontech-provide-data-german-phase-12-study

78 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


et précautions d'emploi, interactions médicamenteuses et autres
interactions, impact sur la fertilité, la grossesse, l'allaitement ...
du produit.
En France, chacun peut accéder au RCP de n'importe quel médi-
cament via le site de l'ANSM en renseignant le nom dans l'outil
de recherche proposé5.
Pour Comirnaty®, le site indique qu'il s'agit d'une procé-
dure centralisée et renvoie sur le site de l'EMA. L'adresse
donnée par le lien ne mène plus à RIEN (??) mais, en cher-
chant directement sur l'EMA, on a accès au RCP à l'adresse :
www.ema.europa.eu/en/documents/product-information/
comirnaty-epar-product-information_fr. pdf

Ce document n'est pas daté, ce qui est fort étonnant, puisque


toute nouvelle version annule et remplace la précédente sans que
l'on puisse savoir à quel moment il a été modifié. Il faut donc
faire appel aux sites conservant les archives pour retrouver les
versions précédentes.
Voici le lien pour le document du 22 décembre 2020 :
https://web.archive.org/web/20201225144305/https://www.ema.
europa.eu/en/documents/product-information/comirnaty-epar-
product-information_fr. pdf

Le RCP de Comirnaty® de décembre 2020 mis en ligne sur le site


de l'EMA indiquait à cette date dans la section« Avertissements
et précautions » :
«Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère
avant de recevoir le vaccin si :

5. http://agence-prd.ansm.sante.fr/php/ecodex/index. php

BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN ? - 79


- vous avez déjà connu une réaction allergique ou des pro-
blèmes respiratoires sévères après l'injection d'un autre vaccin
ou lors d'une précédente administration de Comirnaty ;
- vous vous êtes déjà évanoui(e) après une injection;
- vous avez une maladie ou une infection sévère accompagnée
d'une forte fièvre - en revanche, vous pouvez recevoir le vac-
cin si vous avez une légère fièvre ou une infection des voies
respiratoires supérieures de type rhume ;
- vous avez un problème de saignement, développez facilement
des ecchymoses ou utilisez un médicament pour prévenir les
caillots sanguins ;
Comme avec tout vaccin, il est possible que le schéma de vac-
cination en deux doses par Comirnaty ne protège pas totale-
ment toutes les personnes qui le reçoivent et on ne sait pas
combien de temps dure la protection.
- votre système immunitaire est affaibli en raison d'une maladie
telle qu'une infection par le VIH ou d'un médicament tel qu'un
.corticoïde qui affecte votre système immunitaire. »

Afin de compléter votre information sur un produit, vous pou-


vez également récupérer le plan de gestion des risques (PGR).
Rédigé par le laboratoire lui-même, le PGR est censé lister les
risques, les informations manquantes et les mesures mises en
place pour minimiser les risques pour les patients. L'anaphylaxie
y était classée en risque important identifié dès décembre 2020 6 •

6. https://web.archive.org/web/20210214040948/https://www.ema.europa.eu/
en/documents/rmp-summary/comimaty-epar-risk-management-plan_en.pdf

80 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Illustration 6 : EMA - Pfizer - Plan de gestion des risques du 25 décembre
2020

Risques impor- Anaphylaxie


tants identifiés

Risques impor- Maladie aggravée associée à un vaccin (VAED, pour


tants potentiels Vaccine-Associated Enhanced Oisease en anglais), notamment
maladie respiratoire aggravée associée au vaccin (VAERD,
pour Vaccine-Associated Enhanced Respirafory Oisease en
anglais)

Informations Utilisation chez les femmes enceintes ou allaitantes


manquantes
Utilisation chez les patients immunodéprimés

Utilisation chez les patients fragiles présentant des comor-


bidités (par exemple, maladie pulmonaire obstructive
chronique, diabète, maladie neurologique chronique, troubles
cardiovasculaires)

Utilisation chez les patients ayant des maladies auto-immunes


ou des problèmes inflammatoires

Interaction avec d'autres vaccins

Tolérance à long terme

On apprenait ainsi qu'en décembre 2020 il n'y avait aucune


donnée d'aucune sorte, ni d'efficacité, ni de tolérance sur les
femmes enceintes ou allaitantes, les patients immunodépri-
més, les patients fragiles présentant des comorbidités, les
patients souffrant de maladies auto-immunes ou de problèmes
inflammatoires.
Aucune étude d'interaction avec d'autres vaccins n'avait été réa-
lisée et la tolérance à long terme était inconnue.
Il était important de noter que le laboratoire estimait que la
vaccination pouvait, dans certains cas, aggraver la maladie. Se
vacciner pourrait déclencher la fabrication non pas d'anticorps
neutralisants luttant contre la maladie, mais d'anticorps facilitants
permettant une nouvelle infection.

BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN ? - 81


Combien ont lu ce document ?
Nous reviendrons sur ces inconnues ultérieurement, car il s'agit
là d'informations d'une importance capitale. Pour le moment, res-
tons sur ce qui nous occupe dans le cas de Maxime, l'anaphylaxie.

Dès le 9 décembre 2020, l'organisme de réglementation britan-


nique, le Medicines and Healthcare Products Regulatory Agency
(MHRA), émettait une alerte. «Toute personne ayant des
antécédents de réaction allergique importante à un vaccin, un
médicament ou un aliment (comme des antécédents de réaction
anaphylactoïde ou les personnes à qui l'on a conseillé de porter un
auto-injecteur d'adrénaline) ne doit pas recevoir le vaccin Pfizer
BioNTech »,a déclaré l'agence de réglementation7• Cette infor-
mation a également été relayée en France par le journal Le Monde8•

La prudence, le principe de précaution auraient donc voulu que


les personnes dans le cas de Maxime soient « exemptées » de
vaccination, le risque de dévelOpper une forme grave de Covid
étant très faible dans cette tranche d'âge pour une prise de risques
importante, mais ni Frédéric ni Maxime n'étaient au courant.
A-t-on minimisé les risques pour les patients gravement aller-
giques comme Maxime ?

Ce silence assourdissant des politiques et des médias autour des


risques potentiels des vaccins contre le Covid depuis le début de

7. www.cnbc.com/2020/12/09 / pfi.zer-j ab-warning-for-people-wi th-history-


of-signifi.cant-allergic-reactions.h tml
8. www.lemonde.fr/international/article/2020/12/1 O/covid-19-le-vaccin-pfizer-
bion tech-est-deconseille-au -royaume-uni-en -cas-d-im portantes-allergies_
6062859_3210.html

82 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


la campagne vaccinale pose donc question surtout si l'on sait que
la FDA avait demandé de garder secrets les documents relatifs
aux essais cliniques pendant soixante-quinze ans.
Soixante-quinze ans? Un tel délai ne peut que susciter la suspi-
cion. On ne peut pas s'empêcher de penser que si ces gens vou-
laient cacher quelque chose, ils ne s'y prendraient pas autrement
n'est-ce pas ?

Évaluation des risques d'anaphylaxie


La FDA a finalement été contrainte de rendre publics les docu-
ments relatifs aux essais cliniques par décision de justice à la suite
d'une action menée par un avocat américain, Aaron Siri, que vous
retrouverez souvent dans cet ouvrage, car il œuvre activement
pour faire toute la lumière sur les essais vaccins9 • Les documents
sont régulièrement mis en ligne et à disposition de tous sur le
site https://phmpt.org/pfizers-documents/.
On y trouve une analyse des données cumulatives sur la tolérance
après l'AMM, aux États-Unis et à l'étranger. Du 1er décembre
2020 jusqu'au 28 février 2021, 42 086 rapports de cas figuraient
dans la base de données, 25 379 médicalement confirmés. Si seu-
lement 10 % des cas sont déclarés comme le signale Mme Jonville-
Béra dans son article de 2006, un petit calcul rapide suffit pour
en conclure qu'en vie réelle, on a donc, au minimum, dix fois
plus de personnes touchées, soit 420 000. Et cela en trois mois.
Parmi les 42 086 rapports, 1 833 cas d'anaphylaxie étaient
reportés, soit près de 3 % des cas.

9. https://aaronsiri.substack.com/p/instead-of-fdas-requested-500-pages

BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN? - 83


Le doute persiste
Maxime est-il parti d'une réaction allergique au vaccin ? D'une
allergie aux quelques grammes de cacahuète qu'il aurait pu ingé-
rer pendant son repas, bien qu'aucun œdème ne témoigne d'une
allergie?
A-t-il eu une crise d'asthme? Une myocardite post-vaccinale?
Toute la lumière n'est pas faite sur cette affaire, et le doute persiste.
Serait-il toujours parmi sa famille s'il n'avait pas reçu l'injection
du vaccin Pfizer en ce 27 juillet 2021 ?

Frédéric m'explique qu'il espérait que sa vidéo ait alerté les familles
sur les dangers de ces vaccins, au moins les parents d'enfants souf-
frant d'allergies comme Maxime. Il apprend, dans le courant du
mois d'août, le décès de la petite Mélanie, 15 ans, morte d'une
crise cardiaque deux jours après avoir été vaccinée.
« Double sentiment d'échec pour moi, de n'avoir pas pu sauver
la vie de mon fùs ni celle de Mélanie», m'avoue-t-il lors d'une
de nos innombrables discussions.
En septembre, c'est au tour de Sofia, 17 ans, de s'éteindre à
Gardanne toujours quelques jours après le vaccin.
Frédéric Beltra prend contact avec les familles de ces jeunes en
bonne santé avant leur vaccination et mystérieusement décédés
quelques jours après. Ils se rencontrent et décident de monter
une association qu'ils nomment « Verity France 10 ». Leur seul
point commun, avoir perdu un proche quelques jours après la
vaccination anti-Covid, leur seul but à tous, connaître la vérité.
Au mois d'octobre, Marc Doyer qui vit un calvaire au chevet de
son épouse Mauricette atteinte de la maladie de Creutzfeldt-Jakob

10. https://www.verity-france.org/

84 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


depuis sa vaccination se joindra à eux, voulant lui aussi connaître
la vérité. Il deviendra le porte-parole de 1'association.
Le site de 1'association présentera régulièrement de nouveaux
visages, et de nouvelles histoires de vies et de cœurs brisés.
CICATRICES AU CŒUR

Plus j'avance dans la construction de mon rapport, plus je tombe


sur des documents dont personne ne fait état, ni les agences de
santé, ni notre ministre, ni les médias et encore moins les méde-
cins de plateau qui rivalisent en arguments pour convaincre le
grand public de se faire vacciner.

la scieeennnccceee
Le Dr Jérôme Marty dans son interview sur CNEWS du 14 juil-
let 2021 fustigeait les «professionnels de l'opposition» aux
« théories fantaisistes » affirmant « qu'il ne fallait se baser sur
des lectures scientifiques »1•
Se baser sur des lectures scientifiques, je m'en étouffe de rire.
SCIENTIFIQUE, mot un peu trop galvaudé ces derniers temps,
utilisé par beaucoup trop de monde à mon goût, voire par des
gens qui n'ont jamais eu un échantillon sur eux.
Je vous remets ici la définition du mot« scientifique» par Larousse2.
Est scientifique :
«Ce qui est relatif à la science en général ou à une science en
particulier, par opposition à littéraire : La recherche scientifique.

1. https://twitter.com/CNEWS/status/1415350509926588422
2. www.larousse.fr/dictionnaires/francais/ scientifique/71473

87
Ce qui, dans le domaine de la connaissance, présente les caractères
de rigueur, d'exigence, d'objectivité caractéristiques de la science
ou des sciences : Une enquête vraiment scientifique.
Et enfin se dit d'une entreprise qui est conduite par des hommes
de science pour un objectif de connaissance : Une expédition
scientifique. »

En juillet 2021, Jérôme Marty arguait:« On n'a jamais eu autant


de recul sur un vaccin que sur celui-là [ ... ]. Il y a trois milliards
de personnes vaccinées sur Terre, ce qui donne un recul extrê-
mement important », ce qui est donc strictement l'inverse de ce
qu'écrit le laboratoire Pfizer lui-même depuis le début dans son
PGR, la tolérance à long tenne étant INCONNUE.
Mais ce médecin généraliste de campagne, président d'un syn-
dicat, a-t-il jamais lu un seul rapport d'essai clinique de sa
vie ? Sait-il seulement interpréter un résultat ? Le fait de vac-
ciner des milliards d'individus remplacerait donc le temps
d'observation ? Argument intéressant mais en rien scienti-
fique. N'y avait-il pas d'autres docteurs ou professionnels
plus qualifiés à inviter pour parler de ces produits nouveaux,
mis au point en un temps record, sur une maladie inconnue ?
Le Dr Marty enfoncera le clou en janvier 2022 avec son désormais
célèbre« On a des milliers d'années de recul sur ce vaccin quand
on additionne le temps de chaque personne qui a été vaccinée3 »...
Pendant que la propagande pro-vaccinale bat donc son plein, dans
la vraie vie, des gens jeunes et en pleine santé souffrent d'un mal
mystérieux, les myocardites et péricardites.

3. www.businessbourse.com/2022/01/10/dr-marty-on-a-des-milliers-dannees-
de-recul-sur-ce-vaccin-quand-on-additionne-le-temps-de-chaque-personne-
qui-a-ete-vaccinee-de-cette-sortie-faut-il-en-rire-ou-en-pleurer/

88 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Mais qu'est-ce qu'une myocardite au fait?

Une myocardite, anodin ?


Selon la définition de la Mayo Clinic aux États-Unis qui, en plus
d'être un établissement réputé pour la qualité de ses experts, est éga-
lement un réseau de soins qui regroupe un ensemble d'hôpitaux et de
centres de soins partenaires, « la myocardite est une inflammation
du muscle cardiaque (myocarde). Inflammation qui peut réduire
la capacité du cœur à pomper le sang, elle peut être provoquée par
une infection par un virus, une réaction à un médicament4 ».
« Une myocardite grave affaiblit le cœur de sorte que le reste
de l'organisme ne reçoit pas suffisamment de sang. Des caillots
peuvent se former dans le cœur, entraînant un accident vasculaire
cérébral ou une crise cardiaque. »
« Les symptômes courants de la myocardite sont des douleurs
thoraciques, fatigue, gonflement des jambes, des chevilles et des
pieds, battements cardiaques rapides ou irréguliers (arythmies),
essoufflement, au repos ou pendant une activité physique, étour-
dissement ou sensation de risque d'évanouissement, symptômes
de type grippal, tels que maux de tête, courbatures, douleurs
articulaires, fièvre ou maux de gorge. Parfois, les symptômes de
la myocardite ressemblent à ceux d'une crise cardiaque. »
En cas de douleurs thoraciques et d'essoufflement inexpliqués, il
est nécessaire de demander une aide médicale d'urgence.
«Lorsque les enfants développent une myocardite, les symptômes
peuvent être des difficultés respiratoires, des douleurs thoraciques,
évanouissement, fièvre, respiration rapide, rythme cardiaque
rapide ou irrégulier (arythmie). »

4. www.mayoclinic.org/diseases-conditions/myocarditis/symptoms-causes/
syc-20352539

CICATRICES AU CŒUR - 89
Il me semble que toute personne normalement constituée ne juge-
rait pas cette pathologie anodine à la lecture de cette définition
émanant donc de gens extrêmement sérieux dont l'excellence est
reconnue dans le monde entier.
Magalie a accepté de nous parler de la myocardite de son fùs
Killian, Pascal s'est lancé dans le combat pour la reconnaissance
des victimes depuis la myocardite de son fils, et Emmanuelle,
soignante de 38 ans, vaccinée par obligation, est revenue avec
émotion sur son parcours de souffrance et sur son combat avec le
service de pharmacovigilance de sa région afin de faire reconnaître
le lien entre sa pathologie et le vaccin.

90 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Magalie pou.r Kïllian, 1'+ ans, lycéen

Nous sommes en juillet 2021, j'écoute l'allocution du président


Macron.
« À partir de 12 ans les enfants non vaccinés ne pourront plus
accéder à leurs loisirs, sport et auront besoin d'un passe sanitaire
pour accéder à leurs "libertés". »
C'est comme cela que j'ai interprété les mots de notre président.
Je n'avais pas l'intention de faire vacciner mes enfants. Pourtant,
mon plus jeune garçon me dit qu'il veut continuer à faire ses
activités et ne pas être « puni » ! Après de longues discussions avec
mon mari, nous convenons que les ados ne peuvent plus rester
sans activités et «confinés», et que la vie doit reprendre. Nous
décidons donc, après de longues hésitations, à les faire vacciner ...
Le plus grand, Killian, qui était pour un mois auparavant ne sou-
haite pas le faire, car il a changé d'avis. Je l'emmène tout de même
au centre de vaccination en espérant qu'il rechange d'avis comme
le font les adolescents. Son frère se fait vacciner sous ses yeux ; je
lui dis : «Tu vois c'est rien! Et si tu ne te fais pas vacciner, nous
ne pourrons plus rien faire. » Les médecins lui disent qu'il faut
qu'il se fasse vacciner pour lui et ses proches. Par ailleurs, je m'in-
quiète du fait qu'il pourrait contaminer ses grands-parents. Il refuse
catégoriquement.. Un médecin vient me voir en me disant que ce
n'est pas à lui de décider et qu'éventuellement ils peuvent le tenir
pour le vacciner. Je ne veux pas que ça se passe comme ça, alors
nous rentrons. Je suis très remontée contre lui, je le réprimande,
s'il veut rester confiné à vie, ce n'est pas le cas pour nous! Je lui
dis qu'il restera dans sa chambre pendant que nous continuerons
notre vie. Qiiand j'y repense ... quelle imbécile! Qyel con même!
Qiiarante-huit heures après, Killian souhaite se rendre à la caserne
de pompiers où est son père pour faire du sport. J'en remets une

CICATRICES AU CCEUR - 91
couche, « pas vacciné, il ne peut pas y aller », « désormais, sa vie
sera ainsi ! ».
Il finit par accepter la vaccination, je prends rendez-vous dès le
lendemain au cas où il changerait d'avis ... une fois de plus.
Il se fait donc vacciner un lundi.
Le samedi matin, au réveil, je le trouve sur le canapé à 7 heures
du matin, il ne se sent vraiment pas bien, il a mal au niveau de
la poitrine, je mets ça sur le compte de la reprise scolaire et du
volley-ball de la veille, pensant à des douleurs intercostales. Je lui
donne un Doliprane et la journée se passe bien.
Dans la nuit du samedi au dimanche, il vient dans ma chambre
à 3 heures du matin : «Maman il faut que tu m'aides, je ne me
sens vraiment pas bien et j'ai très mal dans la poitrine. »
Mon mari, pompier, prend son pouls, Killian, allongé près de
moi, s'endort. Dès le lever, j'appelle le 15 et explique ses symp-
tômes en précisant la vaccination cinq jours avant.
On me dit de ne pas m'inquiéter mais de 1'emmener aux urgences
par précaution.
Une fois aux urgences, j'explique à nouveau au médecin qui me
demande le rapport entre le vaccin et les symptômes de mon
enfant. Il en déduit, sans aucun examen, que Killian s'alimente
mal et qu'il est sûrement déshydraté, que ce n'est pas grave et
que nous serons à la maison dans deux heures. Diagnostic hâtif
qui va s'avérer complètement faux dans les heures qui suivent.
Après un électrocardiogramme (55 pulsations), une prise de sang
et une attente de plus de 2 h 30 sur une chaise aux urgences, le
médecin est de retour, il me demande de m'asseoir. Je comprends
tout de suite que le retour à la maison aura un peu de retard et
que les choses vont se compliquer. Le médecin a en effet demandé
le transfert de mon fils dans un hôpital parisien car les résultats

92 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


de 1'électrocardiogramme et de la prise de sang ne sont pas bons
et qu'ils ne savent pas gérer.
Mon inquiétude monte d'un cran !
Nous voilà partis pour l'hôpital Necker en ambulance, une équipe
médicale nous y attend. Mon fils est pris en charge par un méde-
cin, deux infirmières, on lui interdit de se lever. J'entends «c'est
la myocardite post-vaccinale »,je suis mise à l'écart et là je com-
prends. L'horreur ... Je m'écroule, c'est bien ce que je redoutais.
Killian y restera cinq jours pendant lesquels le personnel médical
procédera à plusieurs examens dont une IRM cardiaque, on le
met sous bêtabloquants.
Je précise que nous avons bénéficié d'une excellente prise en
charge à l'hôpital et que nous avons été très bien entourés pen-
dant ces cinq jours.
À sa sortie, Killian est obligé d'arrêter totalement le sport ainsi que
toute activité sollicitant son cœur, il est désormais sous bêtablo-
quants afin de réguler son rythme cardiaque. Il prendra ce traite-
ment pendant plus de sept mois et souffrira de certains de ses effets
secondaires, comme 1'essoufilement ou la fatigue. Finies les acti-
vités avec ses copains, une nouvelle fois, il se retrouve confiné.
Je ne parle même pas du combat pour obtenir son passe sanitaire,
et pour ne pas faire de seconde dose à son frère! C'est une autre
histoire.
Aujourd'hui, il va mieux, il est toujours suivi à l'hôpital Necker et
doit faire une IRM dans un an, il a eu l'autorisation des médecins
pour reprendre progressivement le sport, mais nous ne savons pas
s'il y aura des séquelles. Je suis toujours inquiète dès qu'il veut
sortir, faire du vélo, sortir avec les copains ...
Depuis, je continue à avertir les gens autour de moi, à partager
mon expérience, mon vécu et celui de Killian.

CICATRICES AU CŒUR - 93
Je pourrais aussi parler des remarques et attaques dont j'ai fait
1'objet, des amis et de la famille qui m'ont fait des réflexions, des
gens qui ne font plus partie de ma vie à ce jour !
Je pourrais également faire la liste des dépenses occasionnées
car tout n'est pas pris en charge, loin de là même! Même si sa
myocardite a bien été reconnue comme effet secondaire !
Bref, je pourrais presque écrire un livre.
Une chose est sûre, je sais aujourd'hui qu'à travers cette histoire,
mon enfant m'a encore une fois fait grandir.

94 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Lu.cas, 2{!> ans, en recherche d'emploi

Le 22 juillet 2021, Lucas, mon fils, âgé de 20 ans à l'époque, fait


une première dose du vaccin Pfizer. Cela contre mes supplica-
tions, en tant que père et naturopathe de surcroît, je ne voulais
pas qu'il se fasse injecter ce produit encore en essai clinique et
surtout inutile au vu de son âge et de son état de santé général.
Cinq jours de grosse fatigue, fièvre à 41, mais rien de bien grave.
Deuxième dose le 12 août. À nouveau 41 de fièvre pendant
une semaine, malgré le Doliprane chaudement recommandé par
l'injecteur ...
Le 30 août dans la nuit, infarctus ... Douleurs violentes dans le
thorax, un côté complètement paralysé, maux de tête, souffle
coupé ...
Aux urgences, les médecins présents lui disent cash : « Vous avez
20 ans, ces symptômes-là à J + 15, c'est dû au vaccin.» Encore
heureux qu'ils n'aient pas, comme pour beaucoup de victimes,
essayé de nier ou de crier à la «coïncidence». Il y a juste eu
quelques dizaines de milliers de coïncidences depuis le début de
cette vaccination, voire plus ...
Dans son rapport du 3 septembre, le Dr B. des urgences de
Pasteur à Nice conclut à une «myocardite aiguë survenant à
J + 15 de la seconde dose ». Déjà « satisfaisant», si tant est que
quelque chose puisse l'être dans cette situation, mais aucune
phrase ne stipule le lien direct avec le vaccin.
À la suite de plusieurs IRM montrant clairement la myocar-
dite et plusieurs secteurs du cœur nécrosés, la cardiologue qui
le suit lui délivre le 29 novembre un certificat contre-indiquant
formellement une troisième dose, « suite à la survenue d'un effet
indésirable grave attribué à la seconde dose de vaccin ». Mon
fils se retrouve interdit de sport, de tout effort, de tout travail

CICATRICES AU CŒUR - 95
pouvant générer un stress, et même ... de sexe. À noter aussi,
pendant dix jours, suite à sa deuxième dose, il a souffert le martyre
d'une gingivite géante sur l'ensemble de ses gencives, l'obligeant
à manger liquide ...
Après ce qui est arrivé à mon fils, je suis rentré dans une colère
noire, elle me dévorait vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Elle
a d'ailleurs débouché sur un épisode dépressif lors de l'été 2022.
Je n'ai eu de cesse d'essayer, souvent vainement, car les aveugles
du Covid ne peuvent voir que ce qu'ils veulent, d'informer les
gens au travers de vidéos sur les réseaux sociaux, la première a
dépassé les 150 000 vues, je me suis inscrit dans diverses associa-
tions dont Verity France, et j'ai surtout harcelé !'Office national
d'indemnisation des accidents médicaux (Oniam).
Qii'est-ce que l'Oniam? C'est un institut gouvernemental chargé
d'étudier et d'indemniser les accidents médicamenteux. Mais pas
ceux dus à la vaccination! Ah ben non! On veut bien indemniser,
mais faut pas déconner non plus ! Sauf que je les ai harcelés de
mails et de coups de téléphone tant et si bien qu'en janvier 2022,
l'Oniam m'informe qu'ils vont désigner un expert médical pour
recevoir mon fils. Victoire ! Petite mais bon, en ces temps d' op-
pression médicale (médicale est-il le bon terme ... ?) et de désil-
lusions, victoire quand même.
Pendant ce temps, Lucas, quant à lui, est essoufflé au moindre
effort, il se rend par deux fois aux urgences pour douleurs thora-
ciques, fait des épisodes de fortes fièvres inexpliqués et bien sûr
son moral, et le nôtre, est au plus bas. Au mariage de sa sœur, au
lieu de faire la fête jusqu'à 4 heures du matin en bon« pilier» de
piste de danse qu'il est, il va se coucher. . . à 22 heures. . . Chaque
jour, il prend des bêtabloquants et des hypotenseurs, et il n'a plus
aucune pêche.
Le premier.avril 2022 - enfin!-, l'expert de l'Oniam reçoit Lucas
et sa maman à Saint-Raphaël. Après deux heures de discussion

96 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


et de consultation, il rend son prérapport le 16 avril. Il conclut
en établissant un préjudice amenant à une atteinte permanente
à l'intégrité physique ou psychique ou AIPP de 5 %5 , inclut la
gingivite en tant que « réaction dysimmunitaire secondaire aux
injections vaccinales». Mais, bien que Lucas vive dans le stress
permanent d'un second accident cardiaque, il ne note aucune
répercussion psychologique. Je renvoie des courriels pour deman-
der qu'on rajoute cet élément important. L'expert accorde 2 %
supplémentaires car « il existe par contre un retentissement psy-
chologique certain».
D'après les barèmes officiels trouvés sur Internet, Lucas peut pré-
tendre à une indemnisation d'environ 17 000 euros. Il est bien
entendu qu'à titre personnel, ce qui m'importe principalement est
la santé de mon fils, et que la causalité puisse être reconnue. Il me
semble néanmoins normal que l'État paie pour avoir incité Lucas
et tous les jeunes de son âge à se vacciner, sans aucune justifica-
tion médicale valable. Le fait que ce soit l'État qui indemnise les
victimes des vaccins et non pas les laboratoires pharmaceutiques
m'énerve au plus haut point, mais c'est mieux que rien.
En septembre 2022, l'Oniam rend son rapport d'indemnisation,
en allant à l'encontre des conclusions de son propre expert en
accordant une AIPP de ... 2 % au lieu des 7 % demandés, soit
2 966,40 euros ! Mais de qui se moque-t-on ? 2 900 balles pour
un cœur nécrosé ? Je suis en rage, j'envoie une réclamation à la
suite de laquelle ils revoient leur copie ... en nous renvoyant à peu
près la même lettre en décembre ... et la même indemnisation!!!
À l'instar des assurances qui, lors d'une indemnisation de sinistre,
proposent d'abord à l'assuré une somme ridicule, l'Oniam a fait
pareil avec nous, nous proposant une broutille. Ils nous ont indi-
qué que nous pouvions contester en les attaquant au tribunal

5. www.oniam.fr/accidents-medicaux

CICATRICES AU CŒUR - 97
administratif, tout en sachant très bien que la majorité des citoyens
ne vont pas se lancer dans une guerre contre l'État qu'ils sont
quasiment sûrs de perdre, avec un coût élevé en termes d'hono-
raires d'avocats, de temps passé et d'énergie dépensée. Lucas a
donc décidé, comme il le dit, de « tourner la page », malgré mes
exhortations à continuer le combat ...

98 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Emmanu.e((e. 38 ans. orthophoniste

Dimanche 5 mars 2023. Mon témoignage sur la« vaccination»


est à la fois en moi un léger souffle d'apaisement dans lequel se
mélangent encore une colère et une tristesse infinies. Il paraît
que l'écriture est une vraie catharsis, une opération de survie
psychique, en somme. Oui, mais ... je repousse l'échéance, tel-
lement est violent pour moi le fait de me replonger un an et
demi en arrière. Alors, ne rien faire? Ne plus rien dire? Ne pas
écrire ... seraient leur donner raison, leur donner la victoire. Hors
de question.
Dans le cas d'une longue maladie iatrogène, on sait vite, on
ressent vite que pour se libérer, un peu, il va falloir lâcher. En
sincérité, en transparence. Alors, on y est, on fait tomber l'armure,
parce qu'on se rend compte que pour qu'enfin la vérité éclate, on
doit le gagner, même dans la souffrance. Difficile d'être douce
dans un monde aussi brutal ... brutal et infiniment violent, pour
les victimes de la «vaccination» anti-Covid-19. Victimes tout
d'abord non écoutées, puis trahies, et enfin délaissées.
15 septembre 2021 : date butoir pour tous les soignants dont je
fais partie : l'injection anti-Covid-19 est obligatoire - alors même
que la stratégie vaccinale repose sur trois principes de la santé
publique : «NON OBLIGATOIRE, GRATUITE, HAUTE
SÉCURITÉ ».
Démarre alors la fin de ma «vie d'avant».
Depuis le soir même de mon injection Pfizer, je présente une
tachycardie que je ressens très fortement, avec extrasystoles, alors
que je n'ai jamais eu de ma vie ni tachycardie ni extrasystoles,
et que j'étais en parfaite santé avant cette injection. Qye je n'ai
jamais eu besoin d'aucune consultation en cardiologie. Le méde-
cin de mon lieu de travail me dit alors que ma tachycardie « est

CICATRICES AU CCEUR - 99
transitoire» ... Cette tachycardie n'a jamais eu de cesse depuis le
15 septembre 2021, jour de mon injection Pfizer.
17 septembre 2021 : règles survenues nettement en avance alors
que le cycle est toujours régulier. Déclaration sur le site de la
pharmacovigilance le 17 septembre, sans aucun retour. Les jours
suivants, tachycardie toujours présente, associée à des extrasystoles
et douleurs cardiaques. Consultation médicale le 24 septembre, le
Dr Sophie R., médecin généraliste, me prescrit du Xanax suite,
donc, à des symptômes cardiaques post-vaccination ... Symptômes
cardiaques que je n'ai jamais eus auparavant ... Du Xanax? O!ielle
écoute ! Qyelle perspicacité ! Elle déclare que je manque de
sommeil, que je suis stressée, peut-être enceinte, ou bien ané-
miée, ou encore une hyperthyroïdie ... mais écarte d'emblée toute
possibilité de lien avec ma vaccination Pfizer ... alors même que
mes symptômes sont apparus H + 6 post-injection ...
Devant les symptômes qui ne s'atténuent pas, je la recontacte par
trois fois. Le 30 septembre, elle me fait une ordonnance ... de
vitamines ... , ayant reçu le résultat de mes analyses de sang ... qui
d'ailleurs ne montrait aucune anémie ou déficit quelconque. Je l'ai
rappelée une dernière fois pour lui dire que j'avais une inflammation
cardiaque, qu'il fallait qu'elle m'écoute car je souffrais. En vain ...
1er octobre 2021: consultation pour électrocardiogramme (ECG):
le cardiologue Dr Philippe A., présomptueux à souhait, me garde
dix minutes à peine. Il déclare que je n'ai rien d'inquiétant - malgré
une tachycardie sinusale objectivable et des douleurs cardiaques
que je mentionne ... Je dois attendre encore près d'un mois pour
un nouveau rendez-vous pour une échographie et un holter. . . Il
notera sur son compte rendu:« pas d'arguments en faveur d'une
myocardite post-vaccination », sans en avoir aucune preuve ...
Je sors, sans aucune solution, algique, inquiète. Je devrais lui en
vouloir et, en fait, je m'en veux de ne pas avoir réussi, devant sa
blouse blanche, à lui faire entendre à quel point j'avais/j'étais ... mal.

100 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Mes symptômes s'aggravent, et s'ajoute ensuite un essouftle-
ment majeur entraînant une troisième consultation médicale le
2 octobre 2021. La collègue du Dr Sophie R. me reçoit. Je lui
dis que je pense à une myocardite post-vaccinale ... Elle m'envoie
aux urgences pour une «suspicion de myocardite ou péricardite
post-vaccinale ». La suspicion de diagnostic est notée sur le cour-
rier que je donne à mon arrivée aux urgences de Tours ce même
jour. J'y attendrai la journée pour enfin n'avoir qu'une sérologie
et une radio thoracique ... Je sors comme je suis arrivée. Sans
traitement, et en prime avec le diagnostic de suspicion de myo-
ou péricardite exclu, sur la simple base d'une prise de sang et
d'une radio thoracique.
Le lundi, je retourne dans cet état au travail. . . Le mardi, je ne
tiens plus ... Je souffre ... Je ne dors plus ... Je n'ai plus de vie ...
Je craque.
Je pars aux urgences de l'Institut du cœur, du « cœur »... Eux
aussi passent à côté de ma myocardite car ils ne font qu'une
sérologie et une échographie ... toujours pas d'IRM ... Le
Dr Maria L., cardiologue de cet Institut, ne m'écoute pas lorsque
je lui signale que j'ai très mal dans le mollet droit ... Elle dit
que «ce n'est qu'une crampe» ... en plus de l'essoufflement, de
la tachycardie et, donc, des douleurs aiguës dans le cœur que je
ressens. Bien qu'il s'agisse d'une deuxième visite aux urgences
pour la même symptomatologie post-vaccinale qui dure depuis
maintenant vingt jours et après trois consultations en médecine
générale ... elle ne s'intéresse de nouveau qu'aux D-dimères et
aux troponines et ne va surtout pas chercher plus loin. Taux de
D-dimères ce jour : 380 µg/l, manque de chance, la « norme »
en France va jusqu'à 500 µg/l de sang. Je ne suis pas née dans
le bon pays pour être prise au sérieux ... (seuil D-dimères aux
États-Unis < 250 µg/l). Elle conclut dans son compte rendu à
une « absence d'anomalies »...

CICATRICES AU CCEUR - l Ül
Les symptômes ne comptent donc décidément plus .•• Je
remonte dans ma voiture, garée sur le parking des urgences, et
frappe le volant ... Les lannes, les cris que personne n'entend ...
je m'écroule. Je dois être au travail huit heures après.
Je retourne au travail, avec ce cœur abîmé, ces soirs sans histoires
pour mon fils de 5 ans - car je n'ai plus la force, ni suffisamment
d'air dans mes poumons endommagés pour les lui lire-, et ces
nuits sans sommeil, la peur chaque jour, les douleurs, et toujours
aucun soins ...
Le médecin généraliste de mon lieu de travail me voit essouf-
flée sans que je ne lui dise. Désaturation. Il appuiera mes deux
signalements à la pharmacovigilance de refuser la seconde injec-
tion afin que je puisse garder mon travail. . . Sans aucun retour
de la pharmaconégligence, j'ai l'obligation de me faire injecter
la deuxième dose au 15 octobre 2021, car j'ai déjà reçu, tout
comme mes autres collègues soignant(e)s non vacciné(e)s (Claire,
Noémie, Brigitte, Pascale, Sabine, Nathalie, Françoise ... ), un
recommandé de l'ARS. Sans seconde dose, je serai« suspendue».
Jeudi 21 octobre: seconde échographie cardiaque, Dr Laurent B.:
« échographie à la limite de la norme », la tachycardie sinusale
est toujours objectivée. J'ai refusé de retourner à la seconde dose
au 15 octobre 2021. Je suis une « hors-la-loi» ... Je demande au
Dr Laurent B. un certificat de contre-indication à la vaccination
(refusé par tous les docteurs précédemment consultés ... ). Il refuse.
Je lui demande donc : «Pensez-vous que je puisse aller sereine-
ment à la seconde dose, docteur ? » Il me répondra en m'ouvrant
la porte pour que je quitte son bureau: «Il faut des lois.» ... Des
lois, donc ••. au détriment de la santé, de la vie de certains ...
Et moi. •. je vis à présent avec un o:xymètre au bout du doigt,
un essouftlement, une hyperhydrose, de vives douleurs dans le
cœur, insomniantes, comme des lames de couteau, et ce poids
irradiant qui m'oppresse, du cœur jusque dans la mâchoire à

102 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


gauche. Je suis éreintée, perte de poids, de cheveux, de sourires,
et à présent des crampes musculaires dans tout mon corps. Et
personne ne m'écoute ... Personne ne me soigne ... Noël arrive ...
Devant les symptômes qui persistent et s'aggravent, devant mon
asthénie, je dois réduire mon activité professionnelle, et ce sans
aucune aide, bien sûr.
24 janvier 2021 : mon médecin généraliste me refuse l'ordon-
nance de scintigraphie pulmonaire que je lui demande. Ayant
encore passé une nuit sans sommeil, une de plus, à tachycarder,
à être essoufflée, allongée dans mon lit, à avoir de vives douleurs
dans la poitrine, je consulte un autre docteur qui me prescrit
une scintigraphie de ventilation et de perfusion. Le rendez-vous
m'est donné en 1'espace de deux heures. « Il s'agit d'une urgence,
madame, me dira-t-on pour la première fois depuis quatre mois
et demi ...
- Merci. .. infiniment, docteur Anne-Sophie W., de m'avoir
écoutée cinq minutes seulement et de m'avoir aussitôt crue ... »
Enfin le diagnostic tombe : « Petites embolies pulmonaires
bilatérales ».
Le docteur de la médecine nucléaire me dira ce jour-là que j'ai
fait une thrombose veineuse post-vaccinale - rappelons-nous la
douleur dans le mollet droit que j'ai présentée quatre mois plus
tôt ... en consultation aux urgences de l'Institut du cœur, diagnos-
tiquée comme« une crampe» par le Dr Maria L., cardiologue!
L'IRM cardiaque du 28 janvier 2022 permettra ENFIN de dia-
gnostiquer une myo/péricardite, inflammation, tachycardie,
extrasystoles, constrictions cardiaques, avec des séquelles de
cicatrices du myocarde. Et bien sûr un traumatisme psycholo-
gique important, au vu de cet attentisme, cette négligence du
corps médical, totalement soumis au Gouvernement, alors même
que leur rôle, à nos médecins traitants, était de nous protéger.

CICATRICES AU CCEUR - 103


Qiiatre mois et demi pour avoir un diagnostic d'une pathologie
apparue dès le premier jour de ma vaccination !
Février 2022 : sur «preuves» écrites tant attendues ... enfin
m'est proposé un certificat de contre-indication à la vaccination
anti-Covid-19. Merci pour ce geste, Dr T., vous avez été le
seul, parmi tous, à me l'avoir rédigé de vous-même ... mais il
est arrivé cinq mois trop tard ... sur le simple envoi d'un cour-
rier d'un autre docteur que vous ne connaissiez même pas, qui
n'a pas enduré, lui, mes douleurs, mais les a transcrites sur un
papier, en ayant un gros avantage sur moi: sa blouse blanche ...
Courrier aussitôt reçu, aussitôt cru ... et moi, combien de fois
m'avez-vous vue dans votre bureau ... sans jamais réellement
me voir. ....~

Les médecins n'écoutent plus le patient, se fient à des chiffres,


sans jamais, JAMAIS, tenir compte de l'examen clinique, de la
symptomatologie qui est là, sous leurs yeux ; depuis le départ, ser-
vie sur un plateau d'argent ... Les dires du patient sur son propre
corps, ses propres douleurs n'ont absolument aucune valeur dans
notre médecine actuelle qui ne fait que traiter, telle une machine,
des chiffres sur un papier. Et nos médecins ne se croient qu'entre
blouses blanches ...
Entre mars et juin 2022 : la pharmaconégligence m'a, malgré
mes diagnostics notés noir sur blanc, trimballée de laboratoire
en laboratoire pour de multiples « examens complémentaires » :
thyroïde, anémie, hormone chorionique gonadotrope (HCG),
lupus érythémateux, venin de vipère, Lime, polyarthrite rhuma-
toïde, Leiden II et IV ... Tout est revenu négatif, et malgré cela,
après avoir réalisé TOUTES LEURS DEMANDES, effectué
TOUS LEURS TESTS, j'ai dû encore et encore me battre pour
obtenir !'imputabilité vaccinale ...
J'en suis à une année et demie de souffrance physique et morale.
Et l'OMERTA a suffisamment duré !

104 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Cette maltraitance du corps médical est responsable de m'avoir
fait courir un risque vital d'arrêt cardiaque ou d'une détresse res-
piratoire ... Durant quatre mois et demi, personne n'a agi pour
m'éviter d'aller à la deuxième dose alors que mon pronostic vital
était engagé ... et je ne parle pas des séquelles liées au retard de
ma prise en charge ...
À ce jour, je suis en affection longue durée (ALD) pour car-
diomyopathie post-vaccinale, j'ai des séquelles au niveau pul-
monaire et cardiaque ... Et je suis moins suivie qu'une souris
de laboratoire ... Ni l'ARS - qui a envoyé toutes les mises en
demeure - ni la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM),
ni le ministère de la Santé, ni l'ANSM, ni les laboratoires, ni la
pharmaco-non-vigilante - alors même que cette dernière n'a pas
arrêté de réclamer des «compléments de biologie» afin de pou-
voir invalider !'imputabilité vaccinale relative à mon état de santé,
et ce malgré toute ma chronicité symptomatologique qui ne laisse
aucune place au doute ... -, encore moins le Gouvernement n'ont
cherché de solutions pour toutes les victimes post-vaccination ...
Aucun soutien, aucun traitement, aucun accompagnement, ni
médical ni psychologique, RIEN n'a été proposé pour aider les
victimes de cette vaccination de masse, d'abord contraintes, puis
trahies, et enfin délaissées.
Mes douleurs sont toujours omniprésentes, je voudrais juste que
1'on enlève ce poison de mon corps, qui a ruiné ma santé, ma
vie ... Mais je dois vivre avec ...
Une soignante empoisonnée par cette injection pour avoir voulu
conserver son métier.

Sirène d'alarme
Les myocardites de K.illian et Lucas ont été prises en charge dès
leur première visite aux urgences, Emmanuelle a dû mener une
rude bataille contre le corps médical pour obtenir son diagnostic,

CICATRICES AU CŒUR - l 05
une histoire d'âge sans doute. Killian est sorti de son« confine-
ment post-myocardite » post-vaccinale pour reprendre le cours
normal d'une vie d'adolescent au bout de sept mois, Lucas veut
tourner la page, mais après un an, Emmanuelle est moralement
et physiquement affaiblie. Tous trois ont bien été reconnus vic-
times du vaccin Pfizer mais, là encore, Emmanuelle a dû faire
de multiples examens afin que le service de pharmacovigilance
établisse formellement le lien entre le vaccin et les embolies
pulmonaires et la cardiomyopathie. À croire que la pharmaco-
vigilance rechigne à reconnaître que les vaccins causent des
dommages sévères ...
À la lecture de ces témoignages, on s'interroge sur le manque
de formation du personnel médical qui met la vie des personnes
en danger en retardant le diagnostic et surtout sur le rôle des
autorités de santé.
Ces dernières ont-elles pris à la légère ces affections du cœur ?
En ont-elles sous-estimé le nombre ? Les conséquences ?
Au 30 avril 2021, cinq cas de myocardites avaient été déclarés
en France chez des personnes ayant reçu une dose du vaccin
Comirnaty®, indique l'ANSM dans son point de surveillance
hebdomadaire des vaccins contre le Covid6 •
Début juin 2021, du fait de l'apparition de myocardites chez des
jeunes quelques jours après l'injection de vaccin ARN m, Israël
prévenait d'une suspicion de signal7.
En Suisse, les professionnels de la santé ont été informés le
4 juin 2021 de la suspicion et de l'évaluation en cours d'une

6. www.leparisien.fr/societe/sante/vaccin-cinq-cas-de-myocardite-detectes-
chez-des-personnes-vaccinees-avec-pfizer-30-04-2021- YJG IYPPLF
BHVDDOALZ7WV3HOMM.php
7. www.science.org/ conten tl article/israel-reports-link-between-rare-cases-
heart-inflammation-and-covid-19-vaccination

l 06 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


association potentielle entre les vaccins à ARNm et les cas de
myocardite 8•
Le 29 juin 2021, dans une étude réalisée par le ministère de la
Défense américaine9 , sur les vingt militaires inclus, 100 % avaient
eu des symptômes après la deuxième dose alors qu'ils étaient en
bonne santé et en bonne condition physique avant leurs vaccina-
tions. Ennuyeux pour des soldats censés défendre la patrie, mais
cela n'a guère troublé les autorités de santé.

Le 30 août 2021, le Dr Hannah Rosenblum présentait au CDC


un document intitulé «Vaccin Pfizer-BioNTech Covid-19 et
myocardite chez les personnes âgées de 16 à 29 ans : discussion
sur les bénéfices et risques 10 ». Elle y argumentait qu'il s'agissait
d'un événement rare pour lequel la durée moyenne du séjour en
hôpital n'était que de un à deux jours; qu'aucun décès n'était
à déplorer, que les patients infectés par le SARS-CoV-2 pré-
sentaient un risque de myocardite 16 à 18 fois plus élevé que
les patients non infectés. Elle concluait que les bénéfices l'em-
portaient sur les risques, discours que 1'on retrouvera à chaque
apparition de pathologies.
Amis lecteurs, avez-vous eu dans votre entourage une seule per-
sonne âgée de moins de 40 ans ayant souffert d'une myocardite
après un Covid ?

8. www.swissmedic.ch/swissmedic/en/home/humanarzneimittel/market-
surveillance/pharmacovigilance/vigilance-news/vigilance-news-27 .html
9. https://jamanetwork.corn/journals/jamacardiology/fullarticle/2781601
Montgomery J, Ryan M, Engler R, et al. Myocarditis Following lmmunization
with mRNA COVID-19 Vaccines in Members of the US Military. JAMA
Cardiol. 2021; 6(10) : 1202-1206. doi : 10.1001/jamacardio.2021.2833
1O. www.cdc.gov/vaccines/acip/meetings/downloads/slides-2021-08-30/06-covid-
Rosenblum-508. pdf

CICATRICES AU CŒUR - 107


Avez-vous entendu parler de personnes ayant eu une myocardite
à la suite de leur vaccination ?
Étrange que les études concluent systématiquement l'inverse de
ce que chacun observe dans la réalité.
Les organismes censés protéger notre santé auraient-ils dû faire
sonner la sirène d'alarme? ~elles sont leurs méthodes pour
détecter ce qu'on appelle les « signaux de sécurité » ?

Pharmacovigilance et signaux de sécurité


La notion de signal est extrêmement importante dans la surveil-
lance de la sécurité d'un produit, voici les définitions données par
l'agence française, l'ANSM, au début de chacun de ses rapports.
- << Cas déclaré » : un « cas déclaré » correspond à une personne
vaccinée chez laquelle la survenue d'un ou de plusieurs événe-
ments indésirables après l'administration d'un vaccin a donné
lieu à une déclaration de pharmacovigilance. Ne signifie pas
forcément que l'événement est imputable au vaccin, pour cela
il doit faire 1'objet d'une expertise médicale. Cette expertise
va déterminer si 1'événement peut être lié au médicament, au
regard de la chronologie d'apparition des symptômes, du méca-
nisme d'action du médicament, des effets connus et rapportés,
y compris dans la littérature.
- Événements à surveiller: l'analyse des cas remontés montre
une gravité, une fréquence et/ou un caractère inattendu au
regard de la connaissance du profil de risque, sans que les
informations soient suffisamment étayées pour conclure sur
un rôle du vaccin.
- Signal potentiel: l'analyse des cas remontés suggère un rôle
potentiel du vaccin sans qu'il soit possible de conclure. Ces
effets font 1'objet d'une surveillance spécifique et sont transmis
à l'EMA.

l 08 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


- Signal confirmé : le lien entre l'effet indésirable et le vaccin
est avéré, Des mesures de santé publique sont mises en place
afin de prévenir ou de réduire la probabilité de survenue du
risque chez les personnes vaccinées.

Au niveau global, un effet indésirable est reconnu comme étant lié


quand le nombre de cas déclarés est anormalement élevé, il s'agit
donc d'un calcul. Au niveau individuel, chaque déclaration est
examinée en fonction des antécédents du patient, des traitements
en cours, du délai de survenue ... pour établir si la pathologie
peut être liée au vaccin, c'est ce qu'on appelle 1'« imputabilité».

La réalité finit toujours par nous rattraper


À force de déclarations de la part de professionnels de santé
consciencieux et de victimes, le 24 septembre 2021, le laboratoire
Pfizer citait les myo/péricardites dès la première page de son
PGR. Ils disaient les avoir identifiées dès le 18 juin 2021 à partir
d'une de ses bases de données de sécurité 11 , 3 % des myocardites
et 0,8 % des péricardites avaient été fatales.
Les myocardites ne seraient donc finalement pas si bénignes
puisque certains en sont morts.
Le laboratoire a donc mis à jour son PGR et la notice du produit
pour y inclure des informations sur la myo-/péricardite après
1'administration du vaccin. Il en a informé les professionnels de
santé comme il en a l'obligation et a rajouté des études sur le
sujet afin d'étudier ces événements graves et inquiétants que tous
semblent découvrir alors qu'ils sont apparus depuis des mois.

11. Plan de gestion des risques du 24 septembre 2021.


https://web.archive.org/web/20211205121002/
www.ema.europa.eu/en/ documents/ rmp-summary/ comirnaty-epar-risk-
management-plan_en.pdf

CICATRICES AU CŒUR - l 09
Illustration 7 : Pfizer - Plan de gestion des risques du 24 septembre 2021
- Résumé des risques pour la sécurité

Risques Anaphylaxie
importants Myocardites et péricardites
identifiés

Risques Maladie aggravée associée à un vaccin (VAED, pour


potentiels Voccine-Associoted Enhanced Oiseose en anglais), notam-
importants ment maladie respiratoire aggravée associée au vaccin
(VAERD, pour Voccine-Associated Enhonced Respirotory
Oiseose en anglais)
Informations Utilisation chez les femmes enceintes ou allaitantes
manquantes
Utilisation chez les patients immunodéprimés

Utilisation chez les patients fragiles présentant des comorbidités


(par exemple, bronchite pulmonaire obstructive chronique mala-
die [BPCO], diabète, maladie neurologique chronique, troubles
cardiovasculaires)

Utilisation chez les patients ayant des maladies auto-immunes


ou des problèmes inflammatoires

Interaction avec d'autres vaccins

Tolérance à long terme

Concernant les études sur les myocardites planifiées, je n'en


citerai qu'une; il s'agit d'une étude utilisant les données sources
du Pediatric Heart Network (PHN), un consortium d'hôpitaux
financé par le National Institutes of Health (NIH, organisme
faisant partie du ministère américain de la Santé et donc Agence
nationale de recherche médicale, pour caractériser l'évolution
clinique, les facteurs de risque, les séquelles à long terme et la
qualité de vie des enfants et des jeunes adultes.
Évaluer les séquelles à long terme? Finalement, si les hospitalisa-
tions étaient de courte durée, les conséquences de cette pathologie
étaient, elles, inconnues, puisqu'il s'agit maintenant de les étudier,
et ce, sur ... cinq ans.

l lÜ - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Le 6 octobre 2021, du fait des risques de myo/péricardites, la Suède
stoppait les injections de Moderna chez les moins de 30 ans12• La
Finlande lui emboîtait le pas le 7 octobre 2021 13 • Le Danemark14 et
la Norvège15 , quant à eux, préféraient déconseiller Spikevax pour les
moins de 18 ans. Le vaccin Comirnaty lui était toujours recommandé.

Aux États-Unis, Tom Shimabukuro, dont vous n'avez pas fini d'en-
tendre parler dans cet ouvrage car il est chargé de la sécurité des vac-
cins contre le Covid dans le groupe de travail du CDC, présentait une
mise à jour des risques pour les myo/péricardites fin octobre 2021 16 ;
la conclusion en était, comme on pouvait s'y attendre, que les vac-
cins P6zer/BioNTech et Moderna augmentaient les risques de
survenue des myocardites et des péricardites chez les 12-39 ans.

Le 8 novembre 2021, la HAS en France publiait un article dans


lequel elle déconseillait le recours au Spikevax® de Moderna pour
les moins de 30 ans du fait d'un risque augmenté de myocardites.

Il aura donc fallu au minimum six mois pour que les autorités
sanitaires françaises intègrent les myo/péricardites comme effets
indésirables des vaccins à ARN messager.

12. www.reuters.com/business/healthcare-pharmaceuticals/sweden-pauses-
use-moderna-covid-vaccine-cites-rare-side-effects-2021-10-06/
13. www.reuters.com/article/health-coronavirus-finland-moderna-idCNL8N2
R31DH
14. www.reuters.com/business/healthcare-pharmaceuticals/denmark-pauses-
use-moderna-covid-vaccine-people-under-18-years-2021-10-06/
15. www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/07/ covid-19-les-pays-scandinaves-
suspenden t-1-utilisation -du-vaccin-de-moderna -pour-les-plus-jeunes_
6097527_3244.html
16. https://cdn. who.int/ media/ docs/default-source/blue-print/shimabukuro_
who-blueprint_myocarditis_who-vr-call_25 oct202 l. pdf?sfvrsn =40e99d51_ 7

CICATRICES AU CŒUR - 111


Six mois pendant lesquels des docteurs, des cardiologues dont l'un
des plus actifs a été le Dr Peter McCullough aux États-Unis, les
Drs Devilleger et Agret en France, des centaines de médecins
généralistes, des scientifiques dans le monde entier se sont alar-
més de l'apparition puis de la multiplication de ces pathologies
graves potentiellement mortelles depuis le début de la campagne
vaccinale. Sur les réseaux sociaux, des témoignages de victimes
tournaient en boucle, mais nos chers bureaucrates, terrés derrière
les vitres des buildings des agences, n'avaient rien vu!
Il aura donc fallu six mois pour déconseiller le vaccin Spikevax
de Moderna mais pas le Comirnaty® de Pfizer. Pourquoi puisque
1'on sait que lui aussi provoque des myo/péricardites ?
Le 12 novembre 2021, Taiwan, de son côté, suspendait la seconde
dose du vaccin Pfizer pour les 12-17 ans en raison des myocar-
dites. L'article MSN n'est plus disponible sur leur site internet,
mais heureusement disponible 17 •

Le 4 décembre 2021, le ministère japonais de la Santé a alerté sur


les problèmes de myo/péricardites chez les jeunes hommes comme
des effets secondaires graves possibles des vaccins anti-Covid de
Moderna et de Pfizer18 •

À mon niveau, je m'interroge : les résultats de tolérance présentés


dans les rapports cliniques du laboratoire Pfizer/BioNTech ne
m'avaient pas particulièrement alertée, aurais-je loupé quelque
chose d'important ?

17. https://web.archive.org/web/20220408124257 ; www.msn.com/en-in/


news/world/taiwan-suspends-2nd-dose-pfizer-covid-vaccine-for-12-17-
ages-amid-myocarditis-cases/ar-AA Qp03t
18. www.japanbullet.com/news/health-ministry-warns-of-vaccines-side-effects
IL ÉTAIT UNE FOIS
EN AMÉRIQUE
ET EN ARGENTINE

Sécurité des adultes


Dans le rapport clinique de décembre 2020 1, dans le tableau de
résultats des effets indésirables dont un petit extrait a été repro-
duit ci-dessous, on comptait 105 participants avec au moins un
effet indésirable dans le groupe vaccin (BNT162b2) contre 81
dans le groupe placebo. Rapporté au nombre total d'individus,
cela ne représentait même pas 1 %.
Qiiatorze participants avaient souffert de désordres cardiaques
dans le groupe vaccin; pour trois d'entre eux, il s'agissait d'un
infarctus du myocarde, et un participant était décédé d'un arrêt
cardiaque. On déplorait donc davantage de personnes touchées
par les effets indésirables parmi les participants vaccinés que chez
les vaccinés à l'eau salée, mais les nombres n'étaient pas suffisam-
ment différents pour qu'il y ait de quoi s'inquiéter outre mesure.

1. www.fda.gov/media/l 44246/download

113
Illustration 8 : Effets indésirables sur le système sanguin et problèmes car-
diaques - Rapport clinique du 14 décembre 2020

System Organ Class/


Preferred Term
Classe d' or~ane BNTl 62b2 (30 f.19) Placebo
selon la classi ication (Na= 18 801) (Na= 18 785)
MedDRA/
Terme préféré

n (%) (95% Cl) n (%) (95% Cl)

Tous les événements 103 (0,5) (0,4-0,7) 81 (0,4) (0,3-0,5)

Affections hématolo-
tques et du système 1 (0,0) (0-0) 1 (0,0) (0-0)
ymphatique

Lymphadénopathie 1 (0,0) (OD) 0 (OD)

Neutropénie 0 (OD) 1 (0,0) (OD)

Thrombocytopénie 0 (0-0) 1 (0,0) (0-0)

Affections cardiaques 14 (0,1) (0-0, 1) 12 (0,1) (0-0, 1)

Fibrillation auriculaire 2 (0,0) (OD) 3 (0,0) (OD)

Infarctus aigu
3 (0,0) (OD) 0 (OD)
du myocarde

Syndrome coronarien
1 (0,0) (OD) l (0,0) (OD)
aigu

Défaillance cardiaque
l (0,0) (OD) 1 (0,0) (OD)
congestive

Infarctus du myocarde 0 (OD) 2 (0,0) (OD)

Angine de poitrine l (0,0) (OD) 0 (OD)

Angine instable l (0,0) (OD) 0 (OD)

Insuffisance de la
0 (OD) l (0,0) (OD)
valve aortique

Arythmie
l (0,0) (OD) 0 (OD)
supraventriculai re

1 14 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Syslem Organ Class/
Preferred Terrn
Classe d' or~ane BNTl 62b2 (30 1'91 Placebo
selon la classi ication (N° = 18 801) (N° = 18 785)
MedDRA/
Terme préféré

Artériospasme
0 (0-0) 1 (0,0) (0-0)
coronarien

Bradycardie 1 (0,0) (0-0) 0 (0-0)

Maladie coronarienne l (0,0) (0-0) 0 (0-0)

Dissection d'une artère


1 (0,0) (0-0) 0 (0-0)
coronaire

Occlusion d'une artère


0 (0-0) l (0,0) (0-0)
coronaire

Tachyarythmie 0 (0-0) l (0,0) (0-0)

Tachycardie 0 (0-0) l (0,0) (0-0)

Arythmie ventriculaire l (0,0) (0-0) 0 (0-0)

C'est à partir de ces tableaux que sont listés les effets indésirables
que vous retrouvez dans chaque notice de médicament.
Un travail de docteur assurément?
Pas du tout, ces tableaux, comme tous les autres présents dans
un rapport clinique, sont fournis par les biostatisticiens.
Afin que vous compreniez bien, amis lecteurs, dans un essai cli-
nique, tout événement survenant pendant 1'essai doit être noté,
même si c'est une jambe cassée en tombant d'une échelle! Les
grossesses sont également considérées comme des effets indé-
sirables, car les femmes incluses doivent être sous contraceptif
si elles sont en âge de procréer. Les événements sont reportés
par l'équipe qui suit les patients dans le centre, il s'agit donc de
les regrouper sous des termes plus généraux et dans des catégo-
ries afin de pouvoir les comptabiliser, c'est ce qu'on appelle le

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE ET EN ARGENTINE - 115


« codage ». Mon équipe de data managers et moi-même avons
codé des centaines de milliers de lignes d'effets indésirables en
vingt-trois ans à l'aide du dictionnaire médical recommandé
par les bonnes pratiques cliniques, à savoir le MedDRA pour
Medical Dictionary far Regulatory Activities (dictionnaire médical
des affaires réglementaires)2.
C'est grâce à cette codification que le biostatisticien peut calcu-
ler le nombre de patients par classe d'organe ou System Organ
Glass (SOC). Ces classes sont même numérotées afin d'apparaître
toujours dans le même ordre dans tous les rapports cliniques du
monde. C'est vous dire jusqu'à quel point la réglementation en
vigueur dans l'industrie pharmaceutique encadre le moindre détail !
L'activité de codage est un élément important puisqu'un codage
erroné conduit à un tableau de résultats erroné. C'est pour cette
raison que le travail du data manager doit être validé par le service
de pharmacovigilance du promoteur de l'essai.
En phase 3, il est possible que des patients décèdent pendant
l'essai clinique, qu'ils prennent le produit testé ou le placebo,
surtout en cancérologie. Tout effet grave ou décès n'est évidem-
ment pas lié à la substance administrée, et il convient de ne pas
se tromper sur cette imputabilité. C'est au docteur qui a recruté
les patients d'établir la gravité et le lien avec le produit. Qyand il
est« en aveugle», comme c'est le cas dans la majorité des essais,
il n'a pas connaissance du produit pris par son patient, ce qui
lui permet de ne pas être influencé lors de l'évaluation du lien.
On conclut que le produit testé est bien toléré et donc « sûr »
s'il ne cause pas davantage de « dommages » aux patients que le
placebo.
À la lumière de tout cela, en décembre 2020, aucune inquiétude
particulière à la vue des résultats.

2. https://www.meddra.org/

l 16 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Sécurité des adolescents
En ce qui concerne les adolescents âgés de 12 à 15 ans et les jeunes
de moins de 25 ans, le rapport clinique a été mis à disposition
du public en avril 2021 3 • On y comptait quatre jeunes ayant eu
des effets indésirables graves parmi les vaccinés (aggravation des
idées suicidaires) et un seul dans le groupe placebo (appendicite).
La biostatisticienne que je suis conclut donc de 1'examen des
rapports que, si ces vaccins provoquent des myocardites et péricar-
dites, des problèmes cardiaques, voire d'autres troubles graves, on
ne pouvait visiblement pas les prévoir avant la mise sur le marché.
Une vidéo va remettre tout cela en question.

À force de fouiner partout, je suis tombée sur une interview d'un


sénateur américain, Ron Johnson, sénateur du Wisconsin.
Dans une grande salle de congrès/Sénat ?, ce monsieur donne la
parole à des victimes de la vaccination. Je mets les sous-titres en
anglais pour être sûre de bien comprendre, car une dame parle avec
émotion d'une jeune fille assise sur un fauteuil roulant à côté d'elle4 •
Voici donc ce que j'appellerai l'affaire Maddie de Garay.

L'affaire Maddie de Garay


Qyi est donc Maddie de Garay ?
Voici ce qu'on peut lire dans la lettre envoyée à l'agence de santé
américaine, la FDA, par l'avocat choisi par la famille de Garay,
Aaron Siri, spécialisé dans les litiges médicaux5.

3. www.fda.gov/media/l 48542/download
4. www.fox6now.com/news/senator-johnson-families-speak-covid-vaccine-
adverse-reactions
5. www.sirillp.com/wp-content/uploads/2021/10/Letter-to-F ederal-Health-
Agencies-Regarding-Maddie-and-Clinical-T rials-for-Children. pdf

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE ET EN ARGENTINE - l l7


« Maddie de Garay était une petite fille de 12 ans typique : pleine
d'énergie, de cran, de mouvements de gymnastique et de danses
TikTok. Maddie ainsi que ses deux frères ont participé à l'essai
clinique pédiatrique de Pfizer pour le vaccin Covid-19. Depuis
le jour où elle a reçu la deuxième dose du vaccin, la jeune fille
pleine de vie que les parents de Maddie ont connue a disparu,
remplacée par une fille qui vit sa vie dans l'agonie.»
Dans les vingt-quatre heures qui ont suivi l'administration de
sa deuxième dose à l'hôpital pour enfants de Cincinnati, le site
de l'essai clinique qui l'a recrutée, Maddie a ressenti des douleurs
abdominales, musculaires et nerveuses avec une sensation que
quelqu'un lui « arrachait le cœur par le cou », qui l'ont conduite
aux urgences.
Dans les trois mois suivants, une multitude de symptômes sont
apparus : gastroparésie, pression artérielle erratique, rythme
cardiaque erratique, perte de mémoire, brouillard cérébral,
vertiges, évanouissements, crises d'épilepsie, tics verbaux, tics
moteurs, perte de sensibilité de la taille aux orteils, faiblesse
musculaire, troubles de la vision, troubles urinaires, cycles
menstruels très irréguliers, elle a même dû être alimentée par
sonde gastrique.
Stephanie de Garay a en fait une liste de 23 pages !
L'histoire de Maddie a fait l'objet d'une émission sur The
HighWire with Del Bigtree animée, elle est malheureusement
en anglais, mais vous pouvez toujours en prendre connaissance
afin de vous rendre compte de l'état de l'adolescente6 •
Vingt-trois pages de symptômes ?
Voilà ce qui est noté dans les résultats du rapport dans la sec-
tion « SAE, Serious Adverse Events ou effets indésirables graves »

6. https://thehighwire.com/videos/rigged-maddies-story/

118 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


concernant les souffrances atroces de cette jeune fille dans la
section « Effets indésirables graves ».
«Un participant a subi un événement indésirable grave signalé
comme étant une névralgie généralisée, et a également signalé
trois événements non graves concomitants (douleur abdominale,
abcès; gastrite) et un effet indésirable concomitant (constipation)
au cours de la même semaine. Le participant a finalement reçu un
diagnostic de douleur abdominale fonctionnelle. L'événement a
été signalé comme étant en cours au moment de la date limite7 • »
Le personnel de l'hôpital de Cincinnati en charge de la gestion
de l'essai n'a donc pas jugé utile de reporter toutes les pathologies
pourtant signalées par sa maman, les regroupant sous le terme
«douleur abdominale fonctionnelle»! Oubli? Je n'y crois guère.
Dissimulation ? Fraude ? Pression du laboratoire pour que ces
effets gênants ne soient pas reportés? Je ne peux pas donner de
réponse, mais cette affaire est extrêmement grave. Non seulement
les analyses statistiques présentées sont strictement identiques au
précédent rapport, à savoir les résultats intermédiaires donnés sur
une durée d'observation réduite à maximum trois mois, toujours
les mêmes populations fragiles et à risque exclues, mais le nombre
de jeunes inclus pour cette évaluation d'importance, puisqu'il s'agit
de vacciner des personnes majoritairement en bonne santé, est
très faible.
L'évaluation de la sécurité du vaccin n'a porté que sur 1131 par-
ticipants. Avec un tel effectif, il était bien entendu impossible de
détecter une myocardite pendant l'essai. Si le cas de Maddie avait
été reporté, nous aurions donc eu une invalidité sur 1131 ado-
lescents. Pas terrible pour claironner partout « les vaccins sont
sûrs et efficaces », n'est-ce pas ?

7. Rapport clinique Pfizer sur les 12-15 ans,


https://www.fda.gov/media/148542/download

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE ET EN ARGENTINE - 119


L'affaire Maddie de Garay confirme également la difficulté rencon-
trée par certains participants à joindre le site investigateur et à obtenir
une prise en charge. Cela jette un doute sur l'évaluation correcte du
rapport bénéfices/risques; non seulement pour les adolescents mais
aussi pour l'ensemble des participants puisque comme l'explique
Me Siri : « Si Pfizer a caché cet événement indésirable grave, cela
remet en question tous les rapports de sécurité de cet essai. »
Bon, en deux mots, l'évaluation de la tolérance est non fiable
dans l'essai sur les jeunes !
Je ne peux vous éviter ici un rappel sur la fameuse réglementation
de la recherche clinique qui définit ce qui est fiable ou pas.

Les bonnes pratiques cliniques


Tout essai clinique est régi par un ensemble de principes regrou-
pés sous le nom de « bonnes pratiques cliniques » (BPC).
Les agences de santé d'une bonne partie de la planète, euro-
péenne, japonaise, américaine, suisse, canadienne, brésilienne,
coréenne, chinoise, arabe ... , ont confié à !'International Council
for Harmonisation of T echnical Requirements for Pharmaceuticals
for Human Use (ICH 8), fondée en 1990, la mission de rédiger
et de maintenir les lignes directrices ou recommandations et
documents techniques que devront suivre tous les intervenants
de la recherche clinique afin d'homogénéiser leurs méthodes de
travail en matière de sécurité, de qualité et d'efficacité.
Le respect des recommandations édictées dans le document
« bonnes pratiques cliniques » garantit que les droits, l'innocuité
et le bien-être des sujets participant à l'essai sont protégés confor-
mément aux principes découlant de la déclaration d'Helsinki9 •

8. www.ich.org
9. www.wma.net/ fr/ policies-post/declaration-dhelsinki-de-lamm-principes-
ethiques-applicables-a-la-recherche-medicale-impliquant-des-etres-humains/

120 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Selon cette déclaration, « les médecins ne peuvent pas s'engager
dans une recherche impliquant des êtres humains sans avoir la
certitude que les risques ont été correctement évalués et pour-
ront être gérés de manière satisfaisante. Lorsque les risques
s'avèrent dépasser les bénéfices potentiels ou dès l'instant où des
conclusions définitives ont été démontrées, les médecins doivent
évaluer s'ils continuent, modifient ou cessent immédiatement
une recherche ».
À ce titre, un essai clinique peut être arrêté à tout moment si
le produit étudié s'avère mettre en danger les personnes qui y
participent.
La notion de risques est donc d'une importance capitale dans le
développement d'un médicament ou d'un vaccin, c'est le respect
des normes qui concernent donc tous les intervenants d'un essai,
le personnel du laboratoire, du site investigateur, les laboratoires
d'analyses médicales, les data managers, les attachés de recherche
clinique qui se rendent sur les sites afin de contrôler les dossiers
patients, les biostatisticiens, la pharmacovigilance, les rédacteurs
médicaux qui rédigeront le rapport clinique ... , qui garantit la
minimisation de ces risques.
La liste des recommandations ICH en place depuis des années
est longue, je vous en épargnerai ici la liste qui prendrait quelques
pages de ce livre 10 • Sachez que les services d'assurance qualité des
laboratoires veillent qu'elles soient respectées par l'ensemble duper-
sonnel du laboratoire ainsi que chez les sous-traitants. Tout sous-
traitant pris en flagrant délit de violations des bonnes pratiques
est en général remercié rapidement pour ses non loyaux services.
C'est à la sueur du front de tous que les données d'un essai
sont complètes et justes, « fiables » et « intègres » dans le jargon
pharmaceutique.

10. https://www.ich.org/page/ich-guidelines

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE ET EN ARGENTINE - 121


L'affaire Maddie de Garay nous prouve que l'essai clinique
de Pfl.zer/BioNTech sur les adolescents ne peut se prévaloir
d'avoir des données fi.ables concernant la tolérance ; les conclu-
sions en sont donc erronées.

Bénéfices et risques chez les adolescents


Dans ce même rapport, je constate une absence d'efficacité sur les cas
sévères, comme pour les adultes, et surtout je découvre la page 38.
Ah, la page 38 ! Amis lecteurs, asseyez-vous car vous risquez de
tomber de haut !
En avril 2021, le tableau de la page 38 nous indiquait que la
durée de la protection était inconnue chez les adolescents âgés de
12 à 15 ans. Le laboratoire avait la gentillesse de nous informer
qu'il n'y avait aucune preuve d'efficacité du vaccin sur certaines
populations à haut risque de Covid-19 sévère, aucune preuve
d'efficacité chez les personnes déjà infectées par le SARS-CoV-2,
aucune preuve d'efficacité contre l'infection asymptomatique,
contre les effets à long terme de la maladie du Covid-19, contre
la transmission du SARS-CoV-2, contre la mortalité ... et ce, non
seulement chez les adolescents, mais également pour les adultes !
Pour un produit utilisé depuis près de cinq mois en vie réelle que des
millions de personnes s'étaient fait injecter, moi je dis« ça craint» !

En dépit de ces incertitudes et manque de preuves d'efficacité,


la FDA autorisait l'utilisation d'urgence pour les 12-15 ans le
10 mai 2021 11 , l'EMA, l'agence européenne, donnait une AMM,
le 28 mai 12 •

11. www. pfizer.corn/news/press-release/press-release-detail/pfizer-biontech-


announce-positive-topline-results-pivotal
12. www.ema.europa.eu/en/news/first-covid-19-vaccine-approved-children-
aged-12-15-eu

122 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


En France, les autorités de santé ont ouvert la vaccination aux
12-18 ans avec le vaccin Pfizer/BioNTech à partir du 15 juin 2021,
allant contre l'avis nommé« Enjeux éthiques relatifs à la vaccina-
tion contre le Covid-19 des enfants et des adolescents » du Comité
consultatif national d'éthique (CCNE) qui soulignait le risque faible
de forme grave de la maladie chez les moins de 18 ans, le faible
taux de transmission chez les moins de 10 ans, les jeunes ayant
donc un bénéfice individuel direct de la vaccination limité 13 .
Au niveau des risques, ces gens prudents les jugeaient peu connus
dû au manque de recul sur ces nouveaux vaccins utilisant une
nouvelle technologie, pour développer l'immunité. Ils soulignaient
également l'absence d'efficacité démontrée sur les cas sévères
ainsi que la faiblesse de l'effectif de l'essai sur les adolescents
d'avril 2021, ce qui correspondait donc à mes propres conclusions.
Alléluia ! Certains lisent donc les rapports cliniques dans ce pays !
Le CCNE rappelait également la nécessité de recueillir le consen-
tement des titulaires de l'autorité parentale pour les mineurs et
s'interrogeait sur le caractère éthique de faire porter aux mineurs
la responsabilité du refus de vaccination d'une partie de la popu-
lation adulte.
Il ne me semble pas avoir vu des représentants du CCNE invités
par des journalistes pour parler de ce sujet important. On avait
droit aux docteurs habituels, tels que Gilbert Deray, le néphro-
logue expert en vaccin qui, dès début juin, insistait sur la nécessité
de vacciner les adolescents pour « atteindre l'immunité collective »
car il redoutait un retour de l'épidémie à la levée des mesures
sanitaires mises en place 14 •

13. www.mesvaccins.net/textes/20210608_ CCNE_ethique_vaccination_


covid_enfants.pdf
14. rmc. bfmtv .corn/replay-emissions/ apolline-matin/l-invite-de-1-actu-
gilbert-deray-03-06_VN-202106030651.html

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE ET EN ARGENTINE - 123


Les conclusions du CCNE, fondées sur les résultats du rapport
clinique du laboratoire Pfizer/BioNTech sur les adolescents, invi-
taient donc à la pondération. Ces gens bien éclairés n'avaient sans
doute jamais entendu parler de Maddie de Garay, ils auraient
ainsi su que le rapport bénéfices/risques individuel était encore
plus défavorable qu'ils ne l'estimaient déjà en comptabilisant les
pathologies très graves dont avait souffert Maddie.
Maddie n'est pas la seule à avoir expérimenté des effets indé-
sirables graves dans un essai clinique, un peu plus tard, j'allais
recevoir un appel d'Argentine, un certain Augusto Roux avait
entendu parler de moi, il voulait me raconter comment il avait
failli mourir pendant l'essai clinique Pfizer.

L'affaire Augusto Roux


Comme Maddie, Augusto a souffert de pathologies graves pen-
dant l'essai clinique qui n'ont jamais été reportées dans la base de
données et, de fait, n'apparaissent pas dans les résultats du rapport
clinique sur les adultes. Il a contacté l'agence de santé argentine
pour les en informer, mais également les agences européenne,
américaine, le CDC ... Voici un petit extrait du courriel qu'il a
envoyé au service « Problèmes de conformité avec les obligations
en matière de pharmacovigilance » de l'EMA.
«Mon nom est Augusto German Roux, 36 ans, né le 18 août
1984, domicilié à Buenos Aires, Argentine.
Je souhaitais déposer une plainte concernant les effets indési-
rables dont j'ai souffert après avoir été volontaire pour recevoir
le vaccin SARS-CoV-2 de Pflzer, à l'hôpital militaire central
Cosme Argerich de la ville de Buenos Aires. Après la deuxième
dose, j'ai eu des poussées de fièvre à plus de 40 °C (qui ont
duré plusieurs semaines), j'ai souffert de perte de conscience,
évanouissement, d'une tachycardie qui m'a presque laissé pour
mort, mon urine était extrêmement sombre, etc. »

l 24 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Ce courriel aurait donc dû inciter le personnel des agences payées
avec les impôts des citoyens pour veiller sur leur santé à diligenter
un audit du centre argentin au plus tôt afin de vérifier les dires
d'Augusto, la sécurité de tous les participants à l'essai pouvant
être en jeu. Qye nenni !
Certains lui ont même conseillé de se diriger vers une « résolution
personnelle de son problème» avec le laboratoire Pfizer, cela
signifiant donc de ne pas faire trop de bruit et de demander une
grosse indemnité. Malheureusement pour le laboratoire, Augusto
est avocat à la Haute Cour de justice à Buenos Aires. Il ne veut
pas d'un accord, il veut la reconnaissance des irrégularités mises
en évidence dans l'essai ! Il a partagé son histoire à tous ceux
qui acceptaient de lui donner la parole, n'hésitant pas à rendre
publiques certaines pièces de son dossier médical afin d'alerter
le plus grand nombre sur les dangers du vaccin qui a bien failli
le faire passer de vie à trépas 15• 16 •
Dans ses recherches pour confondre Pfizer, il a croisé la route
de Brianne Dressen, volontaire ayant participé à 1'essai clinique
AstraZeneca.
Au soir de sa première dose du vaccin, Brianne s'est plainte de
« vision trouble », les sons étaient déformés comme quand on
met un coquillage sur 1'oreille. Ses symptômes se sont rapidement
aggravés et multipliés, fluctuations du rythme cardiaque, grave
faiblesse musculaire, décharges électriques internes débilitantes.
Comme Maddie et sa maman, elle a été auditionnée par le séna-
teur Ron Johnson aux États-Unis qui est l'un des rares à se pré-
occuper des victimes.
« Il y a eu un moment où je ne pouvais pas me reposer ; il n'y
avait pas de joie, même pour une minute ... et donc je voulais

15. www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/augusto-german-roux
16. https://vaccineharm.wordpress.com/2020/12/29/augusto-german-roux/

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE ET EN ARGENTINE - l 25


en finir, j'avais un plan et j'ai écrit des lettres d'adieu à mes
enfants17• »
L'histoire émouvante de cette maman qui voulait mettre fin à
ses jours tant elle endurait un calvaire a elle aussi été très relayée
sur les réseaux sociaux. Brianne a contribué à fonder un collectif
dont elle est la coprésidente, Reactl 9, afin de venir en aide aux
personnes victimes des vaccins anti-Covid.

Augusto et Brianne ont récemment publié un article ensemble18 •


Il précise qu'Augusto a été examiné par quatre médecins qui
confirment qu'il a bien souffert de lésions induites par le vaccin. À
la suite de ses problèmes de santé survenus pendant l'essai, Augusto
a bien évidemment arrêté sa participation à l'essai clinique Pfizer.
Dans la base de données, il est indiqué qu'il aurait quitté 1'es-
sai pour raisons personnelles et non pas pour effets indésirables
graves liés au vaccin. Le personnel du centre argentin a même
cru bon de lui ajouter un Covid-19 suspecté qui n'existe pas,
Augusto en a la preuve, et une anxiété imaginaire.
Nous avons donc visiblement affaire à une fraude manifeste afin
de dissimuler des effets graves ayant conduit à une menace vitale.
Le centre argentin fait poser bien des questions.
Grâce aux documents rendus publics sur décision judiciaire
grâce à Me Siri19 , quelques lanceurs d'alerte se sont penchés sur
les fichiers contenant les données reportées par les sites pour
chaque participant. Les fichiers XPT sont des fichiers dits « de
transport » générés par le logiciel SAS® utilisé pour programmer
les analyses de l'essai clinique Pfizer/BioNTech et proviennent
donc du laboratoire lui-même. Tout utilisateur de SAS® peut les

17. www.youtube.com/watch?v=aDRTzUjlb58
18. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36710689/
19. https://phmpt.org/pfizers-documents/

126 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


réimporter afin de les retransformer en tables SAS® et vérifier
les résultats intégrés dans les rapports cliniques 20 • Les normes
de l'industrie pharmaceutique encadrent également le format de
ces tables qui constituent la base de données. Elles doivent res-
pecter la structure édictée par le CDISC21 , acronyme de Clinical
Data Interchange Standards Consortium ou consortium pour les
normes d'échange de données cliniques. Inutile de vous dire que
les tables SAS® fournies par Pfizer ne suivent pas les recomman-
dations, des variables étant manquantes, et ce, clairement dans le
but de compliquer les calculs de ceux qui auraient la compétence
de les reprogrammer. Une déviation de plus aux bonnes pratiques.
Tant bien que mal, j'ai réussi à programmer quelques analyses
non fournies dans les rapports.

Illustration 9: Fichiers de données XPT rendus publics

Public l lealth and Medical Professional s for


fr ansparency Documents

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~1~1111-0lMOl\.1251.Q,)'-M5."'4fflOM~MllJ -.. i.2022 .,.. ~· 'j

20. https://support.sas.com/kb/33/918.html
21. www.cdisc.org/standards

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE ET EN ARGENTINE - l 27


Le site argentin ayant recruté Augusto Roux avait inclus plus
de 5 700 participants sur les 40 000 inclus au total au moment
des analyses. Dix mille participants ont été recrutés par 5 centres.
Pour autant, aucune analyse par centre n'a été fournie comme le
demande la réglementation en cas de fort déséquilibre entre les
centres, et surtout aucune analyse dans ce centre n'a été réalisée
comme il est d'usage quand il existe un doute sur la qualité des
données. Une analyse par centre aurait permis de visualiser les
centres ayant eu le plus de malades, le virus n'étant pas actif dans
tous les pays ou toutes les régions de la même façon. Étant donné
le doute sur la qualité des données, il n'est pas exclu qu'il y ait éga-
lement fraude sur le report des cas Covid dans le centre argentin.

Les affaires Maddie de Garay, Augusto Roux et Brianne Dressen


sont bien gênantes pour les laboratoires Pfizer et AstraZeneca,
leurs témoignages jettent le doute sur la fiabilité des données et
donc des résultats sur la sécurité du produit tant vantée par tous.
Leurs vidéos ont fait des millions de vues, mais les autorités de
santé continuent de fermer les yeux comme si elles n'existaient pas.
En rajoutant les effets indésirables graves de Maddie alors que
seulement 1131 participants étaient analysés pour le groupe
vaccin, le BNT162b2 aurait-il été autorisé sur les 12-15 ans ?
Peut-être, mais le type d'événement aurait alerté les autorités
de santé car il s'agit de pathologies graves touchant le cœur
mais aussi le système nerveux.
Évidemment, Maddie n'a pas été la seule à expérimenter ce genre
de symptômes. Tant d'autres ont eu à déplorer des névralgies,
des pertes de mémoire, des paresthésies, des vertiges, des troubles
de la vision et cet étrange brouillard cérébral. Ils relatent tous de
graves « problèmes de connexion » dans leur cerveau qui les
empêchent désormais de fonctionner normalement.
PROBLÈMES DE CONNEXION

En Europe, le collectif Reactl 9 de Brianne Dressen a fait des


émules. Certaines victimes atteintes de troubles neurologiques
s'en sont inspirées pour créer ReactC19 1 afin de s'entraider et de
trouver des solutions pour soulager leurs maux. Bien que malades
et affaiblies, certaines n'ont de cesse de faire entendre leurs voix
sur les réseaux sociaux et dans les médias alternatifs afin que leurs
souffrances soient reconnues et soignées.

1. https://reactl 9.org/

129
Cn(oé, 32 a,ns, .wepdesigner

En ce 1er août 2021, j'ai 32 ans, je fais ma première et dernière


injection du vaccin anti-Covid de Pfizer pour être «libre». Je
suis confiante et sereine.

En quelques heures, les premiers symptômes apparaissent


essoufflements, sensation de malaise, oppression dans la poitrine,
cœur qui accélère tant et si bien que je me retrouve incapable de
monter les escaliers qui mènent à mon appartement.
Je consulte mon médecin traitant qui me prescrit des tranquilli-
sants et des bêtabloquants, traitements qui n'auront aucun effet.

Les crises s'intensifient de jour en jour, je manque de souffle et


surveille mon pouls élevé de très près avec un capteur. Je fais une
crise de spasmophilie car je respire mal, j'appelle les pompiers et
je finis par partir aux urgences.
À l'hôpital, je leur explique mon état depuis le jour de ma vac-
cination, ils rejettent tout lien avec le vaccin et me demandent
si je suis angoissée par le vaccin contre le Covid, argumentent
que ma tachycardie provient du stress. Une médecin me conseille
même de dessiner des mandalas pour me détendre! Des manda-
las ! Ridicule avec le recul !
Je me mets en arrêt de travail car je suis trop fatiguée.

Un soir, une douleur atroce se déclenche au milieu de mon cerveau,


douleur très localisée et totalement inhabituelle. Je me sens comme
dans un état second, mais cela ne dure heureusement que quelques
minutes. J'appelle SOS Médecins, explique mes problèmes de santé
depuis le vaccin, demande s'il peut s'agir d'épilepsie. Le médecin

PROBLÈMES DE CONNEXION - l 3l
me rit au nez et me ressert le refrain de «vous êtes juste très
stressée», il me conseille d'arrêter de lire les fausses rumeurs sur
le vaccin contre le Covid et me prescrit des antidouleurs.

Qgelques jours plus tard, la descente aux enfers commence.

Tout va très vite. Les symptômes s'enchaînent semaine après


semaine.
Je ne mange plus, j'ai des nausées, une fatigue extrême, je ne dors
plus, même avec des médicaments, j'ai une sensation de montées
d'adrénaline très puissantes comme si mon cerveau était en alerte
constante. Je ressens des brûlures très douloureuses, des douleurs
aléatoires dans tout le corps comme des coups de poignard, et
de gros picotements toute la journée.
J'ai des douleurs de type pression dans le crâne, derrière les yeux,
la nuque est très raide et douloureuse, j'ai des spasmes myoclo-
niques rapprochés toute la journée, des fasciculations dans les
jambes qui bougent toutes seules, des flashs lumineux et des
images aléatoires dans mon champ de vision même quand je
ferme les yeux. Je vois des animaux et des objets qui ne sont pas
présents autour de moi, j'entends des voix et des sons qui ne
sont pas réels. Je souffre également d'une extrême sensibilité à
la lumière, si forte que je dois porter des lunettes de soleil toute
la journée même chez moi. Je ne peux plus allumer mes lampes
et je ne peux plus conduire.
S'ensuit ce qu'on appelle le «syndrome de neige visuelle». Il
s'agit d'une perte de profondeur du champ visuel, une perception
permanente d'une vision granitée et une photophobie.
Je développe aussi une extrême sensibilité au bruit, une simple
voix me fait mal, je ne peux plus parler ou sortir de chez moi

132 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


sans que cela soit douloureux, je suis obligée de vivre avec des
boules Qyies.

En plus de tout cela, je suis atteinte de troubles cognitifs, je n'arrive


plus à me concentrer, ma mémoire est altérée, j'oublie les prénoms
des membres de ma propre famille, la raison pour laquelle je me
trouve dans telle ou telle pièce de mon appartement. Je fais ce
qu'on appelle de la« déréalisation» et de la« dépersonnalisation».
Toute scène me paraît irréelle, je ne reconnais pas la personne
que je vois dans le miroir et suis obligée de me toucher les bras,
les mains, le visage pour être sûre que c'est bien moi là en face.
Mon cœur me fait mal.
Je perds quatorze kilos en un mois et demi.
Je passe mes journées au lit. Je suis à bout, en souffrance et
tétanisée.
Je consulte un autre médecin généraliste qui me prescrit un bilan
sanguin complet qui ne révèle ... rien.

Ayant atteint les limites de la médecine générale, je me tourne


vers un neurologue. Il me dit qu'il a d'autres patients dans mon
cas mais qu'il ne peut me faire des examens que quelques mois
plus tard. Je ne peux pas attendre aussi longtemps, je décide de
prendre rendez-vous chez un deuxième neurologue qui, au bout
de quelques minutes à peine de discussion, me diagnostique un
problème psychiatrique et m'oriente donc vers ..• un psychiatre.
Je me tourne donc vers un troisième neurologue, qui, sans le
moindre examen, me déclare qu'on est « maître de nos décisions
dans la vie» et que je «somatise». Je suis choquée.
Je fais des recherches sur Internet, je ne trouve rien, aucun site
sur les effets secondaires du vaccin Pfizer, aucun forum. Rien.

PROBLÈMES DE CONNEXION - 13 3
Je remplis ma déclaration d'effet indésirable sur le site de la phar-
macovigilance afin d'informer l'agence de mon cas.

Mes douleurs s'intensifient. J'ai l'impression que l'on me verse de


l'acide sur tout le corps. C'est insupportable. Je passe mes jour-
nées à me coller des packs de glace sur le corps pour atténuer
la sensation de brûlure.
C'est tellement douloureux que je supplie mon médecin de
me donner des antidouleurs puissants. Je les essaye tous, anti-
inflammatoires, cortisone, opioïdes ... solubles, en intravei-
neuse ... Aucun n'est efficace. Je passe donc aux antidépresseurs
et antiépileptiques.

En quatre mois, je me rends huit fois aux urgences de l'hôpital


Pellegrin à Bordeaux.
J'y passe une IRM, fais quelques bilans sanguins, l'un des pré-
lèvements se déroulera difficilement car mon sang est devenu
très épais selon l'infirmière. Mis à part ça, tous les examens
reviendront négatifs.
Au bout de la huitième fois, la responsable du service prendra
le temps de s'entretenir longuement avec moi pour me rassurer
sur chacun de mes symptômes, «ce n'est rien d'inquiétant», «il
faut que j'arrête de venir car même si j'ai un problème ce n'est
pas vital donc pas de leur ressort ».

Je suis désespérée et littéralement écœurée par ces médecins.


Dépitée, me voilà à nouveau chez mon médecin généraliste pour
tenter de trouver d'autres solutions. Ce dernier me dira droit dans
les yeux que «pour guérir, il faut décider d'aller mieux». Je ne
le reverrai plus jamais.

134 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


En quelques mois, je suis passée de femme active en pleine
santé à une femme dépendante, désorientée, handicapée et en
souffrance constante.
Mon amie me soutient beaucoup et m'aide dans mes tâches quo-
tidiennes, elle me nourrit et me douche.
Je suis en détresse et sans issue. Je pense au pire. Elle le sait et
a peur de rentrer le soir et de découvrir que je ne suis plus là.

Mon père décide de mettre un terme à son activité à l'étranger


pour venir s'occuper de moi à plein temps et essayer de « me
sortir de là ».
Tous les deux, nous errerons de rendez-vous en rendez-vous.
Nous irons voir d'autres médecins à meilleure réputation dans
d'autres villes. Nous pleurerons ensemble, parce que l'issue sera
toujours la même : «je pense que vous devriez voir un psy », «je
suis désolé mais je ne peux rien pour vous».
Chaque rendez-vous est une lueur d'espoir suivie d'un échec.

Je décide d'investiguer et de me battre par mes propres moyens.


Je veux m'en sortir et guérir de cette chose qui n'est pas « dans
ma tête », comme le prétendent tous les médecins.
Je découvre ENFIN ! un, deux, puis dix, puis des tas de groupes
de personnes qui ont développé des problèmes sévères suite au
vaccin contre le Covid sur les réseaux sociaux. Leurs témoignages
sont glaçants, similaires au mien. Je suis rassurée de lire que je
ne suis pas seule, mais aussi en colère car je comprends que
les médecins m'ont fait culpabiliser pour mieux se débarrasser
de moi.
Dans ces groupes d'entraide, certains iront mieux, d'autres non,
d'autres encore se suicideront.

PROBLÈMES DE CONNEXION - l 35
La souffrance est trop forte et le suivi médical est inexistant,
c'est une course contre la montre. Mais qui peut durer des années.
Ou toujours. Personne ne le sait.
Je dépense des fortunes dans des compléments alimentaires,
je fais de 1' acupuncture, de l'ostéopathie facio-crânienne, des
sessions de lumière rouge, des massages, je vois des guérisseurs,
je tente tout.
Je consulte un immunologue, plusieurs kinésithérapeutes, un
ophtalmologue, une neuro-ophtalmologue, une hypnothérapeute,
deux psychologues, un centre de la douleur. Je fais même une
biopsie de peau et un électromyogramme.
Sans succès.

En mars 2022, je suis toujours en arrêt maladie, je vois un qua-


trième neurologue.
On s'entretient un moment, il m'ausculte puis m'hospitalise
d'urgence dans sa clinique pour une semaine. On me fait une
ponction lombaire, un électroencéphalogramme et me met sous
perfusion de kétamine.
Le résultat tombe enfin je suis atteinte d'une menmgo-
encéphalite post-vaccinale (virale). Mon cerveau a une grosse
inflammation. Il a été attaqué. Tout s'explique!
Il ne comprend pas comment les autres médecins ont pu passer à
côté de ce diagnostic, «il suffisait simplement de m'écouter, car,
quand même, il n'y a rien de normal à ce qu'une jeune femme
dynamique, pleine de vie, avec un job à responsabilités voit toute
sa vie et sa santé s'effondrer du jour au lendemain suite à un
vaccin! ». Il rajoute qu'une méningo-encéphalite est très grave,
qu'au vu de mes symptômes et de leur intensité, j'ai bien failli
mourir et que c'est « scandaleux ! ».

l 36 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Au moment où j'écris ces quelques lignes, j'ai de l'oxygène à dis-
position à la maison, j'ai une machine TENS contre les douleurs
et je vais suivre un protocole de stimulation électromagnétique
à l'hôpital afin de rééquilibrer l'activité de mon système nerveux
central.
Je suis loin d'être guérie mais je vais mieux alors je m'accroche,
et je continue d'être suivie par ce neurologue.
Je suis soulagée d'avoir eu des réponses grâce à ce médecin qui
a bien voulu me prendre au sérieux, ou plutôt « juste faire son
job », comme il le dit.

J'ai évidemment l'interdiction formelle de me refaire vacciner par


ce vaccin et surtout un papier officiel de la pharmacovigilance
qui reconnaît que ma méningo-encéphalite a bien un lien direct
avec le vaccin Pfizer.

PROBLÈMES DE CONNEXION - 1 37
A(exandra, '+3 ans

Maman dynamique, en bonne santé, en forme pour faire face à


la vie quotidienne familiale et professionnelle.
Je n'avais rien contre la vaccination, j'ai attendu vraiment le dernier
moment, j'avoue 1'avoir fait par obligation médicale pour le suivi en
milieu hospitalier de mon enfant atteinte d'une pathologie cardiaque.
Le 15 mai 2021, dose n° 1, grosse fatigue, douleurs au bras mais
ça passe ...
Le 26 juin 2021, dose n° 2, appréhension, comme la première,
grosse fatigue, bras très gonflé pendant quarante-huit heures,
mais ça passe ...
Le 18 juillet 2021, je me réveille, impossible de me lever, de tenir
debout, je vais très mal, je reste couchée, vertiges, nausées et un
état de faiblesse énorme.
Le généraliste conclut à une faible tension à 9,1 et des «vertiges
périphériques paroxystiques », jamais eus avant. Depuis, ce pro-
blème revient sans cesse !
Le 31 décembre 2021, dose n° 3, j'appréhende encore, mais j'ai
une drôle d'intuition !
Je suis très fatiguée, j'ai mal au bras mais le réveillon de la Saint-
Sylvestre se passe bien.
Les jours, les semaines qui suivent se compliquent, deviennent
difficiles, fatigue intense, douleurs dans tout le corps, acou-
phènes sévères, migraines fortes Qamais de maux de tête avant),
motricité et faiblesse des mains, tremblements, troubles et pertes
de mémoire ... Je vais au travail mais difficilement, les journées
sont compliquées et longues.
Cet état de santé diminué si rapidement m'inquiète, je sens que
mon corps a changé. Je consulte mon généraliste (10 janvier 2022),

138 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


il m'envoie vers un rhumatologue pour une susp1c1on de
fibromyalgie, le diagnostic est posé le 4 février 2022 avec un
état de fibromyalgie sévère.
Aujourd'hui, mon état de santé est très affaibli, les douleurs sont
quotidiennes et difficilement supportables, mes jambes, mes pieds
me brûlent, au point de me déplacer avec une canne pour ne
pas tomber.
Les acouphènes, les migraines, la fatigue importante ... , les dou-
leurs musculaires dans tout mon corps, les traitements médica-
menteux sont mon quotidien, j'ai même un pilulier pour éviter
de me tromper dans mon traitement. J'enchaîne les examens chez
les spécialistes, je suis suivie au centre antidouleur.
Je fais des soins (balnéothérapie, kiné, massage ... ) pour me sou-
lager un peu, mais les symptômes persistent, jusqu'à une nouvelle
crise sévère.

J'essaye de ne pas tomber dans un état dépressif et d'accepter ma


diminution physique, mon handicap, sans activité professionnelle.
Depuis début décembre, j'ai repris une petite activité profession-
nelle adaptée, un mi-temps, mais c'est parfois dur.
Mon mari, mes enfants m'aident au quotidien, les simples tâches
ménagères sont dures et fatigantes.
J'ai fait un signalement pharmacovigilance, enregistré mais sans
réponse.
À ce jour, enfin, on commence à en parler, les personnes
témoignent car effectivement je ne suis pas toute seule !
J'ai décidé de partager ma vie d'après le vaccin.

PROBLÈMES DE CONNEXION - 139


Lu.cy. 1t6 a.ns. institu.trice

Après une courte période d'incapacité de travail suite à une


blessure sportive pendant les vacances d'été 2021, j'envisage de
reprendre l'école Qe suis institutrice) vers la fin du mois de sep-
tembre 2021. J'en parle à ma généraliste (Dr Isabelle S.) qui me
dit que, dans ce cas, il est important de faire l'injection Pfizer que
je n'avais pas encore faite, vu que j'avais déjà combattu un solide
Covid respiratoire avec atteinte aux deux poumons en mars 2020
et que je pensais être immunisée.
Le Dr S. me fait peur. Elle me dit que j'ai tort de penser que
je suis protégée, que je pourrais tout à fait refaire le Covid une
seconde fois, même encore plus fort que la première. Je finis par
lui dire que je suis d'accord de faire cette injection, et qu'à choisir,
je préférerais le faire à son cabinet U'ai 100 % confiance en elle :
nos fùs sont amis depuis 1'école et, étant donné le nombre de
fois qu'on s'est déjà vues en dehors de son cabinet, je la considère
quasiment comme une amie).
Qgelques jours plus tard, je reçois un SMS du Dr S., m'expli-
quant qu'elle avait reçu des troisièmes doses pour aller vacciner
des personnes de plus de 85 ans à leur domicile. Elle me propose
de passer à son cabinet le 28 septembre 2021 à 17 heures, car ce
jour-là il lui restera une dose.
En arrivant devant son cabinet, je suis tout à coup prise d'un
gros doute. Au moment où le Dr S. m'ouvre la porte, je lui dis
DIRECTEMENT que j'ai changé d'avis, que finalement, je ne
le sens pas de faire cette injection. Je n'ai même pas le temps
d'ajouter quoi que ce soit qu'elle se met à me gronder, comme si
j'étais une petite fille. D'un ton professoral, elle me dit : « Écoute,
Lucy, j'ai gardé cette dose spécialement pour toi, d'ici une demi-
heure, elle sera pour la poubelle car elle sera restée trop longtemps
hors du frigo, et je ne vais certainement pas trouver un petit

140 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


vieux dans la demi-heure pour le piquer ... donc donne-moi ton
bras ! » Impressionnée par son ton directif... , comme une petite
fille, j'ai obéi... j'ai donné mon bras.
La nuit du 28 au 29 septembre 2021 se passe sans aucun pro-
blème. Mais dans l'après-midi du 29 septembre, je sens tout à
coup une vague m'envahir, submerger tout mon corps, mon cer-
veau s'embrouille, ma tête explose, j'ai des difficultés à respirer,
j'ai le sentiment que je vais mourir, là, tout de suite.
Du jour au lendemain, je ne peux plus dormir, du tout! Insomnie
TOTALE ! Cela va durer deux mois, on m'assomme avec du
Xanax, de l'Imovane (puissant somnifère), du Trazodone, pour
pouvoir dormir ne fût-ce qu'une heure ou deux par nuit.
Mon corps est secoué comme par des décharges électriques,
des spasmes qui font bouger mes membres de manière involon-
taire, dans des mouvements brusques. À certains moments, j'ai
l'impression que je reçois des tas de coups de couteau dans les
jambes, les bras, comme si on m'envoyait des millions de petites
aiguilles ... Qiiand je touche ma cuisse, je ne sens pas que c'est
la mienne, quand je touche ma joue, c'est comme si je touchais
celle de ma fille.
Pendant toute cette période, j'ai anormalement soif. Je bois verres
d'eau sur verres d'eau. J'ai bu jusqu'à cinq litres d'eau par jour!
Mais le pire ... c'est ma tête : depuis le lendemain de l'injection,
je survis avec un bruit dans la tête. C'est un bruit électrique,
métallique, un siffiement strident continu, comme des ultrasons
extrêmement aigus, comme une chaîne de télévision brouillée,
comme si un vieux frigo qui grésille était en permanence allumé
dans ma tête. Ce bruit est dans mon crâne, il occupe toute ma
tête, TOUT LE TEMPS, depuis le lendemain de l'injection.
Depuis ce jour, quand je parle, ma voix résonne terriblement
dans mon crâne, et à chaque fois que je mange, quand je mâche

PROBLÈMES DE CONNEXION - 14 1
les aliments, cela résonne dans ma tête de manière tout à fait
anormale.
Depuis ce jour, je dois également faire face à des douleurs perma-
nentes au cerveau. Ce sont des douleurs insoutenables ... comme
si quelqu'un avait son poing enfoncé à l'intérieur de mon cerveau, et
qu'il s'amusait à écraser, appuyer, triturer l'intérieur de mon cerveau.
Ma vue s'est également détériorée du jour au lendemain: je vois
flou, je n'arrive plus à faire le focus, et j'ai une intolérance à la
lumière (impossible de sortir sans lunettes solaires). Mes yeux sont
perpétuellement striés d'une multitude de petits vaisseaux rouges.
La PREMIÈRE personne que je suis allée voir, la PREMIÈRE
personne à qui je me suis adressée pour expliquer ce qui m'arrivait,
c'est bien sûr mon docteur, Isabelle S.
C'était quelques jours après l'injection, je tenais à peine debout,
j'espérais qu'elle me dirige au plus vite vers des spécialistes mais
aussi qu'elle déclare mes effets indésirables aux autorités de santé.
Je suis tombée de haut, car non seulement elle n'a RIEN noté,
RIEN transmis ... , mais elle m'a remballée chez moi sans RIEN
prendre en compte! Elle m'a juste prescrit du Sipralexa, en me
disant : « Prends ça, et tu verras, tous tes symptômes vont dis-
paraître. » Qiiel effet peut bien avoir cet antidépresseur sur des
troubles apparus suite à une injection de produits toxiques dans
mon corps ??? Si on va voir son docteur pour lui dire qu'on a
mal au pied, il y a un sérieux problème s'il nous prescrit du spray
pour la gorge, non ?
Le 12 octobre 2021, je retourne la voir, je lui réexplique que je vis
un enfer avec tous ces symptômes neurologiques. Ma généraliste
ne tient compte de rien et insiste à nouveau pour que j'avale son
Sipralexa.
Je finis par le prendre, parce que je crois encore que c'est mon
docteur, mon amie, et que je peux lui faire confiance. J'ai pris

142 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


ce médicament pendant trois semaines ... sans aucun succès ...
forcément!
Le 26 octobre, troisième visite, pour la supplier de m'aider, pour
la supplier de ne pas me laisser toute seule dans ces souffrances
physiques atroces, pour tenter une nouvelle fois de lui faire
comprendre la gravité des symptômes neurologiques que cette
injection avait déclenchés dans mon corps.
Et ce matin-là, elle me répond, toujours sur son ton très supérieur:
« Lucy, il faut arrêter maintenant, TOITT LE MONDE va bien
avec le vaccin Pfizer. Moi j'ai eu Pfizer, mon mari a eu Pfizer,
nos deux enfants ont eu Pfizer. C'est le vaccin le plus sûr. Il ne
peut y avoir AUCUN problème avec Pfizer. Ce qui t'arrive n'est
plus de mon ressort. Tu es en dépression anxieuse profonde,
tu es paranoïaque, tu es hypocondriaque, l'hospitalisation en
psychiatrie est à présent la seule piste possible. » Elle me remet
un document pour me faire interner en hôpital psychiatrique ...
Le plus fou, c'est que dans l'état dans lequel je suis, avec ma tête
qui cogne et qui siffle et l'effet du Sipralexa qui rend tout bizarre
autour de moi, sans compter le fait que je ne dors déjà plus
depuis un mois ... , je me laisse emmener vers l'aile psychiatrique
de la clinique Saint-Pierre d'Ottignies. En arrivant là-bas, je parle
longuement avec un psychiatre, pour qu'au final il me dise qu'ils
n'ont de toute façon pas de place pour moi. Maman me ramène
à la maison, et je me jure de couper DÉFINITIVEMENT les
ponts avec Isabelle S.
Malheureusement, mon état est toujours très critique. Je n'ai plus
de généraliste, et je suis gravement malade.
Je passe alors par des tas d'hôpitaux, je me retrouve à trois reprises
aux urgences à Braine-l'Alleud, j'explique ce qui m'arrive à un
neurologue à Erasme, je passe une IRM cérébrale, un électro-
encéphalogramme, un examen appelé « potentiels évoqués », on

PROBLÈMES DE CONNEXION - 143


envoie des stimuli visuels et auditifs pour voir comment réagit
mon cerveau, idem pour les membres supérieurs et inférieurs à
l'hôpital Saint-Rémi d'Anderlecht, on me refait le même examen
mais à la tête, à l'université catholique de Louvain (UCL), je vois
encore un autre neurologue à Delta, je refais une deuxième IRM
cérébrale à la clinique Notre-Dame-de-Grâce à Gosselies, etc.
Chaque fois, je me retrouve face à un mur.
C'est comme si tous ces médecins ne voulaient rien savoir, comme
si pour eux, il était impossible d'être mal avec Pfizer, ils sont tous
dans un déni total. Ils me renvoient à la maison comme si j'étais
«la petite idiote qui ose se plaindre du grand magnifique Pfizer ».
Au total, on m'a fait 15 prises de sang, j'ai vu 13 généralistes,
8 neurologues, 6 ORL. J'ai même fait des tests au niveau du
souffle chez une pneumologue qui a eu le culot de me dire qu' ef-
fectivement, j'étais anormalement essoufflée, mais que ce n'était
pas grave!!
Pendant toute cette période, c'est-à-dire de début octobre 2021
à fin décembre 2021 (donc pendant trois mois), j'agonise ... Ma
maman de 73 ans est obligée de venir vivre chez moi pour faire
les courses, préparer tous les repas, aller chercher ma fille à l'école,
et me conduire à tous mes rendez-vous médicaux, car, dans l'état
dans lequel je me trouve, je suis forcément incapable de prendre
le volant.
Depuis, les symptômes persistent, je continue à diminuer, mon
portefeuille, lui aussi, diminue, chaque jour davantage, au point
que même acheter à manger pour mes enfants devient difficile.
Au niveau concentration, tout est compliqué également.
Dans les conversations, je dis « froid » quand je veux dire « chaud »,
je n'arrive plus à retrouver certains mots, et puis j'ai un mal fou à
faire des tâches simples comme lire un document administratif,
écrire un mail, faire un virement, une somme, etc. Même suivre

144 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


un film à la télévision est compliqué avec cette activité électrique
dans ma tête. Depuis le 29 septembre 2021, lendemain de l'in-
jection, la télévision reste éteinte.
Ma tension est constamment trop basse aussi. Moi qui ai toujours
eu une tension tout à fait normale, je descends régulièrement
à 8 de tension. Mon cœur pompe, je suis essoufflée rien qu'en
montant mon escalier. Et si je dois monter l'escalier en portant
un panier de linge, c'est toute une histoire ... (il y a un an je
courais à 10 km/h !).
En janvier 2023, je repasse une nouvelle série d'examens du cer-
veau. Cette fois-ci, sur les images, on voit clairement des zones
d'hypoperfusion. Certaines zones de mon cerveau ne sont plus
vascularisées correctement. « Existence de lésions vasculaires
ischémiques».
Ma tête n'est qu'un énorme bleu, un énorme bleu sur lequel on
appuie en continu.
Vous avez déjà appuyé sur un bleu que vous veniez de vous faire ?
Eh bien, moi je ressens cette douleur atroce en permanence dans
toute ma tête. C'est comme si cinq boxeurs professionnels avec
leurs énormes gants avaient envoyé une avalanche de coups sur
mon crâne et puis, qu'après avoir enlevé leurs gants, ils conti-
nuaient leur jeu sadique en appuyant à l'intérieur.
D'ailleurs le bruit que j'entends est lié aux douleurs. Ce bruit
inhumain avec lequel je dois vivre depuis le 29 septembre 2021
(lendemain de l'injection) n'a rien à voir avec mes oreilles.
J'ai souvent dit que J'ENTENDS mes maux de tête ...

PROBLÈMES DE CONNEXION - 145


Gu.i(nem, 51 a.ns, roma.ncier

Je suis Guilhem Méric, auteur de romans de 51 ans spécialisé


dans les univers imaginaires. Peut-être pour m'arracher aux réa-
lités parfois trop toxiques du quotidien. Aujourd'hui pourtant,
je vis un enfer.
C'était il y a environ un an. Après moult hésitations, j'ai suivi les
conseils d'une amie infirmière et pris rendez-vous pour recevoir
les deux premières doses de ce que la doxa scientifique, poli-
tique et médiatique a décidé d'appeler communément «vaccin
anti-Covid-19 ».
Il faut dire que depuis mars 2020, on s'était acharné jour après
jour à nous terroriser avec l'arrivée de ce nouveau virus venu
de Chine - plus précisément d'un marché d'animaux situé à
Wuhan, près d'un laboratoire P4 manipulant des coronavirus
de type SRAS. Le décompte des morts était martelé comme les
coups d'une horloge au début de chaque JT où défilaient des
épidémiologistes et médecins habitués des plateaux pour nous
assommer de chiffres et de spéculations sur la contagiosité, les
symptômes et la létalité de ce fameux SARS-CoV-2. On nous
a confinés dans nos maisons, dans nos appartements, avec pour
règle stricte de se contenter d'un tube de Doliprane en cas de
symptômes et d'attendre d'être au bord de l'asphyxie pour faire
appel au service d'aide médicale d'urgence (Samu).
La psychose s'est généralisée à toute la population, entretenue
par les médias avec toute la gourmandise qu'on leur connaît pour
le sensationnalisme. Qyi plus est, l'épidémie était mondiale. La
société tout entière à l'arrêt. Les cerveaux anesthésiés par la suren-
chère d'informations qui, avec le temps, se sont contredites les unes
les autres sans qu'aucun de leurs colporteurs vienne faire son mea-
culpa. Les Français en perdaient leur latin en même temps que leur
sens critique. Infantilisés par nos dirigeants, l'esprit court-circuité

146 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


par l'émotion et l'autoculpabilité, ils se prêtaient bien malgré eux
à la stratégie de manipulation de masse mise en lumière par l'un
des intellectuels les plus respectés au monde, Noam Chomsky.
Je n'ai pas échappé à ce rouleau compresseur, loin de là.
Souffrant depuis de nombreuses années de la peur de m'étouffer,
même en buvant un verre d'eau, j'ai été littéralement tétanisé à
l'annonce de l'irruption de ce virus qui pouvait s'en prendre aux
voies pulmonaires et, sur un coup de dés, m'expédier sans escale
à l'hôpital ou à la morgue.
C'est pourquoi et j'y reviens, quand ces vaccins nouvelle généra-
tion ont fait leur entrée dans nos vies, j'ai trouvé un remède à mes
angoisses. Même si j'éprouvais une certaine appréhension à l'égard
de ces produits. J'attendais, comme beaucoup de gens, un vaccin
traditionnel, basé sur un virus désactivé, ce genre de choses qu'on
m'avait inoculées depuis mon plus jeune âge et dont l'innocuité
avait fait ses preuves partout dans le monde. Merci M. Pasteur.
Je me suis donc fait injecter ce fameux vaccin en mai 2021, made
in Pfizer. Deux doses espacées sur trois semaines d'ARN m. Hormis
une petite douleur à l'épaule la première fois, tout s'est passé comme
sur des roulettes. «Tu vois, m'a dit toute souriante mon amie de
l'époque, il n'y avait pas de quoi en faire toute une histoire.»
En fait si. L'histoire a commencé à ce moment-là.
D'abord avec l'apparition de légères paresthésies aux mains.
J'avais du mal avec l'index de ma main droite, par exemple pour
couper un morceau de viande avec mon couteau. Je n'y ai pas trop
prêté attention jusqu'à ce que les douleurs s'étendent aux doigts
des deux mains, assorties de sensations électriques, notamment
au niveau de la pulpe lorsque je devais écrire sur mon smart-
phone. Peu à peu, il m'est devenu difficile de saisir, de tirer, de
pousser des objets, tandis que j'observais une atrophie modérée
des muscles de mes mains. La peau, elle non plus, n'était pas en

PROBLÈMES DE CONNEXION - 147


reste : hypersensible au frottement, elle s'est mise à rougir et à
faire mal pour tout et n'importe quoi. Comme si je n'avais plus
de « couche » de protection, les cartilages et ligaments mis à nu.
C'est à partir de là que j'ai dû porter des gants pour conduire
ou laver les cheveux de mon fils.
Puis les pieds sont entrés dans la partie. Avec le même genre de
paresthésies, de sensation de brûlure, de tensions et de douleurs
qui, avec le temps, m'ont rendu difficile la station debout sta-
tique. J'ai noté là aussi une atrophie légère des muscles, au point
qu'il m'arrive de perdre 1'équilibre. Le problème s'est étendu aux
chevilles, qui se font douloureuses quand je suis emmené à mar-
cher plus d'une heure, avec la crainte toujours présente de m'en
fouler une : mon pied droit « glisse » parfois sur le côté, chose
qui n'arrivait jamais auparavant.
J'ai remarqué également que ma peau marquait longtemps et
profondément. Elle rougit très vite, parfois jusqu'à la douleur,
simplement en étant appuyée sur un support quelconque. Une
manche de pull contre ma main, mon PC appuyé sur les cuisses,
mon téléphone en main peuvent me laisser des traces profondes,
parfois comiques, un peu comme si ma peau s'était transformée
en pâte à modeler. Ces marques finissent par disparaître au bout
de trente minutes à une heure, sans laisser d'hématome. Je ne
quitte presque plus mes chaussettes, car la chair de mes pieds
supporte difficilement le contact nu du sol. Même d'un vulgaire
tapis. L'été dernier, j'ai dû mettre des chaussures pour marcher
sur la plage. Moi qui adorais plonger mes pieds dans le sable
chaud, je reste désormais assis sur ma serviette à regarder mon
fils jouer jusqu'à temps de devoir repartir.
Alors, bien sûr, j'ai consulté. Médecin traitant, neurologues,
rhumatologues, psy, endocrinologue ... Sans succès. Du moins,
sans résultat apportant le commencement d'un début de preuve
que quelque chose en moi était détraqué. J'ai donc consulté une

148 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


interniste - sorte de Dr House spécialiste en maladies aux patro-
nymes exotiques - qui m'a fait faire un bilan complet, puis une
neurologue spécialisée, les EMG classiques revenant tous normaux.
Bilan : neuropathie des petites fibres. Une maladie assez rare
(un cas sur dix mille) et surtout incurable.
Entre-temps, les effets se sont aggravés. Notamment via des dou-
leurs articulaires, de 1'asthénie et une grande faiblesse musculaire,
en particulier dans les jambes, qui m'empêchent d'avoir une vie
normale. À tel point que je me retrouve parfois le soir allongé sur
mon lit, souffreteux comme un papi de 110 ans, conscient d'être
en train de devenir dépendant de mes parents septuagénaires,
alors que c'est moi qui devrais être fort pour eux dans les années
à venir. Comme je devrais 1'être pour mon jeune fils de 6 ans, à
qui je ne veux pas offrir l'image d'un papa handicapé.
Cet état physique a de terribles répercussions sur mon moral.
Qyand on ne se sent même plus capable de monter des escaliers,
de porter un sac de courses ou de couper en tranches des pommes
de terre, ça devient difficile de se projeter dans un travail ou
même dans une relation amoureuse. On devient un fardeau pour
soi-même, qui n'a vraiment pas besoin de sentir qu'il en est un
aussi aux yeux des autres.
Alors tout ça, c'est la faute au vaccin ? Bien malin qui le dira. Peut-
être dans cinq, dix ou quinze ans, quand les brevets seront levés ?
Qyand le monde médical, ceux des statistiques et du juridique
auront pris suffisamment de recul sur la fréquence anormale de
pathologies rares apparues après la vaccination de masse de 2021 ?
Tout ce que je sais, c'est que j'étais en parfaite santé physique avant
ces injections. Et que Pfizer, dont on a accueilli le vaccin comme
le sang de Christ, s'est retrouvé maintes fois condamné à de lourdes
amendes, notamment pour des faits de pratiques commerciales frau-
duleuses ou de non-respect de l'environnement et des droits humains.

PROBLÈMES DE CONNEXION - 149


Sylvie, 57 ans, infirmière pu.éricu.(triCe

Je me prénomme Sylvie, j'ai 57 ans, je vis dans le nord de la


France. Je n'avais aucun souci de santé grave avant ma vaccina-
tion. Mon travail d'infirmière puéricultrice consistait à aider les
jeunes parents, à promouvoir la vaccination des tout-petits. Je ne
suis donc en aucune façon une antivax.
J'ai contracté le Covid en mars 2020, et j'en ai gardé des séquelles
pulmonaires. Je suis restée très fatiguée pendant dix mois. J'ai eu
un poste aménagé pendant ce laps de temps.
Fin juillet 2021, j'effectue le premier vaccin Pfizer, sous les direc-
tives de mon employeur, juste avant mes vacances. Dès le qua-
trième jour, je commence à avoir la voix plus grave, à débuter des
fausses-routes, à parler plus lentement, à avoir des troubles d' élo-
cution ainsi que des troubles de la déglutition avec blockpnée. Et
je perds complètement l'odorat. Je commence à perdre du poids, à
être dyspnéique. Certaines articulations deviennent douloureuses,
des hématomes apparaissaient sur mon corps, je suis à nouveau
très fatiguée et également fatigable, ma paupière gauche et ma
lèvre supérieure gauche tombent, j'ai une paralysie faciale.
En revenant de vacances, mes collègues s'aperçoivent rapidement
de mon état et sont très inquiets pour moi, plus inquiets que moi
sans doute, car j'avoue ne pas m'être réellement rendu compte
de mon état. J'avais tout de même pris un rendez-vous chez un
0 RL afin de faire un bilan.
Mes collègues m'envoient aux urgences. Je suis prise en charge
par une neurologue, elle m'examine et m'annonce d'emblée que
le vaccin est responsable de mes symptômes, la paralysie faciale
est en effet connue des neurologues comme possible réaction
avec le vaccin Pfizer. Elle me prescrit une IRM afin d'éliminer
un éventuel A VC, et des séances d'orthophonie.

150 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


J'effectue l'IRM quelques jours plus tard, il ne montre aucune
anomalie. La neurologue n'ayant pas noté dans son compte rendu
qu'elle voulait me revoir en consultation, je n'ai pas eu de suivi
neurologique. J'appelle donc le service neurologique pour prendre
rendez-vous, la secrétaire m'en donne un, mais six mois plus tard
avec une obligation de fournir un courrier de demande de prise
en charge par mon médecin.
Entre-temps, mon état se détériore, mon élocution s'altère, les
problèmes de déglutition s'aggravent, mon médecin traitant me
met en arrêt maladie fin septembre. Je lui demande de faire une
déclaration à la pharmacovigilance. Elle refuse, prétextant que
c'est au neurologue qui m'a vue aux urgences de le faire.
Finalement, mon rendez-vous neurologique est avancé de trois
mois, soit en novembre 2021. La neurologue ne peut que consta-
ter la progression des symptômes neurologiques, me fait un EMG
qui se révèle normal. Elle me prescrit une tomographie par émis-
sion de positrons couplé à un scanner (TEP-scan) du corps entier
pour février 2022. Résultats, tout est normal.
Un rendez-vous avec la neurologue est reprogrammé en mai 2022,
soit six mois après le premier rendez-vous. Elle s'alarme de voir
les symptômes neurologiques encore nettement aggravés, hormis
l'agueusie (perte de goût) qui a disparu ainsi que la dyspnée grâce
aux séances de kinésithérapie. Elle appelle un collègue afin d'avoir
un second avis.
Au niveau symptomatologie, j'ai des hématomes sur le corps,
des difficultés à supporter les différences de température, des
bouffées de chaleur, une constipation plus importante avec
découverte d'une hyperperméabilité intestinale, de la dysar-
thrie, dysphonie, des troubles de la déglutition avec parfois
des apnées, une fatigue importante, une lenteur d'élocution plus
importante, des difficultés pour me faire comprendre ... Un vrai
handicap.

PROBLÈMES DE CONNEXION - 151


Au téléphone, les personnes ne me comprennent plus, et c'est
mon conjoint qui prend désormais les rendez-vous et qui
m'accompagne.
C'est en mai également que je découvre le collectif ReactC19 dans
lequel je fais la connaissance de personnes atteintes de troubles
neurologiques graves en lien avec le vaccin. Je me rappelle avoir
été extrêmement choquée de lire tous ces témoignages.
La neurologue me refait faire une IRM cérébrale et un premier
bilan sanguin. Elle m'annonce que si cet examen est toujours
normal, elle m'enverra chez un confrère, à Lille. J'évoque avec
elle une éventuelle maladie de Charcot qui est une maladie très
grave, elle n'y croit pas. Je lui demande si je serais morte dans
un an, elle me sourit et me répond par la négative.
Je réitère ma demande de déclaration à la pharmacovigilance,
elle refuse à nouveau. Je finis par me fâcher afin d'obtenir gain
de cause. Elle remplit enfin la déclaration tout en m'expliquant
que cela ne sert à rien, car je n'ai pas gardé le numéro du lot du
vaccin effectué le 29 juillet 2021.
J'avais consulté un infectiologue afin de lister les différentes
pathologies pouvant avoir des séquelles neurologiques similaires
aux miennes. C'est sur ses conseils que j'avais moi-même fait une
déclaration à la pharmacovigilance de l'ANSM le 23 mai 2022,
soit dix mois après l'apparition des symptômes. Jamais per-
sonne ne m'avait dit que le patient pouvait déclarer lui-même
auparavant !
Entre-temps, j'ai déménagé et changé de neurologue.
En juillet 2022, j'ai donc rendez-vous avec un nouveau neuro-
logue. Ce dernier a lu les courriers, il m'examine et me pose
deux questions très choquantes sur des sujets jamais abordés
auparavant.
Est-ce que j'accepte la gastrostomie ?

152 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Est-ce que je veux être réanimée en cas de fausse-route ?
Et cela sans aucune empathie.
Il évoque un possible cancer ou une maladie d'Alzheimer et me
prescrit un TEP-scan cérébral et un EMG pour septembre 2022.
Mon conjoint et moi sommes choqués par ses paroles.
Je découvre également lors de notre entretien que le neurologue
ne connaît pas les symptômes du Covid long, dont les troubles
de l'élocution et de la déglutition.
Peu de temps après la consultation, nous recevons un courrier
avec une date de rendez-vous pour ces examens en janvier 2023,
soit six mois après le rendez-vous !
Nous sommes littéralement abasourdis à la lecture de cette
date si lointaine au vu des diagnostics possibles évoqués. Mon
conjoint appelle le service, on nous conseille de faire les examens
en externe. Ils seront finalement effectués courant septembre, ils
reviennent ... normaux.

Re-rendez-vous chez le neurologue. Il évoque une possible sclé-


rose latérale amyotrophique (SLA) sans donner de diagnostic
définitif et nous dirige vers un centre SLA. Rendez-vous rapide
donné début octobre 2022 avec, donc, une troisième neurologue.
Cette dame confirme une probable SLA, c'est-à-dire une maladie
de Charcot. Nous évoquons le lien possible avec le vaccin étant
donné que mes symptômes sont apparus quelques jours après mon
injection, elle se braque et refuse d'en entendre parler.
Aujourd'hui, je ne sais quasiment plus parler, je fais de nom-
breuses fausses-routes, des apnées qui durent de deux à trois
minutes pendant lesquelles je me demande si ma respiration va
reprendre son cours normalement.
Je n'arrive à manger qu'un tout petit peu, et encore liquide ...

PROBLÈMES DE CONNEXION - l 53
Je perds du poids et j'arrive doucement à quarante kilos ...
Je me demande comment je vais pouvoir continuer à vivre malgré
tout ça.
Mon côté gauche (bras et jambe) fonctionne de moins en moins
bien ...
Une partie de mon corps s'endort.
Ma capacité respiratoire s'amenuise également. Je m'essouffle vite
et ai de grosses difficultés à monter et à descendre les escaliers.
Je suis très lente dans mes gestes.
Je ne parle quasiment plus ...
Je dors très peu.
Il y a dix-huit mois que je suis dans l'incapacité de travailler.
Je m'exprime verbalement à travers une application.
Voilà mon quotidien ...

Je tenais à témoigner ce qu'il m'est arrivé afin que cela puisse


servir à d'autres.

De véritables chemins de croix, n'est-ce pas?


Certains se demandent ce qu'ils ont fait pour mériter tant de
souffrances. Je le sais pour en avoir discuté souvent avec eux.
Qye dire après cela? Des cœurs qui s'affolent, des yeux qui voient
flou, des oreilles qui entendent des bruits terribles, des muscles
qui s'atrophient, des jambes qui ne marchent presque plus, des
bras qui n'ont plus assez de force pour soulever un enfant, une
peau « transformée en pâte à modeler », tout cela accompagné de
douleurs indescriptibles, des décharges électriques, des brûlures,
des coups de poignard.

154 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Peut-on imaginer ce que c'est que d'entendre ses MAUX de tête?
Peut-on imaginer ce que c'est que d'oublier les prénoms des
membres de sa propre famille ?
Des personnes en pleine santé qui ont pris trente ans en une
injection, trente ans en une seconde, pour se transformer en han-
dicapé souffreteux.
Et quel parcours du combattant !
De multiples visites chez des médecins généralistes, cardiolo-
gues, neurologues, immunologues, aux urgences, des examens en
tout genre, IRM, TEP-scan, EMG afin d'analyser l'activité des
fibres musculaires à l'aide d'aiguilles positionnées à l'intérieur des
muscles, j'en passe et des meilleures.

Des dizaines, voire des centaines, de kilomètres parcourus pour


comprendre ces pathologies soudainement apparues, des rendez-
vous qui les laissent chaque fois un peu plus désorientés, dépités,
désespérés, écœurés.

Des médecins prétentieux, sans aucune empathie, qui ne les


prennent pas au sérieux car ce sont des malades imaginaires,
ils somatisent, leurs symptômes sont dus au stress. Des méde-
cins qui refusent de les écouter dès qu'ils évoquent un lien pos-
sible avec le vaccin. Des médecins qui veulent les interner en
hôpital psychiatrique car ils sont hypocondriaques, dépressifs,
paranoïaques.

Incompétence générale du corps médical ?


Incommensurable bêtise ?
Incompréhensible déni ?

PROBLÈMES DE CONNEXION - 155


« Tout le monde va bien avec Pfizer. »

Il faut croire que non, tout le monde ne va pas bien. Les vic-
times existent et, pour certains, le lien a même été formellement
reconnu par la pharmacovigilance.
Interner les gens pour ne pas briser leur propre croyance dans le
sacro-saint vaccin sans lequel l'humanité aurait été condamnée à
vivre confinée pour l'éternité?
À la lecture de ces témoignages, on se demande qui relève de la
psychiatrie ...

Ces docteurs censés prendre soin de la santé de leurs patients


ne pouvaient-ils pas se renseigner sur les pathologies apparues
après la vaccination ?
Certaines avaient déjà eu un Covid sévère, mais elles étaient
rétablies, vaccinées après avoir eu la maladie, et ce, sans même
faire un dosage des anticorps, encore l'une des grandes nouveautés
de cette crise Covid.
Ces médecins n'étaient-ils pas capables de cliquer sur le lien des
agences pour lire quelques rapports de pharmacovigilance pour
se faire un avis ?
Visiblement, c'était trop leur demander. Ils faisaient preuve de
davantage d'empressement pour vacciner à tour de bras, si je puis
dire, pour arrondir leurs fins de mois. Les grilles de rémunéra-
tion ont circulé librement sur Internet : en France, un méde-
cin encaissait en janvier 2021 420 euros pour une demi-journée
(au moins quatre heures), 105 euros pour une heure si moins
de quatre heures et 460 euros les samedis AM/dimanche/férié
(115 euros/h2). De quoi éviter de réfléchir cinq minutes?

2. www.nouvelle-aquitaine.ars.sante.fr/system/files/2021-02/COVID_19_PS_
Remunerations_Responsabilites_05 _ 02_2021. pdf

156 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Ou ces « vaccinateurs » se sont-ils sentis tant protégés par les
directives mises en place par les États qu'ils en ont oublié les bases
de la médecine ? Si un bon nombre des acteurs du corps médical
n'avaient pas lu les documents des laboratoires que sont les rap-
ports cliniques, les plans de gestion des risques, etc., en revanche,
ils avaient bien reçu les directives de la Direction générale de la
santé. Ces dernières exonèrent presque de toutes responsabilités
«les personnes qui concourent à l'organisation et au fonction-
nement des centres de vaccination, y compris les bénévoles »,
puisqu'elles agissent pour le compte de l'État3.
De quoi empêcher les gens de se poser trop de questions.

Pour les victimes qui s'accrochent, au détour d'un rendez-vous chez


un médecin plus compétent, plus humain aussi sans doute, les dia-
gnostics tombent, maladie des petites fibres, méningo-encéphalite,
maladie de Charcot, des maladies dégénératives, invalidantes qui
ont mis fin à la vie normale tant promise par la propagande vac-
cinale pour les victimes. Le diagnostic n'enlève pas les douleurs,
mais il met un nom sur la souffrance, ils sont malades mais ils ne
sont pas fous. Certains ont repris leur travail doucement, d'autres
sont en invalidité et doivent faire face à des problèmes financiers du
fait de leur salaire réduit et des dépenses engagées pour se soigner.
Vous pensez peut-être qu'ils ne sont que quelques-uns,
détrompez-vous.
Au 25 février 2023, uniquement pour le vaccin Comirnaty®, le
site de pharmacovigilance européen recensait 1,2 million de cas
reportés 4 , 70 % concernaient les femmes et seulement 15 % les

3. https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/dgs-urgent_14_remuneration_ps-es_
vaccination-2.pdf
4. https://dap.ema.europa.eu/analytics/saw.dll?PortalPages&Portal
Path=%2Fshared%2FPHV%20DAP%2F_portal%2FDAP&Action=Navigate

PROBLÈMES DE CONNEXION - 157


personnes âgées de plus de 65 ans. 39 % étaient des cas graves.
38 % des déclarations avaient été renseignées par des profession-
nels de santé.

Âge Nombre de cas %


Non spécifié 73 869 6,l %
0-1 mois 386 0,0%
2 mois-2 ans 690 0,1 %
3-11 ans 5 087 0,4 %
12-17 ans 31 078 2,6%
18-64 ans 915 760 76,l %
65-85 ans 151 052 12,5%
Plus de 85 ans 25 975 2,2 %
Total l 203 897 100,0%

Avec près de quatre cent vingt mille cas, les affections du sys-
tème nerveux se trouvaient dans le trio perdant après les troubles
généraux et les anomalies au site d'administration qui incluent
toutes les réactions locales lors de l'injection du produit, le plus
souvent peu graves, et devant les affections musculosquelettiques
et du tissu conjonctif, et les troubles gastro-intestinaux. Et cela
sans compter la sous-estimation bien évidemment.
Les cas Covid, figurant dans la catégorie «Infections et infesta-
tions », n'étaient pas en reste.
Combien d'entre vous ont eu un Covid après votre vaccination ?
L'avez-vous déclaré? Les Covid post-vaccins sont pourtant des

&PO= 1&Pl=eq&P2=%22Line%20Listing%200bjects%22.%22Substance%20
High%20Level%20Code%22&P3= 1 +42325700

158 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


échecs vaccinaux et à ce titre ils doivent être signalés aux autorités
de santé, mais à moins qu'ils ne soient graves, qui les déclare ?
On peut penser que les effets graves sont davantage déclarés que
les non graves, mais il n'en demeure pas moins qu'on a bien là
des millions de personnes atteintes de pathologies depuis leur
vaccination.

Illustration 10: Données EudraVigilance par organe du 25 février 2023

Graves Non graves Total


Affections hématologiques et du
21 224 61 362 82 586
système lymphatique

Affections cardiaques 63 989 30084 94073


Affections congénitales, fami-
liales et génétiques
798 97 895

Affections de l'oreille et du
labyrinthe
16145 18 856 35001

Affections endocriniennes 2 539 l 224 3 763


Affections oculaires 21 597 18 198 39795
Affections gastro-intestinales 65991 123 901 189 892
Troubles généraux et anomalies
au site d 'administration
2 751 432 823 707923

Affections hépatobiliaires 2 684 465 3 149


Affections du système
immunitaire
16474 12 978 29452

Infections et infestations 145 967 43 048 189015


Lésions, intoxications et corn-
plications d'interventions, 37 129 10518 47647
investigations

Investigations 34744 30 826 6557


Troubles du métabolisme et de
la nutrition
10527 6 881 17 408

PROBLÈMES DE CONNEXION - 159


Graves Non graves Total

Affections musculos~uelettiques
84476 224 153 308 629
et du tissu conjoncti

Tumeurs bénignes, malignes


et non précisées (incl kystes et 3 309 355 3664
polypes)

Affections du système nerveux 151 731 267 818 419 549


Affections gravidiques, puerpé-
raies et périnatales
3 304 305 3 609

Problèmes de produit 202 152 354


Affections psychiatriques 25 105 23 918 49023
Affections du rein et des voies
6712 3 289 10001
urinaires

Affections des organes de repro-


25 792 100216 126008
duction et du sein

Affections respiratoires, thora-


ciques et médiastinales
63 215 48 304 111 519

Affections de la peau et du tissu


47227 7 469 121 917
sous-cutané

Caractéristiques
socio-environnementales
5 224 2 456 768

Actes médicaux et chirurgicaux 23 979 8 208 32 187


Affections vasculaires 3 815 22 553 60703
Total 466 148 737 749 l 203 897

Même si tous ces cas ne sont pas reconnus comme étant liés
au vaccin par les services de pharmacovigilance, derrière ces
nombres, des êtres humains ont pris le temps de remplir une
déclaration pour signaler leurs symptômes ou ceux de leurs
patients. Il n'y a que les trolls des réseaux sociaux pour penser
que certains ont une vie si misérable qu'ils s'amusent à faire de
fausses déclarations.

160 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Si le mot« troll» ne vous évoque rien, c'est que vous n'avez jamais
vu les créatures hideuses au service de l'infâme et vil Sauron du
Seigneur des anneaux ou le géant débile de Harry Potter. Patientez
un peu, vous ferez bientôt connaissance avec les trolls de Twitter.

Toujours est-il que les dégâts sont considérables et le malheur


est qu'ils étaient prévisibles car deux hommes connaissent les
risques des vaccins ARN messager comme personne et ce depuis
longtemps, avant même la publication des premiers résultats des
essais cliniques.
LES HOMMES
QUI EN SAVAIENT TROP

Est-ce lors d'une de mes multiples conversations avec Frédéric


qui, depuis quelque temps, archive des documents en vue d'une
procédure judiciaire pour le décès de son fils, ou le visionnage
d'une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, je ne me souviens
plus, toujours est-il que je tombe sur une présentation de Tom
Shimabukuro - encore lui! -, membre du groupe chargé de la
sécurité des vaccins contre le Covid au CDC dont nous avons
déjà parlé plus haut1•
L'une des pages de son document a été affichée moins d'une
seconde lors de la réunion publique du VRBPAC de la FDA
diffusée le 22 octobre 2020, en direct. Pour ceux que cela inté-
resse, la vidéo est toujours accessible sur la chaîne YouTube de
la FDA2 •
Allez, courage, amis lecteurs, vous n'avez que 8 h 50 à écouter!
Non, je plaisante!
À 2 heures 6 minutes et 29 secondes, vous pouvez lire, enfin,
si comme moi vous parvenez à faire un arrêt sur image pendant
le quart de seconde où cette page s'affiche, « Preliminary list of

1. www.fda.gov/media/l 43530/download
2. Réunion publique du VRBPAC diffusée le 22 octobre 2020, www.youtube.
corn/watch?v=lXTiL9rUpkg

163
VAERS AEs of special interest », soit « Liste préliminaire des El
(effets indésirables) VAERS présentant un intérêt particulier ».
Si vous vous souvenez de ce qu'est le VAERS, vous savez qu'il
s'agit d'un site d'importance aux États-Unis pour la surveillance
des effets indésirables qui apparaissent en vie réelle à la suite
d'une vaccination.
Steve Anderson, responsable du bureau Statistiques et épidé-
miologie du Centre d'évaluation et de recherche sur les produits
biologiques de la FDA, a repris presque à l'identique la liste
ahurissante des effets indésirables présentant un intérêt particu-
lier lors de son intervention publique. Mais il ne l'a affichée, lui
aussi, qu'un quart de seconde, faisant référence à son collègue
Tom censé l'avoir déjà présentée précédemment. Je dis «censé»
puisqu'il n'en a pas dit un mot.
L'intervention de Steve Anderson commence à 2 heures 20 minutes
52 secondes pour ceux qui auront l'envie de l'écouter.

Pourquoi ces deux hommes visiblement très bien renseignés


ne se sont-ils pas attardés sur cette liste ? Ont-ils cru que cela
allait si peu intéresser les autres participants à la réunion ou
les spectateurs de savoir quels étaient les risques potentiels de
ces nouveaux vaccins ? Ont-ils cru que ces pages allaient passer
inaperçues ?
Après tout, qui écoute près de neuf heures de discussions pénibles?
À part quelques cinglés qui ont du temps à tuer ?
Personne, voyons !
La retranscription intégrale de ces interminables quasi-monologues
qui endormiraient même le plus hyperactif d'entre nous est éga-
lement mise à disposition de tous en accès libre, transparence
oblige ; mais pas une seule ligne ne concerne les effets indésirables

164 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


possibles des vaccins ARN m. Pas une seule ligne, puisque aucun
mot n'a été prononcé3 .
Qye nous disent donc ces messieurs ou plutôt qu'ont-ils essayé
de ne pas dire ?
J'ai bien entendu récupéré les présentations de Tom Shimabukuro 4
et de Steve Anderson5 •
Le 22 octobre 2020, soit A VANT les premiers résultats des essais
cliniques, ces messieurs qu'on ne peut pas accuser, a priori, de
« complotisme » ou d' « antivaxisme » avaient identifié comme
événements indésirables à smveiller à partir de la fameuse base
du VAERS les pathologies suivantes :

- Le Covid-19 : cela s'appelle un échec vaccinal, on connaît,


on en compte sûrement des milliards sur la planète !
- Le décès: ah ben, mince alors, ce n'est pas justement ce qu'on
voulait éviter en vaccinant?
Les problèmes pendant la grossesse et à la naissance.
Le syndrome de Guillain-Barré.
D'autres effets indésirables neurologiques cliniquement graves
(groupe AE) :
0 encéphalomyélite aiguë disséminée (ADEM, pour Acute
Disseminated Encephalomyelitis en anglais) ;
0 myélite transverse (MT);
0 sclérose en plaques (SEP) ;

3. www.fda.gov/media/143982/download
4. Présentation de Tom Shimabukuro - 22 octobre 2022, www.fda.gov/
media/143530/download
5. Présentation de Steve Anderson - 22 octobre 2022, www.fda.gov/
media/143557/ download

LES HOMMES QUI EN SAVAIENT TROP - 165


0 névrite optique (ON);
0 polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique
(PDIC);
0 encéphalite ;
0 myélite;
0 encéphalomyélite ;
0 méningo-encéphalite ;
0 méningite ;
0 encéphalopathie ;
0 ataxie.
Les convulsions/épilepsies.
L'accident vasculaire cérébral.
La narcolepsie et la cataplexie.
L'anaphylaxie.
L'infarctus aigu du myocarde.
- La myo/péricardite.
La thrombocytopénie.
La coagulation intravasculaire disséminée (CIVD).
La thromboembolie veineuse.
L'arthrite et l'arthralgie/douleurs articulaires.
La maladie de Kawasaki.
Le syndrome inflammatoire multisystémique chez 1'enfant.

À la vue de cette liste, je manque de tomber de ma chaise de


bureau sur laquelle je passe mes jours et une bonne partie de
mes soirées depuis que j'ai mis mon nez dans les documents

166 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


des vaccins. Je retrouve ici les problèmes cardiaques comme les
myo/péricardites, les infarctus du myocarde, les troubles neuro-
logiques, qui visiblement sont très nombreux, et les problèmes
vasculaires que nous évoquerons plus loin ! Soit une bonne partie
des pathologies dont se plaignent les personnes avec lesquelles
je suis en contact.

OCTOBRE 2020 !
Combien sont ceux dans le monde à se préoccuper de cette liste
de ces messieurs qui savaient déjà tout ou presque ? Pas grand
monde car personne ne s'inquiétait. N'avait-on pas répété qu'on
ne risquait rien avec cet ARN messager utilisé depuis longtemps ?

L'ARN messager
Alors l'ARN messager, utilisé depuis vingt ans? trente ans?? des
millions d'années???
Il existe bien des produits à base d'ARN, tels que Onpattro® (pati-
siran6), dans le traitement de l'amylase héréditaire à transthyrétine
chez les adultes atteints de polyneuropathie de stade 1 ou 2, mais
ce médicament commercialisé en 2018 n'est pas à ARN messager
mais à ARN interférent. Rien à voir avec la choucroute donc.
C'est sans doute pour cette raison que le PDG du laboratoire Pfizer,
Albert Bouda, déclarait le 10 mars 2022 au Washington Post 7 :
«L'ARNm était une technologie, mais nous avions moins d'ex-
périence, nous ne travaillions que depuis deux ans sur ce sujet,

6. Avis de la HAS sur Onpattro, www.has-sante.fr/jcms/c_2912140/fr/


onpattro-patisiran
7. h ttps://www .washingtonpost.com/washington-post-live/2022/03/10/
transcript-wp-subscriber-exclusive-albert-bourla-author-moonshot-inside-
pflzers-nine-month-race-make-impossible-possible/

LES HOMMES QUI EN SAVAIENT TROP - 167


et en fait, l'ARNm était une technologie qui n'avait jamais
livré un seul produit jusqu'à ce jour, ni vaccin, ni aucun autre
médicament. C'était donc très contre-intuitif, et j'ai été surpris
lorsqu'ils m'ont suggéré que c'était la voie à suivre, et je l'ai remis
en question. Je leur ai demandé de justifier leurs propos, mais ils
sont venus et ils étaient très, très convaincus que c'était la bonne
voie à suivre. »
Donc l'ARN messager n'avait jamais été utilisé, vous pouvez en
informer vos proches, si Bouda le dit, c'est forcément ssscccc-
cientiffffique, il est vétérinaire !
Eh oui, M. Bouda a bien un diplôme de vétérinaire, et ce n'est
pas un âne car il a également un doctorat en biotechnologie de la
reproduction 8, vacciner des troupeaux a dû lui donner des idées.
Faut-il donc s'étonner que des pathologies apparaissent à la
suite de cette utilisation de masse, sur des milliards d'indivi-
dus ? Comme le répète souvent mon ami Frédéric, « celui qui
a construit le premier avion n'a pas demandé à des millions de
personnes de monter dedans pour l'essayer».
On nous avait dit aussi que l'ARN messager disparaissait en
quelques heures, dixit une certaine Karine Lacombe, pour ne pas
la nommer, grande habituée des plateaux télé.
Au micro de France Inter, le 5 août 2021, cette infectiologue
et cheffe de service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-
Antoine à Paris encourageait la vaccination des adolescents, la
balance bénéfices/risques étant « fortement en faveur du béné-
fice ». Malgré le manque de recul sur cette technologie dont on
vient de voir qu'elle n'avait donc jamais été utilisée, elle affirmait:
« l'ARN messager ne persiste pas dans le corps humain au-delà
de quelques heures. Il n'y a donc aucun risque d'effet secondaire
tardif, au bout de plusieurs mois ou plusieurs années ».

8. https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Bourla

168 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Elle ne devait pas avoir lu les études précliniques, ni le Plan de
Gestion des Risques d'ailleurs, car elle faisait preuve de moins
de prudence que Pfizer lui-même qui y écrivait que la tolérance
à long terme était INCONNUE 9• 10 •
Comment pouvait-elle afficher autant d'assurance? Évidemment,
il n'en est rien.
Les études de pharmacocinétique du fabricant montrent que les
nanoparticules se distribuent principalement dans le muscle au
niveau du site d'injection ainsi que dans le foie. Des publica-
tions ultérieures ont démontré qu'elles transportaient l'ARNm
dans tout le corps et qu'on en retrouvait dans le cœur, dans le
cerveau11 ' 12 ' 13 •
On nous en a dit des choses, qui se sont révélées fausses au fur
et à mesure du temps, au fur et à mesure que des travaux étaient
publiés, que des victimes osaient sortir de l'anonymat pour crier
leur souffrance.
Ces vaccins à ARN messager laissent derrière eux des millions de
victimes de tous âges, touchées au cœur, au cerveau, des adultes,
des adolescents. Annoncés « sûrs et efficaces », ils présenteraient
donc des risques importants finalement.
Qyels sont les risques pour les enfants ?

9. www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-
entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-jeudi-05-aout-2021-7606286
10. https://twitter.corn/franceinter/status/1423173293058703363
11. www.mdpi.com/l 422-006 7/23/13/6940/html
12. www.ahajournals.org/doi/10.1161/circ. l 44.suppl_l .10712
13. www.preprints.org/manuscript/202206.0308/vl
LE SACRIFICE DES INNOCENTS

Qiielques semaines après la reconnaissance des myo/péricardites


comme effet indésirable des vaccins à ARN messager partout dans
le monde, Comirnaty puis Spikevax étaient approuvés pour les
enfants de 5 à 11 ans aux États-Unis\ les autorités ne s'alarmant
guère des pathologies pouvant toucher le cœur des petits, comme
elles avaient atteint celui des adolescents et des jeunes adultes. En
Europe, en bon suiveur, l'EMA accordait une AMM conditionnelle le
26 novembre 2021 au laboratoire Pfizer2, l'autorisation pour Spikevax
suivait le 24 février 20223 • On ne change pas une équipe qui gagne !
Pourtant, en France, le 8 novembre 2021, la HAS déconseillait le
vaccin Spikevax de Maderna aux moins de 30 ans 4 • Une inco-
hérence de plus dans la politique sanitaire, on déconseille pour
les moins de 30 ans, mais on donne une autorisation pour des
enfants ... Va comprendre ...
En ce début janvier 2022, alors que la rédaction de mon expertise
pour l'avocate canadienne touche à sa fin, cela fait bien longtemps

1. www.drugs.com/clinical_trials/pfizer-biontech-receive-first-u-s-fda-emergency-
authorization-covid-19-vaccine-children-ages-5-19737.html
2. h ttps:/ /www. ema. europa. eu/en/ news/ comirna ty-covid-19-vaccine-
ema-recommends-approval-children-aged-5-11
3. https://www .ema.europa.eu/ en/ news/ ema-recommends-approval-
spikevax-children-aged-6-11
4. www.has-sante.fr/jcms/p_3297260/fr/covid-19-la-has-precise-la-place-
de-spikevax-dans-la-strategie-vaccinale

171
que mes chers voisins, comme la majorité de cette classe d'âge,
ont reçu leurs deux doses de vaccin. L'appel des restaurants a été
plus fort que mes explications statistiques. S'ils ont aujourd'hui
retrouvé leur sérénité d'antan, c'est parce qu'ils ont attrapé le virus
et qu'ils l'ont ... VAIN CU. Ils réalisent peu à peu que cette crise
Covid a fait la part belle à, je cite, « des serpents qui ont injecté
à tous le venin de la peur», allant jusqu'à leur faire craindre
les membres de leur propre famille, leurs propres enfants, leurs
propres petits-enfants !
Mais c'est terminé, ils ne marchent plus et« tant pis si on claque,
après tout, nous sommes tous mortels et seul reste ce que nous
avons donné », avait dit André.
Ils deviennent philosophes, dis donc, je n'aurais pas cru.
Aujourd'hui pourtant, ils sont pétris d'angoisse pour leur petite-
fille Zoé, âgée de 7 ans. Leur fùs n'a rien voulu entendre de leurs
tentatives d'explications sur l'efficacité réelle du vaccin et songe
à faire vacciner sa gamine dès que le vaccin sera disponible, ce
qui ne devrait plus tarder pour la France.
«Le pire, le pire, c'est que ce n'est pas pour la protéger, ELLE,
mais par crainte qu'elle ne le contamine!» dixit Josette.
Josette et André sont atterrés par cette attitude, ils sont en froid
avec ce fùs qu'ils jugent « hypocondriaque », « égoïste » et même
«monstrueux».
Fermement décidés à tenter de le dissuader de commettre cette
«folie», ils ont eu l'idée de lui écrire une lettre et m'ont demandé
de les aider en joignant quelques pages d'explications, pensant
qu'une argumentation étayée pourrait le ramener à la raison.
Afin de pouvoir répondre à leur demande, il me suffit de repartir
à la source, les rapports de résultats fournis par le laboratoire
Pfizer/BioNTech. Cela tombe fort bien car j'ai justement fini
de les examiner.

l 72 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Je profite d'une invitation à dîner pour leur exposer mes conclu-
sions de biostatisticienne.

Je vous passe les banalités habituelles sur la santé des uns et des
autres, les badinages sur quelques voisins pénibles qui s'amusent à
tronçonner des arbres le dimanche à 8 heures du matin, les com-
plaintes à propos de mon jeune chien qui, après avoir déchiqueté
mes chaussettes et quelques paires de chaussures, vient de s'en
prendre aux tuyaux d'arrosage, pour passer aux choses sérieuses.
Le repas.
Et surtout, les résultats de l'essai clinique du vaccin Pfizer pour
les enfants âgés de 5 à 11 ans.

Bénéfices/risques sur les 5 à 11 ans


Plusieurs rapports 5• 6 sont à disposition du public sur le site de la
FDA depuis le 26 octobre 2021, date à laquelle le laboratoire les
a présentés au fameux VRBPAC aux États-Unis pour demander
la mise sur le marché 7 •
Comme pour les adolescents, il s'agit de résultats élaborés à partir
du deuxième essai clinique8 devant se terminer en octobre 2024.
Qye nous disent ces documents?
Premièrement, 2 285 enfants ont été recrutés par les sites, et on a
ici deux fois plus de participants dans le groupe vacciné que dans

5. www.fda.gov/media/153409/download
6. www.fda.gov/media/153447/download
7. www.fda.gov/advisory-committees/advisory-committee-calendar/vaccines-
and-related-biological -products-advisory-commi ttee-octo ber-26-2021-
meeting-announcement
8. https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04816643?term=C4591007&.draw=
2&rank=l

LE SACRIFICE DES INNOCENTS - 173


le groupe placebo qui a donc reçu, je le rappelle, des injections
d'eau salée. Rien d'anormal jusque-là.
Qgel recul avons-nous sur ces enfants petits ?
André et Josette sont si attentifs qu'un silence total a remplacé
le bruit des fourchettes et des couteaux qui tintaient dans les
assiettes.
Comme pour les adultes et les adolescents, les résultats pro-
viennent d'une analyse intermédiaire réalisée alors que les enfants
sont loin d'avoir atteint la fin de l'essai, puisqu'ils en sont à peine
à quelques mois de suivi sur les deux ans prévus. 95,1 % ont été
observés entre deux et trois mois.
«Trois mois, ce n'est pas un peu court pour savoir s'il y a des
problèmes?» remarque Josette pendant qu'André m'écoute l'œil
morne en mâchant sa tranche de jambon.
Étonnant en effet qu'il ne soit pas venu à l'idée du laboratoire
de repousser l'analyse intermédiaire de quelques mois afin de
disposer de données sur une période plus longue pour de jeunes
enfants ayant un système immunitaire différent de celui des
adultes.
Concernant le nombre de cas Covid, sur 1 968 enfants, 3 vac-
cinés et 16 placebos ont eu un Covid léger ou modéré, ce qui
donne une efficacité annoncée de 90, 7 %, mais comme pour
les autres populations, les résultats du rapport d'octobre 2021
portent uniquement sur des enfants qui n'ont jamais eu le SARS-
Co V-2 avant. Étant donné le nombre de personnes ayant déjà
été malades à cette date, surtout les enfants, le recrutement n'a
pas dû être si simple !
Mais c'est bien comme cela qu'on procède dans les essais vaccins,
on étudie une population n'ayant pas contracté la maladie sinon
elle est déjà immunisée.

17 4 - TOUS VACCINËS, TOUS PROTËGËS?


Illustration 11 : pfizer - Rapport clinique du 26 octobre 2021 - Efficacité sur
les cas légers ou modérés chez les enfants de 5 à 11 ans

Groupe de vaccin
(selon la randomisation}

BNTl 62b2 {l 0 µg) Placebo


(N° = 1 305) (N° = 663)

Critère nlb Temps de nlb Temps de EV (Cl à


d'efficacité surveillance surveillance (%) 95%)
(n2d) (n2d)

Première
occurrence
de Covid
0,322 0, 159 (67,7,
à partir 3 16 90,7
(l 273) (637) 98,3)
de 7 jours
après la
dose 2

André s'étonne de ne pas être immunisé après avoir eu un Covid


car, en général, on ne se fait pas vacciner après avoir contracté une
maladie, sauf pour la grippe puisque le virus mute chaque année et
que le vaccin est donc adapté pour protéger de la nouvelle souche.
Mes voisins sont un peu perplexes, moi aussi. Depuis ce Covid,
les bases de la médecine subissent de grands bouleversements !
L'immunité naturelle n'existe plus, les vieux médicaments utilisés
depuis des lustres deviennent subitement toxiques, les antibio-
tiques souvent prescrits avec la grippe afin de limiter les infections
sont désormais proscrits, les médecins qui tentent de soigner
leurs patients avec autre chose que du Doliprane font figure de
Mengelé pour le conseil de 1'ordre des médecins, transformé pour
1'occasion en petit tribunal aux ordres. À écouter tout ce beau
monde, la survie de nos sociétés modernes tient vraiment du
miracle ! Comment avons-nous pu vivre si longtemps dans 1'erreur
et l'inconscience ? Mes voisins sont songeurs, et moi sarcastique.
Avant qu'ils ne s'égarent dans leurs souvenirs de jeunesse, je les

LE SACRIFICE DES INNOCENTS - 175


ramène aux résultats de l'essai clinique sur les enfants et, plus
précisément, à l'efficacité sur les formes graves.
AUCUN effet du vaccin n'est démontré statistiquement, pour
la bonne raison qu'aucun enfant n'a eu de Covid grave pendant
les trois mois d'observation. Impossible donc de conclure que le
vaccin fait mieux que le placebo.
Et évidemment, il n'est toujours pas prouvé que le vaccin empêche
de transmettre le virus et de l'attraper, la transmission n'étant
toujours pas étudiée.

Cette absence d'efficacité sur la transmission et sur les formes


graves va déchaîner la colère d'André contre ce fùs qui, je cite,
« a quitté sa femme pour une jeunette pour refaire un enfant à
50 ans », « a toujours été difficile », « finalement, leur a toujours
posé problème depuis petit, pas comme son frère qui était si
calme » et bla-bla-bla et bla-bla-bla.
Un pamphlet à charge qui va se conclure par« ce Jean-Louis est
un âne qui dit qu'il croit en la science et qu'on est des vieux cons
qui ne comprennent rien!».
De quoi être habillé pour l'hiver.
Mais franchement, croire en la science, quelle bêtise ! Pasteur,
grand catholique pratiquant, disait : « Qyand je rentre dans
mon laboratoire, je laisse mes convictions au vestiaire. » La
science, ce sont des hypothèses, des expériences, des résultats
et des conclusions. Science et croyance sont donc totalement
antinomiques.
Je conclus mon exposé par «toujours pas le moindre résultat
d'essai clinique sur les immunodéprimés, les patients fragiles, les
patients avec maladie auto-immune ... depuis décembre 2020 ».
Je profite d'une accalmie pour caser les résultats de tolérance.

176 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


« Vous savez que le corps peut avoir quelques réactions juste
après la piqûre ? »
Ils le savent, leur fils a eu mal au bras pendant deux jours.
Les enfants ne sont pas épargnés par ces réactions, pendant 1'essai,
ils ont eu des douleurs au site d'injection, de la fièvre, des cépha-
lées, des frissons, des vomissements, des douleurs musculaires, de
la diarrhée. Trois fois rien quoi, les petits se remettent vite, pas
de quoi fouetter un chat.
Ils me fixent 1'œil mauvais, imaginer Zoé souffrir de ces patho-
logies ne les emballe guère. Je fais de l'ironie bien sûr ... mais il
s'agit des réactions classiques aux injections.
Josette et André sont agacés, ils veulent absolument convaincre ce
fils « idiot » de ne pas vacciner « LEUR » Zoé, mais les avis des
autorités ne leur sont pas favorables. Même le CCNE a rendu
un avis approuvant la vaccination des enfants de 5-11 ans, dans
l'intérêt individuel de l'enfant, le risque de forme sévère étant
existant bien que faible 9• Cet avis conclut donc strictement le
contraire de celui de juin 2021 10 •
Si on utilisait toutes les girouettes que compte ce pays pour produire
de l'électricité, on pourrait fermer quelques centrales nucléaires!
Le repas se termine un peu plus détendu et je prends congé de
mes sympathiques voisins, non sans leur avoir laissé une page
de notes et la copie des tableaux des rapports comme preuve de
mes arguments.
En juin 2022 sortiront les résultats sur les moins de 5 ans, trop
tard donc pour que je puisse les intégrer dans mon rapport

9. https://www.lepoint.fr/sante/le-comite-d-ethique-approuve-l-ouverture-de-
la-vaccination-aux-5- ll -ans-17-12-2021-2457284_40.php
10. https://www.mesvaccins.net/textes/20210608_CCNE_ethique_
vaccination_covid_enfants.pdf

LE SACRIFICE DES INNOCENTS - 177


d'expertise, je vous les dévoile ici car ils m'inquiètent encore
davantage.

Bénéfices/risques sur les moins de 5 ans


Autant pour les autres tranches, une efficacité était statistique-
ment démontrée sur les cas Covid légers ou modérés, autant les
résultats sur les petits sont tout simplement d'une médiocrité
hallucinante.
Voici donc les chiffres présentés par William C. Gruber, vice-
président du service de recherche et développement clinique sur
les vaccins Pfizer, le 15 juin 2022, aux membres du VRBPAC
afin d'obtenir l'autorisation d'utilisation du BNT162b2 sur les
moins de 5 ans 11 • 12 •
Pour le variant Omicron, 1'efficacité est de 80,3 % après 3 doses
(3 doses!) sur l'ensemble des enfants de moins de 5 ans; pour
les plus petits et les bébés, l'efficacité annoncée est de 75,5 %,
82,3 % pour les enfants de 2 à 5 ans.
Vous vous souvenez de l'IC déjà évoqué qui permet d'attester de
la significativité statistique? Eh bien, vous serez ravis d'apprendre
ici qu'il n'y a donc aucune efficacité démontrée pour les 3 mois
à 2 ans car l'IC associé (-370,1-99,6) contient O. Idem pour les
6 mois à 2 ans (-8-98) ! Et ce, parce qu'il n'y a pas eu assez de
cas Covid pendant l'essai pour prouver que le vaccin est meilleur
que le placebo.

11. https://www.fda.gov/advisory-committees/advisory-commi ttee-calendar/


vaccines-and-rela ted-biological-products-advisory-committee-june-14-15-
2022-meeting-announcement
12. www.fda.gov/media/159258/download

178 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Illustration 12: Pfizer - Présentation VRBPAC - Efficacité chez les enfants de
6 mois à 5 ans

Groupe de vaccin
(selon la randomisation)

BNTl 62b2 (3 1-'91 Placebo

n/Nb Temps de n/Nb Temps de ye {%) (95% Cl)


surveil- surveil-
lance (n) lance (n)

6mois
0,086 0,039 (13,9-
aux moins 3/992 7/464 80,3
(758) (348) 96,7)
de 5 ans

2 0,056 0,025 (-8,0-


2/606 5/280 82,3
à< 5 ans (481) (209) 98,3)

6mois 0,030 0,015 (-370,l-


1/386 2/184 75,5
à< 2 ans (277) (139) 99,6)

On constate également dans cette présentation qu'après deux


doses, l'efficacité sur le variant Omicron est de 4,2 % pour les
enfants de moins de 5 ans. Formidable donc.
Dans l'un des rapports, nous apprenons que 8 enfants âgés de
moins de 5 ans ont eu un Covid sévère pendant l'essai, 6 dans le
groupe vacciné, 2 dans le groupe placebo 13 • Plus de cas sévères
chez les enfants vaccinés !
Concernant la sécurité du produit, plus d'un tiers des petits vac-
cinés avaient souffert d'effets indésirables, les vaccinés à l'eau
salée en ayant expérimenté presque autant. Un grand nombre de
ces effets correspondaient à des réactions habituellement obser-
vées juste après les injections, vomissements, diarrhée et pyrexie.
Aucun cas de myo/péricardite n'avait été reporté parmi plus de
3 000 enfants vaccinés dans le cadre de l'essai clinique, mais,

13. www.fda.gov/media/159193/download

LE SACRIFICE DES INNOCENTS - l 79


comme pour les adolescents, l'effectif était insuffisant pour pou-
voir les détecter.
Pourquoi donc ne pas avoir inclus davantage de participants pour
étudier un vaccin nouveau pour une maladie nouvelle et ce, sur
des enfants petits et des bébés? Un mystère de plus à élucider.
Toujours dans l'un des rapports, mon attention se porte naturelle-
ment sur les incertitudes liées à la vaccination par le BNT162b2.
Dans le paragraphe 6.2. Incertitudes liées aux bénéfices14, on
peut lire :
« Les incertitudes liées aux bénéfices du vaccin Pfizer-BioNTech
Covid-19 lorsqu'il est utilisé chez les enfants âgés de 6 mois à
4 ans sont les suivantes :
- Durée de l'efficacité du vaccin : la période d'évaluation à
l'aveugle, contrôlée par placebo, pour les analyses descriptives
de l'efficacité était limitée, et un déclin de la protection après
une série primaire a été observé dans des groupes d'âge plus
élevés.
- Nécessité d'une dose de rappel: d'après l'expérience acquise
chez les adultes, il est probable qu'une dose de rappel sera
nécessaire en plus de la série primaire de trois doses pour
accroître la robustesse, 1'étendue et la durée de la protection
contre les variants du SARS-CoV-2 actuellement en circulation
et les variants émergents chez les enfants âgés de 6 mois à 4 ans.
- Efficacité dans certaines populations à haut risque de Covid-19
sévère, y compris les personnes immunodéprimées.
- Bénéfices chez les personnes précédemment infectées par le
SARS-CoV-2: les analyses descriptives de l'efficacité après
la troisième dose n'incluent pas les cas chez les participants
précédemment infectés.

14. www.fda.gov/media/159195/download

l 80 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


- Efficacité dans la prévention des séquelles post-aiguës du
Covid-19 : les données disponibles ne sont pas concluantes
quant à l'efficacité des vaccins contre le Covid-19 actuellement
utilisés contre les séquelles à long terme du Covid-19 chez les
personnes qui sont infectées malgré la vaccination. Une éva-
luation supplémentaire est nécessaire ...
- L'efficacité future du vaccin influencée par les caractéristiques
de la pandémie, y compris l'émergence de nouveaux variants ...
- Efficacité du vaccin contre l'infection asymptomatique et la
transmission du SARS-CoV-2. »

On retrouve ici un certain nombre d'inconnues déjà citées dans les


précédents rapports, mais cerise sur le gâteau, il faudrait mainte-
nant rajouter une quatrième dose aux bébés et aux jeunes enfants
car la protection s'étiole en quelques mois.
Une quatrième dose! Sur des bébés!
Et avec un produit qui n'empêche pas la transmission.
Mais où va-t-on ? Les enfants nés à partir de 2022 sont-ils des-
tinés à passer leur vie entière à se faire injecter un produit à base
d'ARN messager tous les six mois?
En dépit des incertitudes sur la sécurité et l'efficacité du produit,
et comme à son habitude, les membres du VRBPAC votaient
pour l'autorisation des vaccins Pfizer et Moderna dont les résultats
étaient du même ordre pour les enfants de 6 mois à 5 ans que
ceux du vaccin Pfizer/BioNTech15 • 16 • Lors des délibérations, l'un
des votants, le Dr Cody Meissner, a eu la remarque suivante :
«Pourquoi vacciner 20 millions d'enfants pour éviter 200 à
300 décès par Covid ? »

15. Réunion publique VRBPAC 14 juin 2022, https://youtu.be/GbNpaZeDPiA


16. Réunion publique VRBPAC 15 juin 2022, https://youtu.be/Ixm4UmldTGQ

LE SACRIFICE DES INNOCENTS - 181


Oui, pourquoi ?
Pourquoi vacciner 20 millions d'enfants en leur faisant courir des
risques non négligeables de myo/péricardites et d'une ribambelle
d'autres effets affectant le système nerveux, le sang, ou même un
Covid du fait de la prolifération d'anticorps facilitants pour éviter
200 à 300 décès par Covid ?
Pourquoi?
Je ne sais pas.
L'EMA, quant à elle, donnera l'autorisation pour vacciner les
moins de 5 ans avec Comirnaty® le 19 octobre 2022 17 , la France
suivra comme à chaque fois, le 19 décembre 2022 18 , mais seule-
ment pour les enfants à risque de développer une forme sévère
du Covid. Comprenez par « enfants à risque » les obèses, les
diabétiques ainsi que ceux qui ont des cardiopathies congénitales,
des maladies hépatiques chroniques, etc.

Amis lecteurs, vous êtes maintenant au fait des résultats, je vous


laisse établir la balance bénéfices/risques pour vos enfants.
Mais avant, un petit quiz façon Qyi veut gagner des millions !
Si, en dépit des chiffres d'efficacité annoncés, le Covid a continué
de sévir, c'est :
- Réponse A : la faute à la durée de la protection qui malen-
contreusement ne dure que quelques mois ?
Réponse B : la faute aux variants ?
Réponse C : la faute à pas de chance ?

17. https://www.ema.europa.eu/en/news/ema-recommends-approval-
comirnaty-spikevax-covid-19-vaccines-children-6-months-age
18. https://has-sante.fr/jcms/p_3396939/fr/covid-19-la-has-ouvre-la-
vaccination-des-enfants-de-6-mois-a-4-ans-a-risque-de-formes-graves

182 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


- Réponse D : la faute aux anticorps facilitants ?
- Réponse E : la faute à l'essai clinique qui n'a pas été conçu
pour mesurer correctement les critères d'efficacité ?
- Réponse F : joker.
Pour ceux qui ont répondu «joker », merci de reprendre la lecture
de ce livre au début. Évidemment, rien ne vous empêche d'appeler
un ami avant afin d'en discuter et d'obtenir un avis éclairé.
Pour les autres, la réponse dans les chapitres suivants.
L'ESSAI ÉTAIT PRESQUE PARFAIT

Au point où nous en sommes, je pense que vous avez une idée


plus précise des risques de ces vaccins et des irrégularités mani-
festes de l'essai clinique Pfizer/BioNTech. Je me permets de vous
faire un résumé ici, histoire de bien vous les remettre en tête :
- Effets indésirables graves non reportés dans les essais cliniques,
ce qui invalide les conclusions « les vaccins sont sûrs », surtout
pour les adolescents.
- Durée d'observation trop courte pour évaluer la tolérance à
moyen et long terme, ce qui invalide encore les conclusions
« les vaccins sont sûrs », puisqu'on ne sait pas !

- Populations à haut risque de Covid-19 sévère non étudiées.


C'est bien ces populations qu'on voulait protéger il me semble?
- Efficacité du vaccin contre la transmission du SARS-CoV-2
non étudiée.
- Efficacité du vaccin contre l'infection asymptomatique non étudiée.
Efficacité du vaccin contre la mortalité non étudiée.
Efficacité du vaccin chez les personnes déjà infectées par le
SARS-CoV-2 non étudiée.
- Efficacité du vaccin sur les effets potentiels des coïnfections
non étudiée.
- Efficacité du vaccin sur l'évolution du virus non étudiée.

185
Durée de la protection inconnue.
Affaiblissement rapide de la protection conférée par les
anticorps.
- Une liste impressionnante d'effets indésirables potentiels passés
sous silence depuis octobre 2020.
Ça claque.
Dans ces circonstances, comment le laboratoire et les autorités de
santé sont-ils parvenus à la conclusion que les bénéfices étaient
supérieurs aux risques ?
Dans le cadre d'un essai vaccin, le bénéfice s'évalue par le nombre
de malades, et le taux d'anticorps fabriqués pour lutter contre la
maladie, ainsi que par la durée de protection conférée par ces
anticorps. Si les anticorps augmentent, cela signifie donc que la
personne vaccinée est protégée.
~'avait donc prévu le laboratoire pour évaluer cette fameuse
protection ?

Évaluation de la protection conférée par un vaccin


Le protocole de l'essai doit donc prévoir les examens adéquats
pour mesurer la maladie, des examens physiques, cardiologiques,
des mesures des signaux vitaux (température, pouls, pression arté-
rielle), des bilans biologiques, des scanners, des IRM, des tests
urinaires ... et ce à des temps de mesure différents, puisqu'une
maladie s'évalue sur la durée et selon le temps d'action du produit.
Il s'agit donc de fixer ces temps de mesure, donc des visites que
fera chaque patient au centre recruteur, et ce, pour chacun des
paramètres jugés importants.
Si je fais une étude sur l'hypertrophie bénigne de la prostate,
je ne mesure pas des douleurs articulaires mais des symptômes
urinaires, difficultés à se retenir d'uriner, besoin de se lever pour

186 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


uriner. .. et des volumes de prostate, volume uriné ... puisque
mon but est de démontrer que mon nouveau traitement, s'il est
efficace, diminue donc ces symptômes.
Dans le cas de l'essai clinique Pfizer, le protocole mis en ligne en
novembre 2020 1 pour les phases 1-2-3 indiquait en objectif principal
de la phase 3 «évaluer l'efficacité du BNT162b2 pour prémunir
l'apparition d'un Covid-19 symptomatique à partir de sept jours
après la seconde dose de vaccin chez des participants sans infec-
tion Covid-19 avant vaccination». Nous en avons déjà longuement·
discuté. En termes d'organisation sur le terrain, il faut donc prévoir
comment identifier ces cas Covid tels que définis plus haut afin que
le biostatisticien puisse les comptabiliser lors de son analyse.
Le protocole stipule également que la réponse immunitaire et
sa persistance devaient être évaluées à titre exploratoire.
Voici ce que dit l'OMS, sur le mode d'action d'un vaccin2 •
« Les vaccins réduisent le risque de contracter une maladie en
travaillant sur les défenses naturelles de l'organisme pour établir
une protection. C'est le système immunitaire qui réagit lorsqu'on
se fait vacciner.
- Il reconnaît le germe invasif, comme un virus ou une bactérie.
- Il produit des anticorps. Ce sont des protéines produites natu-
rellement par le système immunitaire pour combattre la maladie.
- Il se souvient de la maladie par la suite et de la manière de la
combattre. Lorsqu'on est exposé plus tard au même germe, le
système immunitaire peut le détruire rapidement, avant que la
personne ne tombe malade.

1. https://cdn.pfizer.com/pfizercom/2020-11/C4591001_Clinical_Protocol_
Nov2020.pdf
2. www.who.int/fr/news-room/questions-and-answers/item/vaccines-
and-immunization-what-is-vaccination

L'ESSAI ÉTAIT PRESQUE PARFAIT - l 87


Les vaccins sont donc un moyen sûr et astucieux de produire une
réponse immunitaire de l'organisme, sans provoquer de maladie.
Le système immunitaire a de la mémoire. Une fois qu'il a été
exposé à une ou plusieurs doses vaccinales, le sujet vacciné
demeure protégé contre la maladie concernée pendant des années,
des décennies, voire la vie entière. C'est la raison pour laquelle
les vaccins sont si efficaces. Plutôt que de traiter le mal, ils per-
mettent d'éviter de tomber malade. »
Les anticorps sont donc de toute première importance dans un
essai vaccin. Il s'agit donc d'étudier leur évolution afin de vérifier
s'ils augmentent et combien de temps ils perdurent. Dans l'essai
clinique Pfizer/BioNTech, les principaux anticorps choisis sont
les anticorps neutralisants qui ont été utilisés faute de mieux,
pour évaluer l'immunogénicité. Je dis FAUTE DE MIEUX, car
aucun marqueur immunitaire n'a jamais été identifié pour éta-
blir une protection contre le Covid-19. Ce n'est pas moi qui le
dis, c'est la FDA dans son document« Autorisation d'utilisation
d'urgence de vaccins pour prévenir un Covid-19 - Lignes direc-
trices pour l'industrie » dans son chapitre Prélèvements pour les
critères d'immunogénicité3.
Cela signifie donc que la hausse de ces anticorps après vacci-
nation ne suffit pas à établir que nous sommes protégés contre
le SARS-CoV-2. Tout le monde en est parfaitement informé
depuis décembre 2020.
Pour en revenir à l'évaluation de la protection et de sa durée,
il a donc fallu mesurer ce taux d'anticorps neutralisants avant
injection du produit et dans le temps selon un calendrier précis
que je vous remets ici.

3. Autorisation d'urgence pour les vaccins contre la Covid-19,


https://www.fda.gov/ media/1427 49/download

188 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Illustration 13: Pfizer - Calendrier des visites - Essai clinique de phase 3

V2 Analyse
Dose2

V3/ intermédiaire

6 mols V4
a pr~ dose 2
V5
6 mols après dose 2
V6
24 mois après dose 2

M M M M M M M M M M M M M
3 • 5 6 g 10 11 12 16 17 111 1, 20

Rien ne vous choque, amis lecteurs ?


Aucune visite de suivi des participants n'était planifiée entre un
mois et six mois après l'injection de la deuxième dose, tant pour
doser les anticorps que pour recueillir les données de tolérance,
effets indésirables, paramètres sanguins ...
Qyand on a l'habitude de lire des protocoles, et Dieu sait com-
bien j'en ai lu ou écrit dans ma vie, ce trou béant ne peut que
sauter aux yeux.
Cela révèle que les dosages des anticorps neutralisants, marqueur
principal retenu bien qu'insuffisant pour évaluer la protection
contre la maladie, ne seront réalisés qu'à un mois et qu'à six mois
après le schéma complet des deux doses.
Là franchement, je tique.
Rappelons-nous qu'au moment où commence l'essai clinique,
nous sommes en avril 2020, la phase 3 commencera en juillet,
nous sommes donc en pleine pandémie, confinements, mesures
barrières, et trouillomètre à ·zéro.
Au lieu de procéder à des mesures rapprochées, afin d' obte-
nir le plus de données possibles pour avoir une vision pré-
cise de l'évolution de ces anticorps, le laboratoire attend
quatre mois pour les mesurer à nouveau ? Cela ne l'intéresse
donc pas de savoir si la protection persiste ? Pincez-moi, je
rêve!

L'ESSAI ÉTAIT PRESQUE PARFAIT - l 89


Inutile d'être biostatisticienne pour trouver que ce manque d'em-
pressement est purement et simplement incompréhensible en ces
temps perturbés où la menace de mourir d'un Covid grave plane
sur la planète entière et terrorise la population.
Vous allez comprendre que cette « négligence » va s'avérer fort
commode.
Je vous ai reproduit l'évolution des anticorps neutralisants (moyenne
géométrique) tels que présentés dans les résultats pour les phases 1
et 24, pour la dose de 30 µg, dose choisie l~ 27 juillet pour 1'essai
de la phase 3, et pour le placebo. La hauteur de chaque barre
correspond à la mesure du taux d'anticorps, plus elle est haute,
plus le taux d'anticorps est élevé; les barres à droite du graphique
correspondent aux dosages des anticorps pour le placebo, aucune
augmentation notée après injection d'eau salée fort heureusement.

Illustration 14: pfizer - Rapport clinique du 10 décembre 2020- Résultats d'im-


munogénicité - Phases 1, 2 - Anticorps neutralisants - 18-55 ans - Rapport
de 92 pages
10000

1000
30118
-
-
100
- -

10
- -

J1 J21 J2I J36 Jl2 J1 -


J21 J2I J36 Jl2

Ce graphique démontre qu'on observait déjà une diminution de


l'immunité au jour 52 Q"52), soit moins de deux mois après la

4. www.fda.gov/media/144246/download

190 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


dose 2. Cela était également le cas pour les doses de 10 µg et
20 µg. On voit mal comment ces anticorps qui avaient déjà com-
mencé à diminuer auraient pu réaugmenter par la suite. Mais
cela tombe bien, puisque la prochaine mesure à six mois après
la dose 2 ne peut être présentée dans un rapport d'une analyse
intermédiaire sur trois mois de suivi.
Les résultats de l'étude préclinique sur les macaques confirment
les conclusions qui se mettent peu à peu en place dans ma tête,
car on y observait également une baisse des anticorps neutrali-
sants à deux mois après la dose 2 5•

Illustration 1S : Pfizer - Étude préclinique sur les macaques - Résultats d'im-


munogénicité - Phases 1, 2
anticorps
neutralisants
SARS.CoV-2
.....
.... 809
... 637

.... I·"

"" -
285

... ••

n.
11

Il ne fallait pas être sorti de la cuisse de Jupiter pour conclure


de tout cela que le taux d'anticorps commençait à s'affaiblir dès
les deux mois après vaccination. C'est bien cette information
que Philippe Douste-Blazy, ancien ministre de la Santé et ex-
secrétaire général adjoint de l'ONU, annonçait à France lnfo le
9 novembre 20206 •

5. www.biorxiv.org/content/10.1101/2020.09.08.280818vl.full.pdf
6. www.francetvinfo.fr/sante/ maladie/coronavirus/vaccin/vaccin -contre-le-
coronavirus-philippe-douste-blazy-exhorte-ala-patience_4175 915 .html

L'ESSAI ÉTAIT PRESQUE PARFAIT - 191


« S'il y a un vaccin, c'est une extraordinaire nouvelle, mais il faut
rester prudent. Les anticorps que fabrique le vaccin de Pfizer
commencent à baisser au bout de deux mois. »
Heureusement, le laboratoire avait été prévoyant car il avait prévu
d'évaluer la « pertinence d'un boost quant à l'entretien de la
réponse immunitaire induite» dès décembre 2020 comme l'in-
dique l'avis de la HAS à cette date 7 !
Le laboratoire aurait-il évité de mesurer les anticorps trop loin
dans le temps pour éviter de mettre en évidence cette chute trop
rapide? Avouez que cela aurait fortement contrarié le narratif
« deux doses et vous retrouverez votre vie normale », puisqu'on
subodorait déjà que deux doses seraient loin d'être suffisantes
pour conférer une immunité ne serait-ce que pendant un an !
Notre cher ministre M. Douste-Blazy a-t-il fait une grosse
«gaffe » en annonçant sur France Info la baisse rapide des anti-
corps? On peut se poser la question d'autant plus qu'il a com-
plètement disparu de la circulation après cela.

Le protocole de l'essai ayant été écrit dès février 2020, il est éga-
lement légitime de se demander si le laboratoire détenait déjà des
résultats sur un virus similaire et/ou une biotechnologie similaire
pour avoir évité de mesurer quelque chose qui les aurait mis dans
1'embarras. Les paris sont ouverts.

Alors si ces vaccins ont été aussi pitoyablement inefficaces, est-ce


la faute à cette durée de protection dont on pouvait prévoir dès
décembre 2020 qu'elle ne durerait que quelques mois ? D'autant plus
que les anticorps choisis ne sont pas spécifiques à la maladie Covid.

7. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2020-12/strategie_
vaccination_covid_l 9_place_vaccin_a_arnm_comimaty_bntl62b2.pdf

192 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Pire encore, une fois nos cellules colonisées par 1'ARN messager,
le corps produit de la protéine Spike vaccinale, ce qui induit la
fabrication d'anticorps neutralisants mais aussi d'anticorps facili-
tants ! C'est bien cela qui est mentionné depuis le premier Plan
de Gestion des Risques quand Pfizer/BioNTech cite la maladie
aggravée parmi les risques. Loin d'empêcher la maladie, les anti-
corps facilitants la provoquent! Et c'est un risque connu depuis
décembre 2020 comme déjà mentionné auparavant.
Vous devez commencer à vous faire une idée de la réponse à
mon quiz.
Donc, la protection ne dure pas plus de quelques mois, et il
est fort étonnant que seul notre ancien ministre s'en soit rendu
compte dès le début. Le temps passant, il devient difficile de
maintenir caché ce que chacun constate.
Le 17 septembre 2021, le laboratoire Pfizer revenait à la triste
réalité, soit l'échec cuisant de ses deux doses à enrayer l'épidémie
de SARS-CoV-2, et soumettait une demande d'autorisation pour
une dose de rappel à la FDA. Cette troisième dose devait être
administrée environ six mois après les deux premières, désormais
appelée la « série primaire 8 ».
Je ne rentrerai pas dans les détails des résultats, sachez juste qu'ils
portent sur un peu plus de 300 participants seulement et qu'ils
démontrent bien que les anticorps remontent après l'adminis-
tration de la troisième dose. Sachez aussi que 1'efficacité sur le
nombre de cas Covid symptomatiques n'a jamais été étudiée. De
mieux en mieux.

Malgré les risques accrus de myo/péricardite dont le laboratoire


était bien conscient, les bénéfices étant supérieurs aux risques

8. www.fda.gov/media/152161/download

L'ESSAI ÉTAIT PRESQUE PARFAIT - 193


- et bla-bla-bla, on connaît la chanson -, l'utilisation du boos-
ter était parfaitement justifiée. La FDA autorisait donc cette
troisième dose, savamment appelée «booster» d'immunité, le
22 septembre 2021 9•
Dans les rapports booster, Pfizer justifiant également l'absence
d'efficacité de son vaccin par les mutations du vilain virus de
Wuhan, mutations que l'on a appelées les «variants».

En surfant sur les vagues


Ah, les variants !
Responsables des vaaaaggguueees censées toutes nous emporter.
Des variants au nom de code dignes de films d'anticipation au
minimum!
Voici donc un petit historique des variants selon l'European
Centre for Disease Prevention and Control (ECDC) 10•
L'Alpha ou B.1.1.7 dit« le variant anglais», le Bêta ou B.1.351
venant d'Afrique du Sud, le Gamma ou P.1, le Delta ou B.1.617.2,
!'Omicron ou B.1.1.529, le BA.5, le BA.5+, le BA.2.75, le BJ.l,
le BA.2, le BA.4.6, le BA 13.
Ah non, mince, le BA 13, c'est le nom de code du placoplatre
étanche, je confonds !
En France, on peut lire l'histoire des variants importants sur le
site même de Santé publique France 11 •
«Le variant Alpha s'est rapidement propagé en France après son
introduction fin 2020 et est devenu majoritaire en mars 2021.

9. https://www.fda.gov/ news-events/press-announcements/fda -authorizes-


booster-dose-pfizer-biontech-covid-19-vaccine-certain-populations
10. www.ecdc.europa.eu/en/covid-19/variants-concern
11. www.santepubliquefrance.fr/dossiers/ coronavirus-covid-19/coronavirus-
circulation-des-variants-du-sars-cov-2

194 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Les variants Bêta et Gamma ont également circulé au premier
semestre 2021, de manière toutefois moindre.
Le variant Delta est apparu en mai 2021 et a rapidement rem-
placé les précédents variants : il est devenu majoritaire en
France en juillet 2021 et représentait plus de 99 % des variants
circulants à partir du mois d'août 2021.
Le variant Omicron est le dernier variant préoccupant (VOC,
pour Variant of Concern en anglais) apparu, fin novembre 2021,
et sa diffusion est actuellement croissante. »
L'un des grands experts de la vaccination, Bruno Mégarbane,
nous alertait sur le caractère particulièrement vicieux des variants
en août 2021 sur CNEWS dans l'émission Punchline de Laurence
Ferrari 12 • 13 •
« Le variant Delta cherche les personnes non immunisées, qu'elle
soit un enfant, qu'elle soit un adulte, elle cherche la personne qui
n'a pas de système immunitaire qui le reconnaît pour l'infecter. À
l'inverse, dès qu'elle voit une personne qui a un système immu-
nitaire qui le reconnaît, elle dévie sa route. »
Oui, amis lecteurs, si vous aviez raté ce grand moment de science,
je suis sûre que vous êtes heureux d'apprendre que le variant
Delta du virus du SARS-CoV-2 disposait d'un radar pour tra-
quer les non-vaccinés! Parfaitement! LOL! Heureusement que
le grand public pouvait avoir accès à ce genre d'informations
capitales pour comprendre 1'évolution de la maladie ! Pour infor-
mer convenablement le grand public, Bruno Mégarbane aurait
pu préciser que le vaccin distribué en août avait été développé
sur la souche de Wuhan et non pas sur les variants et que
donc, pendant des mois, des millions de gens sont allés se
faire vacciner croyant être protégés par un vaccin dont l'effet

12. www.cnews.fr/emission/2021-08-23/punchline-du-23082021-1118651
13. www.dailymotion.com/video/x83ogfl

L'ESSAI ÉTAIT PRESQUE PARFAIT - 195


sur la transmission n'avait jamais été étudié dans aucun essai
et qui avait été mis au point sur une souche qui ne circulait
plus ou presque.
Ma foi ...
Mais d'où venaient donc tous les chiffres annoncés dans les
médias sur la capacité des vaccins à freiner la transmission du
virus ? Il la divisait par 12, on avait 3 fois moins de risques, puis
ça ne divisait plus que par 6, puis par 2, mais les vaccins proté-
geaient des formes graves. Ils n'empêchaient pas le décès? Heu
non, mais on décédait de formes non graves ...
Ironie bien sûr, je suis taquine, surtout le soir quand mon chien
vient de me «bouffer» ma 18e paire de chaussures ...
Comment croire qu'un vaccin qui n'empêche pas d'attraper
la maladie peut parvenir à empêcher les formes graves ? Une
énigme de plus, mais je ne suis que biostatisticienne. Tou te
explication de la part d'immunologues sur ce sujet sera la
bienvenue.
Plaisanterie mise à part, les chiffres annoncés sur le « freinage »
de la transmission provenaient non pas des résultats des essais
cliniques, mais d'études réalisées directement sur les popula-
tions, des études dites « observationnelles » ou « en vie réelle »,
« rétrospectives » pour la plupart.
Le guide de gradation de preuves de la HAS 14 détaille clai-
rement les niveaux de preuve des différentes études, « une
recommandation de grade A est fondée sur une preuve scien-
tifique établie par des études de fort niveau de preuve : PAR
EXEMPLE, essais comparatifs randomisés de forte puis-
sance et sans biais majeur, méta-analyse d'essais contrôlés

14. www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2013-06/etat_des_lieux_
niveau_preuve_gradation.pdf

196 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


randomisés, analyse de décision fondée sur des études bien
menées».
Vous n'avez pas dû manquer de remarquer que des essais compor-
tant des biais majeurs ne sont pas considérés comme présentant
un niveau de preuve important.
Pour en revenir aux études en vie réelle, elles sont de bien plus
faible niveau de preuve que les essais cliniques. C'est bien pour
cette raison que tous ceux qui font une recherche visant à mettre
un produit sur le marché doivent passer par la case d'essais cli-
niques afin de prouver l'efficacité et la tolérance du produit testé
pour obtenir une AMM.

Illustration 16 : Haute Autorité de santé - Niveau de preuve et gradation des


recommandations de bonne pratique - avril 2013

Grade des Niveau de preuve scientifique fourni par la littérature


recommandations
A Niveau l
Preuve scientifique - essais comparatifs randomisés de forte puissance ;
établie - méta-analyse d'essais comparatifs randomisés;
- analyse de décision fondée sur des études bien
menées.

B Niveau 2
Présomption - essais comparatifs randomisés de faible puissance ;
scientifique - études comparatives non randomisées bien menées ;
- études de cohortes.

c Niveau 3
Faible niveau de - études cas-témoins.
preuve
scientifique Niveau 4
- études comparatives comportant des biais importants ;
- études rétrospectives ;
- séries de cas ;
- études ékidémiologiques descriptives (transversale,
longitudina e).

Pire encore, les études dites « rétrospectives » sur des bases de


données existantes ont le plus faible niveau de preuve de toutes

L'ESSAI ÉTAIT PRESQUE PARFAIT - 197


les études, leurs résultats devant être donc pris avec précautions.
En vingt-trois ans de carrière, aucun laboratoire ne m'a jamais
sous-traité aucune étude en vie réelle rétrospective. On ne les
utilise que pour faire un état des lieux descriptif d'une situation
à un temps t et sûrement pas pour conclure à une efficacité d'un
produit! Pourtant, elles ont été jugées suffisamment solides et
fiables pour fonder les décisions sanitaires dessus. Cela est d'au-
tant plus questionnable que lesdites études concernaient un pro-
duit nouveau utilisant une biotechnologie innovante, développé
en un temps record. À se demander pourquoi des centaines de
personnes ont écrit des recommandations pendant des années si
ce n'est pour ne pas les suivre !
Les effets annoncés sur la transmission dans ces études ne consti-
tuaient donc pas des preuves fiables, et, dans la réalité, vous
avez tous pu constater que, comme les deux premières doses, la
troisième dose n'a pas réussi à éradiquer le SARS-CoV-2, décidé-
ment peu docile, une quatrième dose s'est donc avérée nécessaire,
puis une cinquième, et une sixième ... Tant que cela fonctionne,
on rejoue ! Et on encaisse !
Évidemment, la qualité du vaccin n'est aucunement responsable
de cette totale débandade, puisque c'est la faute à ces maudits
variants qui apparaissent tous les quatre matins.

Le temps des bivalents


Les laboratoires pharmaceutiques vont finalement se pencher sur
ces variants qui contaminent la population et jettent le discrédit
sur l'efficacité de leurs vaccins en mettant au point de nouveaux
vaccins non plus fabriqués qu'à partir de la souche de Wuhan,
mais également à partir de variants plus récents, voici venu le
temps des bivalents.
Là encore, je ne rentrerai pas dans les détails du rapport clinique,
1' avis de la HAS suffit pour se faire une idée sur ce nouveau

198 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


cocktail d'ARN messager à base de la souche de Wuhan et du
variant Omicron15 •
La HAS y reconnaît que les anticorps neutralisants utilisés dans
les essais cliniques comme témoins de l'immunité ne suffisent
pas à expliquer l'immunité, pourtant c'est bien sur ce critère que
le booster a été autorisé.
« En l'absence de seuil de protection établi à ce jour pour la
Covid-19, les titres d'anticorps neutralisants ne peuvent tou-
tefois pas être directement extrapolés à la protection conférée
par la vaccination. »
Attendez, ce n'est pas fini !
«La procédure d'évaluation s'est basée sur des données plus limi-
tées (précliniques) et permet d'assurer la mise à disposition très
rapide d'un vaccin sans que l'on puisse quantifier un potentiel
gain sur l'efficacité clinique.»
Cerise sur le gâteau, les inconnues au moment de l'évaluation.
Sur le vaccin bivalent Comirnaty Orignal/Omicron BA.1, je cite:
- absence de données d'efficacité clinique en complément des
données d'immunogénicité ;
absence de données chez les 12-17 ans ;
absence de données spécifiquement sur le vaccin bivalent
Comirnaty Original/Omicron BA.1 15/15 µg chez les adultes
de 18 à 55 ans ;
- absence de données pour les populations particulières, notam-
ment celles présentant une comorbidité (obésité, personnes
immunodéprimées) et les femmes enceintes;

15. www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022-09/rapport_evaluation_
place_des_vaccins_cominarty_bivalents_original.omicron_ba. l_et_origninal._
omicron_ba.4-5. pdf

L'ESSAI ÉTAIT PRESQUE PARFAIT - 199


- absence de données chez les personnes ayant reçu un schéma
hétérologue (utilisation de vaccins différents);
- absence de données sur la persistance au-delà de vingt-huit
jours d'une supériorité de la réponse immunitaire induite par le
vaccin Comirnaty Original/Omicron BA.1 15/15 µg en com-
paraison avec le vaccin Comirnaty Original 30 µg ;
- absence de données de tolérance à long terme ;
- absence de données lors d'une administration en première dose
de rappel.
En bref, on ne sait pas si cela sert à quelque chose, mais surtout
vaccinez-vous avec les bivalents !
Depuis quand conseille-t-on un produit sur la base de tels résultats ?
Ce n'est plus de la science mais de la science-FICTION!
On touche le fond !
On résume : deux doses, inefficaces ; troisième dose inefficace ; qua-
trième dose, inefficace; cinquième dose inefficace; bivalents, effica-
cité impossible à quantifier ... Le tout avec une protection assurée par
des anticorps qui ne suffisent pas à assurer la protection. Amis lec-
teurs, un bon comique ferait de cette histoire un sketch mémorable !
Cette multiplication de doses a finalement fait poser quelques
questions à des gens censés éclairer nos politiques. Ainsi, le
Pr Delfraissy reconnaissait le caractère « très particulier » de ce
nouveau vaccin lors d'une interview accordée à France Info le
25 janvier 2022. Le président du conseil scientifique Covid-19
annonçait que, finalement, « par certains côtés, c'est un vac-
cin. Mais que c'est un vaccin qui est une forme, un peu, de
vaccin-médicarnent16 ... ».

16. www.francetvinfo.fr/sante/ maladie/coronavirus/vaccin/covid-19-le-vaccin-


est-un-peu-un-medicament-avec-une-action-formidable-pour-jean-francois-
delfraissy_ 4929057 .html

200 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS ?


Un vaccin-médicament? Nouveau concept donc.
Le Pr Delfraissy rajoutait : «et ça, je pense qu'on ne l'a pas
suffisamment dit ... c'est nouveau parce que c'est incompatible,
normalement, je ne devrais pas dire cela comme professeur de
médecine, ça ne colle pas, et pourtant, c'est la réalité».
Non, on ne l'a pas suffisamment dit, on ne l'a même pas dit du
tout!
On comprend donc pourquoi, depuis le début, ces pseudo-vaccins
rencontrent si peu de succès pour enrayer le virus du SARS-
Co V-2, car, en plus de l'affaiblissement rapide de la protection,
chaque nouveau vaccin mis sur le marché se retrouve rapidement
obsolète car les souches sur lesquelles il est mis au point sont
remplacées par de nouveaux variants. Je ne peux m'empêcher de
penser au Pr Raoult, tant raillé par des ignorants en virologie
qui dès avril 2020 disait : «Trouver un vaccin pour une maladie
qui n'est pas immunisante [ ... ] est même un défi idiot17 »; dès
septembre 2020, il avait identifié des mutations du virus, avis
évidemment non partagé par le consensus des médecins de pla-
teau habituels 18 • La HAS a bien reconnu l'existence du variant
Alpha pour la fin d'année 2020. Décidément, les experts avaient
encore faux.
Nous sommes donc bien loin des 95 % d'efficacité annoncés en
décembre 2020.
Peut-être même bien qu'en réalité, l'efficacité n'a jamais été de
95%?
C'est bien ce que j'ai mis en évidence dans mon rapport d'expertise.

17. www.francetvinfo.fr/sante/ maladie/ coronavirus/coronavirus-selon-le-


professeur-didier-raoult-le-consensus-c-est-pe-tain_3 941995.html
18. www.youtube.com/watch?v=3o-Wl3k2gUk
REQUIEM POUR UNE ILLUSION

Pour comprendre si l'efficacité était bien de 95 %, revenons


à la source, le protocole de 1'essai clinique et le rapport de
décembre 2020.

Évaluation des cas Covid


Comme nous l'avons vu précédemment, évaluer les cas Covid
selon le protocole de l'étude Pfizer revient à identifier les parti-
cipants qui ont au moins l'un des symptômes suivants : fièvre,
apparition ou aggravation de la toux, apparition ou aggravation
d'une difficulté à respirer, frissons, apparition ou aggravation de
douleurs musculaires, perte de goût ou d'odorat, maux de gorge,
diarrhée, vomissement, afin de leur proposer un test PCR qui
confirmera ou non s'il est positif.
À la moindre fièvre ou mal de gorge, le participant doit donc
prendre urgemment son téléphone pour appeler le site pour
lui signaler qu'il est donc « symptomatique » afin d'obtenir un
rendez-vous pour se faire tester.
Si le personnel du centre est très occupé et que personne ne
lui répond, le pauvre participant se voit donc dans l'impos-
sibilité de faire savoir qu'il est potentiellement malade. Cela
peut vous paraître anodin, mais pour un biostatisticien, cela
signifie que des cas Covid sont peut-être manquants, faute
d'avoir fait un test, car pas de test, pas de cas Covid ! Et si

203
des cas sont manquants, les 95 % sont purement et simplement
faux.
L'utilisation permise d'antipyrétiques, médicaments contre la
fièvre, en cas de réaction juste après les injections de chaque
dose pose également problème. Il est possible que ces médi-
caments aient justement fait disparaître des fièvres qui seraient
un symptôme du Covid. Vous avez sûrement entendu parler de
personnes vaccinées qui ont déclaré la maladie dans les quelques
jours après une dose. Utiliser des antipyrétiques revient donc à
diminuer le nombre de cas Covid dans 1'essai. Pas bien grave, me
direz-vous. Ben si, justement, cela devient fort embêtant quand
on sait que dans les résultats, les vaccinés ont consommé bien
davantage d'antipyrétiques que les vaccinés à l'eau salée. Cela
constitue ce qu'on appelle un« biais statistique», c'est-à-dire un
élément susceptible de faire dévier les résultats de leur valeur
réelle.
Or toutes les directives mises en place par l'ICH n'ont qu'un seul
but, minimiser le risque d'erreur et donc de biais dans l'évaluation
du rapport bénéfices/risques.
Pourquoi?
Parce qu'une évaluation erronée de ce fameux rapport pourrait
conduire à autoriser un produit potentiellement inefficace, voire
dangereux ! Le rôle du biostatisticien consiste donc également à
identifier les biais éventuels dès l'écriture du protocole afin de les
supprimer et, si cela s'avère impossible, de les prendre en compte
dans les analyses en proposant des méthodes adéquates. L'idée est
d'obtenir 1'effet réel du produit testé car qui dit biais dit erreur de
résultat.
Au vu de tout ce qui précède, il est fortement probable
qu'il manque des cas Covid du fait d'une mauvaise orga-
nisation du personnel du site occupé à gérer des dizaines,

204 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


voire des centaines, de participants et du fait de la prise
d'antipyrétiques.

Concernant le choix de ces fameux cas Covid symptomatiques


légers ou modérés confirmés par test PCR comme critère prin-
cipal d'efficacité, il m'interroge sérieusement.
Entre les visites prévues sur le site, les participants continuent
leur petite vie plus ou moins tranquille, comme habituellement
dans les essais. Mais là encore, nous ne sommes pas face à un
virus classique comme la grippe, nous faisons face à un virus
annoncé tellement virulent que le monde entier a dû s'arrêter de
vivre pour tenter d'y échapper.
Ne vous paraît-il pas un peu« léger» qu'un laboratoire pharma-
ceutique, en pleine pandémie, n'a pas jugé utile de prévoir des
tests PCR pour que les participants puissent savoir au plus tôt
s'ils étaient malades ? Sans avoir à se déplacer sur le site les ayant
recrutés ? Les asymptomatiques pouvant également être vecteurs
de la maladie, chaque participant, symptomatique ou non, pouvait
donc contaminer son entourage, sa famille, ses amis, ses collègues
de bureau, leur transmettant une maladie potentiellement mor-
telle. Cela n'a visiblement pas beaucoup inquiété le laboratoire
qui a laissé ses participants dans la nature, « en slip », sans test,
se prendre en charge tout seuls !
Cette façon de gérer les personnes dans cet essai est vraiment
suspecte car il n'y a aucune minimisation des risques pour les
participants comme le requièrent les recommandations et la
déclaration d'Helsinki. C'est même leur faire courir des risques
inutiles !
Il aurait été plus judicieux de choisir en critère principal les cas
Covid sévères qui incluent les hospitalisations et décès, car le but
annoncé était de désengorger les hôpitaux, il me semble. Cette

REQUIEM POUR UNE ILLUSION - 205


possibilité a été discutée lors d'un briefing technique de l'OMS 1,
mais l'idée a été abandonnée pour une question de coûts. Il aurait
en effet fallu recruter un trop grand nombre de participants, les
cas sévères étant beaucoup plus rares, et donc mettre en place
des sites supplémentaires. Cela était plus compliqué, plus coûteux
mais pas impossible. Qyand on travaille sur un produit révolu-
tionnaire dont le marché va rapporter des dizaines de milliards,
cela mérite bien quelques investissements, non ?
Toujours sur ce critère principal, pourquoi ne pas avoir choisi un
critère beaucoup plus simple à recueillir plutôt que de laisser des
participants potentiellement âgés ou malades se débrouiller seuls
pour se faire connaître et se faire tester? Une simple prise de sang
aurait permis de savoir qui avait eu un Covid pendant la période
d'observation, que la personne soit symptomatique ou asymptoma-
tique. Une sérologie antinucléocapside permet, en effet, de détecter
les anticorps fabriqués par le corps en cas de maladie causée par
un virus. Figurez-vous que cette sérologie a bien été faite et ce,
à chaque visite, mais les résultats n'en ont jamais été présentés.
Pourquoi?

En refaisant mes petits calculs sur ce critère sérologique à partir


des fichiers rendus publics grâce à Me Siri, je trouve que l'effica-
cité du vaccin sur TOUS les cas Covid et plus seulement sur les
cas symptomatiques légers ou modérés confirmés par test PCR
est de l'ordre de 55 % ! Résultat nettement moins bon et donc
bien moins vendeur que les 95 % annoncés.
Ce critère principal compliqué, basé sur la mise en œuvre de tests
PCR, fait non seulement courir des risques aux participants en

1. https://cdn. who.int/ media/ docs/ default-source/ medicines/ regulatory-


updates/covid-19/tech-brief_april-202 l_regulation-of-covid-19-vaccines_
synopsis~-aug2020_feb2021. pdf

206 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


retardant le diagnostic, mais, en plus, est une véritable usine à
gaz sur le plan pratique pour le personnel du site. Appels télé-
phoniques, rappels des participants, prises de rendez-vous, tests
PCR au coup par coup, etc. Choisir un tel critère pose donc des
questions d'ordre méthodologique de première importance. On
aurait voulu ne pas mesurer correctement le nombre de malades
qu'on ne s'y serait pas pris autrement.
Vous viendrait-il à l'idée de faire une étude sur la migraine en
demandant aux personnes qui en souffrent de vous signifier leurs
douleurs que d'un côté de la tête? C'est pourtant ce que le labo-
ratoire a fait en choisissant ce critère, ne mesurant pas la maladie
dans sa globalité. Un choix fait avec la bénédiction des agences
de santé, il faut le souligner !

Les « emmerdeurs »
En terme méthodologique, il y a donc beaucoup à dire et à redire
sur l'essai clinique Pfizer/BioNTech. Il y a surtout beaucoup de
questions qui méritent des réponses car elles remettent en cause
la validité des résultats présentés.

Pour quelles raisons le laboratoire n'a-t-il pas multiplié les mesures


des anticorps neutralisants?
Pour quelles raisons n'a-t-il pas prévu de dosages à plus de deux
mois après la deuxième dose ?

Pourquoi étudiait-il un BOOST dès décembre 2020 alors qu'on


nous rabâchait que les deux doses permettraient un retour à la
vie normale ?
Savait-il que la protection immunitaire ne durait que quelques mois ?
Avait-il l'intention de masquer leur chute rapide?

REQUIEM POUR UNE ILLUSION - 207


Pourquoi des tests PCR systématiques pour tous n'ont-ils pas été
prévus, alors que cela aura permis d'identifier tous les cas Covid
symptomatiques ou non ?
Pourquoi ne pas avoir présenté les résultats de la sérologie anti-
nucléocapside qui permettait de savoir combien de personnes
avaient contracté le virus pendant la durée d'observation lors de
chaque analyse intermédiaire ?
Le laboratoire Pfizer a-t-il créé de toutes pièces une « illusion»
d'efficacité afin d'obtenir les AMM de la part des agences de santé ?
C'est bien ce que démontrent mes analyses méthodologiques.

L'essai semblait donc parfait mais, malheureusement, il y a tou-


jours un « emmerdeur » ou une « emmerdeuse » en 1'occurrence
pour poser les questions qui fâchent.

Aux États-Unis, les «emmerdeurs» sont nombreux, vous avez


fait déjà connaissance avec Aaron Siri, Peter McCullough et Ron
Johnson, il y a également le docteur lieutenant-colonel Theresa
Long2 qui s'émeut d'une augmentation catastrophique des
maladies et des blessés des vaccins au sein du département de la
Défense, mais« l'emmerdeuse en chef» se nomme Brook Jackson.
Je le dis bien affectueusement car j'ai l'honneur de connaître cette
femme extraordinaire de courage et d'intégrité.

Brook Jackson, vingt ans d'expérience dans la coordination et


la gestion d'essais cliniques, a été embauchée en tant que direc-
trice régionale par la société Ventavia Research Group 3 le 7 sep-
tembre 2020 pour superviser les opérations, le recrutement et

2. https://twitter.com/ltctheresalong
3. www.ventaviaresearch.com/

208 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


l'assurance qualité des essais cliniques de l'entreprise. À ce titre
elle a travaillé sur l'essai de phase 2/3 de Pfizer/BioNTech. Brook
ainsi que deux autres salariés ayant tenu à garder leur anonymat
accusent Ventavia, entre autres, d'avoir falsifié les données, d'avoir
employé du personnel insuffisamment formé, d'avoir tardé à assu-
rer le suivi des événements indésirables signalés, de ne pas avoir
été en mesure de procéder à la saisie des données dans les temps
impartis, de ne pas avoir procédé aux tests PCR pour tous les
participants présentant des symptômes de type Covid-19 afin
de valider ou non la présence du cas.
BOOM!
L'expérience sur site de Brook confirme mon analyse métho-
dologique; les tests PCR n'ayant pas été réalisés sur certaines
personnes malades, il est donc fortement probable qu'il manque
des cas dans le comptage des cas Covid, que, par conséquent,
les 95 % d'efficacité annoncés soient erronés. De plus, aucune
analyse statistique n'a été réalisée en excluant ces centres comme
le recommande pourtant la réglementation en pareil cas.

Consciente de ces graves violations aux bonnes pratiques cliniques


que sont les faits cités, Brook Jackson a déposé une plainte offi-
cielle auprès de la FDA le 25 septembre 2020, signalant aux
autorités tous les manquements et problèmes graves rencontrés
au sein de Ventavia Research Group, mettant en danger la vie
des patients. Imaginez une mamie, affaiblie, essayant de joindre
désespérément le site pour savoir ce qu'il faut faire. Laisser s'ag-
graver l'état d'un participant parce qu'on a pu répondre au télé-
phone pour lui donner un rendez-vous est-il éthique ? Surtout
dans un contexte de pandémie? Je ne crois pas.
Brook Jackson a été licenciée par son employeur le jour de
son signalement à la FDA. Pire même, la FDA, bien loin de

REQUIEM POUR UNE ILLUSION - 209


se précipiter pour auditer ce centre aux pratiques désastreuses
pour la sécurité des participants, n'a strictement rien fait!

L'affaire Ventavia ne concerne que trois sites ayant inclus un


peu plus de 1 000 participants, mais cela jette la suspicion sur
la gestion de l'ensemble des autres sites. Combien d'autres sites
ont eu de telles pratiques ? Tout à leur course pour le titre du
meilleur site, combien en ont « oublié » de suivre correctement
leurs participants ?
Un simple calcul, basé sur les chiffres de recrutement cités dans
les communiqués de presse, permet de reconstituer l'avancement
du recrutement des participants dans 1'essai clinique.

Illustration 17 : Calcul du rythme de recrutement des participants dans l'essai


de phase 3

Dote Nombre Nombre Nombre Rythme de Rythme de


de parti- de de jours recrute- recrutement
cipants centres ment par par heure
jour
27/07/2020 360
20/08/2020 11 000 25 426 53
06/10/2020 37000 120 48 541,7 67,7
14/11/2020 44000 150 40 175,0 21,9

Au 20 août 2020, soit moins d'un mois après le début de 1'essai,


11 000 participants avaient déjà été recrutés, au 6 octobre 2020,
on en comptait 37 000 recrutés sur 120 sites.
Entre le 6 octobre et le 20 août, 26 000 participants ont donc
été recrutés sur une période de 48 jours, soit un rythme de 542
par jour, soit près de 68 à l'heure.

21 Ü - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS ?


Le 14 novembre 2020, la base de données utilisée pour l'analyse
intermédiaire contenait près de 44 000 participants recrutés par
150 sites cliniques. Treize mille participants avaient donc été
recrutés sur une période de 40 jours, soit un rythme de 175 par
jour, soit près de 22 à l'heure.
Ce rythme effréné de recrutement est-il compatible avec une
formation digne de ce nom des centres, une pratique homogène
des centres, un suivi adéquat des participants? L'affaire Brook
Jackson nous apporte la réponse, et elle est négative.
Elle a raconté son histoire dans un article du British Medical
journa/ 4 qui a fait le tour du monde sous le nom de Pfizer Gate,
mais pas un mot évidemment dans nos médias.

Le son du glas
Au bout de près de trois mois passés à fouiller dans les documents
de 1'essai clinique, afin de résumer mes investigations, je rédige
un rapport de plus de 100 pages que je nomme « Évaluation des
pratiques méthodologiques mises en œuvre dans les essais Pfizer
dans le développement de son vaccin ARN messager contre la
Covid-19 en regard des bonnes pratiques cliniques » qui sonne
le glas du vaccin miracle sûr et efficace.
Dans ce rapport, je démontre que l'essai comporte de graves
violations aux bonnes pratiques cliniques telles que rappor-
tées par Brook Jackson, qu'il est bourré de biais statistiques
et méthodologiques faussant les résultats d'efficacité, que, du
fait des effets indésirables non reportés, la tolérance est éga-
lement erronée, que la durée d'observation des participants
de maximum trois mois lors des analyses intermédiaires est
insuffisante pour évaluer la tolérance à moyen et long terme,
que la non-mesure des anticorps à plus de deux mois après la

4. www.bmj.com/content/375/bmj.n2635

REQUIEM POUR UNE ILLUSION - 21 1


deuxième dose est un grave manquement inadmissible eu égard
aux conséquences.
Les agences de santé auraient-elles donné une autorisation pour
la commercialisation de ce produit si, dès décembre 2020, elles
avaient constaté une chute des anticorps au bout de trois ou
quatre mois? J'en doute fort. On n'autorise pas un vaccin dont
la protection dure trois mois. C'est cet affaiblissement très rapide
de la protection conférée par les anticorps qui a entraîné l'admi-
nistration d'une troisième dose, le booster, qui s'est avérée tout
aussi inefficace que les précédentes comme l'a d'ailleurs avoué
Albert Bourla5, puis des suivantes.

Je conclus donc que :

- les résultats fournis dans les différents rapports cliniques ayant


été examinés dans l'urgence par les différentes autorités de santé,
tant en tennes d'efficacité, d'immunogénicité, et de tolérance,
ne peuvent pas être considérés comme intègres et fiables du
point de vue des bonnes pratiques cliniques, biaisant ainsi
l'évaluation du rapport bénéfices/risques supposé favorable
au vaccin Comirnaty ;
- et qu'étant donné les risques identifiés et les informations
toujours manquantes, continuer à utiliser le vaccin Comirnaty
en vie réelle constitue un risque important pour la vie des
personnes;
- et qu'il est donc nécessaire de suspendre urgemment toute
vaccination par Comirnaty, non seulement pour les populations

5. www.cnbc.com/video/2022/03/11/pfizer-ceo-albert-bourla-on-need-for-
fourth-covid-vaccine-dose-panvaccine-and-more.html

21 2 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


sur lesquelles nous ne disposons d'aucune information à ce jour,
mais également sur l'ensemble de la population en attendant
les explications du laboratoire Pfizer concernant le choix de son
design d'essai, de ses méthodes d'évaluation, de l'algorithme de
calcul des critères d'efficacité ... ;
- et que l'atteinte d'une immunité collective vaccinale est statisti-
quement non démontrée et non démontrable sur la base de cet
essai, la transmission ne faisant pas partie des critères étudiés.

RE-BOOMMMM !

Oui, je sais, cela fait mal, très mal !

Au vu de tous les problèmes, afin de mettre en évidence toute


erreur ou toute tentative de dissimulation, par le laboratoire lui-
même ou les centres participants, il est nécessaire de rendre une
petite visite à ces gens afin de vérifier leurs méthodes de travail,
j'invite donc les décideurs et les autorités de santé à :
- demander au laboratoire Pfizer de fournir la base de
données complète de l'essai afin de vérifier les calculs
fournis (format SAS®) ;
- demander au laboratoire Pfizer de fournir les fichiers retra-
çant les appels téléphoniques des participants, les rappels
téléphoniques par le centre, ainsi que les résultats des tests
PCR qu'ils soient issus des laboratoires locaux ou du labo-
ratoire central afin de faire la lumière sur l'algorithme uti-
lisé afin de déterminer les cas Covid-19 symptomatiques ;
- demander au laboratoire Pfizer de fournir le fichier retra-
çant les valeurs et dates de saisie et modifications de
données par les différents intervenants sur les centres

REQUIEM POUR UNE ILLUSION - 21 3


investigateurs, fichier dénommé « Audit trail », qui per-
mettrait d'identifier toute modification de données visant
à masquer un manquement dans la réalisation des tâches
principales de l'essai par les sites investigateurs, telles que
la non-réalisation du dosage PCR pour les cas suspec-
tés de Covid-19, ou le non-suivi des participants ayant
signalé souffrir d'effets indésirables.

De façon plus générale, je demande un audit complet de l'es-


sai clinique de phases 1-2-3 Pfizer/BioNTech de préférence
par des auditeurs extérieurs à tout organisme impliqué dans le
développement et l'approbation du vaccin Comirnaty, en délé-
guant des équipes d'assureurs qualité sur place afin de passer en
revue tous les enregistrements disponibles sur les sites, soit : les
enregistrements relatifs aux participants, consentement, dates de
vaccinations et de visites, etc., les appels des participants pour
déclaration de symptômes ou d'effet indésirable, les rappels télé-
phoniques par le centre, le respect de la non-levée du décodage
des produits à l'essai (protection de la randomisation) pour le
personnel supposé en aveugle, les conditions de stockage des
produits ainsi que tous les documents sources du centre.
Figurez-vous que la FDA a bien procédé à des audits des sites,
mais ils avouent ne pas avoir vérifié ce qu'on appelle l'« intégrité des
données », ce qui est vital pour obtenir une base de données fiable 6 •

J'entends déjà les voix de ceux qui pensent que ces graves man-
quements ont sûrement une explication, tout cela est évidemment

6. Bioresearch Monitoring Discipline Review Memo, August 13, 2021


- COMIRNATY - Approval History, Letters, Reviews, and Related Documents
- COMIRNATY https://www.fda.gov/vaccines-blood-biologics/comirnaty

214 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


fortuit, dû à l'urgence, que les laboratoires pharmaceutiques sont
des gens sérieux et respectables.

Oui, c'est bien l'opinion que j'en avais avant de me pencher


sur les essais cliniques Covid car, en vingt-trois ans de carrière,
je n'ai travaillé qu'avec des gens consciencieux respectant les
recommandations.

Alors sérieux et respectables ?


LA MAIN DANS LE SAC
ET AU PORTEFEUILLE

À part l'affaire du Mediator qui a fait grand bruit, je ne me sou-


viens pas de n'avoir jamais abordé le sujet de possibles malversa-
tions dans l'industrie pharmaceutique avec mes anciens clients. Je
sais que les laboratoires sont plus prompts à vendre leurs produits
qu'à en reconnaître les effets indésirables, mais de là à imaginer
des fraudes massives il y a un pas.
Je fais donc des recherches avec l'aide d'une amie juriste.

En 2005, Merck était condamné à verser 253 millions de dollars


pour « négligence » pour une seule personne décédée à cause de
son anti-inflammatoire, le Vioxx 1•
En ce qui concerne nos amis du laboratoire Pfizer, voici la liste
des condamnations de ces braves gens qui nous veulent du bien.
En 1992, concernant des valves cardiaques potentiellement
défectueuses commercialisées par Shiley Inc., filiale de Pfizer,
51 000 personnes auraient été concernées et 300 seraient décédées.
L'entreprise a été condamnée à payer 215 millions de dollars,
chaque famille de victime recevant de 500 000 à 2 millions de

1. www.lemonde.fr/economie/article/2005/08/20/vioxx-merck-condamne-a-
verser-253-millions-de-dollars-a-une-veuve_681452_3234.html

217
dollars selon l'âge et l'état de santé général du patient, à condition
de ne pas intenter de procès au laboratoire2 •
Depuis 1995 en particulier, selon la presse spécialisée, le groupe
Pfizer s'est fait mettre la main au collet plus de quarante fois.
Qyarante-deux affaires de fraude et de non-respect de diverses
règles juridiques, rien qu'aux États-Unis, pour un total d'indem-
nisation de 6 585 258 830 dollars US 3 •
Qyarante-deux affaires! 6,5 milliards de dollars! Une paille!
Parmi celles-ci, certaines sont particulièrement éclairantes :
2004 - Promotion et vente illégales du Neurontin : Pfizer paie
430 millions de dollars d'amendes civiles et pénales pour avoir
promu selon des méthodes particulièrement agressives son médi-
cament contre l'épilepsie Neurontin pour des usages hors auto-
risation fédérale et sans effets sur les pathologies visées et 1'avoir
commercialisé illégalement entre 1996 et 20004 •
2007 - Le scandale du Genotropin - corruption : Les
filiales de Pfizer, Pharmacia & Upjohn Company, Inc. et
Pharmacia & Upjohn Company LLC, paient 34, 7 millions de
dollars pour mettre fin aux poursuites pour commercialisation
hors AMM de Genotropin - un médicament à base d'hormone
de croissance humaine - et pour avoir frauduleusement rémunéré
des fournisseurs pour inciter à recommander l'achat de médica-
ments Pharmacia. Cette affaire sera relayée par le laboratoire
lui-même dans un communiqué de presse de 2007 malencon-
treusement inaccessible depuis quelques mois5 •

2. www.latimes.com/archives/la-xpm-1992-08-20-mn-6381-story.html
3. https://violationtracker.goodjobsfirst.org/parent/pfizer
4. Communiqué du département de la Justice US, 13 mai 2004, www.justice.
gov/archive/opa/pr/2004/May/04_civ_322.htm
5. www.pfizer.com/news/press-release/press-release-detaiVpharOAlE2%80%A6e_
allegations_of_improper_activities_prior_to_acquisition_by_pfizer

21 8 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


2009 - Le scandale du Bextra - fraude scientifique : Pfizer paie
2,3 milliards de dollars pour éteindre les poursuites civiles et
pénales pour commercialisation illégale de quatre médicaments
- Bextra, Geodon, Zyvox et Lyrica - avec l'intention de frauder
et d'induire en erreur, en faisant la promotion des médicaments
pour des utilisations non approuvées 6 •
2009 - Essais cliniques sauvages au Nigeria - fraude scien-
tifique : Pfizer paie 75 millions de dollars au gouvernement
nigérian, en règlement des poursuites criminelles et civiles, selon
lesquelles la société aurait testé illégalement un antibiotique expé-
rimental appelé « Trovan » sur des enfants lors d'une épidémie
de méningite en 1996. Onze enfants sont morts, et de nombreux
autres sont restés handicapés 7• 8•
2011-Vente illégale du Detrol: Pfizerpaie 14,5 millions de dol-
lars pour mettre fin aux poursuites pour violation du False Claims
Act et commercialisation illégale du médicament Detrol9, un médi-
cament destiné au traitement de l'hyperactivité vésicale. Le Detrol a
été prescrit hors AMM pour une utilisation chez des patients mas-
culins souffrant d'hypertrophie bénigne de la prostate et de plusieurs
affections connexes, notamment les symptômes des voies urinaires
inférieures et l'obstruction de l'orifice de sortie de la vessie - indica-
tions non approuvées par la FDA. « Les lanceurs d'alerte ont joué
un rôle important dans la protection des fonds publics contre la
fraude et les abus », a déclaré Tony West, procureur général adjoint

6. Communiqué du département de la Justice US, 2 septembre 2009, www.


justice.gov/opa/pr/justice-department-announces-largest-health-care-fraud-
settlement-its-history
7. Pogo, 2009.
www.pogo.org/database/federal-contractor-misconduct-database-fcmd
8. www .jeuneafrique.com/3169 51 economie/ affaire-pfizer-nigeria-les-
victimes-attendent-toujours-leur-d-dommagement/
9. Communiqué du département de la Justice US, 2 octobre 2011, www.
justice.gov/opa/pr/pfizer-pay-145-million-illegal-marketing-drug-detrol

LA MAIN DANS LE SAC ET AU PORTEFEUILLE - 219


de la division civile du ministère de la Justice. « Les règlements
comme celui-ci aident à maintenir l'intégrité du processus d'appro-
bation des médicaments de la FDA et soutiennent d'importants
programmes de soins de santé fédéraux et nationaux. »

2012 - Corruption de décideurs étrangers : Pour mettre fin aux


poursuites contre elle pour violation du Foreign Corrupt Practices
Act (FCPA), la filiale de Pfizer, P6zer HCP, paie une amende de
15 millions de dollars. La plainte du ministère de la Justice accusait
Pfizer HCP de complot et de violations du FCPA en relation
avec des paiements des indus faits à des représentants du gou-
vernement en Bulgarie, en Croatie, au Kazakhstan et en Russie.
Selon le département de la Justice américain (DOJ, pour United
States Department ofJustice en anglais), entre 1997 et 2006, Pfizer
HCP a versé plus de 2 millions de dollars en paiements irréguliers
aux administrateurs d'hôpitaux, aux membres des comités de régle-
mentation et d'achat et à d'autres professionnels de la santé dans
ces pays afin d'influencer les décisions concernant l'approbation et
l'enregistrement des produits Pfizer, l'attribution des appels d'offres
pharmaceutiques et le niveau des ventes de produits Pfizer10•
2012- Scandale du Protonix-vente hors AMM : P6zer lnc. paie
55 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites pour avoir
illégalement introduit dans le commerce un médicament mal éti-
queté, Protonix, et vendu hors autorisation de mise sur le marché 11 •
2012 - Scandale du Zyvox - fraude scientifique : P6zer lnc. paie
3,34 millions de dollars à l'État de l'Oregon. Malgré l'absence
des preuves requises par la FDA pour faire de telles déclarations,

10. Communiqué du département de la Justice US, 7 août 2012, www.justice.


gov/opa/pr/pfizer-hcp-corp-agrees-pay-15-million-penalty-resolve-foreign-
bribery-investigation
11. Communiqué du département de la Justice US, 12 décembre 2012, www.justice.
gov/opa/pr/pfizer-agrees-pay-55-million-illegally-promoting-protonix-label-use

220 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Pfizer se serait appuyé sur des études cliniques erronées pour
étayer ses affirmations selon lesquelles Zyvox était supérieur à la
vancomycine, un médicament générique comparativement peu
coûteux qui détient la plus grande part de marché et qui est
disponible depuis plus de quarante ans 12 •
2013 - Pratiques frauduleuses : Pfizer et Wyeth Pharmaceuticals
LLC (acquis par Pfizer, en 2009) paient un total de 45,2 mil-
lions de dollars à l'État américain en restitution de bénéfices et
d'intérêts pour violations du FCPA et pratiques frauduleuses en
sus des 15 millions de dollars d'indemnisations civiles 13 •
2013- Diffusion d'infonnations mensongères: Pfizer et le fabri-
cant et distributeur d'EpiPen paient 625 000 dollars à l'État du
Massachusetts, pour mettre fin aux allégations de diffusion d'une
publicité télévisée trompeuse surestimant l'efficacité d'EpiPen,
stylo auto-injectable pour les réactions allergiques aiguës 14 •
2013 - Fraude aux médicaments - scandale Rapamune : La filiale
de Pfizer, Wyeth Pharmaceuticals, paie plus de 490 millions de dol-
lars à plusieurs États américains pour éteindre les poursuites res-
tantes pour commercialisation illégale hors AMM de Rapamune,
un médicament utilisé pour empêcher le rejet des greffes de rein.
Le procès a été introduit par deux anciens employés de Wyeth, qui
ont affirmé avoir été encouragés à promouvoir le médicament pour
les greffes de cœur, de poumon, de foie et de pancréas, même si
la FDA ne l'avait pas approuvé pour ces indications15 •

12. Communiqué du département de la Justice US, 20 mars 2012, www.doj.


state.or. us/ media -home/news-media -releases/oregon-department-of-justice-
reaches-landmark-3-34-million-agreement-with-pfizer/
13. www.sec.gov/news/press-release/2012-2012-152htm
14. https://web.archive.org/web/20131210003236/http://www.mass.gov/ago/
news-and-updates/press-releases/2013/2013-11-07-epipen-ad-settlement.html
15. Communiqué du département de la Justice US, 30 juillet 2013, www.doj.
nh.gov/ news/2014/20140806-pfizer-rapamune-settlement.htm

LA MAIN DANS LE SAC ET AU PORTEFEUILLE - 221


2013 - Fraude à la propriété intellectuelle : Pfizer paie 450 mil-
lions de dollars en règlement du litige l'opposant à l'univer-
sité Brigham Young pour la violation frauduleuse d'un accord
de collaboration sur le développement d'un médicament anti-
inflammatoire non stéroïdien, ou « superaspirine », au début des
années 1990. Pfizer et sa filiale Monsanto ont détourné le travail
de BYU et conservé injustement tous les bénéfices tirés de sa
vente 16 •
2014 - Fraude aux médicaments: Pfizer a payé 9,5 millions
de dollars en règlement à l'État du Nevada pour avoir illéga-
lement promu certains médicaments d'hormonothérapie post-
ménopausique et induit en erreur les consommateurs et les
médecins sur l'innocuité et 1'efficacité de ces médicaments, et
8 millions de dollars de compensation17 •
2014 - Fraude du Rapamune - ventes hors AMM - fraude
scientifique : Pfizer paie 35 millions de dollars à 41 États
américains et au district de Columbia pour la promotion
des utilisations hors AMM de son médicament de greffe de
rein Rapamune. Pfizer et Wyeth (acquis par Pfizer, en 2009)
ont également déformé les utilisations et les avantages de
Rapamune par le biais d'une campagne orchestrée des discus-
sions promotionnelles par des médecins retenus par Wyeth,
des présentations trompeuses de données et d'études finan-
cées par l'entreprise dans des hôpitaux et dans des centres de
transplantation conçus pour encourager les utilisations hors
AMM de Rapamune 18 •

16. https://casetext.com/case/brigham-young-univ-v-pfizer-11
17. https://ag.nv.gov/News/PR/2014/Consumer_Protection/Attorney_
General_Masto_Announces_an_S8_Million_Charitable_Contribution_as_
Part_of_a_Settlement_with_Pfizer/
18. Communiqué du département de la Justice US, 30 juillet 2013, www.doj.
nh.gov/news/2014/20140806-pfizer-rapamune-settlement.htm

222 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


2014 - Diffusion d'informations mensongères : scandale
Neurontin: Pfizer paie 325 millions de dollars pour régler des
réclamations sur le volet civil de l'affaire du Neurontin 19 •
2014- Fraude aux consommateurs: Pfizer paie 190 millions de
dollars pour régler un recours collectif portant sur différentes
fraudes aux droits des consommateurs et violations les lois
antitrust. Pfizer a retardé les versions génériques de son médica-
ment contre l'épilepsie Neurontin, obligeant les consommateurs à
payer des prix gonflés pour le médicament, a porté atteinte à la
concurrence en répertoriant de manière inappropriée certains bre-
vets auprès de la FDA, en se livrant à la promotion et à la vente
illégales de Neurontin pour des utilisations non approuvées, en
déposant et en maintenant des litiges fictifs concernant certains bre-
vets et en faisant de fausses déclarations aux tribunaux des brevets20 •
2015 - Diffusion d'informations frauduleuses - ventes hors
AMM : Pfizer paie 400 millions de dollars pour régler un
recours collectifl'accusant d'avoir induit les investisseurs en erreur
concernant ses pratiques de marketing hors AMM, entre 2006 et
2009, en faisant de fausses déclarations aux actionnaires concer-
nant la commercialisation hors AMM de ses produits, Bextra,
Geodon, Zyvox et Lyrica21 •
Sur le volet pénal, les enquêtes gouvernementales sur ces pratiques
ont conduit à un règlement de 2,3 milliards de dollars, en 2009.
2016 - Scandale du Protonix (2)- fraude commerciale : Wyeth
et Pfizer lnc. paient 784,6 millions de dollars pour déclara-
tion au gouvernement de prix faux et frauduleux sur deux de

19. www.reuters.com/ article/us-pfizer-neurontin-settlement-idUS KB N 0 E


D1IS20140602
20. www.aboutlawsuits.com/neurontin-settlement-class-action-pfizer-63772/
21. Reuter, 27 janvier 2015, www.reuters.com/article/pfizer-classaction-
idUSL1NOV61YR20150127

LA MAIN DANS LE SAC ET AU PORTEFEUILLE - 223


ses inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), Protonix Oral et
Protonix IV 22 •
2018 - Fraude à l'assurance maladie - corruption: Pfizer paie
23,85 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites pour
corruption et violation du False Claims Act en versant des pots-
de-vin aux patients de Medicare par le biais d'une fondation
caritative prétendument indépendante. La loi anti-pots-de-vin
interdit aux sociétés pharmaceutiques d'offrir ou de payer, direc-
tement ou indirectement, toute rémunération - qui comprend de
l'argent ou toute autre chose de valeur - pour inciter les patients
de Medicare à acheter les médicaments des sociétés23 •
2020- Fraude à l'assurance maladie - corruption: Huit sociétés
pharmaceutiques, dont Pfizer, paient plus de 850 millions de
dollars dans des règlements pour violation du False Claims Act
impliquant des sociétés pharmaceutiques utilisant des fondations
tierces comme instruments de corruption24 •

Édifiant, n'est-ce pas ?


Fraudes à l'assurance maladie ou aux consommateurs, publicité
mensongère, ventes illégales, et même des fraudes scientifiques
vantant une efficacité non prouvée dans les essais cliniques sur
certaines pathologies ou populations, le laboratoire Pfizer est donc
habitué à mettre la main au portefeuille afin de régler les litiges

22. Communiqué du département de la Justice US, 27 avril 2016, www.justice.


gov/ opa/ pr/wyeth-and-pfizer-agree-pay-7846-million-resolve-lawsui t-
alleging-wyeth-underpaid-drug-rebates
23 .. Communiqué du département de la Justice US, 24 mai 2018, www.justice.
gov/opa/pr/drug-maker-pfizer-agrees-pay-23 85-million-resolve-false-claims-
act-liability-paying-kickbacks
24. Communiqué du département de la Justice US, 21 janvier 2020, www.
justice.gov/usao-ma/pr/fourth-foundation-resolves-allegations-it-conspired-
pharmaceutical-companies-pay

224 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


à l'amiable. À ce stade, ce n'est plus un hasard ni quelques cas
isolés, c'est une véritable culture d'entreprise, voire un mode de
fonctionnement et une stratégie délibérée.

Concernant le vaccin anti-Covid, il est vrai que les enjeux finan-


ciers sont colossaux.
Selon la presse spécialisée25 , le groupe Pfizer « a généré 36,8 mil-
liards de dollars de ventes (en 2020), avec son seul vaccin anti-
Covid, soit près du tiers de son chiffre d'affaires total. Son bénéfice
net a, lui, plus que doublé, à 22 milliards de dollars[ ... ]. Le chiffre
d'affaires a ainsi bondi en conséquence de 95 %, à 81,3 milliards
de dollars. Son bénéfice net a, lui, plus que doublé, à 22 milliards
de dollars [ ... ] . Ainsi, grâce à la pandémie, le chiffre d'affaires de
Pfizer a atteint les 100 milliards de dollars en 202226 ».
De quoi faire tourner la tête.
De quoi faire des essais bâclés dans lesquels il manque des
mesures importantes afin de ne pas fournir une image complète
de l'efficacité, de la tolérance et de l'immunogénicité peut-être?
De quoi masquer la chute des anticorps pour fourguer un booster
d'immunité dont on sait qu'il sera nécessaire depuis le début ?

Je résume le contenu de mon expertise dans une présentation sim-


plifiée et prévois ma troisième interview avec le journal France-
Soir le 3 février 202227 •

25. www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/chimie-pharmacie/covid-
19-chaque-j our-pfizer-le-leader-des-vaccins-a -engrange-60-millions-de-
dollars-de-benefices-en-2021-90365 6.html
26. www.fiercepharma.com/pharma/pfizer-to-exceed-lOOb-revenue-2022-
thanks-to-covid-19-drug-and-vaccine-analyst
2 7. www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/essais-pfizer-sur-le-vaccin-
anti-covid-le-rapport-explosif-de-christine

LA MAIN DANS LE SAC ET AU PORTEFEUILLE - 225


La vidéo YouTube atteindra près d'un demi-million de vues avant
que la chaîne ne soit purement et simplement supprimée, com-
plotisme oblige.

Devant le nombre de personnes malades à la suite de leur vac-


cination, je ne suis pas la seule à vouloir alerter sur les risques.
En France, des pétitions sur les effets secondaires des vaccins
contre le Covid sont régulièrement déposées sur une plateforme
mise en place à cet effet par le Sénat28 • Si une pétition parvient à
rassembler 100 000 signatures, le sujet peut donner suite à des tra-
vaux parlementaires sur décision de la conférence des présidents.
Les deux premières échouent à franchir la barre des 100 000 dans
les six mois impartis avec 3 019 et 2 346 signatures. La dernière
déposée le 12 janvier 2022 par Julien Devilleger, cardiologue non
vacciné, suspendu par le conseil de 1'ordre des médecins, connaît
un fort succès en rassemblant 33 600 signatures en un mois.
Cette pétition invoque le « rôle de protection du Parlement » et
demande au Sénat« de s'assurer que le système de pharmacovigi-
lance français est suffisant pour détecter des effets secondaires sur
court, moyen et long terme». Le Dr Devilleger y fait référence
à une audition de l'ANSM tenue au Sénat qui avait fait état de
plus de 110 000 déclarations répertoriées d'effets indésirables sur
les vaccins contre le Covid-19 dès décembre 2021 29 •

Le Sénat va finalement entendre nos voix.

28. https://petitions.senat.fr/
29. www.publicsenat.fr/ article/parlementaire/ effets-indesirables-des-
vaccins-la-saisine-de-1-opecst-n-est-pas-une-reponse
DAVID CONTRE GOLIATH

En février 2022, le Sénat se penche donc sur la pétition


et la ferme, ne lui laissant plus la possibilité d'atteindre les
100 000 signatures.
Au lieu d'ouvrir une commission d'enquête conformément à la
demande de la pétition d'origine, les affaires sociales du Sénat
«refilent la patate chaude» à l'Office parlementaire d'évalua-
tion des choix scientifiques et technologiques (OPECST) le
9 février, transformant ainsi une commission d'enquête en
un état des lieux des cc effets indésirables des vaccins contre
la Covid-19 et du système de pharmacovigilance français».
Réuni le 22 février, l'Office confie cette étude aux quatre rap-
porteurs qui travaillent depuis plus d'un an sur l'épidémie de
Covid-19: MM.Jean-François Eliaou (Hérault-La République
en Marche) et Gérard Leseul (Seine-Maritime - Socialiste),
députés, et Mmes Sonia de La Provôté (Calvados - Union
centriste) et Florence Lassarade (Gironde - Les Républicains),
sénatrices.
Les rapporteurs entament leur cycle d'auditions le 28 mars.
J'ai l'honneur de faire partie des personnes auditionnées au
même titre que Frédéric Beltra et Marc Doyer de Verity
France, Mélodie Feron pour le collectif Où est mon cycle? que
nous retrouverons plus loin, Les Navigants libres qui, comme
leur nom l'indique, regroupent des pilotes, hôtesses de l'air,

227
stewards qui militent pour la liberté de vaccination du per-
sonnel navigant 1•
Sont également auditionnés Emmanuelle Darles2 , maître de
conférences à l'université de Poitiers, et Vincent Pavan, mathé-
maticien, maître de conférences à l'université d'Aix-Marseille qui
ont réalisé une étude comparative sur les statistiques des effets
indésirables, Aure Saulnier, virologue ayant travaillé dans l'indus-
trie pharmaceutique, et Amine Umlil, pharmacien des hôpitaux,
praticien hospitalier, responsable du service de pharmacovigilance
du centre hospitalier de Cholet.
Des personnes a priori qualifiées dans leur domaine d'expertise
pour parler calculs, effets indésirables et pharmacovigilance.
Pourtant, le journal Libération 3 va s'indigner de l'audition de
figures antivax, figures dans lesquelles il me classe visiblement,
un biostatisticien d'industrie pharmaceutique ayant vingt-trois ans
d'expérience dans les essais cliniques n'ayant pas sa place pour
parler des effets indésirables des essais vaccins anti-Covid. Une
tentative de discrédit de mon travail parmi tant d'autres, comme
vous pourrez le constater en allant jusqu'à la fin de ce livre. J'ai
fait une réponse salée à Florian Gouthière, auteur de cet article
de caniveau.

Côté État, sont entendus les autorités sanitaires, la directrice


générale de l'ANSM Christelle Ratignier-Carbonneil ainsi que
certains de ses collaborateurs, Élisabeth Bouvet, présidente de la
commission technique des vaccinations à la HAS, la présidente

1. https://navigantslibres.fr/
2. www.emmanuelle.darles.fr/
3. www.liberation.fr/checknews/effets-secondaires-des-vaccins-anti-covid-
laudi tio n -de-figures-an ti vax-p ar-de s-parle men taire s-fai t-pole m ique-
20220527_UUAYKEQFGJG25PHT6DHBV7HA6QL

228 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


du réseau français des centres régionaux de pharmacovigilance
(CRPV), Mme Annie-Pierre Jonville-Béra, ainsi que les per-
sonnes en charge de rédiger les rapports de sécurité sur les vaccins
(les rapporteurs).
Le Pr Alain Fischer, président du conseil d'orientation de la
stratégie vaccinale que tous doivent bien connaître, se trouve évi-
demment parmi les auditionnés ainsi que d'autres, moins connus
du grand public, mais dont le rôle est primordial pour comprendre
comment l'État encadre les statistiques sur l'efficacité vaccinale,
telles que les personnes du groupement d'intérêt scientifique
EPI-PHARE.
Bref, le combat de David contre Goliath.

l'OPECST découvre la biostatistique


Le 5 avril 2022, vers 9 heures, je me connecte donc à la télé-
conférence organisée par l'OPECST. J'explique au député Gérard
Leseul et aux sénatrices Sonia de La Provôté et Florence Lassarade
mes conclusions sur l'essai clinique Pfizer que vous connaissez
maintenant. Je conclus ma présentation sur l'efficacité erronée
par un «je ne sais pas si vous avez lu mon rapport mais moi j'ai
lu les vôtres ».
Je crois me souvenir d'un léger malaise. Dans leur rapport du
15 décembre 2020 intitulé « La stratégie vaccinale contre la
Covid-19 4 », ces gens qui ne semblaient guère partager mon
inquiétude sur des résultats ne démontrant aucune efficacité sur
la transmission, aucune efficacité sur les plus de 75 ans, aucune
efficacité sur les cas sévères écrivaient :
«Les vaccins n'ayant été testés que pour leur capacité à empêcher
la survenue de formes symptomatiques, leur action sur le portage

4. www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/ots/115b3695_rapport-
information. pdf

DAVID CONTRE GOLIATH - 229


du virus est inconnue. La logique qui prévaut, en matière de
vaccination, est celle de la construction d'une immunité collective,
qui protège ceux qui ne sont pas vaccinés. Mais il ne peut y avoir
d'immunité collective que lorsque la vaccination empêche la
transmission du virus. »
Ils étaient parfaitement au courant ... Se vacciner pour protéger
les autres, c'était du flan alors si je comprends bien ?
«Il n'y a pour l'instant pas suffisamment de recul sur l'efficacité
de la vaccination pour prévoir la durée de la protection conférée
par les vaccins. »
À la page 17, ils confirmaient encore une fois l'une de mes
remarques avec «L'efficacité n'a pu être établie pour les plus
de 75 ans du fait d'effectifs trop faibles», on a donc bien vacciné
cette population fragile, souvent sous traitements, sans aucune
preuve d'efficacité statistiquement démontrée.
À la page 102, le député Jean-François Eliaou semblait émettre
quelques réserves prudentes : «Je rappelle que pour éradiquer
une maladie infectieuse, un vaccin doit à la fois prévenir les
formes graves et empêcher la propagation du virus. »
Bon et bien, c'est raté, puisque ni l'un ni l'autre ne sont statisti-
quement démontrés.
Le rapport mentionnait également les risques d'allergie grave,
et l'éventualité d'exclure de la vaccination les personnes qui ont
en permanence de l'adrénaline injectable. Je repense à la colère
de mon ami Frédéric à la lecture de cette phrase. Pourquoi les
autorités de santé n'ont-elles pas pris cette précaution de pur
bon sens?
Je conseille à tous de télécharger ce rapport fort intéressant qui
avait également anticipé certaines réticences à ce produit inno-
vant, les « antivax », les « complotistes » qui ne manqueraient
pas de se faire rectifier par des fact-checkers, comprenez des gens

230 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


payés pour rétablir ce qu'ils déclarent être la «vérité». Vous les
retrouverez un peu plus loin.
Un vrai scénario de film, ce rapport, vous ne trouvez pas?
On y apprend également que le Gouvernement ayant choisi de
ne pas rendre la vaccination contre le Covid-19 obligatoire, il
est impossible à tout employeur d'imposer la vaccination et de
sanctionner un salarié qui refuserait de se faire vacciner.
Alors, amis lecteurs, si votre employeur vous a « forcés » à vous
faire vacciner, c'était donc parfaitement illégal.
Pour mémoire, voici les différentes lois qui ont été mises en place
en France afin d'inciter la population à la vaccination.
La loi du 31 mai 2021 a créé le «passe sanitaire» imposant aux
personnes âgées d'au moins 12 ans l'obligation de présenter un
résultat d'un examen de dépistage virologique négatif ou un justi-
ficatif de vaccination, ou un certificat de rétablissement à la suite
d'une contamination pour se déplacer vers certaines destinations.
Pour les personnes âgées d'au moins 16 ans, l'accès à certains
lieux, établissements, services ou événements était désormais sou-
mis à présentation du passe.
Eh oui! Vous l'avez peut-être déjà oublié mais toute personne
n'ayant pas le précieux sésame était persona non grata dans les
salles de sport, les restaurants, les foires, les séminaires, les
salons professionnels et pouvait se faire jeter dehors comme un
malpropre. Le passe instituait la diabolisation du non-vacciné.
La loi du 5 août 2021 rajoutait des restrictions pour l'accès aux
services et établissements de santé, sociaux et médicosociaux.
Combien d'entre vous se font « refouler » sans ménagement par
un vigile devant la porte d'un hôpital, ne pouvant rendre visite à
un proche malade ? Combien n'ont pas pu obtenir un rendez-vous
pour cause de non-vaccination ?

DAVID CONTRE GOLIATH - 231


Cette loi qui prolongeait et élargissait le champ du passe sanitaire
instaurait également une obligation de vaccination pour toute
personne travaillant dans les secteurs sanitaire et médicosocial
(professionnels médicaux et paramédicaux, pompiers, ambulan-
ciers, etc.). Les employeurs, désormais chargés de contrôler le
respect de 1'obligation, s'exposaient à une amende de 9 000 euros,
voire à une peine d'emprisonnement, s'ils ne se transformaient
pas en « policiers de la vaccination ».
Pire encore, à partir du 15 septembre 2021, toute personne
concernée par l'obligation s'entêtant à refuser l'injection magique
ne pouvait désormais plus exercer son activité, se retrouvant sus-
pendue, sans salaire.
Le 10 novembre 2021, le passe sanitaire était prolongé.
Le 22 janvier 2022, le passe sanitaire se transformait en passe vac-
cinal, en supprimant la possibilité de présenter un test PCR négatif.
La liste de toutes les activités interdites était considérablement
allongée et le pouvoir était donné au préfet de prononcer la mise
à l'isolement des« cas contact», y compris hors de leur domicile5•
Tous ceux qui ont œuvré pour les droits de l'homme dans ce pays
ont dû se retourner dans leur tombe à la vue de ces restrictions
de nos libertés fondamentales, sous prétexte d'urgence sanitaire.
Tout cela était évidemment justifié, puisque les vaccins étaient
« sûrs et efficaces ».
Après cette digression nécessaire qui n'a pas dû manquer de remé-
morer quelques bons souvenirs à certains d'entre vous, revenons
à mon audition à l'OPECST.
En ce 5 avril 2022, je présente également à mes interlocuteurs
les résultats de 1'analyse de 1'essai clinique sur les adultes, non
plus après trois mois de suivi mais après six mois, publiée en

5. www.gouvernement.fi/actualite/le-pass-vaccinal-mode-d-emploi

232 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


septembre 2021 6 , ce qui est assurément plus intéressant pour
évaluer la sécurité du vaccin. Notez que je n'ai jamais pu mettre
la main sur le rapport clinique complet du laboratoire Pfizer
contenant cette analyse supplémentaire pourtant d'une impor-
tance capitale.

Un effet sur la mortalité ?


Au bout de six mois de suivi (article paru en novembre 2021 7),
on comptait 15 décès pour le vaccin BNT162b2 contre 14 pour
les vaccinés à 1'eau salée (placebo) pendant la période dite « en
aveugle», et 3 décès pour le BNT162b2 contre 2 pour le placebo
mais après la levée de 1'aveugle.
Pour en revenir à notre tableau de décès qui est uniquement
disponible dans les annexes de 1'article 8, de quoi meurt-on donc
dans le groupe vaccin ?
Surtout de problèmes du système cardiovasculaire avec 4 arrêts car-
diaques dans le groupe vacciné contre 1 seul dans le groupe placebo.
Ce tableau est intéressant à bien des égards car, avec plus de
décès dans le groupe vaccin, il n'est évidemment pas question de
conclure à une quelconque efficacité du vaccin contre la mortalité
globale.
Vous n'aurez pas manqué de noter que, concernant la mortalité
due au Covid, on compte 1 décès dans le groupe vacciné contre 2
dans le groupe placebo, ce qui signifie qu'aucune efficacité sta-
tistique contre la mortalité Covid ne peut être revendiquée.
Décidément, il ne va plus lui rester grand-chose à ce produit!

6. Sécurité et efficacité du vaccin BNT162b2 mRNA Covid-19 à six mois,


https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34525277/
7. www.nejm.org/doi/pdf/10.1056/NEJMoa2110345?articleTools=true
8. www.nejm.org/doi/suppl/10.1056/NEJMoa2110345/suppl_file/
nejmoa2110345 _appendix.pdf

DAVID CONTRE GOLIATH - 233


Illustration 18 : Causes des décès - Résultats de l'essai clinique pfizer à six
mois de suivi

Cause du décès BNT162b2 Placebo


(N = 21 926) (N = 21 921)
Décès 15 14
Insuffisance respiratoire aiguë 0 1
Rupture aortique 0 1
Artériosclérose 2 0
Cancer des voies biliaires métastatique 0 1
Covid-19 0 2
Covid-19 pneumonie 1 0
Arrêt cardiaque 4 1
Insuffisance cardiaque congestive 1 0
Arrêt cardiorespiratoire 1 1
Maladie pulmonaire obstructive chronique 1 0
Décès? 0 1
Démence 0 1
Cholécystite emphysémateuse 1 0
Accident vasculaire cérébral hémorragique 0 1
Maladie cardiaque hypertensive 1 0
Cancer du poumon métastatique 1 0
Métastases au foie 0 1
Manquant 0 1
Syndrome de dysfonctionnement de plusieurs
organes
0 2

Infarctus du myocarde 0 2
Overdose 0 1
Pneumonie 0 2
Septicémie 1 0
Choc septique 1 0
Septicémie due à Shigella 1 0
Événement non évaluable 1 0

234 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Les résultats de cette analyse confirmaient bien entendu l'ef-
ficacité sur les cas Covid légers et modérés et démontraient
enfin une efficacité sur les formes graves de Covid. Cependant,
le critère cas sévères basé sur le même mode de recueil que le
critère principal, cas légers ou modérés, n'est pas plus fiable. Il
est donc fortement probable que le résultat en soit également
erroné. Dès l'instant où la preuve est faite que des données
de l'essai sont fausses, tout résultat perd de sa crédibilité, les
sites ayant pu ne pas comptabiliser des cas sévères comme ils
n'avaient pas pris la peine de reporter des effets indésirables
graves.

Effacer les traces


Après les premiers résultats, Pfizer a eu la bonne idée de vac-
ciner les participants du groupe placebo au bout d'un certain
temps passé dans l'essai. Le produit administré étant inconnu
de presque tous comme déjà expliqué, lever l'aveugle signifie
identifier ce qui a été injecté à chacun. Les participants avaient
donc la possibilité de recevoir le vaccin après avoir reçu les
injections de placebo.
Pourquoi donc vacciner les participants sous placebo ? Pour les
protéger sûrement? Cela a l'énorme inconvénient de faire dis-
paraître peu à peu le groupe placebo.
Vous avez compris la manœuvre ? Comment comparer les vac-
cinés aux non-vaccinés s'il ne reste plus de non-vaccinés? Un
biais méthodologique majeur de plus puisqu'il devient dès lors
impossible de s'assurer que le vaccin ne provoque pas plus de
dommages que le groupe contrôle. On n'était plus à ça près !
L'essai clinique ne présente désormais donc plus un grand intérêt
si ce n'est de comptabiliser les effets indésirables du vaccin sur
une plus longue période. Ne soyons pas mauvaise langue, c'est
mieux que rien.

DAVID CONTRE GOLIATH - 235


Mes interlocuteurs ne savent que répondre si ce n'est ce qu'on
entend dans les médias depuis des mois : « Il y a eu des milliards
de gens vaccinés, cela ne suffit-il pas pour attester de l'efficacité
et de la tolérance ? » J'en éclate presque de rire. Elle est bonne
celle-là!
Depuis quand utiliser un produit en vie réelle est-il le moyen
de l'évaluer ?
On se demande à quoi servent les essais cliniques alors ?
Cette façon de procéder fait courir des risques à la population
et s'oppose donc à toutes les lois de protection des patients en
vigueur.
Il vaut mieux entendre cela que d'être sourd, mais quand même!
Je les alerte sur ce critère principal peu représentatif de 1'épidé-
mie en vie réelle, sur la quantité d'effets indésirables reportés
dans les rapports de pharmacovigilance de l'ANSM malgré la
sous-déclaration, sur l'importance du respect des bonnes pratiques
cliniques, et sur 1'avenir de la recherche clinique si on « laisse
passer » un essai ne respectant pas des règles établies depuis des
dizaines d'années.
Si le développement des produits prend moins d'un an au lieu
des dix ou quinze jadis nécessaires, les laboratoires vont pouvoir
licencier un bon paquet de leurs salariés, il me semble. Qyel est
donc 1'avenir des acteurs de la recherche privée ? De la recherche
publique? Et même des organismes chargés de les contrôler?
Les essais Covid sont une première qui a été justifiée par l'ur-
gence, il faut au plus tôt reconnaître leurs limites, leurs dangers
et surtout, surtout, ne jamais recommencer !
Mon entretien se termine sur un dernier avertissement. Je pré-
viens ces élus du peuple qu'à trop vouloir cacher les risques des
vaccins anti-Covid-19, une partie de la population est en train de

236 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


perdre confiance dans les politiques, dans les autorités sanitaires
et qu'en gros, « ça craint».
Bon, j'avoue, je ne l'ai pas dit. Je suis décontractée mais je sais
me tenir!!
À la suite de 1'ensemble des auditions, les membres de l'Office
vont soigneusement choisir les intervenants qui auront la respon-
sabilité de défendre leurs arguments publiquement en face-à-face
le 24 mai 2022.
La sénatrice Laurence Muller-Bronn se joindra à eux car elle a
des questions d'importance pour les autorités.

La fosse aux lions


Ni les membres de l'association de victimes Verity France, ni
ceux des collectifs Où est mon cycle? et des Navigants libres, ni
Emmanuelle Darles et Vincent Pavan ne figurent dans la liste
des «élus». Ni moi. Je ne suis guère étonnée par ce choix que
j'avais largement anticipé car remettre en cause la méthodologie
de 1'essai clinique Pfizer quand toutes les agences de santé du
monde n'ont rien trouvé à dire, cela fait évidemment désordre.
Afin de ne rien avoir à regretter, nous avons choisi, Emmanuelle,
Vincent et moi, d'envoyer une sommation interpellative au pré-
sident de l'OPECST, Cédric Villani, sous la forme d'une lettre
qui lui sera remise en mains propres par huissier.

Voici cette lettre :


«À Monsieur Villani, de l'Office parlementaire d'évaluation des choix
scientifiques et technologiques, en charge de la Commission d'enquête
portant sur "les effets secondaires des vaccins contre la Covid-19 et le
fonctionnement du système français de pharmacovigilance".
Le 5 et le 8 avril 2022, Christine COTION, biostatisticienne,
Emmanuelle Darles et Vincent Pavan, enseignants-chercheurs, ont

DAVID CONTRE GOLIATH - 237


été auditionnés par la commission d'enquête de !'Office susmentionnée,
dans le cadre d'auditions privées.
Ils ont souligné les manquements et les biais dans l'essai clinique de
phase 3 du vaccin Pfizer, qui ont rendu les conclusions de l'essai clinique
peu fiables du point de vue des Bonnes Pratiques Cliniques.
Ils ont également souligné les graves limites du système de pharmaco-
vigilance français, tant sur l'opacité des données qui ne sont ouvertes
ni au public ni aux chercheurs, que sur la méthode d'imputabilité des
effets indésirables utilisée par les CRPV (pour rappel, il est impos-
sible de "désinjecter" un vaccin) ou encore sur les résultats statistiques
inquiétants quant aux effets indésirables de ces vaccins.
Les résultats que montrent les bases de données de pharmacovigilance
passives sont notamment les suivants : 1 788 % d'augmentation des
troubles de cycles menstruels, 732 % d'augmentation d'AVC, autant
de cécité en quelques mois de vaccination que sur 30 années cumulées
tous vaccins confondus. 62 % de ces effets indésirables surviennent le
jour même de la vaccination.
Il est, par ailleurs, admis de longue date, comme le montrent de mul-
tiples publications dans des revues internationales à comité de lecture
que seuls entre 1 à 10 % des effets indésirables sont réellement déclarés
dans les bases de données de pharmacovigilance. Avec actuellement
environ 30 000 décès en Europe pouvant être liés au vaccin, le nombre
de décès est très probablement beaucoup plus élevé.
Monsieur Villani :
Ferez-vous droit aux demandes répétées de Mme Christine Cotton, de
Mme Emmanuelle Darles et de M. Vincent Pavan, lesquels alertent
depuis des mois sur les effets néfastes de ces vaccins, d'être entendus
publiquement, aujourd'hui, dans le cadre de l'audition de clôture des
travaux de !'Office ?
La réalité scientifique objective établie par ces scientifiques sera-t-elle
retranscrite dans le rapport final de !'Office et spécialement les effets
désastreux de ces injections sur les enfants ? »

Emmanuelle et Vincent feront le déplacement devant le Sénat, moi


pas, je n'aime pas perdre mon temps. Je suis donc tranquillement

238 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


installée devant mon ordinateur pour assister à la retransmission
en direct de la commission sur la chaîne du Sénat9 •
Dans cette audition, nous allons apprendre que les pays adhé-
rents à la communauté européenne n'ont qu'une faible marge de
manœuvre, et qu'ils font remonter les signaux identifiés en local
au Pharmacovigilance Risk Assessment Committee (PRAC) ou
comité de pharmacovigilance européen qui choisit de pour-
suivre ou de clore 1'évaluation du signal. Ben voyons ! Ce sont
des fonctionnaires européens qui ont notre santé entre leurs
mains!
La responsable des CRPV, MmeJonville-Béra, tentera de nous
tirer une larme en insistant sur son « cœur de métier » basé sur
une «intelligence qui n'est pas artificielle, une intelligence
humaine qui permet de détecter des cas et de lancer un signal
dès un ou deux cas quelle que soit !'imputabilité».
L'intelligence humaine, vraiment ? J'en pouffe.
Le journal 20 Minutes tenait-il, en avril 2021, des propos men-
songers quand il expliquait que les déclarations des effets indé-
sirables «sont transmises quotidiennement aux 31 centres de
pharmacovigilance répartis sur le territoire. Elles sont ensuite
prétraitées par une plateforme d'algorithmes d'intelligence arti-
ficielle, déterminant de manière automatique la gravité des cas.
Cette plateforme a été développée par une start-up bordelaise
issue du CHU de Bordeaux, Synapse, dans le cadre d'une col-
laboration avec !'Agence nationale de sécurité du médicament,
et l'ensemble des centres de pharmacovigilance en France 10• 11 ».

9. https://videos.senat.fr/video.2908931_628cbfd4c6 7 cf.declaration -
analyse-et-communicationautour-des-effets-indesirables-des-vaccins-
contre-la-covid-19
10. www.20minutes.fr/sante/2978179-20210216-vaccination-bordeaux-start-
up-suit-temps-reel-tous-effets-indesirables-campagne
11. https://synapse-medicine.com/fr

DAVID CONTRE GOLIATH - 239


L'intelligence des CRPV ne serait donc pas si humaine que
cela manifestement, puisqu'une intelligence artificielle réalise un
préclassement décidant de la gravité des cas. On comprendrait
mieux la bêtise de certaines réponses faites aux victimes à qui l'on
demande x fois la date d'un Covid qu'ils n'ont jamais eu, résultats
des tests négatifs à l'appui.
Dans une diatribe magistrale contre la stratégie vaccinale,
le Pr François Alla soulignera « l'instrumentalisation des
enfants», rappelant les propos du Premier ministre Jean Castex
en décembre 2021, alors contaminé par sa propre fille de 11 ans:
«Ils [les enfants] sont des transmetteurs, ainsi il ne s'agit pas
de protéger les enfants mais de se protéger en tant qu'adulte
des enfants qui représentent un danger potentiel. »
Jean Castex, afin de montrer l'exemple, s'était pourtant fait vac-
ciner en direct avec l'AstraZeneca en mars 2021 12 , un acte de
bravoure pour dissiper les craintes de la population car on le
suspectait à cette date de causer des thromboses. Ce qui était
loin de n'être qu'une suspicion. Au lieu de blâmer le vaccin pour
ce manque d'efficacité manifeste, il avait rejeté la faute sur les
enfants.
Amis lecteurs, installez une chambre stérile au garage pour y
mettre votre môme quand il est malade, votre enfant est un danger
pour vous ! Personnellement, je croyais que les parents devaient
protéger leurs enfants et pas l'inverse, j'ai dû me fourvoyer!!
Le Pr Alla a également fait mention de la « stratégie de la peur »
utilisée par le Gouvernement pour inciter tout citoyen à se faire
vacciner, allant jusqu'à« manipuler les chiffres du Covid »,«sur-
vendre les bénéfices du vaccin » et « mettre sous le tapis les
risques».

12. www.20minutes.fr/politique/3004227-20210322-vaccination-jean-castex-
mise-scene-faux

240 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Amine Umlil, quant à lui, choisi pour descendre dans la fosse
aux lions avec Aure Saulnier, a rappelé que le produit avait été
commercialisé avant sa complète mise au point, l'agence euro-
péenne attendant des preuves complémentaires concernant la
caractérisation des substances actives et du produit.
Il était précisément en train de relever le manque d'information
donnée à la population pour pouvoir lui permettre de donner
son consentement éclairé quand la retransmission a été bru-
talement interrompue, ce qui, en termes de probabilité, relève
de l'événement ultrarare. No comment. Je conseille à tous de lire
son excellent livre L'Impossible Consentement qui reprend tous les
éléments présentés lors de ses auditions.
Je vous fais grâce des heures de discussions qu'a duré cette mas-
carade de commission, chacun peut la visionner sur la chaîne du
Sénat à sa convenance.
Pour résumer, nous avons assisté à des représentants de l'État qui
se congratulent entre eux de leurs merveilleuses méthodes de tra-
vail ayant pourtant mené à plusieurs scandales sanitaires, tels que
l'affaire du Mediator, pour laquelle l'ANSM a été condamnée à
303 000 euros d'amende en mars 2021 pour avoir « failli dans [son]
rôle de police sanitaire et de gendanne du médicament13 ». Elle
a d'ailleurs fait connaître son intention de ne pas faire appel de
cette condamnation14 •
En décembre 2022, l'ANSM a de nouveau été mise en examen
pour tromperie par le juge d'instruction en charge du dossier de la
nouvelle formule du Levothyrox dont se sont plaints des milliers de
patients pendant des années du fait d'effets indésirables importants 15 •

13. www.lemonde.fr/ societe/ article/2021/03/29 / scandale-du-mediator-


les-laboratoires-servier-condamnes-a -2- 7 -millions-d-euros-d-amende_
6074840_3224.html
14. https://ansm.sante.fr/actualites/proces-en-appel-du-mediator
15. https://ansm.sante.fr/actualites/levothyrox-communique

DAVID CONTRE GOLIATH - 241


Mais quand l'argent ne sort pas de votre poche mais de celles des
contribuables, payer 300 000 balles n'est pas si dérangeant après
tout. Je propose qu'on fasse payer les responsables des scandales
sanitaires sur leurs deniers personnels comme c'est le cas pour
tous ceux qui sont à leur compte, cela devrait augmenter signi-
ficativement leur degré de vigilance.

La pharmaconégligence
On nous a répété depuis le début que ces vaccins faisaient l'objet
d'une surveillance rapprochée, telle Brigitte Milhaud, docteur de
son état, qui, en juin 2021, affirmait : «C'est la première fois
qu'on a une pharmacovigilance aussi intense. Dès qu'il y a un
petit effet secondaire, même quand vous vous cassez un orteil,
hop! ça remonte à la pharmacovigilance 16 • »
Si Mme Milhaud avait eu l'occasion de discuter avec des victimes
comme Emmanuelle, Lucy, Chloé, elle aurait su que toutes se
plaignent de la difficulté à convaincre leurs médecins d'un lien
possible avec les vaccins et que ces derniers ne veulent donc pas
remplir les fastidieuses déclarations d'autant que contrairement à
la vaccination, ils ne sont pas payés pour le faire. Mme Milhaud
aurait su que ce sont majoritairement les patients eux-mêmes qui
font remonter les informations et qu'ils doivent attendre des mois
pour avoir une réponse des CRPV.
Personne ne s'amuse à signaler une fracture au petit orteil,
Brigitte, personne, je vous assure ...
Les services des CRPV ont-ils été renforcés ? Ce n'est pas ce que
laisse entendre l'article de La République du Centre dans lequel

16. www.jeanmarcmorandini.com/article-464806-le-docteur-brigitte-milhau-
recadre-ivan-rioufol-en-direct-sur-cnews-sur-les-effets-secondaires-des-vaccins-
anti-covid-il-y-a-des-millions-de-personnes-vaccinees-qui-n-ont-rien-video.
html

242 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS ?


le CRPV de Tours déclarait «crouler» sous les signalements 17
avec « 3 025 déclarations de pharmacovigilance [ ... ] reçues au
31mai2021, contre 1222 sur toute l'année 2020. Soit 2,5 fois
plus».
Les effets indésirables étaient tellement bien suivis que le person-
nel du CRPV n'en avait analysé que 1 000 sur les 3 000, «faute
de moyens humains ... ».

Je ne me souviens plus si mon audition a été enregistrée, toujours


est-il que le président de l'OPECST, Cédric Villani, député au
moment de la commission, a pris la décision de ne pas rendre
ces auditions publiques.
Non, le« grand public» ne saura pas ce qui a été dit, mais vous,
amis lecteurs, vous en êtes maintenant informés.

Le 9 juin 2022, les rapporteurs de l'OPECST publiaient leur


rapport provisoire18 • Ils y insistaient sur l'aspect subjectif de la
balance bénéfices/risques, « difficile à mathématiser », et donc
laissée à l'appréciation de collèges d'experts sur les données.
Ayant été témoins des doléances des victimes, ils reconnaissaient
la nécessité d'une « communication transparente et complète sur
l'existence d'effets indésirables », de mettre en place «une action
vigoureuse pour encourager les professionnels de santé à déclarer
des événements indésirables » afin de restaurer la confiance. Ce
qui, somme toute, était plutôt une très bonne chose. Tout n'était
pas perdu!

17. La République du Centre : www.larep.fr/orleans-45000/actualites/


le-centre-regional-de-pharmacovigilance-croule-sous-les-signalements-d-
effets-indesirables-des-vaccins_l3960927/
18. www2.assemblee-nationale. fr/content/ download/ 4 73079 / 4608021/
version/l/file/rapport_EI +vaccins+covid +sec_VF. pdf

DAVID CONTRE GOLIATH - 243


Pas un mot sur ma présentation, ce qui me vaudra les railleries des
trolls avec lesquels vous n'allez plus tarder à faire connaissance.
Pas un mot sur l'absence d'efficacité démontrée, preuves à l'appui
du vaccin Pfizer contre les formes sévères, sur l'absence d'effet sur
la mortalité Covid, la mortalité globale, sur l'évaluation erronée
de la tolérance.
Rien, que tchi, nada.
Évidemment!
Car la stratégie est de continuer à vacciner.
En mars 2023, la version finale n'était toujours pas disponible et
rien n'a été fait. Les victimes d'effets graves comme Lucy, Sylvie,
Chloé et tant d'autres continuent d'agoniser dans leur coin sans
aide d'aucune sorte de la part des autorités de santé.
La « pharmaconégligence », comme dit Emmanuelle, continue
de comptabiliser les cas déclarés à grands coups de rapports, ah
ça, ils travaillent, compter les victimes au lieu de les empêcher,
oubliant que derrière chaque cas se cache un drame humain.
C'EST ARRIVÉ
PAS LOIN DE CHEZ VOUS

Nous avons tous dans notre entourage entendu parler de décès


soudains, nous n'y avons pas plus prêté attention sans doute, tout
le monde meurt un jour ou l'autre, comme dit mon voisin André,
c'est le grand jeu de la vie. Tout le monde meurt mais quand il
s'agit de personnes jeunes, cela interpelle davantage. Dans l'asso-
ciation Verity France, des familles s'interrogent depuis des mois
pour comprendre de quoi sont partis leurs proches.
Sonia, cofondatrice de l'association avec Frédéric Beltra, pleure
sa nièce Sofia, décédée dix jours après sa première dose du vaccin
Pfizer. Michèle nous relate les derniers jours de sa fille chérie, Eva.
Bien d'autres auraient pu témoigner car des histoires comme
celles que vont nous partager Sonia et Michèle, on en lit tous
les jours sur les réseaux sociaux, elles sont arrivées partout, pas
loin de chez moi, pas loin de chez vous.

245
Sofia,. 17 a,ns, ëtu.dia,nte

Sofia était une lycéenne de 17 ans, elle devait effectuer un stage


dans le cadre de ses études pour devenir puéricultrice, les profes-
seurs ont exigé une vaccination afin que les stages soient valides.
Son papa et moi, nous lui disions d'attendre, qu'on allait trouver
une solution pour les stages. Un pressentiment peut-être ?
Sachant que son père et moi y étions opposés, le 10 sep-
tembre 2021, sans rien nous dire, Sofia est partie se faire vacciner
avec sa maman, elle a reçu sa première et unique dose du vaccin
Comirnaty® de Pfizer en fin d'après-midi.
Elle avait commis l'irréparable.
Le dimanche du week-end suivant, je vois ma Sofia, on fait
des projets de partir pour les vacances de février au ski, on rit,
on mange du gâteau au chocolat, je l'avais préparé spécialement
pour elle. Le soir, on se quitte en se donnant rendez-vous le
week-end prochain et son papa la ramène chez sa maman avec
laquelle elle vit.
Elle était heureuse, rien ne laissait présager que je ne la reverrais
plus jamais.
Apparemment, le soir elle ne mange pas, elle dit à sa mère qu'elle
n'a pas très faim car elle a mangé du gâteau, qu'elle se sent fati-
guée et qu'elle préfère aller se coucher.
Le lendemain, elle part au lycée comme tous les lundis matin.
Vers midi, une de ses amies de classe la trouve très pâle, elles
vont à l'infirmerie, on lui donne du sucre, elle repart et c'est là
qu'elle fait un premier malaise.
Sa copine, effrayée, appelle à l'aide, on appelle les pom-
piers, ils la transportent aux urgences pédiatriques de l'hôpital

C'EST ARRIVÉ PAS LOIN DE CHEZ VOUS - 247


d'Aix-en-Provence. Elle fait un premier arrêt cardiorespiratoire
devant les urgences. Elle est transférée en réanimation.
À 19 heures, choc hémorragique sur CIVD et thrombolyse. Elle
reçoit une transfusion massive.
À 23 heures, défaillance multiviscérale avec état de choc réfractaire.
Dans la nuit du lundi au mardi, on m'a rapporté que Sofia a fait
plus de 15 arrêts cardiaques.
Au petit matin, à 6 h 30, Sofia s'en est allée. J'insiste pour que
ses parents demandent une autopsie car ce n'est pas normal de
décéder à 17 ans quand on a aucun problème de santé !
L'autopsie révèle des« embolies pulmonaires massives inexpliquées».
« Inexpliquées » ? Comment ça « inexpliquées » ?
Moi, sa marraine, je ne peux pas me contenter de cela, je veux
savoir POURQUOI ma Sofia est décédée. Avec mon frère, nous
avons pris un conseiller et depuis plus d'un an, nous cherchons
à savoir de quoi est décédée Sofia.
Tous les examens qui ont été demandés par le procureur de la
République chargé de l'enquête sont infructueux, dans les tests
de risques d'embolie de mon frère, de ma belle-sœur, rien! Tout
est négatif! Le dossier est monté d'un cran jusqu'au procureur
général et là, toujours rien, on veut classer le dossier tel quel,
décès de cause inconnue.
Dans le rapport d'expertise qui a été demandé par notre avocat-
conseil, l'expert a conclu que « seul le rôle de la contraception
orale peut être retenu dans la survenue d'une embolie pulmonaire
massive en l'état des données».
L'état des données était pour cet expert un rapport de la pharmaco-
vigilance datant du 11 mars 2021. Un peu en retard, l'expert!
Cela est inadmissible.

248 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Nous allons saisir un juge.
Depuis plus d'un an je me bats, je participe à des rassemblements
pour dénoncer les dangers de ces soi-disant vaccins qui n'en sont
pas car, dans les médias, c'est une omerta totale, aucun(e) jour-
naliste ne parle de toutes ces personnes décédées quelques jours
après leur injection. Nous voulons la vérité.

C'EST ARRIVÉ PAS LOIN DE CHEZ VOUS - 249


Moi aussi, j'ai lu le rapport d'autopsie, il mentionne bien une
embolie pulmonaire bilatérale ayant entraîné le décès et des
hémorragies diffuses cutanées et viscérales.
Cela a été difficile mais j'ai même regardé les photos. Sofia était
une jolie jeune fille aux longs cheveux noirs, 50 kg pour 1,60 m,
le jour de l'autopsie, elle en pesait 73 de par l'existence de liquide
dans les cavités liées à la réanimation.
Les parents de Sofia ainsi que son frère ont dû réaliser des bilans
sanguins ultérieurs qui ont montré qu'ils ne présentaient pas de
facteur biologique constitutionnel de risque de maladie thrombo-
embolique veineuse. Il n'existe donc pas de risque familial d'em-
bolie pulmonaire.
Pour que vous puissiez apprécier la gravité de ce dont il est ques-
tion ici, les thromboembolies ou thromboses sont des caillots de
sang qui se forment dans une veine ou une artère, une embolie
pulmonaire se produit lorsqu'un caillot de thrombose veineuse
profonde se détache de la paroi d'une veine, se déplace vers les
poumons et bloque une partie ou la totalité de l'approvisionne-
ment en sang1•
La thromboembolie artérielle se produit souvent dans les jambes
et les pieds. Certaines peuvent se produire dans le cerveau, provo-
quant un A VC, ou dans le cœur, provoquant une crise cardiaque
(infarctus du myocarde).
Pour la famille, il ne fait aucun doute que le vaccin est responsable
du décès de Sofia, elle n'avait pas de problème de santé particulier
et ne prenait pas de traitement autre qu'une pilule contraceptive

1. www.heart.org/ en/he al th-topics/venous-throm boembolism/wha t-


is-venous-thromboembolism-vte

250 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


pour règles douloureuses, son médecin généraliste avait pris soin
de lui prescrire les prises de sang adéquates afin de s'assurer de
l'absence de contre-indication.
Pour Eva, c'est encore une autre histoire.

C'EST ARRIVÉ PAS LOIN DE CHEZ VOUS - 251


Eva,, 3 {/J a,ns

Eva consulte un gastro-entérologue le 15 décembre 2021 car elle a


des douleurs dans les intestins. Elle a en effet subi une réduction
de l'estomac en 2017, en 2019, elle a souffert d'une œsophagite,
en mai 2021, le chirurgien lui enlève la vésicule.
Le médecin lui annonce que pour pouvoir réaliser une endoscopie
intestinale, elle est dans 1'obligation de se faire vacciner, elle doit recevoir
trois doses, sinon pas d'examen. L'endoscopie est programmée pour
le 10 février 2022 à l'hôpital Nord de Marseille. Le 22 décembre 2021
au matin, je vais faire ma première dose de vaccin anti-Covid.
À 17 heures, j'accompagne Eva pour qu'elle reçoive sa première
dose, non sans avoir expliqué ses craintes au médecin vaccinateur car
elle est anémiée et elle réalise régulièrement des transfusions de fer.
Nous rentrons à la maison et à peine trente minutes après avoir
quitté le centre de vaccination, nous constatons un hématome
violacé de 10 à 12 cm avec une tache blanche d'environ 2 cm de
diamètre à l'endroit de l'aiguille de la seringue.
Le lendemain, elle souffre de maux de crâne accompagnés de
migraines ophtalmiques, ma fille met ça sur le compte de l'arrivée
des menstruations et prend du Doliprane. Nous annulons le repas
de Noël car elle se sent très fatiguée.
Le 25 décembre, la fatigue perdure, les maux de tête s'intensifient,
elle a des pertes d'équilibre. Mon Eva dort toute la journée et ne
se réveille plus que pour aller aux toilettes.
Le 26 décembre, date de son trentième anniversaire, elle est épui-
sée. Impossible de se lever de son lit, elle annule ses invitations
prévues à la maison avec tous ses amis proches. Sa meilleure amie
et son fils de 4 ans lui rendront tout de même visite avec leurs
cadeaux ce jour-là. Son amie travaillant dans le milieu hospitalier
s'inquiète de l'état d'Eva et lui conseille d'aller aux urgences. Eva

252 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


refuse, consciente du manque de personnel soignant et surtout
pendant les fêtes de fin d'année, et elle préfère patienter jusqu'au
3 janvier 2022, date de visite chez notre médecin traitant et le
médecin spécialiste pour recevoir sa dernière transfusion de fer.
Les jours suivants apparaissent les pétéchies (petites taches rouge
vif ou violacées), partout sur le corps, les maux de crâne s'accom-
pagnent désormais de flashs dans les yeux.
J'apprendrai plus tard que les pétéchies correspondent à la pré-
sence de lésions hémorragiques sous la peau.
Elle ne s'alimente plus guère mais boit beaucoup d'eau.
Et elle dort, elle dort beaucoup.
Le 30 décembre, alors que je suis au marché, ma deuxième fille
Carla m'appelle en urgence. Partageant le même lit que sa sœur,
Carla a été réveillée par les convulsions d'Eva, la pauvre s'était
levée pour aller aux W-C, prise de diarrhées, mais elle n'avait pu
arriver à temps sur les toilettes. Elle avait dû revenir en rampant
jusqu'au lit. Carla la calme, et Eva finit par se rendormir.
J'appelle aussitôt le Samu pour avoir un médecin en précisant que
ma fille est en train de mourir et que je suppose qu'elle fait un
choc septique. Le médecin coordinateur du Samu me répliquera
que je ne suis pas médecin et que c'est à lui de prendre les déci-
sions. Il veut parler à Eva, mais elle n'est pas en état.
Je le supplie de m'écouter car il ne me laisse pas parler, je demande
avec détermination qu'elle soit transportée à l'hôpital Nord où
elle doit avoir son endoscopie le 10 février. Le médecin finit
par me dire qu'il envoie une ambulance et non le service mobile
d'urgence et de réanimation (Smur), cela signifie qu'il n'y a donc
pas d'assistance médicale pendant le transport.
Dans la précipitation, je la lave sur les toilettes, car elle ne
tient pas debout, pour qu'elle soit propre pour son arrivée aux

C'EST ARRIVÉ PAS LOIN DE CHEZ VOUS - 253


urgences. Je l'habille, au moment de lui enfiler une robe, elle fait
un ultime effort et s'accroche au sèche-serviettes. Elle bascule
en arrière, je la retiens, elle arrivera à prononcer clairement ses
derniers mots.
«AIDE-MOI, MAMAN. »
A-t-elle compris à ce moment-là qu'elle allait partir pour toujours?
Pour moi, ces derniers mots sont un message de ma fille.
Toujours se battre et rester debout jusqu'à ce que justice soit faite.
Après une demi-heure, l'ambulance n'est toujours pas là, ma fille
Carla rappelle le Samu, on nous répond qu'ils sont en route. Ils
arriveront une heure et demie après mon appel! Une heure et
demie pour parcourir une distance de trois kilomètres !
Ma fille aurait-elle eu sa chance si ces gens m'avaient prise plus
au sérieux ? Si 1'ambulance était arrivée plus tôt ? En deux heures,
peut-on sauver un être humain ?
Durant cette interminable attente, Eva gesticule, tente de parler
mais seuls des balbutiements incompréhensibles sortent de sa
bouche, elle ne tient plus debout, ni assise d'ailleurs. Son fiancé
arrive, elle sent sa présence, le reconnaît même et le serre dans
ses bras. J'appelle l'hôpital Nord, expliquant qu'elle va arriver,
qu'ils prévoient de s'en occuper au plus tôt car elle va très mal.
L'ambulance arrive enfin et sans médecin ! Les deux jeunes ambu-
lanciers démunis rappellent le Samu, expliquant que c'est un cas
Glasgow 11, qu'ils n'arrivent pas à prendre les constantes. Son
fiancé l'allonge dans l'ambulance, la couvre pour qu'elle n'ait pas
froid. C'est la dernière fois que nous verrons Eva vivante.
Elle fera un arrêt cardiaque dans 1'ambulance.
Vers 14 h 20, l'ambulance arrive dans le SAS pompiers. Elle est
prise en charge immédiatement car elle était attendue, mais il
est trop tard.

254 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Les urgentistes essayent de la ranimer pendant plus d'une heure.
Rien n'y fera.
Eva nous a quittés quatre jours après n'avoir pas pu fêter ses
30 ans et huit jours après sa première dose de vaccin anti-Covid
de Pfizer.
L'hôpital a demandé une autopsie, une enquête a été ouverte.
Depuis, je remue ciel et terre pour savoir ce qui a tué ma fille.
Les résultats des examens d'anatomopathologie et de toxicologie
ne seront disponibles qu'en janvier ou février 2023.
La déclaration à la pharmacovigilance a été faite le 18 janvier 2022.
Le rapport d'autopsie mentionne un arrêt cardiaque dû à une
thrombose intestinale.

C'EST ARRIVÉ PAS LOIN DE CHEZ VOUS - 255


Je suis émue en lisant ce témoignage que m'envoie Michèle, sa
maman.
Pas d'allergie à la cacahuète cette fois, pas de pilule, de quoi est
donc partie Eva ?
Eh oui, amis lecteurs, je crois que, si comme moi vous ne côtoyez
pas le milieu des associations de victimes et que vous n'avez jamais
entendu parler de ces décès soudains et inexpliqués, des décès de
personnes jeunes survenant dans les jours suivant leur vaccination,
vous venez de prendre une claque, non ?
De nos jours, mourir d'hémorragies, de thromboses, d'AVC sur-
venus sans raison apparente chez des gens en bonne santé est
courant dans les milieux dits « complotistes » car il est bien connu
que les complotistes voient le mal partout et qu'ils passent leur
temps à traquer les décès pour incriminer les vaccins.
Toujours est-il que pour toutes ces familles, c'est un véritable par-
cours du combattant pour connaître la vérité sur les causes de la
mort de leurs proches car les blocages sont nombreux, lien avec le
vaccin non reconnu par les médecins traitants, par les experts médi-
caux, par les services de pharmacovigilance, lenteur de la justice ...

Pourtant, le risque thromboembolique n'était donc pas tout à fait


inconnu au moment où Sofia recevait sa première et unique dose
de vaccin ARNm d'autant plus que, comme pour les myocardites,
des médecins et chercheurs alertaient sur le sujet depuis des mois.
Les facteurs augmentant les risques thrombotiques sont nom-
breux et connus depuis longtemps2 , antécédents familiaux de

2. www.verywellhealth.com/thromboembolism-1745803

256 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


thromboembolie veineuse, obésité, âge avancé, hypertension
artérielle, diabète, maladies cardiaques, maladies pulmonaires,
maladies inflammatoires de l'intestin, cancer, mode de vie séden-
taire ... et traitements à base d'œstrogènes (y compris la pilule
contraceptive).
Sofia n'avait que 17 ans et n'avait qu'un facteur de risque, la pilule.
Le vaccin aurait-il dû être accompagné de contre-indications
précises, comme la non-association avec d'autres médicaments
prothrombotiques, voire être non recommandé pour les jeunes
filles sous pilule n'ayant qu'un risque faible de faire une forme
grave du Covid ?
Les risques étaient connus, mais aucune précaution particulière
n'a été prise.
Pour Eva, elle avait subi des opérations et devait prendre des
ampoules de fer, une interaction est-elle possible avec le vaccin? Il
faudrait évidemment investiguer davantage sur des cas similaires.

Aux États-Unis, lors d'une réunion du CDC de juin 2021 3 , Tom


Shimabukuro, toujours le même, présentait un tableau listant des
événements indésirables apparaissant dans les vingt et un jours
après injection.
Dans les trois semaines après une dose, on comptait déjà des
troubles sanguins : 1168 (944 + 224) accidents vasculaires céré-
braux ischémiques ou hémorragiques, 530 thromboembolies
veineuses, 60 thromboses avec syndrome de thrombocytopé-
nie, 26 coagulations intravasculaires disséminées, 459 embo-
lies pulmonaires et 43 thrombocytopénies immunitaires (faible
nombre de plaquettes dans le sang), ce qui augmente le risque
de saignement.

3. www.fda.gov/media/150054/download

C'EST ARRIVÉ PAS LOIN DE CHEZ VOUS - 257


Illustration 19 : CDC - Mises à jour de sécurité du 10 juin 2021 - Événements
survenus dans la base de pharmacogilance VSD dans l'intervalle de risque
de 21 jours après l'administration âe l'une ou l'autre dose d'un vaccin
ARNm par rapport aux événements survenus chez les comparateurs vac-
cinés au cours des mêmes jours calendaires

Événement à résultat Événements Odds IC à 95% Signal


préspécifié dans l'intervalle ratio
de risque ajusté"
Encéphalomyélite aiguë 2 0,07- Non
disséminée
Infarctus aigu du 560 1,00 0,86-1, 17 Non
myocarde
Appendicite 608 0,82 0,71-0,95 Non
Paralysie de Bell 454 1,02 0,85-1,21 Non
Thrombose du sinus 4 1,07 0, 17-9,36 Non
veineux cérébral
Coagulati0n intravascu- 26 0,62 0,33-1, 19 Non
laire disséminée
Encéphalite/ myélite/ 15 1,06 0,38-3,41 Non
encéphalomyélite
Syndrome de 10 0,63 0,20-2, 14 Non
Guillain-Barré
AVC, 224 0,89 0,70-1, 14 Non
hémorragique
AVC, ischémique 944 0,97 0,86-1, 10 Non
Thrombocytopénie 43 1,04 0,58-1,92 Non
immunitaire
Maladie de Kawasaki 0 0,00 O,Oü-6,53 Non
Myocardite/ péricardite 60 0,94 0,59-1,52 Non
Crises d'épilepsie 233 1,01 0,79-1,31 Non
Myélite transverse 2 0,50 0,04-15,32 Non
Purpura 5 2,04 0,33-17,36 Non
thrombocytopénique
thrombotique (PTT)
Syndrome thrombotique 60 0,76 0,49-1, 18 Non
thrombocytopénique (STT)
Thromboembolie 530 1,06 0,90-1,25 Non
veineuse
Embolie pulmonaire 459 1,00 0,84-1, 19 Non

• Ajusté en fonction du site VSD, du groupe d'âge de 5 ans, du sexe, de la race/ethnicité


et de la date du calendrier.

258 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Tout cela peut paraître grave mais, pour le CDC, les nombres
n'étaient pas suffisants pour qu'il y ait un signal pour ces patho-
logies. À cette date, souvenez-vous qu'il n'avait pas relevé de
signal pour les myocardites non plus d'ailleurs !

Sur les réseaux sociaux, j'entends parler de caillots sanguins tel-


lement énormes que des personnes ont dû subir une amputation,
mais pas moyen d'obtenir leur témoignage, je me mets alors en
quête de personnes ayant eu des troubles thromboemboliques.
Pierre se manifeste de Belgique pour me faire part de son infarc-
tus du myocarde consécutif à une thrombose, puis ce sera le tour
d'Isabelle qui cherche depuis des mois à faire reconnaître le rôle
du vaccin dans sa thrombose de l'artère ilio-fémorale.

C'EST ARRIVÉ PAS LOIN DE CHEZ VOUS - 259


Pierre, '+9 ans, chef d'entreprise

Le 10 mai 2021, j'ai 49 ans, je fais ma première dose du vaccin Pfizer.


Dès le lendemain, picotements, pieds et mains, fortes douleurs
aux aines, grosse fatigue et gros « coup de pompe » plusieurs fois
par jour et aucune énergie.

Le 24 mai 2021, je me sens très mal, j'ai fait des études de bio-
logie et ai quelques notions de secourisme, je suspecte un infarc-
tus, j'appelle immédiatement ma maman qui habite tout près
pour qu'elle m'amène à l'hôpital universitaire de Gasthuisberg.
Diagnostic, infarctus du myocarde à la suite d'une thrombose
artérielle. Je dois donc subir une intervention en urgence pour la
pose d'un premier stent afin de déboucher l'artère, le deuxième
étant prévu un mois plus tard.
Les docteurs me prescrivent des anticoagulants, de la colchicine,
des bêtabloquants des statines, médicaments destinés à fluidifier
mon sang visiblement bourré de caillots.
On me propose de participer à une étude clinique sur des per-
sonnes souffrant de Covid long ayant eu des infarctus, des gens
comme moi, ainsi que des sportifs de haut niveau. J'accepte.
Je précise que j'ai fait un examen cardiaque en 2019, il indiquait
une aorte plus large que la moyenne, mais il était impeccable.

Ne faisant pas le lien avec le vaccin, je fais la seconde dose du


vaccin Pfizer le 14 juin 2021 à 18 h 39.

J'ai des symptômes bizarres, un goût métallique dans la bouche


chaque nuit, quand je me réveille vers 4 heures, comme si mon

260 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


foie recrachait quelque chose, ma sueur a une odeur très nau-
séabonde comme si mon corps éliminait une grande quantité de
toxines.
Le 14 juin 2021, le temps est orageux, à nouveau douleurs aux
jambes (aines), picotements, immense fatigue, deuxième infarctus.
Je vais aux urgences, toujours à l'hôpital de Gasthuisberg. On
me dit de rentrer chez moi et de me reposer puisqu'on doit me
poser un stent le 28.
Comme prévu, le 28 juin 2021, on me pose le deuxième stent.

Début juillet, dans le cadre de l'étude clinique, je commence mes


séances de revalidation cardiaque qui doivent avoir lieu deux fois
par semaine, une fois à l'hôpital, une fois par visioconférence.
Début octobre, je consulte à nouveau mon généraliste et je rends
à nouveau visite aux urgences, toujours pour les mêmes raisons.

Le 12 octobre 2021, je fais un malaise pendant la revalidation


à l'hôpital, le cardiologue appelé me prend un rendez-vous en
urgence chez un infectiologue le 19 octobre et un neurologue le
22 octobre à l'Universitair Ziekenhuis (UZ) Gasthuisberg.
Je commence à faire des recherches par moi-même, je fais peu à
peu le lien avec la vaccination. Sur Internet, je trouve des pro-
tocoles de soins pour personnes souffrant d'effets indésirables, je
tente alors l'ivermectine, des infusions de plantes, du zinc, de la
vitamine Cà forte dose, de la vitamine D, de la vitamine K.2, des
gouttes d'huile essentielle de Ravintsara ... J'explique mon traite-
ment maison à ma cardiologue et à l'infectiologue de l'hôpital.
Ils rédigent alors un rapport que je qualifierai d'hallucinant, ils y
écrivent que je me soigne avec des produits off-label, des « potions
maison », la cardiologue se fait même assister d'un assistant en

C'EST ARRIVÉ PAS LOIN DE CHEZ VOUS - 261


psychiatrie pendant mon examen sans m'en informer ! Elle y met
en doute mon analyse sur le lien possible avec le vaccin, parle de
suspicion de paranoïa, de crise de délire, etc.

Je passe un EMG qui doit être arrêté tellement chaque décharge


électrique me provoque des douleurs terribles, mais l'examen neu-
rologique revient normal.

Fin octobre 2021, mes picotements et mes douleurs diminuent.


Répit de courte durée car mi-décembre, la fatigue me terrasse,
les paresthésies (picotements, engourdissements des mains et des
pieds) sont incessantes et me réveillent même la nuit. J'ai mal à un
poumon, j'ai mal aux hanches, au-dessus des fémurs, et aux aines.
Je fais des séances d'intégration neuro-émotionnelle par les mouve-
ments oculaires (EMDR, pour Eye Movement Desensitization and
Reprocessing en anglais) pour un éventuel choc post-traumatique
mais sans grand résultat sur mes pathologies.

Le 24 mars 2022, je suis convoqué chez le médecin-conseil de


la mutuelle et le 25 mai, je suis mis en invalidité pour deux ans,
invalidité à plus de 66 % pour risque de mort subite due aux
«cicatrices» sur le cœur.

En septembre 2022, toujours paresthésies, fatigue, sensations


bizarres (inflammations et douleurs diffuses) que j'essaye de soi-
gner avec les conseils de médecins que je qualifierais de «réveil-
lés » par opposition à ceux qui sont dans le déni total des effets
indésirables des vaccins.
Régulièrement, vision trouble et «coup de fatigue».

262 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


En mars 2023, scintigraphie avec Diamox du cerveau pour tenter
de déceler des cicatrices (séquelles) sur mes capillaires cérébraux
car il est probable que mes troubles persistants (vue trouble, pares-
thésies mains et pieds et douleurs fantômes au cœur) proviennent
de ces cicatrices. Je crains de devoir en souffrir à vie.

Je suis toujours marqué moralement et émotionnellement, d'au-


tant plus que mon entreprise, fruit de mon travail depuis trente
ans, est complètement anéantie par les conséquences de cette
injection génique expérimentale.

C'EST ARRIVÉ PAS LOIN DE CHEZ VOUS - 263


Isa,pe((e, 62 a.ns, compta,p(e

Je tiens à témoigner non pour moi, car le mal est fait, mais pour
ceux qui risquent également d'être des victimes non reconnues de
cet absolu scandale qu'est la vaccination de masse contre le Covid.
Je précise que je ne me suis pas fait vacciner par choix mais
contrainte et forcée par la pression mise sur les populations par
un Gouvernement criminel et certains membres du corps médical.
J'ai «subi» ma première dose de Comirnaty® le 7 mai 2021. Je
devais avoir des soins médicaux, et l'accès aux hôpitaux et cliniques
était interdit sans le précieux certificat. Le consentement éclairé
du patient pourtant obligatoire a de ce fait entièrement faussé.
Mon médecin traitant a d'ailleurs lourdement insisté sur l'absolue
nécessité de cette substance.
Début juin, je ressens de vives douleurs à la marche, impossibilité
de monter des escaliers, périmètre de marche limité à cent mètres.
Mon médecin m'envoie passer un doppler artériel : artère ilio-
fémorale bouchée à plus de 90 %. Il fait immédiatement une
déclaration ALD pour artériopathie et manifestations ischémiques.
Je connaissais bien ces symptômes car en 1983, à la suite d'un
accident médical (le chirurgien m'ayant perforé l'artère fémorale
lors d'une cœlioscopie), j'avais déjà ressenti cette claudication
intermittente. Un pontage veineux avait solutionné le problème
et il était jusqu'en 2021 tout à fait fonctionnel (des dopplers
de contrôle étant effectués régulièrement). Je prenais d'ailleurs
depuis plus de vingt ans du Kardegic, anticoagulant à qui je dois
aujourd'hui certainement d'être encore en vie.
Rendez-vous pris en urgence chez un chirurgien vasculaire pour
une intervention chirurgicale afin de conserver la circulation arté-
rielle, et donc ma jambe !

264 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Bien sûr, ni mon médecin ni mon chirurgien n'ont voulu croire
qu'un lien avec le vaccin était évident:« Coïncidences, madame!»
Avant la vaccination, je n'avais aucun problème pour me déplacer,
je promenais quotidiennement mes deux chiens, jardinais et faisais
du sport (voile, vélo, randonnée, ski, saut en parachute, etc.),
ce qui, aujourd'hui, n'est malheureusement plus qu'un souvenir.
Depuis, et à vie, je dois prendre des anticoagulants qui entraînent
de pénibles effets indésirables.
Le chirurgien m'a également indiqué que ma situation pourrait
s'aggraver car le pontage pourrait ne pas tenir, ce qui impliquerait
la pose d'un pontage croisé qui est une chirurgie lourde.
J'ai été victime également en juillet 2021 de violentes douleurs
thoraciques. Transportée aux urgences de l'hôpital local, il s'avère
que la troponine était anormalement élevée, ce qui confirme
une souffrance cardiaque. Transportée en urgence au CHU de
Bordeaux, coronarographie, angioscanner thoracique, hospitali-
sation de quarante-huit heures, apparemment «épisode isolé à
résolution spontanée». Je n'avais jamais eu ce genre de problèmes
auparavant. Encore une coïncidence ! Le stress engendré a été
énorme : j'ai dû laisser mes deux chiens seuls pendant quarante-
huit heures, car personne n'a pu les prendre en charge ...
Je l'ai bien sûr également signalé comme effet indésirable, aucun
retour!
Après mes relances auprès de la pharmacovigilance pour faire
reconnaître !'imputabilité du vaccin sur la thrombose artérielle,
je reçois la réponse suivante :
« Vous avez eu un effet indésirable dans les suites du vaccin. Nous
avons enregistré votre déclaration qui a été prise en compte dans
l'analyse globale. En raison de vos antécédents, je ne peux ni
confirmer ni infirmer un lien éventuel. Soyez assurée, Madame,
de mes respectueuses salutations.»

C'EST ARRIVÉ PAS LOIN DE CHEZ VOUS - 265


Je me fiche de leurs respectueuses salutations, je préférerais moins
de cynisme et un peu plus de courage et de sens des responsa-
bilités! Je pensais que le Gouvernement se devait de réparer les
dommages causés aux victimes ? Leur évidente mauvaise foi est
un absolu scandale !
Je suis en invalidité, je vis seule en pleine campagne, et morale-
ment cette période a été très difficile. Je suis toujours très affectée
par le refus de reconnaissance et surtout de prise en charge des
dommages causés par leurs honteuses manipulations. Aujourd'hui,
malheureusement, je n'ai pas récupéré mes capacités physiques
antérieures.
On m'a empoisonnée en toute connaissance de cause, et aucune
aide?
Je suis révoltée par l'attitude du Gouvernement qui refuse d'in-
demniser les victimes de leurs choix meurtriers !
Merci à mon médecin traitant qui a quand même reconnu du
bout des lèvres qu'il y avait peut-être un rapport avec l'injection
et m'a déconseillé d'en faire une autre. Si j'avais encore de l'hu-
mour, j'en rirais presque!
J'espère que toutes les victimes de ce simulacre de vaccination
pourront être entendues, et j'éprouve une peine infinie pour tous
ceux qui n'ont pas eu la chance, comme moi, d'en réchapper.
Ne nous taisons pas, nous avons droit à la reconnaissance!
Merci à toutes les personnes qui se battent pour faire connaître
la vérité ...

266 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Je pourrais vous citer des centaines de publications scientifiques
sur les thromboses quel que soit le vaccin, des études quantitatives
ou des études de cas mais cela compliquerait votre lecture, vous
l'avez deviné depuis le début, cet ouvrage n'est pas un livre de
biostatistiques, mais juste une petite histoire de vie.
Et puis, au fur et à mesure des déclarations, comme pour les myo-
cardites, le temps faisant son œuvre, le fameux signal statistique
indiquant que « Houston, nous avons un problème » apparaît.
Lors de la réunion du VRBPAC de janvier 2023, le célèbre
Tom Shimabukuro disait avoir détecté un signal statistique dès
novembre 2022 pour les AVC ischémiques. Fin janvier, le risque
d'AVC avait significativement augmenté à la suite de l'injec-
tion du vaccin bivalent de Pfizer/BioNTech pour les personnes
âgées de plus de 65 ans 4 •
Le bivalent, pas si sûr que cela finalement5, de quoi donc faire
un peu réfléchir papi et mamie avant de se l'injecter !
Notre sécurité dépendant donc de ces signaux, il est donc extrê-
mement important de déclarer les pathologies survenues après la
vaccination aux organismes chargés de la pharmacovigilance afin
qu'ils puissent calculer des signaux pertinents.
Pas de déclaration, pas de signal.
Pas de signal, pas de problème.
Les professionnels de santé, médecins, chirurgiens-dentistes,
sages-femmes, pharmaciens ont pour obligation de déclarer tout

4. Shimabukuro T., Klein N. COVID-19 mRNA Bivalent Booster Vaccine


Safety. VRBPAC meeting. 26 janvier 2023, www.fda.gov/media/164811/download
5. www.reuters.com/business/healthcare-pharmaceuticals/us-says-pfizers-
bivalent-covid-shot-may-be-linked-stroke-older-adults-2023-01-13/

C'EST ARRIVÉ PAS LOIN DE CHEZ VOUS - 267


effet indésirable suspecté survenu avec un médicament ou un
vaccin, quel que soit le contexte de survenue (usage conforme ou
non à son autorisation, erreur médicamenteuse, abus, mésusage,
surdosage, exposition professionnelle).
Amis lecteurs, si vous avez expérimenté certains troubles après
votre vaccination et que vous en avez parlé à votre docteur, s'il a
balayé votre inquiétude légitime d'un revers de la main accom-
pagné d'un « aucun rapport avec le vaccin », vous pouvez donc
lui rappeler que ce n'est pas à lui d'établir le lien avec le produit
puisque cela relève de la pharmacovigilance. Vous pouvez aussi
lui rappeler ses obligations en matière de déclaration.
Vous pouvez également déclarer vous-même vos troubles afin que
les calculs des signaux collent le plus possible à la réalité car le
rôle de la pharmacovigilance est prépondérant dans toute cette
affaire, car détecter des signaux précoces pourrait sauver des vies,
la vôtre y compris si vous obtenez une contre-indication pour des
vaccinations futures, car Dieu seul sait ce que nos gouvernements
nous réservent.

Les troubles menstruels font partie des signaux précoces détec-


tés dès juin 2021 par l'agence française, cela aurait peut-être dû
déclencher une alerte.
Une alerte ROUGE.
ALERTE ROUGE

Depuis le début des campagnes vaccinales, les femmes sont


davantage concernées par les effets indésirables avec près de 70 %
des cas déclarés à la pharmacovigilance. Concernant les troubles
menstruels, il a fallu que certaines livrent une véritable bataille
pendant des mois pour que certains troubles, je dis bien certains,
soient reconnus comme étant liés à la vaccination.

Pour Mélodie Feron qui a témoigné à l'OPECST, tout a com-


mencé en juillet 2021.
Vaccinée en juin et juillet 2021 avec le vaccin Pfizer, dès le mois
d'août, Mélodie a eu des règles hémorragiques très douloureuses,
avec présence de caillots, l'empêchant même de travailler, et même
de conduire! Inquiète, elle en parle autour d'elle et s'aperçoit que
d'autres femmes s'en plaignent également. En janvier 2022, elle
ouvre un compte lnstagram destiné au « recensement des effets
secondaires sur le cycle menstruel qui pourraient être dus à la V »,
comme elle l'écrit1•
Sur les réseaux sociaux, Mélodie partage des témoignages de
femmes qui, comme elle, se tordent de douleurs et qui sont
soulagées de ne pas se savoir seules. Voici les chemins de vie
tortueux sur lesquels se sont retrouvées Julie, 45 ans, qui a déclaré

1. www.instagram.com/vaccin_menstrueV

269
une adénomyose, Jessica qui a été «subitement» ménopausée à
37 ans, et Marine, Marine qui a eu tant de symptômes que je
vous laisserai les découvrir en détail un peu plus loin.
Amis lecteurs, afin de faciliter la compréhension de ces témoi-
gnages, je vous mets ici quelques définitions.
L'Institut de l'endométriose définit l'adénomyose comme un
« envahissement progressif du myomètre par l'endomètre, sous
forme de nombreuses invaginations en doigt de gant, se rami-
fiant ensuite en microkystes.
Ces microkystes constitués d'endomètre, dont la surface glo-
bale se retrouve augmentée, ont plusieurs conséquences. La
première est l'augmentation de la quantité de sang perdue au
cours des règles (ménorragies), et la seconde l'élimination du
sang contenu dans ces kystes à distance des règles, sous forme
de sang foncé (métrorragies). Ces microhémorragies sont res-
ponsables de phénomènes inflammatoires entraînant les dou-
leurs. Ces saignements et ces douleurs peuvent aussi survenir
en cas d'augmentation de la pression abdominale, qui comprime
l'utérus, par exemple lors des rapports sexuels ou de la pratique
d'un sport.
Ces phénomènes décrits ci-dessus entraînent également une
modification de l'aspect de l'utérus, qui se gorge progressivement
de sang. Cela provoque une augmentation globale du volume
utérin, qui prend un aspect arrondi et une couleur chamois, mais
aussi une consistance plus molle 2 ».
Concernant la ménopause, tout le monde sait évidemment de
quoi il s'agit mais voici la définition du Vidal: «La ménopause
est la période de la vie au cours de laquelle les ovaires réduisent
leur production d'hormones sexuelles (estrogènes) : les règles
s'arrêtent progressivement. Les femmes sont considérées comme

2. www.institutendometriose.com/lendometriose/quest-ce-que-ladenomyose/

270 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


étant ménopausées lorsqu'elles n'ont pas eu de règles depuis un
an. Même si pour la majorité des femmes, la ménopause arrive
vers l'âge de 50 ans, elle peut survenir de façon naturelle entre
40 et 55 ans 3 • »

3. www.vidal.fr/maladies/sexualite-contraception/menopause.html

ALERTE ROUGE - 271


Ju.(ie, '+5 ans, assistante commercia(e
Eu.rope

Je fais ma deuxième dose de vaccin le 2 août 2021.


Qyelques jours après, des crampes horribles se déclenchent, elles
vont durer dix jours, impossible de marcher, de faire à manger,
impossible d'aller au travail, je suis pliée en deux par terre toute
la journée.
Je demande à ma sœur de venir me chercher au bureau en catas-
trophe pour m'emmener d'urgence voir le gynécologue le plus
proche (le mien trois ou quatre mois d'attente et à trente minutes
de chez moi). Celui-ci me conseille un stérilet aux hormones ou
de reprendre la pilule Qe ne prends plus d'hormones depuis quinze
ans car je souffrais d'effets indésirables graves, les hormones me
donnent des idées suicidaires) ! Dès que je les ai arrêtées, ces
idées ont cessé! Je demande à mon gynécologue une ordonnance
pour faire une IRM afin de vérifier si je n'ai pas d' endométriose
ou d'adénomyose car j'ai entendu que cela pouvait être une piste.
Le docteur ne comprend pas mon refus et mon choix de ne pas
reprendre d'hormones, ni ma peur panique de vivre ces nouvelles
douleurs véritablement abominables!! Je m'effondre en pleurs
devant lui sous le choc de la souffrance et de devoir vivre avec
tous les jours depuis dix jours.
Mes règles arrivent enfin mais mon cauchemar continue dix jours
de plus avec arrêt de travail à la clé. Je fais mon IRM et le dia-
gnostic tombe, adénomyose, soit une anomalie de la zone de
jonction entre l'endomètre (muqueuse qui tapisse l'utérus) et le
myomètre (muscle de la paroi utérine) qui va laisser les cellules
de l'endomètre infiltrer le myomètre. Elle peut être superficielle
(épaississement de la zone jusqu'à 12 mm) ou profonde (et dou-
loureuse), c'est donc mon cas!

ALERTE ROUGE - 273


Dans ma tête, c'est très clair, ce sera hystérectomie (ablation de
l'utérus) direct!! Ayant perdu mes deux parents d'un cancer, j'ai
une tolérance zéro et une peur panique de la souffrance et de
la déchéance ... Je prends donc rendez-vous avec un chirurgien
spécialisé à Bordeaux et avec un autre à Bayonne pour avoir
deux avis.
Second cycle de règles : nouveau cauchemar pendant vingt jours,
autre arrêt de travail. Rien ne me soulage, absolument rien!!
Je vis aussi très mal le fait de devoir manquer mon travail...
Obligée d'aller voir un médecin pour qu'il trouve quelque chose
qui me soulage, il ne manque pas de me dire que « non, ça n'a
rien à voir avec le vaccin » et me prescrit des médicaments qui
ne marchent ... PAS!
Je souffre tellement que, dans une pharmacie, j'en perds connais-
sance, les gens présents me regardent comme si j'allais accoucher
là en direct ou faire une fausse couche ! Sous mon manteau,
difficile à voir si j'ai le ventre rond ou pas.
Chez le chirurgien de Bordeaux, c'est le même discours que chez
mon chirurgien : « C'est dommage de vous enlever l'utérus, vous
êtes encore jeune, essayez à nouveau les hormones. » Les hor-
mones ont une influence trop forte sur mes humeurs et mon état
mental, je ne prendrais pas d'hormones! Je souffre tellement que
ma décision, mon choix, à moi, est de vite me faire opérer car
je me dis que je préfère mourir que de vivre comme ça tous les
mois!! Lorsque je lui dis que je suis trop fatiguée physiquement
et moralement pour essayer encore d'autres solutions pendant des
mois, je ne suis une nouvelle fois pas entendue.
Je rencontre le deuxième gynécologue à Bayonne et même topo ...
je lui dis que je suis décidée pour une solution radicale, je veux
que l'on m'enlève mon utérus, il abrège notre rendez-vous, je n'ai
visiblement plus aucun intérêt pour lui... L'entretien aura duré

274 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


cinq minutes, montre en main. Je lui demande s'il peut m'orienter
vers un collègue.
Mon troisième cycle de règles post-vaccination me fait revivre un
cauchemar. .. Je suis littéralement terrifiée d'être dans cet état
tous les mois jusqu'à la ménopause et toujours pendant quinze
à vingt jours car c'est un véritable enfer.
Pendant les vacances de la Toussaint, je consulte un autre
chirurgien.
J'en ai les larmes aux yeux en revoyant la scène ... il me dit que
si c'est mon choix, il ne va pas me laisser vivre comme ça, qu'il
va m'aider et m'opérer puisque le diagnostic de l' adénomyose est
confirmé.
Je fonds en larmes et m'effondre presque de soulagement, sou-
lagement d'être enfin entendue dans ma douleur et dans le
respect de mon choix. Il me prescrit un médicament très fort
à prendre plutôt sous forme de suppositoire car beaucoup plus
efficace. Et là, miracle! Je peux enfin respirer, je ne souffre plus
qu'à disons 40 %.
L'opération a lieu en urgence mi-décembre.
J'ai pu m'entretenir avec une autre jeune femme ayant subi la
même intervention qui m'a confirmé qu'après je vivrai ma meil-
leure vie ... j'avais peur de souffrir après l'intervention. Pas du
tout!!! Je suis restée alitée pendant trois semaines et n'ai eu qu'un
mois d'arrêt de travail pendant les fêtes de fin d'année pendant
une activité basse de mon entreprise.
Aujourd'hui, j'ai retrouvé ma joie de vivre ! Plus aucunes douleurs !
Je précise que j'ai toujours mes ovaires et mes trompes, et je me
sens plus femme que jamais! Aucun médecin n'a voulu recon-
naître la moindre infime possibilité que le vaccin ait pu jouer un
rôle dans mon état de souffrance. Pour moi, cela ne fait aucune

ALERTE ROUGE - 275


once de doute que le vaccin est en cause car le résultat de cause à
effet de mes douleurs extrêmes suivant l'injection a été immédiat!!
Même si j'avais peut-être déjà une adénomyose, elle était« endor-
mie» car je n'en avais aucun symptôme. Je suis convaincue dans
mon corps et mon instinct de femme que le vaccin a été le déclen-
cheur de mes terribles douleurs et de cette intervention chirurgicale.
Il a fallu que je voie quatre médecins pour finir par me faire
entendre.
Je dois mon salut à ma force et ma détermination de vouloir
vivre dignement « comme avant ».
En janvier 2022, j'ai rappelé la pharmacovigilance de Bordeaux
pour savoir où en était mon dossier, la praticienne qui s'en occu-
pait est partie en congé de maternité et la secrétaire m'avoue que
personne n'a jamais repris le suivi de ses dossiers ... Elle me signale
également que le médecin responsable du service de pharmaco-
vigilance indiqué sur mon courrier du mois d'avril 2022 ne fait plus
partie de leur service, qu'il est remplacé par le Pr Francesco Salvo.
Elle m'avoue qu'en temps normal, ils reçoivent une moyenne
de 2 000 signalements par année, depuis la vaccination Covid
Comirnaty, ils ont reçu plus de 12 000 signalements rien que
pour la cellule de Bordeaux, tous effets indésirables confondus.
Elle m'assure qu'elle va rechercher mon dossier dans les archives,
les archives ??? , et note mon portable afin de me rappeler.
Il paraît que les vaccins ont fait 1'objet d'une surveillance rappro-
chée, cela m'en a tout l'air!
Avant le vaccin, j'avais un utérus, je n'en ai plus aujourd'hui, je
ne pourrais plus avoir d'enfants. Évidemment, je ne ferai pas la
troisième dose, ni les suivantes même si je suis fan de cinéma,
de concerts, de théâtres, de sorties aux restaurants ...
Le monde est fou ...

276 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Na,tha.(ie, 53 a.ns

Je m'appelle Nathalie, j'ai 53 ans, je tiens à témoigner de mon


expérience pour toutes celles qui, comme moi, ont vu leurs cycles
transformés après la vaccination contre le Covid-19.
J'ai deux garçons nés en 1994 et 1996, une histoire menstruelle
rythmée par des cycles plus ou moins longs, au niveau médical, rien
à signaler hormis un utérus rétroversé et une fausse couche en 1993.
En janvier et en février 2021, je reçois mes deux doses de vaccin
Pfizer.
La deuxième est très difficilement supportable, je déclenche une
adénopathie cervicale (gonflement des ganglions lymphatiques)
très volumineuse qui va mettre plus de six semaines à se résorber.
J'ai d'ailleurs fait un signalement à la pharmacovigilance.
Mes cycles menstruels s'enchaînent avec des règles plus« gluantes»,
un peu plus douloureuses et quelques spottings apparaissent entre
les menstrues ... Je fatigue, j'ai des douleurs pelviennes assez pro-
noncées, je souffre mais je n'y prête pas trop attention car je
connais bien la douleur, je suis soignée en centre antidouleurs
pour une névralgie cervico-brachiale gauche (implantée par
neurostimulateur).
Je me dis que c'est la périménopause, j'en ai l'âge. Mais je vois
que rien ne s'améliore.
Décembre 2021, arrive l'heure du rappel vaccinal, le booster. Ce
jour-là, je devais avoir mes règles, elles sont coupées net après
l'injection pour réapparaître le jour de Noël! C'est cadeau!
En janvier 2022, je saigne de nouveau avec des douleurs qui aug-
mentent jusqu'à me paralyser, mon médecin traitant me prescrit
des morphiniques pour quatorze jours, ils me calment un peu
puis je retombe en enfer.

ALERTE ROUGE - 277


Je consulte mon gynécologue, je décris une violente douleur du
côté de mon ovaire gauche qui s'étend vers la vulve et l'anus qui
irradie jusque dans la cuisse gauche. Ordonnance d'antalgiques
et kiné du périnée. Elle pense que je ne supporte plus le stérilet
et qu'il faut le retirer... Reconsultations fin juin 2022, puis de
nouveau début juillet pour une échographie pelvienne. Je passe
une IRM, le verdict tombe : endométriomes sur 1'ovaire gauche
et sur le ligament sacro-utérin droit, rien à l'utérus. Le docteur
me retire le dispositif intra-utérin et se donne trois mois pour
voir s'il y a une évolution positive. On parle déjà d'intervention
type hystérectomie totale avec annexes et ligaments utérosacrés
et aussi préservatifs car plus de contraception! Je ressors de la
consultation sans ordonnance ... RIEN!
L'été caniculaire ne change rien, tout empire, je pars tout de
même en voyage pour me vider la tête.
Mon rendez-vous d'octobre est annulé, mon gynécologue est en
arrêt maladie mais on me propose un rendez-vous la semaine sui-
vante avec une gynécologue qui est aussi chirurgienne. L'examen
gynécologique est un supplice, mais elle a besoin de comparer la
réalité aux clichés de l'IRM qui n'a pu être réalisée par un pro-
fessionnel de 1'endométriose. Eh oui, je ne rentre pas dans tous
les tubes IRM à cause de mon neurostimulateur !!
Elle me donne les options à la chirurgie, pilule, antagonistes. Je ne
veux pas de chimie, il est temps de m'enlever ce MAL même si je
vais avoir une ménopause violente par un phénomène chirurgical
radical. Elle n'est pas sûre que «tout sera réglé après l'interven-
tion», mais elle m'opère fin novembre 2022. Hystérectomie totale
avec annexectomie bilatérale et retrait des ligaments utérosacrés
par voie endovaginale.
Les suites opératoires sont difficiles, je passe sur la non-prise
en charge de la douleur la nuit de l'intervention et d'un gros

278 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


problème de constipation que j'ai géré seule à la maison. Mais
pas de complications majeures.
Le compte rendu opératoire est clair : adénomyose de mon uté-
rus qui était bien globuleux, une belle adhérence de la fossette
ovarienne gauche, CQFD !
J'ai mis un mois pour me remettre de l'opération : je n'ai plus
aucune douleur pelvienne, la ménopause est là avec quelques
bouffées de chaleur, sans plus.
Sachez que je me suis fait vacciner car je le voulais, je suis infir-
mière en invalidité depuis 2021, je me reconstruis après déjà un
lourd passé médical.
J'ai d'autres douleurs, toutes aussi complexes à traiter mais ça,
c'est une autre histoire.

ALERTE ROUGE - 279


Jessica,, 37 ans,
agent de (a, fonction pu.t:>liqu.e hospitalière

Je n'ai jamais été très convaincue par le vaccin anti-Covid et la


merveilleuse efficacité annoncée par le Gouvernement. La com-
munication n'était pas claire, et je mûrissais l'idée de ne jamais
me faire vacciner.
À l'annonce de la mise en place du passe vaccinal, je n'ai pas
changé d'avis, d'autant plus que je me fichais bien d'aller au res-
taurant, dans des lieux de loisirs ... car je ne les visitais plus depuis
des mois. Cependant, je devais accompagner ma fille de 7 ans
dans l'enceinte de son club d'athlétisme ou de judo. Il était hors
de question que je ne puisse pas accompagner ma fille à son
activité sportive deux fois par semaine !
C'est ainsi que le 16 août 2021, malgré mes réticences, je rejoins
donc le centre de vaccination où j'ai pris rendez-vous. Mes règles
étaient terminées depuis plusieurs jours.
Le mois suivant, absence totale de règles. Je m'inquiète d'une
grossesse. Je fais mon premier test - négatif.
Au mois d'octobre, pas de règles en vue. Deuxième test de grossesse.
Je décide de contacter mon gynécologue qui me reçoit au mois de
novembre avec toujours la même information à lui transmettre :
aucune trace de règles depuis début août !
Après une échographie endovaginale, il me confirme que tout
va bien, je m'attendais à une grossesse extra-utérine, un fibrome,
rien de tout cela. Ouf! Je lui parle de mon désir d'arrêter la pilule
et d'avoir un stérilet sans hormones. Il me conseille de patienter
concernant l'arrêt des règles, cela peut arriver s'il y a eu un trau-
matisme ou trop de stress. Ah, le stress ... Puis avec la pilule, un
dérèglement hormonal est vite arrivé ! Il me prescrit un stérilet.

280 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


A ce moment-là, je sens qu'il y a autre chose! Je n'ai JAMAIS
vécu d'arrêt de règles, sauf dès le premier mois de ma grossesse.

Au mois de mars 2022, je sais qu'il se passe quelque chose de


grave, j'ai le sentiment de vivre dans un corps qui ne m'appar-
tient plus, je commence à être très émotive pour la moindre
raison, irritable et très triste.

Je contacte à nouveau mon gynécologue qui me prescrit un bilan


sanguin pour vérifier mon taux d' œstrogènes, de progestérone,
de glycémie, de cholestérol. ..
Les résultats me glacent, je découvre que mon taux d'hormones
se réfère dans un tableau à la case FEMME MÉNOPAUSÉE.
Mon gynécologue me confirme qu'il n'y a nul besoin d'utiliser un
stérilet et que je dois faire d'autres examens car une ménopause
précoce peut être due à une maladie auto-immune, un dysfonc-
tionnement de la thyroïde ... Tous les examens suivants prouvent
que je suis en bonne santé mais que ma réserve ovarienne est au
plus bas!

Ma tristesse augmente, je n'ai plus envie de partager des moments


intimes avec mon compagnon, je mange moins, je perds du poids.
Cette sensation de ne pas maîtriser ce changement dans mon
corps me rend obsessionnelle avec la nourriture, je porte une
attention démesurée à mon alimentation à chaque repas.

Je vais avoir un traitement hormonal de plusieurs années pour


éviter les risques liés à une ménopause précoce.
Ma colère post-vaccination est au plus haut.

ALERTE ROUGE - 28 l
J'ai fait un signalement à la pharmacovigilance.
Je suis écœurée.
Avant la vaccination, j'étais en pleine forme, aujourd'hui, je suis
ménopausée.
A 37 ans?
Et je ne peux plus avoir d'enfants ...

282 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Ma,rine, 31 a,ns

En février 2021, je consulte ma gynécologue, le Dr B., car je


souhaite faire un enfant toute seule. Étant sous contraceptif, elle
me fait un contrôle et rien n'est à signaler. J'arrête le contraceptif
le jour même.
En juin, mon manager me demande de compléter un template
avec mes futures dates de vaccination. Je n'ai pas d'autre choix
que de me faire vacciner. Je fais donc mes deux injections Pfizer
en juillet. Dix jours après cette deuxième piqûre, début des sai-
gnements entre cycles, douleurs impressionnantes.
Début août, je prends rendez-vous à Erasme dans un centre spé-
cialisé en endométriose. On me fait divers examens qui concluent
à des varices utérines, la seule manière d'arrêter les douleurs et
saignements est de prendre à nouveau un contraceptif.
Pendant un déplacement à l'étranger, je fais des malaises (pertes
de connaissance), le sang ne s'arrête plus. Je me rends à l'UZ en
urgence dès mon retour. On me dit : «Vous êtes trop stressée,
madame, rentrez chez vous avec du paracétamol et de l'ibuprofène
400 mg. » Arrêt de travail.

En octobre, les douleurs deviennent foudroyantes, je ne dors


plus la nuit, et il m'est impossible de travailler. Rien ne calme
la douleur. Je perds du sang constamment. Je fais de nombreux
malaises. Je me rends à nouveau aux urgences, on m'ausculte
mais «rien à signaler», si ce n'est que je suis anémiée en fer.
On me donne du tardyferon, de l'exacyl (afin d'arrêter le sang),
du tramadol, du paracétamol et de l'ibuprofène. On me fixe un
rendez-vous chez une gynécologue le lendemain en urgence, je
passe différents examens, et elle pose le diagnostic : adénomyose.
Nouvelle pilule contraceptive. Arrêt de travail.

ALERTE ROUGE - 283


Ma vie désormais se résume à la prise de médicaments en
continu, d' antidouleurs qui m'assomment, à mettre une bouillotte
tous les jours sur mon ventre. Je suis épuisée, ma vie n'est plus
celle qu'elle était précédemment. Je ne peux plus me déplacer de
chez moi sans porter une couche-culotte et j'ai 31 ans !
Au vu des douleurs, je pense plusieurs fois à en finir avec cette
vie-là!

En décembre, je retourne chez la gynécologue pour un check-up,


elle m'annonce que la seule solution est de poser un stérilet au
cuivre. Je refuse vu mon désir d'avoir un enfant. Nous conti-
nuerons la pilule. On m'indique que le tramadol est le meilleur
antidouleur vu ce que je présente comme plaintes. On m'indique
que je peux en prendre jusqu'à quatre par jour.
Comme je ne fais toujours pas le lien avec le vaccin, le
30 décembre 2021, je fais ma troisième dose de Pfizer au centre
de vaccination de Woluwe. Lorsque j'arrive, on nous présente la
vaccination comme le « cadeau de fin d'année » et nous avons tous
la chance de pouvoir avoir du Moderna et non pas du Pfizer. Je
demande à voir un médecin dans le centre de vaccination car je
ne souhaite pas avoir du Moderna.
On me répond : « Madame, c'est la même chose mais uniquement
le nom change. » J'invoque les nombreux problèmes cardiaques
avec le Moderna sur les personnes jeunes, on me répond bêtement :
« Mais non, madame ! Et puis vous avez 31 ans et non pas 30 ans. »
Je dois me« battre» afin d'obtenir du Pfizer. Dans le local, avant
de procéder à la vaccination, on me demande si j'ai eu des effets
indésirables suite à la vaccination, j'évoque mes problèmes de
menstruation et l'infirmière du centre me répond : « Madame,
je comprends mais vous faites partie des deux cents personnes
qui ont ça. »

284 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Et barn! Avant que j'aie pu dire ouf, elle m'injecte le Pfizer.
On me demande de patienter trente minutes au lieu de quinze.
Je suis vraiment choquée de ce qui s'est passé au centre. N'aurait-
elle pas dû prendre la décision de ne pas me vacciner ??

Le 4 janvier 2022, je commence à avoir des douleurs au cœur,


chute de tension, je n'ai que 7 ,5 lors de ma visite chez mon méde-
cin traitant, elle ne comprend même pas comment j'ai fait pour me
déplacer. Je dois donc me reposer et prendre du Nobiten pour les
pulsations cardiaques qui oscillent continuellement (et au repos)
entre 120 et 130 bpm. Arrêt de travail. J'arrête mon contraceptif.

Fin janvier, je débute un parcours de procréation médicalement


assistée (PMA) afin d'avoir cet enfant tant désiré.
En février, je n'ai pas mes règles à la date prévue, par contre j'ai
tous les symptômes de la ménopause, bouffées de chaleur, nausées,
vomissements, douleur dans la poitrine, fatigue intense mais surtout
des crises de larmes en continu. Retour chez le médecin traitant.
« Madame, vous faites certainement un hum-out, je vous invite à
consulter un psychiatre car je ne sais rien faire pour vous. »
Un hum-out? Nouvel arrêt de travail.
En avril, je rencontre pour la première fois le Dr K. qui m'ac-
cueille en urgence vu les douleurs qui m'empêchent de dormir et
tout simplement de vivre. Elle me reçoit en fin de journée et est
d'une bienveillance sans nom. C'est le premier médecin que je
rencontre qui écoute vraiment et non pas entend mes plaintes.
Nous discutons et procédons à des examens gynécologiques.
Je me sens tout de suite moins« délirante» comme ont pu me le
faire penser les dix médecins rencontrés précédemment. Je peux
enfin respirer.

ALERTE ROUGE - 285


Savez-vous ce que c'est de penser qu'à 31 ans on perd la tête?
Je ne souhaite cette expérience à personne.

Le Dr K. met en place un protocole afin de me soigner, je me


sens en confiance et je lui fais confiance à 100 %. Elle pose le
diagnostic de l'adénomyose (comme on me l'avait confirmé en
octobre).
Qyelques jours plus tard, mes règles débutent dans la nuit de
dimanche à lundi. Beaucoup de sang mais des douleurs gérables.
À 11 heures le lundi matin, je ressens non plus des douleurs mais
un déchirement dans le bas du ventre. En dix mois, je n'avais
jamais ressenti ça, sensation que mes entrailles se déchirent. Je
prends un antidouleur et vais me reposer avec une bouillotte. Je
me réveille à 14 heures, je me sens mieux. Puis je ressens une
bouffée de chaleur très forte, je me rends dans ma cuisine et
prends mon tensiomètre. Je prends ma tension : 12,6, RAS.
Dix secondes après, je m'effondre par terre et me cogne la tête
sur le coin de la table de la cuisine. Mon corps commence à
convulser sans s'arrêter pendant deux minutes. Je suis consciente
et je n'arrive plus à reprendre le contrôle de mon corps.
À quatre pattes, je vais chercher mon téléphone dans le salon
pour appeler les secours :
« Madame, vous êtes consciente ? »
Comme je le suis, on m'indique donc que je dois me rendre
à l'hôpital par mes propres moyens. Ce que je fais, tant bien
que mal.
On m'ausculte, tout va bien, mes problèmes sont certaine-
ment dus à la chaleur de ces derniers jours et/ou au stress (crise
d'angoisse).
Je rentre chez moi.

286 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Je retourne voir le Dr K. qui, en trente et un ans de suivis médi-
caux, n'a jamais vu ça! Jamais!
Comme depuis ce malaise je perds la mémoire, j'ai du mal à me
concentrer, je suis tellement fatiguée. J'ai vraiment peur que
cela se représente lorsque je conduis ma voiture. Je passe une
IRM cérébrale qui conclut à une inflammation des vaisseaux
sanguins dans la tête.
Mai 2022, nouveau malaise avec convulsions. L'hôpital m'indique
que je dois d'abord consulter mon médecin traitant avant de me
présenter aux urgences. Je m'exécute, il me rédige un document
pour que je sois prise en charge rapidement. Aux urgences, on
me fait passer pour folle à peine arrivée en prétendant que je
n'ai jamais fait ce malaise. Au bout de six heures d'attente, je
rentre chez moi.

Je prends contact avec un neurologue qui me voit en urgence le


mercredi de la même semaine, il préconise une IRM cérébrale
que je passe deux semaines plus tard.
Il m'indique que je suis peut-être devenue épileptique.
Je reçois le rapport de cette IRM et je constate que le radiologue
mentionne la présence de huit kystes dans la glande pinéale.

Depuis le 23 mai 2022, je ne travaille plus du tout.


À 31 ans, je suis incapable de me concentrer plus de dix minutes
d'affilée, je n'arrive même pas à lire.
Le médecin traitant me fait consulter une psychologue. Elle
m'oriente vers un psychiatre. On me dit que ce serait du stress
post-traumatique avec des crises de tétanies. Le psychiatre m'en-
voie dans un hôpital psychiatrique pour faire différents examens.

ALERTE ROUGE - 287


Est-ce que je pensais un jour passer les portes d'un hôpital
psychiatrique ?
Jamais!
On me parle maintenant de sclérose en plaques.

Le 25 juillet, je consulte une cardiologue à Bruxelles car j'ai tou-


jours ces problèmes d'arythmies cardiaques. Elle me fait un ECG
et un test d'effort, elle constate que, oui, mon cœur bat trop vite
pour une personne de mon âge, me propose de prendre de 1'aténo-
lol. Elle me pèse et on constate une prise de poids de treize kilos
depuis janvier (sans rien modifier dans mon régime alimentaire).
Si mon cœur bat trop vite, c'est dû au stress et à la cigarette. Je
lui invoque les effets post-vaccination au niveau cardiaque et elle
me répond qu'il n'y a pas de cas avérés concrets actuellement.
Le 25 juillet, je fais un bilan de fertilité dans mon centre PMA,
ils me disent qu'il n'est pas mauvais mais pas exceptionnel non
plus pour une personne de 31 ans.

Début août, je vais en consultation chez le psychiatre qui a reçu


les résultats des différents examens faits à l'hôpital psychiatrique.
Il constate que 1'examen des potentiels évoqués montre que mon
cerveau ne traite plus les informations correctement. Il pose un
diagnostic, je serais donc bipolaire avec des phases dépressives.
Il me met sous anxiolytique et trazodone.

En septembre, je débute réellement mon parcours PMA et j'at-


tends mes règles. Règles qui sont plus régulières que précédem-
ment. J'ai enfin des cycles de 28/35 jours jusqu'à ce mois-là. Mon
cycle est passé à 47 jours mais, malheureusement, ce n'est pas
parce que je ne saigne pas que je ne souffre pas.

288 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Je fais une première insémination artificielle avec donneur (IAD)
qui se solde par un échec. Pour la deuxième IAD, je n'ovule plus.
On me donne du Clomid pour déclencher une ovulation. J'ai
l'IAD un dimanche et le mercredi, douleurs abominables dans
l'utérus, je me rends à l'hôpital en urgence. Je sens que ce sont les
mêmes douleurs que celles que j'ai dorénavant l'habitude d'avoir
mais je m'inquiète suite à l'IAD. On fait tous les examens et on
me renvoie chez moi avec des antidouleurs (alors que je ne peux
pas en prendre pendant un parcours PMA).
Fin novembre, mes règles arrivent.
Nouvel échec dans le parcours PMA.
Ce ne sont pas des règles, ce sont des pertes de sang hémorra-
giques, je me change de serviette maintenant maximum toutes
les quinze à vingt minutes.
Les douleurs m'empêchent de marcher, de me lever, de me
nourrir!
Je dois rester en boule couchée, avec une bouillotte sur le ventre
et des suppositoires de lamaline. Dès que je me lève, je tombe
dans les pommes. Je perds des caillots de sang de la grandeur de
la paume de ma main. Je n'avais jamais eu ça pendant les règles
précédentes.
Jamais!
J'en ai des difficultés respiratoires, je suis tellement épuisée !
Qiiand est-ce que tout cela va s'arrêter? Je me pose véritablement
la question.

À ce jour, je ne vis plus, je survis.


Un an et demi de souffrances quotidiennes, de serviettes hygié-
niques nuit et jour, d'antidouleurs journaliers.

ALERTE ROUGE - 289


Sept mois que je ne travaille plus, huit mois (depuis le premier
malaise) que je n'arrive pas à lire un document de plus de quinze
lignes.
Si je fais un effort physique (par exemple aller faire des courses ali-
mentaires), je le paie immédiatement en fatigue et essoufflements.

Nous n'avons pas eu de consentement éclairé et maintenant


nous payons le prix le plus fort. Nous devons alerter sur les effets
indésirables de cette injection expérimentale.

290 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Des témoignages qui mettent en lumière les différences de prise
en charge, selon les médecins, selon l'âge des patientes, les plus
jeunes sont celles qui rencontrent le plus de difficultés, les méde-
cins ayant été visiblement peu confrontés aux pathologies qu'elles
dépeignent. Tou tes décrivent la lenteur du diagnostic. Qiiand on
souffre, c'est toujours trop long. Certaines dénoncent encore et
toujours la difficulté à faire reconnaître le lien entre les patholo-
gies apparues et la vaccination.
Nous retrouvons ici des professionnels de santé mal formés et mal
informés, comme cette infirmière qui vaccine alors que la patiente
vient de lui signaler de sérieux troubles menstruels survenus après ses
premières doses, tout en minimisant la gravité de son état car « il n'y
aurait que deux cents cas». Une réaction aux doses précédentes peut
être une contre-indication et cela doit être discuté sérieusement, je
rappelle que tout individu doit donner son consentement éclairé.
Ces témoignages poignants posent également la question du choix.
Choix de se faire vacciner.
Certains soignants se sont-ils laissés transformer en véritables
machines à piquouser jusqu'à en perdre de vue le bénéfice indi-
viduel des patients ?

Choix de disposer de notre corps.


Julie a bataillé ferme pour parvenir à se faire enlever l'utérus,
seule issue possible pour mettre un terme à sa souffrance, cela a
été plus facile pour Nathalie, mais elle a 53 ans.
Se faire enlever l'utérus, une décision difficile pour une femme.
Une épreuve que je connais bien. Tout comme la douleur et la
difficulté d'être écoutée et prise en charge.

ALERTE ROUGE - 291


Atteinte d'une endométriose pendant plus de dix ans, j'ai passé
deux ans à ne plus pouvoir tousser tant la douleur était intense.
Évidemment, plus le diagnostic tarde et plus l'atteinte est grave.
Après quelques heures d'opération, on se réveille un matin sans
utérus, sans ovaires, un bout du côlon et un bout de l'intestin
grêle et du péritoine pariétal en moins.
On ouvre un œil glauque inquiet, on ressent immédiatement la
gêne occasionnée par le tuyau qui passe dans le nez pour des-
cendre dans l'estomac, la sonde gastrique, inutile de se lever pour
uriner, de toute façon, on ne tient pas debout et on est branché
à une sonde urinaire, des drains sortent de chaque côté du ventre
couvert d'un énorme pansement, une aiguille est enfoncée dans le
bras, c'est la voie centrale, une pompe à morphine est à disposition
en cas de douleurs intenses.
À 37 ans, passer d'une cheffe d'entreprise hyperactive à un légume
incapable de bouger de deux centimètres a été difficile. Ne pas
manger pendant une semaine et surtout ne pas pouvoir boire, le
temps que la « couture » des intestins cicatrise quelque peu. De
toute façon, on ne ressent pas la faim puisqu'on est nourri par
perfusion, le pire, ce sont les lèvres craquelées qu'on humecte au
gant de toilette. Une belle expérience de vie. Une petite histoire
personnelle qui permet de visualiser ce que peut être une opé-
ration de ce genre. Devoir presque en arriver là pour éviter le
Covid, cela en valait-il la peine ?
Vous n'avez lu ici que quelques témoignages, combien sont les
femmes qui ont subi la même infortune ?

La poussière sous le tapis


On apprenait lors de la commission sur les effets indésirables du
24 mai 2022 que dès l'été 2021 les Centres de Pharmacovigilance
(CRPV) français avaient déjà fait remonter le signal au PRAC,

292 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


commission qui se réunit tous les mois afin de discuter des
fameux signaux au niveau européen. En septembre, les CRPV
avaient examiné et analysé en détail 4 000 cas reçus depuis la
vaccination des femmes débutée en avril 2021 et renvoyé un
rapport pour évaluation du signal.
L'Europe a décidé en décembre 2021 de clore le sujet, estimant
qu'il était, je cite Mme Sophie Gautier, chargée de la surveil-
lance du Moderna, « compliqué de trancher », « que les troubles
menstruels, c'est quelque chose d'assez fréquent en population
générale et que c'est multifactoriel, notamment avec les ... les
histoires de stress ».
Revoilà donc le stress, c'est vrai que le stress n'existait pas avant
la vaccination ?
Ben non! Là, il s'agit du stress post-traumatique sûrement. Les
femmes se retrouvent à saigner comme « vaches qui pissent »,
excusez-moi 1'expression, ou elles sont ménopausées à cause de
la peur du Covid ou à cause des confinements ... Bref.

Lors de la commission, Mme Jonville-Béra avait indiqué que


«sur les 155 000 signalements reçus en 2021 avec les vaccins et
les 50 000 questions [des professionnels de santé qui s'interro-
geaient sur le lien entre une pathologie et un vaccin], 1 553 cas
marquants avaient été identifiés».
« Parmi ces plus de 1 553 cas marquants, les rapporteurs
des vaccins et le comité de suivi de l'ANSM ont identifié
82 pathologies au cours de l'année qui ont fait l'objet soit
d'un signal européen, soit d'une procédure de surveillance
particulière. Et dans ces plus de 80 pathologies, l'agence a
transmis 50 potentiels signaux à l'Europe dont 19 de novo,
c'est des signaux que seule la France avait émis et qu'on a été
les premiers à émettre. »

ALERTE ROUGE - 293


Qµatre-vingt-deux pathologies? Et rien n'a été fait pour avertir
le grand public ?
En février 2022, la commission de pharmacovigilance européenne
a réouvert le signal sur les troubles menstruels devant l'insistance
de la France, de la Norvège et de l'Angleterre qui alertaient sur
le nombre de cas, et la gêne occasionnée par les saignements
abondants et les absences de règles pendant plus de trois mois
(aménorrhées).
Il aura fallu attendre le 28 octobre 2022 pour que les fonction-
naires européens se décident à ne plus mettre la poussière sous
le tapis et recommandent d'ajouter les saignements menstruels
abondants à l'information sur le produit en tant qu'effet secon-
daire de fréquence inconnue des vaccins à ARNm Covid-19
Comirnaty et Spikevax4 • L'avis mentionnait également : «Rien
ne permet de penser que les troubles menstruels dont souffrent
certaines personnes ont un quelconque impact sur la reproduction
et la fertilité. »
Ah bon ? Il me semble compliqué de faire un enfant quand on a
des saignements tels qu'on vit « avec une couche-culotte » comme
Marine. Et c'est vrai qu'il est aisé d'avoir ses ovules fécondés
quand on a plus ses règles ou même quand on les a une fois
tous les 36 du mois ? Reste-t-il une once de bon sens chez ces
gens? Je ne sais pas.

Au fil du temps, les petits ruisseaux font les grandes rivières, sur
le site de la pharmacovigilance européenne, le 25 février 2023, on
comptait 126 000 cas dans la catégorie affections des organes de
reproduction et du sein, dont seulement un quart étaient résolus
sans séquelles.

4. www.ema.europa.eu/en/news/meeting-highlights-pharmacovigilance-
risk-assessment-committee-prac-24-27-october-2022

294 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS ?


Résultat Nombre de cas
Fatal 10
Non récupéré/ non résolu 64012
Non spécifié 0
Récupéré/ résolu 26753
Récupéré/ résolu avec l 888
séquelles
En cours de résolution 15486
Inconnu 29 334
Total 126008

Eudravigilance : Nombre de cas en fonction de la résolution au 25/02/2023

Les quelques cas de saignements anecdotiques se sont transformés


en plus de 26 000 cas pour Comirnaty, et ce uniquement pour
le terme « troubles menstruels ». Les déclarations proviennent
essentiellement des femmes elles-mêmes et concernent également
des adolescentes. Je ne vous rappelle pas qu'il faut multiplier les
chiffres par 10, voire 20. Une catastrophe !

Âge Nombre de cas


Non spécifié l 328
0-1 mois 2
2 mois-2 ans l
3-11 ans 14
12-17 ans 692
18-64 ans 24 306
65-85 ans 13
Plus de 85 ans 2
Total 26 358

Eudravigilance: Nombre de cas en fondion de /'âge au 25/02/2023

ALERTE ROUGE - 295


C'est ce genre de tableau, pourtant purement factuel, puisque
c'est un simple report des informations du site d'EudraVigilance,
qui a le don d'énerver les trolls de réseaux. Afficher l'ampleur du
désastre leur met les nerfs en boule. Cela fait un moment que je
vous parle de ces immondes créatures, vous devez être impatients
de faire leur connaissance, il est des rencontres qui marquent une
vie, surtout celles du quatrième type.
RENCONTRES
DU QUATRIÈME TYPE

Les visiteurs
Pour vous rafraîchir la mémoire, je termine mon rapport d'ex-
pertise mi-janvier 2022 et l'envoie donc à Me Blais pour qu'elle
puisse l'utiliser pour son affaire à la cour d'appel du Qyébec. Le
lendemain, je le partage sur le réseau professionnel Linkedln à
mes anciens contacts de l'industrie pharmaceutique afin d'avoir
leur avis sur mon travail. L'accueil sera majoritairement positif.
Ma publication sera censurée par Linkedln dans les vingt-quatre
heures, je la reposte en leur indiquant qu'ils n'ont aucun droit de
censure, puisque je ne fais aucun appel à la violence, je ne tiens
pas de propos rageurs ou discriminatoires, mon deuxième post
sera censuré dans l'heure ! Visiblement, mon rapport dérange.
Ne peut-on avoir un débat sur la méthodologie de l'essai clinique
entre gens compétents ? Il faudrait donc se faire vacciner sans lire
aucun document scientifique ?

Je m'aperçois que ma publication, bien que restée très peu de


temps, a attiré des visites inattendues pour un profil qui affiche
désormais « directrice de Swan Melodies », une société de pro-
duction musicale, vous découvriez pourquoi par la suite.

297
Mes illustres visiteurs travaillent chez Thales Alenia, Thales
Numeric Identity and Security (identité numérique et sécurité),
chez ArianeGroup, Apple, au ministère de la Défense, au Centre
national de la recherche scientifique (CNRS), au ministère de
l'Intérieur, des Armées, à la Gendarmerie nationale, chez Total,
et même à l'OMS, ils sont consultants, stratèges commerciaux
ou encore avocats, non seulement en France, mais aussi en
Belgique, ils travaillent pour le canton de Genève en Suisse 12 ,
mais également au ministère des Affaires étrangères aux États-
Unis (US Department of State3). Mais que veut donc le ministère
des Affaires étrangères américain à une parfaite inconnue ?

Cent trente-trois avocats ont consulté mon profil en quelques


jours. Insolite. Limite inquiétant.
Mais personne ne me contacte, alors je continue, de toute façon
ai-je vraiment encore le choix ?

Je ne suis pas très branchée réseaux sociaux, je peux même dire


que j'ai horreur de cela mais, vu l'urgence d'informer la population
des risques de ces vaccins et des graves manquements dans leur
évaluation clinique dont personne ne dit mot, je crée un compte
Twitter dans la foulée. Pourquoi Twitter? Parce qu'il s'agit d'un
réseau davantage orienté informations et politique que Facebook,
tous les gens importants de ce monde, hommes d'affaires, poli-
tiques, journalistes, influenceurs ont d'ailleurs leur compte Twitter.

Dès mon entrée sur le réseau, certains comptes aux noms étranges,
reconnaissables entre mille grâce à leurs photos de manga, vont

1. https://fr .linkedin.com/company/etat-de-geneve
2. www.ge.ch/
3. www.linkedin.com/company/doscareers

298 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


venir m'agresser et partager des informations sur mes sociétés,
j'apprends qu'on les nomme «trolls» car l'insulte gratuite serait
leur spécialité. Des trolls ... Ma foi ...
Je ne vis plus dans la peur depuis longtemps car j'ai appris à vivre
le moment présent sans projeter des situations stressantes qui
ont une probabilité quasi nulle de se réaliser, mais je sais évaluer
les risques. Me voilà donc en quelques jours avec du personnel
des ministères de l'intérieur, de !'Armement, une ribambelle de
consultants, d'ingénieurs ou d'avocats sur mon profil Linkedln
et des trolls belliqueux et grossiers sur le dos, ma situation com-
mence fort à ressembler à un bon thriller dans lequel le pauvre
héros isolé se bat ou se débat contre un système riche et puis-
sant qui peut le broyer en quelques secondes ... Certains de mes
détracteurs Twitter se trouvent habiter tout près de chez moi et
quand je vois ce dont ils sont capables, ils me semblent souffrir
de sérieux troubles du comportement. J'évalue donc les risques
en bonne statisticienne que je suis, et risques il y a.
Grâce à la puissance des réseaux, je prends contact avec une entre-
prise de sécurité pour assurer ma protection et j'engage sans plus
tarder un « garde du corps et de l'esprit » afin de veiller jour et nuit à
mon bien-être physique et psychologique, le temps de faire connaître
mon travail au plus grand nombre. J'ai l'impression de rêver, de
cauchemarder même, en quelques jours, ma vie vient de basculer.

Harcelators attack

Sur Twitter, je partage donc mon rapport, des tableaux issus des
documents des laboratoires, du CDC, de la FDA, des rapports
périodiques sur les effets indésirables de l'ANSM. Les informa-
tions sont donc facilement vérifiables, puisqu'il suffit de cliquer
sur les liens mis à disposition pour en lire le contenu, cela ne
m'évite pas les commentaires désobligeants de quelques trolls,
mais rien de trop méchant.

RENCONTRES DU QUATRIÈME TYPE - 299


À partir de fin mars 2022, date de parution de la liste des per-
sonnes auditionnées dans le cadre de 1'enquête sur les effets
indésirables de l'OPECST au Sénat dans laquelle figure donc
mon nom, une véritable horde de trolls sortis de nulle part va
littéralement s'abattre sur moi.
Je m'aperçois rapidement qu'ils sont tous liés entre eux, chacun
étant abonné aux comptes des autres, ce qui leur permet de coor-
donner leurs attaques et de relayer rapidement tout le mal qu'ils
disent de moi afin de toucher le plus de monde possible, 1'objectif
étant de faire circuler l'information ou plutôt la désinformation.
Je vais donc subir pendant des mois des attaques contre ma per-
sonne, affirmations fallacieuses, mensonges éhontés, diffamations,
insultes qui n'auront qu'un seul but, m'humilier, me rabaisser
publiquement, faire douter de mon diplôme, de mon CV, de
ma compétence de biostatisticienne, de mon expertise dans les
essais cliniques, et surtout, surtout ... d'invalider les conclusions
de mon rapport sur 1'essai clinique Pfizer !
Pendant des mois, je vais « bloquer » des centaines d'internautes
qui parviendront tout de même à obtenir mes publications, cer-
tainement via d'autres comptes personnels ou des comptes de leur
petit clan malfaisant. Certains ne viendront qu'insulter ponctuel-
lement, d'autres passeront leurs journées, pendant des semaines
entières, à parler de ... MOI.

Amis lecteurs, êtes-vous prêts à plonger dans le monde de la


bêtise la plus insondable ?
De la lâcheté ?
De la méchanceté gratuite?
De la pauvreté intellectuelle ?
De la médiocrité la plus totale ?

300 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Bienvenue dans l'univers impitoyable de ce que certains nomment
la « harcelosphère Twitter ».

Voici donc un tout petit, petit, petit, échantillon - en mode


copié-collé, fautes d'orthographe incluses - des messages que je
vais recevoir presque tous les jours de la part de ces « immenses
scientifiques » qui affirment être en mesure de contredire mon
rapport dont vous connaissez maintenant tous les éléments.
« Bac +5 Tu ne l'as pas. »

« Elle faisait pas de biostat », « Elle mythonne ».


«Elle n'a jamais prouvé qu'elle était experte. »

« On t'a mis le nez dans ton caca. »

« Elle n'y connaît rien en santé, rien en recherche, rien en


bio, rien en stat, elle a juste été la patronne qui a bossé avec
l'industrie pharma (merci le vice-président qui était dans ce
milieu à [sic] et des cosmétiques). Et ouiap, c'est moins relui-
sant d'un coup. »
- « Christine Cotton raconte n'importe quoi et surtout usurpe
un titre auto-attribué de scientifique. Son truc c'est le marke-
ting, on le rappelle. »
- « Christine n'est pas experte en biostat et son rapport est
juste une diarrhée verbale dont personne de sérieux ne tient
compte.»
Je constate avec effarement que la plupart d'entre eux se pré-
tendent « scientifiques », ils seraient « maîtres » en virologie, vac-
cins, études, recherche clinique et même biostatistiques ! Moi
qui n'ai fréquenté que des personnes compétentes et polies dans
l'industrie pharmaceutique, docteurs, pharmaciens, directeurs
médicaux, pharmacovigilants, assureurs qualité, etc., je suis lit-
téralement abasourdie par ces êtres assurément venus d'ailleurs

RENCONTRES DU QUATRIÈME TYPE - 30 l


dont la vie m'avait préservée jusque-là. Je n'avais pas idée que ce
genre d'êtres puissent exister.

Incompétence oblige, les trolls utilisent toujours les arguments


massue que sont « désinformation », « complotisme », « antivax »,
coupant ainsi court à toute argumentation étayée qu'ils ne sont
pas en mesure de fournir.
« Christine la désinformatrice. »

« Il est temps que Cotton comme Doyer fasse à la justice pour


leurs propos et leurs promotion infatigable du charlatanisme. »
- «Vérifiez les sources quand l'info vient d'une désinforma-
trice/harceleuse notoire. »
- «Et quand c'est la passionaria des antivax qui bloque, là
t'applaudis. »
- «Je pense qu'il y a à l'aise 15 000 cons prêts à écouter une
faussaire scientifiquement limitée. »
- « Anti-vaxx ? Complotiste ? Incompétente ? Manipulatrice ?
Théories délirantes ? Désinformatrices ? Vous cochez pas mal
de cases quand même non ? »
- « Un site complotiste antivaccin (Verity) relaie un tweet d'un
médecin complotiste antivaccin (McCullough), sur un reportage
d'une chaîne TV complotiste (NTD), qui ment grossièrement
sur le rapport d'une influenceuse antivaccin (Cotton). »
L'association Verity France serait donc un site complotiste antivaccin ?
Des gens qui ont justement fait confiance sans se poser de ques-
tions en se vaccinant une, voire plusieurs fois, des gens qui ont
perdu des proches en quelques heures ou en quelques jours après
leurs vaccinations, des gens qui souffrent et dont les photos et
noms sont clairement affichés, des antivaccins ? Vraiment ? ~e

302 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


faut-il avoir dans la cervelle pour oser de tels arguments ? De
la bouillie ? De la litière pour chats ? Qyelques neurones qui se
courent derrière sans jamais parvenir à se connecter ?

Parler de l'inefficacité des vaccins les enrage, les associations de


victimes les exaspèrent, mais ils se déchaînent encore davantage
quand je poste sur mon compte les témoignages filmés des vic-
times. Même la vue de jeunes femmes en larmes ne suffira pas à
réveiller le peu d'humanité qui doit bien persister quelque part,
enfouie sous le masque de manga. Même ceux dont les noms
commencent par Doc ou Dr, si fiers d'afficher leur appartenance
au corps médical sur leurs profils anonymes, resteront de marbre
devant ces visages inquiets et ces corps meurtris.
«Les effets secondaires du vaccin est qu'il évite de mourir du
Covid ou de faire une forme grave avec des séquelles. Qyant
autres qui alertent le monde sur les effets secondaires graves se
sont des scientifiques ratés et aigris et des débiles mentaux. »
Nier la souffrance des victimes, nier tout lien possible avec les
vaccins, sans avoir pris le temps d'écouter les témoignages, sans
avoir lu le dossier médical, c'est ce que ces gens ignobles vont
faire pendant des mois. Je vous avais dit qu'ils étaient au moins
aussi répugnants que les trolls du Seigneur des anneaux, dans un
autre genre, évidemment.

Les cafards
À mon niveau, je vais rapidement les nommer les « cafards »,
bien que je doute même que leur niveau d'intelligence atteigne
celui de cet insecte mal aimé qu'est le cafard.
Non pas parce que ces bestioles m'effraient, vous devez vous
douter que je ne suis pas très impressionnable, mais parce que
ces insectes se multiplient et deviennent rapidement envahissants.

RENCONTRES DU QUATRIÈME TYPE - 303


Ils se cachent dans des endroits sombres, se nourrissant de tout,
même d'excréments. Définition qui va donc à ravir à mes harce-
leurs quand on voit la qualité de leurs commentaires.
Comme le dit souvent mon ami Frédéric, les cafards n'aiment pas
la lumière et, au lieu de les ignorer, je les mets donc en lumière en
publiant dès lors certaines de leurs insultes sur mon profil, afin que
tous puissent les voir se vautrer dans les bas-fonds de la vulgarité.
- «Je crois que tout le monde a bien compris le caractère
toxique et ignoble de cette personne. »
«Christine Cotton est une sociopathe fière de l'être. À vomir.»
« Elle est juste totalement stupide. »
« Des preuves étayées pour prouver que tu es une crétine
Christine, pas de problème. »
« La grognasse décérébrée m'a tagué. »
« C'est une usine à blocage la vieille. »
« Fille disgracieuse, laideron - Exemple Christine Cotton. »
«Je l'ai dit aussi pupute. »
«J'ai l'honneur, que dis-je? la fierté de vous informer que
la dinde Christine Cotton est de nouveau dans les tuyaux on
va pouvoir suivre ce petit monticule de haine mélangée à un
haut niveau de débilités. »
«T'es vraiment très conne en fait. »
«Une folle paranoïaque avec complexe de supériorité. »
«Je te renouvelle la proposition : Christine Cotton, je suis
prêt à te baiser pour te détendre. »
Me baiser ? Ce pauvre cafard minable fantasme complètement,
il faudrait tomber bien bas pour accepter une telle proposition,
je n'ai pas l'habitude de manger dans les poubelles.

304 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


« Tant que cette folle sera en liberté, le problème est qu'elle
rameute pas mal de cintré(e)s avec elle dans sa secte et appa-
remment de très grands médecins spécialistes dans les domaines
les plus pointus. »
Évidemment, je n'ai rameuté personne, des centaines, voire des
milliers, de médecins ne m'ont pas attendue pour constater les
effets dévastateurs de ces vaccins sur leur patientèle puisque cela
fait des mois qu'ils les dénoncent.

Viennent ensuite les accusations d'homophobie qui me vaudront


une suspension temporaire par Twitter due à leurs multiples signa-
lements de mon compte visant à le faire fermer. Selon eux, je ferais
partie des francs-maçons, puis des illuminati. Vous imaginez bien
que je ne fais partie de rien du tout, tout simplement parce qu'en
vingt-trois ans de carrière passée enfermée dans un bureau à taper
des lignes de programmes, je n'ai jamais eu de temps à perdre pour
aller palabrer dans des assemblées ou dans une quelconque loge.
La dernière insulte en date est une accusation de « pédosatanisme »,
eh oui, amis lecteurs, je vous laisse mesurer la violence des attaques
et les répercussions psychologiques qu'elles peuvent avoir quand,
comme moi, on n'a travaillé qu'avec des gens sensés et bien élevés
pendant vingt-trois ans. Une attaque de plus venant d'un pauvre
«taré», me direz-vous? Mais un «taré» suivi par moins de cinq
cents personnes, mes harceleurs habituels mais aussi par des partis
politiques, on va enlever l'avocate des partis politiques tels que le
Modem ou encore quelques journalistes.

Sur ma messagerie personnelle, je reçois même des courriels d'injures.


«Tu fais honte à la science Christine Cotton. J'en ai connu
des ordures qui profitent de la crédulité des faibles mais à ton
niveau c'est impressionnant.»

RENCONTRES DU QUATRIÈME TYPE - 305


Devant leur impuissance à enrayer ma popularité qui augmente
de jour en jour, ces gens continuent à m'inventer une vie et leur
imagination est sans limite.
« Christine Cotton qui a écrit plusieurs mois sous pseudonyme. »
Puis ils publient des informations sur mon passé, tel un juge-
ment de prud'hommes pourtant anonyme, perdu en appel
par ma société en 2016. Toujours dans un seul but, ternir
mon image, faire douter de mon expertise, tuer le messa-
ger faute de pouvoir contredire le message. Combien de
patrons de PME ont perdu aux prud'hommes contre un sala-
rié en vingt-deux ans de gestion d'entreprises ? La perte d'un
prud'homme rimerait donc avec incompétence en biostatis-
tiques ? Argument « scientifique » de poids, nous sommes donc
bien loin de critiques constructives et étayées de mon travail.
Ce jugement me sera renvoyé des dizaines de fois, même par
un néphrologue en poste à l'hôpital des enfants de Cincinnati.
Tiens donc ? L'hôpital ayant justement recruté Maddie de
Garay dans l'essai clinique Pfizer. Celui-ci sera l'un des plus
acharnés.
Deux autres, respectivement professeur de mathématiques et
océanographe, se réjouiront pendant des mois d'avoir écrit un
« debunkage », comprenez une contre-expertise de mon rapport.
Toute personne ayant une petite expérience en recherche clinique
serait hilare à la lecture de ce véritable torchon, même un sta-
giaire aurait fait mieux. J'ai répondu à chaque fois que l'un des
membres de leur sphère me l'envoyait, qu'ils ne faisaient qu'af-
ficher publiquement leur totale incompétence en méthodologie
des essais cliniques, mais ils n'ont jamais eu assez d'intelligence
pour me croire. Ces gens n'ont jamais réussi à contredire quoi que
ce soit de mon expertise de l'essai clinique Pfizer car la plupart
d'entre eux n'en ont jamais compris l'objet. Alors ils continuent
d'inventer.

306 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


« Christine a été poussée vers la sortie car sa gestion était
catastrophique. »
Je manque m'étouffer de rire, je ne me suis pourtant jamais cachée
d'avoir vendu ma société et d'avoir signé ma lettre de démission.

Ils œuvrent tant et si bien que Twitter me classe en« contenus


sensibles », mon profil qui avait atteint les 50 000 abonnés en
quelques mois, une performance pour une parfaite inconnue,
perd peu à peu de la visibilité. Je suis obligée de repartir presque
à zéro en août 2022. Qy'à cela ne tienne, mes fidèles se réa-
bonnent et on repart comme en quarante car la bataille fait
rage.

Au bout de quelques mois de ce cyberharcèlement en meute qui


peut être sévèrement puni par la loi, je décide de porter plainte
contre certains qui, planqués derrière leur ordinateur, quelques
fois dans d'autres pays, Suisse, Belgique, Canada, États-Unis, se
croient à l'abri de tout, même de la justice.
Afin de financer ces procédures, je lance un appel aux dons. Je
viens de dépenser un bon paquet de milliers d'euros en garde du
corps, je travaille gratuitement et à plein temps depuis des mois
pour informer la population des risques de ces vaccins, j'ai besoin
d'aide car les procédures judiciaires peuvent durer longtemps et
je finis toujours ce que je commence.

Certains, enfin, toujours les mêmes devrais-je dire, vont tenter


de m'impressionner sur le caractère soi-disant illégal de cette
action.
«Elle risque 6 mois de prison et 45 000 euros d'amende. »

Pur mensonge évidemment.

RENCONTRES DU QUATRIÈME TYPE - 307


« On va la ramener à la réalité. »
Me ramener à la réalité ? Des menaces maintenant. De mieux
en mieux.

Profitant de cet appel à la générosité de mes abonnés, ils vont


m'accuser de leur «soutirer du pognon».
«Comme c'est étonnant, Christine a besoin de votre argent.»
«Ne donnez pas aux charlatans. »
« Christine Cotton remercie chaudement le troupeau et la
nuée de pigeons qui lui ont permis de financer ses vacances
bien méritées après 6 mois de bullshit. »
Vacances qu' évidemment je n'ai jamais prises du fait de ma charge
de travail, encore des élucubrations de cerveaux malfaisants. Rien
ne les arrête décidément.

Inventant une pseudo-coordination d'artistes lors d'une mani-


festation antimasques, l'un d'eux révèle que je suis aussi auteur-
compositeur-interprète et productrice de musique, la société Swan
Melodies affichée sur mon profil Linkedln n'est autre que ma
société de production musicale. Voilà autre chose ! Le fait d'écrire
et de chanter anéantirait donc mes vingt-trois ans d'expérience
professionnelle? Argument qui n'en est pas un et qui fera un
flop comme les autres précédemment avancés par la meute. Leur
acharnement à mon encontre s'est avéré contreproductif, puisque
j'ai aujourd'hui quelques fans.
Ah oui, c'est vrai, je ne vous ai pas raconté l'un des grands
miracles de ma vie.

308 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Impossible n'existe pas
Il date de 2016. Une soirée d'hiver de grand blues et d'interrogation
sur le «sens de la vie» m'a transformée en auteur-compositeur.
Eh oui ...
Je n'avais jamais rien écrit, même pas un journal intime à l'ado-
lescence, et n'avais d'ailleurs aucune intention d'écrire quoi que
ce soit. Alors que je pianotais sans but sur mon vieux piano
désaccordé, acheté par mes parents plus de trente ans auparavant,
j'ai commencé à composer des mélodies, puis des textes. J'avais
vaguement pris un an de cours de piano dans ma neuvième année,
mais je suis clairement et en toute objectivité une totale nullité en
musique au sens académique du terme. Je ne sais pas déchiffrer
une partition, je joue largement moins bien que les Aristochats,
mais j'entends la musique dans ma tête.
Et pourtant !
J'ai écrit sur ce piano dont le son de casserole ferait grincer
les dents de vrais musiciens plus de cent textes et mélodies en
quatre ans. Je ne suis pas chanteuse, il était donc impensable que
j'interprète moi-même ces chansons. La fille de mes meilleurs
amis, Charlie, 12 ans à 1'époque, prêtera sa jolie voix d'enfant
pour le premier album Le Miracle de la vie. Les musiques seront
écrites par un compositeur, littéralement tombé du ciel, Michael
Charry, neveu d'une de mes amies, avant d'être finalisées par un
arrangeur, lui-même rappeur de talent, envoyé par mon coiffeur,
Gio 4 ! La chanson «Dans son monde» écrite pour Eglantine
Eméyé qui témoignait dans un reportage télévisé de son combat
acharné pour son fùs autiste sera même partagée par son associa-
tion Un pas vers la Vie. De nombreux parents d'enfants atteints
par cette maladie me témoigneront leur gratitude pour ce texte

4. www.youtube.com/@gio.officiel

RENCONTRES DU QUATRIÈME TYPE - 309


sorti en quelques minutes de je ne sais où. Ce reportage m'a tant
marquée qu'il m'a donné 1'envie de comprendre ces personnes
qui ont tant de difficultés à communiquer avec nous, je me suis
portée volontaire pour m'occuper régulièrement de l'un de ces
enfants bizarres qui crient et qui frappent en guise de langage.
Une expérience enrichissante qui a contribué à m'ouvrir l'esprit
et le cœur.
Pour en revenir à mes fulgurances musicales, devant la difficulté
de trouver une chanteuse pour mes dizaines de chansons, je décide
en 2020 de les interpréter moi-même sous le nom de MsButterfly.
MsButterfly, l'histoire d'une chenille qui devient papillon.
En juin 2020, j'ai l'immense plaisir d'être sélectionnée par Voix
du Sud, association créée à l'initiative de Francis Cabrel et de la
municipalité d'Astaffort afin de révéler, accompagner, soutenir
les jeunes talents. Je ne suis plus trop un «jeune » talent car, en
juin 2020, je viens de fêter mes 50 ans. Cette semaine à Astaffort
me permet de rencontrer de grands musiciens inconnus du grand
public tels que Xavier Barthaburu5 et de faire relire mes textes
par Jean Fauque, coauteur et ami d'Alain Bashung. J'y rencontre
Francis Cabrel que j'écoute depuis plus de trente ans lors d'un
apéritif.
Franchement, Francis Cabrel me servant un verre de rosé, cela
restera comme le plus grand miracle de ma vie jusqu'à ce jour!
Je sais donc que la vie réserve des surprises incroyables et
qu'« impossible» n'existe pas.
Sur les réseaux, pas de miracle, mais des torrents de haine.

5. www.youtube.com/@barthabfmtv8877

31 Ü - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Les serpents
Deux cafards musiciens se livreront à une reprise d'une de mes
chansons «Et même si j'suis pas Dieu» version démoniaque
métal, tandis qu'une femelle de la meute, tenant davantage du
serpent que de la blatte, me consacrera une vidéo YouTube com-
plète, je ne résiste pas à vous mettre sa prose venimeuse susurrée
d'une voix qui se veut suave :
« Chère Christine,
Je n'avais jamais vu un coton-tige et cela sans mauvais jeu de mots au
sujet de votre nom; c'est véritablement la forme de votre tête. Mixer
l'accent du Nord-Pas-de-Calais à celui du Sud; j'ai déjà vu des mauvais
mélanges mais vous êtes le kalimucho de la féminité : c'est perturbant.
D'abord parce que c'est peu professionnel et aussi parce que ça n'apporte
aucune élégance aux mensonges que vous déversez. Je vous ai écoutée
longuement parler de votre métier, s'il existe vraiment. Beaucoup de
banalités, rien en profondeur, rien au sujet des protocoles, ni de vos
recherches factuelles. Factuelle, vieille pintade, ça implique des chiffres,
des sources, des faits. Vos suce-boules étant toujours en train de dire que
vos recherches sont disponibles sur les sites officiels du Sénat j'ai dû évi-
demment me rendre sur votre blog pour les consulter. Chère Christine,
je ne maîtrise pas la biologie autant que je le souhaiterais mais je sais lire
parfaitement un rapport scientifique. J'ai quand même dû consulter des
collègues pour être certaine que ce ne soit pas un problème de différence
de domaine; mais non. Je suis très exactement face à deux PDF qui
commencent par votre CV puis des encadrés colorés qui ne mentionnent
aucun protocole pas de chiffres qui tamponnent méthodologie partout
sans jamais l'aborder. C'est un carnage mais comme il y a des couleurs
et des formes de gommettes, l'imbécile qui ne bite rien aux protocoles
scientifiques mais qui a eu sa sortie de maternelle avec mention pâte à
sel se dit que ça doit être très sérieux. Vous prenez les gens pour des
abrutis et ça marche. Vos arguments, votre visuel marketing, vous les avez
pompés chez Bureau Vallée. ~el mépris pour la science. Accordons-nous
à dire que de toutes les façons c'était plus par besoin de ne pas mourir
dans l'indifférence que de faire briller une discipline noble.

RENCONTRES DU QUATRIÈME TYPE - 31 l


Pour finir chère madame je vous découvre également des talents d'imi-
tation de brame du cerf ou de chanteuse appeler cela comme vous
le souhaitez mais si vous voulez mon avis faites une reconversion en
bruitage de documentaires animaliers.
Je vous en Spike.
J'ai pissé dedans. J'ai pissé dans la soupe. »

O!ie dire devant tant de bassesse? Cette vipère adulée par la


meute de cafards, voire par des médecins en vue, sans doute
davantage pour son physique que pour son talent, n'hésitera pas
à accuser à mots couverts Marc Doyer, porte-parole de Verity
France, d'avoir assassiné sa femme, décédée de sa maladie de
Creutzfeldt-Jakob peu de temps auparavant.

Vous avez bien compris que les cafards et les serpents ne sont pas
intéressés par ce qui est vrai ou faux, par ce qui est scientifique
ou ce qui ne l'est pas. Ils suivent leurs feuilles de route, insulter,
diffamer, décrédibiliser.
Mais qui sont-ils exactement ?
Océanographe, professeur de mathématiques, petit chargé de
marketing en objets connectés, développeurs de sites internet,
geeks en informatique, médecins hospitaliers, infirmiers, kiné-
sithérapeutes, néphrologues, médecins généralistes en activité ou
retraités, des professions hétéroclites sans lien apparent si ce n'est
d'être de grands amoureux des vaccins anti-Covid. Ils ont pour-
tant d'autres points communs, ils sont tous abonnés aux comptes
des médecins régulièrement invités dans les médias ainsi qu'aux
mêmes journalistes,fact-checkers et hommes politiques. Certaines
de ces personnes malfaisantes ont même été écoutées ou reçues
en grande pompe comme si elles faisaient figure d'experts.

31 2 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


les vérificateurs
Le compte « Les Vaxxeuses », membre de ma meute de harce-
leurs, a ainsi participé au film Vaccins, la valse hésitation diffusé
par la chaîne LCP, chaîne de 1'Assemblée nationale6. Dans ce
reportage, on apprend que sous ce profil se cachent plusieurs per-
sonnes, des « doctorants, chefs d'entreprise, simples employés de
bureau », qui se sont donné la mission de tourner en ridicule les
propos de ceux qu'ils classent en antivax. Je vous laisse apprécier
comment ces gens ont parlé de moi sur Twitter.
« Qyand on pense que Cédric Villani a donné la parole à cette
folle. C'est assez dramatique 7 • »
«Petit guide pour mieux comprendre le rapport de Christine
Cotton qui révèle tout sur les vaccins. Comment les antivax font
des statistiques. Si tu as 4 stylos et que j'ai 4 pommes, combien
de crêpes peut-on mettre sur le toit? Violet parce que les extra-
terrestres ne portent pas de chapeau8• »

Voilà donc le niveau des « experts » à qui la chaîne de l'Assem-


blée nationale a donné la parole, étonnant, non ? Époustouflant
même?
Les Vaxxeuses tiennent à garder l'anonymat. Sans blague! Peut-
être pour masquer une absence totale de compétences sur le sujet
dont elles parlent ? Peut-être pour échapper à des poursuites pour
diffamation, harcèlement et injures publiques auxquelles elles
n'ont pas cessé de se livrer sur des dizaines de personnes ciblées

6. https://lcp.fr/programmes/vaccins-la-valse-hesitation-69716
7. https://twitter.com/les_vaxxeuses/status/1551111518502195200?s=20&t=
CTJ4jlOMpXrN sfl yj17nrQ
8. https://twitter.com/les_vaxxeuses/status/1594986757547872256?s=20&t=z
9xVpHr9Gg-sffXhd9Bh9w

RENCONTRES DU QUATRIÈME TYPE - 31 3


depuis le début de la crise Covid ? Les Vaxxeuses font partie de
ces gens apparus depuis quelques années, les fact-checkers.
Le fact-checking ou « vérification des faits » était, au départ, utilisé
dans les organes de presse afin de vérifier l'exactitude des faits
avant publication. Cette activité a peu à peu évolué pour être
reprise par une multitude de personnes se proclamant, du jour
au lendemain,fact-checkers, leur but affiché étant de lutter contre
la propagation des fausses informations ou Jake news.
Dans le domaine médical apparaissent les « NoFakeMed » qui
seraient donc des médecins qui ne propagent pas de fausses infor-
mations. Ce sont des fidèles supporters de tous les médecins
invités par les médias pour véhiculer le pseudo-consensus sur
les vaccins. Un certain nombre des messages que vous avez lus
précédemment proviennent de ces fameux NoFakeMed. Après
les avoir lus, on comprend mieux les difficultés rencontrées par la
plupart des victimes pour obtenir un diagnostic. NoFakeMerde
leur convient tellement mieux.

Parmi les fact-checkers nouvellement apparus figure le journal


Fac! & Furious fondé en février 2021 par Antoine Daoust, ancien
militaire, Romain Aubert et Tiko Skep. L'objectif annoncé du
trio est de répondre à ceux qui désinforment impunément9.
Pourquoi s'attarder sur ces gens visiblement sans importance, ni
compétence particulière à commenter quoi que ce soit ?
Mais parce qu'ils vont me fact-checker pardi !
Le 2 mai 2022, je suis très heureuse et honorée de m'entrete-
nir avec la députée européenne Michèle Rivasi, bien connue

9. https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/tarn/ castres/castres-fact-
furious-site-independant-de-fact-checking-sauve-par-les-internautes-235 2271.
html

314 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


pour ses actions visant à obtenir la transparence sur les contrats
liant la Commission européenne au laboratoire Pfizer. En effet,
Mme Rivasi s'active depuis des mois pour faire la lumière sur les
commandes passées par SMS par Mme Von der Leyen, présidente
de l'Union européenne, au PDG de Pfizer, Albert Bouda. Pour
tous ceux qui n'en seraient pas informés, les flacons de vaccin de
tous les États membres ont bien été commandés par SMS, procé-
dure peu habituelle vous en conviendrez, surtout quand on sait que
la commande se monte à plusieurs milliards d'euros. No comment.
Début mai 2022, la députée a tenu à me donner la parole afin
de faire le point sur mon audition à l'OPECST10 , puisqu'il a été
décidé qu'elle ne sera pas rendue publique.
Il s'agit donc d'une discussion sérieuse et, comme à mon habi-
tude, argumentée. Rien à redire donc. C'était sans compter sur
les Fact & Furious qui vont se permettre de faire un article au
titre mensonger de «Le florilège de fausses informations sur la
vaccination de Christine Cotton». Je vous ferai grâce de ce tor-
chon11 qui ne témoigne que d'une chose, la malhonnêteté de ces
auteurs qui iront jusqu'à modifier mon droit de réponse pour
donner du crédit à leur ramassis d'inepties.
En juin 2022, le trio, dans l'un de ses assauts contre la sphère
« complotiste », m'accusait à demi-mot d'escroquerie 12 •
Fact & Furious a pourtant obtenu un agrément de la part du
ministère de la Culture en mai 2021, ils sont non seulement

10. www .michele-rivasi.eu/politique/debrief-la-biostatisticienne-christine-


cotton-sur-lefficacite-du-vaccin-anti-covid-pfizer
11. https://web.archive.org/web/20220813234617/https://factandfurious.
com/fact-checking/le-florilege-de-fausses-informations-sur-la-vaccination-
de-christine-cotton
12. https://web.archive.org/web/20220616100528/https://factandfurious.
corn/tribunes/analyse-de-laudience-twitter-de-la -sphere-complotiste-et-de-
desinformation

RENCONTRES DU QUATRIÈME TYPE - 315


suivis par la meute de cafards qui me harcèlent, mais en plus,
ils sont abonnés à tous les comptes qui m'insultent depuis des
mois. Amis lecteurs qui hésitez à monter votre journal, je vous
encourage à le faire, le ministère de la Culture est devenu très
peu exigeant sur la qualité de la presse !
France-Soir publiera un article mettant en évidence les liens de ces
journaleux de décharge publique avec des personnes haut placées
dans les organes d'informations et dans les services de l'État. Cela
interroge d'autant plus que des journalistes et médecins de plateau
m'ont directement interpellée sur Twitter. Pour quelqu'un qui
n'aurait aucun diplôme et qui mentirait sur son CV, j'intéresse
finalement beaucoup de monde.
Suite à la parution de France-Soir, le militaire improvisé journa-
liste fermera son site internet et son compte Twitter13 •
Lesfact-checkers sont très nombreux sur le Web, chaque journal a
son propre service, et on ne compte plus les fact-checkers solitaires
qui se sont découvert une expertise depuis l'apparition du SARS-
CoV-2. Les articles ou documentaires miteux mettant en doute
les propos de grands professionnels ayant eu de brillantes carrières
dans leur domaine sont innombrables, je n'ai qu'un conseil à vous
donner à leur sujet : dès que vous apercevez le mot fact-checking
dans un article, le mieux est de vous en servir comme allume-feu
ou papier W-C, c'est encore comme cela qu'ils sont le plus utiles.
Malheureusement, cela ne fonctionne pas avec les versions élec-
troniques. Dommage.
Je suis moqueuse, mais ces affaires pouvant paraître anodines
interrogent sur les liens entre le Gouvernement et les services de
fact-checking qui n'ont eu de cesse de défendre les vaccins, d'en
minimiser la toxicité et d'en nier les victimes.

13. www.francesoir.fr/societe/la -face-obscure-du -fact-checking-francais-


nouvelles-revelations-propos-d-an toine-daoust

316 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Voici le discours de Brianne Dressen devant le sénateur Ron
Johnson 14 qui résume le discrédit dont de nombreuses victimes
ont fait l'objet de la part des cafards de réseaux et fact-checkers
de tout poil.
«Nous avons été largement ignorés et réduits au silence et nous
espérons que vous écouterez et nous espérons que vous posiez
des questions.
Je suis une femme et une mère, et je suis une enseignante à
l'école maternelle.
J'ai souffert d'une réaction qui a changé ma vie à la suite de mon
vaccin Covid le 4 novembre 2020, il y a presque un an jour pour
jour. J'ai souffert en cascade de troubles neurologiques qui ont
persisté pendant des mois et même si ma vie s'est améliorée, j'ai
toujours l'impression d'être comme si j'étais électrocutée 24 heures
sur 24, 7 jours sur 7.
Pendant les premiers mois, j'étais totalement seule, j'ai gardé mes
symptômes et mon histoire pour moi, je pensais qu'il s'agissait
d'un incident isolé. Mais au printemps, j'ai commencé à trouver
de plus en plus de personnes comme moi et, avant que nous
ne nous en rendions compte, nous étions des milliers à ne pas
pouvoir bénéficier de la reconnaissance des soins médicaux, que
ce soit de la part des laboratoires pharmaceutiques, du CDC ou
de la FDA.
Nous avons tous souffert de la même constellation de symptômes,
ce qui est très étrange, c'est une nouvelle maladie dont personne
ne savait rien. Cela s'est produit avec toutes les marques [de
vaccins].
Plus de 70 % d'entre nous n'avaient aucun problème de santé
auparavant. Plus de 94 % d'entre nous n'avaient jamais eu de

14. https://youtu.be/eNlnYdelgV8

RENCONTRES DU QUATRIÈME TYPE - 317


problèmes de santé avec un vaccin antérieur. 98 % d'entre nous
avaient reçu tous leurs vaccins, la grande majorité a même été
vaccinée contre la grippe, nous ne sommes pas antivax.
Aussi parce que le CDC et la FDA ont continué à ignorer nos
demandes, nos supplications, nous avons décidé qu'il fallait agir
parce que nous avons commencé à voir ce qui arrivait à des
enfants comme Maddie.
Alors, de nos lits de malades, nous nous sommes lancés dans
l'action, nous avons tendu la main à nos élus représentants bleus
[démocrates] et rouges [républicains], nous avons contacté le
comité Covid, nous avons contacté tous les représentants de la
commission de la santé et de l'éducation, si vous avez un repré-
sentant élu dans votre État, il a entendu parler de nous.
Nous sommes également allés au NIH, j'ai moi-même fait partie
des quelques chanceux qui ont pu y aller, nous avons participé à
des études dans tout le pays avec des universitaires très chevron-
nés provenant d'institutions de recherche réputées, mais aucun
d'entre eux n'a pu faire publier ses travaux de recherche. Ils vont
de journal en journal, tous refusent de les publier.

Nous avons alors contacté les médias qui nous disent à plusieurs
reprises que nous ne pouvions pas donner une mauvaise image
des vaccins. Nous avons contacté notre principal organisme de
santé comme l'EMA, nous avons contacté les conseils de santé
de nos États, les départements de santé de nos États, qui per-
sistent tous à dire que si cela se produisait vraiment, le CDC
et la FDA l'auraient dit. Nous sommes complètement livrés
à nous-mêmes; tout ce que nous avons, ce sont ceux qui sont
dans notre cas. On nous a étiquetés d'"antivax", taxés de désin-
formation, 24 heures après la dernière conférence organisée par
le sénateur Johnson, nos groupes de soutien sur Facebook ont

3l8 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


été fermés. J'ai perdu le contact avec une personne activement
suicidaire, juste comme ça.
Alors, après des mois d'isolation, de censure agressive, nous avons
commencé à nous connecter avec des citoyens compatissants et
concernés, des médecins universitaires ; ils voient les préjudices,
ils voient ce qui est arrivé aux blessés [des vaccins] et le manque
de transparence et la course à la vaccination du monde.
Nous avons besoin que le CDC nous reconnaisse. Une action très
simple changerait tout pour les malades et les personnes souf-
frantes, nous devons aussi entamer le dialogue, cela conduira à
une véritable guérison des personnes blessées en vue d'un examen
approprié et objectif de la science afin d'établir un environnement
propice à un dialogue ouvert pour que nous puissions finalement
élaborer des politiques et prendre des décisions rationnelles et en
toute connaissance de cause.
Merci beaucoup pour le temps que vous m'avez accordé.»
Voilà, tout est dit, la souffrance, la solitude, la censure, la qua-
lification en antivax pour jeter le discrédit sur les témoignages.
Traiter des personnes qui ont des effets indésirables d'antivax,
seuls les immondes cafards et fact-checkers en tout genre en sont
capables. Ces derniers ainsi que la censure appliquée par tous les
réseaux sociaux ont une immense responsabilité dans la non-prise
en charge des victimes car ils ont largement contribué à les rendre
invisibles, à les marginaliser comme si elles n'étaient que quelques-
unes, ils sont responsables du déni d'une partie du corps médical.
Nul doute qu'un jour, tous rendront des comptes pour cela.

Le jour du démon
La constance de tous ces gens à me porter préjudice ne va pas
m'empêcher de faire mon chemin. Après avoir discuté avec
Michèle Rivasi en mai, me voilà invitée, un mois plus tard, le

RENCONTRES DU QUATRIÈME TYPE - 3 19


6 juin 2022, par la députée européenne Virginie J oron. Certains,
quelque peu versés dans 1'ésotérisme, ne manqueront pas de me
faire remarquer que la date n'est pas propice à un déplacement
au Parlement européen qui se trouve à Strasbourg. En effet, le
6 juin 2022 ferait 666, chiffre de la bête selon !'Apocalypse selon
saint Jean.
Mouais ...
Je note de ne pas oublier de me parfumer à l'eau bénite!
Raillerie mise à part, malgré ces signes de mauvais augure, en
ce jour démoniaque, je vais tout de même exposer les multiples
irrégularités de l'essai clinique du laboratoire Pfizer à Mme Joron
sur le plateau réservé aux émissions au sein du Parlement. Notre
discussion est toujours disponible sur YouTube, la censure peinant
visiblement à supprimer les vidéos d'une députée comme elle en
a supprimé tant d'autres pour «non-respect des standards de la
communauté15 ».C'est d'ailleurs sur ce motif que mes publications
Linkedln ont été supprimées, les modérateurs de réseaux sociaux
ou professionnels se prenant eux aussi pour de grands experts
pouvant contredire des spécialistes de leurs domaines.
Mmes Joron et Rivasi, bien que de partis politiques différents,
sont les seules Françaises à demander des comptes au labora-
toire Pfizer, non seulement sur les contrats, mais également
sur le contenu des flacons ainsi que sur les effets indésirables.
Aidées de quelques autres députés, le Roumain Cristian Terhe~,
le Hollandais Robert Roos ou encore 1'Allemande Christine
Anderson, ces deux femmes courageuses mènent la vie dure à
Pfizer tant et si bien qu'elles ont obtenu une audition spéciale
sur le Covid en octobre 2022.
Albert Bourla, pourtant convoqué, n'a pas daigné se déplacer, lais-
sant sa place à Janine Small, chargée des marchés internationaux

15. www.youtube.com/watch?v=snXhb5p5uTY

320 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


du laboratoire. Il est toujours possible de visionner l'audition sur
le site internet du Parlement16 •
Lors de cet échange avec la représentante du laboratoire,
Mme Joron a cité les neuf cent mille effets indésirables enregis-
trés en octobre sur le site de la pharmacovigilance et a demandé,
directement, comme elle sait si bien le faire : «À partir de com-
bien allez-vous prendre vos responsabilités ? »
Rob Roos, quant à lui, a «forcé» cette pauvre Janine Small,
envoyée au charbon par son directeur, à dire publiquement que
la transmission n'avait jamais été étudiée dans l'essai clinique, ce
qui est loin d'être un scoop pour la biostatisticienne que je suis,
puisqu'on le sait depuis décembre 2020 17 •
Le service de fact-checking de Libération n'a pas manqué de venir
au secours de Mme Small dans un article paru deux jours plus
tard 18 • Défendre le vaccin et en minimiser les risques, un travail
de tous les jours chez les fact-checkers et les cafards et les serpents
de réseaux sociaux.
Concernant ma plainte pour cyberharcèlement, je vous passe sous
silence le parcours du combattant avec les avocats, il en aura fallu
sept pour avoir une plainte en bonne et due forme déposée au
tribunal de Draguignan par Me Isabelle Colombani.
Je n'en donnerai aucune nouvelle mais je rêve déjà du jour où je
vais pouvoir voir les visages de ces personnes abjectes dans un
tribunal. Un examen de leurs comptes en banque pourra nous
confirmer s'ils passent leur journée à occuper leur médiocre vie

16. https://www.europarl.europa.eu/news/en/press-room/20221003IPR42120/
covid-19-debate-with-the-pharmaceutical-industry
17. https://twitter.com/Rob_Roos/status/1579759795225198593?s=20
18. www.liberation.fr/checknews/covid-pfizer-a-t-il-revele-que-leffet-du-vaccin-
sur-la -transmission -navai t-pas-ete-evalue-avan t-sa -mise-sur-le-marche-
20221013_WBRVSCEEEZCWJI36B6LOQWX~I/

RENCONTRES DU QUATRIÈME TYPE - 321


en crachant sur les autres par pure méchanceté ou s'ils sont payés
pour le faire, un examen psychiatrique ne sera pas du luxe car il
me semble bien davantage nécessaire à ces gens qu'aux victimes
des vaccins. La justice est lente, mais on finit toujours par récolter
ce que l'on sème, c'est l'une des lois de l'univers.

Après cette immersion dans ce puits sans fond d'indécence et


d'obscénité, revenons à des choses sérieuses, la vaccination des
femmes enceintes.
DEUX POUR LE PRIX D'UNE

Je l'ai mentionné à plusieurs reprises depuis le début de cet


ouvrage, les femmes enceintes ont été exclues des essais cliniques
ayant mené à l'approbation des vaccins par les autorités comme le
mentionnent les protocoles des laboratoires 1• Cela est tout à fait
usuel, puisqu'elles font partie des populations protégées par les
lois de protection de patients telles que la loi Huriet en France2 •

Données manquantes
De fait, les Plans de Gestion des Risques (PG R) rédigés par
les laboratoires pharmaceutiques au moment des autorisations et
régulièrement mis à jour stipulent qu'il n'y a pas de données sur
cette population, au motif suivant :
« Pour éviter l'utilisation dans une population vulnérable »
car « on ne sait pas si la vaccination maternelle avec le vaccin
Covid-19 mRNA aurait des conséquences négatives inatten-
dues sur l'embryon ou le fœtus ».
C'est écrit noir sur blanc !
Les populations exclues sont donc citées dans la section « Résumé
des problèmes de sécurité » du PG R du vaccin Comirnaty de

1. https://cdn. pfizer.com/pfizercom/2020-11/C4591001_Clinical_Protocol_
Nov2020.pdf
2. www.legifrance.gouv.fr/jorf/id!JORFfEXT000000731389

323
décembre 20203 et sont toujours présentes dans le document
de novembre 20224 •

Illustration 20 : EMA - Pfizer - PGR du 25 décembre 2020

Risques importants Anaphylaxie


identifiés

Risques importants Maladie aggravée associée à un vaccin


potentiels (VAED, pour Vaccine-Associoled Enhonced Diseose
en anglais), notamment maladie respiratoire aggravée
associée au vaccin (VAERD, pour Voccine-Associoted
Enhonced Respiratory Disease en anglais)
Informations Utilisation chez les femmes enceintes ou allaitantes
manquantes
Utilisation chez les patients immunodéprimés

Utilisation chez les patients fragiles présentant des comor-


bidités (par exemple, maladie pulmonaire obstructive chro-
nique, diabète, maladie neurologique chronique, troubles
cardiovasculaires)

Utilisation chez les patients ayant des maladies auto-


immunes ou des problèmes inflammatoires

Interaction avec d'autres vaccins

Tolérance à long terme

Ce tableau démontre qu'il n'y a aucun résultat, ni de tolérance


ni d'efficacité, sur les femmes enceintes/allaitantes, les patients
immunodéprimés, les patients fragiles avec comorbidités ou avec
maladies auto-immunes ... je vous l'ai déjà dit.
Pour les femmes enceintes, l'avis de la HAS de décembre 2020,
modifié en février 2021, précisait «en l'absence de données

3. https://web.archive.org/web/20210214040948/https://www.ema.europa.eu/
en/documents/rmp-summary/comimaty-epar-risk-management-plan_en.pdf
4. www.ema.europa.eu/en/documents/rmp-summary/comirnaty-epar-
risk-management-plan_en. pdf

324 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


robustes sur la tolérance et l'efficacité du vaccin BNT162b2 au
cours de la grossesse, conformément au résumé des caractéris-
tiques produit, l'utilisation chez la femme enceinte doit être
envisagée seulement si les bénéfices potentiels l'emportent sur
les risques potentiels pour la mère et le fœtus. Il est conseillé
de ne pas vacciner durant l'allaitement5 ».
Le site du gouvernement anglais est très explicite sur l'état des connais-
sances sur cette population dans le chapitre 3.4 «Toxicologie » 6 •
«L'absence de données sur la toxicité pour la reproduction reflète
la rapidité du développement pour identifier et sélectionner le
vaccin à ARNm Covid-19 BNT162b2 pour les tests cliniques
et son développement rapide pour répondre à un besoin sani-
taire urgent. [ ... ] en vertu du règlement 174, on considère qu'il
n'est pas possible, à l'heure actuelle, de fournir des garanties
suffisantes quant à la sécurité d'utilisation du vaccin chez les
femmes enceintes : toutefois, l'utilisation chez les femmes en âge
de procréer pourrait être soutenue à condition que les profession-
nels de la santé soient invités à exclure toute grossesse connue
ou suspectée avant la vaccination. Les femmes qui allaitent ne
devraient pas non plus être vaccinées. Ces avis reflètent l'ab-
sence de données à l'heure actuelle et ne reflètent pas un constat
spécifique préoccupant. »
Vous avez bien lu « on considère qu'il n'est pas possible, à
l'heure actuelle, de fournir des garanties suffisantes quant à
la sécurité d'utilisation du vaccin chez les femmes enceintes »,
cela interroge sur l'évaluation du rapport bénéfices/risques par
les agences de santé.

5. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2020-12/strategie_
vaccination_covid_19_place_vaccin_a_arnm_comimaty_bntl62b2.pdf
6. www.gov.uk/govemment/publications/regulatory-approval-of-pfizer-
biontech-vaccine-for-covid-19/summary-public-assessment-report-for-
pfizerbiontech-covid-19-vaccine

DEUX POUR LE PRIX D'UNE - 325


La balance bénéfices/risques
Bénéfice de la vaccination, éviter un Covid grave, en face, les
risques.
Voici la liste des signaux dans le rapport de pharmacovigilance
de l'ANSM en janvier 2023 7 •
Pour les confirmés (le lien a été officiellement reconnu), l'hyper-
tension artérielle, les myo/péricardites et les saignements mens-
truels importants.

Pour les signaux potentiels déjà sous surveillance, on a :


Le zona et la réactivation virale, les troubles du rythme, la
néphropathie glomérulaire, la pancréatite pour lesquels le comité
européen n'a pas identifié de lien avec le vaccin.
Pour la polyarthrite rhumatoïde, l'hémophilie acquise, le syn-
drome de Parsonage-Turner, les troubles menstruels, la pseudo-
polyarthrite rhizomélique, l'hépatite auto-immune et la surdité,
le signal est en cours d'évaluation.
Étant donné qu'il a fallu à ces gens un an et demi pour inclure
les saignements abondants dans la liste des effets indésirables,
peut-on sérieusement encore faire confiance à leurs conclusions ?

Dans les événements déjà sous surveillance, on retrouve : la


thrombose veineuse cérébrale, la thrombopénie/thrombopénie
immunologique/hématomes spontanés, le déséquilibre diabétique
dans des contextes de réactogénicité, le syndrome d'activation
macrophagique, la méningo-encéphalite zostérienne, l'aplasie
médullaire, le syndrome de Guillain-Barré, le rejet de greffe de

7. https://ansm.sante.fr/uploads/2023/01/25/20230119-fiche-de-synthese-56-
vaccins-covid-surv-2. pdf

326 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


la cornée ... et l'échec vaccinal! C'est-à-dire le fait d'être infecté
par le SARS-CoV-2 malgré l'injection ...
Et cela pour l'ensemble de la population.

Voici maintenant les risques plus spécifiquement chez les femmes


enceintes et allaitantes.

Citons toujours le rapport français de janvier 2023, «les fausses


couches spontanées représentent la majorité des effets indé-
sirables. Les données actuelles ne permettent pas de conclure
que ces événements sont liés au vaccin, d'autant que des fac-
teurs de risques étaient associés dans plusieurs cas et qu'il s'agit
d'un événement relativement fréquent en population générale (de
12 à 20 % des grossesses selon les études). Par ailleurs, 3 études
récentes (Zauche et al., Kharbanda et al. et Magnus et al.) n'ont
pas retrouvé de lien entre les fausses couches spontanées et les
vaccins à ARN m contre le Covid-19. Ainsi, le lien avec le vaccin
ne peut pas être établi ».

Inutile de vous dire ce que je pense des études en vie réelle, vous
le savez déjà. Je me suis amusée à en commenter une parue dans
The Lancet, journal pourtant renommé8. La méthodologie en est
largement discutable, puisque les événements ne sont recueillis
que pendant sept jours après chaque dose, ce qui limite forte-
ment le type et le nombre d'événements qui peuvent être pris en
compte. En plus de ces limitations qui rendent cette étude fort
peu fiable, les auteurs concluent à une absence de l'augmentation
du risque d'avoir un effet indésirable post-injection pour la femme

8. www.thelancet.com/journals/laninf/article/PHS 1473-3099(22)00426-1/
fulltext

DEUX POUR LE PRIX D'UNE - 327


enceinte, ce qui est strictement le contraire de ce qu'ils trouvent
dans leurs résultats 9 •
Qyand je pense au nombre d'études observationnelles dans les-
quelles j'ai travaillé ! De belles études de cohorte prospectives,
portant sur des milliers de patients spécialement recrutés pour
l'occasion, des études qui pouvaient durer plusieurs années, avec
un objectif intéressant, des process qualité aussi élevés que pour
les essais cliniques, j'en frémis.
C'était quand même autre chose en termes de validité de résultats.
C'était un autre temps ...
Amis lecteurs, je vous l'annonce, la recherche clinique est en voie
de « poubellisation » !
L'essai clinique du laboratoire Pfizer en est un bel exemple.

Pour revenir à nos femmes enceintes, donc les fausses couches,


rien à voir avec le vaccin bien sûr, pas plus que les événements
thromboemboliques, les morts in utero, les métrorragies (saigne-
ments en dehors de la période des règles), les contractions uté-
rines, les mastites, HELLP syndrome, pour Hemolysis, Elevated
Liver Enzymes, Low Plate/et Count, qui sont d'autres événements
déjà sous surveillance chez les femmes enceintes.

Si vous ne connaissez pas le HELLP syndrome, voici de quoi il


s'agit.
Selon P. Collineta et M. Jourdain, « le HELLP syndrome associe
une hémolyse, une élévation des enzymes hépatiques et une
thrombopénie. Ce syndrome survient le plus souvent dans un

9. https://christine-cotton. lere-page.fr/lecture-critique-sadarangani-
et-al-2022/

328 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


contexte de dysgravidie et de prééclampsie. [ ... ] afin d'améliorer
le pronostic fœtal sans majorer la morbidité maternelle, deux
attitudes thérapeutiques se discutent : interruption rapide de la
grossesse avec risques de morbidité et mortalité fœtales liés à la
prématurité ou traitement conservateur avec risques maternels,
notamment à type de complications hémorragiques hépatiques
et/ou cérébroméningées 10 ».

Je vous laisse calculer la balance bénéfices/risques et je laisse la


parole à Ophélie.

10. www.srlf.org/wp-content/uploads/2015/11/0709-Reanimation-Vol16-
N5-p386_392.pdf

DEUX POUR LE PRIX D'UNE - 3 29


Ophé(ie, 31+ a,ns, consu.(ta,nte

En été 2021, j'étais enceinte de quatre mois de mon deuxième


enfant. J'ai suivi les conseils des médecins et des autorités malgré
ma peur pour mon bébé. Je me suis dit que ça avait bien été testé
et qu'il n'y aurait pas de problème.
J'ai fait ma première dose fin juillet 2021, la deuxième vers le
20 août. Mon échographie du deuxième trimestre était prévue
quelques jours après.
Et là, c'est la chute ... Le bébé a une malformation cérébrale
sévère. . . Après avoir échangé avec plusieurs médecins et avoir
réfléchi longuement, mon mari et moi avons décidé d'arrêter la
grossesse afin que ce bébé ne souffre pas toute sa vie. Nous avons
accueilli le bébé et nous l'avons enterré. Pendant longtemps j'ai
pensé que ce n'était pas le vaccin mais juste pas de chance, mais
étant donné le timing et le caractère exceptionnel de la malfor-
mation, je me dis que finalement, cela peut l'être ... je ne saurai
jamais. J'ai été très bien accompagnée pendant cette période par
les médecins mais une seule chose m'a interpellée. On était en
pleine campagne vaccinale avec un nouveau vaccin et à aucun
moment on m'a demandé si j'avais été vaccinée. Même si ce
vaccin pouvait ne pas être la cause, j'aurais trouvé normal que
l'information soit recueillie car il s'agissait d'un nouveau vaccin.
Je me remettais doucement du deuil quand deux mois après mon
deuxième vaccin, j'ai eu une attaque hépatique que personne
ne m'a expliquée ... Je suis rentrée dans un stress de dingue, je
ne reconnaissais plus mon corps, je disais à mon mari que je
n'aimais plus mon corps et qu'il y avait quelque chose qui n'al-
lait pas ... Cela me rendait hyperanxieuse ... Bien entendu, tout
le monde me prenait pour une anxieuse et on mettait cela sur
le choc post-traumatique après la perte de mon bébé. Puis en
décembre : engourdissement de la moitié du visage, j'ai paniqué

DEUX POUR LE PRIX D'UNE - 331


car ma maman a une sclérose en plaques. J'ai fait une IRM céré-
brale qui ne montrait pas de problème. Puis je me rappelle que
j'avais eu des fourmillements à la plante des pieds qui m'avaient
interpellée, mais je n'osais plus rien dire car je savais qu'on allait
me dire que c'était le choc post-traumatique post-bébé.
Puis j'ai eu le Covid, les douleurs neuropathiques se sont aggra-
vées, picotements dans tout le corps, fourmillements et autres
symptômes. Cela n'a fait qu'évoluer depuis plus d'un an: remon-
tée dans les doigts, mains, jambes, fesses, visage et crâne puis
sensation de brûlure. J'ai depuis peu des sensibilités aux dents.
J'ai une potentielle neuropathie des petites fibres. Je suis suivie
par la médecine interne mais sans traitements particuliers.
Ma neuropathie s'aggrave lentement. J'ai maintenant compris que
cette maladie provoque des douleurs mais également des symp-
tômes neurovégétatifs qui provoquent une dysautonomie, tachy-
cardie/bradycardie, problèmes de digestion, problèmes urinaires
et de tension. En fait, les fibres nerveuses, il y en a partout ... et
cela me fait très peur !
Je souhaite juste que cela s'arrête de s'aggraver et que je puisse
continuer à prendre soin de mes enfants comme une maman
normale. Priez pour moi !

332 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Ophélie n'a jamais déclaré ses effets indésirables à la pharmaco-
vigilance, aucun lien avec le vaccin n'a donc pu être établi.
Je ne vais pas faire ma mauvaise langue en disant que, comme
pour les autres, il doit s'agir de coïncidence.

Pas vu, pas pris


Afin de s'assurer d'obtenir des données fiables, le laboratoire Pfizer
a mis en place un essai dès le 9 février 2021 dans le but d'étu-
dier les possibles effets indésirables sur les patientes elles-mêmes
mais aussi sur les bébés11 • L'étude a pris fin en juillet 2022 avec
seulement 349 femmes recrutées sur les 4 000 prévues. Depuis
juillet 2022, aucun résultat publié.
Pourquoi? Il est impensable que les biostatisticiens n'aient pas
été capables de les générer depuis si longtemps, car tout bon
biostatisticien commence à programmer les analyses à réaliser bien
avant la fin de 1'essai. Des bruits courent comme quoi Pfizer aurait
annoncé que les résultats ne peuvent être fournis par manque de
données, un quolibet de plus. Qiiand il y a peu de données, le
biostatisticien présente les résultats sous forme de listings, il n'y
a jamais d'études sans résultats. On ne peut s'empêcher de penser
qu'il est bien pratique de ne pas avoir de résultats pour continuer
à annoncer que tout va bien.
En France, une étude intitulée « Covacpreg12 » menée par les hospices
civils de Lyon a débuté en décembre 2021, une étude de cohorte
prospective, par opposition aux études rétrospectives dont j'ai déjà
fait mention précédemment. Dans ce type d'études, les médecins

11. https://clinicaltrials.gov/ct2/show/recorcl/NCT04754594
12. www.clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04957953

DEUX POUR LE PRIX D'UNE - 333


recrutent les participants, et les analyses ne portent donc pas sur
des bases de données déjà existantes ; cela permet d'obtenir des
données, et donc des résultats de bien meilleure qualité. Covacpreg
a pour objectif d'étudier les taux de fausses couches spontanées, de
mort fœtale in utero et de mortinatalité, de malformation chez les
bébés ... survenues après vaccination, informations plus que dignes
d'intérêt donc. Pour l'heure, aucun résultat n'a été communiqué.

En l'absence de données d'essai, les femmes enceintes sont donc


toujours citées dans la liste des données manquantes dans le PGR
de novembre 2022, mais le laboratoire ajoute qu'« il est important
d'obtenir un suivi à long terme des femmes qui étaient enceintes
au moment de la vaccination ou à peu près, afin que toute consé-
quence négative potentielle sur la grossesse puisse être évaluée
et mise en balance avec les effets du Covid-19 maternel sur la
grossesse». Il était temps de s'en préoccuper.

Illustration 21 : EMA - Pfizer - PGR de novembre 2022 - Liste des risques


importants et données manquantes

Risques importants Myocardites et péricardites


identifiés

Risques importants Maladie aggravée par le vaccin (VAED), y compris la


potentiels maladie respiratoire aggravée par le vaccin (VAERD)

Informations Utilisation chez les femmes enceintes ou allaitantes


manquantes
Utilisation chez les patients immunodéprimés

Utilisation chez les katients fragiles présentant des comor-


bidités (par exemp e, BPCO, diabète, maladie neurolo-
gique chronique, troubles cardiovasculaires)

Utilisation chez les patients ayant des maladies auto-


immunes ou des problèmes inflammatoires

Interaction avec d'autres vaccins

Tolérance à long terme

334 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Je ne vais pas m'attarder sur les alertes de certains gynécologues,
sages-femmes qui constatent davantage de fausses couches et de
bébés plus petits, certainement des détraqués complotistes en
plein délire paranoïaque suite à un stress post-traumatique causé
par un enfermement prolongé pendant les confinements. Bref...
On peut débattre de tout, sauf des chiffres disaient certains.
Voici donc des chiffres.

La NOV-science
Sur le site de pharmacovigilance de l'OMS, VigiAccess 13 , concernant
les problèmes de grossesse, on compte un peu plus de 13 000 cas
reportés, ce qui peut paraître peu par rapport au nombre de per-
sonnes vaccinées, mais la moitié sont des avortements spontanés.
Toujours trop, n'est-ce pas, pour les parents qui perdent un bébé?
Et cela sans compter la sous-déclaration, je vous laisse multiplier
les nombres, vous devez en avoir pris l'habitude maintenant.

Illustration 22: Pfizer - Comirnaty - VigiAccess - Nombre de cas reportés


pour les problèmes de grossesse au 20 février 2022

Problèmes de grossesse
Avortements spontanés 6 218
Grossesse 592
Douleurs au travail 591
Morts foatales 580
Bébé prématuré 384
Avortement 303
Retard de croissance du fcetus 297
Accouchement prématuré 286
Hémorragie pendant la grossesse 262
Etc.

13. www.vigiaccess.org/

DEUX POUR LE PRIX D'UNE - 335


Ne pouvait-on attendre des résultats des essais cliniques avant
de se précipiter sur les femmes enceintes ? Elles sont pourtant
jeunes et en assez bonne santé pour porter un enfant, pourtant
elles ont été classées dans les populations à risque dès 20 avril
202014 • Les femmes qui se sont fait vacciner ont-elles été mises
au courant de toutes les inconnues persistantes ?
Ont-elles formulé leur consentement éclairé avant de se faire
injecter un produit nouveau aux effets inconnus pour leur santé
et celle de leurs bébés? Je l'espère. ~and je pense à ma maman
qui n'a pas pris une aspirine en neuf mois de peur de me polluer,
il est loin le temps où 1'on prenait des précautions.
Pourtant, les médicaments déconseillés aux femmes enceintes sont
nombreux, le site de !'Assurance maladie liste 15 :
- les médicaments pouvant avoir un effet tératogène : l'acide
valproïque utilisé dans le traitement de l'épilepsie ; l'isotréti-
noïne permettant de traiter certaines formes d'acné sévère; la
thalidomide, qui est un anticancéreux utilisé contre certains
cancers de la moelle osseuse ;
- les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) qui peuvent,
en début de grossesse, augmenter le risque de fausse couche
et avoir des conséquences sur la formation ou la croissance des
organes du fœtus. Le risque est maximal du début du deuxième
trimestre à la fin de la grossesse. Là aussi, les effets peuvent
être observables immédiatement ou après la naissance ;
- les somnifères, tranquillisants (benwdiazépines) ou antidépres-
seurs qui, surtout en fin de grossesse, peuvent avoir des effets
indésirables sur le nourrisson pendant ses premiers jours.

14. www.has-sante.fr/jcms/p_31685 84/fr/reponses-rapides-dans-le-cadre-de-


la-covid-19-continuite-du-suivi-des-femmes-enceintes
15. www.ameli.fr/assure/sante/medicaments/medicaments-et-situation-de-vie/
medicament-grossesse

336 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Le Vidal mentionne qu'« en règle générale, les médicaments
récemment commercialisés ne sont pas prescrits chez la femme
enceinte car ils ne bénéficient pas d'un recul suffisant, même
si aucun effet toxique n'a été observé lors des études chez
l'animal16 ».
Mais pour un vaccin à base d'ARN messager trouvé en quelques
jours, il n'y a aucun problème ? N'est-ce pas ?

Et non, car la stratégie adoptée ressemble fort à la vaccination des


animaux d'élevage, on recommande la vaccination pour tous, quel
que soit le bénéfice individuel de chacun. Qgelques organismes
réalisent des études observationnelles sur les populations vaccinées
afin de vérifier si on ne fait pas trop de dégâts.
Bienvenue dans le nouveau monde, amis lecteurs, un nouveau
monde dans lequel le mot « précaution » est désormais obso-
lète, un monde dans lequel les cabinets de conseil s'occupent
de votre santé. Voici ce qu'ont prévu pour vous nos amis de
McKinsey que l'État français engraisse avec l'argent de nos
impôts.
« Le paradigme du développement des vaccins a été transformé
du fait de l'urgence et, potentiellement, pour d'autres. Deux
ans après, il est facile d'oublier à quel point le développement
des vaccins Covid-19 a été remarquable. Le fait de passer en
seulement 326 jours d'une séquence génomique à l'autorisa-
tion d'un vaccin anti-Covid-19 par une autorité réglementaire
stricte a pulvérisé tous les records précédents. [ ... ] La barre
a été placée plus haut, et l'on discute désormais sérieusement
de ce qu'il faudra faire pour réduire à 100 jours seulement le

16. www.vidal.fr/medicarnents/utilisation/medicarnents-grossesse/medicarnents-
risques-grossesse.html

DEUX POUR LE PRIX D'UNE - 337


délai entre la séquence et l'autorisation pour la prochaine
menace 17 • »
Cent jours ? Qiiand on voit les cochonneries qu'on a sur le mar-
ché en 326 jours, je vous laisse imaginer ce qui nous attend en
100 jours!
Courage à tous, voici venu le temps de la NOV-science.
La barre a été placée haut? On croit rêver! Non, messieurs les
consultants, la barre n'a pas été placée haut, elle se trouve même
au ras des pâquerettes ! Le développement accéléré de ces produits
et la façon de gérer les participants dans les essais constituent pour
eux des prises de risques, en violation de tous les principes listés
dans les lois de protections des patients telles que la déclaration
d'Helsinki. La barre est également au ras des pâquerettes en ce
qui concerne le choix d'une méthodologie adéquate et le respect
des Bonnes Pratiques Cliniques, le tout permettant d'autoriser un
produit dont l'efficacité a été largement surestimée et la toxicité
largement sous-estimée.

La sonneffe d'alarme

Pour preuve de la totale inefficacité de ses vaccins, Pfizer a déve-


loppé un médicament, un antiviral, le Paxlovid®, recommandé,
non plus pour prémunir le Covid-19, mais pour le traiter.
En France, ce médicament a fait l'objet d'une autorisation tem-
poraire d'utilisation (ATU), dispositif mis en place afin de faire
bénéficier du produit au plus tôt. Il était donc urgent de soigner
les cas Covid légers ou modérés que les vaccins avaient visiblement
échoué à empêcher, afin qu'ils ne se transforment pas en formes
graves. L'ATU a débuté en février 2022 pour se terminer en mai,

17. www.mckinsey.com/industries/healthcare/our-insights/ten-lessons-
from-the-first-two-years-of-covid-19?cid=other-eml-dre-mip-mck&hlkid=
ee011309dl 7944b68fae004742b199ec&hctky=2025206&hdpid=

338 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


10 529 personnes ont été incluses, comme l'indique le dernier
rapport de recrutement à disposition sur le site de l'ANSM 18 •
De l'avis de la HAS, le Paxlovid® est destiné aux adultes ne
nécessitant pas d'oxygénothérapie et étant à risque élevé d'évolu-
tion vers une forme grave quels que soient leur âge et leur statut
vaccinal, aux patients sévèrement immunodéprimés ou présentant
une pathologie à très haut risque citée et aux patients de plus
de 65 ans présentant des facteurs de risque de développer des
formes graves, en particulier lorsque ces personnes ne sont pas
ou incomplètement vaccinées 19 •

Le PGR du Paxlovid® rédigé par le laboratoire Pfizer nous


apprend que les études cliniques du nouveau produit ont, elles
aussi, été réalisées à la vitesse grand V, 1'essai clinique de phase 3
portant sur un millier de patients20 •
Le laboratoire nous y informe que le profù de sécurité de son
produit n'a pas été étudié chez les femmes enceintes et allaitantes,
classique, ni chez les patients atteints de maladies hépatiques
actives ou d'insuffisance hépatique aiguë, ni chez les patients sous
dialyse ou présentant une insuffisance rénale modérée à sévère
connue en raison de leur exclusion de 1'étude clinique pivot.
Amis lecteurs, si vous êtes vaccinés et que vous avez le Covid,
tout n'est pas perdu, vous pouvez encore éviter de finir à l'hôpital
avec une forme grave ou à la morgue, Pfizer continue d'essayer
de vous sauver la vie.

18. https://ansm.sante.fr/actualites/covid-19-acces-precoce-accorde-au-paxlovid-
en-traitement-curatif
19. https://has-sante.fr/jcms/p_3310993/fr/traitement-par-paxlovid-des-
patients-a-risque-de-forme-grave-de-covid-19
20. www.ema.europa.eu/en/documents/overview/paxlovid-epar-medicine-
overview_fr. pdf

DEUX POUR LE PRIX D'UNE - 339


Bref...
À force de remuer ciel et terre pour me faire entendre, j'obtiens
finalement un rendez-vous avec des gens importants, du person-
nel hautement qualifié de l'ANSM sur les vaccins.
Très peu sont ceux qui savent que le 5 juillet 2022, je vais donc
expliquer à mes trois interlocuteurs tous les biais de l'essai cli-
nique Pfizer, je vais leur faire part de toutes mes interrogations
sur le choix très avantageux du critère principal d'efficacité qui
ne mesure pas la maladie dans sa globalité et qui permet au
laboratoire d'annoncer ce 95 % d'efficacité qui n'a jamais existé.
Je vais leur demander s'ils auraient donné une autorisation si la
chute des anticorps avait été constatée dès décembre 2020. Je vais
lourdement insister sur les effets indésirables graves non reportés
qui invalident l'évaluation de la sécurité.
Je vais tirer la sonnette d'alanne sur le nombre d'effets indé-
sirables et sur l'errance médicale des victimes et surtout sur la
dangerosité de ces nanoparticules lipidiques qui se baladent
dans tout le corps humain alors que tous annonçaient qu'elles
resteraient au point d'injection.
Je vais également demander une information directe des médecins
sur les signaux identifiés par les centres de pharmacovigilance, ce
qui permettrait aux victimes de bénéficier d'une meilleure prise
en charge de la part du corps médical, voire de mettre en place
des comités pluridisciplinaires composés de médecins et de scien-
tifiques, afin de comprendre les mécanismes physiopathologiques
et d'identifier des pistes thérapeutiques.
Je ne vous dévoilerai pas les réponses que j'ai reçues car elles
sont confidentielles, sachez juste que les choix méthodolo-
giques de cet essai clinique défaillant ont été plébiscités par
toutes les agences de santé du monde. De quoi s'interroger
sur le process d'approbation des médicaments qui, visiblement,

340 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


n'inclut pas de relecture par des biostatisticiens compétents en
essais cliniques.
J'ai chaleureusement remercié mes interlocuteurs de m'avoir
accordé du temps, nos échanges ont été cordiaux et fort intéres-
sants mais pour la biostatisticienne, assureur qualité de ma société
de surcroît, autoriser un produit destiné à être administré à des
milliards d'individus, sur la base d'un essai de cette médiocrité,
constitue une prise de risques sans précédent qu'ils n'ont jamais
voulu reconnaître.
Comme le dit l'adage, «il n'est pire sourd que celui qui ne veut
pas entendre».
Certains n'ont plus besoin de faire la sourde oreille car ils ont
désormais l'oreille sourde depuis leur vaccination. Il a suffi d'une
piqûre pour que leur monde soit désormais rempli de bruits
étranges et fort incommodants.
L'EMPRISE DES SONS
Arthu.r. 27 a.ns, étu.dia.nt

Je m'appelle Arthur, j'ai 27 ans et je vis à Aix-en-Provence.


En octobre 2021, je commence une formation professionnelle
d'ingénieur du son à l'Institut musical de formation profession-
nelle (IMFP) de Salon-de-Provence. Je suis contraint à la vacci-
nation dans le cadre des concerts recevant du public ainsi que pour
mon stage que je dois effectuer à la 6MIC d'Aix-en-Provence.
Je fais donc ma première dose du vaccin Pfizer.
Je me plains peu de temps après d'une intense fatigue, mais je ne
fais pas de lien avec ma vaccination, je fais donc ma deuxième
dose le 13 novembre.
Le jeudi 18 novembre, brutalement, je me plains de ne plus
entendre de l'oreille gauche. Le lundi suivant, je vais en urgence
consulter un oto-rhino-laryngologiste (ORL) qui diagnostique
une surdité unilatérale neurosensorielle. Il m'envoie le jour
même à la clinique Clairval de Marseille pour réaliser des séances
de caisson hyperbare. Je vois à cette occasion un autre ORL qui
me fait des injections intratympaniques de cortisone.
En tout, j'ai fait 28 séances de caisson, quinze jours de cortisone
par voie orale et 7 injections.
En décembre, je vais voir mon médecin traitant pour lui deman-
der de faire une demande d'ALD, il accepte, mais il refuse de
faire la déclaration de pharmacovigilance arguant que ma surdité
ne peut pas provenir de la vaccination, bien qu'elle soit survenue
quelques jours après. Le simple principe de précaution aurait dû
le conduire à la faire.
Je suis donc désormais sourd de l'oreille gauche à 95 %, les seuls
sons qui me parviennent sont métalliques et distordus, et per-
turbent désormais beaucoup ma vie, si bien qu'en janvier 2022,
la mort dans l'âme, je dois me résoudre à arrêter ma formation

L'EMPRISE DES SONS - 345


professionnelle d'ingénieur du son. Je vis un enfer avec cette
surdité et tous les symptômes qui en découlent. Je ne supporte
plus les lieux bruyants, la rue, les voitures, les conversations à
plusieurs à cause de l'hyperacousie et l'hypersensibilité aux bruits
environnants.
Je souffre notamment d'acouphènes très invalidants qui entraînent
des insomnies chroniques et un état dépressif.
Au mois de février, on m'équipe d'un appareil auditif qui n'a pas
pour but de me faire entendre mais pour stimuler mon oreille, ma
surdité étant trop profonde. Je ne suis pas non plus en mesure
de faire un implant cochléaire, mon oreille gauche étant trop
endommagée.
En février, l'immunologue que je vois en consultation fait enfin
la déclaration de pharmacovigilance et mon 0 RL demande que
je sois exempté d'une troisième dose, ce qui est accepté.
En mai, je fais une demande de reconnaissance de travailleur
handicapé auprès de la maison du handicap à Marseille afin de
pouvoir être accompagné dans mes recherches d'emploi car je
ne peux plus travailler dans un environnement bruyant, ce qui
restreint énormément mes possibilités d'emploi. J'attends encore
leur réponse. Je me retrouve au revenu de solidarité active (RSA)
et sans l'aide de mes parents, que ce soit pour les soins, les dépas-
sements d'honoraires, etc., je me retrouverais à la rue.
Depuis février 2022, mes audiométries sont identiques et je n'ai
aucune amélioration de l'audition.
Je ne sais pas comment je vais pouvoir gérer mes acouphènes, les
insomnies, les phases de dépression et je n'arrive plus à me pro-
jeter dans l'avenir, que ce soit à titre personnel ou professionnel.
Je n'écoute plus de musique, qui était pourtant ma plus grande
passion. Ma vie sociale est totalement perturbée et depuis quasi
inexistante à cause des bruits environnants.

346 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Je ne comprends pas pourquoi on a obligé des personnes sans
aucun risque comme moi à se faire vacciner avec un vaccin dont
on sait désormais qu'il ne stoppe pas la contamination et qui
n'a aucun intérêt dans mon cas, si ce n'est à me faire prendre le
risque d'effets secondaires graves.
À cause de ce vaccin, je suis sourd, et ma vie ne sera plus jamais
la même.

L'EMPRISE DES SONS - 347


Olielle ironie, n'est-ce pas, un ingénieur du son qui devient sourd.
Une vie de plus à reconstruire, un nouveau chemin à se frayer
tout en étant fortement diminué.
Ce symptôme figure dans la liste de tous les symptômes possibles
du Covid long, comme tant d'autres.
Je ne vous ai pas parlé du Covid long au fait!

Le Covid long
Vous avez vu ce terme revenir à plusieurs reprises dans les témoi-
gnages qui précèdent. Si vous vous interrogez sur ce qu'est ce
fameux Covid long dont vous avez dû entendre parler dans les
médias, voici ce qu'en dit le gouvernement français en personne :
«Le "Covid long" se définit par la présence de symptômes qui
perdurent plus de 3 mois après une infection aiguë à Sars-Cov2.
Les symptômes les plus fréquemment rapportés sont une fatigue
intense, des malaises post-effort, des troubles cognitifs (concen-
tration, mémoire, manque de mot), sensoriels (bourdonnements
d'oreille, vertiges), des maux de tête, des difficultés respiratoires,
de la toux, des douleurs et oppressions thoraciques, des palpi-
tations, des troubles dysautonomiques, des troubles de 1'odorat
et du goût, des maux de gorge, des sueurs, des douleurs mus-
culotendineuses, des sensations anormales de type brûlures ou
picotements, des troubles digestifs (anorexie, douleurs abdomi-
nales, diarrhée), des manifestations cutanées (prurit, urticaire),
chute des cheveux, des troubles du sommeil, une irritabilité, de
1'anxiété et une humeur dépressive 1• »

1. www.gouvernement.fr/actualite/mieux-comprendre-et-prendre-en-charge-
le-covid-long

348 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Toute ressemblance avec les effets indésirables des vaccins serait-
elle purement fortuite ?
Évidemment que non, le Covid long est le véritable fourre-tout de
toutes les pathologies post-Covid, la dénomination en est plutôt
mal choisie car il s'agit davantage des ravages de la protéine Spike
qu'une persistance de l'infection respiratoire initiale.
Cela n'enlève rien à la souffrance des personnes qui en sont
atteintes et qui se sont retrouvées, bien avant le début de la
vaccination, dans la même errance que les victimes des vaccins.
Jean-Marc Sabatier, directeur de recherche au CNRS, docteur en
biologie cellulaire et microbiologie, éditeur en chef de journaux
internationaux tels que Coronaviruses et Infectious Disorders - Drug
Targets, travaille sur le SARS-CoV-2 depuis le début, il collabore
même avec des responsables du laboratoire de Wuhan en Chine.
Ce monsieur, qui n'est pas n'importe qui, ne recommande pas la
vaccination anti-Covid car, depuis mars 2020, il a identifié tous
les processus d'action du virus et notamment de la protéine Spike.
Je ne peux pas rentrer dans le détail mais il a mis en évidence
que la protéine Spike, qu'elle soit virale ou vaccinale, crée un
dysfonctionnement du système rénine-angiotensine2 • Le système
rénine-angiotensine est l'un des systèmes les plus importants et
complexes du corps humain, car il contrôle l'immunité innée mais
aussi les fonctions physiologiques et hormonales et de nombreux
organes.
Dans le cadre du vaccin, les nanoparticules lipidiques entourant
l'ARN messager permettent de protéger ce dernier de la dégrada-
tion et de le faire pénétrer dans nos cellules afin que ces dernières
fabriquent de la protéine Spike vaccinale. Cette Spike vaccinale
ayant la capacité de se fixer sur les récepteurs cellulaires de l'en-
zyme de conversion de l'angiotensine-2 (ECA2) de nos cellules,

2. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32370727/

L'EMPRISE DES SONS - 349


pour Jean-Marc Sabatier, c'était vraiment le pire des choix pour
fabriquer un vaccin.
Qyand on se souvient que l'ARNm du vaccin Moderna a été
trouvé en deux jours, sur une simple simulation informatique et
sans avoir vu le virus, on comprend que ces gens n'ont pas eu le
temps de penser à tout en confondant vitesse et précipitation.
Les démonstrations de Jean-Marc Sabatier mettent parfaitement
en lumière toutes les complications du Covid et les problèmes
survenant après la vaccination, problèmes qui peuvent potentiel-
lement toucher tous nos organes puisque les récepteurs ECA2
sont présents partout. Cela pourrait expliquer la multitude et la
diversité de pathologies apparues notamment depuis la campagne
vaccinale qui affectent le système cardiovasculaire, le cerveau, les
organes reproducteurs et les oreilles.

Pour en revenir aux acouphènes, Ben, que nous retrouverons plus


loin, tient un blog sur les acouphènes depuis un an 3, il a récupéré
un peu plus de cinq cents témoignages de personnes se plaignant
d'acouphènes depuis leur vaccination, certains ayant constaté une
aggravation de troubles déjà existants depuis longtemps. Pour
d'autres, ils étaient déjà apparus lors du Covid mais se sont aggra-
vés avec la vaccination.
Qyand on lit Jean-Marc Sabatier, on comprend que rajouter de
la protéine Spike quand on souffre d'un Covid long ne risque
pas d'arranger les choses.
Comme pour Arthur, le quotidien des personnes qui en sont
atteintes est devenu compliqué.

3. www.vaccin-covid-acouphenes.com/

350 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS ?


Roland. 53 ans

Je m'appelle Roland, j'ai 53 ans, et j'ai toujours été en parfaite


santé; j'ai beaucoup voyagé et ai toujours pris les vaccins recom-
mandés sans jamais avoir d'effet indésirable.
Mi-2021, j'ai eu de fortes démangeaisons aux oreilles, suivies
d'acouphènes d'abord faibles et intermittents à l'oreille droite.
J'ai cru à une otite, consulté un médecin généraliste qui n'a
rien vu. Un mois plus tard, les acouphènes étaient aux deux
oreilles, forts et constants ; je me rends aux urgences de l'hô-
pital qui m'envoie à l'hôpital Lariboisière à Paris, spécialisé
ORL. L'accueil de ce dernier m'indique qu'ils traitent de tout
sauf des acouphènes ; après cet échec, je prends un rendez-vous
chez un ORL (un mois d'attente) ; l'ORL me donne un trai-
tement, sans effet (il aurait fallu me le donner au début) ; c'est
alors qu'en retraçant l'historique de cette maladie, je m'aper-
çois que mes acouphènes ont commencé quelques jours après
l'injection du vaccin Comirnaty Pfizer anti-Covid-19; j'avais
pris une injection seulement, ayant eu le Covid-19 quatre mois
avant. L'ORL me fait faire de nombreuses analyses, IRM,
scanner, audiogramme, etc., sans résultat. Je n'ai pas de perte
d'audition.
Le problème des acouphènes post-vaccinaux Covid est double :
1. Les acouphènes sont une maladie dont la médecine ne connaît
pas les origines, et qui n'a pas de traitement. En outre, seul le
patient entend ses acouphènes qui ne peuvent pas être mesurés.
2. En période de pandémie et de passe vaccinal, les méde-
cins étaient réticents à considérer un lien possible entre vaccin
et acouphènes sans preuve clinique. Mais la médecine étant
démunie sur les acouphènes, il est impossible d'établir un lien
de cause à effet.

L'EMPRISE DES SONS - 351


Le degré d'invalidité des acouphènes dépend du volume ; des
gens peuvent vivre bien avec des acouphènes faibles, disons le
bruit d'un réfrigérateur; mais quand le bruit augmente, comme
une sirène ou une bouilloire sifflante, vingt-quatre heures sur
vingt-quatre, la vie devient impossible : concentration, som-
meil deviennent impraticables; j'estime avoir perdu 50 % de
ma capacité de travail; je dois prendre des somnifères pour
dormir ; les effets sont plus qu'un bruit, mais un sentiment
d'être envahi et qui rend la personne incapable d'agir et de se
comporter, alors que l'environnement ne se rend compte de
rien.
A cette souffrance s'est ajouté pour moi le refus de la plupart
des médecins de considérer un possible lien avec le vaccin : en
période de passe vaccinal, j'ai voulu ne pas poursuivre la vaccina-
tion mais aucun médecin n'a voulu me faire un certificat d' exemp-
tion sans preuve de l'effet indésirable. Or, comme la médecine
est démunie face aux acouphènes, je ne pouvais pas apporter de
preuve ; il a fallu que la pharmacovigilance fasse une enquête
pour trouver que sur 33 personnes ayant reporté des acouphènes
post-vaccinaux et ayant fait une deuxième injection, 27 ont eu
une aggravation de leur cas à la deuxième injection, et m'écrive
qu'on ne pouvait pas exclure un lien avec le vaccin. Cela m'a aidé
à obtenir le certificat d'exemption que j'ai envoyé à la Sécurité
sociale pour obtenir le passe vaccinal nécessaire à mon travail.
Mais la Sécurité sociale ne m'a envoyé le passe vaccinal qu'après
la fin du passe, trois mois après.
Des médecins disent que les acouphènes post-vaccinaux sont
temporaires. Or, cela fait plus d'un an et demi que j'en souffre,
sans amélioration, et sans reconnaissance de l'effet indésirable ni
par Pfizer ni par la médecine.
Je demande que cet effet indésirable d'acouphènes soit reconnu
pour prévenir les gens que si cela se produit, ils n'attendent pas

352 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


les délais de plusieurs mois de consultation 0 RL pour avoir un
traitement, mais soient immédiatement pris en charge ; aussi,
pour améliorer le vaccin (il faut dix ans pour faire un vaccin
sécurisé), et soigner toutes les personnes dans mon cas.

L'EMPRISE DES SONS - 353


Roland a réussi à obtenir son passe en fournissant des arguments
provenant des agences de santé car les acouphènes font partie des
effets facilement reproductibles. Puisque deux doses au minimum
étaient nécessaires en début de campagne vaccinale, il est aisé
de vérifier si des acouphènes apparus lors de la première dose
s'aggravent avec l'administration de la deuxième.
Cette reproductibilité est évoquée dans le troisième bulletin d'in-
formations de pharmacologie de la région Occitanie de 2022.
L'étude citée porte sur 171 cas (29 cas pour le Spikevax et 142 cas
pour Comirnaty). Les personnes ayant déclaré étaient âgées de
30 à 64 ans, 50 % des cas étant survenus dans un délai de 4 jours
pour Comirnaty et de 8 jours pour Spikevax. Pour la moitié des
cas, des acouphènes accompagnaient la surdité. On notait 8 cas
de réintroduction positive pour les 2 vaccins, ce qui établissait la
preuve du lien entre la pathologie et les vaccins.
Les troubles de l'audition ont fait l'objet de plusieurs articles
dans des journaux de professionnels de santé tels que La Revue
du praticien4 ou encore Audiologie demain en septembre 20225 •
En avril 2022, dans l'un des rapports de la pharmacovigilance
française, les acouphènes faisaient 1'objet d'une analyse détail-
lée pour le vaccin Spikevax de Moderna. Les cas apparaissaient
principalement dans les cinq jours après la vaccination, près de
la moitié des symptômes persistaient pour les cas graves6 •

4. www.larevuedupraticien.fr/article/vaccins-covid-surdite-un-nouvel-
effet-indesirable
5. h ttps://audiologie-demain. corn/ de-tres-rares-cas-de-surdi te-apres-
vaccination-avec-pfizer-et-moderna
6. https://ansm.sante.fr/uploads/2021/12/21120211221-covid-19-vaccins-rapport-
pv-moderna-16.pdf

354 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Cependant, cette pathologie étant très répandue dans la popula-
tion, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter.

Dès février 2021, l'OMS avait détecté un signal pour les pertes
auditives soudaines, les acouphènes, le nombre de cas reportés
étant statistiquement supérieur à celui attendu. Les troubles audi-
tifs concernaient principalement de jeunes adultes en bonne santé
et sans comorbidités, et apparaissaient quelques minutes à plusieurs
heures après l'injection de leur dose de vaccin. L'OMS recomman-
dait donc aux laboratoires pharmaceutiques de les surveiller de près7•
Comme pour toutes les pathologies apparues depuis la vaccina-
tion, les cas étaient classés très rares en proportion du million
d'injections réalisées.
À tout rapporter au nombre d'injections, on en diminue l'im-
portance. Pourquoi ne pas diviser par le nombre de personnes
vaccinées plutôt, puisqu'une personne qui aurait 3 doses compte
3 fois ? Dans les essais cliniques, on raisonne toujours en pour-
centage de patients et non pas en pourcentage de doses.
Il ne me semble pas avoir déjà vu qu'on divisait le nombre de
cas par un nombre de comprimés pris pour la pharmacovigilance
des médicaments, non ?
Encore une façon de procéder qui minimise les dommages des
vaccins sous prétexte que la seule donnée fiable serait le nombre de
doses. Il ne serait pas bien difficile de convertir les doses en patients,
puisque les services de pharmacovigilance peuvent avoir accès au
nombre de personnes ayant reçu 1 dose, 2 doses, 3 doses, etc.
Un petit exemple pour illustrer mon propos: admettons qu'on ait
500 cas déclarés sur 1 million de doses injectées, en proportion,
cela donne 0,05 %.

7. www.who.int/publications/i/item/9789240042452

L'EMPRISE DES SONS - 355


En partant du principe qu'en moyenne, la population française a
reçu 2,3 doses, en reprenant mon exemple, mon million de doses
concernent donc 434 783 personnes.
Mes 500 cas sur 1 million concernent donc approximativement
5001434 783 = 0,12 % des personnes vaccinées, soit plus du
double du résultat exprimé en nombre de doses.
Pas bien difficile de faire varier les hypothèses pour obtenir une
fourchette du pourcentage de personnes atteintes.
Bref.

Au 25 février 2023, sur le site EudraVigilance de la pharmacovigi-


lance européenne, on comptait 35 000 cas reportés pour les affec-
tions de l'oreille et du labyrinthe, une grande majorité chez les
18-64 ans mais aussi chez les moins de 18 ans. Près de la moitié
étaient des acouphènes et ce, uniquement pour le vaccin Cornirnaty8.

Eudravigilance : Nombre de cas pour les affections de l'oreille et du labyrinthe


por classe d'âge

Âge Nombre de cas


Non soécifié 2 018
0-1 mois 5
2 mois- 2 ans 6
3-11 ans 56
12-17 ans 509
18-64 ans 27 351
65-85 ans 4697
Plus de 85 ans 359
Total 35001

8. https://dap.ema.europa.eu/analytics/saw.dll?PortalPages&PortalPath=
%2Fshared%2FPHV%20DAP%2F_portal%2FDAP&Action=Navigate
&PO= l&Pl=eq&P2=%22Line%20Listing%200bjects%22.%22Substance%20
High%20Level%20Code%22&P3=1+42325700

356 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Parmi les acouphènes, près de 70 % n'étaient pas résolus à la date
de déclaration du cas.

Eudravigilance: Nombre de cas pour les affections de l'oreille et du labyrinthe


- Acouphènes par résolution

Résultat Nombre de cas


Fatal 5
Non récupéré/non résolu 9103
Non spécifié 0
Récuoéré/ résolu l 369
Récupéré/ résolu avec séquelles 540
En cours de résolution l 359
Inconnu l 662
Total 14038

Les acouphènes ont donc fait 1'objet, comme les troubles mens-
truels, d'un signal précoce détecté dès février 2021 sans qu'il n'y
ait eu aucune contre-indication d'aucune sorte, notamment pour
les personnes souffrant déjà d'acouphènes.
L'art de laisser les choses s'empirer.
L'HEURE DES COMPTES

La contre-attaque
À force de laisser les choses s'empirer vient un temps où les vic-
times contre-attaquent. Partout, les procès se multiplient.
En France, une plainte contre X pour empoisonnement a été déposée
par la tante de Sofia et une dame ayant perdu son mari de 39 ans trois
semaines après sa vaccination Maderna. Ils avaient trois enfants 1•
La maman d'Eva est également en procédure.
Une Marseillaise de 56 ans qui souhaite rester anonyme a attaqué le
laboratoire Pfizer à la suite de lourdes complications handicapantes2 •
En Belgique, Lucy a attaqué son médecin généraliste ainsi que
!'Agence wallonne de la santé.
En Suisse, un banquier d'affaires et cinéaste a porté plainte contre
le ministre de la Santé3.
L'heure des comptes a sonné.

En France, de toutes les familles en procédure judiciaire


pour la perte de l'un de leurs proches, aucune n'a encore

1. https://reinfoliberte.fr/participer-plainte-empoisonnement/
2. www.nouvellespublications.com/vaccination-anti-covid-la-justice-marseillaise-
saisie-d-une-affaire-sensible-120778.html
3. https://arretsurinfo.ch/plainte-penale-contre-le-president-suisse/

359
obtenu la reconnaissance d'un lien entre la vaccination et le
décès.
La France résiste encore et toujours à admettre que les vaccins
tuent.
Pourtant, dans d'autres pays, des dommages et intérêts ont déjà
été attribués pour des décès reconnus en lien avec la vaccination.
Dès septembre 2020, le ministère fédéral de la Santé australien
mettait en ligne un site web pour les personnes souffrant d'effets
secondaires des vaccins proposant des compensations plafonnées
à 5 000 dollars, en novembre 2020, plus de 10 000 personnes
avaient déjà fait une réclamation. Ce qui signifie qu'il en coûterait
au moins 50 millions de dollars si chaque demande est approu-
vée4, les lésions cérébrales ou cardiaques importantes pouvant
donner lieu à une demande d'indemnisation de plusieurs centaines
de milliers, voire de millions de dollars.
Au Japon, en juillet 2022, le ministère de la Santé a reconnu
« qu'une relation de cause à effet entre les problèmes de santé
ultérieurs et le vaccin ne pouvait être niée », les personnes dont
le décès peut être lié à un vaccin peuvent recevoir une indem-
nité forfaitaire de 44,2 millions de yens et une contribution de
212 000 yens aux frais funéraires 5 •
Aux États-Unis, le programme de compensation des accidents
(Injury Compensation Programs) fait état, au 1cr janvier 2023, de
7 624 demandes d'indemnisations relatives pour des blessures/
morts causées par les vaccins Covid-19 6 •

4. www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/covid-les-effets-secondaires-
du-vaccin-vont-couter-cher-a-laustralie-1364543
5. www.japantimes.eo.jp/news/2022/07/26/national/science-health/japan-
first-covid-19-vaccine-compensation/
6. www.hrsa.gov/cicp/cicp-data#table-1

360 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS ?


Surmortalité
Loin d'avoir éradiqué le virus du SARS-CoV-2 qui continue
de muter en variants et sous-variants, heureusement de moins
en moins virulents, il faut le souligner, les vaccins censés proté-
ger des formes graves, et donc des hospitalisations et des décès,
n'ont pourtant pas réussi à diminuer la mortalité. Loin de là,
et, chose étrange, depuis leur autorisation, on note même une
surmortalité.
Sur le site EuroMOM0 7 qui comptabilise les données de mor-
talité de 27 pays européens ainsi qu'Israël, le nombre de décès
supplémentaires en 2022 et 2021 frôle celui atteint en 2020,
année de pandémie.

Euromomo : Surmortalité tous âge de 2020 à 2023


.... ......... -- 2020 - 2021 - 2022 -2023

Ali- 2020

Plus bizarre encore, pour les enfants ou adolescents, la surmor-


talité observée en 2022 dépasse de loin celle de 2021 et même
celle de 2020, année à laquelle, selon les critères de calcul du site,
il y avait eu moins de décès.

7. EuroMOMO (euromomo.eu) 2023 - Courbes : www.euromomo.eu/


graphs-and-maps/#

L'HEURE DES COMPTES - 361


Euromomo : Surmortalité chez les 0- 14 ans de 2020 à 2023
0-14,.....

.....
... . ........ --2020 -2021 - 2022 -202:J
....

......

Pour la tranche des 15-44 ans, même constat, davantage de décès


en 2021 et 2022 qu'en 2020.

Euromomo : Surmortalité chez les 15-44 ans de 2020 à 2023


&A . . . . . . . . . --2020 - 2021 - 2022 -2021

2021
/"?' 2022
• • 0()()... ~

i &OOQ·~ 2020
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''":~----; -----; ·----:··--~··---;·----,-----,--


0 1 ~ ~ ~ K ~ M ~ - e

Pour les personnes de plus de 65 ans, tranche la plus touchée par


les Covid sévères, la surmortalité persiste depuis 2020 alors qu'en
mars de cette même année, on avait enregistré un pic important
dû au virus de Wuhan, bien plus virulent que les variants qui
ont suivi.

Euromomo : Surmortalité chez les plus de 65 ans de 2020 à 2023

6 15+ years ···· au.Une - - 2020 - 2021 - 2022 - 2021

i'IMti00"'-
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1 t • • •
l ~ " ~ M a - e M

362 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


En France, selon les chiffres de l'Institut national de la statis.-
tique et des études économiques (lnsee), 673 637 personnes sont
décédées en 2022, soit 60 181 décès (9,8 %) de plus qu'en 2019,
année avant la pandémie prise comme référence 8 • Je pourrais
vous faire un roman sur ces chiffres, mais c'est inutile car le sta-
tisticien Pierre Chaillot l'a fait avant moi en décortiquant tous les
chiffres de mortalité annoncés depuis le début de la crise9 • Ses
conclusions sont « terriblement » instructives pour toute personne
en quête de vérité sur la mortalité réelle du virus.
La surmortalité est telle qu'en Belgique, en décembre 2022, les
employés des funérariums et crématoriums devaient faire des
heures supplémentaires du fait de l'afflux de «clients» avec
17,6 % de plus qu'en 2019 et 18,6 % de plus qu'en 2018 10•
De quoi se poser des questions.
Des victimes, des décès, tout cela n'arrange pas le discours officiel,
«les vaccins sont sûrs et efficaces», puisque tout le monde l'aura
compris, si les vaccins sont efficaces, cette surmortalité ne peut
être due au Covid et si les vaccins sont sûrs, les gens ne meurent
pas des effets indésirables. Logique, non ?
De quoi meurent donc « les gens » ?
Des questions qui méritent des réponses que nous sommes nom-
breux à nous poser.
Heureusement que les journalistes sont là pour éclairer notre
lanterne.

8. www.insee.fr/fr/statistiques/6206305
9. www.fnac.com/al 74 79983/Pierre-Chaillot-Covid-19-ce-que-revelent-les-
chiffres-officiels
1O. www. 7sur7 .be/belgique/les-deces-augmentent-en-belgique-et-le-covid-
19-ny-est-pour-rien-mais-que-se-passe-t-il-br-ala6c65a/

L'HEURE DES COMPTES - 363


Les enfumeurs

En effet, depuis quelque temps, les articles se multiplient sur les


risques de décès, les arrêts cardiaques, AVC ... Après la mort subite
du nourrisson, voici que la mort subite de 1'adulte est à la mode.
La mort subite de 1'adulte ? Vous ne connaissiez pas ?
Amis lecteurs, je ne sais pas si vous êtes au courant, mais nous
vivons dans un monde extrêmement dangereux, voici un petit
état des lieux des dangers qui nous guettent.
Qiielques journaux faisaient état de la mort subite avant la crise
Covid, comme Le Parisien en avril 2018, «Mort subite de l'adulte:
Laura, deux fois ressuscitée. On connaît mal cette affection qui
touche 50 000 adultes chaque année 11 ».
Libération l'évoquait dans un article du 26 mars 2019.
«La mort subite chez l'adulte existe bien. Elle est définie comme
un décès rapide, en moins d'une heure après les premiers symp-
tômes sans raison médicale évidente. On estime entre 40 000 à
50 000 décès par an par mort subite de l'adulte 12 • »
Le 22 décembre 2019, TF1 titrait:« Pourquoi y a-t-il un risque
plus élevé de faire une crise cardiaque à Noël ?13 »
Le 26 septembre 2020, on apprenait grâce à Top santé que : « Être
anxieux à l'adolescence augmente le risque de crise cardiaque à
l'âge adulte 14• »

11. www.leparisien.fr/societe/mort-subite-de-l-adulte-laura-deux-fois-ressuscitee-
04-04-2018-7646256.php
12. www.liberation.fr/checknews/2019/03/26/qu-est-ce-que-la-mort-subite-
de-l-adulte_l 717278/
13. www.tflinfo.fr/sante/video-pourquoi-il-y-a-un-risque-plus-eleve-de-
faire-une-crise-cardiaque-pendant-les-fetes-de-noeleun-cardiologue-nous-
explique-2140822.html
14. www.topsante.com/medecine/sante-mentale/anxiete/adolescence-anxiete-
risque-crise-cardiaque-adulte-638643

364 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Le 5 février 2021, Le journal des femmes reprenait le concept de
mort subite.
« Un arrêt cardiorespiratoire (AC) ou arrêt cardio-ventilatoire,
plus communément appelé arrêt cardiaque, mais également mort
subite de l'adulte se manifeste par une perte de connaissance
immédiate de la personne qui arrête de respirer ou qui présente
des mouvements respiratoires lents, bruyants et anarchiques 15 • »
Le 5 février 2021, Santé magazine16 mettait en garde contre les
céréales raffinées car elles seraient associées « à un risque plus
élevé de maladie cardiaque».
Le 17 mai 2021, Le Parisien 17 citait une étude qui concluait que
« le fait de travailler 55 heures ou plus par semaine est associé
à une hausse estimée de 35 % du risque d'A VC et de 17 % du
risque de mourir d'une cardiopathie ischémique par rapport à
des horaires de 35 heures à 40 heures hebdomadaires ».
Le 2 juin 2021, c'était le tour des pizzas surgelées : «Si vous
vous demandez quel est le principal effet secondaire potentiel
de la consommation d'une grande quantité de pizzas surgelées,
il s'agit forcément d'une maladie cardiaque 18 • »
Le 4 décembre 2021 dans Yahoo News, on apprenait que:« Le
port d'un plâtre ou d'une orthèse immobile augmente considé-
rablement le risque de caillot sanguin19 • »

15. https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-maladies/253 7890-arret-cardiaque-


definition-cause-jeune-sequelles-signes-que-faire/
16. www.santemagazine.fr/actualites/actualites-alimentation/une-consommation-
elevee-de-cereales-raffinees-associee-a-un-risque-plus-eleve-de-maladie-
cardiaque-877468
17. www.leparisien.fr/societe/sante/travailler-plus-de-55-heures-par-semaine-
augmente-le-risque-de-deces-17-05-2021-ZOSDLBQ§4BFJJH6NR
FOF3565HM.php
18. www.eatthis.com/side-effect-eating-frozen-pizza/
19. www.yahoo.com/lifestyle/wearing-increases-blood-clot-risk-120752432.htrnl

L'HEURE DES COMPTES - 365


Le 12 décembre 2021, dans un journal anglais, on avait droit aux
« sautages de petit déj 20 ». Oui, je sais, « sautage », ça n'existe pas,
mais avouez que cela commence à être drôle, non ?
« Selon une étude, les personnes qui sautent le petit-déjeuner ont 32 %
de risques supplémentaires de mourir, toutes causes confondues. Les
crises cardiaques sont particulièrement fréquentes chez les personnes
qui ignorent régulièrement ce repas, avec un risque accru de 21 %. »
Le 14 décembre 2021, pour le Evening : «Jusqu'à 300 000 per-
sonnes risquent de souffrir de maladies cardiaques en raison du
syndrome de stress post-pandémique, avertissent les médecins 21 • »
Le 29 décembre 2021, US News titrait : « La science révèle com-
ment la viande rouge nuit au cœur22 • »
Le 2 février 2022, le magazine Elle affolait ses lectrices avec son
article « Mort subite pendant le sexe : plus de femmes concernées
qu'on ne le croit 23 ».
Le 29 mai 2022, dans Presse-citron : « Pourquoi vous devriez passer
moins de temps devant votre TV. D'après une étude, 1'abus de télé-
viseur accroît la possibilité de développer une maladie cardiaque24 ».
Le 1er juillet 2022, le très sérieux journal Sciences et Avenir nous
apprenait qu'« une étude conflrme que le risque d'infarctus aug-
mente après une tempête solaire25 ».

20. www.express.eo.uk/life-style/health/1534959/how-to-live-longer-
meals-heart-attack-risk
21. www.standard.co. uk/ news/health/ post-pandemic-stress-disorder-
heart-conditions-covid-london-physicians-b969436.html
22. www.usnews.com/news/health-news/articles/2021-12-29/science-reveals-
how-red-meat-harms-the-heart
23. www.elle.fr/Love-Sexe/Sexualite/Mort-subite-pendant-le-sexe-3985736
24. www.presse-citron.net/pourquoi-vous-devriez-passer-moins-de-temps-
devant-votre-tv/
25. www.sciencesetavenir.fr/sante/coeur-et-cardio/les-tempetes-solaires-
pourraient-causer-5-500-deces-lies-au-coeur-chaque-annee_l64677

366 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Le 27 juillet 2022, Marie Claire nous prévenait que « faire des
siestes trop souvent pourrait augmenter le risque d'hypertension
et d'AVC 26 ».
Le 5 août 2022, dans Les Actualités, on pouvait lire que « la
solitude et l'isolement social peuvent augmenter le risque de
crise cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral de 30 %27 ».
Le 24 août 2022, Plexus Times titrait: «Les gaz d'échappement
des voitures et les freinages brusques augmentent le risque de
crise cardiaque, selon une étude28 • »
Le 8 septembre 2022, La Dépêche évoquait le changement clima-
tique. « Une baisse de 1 °C de la température ambiante augmen-
tait de 12 % le risque d'un type d'infarctus aigu du myocarde29 . »
Le 29 septembre 2022, selon une étude chinoise, « respirer un
air pollué pourrait augmenter le risque d'AVC ».
Le 15 octobre 2022, le journal Express alertait sur les chips 30 ,
car comme tout le monde ne le sait pas, « les chips favorisent
1'athérosclérose » qui peut entraîner la formation de dangereux
caillots sanguins pouvant obstruer veines et artères et conduire à
des crises cardiaques et des AVC.
Le 18 décembre 2022, Futura Science nous expliquait que «les
températures extrêmes, qu'elles soient brûlantes ou glaciales, sont

26. www.marieclaire.fr/siestes-trop-souvent-hypertension-avc, 14313 77 .asp


27. https://lesactualites. news/sante/la-solitude-et-lisolement-social-
peuvent-augmenter-le-risque-de-crise-cardiaque-ou-daccident-vasculaire-
cerebral-de-30/
28. https://plexustimes.com/les-gaz-dechappement-des-voitures-et-les-
freinages-brusques-augmentent-le-risque-de-crise-cardiaque-selon-une-etude/
29. www.ladepeche.fr/2022/09/08/le-changement-climatique-peut-nuire-a-
notre-sante-cardiaque-105 305 65. php
30. www.express.eo.uk/life-style/health/1682852/blood-clots-cause-diet-
crisps-increase-risk

L'HEURE DES COMPTES - 367


associées à un risque accru de décès chez les personnes atteintes
d'une maladie cardiovasculaire31 ».

Amis lecteurs, je vous laisse imaginer les risques que vous prenez
si vous habitez dans un centre-ville pollué, que vous êtes un gros
bosseur, que vous vivez seul, que vous mangez fréquemment de
la viande rouge, des pizzas surgelées et des chips. Si en plus vous
sautez des petits déjeuners, que vous vivez dans une région froide
et que vous avez porté un plâtre, n'espérez pas finir centenaire,
la crise cardiaque, 1'A VC vous guettent.
Si, en plus, il vous arrive de faire 1'amour après une tempête
solaire, vous êtes CUITS !
Jai fair de plaisanter et, bien évidemment, je plaisante, supporter mon
chien que je surnomme désormais T erminator depuis qu'il a réussi à
ronger les câbles de Yéclairage extérieur sans s'électrocuter me rend
quelque peu espiègle. Il paraît que ron peut rire de tout, alors rions.
Je remercie les chercheurs et journalistes d'avoir passé des heures
à nous informer que rester vautré toute la journée sur un canapé
devant la télévision en mangeant des cochonneries gorgées de
gras ou de sucre n'est pas bon pour notre santé! Heureusement
que ces articles au titre racoleur existent pour attirer 1'œil de
l'ignorant qui n'a jamais entendu parler d'alimentation saine ou
d'hygiène de vie. Célébrons ensemble la dévotion de ces gens qui
suent pour nous garder en vie.
Amen!
Je me moque, je me moque, je ne suis pas gentille, mais depuis
que je suis tombée sur un article sur les bienfaits du Nutella sur

31. www.futura-sciences.com/sante/actualites/maladies-cardiovasculaires-
temperatures-tres-basses-tres-elevees-augmentent-risque-deces-selon-
etude-102309/

368 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


la santé, je prends ce genre d'article plus qu'à la légère. Figurez-
vous que la pâte à tartiner au goût de noisette réduirait le risque
de développer des maladies cardiaques. Mais oui ! Parfaitement !
Et même qu'elle aide à contrôler notre taux de cholestérol et à
réguler notre tension artérielle32 !
Vous l'avez bien compris, nous vivons dans un temps où l'on peut
faire dire tout et son contraire aux études, tout et... n'importe
quoi.
Et quel décalage avec les témoignages qui précèdent, n'est-ce pas?
Ces articles sont-ils censés nous empêcher de nous interroger
sur ces fameux morts subites, crises cardiaques, A VC devenus
de plus en plus fréquents, y compris chez des personnes jeunes
et des sportifs ces derniers temps ?
Bien évidemment, aucun article n'évoque les vaccins.
Comme je vous le disais, nous sommes nombreux à chercher les
raisons de cette surmortalité.

Les amuseurs publics


En décembre 2022, le ministère indien de la Santé a décidé d'en-
quêter sur la vague de défaillances cardiaques qui touche l'Inde,
comme le reste du monde, et d'étudier un possible lien de cau-
salité avec les vaccins anti-Covid33 •
En France, c'est le Dr Laurent Toubiana qui est le plus actif sur
le sujet. Les données sur la mortalité toutes causes confondues
n'étant pas disponibles, le 28 juin 2022, le Dr T oubiana a saisi
la ministre de la Santé par courrier recommandé pour demander

32. www-timesnownews-com/health/article/world-nutella-day-is-nutella-
nutritious-know-the-health-benefits-of-this-tasty-dessert-spread/716291
33. https://timesofindia.indiatimes.com/india/sudden-cardiac-arrest-icmr-to-
probe-covid-link/articleshow/96467046.cms

L'HEURE DES COMPTES - 369


des documents administratifs permettant d'expliquer cette absence
de transparence sur ce sujet si important.
Devant 1'absence de réponse de la ministre, le Dr T oubiana a
alors saisi la Commission d'accès aux documents administratifs
(Cada) le 8 août 2022, comme cela est possible dans la législation
française, et a demandé les documents suivants :
- les statistiques hebdomadaires des décès toutes causes confon-
dues depuis décembre 2020 par tranche d'âge de 5 ans et selon
le statut vaccinal anti-Covid-19 (1 dose, 2 doses, 3 doses);
- les statistiques hebdomadaires des décès toutes causes confon-
dues depuis décembre 2020 par tranche d'âge de 5 ans et selon
l'antériorité de la dernière dose de vaccin anti-Covid-19.
- Les statistiques hebdomadaires des hospitalisations toutes causes
confondues depuis décembre 2020 par tranche d'âge de 5 ans et
selon le statut vaccinal anti-Covid-19 (1 dose, 2 doses, 3 doses) ;
- Les statistiques hebdomadaires des hospitalisations toutes
causes confondues depuis décembre 2020 par tranche d'âge
de 5 ans et selon l'antériorité de la dernière dose de vaccin
anti-Covid-19.
À des fins de comparaison, il a souhaité obtenir les mêmes élé-
ments pour le vaccin antigrippal.

La Cada a répondu par un avis du 22 septembre, une réponse


qui vaut son pesant d'or.
«Il n'existe aucune statistique relative au statut vaccinal de
toutes les personnes décédées, ni aucune statistique relative
aux hospitalisations selon le statut vaccinal. »
Donc en clair, l'État ne sait pas si les personnes qui décèdent en
France sont vaccinées ou non.

370 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


La France serait-elle un pays du tiers-monde mal équipé, mal
informatisé, mal organisé qu'aucun fonctionnaire ne parvient à
faire le lien entre quelques bases de données ?
D'où proviennent donc les chiffres démontrant que les vac-
cins protègent des cas sévères qui englobent les décès et les
hospitalisations ?
Sur son site internet, la direction de la recherche, des études, de
l'évaluation et des statistiques (Drees) écrit pourtant que «dans
le cadre de sa mission d'appui à la gestion de la crise sanitaire,
elle exploite les données pseudonymisées issues des 3 principales
bases de données sur la crise Covid-19 : SI-VIC (hospitalisa-
tion), SI-DEP (dépistage) et VAC-SI (vaccination)». La Drees
a forcément réalisé des croisements entre ces bases, afin d'obtenir
les suivis de nombre de cas positifs et des entrées hospitalières
selon le statut vaccinal qu'elle a fourni pendant des mois.
Le 20 décembre 2021, dans un communiqué du ministère de la
Santé34, on pouvait lire : « Le rappel vaccinal réduit fortement
le risque de décès lié au Covid-19. »
La Drees détient donc bien les dates de vaccination de chaque
Français, puisque ces informations ont servi à établir le passe
sanitaire, puis le passe vaccinal.
À moins que la demande du Dr T oubiana ne gêne tant nos ins-
tances de santé qu'elles préfèrent se ridiculiser par une réponse
digne d'un amuseur public que de fournir les données ?
Je laisse chacun se faire un avis sur la question, sachez que la Cada
met en ligne ses avis sur son site, elle a omis de poster celui-ci.
Ces données sont d'un intérêt majeur car elles permettraient de
comptabiliser, selon le statut vaccinal, le nombre d'hospitalisations,

34. https://drees.solidari tes-sante.gouv .fr/ communique-de-presse/


le-rappel-vaccinal-reduit-fortement-le-risque-de-deces-lie-au-covid-19

L'HEURE DES COMPTES - 371


de décès détaillés par causes. Il s'agit bien là de vérifier si les
vaccins ne sont pas à l'origine d'une explosion d'autres maladies
ou de décès soudains, surtout que, sur les réseaux sociaux, un
mystérieux hashtag a fait son apparition, sur Twitter, il s'agit du
#DiedSuddenly, soit « est décédé soudainement » en traduction
littérale.
Pizzas? Viande? Sucre? Sel? Sexe? Froid? Chaud? Tempête
solaire ? Pollution ? Stress post-pandémique ? Pilule ? Cacahuètes ?
Vaccins?

Produits défectueux ?
Les process de fabrication de 1'élixir vaccinal sont opaques, des
décès sont survenus au Japon à la suite de lots de Moderna conta-
minés par des particules métalliques, 2,6 millions de doses avaient
dû être retirées du marché.
Contaminations mises à part, la fabrication du produit lui-
même pose question surtout quand on sait que l'EMA avait
relevé quelques irrégularités sur le procédé de fabrication dès le
9 décembre 2020. Cette affaire est parvenue jusqu'à nous, non
grâce aux communications des autorités de santé mais à la suite
d'une cyberattaque !
Des documents confidentiels du dossier d'évaluation du vaccin
de Pfizer/BioNTech ont en effet été dérobés à l'EMA35 par des
hackeurs puis diffusés sur lnternet36 • L'EMA s'est vue obligée de
publier plusieurs communiqués sur son site internet à ce sujet. Les
documents contenaient également des courriels échangés entre le
10 novembre et le 25 novembre entre un personnel de l'agence
et le laboratoire Pfizer.

35. www.ema.europa.eu/en/news/cyberattack-ema-update-5
36. www.ema.europa.eu/en/news/cyberattack-ema-update-4

372 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


On y apprend que les flacons de vaccins fabriqués pour vacciner
la population ne contiennent pas les mêmes ingrédients que ceux
de 1'essai clinique. Sans doute une première dans toute l'histoire
de la recherche clinique !
En effet, le laboratoire a, entre-temps, modifié son processus de
fabrication afin d'augmenter la production et ouvert de nouvelles
usines. Au passage, les vaccins ont perdu une partie de ce qu'on
appelle l'ARN «intègre». Lors des essais cliniques, le produit
administré contenait entre 69 et 81 % d'ARN intègre, les flacons
fabriqués dans les nouvelles lignes de production uniquement
59 % en moyenne.
Un« point bloquant» pour l'EMA en novembre 2021 37 •
Ce problème aurait été solutionné, ce qui aurait permis de donner
l'AMM conditionnelle en décembre 2020.
Qiii sait aujourd'hui ce que deviennent ces bouts d'ARN messager
non intègres ?
Ce sont justement ces questions qui ont été posées lors de l'au-
dition des représentants de Pfizer au Parlement européen par la
députée européenne Michèle Rivasi38 • Des questions restées sans
réponses claires.

Les agences de santé sont censées procéder à des contrôles qua-


lité afin de veiller à ce que les flacons contiennent bien un taux
d'ARN intègre conforme aux annonces du fabricant, si les rap-
ports existent, ils n'ont jamais été rendus publics.

37. www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/16/vaccins-ce-que-disent-les-
documents-voles-a-l-agence-europeenne-des-medicaments_6066502_3244.
html
38. https://multimedia.europarl.europa.eu/fr/webstreaming/special-
committee-on-covid-19-pandemic_20221010-1430-COMMITTEE-COVI

L'HEURE DES COMPTES - 373


Hedley Rees est directeur général et consultant principal de
PharmaFlow Limited39 , une société de conseil basée au Royaume-
U ni spécialisée dans la conception stratégique et la gestion des
chaînes d'approvisionnement précliniques, cliniques et commer-
ciales dans les industries pharmaceutiques et des sciences de la
vie. Il est également l'auteur de Supply Chain Management in the
Drug Industry. Delivering Patient Value far Pharmaceuticals and
Biologies, Wiley, 2011 40 , ainsi que de plusieurs autres ouvrages
décrivant les échecs des grandes entreprises pharmaceutiques.
Auparavant, il a occupé des postes de direction chez Bayer UK,
British Biotech, Vernalis, Ortho Clinical Diagnostics et OSI
Pharmaceuticals (aujourd'hui Astellas). Fort de cette expérience,
Hedley a écrit une expertise sur les chaînes de production de
Pfizer. Il en a conclu que les bonnes pratiques de fabrication
n'étaient pas plus respectées que les bonnes pratiques cliniques.
C'est vrai que quand on se souvient que les flacons contenant
le précieux liquide vaccinal devaient être conservés entre -90 et
-60 °C dans les supercongélateurs commandés pour l'occasion,
on se demande comment ils peuvent aujourd'hui être transportés
dans une glacière de pique-nique !
Bon j'exagère, en réalité, Comirnaty peut être conservé 18 mois
entre -90 °C et -60 °C. Au cours des 18 mois de conservation,
les flacons non ouverts peuvent être conservés et transportés entre
-25 °C et -15 °C pendant une période unique d'un maximum
de 2 semaines, puis être replacés à une température de -90 °C
à -60 °C.
S'il est conservé congelé entre -90 °C et -60 °C, le plateau de
195 flacons de vaccin peut être décongelé en étant placé entre 2 °C
et 8 °C pendant 3 heures ou les flacons peuvent être décongelés

39. www.pharmaflowltd.com/
40. https://onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.1002/9780470920817.fmatter

374 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


individuellement à température ambiante Qusqu'à 30 °C) pendant
30 minutes.
On congèle, on décongèle un peu, un recongèle.
De quoi étonner tous ceux qui ont l'habitude de travailler dans
les chaines de froid, une interrogation de plus41 •

Problèmes de fabrication, absence d'efficacité, multitude d'effets


indésirables, ces vaccins font couler beaucoup d'encre depuis 2020.

41. https://www.ema.europa.eu/ en/ documents/product-information/


comirnaty-epar-product-information_fr. pdf
LE VERDICT

La grande illusion
Après deux ans d'utilisation massive des vaccins en population
générale, je crois que chacun a pu constater leur totale inefficacité
à enrayer le virus du SARS-CoV-2 et nombreux sont ceux qui
font les frais tous les jours de leur toxicité.
Avec deux ans de recul, mes conclusions finales sur l'essai clinique
Pfizer sont donc les suivantes :
Je vous l'ai rabâché x fois au cours de cet ouvrage, aucune effica-
cité n'a jamais été démontrée sur la transmission, celle-ci n'ayant
jamais été étudiée dans les essais.
Le critère principal, nombre de cas Covid symptomatiques légers
ou modérés confirmés par test PCR présente des biais méthodo-
logiques importants invalidant les 95 % annoncés. De plus, il n'est
pas représentatif de la maladie puisque l'efficacité calculée sur la
base de la sérologie antinucléocapside qui permet de comptabiliser
TOUS les cas Covid est de l'ordre de 55 %.
Les résultats présentés dans les différents rapports des bébés de
6 mois aux personnes âgées ne permettent pas de conclure à une
efficacité statistiquement prouvée sur les cas Covid sévères au
moment des AMM.
Les résultats de l'analyse à six mois démontrent une efficacité sur
les cas sévères, mais la méthode de recueil étant identique à celle

377
du critère principal, les résultats n'en sont pas plus fiables. Dans
cette analyse, aucune efficacité n'a été statistiquement prouvée sur
la mortalité Covid, ni sur la mortalité toutes causes, le nombre
de décès étant même supérieur dans le groupe vaccin comparé
au groupe placebo.
En décembre 2020, l'efficacité sur la population des plus de 75 ans
n'a pas davantage été démontrée.
L'absence de dosage des anticorps neutralisants à plus de deux
mois après la dose 2 a permis de ne pas faire état de l' affai-
blissement rapide de la protection conférée par le vaccin. Cela
est d'autant plus inexcusable que cet affaiblissement était déjà
visible et donc prévisible dans les résultats précliniques sur les
macaques. C'est cette courte durée de protection qui a permis au
laboratoire Pfizer de commercialiser une troisième dose, puis les
suivantes, ainsi que les vaccins bivalents développés par la suite.
Le laboratoire avait été fort inspiré d'envisager un « boost » dès
décembre 2020.
Tou tes les analyses intermédiaires sur la base desquelles ont été
délivrées les AMM n'ont pu être réalisées sur des participants
suivis au maximum pendant trois mois que grâce à une nou-
velle réglementation spécifique aux vaccins anti-Covid, rédigée
en urgence par la FDA. Or, ce temps de suivi très court est
totalement insuffisant pour évaluer la tolérance à moyen et long
terme qui, de fait, est toujours inconnue.
À noter que c'est justement ce changement dans les recomman-
dations qui a opportunément permis au laboratoire de ne pas
présenter le dosage des anticorps à six mois après la dose 2. Sans
ce changement, ils auraient été contraints de remballer leur bio-
technologie révolutionnaire, car aucune agence de santé n'aurait
accepté de donner une autorisation pour un vaccin dont la pro-
tection disparaît en si peu de temps.

378 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Les femmes enceintes ou allaitantes, les patients immunodépri-
més, les patients avec des comorbidités ou avec des maladies
auto-immunes ont été exclus des essais cliniques principaux. Au
moment où j'écris ces lignes, AUCUN résultat d'essai n'est dis-
ponible sur ces populations, et nous ne disposons pas plus de
résultats concernant l'interaction de ce vaccin avec d'autres vac-
cins, notamment le vaccin contre la grippe.
Des effets indésirables graves n'ont pas été reportés dans la base
de données, comme le démontrent les témoignages et les plaintes
déposées par Stephanie de Garay et par Augusto Roux. Ces irré-
gularités majeures invalident donc les conclusions sur la pseudo-
bonne tolérance.
Dans une publication Twitter du 3 décembre 2022, Stephanie
de Garay a confirmé mon analyse méthodologique des man-
quements de l'essai clinique Pfizer/BioNTech 1• Elle y précisait
que Maddie souffre finalement de polyradiculonévrite inflam-
matoire démyélinisante chronique (CIDP), d'une neuropathie
à petites fibres (SFN, pour Small Fiber Neuropathy en anglais)
ainsi que d'un syndrome de tachycardie orthostatique posturale
(POTS, pour Postural Orthostatic Tachycardia Syndrome2 en
anglais).
Brook Jackson, directrice médicale pour la société Ventavia,
témoigne, quant à elle, des graves violations aux bonnes pratiques
cliniques dont elle a été témoin. Cela jette le doute sur la fiabilité
et sur l'intégrité de la totalité des données de l'essai et remet en
question l'ensemble des résultats. Depuis janvier 2021, la bataille
juridique entre Brook contre Ventavia et Pfizer fait rage. Tous les
documents de l'affaire sont en accès libre sur le site internet de
la lanceuse d'alerte américaine pour que le monde entier puisse

1. https://twitter.com/shdegaray73/status/1598880182672060417?s=20
2. https://twitter.com/shdegaray73/status/1598936183794343939

LE VERDICT - 379
suivre l'avancement de la procédure3 • Robert Barnes, son avocat,
argumente que les laboratoires Pfizer et Modema ont menti au
ministère de la Défense en affirmant qu'ils fourniraient un vac-
cin sûr et efficace pour la prévention du Covid-19 et qu'il s'agit
donc d'une fraude, il réclame 3 000 milliards de dollars à Pfizer
pour fausses déclarations. Les avocats de Pfizer, quant à eux, ont
eu l'impertinence de vouloir minimiser l'ampleur des plaintes,
affirmant que « même si les règles ont été violées, les problèmes
n'ont affecté qu'un petit nombre de sites d'essai» et qu'en gros,
la FDA était au courant ! Le juge Michael J. Truncale a classé
la plainte de Brook sans préjudice le 31 mars 2023.

Ces essais Covid sentent de plus en plus le soufre, et les « emmer-


deurs» n'ont pas fini d'œuvrer pour obtenir la vérité.

Si seulement ces vaccins n'étaient qu'inefficaces, ce ne serait pas


si grave, mais le nombre d'effets indésirables reportés par les
professionnels de santé et les patients aux différents organismes
de pharmacovigilance, bien que sous-déclarés, attestent de leur
nocivité. Les vaccins anti-Covid laissent derrière eux des millions
de victimes, des cœurs abîmés, des vaisseaux sanguins et des pou-
mons endommagés, des corps mutilés ou perclus de douleurs, des
âmes en peine qui errent de docteur en docteur, espérant trouver
la solution miracle à leurs maux. Malgré cette toxicité avérée,
malgré le risque d'AVC augmenté chez les personnes de plus de
65 ans pour le bivalent, la FDA a trouvé le moyen d'autoriser le
bivalent, une quatrième dose donc, chez les bébés et les enfants
de moins de 4 ans 4 •

3. www.iambrookjackson.com/casedocuments
4. www.fda.gov/news-events/press-announcements/coronavirus-covid-19-
update-fda-authorizes-bivalent-pfizer-biontech-covid-19-vaccine-booster-dose

380 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


À la lumière de tous ces éléments, plus que jamais, je maintiens
mes conclusions de janvier 2022, présentées lors de mon audition
à huis clos, en avril 2022, à l'OPECST et à certains membres
de l'ANSM, en juillet de la même année :

Les méthodes mises en œuvre dans 1'essai clinique Pfizer ne per-


mettent pas de garantir que les résultats présentés sont fi.ables
et intègres selon la norme de qualité et d'éthique que sont les
bonnes pratiques cliniques.
Étant donné les risques identifiés et les informations toujours
manquantes, il est donc nécessaire de suspendre urgemment
toute vaccination par Comirnaty pour mise en danger de la vie
des personnes.
Ces conclusions sont valables pour tout autre essai mené selon
les mêmes procédures et les mêmes méthodes.

Si vous avez réussi à me lire jusqu'ici, je vous félicite, vous avez dû


vous accrocher, mais vous avez maintenant une idée plus précise
de ce que recouvre le métier à forte responsabilité de biostatis-
ticien dans l'industrie pharmaceutique : de solides connaissances
en statistiques, de la méthode, de la rigueur, de la patience pour
programmer les milliers de lignes que nécessitent les analyses
des essais et pour en vérifier les résultats, et surtout des nerfs en
béton armé pour résister à la pression exercée par les laboratoires.

Depuis le début de cette crise Covid, les politiques de santé ne


se sont pas basées sur les résultats des essais cliniques qui, bien
que non fiables ici, ont habituellement le niveau de preuve le plus
élevé, mais sur des études observationnelles, qui, au fil du temps,
ont démontré leurs limites méthodologiques. Les passes sanitaire

LE VERDICT - 38 l
et vaccinal ont été instaurés sur ces éléments érigés en golden stan-
dard de la science, sur des publications « scientifiques » douteuses
et des modélisations complètement erronées, ce qu'a d'ailleurs
brillamment démontré le mathématicien Vincent Pavan5 •

Rappelez-vous que le gouvernement français, sur avis du Haut


Conseil de la santé publique, avait interdit l'hydroxychloroquine
comme traitement du Covid sur la base d'un article publié dans
le journal The Lance!. L'étude en question était bourrée de
biais statistiques détectables en quelques minutes et a d'ailleurs
été rétractée par ses auteurs 6• 7• 8• Il s'est avéré que les près de
100 000 patients analysés, supposés provenir de 700 hôpitaux
dans le monde entier, étaient des données frauduleuses fournies
par Surgisphere, une petite société complètement inconnue et
sans aucune expérience. Vous serez ravis d'apprendre qu'Ariane
Anderson, payée par la société pour en assurer la publicité, était
issue de l'industrie pornographique. Cette affaire a fait le tour
des réseaux sous le nom de Lancet Gate, même nos médias ont
bien été forcés d'évoquer le sujet9.
Les vaccins étaient censés faire 1'objet d'une surveillance rappro-
chée sans précédent par les services de pharmacovigilance, ils
peinent visiblement à être à jour des déclarations et continuent

5. www.francesoir.fr/sites/default/files/pdf/synthese_contre_expertise_
pavan_O.pdf
6. www.thelancet.com/journals/lancet/ article/PIISO 140-6 73 6%2820%
2931180-6/fulltext
7. www.lemonde.fr/sciences/article/2020/06/04/hydroxychloroquine-trois-
auteurs-de-l-etude-du-lancet-se-retractent_6041803_1650684.html
8. www.huffpost.com/entry/lancet-hydroxychloroquine-study-retracted_n_
5ed94f.36c5b62ddc7429ac87
9. www. bfmtv.corn/replay-emissions/ligne-rouge/chloroquine-l-incroyable-
fraude-revoir-1-enquete-de-bfmtv_ VN-202006230246.html

382 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


de s'en tenir à leurs signaux, réduisant notre santé à des calculs
de risque sans prendre en compte la sous-déclaration.
À quel moment la méthodologie de la recherche clinique a-t-elle été
galvaudée pour conclure à des inepties qui ne reflètent plus la réalité ?
À quel moment des technocrates serviles et ignares ont-ils pris
la place d'opérationnels rigoureux et efficaces ?
Je ne sais pas.
Au risque de passer pour une vieille peau nostalgique, j'ose affir-
mer que «c'était mieux avant».
Mais le réveil arrive.

Le grand réveil
Dans le monde entier, de plus en plus de docteurs favorables à la
vaccination au départ rejoignent peu à peu le camp des lanceurs
d'alerte.
Pour le Dr Aseem Malhotra, éminent cardiologue britannique,
désigné en 2015 comme l'une des personnes les plus influentes
dans le domaine de la science et de la médecine au Royaume-Uni
par la liste de Debrett's dans le Sunday Times 10 , «il existe de
solides arguments scientifiques, éthiques et moraux pour jus-
tifier l'arrêt de l'administration du vaccin anti-COVID jusqu'à
ce que toutes les données brutes aient été soumises à un examen
totalement indépendant». C'est exactement la conclusion de
mon rapport sorti en janvier 2022, puisque je demande l'arrêt
de la vaccination ainsi qu'un audit indépendant de la base de
données et de tous les sites participants.
C'est le décès de son père d'un arrêt cardiaque qui a poussé le
cardiologue à faire des recherches sur les vaccins à ARN messager,

10. https://doctoraseem.com/biography/

LE VERDICT - 383
recherches que, comme beaucoup de médecins, il n'avait jamais
effectuées auparavant. Il a, en effet, été choqué par le rapport
d'autopsie de son papa, faisant état de caillots obstruant les artères
coronaires. Il a alors examiné le nombre de crises cardiaques au
Royaume-Uni et a noté 14 000 arrêts cardiaques extrahospitaliers
supplémentaires en 2021 par rapport à 2020 11 •
Dans une publication dans le Journal of Insu/in Resistance12 , il
affirme que « les autorités et certains pans de la profession
médicale ont soutenu des politiques contraires à l'éthique,
coercitives et mal informées, telles que les obligations et les
passeports vaccinaux, sapant les principes de la pratique médi-
cale éthique fondée sur des preuves et sur le consentement
éclairé».
En Allemagne et en France, un documentaire sur les effets indé-
sirables a été diffusé sur Arte en février 2023. Il a eu le mérite
d'informer ceux qui n'imaginent pas le calvaire que vivent les
victimes atteintes de pathologies graves tout en montrant le déni
de certains médecins qui tentent, encore et toujours, de minimiser
l'ampleur du désastre 13 •

Le discrédit des voix s'élevant contre le pseudo-consensus scien-


tifique a été soigneusement entretenu et organisé par une multi-
tude de fact-checkers totalement ignorants de tous les sujets qu'ils
se vantent de vérifier. Des spécialistes en leur domaine ont été
raillés par des experts sans expertise propulsés sur le devant de
la scène qui n'ont fait qu'afficher à tour d'interviews et d'articles
leur méconnaissance totale des procédures de l'industrie pharma-
ceutique et de la recherche clinique.

11. https://twitter.com/DrAseemMalliotra/status/1574389600914534400?s=20
12. www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9557939/
13. www.arte.tv/fr/videos/091092-000-N des-vaccins-et-des-hommes/

384 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Tous répétaient les slogans ma1seux certainement issus d'un
brainstorming de cabinets de conseil : « Tous vaccinés, tous pro-
tégés » et «Moi je crois en la sccieeenccce ».
Il y a eu ceux qui voulaient vacciner tout le monde quitte à faire
usage de la force, il y a eu ceux qui voulaient laisser mourir les
non-vaccinés, il y a eu ceux qui voulaient enfermer ceux qu'ils
accusaient de propager de fausses informations ...

Le Pr Luc Montagnier, Prix Nobel de médecine en 2008 pour


la découverte du VIH, désormais qualifié de «vieux gâteux».
Le Pr Didier Raoult, infectiologue, microbiologiste, directeur de
l'institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée infection
étiqueté «gourou ou druide marseillais».
Le Pr Perronne, président de la commission des maladies trans-
missibles au Haut Conseil de la santé publique, ancien expert
auprès de l'OMS sur la politique vaccinale, diffamé publiquement.

Au-delà de ces personnes connues du grand public, tant de méde-


cins et autres spécialistes en leur domaine ont été classés antivax
ou propagateurs de Jake news.
À ce titre, ils ont été pris à partie par les trolls des réseaux et
quelques petits médecins en mal de notoriété auxquels des journa-
listes et des politiques fort peu rigoureux et tout aussi incultes ont
accordé de l'importance. Les risques de ces vaccins-médicaments,
comme dit le Pr Delfraissy, ont été passés sous silence alors que
les bénéfices en ont été largement surestimés afin d'inciter la
population à se faire vacciner. Amis lecteurs, vous pouvez vous
désabonner de vos journaux papier favoris et zapper les journaux
télévisés, quitte à regarder de la science-fiction, autant regarder
un bon film!

LE VERDICT - 385
Voilà où nous en sommes. L'inversion totale des valeurs.
L'éloge de la médiocrité.
Le Dr Malhotra parle de« pandémie de désinformation».

Mais rappelez-vous qu'un jour, « les derniers seront les premiers ».


Un jour, nous saurons si tous ces pourfendeurs des traitements
précoces, ces fervents défenseurs de la vaccination à ARN mes-
sager, ont agi pour la santé de leurs concitoyens ou pour leurs
propres intérêts. La lente puissance de la vérité est en marche et
rien ne pourra l'arrêter, car les victimes sont là et personne ne
détient la baguette magique pour les faire disparaître.

Malgré toutes ces alertes, dans le monde entier, les vaccins contre
le Covid sont toujours utilisés dans le monde entier bien que
conseillés uniquement pour les plus âgés, des milliers de soignants
en France ont été suspendus sans salaire pour avoir refusé de
s'injecter ces produits qu'ils jugeaient peu fiables, voire dangereux.
Pour le Dr Malhotra, « les gardiens qui sont censés protéger le
public sont en fait financés par les sociétés qui ont tout à gagner
de la vente de ces médicaments 14 ».
Nous nous acheminons donc lentement mais sûrement vers le
plus grand scandale sanitaire de tous les temps.

le grand retournement
Le temps faisant son œuvre, les lanceurs d'alerte voient leurs rangs
grossir de jour en jour, les victimes sortent de leur anonymat; et le
barrage monté de toutes pièces, destiné à faire croire à un pseudo-
consensus scientifique et masquer la réalité, se fissure de toutes parts.

14. www.ncbi.nlm.nih.gov/pmdarticles/PMC9557939/

3 86 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Depuis le rachat de Twitter par le multimilliardaire Elon Musk,
les dessous de la censure pratiquée par ce réseau social sont mis
au grand jour sous le nom de Twitter Files, ou dossiers Twitter.
On apprend dans l'interrogatoire d'une ancienne responsable de
haut rang de Twitter, Vijaya Gadde, par un membre du Parti
républicain, que le personnel de Twitter a censuré les propos de
scientifiques reconnus, et ce sans avoir la moindre qualification, ni
la moindre compétence pour le faire 15 . Twitter a non seulement
censuré des docteurs compétents défendant l'immunité naturelle
avant les obligations vaccinales, mais également des victimes
qui se plaignaient d'effets indésirables 16 ! Ces méthodes visant
à bâillonner les citoyens sont totalement contraires à la liberté
d'expression inscrite dans la Constitution américaine. Twitter
n'est pas le seul réseau à en avoir usé et abusé.
Les PDG d'Amazon, d'Apple, de Meta, nouveau nom de
Facebook, et de Microsoft sont eux aussi assignés à compa-
raître17 pour s'expliquer sur leurs méthodes de «modération des
messages » postés sur leurs réseaux, méthodes ayant mené à la
suppression pure et simple des messages concernant, entre autres,
les effets indésirables qu'ils jugeaient ne pas correspondre aux
standards de la communauté !
On pourrait rajouter Linkedln qui m'a censurée et empêchée de
débattre avec mes collègues de l'industrie pharmaceutique sans
avoir la moindre compétence pour évaluer mon travail !
Aux États-Unis toujours, des journalistes regroupés sous le nom
de Project Veritas ont récemment tendu un piège au Dr Jordon
Walker, directeur de recherche et du développement international

15. https://twitter.com/Amelie_Paul/status/1623734923096911872?s=20
16. Audition du journaliste Matt Taibbi et de Thomas Massie, membre du
Congrès, https://twitter.com/StatChrisCotton/status/1634501160156422145?s=20
17. www. wsj .corn/ articles/house-panel-issues-subpoenas-to-tech-ceos-
seeking-information-on-content-moderation-9f503e 7?mod=e2tw

LE VERDICT - 387
chez Pfizer. En février 2023, au cours d'un rendez-vous galant
filmé en caméra caché par un journaliste jouant la comédie, ce
monsieur a fait des révélations chocs.
Le laboratoire explorerait la façon de faire muter le SARS-CoV-2,
afin de développer de manière préventive de nouveaux vaccins en
laissant des singes s'infecter jusqu'à mutation. Nous apprenons
également que Pfizer s'interroge sur la persistance possible de
l'ARN messager dans le corps humain et sur la perturbation
des cycles menstruels !

Si vous vous souvenez des présentations de Tom Shimabukuro


et de Steve Anderson d'octobre 2020, les troubles menstruels ne
figuraient pas sur les listes des événements à surveiller après la
vaccination, ils seraient donc la surprise du chef, la cerise sur le
gâteau que personne n'attendait.
Comme à leur habitude, dès qu'il s'agit d'éléments pouvant
remettre en cause la confiance de la population dans le saint
vaccin, les journalistes mainstream qui ont visiblement perdu
tout esprit critique et éthique depuis longtemps n'ont que très
peu relayé l'information. En revanche, les fact-checkers, qui ne
déçoivent jamais, n'ont pas dérogé à leurs bonnes habitudes
en prenant le parti du laboratoire pour tenter d'étouffer le
scandale.

À la suite des révélations du Dr Jordon Walker, plusieurs sénateurs


(Michael S. Lee, Ted Cruz, Ron Johnson) et des membres de la
Chambre des représentants (Chip Roy, Andy Biggs, W. Gregory
Steube, Eric Burlison, Bill Posey, Mary Miller, Lauren Boebert,
Bob Good) ont écrit au secrétaire d'État à la santé et aux ser-
vices sociaux, aux directeurs de la FDA et du système de la santé
publique (NHS, pour National Health Service en anglais), afin

388 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


de faire la lumière sur les affirmations inquiétantes du docteur,
ainsi que sur les liens entre les grandes sociétés pharmaceutiques
et les autorités de santé18 •

En Angleterre, début mars 2023 19, le journal The Telegraph a


obtenu plus de 100 000 messages WhatsApp échangés entre Matt
Hancock et d'autres ministres et fonctionnaires au plus fort de la
pandémie de Covid-19. Le secrétaire d'État à la santé a réfléchi
au meilleur moment pour déployer un nouveau variant, le variant
Alpha, afin d'effrayer la population, s'assurant ainsi qu'elle respec-
terait plus facilement les mesures imposées par le Gouvernement.
Celui-là même qui avait imposé la distanciation sociale au peuple
anglais avait dû démissionner en juin 2021 pour avoir enfreint ses
propres règles en «fricotant» avec l'une de ses collaboratrices20 •
Depuis la publication de ses messages, Matt Hancock est sur la
sellette, comme le titre le journal The Guardian : « Matt Hancock
sous pression après avoir ignoré les conseils de Covid sur les tests
des maisons de retraite21 • »

Cette affaire n'est pas sans rappeler celle de Neil Ferguson, épi-
démiologiste à l'Imperial College de Londres, à qui 1'on doit
la panique générale du début de la crise. Ses modélisations de
l'épidémie prévoyaient 510 000 morts au Royaume-Uni et plus
de 2,2 millions aux États-Unis. Ferguson craignait tellement le

18. www.lee.senate.gov/services/files/C8F3A56B-6127-4EE7 -A3EA-


F470ED511BFB
19. www.telegraph.eo.uk/news/lockdown-fùes/
20. www.lemonde.fr/international/article/2021/06/26/matt-han cock-le-
ministre-de-la-sante-britannique-demissionne-apres-des-revelations-concernant-
une-liaison-extraconjugale_6085860_3210.html
21. www.theguardian.com/politics/2023/mar/01/matt-hancock- rejected-
covid-testing-advice-leaked-messages-suggest

LE VERDICT - 389
virus qu'il« consultait» sa maîtresse en plein confinement22• Les
mesures barrières, les confinements, c'est bon pour la populace,
amis lecteurs, pas pour ces gens-là ...
De quoi avoir de gros doutes sur la qualité de la gestion de
la pandémie par les gouvernements et sur la pertinence des
mesures sanitaires drastiques utilisées. Le 6 mars 2023, le jour-
nal Newsweek titrait : « La réponse américaine au Covid était
basée sur des mensonges et des opinions», il soulignait que
« nous n'avons pas vu d'excuses publiques pour la diffusion de
fausses informations, ni pour la diffamation et la délégitimation
d'experts politiques et de scientifiques médicaux comme moi qui
se sont exprimés correctement sur les données, les connaissances
standard sur les infections virales et les pandémies, et la biologie
fondamentale 23 ».

En Europe, les députés du Parlement européen Michèle


Rivasi, Virginie Joron, Rob Roos, Christine Anderson, Cristian
Terhe~ ... continuent d'œuvrer pour dissiper l'opacité qui règne
sur les contrats passés avec les laboratoires pharmaceutiques pour
l'achat des vaccins anti-Covid. En mars 2023 se sont tenues les
premières auditions de la commission Covid24 qui doit durer un
an. Composée de trente-huit membres, cette commission est
chargée de tirer les leçons de la pandémie et de préparer l'Europe
à de futures crises sanitaires. Des experts de la santé doivent être

22. www.liberation.fr/checknews/2020/06/03/les-previsions-de-ferguson-
qui-ont-conduit-de-nombreux-pays-a-se-confiner-etaient-elles-fantaisistes_
1790061/
23. www.newsweek.com/america-covid-response-was-based-lies-opinion-
1785177
24. www.europarl.europa.eu/ news/fr/press-room/20220412IPR27113/la-
commission-speciale-du-parlement-sur-le-covid-19-debute-ses-travaux

390 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


auditionnés pour parler du Covid long25 , des effets indésirables
des vaccins, etc.
Les députés européens ont reçu un soutien inattendu d' outre-
Atlantique depuis que le New York Times est entré dans la danse
en attaquant la Commission européenne en justice, toujours dans
le but d'obtenir les SMS échangés entre Ursula Von der Leyen,
la présidente de la Commission européenne, et Albert Bourla, le
PDG de Pfizer, concernant les commandes des vaccins 26 • Qyand
je pense à la quantité de paperasses que doit signer tout sous-
traitant de l'industrie pharmaceutique, commander des milliards
de doses par SMS relève presque de la blague de mauvais goût.

La boÎte de Pandore

Pire encore, si tant est que cela soit possible, en permettant


le développement éclair et boiteux des vaccins anti-Covid, les
agences de santé du monde entier, la FDA en tête, ont ouvert
la boîte de Pandore.

Malgré le manque de recul sur les effets à long terme de cette bio-
technologie innovante dont on compte les victimes par millions,
les laboratoires pharmaceutiques se sont précipités sur l'ARN
messager afin de mettre au point de nouveaux vaccins et thérapies
en tout genre.
Le nombre de produits en développement sur le site de Moderna,
laboratoire n'ayant jamais mis un seul médicament sur le marché avant
la crise Covid, est tout simplement ahurissant, voire inquiétant27•

25. https://multimedia.europarl.europa.eu/en/webstreaming/-policy-department-
a-workshop_20230309-1030-COMMITIEE-CO VI
26. www.humanite.fr/videos/video-vaccins-pfizer-le-scandale-des-sms-continue-
783396
27. www.modernatx.com/research/product-pipeline

LE VERDICT - 391
Vaccin contre la grippe.
Vaccin contre le VRS, le virus respiratoire syncytial, virus res-
piratoire commun qui provoque généralement des symptômes
légers, semblables à ceux du rhume 28 •
Vaccin contre l'EBV (virus d'Epstein-Barr), responsable de la
mononucléose infectieuse qui est l'un des virus humains les plus
répandus dans le monde29 •
Vaccin contre le cytomégalovirus (CMV), virus lui aussi très
commun qui infecte des personnes de tous âges. Plus de la moitié
des adultes ont été infectés par le CMV avant l'âge de 40 ans.
La plupart des personnes infectées par le CMV ne présentent
aucun signe ou symptôme30 •
Vaccin contre le VIH (virus de l'immunodéficience humaine) que
tous connaissent car il attaque le système immunitaire de 1'organisme
et peut conduire au Sida (syndrome d'immunodéficience acquise 31 ).
Vaccin contre l'hépatite dont le virus conduit à une inflammation
du foie 32 •
Vaccin contre le Zika, qui se propage principalement par les
piqûres de moustiques 33 •
Vaccin contre le V'ZV causant la varicelle et le zona (VZV34).
Vaccin contre certains cancers, thérapies contre l'hépatite auto-
immune.
Sans compter les combinaisons Covid + grippe + VRS !

28. www.cdc.gov/rsv/index.html
29. www.cdc.gov/epstein-barr/index.html
30. www.cdc.gov/cmv/index.html
31. www.cdc.gov/hiv/basics/whatishiv.html
32. www.cdc.gov/hepatitis/abdindex.htm
33. www.cdc.gov/zika/about/index.html
34. www.cdc.gov/vaccines/vpd/varicella/index.html

392 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Et ce, non seulement pour les adultes, mais aussi pour les enfants !
Dormez bien braves gens, Moderna s'occupe de votre santé !

Les enfants représentent bien évidemment un marché juteux pour


les laboratoires car le monde de demain les destine à être injectés
régulièrement afin de les immuniser contre une multitude de
maladies.
Aux États-Unis, les vaccins recommandés de la naissance à
15 mois sont aujourd'hui des vaccins «à l'ancienne» , hépa-
tite B, rotavirus, diphtérie, tétanos et coqueluche acellulaire,
poliomyélite, rougeole, oreillons, rubéole, varicelle, hépatite A,
tétanos, diphtérie et coqueluche acellulaire35 ...
En France, depuis 2018, les petits ont déjà onze vaccins obliga-
toires36, la HAS vient de recommander la vaccination antigrippale
à partir de 2 ans 37 , et il est question de procéder à une campagne
de vaccination « généralisée » contre le papillomavirus pour les
élèves de cinquième à partir de septembre 2023 38 .

Tous ces vaccins vont-ils être peu à peu remplacés par des vaccins
à ARN messager ?
Certains produits de Moderna sont déjà en phase 3 et ne
devraient plus tarder à obtenir une AMM. Je ne vois aucune
raison pour que les agences de santé qui ont ouvert la voie aux

35. www.cdc.gov/vaccines/schedules/hcp/imz/child-adolescent.h tml


36. https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/vaccination/
vaccins-obligatoires/article/11-vaccins-obligatoires-depuis-2018
3 7. https://has-sante.fr/jcms/p_341115 6/fr/grippe-ouvrir-la-vaccination-
a-l-ensemble-des-enfants-ages-de-2-a-17-ans
38. www.liberation.fr/societe/sante/vaccination-contre-le-papillomavirus-a-lecole-
cest-ce-quil-faut-faire-pour-toucher-un-maximum-denfants-20230228_
KNPGQOB7GBGQICZTPOSK]JIZXA/

LE VERDICT - 393
essais vite faits, mal faits, se mettent maintenant en travers de
leur chemin.

J'avais pourtant alerté les députés et sénateurs de l'OPECST,


ainsi que mes interlocuteurs de l'ANSM sur la nécessité
absolue de ne pas laisser passer les méthodes utilisées lors
du développement des vaccins anti-Covid, méthodes menant
à des résultats erronés et à la mise sur le marché de produits
non seulement inefficaces mais surtout toxiques, sous peine
de signer la mort d'une recherche clinique sûre et efficace. Ils
ne me semblent pas avoir pris la mesure du cataclysme qui
s'annonce.
Si les autorités n'assument plus leur rôle de «gardiens censés
protéger le public», comme dit le Dr Malhotra, c'est à chacun
de s'informer afin d'être en mesure de donner son consentement
éclairé et de prendre ses responsabilités.
Et moi dans tout cela?

Et moi
Oliant à moi, j'ai fait du chemin en un peu plus de deux ans.
J'ai découvert la face cachée du monde de l'industrie pharma-
ceutique pour lequel j'avais toujours eu la plus grande estime
pour n'avoir travaillé, je le dis et je le répéterai jusqu'à la fin de
mes jours, qu'avec des gens compétents et consciencieux.
J'ai découvert le monde des associations et collectifs de vic-
times des vaccins, celles de l'aluminium tant décrié 39 , celles
des vaccins de l'hépatite B ou du H1Nl 40 , celles des vaccins
anti-Covid.

39. www.vaccinssansaluminium.org/
40. www.revahb.fr/

394 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Dans mes essais cliniques, les patients étaient des numéros dans
une base de données. Aujourd'hui, ce sont des prénoms, des
visages et des voix. Au fil des mois passés à discuter avec eux, à
leur donner la parole, j'ai appris à les connaître, j'ai appris à les
aimer.
Ils ont presque tous été maltraités et mal traités par des méde-
cins imbus de leur statut de « grands sachants », prétentieux et
méprisants, refusant de les écouter. Certains ont été internés en
psychiatrie pendant des mois, shootés aux neuroleptiques pour
faire passer leurs pathologies soudainement apparues qui « étaient
dans leur tête». Ils en sont évidemment ressortis aussi malades
que le jour où ils y sont rentrés. Moi qui suis passée par la
case bloc opératoire, je sais à quel point la médecine sait être
performante, que ce soit les examens de diagnostic, la chirur-
gie, et heureusement, il existe encore d'excellents médecins. Il
est peut-être temps de soigner à nouveau des patients et non
plus seulement des organes et de ne plus se contenter de faire
disparaître des symptômes en prescrivant des médicaments. Les
statistiques ont sûrement leur part de responsabilités dans cette
évolution vers une industrie de la maladie en lieu et place d'un
système de santé. En réduisant les patients à des chiffres, nous
avons perdu ce dont toutes les victimes des vaccins anti-Covid
se plaignent, la considération, l'écoute, l'humanité.

À ce jour, le collectif Où est mon cycle ? a recueilli plus de


10 000 témoignages de femmes en souffrance selon Mélodie
Feron41, l'association Verity France compte quant à elle quelque
500 visages de victimes. Frédéric Beltra assure que «l'associa-
tion n'a jamais suscité une quelconque curiosité de la part
de la grande majorité des journalistes ou des fact-checkers

41. https://twitter.corn/ouestmoncycle/status/1634865 083842002944 ?s=20

LE VERDICT - 395
autoproclamés bien qu'il les ait sollicités à plusieurs reprises pour
qu'ils viennent consulter les dossiers des victimes ». Il blâme « leur
silence coupable dans le but d'ignorer des dossiers gênants pou-
vant contredire la parole véhiculée publiquement».

Le déni a été puissant. Il l'est toujours encore aujourd'hui, de


nombreux médecins se refusant encore à envisager le moindre
lien avec le vaccin. Je ne me permettrai pas une analyse psycho-
logique, puisque ce n'est pas mon métier, mais ces comporte-
ments sont indignes de praticiens ayant pourtant prêté le serment
d'Hippocrate. Je vous remets quelques lignes afin de leur rafraîchir
la mémoire:
«Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de pro-
mouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux,
individuels et sociaux.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur
volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs
convictions.
J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulné-
rables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité.
Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connais-
sances contre les lois de l'humanité42 • »
Les médecins cités dans ce livre s'en souviennent-ils encore? Au
vu des témoignages des victimes, permettez-moi d'en douter, je
ne leur confierais même pas mon chien.

Je suis aujourd'hui en contact avec des centaines de personnes


en France, en Corse, en Guadeloupe, à la Réunion, mais aussi

42. www .conseil-national. medecin. fr/ medecin/ devoirs-droits/serment-


dhippocrate

396 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


dans le monde entier, en Belgique, en Suisse, au Luxembourg,
en Grande, en Suède, en Pologne, au Canada, aux États-Unis,
en Israël, en Australie, en Argentine, etc.

Partager le même combat a fait de nous des amis, des frères


et sœurs d'armes, cette crise Covid et les discours savamment
entretenus par les médias et les politiques opposant les pro-vax
aux antivax ont divisé bien des familles, mais la crise a fait naître
des choses extraordinaires. Elle a réveillé les défenseurs de la vie
dont je m'aperçois que j'ai toujours fait partie.
Certains de ces frères se sont avérés ressembler davantage à Caïn
qu'à Abel. Certains n'ont eu de cesse d'occuper le terrain, quitte à
utiliser le travail des autres sans même citer leurs noms. Certains,
pourtant multimillionnaires, n'ont pas levé le petit doigt pour aider
les victimes qui dépensent des fortunes pour se soigner. Un autre
a voulu acheter les droits de propriété de mon travail, sans doute
frustré de n'avoir pu l'écrire lui-même, et me critique dans mon
dos. D'autres encore défendent peut-être des intérêts qui nous
échappent, mais tous ont apporté leur pierre à l'édifice de la vérité.

S'il y a eu des Abel et des Caïn, il y a eu aussi les Ève. Plus


que tout autre, les femmes ont joué un rôle majeur depuis le
début de la crise Covid, essayant de préserver les enfants dans les
écoles, des mamans louves43 , animant des conférences, n'hésitant
pas à créer la polémique sur les plateaux de télévision ou sur les
réseaux sociaux, portant des plaintes devant des tribunaux. Tant
parmi elles ont œuvré, dans 1'ombre ou en pleine lumière, der-
rière un ordinateur, des pancartes à la main ou encore dans les
hémicycles de l'Assemblée nationale, du Sénat ou du Parlement
européen.

43. www.mamanslouves.org/

LE VERDICT - 397
Oui, les femmes ont mouillé le soutien-gorge et je suis fière de
m'être retrouvée à leurs côtés, car au-delà de ces vaccins à ARN
messager, nous sommes face à un choix de vie et à un choix de
société. Choisir entre vivre dans la crainte de tout, piqués tous les
mois contre le moindre virus ou la moindre bactérie, vivre dans
la crainte de tous, recroquevillés sur nous-mêmes, ou vivre dans
1'ouverture du cœur et le partage. Comme 1'ont si bien exprimé
Louis Fouché et son épouse Carole, ils ont voulu nous séparer,
mais ils nous ont rassemblés.
Face aux menaces contre la vie, les Ève se sont levées.

Bien que censuré par tous les moyens possibles, mon travail est
aujourd'hui reconnu dans le monde entier.
En décembre 2022, j'ai eu le grand honneur par il a été question
que je sois conviée à une table ronde à Washington organisée
par le sénateur Ron Johnson, table qui rassemblait tous ceux qui
se battent pour la vérité, le Dr Peter McCullough, le médecin
lieutenant-colonel Theresa Long, l'avocat Aaron Siri ... J'ai mal-
heureusement dû décliner l'invitation car je ne peux pas me rendre
sur le territoire américain, car vous vous en doutez, je ne suis pas
vaccinée. Il n'a jamais été question que je m'injecte ces produits
aux essais cliniques déficients et aux résultats erronés. Je ne m'in-
jecterai pas plus les vaccins à ARN messager développés tout aussi
rapidement que les vaccins anti-Covid qui arrivent à grands pas.
En ce qui me concerne, je n'ai jamais succombé aux chants sif-
flants des serpents dont parlent souvent mes voisins Josette et
André.
Sur Twitter, je suis suivie par des dizaines de milliers de gens,
des anonymes, des journalistes, des présentateurs d'émission à
succès, des personnes du monde du spectacle, des avocats, des

398 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


chercheurs, des médecins, des infirmiers, des sages-femmes, des
professeurs de médecine, tous chercheurs de vérité.

J'ai été harcelée, insultée, diffamée, traînée dans la boue et mes nerfs
d'acier forgés par mon expérience de chef d'entreprise et de sous-
traitant de l'industrie pharmaceutique ont été mis à rude épreuve.
Mais bien que venimeuse, la bave des cafards ignares n'a jamais
vraiment entamé ma détermination, mon optimisme, ni même mon
humour, car j'ai aussi été encouragée, portée par des milliers de gens.

Alors à tous ceux qui m'ont écoutée depuis avril 2021, à tous ceux
qui me suivent aujourd'hui sur Twitter, «les amis», j'en profite
pour vous remercier du fond du cœur pour votre confiance en
moi, votre soutien indéfectible, vos encouragements, vos mots
gentils et quelques fois vos déclarations d'amour. Je remercie ceux
qui, malgré leurs petits moyens, ont tenu à contribuer financiè-
rement pour m'aider à payer mes frais d'avocat.

Je vous remercie aussi, amis lecteurs, vous qui avez lu ma prose


qui ne ressemble ni à du Zola ni à du Marguerite Duras, mais
je ne suis que biostatisticienne et je ne vise pas le prix Goncourt.
J'ai voulu ce livre à mon image, net, clair, précis et direct, tout en
essayant de rajouter une pointe d'humour dans tous ces drames.
Cette petite histoire n'avait pas d'autre but que celui de vous
apporter un éclairage scientifique, après deux ans de non-dits,
voire de mensonges éhontés.

Je remercie aussi mes parents et mes quelques amis, qui, sans


trop rien comprendre de mes démonstrations méthodologiques,

LE VERDICT - 399
m'ont soutenue du mieux qu'ils pouvaient pendant ces deux ans
de ma« drôle de vie» d'ermite perchée sur ma colline que je vais
maintenant pouvoir quitter car je vous ai tout dit.

Peut-être que certains se sont reconnus dans les victimes qui ont
eu le courage de partager leur témoignage.
Peut-être que certains viennent de se rendre compte que ce
dont ils souffrent depuis des mois est survenu après leur vac-
cination et qu'ils sont peut-être, eux aussi, victimes des vaccins
anti-Covid-19.
Peut-être que certains pensent encore que les complotistes existent
et que tout ce qui a été exposé ici relève du plus haut niveau sur
l'échelle de gradation du complotisme. Toutes les sources étant
disponibles, je vous invite fortement à télécharger les documents
et à les lire car il ne suffit pas de croire, il s'agit de vérifier, c'est
cela la démarche scientifique.

Je m'appelle Christine Cotton.


Je suis biostatisticienne experte pour l'industrie pharmaceutique
et lanceuse d'alerte.
Je ne sais pas si c'est ma mission de vie, mais je vais continuer
à œuvrer pour que la vérité soit faite sur ces produits qu'on a
appelés « vaccins » et pour la reconnaissance de leurs victimes
afin qu'elles soient prises en charge et indemnisées.
Je suis également cheffe d'entreprise et auteur-compositeur-
interprète sous le nom de MsButterfly44 , j'ai bu l'apéritif avec
Francis Cabrel, j'ai écrit un one-woman-show en quelques jours
que j'ai remis à Caroline Vigneaux à la fin d'un de ses spectacles.

44. www.youtube.com/@msbutterflyandtheflyingwolves

400 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Au cours de mes cinquante-trois ans de vie sur cette terre, j'ai
appris que, dans un monde où l'Homme veut tout diriger, contrô-
ler, modifier, rien n'est aussi parfait que la Vie.
J'ai appris que l'être humain est complexe et qu'il est vain de
vouloir en résumer ses multiples facettes par un seul mot.
J'ai appris que les autres n'ont que le pouvoir qu'on leur donne
et ne prennent que la place qu'on leur laisse.
J'ai surtout appris qu'IMPOSSIBLE N'EXISTE PAS.

PSl : je tiens à préciser que je ne suis pas suicidaire et qu'il serait


suspect de me retrouver pendue avec deux balles dans le dos.
PS2 : je décline toute responsabilité dans les propos de mes chers
voisins.

À ma grand-mère, partie à 105 ans,


qui a incarné jusqu'à son dernier souffle
la farce et le miracle de la Vie.
POSTFACE

Dès janvier 2022, j'ai pu déposer le rapport d'expertise de Christine


Cotton à la cour d'appel du Qiiébec, un rapport essentiellement
fondé sur les documents mêmes de la compagnie pharmaceu-
tique Pfizer, c'était du béton; je le savais car j'avais cumulé une
expertise solide en droit de la santé et en responsabilité médicale
et hospitalière, les rapports d'expertise médicale ou scientifique
étaient pour moi une lecture très accessible. La cause était de
grande importance pour un enfant et pour le précédent, cela
concernait la décision d'une juge de première instance ayant
ordonné l'injection d'un enfant (mon client, le père, n'était pas
représenté en première instance, on ne lui avait pas laissé suffi-
samment de temps).
Mais le 4 février 2022, la cour d'appel du Qiiébec présidée par la
juge en chef du Qiiébec Manon Savard refusa d'entendre l'appel,
et cela dans cette inconscience qui donne froid dans le dos.
Il est à noter qu'au lendemain de ma plaidoirie brillante et solide
à la cour d'appel du Qilébec, le barreau du Qiiébec est entré à
fond de train sur ma personne en m'ordonnant abruptement,
sans avis ni audition, une ordonnance abusive d'évaluation
psychiatrique.
Trois auditions auxquelles j'ai été invitée se sont ensuivies, et
malgré ma preuve solide de nature juridique, le barreau resta de
glace. Leurs reproches concernaient deux sujets :

403
(1) mes propos sur le «vaccin» expérimental sans consentement
libre et éclairé ; et
(2) mes propos écrits au sein de mon mémoire devant le plus
haut tribunal du Canada, la Cour suprême du Canada, dans une
cause contre une société d'État du gouvernement du ~ébec, où
le système judiciaire canadien avait failli de rendre justice avec
une partialité consternante. Je ne faisais que nommer des faits,
des faits choquants effectivement, le tout appuyé, je le redis, par
une preuve solide.
J'ai évidemment refusé de me soumettre à cette ordonnance abu-
sive, et le barreau a choisi alors de continuer de fermer les yeux
sur cette preuve solide et m'a radiée de façon permanente de
1'ordre des avocats du ~ébec.
J'ai fait appel, en février 2023, le processus d'appel est en cours.
Je tiens à souligner les immenses risques que nous avons pris
et que nous prenons, lorsque nous choisissons avec tout notre
courage d'élever les consciences.
J'ajouterai maintenant un petit commentaire très personnel.
Christine Cotton a choisi de rester son cœur grand ouvert, et
c'est cela qui la rend si exceptionnelle.

Gloriane Blais
~ébec, février 2023
ET LE VAXZEVRIA® D'ASTRAZENECA?

L'avis de la HAS du 2 février 2021 autorisant le vaccin AZD1222


d'AstraZeneca1 stipule:« La HAS note, toutefois, qu'à ce stade,
les données ne pennettent pas de conclure quant à l'efficacité
vaccinale chez les personnes âgées de 65 ans et plus, sur les
fonnes sévères, sur les fonnes asymptomatiques et sur la durée
de protection à long terme après 1 ou 2 doses du fait d'un recul
insuffisant dans les analyses intermédiaires.» Comme pour le
vaccin Comirnaty, les informations étaient disponibles sur les
sites des autorités de santé.

1. www.has-sante.fr/jcms/p_3235868/fr/strategie-de-vaccination-contre-la-
covid-19-place-du-covid-19-vaccine-astrazeneca

405
Evelyne, 72 ans

J'ai 72 ans et je suis diabétique insulinodépendante. Pour traiter


ma pathologie, je suis suivie tous les quatre mois par mon méde-
cin traitant et une diabétologue.
Je suis très active, je fais de la gymnastique (deux heures par
semaine), du jardinage, du bricolage U'ai restauré la maison de
mes parents qui a été vandalisée par les anciens locataires), je fais
des randonnées, je sors avec mes amis, etc.

Le 12 octobre 2020, pendant ma visite chez mon médecin trai-


tant, nous discutons de la Covid-19 et de la vaccination, celui-ci
me dit qu'il n'a reçu aucune documentation sur ce vaccin et que
pour le moment il est CONTRE.

J'y retourne le 13 février 2021, il m'informe qu'il a reçu la notice


sur le vaccin et qu'il n'y a pas de contre-indication pour moi, et
comme il a des patients atteints par le virus, il me conseille de
me vacciner. Il me suit depuis plus de quarante ans, sans lui et
son diagnostic, je ne serais certainement plus en vie actuellement,
je lui fais donc une confiance absolue.
Le 16 mars 2021 vers 15 heures, il m'inocule la première dose
du Vaxzevria, vaccin du laboratoire AstraZeneca, lot ABV8139.
Après l'injection, je ne ressens aucune douleur particulière.

Environ trois semaines plus tard, je m'aperçois que j'ai un voile


devant mon œil gauche. Je souffre d'un début de cataracte à cet
œil diagnostiqué par moi, je mets le voile sur le compte de la
cataracte et ne m'inquiète donc pas, je prends rendez-vous pour
le 9 juin.

ET LE VAXZEVRIA~ D'ASTRAZENECA? - 407


Le 16 mai 2021, alors que je me trouve dans mon jardin avec
un ami, j'ai un malaise et je tombe sur mon épaule droite. Mon
ami veut immédiatement m'emmener chez mon docteur, mais
comme je me sens bien, je refuse. Je précise que je n'avais pas
eu de malaise depuis une éternité.
Le lendemain, mon épaule étant enflée et très douloureuse, je
vais consulter mon médecin. Oliand je lui raconte mon malaise,
il m'ausculte et me prescrit une analyse de sang ainsi qu'une
IRM de l'épaule.
Le 18 mai, je fais la prise de sang, tout est normal, saufles plaquettes
qui ont chuté. Mon médecin me demande de refaire un contrôle un
mois après. A ce moment-là, il ne fait pas de rapport avec le vaccin.
Le 8 juin 2021, je reçois ma deuxième dose du vaccin AstraZeneca,
lot ABW4736.

Le 9 juin, comme prévu, je me rends à mon rendez-vous chez


mon ophtalmologue. Après divers examens, il m'informe que je
souffre d'une THROMBOSE de la VEINE CENTRALE de la
RÉTINE de mon œil gauche et que mon œil droit n'a heureu-
sement aucun problème. Je n'avais jamais entendu parler de cette
pathologie, il m'explique qu'un caillot sanguin s'est formé dans la
veine et que ma pupille n'est plus irriguée, qu'il y a un traitement
qui consiste en une injection dans l'œil et des séances de laser,
mais que la thrombose étant très importante, il n'y a aucun espoir
que je retrouve la vue. Il ne fait aucun lien avec le vaccin.
Je commence donc mes injections avec le Lucentis le 14 juin,
injection qui se passe très bien car aucun effet secondaire, pour-
tant fréquent avec ce produit, n'est à déplorer.

Le 21 juin, vers 23 heures, je suis plongée dans ma lecture comme


souvent avant de m'endormir. Je remarque une petite tache devant

408 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


mon œil droit, je me lève pour nettoyer mes lunettes, mais la tache
ne disparaît pas pour autant, car elle n'est pas sur les lunettes,
elle est dans mon œil droit.
Le lendemain matin, je téléphone au cabinet d'ophtalmologie et
j'obtiens un rendez-vous en urgence le même jour à midi.
Après l'examen de mon œil, on m'annonce un décollement pos-
térieur du vitré et que la tache dans mon œil est un amas de
cellules mortes que je voyais, qu'il n'y a aucun traitement et que
ces cellules vont disparaître avec le temps.

Le 22 juin, j'ai rendez-vous avec ma diabétologue, je lui parle de


ma thrombose de la veine centrale de la rétine et du décollement
du vitré. Elle est très étonnée, car je n'ai pas les caractéristiques
d'une personne pouvant faire une thrombose ... Je ne fume pas,
je ne suis pas en surpoids, je n'ai pas de varice, aucun antécédent
familial, diabète équilibré depuis des années.

Alors qu'elle examine les analyses de sang du 14 juin, elle me


demande si j'ai fait le vaccin du Covid et quel vaccin, elle fait alors
le lien avec des effets indésirables possibles du vaccin, car mes pla-
quettes étaient en dessous de la normale, ce qui ne m'était jamais
arrivé depuis quatre ans que je la consulte. Elle me conseille d'en
parler à mon médecin traitant et à mon ophtalmologue, tous
deux sont d'accord pour dire que je souffre d'effets indésirables
possibles du vaccin. Mon médecin traitant, après plusieurs essais
infructueux, procède à la déclaration à la pharmacovigilance.

Le 13 décembre 2021, je reçois mon certificat Covid de


CONTRE-INDICATION à la VACCINATION, ce certificat
n'est valable qu'un an, soit jusqu'en mars 2022.

ET LE VAXZEVRIAce D'ASTRAZENECA? - 409


Le 10 juin 2022 (soit six mois après), mon médecin reçoit un
e-mail de la pharmacovigilance du CHU de Nice qui dit :
« En tenant compte des éléments chronologiques et sémiolo-
giques disponibles, le lien entre les effets présentés par votre
patient et cette vaccination ne peut être exclu. »

Un compte rendu de la déclaration nommé «Système national


de vigilance » est joint à ce mail. À la lecture de ce document,
je m'aperçois qu'il comporte des erreurs dans sa rédaction, et le
17 juin, je téléphone au service de pharmacovigilance pour cor-
riger ma déclaration et documents qui me sont demandés.
Le 20 juin 2021, je reçois la fiche mise à jour, mais au lieu de
« thrombopénie en cours de rétablissement/résolution», ils ont
écrit « thrombopénie : résolue », alors que mes plaquettes ne sont
toujours pas stables !

J'écris à nouveau pour faire corriger, voici la réponse.


« Au vu de vos numérations, cette thrombopénie n'est cer-
tainement pas liée à la vaccination car vous avez toujours eu
des numérations fluctuantes et une persistance de celle-ci n'est
pas attendue plus d'un an après la vaccination. L'imputabilité
vaccinale va de ce fait être diminuée pour cet effet.»
Depuis ce mail, je n'ai plus rien reçu de leur part.

Vingt mois après ma vaccination et malgré 1 injection dans 1'œil


et 4 séances de laser, je suis presque aveugle de l'œil gauche et,
dans mon œil droit, je vois des petites taches qui voltigent. Malgré
une amélioration, mes plaquettes ne sont toujours pas stables et
sont dans la norme basse. Je suis obligée de les contrôler tous les
mois, puis, tous les six mois jusqu'à la fin de ma vie.

4] 0 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Je dois revoir mon ophtalmologue afin de vérifier que cette
thrombose ne se transforme pas en glaucome.

En définitive, pour me protéger d'un virus que je n'ai pas attrapé


bien qu'ayant été cas contact plusieurs fois, je me retrouve han-
dicapée à vie.

Je suis une victime non reconnue, puisque la pharmacovigilance


se refuse à établir le lien pourtant évident pour moi avec le vaccin
AstraZeneca.

ET LE VAXZEVRIA~ D'ASTRAZENECA? - 4l l
Myriam pou.r Anthony. 2't ans.
étu.diant en médecine

Âgé de 24 ans, mon fils Anthony est étudiant en sixième année


de médecine à Nantes quand sa faculté de médecine organise une
vaccination à la chaîne.
Le 8 mars 2021, malgré mes réticences, Anthony part tout confiant
se faire vacciner car il est convaincu des bienfaits de la vaccina-
tion. Juste après, il passe ses examens. Le 17 mars, il m'envoie
un message, il me dit que les exams sont finis, qu'il ne pense pas
avoir réussi car il avait mal au ventre. Je l'appelle aussitôt, il est
18 h 30. Il me dit que c'est sûrement une « gastro » et le «stress
des examens», «maman, ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave».
Je lui demande si par hasard, ça ne peut pas venir du vaccin.
« Non, ça va faire dix jours, maman, ça ne doit pas être ça. »

Il ne se plaint pas plus que cela, comme à son habitude.


Le lendemain, soit le 18 mars, Anthony a rendez-vous à 14 heures
chez un médecin sur Nantes. Il n'ira jamais à ce rendez-vous. Le
matin, ses amis, n'ayant aucune nouvelle de lui, préviennent par
Messenger mon fils aîné. Kévin me contacte aussitôt. Tous les
deux, chacun de notre côté, nous essayons de joindre Anthony.
On lui envoie des messages mais il ne nous répond pas. J'essaye
de contacter les médecins autour de chez lui pour savoir s'il est
bien venu à son rendez-vous mais, comme il est majeur, on refuse
de me renseigner. Comme Anthony m'a laissé un double des clés,
je décide de partir sur Nantes pour voir ce qu'il se passe. J'arrive
à son appartement pile en même temps que les pompiers à qui
je peux donc ouvrir la porte. Ils m'interdisent immédiatement de
rentrer dans l'appartement. Arriveront ensuite SOS Médecins, un
médecin légiste qui est aussi l'un des professeurs d'Anthony, la
police ; les amis de mon fils me rejoignent dans le couloir.

4 12 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Je vais rester là pendant trois heures, assise sur une chaise devant
cette porte d'entrée, un verre d'eau à la main. C'est là que les
pompiers vont m'annoncer que mon fils est décédé.
Le médecin légiste exige une autopsie car pour lui, ce n'est pas
un décès «normal».
À partir de ce moment-là, Anthony ne nous appartient plus.
Pour avoir accès aux résultats de l'autopsie, il a fallu prendre un
avocat.
Trois mois plus tard, nous avons eu les résultats de l'autopsie qui
ont révélé de nombreuses thromboses récentes dans presque
tous les organes vitaux.
L'autopsie a mis en évidence un épanchement de sang massif
dans la cavité abdominale de 1,8 litre, une splénomégalie de la
grosse rate avec une rupture de la rate dans sa partie supérieure
et un hématome de 130 g au pourtour, une pâleur des organes du
foie et des reins, une présence de spume abondante dans les voies
aériennes supérieures et les bronches, et aussi un aspect dilaté et
tuméfié du réseau veineux abdominal évoquant une thrombose
porto-mésentérique, c'est-à-dire la présence d'un caillot de sang
dans les veines qui draine le sens du tube digestif et de la rate
vers le foie. La cause du décès est due à une hémorragie intra-
abdominale massive secondaire à une rupture de rate non trau-
matique. Des experts des médecins ont pratiqué de nombreuses
analyses : toxicologique, anatomopathologique, hématologique et
génétique. Il est écrit à la fin du document qu'au vu du contexte
(signes évocateurs de thromboses veineuses abdominales et décès
dix jours après la vaccination) et après accord oral du magistrat,
une déclaration à la pharmacovigilance a été réalisée en urgence.
Donc en gros, il y avait des thromboses presque partout, récentes,
dans la rate, le foie 1'estomac et même dans le cerveau. Sur 1'extrait
du procès-verbal, son décès a été mentionné d'origine médicale.

ET LE VAXZEVRIA® D'ASTRAZENECA? - 4l3


Nous avons déposé une plainte avec constitution de partie civile
devant le doyen des juges d'instruction au pôle santé de Paris le
4 octobre 2021. Le juge d'instruction a fixé une consignation,
c'est une somme qui est à verser au tribunal. C'est pour prouver
que ce n'est pas une plainte fantaisiste. Fantaisiste! C'est comme
ça qu'on nous l'a présentée.
Au départ, on nous avait dit que le montant de la consignation
ne devait pas dépasser 500 euros. Au final, le 29 mars 2022, l'or-
donnance du juge d'instruction a fixé ce montant à 1 500 euros,
à verser au plus tard le 31 mai 2022. Le 25 juin 2022, nous
avons reçu un courrier nous informant que l'ordonnance du juge
d'instruction accordait un délai de trois mois au procureur de
la République pour poursuivre les investigations avant de nous
communiquer le dossier entièrement. Par conséquent, depuis le
25 septembre 2022, nous attendons toujours des nouvelles. Nous
n'avons pas encore le droit d'avoir accès au dossier d'Anthony
depuis la date d'échéance. Nous n'avons aucune nouvelle. Nous
sommes tous persuadés que le décès d'Anthony est lié au vaccin
AstraZeneca. Le 13 janvier 2023, j'ai téléphoné à la pharmaco-
vigilance de Nantes car je n'ai aucun document au sujet d'Anthony
en ma possession. Le CHU de Nantes refuse pour l'instant de me
donner le certificat de vaccination car une enquête est en cours.

Mon fils, Anthony, était convaincu de la vaccination. Nous


n'avons jamais été ni antivax ni complotiste, mais il y a clai-
rement une volonté de ne pas faire avancer le dossier. J'ai écrit
à notre président M. Emmanuel Macron pour faire bouger les
choses. Il a relayé ma lettre à M. Braun le ministre de la Santé
qui l'a transmise à monsieur le directeur général de la santé. Je
voudrais savoir pourquoi le lendemain du décès d'Anthony, le
19 mars 2021, l'AstraZeneca a été interdit aux moins de 55 ans.
Était-il néfaste? Y a-t-il eu d'autres victimes que lui?

4 14 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


S'ils connaissaient les effets indésirables du vaccin, pourquoi ne
pas avoir prévenu les personnes vaccinées ? Pourquoi avoir laissé
seul Anthony sans le prévenir des risques au moment où il passait
ses examens? Nous voulons comprendre. Nous voulons la vérité.
Normalement, nous devrions cette année avoir accès au dossier, je
l'espère. Nous ne savons pas encore ce qui nous attend. Je pense
qu'il va falloir s'accrocher.
La seule chose qui me réconforte, c'est de me dire que malgré
tout, Anthony a sûrement sauvé des vies.
Anthony était un enfant en pleine forme. Pendant toutes ses
études de médecine, il n'a jamais été malade. Il ne fumait pas,
ne buvait pas, faisait beaucoup de sport. Il essayait de courir trois
fois par semaine ses dix kilomètres, pratiquait régulièrement de
la musculation dans une salle. Il faisait attention à son alimen-
tation. Anthony était un jeune homme qui faisait attention à lui
mais aussi aux autres. Il était le deuxième d'une fratrie de quatre
enfants. Il s'est fait vacciner dans le cadre de ses études, lui, il
y a cru. Il a donné sa vie pour quelque chose auquel il croyait.
La médecine, c'était toute sa vie. Peut-être à cause de son frère
aîné Kévin, né à cinq mois et demi de grossesse, enfant infirme
moteur cérébral (IMC). Il était quelqu'un de passionné qui s'in-
vestissait dans tout ce qu'il entreprenait. Si on avait besoin de
lui, il était toujours là pour nous aider, pour nous conseiller. La
dernière fois que je l'ai vu, c'était pour la fête des grands-mères.
Peu de temps avant, il nous avait annoncé son intention de
poursuivre des études de psychiatrie sur Rennes et s'inquiétait
pour son logement. Il avait tous les moyens de devenir un bon
psychiatre. Il était à l'écoute de sa famille, de ses amis. Il prenait
soin de nous.
Je voudrais clôturer en disant que nous avons pu nous procurer
les résultats d'examen blanc d'Anthony réalisé avant son décès.
Même en étant malade, il a obtenu une moyenne de 11,24, ce

ET LE VAXZEVRIA® D'ASTRAZENECA? - 4 15
qui lui aurait ouvert les portes de toutes les écoles de psychiatrie
de France, sa voie était toute tracée ...
Voilà.
Anthony, mon fils, âgé de 24 ans, est décédé le 18 mars 2021
suite à l'injection de l'AstraZeneca, il a embrassé une carrière
qui l'a détruit.
Cela fait bientôt deux ans que nous attendons de savoir ce qui
l'a tué. Deux ans!

4 16 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Le 8 mars 2021, jour de la vaccination d'Anthony, en Autriche,
l'administration du lot ABV5300 est suspendue à la suite d'un
décès et d'une hospitalisation, visiblement en cause une throm-
bose disséminée et une embolie pulmonaire2 •
Le lot ABV5300 est justement celui qui a été administré à
Anthony selon Myriam, sa maman. Elle m'assure avoir dû faire
le forcing auprès du service de pharmacovigilance de Nantes pour
obtenir ce numéro et ce, par oral, le service refusant toujours,
depuis deux ans, de lui envoyer le dossier d'Anthony.
Tiens donc.
Suivant l'exemple de l'Autriche, ce même jour, l'Estonie, la
Lituanie, la Lettonie et le Luxembourg retirent ce lot suspect
du marché.
En quelques jours, à la suite de signalements de cas de caillots
sanguins et d'hémorragies cutanées chez des jeunes vaccinés, ce
sont quatorze pays, l'Estonie, la Lituanie, le Luxembourg, la
Lettonie, l'Italie, la Norvège, le Danemark, l'Islande, la Bulgarie,
l'Irlande, la France mais aussi la Thaïlande et la République du
Congo, qui vont suspendre l'utilisation du vaccin d'AstraZeneca
' . 3
«par precaution ».

Le 19 mars 2021, lendemain du décès d'Anthony, c'est la HAS


qui ne recommande plus l'utilisation de Vaxzevria® que chez les
plus de 55 ans 4 •

2. www.mesvaccins.net/web/news/17179-accidents-thrombo-emboliques-le-
vaccin-d-astrazeneca-est-il-en-cause
3. www .ouest-france.fr/sante/vaccin/vaccin -astrazeneca -une-epidemie-
de-suspensions-en-europe-7187810
4. www .has-sante.fr/jcms/p_3244305/fr/covid-19-la-has-recommande-d-
utiliser-le-vaccin-d-astrazeneca-chez-les-55-ans-et-plus

ET LE VAXZEVRIA~ D'ASTRAZENECA? - 4 l7
Au 25 mars 2021, l'ANSM confirme le risque thrombotique
chez les personnes vaccinées avec 1'AstraZeneca du fait de la
survenue d'événements thromboemboliques sévères, infarctus
du myocarde, thrombus intracardiaque, embolies pulmonaires,
thromboses des sinus veineux cérébraux, A VC ischémiques 5 •
Le 30 mars, le vaccin d'AstraZeneca prend le nom de Vaxzevria6 •
Au 31 mars, la MHRA fait état de 79 rapports de thrombose asso-
ciée à un faible taux de plaquettes, 51 cas concernaient des femmes
dont 13 mortels et 28 des hommes ayant entraîné 6 décès 7•
Le 7 avril 2021, l'EMA reconnaît un possible lien entre l'appa-
rition de caillots sanguins inhabituels et le vaccin AstraZeneca8 ,
et le 14 avril, le Danemark renonce définitivement à ce vaccin à
cause de ses effets secondaires « rares » mais «graves »9 •

Fin avril 2021, l'ANSM comptabilise 100 décès, 58 % surve-


nus dans la semaine suivant la vaccination (dont 23 dans les
quarante-huit heures). Qiiarante-neuf décès sont des morts
subites inexpliquées 10 •
Toute ressemblance avec le cas d'Anthony serait donc fortuite?
Comment se fait-il que la pharmacovigilance se refuse à établir
le lien dans son cas ?

5. https://ansm.sante.fr/uploads/2021/04/02/20210402-vaccins-covid-19-
fiche-de-synhtese-v3-19-03-2021-25-03-2021-2. pdf
6. www.ema.europa.eu/en/medicines/human/EPAR/vaxzevria
7. www.gov.uk/government/publications/covid-19-vaccination-and-blood-
clotting/covid-19-vaccination-and-blood-clotting
8. www.ema.europa.eu/en/news/astrazenecas-covid-19-vaccine-ema-finds-
possible-link-very-rare-cases-unusual-blood-clots-low-blood
9. www.lepoint.fr/monde/le-danemark-premier-pays-europeen-a-abandonner-
le-vaccin-d-astrazeneca-14-04-2021-2422217_24. php
1O. https://ansm.sante.fr/uploads/2021/04/30/rapport-n01 O-covid-19-vaccine-
astrazeneca-29-04-vfa. pdf

4 l8 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Dans le Plan de Gestion des Risques du laboratoire 11 , on retrouve les
mêmes populations dans les informations manquantes signifiant donc
qu'aucun résultat d'essai clinique n'est disponible sur ces personnes.
Les risques importants citent bien la thrombocytopénie,
thrombose, etc.

Illustration 23 : EMA - AstraZeneca - Plan de gestion des risques du


20 février 2023

Risques importants Thrombose avec syndrome de thrombocytopénie


identifiés
Thrombocytopénie, y compris thrombocytopénie
immunitaire

Syndrome de Guillain-Barré

Risques importants Thrombose


potentiels
Affections neurologiques à médiation immunitaire

Maladie aggravée par le vaccin (VAEDI, y compris la


maladie respiratoire aggravée par le vaccin (VAERD)

Informations Utilisation chez les femmes enceintes ou allaitantes


manquantes
Utilisation chez les patients immunodéprimés

Utilisation chez les patients fragiles présentant des comor-


bidités (par exemple, maladie pulmonaire obstructive chro-
nique, diabète, maladie neurologique chronique, troubles
cardiovasculaires)

Utilisation chez les patients ayant des maladies auto-


immunes ou des problèmes inflammatoires

Interaction avec d'autres vaccins

Tolérance à long terme

Le vaccin Vaxzevria® n'est plus guère utilisé, car recommandé


uniquement chez les plus de 55 ans et excluant les personnes

11. www.ema.europa.eu/en/documents/rmp-summary/vaxzevria-previously-
covid-19-vaccine-astrazeneca-epar-risk-management-plan_en.pdf

ET LE VAXZEVRIA® D'ASTRAZENECA? - 4 19
ayant présenté un STT suite à la vaccination par Vaxzevria et
celles ayant eu des épisodes de syndrome de fuite capillaire (de
même que le vaccin Janssen d'ailleurs).
Malheureusement, Anthony n'est plus là.

Toutes les décisions de l'EMA ainsi que le résumé des caracté-


ristiques du produit et le PGR se trouvent ici :
www.ema.europa.eu/en/medicines/human/EPAR/vaxzevria
ET LE SPIKEVAX® DE MODERNA?

L'avis de la HAS du 8 janvier 2021 intégrant le vaccin du labo-


ratoire Moderna dans la stratégie vaccinale 12 stipule : « Pour le
vaccin de Moderna, comme pour le vaccin de Pfizer/BioNTech,
faute de données robustes sur la sécurité de la vaccination chez
les femmes enceintes, la HAS recommande de ne l'envisager que
si les bénéfices potentiels l'emportent sur les risques potentiels
pour la mère et le fœtus. Et il est conseillé de ne pas vacciner
durant l'allaitement. »
Autre élément fort intéressant.
«Tenant compte de l'introduction du vaccin Moderna dans la
stratégie vaccinale, la HAS met à jour ses réponses rapides sur
la vaccination. Il est en effet indispensable :
- d'informer le patient et le cas échéant sa famille, de répondre
à leurs questions ;
- de vérifier qu'il n'existe pas de contre-indication à la vaccina-
tion et qu'elle peut donc être réalisée en sécurité ;
- de recueillir le consentement du patient. »

Je rappelle que pour obtenir un consentement éclairé, il faut don-


ner toutes les informations disponibles aux patients.

12. www.has-sante.fr/jcms/p_3230294/fr/vaccination-contre-la-covid-19-la-
has-inclut-le-vaccin-de-moderna-dans-la-strategie-vaccinale

421
Ka.rine, '+6 a.ns
En ce 4 janvier 2022, ma fille Karine prend la route depuis
chez elle, à Grenade-sur-l'Adour, pour passer un écho Doppler
hépatique dans le service d'imagerie de l'hôpital Haut-Lévêque
à Pessac (33) dans le cadre d'un suivi par une nutritionniste, en
vue de se faire opérer d'un by-pass. Elle a une heure quarante
minutes de route, elle a rendez-vous à 8 h 30 dans le service de
radiologie.
À 8 h 40, elle se trouve sans doute en salle d'attente et elle reçoit
un SMS du chauffeur de taxi qui s'occupe de conduire son second
fils et deux autres enfants de la commune vers l'école où ils sont
inscrits. Elle lui répond :
«Je suis à l'hôpital. Qii'est-ce qu'il y a?»
Après les formalités, elle passe cet examen à 8 h 44 (heure des
radios du dossier). Les résultats de l'écho Doppler reçus par la poste
quelques jours plus tard n'indiquent absolument rien d'anormal.
Elle n'attend donc pas les résultats et quitte, sans attendre, ce
service car elle doit se rendre dans une autre aile de l'hôpital,
dans le service de diététique.
Au préalable, elle doit repasser par sa voiture qui se trouve sur le
parking central du CHU pour prendre le dossier pour la nutri-
tionniste du service de diététique.
À 9 h 14, une de ses amies du travail essaye, en vain, de joindre
Karine. Elle n'obtiendra jamais de réponse. Elle est sans aucun
doute déjà dans le coma.
Entre 9 heures et 9 h 14, un inconnu sur le parking appelle le
Samu pour signaler que Karine a un problème, l'appel au 15
n'étant pas enregistré dans son téléphone, ce ne peut être ma
fille qui a passé ce coup de téléphone. Le témoin de la détresse

ET LE SPIKEVAX'" DE MODERNA? - 423


de Karine aurait signalé aux brancardiers qu'elle avait juste dit :
« Je ne me sens pas bien ». . . et c'est tout. Après, c'est le coma.

Les brancardiers présents sur les lieux dès le début pratiquent sur
Karine un massage cardiaque (durant dix à quinze minutes) par-
tant sur l'idée possible d'un infarctus. Le Samu arrivé entre-temps
prend le relais, et ils réussissent à faire repartir le cœur mais elle
est toujours dans le coma, elle ne se réveillera plus jamais.
Elle est transférée dans le service de cardiologie de l'hôpital à
l'issue de la réanimation partielle de son cœur. Le service de
cardiologie la met sous respirateur. Les docteurs font une corono-
graphie, et là, ils constatent que l'arrêt cardiaque n'est pas l'origine
du problème, le cœur de Karine est paralysé à 50 % ... sûrement
dû à un choc, à un stress ou à un A VC. Ils la maintiennent
dans le coma. Les extrémités des pieds de Karine sont cyanosées
(blancs), les docteurs lui font une IRM de tout son corps en fin
d'après-midi et c'est là qu'ils voient tous les caillots de sang (foie,
reins, rate ... ) et les A VC massifs (présence d' œdèmes cérébraux).
Ne trouvant pas d'explication à ce cas, ils supposent qu'elle doit
avoir une maladie génétique rare. Ils font un prélèvement sanguin
afin de détecter d'éventuelles mutations des facteurs II et V.
Des neurologues spécialistes sont contactés. Au vu de l'IRM du
cerveau, ils diagnostiquent de multiples A VC non réparables et pré-
cisent au docteur de la cardiologie que, s'il coagule le sang pour arrê-
ter les caillots, elle sera en hémorragie cérébrale et c'est la mort, et s'il
traite les œdèmes cérébraux, les caillots de sang vont détruire un à un
tous les organes et elle mourra aussi. Aucune possibilité de la sauver.
Un scanner était prévu mais il a été annulé car les résultats de
l'IRM étaient suffisamment clairs.
Ces éléments ont été rapportés à Sylvia, mon autre fille, le 4 jan-
vier 2022 par un médecin du service de cardiologie ayant récep-
tionné Karine.

424 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Le 5 janvier 2022, Sylvia revient à l'hôpital. Le médecin lui
annonce que la veille au soir, Karine a fait une thrombose de la
jambe droite et que le foie et la rate sont détruits, et que, comme
le cerveau de Karine est maintenant considéré comme détruit par
les A VC, ce sont les appareils qui maintiennent artificiellement
son cœur en service. Mais elle est en coma dépassé (décédée)
depuis la veille.
Le 8 janvier 2022, à 10 h 30, nous avons rendez-vous avec le
docteur pour voir une dernière fois Karine et faire procéder au
débranchement des appareils de maintien en vie artificielle.
Ce médecin fait débrancher Karine à 11 heures et c'est cette date
du 8 janvier 2022 qui sera retenue comme date officielle de sa
mort mais, pour nous, elle avait déjà cessé de vivre le 4 janvier
aux alentours de 9 heures du matin sur le parking de l'hôpital.
L'avis de décès botte en touche avec le terme plutôt laconique
de «mort naturelle».
MORT NATURELLE! Personne n'a pas été capable de nous
dire pourquoi elle était morte si brutalement!!!
C'est sans doute à cet instant que j'ai été convaincu que les trois
injections de Moderna devaient être responsables de cette mort
inutile.
Le docteur de la cardiologie a rédigé un compte rendu minu-
tieux sur le cas de Karine, il en ressort surtout que le corps de
ma fille était rempli des pieds à la tête de caillots de sang, que
ses organes principaux étaient complètement ou partiellement
détruits et qu'elle avait des A VC multiples dans le cerveau.
Deux à trois mois plus tard, ce même docteur nous recontactera
pour nous dire que les résultats des mutations des facteurs II
et V sont revenus plus vite que prévu et ... qu'ils sont négatifs.
Nous sommes donc certains que ce n'est pas une tare génétique
qui a tué Karine.

ET LE SPIKEVAX® DE MODERNA? - 425


On sait que Karine avait des analyses de sang normales le
10 décembre 2021, date à laquelle elle a effectué un prélève-
ment sanguin, soit une semaine avant sa troisième injection de
Moderna. J'ai montré ces résultats à mon médecin de famille pour
avis, il n'avait rien relevé de particulier dans ce compte rendu,
ni dans les autres documents médicaux fournis. Lui non plus ne
comprend pas ce qu'elle a eu et me confirme à demi-mot que
c'est sans doute le Moderna qui a été le problème.
À partir de là, notre conviction, à ma femme et à moi-même,
est que notre fille n'a pas pu mourir si brutalement alors qu'un
quart d'heure avant, pour son examen. radiologique, tout allait
très bien et que rien d'anormal n'avait été constaté.
Voilà, notre Karine est morte, sans avoir contracté le Covid-19,
ni par la faute d'une maladie génétique, ni d'un problème médical
personnel quelconque ... Non, juste parce que vu qu'elle travaillait
au contact du public, son employeur a exigé d'elle qu'elle soit
injectée par un produit expérimental dangereux.
Il n'en demeure pas moins que Karine laisse deux enfants en
situation de handicap sans leur mère qui les portaient, seule, à
bout de bras, pour leur assurer une vie simple mais correcte.
Je suis Dominique, père de Karine, 46 ans, morte sans raison
apparente après un examen radiologique effectué 18 jours après
sa troisième injection de Moderna qu'elle a faite pour garder son
emploi.
Il y a plein de gens comme ma fille Karine qui ne voulaient pas de
ces produits « anti-Covid » mais qui, pour continuer à travailler,
pour nourrir leurs enfants, se sont résignés à le faire.
Tous les arguments que j'évoque et dont je parle sont en ma
possession et sont incontestables.

426 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Dominique, ancien gendarme, a mis tous les résultats d'examen
sur son blog13 , écrit à la mémoire de sa fille, décédée de « mort
naturelle» selon le docteur ayant rédigé l'avis de décès.

13. https://karin-moderna-tueur.over-blog.com/2022/11/ma-mort-comment-
c-est-arrive.html

ET LE SPIKEVAX"' DE MODERNA? - 427


Ben. 5'+ ans
Je m'appelle Ben, j'ai 54 ans, je suis célibataire sans enfants, sala-
rié dans l'informatique. Je n'ai jamais eu de problème de santé
important. À ma connaissance, je n'ai jamais eu le Covid, mes
tests ont toujours été négatifs même quand j'ai eu des symptômes
évocateurs.
Confiant dans les vaccins Covid, je fais la première dose du vaccin
Moderna le 1cr juin 2021, la deuxième, le 16 juillet 2021.
Le surlendemain de la deuxième dose, soit le 18 juillet 2021,
je me réveille après une nuit très agitée (fièvre, transpiration,
cauchemars) et je constate l'apparition d'un sifflement léger mais
très aigu dans 1'oreille gauche, sifflement associé à une sensation
d'oreille bouchée. J'essaye de déglutir pour réouvrir la trompe
d'Eustache comme on fait quand on a les oreilles bouchées mais
ça ne fait pas «clac» à gauche alors que ça fonctionne à droite,
impossible de déboucher cette oreille.
Durant la semaine qui suit, j'ai de légers vertiges.
Le week-end venu, lors d'une conversation avec mon frère qui est
venu me rendre visite, j'entends une légère résonance métallique
dans ma voix.
Bref, des symptômes que Je n'avais JAMAIS eus avant le
16 juillet 2021. ..
Pendant les trois à quatre mois qui suivent, je souffre de rhinites,
sinusites et otites à répétition, que je ne parviens pas à soigner, et
le volume de mes acouphènes augmente de semaine en semaine.
Je consulte mon généraliste qui pense que c'est le stress et refuse
le lien avec le vaccin. Je consulte plusieurs ORL qui me font
passer IRM, doppler, angioscanner des troncs supra-aortiques,
scanner des rochers, audiogramme.

428 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Ma tension artérielle est normale, mon ECG est normal, mais
l'audiogramme conclut« 30 % de perte à gauche».
Qyand je dis que je souffre depuis le vaccin, les médecins réa-
gissent mal, deux ORL vont jusqu'à me traiter de fou et me
balancent mon dossier à la figure et l'un d'eux me prescrit un
traitement à base de Tanakan (Ginkgo biloba) et des lavages de
nez à l'eau de mer.
La pharmacienne qui m'a vacciné me dit qu'elle a fait la décla-
ration à la pharmacovigilance, je les appelle pour vérifier s'ils ont
bien un dossier à mon nom, résultat, ils ne me connaissaient pas !
Je me décide donc à faire ma déclaration à la pharmacovigilance,
puisque les médecins s'y refusent le 27 décembre 2021.
Je refuse de croire que je suis seul dans ce cas, je crée un blog
et me mets à la recherche de personnes également atteintes de
troubles similaires.
Et je continue d'essayer de me soigner.
Je vois un audioprothésiste qui me propose d'écouter des bruits
blancs au casque.
Je vois un magnétiseur, une homéopathe, un auriculothérapeute ...
J'avais des projets de déménagement dans la ville où je travaille
mais tout tombe à l'eau, je suis trop fragile physiquement désor-
mais pour assumer cela.
Je commence à faire de la dépression en février 2022 et com-
mence un traitement contre la dépression que je prends toujours
à ce jour.
Je vois une psy pour la dépression et une autre psy spécialiste de
thérapies brèves en hypnose.
Tout cela me coûte une fortune car je ne suis pas remboursé par
ma mutuelle et je me déplace loin de chez moi.

ET LE SPIKEVAX® DE MODERNA? - 429


Au début, mon médecin ne voulait pas me signer un certificat
de contre-indication vaccinale, mais fin janvier 2022, il accepte
finalement, vu l'état dans lequel je suis ...
Les médecins que j'ai consultés m'ont donné des diagnostics divers
et variés (otites séreuses, catarrhe tubaire, Covid long, maladie
de Ménière, béance tubaire, déhiscence du canal semi-circulaire
supérieur gauche ... ).

Les acouphènes sont toujours bien présents à ce jour, mais je


m'y suis un peu habitué donc je les supporte mieux, ainsi que la
résonance de la voix et la sensation d'oreille ouverte. Parfois, des
douleurs fugaces dans les deux oreilles.
Mon audition reste stable.
J'écoute toujours des bruits blancs non-stop du matin au soir
dans mon casque.
Je continue les exercices d'auto hypnose une fois par jour minimum.
J'ai arrêté pendant trois mois et demi, puis repris le travail à 50 %,
puis à 80 % et enfin à plein temps à nouveau. Mon employeur
est compréhensif mais j'ai été «mis au placard» et remplacé par
un jeune.
Je ressors un peu avec mes amis mais je fais très attention, je porte
des bouchons dans les lieux bruyants en raison de l'hyperacousie
liée aux acouphènes.
Je refais du sport (natation) que j'avais complètement arrêté
depuis plus d'un an.
La dépression est plutôt derrière moi, mais je continue le traite-
ment sur le conseil de mon médecin.
Je prends toujours des compléments alimentaires Audistim (avec
de la mélatonine pour m'endormir).

430 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


J'ai repris le recueil des témoignages et 1'animation du blog, je
galère pour alerter les médias, aucun ne donne suite à mes nom-
breux messages, sauf France 3 Bourgogne et Radio Classique.
Au final, le diagnostic de déhiscence du canal semi-circulaire
supérieur gauche symptomatique(= syndrome de Minor) semble
se confirmer.
C'est une particularité osseuse de 1'oreille interne qu'on a de nais-
sance et qui la plupart du temps est asymptomatique, mais les
symptômes peuvent se déclencher à tout âge, suite à un choc par
exemple. Dans mon cas, elle est devenue symptomatique juste
après une injection du vaccin anti-Covid, et d'autres personnes
qui font partie du groupe Facebook créé par l'association m'ont
dit qu'elles aussi ont commencé à avoir des symptômes après les
injections, jamais rien avant ...

La pharmacovigilance me répond en janvier 2022 que, « de façon


générale, cet effet indésirable ne constitue pas une contre-
indication médicale absolue à la poursuite du schéma vaccinal »,
et que c'est à mon médecin de juger si la balance bénéfices/risques
de la poursuite de la vaccination est médicalement défavorable et
d'établir ce certificat !
On m'explique que « ce type d'effet a été rapporté depuis le début
de la campagne de vaccination contre le Covid-19 chez quelques
patients ayant bénéficié récemment d'une vaccination », que « la
grande majorité des cas surviennent dans les cinq jours suivant la
vaccination, après la première ou seconde injection » et que 30 %
n'étaient pas résolus à la date de dernière information !
Me voilà bien avancé.

ET LE SPIKEVAX® DE MODERNA? - 431


Ben tient un blog recensant les personnes souffrant d'acouphènes.
www.vaccin-covid-acouphenes.com/

En termes de développement, le vaccin de Moderna ressemble en


tout point à celui du laboratoire Pfizer, biotechnologie à ARN
messager, essai clinique, etc.
Dans le plan de gestion des risques du laboratoire14, on retrouve les
mêmes populations dans les informations manquantes signifiant donc
qu'aucun résultat d'essai clinique n'est disponible sur ces personnes.
Les risques importants sont très similaires à ceux cités pour
Comirnaty.

Illustration 24: EMA - Moderna Spikevax - Plan de gestion des risques du


2 février 2023

Risques importants Myocardite et péricardite


identifiés
Risques importants Maladie aggravée par le vaccin (VAED), y compris la
potentiels maladie respiratoire aggravée par le vaccin (VAERD)
Informations manquantes Utilisation chez les femmes enceintes ou allaitantes
Utilisation chez les patients immunodéprimés
Utilisation chez les patients fragiles présentant des
comorbidités (par exemple, maladie pulmonaire obs-
tructive chronique, diabète, maladie neurologique
chronique, troubles cardiovasculaires)
Utilisation chez les patients ayant des maladies auto-
immunes ou des problèmes inflammatoires
Interaction avec d'autres vaccins
Tolérance à long terme

14. www.ema.europa.eu/en/documents/rmp-summary/spikevax-previously-
covid-19-vaccine-moderna-epar-risk-management-plan_en.pdf
ET LE VACCIN JANSSEN ?

Le communiqué de presse de la HAS du 12 mars 2021 intégrant


le vaccin du laboratoire Janssen dans la stratégie vaccinale 15 est fort
intéressant. Dans le paragraphe « Rappel d'éléments posés pour
les autres vaccins et qui valent aussi pour le vaccin de Janssen»,
on peut lire :
«L'évaluation de ce vaccin par la HAS montre des points com-
muns avec 1'évaluation des trois autres vaccins déjà disponibles :
• Il manque des données sur la transmission du virus, même si de
premiers éléments positifs sont observés. Pour cette raison, la
HAS insiste sur la nécessité de maintenir 1'ensemble des gestes
barrières et des mesures de distanciation physique.
• La HAS recommande de respecter un intervalle de 14 jours
minimum entre la vaccination contre le SARS-CoV2 et un
autre type de vaccin (grippe, méningite ... ) afin de ne pas dimi-
nuer la réponse immunitaire induite par la vaccination.
• La HAS souligne que l'utilisation de ce vaccin chez les femmes
enceintes est à envisager avec le professionnel de santé. Il en est
de même pour la vaccination des femmes pendant l'allaitement.
• La HAS rappelle ses recommandations en faveur d'une simpli-
fication et d'une accélération de la campagne de vaccination et

15. www.has-sante.fr/jcms/p_3242869/fr/covid-19-la-has-inclut-le-vaccin-
de-janssen-dans-la-strategie-vaccinale

433
ainsi d'un déploiement de celle-ci au plus près de la population,
en incluant l'ambulatoire. À ce titre, elle rappelle ses préconi-
sations en faveur de l'extension des compétences vaccinales aux
pharmaciens, sages-femmes et infirmiers.
• La sérologie pré-vaccinale n'est pas recommandée car elle ne
renseigne pas sur la protection des individus contre le virus. »

Les préoccupations en matière de sécurité listées dans le plan de


gestion des risques 16 sont les suivantes :

Illustration 25: EMA - Janssen JCOVDEN - Plan de gestion des risques du


9 février 2023

Risques importants Thrombose avec syndrome de thrombocytopénie


identifiés
Syndrome de Guillain-Barré
Thrombocytopénie, y compris thrombocytopénie
immunitaire
Thromboembolie veineuse
Risques importants Maladie aggravée par le vaccin (VAED), y compris la
potentiels maladie respiratoire aggravée par le vaccin (VAERDl
Informations Utilisation pendant la grossesse et l'allaitement
manquantes
Utilisation chez les patients immunodéprimés
Utilisation chez les patients souffrant de maladies auto-
immunes ou de troubles inflammatoires
Utilisation chez les patients fragiles présentant des corner-
bidités (par exelle, maladie pulmonaire obstructive chro-
nique [MPOC], iabète, maladie neurologique chronique,
troubles cardiovasculaires)
Interaction avec d'autres vaccins
Tolérance à long terme

16. https://www.ema.europa.eu/en/documents/rmp-summary/covid-19-
vaccine-janssen-epar-risk-management-plan_en.pdf

434 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Sven. 't3 ans
20 juillet 2021. Je me réveille en sursaut, ma main vient de
cogner violemment contre la tête de lit. Depuis quelques jours,
mes mains et mes pieds n'arrêtent pas de trembler, impossibles
à contrôler. Pour parvenir à m'endormir, je suis forcé de mettre
mes bras en croix et de les écraser sous mon torse, sinon ils vivent
leur vie au gré des soubresauts. Dans ces conditions, le sommeil
est difficile à trouver, bien que je sois fatigué en permanence,
épuisé même, dès le matin. Des vibrations internes, sortes de
courant basse tension, me parcourent les jambes en continu. Mes
pieds et mes mollets sont remplis de fasciculations, de toutes
petites parties de muscles qui se contractent puis se relâchent,
donnant une impression de vers se promenant sous la peau. J'ai
eu le malheur d'aller me renseigner sur Internet, ce symptôme
est souvent signe d'une détresse nerveuse et associé à plusieurs
maladies neurodégénératives. J'ai peur. ..
Pourtant, je ne suis pas un malade chronique, il y a encore un
mois j'étais en pleine forme. Avec le confinement, j'avais intensifié
le sport. Trois fois par semaine. Pas de tabac. Qiielques verres
de temps en temps. Une alimentation saine à base de produits
bruts. Pas de pathologies ni même de signes avant-coureurs
d'aucun trouble. Ma dernière visite chez le médecin remontait
à Mathusalem.
Je pouvais dire que du haut de mes 43 ans, j'étais à ce moment-là
dans la forme de ma vie.
Seulement voilà, il s'est passé quelque chose. Une seule chose de
notable, en fait, en y repensant. Le 1er juin, j'ai accepté d'aller me
faire injecter. J'avais choisi le vaccin Janssen. Non pas que j'avais
grand peur pour moi, et j'étais même plutôt méfiant envers ces
vaccins élaborés en quelques mois. Mais j'ai franchi le cap en me
disant que c'était un acte solidaire, comme on nous l'avait martelé

ET LE VACCIN JANSSEN? - 435


dans les médias. Solidaire avec un vaccin qui n'empêchait pas la
transmission, quelle blague. Mais ça, je ne l'apprendrai que bien
plus tard.
Le 1er juillet, je suis au bureau. J'ai une sensation bizarre. Je suis
comme shooté, complètement dans les vapes. Sur le moment je
trouve ça curieux, voire amusant. Il s'agit en fait de la première
manifestation du brouillard, ou de la déréalisation, choisissez le
nom que vous préférez, le résultat est le même.
À partir de là, tout va s'enchaîner. Le brouillard revient réguliè-
rement puis, vers le 15 juillet, je me retrouve plié en deux d'une
seconde à l'autre, j'ai l'impression qu'on m'enfonce des aiguilles
à tricoter dans les muscles des mains, entre le pouce et l'index.
Une douleur subite, terrible. Les tremblements des mains et des
pieds commencent quasiment en même temps. Pas le temps de
trop m'en tracasser sur le moment. Je me dis que ça va passer.
Mais ça ne passe pas, quelques jours après arrivent les épisodes
de tachycardie et de souffi.e court, le cœur s'emballe sans raison,
j'ai l'impression par moments de respirer au travers d'un linge
mouillé.
Fin juillet, je me réveille en pleine nuit, la moitié de mon visage
est paralysée, plus rien ne bouge du côté droit. Je reste les yeux
ouverts dans le noir, terrorisé, en attendant que ça passe. Ça
finira par se résorber au bout de plusieurs heures. Cette fois, ça
suffit, je décide d'aller aux urgences. Scanner, prise de sang, tout
est normal, monsieur, rentrez chez vous. Premier rendez-vous
médical infructueux d'une longue série. Je viens de commencer
mon périple dans l'errance médicale ...
Les symptômes vont continuer à s'enchaîner dans les mois qui
suivent : douleurs et brûlures à la langue, problèmes de déglu-
tition, hyposalivation, goût métallique permanent, fatigue
titanesque, douleurs musculaires, intercostales, articulaires,

436 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


troubles de l'équilibre, spasmes sur tout le corps. Puis les pares-
thésies commencent, des sensations de picotements, fourmille-
ment, engourdissement, brûlure, eau qui coule et écrasements,
selon les moments, aux mains, aux pieds et au visage.
Les symptômes étant surtout neuromusculaires, et mon médecin
traitant étant largué {mais à l'écoute et soutenant, ce qui sera loin
d'être le cas de tous les autres toubibs rencontrés), je commence
les visites chez les neurologues. La première me jette en me
demandant si je suis sûr d'avoir assez de symptômes et de me
calmer, que ce n'est que dans ma tête. << Qye dans ma tête »,une
grande litanie qui reviendra encore et encore au fil des visites.
Je finirai par comprendre qu'un médecin qui ne sait pas ce que
vous avez parce que vous ne rentrez pas dans les « cases » et qui
ne voudra pas vous 1'avouer va se rabattre vers une explication
psychosomatique. Dont acte.
Je vais enchaîner 5 neurologues, une interniste et un infectio-
logue, faire 1 IRM médullaire, 1 IRM cérébrale, une ponction
lombaire, 2 potentiels évoqués, 1 potentiel évoqué laser, 1 sudos-
can et 5 EMG. À chaque fois négatifs. Et à chaque fois en ayant
les résultats, je me dis que ce n'est pas possible, qu'ils ont raté
quelque chose, que la maladie est là et qu'ils ne la voient pas.
Avec toujours ce spectre d'une affection neurodégénérative qui
refuse de me lâcher.
Je pose la question du vaccin. Très souvent écartée d'un revers
de main. Pas possible. Ça ne correspond pas avec les effets réper-
toriés {OK, mais c'est un vaccin en phase de test, c'est peut-être
normal de ne pas avoir tout identifié dès le départ?). Les vaccins
ne font pas ça. Au mieux un « peut-être mais impossible de le
dire avec certitude ... ». Et un Covid long? Je n'ai pas fait de
Covid avant ma vaccination, ni avant le début des symptômes ...
En mars 2022, au fond du trou, épuisé, brisé, perclus de symp-
tômes, errant dans ce désert médical, je perds complètement

ET LE VACCIN JANSSEN V - 437


espoir et rédige mon testament, pleurant à chaudes larmes en
imaginant mes deux filles même pas encore adolescentes devoir
se retrouver sans papa si tôt dans leur vie.
Puis, las, je me décide à entamer un jeûne hydrique, il va durer
trois semaines, sans aucune nourriture, juste de l'eau plate. Je
perds quinze kilos, mais les symptômes disparaissent. Guérison ?
Rémission, plutôt, car les soucis neuromusculaires vont revenir
petit à petit. Par contre, le reste des symptômes ne reviendra
jamais. C'est à ce moment que je reprends espoir en me disant
que c'est curable, mais que je vais devoir trouver mon chemin
par moi-même. Je peux reprendre le travail, et le sport peu après,
même si c'est plus compliqué qu'avant.
Je cherche à me renseigner sur Internet. Bizarrement on parle
très peu des effets secondaires des vaccins, et on est vite traité
de complotiste et d'antivax quand on essaye (Hé ho, les gars, je
suis juste un malade et je veux juste m'en sortir... ).
Je finis par trouver plusieurs groupes sur les réseaux sociaux, mais
ils ont tendance à être en mode sous-marin, et veillent à éviter
d'utiliser les mots qui fâchent : « vaccin », « symptômes », « effets
secondaires» ... Je finirai par comprendre que ces groupes se
font traquer et bannir dès que détectés et jugés par la cohorte de
Jact-checkers qui traquent les Jake news. En vérité, ça ressemble
davantage à une omerta où tout ce qui s'écarte du discours officiel
est éliminé. Vous pouvez vous en étonner, mais je l'ai vécu en
direct, et c'est la stricte vérité.
À force de chercher, je finis par trouver, tel un petit poucet
avançant bout de pain par bout de pain. Je réalise que je ne
suis pas seul, que nous sommes même extrêmement nombreux.
Beaucoup plus que les chiffres officiels. Qi.ie dans les cas les plus
graves, les vaccins déclenchent même effectivement des maladies
auto-immunes, ou dégénératives, quand ils ne tuent pas sur le
coup ou un peu plus tard d'une attaque cardiaque ou cérébrale, ou

438 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


autre joyeuseté du même genre. On est bien loin des « rougeurs,
douleur sur le site d'injection, nausées ... » et compagnie qu'on
peut lire sur les sites officiels ou entendre dans les médias.
Je finis par me transformer en cobaye. Mon propre cobaye.
Cherchant ma propre guérison. Après le jeûne, je vais essayer
plusieurs vitamines et minéraux, des tonnes de compléments en
tous genres, et même des produits comme du dioxyde de chlore
et du bleu de méthylène ... De toute façon, il n'y a pas de trai-
tement, alors aide-toi et le ciel t'aidera peut-être ...
Fin décembre 2022, je rencontre enfin un médecin réputé comme
«à l'écoute» sur les réseaux. Six mois après ma prise de rendez-
vous (son agenda déborde évidemment), il m'écoute, prend
connaissance de mes examens, et juge sur base des symptômes,
des examens, de la temporalité et du reste de sa patientèle que
le plus probable est bien un effet du vaccin qu'il diagnostique
comme « polyneuropathie post-vaccinale apparentée au Covid
long » et me prescrit le premier médicament que je vais recevoir
depuis dix-huit mois (sauf du Xanax et des somnifères ... ), du
LDN (Low-Dose Naltrexone en anglais). Il m'explique voir des
cas comme le mien tous les jours ...
Je continue à voir de nouveaux symptômes apparaître : acou-
phènes, troubles de la vue, fonte musculaire à la cuisse (au
plus bas, un tiers de mon quadriceps droit aura disparu !). En
même temps, je continue à croiser la route, virtuelle ou réelle,
d'autres malades, de personnes qui veulent les aider aussi (et que je
remercie de tout cœur). Certains symptômes s'améliorent, d'autres
s'amplifient, c'est variable d'un jour à l'autre, mais grosso modo la
forme revient, je trouve les molécules et les stratégies qui semblent
me convenir.
Nous sommes maintenant en mars 2023, vingt et un mois après
le début de ma maladie, et je vais mieux. Tout n'est pas fini, il
reste des symptômes d'ordre neuromusculaire (toujours ... ), mais

ET LE VACCIN JANSSEN? - 439


je peux revivre à peu près normalement. La lutte n'est pas finie, il
reste du chemin à parcourir jusqu'à la guérison, ou à la rémission,
complète, si elle arrive. Il reste des questions aussi sur l'impact
de cette maladie sur le reste ou la fin de ma vie, sur ce qu'il s'est
passé pendant cette pandémie, sur les effets de ces vaccins pour-
tant « sûrs et efficaces », sur l'avenir des autres malades qui sont
toujours au fond du trou malgré le temps qui passe, sur l'inaction
des pouvoirs publics.

C'est pour cela que je tiens à témoigner, à amener ma pierre à


l'édifice, pour expliquer ce qui se passe en coulisse, dans la peau
de ceux et celles qui souffrent, derrière les portes closes des
malades au bout de leur vie, parce qu'ils ont voulu se protéger ou
protéger leurs proches en acceptant le vaccin, des malades qu'on
ne peut ou qu'on ne veut pas voir, dont toutes les personnes qui
n'ont pas eu d'effets indésirables suite à une ou des injections
qu'on leur a au final imposées (posez-vous la question de votre
libre arbitre réel dans cette crise?) ne peuvent pas connaître l'his-
toire, puisque les médias et les politiques restent désespérément
muets à leur sujet.
Et ce silence pose question ...
Comme une désagréable et persistante sensation de s'être fait
berner depuis le début.
ANNEXES

Quels sont les vaccins par pays

https://covid 19. trackvaccines.org/

Tous les documents et décisions de l'EMA pour les vaccins anti-Covid


se trouvent ici :
https://www.ema.europa.eu/ en/ medicines/human/EPAR/
comirnaty
https://www.ema.europa.eu/en/ medicines/human/EPAR/ spikevax
https: //www .ema .europa .eu/ en/ medicines/human/EPAR/
vaxzevria
https: //www .ema .europa .eu/ en/ medicines/human/EPAR/
jcovden-previously-covid- l 9-vacci ne-ja nssen
Les deux derniers vaccins autorisés sont le Nuvaxovid de Novavax et
le VidPrevtyn Beta de Sanofi Pasteur qui ont été très peu administrés.
https://www .ema .europa .eu/ en/ med icines/human/EPAR/
nuvaxovid
https: //www .ema .europa .eu/ en/ medicines/human/EPAR/
vid prevtyn-beta

Un résumé du mode d'action de ces vaccins est mis en ligne sur


le site de l'ANSM.

441
https://ansm.sante. fr/ dossiers-thematiques/ covid-19-vaccins/
covid-19-vaccins-autorises

Déclarer à la pharmacovigilance

Envoyer un courrier au responsable à l'adresse du responsable du


centre de pharmacovigilance par recommandé avec accusé de
réception IRAR).
Exemple de texte
«Ci-joint mon dossier médical pour demande d'expertise et de niveau
d'imputabilité suite à ma vaccination anti-Covid-19 > :
• Décrire les effets indésirables avec les timings, détail des symp-
tômes apparus x heures, jours après vaccination, sensations, etc.
• Décrire vos antécédents y compris le Covid précédent avec la
date et les séquelles potentielles.
• Lister les traitements que vous preniez AVANT votre vaccination.
Joindre :
• Tous les résultats des tests PCR.
• Tous les justificatifs : analyses de sang, examens radiologiques,
IRM, examens cardiaques ...
• Les comptes rendus d'hospitalisation.
• Les ordonnances médicales pour tout traitement.
• Les avis des médecins consultés concernant !'imputabilité si
disponible.
• La contre-indication éventuelle à la vaccination.
• Et si possible des examens antérieurs à la vaccination en lien
avec les symptômes que vous avez listés.
Envoyer un e-mail au responsable PV du centre pour l'informer qu'il
va recevoir un courrier.
Exiger une réponse par RAR.

442 - TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS?


Les coordonnées des centres régionaux de pharmacovigilance se
trouvent ici
https: //a nsm. sa nte. fr/ page/! iste-des-centres-reg ion aux-de-
pharmacovig i lance

Vous y trouverez l'adresse mail et le numéro de téléphone de la


personne de votre région.
Composition et mise en pages
Nord Compo à Villeneuve-d'Ascq
Achevé d'imprimer en mai 2023
sur les presses de la Nouvelle Imprimerie Laballery
58500 Clamecy
Dépôt légal : mai 2023
Numéro d'impression: 304747

Imprimé en France

La Nouvelle Imprimerie Laballery est titulaire de la marque lmprim'Ven•


CHRISTINE COTION, ex-PDG d'une société de
sous-traitance spécialisée dans la gestion
des essais cliniques et biostatisticienne
experte pour l'industrie pharmaceutique
pendant vingt-trois ans, a travaillé sur
plus de 500 essais cliniques que lui ont
confiés les plus grands laboratoires du
monde. Après une première contre-
enquête analysant les non-dits des essais
cliniques préliminaires de Pfizer destinée
à des avocats, Christine Cotton met depuis
deux ans son expertise et son réseau
professionnel au service des victimes des
vaccins anti-Covid, et les accompagne
dans leur démarche de déclaration et
de reconnaissance des dommages post-
vaccinaux dont ils souffrent.
«TOUS VACCINÉS. TOUS PROTÉGÉS» ...

Ce refrain était la promesse d'une solution anti-Covid efficace à


95 %, annoncée par les fabricants et reprise à l'unisson par les
autorités et les médias. Mais malgré leur injection en masse,
les vaccins anti-Covid expérimentaux n'ont pas empêché les
infections, les ré-infections, ni les variants du virus, affolant
les compteurs de tests. Pire, les effets indésirables post-
vaccination, handicapants ou mortels, sont devenus de plus
en plus fréquents.

Q!JELLE EST L'EFFICACITÉ RÉELLE DE CES VACCINS


AUTORISÉS DANS L'URGENCE ? POURQUOI N'EMPÊCHENT-ILS
NI LA TRANSMISSION DU VIRUS NI LA CONTAMINATION?
CES NOUVEAUX VACCINS SONT-ILS VRAIMENT SÛRS?
Q!JELS SONT LES RISQUES DE CES INJECTIONS
EXPÉRIMENTALES ET DE LEURS DOSES DE RAPPEL?

Si vous cherchez des explications indépendantes des conflits


d'intérêts financiers de Big Pharma, ce livre est pour vous !
La biostatisticienne Christine Cotton, vingt-trois ans
d'expérience dans les essais cliniques, apporte son regard de
scientifique aguerrie pour éclairer avec brio deux ans de non-
dits, voire de mensonges éhontés.
Myocardite, troubles neurologiques, perte de l'audition,
troubles menstruels ou de la circulation sanguine, les mois
passent et de nouvelles alertes apparaissent.
Christine Cotton nous emmène dans une enquête à travers une
analyse méthodologique implacable, mais pleine d'humour,
et des témoignages bouleversants de plusieurs dizaines de
victimes d'effets post-vaccinaux anti-Covid.

ISBN 978·2·8132·2986·1 23 {

111111111111111111111111111111
www.editions-tredaniel.com 9 782813 229861

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