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L’ISLAM,

DE LA BIBLE AU CORAN

Ahmed NGOUEMBE
TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS

AVERTISSEMENTS

PREMIERE PARTIE

CHAPITRE 1 - LE CADRE GÉNÉRAL DES « ECRITURES » DITES «


SAINTES »

CHAPITRE 2 - LA NATURE DE LA RELATION ENTRE DIEU ET L’HOMME


ET CE QUI RESTE DE LA PLACE DE « LA RELIGION DE DIEU » DANS
NOTRE MONDE AUJOURD’HUI

DEUXIÈME PARTIE : Mise au point sur la violence attribuée à l’Islam

TROISIÈME PARTIE : UNE SEULE MISSION DE DIEU CONFIEE A SES


ENVOYES

CHAPITRE 1 - RAPPELS SUR LA CREATION DE L’HOMME ET LA


REBELLION DE SATAN

CHAPITRE 2 - QUELLE EST DONC LA RELIGION POUR LAQUELLE


DIEU A SUSCITÉ SES MESSAGERS ?

CHAPITRE 3 - POURQUOI LA MISSION DE MUHAMMAD (que la paix et la


bénédiction d’Allah soient sur lui)

QUATRIÈME PARTIE : EXTRAIT DU LIVRE DE SAYYED QUTB : «


JALONS SUR LA ROUTE DE L’ISLAM »

LA FERMETURE

CHAPITRE 1 - LES ADIEUX DE MOISE (paix sur lui) AUX FILS D’ISRAEL

CHAPITRE 2 - LES ADIEUX DE JESUS FILS DE MARIE (paix sur lui) A SES
DISCIPLES
CHAPITRE 3 - LES ADIEUX DE MUHAMMAD (benedictions et salutations de
dieu sur lui) : LE PELERINAGE D’ADIEU

CHAPITRE 4 - REFORME DE L’ISLAM OU RETOUR A L’ISLAM ?

TEMOIGNAGE
Je cherche protection auprès de Dieu contre Satan le lapidé.

Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.


AVANT-PROPOS
Que cela soit clair, en écrivant ce livre, « L’ISLAM, DE LA BIBLE AU CORAN »,
j’ai conscience « des préjugés », « des haines », « des amalgames » et, surtout, des «
des méprises » dont l’Islam fait l’objet. Dans la pensée des gens, dans les écrits
abondants, dans les discours officiels des hommes politiques, des intellectuels et des
religieux, dans les différents forums sur internet, dans l’actualité des médias, au
quotidien, l’Islam fait tout simplement « couler » beaucoup d’encre et de salive, en
mal.

Un monde qui se dit « libre » et qui se bat pour rendre illicite ce que Dieu a rendu
licite et licite ce que Dieu a rendu illicite, s’estime menacé par l’Islam qu’il a d’ores
et déjà identifié comme un péril à éliminer par tous les moyens, ce qu’il a
commencé à faire.

Un exemple parmi tant d’autres semble parfaitement illustrer la réalité du combat


que ce monde qui se dit « moderne » a engagé contre l’Islam depuis les temps de la
Bible. Il s’agit des événements en Algérie en 1992, en Tunisie en 2011 et en Egypte en
2012. En effet, à la suite d’élections dites « démocratiques », les victoires des partis
politiques « islamistes » Front Islamique du Salut (FIS) en Algérie en 1992,
ENNAHDA en Tunisie en 2011, et Parti de la Liberté et de la Justice (vitrine politique
des Frères Musulmans égyptiens) en Egypte en 2012 ont toutes été tour à tour remises
en cause et confisquées, quasiment de la même manière. L’intervention de l’armée
algérienne en 1992 contre la victoire électorale « démocratique » du FIS et
l’intervention de l’armée égyptienne qui a mis un terme brutal au régime de Mohamed
Morsi en 2012 montrent que, contre toute approche vers « un Islam véritable », cette
hostilité de notre « monde libre » pouvait utiliser tous les moyens pour empêcher que
« la référence au seul pouvoir de Dieu ne prospère quelque part sur la face de la terre.
Il avait donc fallu, seulement, que ces partis soient soupçonnés d’orientation
« islamiste » pour qu’ils soient considérés par cette hostilité comme des périls à
éliminer. Ce qui a été fait, le FIS a été écarté militairement en Algérie, ENNADA a
perdu le pouvoir en Tunisie et Mohamed Morsi a été jeté en prison par les militaires
égyptiens qui ont fini par se réinstaller au pouvoir en Egypte.

Cette hostilité est la même qui avait déjà été exprimée en leurs temps par Pharaon
contre Moise, par les Romains contre Jésus fils de Marie (paix sur lui) et par les
Quraychites contre Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), pour ne citer que
eux trois.

Pourtant, de cet Islam qui fait couler tant d'encre et de salive en mal, et que notre
« monde libre » a d’ores et déjà identifié comme un péril à éliminer par tous les
moyens, il s’agit de la religion que Dieu a établie pour l’homme qu’Il a créé et pour
laquelle Il lui a envoyé Ses messagers, de la Bible au Coran.

La vérité que ne devaient pas perdre de vue les gens qui croient en Dieu et qui
croient qu'Il a suscité des messagers à l'homme, c'est que la nature de la relation entre
Dieu et l'homme est, dès la création de l'homme, une relation de soumission de
l'homme à son créateur.

En effet, dès sa création, notre monde en question n’a jamais eu de liberté que celle
que lui confère sa soumission à Dieu. Parce que, comme nous le savons tous, par la
Bible et par le Coran tels qu’ils nous sont parvenus, c’est très tôt, au temps de Noé (paix
sur lui), alors qu’à peine les hommes « eurent commencé à se multiplier sur la face de
la terre », que Dieu décida d’exterminer l’homme de la face de la terre. On le lit dans
la Bible, Genèse 6, versets 5 à 7 :

« 6.5 L'Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les
pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal.
6.6 L'Éternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre, et il fut affligé en son cœur.
6.7 Et l'Éternel dit : J'exterminerai de la face de la terre l'homme que j'ai créé, depuis l'homme
jusqu'au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel; car je me repens de les avoir faits. »

Tant pis pour ceux d’entre nous autres, juifs, chrétiens et musulmans, s’ils croient
qu’en fait du déluge, il ne s’agit que d’un mythe ancien. Tant pis pour ceux-là, parce
nous autres, pour notre part, nous croyons que cet évènement a bel et bien eu lieu,
tout simplement parce que Dieu nous l’a dit dans la Bible et dans le Coran. Il a bel et
bien exterminé l’homme de la face de la terre, et Il nous a dit pourquoi. Nous y
croyons simplement parce que Dieu nous l’a dit. Notre foi à ce sujet n’est pas
tributaire d’une démonstration scientifique ou d’une vérification « historique ». Non.
Parce que notre science et nos connaissances historiques sont à l’épreuve de la limite
de notre « humanité » alors que notre foi est un don de Dieu qui nous a créés. Nous
n’avons pas eu besoin des connaissances scientifiques modernes « tardives » pour
apprendre dans le Coran comment l’être humain est formé dans le sein de la femme.
Notre foi est la foi en « l’invisible », nous croyons seulement parce que Dieu nous le
dit :
« 1. Alif, Lām, Mim(1).
2. C’est le Livre au sujet duquel il n’y a aucun doute, c’est un guide pour les pieux(2),
3. qui croient à l’invisible et accomplissent comme il faut la Ṣalāt et dépensent [dans l’obéissance
à Allah], de ce que Nous leur avons attribué(3),
4. Ceux qui croient à ce qui t’a été descendu(4) (révélé) et à ce qui a été descendu avant toi et qui
croient fermement à la vie future.
5. Ceux-là sont sur le bon chemin de leur Seigneur, et ce sont eux qui réussissent (dans cette vie et
dans la vie future).
6. Il est égal pour les infidèles que tu les avertisses ou que tu ne les avertisses pas; ils ne croient
pas.
7. Allah a scellé leurs cœurs et leurs oreilles; et un voile épais leur couvre la vue; et pour eux il y
aura un grand châtiment. »

(1) Les sourates 2, 3, 7, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 19, 20, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 36, 38, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 50 et 68 commencent non
pas par des mots, mais par des lettres de l’alphabet, détachées en n’ayant pas de sens particulier. Le Prophète lui-même ne semble pas
avoir précisé leur signification, d’où d’innombrables interprétations suggérées par les exégètes anciens et modernes. Laissons-les, alors
telles quelles.
(2) Pieux : le mot (Muttaqi) en arabe vient du mot (taqwa) qui signifie piété, c’est-à-dire la crainte de la punition d’Allah si on s’écarte de
Ses injonctions et l’espoir en Sa Miséricorde quand on s’y conforme. Guide (Hudan) : ce mot qui reviendra souvent, n’a pas d’équivalent
en français. Il désigne l’action de guider, le fait d’être guidé ou le guide.
(3) L’invisible : tout ce que nous ne pouvons percevoir et connaître et même tout ce dont nous ne pouvons même pas réaliser l’existence
passée, présente ou future.
(4) Ce qui t’a été descendu : il s’agit de Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui). C’est ce qu’il faut
comprendre, à chaque fois qu’il y a une référence à la seconde personne du singulier non déterminée. Le Prophète transmettait tel quel
ce qu’il recevait d’Allah par révélation. Avant toi : allusion aux révélations antérieures à Muhammad (que la paix et la bénédiction
d’Allah soient sur lui) et plus particulièrement la Thora et l’Evangile.

(Le Coran, Sourate 2, versets 1 à 7)

Comme on le sait, l’extermination de l’homme de la face de la terre par Dieu se


passe bien longtemps avant la révélation du Coran, Muhammad (que la paix et la bénédiction
d’Allah soient sur lui) à qui cette révélation du Coran a été faite n’était pas encore né. Et,
personne d’entre nous autres, juifs, chrétiens et musulmans, ne peut oser dire que
Dieu (pureté et grandeur à Lui) s’est rendu coupable de génocide pour avoir exterminé
l’homme de « la face de la terre ». Personne n’a jamais osé délester la Bible et le
Coran du récit de cet évènement majeur de l’histoire de « notre monde » qu’est le
déluge.

Dieu aurait-Il décidé d’exterminer l’homme de la face de la terre si l’homme était


laissé libre de faire ce que bon lui semblait sur « la face de la terre » ? Dieu l’a fait
parce que c’est Lui qui fixe les règles de l’existence de l’homme sur la terre. Ces règles
ne dépendent pas des désirs de l’homme, elles dépendent de ce que Dieu veut, en
rapport avec le but qu’Il a fixé pour la vie de l’homme sur « la face de la terre ».
Chaque fois que les hommes ont entrepris collectivement d’enfreindre les règles
fixées par Dieu, ils ont subi le châtiment suprême, comme celui infligé par Dieu à
Sodome et Gomorrhe.

En m’adressant particulièrement aux gens qui disent qu’ils sont musulmans et qui,
par la faiblesse et la peur des « blâmes » , sont poussés à imaginer que l’Islam est à
être réformé, pour s’adapter à « notre monde qui se dit libre » , alors que Dieu a
parachevé cette institution qu’Il a établie pour la vie de l’homme sur la terre (Coran,
30 : 30 à 32), je leur dis qu’ils se trompent et veulent s’égarer loin du chemin droit de
Dieu. Je leur demande de se rappeler, parce qu’il est bon de se rappeler, que Dieu a
dit, à la fin de la mission de Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) :

« 3. Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué
un autre nom que celui d’Allah, la bête étouffée, la bête assommée ou morte d’une chute ou morte
d’un coup de corne, et celle qu’une bête féroce a dévorée - sauf celle que vous égorgez avant
qu’elle ne soit morte -. (Vous sont interdits aussi la bête) qu’on a immolée sur les pierres dressées,
ainsi que de procéder au partage par tirage au sort au moyen de flèches. Car cela est perversité.
Aujourd’hui, les mécréants désespèrent (de vous détourner) de votre religion : ne les craignez
donc pas et craignez-Moi. Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur
vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous. Si quelqu’un est contraint par
la faim, sans inclination vers le péché... alors, Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »

(Le Coran, Sourate 5, verset 3)

Qu’ils sachent donc que Dieu a parachevé l’Islam et l’a rendu conforme à la nature
qu’Il a voulue pour l’homme. Que, c’est donc à notre monde de s’adapter à la religion
de Dieu pour ne pas être dans la situation dans laquelle il s’est retrouvé lorsque Dieu a
décidé d’exterminer l’homme de « la face de la terre ».

Notre monde est sommé de s’adapter à la religion de Dieu. Tel est, en tout cas, nous
allons le voir, au regard de la Bible et du Coran, le but que Dieu a assigné à « Sa
religion » pour laquelle Il a envoyé des messagers se relayer devant les hommes. On
lit, en effet, dans le Coran :

« 30. Dirige tout ton être(7) vers la religion exclusivement [pour Allah], telle est la nature
qu’Allah a originellement donnée aux hommes - pas de changement à la création d’Allah -. Voilà
la religion de droiture; mais la plupart des gens ne savent pas.
31. Revenez repentants vers Lui; craignez-Le, accomplissez la Ṣalāt et ne soyez pas parmi les
associateurs,
32. parmi ceux qui ont divisé leur religion et sont devenus des sectes, chaque parti exultant de ce
qu’il détenait. »
(7) Ton être : littéralement : ton visage.

(Le Coran, Sourate 30, Versets 30 à 32)

A ces gens qui disent qu’ils sont musulmans et qui renient l’Islam, attirés par « les
mirages » de cet épisode qu’est notre vie sur la face de la terre, il faut leur rappeler
que Dieu avait déjà dit :

« 54. Ô les croyants! Quiconque parmi vous apostasie de sa religion... Allah va faire venir un
peuple qu’Il aime et qui L’aime, modeste envers les croyants et fier et puissant envers les
mécréants, qui lutte dans le sentier d’Allah, ne craignant le blâme d’aucun blâmeur. Telle est la
grâce d’Allah. Il la donne à qui Il veut. Allah est Immense et Omniscient. »

(Le Coran, Sourate 5, verset 54)

La question que chacun de nous est alors sommé de se poser et de répondre, dans
sa ferveur religieuse, puisque nous sommes pour certains, juifs, chrétiens,
musulmans, pour ne parler que de nous, c'est celle de savoir si la religion qu’il
pratique est bien celle que Dieu a instituée pour l’homme. En d’autres termes, Dieu a-
t-Il établi pour l'homme plusieurs religions ?

La réponse décisive à cette question doit être donnée par Dieu Lui-même, Lui qui a
fait tout ceci qui existe et qui sait pourquoi Il l’a fait.

Pour ceux qui lisent le Coran, et qui ont foi que telle est la parole de Dieu qu’Il a
descendue « peu à peu » sur Son Esclave Muhammad fils d’Abdallah et d’Amina (que la
paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), ils croient que Dieu a très clairement déclaré :

« 19. Certes, la religion acceptée d’Allah, c’est l’Islam. Ceux auxquels le Livre a été apporté ne se
sont disputés, par agressivité entre eux, qu’après avoir reçu la science(7). Et quiconque ne croit
pas aux signes d’Allah... alors Allah est prompt à demander compte!
20. S’ils te(8) contredisent, dis leur : «Je me suis entièrement soumis à Allah, moi et ceux qui
m’ont suivi». Et dis à ceux à qui le Livre a été donné, ainsi qu’aux illettrés : «Avez-vous embrassé
l’Islam?» S’ils embrassent l’Islam, ils seront bien guidés. Mais; s’ils tournent le dos... Ton devoir
n’est que la transmission (du message). Allah, sur [Ses] serviteurs est Clairvoyant. »
(7) La science : la prophétie de Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) et l’Islam.
(8) S’ils te contredisent : (ô Muhammad) (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui).

(Le Coran, Sourate 3, versets 19 à 20)

«Avez-vous embrassé l’Islam?»


Cette question que Dieu met dans la bouche de Muhammad (que la paix et la bénédiction
d’Allah soient sur lui) à l’endroit des juifs, des chrétiens et des gentils est étonnante pour la
connaissance générale selon laquelle il existe trois grandes religions révélées : le
judaïsme, le christianisme et l’Islam. Elle est, pour l’ignorance, la plus simple
expression de la traditionnelle querelle des religions à laquelle l’écoulement du temps
n’a pas permis de mettre un terme mais qui au contraire, à cause très certainement de
l’endurcissement des cœurs des uns et des autres, n’a fait que s’amplifier, au point où
l’on s’est mis finalement à rechercher des compromis tels que celui qui appelé
« dialogue interreligieux », alors que l’appel de Dieu est très clair :

«Avez-vous embrassé l’Islam?»

Aujourd’hui, puisque l'homme croyant en Dieu doit retrouver le chemin qui mène à
son Seigneur pour espérer bénéficier de « la vie éternelle », n’est-il pas devenu
nécessaire de confronter la connaissance générale en question avec la Vérité qui vient
de Dieu Lui-même qui nous apprend, tel que cela s’avère très clairement dans Sa
parole qui nous est parvenue, à qui mieux, dans la Bible et dans le Coran, qu’ en
décidant de le créer et de faire de lui Son Lieutenant (Calife) sur terre, Il n'a établi
pour l'homme, comme code de ce califat sur la terre, qu'une seule religion :
« l’Islam» ?

En effet, quelle que soit la version de la Bible qui nous est parvenue, il apparaît très
clairement, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testaments que, depuis Adam
jusqu’à Jésus fils de Marie (paix sur eux), l’enseignement fondamental des prophètes que
Dieu a suscités au cours de cette partie de l’histoire tumultueuse de l’humanité s’est
développé autour d’un thème central qui est l’Unicité de Dieu. La pratique de l’Unicité
de Dieu a été « imposée » par Dieu comme le premier des Dix Commandements qu’Il
a donnés aux fils d’Israël à partir du Mont Sacré du Sinaï alors que, à peine sortis
d’Egypte, ils étaient encore dans le désert, en route vers « la terre promise ». Ce
premier commandement de Dieu dans la Bible est au centre de la révélation de Dieu
faite plus tard à Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) : il est le principe
fondamental de la Soumission (Al Islam) pour laquelle Dieu a envoyé Muhammad (que
la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) à l’humanité.

Dans les pages qui vont suivre, à la lumière non pas de nos opinions personnelles, parce que nous
sommes philosophes, juristes, théologiens ou simplement croyant, mais plutôt, à la lumière des textes
de la Bible et du Coran que juifs, chrétiens et musulmans tenons dans nos mains, même tels qu’ils
nous sont parvenus, nous allons donner la preuve éclatante de ce que, pour sa vie sur
la face de la terre, Dieu a prescrit pour l’homme, Son Calife sur la face de la terre,
depuis Adam (paix sur lui), une seule religion qui est la Soumission (al Islam).

En parlant du dialogue qu’on dit « interreligieux », puisqu’il s’agit du dialogue avec


« les gens du livre », il s’agit d’un appel qui avait déjà été lancé par Dieu Lui-
même dans le Coran en des termes qui sont très clairs. C’est Dieu qui nous dit qu’Il
est notre Dieu commun et que c’est Lui qui établit les règles de notre vie commune.
Ces règles ne dépendent pas de nos désirs.

Dieu dit :

« 64. - Dis : « Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous
n’adorions qu’Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres
pour seigneurs en dehors d’Allah ». Puis, s’ils tournent le dos, dites : « Soyez témoins que nous,
nous sommes soumis » ».

(Le Coran, Sourate 3, verset 64)

Tels sont donc, énoncés clairement, comme ici dans ce verset du Coran, les termes
de référence du possible dialogue entre ceux qui disent qu’ils sont juifs, chrétiens ou
musulmans. Lorsque cet appel de Dieu n’est pas entendu, Dieu a fixé aux « soumis »
les conditions de leur rencontre avec « les autres ». La relation entre « les soumis » et
« les autres » ne dépend pas des désirs des uns et des autres, c’est Dieu qui « prescrit »
aux « soumis » des limites dans leur relation avec les autres (sourate 4, verset 144 et
sourate 5, verset 51, par exemple).

« Puis, s’ils tournent le dos, dites : « Soyez témoins que nous, nous sommes soumis
» ».

Il doit être bien entendu que la qualité de Soumis (Musulman) n’est ni un héritage
qu’on acquiert grâce à la famille, à la nation ou à la race, ni par une simple profession
du bout des lèvres, c’est une identité qui est conférée à quiconque est vivant et dont
l’Unicité de Dieu est la seule référence pour la vie, tel que nous allons le voir avec
l’extrait du livre de Sayyed Kutb.

Cet appel du verset 3 de la sourate 64 du Coran peut être considéré comme le seul
lieu de rencontre entre les juifs, les chrétiens et les Soumis (Musulmans). Depuis
Adam jusqu’à Muhammad (paix sur eux), en effet, le rendez-vous entre Dieu et l’homme
n’a jamais eu un autre sujet que celui-là; celui de la Soumission (al Islam).
Les images que nous avons dans la Bible, dans l’Ancien comme dans le Nouveau
Testament, sont un véritable « pieds de nez » aux orgueilleux et passionnés qui
compliquent la parole très claire de Dieu avec l’ignorance humaine. Des images telles
que celle de Jésus fils de Marie (paix sur lui) prosterné en prière à Gethsémané, tel que
nous le racontent les évangélistes, exactement comme ce musulman de ce jour dans
n'importe quelle mosquée de la terre, sont bien nombreuses dans la Bible.

« 26.36 Là-dessus, Jésus alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané, et il dit aux disciples :
Asseyez-vous ici, pendant que je m'éloignerai pour prier.
26.37 Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, et il commença à éprouver de la tristesse et
des angoisses.
26.38 Il leur dit alors : Mon âme est triste jusqu'à la mort; restez ici, et veillez avec moi.
26.39 Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s'il
est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu
veux. »

(Matthieu 26 :36 à 44)

Cette image de Jésus fils de Marie (paix sur lui) n’est-elle pas le plus haut moment de la
soumission de l’Esclave devant son Maître, l’un des plus grands actes de l’Adoration
de Dieu, ce pourquoi Il créa l’homme ? Quelle meilleure preuve de la soumission de
l’homme devant son créateur peut-on donner que cette image « insolite » du Nouveau
Testament à partir duquel les hommes ont hissé Jésus fils de Marie (paix sur lui) au rang
de Dieu faisant de sa mère « la mère de Dieu (pureté et grandeur à Lui) ?

On peut évoquer cette autre image, celle de Moïse et Aaron (paix sur eux) faisant les
ablutions avant leurs offices, exactement comme cela a été prescrit au musulmans :

« 40.16 Moïse fit tout ce que l'Éternel lui avait ordonné; il fit ainsi.
40.17 Le premier jour du premier mois de la seconde année, le tabernacle fut dressé.
40.18 Moïse dressa le tabernacle; il en posa les bases, plaça les planches et les barres, et éleva
les colonnes.
40.19 Il étendit la tente sur le tabernacle, et il mit la couverture de la tente par-dessus, comme
l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.
40.20 Il prit le témoignage, et le plaça dans l'arche; il mit les barres à l'arche, et il posa le
propitiatoire au-dessus de l'arche.
40.21 Il apporta l'arche dans le tabernacle; il mit le voile de séparation, et il en couvrit l'arche
du témoignage, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.
40.22 Il plaça la table dans la tente d'assignation, au côté septentrional du tabernacle, en dehors
du voile;
40.23 et il y déposa en ordre les pains, devant l'Éternel, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.
40.24 Il plaça le chandelier dans la tente d'assignation, en face de la table, au côté méridional du
tabernacle;
40.25 et il en arrangea les lampes, devant l'Éternel, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.
40.26 Il plaça l'autel d'or dans la tente d'assignation, devant le voile;
40.27 et il y fit brûler le parfum odoriférant, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.
40.28 Il plaça le rideau à l'entrée du tabernacle.
40.29 Il plaça l'autel des holocaustes à l'entrée du tabernacle, de la tente d'assignation; et il y
offrit l'holocauste et l'offrande, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.
40.30 Il plaça la cuve entre la tente d'assignation et l'autel, et il y mit de l'eau pour les
ablutions;
40.31 Moïse, Aaron et ses fils, s'y lavèrent les mains et les pieds;
40.32 lorsqu'ils entrèrent dans la tente d'assignation et qu'ils s'approchèrent de l'autel, ils se
lavèrent, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse. »

(Exode 40, versets 16 à 32)

Au-delà de ces images fortes qui se trouvent dans l’Ancien comme dans le
Nouveau Testaments, il s’agit des préceptes de Dieu préservés de la main humaine par
Sa volonté, pour servir de témoignages aux gens sur ce qu’est réellement l’adoration
de Dieu, telle qu’elle a été réhabilitée par la révélation du Coran, mais peu de gens
savent ces choses : ils croient que tous les chemins mènent à Dieu, alors qu’ils n’ont
que leur passion pour comprendre les choses de Dieu, cette passion qui n’a fait que
les éloigner de Dieu, Le Très Haut.

Cette position de Jésus fils de Marie (paix sur lui), prosterné et implorant dans la
soumission la miséricorde de Dieu Le Très Haut est avec son ignorance de l’Heure et
du Jour du jugement dernier, parmi tant d’autres dans la Bible, la preuve de sa
soumission totale à Dieu.

Ce livre, je l’ai donc écrit pour rappeler que, d’Adam à Muhammad, en passant par
Moïse et Jésus fils de Marie (paix sur eux tous), tel qu’il ressort du message éternel qu’Il a
livré à l’homme par l’intermédiaire de Ses envoyés, et qui nous est parvenu à travers
la Bible et le Coran, même tels que nous les tenons dans nos mains, en tout cas, pour
nous qui nous disons juifs, chrétiens et musulmans, Dieu a établi une seule religion
pour l’homme, et que cette religion c’est la « l’Islam ».

En réalité, comme nous allons le voir à la lumière des textes de la Bible et du


Coran, il ne s’agit que d’un rappel.
Au départ intitulé « L’ISLAM, L’INSTITUTION DE DIEU POUR L’HOMME
», j’ai finalement adopté pour ce livre le présent titre : « L’ISLAM, DE LA BIBLE
AU CORAN ».

Il est divisé en quatre parties, précédées par l’avant-propos et les avertissements et


se termine par ce que j’ai appelé « la fermeture ».

PREMIERE PARTIE :

1-Le cadre général des écritures dites saintes

Lorsqu’ils parlent de Dieu ou de la religion ou lorsqu’ils écrivent sur Dieu ou sur la


religion, les gens disent très sûrs d’eux, « Dieu a dit dans la Bible » ou, « Dieu a dit
dans le Coran ».

Ici, il s’agira essentiellement pour nous de répondre à la question de savoir si la


parole attribuée à Dieu dans la Bible et dans le Coran que nous tenons dans nos mains
et sur laquelle nous avons fondé notre foi, est réellement, et seulement, celle que Dieu
a adressée aux hommes par l’intermédiaire des messagers qu’Il leur a envoyés et qui
se sont succédés, les uns après les autres, au fil des siècles ?

Parce qu’il ne faut pas attribuer à Dieu ce qu’Il n’a pas dit et en tirer les fondements
de notre foi.

Cette partie de ce livre est décisive. Parce que tout ce débat autour de « la religion »
tourne autour de ce que Dieu a dit. Il est donc important pour nous de savoir si ce que
nous attribuons à Dieu est bien de Lui et pas des hommes qui n’ont pas la qualité
d’envoyés de Dieu et dont la parole ne peut donc pas revêtir l’autorité de « parole de
Dieu ».

2-La nature de la relation entre Dieu et l’homme et ce qui reste de la place de «


la Religion de Dieu » dans notre monde aujourd’hui

Quel est but de la création de l’homme ?

La réponse à cette question nous aidera à comprendre la nature de la relation entre


Dieu et l’homme et donc la nature de l’Islam.
DEUXIEME PARTIE : Mise au point sur la violence attribuée à l’Islam

Comment dire aux gens qui croient que Dieu est seulement amour et qu’il faut
aimer ses ennemis, que l’Islam est la religion que Dieu a établie pour l’homme de la
Bible au Coran, donc leur religion, sans leur montrer qu’au regard de la parole de
Dieu dont une partie est dans leurs mains, les accusations de violence faites à
l’encontre de l’Islam les concernent tout autant ? Dans cette partie de ce livre, il est
question non pas d’un plaidoyer en faveur de l’Islam qui serait seulement une religion
de paix, mais il est plutôt question de replacer les choses dans le contexte de cette
relation entre Dieu et l’homme, pour dire que la conduite de Dieu n’a pas varié depuis
la Bible et que le Coran est, du point de vue de la rigueur de la colère de Dieu, héritier
de ce qui a été dit avant lui.

Les accusations de violence contre l’Islam ne sont fondées que pour les gens qui ne
connaissent pas Dieu et la nature de la relation entre Dieu et l’homme.

TROISIEME PARTIE : Le principe fondamental de l’Islam, de la Bible au


Coran

Dans cette partie du livre, en interrogeant la Bible et le Coran, nous montrons que
l’enseignement des envoyés de Dieu dont Moïse et Jésus fils de Marie (paix sur eux), s’est
développé autour de ce que la Bible elle-même appelle « le plus grand des
commandements » : l’Unicité de Dieu (Al Tawhid). Or, l’Unicité de Dieu est le
principe de base de l’Islam, le principe sans lequel l’Islam n’est pas l’Islam, mais autre
chose.

QUATRIEME PARTIE : Extrait du livre de Sayyed Qutb : « JALONS SUR LA


ROUTE DE L’ISLAM »

Le Coran a rappelé aux gens qui avaient reçu le livre avant lui qu’ils avaient
abandonné ce pourquoi Dieu leur avait envoyé Ses messagers. Le Coran abonde de
rappels à l’endroit des gens du Livre. Il me fallait, avant de terminer ce livre,
interpeler les gens qui ont reçu le Coran, sur la subtilité des rappels faits par Dieu dans
le Coran aux gens qui ont reçu le Livre avant eux. Parce que, tel qu’il a été parachevé
par Dieu lors de la dernière mission confiée à Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah
soient sur lui),
l’Islam, basé sur l’Unicité de Dieu (Al Tawhid), n’est pas aujourd’hui la «
méthode de vie » des gens qui ont reçu le Coran. Aujourd’hui, leur vie de tous les
jours ne tire pas son organisation du principe de l’Unicité de Dieu (Al Tawhid). Si
notre vie, « dans ses moindres détails » n’est pas en train de se dérouler selon ce que
Dieu a institué, nous aurions dû nous inquiéter depuis longtemps. Mais, pour nous
apercevoir que notre vie ne se déroule pas selon ce que Dieu a institué, il faut que
notre connaissance de ce que Dieu a institué pour notre vie sur la terre soit exacte.

Les musulmans sont-ils aujourd’hui sur la voie que Dieu a tracée pour l’homme, la
voie pour laquelle Il a envoyé à l’homme Ses messagers, cette voie qu’Il a parachevée
avec la mission du dernier de ces messagers, Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah
soient sur lui) ?

Cette partie du livre est consacrée à la réponse à cette question. Pour cela, j’ai voulu
laisser la parole à Sayyed Qutb qui a écrit un livre fabuleux intitulé, « JALONS
« SUR LA ROUTE DE L’ISLAM », le chapitre « Il n’y a de Dieu qu’Allah » :
Méthode de vie sera longuement cité ici.

LA FERMETURE

J’aurais voulu parler de conclusion ou de dernière partie, mais j’ai décidé d’appeler
« cette dernière partie » par « la fermeture »

Ici, j’ai voulu montrer à ceux d’entre nous qui, parce que malmenés par les «
blâmes » de ceux qui ignorent la nature de la relation de Dieu avec l’Homme, disent,
comme pour se donner bonne conscience, que l’Islam doit être réformé pour
« devoir » s’adapter à « notre monde », qu’ils sont dans l’erreur comme nous l’avons
dit plus haut. Ils sont dans l’erreur parce que Dieu qui connait Son affaire du début à
la fin a parachevé la religion en question et que, donc, l’Islam ne doit pas et ne peut
pas être reformé. Mais que, au contraire, ce qu’il faut, c’est « le retour à l’Islam ». Le
Sermon d’Adieu de Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) nous montre que
Dieu a parfait l’Islam en ce moment-là. La révélation du verset 3 de la sourate 5 du
Coran en cette circonstance solennelle en fait un évènement majeur, pas seulement
pour la mission de Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), mais aussi, et
surtout, pour l’ensemble de la révélation qui a débuté dans la Bible. Dieu a
« clôturé » la révélation. Ils ont tort, parce que ce qu’il faut aujourd’hui, c’est un
retour à l’Islam, tel qu’il a été parachevé par Dieu Lui-même.
J’ai fait précéder cette « conclusion » par les « sermons » d’adieux des trois
envoyés de Dieu que sont Moise, Jésus fils de Marie et Muhammad (paix sur eux tous). En
effet, à chaque fois qu’ils allaient mettre un terme à leur mission terrestre et quitter
leurs disciples, tour à tour, comme dans un rituel bien en connu d’eux, chacun de ces
messagers de Dieu a délivré un véritable sermon d’adieu. Alors que Jésus fils de
Marie (paix sur lui) annonce à ses disciples que sa mission sera poursuivie par son
successeur, comme nous allons le voir avec l’évangile de Jean, Muhammad (que la paix et
la bénédiction d’Allah soient sur lui) nous annonce que Dieu a parachevé cette religion et qu’après
lui, personne ne viendra pour l’Unicité de Dieu (Al Tawhid). Il annonce qu’il laisse à
l’humanité le Coran et sa Sunnah. Plus de quatorze siècles après lui, l’imposture et
l’apostasie ainsi que « les laïcités » n’ont en rien bousculé les fondements de cette
religion que Dieu a parachevée avec sa mission auprès des hommes.

Suis-je sûr que je serai entendu dans ce rappel ?

Si j’avais été préoccupé un seul instant par ce résultat temporel, je n’aurais pas
entrepris d’écrire ces choses.

Parce que, l’homme est comme ça. Après le déluge, après Sodome et Gomorrhe et
après Pharaon, on aurait pu croire que l’homme allait suivre à la lettre les «
commandements » de Dieu. Il ne l’a pas fait, il a continué à faire ce pourquoi Dieu l’
« extermina » de la face de la terre, quand bien même lui est parvenu un message clair
de Dieu par l’intermédiaire de Ses envoyés. Les fils d’Israël n’ont adoré le « veau d’or
», Exode 32 :1-14, qu’après avoir été délivrés des mains de Pharaon par Dieu, et de
quelle façon !

Je n’ai besoin que de la satisfaction de Dieu et je ne redoute que Son


mécontentement.

A tous ceux qui liront ce livre et qui engageront le débat, il est important de
rappeler que ce qui est en commun entre les juifs, les chrétiens et les musulmans, alors
qu’ils sont tous « soumis », c’est la Parole Dieu. Qu’est-ce que Dieu a dit et qui
s’oppose à ce rappel objet de ce livre ?

A tous ceux qui vont se dire, mais c’est qui celui-ci, pour parler de telles choses,
Dieu a dit :
« 125. Et puis, quiconque Allah veut guider, Il lui ouvre la poitrine à l’Islam(34). Et quiconque Il
veut égarer, Il rend sa poitrine étroite et gênée, comme s’il s’efforçait de monter au ciel. Ainsi
Allah inflige Sa punition à ceux qui ne croient pas. »

(34) Ouvrir la poitrine à l’Islam : signifie rendre quelqu’un bien disposé à recevoir l’Islam.

(Le Coran, Sourate 6, versets 125)

Qu’il plaise donc à Dieu Très Haut de m’accorder Son assistance tout au long
de cet exercice.

Ahmed NGOUEMBE,
Brazzaville, le 02 décembre 2016.
AVERTISSEMENTS
Que ce soit pour la Bible, que ce soit pour le Coran, tels qu’ils nous sont parvenus,
je n’ai pas la prétention d'avoir eu sous la main les meilleures de leurs traductions
parmi celles qui circulent aujourd'hui sur la terre.

Les citations de la Bible et du Coran sont donc telles qu’elles permettent à chacun
de se référer à la version ou à la traduction de son choix et, à ceux qui ont l’usage de
la langue arabe, pour le Coran, de repartir vers le Coran en arabe.

Ces citations seront longues. C’est-à-dire que j’ai voulu éviter, à chaque fois, de
retirer le texte à citer de son contexte. Et, à chaque fois, quand cela est nécessaire,
particulièrement pour la Bible, je citerai le chapitre intéressé en entier.

En ce qui concerne particulièrement le Coran, il y a cet avertissement du Livre lui-


même :

« 7. C’est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre : il s’y trouve des versets sans équivoque, qui
sont la base du Livre, et d’autres versets qui peuvent prêter à d’interprétations diverses. Les
gens, donc, qui ont au cœur une inclination vers l’égarement, mettent l’accent sur les versets à
équivoque, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul
n’en connaît l’interprétation, à part Allah. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science
disent : «Nous y croyons : tout est de la part de notre Seigneur!» Mais, seuls les doués
d’intelligence s’en rappellent.
8. «Seigneur! Ne fait pas dévier nos cœurs après que Tu nous aies guidés; et accorde-nous Ta
miséricorde. C’est Toi, certes, le Grand Donateur!
9. Seigneur! C’est Toi qui rassembleras les gens, un jour - en quoi il n’y a point de doute - Allah,
vraiment, ne manque jamais à Sa promesse.» »

(Le Coran, Sourate 3, versets 7 à 8)

Cet avertissement s’adresse aux gens qui ont le Coran tel qu’il a été reçu par
Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui). On peut imaginer ce que seront les
traductions de ces « versets qui peuvent prêter à d’interprétations diverses ».

C’est donc conscient de tous ces avertissements que, en citant le Coran, j’ai choisi à
la dernière minute de citer les numéros des sourates et non « les traductions de leurs
titres », certains titres des versets du Coran souffrent des mêmes problèmes liés à la
traduction du texte arabe original.

Enfin, à ceux qui sont étonnés de la ressemblance entre la Thora et le Coran, au


point d’accuser Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) d’avoir simplement
copié la Thora, il nous faut tout simplement leur dire que c’est le même Dieu qui s’est
retrouvé à dire à Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) les mêmes choses
qu’Il avait déjà dites à Moise (paix sur lui). On lit dans le Coran :

« 48. Mais quand la vérité leur est venue de Notre part, ils ont dit : «Si seulement il avait reçu la
même chose que Moïse! «Est-ce qu’ils n’ont pas nié ce qui auparavant fut apporté à Moïse? Ils
dirent : «Deux magies se sont mutuellement soutenues!» Et ils dirent : «Nous n’avons foi en
aucune»(6).
49. Dis-leur : «Apportez donc un Livre venant d’Allah qui soit meilleur guide que ces deux-là, et
je le suivrai si vous êtes véridiques».
50. Mais s’ils ne te répondent pas, sache alors que c’est seulement leurs passions qu’ils suivent.
Et qui est plus égaré que celui qui suit sa passion sans une guidée d’Allah? Allah vraiment, ne
guide pas les gens injustes.
51. Nous leur avons déjà exposé la Parole (le Coran) afin qu’ils se souviennent.
52. Ceux à qui, avant lui [le Coran], Nous avons apporté le Livre, y croient(7).
53. Et quand on le leur récite, ils disent : «Nous y croyons. Ceci est bien la vérité émanant de
notre Seigneur. Déjà avant son arrivée, nous étions Soumis»(8).
54. Voilà ceux qui recevront deux fois leur récompense pour leur endurance, pour avoir répondu
au mal par le bien, et pour avoir dépensé de ce que Nous leur avons attribué(9);
55. et quand ils entendent des futilités, ils s’en détournent et disent : «A nous nos actions, et à
vous les vôtres. Paix sur vous. Nous ne recherchons pas les ignorants».
56. Tu [Muḥammad] ne diriges pas celui que tu aimes : mais c’est Allah qui guide qui Il veut. Il
connaît mieux cependant les bien-guidés. »

(6) Ils dirent : les Mecquois dirent deux magies. Les païens de la Mecque ne voient, dans la Thora et le Coran que deux magies qui se
soutiennent l’une l’autre.
(7) Ce verset fait allusion aux gens du Livre qui embrassèrent l’Islam.
(8) Soumis : Musulmans. C’est à la révélation coranique qu’ont cru les croyants d’avant Muḥammad (que la paix et la bénédiction
d’Allah soient sur lui). Quand on leur récita le Coran, par la suite ils y crurent d’emblée, le reconnurent et s’aperçurent que de tout temps
ils avaient été Musulmans. Déjà à la Mecque, certains Chrétiens avaient embrassé l’Islam. A Médine aussi, certains Juifs s’étaient
convertis. Il est à noter que tous les versets de cette Sourate ont été révélés avant l’Hégire, excepté les versets de 52 à 55 qui l’ont été
après l’Hégire.
(9) A qui ... deux fois leur récompense : les Juifs et les Chrétiens, qui embrassèrent l’Islam, méritent double récompense parce qu’ils ont
cru aux deux livres (leur propre livre et le Coran).

(Le Coran, Sourate 28, versets 48 à 56)

J’ai aussi conscience du fait que la démonstration de ce que l’Islam est la seule
religion que Dieu a instituée pour l’homme ne peut être menée avec aise sans
« rétablir » dans cette « affaire » la place de Jésus fils de Marie (paix sur lui) sur lequel ont
été échafaudés des actes de foi qui sont la réfutation même de la nature de Dieu, le
Très Haut, avec Ses saints attributs. Déjà, c’est autour de sa personne, comme nous
allons le voir, que les fils d’Israël s’étaient divisés en deux parties, celle qui est restée
juive et celle qui a rejoint Paul. On ne peut pas montrer aux gens qui disent que Marie
est la mère de Dieu (pureté et grandeur à Lui), que l’Islam est la religion de la Bible, sans leur
dire que Dieu n’a jamais eu de mère ni de père, qu’Il n’a jamais été engendré et n’a
jamais engendré.

Des livres entiers ont été écrits pour démontrer, qu’en fait de Jésus fils de Marie (paix
sur lui), il ne s’agissait que Dieu Lui-même, alors que, abondamment dans le Nouveau
Testament, dans la parole qui lui est attribuée, Jésus fils de Marie (paix sur lui) s’humilie
devant Dieu, se plie devant Ses arrêts, annonce solennellement sa qualité d’envoyé et
avoue ne pas savoir ce que seul Dieu sait.

Dans le cadre de ce livre, j’avais bien voulu traiter de la réfutation par Jésus fils de
Marie (paix sur lui), du dogme de « la trinité » par les paroles et les actes qui lui sont
attribuées par les évangiles qui nous sont parvenus. Parce que, lorsque Matthieu fait
dire à Jésus fils de Marie (paix sur lui) que «24.36 Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne
ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul.» ; (Matthieu 24 :36) on a même
pas besoin d’interprétations alambiquées pour comprendre que le « Fils » n’a pas les
attributs du « Père » tels que « l’omniscience ». Le Père sait et le Fils ne sait pas, donc
le Fils ne peut pas être associé au Père. Et comme Jésus fils de Marie (paix sur lui) le dit
lui-même en Jean 14, verset 28 :

« 14.28 Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens vers vous. Si vous
m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père; car le Père est plus grand que moi. »

On ne peut pas dire, au regard de ces déclarations solennelles très claires, que le
« Fils » est Dieu, le Père ou que le Fils et le Père partagent une même nature.

L'ignorance du jour et de l'heure.

Jésus fils de Marie (paix sur lui) écarte de sa part toute prétention à la divinité de Dieu
en avouant solennellement ne pas être associé à la Science de Dieu : Dieu seul sait.

Je n’ai pas trouvé, dans la Bible, une meilleure preuve de l’humanité de Jésus fils
de Marie (paix sur lui) que son ignorance de l’heure. Parce que « l’ignorance » n’est pas
un attribut divin, c’est l’apanage des hommes et des anges qui reconnaissent dans le
Coran (32. - Ils dirent : «Gloire à Toi! Nous n’avons de savoir que ce que Tu nous as appris.
Certes c’est Toi l’Omniscient, le Sage».» ; Coran, Sourate 2, 32), qu’ils ne savent que ce
que Dieu a voulu qu’ils sachent.

C’est ici l’un des aveux les plus pathétiques de l’humilité du messager de Dieu,
Jésus fils de Marie (paix sur lui) : il reconnaît les limites du « Fils » devant l’omniscience
du Père, Dieu, Le Très Haut, Le Savant.

Par cet aveu, Jésus fils de Marie (paix sur lui) nous démontre que, même si Jean dans le
prologue de son évangile avait voulu dire ce que les gens ont cru qu’il a dit, il se serait
totalement trompé. Car, ignorant le jour et l’heure, le Fils n’a pas les attributs de la
Divinité de Dieu : le Fils ignore, alors que Dieu sait tout.

Oui, Jésus fils de Marie (paix sur lui) dit la vérité, nul ne sait quand le jour et l’heure
arriveront si ce n’est Dieu Lui-même qui dit dans le Coran :

« 187. Ils t’interrogent sur l’Heure : «Quand arrivera-t-elle?» Dis : «Seul mon Seigneur en a
connaissance. Lui seul la manifestera en son temps. Lourde elle sera dans les cieux et (sur) la
terre et elle ne viendra à vous que soudainement.» Ils t’interrogent comme si tu en étais averti. Dis
: «Seul Allah en a connaissance.» Mais beaucoup de gens ne savent pas.»

(Le Coran, Sourate 7, versets 187)

Mais, au regard de l’importance du ce sujet, j’ai résolu d’écrire un « petit livre »


consacré à la restauration de la place de Jésus fils de Marie (paix sur lui) en tant qu’envoyé
de Dieu, à la lumière des textes de la Bible elle-même, avec les qualités qui ont été les
siennes et dont le Coran apporte le témoignage.

Par ailleurs, nous avons ce patrimoine commun de l’abondante littérature sur la


religion Il n’y a donc pas de mal à ce que nous capitalisons la pertinence des
questionnements, des analyses et des conclusions, sur les Ecritures Saintes
notamment, qui ont caractérisé les hommes de « science » ces derniers temps, en les
citant lorsque cela est nécessaire.
PREMIERE PARTIE
1-Le cadre général des «Ecritures» dites «Saintes»
« La parole attribuée à Dieu dans la Bible et dans le Coran que nous tenons dans nos mains et sur
laquelle nous avons fondé notre foi, est-elle réellement, et seulement, celle que Dieu a adressée aux
hommes par l’intermédiaire des messagers qu’Il leur a envoyés et qui se sont succédés, les uns après
les autres, au fil des siècles ? ».

2-La nature de la relation entre Dieu et l’homme et ce qui reste de la place de «


la Religion de Dieu » dans notre monde aujourd’hui

Sur la base du but de la création de l’homme, la relation entre Dieu, Le Créateur, et l’homme, Sa
créature, ne peut être résumée autrement que par ces deux mots simples : soumission et obéissance
totales de l’homme à Dieu.

Ce que Dieu a rendu illicite, notre monde se bat à le rendre licite, et ce que Dieu a rendu licite, notre
monde se bat à le rendre illicite.

« 67. Les hypocrites, hommes et femmes, appartiennent les uns aux autres. Ils commandent le
blâmable, interdisent le convenable, et replient leurs mains (d’avarice). Ils ont oublié Allah et Il
les a alors oubliés. En vérité, les hypocrites sont les pervers.

68. Aux hypocrites, hommes et femmes, et aux mécréants, Allah a promis le feu de l’Enfer pour
qu’ils y demeurent éternellement. C’est suffisant pour eux. Allah les a maudits. Et pour eux, il y
aura un châtiment permanent. »

(Le Coran, Sourate 9, versets 67 à 68)


CHAPITRE 1 - LE CADRE GÉNÉRAL DES « ECRITURES » DITES «
SAINTES »

Fondamentalement, notre foi juive, chrétienne ou musulmane est basée sur ce qui
nous est parvenu dans « les Bibles » (1) pour les juifs et les chrétiens et dans le Coran
pour les musulmans, par l’intermédiaire des hommes qui nous ont dit qu’ils étaient
envoyés par Dieu pour nous transmettre Son message. C’est, d’ailleurs, pour cette
raison principale qu’on parle du judaïsme, du christianisme et de l’Islam comme
des trois religions du livre ou des trois religions révélées. En tant que juifs, chrétiens
et musulmans, notre relation avec Dieu a été établie par ce message qui nous a été
transmis par les envoyés de Dieu, ce message que nous avons aujourd’hui sous la
main à travers certains livres de la Bible et à travers le Coran, comme nous allons le
voir. C’est par ce message que nous avons reçu de Dieu que nous Le connaissons et
que nous sommes renseignés sur ce qu’Il est, ce qu’Il veut de nous et ce qu’Il fera ne
nous à la fin. C’est par ce message que nous avons reçu Ses « prescriptions »
concernant ce que doit être notre vie sur la terre.

(1) on n’a pas une seule version de la Bible, on en a plusieurs, pas seulement du fait de la traduction.

Beaucoup de choses ont été dites sur la Bible et sur le Coran tant par les historiens
que par les exégètes, mais aussi, par des gens qui n’ont que la passion de leurs propres
convictions sans savoir que, en parlant de la Bible et du Coran, quels que soient leurs
problèmes d’authenticité, ces livres traitent d’abord du message de Dieu.

Ce ne sont ni des livres d’histoire, ni des livres de philosophie, ni des livres de


sciences naturelles. Il est bien entendu que, nous disant que c’est Lui qui a fait tout ce
qui existe, Dieu nous parle de tout ça qui existe, comment c’est organisé. Le but étant
toujours d’amener l’homme à reconnaître qu’Il est le Créateur.

Disons-le comme ça à cette étape, le contenu de la Bible et le Coran est


essentiellement le message que Dieu a adressé à l’homme qu’Il a créé pour établir avec
lui la relation dont la nature est celle que nous allons identifier à la lumière même de
ce message.

Il est donc clair que celui qui ne croit pas en Dieu n’aura pas la même approche
concernant la Bible et le Coran que celui qui croit que Dieu a créé tout ceci qui existe.
Ainsi, pour donner la preuve de ce que la Soumission (al Islam) est la religion
établie par Dieu pour la vie des hommes sur la terre, de la Bible au Coran, et donc,
qu’en fait d’Islam, il ne s’agit pas d’une religion nouvelle née avec la mission de
Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) auprès de « quiconque est vivant » (2)
mais, qu’il s’agit de « la religion de droiture » (3), nous allons faire référence
exclusivement à « la parole de Dieu » que nous avons reçue par l’intermédiaire de
Ses envoyés, cette parole qui doit être dans la Bible et dans le Coran.

(2). Le Coran, 36 (Ya-Sin) : Versets 69 à 70.


(3). Le Coran, Sourate 30 : Verset 30.

Pour cela, il nous faut répondre de façon claire à une question dont la réponse nous
semble être la clé du débat utile sur la religion de Dieu.

Cette question décisive peut être formulée simplement de la manière suivante :

« La parole attribuée à Dieu dans la Bible et dans le Coran que nous tenons dans nos
mains et sur laquelle nous avons fondé notre foi, est-elle réellement, et seulement,
celle que Dieu a adressée aux hommes par l’intermédiaire des messagers qu’Il leur a
envoyés et qui se sont succédés, les uns après les autres, au fil des siècles ? ».
Lorsque nous lisons dans la Bible, Evangile selon Jean, versets 1 à 10 que

« 1.1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
1.2 Elle était au commencement avec Dieu.
1.3 Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle.
1.4 En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.
1.5 La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue.
1.6 Il y eut un homme envoyé de Dieu : son nom était Jean.
1.7 Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par
lui.
1.8 Il n'était pas la lumière, mais il parut pour rendre témoignage à la lumière.
1.9 Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme.
1.10 Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l'a point connue. »

Sommes-nous sûrs que nous entendons là les paroles que Dieu a transmises aux
hommes par l’intermédiaire de Ses messagers ?

Lorsque nous lisons dans le Coran, sourate 2, versets 1 à 5 que :


« 1. Alif, Lam, Mim.
2. C'est le Livre au sujet duquel il n'y a aucun doute, c'est un guide pour les pieux.
3. qui croient à l'invisible et accomplissent la Salat et dépensent [dans l'obéissance à Allah], de ce
que Nous leur avons attribué
4. Ceux qui croient à ce qui t'a été descendu (révélé) et à ce qui a été descendu avant toi et qui
croient fermement à la vie future.
5. Ceux-là sont sur le bon chemin de leur Seigneur, et ce sont eux qui réussissent (dans cette vie et
dans la vie future). »

Sommes-nous sûrs que nous entendons là les paroles que Dieu a transmises aux
hommes par l’intermédiaire de Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) ?

Pour répondre à cette question décisive, sans aucun risque de nous tromper et,
nonobstant les problèmes réels d’authenticité de leurs textes, nous devons interroger la
Bible et le Coran eux-mêmes, ces « livres » que nous disons « saints », parce que nous
les attribuons à Dieu.

Mais, avant de rechercher dans ces livres, la Bible et le Coran, les éléments de la
réponse à cette question, il est intéressant d’évoquer les avertissements solennels que
nous lancent la Bible et le Coran sur le fait d’attribuer à Dieu une parole qui n’est pas
la Sienne, c’est-à-dire, sur le fait de dire que Dieu a dit telle chose alors qu’Il ne l’a
pas dite. Ces avertissements donnent un sens à cette question décisive. Si Dieu nous
met en garde contre le fait de Lui attribuer ce qu’Il n’a pas dit, c’est que c’est Lui Seul
qui a l’autorité de « dire » ce qui doit constituer la base de notre foi.

On lit, en effet, dans le Coran :

« 79. Malheur, donc, à ceux qui de leurs propres mains composent un livre puis le présentent
comme venant d’Allah pour en tirer un vil profit! - Malheur à eux, donc, à cause de ce que leurs
mains ont écrit, et malheur à eux à cause de ce qu’ils en profitent! »

(Le Coran, Sourate 2, verset 79)

« 71. Ô gens du Livre, pourquoi mêlez-vous le faux au vrai et cachez-vous sciemment la vérité ?
72. Ainsi dit une partie des gens du Livre : "Au début du jour, croyez à ce qui a été révélé aux
Musulmans, mais, à la fin du jour, rejetez-le, afin qu'ils retournent (à leur ancienne religion).
73. [Et les gens du Livre disent à leur coreligionnaires] : "Ne croyez que ceux qui suivent votre
religion..." Dis : "La vraie direction est la direction d'Allah" - [et ils disent encore : Vous ne devez
ni approuver ni reconnaître] que quelqu'un d'autre que vous puisse recevoir comme ce que vous
avez reçu de sorte qu'ils (les musulmans) ne puissent argumenter contre vous auprès de votre
Seigneur. Dis[-leur] : En vérité la grâce est en la main d'Allah. Il la donne à qui Il veut. La grâce
d'Allah est immense et Il est Omniscient.
74. Il réserve à qui Il veut sa miséricorde. Et Allah est Détenteur d'une grâce immense.
75. Et parmi les gens du Livre, il y en a qui, si tu lui confies un qintar, te le rend. Mais il y en a
aussi qui, si tu lui confies un dinar, ne te le rendra que si tu l'y contrains sans relâche. Tout cela
parce qu'ils disent : "Ces (arabes) qui n'ont pas de livre n'ont aucun chemin pour nous
contraindre." Ils profèrent des mensonges contre Allah alors qu'ils savent.
76. Au contraire, quiconque remplit sa promesse et craint Allah... Allah aime les pieux.
77. Ceux qui vendent à vil prix leur engagement avec Allah ainsi que leurs serments n'auront
aucune part dans l'au-delà, et Allah ne leur parlera pas, ni les regardera, au Jour de la
Résurrection, ni ne les purifiera; et ils auront un châtiment douloureux.
78. Oui, et il n’y en a parmi eux qui roulent leurs langues avec une Prescription pour vous faire
croire qu’elle est du Livre, alors qu’elle n’est point du Livre; et ils disent : « Elle vient de Dieu »
alors qu’elle ne vient point de Dieu. Et ils disent le mensonge contre Dieu. alors qu’ils savent ! »

(Le Coran, Sourate 3, versets 71 à 78)

Bien avant le Coran, on lit dans la Bible :

« 14.1 La parole qui fut adressée à Jérémie par l'Éternel, à l'occasion de la sécheresse.
14.2 Juda est dans le deuil, Ses villes sont désolées, tristes, abattues, Et les cris de Jérusalem
s'élèvent.
14.3 Les grands envoient les petits chercher de l'eau, Et les petits vont aux citernes, ne trouvent
point d'eau, Et retournent avec leurs vases vides; Confus et honteux, ils se couvrent la tête.
14.4 La terre est saisie d'épouvante, Parce qu'il ne tombe point de pluie dans le pays, Et les
laboureurs confus se couvrent la tête.
14.5 Même la biche dans la campagne Met bas et abandonne sa portée, Parce qu'il n'y a point de
verdure.
14.6 Les ânes sauvages se tiennent sur les lieux élevés, Aspirant l'air comme des serpents; Leurs
yeux languissent, parce qu'il n'y a point d'herbe.
14.7 Si nos iniquités témoignent contre nous, Agis à cause de ton nom, ô Éternel ! Car nos
infidélités sont nombreuses, Nous avons péché contre toi.
14.8 Toi qui es l'espérance d'Israël, Son sauveur au temps de la détresse, Pourquoi serais-tu
comme un étranger dans le pays, Comme un voyageur qui y entre pour passer la nuit ?
14.9 Pourquoi serais-tu comme un homme stupéfait, Comme un héros incapable de nous secourir ?
Tu es pourtant au milieu de nous, ô Éternel, Et ton nom est invoqué sur nous : Ne nous abandonne
pas !
14.10 Voici ce que l'Éternel dit de ce peuple : Ils aiment à courir çà et là, Ils ne savent retenir
leurs pieds; L'Éternel n'a point d'attachement pour eux, Il se souvient maintenant de leurs crimes,
Et il châtie leurs péchés.
14.11 Et l'Éternel me dit : N'intercède pas en faveur de ce peuple.
14.12 S'ils jeûnent, je n'écouterai pas leurs supplications; S'ils offrent des holocaustes et des
offrandes, je ne les agréerai pas; Car je veux les détruire par l'épée, par la famine et par la peste.
14.13 Je répondis : Ah ! Seigneur Éternel ! Voici, les prophètes leur disent : Vous ne verrez point
d'épée, Vous n'aurez point de famine; Mais je vous donnerai dans ce lieu une paix assurée.
14.14 Et l'Éternel me dit : C'est le mensonge que prophétisent en mon nom les prophètes; Je ne les
ai point envoyés, je ne leur ai point donné d'ordre, Je ne leur ai point parlé; Ce sont des visions
mensongères, de vaines prédictions, Des tromperies de leur cœur, qu'ils vous prophétisent.
14.15 C'est pourquoi ainsi parle l'Éternel Sur les prophètes qui prophétisent en mon nom, Sans
que je les aie envoyés, Et qui disent : Il n'y aura dans ce pays ni épée ni famine : Ces prophètes
périront par l'épée et par la famine. »

(La Bible, Jérémie Chapitre 14, versets 1 à 15)

On lit encore dans le même livre de Jérémie (paix sur lui) :

« 23.1 Malheur aux pasteurs qui détruisent et dispersent Le troupeau de mon pâturage ! dit
l'Éternel.
23.2 C'est pourquoi ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël, Sur les pasteurs qui paissent mon
peuple : Vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées, Vous n'en avez pas pris soin; Voici,
je vous châtierai à cause de la méchanceté de vos actions, Dit l'Éternel.
23.3 Et je rassemblerai le reste de mes brebis De tous les pays où je les ai chassées; Je les
ramènerai dans leur pâturage; Elles seront fécondes et multiplieront.
23.4 J'établirai sur elles des pasteurs qui les paîtront; Elles n'auront plus de crainte, plus de
terreur, Et il n'en manquera aucune, dit l'Éternel.
23.5 Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, Où je susciterai à David un germe juste; Il régnera en
roi et prospérera, Il pratiquera la justice et l'équité dans le pays.
23.6 En son temps, Juda sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure; Et voici le nom dont
on l'appellera : L'Éternel notre justice.
23.7 C'est pourquoi voici, les jours viennent, dit l'Éternel, Où l'on ne dira plus : L'Éternel est
vivant, Lui qui a fait monter du pays d'Égypte les enfants d'Israël !
23.8 Mais on dira : L'Éternel est vivant, Lui qui a fait monter et qui a ramené La postérité de la
maison d'Israël du pays du septentrion Et de tous les pays où je les avais chassés ! Et ils
habiteront dans leur pays.
23.9 Sur les prophètes. Mon cœur est brisé au dedans de moi, Tous mes os tremblent; Je suis
comme un homme ivre, Comme un homme pris de vin, A cause de l'Éternel et à cause de ses
paroles saintes.
23.10 Car le pays est rempli d'adultères; Le pays est en deuil à cause de la malédiction; Les
plaines du désert sont desséchées. Ils courent au mal, Ils n'ont de la force que pour l'iniquité.
23.11 Prophètes et sacrificateurs sont corrompus; Même dans ma maison j'ai trouvé leur
méchanceté, Dit l'Éternel.
23.12 C'est pourquoi leur chemin sera glissant et ténébreux, Ils seront poussés et ils tomberont;
Car je ferai venir sur eux le malheur, L'année où je les châtierai, dit l'Éternel.
23.13 Dans les prophètes de Samarie j'ai vu de l'extravagance; Ils ont prophétisé par Baal, Ils ont
égaré mon peuple d'Israël.
23.14 Mais dans les prophètes de Jérusalem j'ai vu des choses horribles; Ils sont adultères, ils
marchent dans le mensonge; Ils fortifient les mains des méchants, Afin qu'aucun ne revienne de sa
méchanceté; Ils sont tous à mes yeux comme Sodome, Et les habitants de Jérusalem comme
Gomorrhe.
23.15 C'est pourquoi ainsi parle l'Éternel des armées sur les prophètes : Voici, je vais les nourrir
d'absinthe, Et je leur ferai boire des eaux empoisonnées; Car c'est par les prophètes de Jérusalem
Que l'impiété s'est répandue dans tout le pays.
23.16 Ainsi parle l'Éternel des armées : N'écoutez pas les paroles des prophètes qui vous
prophétisent ! Ils vous entraînent à des choses de néant; Ils disent les visions de leur cœur, Et
non ce qui vient de la bouche de l'Éternel.
23.17 Ils disent à ceux qui me méprisent : L'Éternel a dit : Vous aurez la paix; Et ils disent à tous
ceux qui suivent les penchants de leur cœur : Il ne vous arrivera aucun mal.
23.18 Qui donc a assisté au conseil de l'Éternel Pour voir, pour écouter sa parole ? Qui a prêté
l'oreille à sa parole, qui l'a entendue ? »

(La Bible, Jérémie Chapitre 23, versets 1 à 18)

Après avoir rappelé ces avertissements de Dieu sur le fait qu’il ne doit pas Lui être
attribué ce qu’Il n’a pas dit, et sur le fait que, dans ce que nous avons en mains, il y a
ce que les mains des hommes ont « composé » en disant « les visions de leur cœur, Et
non ce qui vient de la bouche de l'Éternel. » , interrogeons donc la Bible et le Coran pour
trouver les éléments de réponse à la question de savoir si « La parole attribuée à
Dieu dans la Bible et dans le Coran que nous tenons dans nos mains et sur laquelle
nous avons fondé notre foi, est-elle réellement, et seulement, celle que Dieu a
adressée aux hommes par l’intermédiaire des messagers qu’Il leur a envoyés et qui
se sont succédés, les uns après les autres, au fil des siècles ? » .

Premier élément de la réponse

Ce qu’est la Parole de Dieu, au regard de la Bible et du Coran

La Bible et le Coran qui nous sont parvenus nous renseignent sur la meilleure définition que nous
pouvons avoir de ce que nous entendons par « la parole de Dieu ». Il ne s’agit pas de ce que disent
des hommes qui auraient été inspirés par Dieu. Il ne s’agit pas, non plus, du récit fait par les hommes
du déroulement de la mission des envoyés de Dieu auprès des hommes ou de la biographie de ces
hommes envoyés de Dieu. Il s’agit de ce que Dieu Lui-même a transmis aux hommes, à tel ou tel autre
moment de leur longue histoire et à tel ou tel autre endroit de la terre, par le moyen qu’Il choisit en
toute souveraineté, et par l’intermédiaire de Ses envoyés, ces hommes différents qu’Il a choisis avant
même que le monde fut, tel qu’Il l’a voulu.
La Parole de Dieu selon la Bible

Dieu met Ses paroles dans la bouche de Jérémie (paix sur lui) :

« Jérémie 1
1.1 Paroles de Jérémie, fils de Hilkija, l'un des sacrificateurs d'Anathoth, dans le pays de
Benjamin.
1.2 La parole de l'Éternel lui fut adressée au temps de Josias, fils d'Amon, roi de Juda, la treizième
année de son règne,
1.3 et au temps de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda, jusqu'à la fin de la onzième année de
Sédécias, fils de Josias, roi de Juda, jusqu'à l'époque où Jérusalem fut emmenée en captivité, au
cinquième mois.
1.4 La parole de l'Éternel me fut adressée, en ces mots :
1.5 Avant que je t'eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses
sorti de son sein, je t'avais consacré, je t'avais établi prophète des nations.
1.6 Je répondis : Ah! Seigneur Éternel! voici, je ne sais point parler, car je suis un enfant.
1.7 Et l'Éternel me dit : Ne dis pas : Je suis un enfant. Car tu iras vers tous ceux auprès de qui je
t'enverrai, et tu diras tout ce que je t'ordonnerai.
1.8 Ne les crains point, car je suis avec toi pour te délivrer, dit l'Éternel.
1.9 Puis l'Éternel étendit sa main, et toucha ma bouche; et l'Éternel me dit : Voici, je mets mes
paroles dans ta bouche.
1.10 Regarde, je t'établis aujourd'hui sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et
que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes. »

(La Bible, Jérémie Chapitre 1, versets 4 à 10)

Si nous sommes des croyants en Dieu, et croyons que ces paroles sont bien de la
Bible, nous devrions être en mesure de nous convaincre que, dès lors, ce qui va sortir
de la bouche de Jérémie (paix sur lui) et qu’il va transmettre aux gens n’est autre que la
parole de Dieu qu’Il a mise dans la bouche de Jérémie (paix sur lui), par le mécanisme qui
relève de Sa seule science et que nous ne pouvons avoir la prétention de commenter.
Parce que tout simplement, nous ne savons de ces choses que ce que Dieu a voulu
que nous sachons.

Dieu dit à Moïse (paix sur lui) qu’Il est avec sa bouche :

« 4.10 Moïse dit à l'Éternel : Ah! Seigneur, je ne suis pas un homme qui ait la parole facile, et ce
n'est ni d'hier ni d'avant-hier, ni même depuis que tu parles à ton serviteur; car j'ai la bouche et la
langue embarrassées.
4.11 L'Éternel lui dit : Qui a fait la bouche de l'homme? et qui rend muet ou sourd, voyant ou
aveugle? N'est-ce pas moi, l'Éternel?
4.12 Va donc, je serai avec ta bouche, et je t'enseignerai ce que tu auras à dire.
4.13 Moïse dit : Ah! Seigneur, envoie qui tu voudras envoyer.
4.14 Alors la colère de l'Éternel s'enflamma contre Moïse, et il dit : N'y a t-il pas ton frère Aaron,
le Lévite? Je sais qu'il parlera facilement. Le voici lui-même, qui vient au-devant de toi; et, quand
il te verra, il se réjouira dans son cœur.
4.15 Tu lui parleras, et tu mettras les paroles dans sa bouche; et moi, je serai avec ta bouche et
avec sa bouche, et je vous enseignerai ce que vous aurez à faire.
4.16 Il parlera pour toi au peuple; il te servira de bouche, et tu tiendras pour lui la place de
Dieu. »

(La Bible, Exode, chapitre 4, versets 10 à 16)

Moise (paix sur lui) dit qu’il n’a pas l’art de parler en public. Mais comme c’est lui que
Dieu a choisi pour livrer Son message aux hommes, c’est lui qui reçoit d’abord les
paroles de Dieu « 4.12 Va donc, je serai avec ta bouche, et je t'enseignerai ce que tu auras à
dire.»; Aaron (paix sur lui) est chargé de parler à sa place au peuple, jusqu’à un moment
donné.

Dieu n’a pas mis Ses paroles directement dans la bouche de Aaron (paix sur lui) parce
qu’il ne doit servir que de « bouche » à Moïse (paix sur lui), comme un envoyé de Dieu
qui sert de « bouche » pour Dieu « Il parlera pour toi au peuple; il te servira de bouche, et
tu tiendras pour lui la place de Dieu. »

Pourquoi cette situation étonnante ? Moïse (paix sur lui) ne parle pas bien, mais c’est lui
que Dieu a choisi comme Son messager auprès des fils d’Israël et non Aaron (paix sur lui)
qui lui, parle bien. Dieu fait ce qu’Il veut et nul d’entre nous ne peut dire qu’il sait
pourquoi Dieu a fait comme ça.

Le rouleau d’Ezéchiel (paix sur lui)


Nous avons dit plus haut que pour mettre Sa parole dans la bouche de celui qu’Il
envoie, Dieu utilise les mécanismes qui sont les siens et que notre « intelligence » ne
peut cerner et expliquer. Le cas du Prophète Ezéchiel (paix sur lui) nous indique, si nous
n’avons pas encore compris, que la parole qui sort de la bouche de celui que Dieu
envoie aux hommes est bien la parole de Dieu qu’Il a mise dans sa bouche.

J’ai bien voulu citer les trois premiers chapitres de ce livre de la Bible sans laisser
un seul verset. Quand on lit ces textes, on ne peut pas dire que pour faire parvenir
Son message aux hommes, Dieu se contente de « simples inspirations » de celui qu’Il
envoie. En lisant ces trois premiers chapitres du Livres du Prophète Ezéchiel (paix sur lui)
il nous faut bien nous demander ce que veut bien dire inspiration.

« Ezéchiel 1
1.1. La trentième année, le cinquième jour du quatrième mois, comme j'étais parmi les captifs du
fleuve du Kebar, les cieux s'ouvrirent, et j'eus des visions divines.
1.2. Le cinquième jour du mois, c'était la cinquième année de la captivité du roi Jojakin, -
1.3. la parole de l'Éternel fut adressée à Ézéchiel, fils de Buzi, le sacrificateur, dans le pays des
Chaldéens, près du fleuve du Kebar; et c'est là que la main de l'Éternel fut sur lui.
1.4. Je regardai, et voici, il vint du septentrion un vent impétueux, une grosse nuée, et une gerbe de
feu, qui répandait de tous côtés une lumière éclatante, au centre de laquelle brillait comme de
l'airain poli, sortant du milieu du feu.
1.5. Au centre encore, apparaissaient quatre animaux, dont l'aspect avait une ressemblance
humaine.
1.6. Chacun d'eux avait quatre faces, et chacun avait quatre ailes.
1.7. Leurs pieds étaient droits, et la plante de leurs pieds était comme celle du pied d'un veau, ils
étincelaient comme de l'airain poli.
1.8. Ils avaient des mains d'homme sous les ailes à leurs quatre côtés; et tous les quatre avaient
leurs faces et leurs ailes.
1.9. Leurs ailes étaient jointes l'une à l'autre; ils ne se tournaient point en marchant, mais chacun
marchait droit devant soi.
1.10. Quand à la figure de leurs faces, ils avaient tous une face d'homme, tous quatre une face de
lion à droite, tous quatre une face de boeuf à gauche, et tous quatre une face d'aigle.
1.11. Leurs faces et leurs ailes étaient séparées par le haut; deux de leurs ailes étaient jointes
l'une à l'autre, et deux couvraient leurs corps.
1.12. Chacun marchait droit devant soi; ils allaient où l'esprit les poussait à aller, et ils ne se
tournaient point dans leur marche.
1.13. L'aspect de ces animaux ressemblait à des charbons de feu ardents, c'était comme l'aspect
des flambeaux, et ce feu circulait entre les animaux; il jetait une lumière éclatante, et il en sortait
des éclairs.
1.14. Et les animaux couraient et revenaient comme la foudre.
1.15. Je regardais ces animaux; et voici, il y avait une roue sur la terre, près des animaux, devant
leurs quatre faces.
1.16. A leur aspect et à leur structure, ces roues semblaient être en chrysolithe, et toutes les quatre
avaient la même forme; leur aspect et leur structure étaient tels que chaque roue paraissait être au
milieu d'une autre roue.
1.17. En cheminant, elles allaient de leurs quatre côtés, et elles ne se tournaient point dans leur
marche.
1.18. Elles avaient une circonférence et une hauteur effrayantes, et à leur circonférence les quatre
roues étaient remplies d'yeux tout autour.
1.19. Quand les animaux marchaient, les roues cheminaient à côté d'eux; et quand les animaux
s'élevaient de terre, les roues s'élevaient aussi.
1.20. Ils allaient où l'esprit les poussait à aller; et les roues s'élevaient avec eux, car l'esprit des
animaux était dans les roues.
1.21. Quand ils marchaient, elles marchaient; quand ils s'arrêtaient, elles s'arrêtaient; quand ils
s'élevaient de terre, les roues s'élevaient avec eux, car l'esprit des animaux était dans les roues.
1.22. Au-dessus des têtes des animaux, il y avait comme un ciel de cristal resplendissant, qui
s'étendait sur leurs têtes dans le haut.
1.23. Sous ce ciel, leurs ailes étaient droites l'une contre l'autre, et ils en avaient chacun deux qui
les couvraient, chacun deux qui couvraient leurs corps.
1.24. J'entendis le bruit de leurs ailes, quand ils marchaient, pareil au bruit de grosses eaux, ou à
la voix du Tout Puissant; c'était un bruit tumultueux, comme celui d'une armée; quand ils
s'arrêtaient, ils laissaient tomber leurs ailes.
1.25. Et il se faisait un bruit qui partait du ciel étendu sur leurs têtes, lorsqu'ils s'arrêtaient et
laissaient tomber leurs ailes.
1.26. Au-dessus du ciel qui était sur leurs têtes, il y avait quelque chose de semblable à une pierre
de saphir, en forme de trône; et sur cette forme de trône apparaissait comme une figure d'homme
placé dessus en haut.
1.27. Je vis encore comme de l'airain poli, comme du feu, au dedans duquel était cet homme, et qui
rayonnait tout autour; depuis la forme de ses reins jusqu'en haut, et depuis la forme de ses reins
jusqu'en bas, je vis comme du feu, et comme une lumière éclatante, dont il était environné.
1.28. Tel l'aspect de l'arc qui est dans la nue en un jour de pluie, ainsi était l'aspect de cette
lumière éclatante, qui l'entourait : c'était une image de la gloire de l'Éternel. A cette vue, je
tombai sur ma face, et j'entendis la voix de quelqu'un qui parlait.

Ezéchiel 2
2.1. Il me dit : Fils de l'homme, tiens-toi sur tes pieds, et je te parlerai.
2.2. Dès qu'il m'eut adressé ces mots, l'esprit entra en moi et me fit tenir sur mes pieds; et
j'entendis celui qui me parlait.
2.3. Il me dit : Fils de l'homme, je t'envoie vers les enfants d'Israël, vers ces peuples rebelles, qui
se sont révoltés contre moi; eux et leurs pères ont péché contre moi, jusqu'au jour même où nous
sommes.
2.4. Ce sont des enfants à la face impudente et au cœur endurci; je t'envoie vers eux, et tu leur
diras : Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel.
2.5. Qu'ils écoutent, ou qu'ils n'écoutent pas, -car c'est une famille de rebelles, -ils sauront
qu'un prophète est au milieu d'eux.
2.6. Et toi, fils de l'homme, ne les crains pas et ne crains pas leurs discours, quoique tu aies
auprès de toi des ronces et des épines, et que tu habites avec des scorpions; ne crains pas leurs
discours et ne t'effraie pas de leurs visages, quoiqu'ils soient une famille de rebelles.
2.7. Tu leur diras mes paroles, qu'ils écoutent ou qu'ils n'écoutent pas, car ce sont des rebelles.
2.8. Et toi, fils de l'homme, écoute ce que je vais te dire! Ne sois pas rebelle, comme cette famille
de rebelles! Ouvre ta bouche, et mange ce que je te donnerai!
2.9. Je regardai, et voici, une main était étendue vers moi, et elle tenait un livre en rouleau.
2.10. Il le déploya devant moi, et il était écrit en dedans et en dehors; des lamentations, des
plaintes et des gémissements y étaient écrits.

Ezéchiel 3
3.1. Il me dit : Fils de l'homme, mange ce que tu trouves, mange ce rouleau, et va, parle à la
maison d'Israël!
3.2. J'ouvris la bouche, et il me fit manger ce rouleau.
3.3. Il me dit : Fils de l'homme, nourris ton ventre et remplis tes entrailles de ce rouleau que je
te donne! Je le mangeai, et il fut dans ma bouche doux comme du miel.
3.4. Il me dit : Fils de l'homme, va vers la maison d'Israël, et dis-leur mes paroles!
3.5. Car ce n'est point vers un peuple ayant un langage obscur, une langue inintelligible, que tu es
envoyé; c'est à la maison d'Israël.
3.6. Ce n'est point vers de nombreux peuples ayant un langage obscur, une langue inintelligible,
dont tu ne comprends pas les discours. Si je t'envoyais vers eux, ils t'écouteraient.
3.7. Mais la maison d'Israël ne voudra pas t'écouter, parce qu'elle ne veut pas m'écouter; car toute
la maison d'Israël a le front dur et le cœur endurci.
3.8. Voici, j'endurcirai ta face, pour que tu l'opposes à leur face; j'endurcirai ton front, pour que
tu l'opposes à leur front.
3.9. Je rendrai ton front comme un diamant, plus dur que le roc. Ne les crains pas, quoiqu'ils
soient une famille de rebelles.
3.10. Il me dit : Fils de l'homme, reçois dans ton cœur et écoute de tes oreilles toutes les paroles
que je te dirai!
3.11. Va vers les captifs, vers les enfants de ton peuple; tu leur parleras, et, qu'ils écoutent ou
qu'ils n'écoutent pas, tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel.
3.12. Et l'esprit m'enleva, et j'entendis derrière moi le bruit d'un grand tumulte : Bénie soit la
gloire de l'Éternel, du lieu de sa demeure!
3.13. J'entendis le bruit des ailes des animaux, frappant l'une contre l'autre, le bruit des roues
auprès d'eux, et le bruit d'un grand tumulte.
3.14. L'esprit m'enleva et m'emporta. J'allais, irrité et furieux, et la main de l'Éternel agissait sur
moi avec puissance.
3.15. J'arrivai à Thel Abib, vers les exilés qui demeuraient près du fleuve du Kebar, et dans le lieu
où ils se trouvaient; là je restai sept jours, stupéfait au milieu d'eux.
3.16. Au bout de sept jours, la parole de l'Éternel me fut adressée, en ces mots :
3.17. Fils de l'homme, je t'établis comme sentinelle sur la maison d'Israël. Tu écouteras la
parole qui sortira de ma bouche, et tu les avertiras de ma part.
3.18. Quand je dirai au méchant : Tu mourras! si tu ne l'avertis pas, si tu ne parles pas pour
détourner le méchant de sa mauvaise voie et pour lui sauver la vie, ce méchant mourra dans son
iniquité, et je te redemanderai son sang.
3.19. Mais si tu avertis le méchant, et qu'il ne se détourne pas de sa méchanceté et de sa
mauvaise voie, il mourra dans son iniquité, et toi, tu sauveras ton âme.
3.20. Si un juste se détourne de sa justice et fait ce qui est mal, je mettrai un piège devant lui, et il
mourra; parce que tu ne l'as pas averti, il mourra dans son péché, on ne parlera plus de la justice
qu'il a pratiquée, et je te redemanderai son sang.
3.21. Mais si tu avertis le juste de ne pas pécher, et qu'il ne pèche pas, il vivra, parce qu'il s'est
laissé avertir, et toi, tu sauveras ton âme.
3.22. Là encore la main de l'Éternel fut sur moi, et il me dit : Lève-toi, va dans la vallée, et là je te
parlerai.
3.23. Je me levai, et j'allai dans la vallée; et voici, la gloire de l'Éternel y apparut, telle que je
l'avais vue près du fleuve du Kebar. Alors je tombai sur ma face.
3.24. L'esprit entra en moi, et me fit tenir sur mes pieds. Et l'Éternel me parla et me dit : Va
t'enfermer dans ta maison.
3.25. Fils de l'homme, voici, on mettra sur toi des cordes, avec lesquelles on te liera, afin que tu
n'ailles pas au milieu d'eux.
3.26. J'attacherai ta langue à ton palais, pour que tu sois muet et que tu ne puisses pas les
reprendre, car c'est une famille de rebelles.
3.27. Mais quand je te parlerai, j'ouvrirai ta bouche, pour que tu leur dises : Ainsi parle le
Seigneur, l'Éternel. Que celui qui voudra écouter écoute, et que celui qui ne voudra pas n'écoute
pas, car c'est une famille de rebelles. »

Il y a beaucoup d’indications à tirer de ces trois premiers chapitres du livre du


Prophète Ezéchiel (paix sur lui) sur la transmission du message de Dieu à l’homme.

On retient de ces trois premiers chapitres de ce livre de la Bible que pour Dieu,
« celui qui voudra écouter écoute, et que celui qui ne voudra pas n'écoute pas ».

Jésus fils de Marie (paix sur lui) reconnaît que les paroles qu’il prononce ne sont pas
de lui, mais de celui qui l’a envoyé :

Selon Jean (Evangile selon Jean), Jésus fils de Marie (paix sur lui) a fait cet aveu clair :

« 24.Celui qui ne m'aime point, ne garde point mes paroles. Et la parole que vous entendez n'est
point ma parole, mais c'est celle du Père qui m'a envoyé. »
(La Bible, Evangile selon Jean, Chapitre 14, verset 24.)

« 26.J'ai à votre sujet beaucoup à dire et à juger; mais celui qui m'a envoyé est vrai, et ce que j'ai
entendu de lui, je le dis au monde. »

(La Bible, Evangile selon Jean, Chapitre 8, verset 26.)

« 12.44 Or, Jésus s'était écrié : Celui qui croit en moi croit, non pas en moi, mais en celui qui m'a
envoyé;
12.45 et celui qui me voit voit celui qui m'a envoyé.
12.46 Je suis venu comme une lumière dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure
pas dans les ténèbres.
12.47 Si quelqu'un entend mes paroles et ne les garde point, ce n'est pas moi qui le juge; car je
suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde.
12.48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge; la parole que j'ai annoncée,
c'est elle qui le jugera au dernier jour.
12.49 Car je n'ai point parlé de moi-même; mais le Père, qui m'a envoyé, m'a prescrit lui-même
ce que je dois dire et annoncer.
12.50 Et je sais que son commandement est la vie éternelle. C'est pourquoi les choses que je dis,
je les dis comme le Père me les a dites. »

(La Bible, Evangile selon Jean, Chapitre 12, versets 46 à 50)

Ces paroles de Jésus fils de Marie (paix sur lui) sont en parfait accord avec ce qui est dit
à Jérémie (paix sur lui), comme nous l’avons vu plus haut : « Voici que je mets mes paroles
dans ta bouche. »

Bien plus, par ces aveux solennels, « la parole que vous entendez n'est point ma parole,
mais c'est celle du Père qui m'a envoyé », « Car mes paroles ne viennent pas de moi; mais le
Père qui m'a envoyé, m'a commandé lui-même ce que je dois dire et ce dont je dois parler. » ,
ou encore « Ainsi ce dont je parle, j'en parle comme le Père me l'a dit » , Jésus fils de Marie
(paix sur lui) reconnaît clairement qu’il ne dit rien de son propre chef, que les paroles qui
sortent de sa bouche ne sont pas de lui, elles sont celles de Celui qui l’a envoyé, le
Père, Dieu, que, lui, il n’est qu’un envoyé.

Et lorsqu’il est tenté par « Le tentateur », selon Matthieu, l’un des quatre
évangélistes de la Bible, Jésus fils de Marie (paix sur lui) dit : « L'homme ne vivra pas de pain
seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu »

« 4.1 Alors Jésus fut emmené par l'Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable.
4.2 Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim.
4.3 Le tentateur, s'étant approché, lui dit : Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres
deviennent des pains.
4.4 Jésus répondit : Il est écrit : L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui
sort de la bouche de Dieu. »

La Bible, Evangile de Matthieu, chapitre 4, versets 1 à 4.

La parole que nous entendons de la bouche de Jésus fils de Marie (paix sur lui) n’est donc pas la
sienne, mais celle que Dieu lui a donnée pour qu’il la transmette aux fils d’Israël vers lesquels Il l’a
envoyé.

La Bible est donc claire sur le fait que la parole de Dieu est celle qui sort de « la bouche de Dieu
» et qui nous est parvenue par la bouche de Ses envoyés.

La Parole de Dieu selon le Coran


Dieu fait descendre Gabriel (paix sur lui) avec le Coran, en langue arabe claire sur le cœur
de Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui).
« 105. Et c’est en toute vérité que Nous l’avons fait descendre (le Coran), et avec la vérité il est
descendu, et Nous ne t’avons envoyé qu’en annonciateur et avertisseur.
106. (Nous avons fait descendre) un Coran que Nous avons fragmenté, pour que tu le lises
lentement aux gens. Et Nous l’avons fait descendre graduellement.
107. Dis : « Croyez-y ou n’y croyez pas. Ceux à qui la connaissance a été donnée avant cela,
lorsqu’on le leur récite, tombent, prosternés, le menton contre terre
108. et disent : « Gloire à notre Seigneur! La promesse de notre Seigneur est assurément
accomplie ».
109. Et ils tombent sur leur menton, pleurant, et cela augmente leur humilité(22) ».

(22) A ce verset, on se prosterne.

(Le Coran, Sourate 17, versets 105 à 109)

« 1. Par l’étoile à son déclin!


2. Votre compagnon ne s’est pas égaré et n’a pas été induit en erreur
3. et il ne prononce rien sous l’effet de la passion;
4. ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée.
5. Que lui a enseigné [l’Ange Gabriel] à la force prodigieuse,
6. doué de sagacité; c’est alors qu’il se montra sous sa forme réelle [angélique],
7. alors qu’il se trouvait à l’horizon supérieur.
8. Puis il se rapprocha et descendit encore plus bas,
9. et fut à deux portées d’arc, ou plus près encore.
10. Il révéla à Son serviteur ce qu’Il révéla.
11. Le cœur n’a pas menti en ce qu’il a vu.
12. Lui contestez-vous donc ce qu’il voit?
13. Il l’a pourtant vu, lors d’une autre descente,
14. près de la Sidrat-ul-Muntahā(3),
15. près d’elle se trouve le jardin de Ma’w?
16. au moment où le lotus était couvert de ce qui le couvrait.
17. la vue n’a nullement dévié ni outrepassé la mesure.
18. Il a bien vu certaines des grandes merveilles de son Seigneur.

(3) Sidrat-ul-Muntaha : le lotus de la limite, un arbre au septième ciel que l’Ange Gabriel ne pouvait dépasser; ce fut lors de l’Ascension
du Prophète.

(Le Coran, Sourate 53, versets 1 à 10)

«6. Certes, c’est toi qui reçois le Coran, de la part d’un Sage, d’un Savant.»

(Le Coran, Sourate 27, verset 6)

« 191. Et ton Seigneur, c’est en vérité Lui le Tout Puissant, le Très Miséricordieux.
192. Ce (Coran) ci, c’est le Seigneur de l’univers qui l’a fait descendre,
193. et l’Esprit fidèle(7) est descendu avec cela
194. sur ton cœur, pour que tu sois du nombre des avertisseurs,
195. en une langue arabe très claire.
196. Et ceci était déjà mentionné dans les Ecrits des anciens (envoyés).
197. N’est-ce pas pour eux un signe, que les savants des Enfants d’Israël le sachent?
198. Si Nous l’avions fait descendre sur quelqu’un des non-Arabes,
199. et que celui-ci le leur eut récité, ils n’y auraient pas cru.
200. Ainsi l’avons Nous fait pénétrer [le doute] dans les cœurs des criminels;
201. mais ils n’y [le Coran] croiront pas avant de voir le châtiment douloureux,
202. qui viendra sur eux soudain, sans qu’ils s’en rendent compte; »

(7) L’Esprit fidèle : littér. : l’Esprit sûr, ou digne de confiance (Gabriel, l’Ange porteur de la Révélation).

(Le Coran, Sourate 26, versets 191 à 202)

Ces textes de la Bible et du Coran nous mettent tous d’accord sur le fait que Dieu a
mis Ses paroles dans la bouche de Ses envoyés et que, donc, les paroles que ces
envoyés transmettaient aux hommes n’étaient pas le fruit de leur imagination, mais
bien celles que Dieu leur a données par des mécanismes qui sont les Siens et que notre
réalité humaine ne peut expliquer, comme on l’a vu avec Ezéchiel (paix sur lui).

On ne peut pas expliquer comment Dieu a mis Ses paroles dans la bouche de
Jérémie (paix sur lui) ou comment Gabriel (paix sur lui) a fait pour que le Coran soit « sur » le
cœur de Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), comme l’indiquent les
versets 192,193 et 194 de la sourate 26 du Coran. Notre devoir est de croire.

Ainsi donc, pour qu’elle soit réellement et seulement parole de Dieu, la parole que
nous avons dans la Bible et dans le Coran doit être strictement, au regard de ce que la
Bible et le Coran eux-mêmes nous disent, comme on vient de le voir, la parole que
Dieu a mise dans la bouche de celui qu’Il a envoyé auprès des hommes. Elle ne doit
être ni la propre parole de celui que Dieu a envoyé, comme il était un homme parmi
ses contemporains, ni celle de ceux qui ont été témoins des évènements qui se sont
déroulés au cours de sa mission auprès des hommes, même s’ils prétendent être
inspirés par Dieu. On a en mémoire les avertissements de Dieu sur le fait que des gens
pouvaient dire « les visions de leur cœur, Et non ce qui vient de la bouche de
l'Éternel. »

Il faut donc faire une nette distinction entre le message que Dieu a adressé aux
hommes par l’intermédiaire de Ses envoyés, la parole de Dieu, celle qu’Il a mise dans
leurs bouches, et la parole des hommes (ça peut être les visions de leur cœur, Et non
ce qui vient de la bouche de l'Éternel).

Le cas d’Aaron (paix sur lui) est une indication sérieuse pour comprendre que Dieu ne
met Sa parole que dans la bouche de celui qu’Il a choisi comme envoyé. Il aurait pu
mettre Ses paroles directement dans la bouche d’Aaron (paix sur lui). Ce n’est pas ce que
Dieu a fait. C’est d’abord dans la bouche de Moise (paix sur lui) que Dieu a mis Sa parole,
parce que c’était lui Son envoyé chargé de recevoir la Loi pour Israël, Aaron (paix sur lui)
a été désigné par Dieu en renfort à la mission principale de Moïse (paix sur lui).

Comme les messagers de Dieu étaient aussi des hommes parmi leurs
contemporains, ils ont eu une vie faite de paroles et d’actes. Il est donc nécessaire de
distinguer la parole que Dieu a mise dans leurs bouches pour être transmise aux
hommes, comme on vient de le voir, et leurs propres paroles prononcées à diverses
occasions de leur mission auprès des hommes. Ce que Dieu Lui-même a mis dans la
bouche de Son envoyé doit être séparé de la propre parole de l’envoyé de Dieu.

Tel est le cas de la révélation faite à Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur
lui). Il n’y a aucune confusion possible entre le Coran et la propre parole de
Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) ; celle-ci a fait l’objet de la science dite
des hadiths (ouloum oul hadith). Le Sermon d’adieu de Muhammad que la paix et la
bénédiction d’Allah soient sur lui) n’a pas été « annexé » au Coran malgré son caractère solennel.
Tout le monde sait que Muhammad que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) a prononcé ce
discours solennel qui ne ressemble même pas aux hadiths qui lui sont attribués.
Pourtant, les gens qui ont le Coran comme « livre saint » savent que ce sermon malgré
son caractère solennel est seulement la parole de Muhammad (que la paix et la bénédiction
d’Allah soient sur lui) et non la parole de Dieu, laquelle se trouve dans le Coran.

En ce qui concerne la Bible, tous ses livres sont un mélange d’écrits d’auteurs
différents. On y trouve tantôt les paroles attribués à Dieu, tantôt les paroles attribuées
aux envoyés de Dieu, tantôt des paroles attribuées aux hommes qui interviennent
comme simples narrateurs des faits ou comme prédicateurs religieux. Ces différentes
paroles ne peuvent pas avoir la même autorité religieuse.

Deuxième élément de la réponse :


La parole que nous trouvons sous la forme écrite, dans les livres de la Bible et
dans le Coran, tels que nous les tenons aujourd’hui dans nos mains, est-elle
seulement celle que Dieu a mise dans la bouche de Ses envoyés pour qu’elle soit
transmise aux hommes ?

Une littérature abondante existe sur l’authenticité des textes que nous avons de la
Bible et du Coran. Elle rend généralement compte d’une polémique qui ne finit pas,
tant elle est alimentée par les fanatismes, la mauvaise foi et l’ignorance.

Dans le cadre de ce livre, la question de l’authenticité de la Bible et du Coran est


subsidiaire à la question que nous posons, celle de savoir : « La parole attribuée à
Dieu dans la Bible et dans le Coran que nous tenons dans nos mains et sur laquelle
nous avons fondé notre foi, est-elle réellement, et seulement, celle que Dieu a
adressée aux hommes par l’intermédiaire des messagers qu’Il leur a envoyés et qui
se sont succédés, les uns après les autres, au fil des siècles ? ».

Lorsque nous aurons répondu à cette question, nous aurions pu ensuite nous
demander si ce que nous avons dans la Bible et dans le Coran et qui serait sorti de la
bouche des messagers de Dieu, nous l’avons exactement comme ils l’ont prononcé.
Là, nous aurions pu nous retrouver face à la problématique de l’authenticité de ces
textes. Par exemple, nous aurions pu chercher à savoir si Jésus fils de Marie (paix sur lui)
a bel et bien dit ce que nous lisons en Matthieu, chapitre 4, verset 4; ou si ce que nous
lisons dans le Coran, sourate 30, verset 30, nous le lisons tel que Muhammad (que la
paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) l’a reçu et récité pour la première fois.

Le problème que nous posons n’est pas celui des sources des différents livres que
nous avons dans la main en fait de Bible et de Coran. Nous prenons comme tel ce que
nous avons dans la Bible et dans le Coran et nous disons, est ce que cela que nous
avons dans la Bible et dans le Coran est uniquement la parole de Dieu, telle qu’Il l’a
mise dans les bouches de Ses envoyés ?

La réponse est dans la Bible et dans le Coran.

La réponse de La Bible
La parole que nous trouvons sous la forme écrite, dans la Bible, telle que nous la tenons
aujourd’hui dans nos mains, est-elle seulement celle que Dieu a mise dans la bouche de Ses
envoyés pour qu’elle soit transmise aux hommes ?
Nous continuons à le répéter et nous l’assumons, la question que nous posons ici
n’est pas celle de savoir si ce que nous avons dans la Bible est authentique ou non.
Notre question ici est claire : la Bible, est-elle seulement constituée de la parole que
Dieu a mise dans la bouche de Ses envoyés pour qu’elle soit transmise aux hommes ?
Cette question est différente de la question de savoir si, par exemple, ce que nous
lisons dans la Bible en Jean 8 :26 est bien ce qui est sorti de la bouche de Jésus fils de
Marie (paix sur lui).

Le Contexte historique de la transmission de la Bible qui nous est


parvenu
Du point de vue historique, voici, ce qu’on lit dans l’exposé liminaire de l’une des
nombreuses versions de la Bible (La BIBLE, L'Ancien et le Nouveau Testament;
Traduit de l'hébreu en grec; Alliance Biblique Universelle; 1997). Je le cite parce que
cet exposé qui accompagne cette édition de la Bible doit constituer une indication
importante, sinon, il ne serait pas là, au début de cette Bible :
« LA BIBLE, Son unité, Sa formation, son texte.

Pour les chrétiens des premières générations, qui parlaient en majorité le grec, l'expression ta
biblia (les livres) désignait la collection des livres saints qui servaient de fondement à leur foi. En
français, cette expression est devenue un nom féminin singulier, LA BIBLE.

Parce qu'ils ont reconnu en Jésus de Nazareth le roi sauveur (le Messie ou le Christ) annoncé
par les prophètes, les premiers chrétiens ont tout naturellement adopté comme Bible les Ecritures
Saintes du peuple d'Israël. Mais ils n'ont pas tardé à y ajouter un certain nombre de livres
concernant Jésus, le Christ, grâce à qui se trouvait établie maintenant la Nouvelle Alliance
annoncée en particulier par le prophète Jérémie (Jer.31.31; voir aussi 2Cor 3.6; Hébr. 9.15). C'est
ainsi que l'expression « Nouvelle Alliance » en vint bientôt à désigner l'ensemble de ces nouveaux
livres saints consacrés à Jésus, le Christ. Son équivalent latin Novum Testamentum est à l'origine
de l'appellation NOUVEAU TESTAMENT. Par analogie, la Bible d'Israël se voyait désignée
comme ANCIEN TESTAMENT.

Ancien et Nouveau Testament constituent donc la Bible chrétienne.

Dès la première page de la Bible, le lecteur découvre un Dieu qui agit par la parole. A sa seule
parole, en effet, des hommes se mettent en route, d'autres passent à l'action, des événements
nouveaux surgissent. Dieu parle ainsi à Abraham, à Moïse, aux Juges, aux prophètes...

Sa parole entraîne même des étrangers comme Cyrus, le roi de Perse (Es 45.1). Elle prend
forme dans des mots humains, que transmettent les hommes qu'il a choisis comme messagers. Pour
le Nouveau Testament, cette parole se trouve tout entière condensée en la personne de Jésus de
Nazareth (Jean 1.1-18; Hébr. 1.1-2). Les auteurs bibliques apparaissent donc comme les témoins
de la Parole de Dieu. C'est à travers leur témoignage que cette parole, toujours vivante, peut
parvenir encore aux hommes d'aujourd'hui.

L'ANCIEN TESTAMENT est donc le premier recueil de témoignages concernant la Parole de


Dieu. Mais il ne représente qu’une sélection parmi les nombreux livres écrits dans l'Ancien Israël
(voir par exemple Nomb. 21.14; Jos 10.13; 1 Chr 29.29 etc.)

A. -Cette sélection de livres reconnus comme faisant autorité pour la foi et la vie pratique du
peuple de Dieu, le CANON, semble avoir pris forme au temps d'Esdras, aux environs de l'an 400
avant J.-C. Elle comprenait alors les cinq premiers livres de la Bible sous le titre de Livres de la
Loi (voir Néh. 8). Plus tard on ajouta les Livres prophétiques (Josué, Juges...Esaïe, Jérémie...),
d'où l'expression « la Loi de Moïse et les Livres des prophètes » (Matt 5.17; 7.12) employé au
temps de Jésus pour désigner l'ensemble des Ecritures Saintes d'alors. Cette sélection s'enrichit
aussi des Psaumes (voir Luc 24.44), étant donné leur usage officiel dans le culte du temple de
Jérusalem et des synagogues.

C'est seulement aux environs de l'an 90 de notre ère que les Maîtres de la Loi, réunis à Jamnia
en Palestine, établirent la liste complète et définitive des livres saints, du judaïsme palestinien,
répartissant ceux-là en trois séries : la Loi (de la Genèse à Deutéronome), les Prophètes (de Josué
à Malachie) et les Autres Ecrits (des Psaumes aux Chroniques). Tous ces livres étaient rédigés en
hébreu, sauf quelques passages en araméen, langue parente de l'hébreu.

Depuis plusieurs siècles cependant, de nombreux Juifs vivaient en dehors de la Palestine. Ceux
qui s'étaient établis à Alexandrie en Egypte avaient éprouvé le besoin de traduire les livres saints
dans la langue qui était la leur, le grec. C'est ainsi que se constitua la Bible grecque, dite des
Septante. Celle-ci inclut d'ailleurs des livres qui ne furent pas retenus comme canoniques à
Jamnia, tels ceux de Judith, Tobit, du Siracide, etc., et même certains écrits rédigés directement en
grec, tels le second livre de Maccabées et la Sagesse dite de Salomon.

Etant donné que le christianisme se développa plus tard principalement dans le milieu parlant
le grec, c'est cette Bible grecque qui fut naturellement adoptée par les premières générations
chrétiennes. Cet usage fut officiellement reconnu par l'Eglise romaine au 4e siècle, puis confirmé
au Concile de Trente (1546). Dans l'Eglise catholique le canon inclut donc les Livres
Deutérocanoniques propres à la Bible grecque.

Du côté protestant ces livres, groupés sous l'appellation d'Apocryphes, ont figuré en appendice
dans les éditions bibliques jusqu'au 19e siècle, mais ils n'ont jamais été reconnus comme faisant
autorité en matière de foi.

Pour l'Ancien testament, en effet, les Eglises de la Réforme ont adopté le canon du Judaïsme
officiel. Ainsi, la confession de foi dite de la Rochelle (1559) déclare à leur sujet : « ...encore
qu'ils soient utiles, on ne peut fonder (sur eux) aucun article de foi ».
Les Eglises orthodoxes, quant à elles, n'ont pris aucune décision officielle à leurs propos, mais
les incluent dans leurs éditions de la Bible.

Conformément à l'accord établi en 1968 entre l'Alliance biblique universelle et le Secrétariat


romain pour l'Unité des chrétiens, la BIBLE EN FRANCAIS COURANT, dans son édition
œcuménique a regroupé les livres deutérocanoniques après l'Ancien Testament hébreu.

B- LE TEXTE de l'Ancien Testament a une longue histoire dont bien des moments restent encore
obscures. On ne possède aucun original des livres de l'Ancien Testament, mais seulement des
copies de copies, les manuscrits. La plus ancienne copie complète de l'Ancien Testament hébreu
que l'on ait conservé ne date que du début du IIe siècle après Jésus-Christ. Elle reproduit un texte
traditionnel, que quelques siècles plus tôt de savants juifs, les « Massorètes » avaient
soigneusement inventorié pour s'assurer qu'il ne subirait pas de changements. L'hébreu était
devenu, à leur époque, une langue morte comprise seulement des spécialistes. Les « Massorètes »
ont donc muni le texte de signes facilitant la lecture, en particulier de ponctuations et de voyelles,
car l'hébreu classique se contentait de noter les consonnes. Ce faisant ils ont fixé définitivement
l'interprétation du texte, conformément à la tradition dont ils avaient hérité.

Avant eux, vers la fin du premier siècle de notre ère, le texte de l'Ancien Testament avait
bénéficié du travail d'un autre groupe de savants, les Maîtres de la Loi. Ceux-ci ayant constaté des
différences entre les manuscrits existants, s'étaient attachés à établir un texte officiel.

Après quoi ils firent détruire les copies non conformes à leur texte.

En 1947 on a pourtant trouvé à Qumran, près de la mer Morte, des manuscrits beaucoup plus
anciens, plus anciens même que le travail d'unification réalisé par les Maîtres de la Loi.

Grâce à de minutieuses comparaisons, il est donc possible de rétablir éventuellement un texte


plus exact, quand le texte hébreu traditionnel semble avoir été mal transmis. Ces cas sont
relativement rares. D'une façon générale, c'est le texte hébreu traditionnel qui a servi de base à la
présente traduction, des notes indiquant les points sur lesquels on a cru devoir s'en écarter.

LE NOUVEAU TESTAMENT rassemble des écrits datant de la seconde moitié du premier siècle
de notre ère. Il a été rédigé en grec, la langue parlée alors dans tout le bassin oriental de la
Méditerranéenne.

A- Il comprend 27 livres : 4 évangiles et les Actes des Apôtres, 13 lettres de l'apôtre Paul, un
écrit anonyme appelé « lettre aux hébreux » , 7 lettres plus courtes dites « catholiques »
(universelle) parce qu'elles sont adressées à un large cercle de lecteurs, et un livre de vision,
l'Apocalypse de Jean.

Comme l'Ancien Testament le CANON du Nouveau Testament s'est constitué par étapes. Le 1er
groupe d'écrits reconnus comme faisant autorité pour la foi est l'ensemble des lettres de Paul (voir
2Pi 3.15-16).
On y adjoignit bientôt les évangiles et les Actes. Ce n'est que plus tard, et non sans discussions,
que furent admis des écrits comme la lettre aux hébreux, celle de Jacques, la seconde de Pierre,
celle de Jude et l'Apocalypse. L'usage de tous ces livres pour la lecture publique lors du culte finit
par prévaloir sur celui d'autres écrits, qui furent écartés parce qu'on ne pouvait pas garantir
qu'ils provenaient des apôtres.

B- En ce qui concerne le TEXTE du Nouveau Testament, on se trouve devant le même problème


général que l'Ancien Testament : connaître le libellé original, alors qu'on n'en possède que des
copies. Mais l'établissement du texte du Nouveau Testament bénéficie de plusieurs facteurs
favorables. D'abord ces copies sont, dans le temps, beaucoup plus proches des originaux : les plus
anciens manuscrits complets que l'on ait conservés datent du 4e siècle après J.-C., mais on a
découvert aussi de nombreux fragments plus anciens.

Ensuite les manuscrits disponibles sont beaucoup plus nombreux : on en compte plus de 5000.

C'est dire que leurs différences peuvent être d'autant mieux analysées et que le texte original
peut être d'autant mieux reconstitué. On peut estimer que le texte du Nouveau Testament est
actuellement très solidement établi, infiniment mieux, par exemple, que les textes classiques de
l'antiquité grecque ou latine. »

Fin de citation.

L’indication la plus importante que nous pouvons tirer de ce rappel du contexte


historique de la constitution des textes que nous avons aujourd’hui dans la Bible, celle
qui nous intéresse ici, c’est la multiplicité de ses auteurs, différents les uns des
autres, parce que la Bible est un semble de livres différents. C’est cette question
des auteurs de la Bible et du Coran qui nous intéresse principalement ici. Parce que la
parole que nous avons dans ces livres sans même que nous analysons son
authenticité, telle qu’elle nous est parvenue, ne peut être considérée comme étant la
parole de Dieu que lorsqu’elle sort de la bouche de celui qu’Il a envoyé. Parce que,
comme on l’a vu, lorsqu’elle sort de la bouche de celui qu’Il a envoyé, ce n’est pas la
parole de celui-là, mais la parole de Dieu qu’Il a mise dans la bouche de Son envoyé.

Face donc à cette multiplicité des auteurs des textes de la Bible on se retrouve
devant trois cas.

Premier cas : l’auteur est un envoyé de Dieu comme Moïse (paix sur lui) à qui on
attribue le Pentateuque constitué des cinq premiers livres de la Bible que sont la
Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome ou comme David avec les
Psaumes. En ce moment on est sûr que Dieu « dit » à sa place, même si la Bible qui
nous est parvenue ne nous offre que difficilement la possibilité de séparer la parole de
Dieu avec celle de l’envoyé lui-même en tant que homme parmi ses contemporains
comme on le verra pour le Coran. Mais déjà, on a plus, dans ce cas, que Dieu et Son
envoyé.

Lorsque vous lisez le Livre de Genèse, vous ne pouvez pas un seul instant penser
que Moïse (paix sur lui) ait inventé ce récit. Même quand vous vous dites que ce récit lui a
été transmis, même si vous avez une chaine de transmission de ce récit, vous ne
pourrez jamais trouver un témoin humain de la création d’Adam (paix sur lui) et de Eve et
de leur expérience dans le Jardin d’Eden. Qui était là au moment précis où Dieu était
en train de prendre la poussière de la terre pour créer Adam (paix sur lui). Ou bien qui
était là lorsque Dieu dit que la lumière soit lumière pour ensuite en faire un récit qui
puisse arriver jusqu’à Moïse (paix sur lui) ? Comment donc le récit des évènements dont
seul Dieu était témoin est-il parvenu à Moïse (paix sur eux) ou à un autre auteur supposé
de ce livre ?

« Genèse 1

1.1 Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.


1.2 La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de
Dieu se mouvait au-dessus des eaux.
1.3 Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut.
1.4 Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres.
1.5 Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un
matin : ce fut le premier jour.
1.6 Dieu dit : Qu'il y ait une étendue entre les eaux, et qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux.
1.7 Et Dieu fit l'étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l'étendue d'avec les eaux qui
sont au-dessus de l'étendue. Et cela fut ainsi.
1.8 Dieu appela l'étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le second jour.
1.9 Dieu dit : Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec
paraisse. Et cela fut ainsi.
1.10 Dieu appela le sec terre, et il appela l'amas des eaux mers. Dieu vit que cela était bon.
1.11 Puis Dieu dit : Que la terre produise de la verdure, de l'herbe portant de la semence, des
arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre. Et
cela fut ainsi.
1.12 La terre produisit de la verdure, de l'herbe portant de la semence selon son espèce, et des
arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.
1.13 Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le troisième jour.
1.14 Dieu dit : Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue du ciel, pour séparer le jour d'avec la
nuit; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années;
1.15 et qu'ils servent de luminaires dans l'étendue du ciel, pour éclairer la terre. Et cela fut ainsi.
1.16 Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus
petit luminaire pour présider à la nuit; il fit aussi les étoiles.
1.17 Dieu les plaça dans l'étendue du ciel, pour éclairer la terre,
1.18 pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d'avec les ténèbres. Dieu vit que
cela était bon.
1.19 Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le quatrième jour.
1.20 Dieu dit : Que les eaux produisent en abondance des animaux vivants, et que des oiseaux
volent sur la terre vers l'étendue du ciel.
1.21 Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants qui se meuvent, et que les eaux
produisirent en abondance selon leur espèce; il créa aussi tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu
vit que cela était bon.
1.22 Dieu les bénit, en disant : Soyez féconds, multipliez, et remplissez les eaux des mers; et que
les oiseaux multiplient sur la terre.
1.23 Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le cinquième jour.
1.24 Dieu dit : Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles
et des animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi.
1.25 Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les
reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.
1.26 Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur
les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les
reptiles qui rampent sur la terre.
1.27 Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme.
1.28 Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et
l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui
se meut sur la terre.
1.29 Et Dieu dit : Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de
toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre et portant de la semence : ce sera votre
nourriture.
1.30 Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant
en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi.
1.31 Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un
matin : ce fut le sixième jour.

Genèse 2
2.1 Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée.
2.2 Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu'il avait faite : et il se reposa au septième jour de
toute son œuvre, qu'il avait faite.
2.3 Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'en ce jour il se reposa de toute son
œuvre qu'il avait créée en la faisant.
2.4 Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés.
2.5 Lorsque l'Éternel Dieu fit une terre et des cieux, aucun arbuste des champs n'était encore sur
la terre, et aucune herbe des champs ne germait encore : car l'Éternel Dieu n'avait pas fait
pleuvoir sur la terre, et il n'y avait point d'homme pour cultiver le sol.
2.6 Mais une vapeur s'éleva de la terre, et arrosa toute la surface du sol.
2.7 L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle
de vie et l'homme devint un être vivant.
2.8 Puis l'Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l'orient, et il y mit l'homme qu'il avait
formé.
2.9 L'Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger,
et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal.
2.10 Un fleuve sortait d'Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras.
2.11 Le nom du premier est Pischon; c'est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve
l'or.
2.12 L'or de ce pays est pur; on y trouve aussi le bdellium et la pierre d'onyx.
2.13 Le nom du second fleuve est Guihon; c'est celui qui entoure tout le pays de Cusch.
2.14 Le nom du troisième est Hiddékel; c'est celui qui coule à l'orient de l'Assyrie. Le quatrième
fleuve, c'est l'Euphrate.
2.15 L'Éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le
garder.
2.16 L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin;
2.17 mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en
mangeras, tu mourras.
2.18 L'Éternel Dieu dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à
lui.
2.19 L'Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il
les fit venir vers l'homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât
le nom que lui donnerait l'homme.
2.20 Et l'homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des
champs; mais, pour l'homme, il ne trouva point d'aide semblable à lui.
2.21 Alors l'Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit; il prit une de
ses côtes, et referma la chair à sa place.
2.22 L'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena vers
l'homme.
2.23 Et l'homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! on l'appellera
femme, parce qu'elle a été prise de l'homme.
2.24 C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils
deviendront une seule chair.
2.25 L'homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n'en avaient point honte. »

Si on admet que l’auteur de ce premier livre de la Bible est Moïse (paix sur lui), il faut
aussi admettre que c’est Seul Dieu qui a pu mettre ces paroles dans sa bouche, parce
qu’il faut bien répondre à la question de savoir, par exemple, qui a dit à Moïse (paix sur
lui) que « 1.2 La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et
l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. » ou que « 2.5 Lorsque l'Éternel Dieu fit une
terre et des cieux, aucun arbuste des champs n'était encore sur la terre, et aucune herbe des
champs ne germait encore : car l'Éternel Dieu n'avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n'y avait
point d'homme pour cultiver le sol.
2.6 Mais une vapeur s'éleva de la terre, et arrosa toute la surface du sol.
2.7 L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle
de vie et l'homme devint un être vivant.
2.8 Puis l'Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l'orient, et il y mit l'homme qu'il avait
formé. », puisque, personne n’a assisté à ces évènements, Adam (paix sur lui) n’était pas
encore créé et que même pour son cas, il n’a pas assisté à sa création pour en faire la
narration exacte.

Deuxième cas : l’auteur est tantôt un envoyé de Dieu comme Josué (paix sur lui), tantôt
celui qui fait la narration de sa mission.

En ouvrant un autre livre, le livre de Josué, on lit :

« Josué 1
1.1 Après la mort de Moïse, serviteur de l'Éternel, l'Éternel dit à Josué, fils de Nun, serviteur de
Moïse :
1.2 Moïse, mon serviteur, est mort; maintenant, lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple,
pour entrer dans le pays que je donne aux enfants d'Israël.
1.3 Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne, comme je l'ai dit à Moïse.
1.4 Vous aurez pour territoire depuis le désert et le Liban jusqu'au grand fleuve, le fleuve de
l'Euphrate, tout le pays des Héthiens, et jusqu'à la grande mer vers le soleil couchant.
1.5 Nul ne tiendra devant toi, tant que tu vivras. Je serai avec toi, comme j'ai été avec Moïse; je ne
te délaisserai point, je ne t'abandonnerai point.
1.6 Fortifie-toi et prends courage, car c'est toi qui mettras ce peuple en possession du pays que
j'ai juré à leurs pères de leur donner.
1.7 Fortifie-toi seulement et aie bon courage, en agissant fidèlement selon toute la loi que Moïse,
mon serviteur, t'a prescrite; ne t'en détourne ni à droite ni à gauche, afin de réussir dans tout ce
que tu entreprendras.
1.8 Que ce livre de la loi ne s'éloigne point de ta bouche; médite-le jour et nuit, pour agir
fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c'est alors que tu auras du succès dans tes entreprises,
c'est alors que tu réussiras.
1.9 Ne t'ai-je pas donné cet ordre : Fortifie-toi et prends courage ? Ne t'effraie point et ne
t'épouvante point, car l'Éternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras. »

A la fin de ce livre on lit :

« Josué 24

24.26 Josué écrivit ces choses dans le livre de la loi de Dieu. Il prit une grande pierre, qu'il dressa
là sous le chêne qui était dans le lieu consacré à l'Éternel.
24.27 Et Josué dit à tout le peuple : Voici, cette pierre servira de témoin contre nous, car elle a
entendu toutes les paroles que l'Éternel nous a dites; elle servira de témoin contre vous, afin que
vous ne soyez pas infidèles à votre Dieu.
24.28 Puis Josué renvoya le peuple, chacun dans son héritage.
24.29 Après ces choses, Josué, fils de Nun, serviteur de l'Éternel, mourut, âgé de cent dix ans.
24.30 On l'ensevelit dans le territoire qu'il avait eu en partage, à Thimnath Sérach, dans la
montagne d'Éphraïm, au nord de la montagne de Gaasch.
24.31 Israël servit l'Éternel pendant toute la vie de Josué, et pendant toute la vie des anciens qui
survécurent à Josué et qui connaissaient tout ce que l'Éternel avait fait en faveur d'Israël. »

A la lecture de ce texte du chapitre 1 du livre de Josué (paix sur lui), le verset 1 qui
l’introduit nous indique très clairement que son auteur n’est pas Josué (paix sur lui) lui-
même. « 1.1 Après la mort de Moïse, serviteur de l'Éternel, l'Éternel dit à Josué, fils de Nun,
serviteur de Moïse ». La confirmation est donnée par la fin de ce livre « 24.29 Après ces
choses, Josué, fils de Nun, serviteur de l'Éternel, mourut, âgé de cent dix ans. 24.30 On l'ensevelit
dans le territoire qu'il avait eu en partage, à Thimnath Sérach, dans la montagne d'Éphraïm, au
nord de la montagne de Gaasch. » : c’est le narrateur qui parle ici. Josué (paix sur lui) ne
pouvait pas faire la narration de sa mort et de son ensevelissement. Mais comment ce
narrateur a-t-il fait pour entendre ce que l’Eternel disait à Josué (paix sur lui) (.1 Après la
mort de Moïse, serviteur de l'Éternel, l'Éternel dit à Josué, fils de Nun, serviteur de Moïse : 1.2
Moïse, mon serviteur, est mort; maintenant, lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, pour
entrer dans le pays que je donne aux enfants d'Israël.). Est-ce Josué lui-même (paix sur lui) qui
lui a dit ce qu’Il avait entendu ? Comment répondre ?

Le verset 26 du dernier chapitre du livre de Josué (chapitre 14) donne une autre
indication : « 24.26 Josué écrivit ces choses dans le livre de la loi de Dieu. »

Sur ce cas précis du Livre de Josué (paix sur lui), on peut aisément conclure, selon la
Bible elle-même, que Josué (paix sur lui) a reçu des paroles de Dieu qu’il a mises par écrit
(Josué 24 :26), mais que quelqu’un, au regard de Josué 1 :1 et de Josué 24 :29, a fait
une narration de la mission de Josué (paix sur lui), telle que nous l’avons en ce livre dans
la Bible. Parce que Josué (paix sur lui) n’a pas pu assister à son ensevelissement dont on
parle au verset 30 du chapitre 24 de ce livre et l’écrire.

Dans cet exemple du livre de Josué nous pouvons aisément séparer la parole que
Dieu a adressée à Josué (paix sur lui) comme Son envoyé de celle de l’homme qui nous
fait la narration du déroulement de la mission de Josué (paix sur lui), cet homme qui nous
dit ou a été enseveli l’envoyé de Dieu.

C’est exactement le cas des évangiles du Nouveau Testament.

Troisième cas : l’auteur du livre est un homme qui fait la narration du déroulement
de la mission de l’envoyé de Dieu auprès des hommes. Là, nous sommes en face d’un
mélange de ce qui est sorti de la bouche de l’envoyé de Dieu et des propres paroles de
cet homme, c’est exactement le cas des évangiles du Nouveau Testament.

Quatrième cas : l’auteur du livre est un homme qui expose ses propres
convictions théologiques au regard de sa foi ou de son expérience personnelle. C’est
le cas du prologue de l’Evangile de Jean, par exemple, et des différentes lettres de Paul
auxquelles une autorité de parole de Dieu est attribuée par les chrétiens.

Parmi ces livres de la Bible, il y a aussi ce dernier livre particulier, le livre de


l’Apocalypse.

On lit au début de ce livre :

« 1.1 Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs les choses
qui doivent arriver bientôt, et qu'il a fait connaître, par l'envoi de son ange, à son serviteur Jean,
1.2 lequel a attesté la parole de Dieu et le témoignage de Jésus Christ, tout ce qu'il a vu.
1.3 Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les
choses qui y sont écrites ! Car le temps est proche.
1.4 Jean aux sept Églises qui sont en Asie : que la grâce et la paix vous soient données de la part
de celui qui est, qui était, et qui vient, et de la part des sept esprits qui sont devant son trône,
1.5 et de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de
la terre ! A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang,
1.6 et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et
la puissance, aux siècles des siècles ! Amen ! »

(Apocalypse 1 : 1-6)

A la lecture des versets 1, 2, 3 et 4, de ce livre, on est d’accord que ce n’est pas Jean
qui parle.

C’est lui, l’auteur de cette introduction, qui nous informe au verset 3 que Jean
s’adresse « aux sept Églises qui sont en Asie » , comme il le fait, plus loin, au chapitre
20, ou révélation 20 :

« 20.1 Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l'abîme et une grande chaîne dans
sa main. »

(Apocalypse 20 : 1)

Qui a écrit le livre de l’apocalypse ?


Je n’ai pas pu m’empêcher, devant cette question, de citer ici la Bibliste Yolande
Girard dans une chronique du 5 février 2010. On lit :

« Saint Jean : auteur du quatrième évangile et de l'Apocalypse ?

Question Je me demandais si le Jean de l’Apocalypse est la même personne que Jean de l’Évangile
selon saint Jean. (Françoise, Guadalajara Mexique)

Réponse Nous ne savons pas exactement qui est l’auteur du quatrième évangile. Tout ce que nous
savons, c’est qu’il se nomme lui-même le disciple Bien-Aimé et que ce disciple est le fondateur de
la communauté johannique. Il a pourtant, d’après le vocabulaire de l’évangile, un certain nombre
de caractéristiques :
•Il est de Judée :
◦Contrairement aux synoptiques, il fait partir Jésus de Judée pour aller vers la Galilée (Jn 1,43;
4,47.54).
◦Jésus exerce son ministère, non pas en Galilée, mais en Judée et particulièrement à Jérusalem,
sauf aux chapitres 6 (situé en Galilée) et 21 (troisième finale de l’évangile).
◦Son vocabulaire pour décrire la Judée est très précis. L’utilisation de ce vocabulaire technique
aurait été impossible à un Galiléen.
•Le disciple Bien-Aimé n’apparaît qu’à Jérusalem au chapitre 13. Serait-il un disciple que Jésus a
connu à Jérusalem lors de son passage avant la passion ?
•Il n’est pas l’un des douze car le vocabulaire de cet évangile est raffiné alors que Jean, le Fils de
Zébédée était peu instruit. C’était un pécheur. La communauté johannique est différente des
communautés apostoliques qui se réclament des douze. Il n’y a pas de liste de douze dans cet
évangile et nous découvrons au milieu du ministère galiléen que, parmi l’ensemble des disciples, il
y a, entre autres, les douze (Jn 6, 67.70). Ce sont d’ailleurs les deux seules fois où ils sont
mentionnés dans cet évangile. Luc, dans son livre des Actes, a essayé de simplifier les origines du
christianisme en le réduisant aux douze, mais les origines du christianisme sont beaucoup plus
complexes que cela. Le chapitre 21 montre que les communautés johanniques se relieront
finalement aux communautés apostoliques et reconnaîtront le rôle pastoral de Pierre.

On reconnaît habituellement plusieurs couches rédactionnelles au quatrième évangile. Le


document le plus ancien aurait été écrit par le disciple Bien-Aimé avant les années 50, disciple
qu’on a confondu avec Jean, l’apôtre. Viendrait ensuite Jean le Presbyte (l'ancien) qui écrivit
aussi les épîtres, vers les années 60-65. Un autre remaniement eut lieu vers les années 90. Puis, au
début du IIe siècle, un autre Jean élargie le cadre de l’évangile pour y inclure les gentils.

Jusqu’au siècle dernier, on a cru que le disciple que Jésus aimait, au pied de la croix (Jn 19, 26)
était le même que Jean, l’auteur de l’Apocalypse (Jn 1,4). Comme Boismard l’explique [1], cette
méprise provient d’Irénée de Lyon qui, dans son livre Contre les hérésies affirme que Jean est
demeuré auprès d’eux jusqu’aux temps de Trajan (empereur de Rome de 98 à 117 ap. J.C.). Tout le
monde a donc, depuis ce temps, pensé que Jean, le fils de Zébédée, avait vécu très vieux, qu’il était
mort longtemps après tous les autres apôtres. Mais nous savons maintenant qu’Irénée a confondu
Jean l’apôtre avec Jean l’Ancien.
Cependant, Boismard démontre, dans ce petit livre que nous venons de citer, que Jean, l’apôtre,
le fils de Zébédée serait probablement mort sous la lame d’Hérode Agrippa I, avec son frère,
Jacques (Ac 12,2), mais que la tradition aurait omis de le dire car l’Église d’Éphèse voulait
donner au quatrième évangile, une autorité apostolique. Effectivement, le problème était de taille !
Comment une personne morte entre l’an 43 et 44 ap. J.C. aurait-elle pu écrire un évangile que l’on
sait être plus tardif que les autres ?

Une liste impressionnante de témoins syriens, africains, prygiens, ou de Pères de l’Église comme
Papias, Grégoire de Nysse et Jean Chrysostome l’affirment cependant et ils ne sont pas les seuls.
Déjà au début du siècle dernier, Wellhausen faisait remarquer que la prophétie que Jésus adresse
aux fils de Zébédée, en Mc 10,39, les concerne tous les deux pareillement. Leurs martyrs, aussi
officiellement annoncés, contrediraient l’existence d’une longue vieillesse en Asie de l’un d’entre
eux.

Jean et Jacques, apôtres à Jérusalem apparaissent dans la liste des martyrs d’un martyrologe
syriaque datant de 411 ap. J.C. Dans la littérature patristique, Papias, évêque de Hiérapolis en
Phrygie écrit que Jean le théologien et Jacques son frère furent mis à mort par les Juifs
confirmant la réalité du martyre de Jean consignée dans les évangiles. Grégoire de Nysse dit que
Jean, le fils de Zébédée a fini sa vie dans l’eau bouillante. Pour Jean Chrysostome, évêque
d’Antioche de 386 à 397, Jean est mort de mort violente. Pour Aphraate, évêque d’Édesse en 344,
Jacques et Jean marchèrent sur les traces de leur Seigneur Jésus. Pour Quodvuldeus, successeur
de saint Augustin, Jean fait partie de ceux qui ont consacré l’Église dans leur sang.

Si Jean, le fils de Zébédée n’a pas écrit l’Évangile de Jean, dû moins dans la forme finale, il est
clair qu’il n’a pas non plus écrit l’Apocalypse.

Alors, la question demeure : qui est donc l’auteur de l’Apocalypse ? Contrairement au quatrième
évangile, ce livre est l’auteur d’un seul homme qui a vécu à la fin du règne de Domitien (90-95 ap.
J.C.) et qui a connu, avec ses frères, la persécution. Il écrit : Moi Jean, votre frère, coparticipant
dans l’épreuve et le royaume et la constance en Jésus (Jn 1,9). Il s’appelle donc Jean (Ap 1, 1.4.9)
et définit son rôle non pas en terme d’autorité, mais en terme de solidarité avec ceux qui souffrent
dans sa communauté.
C’est un prophète (Ap 10,7; 11,18; 22,6-9) qui aurait eu ses visions dans le pénitencier de l’île de
Pathmos, dans la mer Égée, entre la Grèce et la Turquie, où il aurait été enfermé. Il va encourager
sa communauté à persévérer concrètement dans l’épreuve. La solution aux problèmes qu’ils
vivaient n’était pas une fuite dans l’au-delà, mais dans une prise de position dès l’ici-bas. Pas de
récompense dans l’au-delà sans implication ici-bas. L’Apocalypse vise à lutter contre le danger de
sortir de l’histoire parce que le Christ s’est précisément incarné dans l’histoire.

[1] M.-É. Boismard, Le martyre de Jean l’apôtre, Paris, Gabalda, 1996, 86 p. »

Fin de citation.

A la lecture de cette chronique, et des différents écrits qui circulent sur ce livre
comme sur bien d’autres de la Bible, on peut se rendre compte qu’on ne sait pas qui
est l’auteur de ce livre. Nous venons de montrer à la lecture de son introduction qu’il
y a, mis à part, Jésus fils de Marie (paix sur lui), deux hommes sur terre qui interviennent
dans ce livre que nous avons dans la Bible, cet homme qui introduit ce livre et « ce »
Jean.

Quoi qu’il en soit, on montre que, que ce soient les livres de l’Ancien Testament
comme le Livre de la Genèse, ou les livres du Nouveau Testament comme l’Evangile
de Jean ou les Actes des Apôtres, les éléments sont suffisants pour nous permettre de
conclure que tous ces textes, venant d’auteurs différents, ne peuvent pas tous être
considérés comme la parole de Dieu. Les textes eux-mêmes, particulièrement ceux du
Nouveau Testament, nous aident à distinguer ce que Dieu a mis dans la bouche de Son
Envoyé, donc Sa Parole, de ce que les hommes ont dit et qui n’est donc pas Sa Parole
mais, peut être aussi bien ces (visions de leur cœur, Et non ce qui vient de la bouche
de l'Éternel) dont parle Jérémie 23 :16

Les évangiles du Nouveau Testament : le meilleur témoignage de la confusion dans la


Bible entre la parole de Dieu et celle des hommes.

Les évangiles qui sont dans la Bible que nous tenons dans nos mains sont le
témoignage le plus éloquent de la confusion qui règne dans les textes de la Bible entre
la parole qui serait celle de Dieu, celle qu’Il a mise dans la bouche de Ses envoyés, tel
que nous venons de l’apprendre plus haut des textes mêmes de la Bible, et la parole
des hommes qui s’expriment les uns et les autres dans les conditions qu’ils évoquent
eux-mêmes; l’aveu de l’un des auteurs présumés de ces évangiles, Luc, comme
nous allons le voir, est à ce titre fort édifiant.

En effet, pour être la parole de Dieu, l’Evangile, la bonne nouvelle apportée par
Jésus fils de Marie (paix sur lui) doit être uniquement la parole que Dieu a mise dans sa
bouche comme il l’a reconnu lui-même en disant « Et la parole que vous entendez
n'est point ma parole, mais c'est celle du Père qui m'a envoyé ».

Or, les évangiles que nous avons dans la Bible ne sont pas que la parole que Dieu a
mise dans la bouche de Jésus fils de Marie (paix sur lui).

Le témoignage de Luc, l’un des auteurs, présumés, des quatre évangiles du


Nouveau Testament, à l’ouverture de son évangile, est une indication décisive qui
permet de constater non seulement que les évangiles que nous avons dans le Nouveau
Testament sont d’abord des récits du déroulement de la mission de Jésus fils de Marie
(paix sur lui) auprès de ceux vers lesquels il était envoyé, mais aussi, et surtout, que les
auteurs de ces récits ne sont pas toujours les témoins directs des « événements qui se
sont accomplis » lors de cette mission, comme certains l’ont toujours pensé.

« Luc 1
Plusieurs ayant entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis
parmi nous, suivant ce que nous ont transmis ceux qui ont été des témoins oculaires
dès le commencement et sont devenus des ministres de la parole,
il m'a aussi semblé bon, après avoir fait des recherches exactes sur toutes ces choses
depuis leur origine, de te les exposer par écrit d'une manière suivie, excellent
Théophile,
afin que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as reçus. »

Voilà le prologue de l’Evangile de Luc.

Luc ne dit pas que ses paroles sont celles que Dieu a mises dans sa bouche, comme
nous l’ont avoué Jérémie (Jérémie 1 :4-10) et Jésus fils de Marie (paix sur lui) en Jean 14
:24. Il ne dit pas, non plus, qu’il a été inspiré par Dieu. Bien au contraire, il dit qu’il a
composé un récit, comme plusieurs l’ont fait, « suivant » ce qu’ont « transmis ceux
qui ont été des témoins oculaires dès le commencement et sont devenus des ministres
de la parole ».

Une indication importante dans cet aveu de Luc, c’est qu’ils sont « plusieurs » à
avoir entrepris de composer le récit de « ces évènements » dont ils ne sont pas les
témoins oculaires.

Comme on peut aisément le constater, ces quatre évangiles que nous avons
officiellement dans la Bible sont des récits qui auraient été « composés » par Luc,
Matthieu, Marc et Jean, récits dans lesquels ils citent les paroles sensées avoir été
prononcées par Jésus fils de Marie (paix sur lui). Ce sont ces paroles sensées avoir été
prononcées par Jésus fils de Marie (paix sur lui), uniquement elles, qui peuvent être
présumées parole de Dieu, parce qu’elles ne sont pas de lui, mais de Dieu qui l’a
envoyé, comme la Bible le lui fait dire en Jean 14 :24.

En rapport avec ce que Jésus fils de Marie (paix sur lui) lui-même nous dit en Jean 14
:24, c’est seulement la parole qui lui est attribuée, celle qui sort de sa bouche, qui
devrait être considérée comme la parole de Dieu, sous une autre réserve que celle-ci
est vraiment celle qu’il a prononcée. Cette réserve n’est pas négligeable, parce que,
comme nous allons le voir sur la qualité de « Fils unique » de Dieu que s’est attribuée
Jésus fils de Marie (paix sur lui), quelques fois, ce qui lui est attribuée porte à confusion.

La narration des faits liés à la mission de Jésus fils de Marie (paix sur lui) auprès des
hommes par Matthieu, Luc, Marc et Jean ne confère pas aux paroles propres de
Matthieu, Luc, Marc et Jean la qualité de parole de Dieu, parce que ce n’est pas dans
leurs bouches que Dieu a mis Sa parole destinée à être transmise aux hommes. Ils ne
sont pas les envoyés de Dieu. Leur mérite est celui d’avoir composé les récits des faits
qui leur ont été rapportés ou de nous avoir fait part des « les visions de leur cœur ».

On peut ici ouvrir une parenthèse pour indiquer que du point de vue du Coran,
l’Evangile (Injil) désigne la révélation faite à Jésus fils de Marie (paix sur lui), à laquelle
tout croyant musulman est appelé à croire tout comme il doit croire au Coran lui-
même, à la Thora, aux Psaumes de David et aux feuillets d’Abraham (paix sur eux). Le
musulman doit considérer que ces livres, dont l’Evangile, ont été révélés par Dieu
à Ses envoyés.

«44. Nous avons fait descendre la Thora dans laquelle il y a guide et lumière. C’est sur sa base
que les prophètes qui se sont soumis à Allah, ainsi que les rabbins et les docteurs jugent les
affaires des Juifs. Car on leur a confié la garde du Livre d’Allah, et ils en sont les témoins(17). Ne
craignez donc pas les gens, mais craignez Moi. Et ne vendez pas Mes enseignements à vil prix. Et
ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, les voilà les mécréants.»

(17) Témoins : de l’application correcte des injonctions de la Thora.

(Le Coran, Sourate 5, verset 44)

«46. Et Nous avons envoyé après eux Jésus, fils de Marie, pour confirmer ce qu’il y avait dans la
Thora avant lui. Et Nous lui avons donné l’Evangile, où il y a guide et lumière, pour confirmer ce
qu’il y avait dans la Thora avant lui, et un guide et une exhortation pour les pieux.
47. Que les gens de l’Evangile jugent d’après ce qu’Allah y a fait descendre. Ceux qui ne jugent
pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont les pervers.»

(Le Coran, Sourate 5, versets 46 à 47)

«55. Et ton Seigneur est plus Connaisseur de ceux qui sont dans les cieux et sur la terre. Et parmi
les prophètes, Nous avons donné à certains plus de faveurs qu’à d’autres. Et à David Nous avons
donné le «Zabūr»(10).»

(10) Le Zabūr : livre sacré révélé à David.


(Le Coran, Sourate 17, verset 55)

«14. Réussit, certes, celui qui se purifie,


15. et se rappelle le nom de son Seigneur, puis célèbre la Ṣalāt.
16. Mais, vous préférez plutôt la vie présente,
17. alors que l’au-delà est meilleur et plus durable.
18. Ceci se trouve, certes, dans les Feuilles anciennes,
19. les Feuilles d’Abraham et de Moïse.»

(Le Coran, Sourate 87, versets 14 à 19)

On est donc en train de voir que les évangiles que nous avons dans la Bible ne sont
pas seulement la parole que Dieu a mise dans la bouche de Jésus fils de Marie (paix sur
lui). Le témoignage de l’évangéliste Luc est déterminant pour bien comprendre que
dans le Nouveau Testament, il nous faut bien distinguer, la parole qui sort de la
bouche de Jésus fils de Marie (paix sur lui), qui est à considérer comme la parole de Dieu
qui l’a envoyé, puisqu’il le reconnait, et les paroles des autres acteurs comme Jean,
Marc, Matthieu ou Luc qui font le récit des évènements qui ont eu cours lors de la
mission de l’Envoyé de Dieu (paix sur lui) et qui donnent leurs propres point de vue (doit-
on parler de vision ?) sur l’envoyé de Dieu et sa mission auprès des fils d’Israël. Dans
ce récit se mêlent donc ce que l’envoyé de Dieu, Jésus fils de Marie (paix sur lui), a dit et a
fait, et les opinions religieuses personnelles de certains auteurs de ces récits à l’instar
du prologue de l’Evangile de Jean par lequel jurent tous ceux qui attribuent la divinité
à Jésus fils de Marie (paix sur lui).

Les dangers de la confusion entre la parole de Dieu et celle des


hommes
Exemple 1 : le prologue de l’Evangile de Jean

Quand Jean dit :

« Jean 1
1.1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
1.2 Elle était au commencement avec Dieu.
1.3 Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle.
1.4 En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.
1.5 La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue.
1.6 Il y eut un homme envoyé de Dieu : son nom était Jean.
1.7 Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par
lui.
1.8 Il n'était pas la lumière, mais il parut pour rendre témoignage à la lumière.
1.9 Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme.
1.10 Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l'a point connue.
1.11 Elle est venue chez les siens, et les siens ne l'ont point reçue.
1.12 Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de
devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés,
1.13 non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu.
1.14 Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous
avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père.
1.15 Jean lui a rendu témoignage, et s'est écrié : C'est celui dont j'ai dit : Celui qui vient après
moi m'a précédé, car il était avant moi.
1.16 Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce;
1.17 car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
1.18 Personne n'a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait
connaître. » ,

Personne ne peut attribuer ces paroles à Jésus fils de Marie (paix sur lui). Ces
paroles sont celles de Jean et non les paroles que Dieu a mises dans la bouche de
Jésus fils de Marie (paix sur lui) en l’envoyant aux fils d’Israël. Ce sont les paroles de
Jean qui n’a pas la qualité ou l’autorité d’envoyé de Dieu. Même si l’auteur de cet
évangile peut être identifié à ce personnage de Jean 21 :7 ou Jean 21 :20, il n’a pas la
qualité d’envoyé de Dieu dans la bouche duquel Dieu a mis Ses paroles.

On peut se poser la question de savoir, au regard de ce qui vient d’être dit,


particulièrement par Jésus fils de Marie (paix sur lui) en (Jean 14 : 24) et dans le prologue
de Luc, si ce prologue de Jean peut être raisonnablement mis côte à côte avec la parole
de Jésus fils de Marie lui-même (paix sur lui) et être considéré comme la parole de Dieu.
La réponse est bien sûr non. Parce que, quelle que soit la pertinence de ce que dit
Jean, sa parole n’est pas celle que Dieu a mise dans sa bouche, il n’est pas l’envoyé de
Dieu. Quand Jésus fils de Marie (paix sur lui) nous dit que la parole qu’on entend de lui
n’est pas de lui mais de Dieu, il précise le fait que Dieu l’a envoyé (Jean 14 : 24). Cette
parole qu’il prononce acquiert son autorité par le fait qu’il est l’envoyé de Dieu.

Ce prologue de l’Evangile de Jean n’est donc pas la parole de Dieu par la bouche
de Jésus fils de Marie (paix sur lui), ce sont les paroles de Jean.

Ceux qui attribuent ces paroles à Dieu doivent avoir en mémoire les avertissements
de Dieu sur le fait de Lui attribuer ce qu’Il n’a pas dit.
Quelle qu’est été l’intention réelle de l’auteur de cet évangile, ces paroles n’ont
aucune autorité devant celles qui sorte de la bouche de Jésus fils de Marie (paix sur lui)
même telles qu’elles lui sont attribuées par ceux qui les rapportent, telles que nous les
avons dans la Bible.

Plusieurs penseurs musulmans comme le Cheikh Abou Hamed Al Ghazali ont


balayé un à un, de façon magistrale, les arguments que les gens utilisent pour soutenir
la divinité de Jésus fils de Marie (paix sur lui). J’ai examiné avec attention les éléments
avancés par le Cheik Abou Hamed Al Ghazali dans son livre « UNE REFUTATION
EXELLENTE DE LA DIVNITE DE JESUS-CHRIST D'APRES LE TEXTE MEME DE
L'EVANGILE » pour montrer que ces paroles de Jean ne doivent pas être pris comme
telles pour attribuer la divinité à Jésus fils de Marie (paix sur lui). Ces éléments sont
convaincants. Mais, le problème du prologue de l’Evangile n’est pas ce qu’il veut dire
exactement. Parce que, les chrétiens entendent les paroles de Jean comme Jean lui-
même les entend, ils croient que la parole qui sort de la bouche de Jean a une
quelconque autorité devant Dieu. La tentative d’interprétation de ces propos de Jean
n’est pas nécessaire, parce que, même si Jean avait voulu ouvertement dire que Jésus
fils de Marie (paix sur lui) est Dieu, cela n’engagerait que lui et non Dieu et même pas
Jésus fils de Marie (paix sur lui). La parole de Jean n’est pas celle que Dieu a mise dans la
bouche de celui qu’Il envoie aux hommes. Il n’est pas « l’envoyé de Dieu » et ses
paroles n’ont pas l’autorité de Parole de Dieu.

Tout ce qui est dit dans ce prologue de l’évangile de Jean ce sont les paroles de
Jean qui ne sont pas les paroles de Jésus fils de Marie (paix sur lui); elles ne sont donc pas
les paroles de Dieu. Jean ne revendique pas comme Jérémie, Moïse ou Jésus fils de
Marie et Muhammad (paix sur eux) avoir reçu des paroles de Dieu et avoir été envoyé par
Dieu. Nous avons vu que Dieu ne met Sa parole que dans la bouche de Son envoyé,
le cas d’Aaron (paix sur lui) nous a édifié à ce sujet précis. Jean écrit ce qu’il pense être
une vérité. Or, la vérité est dans la parole que Dieu a mise dans la bouche de Son
envoyé, seulement dans cette parole.

Exemple 2 : la controverse manifeste entre Genèse 17 : 10-11 et Galates 5 : 1-4


est un exemple de confrontation dans la Bible entre la parole de Dieu et celles
des hommes.

On lit en effet :
«17.10 C'est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous, et ta postérité après toi : tout
mâle parmi vous sera circoncis.
17.11 Vous vous circoncirez; et ce sera un signe d'alliance entre moi et vous.»

(Genèse 17 : 10-11)

Et :

«5.1 C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez
pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude.
5.2 Voici, moi Paul, je vous dis que, si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien.
5.3 Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu'il est tenu de pratiquer la
loi tout entière.
5.4 Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes
déchus de la grâce. »

(Galates 5 : 1-4).

Sur cet exemple, on voit bien qu’on est en face de deux autorités qui s’expriment.
L’une dans Genèse 17 : 10-11 et l’autre dans Galates 5 : 1-4.

Tout le monde sait que c’est Paul qui est l’auteur de Galates, cette épître, une lettre,
qu’il adressa à des gentils (des païens) qu’il avait évangélisés.

En lisant ces deux passages de la Bible, personne ne peut dire que Genèse 17 : 10-
11 et Galates 5 : 1-4 sont d’accord, on peut noter qu’il s’agit même d’un désaccord
total.

Comment trancher ?

Dans cette controverse, une autre autorité, Jésus fils de Marie (paix sur lui), se serait
exprimée. En effet, Matthieu, un des auteurs des quatre évangiles, canoniques, de la
Bible met dans la bouche de Jésus fils de Marie (paix sur lui) les paroles suivantes :

« 5.18Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra
pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé.
5.19 Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux
hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les
observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des
cieux. »
Mathieu 5, versets 18 à 19

Entre la parole de Paul et celle de l’autorité qui s’exprime dans Genèse 17 : 10-11,
quelle est la parole qui doit prévaloir ?

Peut-on placer sur le même pied la parole de Paul et celle de l’autorité qui
s’exprime dans Genèse 17 : 10-11 ?

Si nous n’avions pas la parole attribuée à Jésus fils de Marie (paix sur lui) par Matthieu
5.18 -19, nous aurions eu du mal à répondre à ces deux questions dans le contexte de
la Bible.

Si on considère que Genèse 17 : 10-11 et Galates 5 : 1-4 sont en désaccord total sur
la pratique de ce « iota » de la loi, parce qu’il s’agit bien de la loi, il nous semble que
cette troisième autorité, sur cet exemple, a tranché net la controverse entre Paul et
l’autorité qui s’exprime dans Genèse 17 : 10-11 : son arbitrage est limpide, c’est
Genèse 17 : 10-11 qui doit être mis en pratique.

L’autorité qui s’exprime dans Genèse 17 : 10-11 a été donc manifestement


contredite par Paul dans Galates 5 : 2-3, malgré l’avertissement attribué à Jésus fils de
Marie (paix sur lui) en Mathieu 5.18 -19 ? Parce que, on suppose que Jésus fils de Marie
(paix sur lui) a parlé avant Paul. Paul n’a donc pas entendu Jésus fils de Marie (paix sur lui),
sur ce sujet.

A la lecture de Genèse 17 : 10-11, on doit facilement reconnaitre que le « mon »


(mon alliance) et le « moi » (moi et vous) sont bien des paroles de Dieu. Je ne vois
pas à qui d’autre attribuer ces paroles, l’autorité qui s’exprime dans Genèse 17 : 10-11
est donc bel et bien Dieu Lui-même.

On ne peut confondre la parole de Genèse 17 : 10-11 et celle de Galates 5 : 1-4 et


dire que Genèse 17 : 10-11 est la parole de Dieu et que Galates 5 : 1-4 est aussi la
parole de Dieu. Non, Genèse 17 : 10-11 est la parole de Dieu et Galates 5 : 1-4 est la
parole d’un homme, Paul.

Quelle que soit leur autorité « religieuse », Jean, Marc, Matthieu, Luc ou Paul ne
sont pas les envoyés de Dieu. Leurs paroles ne sont pas les paroles que Dieu a mises
dans leurs bouches.
Ainsi, la parole attribuée à Jésus fils de Marie (paix sur lui) a autorité sur le reste du
Nouveau Testament, parce que c’est la parole de Dieu, même pas la sienne (Jean 14
:24). C’est donc elle, et elle seule, c’est-à-dire, la parole qui sort de la bouche de Jésus
fils de Marie (paix sur lui) qui doit être considérée comme la parole de Dieu, du point de
vue de la Bible elle-même. Ce sous la réserve que nous avons indiquée ; cette parole
qui lui a été attribuée est-elle vraiment celle qu’il a prononcée

A ce niveau, on peut donc constater que, tels que nous les avons dans la Bible, les
Evangiles ne sont pas que la parole de Dieu, mais qu’il s’y mêlent la parole de
Dieu sensée avoir été prononcée de la bouche de Jésus fils de Marie (paix sur lui),
celle que Dieu lui a donnée en sa qualité « d’envoyé de Dieu » et celles des
hommes comme Luc, Jean, Matthieu, Marc ou certains « apôtres » comme
Pierre ou Paul.

C’est donc tout l’intérêt de cette question décisive à laquelle nous devons donner
une réponse très claire : « La parole attribuée à Dieu dans la Bible et dans le Coran
que nous tenons dans nos mains est-elle réellement celle que Dieu a adressée aux
hommes par l’intermédiaire de Ses messagers qui se sont succédés les uns après les
autres, à travers la terre et au fil des siècles ? ».

S’agissant particulièrement des évangiles, on doit pouvoir être d’accord tous ici sur
le fait que la parole qui sort de la bouche de Jésus fils de Marie (paix sur lui) n’a pas la
même autorité que celle qui sort de la bouche de Jean, de Mathieu, de Luc, de Marc ou
de Paul, parce que c’est uniquement dans la bouche de Jésus fils de Marie (paix sur lui),
en tant que Son envoyé auprès des fils d’Israël, que Dieu a mis Sa parole. Les paroles
de Jean, Mathieu, Luc, Marc ou Paul ne sont pas les paroles de Dieu ; comme «
plusieurs » ils ne font que le récit du déroulement de la mission de Jésus fils de Marie
(paix sur lui) auprès des fils d’Israël.

Nous n’avons proposé ces deux exemples de la Bible, que pour faire constater, à la
lumière des écrits de la Bible elle-même, que tout ce qu’on lit dans la Bible ne peut pas
être considéré comme étant la parole de Dieu.

On ne peut pas refermer cette interrogation du contexte historique de l’édification


du texte actuel de la Bible sans insister particulièrement sur la mise à l’écart de certains
textes dans la formation du Canon du Nouveau Testament, en se posant la question de
savoir ce que serait le christianisme sans le Canon du Nouveau Testament, en d’autres
termes que serait le christianisme avec les textes mis à l’écart et qu’on appelle « les
apocryphes » ?

Tous les chrétiens savent-ils qu’il n’y a pas eu que les quatre évangiles que nous
avons dans la Bible, mais quatre dits canoniques et d’autres dits apocryphes dont
l’Evangile de Barnabé, et donc, qu’il n’y a pas que Matthieu, Luc, Marc et Jean qui ont
écrit des « évangiles » ?

Cela n’est-il pas conforté par le « Plusieurs ayant entrepris de composer un récit
des événements qui se sont accomplis parmi nous, » de l’introduction de l’évangile de
Luc ?

Au regard de la Bible donc, et concernant les évangiles, lorsqu’on a séparé ce que


disent les hommes que sont Luc, Marc, Matthieu et Jean, de la parole sortie de la
bouche de jésus fils de Marie (paix sur lui), telle que ces quatre nous la rapportent, on
trébuche au dernier moment sur deux questions importantes parmi tant d’autres :

Première question : les paroles que Luc, Marc, Matthieu et Jean attribuent à Jésus
fils de Marie (paix sur lui) ont elles bel et bien été prononcées par Jésus fils de Marie (paix
sur lui) ?

A cette question, la réponse convenable est, reconnaissons-le, sans passion : on ne


sait pas. L’introduction de l’Evangile de Luc nous montre que les auteurs des quatre
évangiles que nous avons dans la Bible n’étaient pas toujours là aux moments où ces
paroles étaient prononcées.

Deuxième question : Est-ce que, Luc, Marc, Matthieu et Jean nous ont rapporté
toutes les paroles sorties de la bouche de Jésus fils de Marie (paix sur lui) lors de sa
mission ?

Une fois de plus, c’est dans les textes de la Bible elle-même que se trouvent les
indices de la réponse à cette question.

Dans sa narration de la mission de Jésus fils de Marie (paix sur lui), Jean nous dit que
nous n’avons pas les détails de la mission de Jésus fils de Marie (paix sur lui) : « Jean 21.25
Jésus a fait encore beaucoup d'autres choses; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le
monde même pût contenir les livres qu'on écrirait. »

Ce sont des questions importantes sur cette partie de la Bible qu’est le Nouveau
Testament. Ces questions font partie d’un débat interminable sur l’authenticité des
textes que nous avons dans le Nouveau Testament, un débat qui n’est pas le nôtre ici.
Quand nous écartons le prologue de Jean comme argument pour attribuer la divinité à
Jésus fils de Marie (paix sur lui) nous ne perdons pas le temps à chercher à savoir si Jean a
écrit lui-même ce texte, quel a été le contexte dans lequel ces textes ont été établis.
Nous avons simplement à dire que chacun peut dire ce qu’il veut et que ce que dit
Jean n’engage que lui, parce qu’il n’est pas l’envoyé de Dieu dans la bouche duquel
Dieu a mis Ses paroles qui doivent être transmises aux hommes.

La polémique sera alimentée lorsqu’on rétorquera à ceci que la Bible entière est
inspirée par Dieu et que, donc, ce que Jean dit est inspiré par Dieu. Ce qui n’est pas
étonnant. Ceux qui soutiennent que la Bible entière est inspirée par Dieu se réfèrent
généralement à certaines paroles comme celle de Simon Pierre, un apôtre de Jésus fils
de Marie (paix sur lui), telle qu’elle est rapportée dans 2 Pierre 1 : 21 :

« 1.16 Ce n'est pas, en effet, en suivant des fables habilement conçues, que nous vous avons fait
connaître la puissance et l'avènement de notre Seigneur Jésus Christ, mais c'est comme ayant vu
sa majesté de nos propres yeux.
1.17 Car il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire, quand la gloire magnifique lui fit entendre
une voix qui disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection.
1.18 Et nous avons entendu cette voix venant du ciel, lorsque nous étions avec lui sur la sainte
montagne.
1.19 Et nous tenons pour d'autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien
de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu'à ce que le jour
vienne à paraître et que l'étoile du matin se lève dans vos cœurs;
1.20 sachant tout d'abord vous-mêmes qu'aucune prophétie de l'Écriture ne peut être un objet
d'interprétation particulière,
1.21 car ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée, mais
c'est poussés par le Saint Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. »

On peut aussi citer Paul, dans 2 Timothée 3 : 16 :

« 3.16 Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger,
pour instruire dans la justice,
3.17 afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. »

Ce que nous avons dit sur Jean reste valable pour les autres, comme Simon Pierre
ou Paul. Même si les paroles qui leur sont attribuées, comme celles de 2 Pierre 1 : 21
et celles de 2 Timothée 3 : 16, ont été littéralement prononcées par eux, elles ne sont
pas celles que Dieu a mises dans leur bouche, parce qu’ils ne sont pas les envoyés de
Dieu, ils ne le revendiquent nulle part comme le fait Jésus fils de Marie (paix sur lui) qui
nous dit solennellement qu’il a été envoyé par Dieu. Donc oui, Pierre et Paul peuvent
dire cela, mais en quoi cela est-il vrai puisque ce ne sont pas les paroles que Dieu a
mises dans leurs bouches mais de leur propres opinions. On a vu l’avertissement de
Dieu en Jérémie 14 : 1 à 15.

D’après la parole attribuée à Jésus fils de Marie (paix sur lui), une seule personne
recevra les paroles de Dieu après lui : c’est le paraclet. Après Jésus fils de Marie (paix sur
lui), seules donc les paroles que nous entendrons du Paraclet sont les paroles venues
directement de Dieu :

« 16.5 Maintenant je m'en vais vers celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande : Où
vas-tu ?
16.6 Mais, parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur.
16.7 Cependant je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en
vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai.
16.8 Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le
jugement :
16.9 en ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi;
16.10 la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus;
16.11 le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.
16.12 J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant.
16.13 Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité;
car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera
les choses à venir.
16.14 Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera.
16.15 Tout ce que le Père a est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et qu'il
vous l'annoncera. »

Jean 16 : 5 -15

Sur ce sujet du Paraclet (en grec parakletos), les chrétiens y voient le Saint-Esprit
de Dieu qui vient habiter dans toute personne qui a confessé que Jésus-Christ est
Sauveur, et l'aide à lutter contre le péché, alors que les musulmans y voient l'annonce
de la venue de Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), tel que Dieu
le dit très clairement dans le Coran (6. Et quand Jésus fils de Marie dit : « Ô Enfants
d’Israël, je suis vraiment le Messager d’Allah [envoyé] à vous, confirmateur de ce qui, dans la
Thora, est antérieur à moi, et annonciateur d’un Messager à venir après moi, dont le nom sera «
Aḥmad » (2). Puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent : « C’est là une
magie manifeste » – Sourate 61- AṢ-ṢAFF (LE RANG), verset 6).

Dans ce débat sans fin sur le paraclet, parmi les nombreux débats qui concernent ce
qu’on appelle les trois religions du Livre, il est à faire remarquer que Muhammad (que
la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) est le seul, après Jésus fils de Marie (paix sur lui), à se
présenter avec le Coran pour dire, voici ce que j’ai entendu de Dieu et qu’Il me dit de
vous dire. Il y a une seule personne que le Nouveau Testament nous présente comme
envoyé par Dieu à la maison d’Israël, après la longue tradition des prophètes de
l’Ancien Testament, c’est Jésus fils de Marie (paix sur lui), tous les autres ne sont pas les
envoyés de Dieu et ce qu’ils disent n’est pas ce que Dieu a mis dans leur bouches
(nous avons rappelé l’avertissement de Dieu sur ces gens qui attribuent à Dieu ce
qu’Il n’a pas dit).

L’autre chose à faire remarquer pour la compréhension de cette affaire, c’est que
l’Esprit Saint était déjà avec les envoyés de Dieu, Jésus fils de Marie (paix sur lui) y
compris. Il n’est donc pas :

« 51.10 (51 : 12) O Dieu ! crée en moi un cœur pur, Renouvelle en moi un esprit bien disposé.
51.11 (51 : 13) Ne me rejette pas loin de ta face, Ne me retire pas ton esprit saint. »

Psaume 51 : 10-11

4.1Jésus, rempli du Saint Esprit, revint du Jourdain, et il fut conduit par l'Esprit dans le désert,

Luc 4 : 1

Cette « supplique » de David nous indique clairement que ce n’est pas du Saint
esprit qu’il s’agit lorsque Jésus fils de Marie (paix sur lui) parle du consolateur qui viendra
après lui parler de ce qu’il a entendu. Il faut le chercher ailleurs.

Il y a donc pour le Nouveau Testament, du fait de ces multiples questions qu’il


soulève, un défi énorme à relever, parce que, aujourd’hui, nous n’avons pas dans la
main, la parole de Jésus fils de Marie (paix sur lui), telle qu’elle était sorti de sa bouche,
prononcée dans sa langue, langue à travers laquelle il véhiculait le message qu’il avait
reçu de Dieu, de telle sorte que nous puisons la traduire dans les langues qui sont les
nôtres aujourd’hui pour être sûrs, même si ce n’est pas à cent pour cent, que nous
avons compris ce que voulait réellement dire ce que nous avons entendu.

Ainsi donc, pour donner la preuve de ce que la Soumission (al Islam) est la religion
établie par Dieu pour la vie des hommes sur la terre, de la Bible au Coran, et donc,
qu’en fait d’Islam, il ne s’agit pas d’une religion nouvelle née avec la mission de
Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) auprès de « quiconque est vivant »
mais, qu’il s’agit de « la religion orthodoxe, qui est l'institution de Dieu, pour
laquelle Il a créé les hommes » , nous allons nous contenter, en ce qui concerne le
Nouveau Testament, de ce que Luc, Marc, Matthieu et Jean attribuent à Jésus
fils de Marie (paix sur lui) en considérant que oui, telles sont les paroles qui ont été
prononcées par Jésus fils de Marie (paix sur lui), lesquelles paroles, comme il l’avoue
lui-même, ne sont pas de lui, mais de Celui qui l’a envoyé, Dieu. Si Jésus fils de
Marie (paix sur lui) a pris le soin de préciser aux gens auxquels il parlait que « Et la parole
que vous entendez n'est point ma parole, mais c'est celle du Père qui m'a envoyé. », on peut
dire qu’il tenait particulièrement à ce que les gens sachent que oui, Dieu l’a envoyé
avec un message.

La parole de Dieu, dans le Nouveau Testament, c’est donc, seulement, celle qui sort
de la bouche de Jésus fils de Marie (paix sur lui) et non celle de Luc, de Matthieu, de Marc,
de Jean, de Paul ou de Pierre. Parce que, dans le Nouveau Testament, l’envoyé de
Dieu c’est Jésus fils de Marie (paix sur lui) et pas quelqu’un d’autre, et c’est seulement
dans la bouche de Son envoyé que Dieu met Sa parole.

La réponse du Coran
La parole que nous trouvons sous la forme écrite, dans le Coran, tel que nous le tenons
aujourd’hui dans nos mains, est-elle seulement celle que Dieu a mise dans la bouche de Son
envoyé pour qu’elle soit transmise aux hommes ?

Première chose indéniable, le Coran n’est pas un ensemble de livres venant


d’auteurs différents.

Même quand ils ne reconnaissent pas que le Coran est la parole de Dieu, la majorité
des détracteurs du Coran attribue le Coran à Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah
soient sur lui), ils ne sont pas nombreux à lui trouver des coauteurs. Ils ne disent jamais
que telle partie du Coran a été écrite par celui-ci et telle autre partie par celui-là. Même
quand ils peuvent le faire, le Coran, n’avoue pas lui-même que, telle sourate est selon
un tel auteur et telle autre sourate selon un tel autre auteur. On n’a pas, par exemple,
dans le Coran la sourate La Vache selon tel ou tel autre. On a dans le Coran une seule
version de la Sourate La Vache et c’est ainsi pour l’ensemble des 114 sourates du
Coran.

Il faut être de peu d’honnêteté pour attribuer une œuvre monumentale comme le
Coran à un homme, parce que Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) est un
homme.

Deuxième chose indéniable, aucun humain ne revendique être l’auteur du Coran,


même pas Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), contrairement à la Bible,
comme nous l’avons vu avec Luc qui reconnait qu’ils sont « plusieurs » à avoir
composé le récit des évènements qui se sont « accomplis » lors de la mission de Jésus
fils de Marie (paix sur lui), récits qui constituent dans la Bible les évangiles canoniques et
ou avec Paul et ses lettres aux différentes églises qui constituent les livres de la Bible.
Le Coran écarte lui-même toute idée de son attribution à un autre que Dieu; libre à
quiconque alors de relever le défi que lance le livre (sourate 17, verset 88. Dis : « Même si
les hommes et les djinns s’unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne
sauraient produire rien de semblable, même s’ils se soutenaient les uns les autres »).

Le Coran affirme lui-même qu’il est une révélation de Dieu, et non, une œuvre
d’un homme :

« 1. Qu’on exalte la Bénédiction de Celui qui a fait descendre le Livre de Discernement sur Son
serviteur, afin qu’il soit un avertisseur à l’univers(2).
2. Celui à qui appartient la royauté des cieux et de la terre, qui ne S’est point attribué d’enfant,
qui n’a point d’associé en Sa royauté et qui a créé toute chose en lui donnant ses justes
proportions. »

(Le Coran, Sourate 25, versets 1 à 2

« 1. Louange à Allah qui a fait descendre sur Son serviteur (Muḥammad), le Livre, et n’y a point
introduit de tortuosité (ambiguité)!
2. [Un Livre] d’une parfaite droiture pour avertir d’une sévère punition venant de Sa part et pour
annoncer aux croyants qui font de bonnes œuvres qu’il y aura pour eux une belle récompense.
3. où ils demeureront éternellement,
4. et pour avertir ceux qui disent : « Allah S’est attribué un enfant. »
5. Ni eux ni leurs ancêtres n’en savent rien. Quelle monstrueuse parole que celle qui sort de leurs
bouches! Ce qu’ils disent n’est que mensonge. »

(Le Coran, Sourate 18 : versets 1 à 4)

A ceux qui l’attribuent à Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), le Coran
répond :

« 37. Ce Coran n’est nullement à être forgé en dehors d’Allah mais c’est la confirmation de ce qui
existait déjà avant lui, et l’exposé détaillé du Livre en quoi il n’y a pas de doute, venu du Seigneur
de l’Univers.
38. Ou bien ils disent : « Il (Muḥammad) l’a inventé? » Dis : « Composez donc une sourate
semblable à ceci, et appelez à votre aide n’importe qui vous pourrez, en dehors d’Allah, si vous
êtes véridiques ».
39. Bien au contraire : ils ont traité de mensonge ce qu’ils ne peuvent embrasser de leur savoir, et
dont l’interprétation ne leur est pas encore parvenue. Ainsi ceux qui vivaient avant eux traitaient
d’imposteurs (leurs messagers). Regarde comment a été la fin des injustes!
40. Certains d’entre eux y croient, et d’autres n’y croient pas. Et ton Seigneur connaît le mieux les
fauteurs de désordre.
41. Et s’ils te traitent de menteur, dis alors : « A moi mon œuvre, et à vous la vôtre. Vous êtes
irresponsables de ce que je fais et je suis irresponsable de ce que vous faites ». »

(Le Coran, Sourate 10 (Jonas), versets 37 à 41)

« 40. Ceux qui dénaturent le sens de Nos versets (le Coran) ne Nous échappent pas. Celui qui sera
jeté au Feu sera-t-il meilleur que celui qui viendra en toute sécurité le Jour de la Résurrection?
Faites ce que vous voulez car Il est Clairvoyant sur tout ce que vous faites;
41. Ceux qui ne croient pas au Rappel [le Coran] quand il leur parvient...(8) alors que c’est un
Livre puissant [inattaquable];
42. Le faux ne l’atteint [d’aucune part], ni par devant ni par derrière(9) : c’est une révélation
émanant d’un Sage, Digne de louange.
43. Il ne t’est dit que ce qui a été dit aux Messagers avant toi. Ton Seigneur est certes Détenteur
du pardon et Détenteur aussi d’une punition douloureuse.
44. Si Nous en avions fait un Coran en une langue autre que l’arabe, ils auraient dit : « Pourquoi
ses versets n’ont-ils pas été exposés clairement? quoi? Un [Coran] non-arabe et [un Messager]
arabe? » Dis : « Pour ceux qui croient, il est une guidée et une guérison ». Et quant à ceux qui ne
croient pas, il y a une surdité dans leurs oreilles et ils sont frappés d’aveuglement en ce qui le
concerne; ceux-là sont appelés d’un endroit lointain.
45. Nous avons effectivement donné à Moïse le Livre. Puis, il y eut controverse là-dessus. Et si ce
n’était une parole préalable de ton Seigneur, on aurait certainement tranché entre eux. Ils sont
vraiment, à son sujet, dans un doute troublant. »

(Le Coran, Sourate 41, versets 41 à 45)

« 75. Non! Je jure par les positions des étoiles (dans le firmament).
76. Et c’est vraiment un serment solennel, si vous saviez.
77. Et c’est certainement un Coran noble,
78. dans un Livre bien gardé(5)
79. que seuls les purifiés touchent;(6)
80. C’est une révélation de la part du Seigneur de l’Univers.
81. Est-ce ce discours-là que vous traitez de mensonge? »

(Le Coran, Sourate 56, versets 75 à 81)

On lit dans le Coran que Dieu a tout fait pour qu’aucune des paroles qu’Il a
données à Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) pour être transmises à
l’homme ne soit perdue, de telle sorte que ce que nous avons dans le Coran,
aujourd’hui est tout simplement ce que Dieu a vraiment voulu que nous entendons.

« 1. Glorifie le nom de ton Seigneur, le Très Haut,


2. Celui Qui a créé et agencé harmonieusement,
3. qui a déterminé et guidé,
4. et qui a fait pousser le pâturage,
5. et en a fait ensuite un foin sombre.
6. Nous te ferons réciter (le Coran), de sorte que tu n’oublieras
7. que ce qu’Allah veut. Car, Il connaît ce qui paraît au grand jour ainsi que ce qui est caché. »

(Le Coran, Sourate 87, versets 1 à 7)

Le Contexte historique de la transmission du Coran qui nous est


parvenu
Comme nous l’avons fait pour la Bible, examinons à présent le contexte historique
de la transmission du Coran qui nous est parvenu.

Dans l'introduction de sa traduction du Saint Coran, le Professeur Muhammad


Hamidullah écrit à propos du Saint Coran.

« Le Coran (en arabe al-Qur'ân, lecture, la lecture par excellence) est le livre saint des
Musulmans, qui le considèrent comme la « parole incréée de Dieu » : C'est le « Seigneur des
mondes » qui l'a révélé à Son envoyé de choix, au Prophète, afin que celui-ci la communique à son
peuple. Pas de plus grande offense que de dire à un Musulman que son Prophète est l'auteur de ce
livre, car Muhammad (dont le nom a été corrompu en Mahomet par les Français du Moyen Age)
n'est qu'un simple agent de transmission, qui n'y ajoute rien de sa part, n'en supprime non plus
quoi que ce soit, de son gré.

C'est un livre, un Message révélé de la part de Dieu. »

Fin de citation.

Le Professeur Muhammad Hamidullah écrit, par la suite :

« Le Coran et le Hadith, ou Sunna

Avant de parler des autres aspects du Coran, il serait utile de mettre en relief la différence
entre le Coran et le Hadith (également appelé Sunna).

Selon le Coran (53/3) [et même de la Bible] 1, Muhammad ne dit rien de sa propre impulsion :
tout, en lui, est révélation à lui adressée. A partir de ce verset, et d'autres encore, la personne du
Prophète prend une importance particulière au sein de l'Islam. Car non seulement ce qu'il dit,
mais même ce qu'il dit, mais ce qu'il fait ou tolère devient loi pour sa communauté, pour toujours.

Mais Muhammad faisait lui-même une distinction dans ce qu'il communiquait à sa communauté
: pour certains messages, il disait : C'est de Dieu; parfois, en attendant une Révélation, il faisait
de lui-même un effort de déduction et de bon sens. Il arriva que parfois Dieu n'approuva pas la
décision prise par le Prophète, et immédiatement une Révélation vint corriger, pour que sa
communauté ne viole pas la volonté divine 2. Il y a donc distinction nette entre la personne
publique du messager de Dieu et la personne privée de Muhammad -distinction pourtant sans
grande portée, car si l'initiative privée du Prophète n'était pas abrogée par une Révélation, la
communauté n'avait pas les moyen de savoir s'il s'agissait d'une opinion personnelle du Prophète,
approuvée par Dieu, ou de quelque chose basée dès l'origine sur la Révélation.

En outre, même la Révélation fut divisée par Muhammad en deux catégories très nette : de
certains cas, il disait : C'est de Dieu; écrivez-le et apprenez-le par cœur pour le réciter
liturgiquement dans les offices de prière- et c'est le Coran; -des autres cas, il disait : Faites-le, ou
même sans rien dire, il le pratiquait lui-même, et n'en ordonnait pas la codification. De là la
différence entre la Révélation récitée (wadi matlou), et la révélation non-récitée (wahy ghaïr
matlou). C'est cette dernière catégorie ainsi que les récits sur la pratique du Prophète en général
(même ses initiatives « privées ») qu'on appelle indifféremment Hadith ou Sunna.

« Hadith » signifie la parole; et la Sunna signifie la conduite ou le comportement. Il s'agit des


deux à la fois, mais comme la langue arabe ne possédait pas un mot pour comprendre à la fois la
parole et le comportement de quelqu'un, on emploie ici les deux termes dans le même sens. (Il y a
une subdivision du Hadith : parfois le Prophète disait : Dieu dit sans pourtant en ordonner
l'inclusion dans le Coran. On appelle ce hadith : cudsi c.-à-d. parole sainte)

Théoriquement le Coran et le Hadith ont presque la même valeur en ce qui concerne la


communauté. Comment un croyant pourrait-il penser autrement ? Puisque le Coran lui-même
répète sans cesse : Tenez à ce que le messager vous donne, et abstenez-vous de ce dont il vous
empêche (ou des termes semblables). Mais pratiquement il y a une différence, qui est due à une
question de preuve : pour un contemporain du Prophète il n'y a aucune difficulté, mais pour les
époques postérieures, la conservation du Coran et du Hadith ayant eu des histoires différentes, on
cherche d'abord si le Hadith attribué à Muhammad est authentique; si oui, il faut l'appliquer.

Muhammad prit lui-même soin de la codification du Coran, non pas celle du Hadith. Ce
dernier provient des mémoires privés de ses compagnons, sans critère autre que leurs propres
capacités. Certains compagnons du Prophète, comme Abdullah ibn Amr ou Anas ibn Malik,
commencèrent la rédaction de leurs mémoires sur les paroles et les actions du Prophète dès son
vivant; d'autres n'en sentirent le besoin qu'après sa mort; d'autres encore communiquèrent leurs
connaissances oralement à leurs élèves ou, lorsqu'on cherchait un précédent datant du Prophète,
quelqu'un alors se rappelait des faits décisifs pour le problème. Dans la deuxième génération, les
mémoires furent amalgamés, mais conservèrent les indications sur leur provenance. Plus tard, des
codes plus vastes furent rédigés, selon les narrateurs, selon les sujets, et ainsi de suite. On
élabora une science de critique du Hadith, pour connaître l'authenticité de chaque récit
individuel, pour en déterminer la date chronologique, en vue de déclarer lors d'un conflit entre
deux récits également authentiques, lequel était abrogeant et lequel abrogé ou limité à un cas
particulier, et ainsi de suite.

Lors du dernier pèlerinage, Muhammad s'était adressé à cent quarante mille Musulmans. On
peut avoir là une idée du nombre de Musulmans à cette époque. Un spécialiste de l'époque
classique nous assure que parmi ces centaines de milliers de compagnons du Prophète, plus de
cent mille ont laissé de plus ou moins nombreux récits sur le Prophète.

Les codes du Hadith sont nombreux. Ceux qui furent préparés par Bokkâri, Muslim, Tirmidhi,
Abou Dâoud, Nasâï et Ibn-Mâja -surtout les deux premiers- ont trouvé la confiance la plus grande
au sein de la communauté musulmane. Le plus ancien qui soit parvenu jusqu'à nous est la Sahïfa
d'Abou-Huraira (mort 58H) à son élève Hammâm ibn Munnabih (M. 101H.), document qui prouve
l'authenticité impeccable des données des auteurs postérieurs comme Bokkâri, Muslim, etc.

Supposons que Bokkâri dise : Je tiens d'Ahmed ibn Hanbal, qui le tient Abdar-Razzâc, qui le
tient de Ma'mar, qui le tient de Hammâm, qui le tient d'Abou-Huraira, que le Prophète a dit telle
ou telle chose. Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, on a découvert les manuscrits de
Hammâm, de Ma'mar et d'Abdar-Razzâc, -l'ouvrage d'Ahmad étant depuis longtemps connu. Or, en
cherchant dans ces sources antérieures à Bokkâri, on constate que Bokkâri n'a ni menti ni ramassé
le simple folklore de son époque : il se repose sur des sources écrites et authentiques.

LE STYLE DU CORAN

Comme nous venons de le dire, le Coran affirme que Dieu a suscité de tout temps des
messagers, des prophètes, et leur a révélé des lois, des prescriptions, des Livres. Le Coran parle
expressément des feuilles d'Abraham, des feuilles de Moïse (ou : la Thora), du Psautier apporté à
David, et enfin de l'Evangile apporté à Jésus -Christ. Dans un autre passage, il est dit : « les livres
des Anciens », ce qui laisse la possibilité de reconnaître une origine divine à certains livres chez
les Zoroastriens, les Brahmanistes, etc., sans qu'on puisse pour autant affirmer dogmatiquement
ce caractère pour tels ou tels de ces livres.

En ce qui concerne les livres israélites, le Coran ne se réfère qu'au Pentateuque de Moïse («
Feuilles de Moïse », « Thora ») et au Psautier de David (« Zabour ») les autres livres de l'Ancien
Testament ne possèdent pour le Coran qu'une valeur théorique.

STYLE BIBLIQUE

La Bible ne mérite son nom (« le Livre ») que parce qu'elle constitue un corps de doctrine
homogène. Elle est faite en réalité de livres d'auteurs différents, d'époques différentes et de genres
littéraires différents. Sous le nom d'un même auteur, parfois, plusieurs ont écrit, préférant le
patronage d'un homme connu à leur propre signature. Il y a des livres historiques, des discours
politico-religieux. De pures prières, des livres de sagesse, des dialogues philosophiques, des codes
de lois...L'historien inspiré signait « Moïse », ou ne signait pas du tout; le sage signait « Salomon
» ; le prophète signait volontiers « Isaïe » s'il se sentait dans la veine d'inspiration du grand Isaïe.
A part quelques écrivains de basse époque qui considèrent comme importante leur œuvre
personnelle et en laissèrent un compte-rendu circonstancié (Esdras, Néhémie, Zorobabel), les
écrivains bibliques se sont généralement éclipsés derrière la chose qu'ils avaient à dire. Différente
est la manière de Jésus. Jésus, qui n'écrit pas, parle sans cesse; et s'il ne fait pas, à la manière des
prophètes, des gestes purement symboliques, il donne à tous ses gestes valeur de symboles : sa
personne n'apparaît pas comme distincte de sa mission.
La manière de Muhammad est plus proche de la manière de Jésus que celle des prophètes
d'Israël, -d'un Jésus qui serait à la fois Moïse et aussi Josué. Mais le Coran, lui, ne ressemble ni à
l'Evangile, ni à aucun des livres de l'Ancien Testament. A tout détour de la vie du Prophète, la
Révélation surgit, s'impose, il faut sur-le-champ la communiquer, car c'est l'heure voulue par Dieu
pour la promulgation de telle loi, pour le rappel de telle histoire ancienne, pour telle exhortation,
telle prière; et le Prophète ne doit ni devancer ni retarder cette heure, ni prendre le temps de
revoir le message reçu pour en faire une œuvre littéraire; tant pis pour la logique du discours : la
cohérence intérieure n'en ressort que mieux. Les Histoires ne sont pas racontées, elles sont
évoquées de façon qu'on en vienne tout de suite à l'essentiel; et s'il n'est pas nécessaire de
terminer une phrase, eh bien, qu'elle reste en suspens ! Car le temps est mesure, et le besoin,
pressant.

Par contre, il faut réveiller l'attention, favoriser la mémoire. C'est pourquoi les versets, et c'est
pourquoi, à la fin de chaque verset, la rime ou l'assonance.

C'est aussi pourquoi il ne faut pas songer à la lire le Coran comme on lit la Genèse, ni même
comme on pourrait lire Isaïe ou Jérémie. Chaque parole dite vous concerne au moment même où
vous la lisez. Il faut l'entendre, avec l'ouïe, et s'arrêter au bout de la phrase, ou de la proposition,
là où le chant liturgique s'allonge et s'attarde sur la dernière syllabe, afin de laisser la pensée
prendre le tournant de la proposition suivante. Car c'est une route en lacets comme une route de
montagne.

Les Evangiles présentent un cas particulier. Jésus-Christ lui-même n'a pas voulu, ou n'a pas pu
- pour des raisons historiques - dicter son message à l'intention de ses disciples. Ce sont ses
disciples, et leurs successeurs, qui rédigèrent chacun un mémoire sur le guide disparu. Chaque
Evangile constitue la répétition des mêmes données : la biographie de Jésus, où se mêlent ce que
Jésus a dit ou fait, et ce que l'auteur de l'Evangile connaissait d'autres sources. L'Evangile ne
ressemble donc ni au Coran, ni au Hadith, mais à la Sira ou biographies de Muhammad, dont
certaines datent de l'époque de ses compagnons, d'autres d'un peu plus tard. Il y a un grand
nombre d'Evangiles -une soixantaine environ- dont quatre sont canonisés au sein de la
communauté chrétienne en général; d'autres sont déclarés apocryphes, parmi lesquels l'Evangile
de Barnabé revêt un intérêt particulier. Sans entrer dans la question de l'histoire de la rédaction et
la conservation des différents Evangiles, il suffit de signaler que ce sont de beaux livres de
biographie, pleins de sagesse et de développements littéraires, et... très lisibles.
Mais le Coran ? Le Coran est conscient lui-même du reproche que ses ennemis païens lui
faisaient : des morceaux décousus (XV, 91). En toute conscience de ce reproche, le Coran ne
renonce pas à son style particulier. On peut trouver à cela plusieurs raisons :

1. En premier lieu, le Coran est adressé à Muhammad, qui est le premier destinataire, sa
communauté ne venant qu'en second lieu. Le Roi parle ou donne des instructions à celui qu'il
désigne comme messager-envoyé. Or les rois ne parlent pas comme les gens ordinaires : tantôt ils
parlent explicitement, tantôt seulement par allusions et sous-entendus. Ils changent aussi
brusquement leur style. Je dis, Nous disons, le Roi dit, etc. (V,12). Tout est compris par les proches
du Roi, les autres n'ont même pas besoin de tout savoir.

2. Le Coran ne fut pas rédigé tout à la fois, pour être présenté ensuite au peuple. Il est une
collection de messages reçus à intervalles. Il y a des passages dont le Prophète devait se servir
pour haranguer l'auditoire, afin de l'inviter à réfléchir et reconsidérer son attitude religieuse. Il y
en a d'autres qui furent destinés à trancher des problèmes concrets, ou des litiges précis.

3. Non moins important est le besoin psychologique du Bédouin auquel le Coran s'adresse en
particulier. Il faut penser à son milieu, à sa mentalité, à ses besoins, à ses habitudes, pour
apprécier la forme extérieure du Coran. Il y a le rythme et la rime, qui charment le rude esprit
nomade, illettré. Il y a les changements brusques, pour donner des chocs successifs à son esprit,
pour le forcer à rester en éveil et attentif au message, en sorte que la prose poétique du Coran ne
devienne pas monotone, pour qu'il admire plus parfois qu'il ne comprend ou ne médite. Il y a les
parenthèses et des digressions, pour attirer l'attention sur ce qu'implique un fait, une allusion. Il y
a des références aux faits connus, des rappels, qui économisent la narration superflue, le but
n'étant pas de raconter une histoire, mais de se servir d'une histoire pour les besoins supérieurs
de la réforme spirituelle, du réveil chez l'homme du désir de se distinguer des autres animaux, des
bêtes, qui ne savent que naître, manger et boire, dormir, se multiplier et puis mourir.

Il convient de mettre l'accent sur le fait que, bien que Muhammad fût lui-même habitant d'une
des plus grandes villes arabes de l'époque, la plus riche dans le pays, le Coran préfère pourtant se
référer au plus déshérité des humains, au nomade, au Bédouin. Félicitons-le. Le Paradis est décrit
dans le Coran d'après ce que ce pauvre être humain du désert désirerait avoir : ombre perpétuelle,
eau douce coulant à la surface de la terre et qui ne tarisse pas à certaines saisons, des fruits, et
toute chose en abondance. Les habitants des climats plus favorisés n'ont qu'à être davantage
reconnaissants au Seigneur, d'autant plus que leur privilège ne leur diminue pas leur part de l'au-
delà s'ils sont croyants et reconnaissants envers le Seigneur ! »

Plus loin encore, le Professeur Muhammad Hamidullah écrit dans cette introduction à sa
traduction du Coran :

« HISTOIRE DE LA REDACTION DU CORAN

La toute première révélation, comportant les cinq premiers versets, très courts, de la sourate
96, resta gravée dans la mémoire de Muhammad, et il dû la répéter souvent quand il racontait
l'événement à ses amis. Il y eut ensuite une interruption de trois ans, après quoi les révélations
reprirent leurs cours, et cela continua pendant les derniers vingt ans, dont dix à Médine, de la vie
de Muhammad.

Le Coran fut chose écrite même avant l'Hégire à Médine. Le Coran (XXV, 5; LVI, 79; XCVIII, 2,
etc.) en témoigne. Mais on ne sait pas la date exacte où Muhammad pensa à faire rédiger par écrit
les révélations qu'il recevait. On en parle déjà en l'an 5 de l'apostolat (8 avant l'Hégire), et on dit
que la copie de la sourate 20 (chronologiquement 54) que possédait la sœur d'Omar fut à l'origine
de la conversion d'Omar à l'Islam. Ibn Ishac cite cela en même temps qu'une autre explication du
motif de sa conversion, où il n'est pas question de documents écrits, et l'auteur ne sait pas lequel
des deux récits est à préférer. Mais le premier récit est rapporté par d'autres sources aussi
(mentionnées par Suhaïlî), où l'on précise que le document contenait au moins encore une sourate
(la 81, chronologiquement 7). Il ne faut pas oublier que la toute première révélation eut pour
thème l'éloge de la plume comme moyen de connaissance humaine. De là le souci du Prophète
pour la conservation du Coran par écrit. Et, en effet, la sourate 80 (chronologiquement 24) parle
aux versets 11-16 des copies écrites du Coran.

Les sources sont d'accord pour dire que toutes les fois qu'un fragment de Coran était révélé, le
Prophète appelait un de ses compagnons lettré, et lui dictait, tout en précisant la place exacte du
nouveau fragment dans l'ensemble déjà reçu. Rappelons que Muhammad n'a pas voulu une
codification mécanique, par ordre chronologique, des révélations, mais un ordre qui donne aux
passages une suite logique, un développement cohérent, selon le style particulier du Coran. Les
récits précisent 17 qu'après la dictée, Muhammad demandait au scribe de lui lire ce qu'il avait
noté, pour pouvoir corriger les déficiences s'il y en avait.

Un autre célèbre récit 18 nous dit que le Prophète récitait chaque année, au mois de Ramadân,
devant Gabriel, tout le Coran (révélé jusqu'alors), et qu'à ce moment la mémoire de Muhammad
devenait en fait de Coran « plus féconde que le vent portant la pluie » ; que le Ramadân qui
précéda sa mort, Gabriel le lu fit réciter par deux fois, chose dont Muhammad conclut à
l'achèvement définitif de sa mission et à une mort prochaine. Ce récit implique tout au moins que
lors du saint mois des jeûnes, le Prophète s'occupait chaque année de la révision du texte tout
entier. On sait que dès l'époque du Prophète, les Musulmans prirent l'habitude de veiller, le mois
de Ramadân, par des offices surérogatoires, en récitant le Coran tout entier. Plusieurs sources
ajoutent que lors de cette dernière collation ('arda 19), son scribe Zaid 20 était présent. D'autres
parlent de nombreux autres personnages aussi. Faut-il penser que la Prophète récitait le texte, en
présence de ses compagnons collationnant leurs copies, et de Gabriel prêt à intervenir s'il
oubliait quelque chose ?

Le papier n'existait pas encore, et les Musulmans de la Mecque pré-hégirienne, puis ceux de
Médine se servaient, chacun selon ses moyens, de différents objets pour copier pour eux le texte
du Coran : morceaux de parchemin et de cuir tanné, tablettes de bois, omoplates de chameaux,
espèces de pierres blanches assez tendres pour que l'on y puisse graver facilement le texte,
nervure médianes des dattiers, morceaux de poteries brisées, et ainsi de suite. (Un grand
spécialiste de la question, le professeur Manâzir Ahsan Gîlâni pense que l'emploi d'os et de
pierres était motivé par le souci de la conservation : une chose gravée risquait moins l'effacement
qu'une chose écrite. De même le parchemin et le cuir étaient plus solides que le papyrus. Comme
la Révélation ne se faisait que par fragments, on la notait provisoirement sur de menus objets, en
attendant l'achèvement de la sourate, pour la copier sur des matériaux plus convenables).

Evidemment tous les musulmans de la première époque n'étaient pas également doués pour des
vocations intellectuelles. Réaliste, Muhammad n'exigea pas non plus que tout un chacun prît
toujours sans exception copie des révélations. Les uns étaient illettrés, les autres trop occupés à
gagner leur vie, d'autres encore habitaient trop loin de la résidence du Prophète pour être
quotidiennement au courant des nouvelles révélations, dont certaines furent reçues lors des
voyages de Muhammad. Tout cela explique pourquoi personne ne possédait le texte complet :
certains fragments chez les uns, et d'autres chez les autres, -par centaines déjà au temps de
Muhammad.

Mais simultanément Muhammad insistait pour que l'on apprît par cœur le texte, afin de
pouvoir le réciter lors des offices liturgiques. Là aussi il n'était pas obligatoire de se remémorer le
texte tout entier : les uns apprenaient certaines sourates, d'autres certaines autres, mais quelques-
uns la totalité des sourates. On dit 21 qu'au temps de la mort du Prophète, 4 à 8 Ansâr (tribu
d'origine médinoise), dont une femme 22, étaient hâfiz (sachant par cœur le texte tout entier, plus
volumineux que le Pentateuque et les quatre Evangile réunis); le nombre chez le Muhâjirs
(d'origine mecquoise) n'est pas mentionné, mais ne doit pas être moins important.

C'est par cette double méthode que Muhammad voulut assurer la conservation de l'intégrité du
texte du Coran : par écrit et de mémoire. Les fautes de graphie pouvant être rectifiées par le texte
appris par cœur, et les déficiences de la mémoire par référence au texte écrit. Cette lecture ou
récitation pieuse se pratiquait toute la vie; elle se perpétua de génération en génération, jusqu'à
nos jours : on étudie le texte devant un maître attitré, qui certifie l'authenticité du texte appris.
Nous y reviendrons.

A la mort du Prophète, on n'y pensa pas tout de suite : les guerres dites de l'Apostasie,
commencées dès les derniers mois de la vie de Muhammad, préoccupaient l'attention du
gouvernement et de la communauté. La bataille de Yamâma, contre l'imposteur Mosailima, fut
particulièrement sanglante : cent mille ennemis contre treize mille Musulmans. Ceux-ci ne purent
résister. Alors les Musulmans de la première heure, donc connaissant davantage le Coran,
décidèrent de se séparer du gros de la troupe. Ils furent au nombre de trois mille et se placèrent
sous le commandement de Sâlim, l’un des plus grands connaisseurs du Coran. On les appelle le
bataillon des connaisseurs du Coran. Sept cents de ces commandos de suicide périrent en
compagnie de leur commandant, mais l'armée ennemie fut aussi anéantie 23.

Reportons-nous au scribe particulier du Prophète, Zaïd ibn Thâbit, qui dit (cf. Commentaire de
Tabari, I, 20) :

« Quand un certain nombre de compagnons du Prophète eurent été tués dans la bataille de
Yamâma, Omar se rendit auprès du (calife) Abou-Bakr et dit : ' Les compagnons de l'Envoyé de
Dieu tombent à Yamâma à la façon des papillons dans le feu, et je crains qu'ils le fassent toujours
s'ils rencontraient une occasion pareille à se faire tuer, cependant qu'ils sont les porteurs du
Coran. Ainsi le Coran sera perdu et oublié. Si tu le réunissais et le faisait écrire... ! ' Abou-Bakr
s'enfuit, et dit : 'Ferais-je ce que n'a pas fait l'Envoyé de Dieu ? ' Ils échangèrent des (arguments)
là-dessus. Ensuite Abou-Bakr fit venir Zaïd ibn Thâbit, qui rapporte : ' Je me rendis chez lui
cependant qu'Omar était tout prêt. Alors Abou-Bakr me dit : 'Celui-ci ( : Omar) insiste pour que je
fasse quelque chose que je refuse. Tu as été le scribe de la Révélation. Si tu es d'accord avec lui, je
vous suivrai tous deux. Mais si tu es d'accord avec moi, je n'entreprendrai pas cette chose '. Puis
Abou-Bakr raconta le dire d'Omar, tandis que ce dernier se taisait. Je m'enfuis de cette
(suggestion), et dis : ' Fera-t-il ce que n'a pas fait l'Envoyé de Dieu ?., jusqu'à ce qu'Omar dit un
mot : 'Quel mal à vous si vous faites cela ?' Nous réfléchîmes, puis dîmes : ‘ Par Dieu, il n'y a pas
de mal contre nous en cela '. Zaïd ajoute : 'Abou-Bakr m'ordonna, et je l'écrivis sur des morceaux
de cuir, des omoplates et des nervures médianes de dattiers. Quand Abou-Bakr mourut et qu'Omar
lui ait succédé, ce dernier l'écrivit en un seul volume (mushaf), qui resta chez lui.

Quand lui aussi mourut, il resta chez (sa fille) Hafsa, veuve du Prophète. Puis Hodhaifa ibn al-
Yamân rentra après avoir participé -(en l'an 25 ou 30, selon les chroniqueurs)- à l'expédition
contre l'Arménie (plus précisément près d'Arzanroum, Erzurum moderne, selon Qastallâni, Charch
al Bukhârî, 7/448), mais avant même d'aller dans sa maison (à Médine), il se rendit chez (le
Calife) Othmân, et lui dit : ' O calife, prends soin des gens !' Et lui de dire : 'Qu'y a-t-il ?'
Hodhaifa dit : 'J'ai participé à l'expédition contre l'Arménie, expédition où il y avait des Irakiens
tant comme les syriens. Mais les syriens suivaient la lecture coranique selon Obayy ibn Ka'b, et
disaient des choses que les Irakiens n'aient pas entendues; ces derniers les ont donc accusés de
mécréance. De même les irakiens, qui suivent la lecture d'Ibn Mas'oude et lisent des choses que
n'ont pas entendues les Syriens; et les Syriens les ont accusés de mécréance !

Zaïd ajoute : Othmân ibn Affân m'ordonna alors d'écrire pour lui un Coran, et me dit : 'Je te
donnerai comme aide un homme intelligent et de goût littéraire. Ecrivez tous deux le Coran.
Toutes les fois qu'il y aura une divergence entre vous deux, referez-m'en'. Il nomma pour cela Abân
ibn Saïd ibn al-As -(également scribe du Prophète). Lorsque les deux (scribes) arrivèrent au verset
(II, 247) sur l'arche d'alliance, Zaïd dit : C’est tâbouh, et Abân dit : Non, c’est tâbout. Puis nous
en référâmes à Othmân, qui l’écrivit tâbout …

LA TRANSMISSION ET LA CONSERVATION DU TEXTE

Contrairement à certaines autres communautés de l'antiquité, qui restreignaient la


connaissance du livre religieux à une classe, à un clan, Muhammad préféra répandre cette
connaissance dans toutes les couches de la communauté. Nous avons vu qu'il employa la double
méthode écrit-mémoire. En outre, lui et ses successeurs au pouvoir attachaient la plus grande
importance à la connaissance coranique pour tout emploi public et administratif, et prirent les
dispositions nécessaires pour son enseignement.

Dès l'époque du Prophète, on ajouta une méthode additionnelle pour conserver l'intégrité du
texte : savoir lire et posséder une copie du Coran ne suffisait pas; par contre il fallait l'étudier
auprès des maîtres attitrés et obtenir un certificat de l'authenticité de la copie tout comme de la
connaissance de la part de l'élève. Cette méthode a subsisté jusqu'à nos jours : à la fin des études,
le maître octroie un diplôme, mentionnant toute la chaîne de ses maîtres et des maîtres de ses
maîtres jusqu'au Prophète, et attestant la correction de la récitation, conforme à ce que lui-même
a appris de son maître.

A travers la guerre, l'incendie, l'inondation et autres malheurs les copies ou les fragments de la
première époque sont venus jusqu'à nous. A Tachkent tout comme à Istanbul, il y a des copies du
Coran attribuées au Calife Othmân; à Istanbul, une feuille attribuée au Calife Omar; à la
Bibliothèque nationale de Paris, des fragments que les experts modernes datent du 2è et 3è siècles
de l'Hégire. Il y a des copies très anciennes au Caire, à San'a, en Iran, en Afghanistan, etc. On les
a comparées, et il est émouvant de constater que du Maroc à la Malaisie, de Tachkent à Ceyla, des
millions d'exemplaires manuscrits ou imprimés existent qui n'offrent d'autres variantes que des
fautes de copistes.

Il y a également des centaines de milliers de Hâfiz (sachant le coran par cœur) - dans la seule
Turquie, plus de 150000 en ce moment toujours identiques, entre eux et avec le texte écrit. »

Fin de citation.

Le fait est que, pour le Coran, comme nous l’avons signalé plus haut, il n’y a,
contrairement aux textes de la Bible que nous avons vus, aucun humain, même pas
Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), qui revendique formellement avoir
écrit une seule sourate ou un seul verset du Coran, comme le fait Luc dans le prologue
de son évangile ou comme le fait Paul dans les autres textes de la Bible tels que ses
différentes lettres à Galate et aux autres.

Par ailleurs, il y a ce fait que le Coran, parole de Dieu, et les Hadiths, paroles de
Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), n’ont pas été mélangées ou
confondues, même pas regroupés dans un seul livre. Lorsque vous tenez le Coran
dans vos mains, vous n’y trouverez aucun hadith de Muhammad (que la paix et la bénédiction
d’Allah soient sur lui) ; ses paroles sont consignées ailleurs, dans les principaux « recueils–
sahîh » dont les deux plus célèbres, considérés comme les plus sûrs de l'Islam sunnite,
sont le sahîh de Bukhari et celui de Muslim. Le Professeur Muhammad Hamidullah en
a longuement parlé dans l’introduction de sa traduction du Coran que nous venons de
citer.

Nous venons donc de voir que la Bible n’est pas globalement « (ce qui vient) de la
bouche de l’Éternel. », comme nous l’indique Jérémie 23 : 16 : la parole que Dieu a
mise dans la bouche de Ses envoyés se trouve mêlée à celle de l’homme. La Bible,
telle que nous l’avons aujourd’hui est un mélange de ce que Dieu a mis dans la
bouche de Ses envoyés comme nous l’a dit Jérémie (paix sur lui) et de ce que certains
hommes ont écrit de leurs propre chef, comme le prologue de l’évangile de Jean.

Dans la Bible, et particulièrement pour le Nouveau Testament, on est en mesure de


séparer facilement ce qui sort de la bouche de Jésus fils de Marie (paix sur lui), c’est-à-
dire la parole de Dieu, de celle des gens qui n’ont pas reçu la parole de Dieu, tels que
Luc, Matthieu, Jean, Marc et les autres comme Paul.

La parole qui sort de la bouche de Jésus fils de Marie (paix sur lui), laquelle comme il
le reconnait lui-même n’est pas sa parole mais celle de Dieu qui l’a envoyé, a autorité
sur celles des autres hommes qui parlent dans le Nouveau Testament. Chaque fois
qu’elle sera confrontée avec une autre parole dans le Nouveau Testament, telle que
celle de Jean, c’est la sienne qui aura l’autorité de parole de Dieu.

Le vrai problème de la Bible que nous avons, c’est que nous n’avons que les livres
qui ont survécu à une sélection opérée dans un contexte historique alors que d’autres
ont été écartés. Pour le Nouveau Testament, particulièrement, nous savons que les
évangiles et les épîtres que nous avons ne sont pas les seuls qui ont existé ; on parle
d’apocryphes.

Ces problèmes, nous l’avons vu, ne se posent pas pour le Coran.

L’intérêt de cet aperçu préliminaire sur le cadre des écritures dites saintes est
dans l’autorité des textes que nous allons citer pour montrer que c’est de l’Islam
qu’il s’agit dans la Bible et dans le Coran. Parce que nous ne nous appuierons
exclusivement que sur la parole de Dieu, celle qu’Il a mise dans la bouche de Ses
différents envoyés.

Par exemple, lorsque nous dirons que Dieu a dit telle ou telle autre chose dans le
Coran ou dans le livre de Deutéronome, ou que Jésus fils de Marie (paix sur lui) a dit telle
ou telle autre chose dans l’Evangile selon un tel, comme on vient de le voir, ce n’est
pas la même chose lorsqu’il est dit que Paul ou Jean, lorsque celui-ci ne cite pas
clairement Jésus fils de Marie (paix sur lui), a dit telle ou telle autre chose. Et ce qui est dit
par Paul ou par Jean, lorsque celui-ci ne cite pas clairement Jésus fils de Marie (paix sur
lui), ne peut pas être considéré autrement que comme une simple parole d’homme qui
n’est pas envoyé par Dieu. Et donc, ce qui est dit par Paul ou par Jean, lorsque celui-ci
ne cite pas clairement Jésus fils de Marie (paix sur lui), ne peut pas s’imposer comme la
parole que Dieu a mise dans les bouches des hommes qu’Il a envoyés.
CHAPITRE 2 - LA NATURE DE LA RELATION ENTRE DIEU ET L’HOMME
ET CE QUI RESTE DE LA PLACE DE « LA RELIGION DE DIEU » DANS
NOTRE MONDE AUJOURD’HUI

On lit dans la Bible, Livre de Deutéronome :

« Deutéronome 32
32.1 Cieux ! prêtez l'oreille, et je parlerai; Terre ! écoute les paroles de ma bouche.
32.2 Que mes instructions se répandent comme la pluie, Que ma parole tombe comme la rosée,
Comme des ondées sur la verdure, Comme des gouttes d'eau sur l'herbe !
32.3 Car je proclamerai le nom de l'Éternel. Rendez gloire à notre Dieu !
32.4 Il est le rocher; ses œuvres sont parfaites, Car toutes ses voies sont justes; C'est un Dieu
fidèle et sans iniquité, Il est juste et droit.
32.5 S'ils se sont corrompus, à lui n'est point la faute; La honte est à ses enfants, Race fausse et
perverse.
32.6 Est-ce l'Éternel que vous en rendrez responsable, Peuple insensé et dépourvu de sagesse ?
N'est-il pas ton père, ton créateur ? N'est-ce pas lui qui t'a formé, et qui t'a affermi ?
32.7 Rappelle à ton souvenir les anciens jours, Passe en revue les années, génération par
génération, Interroge ton père, et il te l'apprendra, Tes vieillards, et ils te le diront.
32.8 Quand le Très Haut donna un héritage aux nations, Quand il sépara les enfants des hommes,
Il fixa les limites des peuples D'après le nombre des enfants d'Israël,
32.9 Car la portion de l'Éternel, c'est son peuple, Jacob est la part de son héritage.
32.10 Il l'a trouvé dans une contrée déserte, Dans une solitude aux effroyables hurlements; Il l'a
entouré, il en a pris soin, Il l'a gardé comme la prunelle de son oeil,
32.11 Pareil à l'aigle qui éveille sa couvée, Voltige sur ses petits, Déploie ses ailes, les prend, Les
porte sur ses plumes.
32.12 L'Éternel seul a conduit son peuple, Et il n'y avait avec lui aucun dieu étranger.
32.13 Il l'a fait monter sur les hauteurs du pays, Et Israël a mangé les fruits des champs; Il lui a
fait sucer le miel du rocher, L'huile qui sort du rocher le plus dur,
32.14 La crème des vaches et le lait des brebis, Avec la graisse des agneaux, Des béliers de Basan
et des boucs, Avec la fleur du froment; Et tu as bu le sang du raisin, le vin.
32.15 Israël est devenu gras, et il a regimbé; Tu es devenu gras, épais et replet ! -Et il a
abandonné Dieu, son créateur, Il a méprisé le rocher de son salut,
32.16 Ils ont excité sa jalousie par des dieux étrangers, Ils l'ont irrité par des abominations;
32.17 Ils ont sacrifié à des idoles qui ne sont pas Dieu, A des dieux qu'ils ne connaissaient point,
Nouveaux, venus depuis peu, Et que vos pères n'avaient pas craints.
32.18 Tu as abandonné le rocher qui t'a fait naître, Et tu as oublié le Dieu qui t'a engendré.
32.19 L'Éternel l'a vu, et il a été irrité, Indigné contre ses fils et ses filles.
32.20 Il a dit : Je leur cacherai ma face, Je verrai quelle sera leur fin; Car c'est une race perverse,
Ce sont des enfants infidèles.
32.21 Ils ont excité ma jalousie par ce qui n'est point Dieu, Ils m'ont irrité par leurs vaines idoles;
Et moi, j'exciterai leur jalousie par ce qui n'est point un peuple, Je les irriterai par une nation
insensée.
32.22 Car le feu de ma colère s'est allumé, Et il brûlera jusqu'au fond du séjour des morts; Il
dévorera la terre et ses produits, Il embrasera les fondements des montagnes.
32.23 J'accumulerai sur eux les maux, J'épuiserai mes traits contre eux.
32.24 Ils seront desséchés par la faim, consumés par la fièvre Et par des maladies violentes;
J'enverrai parmi eux la dent des bêtes féroces Et le venin des serpents.
32.25 Au dehors, on périra par l'épée, Et au dedans, par d'effrayantes calamités : Il en sera du
jeune homme comme de la jeune fille, De l'enfant à la mamelle comme du vieillard.
32.26 Je voudrais dire : Je les emporterai d'un souffle, Je ferai disparaître leur mémoire d'entre
les hommes !
32.27 Mais je crains les insultes de l'ennemi, Je crains que leurs adversaires ne se méprennent, Et
qu'ils ne disent : Notre main a été puissante, Et ce n'est pas l'Éternel qui a fait toutes ces choses.
32.28 C'est une nation qui a perdu le bon sens, Et il n'y a point en eux d'intelligence.
32.29 S'ils étaient sages, voici ce qu'ils comprendraient, Et ils penseraient à ce qui leur arrivera.
32.30 Comment un seul en poursuivrait-il mille, Et deux en mettraient-ils dix mille en fuite, Si leur
Rocher ne les avait vendus, Si l'Éternel ne les avait livrés ?
32.31 Car leur rocher n'est pas comme notre Rocher, Nos ennemis en sont juges.
32.32 Mais leur vigne est du plant de Sodome Et du terroir de Gomorrhe; Leurs raisins sont des
raisins empoisonnés, Leurs grappes sont amères;
32.33 Leur vin, c'est le venin des serpents, C'est le poison cruel des aspics.
32.34 Cela n'est-il pas caché près de moi, Scellé dans mes trésors ?
32.35 A moi la vengeance et la rétribution, Quand leur pied chancellera ! Car le jour de leur
malheur est proche, Et ce qui les attend ne tardera pas.
32.36 L'Éternel jugera son peuple; Mais il aura pitié de ses serviteurs, En voyant que leur force
est épuisée, Et qu'il n'y a plus ni esclave ni homme libre.
32.37 Il dira : Où sont leurs dieux, Le rocher qui leur servait de refuge,
32.38 Ces dieux qui mangeaient la graisse de leurs victimes, Qui buvaient le vin de leurs libations
? Qu'ils se lèvent, qu'ils vous secourent, Qu'ils vous couvrent de leur protection !
32.39 Sachez donc que c'est moi qui suis Dieu, Et qu'il n'y a point de dieu près de moi; Je fais
vivre et je fais mourir, Je blesse et je guéris, Et personne ne délivre de ma main.
32.40 Car je lève ma main vers le ciel, Et je dis : Je vis éternellement !
32.41 Si j'aiguise l'éclair de mon épée Et si ma main saisit la justice, Je me vengerai de mes
adversaires Et je punirai ceux qui me haïssent;
32.42 Mon épée dévorera leur chair, Et j'enivrerai mes flèches de sang, Du sang des blessés et des
captifs, De la tête des chefs de l'ennemi.
32.43 Nations, chantez les louanges de son peuple ! Car l'Éternel venge le sang de ses serviteurs,
Il se venge de ses adversaires, Et il fait l'expiation pour son pays, pour son peuple. »

Bien longtemps après Moïse (paix sur lui), comme dans un dernier avertissement, lorsqu’Il
envoie Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) à quiconque est vivant, Dieu
dit :
« 16. Ce n’est pas par jeu que Nous avons créé le ciel et la terre et ce qui est entre eux.
17. Si Nous avions voulu prendre une distraction, Nous l’aurions prise de Nous-mêmes, si
vraiment Nous avions voulu le faire.
18. Bien au contraire, Nous lançons contre le faux la vérité qui le subjugue, et le voilà qui
disparaît. Et malheur à vous pour ce que vous attribuez [injustement à Allah].
19. A Lui seul appartiennent tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre. Ceux qui sont
auprès de Lui [les Anges] ne se considèrent point trop grands pour L’adorer et ne s’en lassent
pas.
20. Ils exaltent Sa Gloire nuit et jour et ne s’interrompent point.
21. Ont-ils pris des divinités qui peuvent ressusciter (les morts) de la terre(4)?
22. S’il y avait dans le ciel et la terre des divinités autres qu’Allah, tous deux seraient certes dans
le désordre. Gloire, donc à Allah, Seigneur du Trône; Il est au-dessus de ce qu’ils Lui attribuent!
23. Il n’est pas interrogé sur ce qu’Il fait, mais ce sont eux qui devront rendre compte [de leurs
actes].
24. Ont-ils pris des divinités en dehors de Lui? Dis : «Apportez votre preuve». Ceci est la
révélation(5) de ceux qui sont avec moi et de ceux qui étaient avant moi. Mais la plupart d’entre
eux ne connaissent pas la vérité et s’en écartent.
25. Et Nous n’avons envoyé avant toi aucun Messager à qui Nous n’ayons révélé : «Point de
divinité en dehors de Moi. Adorez-Moi donc». »

(Le Coran, Sourate 21, versets 16 à 25)

« 59. C’est Lui qui détient les clefs de l’Inconnaissable. Nul autre que Lui ne les connaît. Et Il
connaît ce qui est dans la terre ferme, comme dans la mer. Et pas une feuille ne tombe qu’Il ne le
sache. Et pas une graine dans les ténèbres de la terre, rien de frais ou de sec, qui ne soit consigné
dans un livre explicite.
60. Et, la nuit, c’est Lui qui prend vos âmes, et Il sait ce que vous avez acquis pendant le jour. Puis
Il vous ressuscite le jour afin que s’accomplisse le terme fixé. Ensuite, c’est vers Lui que sera
votre retour, et Il vous informera de ce que vous faisiez(17).
61. Et Il est le Dominateur Suprême sur Ses serviteurs. Et Il envoie sur vous des gardiens(18). Et
lorsque la mort atteint l’un de vous, Nos messagers (les Anges) enlèvent son âme sans aucune
négligence.
62. Ils sont(19) ensuite ramenés vers Allah, leur vrai Maître. C’est à Lui qu’appartient le jugement
et Il est le plus prompt des juges.
63. Dis : « Qui vous délivre des ténèbres de la terre et de la mer? » Vous l’invoquez
humblement(20) et en secret : « S’Il nous délivre de ceci, nous serons du nombre des
reconnaissants.
64. Dis : « C’est Allah qui vous en délivre ainsi que de toute angoisse. Pourtant, vous Lui donnez
des associés ».
65. Dis : « Il est capable, Lui, de susciter contre vous, d’en haut, ou de dessous vos pieds(21), un
châtiment, ou de vous confondre dans le sectarisme. Et Il vous fait goûter l’ardeur [au combat] les
uns aux autres. » Regarde comment Nous exposons Nos versets. Peut-être comprendront-ils? »
(Le Coran, Sourate 6, versets 59 à 65)
« 1. Tout ce qui est dans les cieux et la terre glorifie Dieu. Et c'est Lui le Puissant, le Sage.
2. A Lui appartient la souveraineté des cieux et de la terre. Il fait vivre et il fait mourir, et Il est
Omnipotent.
3. C'est Lui le Premier et le Dernier, l'Apparent et le Caché et Il est Omniscient.
4. C'est Lui qui a créé les cieux et la terre en six jours puis Il S'est établi sur le Trône; Il sait ce
qui pénètre dans la terre et ce qui en sort, et ce qui descend du ciel et ce qui y monte, et Il est avec
vous où que vous soyez. Et Dieu observe parfaitement ce que vous faites.
5. A Lui appartient la souveraineté des cieux et de la terre. Et à Dieu tout est ramené. »

(Le Coran, Sourate 57, versets 1 à 5)

Les versets 39 de Deutéronome, chapitre 32 de la Bible et ces versets des sourates 6


et 57 du Coran cités au hasard ici, nous donnent une indication claire sur la nature de
la relation entre Dieu et l’homme. Il suffit de les lire pour s’interdire de penser que
dans cette relation Dieu demandera l’avis de l’homme sur ce qu’Il voudra faire de lui
et se convaincre qu’il s’agit d’une relation dans laquelle déjà, c’est Dieu qui décide de
la vie et de la mort de l’homme.

Quelle est donc la nature de la relation entre Dieu et l’Homme ?


C’est Dieu qui a créé l’homme.

Tous les hommes descendent d’un seul homme, Adam (paix sur lui).

C’est Lui, Dieu, et Lui seul, qui fixe les règles devant régir l’existence de l’homme
sur la terre à commencer par la vie et la mort de l’homme qui ne dépendent pas du «
désir » de l’homme, mais de la seule volonté de Dieu.

Sur ces postulats, tous ceux qui se disent juifs, chrétiens et musulmans devraient
être dans un accord parfait; il ne devrait avoir pour eux aucun instant de doute là-
dessus, puisqu’ils les tiennent de la Bible et du Coran, totalement d’accord sur ce que,
c’est bien Dieu qui a créé l’homme, Adam (paix sur lui) en fixant les règles de son
existence.

Pourquoi Dieu a décidé de créer l’homme ?

Lorsque nous examinons la terre avec tout ce que Dieu a créé, tel qu’Il nous le
relate dans le livre de Genèse (La Bible) et dans le Coran, nous pouvons dire, sans
hésitation, que cette terre aurait pu et peut exister sans l’homme. La faune et la flore
auraient pu et peuvent prospérer sans nous.

On lit en effet dans le Coran :

« 19. Ne vois-tu pas qu’Allah a créé les cieux et la terre pour une juste raison? S’Il voulait, Il
vous ferait disparaître et ferait venir de nouvelles créatures,
20. et cela n’est nullement difficile pour Allah. »

(Le Coran, Sourate 14, versets 19 et 20)

Alors pourquoi la création l’homme, pourquoi sommes-nous là, alors que la Bible
et le Coran nous renseignent sur l’autosuffisance et la perfection de Dieu ?

Face à cette question décisive pour la vie de l’homme sur la terre, la Bible semble
muette, de l’Ancien au Nouveau Testaments.

La réponse claire et sans ambiguïté vient du Coran :

« 55. Et rappelle; car le rappel profite aux croyants.


56. Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent. »

(Le Coran, Sourate 51, versets 55 et 56)

Dans son exégèse (tafsir) du verset 56 de la sourate 51, Ibn Kathîr (qu'Allâh lui fasse
miséricorde) a interprété ce verset en disant : « Le sens de ce verset est qu'Allâh (qu'Il soit bénit
et exalté) a créé les créatures afin qu'elles L'adorent sans associer. Ceux qui Lui obéissent seront
récompensés par les meilleures récompenses, tandis que ceux qui Lui désobéissent subiront de Sa
part le pire des châtiments. Allâh a déclaré qu'Il n'a pas besoin des créatures, elles ont plutôt
besoin de Lui, et ceci dans toutes les situations. Lui Seul est leur Créateur et Pourvoyeur. »

Si les croyants en Dieu n’ont pas accès à cette connaissance, c’est-à-dire, la


connaissance du but de leur création, le but de l’existence de l’homme sur la terre, ils
n’auront de leur relation avec Dieu que fausses idées.

Et, comme c’est Lui le Créateur, Dieu a établi un code pour régir cette « adoration »
pour laquelle l’homme a été créé : c’est la religion qu’Il a établie pour l’homme
depuis Adam (paix sur lui).
Sur cette base, celle du but de la création de l’homme, cette relation entre Dieu, Le
Créateur, et l’homme, Sa créature, ne peut être résumée autrement que par ces deux
mots simples : soumission et obéissance totales de l’homme à Dieu.

En effet, dès qu’Il le créé, comme Il l’a voulu, Dieu le soumet à Son ordre :

« 2.7 L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un
souffle de vie et l'homme devint un être vivant.
2.8 Puis l'Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l'orient, et il y mit l'homme qu'il avait
formé.
2.9 L'Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger,
et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal.
2.10 Un fleuve sortait d'Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras.
2.11 Le nom du premier est Pischon; c'est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve
l'or.
2.12 L'or de ce pays est pur; on y trouve aussi le bdellium et la pierre d'onyx.
2.13 Le nom du second fleuve est Guihon; c'est celui qui entoure tout le pays de Cusch.
2.14 Le nom du troisième est Hiddékel; c'est celui qui coule à l'orient de l'Assyrie. Le quatrième
fleuve, c'est l'Euphrate.
2.15 L'Éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le
garder.
2.16 L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme : Tu pourras manger de tous les arbres du
jardin;
2.17 mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu
en mangeras, tu mourras. »

(La Bible, Livre de Genèse, chapitre 2, versets 7 à 17)

« 35. Et Nous dîmes : «Ô Adam, habite le Paradis toi et ton épouse, et nourrissez-vous-en de
partout à votre guise; mais n’approchez pas de l’arbre que voici : sinon vous seriez du nombre
des injustes». ».

(Le Coran, Sourate 2, verset 35)

Telles sont, du point de vue de la Bible et du Coran que nous avons sous la main,
les toutes premières règles que Dieu fixa à l’homme dès qu’Il le mit dans Son jardin.
Dieu les fixa d’autorité.

« L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme »

La relation entre Dieu et l’homme commence donc par cet ordre. Un ordre que
l’homme doit observer, s’il ne le fait pas, il mourra.
Nous n’entrons pas, à ce stade, sur ce que veut dire « tu mourras ».

La relation entre Dieu et l’homme est donc ainsi résumée.

L’homme est appelé, bon gré mal gré, à se prosterner devant Son maître, Dieu :

David nous le dit dans des mots très simples :

« 86.8 Nul n'est comme toi parmi les dieux, Seigneur, Et rien ne ressemble à tes œuvres.
86.9 Toutes les nations que tu as faites viendront Se prosterner devant ta face, Seigneur, Et
rendre gloire à ton nom.
86.10 Car tu es grand, et tu opères des prodiges; Toi seul, tu es Dieu. »

Psaumes 86 : 8-10

Longtemps après David, on lit dans le Coran :

« 83. Désirent-ils une autre religion que celle d’Allah, alors que se soumet à Lui, bon gré, mal
gré, tout ce qui existe dans les cieux et sur la terre, et que c’est vers Lui qu’ils seront ramenés? »
(Le Coran, Sourate 3 (La Famille de ʿImran - ʾĀl-ʿImrān), verset 83)

« 15. Et c'est à Allah que se prosternent, bon gré mal gré, tous ceux qui sont dans les cieux et sur
la terre, ainsi que leurs ombres, au début et à la fin de journée. L’Enfer sera leur refuge. Quel
détestable lit de repos ! »
(Le Coran, Sourate 13 (Le Tonnerre -ʾAr-Raʿd), verset 15)

« 88. Et ils ont dit : « Le Tout Miséricordieux S’est attribué un enfant! »


89. Vous avancez certes là une chose abominable!
90. Peu s’en faut que les cieux ne s’entrouvrent à ces mots, que la terre ne se fende et que les
montagnes ne s’écroulent,
91. du fait qu’ils ont attribué un enfant au Tout Miséricordieux,
92. alors qu’il ne convient nullement au Tout Miséricordieux d’avoir un enfant!
93. Tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre se rendront auprès du Tout
Miséricordieux, [sans exception], en serviteurs.
94. Il les a certes dénombrés et bien comptés.
95. Et au Jour de la Résurrection, chacun d’eux se rendra seul auprès de Lui.
96. A ceux qui croient et font de bonnes œuvres, le Tout Miséricordieux accordera Son amour(16).
97. Nous l’avons rendu (le Coran) facile [à comprendre] en ta langue, afin que tu annonces par lui
la bonne nouvelle aux gens pieux, et que, tu avertisses un peuple irréductible.
98. Que de générations avant eux avons-Nous fait périr! En retrouves-tu un seul individu? ou en
entends-tu le moindre murmure? »

(Le Coran, Sourate 19 (Marie- Mariyam), versets 88 à 98)

Ces versets de la Bible et du Coran nous renseignent donc sur la nature de la


relation que Dieu a décidé d’établir avec l’homme, une relation du Maître et de Son
Serviteur.

Il ne faut donc pas se leurrer, notre relation avec Dieu n’est pas faite que d’Amour.
D’ailleurs, cet Amour de Dieu ne touche que Son serviteur, c’est-à-dire l’homme qui
accepte de se soumettre à Lui et de Lui obéir, il ne touche pas le « rebelle », c’est-à-
dire l’homme qui refuse volontairement de se soumettre à Lui et de Lui obéir. Le «
rebelle » ira en enfer, et ça, c’est la preuve que l’Amour de Dieu ne le touche pas. Cet
amour ne touchera que l’homme qui aura accepté l’ordre d’adorer Dieu, et il ira au
Paradis.

En ce qui concerne l’Enfer, quel que soit le nom que lui trouveront ceux qui
égarent les gens en leur faisant croire que Dieu étant « Tout Amour » ne peut laisser
Ses créatures « séjourner » éternellement en enfer, la Bible et le Coran témoignent que
l’Enfer attend bel et bien ceux qui auront refusé d’obéir à l’ordre d’adorer Dieu et ils y
demeureront éternellement.

« Malachie 4
4.1 Car voici, le jour vient, Ardent comme une fournaise. Tous les hautains et tous les méchants
seront comme du chaume; Le jour qui vient les embrasera, Dit l'Éternel des armées, Il ne leur
laissera ni racine ni rameau.
4.2 Mais pour vous qui craignez mon nom, se lèvera Le soleil de la justice, Et la guérison sera
sous ses ailes; Vous sortirez, et vous sauterez comme les veaux d'une étable,
4.3 Et vous foulerez les méchants, Car ils seront comme de la cendre Sous la plante de vos pieds,
Au jour que je prépare, Dit l'Éternel des armées.
4.4 Souvenez-vous de la loi de Moïse, mon serviteur, Auquel j'ai prescrit en Horeb, pour tout
Israël, Des préceptes et des ordonnances.
4.5 Voici, je vous enverrai Élie, le prophète, Avant que le jour de l'Éternel arrive, Ce jour grand et
redoutable.
4.6 Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants, Et le cœur des enfants à leurs pères, De peur que
je ne vienne frapper le pays d'interdit. »

Malachie 4 :1 à 6

Plus clair, Jésus fils de Marie (paix sur lui) parle de la géhenne comme d’un « feu qui
ne s'éteint point » :

« 9.38 Jean lui dit : Maître, nous avons vu un homme qui chasse des démons en ton nom; et nous
l'en avons empêché, parce qu'il ne nous suit pas.
9.39 Ne l'en empêchez pas, répondit Jésus, car il n'est personne qui, faisant un miracle en mon
nom, puisse aussitôt après parler mal de moi.
9.40 Qui n'est pas contre nous est pour nous.
9.41 Et quiconque vous donnera à boire un verre d'eau en mon nom, parce que vous appartenez à
Christ, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense.
9.42 Mais, si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient, il vaudrait mieux pour lui qu'on
lui mît au cou une grosse meule de moulin, et qu'on le jetât dans la mer.
9.43 Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la; mieux vaut pour toi entrer manchot
dans la vie,
9.44 que d'avoir les deux mains et d'aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint point.
9.45 Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le; mieux vaut pour toi entrer boiteux
dans la vie,
9.46 que d'avoir les deux pieds et d'être jeté dans la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint point.
9.47 Et si ton oeil est pour toi une occasion de chute, arrache-le; mieux vaut pour toi entrer dans
le royaume de Dieu n'ayant qu'un oeil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans la géhenne,
9.48 où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s'éteint point.
9.49 Car tout homme sera salé de feu.
9.50 Le sel est une bonne chose; mais si le sel devient sans saveur, avec quoi l'assaisonnerez-
vous?
(9.51) Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix les uns avec les autres. »

Marc 9 : 38-51

Telles sont les paroles claires que Marc attribue à Jésus fils de Marie (paix sur lui). Et
nous savons, par la bouche de Jésus fils de Marie (paix sur lui) lui-même, selon l’évangile
de Jean, que les paroles que nous entendons de sa bouche ne sont pas ses propres
paroles, mais celles de Dieu qui l’a envoyé. Ces paroles de Dieu que nous entendons
de la bouche de Jésus fils de Marie (paix sur lui) confirment que Dieu a fait l’enfer pour le
« rebelle » ; et si nous avons un quelconque doute sur ça, sur ce feu qui ne « s’éteint
point », c’est que nous avons revêtu notre foi de prévarication.

Après lui, lorsque Dieu envoie Muhammad (bénédictions et bénédictions de Dieu sur lui), Dieu
dit :

« 39. Et ceux qui ne croient pas (à nos messagers) et traitent de mensonge Nos révélations, ceux-
là sont les gens du Feu où ils demeureront éternellement ».

(Le Coran, Sourate 2, verset 39)


Nous avons dit que la Bible semblait muette devant la question de savoir pourquoi
Dieu a créé l’homme. En réalité la réponse de la Bible est aussi claire, l’homme n’a pas
été créé pour autre chose que l’adoration de Dieu.

Les commandements que Dieu donnés à Israël dans le livre de Deutéronome


définissent la relation de Dieu avec l’homme. Ces commandements que Dieu donne à
l’homme dans le livre de Deutéronome sont conformes au but que Dieu a fixé à la vie
de l’homme sur la terre : Son adoration.

« 5.7 Tu n'auras point d'autres dieux devant ma face.


5.8 Tu ne te feras point d'image taillée, de représentation quelconque des choses qui sont en haut
dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.
5.9 Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l'Éternel, ton
Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et
à la quatrième génération de ceux qui me haïssent,
5.10 et qui fais miséricorde jusqu'en mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes
commandements.
5.11 Tu ne prendras point le nom de l'Éternel, ton Dieu, en vain; car l'Éternel ne laissera point
impuni celui qui prendra son nom en vain.
5.12 Observe le jour du repos, pour le sanctifier, comme l'Éternel, ton Dieu, te l'a ordonné.
5.13 Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.
5.14 Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage,
ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton boeuf, ni ton âne, ni aucune de
tes bêtes, ni l'étranger qui est dans tes portes, afin que ton serviteur et ta servante se reposent
comme toi. »

Deutéronome 5, versets 7 à 14

Parce que c’est Lui qui a créé l’homme, Dieu lui a fixé un but à sa vie sur terre et fixe
des règles pour que cette vie se déroule, non pas comme l’homme le veut, mais
comme Lui, Dieu, le veut.

Tu feras ceci, tu ne feras pas cela. La relation entre Dieu et l’homme tourne autour de
l’observance de ces règles que Dieu a prescrites à l’homme.

Même son repos est prescrit par Dieu :

« 5.12 Observe le jour du repos, pour le sanctifier, comme l'Éternel, ton Dieu, te l'a ordonné.
5.13 Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.
5.14 Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage,
ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton boeuf, ni ton âne, ni aucune de
tes bêtes, ni l'étranger qui est dans tes portes, afin que ton serviteur et ta servante se reposent
comme toi. »

Tout est ordonné à l’homme.

Cette adoration exclusive de Dieu, Jésus fils de Marie (paix sur lui) l’a désignée plus tard
comme le premier et le plus grand commandement (Marc 12 :28-29). Que ce soit dans
l’Ancien Testament, que ce soit dans le Nouveau Testament, Dieu n’ordonne pas à l’homme autre
chose que de Lui vouer une adoration exclusive. Il n’a donc été créé que pour ça.

Les images fortes de la soumission du serviteur au Maître


Abraham et Jésus fils de Marie (paix sur eux) prosternés devant Dieu

Les images d’Abraham et de Jésus fils de Marie (paix sur lui), prosternés devant Dieu,
dans la Bible, telle qu’elle nous est parvenue, illustrent parfaitement cette relation entre
Dieu, Souverain sur l’ensemble de Sa Créature, et l’homme.

Ceux que Dieu a aimés Lui étaient totalement soumis.

Abraham (paix sur lui) tomba contre terre pour écouter Dieu.

« GENÈSE 17
17.1 Lorsque Abram fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, l'Éternel apparut à Abram, et lui dit : Je
suis le Dieu tout puissant. Marche devant ma face, et sois intègre.
17.2 J'établirai mon alliance entre moi et toi, et je te multiplierai à l'infini.
17.3 Abram tomba sur sa face; et Dieu lui parla, en disant :
17.4 Voici mon alliance, que je fais avec toi. Tu deviendras père d'une multitude de nations.
17.5 On ne t'appellera plus Abram; mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d'une
multitude de nations.
17.6 Je te rendrai fécond à l'infini, je ferai de toi des nations; et des rois sortiront de toi.
17.7 J'établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations
: ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité
après toi.
17.8 Je te donnerai, et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le
pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu. »

Tel est le récit biblique de la Genèse, chapitre 17, versets 1 à 8.


Pour écouter les paroles de Dieu, Abraham (paix sur lui) tomba face contre terre, il se
prosterna.

Pour implorer Dieu devant le péril de ce qu’il appela « cette coupe » , selon la
Bible, Jésus fils de Marie (paix sur lui) ne fit pas autre chose que se prosterner devant le
seul Dieu qu’il connaissait.

« 26.36 Là-dessus, Jésus alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané, et il dit aux disciples :
Asseyez-vous ici, pendant que je m'éloignerai pour prier.
26.37 Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, et il commença à éprouver de la tristesse et
des angoisses.
26.38 Il leur dit alors : Mon âme est triste jusqu'à la mort; restez ici, et veillez avec moi.
26.39 Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s'il
est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu
veux.
26.40 Et il vint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et il dit à Pierre : Vous
n'avez donc pu veiller une heure avec moi!
26.41 Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l'esprit est bien
disposé, mais la chair est faible.
26.42 Il s'éloigna une seconde fois, et pria ainsi : Mon Père, s'il n'est pas possible
que cette coupe s'éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite!
26.43 Il revint, et les trouva encore endormis; car leurs yeux étaient appesantis.
26.44 Il les quitta, et, s'éloignant, il pria pour la troisième fois, répétant les mêmes
paroles. »

(Matthieu 26 :36 à 44)

Dans ces circonstances que les Evangiles nous disent décisives et dramatiques pour
la suite de sa mission terrestre, cette posture de Jésus fils de Marie (paix sur lui), prosterné
devant Dieu, quêtant la miséricorde de Dieu sur ce qu’il pressent, est le véritable signe
de la soumission de Jésus fils de Marie (paix sur lui) à Dieu qui l’a envoyé auprès des fils
d’Israël.

Ces images d’Abraham et de Jésus fils de Marie (paix sur eux) prosternés devant Dieu
et, particulièrement cet aveu de faiblesse de Jésus fils de Marie (paix sur lui) (Toutefois,
non pas comme je veux, mais comme tu veux), nous montrent Dieu, tel que David
(paix sur lui) l’a dit en des termes simples « Toi seul, tu es Dieu ». Un Dieu Souverain,
qui exerce Sa souveraineté tantôt dans Son amour infinie pour Son serviteur et tantôt
dans la rigueur de Son châtiment pour le rebelle. Le Pardon accordé à Adam (paix sur lui)
et le déluge par lequel Il extermina l’homme de la face de la terre (comme en
témoignent la Bible et le Coran) sont la manifestation de Son amour infinie pour Son
serviteur et de Son châtiment rigoureux pour le rebelle

C’est Lui, le Seul qui est Dieu qui menaça Israël en ces termes clairs :

« 32.21 Ils ont excité ma jalousie par ce qui n'est point Dieu, Ils m'ont irrité par leurs vaines
idoles; Et moi, j'exciterai leur jalousie par ce qui n'est point un peuple, Je les irriterai par une
nation insensée.
32.22 Car le feu de ma colère s'est allumé, Et il brûlera jusqu'au fond du séjour des morts; Il
dévorera la terre et ses produits, Il embrasera les fondements des montagnes.
32.23 J'accumulerai sur eux les maux, J'épuiserai mes traits contre eux.
32.24 Ils seront desséchés par la faim, consumés par la fièvre Et par des maladies violentes;
J'enverrai parmi eux la dent des bêtes féroces Et le venin des serpents.
32.25 Au dehors, on périra par l'épée, Et au dedans, par d'effrayantes calamités : Il en sera du
jeune homme comme de la jeune fille, De l'enfant à la mamelle comme du vieillard.
32.26 Je voudrais dire : Je les emporterai d'un souffle, Je ferai disparaître leur mémoire d'entre
les hommes!
32.27 Mais je crains les insultes de l'ennemi, Je crains que leurs adversaires ne se méprennent, Et
qu'ils ne disent : Notre main a été puissante, Et ce n'est pas l'Éternel qui a fait toutes ces choses.
32.28 C'est une nation qui a perdu le bon sens, Et il n'y a point en eux d'intelligence.
32.29 S'ils étaient sages, voici ce qu'ils comprendraient, Et ils penseraient à ce qui leur arrivera.
32.30 Comment un seul en poursuivrait-il mille, Et deux en mettraient-ils dix mille en fuite, Si leur
Rocher ne les avait vendus, Si l'Éternel ne les avait livrés?
32.31 Car leur rocher n'est pas comme notre Rocher, Nos ennemis en sont juges.
32.32 Mais leur vigne est du plant de Sodome Et du terroir de Gomorrhe; Leurs raisins sont des
raisins empoisonnés, Leurs grappes sont amères;
32.33 Leur vin, c'est le venin des serpents, C'est le poison cruel des aspics.
32.34 Cela n'est-il pas caché près de moi, Scellé dans mes trésors?
32.35 A moi la vengeance et la rétribution, Quand leur pied chancellera! Car le jour de leur
malheur est proche, Et ce qui les attend ne tardera pas.
32.36 L'Éternel jugera son peuple; Mais il aura pitié de ses serviteurs, En voyant que leur force
est épuisée, Et qu'il n'y a plus ni esclave ni homme libre.
32.37 Il dira : Où sont leurs dieux, Le rocher qui leur servait de refuge,
32.38 Ces dieux qui mangeaient la graisse de leurs victimes, Qui buvaient le vin de leurs
libations? Qu'ils se lèvent, qu'ils vous secourent, Qu'ils vous couvrent de leur protection!
32.39 Sachez donc que c'est moi qui suis Dieu, Et qu'il n'y a point de dieu près de moi; Je fais
vivre et je fais mourir, Je blesse et je guéris, Et personne ne délivre de ma main. »

(Deutéronome 32 : 21 à 39)

Ces menaces ont été réitérées à l’homme « prévaricateur » plus tard dans le Coran,
dans des termes aussi clairs :

« 42. Et ne pense point qu’Allah soit inattentif à ce que font les injustes. Il leur accordera un délai
jusqu’au jour où leurs regards se figeront.

43. Ils courront [suppliant], levant la tête, les yeux hagards et les cœurs vides.

44. Et avertis les gens du jour où le châtiment les atteindra et ceux qui auront été injustes diront :
« Ô notre Seigneur accorde-nous un court délai, nous répondrons à Ton appel et suivrons les
messagers ». - N’avez-vous pas juré auparavant que vous ne deviez jamais disparaître? »

(Le Coran, Sourate 14 : Versets 42 à 44)

La relation entre Dieu et l’homme est donc une relation de Soumission et


d’Obéissance totales de l’Homme à Dieu.

Or cette Soumission et cette obéissance totales à Dieu concernent l’Adoration dont


il est question dans le verset 56 de la sourate 51 du Coran : « 56. Je n’ai créé les djinns et
les hommes que pour qu’ils M’adorent. »

C’est l’Adoration de Dieu par l’homme qui va définir la relation entre l’homme et
Dieu ; celui qui l’Adore va bénéficier de Sa Grâce et celui qui refuse de l’obéir va être
atteint par Son Châtiment. Il n’y a aucune autre « chose » entre Dieu et l’homme en
dehors de cette Adoration.

Tant qu’on n’a pas compris que telle est la nature de notre relation avec Dieu, non
pas telle que nous la désirons, mais telle que Dieu l’a voulue, comme le montrent la
Bible et le Coran, nous n’aurons jamais compris ce qu’est la religion de Dieu.

Quelle place pour « cette Religion de Dieu » , ou, tout simplement, quelle place
pour Dieu, dans un monde comme le nôtre aujourd’hui, où il est reconnu aux
homosexuels des droits inaliénables comme celui de contracter des mariages entre
eux, alors que la référence à la Loi de Dieu, le Seigneur des Mondes, telle qu'Il l'a
prescrite à l'homme dans Sa prescience « avant que l’homme ne fut » , taxée
d'intégrisme, de fondamentalisme et d'obscurantisme, est tout simplement considérée
comme un péril à éliminer par tous les moyens, comme on va le voir avec la question
posée par WALTER Jean-Jacques dans « CREPUSCULE DE L'ISLAM » , « Que
faire pour protéger nos sociétés des soubresauts d'un Islam qui tente par la violence
d'échapper au déclin ? »
Ce que Dieu a rendu illicite comme l’homosexualité, notre monde se bat à le rendre
licite, et ce que Dieu a rendu licite comme le port du voile de la femme, notre monde
se bat à le rendre illicite.

« 67. Les hypocrites, hommes et femmes, appartiennent les uns aux autres. Ils commandent le
blâmable, interdisent le convenable, et replient leurs mains (d’avarice). Ils ont oublié Allah et Il
les a alors oubliés. En vérité, les hypocrites sont les pervers.
68. Aux hypocrites, hommes et femmes, et aux mécréants, Allah a promis le feu de l’Enfer pour
qu’ils y demeurent éternellement. C’est suffisant pour eux. Allah les a maudits. Et pour eux, il y
aura un châtiment permanent. »

(Le Coran, Sourate 9, verset 67 à 68)

Pour Dieu, non pas comme nous le pensons, mais comme Il nous le montre dans la
Bible que dans le Coran, il n’y a pas un péril plus grand pour l'humanité que le
triomphe du mal sur le bien ou même la cohabitation du mal avec le bien. N’a-t-Il pas
exterminé l’homme de la face de la terre par le déluge au temps de Noé (paix sur lui) ?
N’a-t-Il pas détruit Sodome et Gomorrhe à cause de l’homosexualité de leurs
habitants ? N’a-t-Il pas imposé l’observance de Sa Loi à Israël, « Son premier né selon la
Bible qui nous est parvenue (Exode 4 :22) » ? Si tant est donc que le mal devait prévaloir
sur le bien ou, si le mal devait cohabiter avec le bien, pourquoi donc Dieu a-t-Il fait
périr l’humanité toute entière par le terrible châtiment des eaux du Déluge ? Qu’on
pense donc un peu à la rigueur de ce terrible châtiment collectif pour mesurer la
gravité de la situation qui est celle de l'humanité aujourd'hui. Peut-être que, les
hommes, surtout ceux qui croient en Dieu, s’imaginent-ils que le contrôle de Dieu sur
la terre qu’Il a créée a cessé, ou bien, croient-ils qu'en fait de déluge, de Sodome et de
Gomorrhe, il ne s'agit que de mythes anciens, sur lesquels on ne devrait prêter qu’une
oreille vaguement attentive !

Quelle place, donc, pour la « Religion de Dieu », ou, tout simplement, quelle place
pour Dieu, dans un monde comme le nôtre aujourd’hui ?

En tout cas, au Judaïsme, au Christianisme et aussi en l’« Islam », considérées à tort


par les hommes comme les trois grandes religions monothéistes, les approches de
réponses à ces questions ne sont pas les mêmes. Et pour cause, si l’Islam n’admet
aucune séparation entre le sacré et le temporel, c’est-à-dire qu’aucune partie de la vie
de l’homme, fut-elle infime, ne doit être soustraite du seul pouvoir de Dieu, le
Christianisme lui, refuse de se souiller avec le monde; le problème de la vie de
l’homme doit être résolu comme à Rome : il faut rendre à César ce qui est à César et à
Dieu ce qui est Dieu (Mathieu 22 : 20-22), autrement dit, au christianisme, il faut
séparer le sacré du temporel, alors que toutes les paroles de Jésus fils de Marie (paix sur
lui) commandent d’avoir une autre lecture de cette scène entre lui et les pharisiens au
sujet justement de l’impôt. Quel sens aurait eu la mission de Jésus fils de Marie (paix sur
lui) auprès des brebis égarées de la maison d’Israël si son message destiné à les ramener
à Dieu laissait d’autres que Dieu le « pouvoir » de décider d’une partie de leur vie ?

« Rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est Dieu » , telle est de mon
point de vue l’explication de la position chancelante de l’Eglise sur cette question de
l’homosexualité qui doit être considérée comme l’une des plus grandes menaces qui
pèsent sur l’équilibre de la société humaine.

En effet sur cette question de l’homosexualité, à Rome, en ce début du mois


d’octobre 2014, plus précisément le lundi 13 octobre 2014, un Synode dit de la famille
a produit un rapport : le rapport d’étape du Synode de la famille. Voici un extrait
du texte de la « Relatio post disceptationem » (relation post discussions) du
Rapporteur Général, le Cardinal Péter Erdő (traduction non officielle du service
de presse du Saint-Siège).

« Accueillir les personnes homosexuelles


50. Les personnes homosexuelles ont des dons et des qualités à offrir à la
communauté chrétienne : sommes-nous en mesure d’accueillir ces personnes en leur
garantissant un espace de fraternité dans nos communautés ? Souvent elles
souhaitent rencontrer une Église qui soit une maison accueillante. Nos communautés
peuvent-elles l’être en acceptant et en évaluant leur orientation sexuelle, sans
compromettre la doctrine catholique sur la famille et le mariage ?
51. La question homosexuelle nous appelle à une réflexion sérieuse sur comment
élaborer des chemins réalistes de croissance affective et de maturité humaine et
évangélique en intégrant la dimension sexuelle : elle se présente donc comme un défi
éducatif important. L’Église affirme, par ailleurs, que les unions entre des personnes
du même sexe ne peuvent pas être assimilées au mariage entre un homme et une
femme. Il n’est même pas acceptable que l’on veuille exercer des pressions sur
l’attitude des pasteurs, ou que des organismes internationaux soumettent les aides
financières à la condition d’introduire des lois s’inspirant de l’idéologie du gender.
52. Sans nier les problématiques morales liées aux unions homosexuelles, on
prend acte qu’il existe des cas où le soutien réciproque jusqu’au sacrifice constitue
une aide précieuse pour la vie des partenaires. De plus, l’Église prête une attention
spéciales aux enfants qui vivent avec des couples du même sexe, en insistant que les
exigences et les droits des petits doivent toujours être au premier rang. »

Fin de citation

Ceux qui, dans l’Eglise catholique elle-même, sont surpris par cette position et qui
protestent à l’emporte-pièce ne peuvent pas nous expliquer qu’ils ignorent la position
du Pape François. Lui qui, ce lundi matin avant la présentation de ce rapport, déclarait
déjà, que : « Dieu est le Dieu de la loi, mais il est aussi le Dieu des surprises. Il ne
dit jamais que ce qu'il avait déjà dit était faux, mais il nous surprend toujours. » Et le
Pape François de poser ces questions : « Suis-je attaché à mes idées, suis-je fermé ?
Ou suis-je ouvert au Dieu des surprises ? »

Ils ne peuvent pas ignorer que, déjà, dans une interview publiée dans des revues
culturelles jésuites de seize pays d’Europe et d’Amérique, le Pape François qui est
l’autorité suprême de l’Eglise déclare notamment :

« Nous ne pouvons pas insister seulement sur les questions liées à l’avortement, au
mariage homosexuel et à l’utilisation de méthodes contraceptives. Ce n’est pas
possible. Nous devons donc trouver un nouvel équilibre, autrement l’édifice moral de
l’Église risque lui aussi de s’écrouler comme un château de cartes, de perdre la
fraîcheur et le parfum de l’Évangile ».

Il continue comme suit :

« À Buenos Aires, j’ai reçu des lettres de personnes homosexuelles, qui sont des «
blessés sociaux » parce qu’elles se ressentent depuis toujours condamnées par
l’Église. Mais ce n’est pas ce que veut l’Église. Lors de mon vol de retour de Rio de
Janeiro, j’ai dit que, si une personne homosexuelle est de bonne volonté et qu’elle est
en recherche de Dieu, je ne suis personne pour la juger. Disant cela, j’ai dit ce que
dit le catéchisme. La religion a le droit d’exprimer son opinion au service des
personnes, mais Dieu dans la création nous a rendu libres : l’ingérence spirituelle
dans la vie des personnes n’est pas possible. Un jour quelqu’un m’a demandé d’une
manière provocatrice si j’approuvais l’homosexualité. Je lui ai alors répondu avec
une autre question : « Dis-moi : Dieu, quand il regarde une personne homosexuelle,
en approuve-t-il l’existence avec affection ou la repousse-t-il en la condamnant ? »
».

S’agissant du Catéchisme dont il fait allusion dans cette interview, le Pape parle
bien du catéchisme rédigé par Joseph Ratzinger en 1992, alors cardinal et préfet de la
Congrégation pour la doctrine de la foi et qui est devenu Pape Benoît XVI. Celui-ci
affirme que « les actes homosexuels sont intrinsèquement désordonnés, contraires à
la loi naturelle », que l’homosexualité est considérée comme une « dépravation
grave » et qu’il s’agit d’une « épreuve », tout en précisant que « ces personnes
doivent être accueillies avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur
égard toute marque de discrimination injuste ».

Dieu a entendu tout ça. Très certainement Il a entendu le Pape François dire que «
si une personne homosexuelle est de bonne volonté et qu’elle est en recherche de
Dieu, je ne suis personne pour la juger. ».

Dieu a entendu le prédécesseur du Pape François dire que « ces personnes doivent
être accueillies avec respect, compassion et délicatesse » et que « On évitera à leur
égard toute marque de discrimination injuste »

Que les croyants chrétiens, particulièrement, méditent ces déclarations. Mais


connaissant les fanatismes des gens, combien de croyants de confession chrétienne
peuvent apporter la contestation à ces déclarations. Dit du Pape, il est clair que les
gens, chaque fois qu’ils seront en difficulté, chercheront à retourner dans tous leurs
sens les textes sans ambiguïté de la Bible, pour trouver une excuse à l’homosexualité
et approuver cette position de la plus haute autorité de l’Eglise.

Cette position de l’Eglise à son plus haut niveau contredit Dieu Lui-même. Non pas
seulement dans ce qu’Il dit dans ce qui nous est parvenu dans la Bible et dans le
Coran, mais surtout dans Son dessein de faire l’homme et la femme, mâle et femelle,
couple, comme Il l’a fait pour les autres nombreuses espèces, dans le but ultime de
pérenniser sa création.

Question : d’où le Pape actuel et son prédécesseur tirent ils leur position sur cette
question alors que, comme nous, ils doivent non seulement lire la Bible, mais aussi,
comme on vient de le dire, ils doivent sonder les desseins de Dieu et se demander
pourquoi Il a fait les espèces qui se reproduisent en couple mâle et femelle, pourquoi
Il n’a pas fait que les mâles ou les femelles.

Réponse : en tout cas, ils ne peuvent pas dire qu’ils tirent leur position de la Bible
qui est claire sur cette question. La Bible nous dit que Dieu a détruit Sodome et de
Gomorrhe à cause de l’homosexualité de leurs habitants, pas pour autre chose comme
certains le prétendent pour se faire une bonne conscience face à l’homosexualité.

« Destruction de Sodome et de Gomorrhe (Genèse 19.1-29)

« 1 Les deux anges arrivèrent à Sodome sur le soir; et Lot était assis à la porte de Sodome. Quand
Lot les vit, il se leva pour aller au-devant d'eux, et se prosterna la face contre terre.
2 Puis il dit : Voici, mes seigneurs, entrez, je vous prie, dans la maison de votre serviteur, et
passez-y la nuit; lavez-vous les pieds; vous vous lèverez de bon matin, et vous poursuivrez votre
route. Non, répondirent-ils, nous passerons la nuit dans la rue.
3 Mais Lot les pressa tellement qu'ils vinrent chez lui et entrèrent dans sa maison. Il leur donna un
festin, et fit cuire des pains sans levain. Et ils mangèrent.
4 Ils n'étaient pas encore couchés que les gens de la ville, les gens de Sodome, entourèrent la
maison, depuis les enfants jusqu'aux vieillards; toute la population était accourue.
5 Ils appelèrent Lot, et lui dirent : Où sont les hommes qui sont entrés chez toi cette nuit ? Fais-les
sortir vers nous, pour que nous les connaissions.
6 Lot sortit vers eux à l'entrée de la maison, et ferma la porte derrière lui.
7 Et il dit : Mes frères, je vous prie, ne faites pas le mal !
8 Voici, j'ai deux filles qui n'ont point connu d'homme; je vous les amènerai dehors, et vous leur
ferez ce qu'il vous plaira. Seulement, ne faites rien à ces hommes puisqu'ils sont venus à l'ombre
de mon toit.
9 Ils dirent : Retire-toi ! Ils dirent encore : Celui-ci est venu comme étranger, et il veut faire le
juge ! Eh bien, nous te ferons pis qu'à eux. Et, pressant Lot avec violence, ils s'avancèrent pour
briser la porte.
10 Les hommes étendirent la main, firent rentrer Lot vers eux dans la maison, et fermèrent la
porte.
11 Et ils frappèrent d'aveuglement les gens qui étaient à l'entrée de la maison, depuis le plus petit
jusqu'au plus grand, de sorte qu'ils se donnèrent une peine inutile pour trouver la porte.
12 Les hommes dirent à Lot : Qui as-tu encore ici ? Gendres, fils et filles, et tout ce qui
t'appartient dans la ville, fais-les sortir de ce lieu.
13 Car nous allons détruire ce lieu, parce que le cri contre ses habitants est grand devant
l'Eternel. L'Eternel nous a envoyés pour le détruire.
14 Lot sortit, et parla à ses gendres qui avaient pris ses filles : Levez-vous, dit-il, sortez de ce
lieu; car l'Eternel va détruire la ville. Mais, aux yeux de ses gendres, il parut plaisanter.
15 Dès l'aube du jour, les anges insistèrent auprès de Lot, en disant : Lève-toi, prends ta femme et
tes deux filles qui se trouvent ici, de peur que tu ne périsses dans la ruine de la ville.
16 Et comme il tardait, les hommes le saisirent par la main, lui, sa femme et ses deux filles, car
l'Eternel voulait l'épargner; ils l'emmenèrent, et le laissèrent hors de la ville.
17 Après les avoir fait sortir, l'un d'eux dit : Sauve-toi, pour ta vie; ne regarde pas derrière toi, et
ne t'arrête pas dans toute la plaine; sauve-toi vers la montagne, de peur que tu ne périsses.
18 Lot leur dit : Oh ! non, Seigneur !
19 Voici, j'ai trouvé grâce à tes yeux, et tu as montré la grandeur de ta miséricorde à mon égard,
en me conservant la vie; mais je ne puis me sauver à la montagne, avant que le désastre
m'atteigne, et je périrai.
20 Voici, cette ville est assez proche pour que je m'y réfugie, et elle est petite. Oh ! que je puisse
m'y sauver, n'est-elle pas petite ? et que mon âme vive !
21 Et il lui dit : Voici, je t'accorde encore cette grâce, et je ne détruirai pas la ville dont tu parles.
22 Hâte-toi de t'y réfugier, car je ne puis rien faire jusqu'à ce que tu y sois arrivé. C'est pour cela
que l'on a donné à cette ville le nom de Tsoar.
23 Le soleil se levait sur la terre, lorsque Lot entra dans Tsoar.
24 Alors l'Eternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de par
l'Eternel.
25 Il détruisit ces villes, toute la plaine et tous les habitants des villes, et les plantes de la terre.
26 La femme de Lot regarda en arrière, et elle devint une statue de sel.
27 Abraham se leva de bon matin, pour aller au lieu où il s'était tenu en présence de l'Eternel.
28 Il porta ses regards du côté de Sodome et de Gomorrhe, et sur tout le territoire de la plaine;
et voici, il vit s'élever de la terre une fumée, comme la fumée d'une fournaise.
29 Lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine, il se souvint d'Abraham; et il fit échapper Lot du
milieu du désastre, par lequel il bouleversa les villes où Lot avait établi sa demeure. »

On peut constater la rigueur du châtiment de Dieu.

« Il porta ses regards du côté de Sodome et de Gomorrhe, et sur tout le territoire de la plaine; et
voici, il vit s'élever de la terre une fumée, comme la fumée d'une fournaise. »

Si on n’a pas de dévoiement au cœur, on ne peut pas polémiquer sur la cause de la


destruction de Sodome et Gomorrhe : la présence de ces « deux hommes » chez Loth
(paix sur lui) et les évènements qui ont suivi, tel que cela est narré, par Dieu Lui-même,
dans la Bible et dans le Coran, nous fixe sur la cause de la destruction de Sodome et
Gomorrhe.

Ils sont cependant nombreux, les partisans de l’homosexualité, qui rivalisent


d’ardeurs pour prouver que Sodome et Gomorrhe n’ont pas été détruits pour leur
homosexualité, mais certainement pour leur manque d’hospitalité, alors que les versets
5, 6, 7 et 8 sont clairs sur les intentions des habitants de Sodome qui se sont présentés
chez Loth (paix sur lui). Ce n’est pas pour leur manque d’hospitalité que Loth (paix sur lui)
leur fit la proposition suivante : « Mes frères, je vous prie, ne faites pas le mal !
8 Voici, j'ai deux filles qui n'ont point connu d'homme; je vous les amènerai dehors, et vous leur
ferez ce qu'il vous plaira. Seulement, ne faites rien à ces hommes puisqu'ils sont venus à l'ombre
de mon toit. »

On lit dans le Nouveau Testament que c’est bien pour cette raison, que Sodome et
Gomorrhe ont été détruits :

« 1.5 Je veux vous rappeler, à vous qui savez fort bien toutes ces choses, que le
Seigneur, après avoir sauvé le peuple et l'avoir tiré du pays d'Égypte, fit ensuite périr
les incrédules;
1.6 qu'il a réservé pour le jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les
ténèbres, les anges qui n'ont pas gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur
propre demeure;
1.7 que Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à
l'impudicité et à des vices contre nature, sont données en exemple, subissant la peine
d'un feu éternel. »

(Jude 1 : 5 à 7)

L’homosexualité est bel et bien interdite par la Bible.

« 18.22 Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme.
C'est une abomination. »

(Lévitique 18 : 22)

« 20.13 Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils
ont fait tous deux une chose abominable; ils seront punis de mort : leur sang
retombera sur eux. »

(Lévitique 20 : 13)

« 1.24 C'est pourquoi Dieu les a livrés à l'impureté, selon les convoitises de leurs
cœurs; en sorte qu'ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps;
1.25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la
créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen !
1.26 C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes : car leurs femmes ont
changé l'usage naturel en celui qui est contre nature;
1.27 et de même les hommes, abandonnant l'usage naturel de la femme, se sont
enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec
homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur
égarement.
1.28 Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur
sens réprouvé, pour commettre des choses indignes, »

(Romains 1 : 24 à 28)

En citant Romains 1 de 24 à 28, je veux montrer que son autorité pour l’Eglise
catholique doit être certainement supérieure à celle du pape d’aujourd’hui et, comme
on le voit, on ne peut pas dire qu’il soit d’accord avec les papes (Romains 1.27 et de
même les hommes, abandonnant l'usage naturel de la femme, se sont enflammés
dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses
infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement. 1.28
Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens
réprouvé, pour commettre des choses indignes,).

Le Pape François et son prédécesseur et tous les autres défenseurs de


l’homosexualité feraient bien de lire ce qui est clairement dit dans la Bible que nous
tenons dans nos mains :

« 5.18 Malheur à ceux qui tirent l'iniquité avec les cordes du vice, Et le péché comme
avec les traits d'un char,
5.19 Et qui disent : Qu'il hâte, qu'il accélère son œuvre, Afin que nous la voyions !
Que le décret du Saint d'Israël arrive et s'exécute, Afin que nous le connaissions !
5.20 Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, Qui changent les
ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, Qui changent l'amertume en douceur,
et la douceur en amertume ! »

(Esaïe 20 : 18 à 20)

Ya t’il parmi les chrétiens, eux pour lesquels les paroles du Pape font autorité,
quelqu’un qui peut dire que les hommes de Sodome et de Gomorrhe n’avaient pas été
créés par Dieu ? Ou que ce Dieu-là n’est pas le même que Celui qui a envoyé Jésus
fils de Marie (paix sur lui) ?

Que reste-t-il aujourd’hui de la Religion, si la référence à Dieu n’est plus qu’une


affaire individuelle, au meilleur des cas, celle du temple, de l’église et de la mosquée,
sans aucune influence sur la marche du monde. On voit bien que les églises, les
temples et les mosquées se remplissent chaque jour de nouveaux adeptes, mais on
peut aussi bien constater avec quelle allure la morale quitte notre terre et comment
Dieu a déserté ces églises, ces temples et ces mosquées.

Le déluge ainsi que Sodome et Gomorrhe sont, comme bien d’autres évènements,
dans la Bible comme dans le Coran, deux livres que nous tenons tous les jours dans
nos mains et que nous attribuons à Dieu Très Haut, pour ceux qui disent croire en
Dieu, des repères pour ne pas se méprendre sur Dieu. Parce que, pour mesurer la
distance qui sépare notre monde actuel du chemin tracé par Dieu et pour avoir une
idée précise de ce qui nous attend, nous devons sans cesse questionner ces
évènements qui nous donnent toute sa mesure à la colère de Dieu lorsque le mal tend
à s’installer et à mettre en péril le bien.

En réalité, tel que Ses prophètes l'ont livré à l’humanité et qu'il nous est parvenu « à
qui mieux mieux » dans les « Ecritures dites Saintes » que nous lisons tous les jours,
l'essence même du message éternel de Dieu n'est jamais rien d'autre que la
manifestation de Sa volonté d'éloigner l'homme du mal et de le rapprocher du bien.
Chaque fois qu'il Lui était nécessaire d'éradiquer le Mal pour faire régner le Bien sur «
Sa » terre, le châtiment de Dieu a toujours été d'une sévérité extrême : le déluge,
Sodome et Gomorrhe en sont les preuves irréfutables pour ceux qui croient encore en
Dieu.

Les stratagèmes de Dieu sont terribles et comme insondables par la réalité humaine;
notre raison ne peut pas elle seule expliquer les dessins de Dieu, elle est même très
souvent prise à défaut et notre esprit dérouté.

Lorsque par exemple Dieu, Le Très Haut, décide d’envoyer Moïse (paix sur lui) vers
Pharaon pour lui demander de faire partir les fils d'Israël, Il décide en même temps
d’endurcir le cœur de Pharaon pour qu'il ne laisse pas partir les fils d'Israël et que,
pour cela, Dieu le châtie d'un châtiment sévère. Cela se passa exactement ainsi.
Pharaon refusa de laisser partir les fils d'Israël, le cœur endurci par Dieu Lui-même; et
Dieu fit sévir contre lui Son sévère châtiment.

« L'Eternel dit à Moïse : En partant pour retourner en Egypte, regarde tous les prodiges que j'ai
mis à ta disposition, tu les feras devant Pharaon. Et moi j'endurcirai son cœur, et il ne laissera
point partir le peuple. »

(La Bible, Exode 4 : 21)

Cette façon d'agir de Dieu ne trouve son explication, celle que nous pouvons
esquisser avec les limites de notre compréhension humaine, que dans la justification
du Bien et dans le rejet du Mal et dans la compréhension de la nature de la relation
entre Dieu et l’homme, laquelle, nous venons de le voir, est une relation de
soumission de l’homme à Dieu, Son créateur.
DEUXIÈME PARTIE : Mise au point sur la violence attribuée à
l’Islam

Deux titres de deux livres, en exemple, « L’ISLAM, SACREE VIOLENCE », de Sibali Malek et,
« CREPUSCULE DE L'ISLAM », de Walter Jean-Jacques, parus tous les deux aux Editions de
Paris respectivement en 2011 et en 2005, me semblent très clairement exprimer à la fois la
mauvaise foi et l’ignorance de ceux qui portent les accusations de violence contre l’Islam et qui
présentent la Religion de Dieu comme un péril à éradiquer par tous les moyens.

Comment alors dire aux gens que l’Islam est la religion de la Bible, leur Bible, alors que ceux qui
ont la Bible dans la main, pensent que Dieu est seulement Amour et que, par conséquent, l’Islam,
associé à toutes les violences, n’est même pas, à leurs yeux, une affaire qui concerne leur Dieu ?
J’achève ce livre à une période particulière de l’histoire contemporaine de l’Islam
où, même au sein de ceux qui se disent musulmans, certains réfutent l’idée même que
le Coran doive trouver une seule petite application dans la vie de l’homme sur la terre,
au point où la référence à la Prescription de Dieu est tout simplement qualifiée de
radicalisme et de réactionnaire : aujourd’hui, il y aurait un Islam modéré et un Islam
radical.

L’Islam, la religion de Dieu, pour certains intellectuels qui se disent Islamologues,


serait sommé par la réforme pour s’adapter au monde.

Les attentats qui ont eu lieu aux Etats Unis d’Amérique le 11 Septembre 2001 et
ceux de Paris les 7,8 et 9 janvier 2015, le 13 novembre 2015, ceux de Bruxelles le 22
mars 2016, ceux de Nice en France récemment, nous sommes le 28 aout 2016, je ne
voudrai citer que ceux-là, par leur caractère particulièrement retentissant, ont alimenté
sur la place publique, les accusations formulées à l’encontre de l’Islam : la religion de
Dieu serait une menace sur ce que les gens appellent « le monde moderne » avec ses
libertés. Ces accusations ne datent pas d’aujourd’hui. Depuis longtemps, elles étaient
exprimées par la langue de bois, mais constituaient une réalité dans les esprits de ceux
qui n’ont aucune connaissance de la nature divine de l’Islam, et qui attribuent
systématiquement à l’Islam les actes de violence perpétrés par des gens qui se disent
de « confession » musulmane. L’apparition des mouvements comme Al Qaïda et
aujourd’hui l’Organisation de l’Etat Islamique à la suite des différents conflits
déclenchés hier en Afghanistan et aujourd’hui en Syrie et en Irak n’a fait qu’alimenter
les rangs des « oppositions » à l’Islam et tenter de crédibiliser ces accusations.

Certains parmi les musulmans accusent le coup des « blameurs » et recherchent des
interprétations du Coran qui plaisent à ces « blameurs » et qui leur donnent de la
religion de Dieu l’image qui les contente. Les autres, ce sont des terroristes, des
obscurantistes qui n’ont, selon eux, rien à avoir avec l’Islam, le leur, qui ne serait
qu’une religion de paix et de tolérance envers d’autres religions et envers ceux qui ne
croient pas en Dieu. Le leur d’Islam n’a rien à avoir avec la politique. En mot, ils
cherchent à faire comme ceux qui ont retiré le « Rendez donc à César ce qui est à César, et
à Dieu ce qui est à Dieu. » de Jésus fils de Marie (paix sur lui) de son contexte pour accepter
qu’une partie de la vie de l’homme soit soustraite de l’ordre de Dieu.

Dieu leur a clairement dit dans le Coran :

«40. Ô enfants d’Israël, rappelez-vous Mon bienfait dont Je vous ai comblés. Si vous tenez vos
engagements vis-à-vis de Moi, Je tiendrai les miens. Et c’est Moi que vous devez redouter.
41. Et croyez à ce que J’ai fait descendre, en confirmation de ce qui était déjà avec vous; et ne
soyez pas les premiers à le rejeter. Et n’échangez pas Mes révélations contre un vil prix. Et c’est
Moi que vous devez craindre(15).
42. Et ne mêlez pas le faux à la vérité. Ne cachez pas sciemment la vérité.»,

(15) Ce que j’ai fait descendre : le Coran. Ce qui était déjà avec vous : la Thora et l’Evangile. Un vil prix : un profit terrestre.

(Le Coran, Sourate 2, verset 42)

«123. Ceci ne dépend ni de vos désirs ni des désirs des gens du Livre(46). Quiconque fait un mal
sera rétribué pour cela, et ne trouvera en sa faveur, hors d’Allah, ni allié ni secoureur.
124. Et quiconque, homme ou femme, fait de bonnes œuvres, tout en étant croyant... les voilà ceux
qui entreront au Paradis; et on ne leur fera aucune injustice, fût-ce d’un creux de noyau de
datte(47).
125. Qui est meilleur en religion que celui qui soumet à Allah son être, tout en se conformant à la
Loi révélée et suivant la religion d’Abraham, homme de droiture? Et Allah avait pris Abraham
pour ami privilégié.
126. C’est à Allah qu’appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Et Allah embrasse
toute chose (de Sa science et de Sa puissance).»

(46) Les gens du Livre : Juifs et Chrétiens.


(47) D’un creux de noyau de datte : dans la plus petite mesure.

(Le Coran, Sourate 4, verset 123)

«7. Et qui est plus injuste que celui qui invente un mensonge contre Allah, alors qu’il est appelé
à l’Islam? Et Allah ne guide pas les gens injustes.
8. Ils veulent éteindre de leurs bouches la lumière d’Allah, alors qu’Allah parachèvera Sa
lumière en dépit de l’aversion des mécréants.
9. C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la Religion de Vérité, pour la placer au-
dessus de toute autre religion, en dépit de l’aversion des associateurs.»

(Le Coran, Sourate 61, versets 8 à 9)

Cette mise au point est adressée à tous ces gens qui portent le flambeau des
accusations de violence contre l’Islam (7. Et qui est plus injuste que celui qui invente un
mensonge contre Allah, alors qu’il est appelé à l’Islam? Et Allah ne guide pas les gens
injustes.) ; Dieu sait qu’ils ont très nombreux, mais plus particulièrement aux juifs, aux
chrétiens et aux musulmans, parmi ces gens ou non, qui ne savent pas, mais qui vont
le savoir ici, que, si l’Islam est violent du fait du Saint Coran, c’est-à-dire du fait de la
parole de Dieu, c’est que le Judaïsme et le christianisme le sont aussi, peut être bien
plus encore, parce que, tout simplement, c’est le même Dieu qui a révélé la Thora,
l’Evangile et le Coran. Nous allons montrer de la manière la plus simple, parce que
c’est la vérité que révèlent ces livres, qu’en fait ce message qu’on dit violent dans le
Coran est certainement, du point de vue du châtiment de Dieu, plus modéré que
celui délivré auparavant et qui se trouve dans les différents livres de la Bible.

Quant aux musulmans, parmi ces gens, parce qu’il y en a, cette mise au point est un
défi pour eux. Qu’il se lève un seul d’entre eux, qu’il jure au fond de lui qu’il croit
qu’il n’y a de Dieu que Dieu et que Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) est
Son messager et qu’il soutienne en même temps, qu’un seul verset du Coran n’est pas
de Dieu et qu’il en apporte la preuve que Dieu lui a donnée.

Pris au hasard dans la campagne de diabolisation de l’Islam, deux titres de deux


livres, « L’ISLAM, SACREE VIOLENCE », de SIBALI Malek, et « CREPUSCULE
DE L'ISLAM », de WALTER Jean-Jacques , parus tous les deux aux Editions de Paris
respectivement en 2011 et en 2005, me semblent très clairement exprimer à la fois la
mauvaise foi et l’ignorance de ceux qui portent ces accusations de violence contre
l’Islam et qui présentent la Religion de Dieu comme un péril à éradiquer par tous les
moyens.

Mauvaise foi, parce que les gens qui écrivent ces livres et les font éditer ne
peuvent pas nous dire qu’ils n’ont pas lu la Bible; Malek SIBALI qui serait
Islamologue ne peut pas ne pas avoir lu la Bible. On peut dire la même chose pour
WALTER Jean-Jacques. Il ne peuvent pas ignorer que le Coran vient dans le droit fil
de ce qui existait avant lui et qui nous est parvenu dans la Bible et que Dieu ne peut
pas avoir tenu dans le Coran un discours différent de celui qu’Il a tenu, sur les mêmes
sujets, dans la Bible. Nous allons donner la preuve de cette mauvaise foi, c’est l’intérêt
de cette mise au point.

Ignorance, tout simplement parce qu’ils ne savent pas quelle est la nature de la
relation entre Dieu le Créateur, et l’Homme Sa créature qu’Il a mise sur la terre. Et
donc ils ne savent pas pourquoi Dieu a créé l’homme et quel est, finalement, du point
de vue de Dieu Lui-même, le sens de la vie de l’Homme sur la terre. Nous allons
donner la preuve de cette ignorance, c’est l’intérêt de cette mise au point.

La question qui est posée dans le cadre du second livre, « CREPUSCULE DE


L'ISLAM », de WALTER Jean-Jacques, « Que faire pour protéger nos sociétés des
soubresauts d'un Islam qui tente par la violence d'échapper au déclin ? », exprime,
de façon crue, l’hostilité à laquelle l’Islam fait et doit faire face dans l’avenir. Elle
exprime aussi, pour ces gens, une totale méprise sur la nature de la religion de Dieu,
parce que c’est sa nature, parachevée telle qu’il l’a été par Dieu Lui-même (Coran 5,
Verset 3) qui fait que l’Islam soit l’Islam, c’est-à-dire soumission et obéissance totales
à Dieu, et non pas ce que notre passion d’hommes aurait voulu qu’il soit. Que par
ailleurs c’est se méprendre totalement sur l’Islam que d’imaginer son déclin en
confondant l’Islam avec le prétendu « monde musulman », un monde qui n’est pas,
du point de vue de Dieu, le monde de l’Islam, parce que éloigné du principe
fondamental de l’Islam.

Nous avons vu plus haut quelle était la nature de la relation entre Dieu et l’homme,
une relation dans laquelle l’homme doit soumission et obéissance totales à Dieu.
L’hostilité à laquelle l’Islam fait face aujourd’hui est celle que la religion de Dieu a
toujours affrontée depuis Noé (paix sur lui) et qui a valu à l’humanité d’être exterminée
par Dieu par les eaux du déluge. Ce n’est pas l’Islam qui tente d’échapper au déclin,
mais c’est l’humanité qui s’est endurcie dans sa rébellion contre Dieu et qui se trouve
sans repères et totalement livrée au Diable, et ça, elle n’en a aucune conscience. Et, ce
n’est pas parce qu’elle ne sait pas qu’elle échappera au feu :

«196. Que ne t’abuse point la versatilité [pour la prospérité] (52) dans le pays, de ceux qui sont
infidèles.
197. Piètre jouissance! Puis leur refuge sera l’Enfer. Et quelle détestable couche!»

(52) Prospérité : provenant de leurs activités dans le pays.

(La Famille 3, versets 196 à 197)

Nous n’avons pas avec Walter Jean-Jacques la même signification du « déclin »,


parce que nous n’avons pas la même compréhension de la vie de l’homme sur la terre.
Notre compréhension de la vie de l’homme sur la terre est le fruit de notre foi en
Dieu, le Créateur, Le Souverain. Ils ont une vision basse de la vie et notre vision
Islamique de la vie est haute, car elle élève tous les actes de l’homme à la satisfaction
de Dieu et non à sa satisfaction ici sur la terre. Nous n’avons pas du théâtre de la vie
sur la terre une idée de fin, c’est au Paradis de Dieu qu’aspirent tous les cœurs des
gens qui se disent de l’Islam. Qu’ils se calment et attendent donc de voir qui sera
atteint par le déclin.

Tous ceux qui connaissent l’histoire de cette affaire entre Dieu et l’Homme, depuis
la création d’Adam (paix sur lui) jusqu’à la mission de Muhammad (que la paix et la bénédiction
d’Allah soient sur lui), telle que nous l’enseignent la Bible et le Coran, savent, s’ils ont encore
la bonne foi, que la religion de Dieu a toujours été aux prises avec la rébellion contre
Dieu. Des prophètes ont été tués par les impies lorsqu’ils ont été envoyés par Dieu
vers eux. Des cités entières ont été détruites par Dieu, conséquences de cette hostilité;
la Bible et le Coran en sont les témoins.

Les gens qui parlent de violence des textes du Coran pour présenter l’Islam comme
un péril à écarter par tous les moyens, eux qui trouvent que le Dieu du Coran serait
différent de celui de la Bible, parce qu’Il serait à leurs yeux un Dieu de la violence et
de la haine, ces gens ont-ils évoqué entre eux, dans le secret de leurs « tête-à-tête », le
récit du déluge qu’ils ont « de leur Dieu » dès l’ouverture de la Bible ? Comment
trouvent-ils ce Dieu qui, dans la Bible, menace et extermine l’homme qu’Il a créé de la
face de la terre ?

On lit, en effet, dans le livre de Genèse, dès l’ouverture de la Bible :

« Et l'Éternel vit que la malice de l'homme était grande sur la terre, et que toute l'imagination des
pensées de son cœur n'était que mauvaise en tout temps. Et l'Éternel se repentit d'avoir fait
l'homme sur la terre, et il en fut affligé dans son cœur. Et l'Éternel dit : J'exterminerai de dessus
la terre l'homme que j'ai créé; depuis l'homme jusqu'au bétail, jusqu'au reptile, et jusqu'à
l'oiseau des cieux; car je me repens de les avoir faits. »

(Genèse 6 : 5-7)

Et Il le fit. « L’Eternel » extermina « de dessus la terre l’homme » qu’Il a créé.

Dans les versets qui suivent, 8-9-10-11-12, Dieu donne une indication sérieuse sur
les raisons qui L’ont poussé à décider d’exterminer de « de dessus la terre l'homme
qu’Il a créé ». Selon ces versets bibliques, Dieu aurait voulu que ces hommes se
comportent comme Noé (paix sur lui) qui constitue à Ses yeux le modèle. On lit dans la
Bible :

« 9 Voici la postérité de Noé. Noé était un homme juste et intègre dans son temps; Noé marchait
avec Dieu. »
(Genèse 6 : 9)

Si Noé (paix sur lui) a été sauvé du déluge, c’est, nous dit la Bible, parce qu’il « était un
homme juste et intègre dans son temps » et qu’il « marchait avec Dieu »

Dieu extermina l’homme qu’Il a créé de dessus la terre, parce qu’il n’était pas à Sa
convenance, il n’était pas comme Noé (paix sur lui) qui était un homme juste et intègre et
qui marchait avec Lui.

Bien longtemps, après ce récit de Genèse, dans sa narration de cet évènement


majeur et notamment de la discussion entre Noé, le messager de Dieu (paix sur lui) et son
peuple, le Coran, révélé à Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), revient sur
le motif de ce châtiment suprême collectif : il s’agit bien de la rébellion de l’homme
qui s’est écarté de la voie tracée par Dieu pour sa vie sur la terre.

« 25. Nous avons déjà envoyé Noé à son peuple : "Je suis pour vous un avertisseur explicite
26. afin que vous n'adoriez qu'Allah. Je crains pour vous le châtiment d'un jour douloureux".
27. Les notables de son peuple qui avaient mécru, dirent alors : "Nous ne voyons en toi qu'un
homme comme nous; et nous voyons que ce sont seulement les vils parmi nous qui te suivent sans
réfléchir; et nous ne voyons en vous aucune supériorité sur nous. Plutôt, nous pensons que vous
êtes des menteurs".
28. Il dit : "Ô mon peuple ! Que vous en semble ? Si je me conforme à une preuve de mon Seigneur,
si une Miséricorde, (prophétie) échappant à vos yeux, est venue à moi de Sa part, devrons-nous
vous l'imposer alors que vous la répugnez ?
29. Ô mon peuple, je ne vous demande pas de richesse en retour. Mon salaire n'incombe qu'à
Allah. Je ne repousserai point ceux qui ont cru, ils auront à rencontrer leur Seigneur. Mais je vous
trouve des gens ignorants.
30. Ô mon peuple, qui me secourra contre (la punition d') Allah si je les repousse ? Ne vous
souvenez-vous pas ?
31. Et je ne vous dis pas que je détiens les trésors d'Allah, je ne connais pas l'Inconnaissable, et je
ne dis pas que je suis un Ange; et je ne dis pas non plus aux gens, que vos yeux méprisent, qu'Allah
ne leur accordera aucune faveur; Allah connaît mieux ce qu'il y a dans leurs âmes. [Si je le leur
disais], je serais du nombre des injustes.
32. Ils dirent : "Ô Noé, tu as disputé avec nous et multiplié les discussions. Apporte-nous donc ce
dont tu nous menaces, si tu es du nombre des véridiques".
33. Il dit : "C'est Allah seul qui vous l'apportera - s'Il veut - et vous ne saurez y échapper.
34. Et mon conseil ne vous profiterait pas, au cas où je voulais vous conseiller, et qu'Allah veuille
vous égarer. Il est votre Seigneur, et c'est vers Lui que vous serez ramenés".
35. Ou bien ils disent : il l'a inventé ? Dis : "Si je l'ai inventé, que mon crime retombe sur moi ! Et
je suis innocent de vos criminelles accusations".
36. Et il fut révélé à Noé : "De ton peuple, il n'y aura plus de croyants que ceux qui ont déjà cru.
Ne t'afflige pas de ce qu'ils faisaient.
37. Et construis l'arche sous Nos yeux et d'après Notre révélation. Et ne M'interpelle plus au
sujet des injustes, car ils vont être noyés".
38. Et il construisait l'arche. Et chaque fois que des notables de son peuple passaient près de lui,
ils se moquaient de lui. Il dit : "Si vous vous moquez de nous, eh bien, nous nous moquerons de
vous, comme vous vous moquerez [de nous].
39. Et vous saurez bientôt à qui viendra un châtiment qui l'humiliera, et sur qui s'abattra un
châtiment durable ! "
40. Puis, lorsque Notre commandement vint et que le four se mit à bouillonner [d'eau], Nous dîmes
: "Charge [dans l'arche] un couple de chaque espèce ainsi que ta famille - sauf ceux contre qui le
décret est déjà prononcé - et ceux qui croient". Or, ceux qui avaient cru avec lui étaient peu
nombreux.
41. Et il dit : "Montez dedans. Que sa course et son mouillage soient au nom d'Allah. Certes mon
Seigneur est Pardonneur et Miséricordieux".
42. Et elle vogua en les emportant au milieu des vagues comme des montagnes. Et Noé appela son
fils, qui restait en un lieu écarté (non loin de l'arche) : "Ô mon enfant, monte avec nous et ne reste
pas avec les mécréants".
43. Il répondit : "Je vais me réfugier vers un mont qui me protégera de l'eau". Et Noé lui dit : "Il
n'y a aujourd'hui aucun protecteur contre l'ordre d'Allah. (Tous périront) sauf celui à qui Il fait
miséricorde". Et les vagues s'interposèrent entre les deux, et le fils fut alors du nombre des noyés.
44. Et il fut dit : "Ô terre, absorbe ton eau ! Et toi, ciel, cesse [de pleuvoir] ! ". L'eau baissa,
l'ordre fut exécuté, et l'arche s'installa sur le Joudi, et il fut dit : "Que disparaissent les gens
pervers" !
45. Et Noé invoqua son Seigneur et dit : "Ô mon Seigneur, certes mon fils est de ma famille et Ta
promesse est vérité. Tu es le plus juste des juges".
46. Il dit : "Ô Noé, il n'est pas de ta famille car il a commis un acte infâme. Ne me demande pas ce
dont tu n'as aucune connaissance. Je t'exhorte afin que tu ne sois pas un nombre des ignorants".
47. Alors Noé dit : "Seigneur, je cherche Ta protection contre toute demande de ce dont je n'ai
aucune connaissance. Et si Tu me pardonnes pas et ne me fais pas miséricorde, je serai au nombre
des perdants".
48. Il fut dit : "Ô Noé, débarque avec Notre sécurité et Nos bénédictions sur toi et sur des
communautés [issues] de ceux qui sont avec toi. Et il y (en) aura des communautés auxquelles
Nous accorderons une jouissance temporaire; puis un châtiment douloureux venant de Nous les
toucheras ».
49. Voilà quelques nouvelles de l'Inconnaissable que Nous te révélons. Tu ne les savais pas, ni toi
ni ton peuple, avant cela. Sois patient. La fin heureuse se sera aux pieux. »
(Le Coran, Sourate 11 (HUD), versets 25 à 49)

Tous les juifs, tous les chrétiens et tous les musulmans devraient être d’accord sur
cet évènement majeur; il ne devrait y avoir aucun seul de « ces gens » qui soit en
mesure de trouver les moyens de douter de la véracité du déluge. Si les choses sont
ainsi, ils savent donc que Dieu a créé l’homme et qu’Il l’a ensuite détruit parce qu’Il
n’était pas satisfait de sa conduite sur la terre, comme Il était satisfait de la conduite de
Noé (paix sur lui) qu’Il a sauvé de la destruction du déluge.

Dieu l’a fait avant qu’Il envoie Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui)
avec le Coran.

Cet évènement est le plus violent de l’histoire de l’homme en termes de châtiment


de Dieu, non seulement par son caractère massif et dévastateur, mais aussi parce qu’il
est voulu par Dieu, planifié par Dieu; l’intention de Dieu, celle d’exterminer « de
dessus la terre l’homme » est clairement exprimée dans la Bible et dans le Coran.

Quelle est notre compréhension et notre qualification de cet évènement, nous qui
nous disons, juifs, chrétiens et musulmans ? Diront-nous, aujourd’hui, que Dieu s’est
rendu coupable de violence ?

Parce que, comment comprendre que ce soit parmi ces gens, les juifs, les chrétiens
et même les musulmans, que se lèvent les pires des détracteurs de la religion de Dieu ?
Comment comprendre que les gens qui tiennent dans leur mains ce récit de la Bible et
du Coran, des gens qui croient que Dieu a effectivement programmé et exécuté «
l’extermination » de l’homme de la face de la terre à cause de sa rébellion contre Lui,
comment donc comprendre qu’ils soient parmi les premiers à mener la campagne
contre « le Dieu » du Coran qui serait violent et barbare et contre l’Islam qui serait une
religion de violence ?

La réponse à ces « comment » est dans ce que Dieu Lui-même a dit sur ces gens,
dans la Bible et dans le Coran :

« Ecoutez ceci, peuple insensé, et qui n'as point de cœur ! Ils ont des yeux et ne voient point, Ils
ont des oreilles et n'entendent point. »

(Jérémie 5 : 21)

« Nous avons destiné beaucoup de djinns et d'hommes pour l'Enfer. Ils ont des cœurs, mais ne
comprennent pas. Ils ont des yeux, mais ne voient pas. Ils ont des oreilles, mais n'entendent pas.
Ceux-là sont comme les bestiaux, même plus égarés encore. Tels sont les insouciants. »

(Le Coran, Sourate 7 (Al Haraf), verset 179)

Le déluge dont on vient de parler est l’une des preuves les plus éclatantes de la
sévérité du châtiment de Dieu, lorsqu’Il voit que l’homme s’égare du chemin qu’Il lui
a tracé. Dieu ne sévit pas sur l’homme pour autre chose, Il sévit sur l’homme à cause
de sa rébellion envers Lui.

Sur l’ampleur des accusations.


On lit donc beaucoup d’écrits sur cette question de la violence du Coran et de
l’Islam. J’ai bien voulu reproduire ici la totalité d’un article au sujet de ce livre que
nous avons cité et la totalité du discours du Benoît XVI qui témoignent tant de
l’ignorance, que de la mauvaise foi des gens sur cette question de la violence attribuée
à l’Islam. Nous allons les reproduire ici en totalité, malgré leurs longueurs, parce
qu’ils doivent être lus ici, la mise au point que nous voulons faire à ce niveau trouvera
alors toute sa justification.

« Malek Sibali, auteur de « l’Islam sacrée violence » : le jihad guide la vie


quotidienne des musulmans

Article à travers un article publié le 2 janvier 2012, « Malek Sibali, auteur de «


l’Islam sacrée violence » : le jihad guide la vie quotidienne des musulmans » et, « En
exclusivité pour Riposte Laïque » Nancy Verdier « relate l’entretien qu’elle a eu avec
l’Islamologue Malek SIBALI à propos de son livre : l’Islam, sacrée violence, paru aux Éditions de
Paris. 2011 – www.editions-de-paris.fr – 10 € »

« Riposte Laïque : M. Sibali, vous venez de publier aux Éditions de Paris un livre
intitulé « L’Islam sacrée violence ». Ne voyez-vous pas que c’est un titre choc qui
condamne radicalement une croyance à laquelle plus d’un milliard de personnes
dans le monde s’attachent ?

Malek Sibali : A mon avis, ce titre choque davantage les non musulmans qui
ignorent totalement la vérité de l’Islam, mais pas les musulmans qui sanctifient la
violence et cherchent à l’occulter par tous les moyens. Les musulmans se trouvent en
permanence obsédés par la guerre sainte qu’ils appellent le jihad dans la voie
d’Allah. Ce jihad fait partie intégrante de leur croyance, de leur comportement
comme de leur vie quotidienne. Pour cette raison, j’ai pensé, en élaborant cette
anthologie, aux non musulmans, afin de leur montrer, en se référant aux textes
fondateurs, le caractère sacré de la violence en Islam, et par conséquent, le grand
danger que représente cette croyance pour l’humanité toute entière.

Riposte Laïque : Effectivement, vous ajoutez comme sous-titre : Textes fondateurs.


Quelle est la nature ou la source de ces textes que vous avez compilés ?

Malek Sibali : De prime abord, soyons clair. Je n’ai rien inventé ni ajouté. J’ai
uniquement puisé dans les textes les plus sacrés de l’Islam. Ces textes viennent de
trois sources fondamentales et constitutives de cette croyance. D’abord, du Coran
que les musulmans considèrent comme leur unique constitution, donc un livre dont
le contenu demeure pour eux sacré voire intouchable, ensuite, des hadiths qui, selon
les doctes de l’Islam, complètent le Coran, et leur sacralité équivaut à celle du
Coran. Enfin, j’ai puisé dans la biographie de Mahomet, le « beau modèle » des
musulmans, qui a instauré le jihad, donc la violence. Donc, aucun musulman ne
peut nier que ces trois sources ne constituent pas le socle fondamental de l’Islam.

Riposte Laïque : Dans une première partie, intitulée, La violence dans le Coran,
vous compilez donc des citations du Coran qui parlent de la guerre, des combats,
etc. Y a-t-il effectivement une conception claire et structurée qui se dégage de ces
textes ?

Malek Sibali : Sachez d’abord que la vulgate actuelle du Coran ne respecte


aucun ordre logique ni chronologique ni thématique. Sachez aussi qu’il s’agit, par
conséquent, d’un livre truffé de contradictions, de généralités floues, d’erreurs
linguistiques, de versets insignifiants et d’absurdités littérales. Les chercheurs étaient
autrefois forcés de fouiner le Coran, verset par verset afin d’identifier les thèmes
évoqués et répartis en différentes sourates de ce livre et expliquer par la suite les
contours d’un sujet. A travers des versets éparpillés dans différentes sourates, il n’est
pas si aisé d’apercevoir une conception structurée relative à une question.
Heureusement l’informatique moderne nous facilite cette tâche. Ce qui est compilé
ici ce sont les versets qui parlent de la violence, du jihad ou de la guerre. Ils sont
classés judicieusement en fonction de leur finalité. On y trouve par exemple des
versets qui considèrent la guerre comme un devoir qui incombe à tout musulman,
d’autres qui en exonèrent les malades, les handicapés et les pauvres de ce devoir ou
qui stigmatisent les lâches, les méchants et les hypocrites qui cherchent à échapper à
ce devoir. Donc, l’ensemble de ces versets permet de mettre en évidence de façon
claire et simple la sacralité de la violence. Les prédicateurs musulmans les utilisent
en permanence dans leurs prêches pour inciter leurs adeptes au djihad comme pour
justifier le terrorisme Islamique.

Riposte Laïque : Dans cette partie vous citez des versets qui préconisent que le
dieu des musulmans, Allah, fait, lui aussi, la guerre avec les croyants. N’y trouvez-
vous pas que c’est une aberration, un blasphème Dieu. Comment expliquez-vous
cela ?

M. Sibali : Ce n’est pas seulement une aberration, c’est une hérésie, et même une
insulte impardonnable à l’encontre d’un dieu qu’on lui attribue la clémence et la
miséricorde. Est-ce que c’est le même dieu, qualifié de clément et miséricordieux peut
dire dans le Coran (8,12-13) : Affermissez les croyants. Je me charge de jeter la
terreur dans le cœur des mécréants. Frappez leur cou et leurs doigts…

Effectivement, c’est là où se manifestent les conceptions contradictoires dans les


enseignements de l’Islam. Plus de vingt versets dans le Coran, compilés dans cette
partie, évoquent Allah comme un dieu guerrier, belliqueux, terroriste, sanguinaire,
sadique, un dieu qui aime ceux qui vont jusqu’à tuer pour sa cause, qu’il se tient
auprès des moudjahidin et envoie à leur secours cinq mille de ses anges bien
équipés, qu’il se charge de jeter la terreur dans les cœurs des mécréants, qu’il donne
la permission à ses combattants d’anéantir ses ennemis, etc. En effet, tout être
humain, croyant ou incroyant, a le droit de s’interroger quant à la nature de ce dieu
prétendu tantôt clément et miséricordieux et tantôt vengeur, humiliateur, meurtrier ?
Pédagogues et psychologues conviennent tous qu’une telle conception de ce dieu ne
peut engendrer que des adeptes schizophrènes, violents, guerriers, terroristes.

Riposte Laïque : Il y a également des versets qui évoquent le djihad contre les
mécréants. Qui sont les mécréants visés dans ces versets ?

Malek Sibali : Le Coran est clair. Les mécréants sont ceux qui ne croient ni en
Allah ni au jour dernier, n’interdisent pas ce qu’Allah et son prophète ont défendu. Il
ordonne clairement à ses adeptes, les croyants musulmans, de saisir les mécréants et
de les tuer partout où ils les rencontrent. Le Coran foisonne de ces versets qui
exhortent les musulmans à tuer les mécréants, notamment les juifs et les chrétiens.
Rappelez-vous que l’Arabie, le Proche-Orient et l’Afrique du Nord étaient autrefois
peuplés de juifs et de chrétiens. Qu’est-ce qui en reste aujourd’hui ! Cette
persécution des chrétiens n’a jamais cessé depuis l’avènement de l’Islam. Nous
sommes aujourd’hui des témoins oculaires des massacres perpétrés contre les
chrétiens en Irak comme en Égypte. Dans ce pays, la chasse aux chrétiens est
devenue quasi officielle. C’est l’armée aujourd’hui qui s’en charge et participe
sauvagement à ces massacres. Tout cela se déroule devant les caméras des
télévisions du monde entier au nom de l’Islam et des enseignements du Coran. Ce
qui est encore plus frappant, c’est le silence du monde dit civilisé, mais devenu
esclave. Il n’ose pas déranger ses maîtres, les monarchies pétrolières, qui cherchent
à appliquer à la lettre la charia de l’Islam partout dans le monde.

Riposte Laïque : Vous signalez que ce livre est destiné aux non musulmans plutôt
qu’aux musulmans. Et pourtant, les versets coraniques qui y sont compilés, vous les
citez en français comme en arabe. Est-ce que les non musulmans notamment les
Français, vont les lire en arabe ? Quelle en est donc la raison ?
Malek Sibali : La raison est simple. Je voudrais mettre un terme à cette polémique
ridicule avec les interlocuteurs musulmans qui, chaque fois lorsqu’on leur cite un de
ces versets violents, agressifs et indignes d’un prétendu apôtre d’Allah, affirment
avec arrogance et colère devant leurs interlocuteurs occidentaux qui ignorent
évidemment la langue du Coran, que ces versets n’existent pas ou sont mal traduits.
Eh bien, ces versets sont reproduits ici, de façon délibérée, en arabe comme en
français. Que les musulmans dits bons connaisseurs du Coran, veuillent bien nous
prouver, noir sur blanc, si ces versets n’existent pas dans le Coran ou si la
traduction ne correspond pas à l’original.

Riposte Laïque : Vous citez également des versets qui expliquent comment les
combattants sont récompensés.

Malek Sibali : En effet, on trouve dans le Coran une quinzaine de versets qui
incitent et stimulent les musulmans à faire la guerre, afin d’être récompensés sur
terre par le butin ramassé et dans le paradis Islamique par les jouissances sexuelles
avec les houris. Sachez que ce sont ces versets qu’on récite de façon euphorique lors
de l’enterrement des combattants musulmans considérés comme martyrs.

Riposte Laïque : Outre la violence dans le Coran, vous consacrez une partie à la
violence dans les Hadiths ?

Malek Sibali : Oui, les Hadiths sont des propos et des actions attribués à
Mahomet et constituent une source fondamentale de l’enseignement religieux et
juridique en Islam. Pour cette raison, les musulmans vénèrent les hadiths autant que
le Coran. Pour les religieux musulmans, les Hadiths sont les premiers commentaires
du Coran ainsi que son explication. En effet, c’est dans les Hadiths que Mahomet
impose les châtiments corporels, la loi de talion, la lapidation, les meurtres et les
exécutions. C’est dans les hadiths que Mahomet ordonne le meurtre des apostats. «
Celui qui quitte la religion de l’Islam, tuez-le. » Dans cette anthologie, vous trouvez
une centaine de hadiths consacrés à la violence, aux châtiments de crime comme à
l’agression et le meurtre. Les doctes de l’Islam s’y réfèrent fréquemment et s’en
inspirent pour décréter des fatwas ou condamner les auteurs libéraux ou les
apostats.

Riposte Laïque : La troisième partie de ce livre s’intitule Mahomet, le beau


modèle des musulmans. Quel est le rapport de cette partie avec la violence ?
Malek Sabali : Cette partie passe en revue comment Mahomet a, durant sa vie et
ses conquêtes militaires, instauré la notion du djihad, la guerre sainte. Durant son
séjour à Médine, de 622 et jusqu’à sa mort, il s’est imposé comme un chef de guerre,
un redoutable guerrier déterminé à propager l’Islam par la force. Les musulmans le
considèrent comme leur beau modèle. Ils cherchent à l’imiter, donc à mettre en
application les mêmes méthodes belliqueuses que lui. Les biographies officielles de
Mahomet illustrent ses conquêtes militaires, ses razzias, ses crimes à l’encontre des
juifs et la persécution ainsi que l’assassinat de ses ennemis. Les musulmans sont
sensés suivre le même chemin. Bref, ce sont donc le Coran, les hadiths et la
biographie de Mahomet qui sont enseignés comme matières principales dans les
écoles et les universités Islamiques. Les musulmans y puisent et s’en nourrissent.

Riposte Laïque : Vous avez ajouté en annexe certains textes traduits de l’arabe ou
de l’anglais. Quel est l’intérêt de ces textes dans ce livre ?

Malek Sibali : Les textes ajoutés en annexe sont rédigés par des auteurs
musulmans désemparés qui condamnent la religion dans laquelle ils sont nés et ses
aberrations ainsi que son impact destructif sur l’humanité. Ils ont osé se révolter
contre l’enseignement et la doctrine de l’Islam qu’ils connaissent mieux que
quiconque. Ils font partie de ces nombreux musulmans contestataires de l’Islam. Ils
risquent leur vie. Ils ont, contre vent et marées, franchi le Rubicon avec courage et
héroïsme. A titre d’exemple, on trouve un journaliste syrien qui parle de la disgrâce
ou de la malédiction de l’Islam pour l’humanité, alors qu’un ancien imam azharite
détaille tous les aspects de la barbarie dans le Coran.

Riposte Laïque : En somme, quel est l’objectif de ce livre ?

Malek Sibali : « L’indifférence est la pire des attitudes. » nous dit Stéphane
Hessel. Donc, il n’est pas nécessaire d’afficher un objectif mais d’agir. Face à la
vague d’Islamisation qui secoue le monde libre et menace l’humanité, ainsi que nos
valeurs, nos libertés, et surtout l’avenir de nos enfants, il est criminel de garder le
silence ou de rester indifférent. À qui sait comprendre peu de mots suffisent.
Propos recueillis par Nancy VERDIER »

Fin de citation.

Tout aussi assourdissant que pernicieux, le message du Vatican pour le Ramadan


2015 révèle un discours à travers lequel, malicieusement, l’hypocrisie est habillée par
« la bonne intention ».

En effet, le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux présidé par le cardinal


Jean Louis Tauran, a adressé aux musulmans du monde entier à l'occasion du mois du
Ramadan et de l'Aïd al-Fitr 1436/2015 un message sous le thème « Ensemble pour
s’opposer à la violence perpétrée au nom de la religion ».

On peut noter que dans ce message, il ne s’agit pas d’autre chose que de l’appel aux
musulmans à se départir de la violence au nom de Dieu
Ils écrivent :

« Chers frères et sœurs musulmans,

1. Les catholiques du monde entier se joignent à moi pour vous adresser nos
meilleurs vœux pour une joyeuse célébration de l'Aïd al-Fitr. Pendant le mois du
Ramadan, vous observez de nombreuses pratiques religieuses et sociales, comme le
jeûne, la prière, l’aumône, l’assistance aux pauvres et la visite aux membres de la
famille et aux amis. Que les fruits de ces bonnes actions enrichissent votre vie !
2. Pour certains d’entre vous comme pour d’autres appartenant à d’autres
communautés religieuses, la joie de cette fête est obscurcie par le souvenir de leurs
proches, qui ont perdu la vie ou leurs biens ou ont souffert physiquement,
mentalement ou même spirituellement à cause de la violence. Beaucoup de
communautés ethniques et religieuses à travers le monde ont expérimenté d’énormes
souffrances et injustices : l’assassinat de quelques-uns de leurs membres, la
destruction de leur patrimoine religieux et culturel, l’émigration forcée de leurs
maisons et cités, molestation et viol de femmes, l’asservissement de quelques-uns de
leurs membres, le trafic de personnes, le commerce d’organes et même la vente de
cadavres.
3. Nous sommes tous conscients de la gravité de ces crimes en eux-mêmes.
Toutefois, ce qui les rend encore plus odieux est la tentative de les justifier au nom
d’une religion. Il s’agit d’une manifestation évidente de l’instrumentalisation de la
religion pour obtenir pouvoir et richesse.
4. Il serait superflu de dire que ceux qui sont chargés de l’ordre et de la sécurité
publique ont aussi le devoir de protéger les personnes et leurs biens de la violence
aveugle des terroristes. D’autre part, il y a aussi la responsabilité de ceux qui ont la
charge de l’éducation : familles, écoles, textes scolaires, chefs religieux, discours
religieux, médias. La violence et le terrorisme sont d’abord conçus dans les esprits
de ces personnes égarées, puis perpétrés sur le terrain.
5. Tous ceux qui sont engagés dans l’éducation de la jeunesse et dans les divers
espaces éducatifs devraient enseigner le caractère sacré de la vie et la dignité qui en
dérive pour chaque être humain, indépendamment de l’origine ethnique, de sa
religion, de sa culture, de sa position sociale ou de ses choix politiques. Il n’y a pas
une vie qui soit plus précieuse qu’une autre à cause de son appartenance à une race
ou à une religion spécifiques. Il en résulte que personne ne peut tuer. Personne ne
peut tuer au nom de Dieu; ceci serait un double crime : contre Dieu et contre la
personne elle-même.
6. L’éducation ne tolère aucune ambiguïté. L’avenir d’une personne, d’une
communauté et de l’humanité tout entière ne peut pas être construit sur l’ambiguïté
ou sur une vérité apparente. Chrétiens et musulmans, d’après leur tradition
religieuse respective, reconnaissent Dieu comme Vérité et se rapportent à Lui comme
étant la Vérité. Notre vie et notre conduite devraient refléter une telle conviction.
7. D’après le saint Pape Jean-Paul II, les chrétiens et les musulmans ont « le
privilège de la prière » (Discours aux chefs religieux musulmans, Kaduna, Nigeria, le
14 février 1982). Notre prière est urgente : pour la justice, pour la paix et la sécurité
dans le monde; pour ceux qui se sont égarés du vrai chemin de la vie et commettent
la violence au nom de la religion, afin qu’ils puissent revenir à Dieu et changer de
vie; pour les pauvres et les malades.
8. Nos fêtes religieuses, entre autres, nourrissent en nous l’espérance envers le
présent et l’avenir. C’est avec espérance que nous regardons vers le futur de
l’humanité, en particulier quand nous faisons de notre mieux pour que nos
aspirations légitimes deviennent réalité.
9. Avec le Pape François, nous souhaitons à vous tous que les fruits du Ramadan
et la joie de l'Aïd al-Fitr apportent paix et prospérité, favorisant ainsi votre
croissance humaine et spirituelle.

Bonne fête à vous tous ! »

Fin de citation

Quelle réponse formuler à tout ce qui est dit dans cette interview de « riposte laïque
», dans ce livre intitule « l’Islam, sacrée violence », et dans ce message aux
musulmans à l’occasion du ramadan 2015 ? Quelle réponse formuler pour tant de
mauvaise foi ?

Parce que tous ces gens de Riposte Laïque, Malik Sibali, Walter Jean-Jacques et le
cardinal Jean Louis Tauran qui dirige le Conseil pontifical pour le dialogue
interreligieux lisent la Bible et savent que dès son ouverture, on se retrouve en face
d’un Dieu qui ne ménage rien dans la guerre qu’Il livre contre Ses ennemis.

La violence dans la Bible.


Je ne vois pas dans l’histoire de la relation de Dieu avec l’homme un autre
évènement que le déluge pour témoigner de la rigueur du châtiment de Dieu. La Bible
et le Coran nous rapportent cette affaire avec détails pour que nos esprits soient
marqués par ce châtiment collectif et dévastateur. Alors, tant pis pour ceux des gens de
la Bible ou du Coran qui croient que ce n’est qu’un mythe ancien. C’est un défi
majeur pour eux de savoir s’ils sont bien sur la bonne voie de Dieu en croyant
que le livre sur la base duquel ils fondent leur foi est une simple collection de
mythes anciens.

Si un croyant en Dieu croit qu’Adam (paix sur lui) est une fable, que l’Enfer et le
Paradis ne sont que des images, que le déluge est un mythe ancien, il faut bien qu’il se
demande ce qui lui reste de lien avec Dieu.

Cet évènement rapporté dans la Bible et dans le Coran nous suffit pour montrer
que, de la Bible au Coran, Dieu n’a pas changé d’un seul iota dans Sa façon d’agir
envers l’homme qu’Il a créé, ce pour que dans Sa bonté infinie, Il lui montre le
chemin droit, celui qui doit lui permettre d’accéder au paradis et d’éviter les tourments
de l’enfer.

Nous allons prendre quelques exemples, non pas pour faire l’inventaire de ces
textes, nombreux dans la Bible, qui montrent le déferlement de la colère de Dieu sur
Ses ennemis, mais pour montrer que Dieu n’a pas changé de la Bible au Coran. Nous
savons que, lorsqu’ils sont face à cette débauche de violence, face à ce Dieu qui va en
guerre contre Ses ennemis dans l’Ancien Testament, tantôt seul, tantôt par la main de
Ses serviteurs, certains, pour dissimuler leur agacement, choisissent la voie de la
facilité qu’offrent la langue de bois et la mauvaise foi et prétendent que ce Dieu de
l’Ancien Testament a changé dans le Nouveau Testament. Ils parlent de violence de
l’Ancien Testament qui aurait été « désactivée » dans le Nouveau Testament, alors que
c’est faux, de bout en bout.

Sur cette attitude, Thomas ROEMER écrivait en 2002 (Je vais le citer ici, dans cette
mise au point, parce qu’à ce niveau, je ne parle que de la perception que les gens ont
de la religion de Dieu) :

« Lorsqu'on parle de Dieu, se pose rapidement la question de la violence. Que


quelqu'un achète une Bible et commence à la lire, et il sera vite confronté à des
textes dont il aura du mal à saisir le message. On ouvre la Bible à son début : la
création, cela va encore. Mais l'expulsion du jardin d'Eden fait déjà figure d'acte
relativement violent; puis, avec Caïn et Abel, le premier meurtre; et surtout le
déluge. Sans qu'on sache exactement pourquoi, au motif que la terre " s'était remplie
de violence ", Dieu répond à la violence par la violence, en décidant d'annihiler
toute la création. Serait-ce le premier génocide ? Et tout au long de la Bible, des
actes de violence se succèdent.

L'Exode, par exemple, c'est la libération du pays d'Egypte. Mais, si on relit le


texte, on voit que la sortie d'Egypte s'accompagne, de la part de Dieu, d'actes de
violence. Pourquoi est-elle liée à l'extermination de tous les premiers nés égyptiens ?
Tous les Egyptiens étaient-ils de si farouches ennemis d'Israël qu'il faille les
massacrer ? Plus loin, dans les textes qui présentent la Loi donnée au peuple
d'Israël, le Deutéronome par exemple, le chapitre 13 prévoit (verset 6) la peine de
mort pour tous ceux qui s'intéresseraient à d'autres dieux que le Dieu d'Israël. En
plusieurs endroits on trouve des textes très violents contre les autres peuples qu'il
faut non seulement éviter, mais massacrer. Partout on peut lire des appels à la
violence. Et si l'on en vient à l'accomplissement de la promesse, c'est-à-dire à
l'entrée dans la terre promise aux patriarches, telle que nous la décrit le livre de
Josué, elle s'accompagne d'actes d'une violence extrême : Dieu commande de tuer
toute la population indigène. Le livre de Josué nous présente la prise de possession
du pays comme une sorte de guerre sans pitié contre les Cananéens (nous aurons
l'occasion d'y revenir).

Il n'est donc pas étonnant, devant de tels textes, que ceux qui commencent à lire
l'Ancien Testament soient assez vite dans un grand désarroi. Y aurait-il donc une
solution à cette interrogation, surtout dans une approche chrétienne ?

On a dit souvent : c'est l' " Ancien " Testament, dépassé par le " Nouveau "
Testament. Le Dieu de la violence serait celui du l'Ancien Testament, et n'aurait rien
à voir avec le Dieu de l'Amour qui est celui du Nouveau Testament. Façon d'illustrer
l'idée que le Nouveau Testament nous donne un message d'amour, contrairement à
l'Ancien Testament plus archaïque, plus sauvage, où la violence est encore présente.
Réponse qui se veut rassurante.
Maintes fois, en effet, l'Eglise a été tentée de dire que le Nouveau Testament suffit
au message chrétien et qu'il faut se débarrasser de l'Ancien Testament. Suivant cette
tendance, on édite le Nouveau Testament tout seul, comme s'il était un livre à part.
Historiquement, rien n'est plus faux. Jamais le Nouveau Testament n'a été conçu
pour être une Bible à part. Ce serait une profonde erreur théologique. Tous les écrits
du Nouveau Testament sont en dialogue avec la Bible hébraïque, écrit dont seul
disposaient les premiers chrétiens. Les écrits du Nouveau Testament ne prétendent
pas se substituer à la Bible hébraïque. Ils la prolongent et la complètent. C'est toute
la différence, d'ailleurs, avec le Coran qui a nettement l'intention de se substituer à
la Bible des chrétiens et des Juifs. Bien que le Coran reprenne certaines traditions
qui lui sont antérieures, il n'est pas question, au niveau de l'écrit, d'y intégrer la
Bible, juive ou chrétienne. Au contraire, pour le Nouveau Testament, il est évident
qu'il se considère comme la deuxième partie d'un ensemble.

Cette réponse, qui vise à éliminer l'Ancien Testament, a d'ailleurs derrière elle une
très longue tradition. Elle est le reflet d'une longue histoire. Dès les 2ème et 3ème
siècles, dans l'Eglise, des gens ont dit : il faut rejeter la Bible des Juifs. Un des plus
connus est l'entrepreneur Marcion, qui fonda en fait sa propre Eglise au 3ème siècle.
Ses écrits sont malheureusement perdus, mais on les a partiellement reconstitués, sur
la base des nombreuses citations qui en ont été faites, notamment par les Pères de
l'Eglise. L'approche théologique de Marcion était très dualiste. Pour lui le Dieu de
l'Ancien Testament n'avait absolument rien à voir avec celui du Nouveau Testament.
Marcion travaillait par antithèses. Il comparait les textes de l'Ancien Testament et du
Nouveau Testament en les opposant. Par exemple il disait : le dieu guerrier de
l'Ancien Testament disait à Moïse son prophète d'étendre les mains pour que les
ennemis d'Israël soient exterminés (Exode, chap 17) alors que, dans le Nouveau
Testament, Jésus, sur la croix, étend les mains pour que l'humanité entière soit
sauvée. Ou encore Josué arrête le soleil pour que tous les ennemis soient massacrés
avant que le soleil ne se couche, alors que Jésus dit : le soleil ne se couchera pas
tant que tu auras encore des ressentiments contre tes ennemis.

Marcion d'ailleurs ne se plaçait pas seulement au niveau des textes, mais aussi au
niveau des dieux qui y sont présentés. Pour lui, le dieu de l'Ancien Testament n'était
qu'un démiurge, un mauvais dieu, qui avait fait une création imparfaite, un dieu
cruel, matérialiste, contre lequel va intervenir Jésus de Nazareth, envoyé par le vrai
Dieu pour annoncer à l'humanité le Dieu d'amour, le Dieu de la perfection, le Dieu
spirituel.
Les idées de Marcion eurent beaucoup de succès. Il s'en est même fallu de peu que
nous ne soyons tous marcionites aujourd'hui. Il y eut un moment où les marcionites
constituaient une Eglise très importante, peut-être même majoritaire (selon certains
historiens). Néanmoins la "grande Eglise" rejeta la doctrine marcionite et finalement
l'emporta. Mais la tentation de privilégier le Dieu du Nouveau Testament au
détriment du Dieu de l'Ancien Testament demeura. Elle accompagne l'Eglise tout au
long de son histoire. Dans les moments de fort antisémitisme, on revint souvent à
cette manière de penser. Même Luther, qui n'était pas un grand ami des juifs, eut sur
ce point des idées très ambiguës. Au moment où il commande aux princes de chasser
et de tuer les juifs, il dit aussi : leur Dieu n'est pas notre Dieu. On cite rarement ce
texte, mais il est bien de Luther. Au 20ème siècle, au moment de la montée du
nazisme, de nombreux théologiens, biblistes, vont malheureusement exploiter le
même mode de pensée pour justifier l'expulsion et l'anéantissement des juifs : notre
Dieu n'a rien à voir avec le Dieu des juifs qui, comme ces derniers, est matérialiste
etc. Et cela pas seulement en Allemagne. »

Fin de citation

Pour sa part, dans une introduction à un exposé sur la violence dans la Bible, un
recueil de 917 versets Bibliques glorifiant la violence, le professeur Abdelkader
Merabet écrit :

« Quand nous prîmes la résolution de nous engager dans cette entreprise, c’est-à-
dire le relevé exhaustif des versets bibliques à caractère polémologique, nous
supposions naïvement que notre travail se circonscrirait aux prescriptions divines
relatives au châtiment de la perversité et de l’incrédulité Ici – bas et dans l’Au-delà.
Or, dès les premières pages, nous dûmes – dans une embarrassante et stressante
perplexité – nous rendre prestement à cette éblouissante évidence à savoir tout
simplement que la Bible était – dans de très larges proportions- une authentique
chronique de guerre avec d’infinis détails sur les forces engagées, l’armement utilisé,
le nombre de victimes et surtout la barbarie horrifiante de belligérants survoltés,
experts en décapitation. Pour un livre qui se destine à l’enseignement des croyants et
à convaincre l’humanité de la miséricorde divine, la partie est perdue d’avance. Au
fond de nous-mêmes, nous présumions que des textes chargés d’agressivité et de
méchanceté ne pouvaient que dissuader les hommes d’approcher la foi. Ce qui
explique pourquoi les Rabbins et les Clercs déploient des prouesses extraordinaires
pour sélectionner soigneusement la littérature à mettre entre les mains de la masse
des croyants car les autoriser à feuilleter l’intégralité de la Bible aurait un effet
cataclysmique sur leur moral. Etudiés de prés, les textes incriminés sont autant
d’appels à la guerre sainte et au génocide des peuples. Particulièrement virulents
sont les passages invitant fermement la communauté des fidèles à exterminer sans
relâche les polythéistes, à détruire de fond en comble leurs autels, à briser leurs
statues et à en effacer jusqu’au souvenir. »

Fin de citation

Sur cette violence des textes de la Bible qu’on cache, voici, pêle-mêle, les
exemples que nous avons choisis pour montrer que Dieu a toujours agi avec «
violence » dans Sa croisade contre le mal au profit du bien, Ses paroles dans la Bible
en sont un témoignage des plus éloquents.

L’ancien Testament.

« Ezéchiel 8

8.1 La sixième année, le cinquième jour du sixième mois, comme j'étais assis dans ma
maison, et que les anciens de Juda étaient assis devant moi, la main du Seigneur, de
l'Éternel, tomba sur moi.
8.2 Je regardai, et voici, c'était une figure ayant l'aspect d'un homme; depuis ses
reins en bas, c'était du feu, et depuis ses reins en haut, c'était quelque chose
d'éclatant, comme de l'airain poli.

8.3 Il étendit une forme de main, et me saisit par les cheveux de la tête. L'esprit
m'enleva entre la terre et le ciel, et me transporta, dans des visions divines, à
Jérusalem, à l'entrée de la porte intérieure, du côté du septentrion, où était l'idole de
la jalousie, qui excite la jalousie de l'Éternel.
8.4 Et voici, la gloire du Dieu d'Israël était là, telle que je l'avais vue en vision dans
la vallée.
8.5 Il me dit : Fils de l'homme, lève les yeux du côté du septentrion ! Je levai les yeux
du côté du septentrion; et voici, cette idole de la jalousie était au septentrion de la
porte de l'autel, à l'entrée.
8.6 Et il me dit : Fils de l'homme, vois-tu ce qu'ils font, les grandes abominations
que commet ici la maison d'Israël, pour que je m'éloigne de mon sanctuaire ? Mais
tu verras encore d'autres grandes abominations.
8.7 Alors il me conduisit à l'entrée du parvis. Je regardai, et voici, il y avait un trou
dans le mur.
8.8 Et il me dit : Fils de l'homme, perce la muraille ! Je perçai la muraille, et voici, il
y avait une porte.
8.9 Et il me dit : Entre, et vois les méchantes abominations qu'ils commettent ici !
8.10 J'entrai, et je regardai; et voici, il y avait toutes sortes de figures de reptiles et
de bêtes abominables, et toutes les idoles de la maison d'Israël, peintes sur la
muraille tout autour.
8.11 Soixante-dix hommes des anciens de la maison d'Israël, au milieu desquels était
Jaazania, fils de Schaphan, se tenaient devant ces idoles, chacun l'encensoir à la
main, et il s'élevait une épaisse nuée d'encens.
8.12 Et il me dit : Fils de l'homme, vois-tu ce que font dans les ténèbres les anciens
de la maison d'Israël, chacun dans sa chambre pleine de figures ? Car ils disent :
L'Éternel ne nous voit pas, l'Éternel a abandonné le pays.
8.13 Et il me dit : Tu verras encore d'autres grandes abominations qu'ils
commettent.
8.14 Et il me conduisit à l'entrée de la porte de la maison de l'Éternel, du côté du
septentrion. Et voici, il y avait là des femmes assises, qui pleuraient Thammuz.
8.15 Et il me dit : Vois-tu, fils de l'homme ? Tu verras encore d'autres abominations
plus grandes que celles-là.
8.16 Et il me conduisit dans le parvis intérieur de la maison de l'Éternel. Et voici, à
l'entrée du temple de l'Éternel, entre le portique et l'autel, il y avait environ vingt-
cinq hommes, tournant le dos au temple de l'Éternel et le visage vers l'orient; et ils
se prosternaient à l'orient devant le soleil.
8.17 Et il me dit : Vois-tu, fils de l'homme ? Est-ce trop peu pour la maison de Juda
de commettre les abominations qu'ils commettent ici ? Faut-il encore qu'ils
remplissent le pays de violence, et qu'ils ne cessent de m'irriter ? Voici, ils
approchent le rameau de leur nez.
8.18 Moi aussi, j'agirai avec fureur; mon œil sera sans pitié, et je n'aurai point de
miséricorde; quand ils crieront à haute voix à mes oreilles, je ne les écouterai pas. »

« Ezéchiel 9

9.1 Puis il cria d'une voix forte à mes oreilles : Approchez, vous qui devez châtier la
ville, chacun son instrument de destruction à la main !
9.2 Et voici, six hommes arrivèrent par le chemin de la porte supérieure du côté du
septentrion, chacun son instrument de destruction à la main. Il y avait au milieu
d'eux un homme vêtu de lin, et portant une écritoire à la ceinture. Ils vinrent se
placer près de l'autel d'airain.
9.3 La gloire du Dieu d'Israël s'éleva du chérubin sur lequel elle était, et se dirigea
vers le seuil de la maison; et il appela l'homme vêtu de lin, et portant une écritoire à
la ceinture.
9.4 L'Éternel lui dit : Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une
marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les
abominations qui s'y commettent.

9.5 Et, à mes oreilles, il dit aux autres : Passez après lui dans la ville, et frappez;
que votre œil soit sans pitié, et n'ayez point de miséricorde !
9.6 Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les
femmes; mais n'approchez pas de quiconque aura sur lui la marque; et commencez
par mon sanctuaire ! Ils commencèrent par les anciens qui étaient devant la maison.
9.7 Il leur dit : Souillez la maison, et remplissez de morts les parvis !... Sortez ! Ils
sortirent, et ils frappèrent dans la ville.
9.8 Comme ils frappaient, et que je restais encore, je tombai sur ma face, et je
m'écriai : Ah ! Seigneur Éternel, détruiras-tu tout ce qui reste d'Israël, en répandant
ta fureur sur Jérusalem ?
9.9 Il me répondit : L'iniquité de la maison d'Israël et de Juda est grande, excessive;
le pays est rempli de meurtres, la ville est pleine d'injustice, car ils disent : L'Éternel
a abandonné le pays, l'Éternel ne voit rien.
9.10 Moi aussi, je serai sans pitié, et je n'aurai point de miséricorde; je ferai
retomber leurs œuvres sur leur tête.
9.11 Et voici, l'homme vêtu de lin, et portant une écritoire à la ceinture, rendit cette
réponse : J'ai fait ce que tu m'as ordonné. »

« Josué 8 La Bible du Semeur


La conquête de la ville d'Aï

8 L'Eternel dit à Josué :


---N'aie pas peur, ne crains rien ! Emmène avec toi tous les soldats et va attaquer Aï
! Car je livre le roi d'Aï en ton pouvoir ainsi que son peuple, sa ville et tout son
territoire.
2 Tu traiteras Aï et son roi comme tu as traité Jéricho et son roi. Toutefois, vous
pourrez prendre pour vous comme butin ses biens et son bétail. Place des guerriers
en embuscade derrière la ville[a].
3 Josué se mit en route avec toute son armée pour attaquer Aï. Il choisit trente mille
vaillants guerriers et les fit partir de nuit
4 en leur donnant les ordres suivants :
---Allez vous poster en embuscade derrière la ville, sans trop vous en éloigner, et
tenez-vous tous prêts à intervenir.
5 Je m'approcherai de la ville avec le gros de la troupe. Lorsque les gens d'Aï
sortiront pour nous affronter comme la première fois, nous fuirons devant eux.
6 Ils se lanceront à notre poursuite et nous les attirerons loin de la ville. En effet, ils
penseront que nous fuyons encore devant eux, comme l'autre fois.
7 A ce moment-là, vous surgirez de votre cachette et vous vous emparerez de la ville,
car l'Eternel votre Dieu la livre en votre pouvoir.
8 Dès que vous en serez maîtres, vous y mettrez le feu, comme l'Eternel l'a
commandé. Voilà quels sont mes ordres.
9 Là-dessus, Josué les fit partir et ils allèrent se poster en embuscade entre Béthel et
Aï, à l'ouest d'Aï, tandis que Josué passa la nuit avec le reste du peuple.
10 Le lendemain, Josué se leva de bon matin et passa ses troupes en revue, puis il
prit la tête de l'armée, accompagné des responsables d'Israël, pour marcher contre
Aï[b].
11 Toute l'armée qu'il conduisait s'avança ainsi jusqu'à ce qu'elle arrive en face de la
ville. Ils prirent position au nord d'Aï dont une vallée les séparait.
12 Josué avait pris environ cinq mille hommes et les avait postés en embuscade entre
Béthel et Aï, à l'ouest de la ville.

13 Le gros de l'armée installa son camp au nord de la ville tandis que l'arrière-
garde des troupes se tenait à l'ouest. Durant cette nuit, Josué partit en
reconnaissance au milieu de la vallée.
14 Quand le roi d'Aï vit la situation, il fit lever en hâte tous les hommes et se
dépêcha de sortir de la ville pour se rendre sur le champ de bataille et affronter
Israël en face de la plaine. Il ne se doutait pas qu'une embuscade avait été dressée
contre lui derrière la ville.
15 Josué et les Israélites firent semblant d'être battus par eux et s'enfuirent en
direction du désert.
16 Tous les gens qui étaient dans la ville furent appelés à grands cris pour les
poursuivre. Ils se précipitèrent donc sur les pas de Josué et se laissèrent attirer loin
de la ville.
17 Il ne resta dans Aï[c] pas un homme qui ne sortît à la poursuite d'Israël. Ainsi ils
abandonnèrent la ville ouverte pour poursuivre les Israélites.
La victoire sur Aï
18 Alors l'Eternel dit à Josué :
---Pointe le javelot que tu tiens en main en direction d'Aï, car je vais la livrer en ton
pouvoir. Josué pointa le javelot en direction de la ville.
19 Aussitôt, les hommes qui se tenaient en embuscade surgirent de leur cachette à
toute vitesse et s'élancèrent vers la ville; ils y entrèrent, s'en emparèrent, et y mirent
le feu.
20 Lorsque les hommes d'Aï se retournèrent, ils virent la fumée qui s'élevait de leur
ville dans le ciel. Ils n'eurent même plus la possibilité de fuir, toute retraite d'un côté
comme de l'autre leur étant coupée, car les Israélites qui fuyaient vers le désert
faisaient à présent volte-face contre leurs poursuivants.
21 En effet, Josué et ses troupes, voyant que la ville avait été prise et incendiée par
les hommes placés en embuscade, se retournaient pour attaquer les gens d'Aï.
22 Et les autres soldats sortaient à leur tour de la ville pour les rejoindre, si bien
que les gens d'Aï se trouvaient cernés de part et d'autre par les Israélites qui les
battirent sans en laisser échapper un seul et sans leur laisser de survivants.
23 Le roi d'Aï fut capturé vivant et amené à Josué.
24 Les Israélites tuèrent tous les habitants d'Aï, soit en pleine campagne, soit dans le
désert où ils les avaient poursuivis; tous tombèrent sous les coups de leurs épées
jusqu'au dernier. Après cela, tous les hommes d'Israël rentrèrent dans la ville et
exterminèrent le reste de la population.
25 Ainsi périrent, ce jour-là, douze mille personnes, hommes et femmes, c'est-à-dire
toute la population d'Aï.
26 Josué n'avait cessé de tenir son javelot tendu jusqu'à ce que tous les habitants de
la ville aient été exterminés.
27 Les Israélites prirent cependant comme butin le bétail et les biens qui se
trouvaient dans la ville, comme l'Eternel l'avait ordonné à Josué.
28 Josué incendia Aï, il en fit pour toujours un monceau de ruines, un lieu désert, ce
qu'elle est encore aujourd'hui. »
29 Quant au roi d'Aï, on le pendit à un arbre où on laissa son corps jusqu'au soir.
Comme le soleil se couchait, Josué ordonna de descendre le cadavre de l'arbre[d].
On le jeta à l'entrée de la porte de la ville et l'on dressa sur lui un grand tas de
pierres qui se voit encore aujourd'hui.
La lecture de la Loi devant toute l'assemblée
30 Alors Josué bâtit un autel à l'Eternel, le Dieu d'Israël, sur le mont Ebal[e].
31 Il le construisit conformément aux ordres que Moïse, serviteur de l'Eternel, avait
donnés aux Israélites et qui sont consignés dans le livre de la Loi de Moïse : un autel
de pierres brutes qu'aucun outil de fer n'avait touchées[f]. On y offrit des
holocaustes à l'Eternel et des sacrifices de communion.
32 Josué grava sur des pierres une copie de la Loi que Moïse avait mise par écrit
sous les yeux des Israélites[g].

33 Pendant ce temps, tout Israël avec ses responsables, ses officiers et ses chefs se
tenaient debout de part et d'autre du coffre de l'alliance de l'Eternel en face des
prêtres-lévites qui le portaient. Les étrangers comme les Israélites d'origine étaient
là. La moitié d'entre eux se tenaient du côté du mont Garizim, l'autre moitié du côté
du mont Ebal comme Moïse, serviteur de l'Eternel, avait autrefois ordonné de
procéder pour bénir le peuple d'Israël[h].
34 Josué lut ensuite tout le texte de la Loi, les paroles de bénédiction comme de
malédiction[i], telles qu'elles se trouvaient dans le livre de la Loi.
35 Devant toute l'assemblée d'Israël, y compris les femmes, les enfants et les
étrangers qui vivaient au milieu du peuple, il lut tout ce que Moïse avait ordonné,
sans en rien omettre. »

Malik Sibali, Walter Jean Jacques et les autres n’ont qu’à observer ces scènes de
guerre.
Qu’ils nous disent qui a ordonné cette conquête de Aï.

« Deutéronome 13 : 1–18.
1 S'il s'élève au milieu de toi un prophète ou un songeur qui t'annonce un signe ou
un prodige,
2 et qu'il y ait accomplissement du signe ou du prodige dont il t'a parlé en disant :
Allons après d'autres dieux, -des dieux que tu ne connais point, -et servons-les !
3 tu n'écouteras pas les paroles de ce prophète ou de ce songeur, car c'est l'Éternel,
votre Dieu, qui vous met à l'épreuve pour savoir si vous aimez l'Éternel, votre Dieu,
de tout votre cœur et de toute votre âme.
4 Vous irez après l'Éternel, votre Dieu, et vous le craindrez; vous observerez ses
commandements, vous obéirez à sa voix, vous le servirez, et vous vous attacherez à
lui.
5 Ce prophète ou ce songeur sera puni de mort, car il a parlé de révolte contre
l'Éternel, votre Dieu, qui vous a fait sortir du pays d'Égypte et vous a délivrés de la
maison de servitude, et il a voulu te détourner de la voie dans laquelle l'Éternel, ton
Dieu, t'a ordonné de marcher. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.
6 Si ton frère, fils de ta mère, ou ton fils, ou ta fille, ou la femme qui repose sur ton
sein, ou ton ami que tu aimes comme toi-même, t'incite secrètement en disant :
Allons, et servons d'autres dieux ! -des dieux que ni toi ni tes pères n'avez connus,
7 d'entre les dieux des peuples qui vous entourent, près de toi ou loin de toi, d'une
extrémité de la terre à l'autre-
8 tu n'y consentiras pas, et tu ne l'écouteras pas; tu ne jetteras pas sur lui un regard
de pitié, tu ne l'épargneras pas, et tu ne le couvriras pas.
9 Mais tu le feras mourir; ta main se lèvera la première sur lui pour le mettre à mort,
et la main de tout le peuple ensuite;
10 tu le lapideras, et il mourra, parce qu'il a cherché à te détourner de l'Éternel, ton
Dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude.
11 Il en sera ainsi, afin que tout Israël entende et craigne, et que l'on ne commette
plus un acte aussi criminel au milieu de toi.
12 Si tu entends dire au sujet de l'une des villes que t'a données pour demeure
l'Éternel, ton Dieu :
13 Des gens pervers sont sortis du milieu de toi, et ont séduit les habitants de leur
ville en disant : Allons, et servons d'autres dieux ! des dieux que tu ne connais point
14 tu feras des recherches, tu examineras, tu interrogeras avec soin. La chose est-elle
vraie, le fait est-il établi, cette abomination a-t-elle été commise au milieu de toi,
15 alors tu frapperas du tranchant de l'épée les habitants de cette ville, tu la
dévoueras par interdit avec tout ce qui s'y trouvera, et tu en passeras le bétail au fil
de l'épée.
16 Tu amasseras tout le butin au milieu de la place, et tu brûleras entièrement au
feu la ville avec tout son butin, devant l'Éternel, ton Dieu : elle sera pour toujours
un monceau de ruines, elle ne sera jamais rebâtie.
17 Rien de ce qui sera dévoué par interdit ne s'attachera à ta main, afin que l'Éternel
revienne de l'ardeur de sa colère, qu'il te fasse miséricorde et grâce, et qu'il te
multiplie, comme il l'a juré à tes pères,
18 si tu obéis à la voix de l'Éternel, ton Dieu, en observant tous ses commandements
que je te prescris aujourd'hui, et en faisant ce qui est droit aux yeux de l'Éternel, ton
Dieu. »

Il dit aussi :

« Deutéronome 20

1 Lorsque tu iras à la guerre contre tes ennemis, et que tu verras des chevaux et des
chars, et un peuple plus nombreux que toi, tu ne les craindras point; car l'Éternel,
ton Dieu, qui t'a fait monter du pays d'Égypte, est avec toi.
2 A l'approche du combat, le sacrificateur s'avancera et parlera au peuple.
3 Il leur dira : Écoute, Israël ! Vous allez aujourd'hui livrer bataille à vos ennemis.
Que votre cœur ne se trouble point; soyez sans crainte, ne vous effrayez pas, ne vous
épouvantez pas devant eux.
4 Car l'Éternel, votre Dieu, marche avec vous, pour combattre vos ennemis, pour
vous sauver.
5 Les officiers parleront ensuite au peuple et diront : Qui est-ce qui a bâti une
maison neuve, et ne s'y est point encore établi ? Qu'il s'en aille et retourne chez lui,
de peur qu'il ne meure dans la bataille et qu'un autre ne s'y établisse.
6 Qui est-ce qui a planté une vigne, et n'en a point encore joui ? Qu'il s'en aille et
retourne chez lui, de peur qu'il ne meure dans la bataille et qu'un autre n'en jouisse.
7 Qui est-ce qui a fiancé une femme, et ne l'a point encore prise ? Qu'il s'en aille et
retourne chez lui, de peur qu'il ne meure dans la bataille et qu'un autre ne la prenne.
8 Les officiers continueront à parler au peuple, et diront : Qui est-ce qui a peur et
manque de courage ? Qu'il s'en aille et retourne chez lui, afin que ses frères ne se
découragent pas comme lui.
9 Quand les officiers auront achevé de parler au peuple, ils placeront les chefs des
troupes à la tête du peuple.
10 Quand tu t'approcheras d'une ville pour l'attaquer, tu lui offriras la paix.
11 Si elle accepte la paix et t'ouvre ses portes, tout le peuple qui s'y trouvera te sera
tributaire et asservi.
12 Si elle n'accepte pas la paix avec toi et qu'elle veuille te faire la guerre, alors tu
l'assiégeras.
13 Et après que l'Éternel, ton Dieu, l'aura livrée entre tes mains, tu en feras passer
tous les mâles au fil de l'épée.
14 Mais tu prendras pour toi les femmes, les enfants, le bétail, tout ce qui sera dans
la ville, tout son butin, et tu mangeras les dépouilles de tes ennemis que l'Éternel,
ton Dieu, t'aura livrés.

15 C'est ainsi que tu agiras à l'égard de toutes les villes qui sont très éloignées de
toi, et qui ne font point partie des villes de ces nations-ci.
16 Mais dans les villes de ces peuples dont l'Éternel, ton Dieu, te donne le pays pour
héritage, tu ne laisseras la vie à rien de ce qui respire.
17 Car tu dévoueras ces peuples par interdit, les Héthiens, les Amoréens, les
Cananéens, les Phéréziens, les Héviens, et les Jébusiens, comme l'Éternel, ton Dieu,
te l'a ordonné,
18 afin qu'ils ne vous apprennent pas à imiter toutes les abominations qu'ils font
pour leurs dieux, et que vous ne péchiez point contre l'Éternel, votre Dieu.
19 Si tu fais un long siège pour t'emparer d'une ville avec laquelle tu es en guerre, tu
ne détruiras point les arbres en y portant la hache, tu t'en nourriras et tu ne les
abattras point; car l'arbre des champs est-il un homme pour être assiégé par toi ?
20 Mais tu pourras détruire et abattre les arbres que tu sauras ne pas être des arbres
servant à la nourriture, et en construire des retranchements contre la ville qui te fait
la guerre, jusqu'à ce qu'elle succombe. »

Sur le butin de guerre ?


Nombres, Chapitre 31 - Sur ordre de Dieu, Moise (paix sur lui) s’en va en guerre :

« 1 L'Eternel parla à Moïse, et dit :


2 Venge les enfants d'Israël sur les Madianites; tu seras ensuite recueilli auprès de
ton peuple.
3 Moïse parla au peuple, et dit : Equipez d'entre vous des hommes pour l'armée, et
qu'ils marchent contre Madian, afin d'exécuter la vengeance de l'Eternel sur Madian.
4 Vous enverrez à l'armée mille hommes par tribu, de toutes les tribus d'Israël.
5 On leva d'entre les milliers d'Israël mille hommes par tribu, soit douze mille
hommes équipés pour l'armée.
6 Moïse envoya à l'armée ces mille hommes par tribu, et avec eux le fils du
sacrificateur Eléazar, Phinées, qui portait les instruments sacrés et les trompettes
retentissantes.
7 Ils s'avancèrent contre Madian, selon l'ordre que l'Eternel avait donné à Moïse; et
ils tuèrent tous les mâles.
8 Ils tuèrent les rois de Madian avec tous les autres, Evi, Rékem, Tsur, Hur et Réba,
cinq rois de Madian; ils tuèrent aussi par l'épée Balaam, fils de Beor.
9 Les enfants d'Israël firent prisonnières les femmes des Madianites avec leurs petits
enfants, et ils pillèrent tout leur bétail, tous leurs troupeaux et toutes leurs richesses.
10 Ils incendièrent toutes les villes qu'ils habitaient et tous leurs enclos.
11 Ils prirent toutes les dépouilles et tout le butin, personnes et bestiaux;
12 et ils amenèrent les captifs, le butin et les dépouilles, à Moïse, au sacrificateur
Eléazar, et à l'assemblée des enfants d'Israël, campés dans les plaines de Moab, près
du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho.
13 Moïse, le sacrificateur Eléazar, et tous les princes de l'assemblée, sortirent au-
devant d'eux, hors du camp.
14Et Moïse s'irrita contre les commandants de l'armée, les chefs de milliers et les
chefs de centaines, qui revenaient de l'expédition.
15 Il leur dit : Avez-vous laissé la vie à toutes les femmes ?
16 Voici, ce sont elles qui, sur la parole de Balaam, ont entraîné les enfants d'Israël
à l'infidélité envers l'Eternel, dans l'affaire de Peor; et alors éclata la plaie dans
l'assemblée de l'Eternel.
17 Maintenant, tuez tout mâle parmi les petits enfants, et tuez toute femme qui a
connu un homme en couchant avec lui;
18 mais laissez en vie pour vous toutes les filles qui n'ont point connu la couche d'un
homme.
19 Et vous, campez pendant sept jours hors du camp; tous ceux d'entre vous qui ont
tué quelqu'un, et tous ceux qui ont touché un mort, se purifieront le troisième et le
septième jour, eux et vos prisonniers.
20 Vous purifierez aussi tout vêtement, tout objet de peau, tout ouvrage de poil de
chèvre et tout ustensile de bois.
21 Le sacrificateur Eléazar dit aux soldats qui étaient allés à la guerre : Voici ce qui
est ordonné par la loi que l'Eternel a prescrite à Moïse.
22 L'or, l'argent, l'airain, le fer, l'étain et le plomb,
23 tout objet qui peut aller au feu, vous le ferez passer par le feu pour le rendre pur.
Mais c'est par l'eau de purification que sera purifié tout ce qui ne peut aller au feu;
vous le ferez passer dans l'eau.
24 Vous laverez vos vêtements le septième jour, et vous serez purs; ensuite, vous
pourrez entrer dans le camp.
25 L'Eternel dit à Moïse :
26 Fais, avec le sacrificateur Eléazar et les chefs de maison de l'assemblée, le
compte du butin, de ce qui a été pris, personnes et bestiaux.
27 Partage le butin entre les combattants qui sont allés à l'armée et toute
l'assemblée.
28Tu prélèveras sur la portion des soldats qui sont allés à l'armée un tribut pour
l'Eternel, savoir : un sur cinq cents, tant des personnes que des bœufs, des ânes et
des brebis.
29 Vous le prendrez sur leur moitié, et tu le donneras au sacrificateur Eléazar
comme une offrande à l'Eternel.
30 Et sur la moitié qui revient aux enfants d'Israël tu prendras un sur cinquante, tant
des personnes que des bœufs, des ânes et des brebis, de tout animal; et tu le
donneras aux Lévites, qui ont la garde du tabernacle de l'Eternel.
31 Moïse et le sacrificateur Eléazar firent ce que l'Eternel avait ordonné à Moïse.
32 Le butin, reste du pillage de ceux qui avaient fait partie de l'armée, était de six
cent soixante-quinze mille brebis,
33 soixante-douze mille bœufs,
34 soixante et un mille ânes,
35 et trente-deux mille personnes ou femmes qui n'avaient point connu la couche
d'un homme. -
36 La moitié, formant la part de ceux qui étaient allés à l'armée, fut de trois cent
trente-sept mille cinq cents brebis,
37 dont six cent soixante-quinze pour le tribut à l'Eternel;
38 trente-six mille bœufs, dont soixante-douze pour le tribut à l'Eternel;
39 trente mille cinq cents ânes, dont soixante et un pour le tribut à l'Eternel;
40 et seize mille personnes, dont trente-deux pour le tribut à l'Eternel.
41 Moïse donna au sacrificateur Eléazar le tribut réservé comme offrande à
l'Eternel, selon ce que l'Eternel lui avait ordonné.
42 La moitié qui revenait aux enfants d'Israël, séparée par Moïse de celle des
hommes de l'armée,
43 et formant la part de l'assemblée, fut de trois cent trente-sept mille cinq cents
brebis,
44 trente-six mille bœufs,
45 trente mille cinq cents ânes,
46 et seize mille personnes.
47 Sur cette moitié qui revenait aux enfants d'Israël, Moïse prit un sur cinquante,
tant des personnes que des animaux; et il le donna aux Lévites, qui ont la garde du
tabernacle de l'Eternel, selon ce que l'Eternel lui avait ordonné.
48 Les commandants des milliers de l'armée, les chefs de milliers et les chefs de
centaines, s'approchèrent de Moïse,
49 et lui dirent : Tes serviteurs ont fait le compte des soldats qui étaient sous nos
ordres, et il ne manque pas un homme d'entre nous.
50 Nous apportons, comme offrande à l'Eternel, chacun les objets d'or que nous
avons trouvés, chaînettes, bracelets, anneaux, pendants d'oreilles, et colliers, afin de
faire pour nos personnes l'expiation devant l'Eternel.
51 Moïse et le sacrificateur Eléazar reçurent d'eux tous ces objets travaillés en or.
52 Tout l'or, que les chefs de milliers et les chefs de centaines présentèrent à l'Eternel
en offrande par élévation, pesait seize mille sept cent cinquante sicles.
53 Les hommes de l'armée gardèrent chacun le butin qu'ils avaient fait.
54 Moïse et le sacrificateur Eléazar prirent l'or des chefs de milliers et des chefs de
centaines, et l'apportèrent à la tente d'assignation, comme souvenir pour les enfants
d'Israël devant l'Eternel. »

Ces textes sont ceux de du Pentateuque (Torah) que forment les livres de Genèse,
Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome.

Comparez ce texte avec celui-ci :


« 190. Combattez dans le sentier d’Allah(75) ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas.
Certes, Allah n’aime pas les transgresseurs!
191. Et tuez-les, où que vous les rencontriez; et chassez-les d’où ils vous ont chassés :
l’association est plus grave que le meurtre. Mais ne les combattez pas près de la Mosquée sacrée
avant qu’ils ne vous y aient combattus. S’ils vous y combattent, tuez-les donc. Telle est la
rétribution des mécréants(76).
192. S’ils cessent, Allah est, certes, Pardonneur et Miséricordieux.
193. Et combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’association et que la religion soit entièrement
à Allah seul. S’ils cessent, donc plus d’hostilités, sauf contre les injustes.
194. Le Mois sacré pour le mois sacré!(77) - Le talion s’applique à toutes choses sacrées -. Donc,
quiconque transgresse contre vous, transgressez contre lui, à transgression égale. Et craignez
Allah. Et sachez qu’Allah est avec les pieux. »

(75) Dans le sentier d’Allah : voir note au v. 154.


(76) Sont visés ici ceux dont il est question dans le verset précédent. Pour ce qui est de la «guerre sainte» voir la note au v. 218.
L’Association signifie idolâtrie; associer d’autres divinités au culte rendu à Allah.
(77) Mois sacré pour... : «Mois sacré». Les quatre mois pendant lesquels les Arabes pré-Islamiques défendaient de se battre étaient le 7e
(Rajab), le 11e (Zul-Qa˒da), le 12e (Zul-Ḥijja) et le 1er (Muḥarram). (Voir aussi S. 5, v. 97 et la note).

(Le Coran, Sourate 2 : Versets 190 à 194).

Le paroxysme de la violence dans les textes que nous reconnaissons venir de Dieu
est atteint dans la Bible : il y est dit de tuer jusqu’aux nourrissons, d’écraser les petits
enfants et d’éventrer les femmes enceinte :

« Samuel 15

15.1 Samuel dit à Saül : C'est moi que l'Éternel a envoyé pour t'oindre roi sur son peuple, sur
Israël : écoute donc ce que dit l'Éternel.
15.2 Ainsi parle l'Éternel des armées : Je me souviens de ce qu'Amalek fit à Israël, lorsqu'il lui
ferma le chemin à sa sortie d'Égypte.
15.3 Va maintenant, frappe Amalek, et dévouez par interdit tout ce qui lui appartient; tu ne
l'épargneras point, et tu feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, bœufs et
brebis, chameaux et ânes.
15.4 Saül convoqua le peuple, et en fit la revue à Thelaïm : il y avait deux cent mille hommes de
pied, et dix mille hommes de Juda.
15.5 Saül marcha jusqu'à la ville d'Amalek, et mit une embuscade dans la vallée.
15.6 Il dit aux Kéniens : Allez, retirez-vous, sortez du milieu d'Amalek, afin que je ne vous fasse
pas périr avec lui; car vous avez eu de la bonté pour tous les enfants d'Israël, lorsqu'ils montèrent
d'Égypte. Et les Kéniens se retirèrent du milieu d'Amalek.
15.7 Saül battit Amalek depuis Havila jusqu'à Schur, qui est en face de l'Égypte.
15.8 Il prit vivant Agag, roi d'Amalek, et il dévoua par interdit tout le peuple en le passant au fil de
l'épée.
15.9 Mais Saül et le peuple épargnèrent Agag, et les meilleures brebis, les meilleurs bœufs, les
meilleures bêtes de la seconde portée, les agneaux gras, et tout ce qu'il y avait de bon; ils ne
voulurent pas le dévouer par interdit, et ils dévouèrent seulement tout ce qui était méprisable et
chétif.
15.10 L'Éternel adressa la parole à Samuel, et lui dit :
15.11 Je me repens d'avoir établi Saül pour roi, car il se détourne de moi et il n'observe point mes
paroles. Samuel fut irrité, et il cria à l'Éternel toute la nuit.
15.12 Il se leva de bon matin, pour aller au-devant de Saül. Et on vint lui dire : Saül est allé à
Carmel, et voici, il s'est érigé un monument; puis il s'en est retourné, et, passant plus loin, il est
descendu à Guilgal.
15.13 Samuel se rendit auprès de Saül, et Saül lui dit : Sois béni de l'Éternel ! J'ai observé la
parole de l'Éternel.
15.14 Samuel dit : Qu'est-ce donc que ce bêlement de brebis qui parvient à mes oreilles, et ce
mugissement de bœufs que j'entends ?
15.15 Saül répondit : Ils les ont amenés de chez les Amalécites, parce que le peuple a épargné les
meilleures brebis et les meilleurs boeufs, afin de les sacrifier à l'Éternel, ton Dieu; et le reste,
nous l'avons dévoué par interdit.
15.16 Samuel dit à Saül : Arrête, et je te déclarerai ce que l'Éternel m'a dit cette nuit. Et Saül lui
dit : Parle !
15.17 Samuel dit : Lorsque tu étais petit à tes yeux, n'es-tu pas devenu le chef des tribus d'Israël,
et l'Éternel ne t'a-t-il pas oint pour que tu sois roi sur Israël ?
15.18 L'Éternel t'avait fait partir, en disant : Va, et dévoue par interdit ces pécheurs, les
Amalécites; tu leur feras la guerre jusqu'à ce que tu les aies exterminés.
15.19 Pourquoi n'as-tu pas écouté la voix de l'Éternel ? pourquoi t'es-tu jeté sur le butin, et as-tu
fait ce qui est mal aux yeux de l'Éternel ?
15.20 Saül répondit à Samuel : J'ai bien écouté la voix de l'Éternel, et j'ai suivi le chemin par
lequel m'envoyait l'Éternel. J'ai amené Agag, roi d'Amalek, et j'ai dévoué par interdit les
Amalécites;
15.21 mais le peuple a pris sur le butin des brebis et des boeufs, comme prémices de ce qui devait
être dévoué, afin de les sacrifier à l'Éternel, ton Dieu, à Guilgal.
15.22 Samuel dit : L'Éternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme
dans l'obéissance à la voix de l'Éternel ? Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et
l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers.
15.23 Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l'est pas moins
que l'idolâtrie et les théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de l'Éternel, il te rejette aussi
comme roi.
15.24 Alors Saül dit à Samuel : J'ai péché, car j'ai transgressé l'ordre de l'Éternel, et je n'ai pas
obéi à tes paroles; je craignais le peuple, et j'ai écouté sa voix.
15.25 Maintenant, je te prie, pardonne mon péché, reviens avec moi, et je me prosternerai devant
l'Éternel.
15.26 Samuel dit à Saül : Je ne retournerai point avec toi; car tu as rejeté la parole de l'Éternel, et
l'Éternel te rejette, afin que tu ne sois plus roi sur Israël.
15.27 Et comme Samuel se tournait pour s'en aller, Saül le saisit par le pan de son manteau, qui se
déchira.
15.28 Samuel lui dit : L'Éternel déchire aujourd'hui de dessus toi la royauté d'Israël, et il la donne
à un autre, qui est meilleur que toi.
15.29 Celui qui est la force d'Israël ne ment point et ne se repent point, car il n'est pas un homme
pour se repentir.
15.30 Saül dit encore : J'ai péché ! Maintenant, je te prie, honore-moi en présence des anciens de
mon peuple et en présence d'Israël; reviens avec moi, et je me prosternerai devant l'Éternel, ton
Dieu.
15.31 Samuel retourna et suivit Saül, et Saül se prosterna devant l'Éternel.
15.32 Puis Samuel dit : Amenez-moi Agag, roi d'Amalek. Et Agag s'avança vers lui d'un air joyeux;
il disait : Certainement, l'amertume de la mort est passée.
15.33 Samuel dit : De même que ton épée a privé des femmes de leurs enfants, ainsi ta mère entre
les femmes sera privée d'un fils. Et Samuel mit Agag en pièces devant l'Éternel, à Guilgal.
15.34 Samuel partit pour Rama, et Saül monta dans sa maison à Guibea de Saül.
15.35 Samuel n'alla plus voir Saül jusqu'au jour de sa mort; car Samuel pleurait sur Saül, parce
que l'Éternel se repentait d'avoir établi Saül roi d'Israël. »

« Osée 13
13.1 Lorsqu'Éphraïm parlait, c'était une terreur : Il s'élevait en Israël. Mais il s'est rendu
coupable par Baal, et il est mort.
13.2 Maintenant ils continuent à pécher, Ils se font avec leur argent des images en fonte, Des
idoles de leur invention; Toutes sont l'œuvre des artisans. On dit à leur sujet : Que ceux qui
sacrifient baisent les veaux !
13.3 C'est pourquoi ils seront comme la nuée du matin, Comme la rosée qui bientôt se dissipe,
Comme la balle emportée par le vent hors de l'aire, Comme la fumée qui sort d'une fenêtre.
13.4 Et moi, je suis l'Éternel, ton Dieu, dès le pays d'Égypte. Tu ne connais d'autre Dieu que moi,
Et il n'y a de sauveur que moi.
13.5 Je t'ai connu dans le désert, Dans une terre aride.
13.6 Ils se sont rassasiés dans leurs pâturages; Ils se sont rassasiés, et leur cœur s'est enflé; C'est
pourquoi ils m'ont oublié.
13.7 Je serai pour eux comme un lion; Comme une panthère, je les épierai sur la route.
13.8 Je les attaquerai, comme une ourse à qui l'on a enlevé ses petits, Et je déchirerai l'enveloppe
de leur cœur; Je les dévorerai, comme une lionne; Les bêtes des champs les mettront en pièces.
13.9 Ce qui cause ta ruine, Israël, C'est que tu as été contre moi, contre celui qui pouvait te
secourir.
13.10 Où donc est ton roi ? Qu'il te délivre dans toutes tes villes ! Où sont tes juges, au sujet
desquels tu disais : Donne-moi un roi et des princes ?
13.11 Je t'ai donné un roi dans ma colère, Je te l'ôterai dans ma fureur.
13.12 L'iniquité d'Éphraïm est gardée, Son péché est mis en réserve.
13.13 Les douleurs de celle qui enfante viendront pour lui; C'est un enfant peu sage, Qui, au terme
voulu, ne sort pas du sein maternel.
13.14 Je les rachèterai de la puissance du séjour des morts, Je les délivrerai de la mort. O mort,
où est ta peste ? Séjour des morts, où est ta destruction ? Mais le repentir se dérobe à mes regards
!
13.15 Éphraïm a beau être fertile au milieu de ses frères, Le vent d'orient viendra, le vent de
l'Éternel s'élèvera du désert, Desséchera ses sources, tarira ses fontaines. On pillera le trésor de
tous les objets précieux.
13.16 Samarie sera punie, parce qu'elle s'est révoltée contre son Dieu. Ils tomberont par l'épée;
Leurs petits enfants seront écrasés, Et l'on fendra le ventre de leurs femmes enceintes. »

Après avoir entendu dans la Bible ces discours « et tu feras mourir hommes et
femmes, enfants et nourrissons, bœufs et brebis, chameaux et ânes » ou encore «
leurs petits enfants seront écrasés, leurs femmes enceintes seront éventrées. », je ne
vois pas ce qu’on peut encore trouver pour soutenir que c’est dans le Coran que Dieu
est violent. Et si par l’absurde, Dieu nous pardonne, ce Dieu de la Bible était différent
du Dieu du Coran, on il aura fallu qu’on nous dise, après la lecture de ces versets quel
est le plus violent. Nous, nous savons que ce Dieu est le même, de la Bible au Coran

Quelle est la cause de ce massacre collectif ordonné par Dieu où l’on doit faire
mourir jusqu’aux nourrissons d’Amalek et où les petits enfants des gens de Samarie
doivent être écrasés et où leurs femmes enceintes doivent être éventrées ? La réponse
est clairement donnée : c’est parce que Amalek a encouru la colère de Dieu et que
Samarie « s'est révoltée contre son Dieu »

Si nous évoquons ces versets ici et maintenant, c’est uniquement pour montrer la
mauvaise foi de ceux qui prétendent que la « violence » de Dieu ne se manifeste que
dans le Coran, alors que les textes de la Bible nous exposent les terribles châtiments de
Dieu s’abattant sur Ses ennemis. Châtiments terribles, ordres d’extermination de Ses
ennemis, jusqu’aux petits enfants, la Bible sur ces sujets surclasse le Coran, son
successeur, de très loin. Ce, quelle que soit la version de la Bible que vous avez dans
la main, Ancien et Nouveau Testaments confondus.

Dès que tu évoques ces versets de la Bible aux chrétiens et aux autres détracteurs
du Coran et de l’Islam, tu les vois confus et la seule porte de sortie qu’ils trouvent
tous c’est que cela, c’est l’Ancien Testament ; nous avons cité plus haut Thomas
ROEMER lorsqu’il évoque cette attitude.

Comme on va le voir, le Dieu de l’Ancien Testament n’a pas changé dans le


Nouveau Testament.

L’épée apportée par Jésus fils de Marie (paix sur lui) dans le Nouveau
Testament
Selon Matthieu, Jésus fils de Marie (paix sur lui) lance aux douze apôtres :
« 10.34 Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter
la paix, mais l'épée.
10.35 Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre
la belle-fille et sa belle-mère;
10.36 et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison.
10.37 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime
son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi;
10.38 celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n'est pas digne de moi.
10.39 Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la
retrouvera.
10.40 Celui qui vous reçoit me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé.
10.41 Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète recevra une récompense de prophète, et
celui qui reçoit un juste en qualité de juste recevra une récompense de juste.
10.42 Et quiconque donnera seulement un verre d'eau froide à l'un de ces petits parce qu'il est
mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense. »

(Matthieu 10, 34 – 42)

Pour donner tort à ceux qui, chaque fois qu’ils sont dérangés par un passage «
violent » du Nouveau Testament, prennent le raccourcis de « la métaphore » pour dire
que Jésus fils de Marie (paix sur lui) ne voulait pas dire ce que nous avons entendu, il faut
replacer ces versets dans le contexte de ce chapitre 10 de l’Evangile de Matthieu.
Lorsqu’ils sont interrogés sur ce verset 34 du chapitre 10 de l’Evangile de Matthieu, la
quasi-totalité des défenseurs du caractère non violent du Nouveau Testament répond
que Jésus fils de Marie (paix sur lui) n’a pas voulu dire ce que nous entendons, ils disent
qu’il a utilisé la métaphore et qu’en fait d’épée il faut entendre la parole de Dieu.

La lecture de la totalité du chapitre 10 de l’Evangile de Matthieu nous montre que


les gens qui pensent que Jésus fils de Marie (paix sur lui) est venu sur la terre pour
amadouer les mécréants et les « aimer » comme il aimerait les gens qui l’auront suivi
et qui auront accepté d’être serviteurs de Dieu sont dans une illusion totale.

Voici le chapitre 10 de l’Evangile de Matthieu :

« Matthieu 10

10.1 Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs,
et de guérir toute maladie et toute infirmité.
10.2 Voici les noms des douze apôtres. Le premier, Simon appelé Pierre, et André, son frère;
Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère;
10.3 Philippe, et Barthélemy; Thomas, et Matthieu, le publicain; Jacques, fils d'Alphée, et
Thaddée;
10.4 Simon le Cananite, et Judas l'Iscariot, celui qui livra Jésus.
10.5 Tels sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes :
N'allez pas vers les païens, et n'entrez pas dans les villes des Samaritains;
10.6 allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël.
10.7 Allez, prêchez, et dites : Le royaume des cieux est proche.
10.8 Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous
avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.
10.9 Ne prenez ni or, ni argent, ni monnaie, dans vos ceintures;
10.10 ni sac pour le voyage, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâton; car l'ouvrier mérite sa
nourriture.
10.11 Dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous s'il s'y trouve quelque homme
digne de vous recevoir; et demeurez chez lui jusqu'à ce que vous partiez.
10.12 En entrant dans la maison, saluez-la;
10.13 et, si la maison en est digne, que votre paix vienne sur elle; mais si elle n'en est pas digne,
que votre paix retourne à vous.
10.14 Lorsqu'on ne vous recevra pas et qu'on n'écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison
ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds.
10.15 Je vous le dis en vérité : au jour du jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera
traité moins rigoureusement que cette ville-là.
10.16 Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les
serpents, et simples comme les colombes.
10.17 Mettez-vous en garde contre les hommes; car ils vous livreront aux tribunaux, et ils vous
battront de verges dans leurs synagogues;
10.18 vous serez menés, à cause de moi, devant des gouverneurs et devant des rois, pour servir de
témoignage à eux et aux païens.
10.19 Mais, quand on vous livrera, ne vous inquiétez ni de la manière dont vous parlerez ni de ce
que vous direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à l'heure même;
10.20 car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous.
10.21 Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant; les enfants se soulèveront contre
leurs parents, et les feront mourir.
10.22 Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom; mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera
sauvé.
10.23 Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Je vous le dis en vérité,
vous n'aurez pas achevé de parcourir les villes d'Israël que le Fils de l'homme sera venu.
10.24 Le disciple n'est pas plus que le maître, ni le serviteur plus que son seigneur.
10.25 Il suffit au disciple d'être traité comme son maître, et au serviteur comme son seigneur. S'ils
ont appelé le maître de la maison Béelzébul, à combien plus forte raison appelleront-ils ainsi les
gens de sa maison !
10.26 Ne les craignez donc point; car il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de
secret qui ne doive être connu.
10.27 Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en plein jour; et ce qui vous est dit à l'oreille,
prêchez-le sur les toits.
10.28 Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme; craignez plutôt celui
qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne.
10.29 Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ? Cependant, il n'en tombe pas un à terre sans
la volonté de votre Père.
10.30 Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés.
10.31 Ne craignez donc point : vous valez plus que beaucoup de passereaux.
10.32 C'est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant
mon Père qui est dans les cieux;
10.33 mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est
dans les cieux.
10.34 Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la
paix, mais l'épée.
10.35 Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre
la belle-fille et sa belle-mère;
10.36 et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison.
10.37 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime
son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi;
10.38 celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n'est pas digne de moi.
10.39 Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la
retrouvera.
10.40 Celui qui vous reçoit me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé.
10.41 Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète recevra une récompense de prophète, et
celui qui reçoit un juste en qualité de juste recevra une récompense de juste.
10.42 Et quiconque donnera seulement un verre d'eau froide à l'un de ces petits parce qu'il est
mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense. »

Prenons d’abord les versets 12, 13, 14 et 15.

« 10.12 En entrant dans la maison, saluez-la;


10.13 S'ils en sont dignes, qu'elle repose sur eux. Sinon, qu'elle vous revienne.
10.14 Si, dans une maison ou dans une ville, on ne veut pas vous recevoir, ni écouter vos paroles,
quittez la maison ou la ville en secouant la poussière de vos pieds.
10.15 Vraiment, je vous l'assure : au jour du jugement, les villes de Sodome et de Gomorrhe
seront traitées avec moins de rigueur que les habitants de ces lieux-là. »

Jésus fils de Marie, l’envoyé de Dieu (paix sur lui), dit que si les occupants d’une
maison ou d’une ville refusent de recevoir ses apôtres et d’écouter leurs paroles, le
jour du jugement, les occupants de Sodome et Gomorrhe que Dieu a détruits séance
tenante, sans même attendre le jugement dernier (comme on lit dans la Bible et dans le
Coran), seront traités avec « moins de rigueur que les habitants de ces lieux-là ». « Les
habitants de ces lieux-là » seront traités avec plus de rigueur que ceux de Sodome et
Gomorrhe, tout simplement pour avoir refusé de recevoir ses apôtres et écouter leurs
paroles. Parce qu’ils ont refusé de recevoir les apôtres de Jésus fils de Marie, l’envoyé
de Dieu (paix sur lui) et pour avoir refusé d’écouter leurs paroles, ils seront traités pire
que les habitants de Sodome et Gomorrhe.
Les versets 31, 32 et 33 qui précèdent le verset 34 sont aussi déterminants pour
comprendre que dans ce contexte-là, on ne peut pas dire que, de l’épée dont il est
question dans le verset 34, il ne s’agit que d’une métaphore.

« 10.31 Ne craignez donc point : vous valez plus que beaucoup de passereaux.
10.32 C'est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant
mon Père qui est dans les cieux;
10.33 mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est
dans les cieux. »

Jésus fils de Marie (paix sur lui) dit que devant Dieu il ne reconnaitra que les gens qui
l’ont reconnu, autrement dit les gens qui ont cru en lui et en Dieu, pas les autres. On
ne peut pas dire qu’il s’agit véritablement d’un contexte de paix entre Jésus fils de
Marie (paix sur lui) et ceux qui ne le renieront.

On ne peut pas dire, au regard de ces déclarations de Jésus fils de Marie (paix sur lui),
qu’il est bon et aime tout le monde. Non, il aime ceux qui l’aiment, et ceux qui le
renient, lui aussi les renie.

La deuxième chose qu’on peut rappeler sur cette affaire d’épée, c’est cette demande
pressante que Jésus fils de Marie (paix sur lui) fait à ses apôtres, il leur demande d’acheter
les épées.

« 22.33 Seigneur, lui dit Pierre, je suis prêt à aller avec toi et en prison et à la mort.
22.34 Et Jésus dit : Pierre, je te le dis, le coq ne chantera pas aujourd'hui que tu n'aies nié trois
fois de me connaître.
22.35 Il leur dit encore : Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac, et sans souliers, avez-
vous manqué de quelque chose? Ils répondirent : De rien.
22.36 Et il leur dit : Maintenant, au contraire, que celui qui a une bourse la prenne et que celui
qui a un sac le prenne également, que celui qui n'a point d'épée vende son vêtement et achète
une épée.
22.37 Car, je vous le dis, il faut que cette parole qui est écrite s'accomplisse en moi : Il a été mis
au nombre des malfaiteurs. Et ce qui me concerne est sur le point d'arriver.
22.38 Ils dirent : Seigneur, voici deux épées. Et il leur dit : Cela suffit. »

Luc, 22 : 33 à 38

Pourquoi Jésus fils de Marie (paix sur lui) demande-t-il à ses disciples d’acheter des
épées si pour lui personne ne devait périr par l’épée ?
Paroles très claires qui n’appellent aucune interprétation. S’il est dit autre chose que
ça, c’est qu’il y a un problème sérieux dans les paroles attribuées à Jésus fils de Marie
(paix sur lui).

Pour montrer que « le » Dieu du Nouveau Testament n’est pas toujours « ce » Dieu
si tendre pour qu’il soit différent de « celui » de l’Ancien Testament et du Coran, nous
avons cet épisode de la condamnation à mort d’Ananias et de sa femme, bien après
Jésus fils de Marie (paix sur lui), pour mensonge, seulement pour mensonge :

« Actes 5
5.1 Mais un homme nommé Ananias, avec Saphira sa femme, vendit une propriété,
5.2 et retint une partie du prix, sa femme le sachant; puis il apporta le reste, et le
déposa aux pieds des apôtres.
5.3 Pierre lui dit : Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu
mentes au Saint Esprit, et que tu aies retenu une partie du prix du champ ?
5.4 S'il n'eût pas été vendu, ne te restait-il pas ? Et, après qu'il a été vendu, le prix
n'était-il pas à ta disposition ? Comment as-tu pu mettre en ton cœur un pareil
dessein ? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.
5.5 Ananias, entendant ces paroles, tomba, et expira. Une grande crainte saisit tous
les auditeurs.
5.6 Les jeunes gens, s'étant levés, l'enveloppèrent, l'emportèrent, et l'ensevelirent.
5.7 Environ trois heures plus tard, sa femme entra, sans savoir ce qui était arrivé.
5.8 Pierre lui adressa la parole : Dis-moi, est-ce à un tel prix que vous avez vendu le
champ ? Oui, répondit-elle, c'est à ce prix-là.
5.9 Alors Pierre lui dit : Comment vous êtes-vous accordés pour tenter l'Esprit du
Seigneur ? Voici, ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t'emporteront.
5.10 Au même instant, elle tomba aux pieds de l'apôtre, et expira. Les jeunes gens,
étant entrés, la trouvèrent morte; ils l'emportèrent, et l'ensevelirent auprès de son
mari.
5.11 Une grande crainte s'empara de toute l'assemblée et de tous ceux qui apprirent
ces choses. »

Quand on lit le verset 9 ci-dessus, on comprend que la menace de Pierre « Voici,


ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t'emporteront. » à l’endroit de la
pauvre dame, veuve en ce moment de son mari tué dans les mêmes conditions, a été
mise à exécution.
Tout ça serait arrivé alors que Jésus fils de Marie (paix sur lui) avait déjà dit :

« 7.1 Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés.


7.2 Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont
vous mesurez. »

Matthieu 7 :1-2

« 9.51 Lorsque le temps où il devait être enlevé du monde approcha, Jésus prit la résolution de se
rendre à Jérusalem.
9.52 Il envoya devant lui des messagers, qui se mirent en route et entrèrent dans un bourg des
Samaritains, pour lui préparer un logement.
9.53 Mais on ne le reçut pas, parce qu'il se dirigeait sur Jérusalem.
9.54 Les disciples Jacques et Jean, voyant cela, dirent : Seigneur, veux-tu que nous commandions
que le feu descende du ciel et les consume?
9.55 Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda, disant : Vous ne savez de quel esprit vous êtes
animés.
9.56 Car le Fils de l'homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver.
Et ils allèrent dans un autre bourg. »

Luc 9 : 51 à 56.

Saphira ne tombe qu’après la menace de Pierre : 5.9 Alors Pierre lui dit : Comment
vous êtes-vous accordés pour tenter l'Esprit du Seigneur ? Voici, ceux qui ont
enseveli ton mari sont à la porte, et ils t'emporteront.

Dieu, celui du Nouveau Testament, a quand même laissé Ananias et Saphira périr,
jugés par Pierre, à cause de leur mensonge?

Qu’aurait fait Jésus fils de Marie (paix sur lui) à la place de Pierre sur lequel il entendait
bâtir son Eglise (Mathieu 16 :18 et autres)?

Comme nous l’avons dit plus haut, ici aussi, comme cette affaire d’épée, on a
diverses interprétations, dans le but de laver le Nouveau testament de ces faits
troublants.

Les petits chiens de Jésus fils de Marie (paix sur lui)


L’une des paroles les plus extraordinaires que l’on a dans les paroles attribuées à
Jésus fils de Marie (paix sur lui) et sur lesquelles les gens doivent méditer est sans nul
doute celle qu’il prononce à l’endroit de cette pauvre femme venu solliciter son aide.
Parole brutale et avilissante de la part de Dieu ? Puisque Jésus fils de Marie (paix sur lui)
nous dit que ses paroles ne sont pas les siennes mais celles de Dieu :

On lit en effet dans la Bible :

« 15.21 Jésus, étant parti de là, se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon.
15.22 Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria : Aie pitié de moi,
Seigneur, Fils de David! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon.
15.23 Il ne lui répondit pas un mot, et ses disciples s'approchèrent, et lui dirent avec insistance :
Renvoie-la, car elle crie derrière nous.
15.24 Il répondit : Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël.
15.25 Mais elle vint se prosterner devant lui, disant : Seigneur, secours-moi!
15.26 Il répondit : Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits
chiens.
15.27 Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de
leurs maîtres.
15.28 Alors Jésus lui dit : Femme, ta foi est grande; qu'il te soit fait comme tu veux. Et, à l'heure
même, sa fille fut guérie. »

Matthieu 15 : 21 à 28

Ces paroles sont celles de la Bible. Quelle que soit l’interprétation qu’on leur
trouve, la réaction de cette pauvre dame a été à la mesure de la violence du propos de
l’envoyé de Dieu qui a encaissé le coup « 15.28 Alors Jésus lui dit : Femme, ta foi est
grande; qu'il te soit fait comme tu veux. Et, à l'heure même, sa fille fut guérie. ».

Dieu est Il vraiment violent ?


Cette question ne peut pas être posée par un croyant qui craint Dieu comme il
L’aime. Ce mot ne Lui convient pas. Il y a simplement à constater que dans la Bible,
comme dans le Coran, Dieu exerce Sa souveraineté sur Sa création, Il ne demande pas
notre avis, parce que Lui seul connait ce qu’est le bien et ce qu’est le mal.

« 115.2 Pourquoi les nations diraient-elles : Où donc est leur Dieu?


115.3 Notre Dieu est au ciel, Il fait tout ce qu'il veut. »

Psaume 115 :2-3


« 68. Ton Seigneur crée ce qu’Il veut et Il choisit; il ne leur a jamais appartenu de
choisir(11). Gloire à Allah! Il transcende ce qu’ils associent à Lui! »

(11) Autre compréhension de cette partie du verset : Ton Seigneur crée ce qu’Il veut et choisit [pour les hommes] ce qui leur convient le
mieux.

Coran, Sourate 28, verset 68

Le déluge est la plus haute manifestation de sa colère.


Pour leur faire subir la rigueur du déluge, Dieu n’a pas demandé l’avis des hommes
de Noé (paix sur lui), même pas celui de Noé (paix sur lui).

C’est donc Dieu, Le Créateur qui est, dans la Bible, Ancien et Nouveau Testaments
confondus, et dans le Coran, garant du Bien pour la vie de l’Homme, Sa créature; et
pour cela Son châtiment pour éradiquer le Mal peut être extrême. Notre perception des
choses nous dit que c’est de la violence. Ce mot ne convient pas à Dieu.

La vérité est celle-là, nous pouvons considérer le déluge comme un génocide, mais
pour Dieu, ce n’est pas la même chose. La preuve, Il en parle avec satisfaction dans la
Bible.

«6.5 L'Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les
pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal.
6.6 L'Éternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre, et il fut affligé en son cœur.
6.7 Et l'Éternel dit : J'exterminerai de la face de la terre l'homme que j'ai créé, depuis l'homme
jusqu'au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel; car je me repens de les avoir faits.»

Genèse 6 : 5-7

Si ce n’était pas nécessaire, Dieu n’aurait pas exterminé de dessus la terre l’homme
qu’Il a créé.

La Bible nous enseigne aussi que, à plusieurs reprises, Dieu a eu recours à la main
de l’homme pour frapper celui qui s’est rendu coupable de rébellion contre Lui.

En parlant à Israël, à peine sorti de désert, ce qui est devenu la Loi, pour laquelle
Jésus fils de Marie (paix sur lui) n’est pas venu changer un seul iota (Matthieu 5 : 17),
Dieu dit :
«13.6 Si ton frère, fils de ta mère, ou ton fils, ou ta fille, ou la femme qui repose sur ton sein, ou
ton ami que tu aimes comme toi-même, t'incite secrètement en disant : Allons, et servons d'autres
dieux! -des dieux que ni toi ni tes pères n'avez connus,
13.7 d'entre les dieux des peuples qui vous entourent, près de toi ou loin de toi, d'une extrémité de
la terre à l'autre-
13.8 tu n'y consentiras pas, et tu ne l'écouteras pas; tu ne jetteras pas sur lui un regard de pitié, tu
ne l'épargneras pas, et tu ne le couvriras pas.
13.9 Mais tu le feras mourir; ta main se lèvera la première sur lui pour le mettre à mort, et la
main de tout le peuple ensuite;
13.10 tu le lapideras, et il mourra, parce qu'il a cherché à te détourner de l'Éternel, ton Dieu,
qui t'a fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude.»

(Deutéronome 13 : 6-10)

Ce n’est pas Lui, Dieu qui veut frapper le rebelle, mais Il demande à l’Homme Son
serviteur de frapper : « ta main sera la première sur lui pour le mettre à mort »

Nous devons dire ces vérités, pour que cessent ces attaques contre l’Islam, sous
prétexte que le Dieu de l’Islam n’est pas celui des autres parce ce que le leur serait
tellement Doux et Amour qu’Il ne saurait faire du mal à un homme. On a vu que le
sort d’Ananias et de sa femme châtiés pour un simple mensonge (Actes 5 :1-11) ne
plaide pas en faveur de l’illusion qu’on se ferait d’un Dieu seulement Doux et Amour.

Nous devons dire ces choses parce que les mensonges et les insinuations contre
l’Islam imprègnent de façon dangereuse les gens musulmans qui ont la faiblesse dans
leur foi et qui croient que leur religion n’est pas celle que Dieu a voulue.

Nous devons dire ces choses pour montrer à ces gens musulmans qui ont la
faiblesse dans leur foi que oui, Dieu est Bon, Il est Amour, Il est le Clément et
Miséricordieux, qu’Il pardonne à volonté, mais Il sévit aussi avec une sévérité
extrême. Nous devons leur dire qu’Il est celui qui a décidé volontairement
d’exterminer l’homme de dessus la terre par les eaux du déluge. Nous devons leur dire
qu’Il est comme ça, dans la Bible et dans le Coran.

Cette mise au point est terminée, elle était nécessaire.

Dieu fait ce qu’Il veut. Lorsqu’Il a décidé de détruire l’humanité par les eaux du
déluge, Il n’a pas demandé l’avis de Noé (paix sur lui), Il lui a enjoint de construire
l’Arche et d’y mettre ce qu’Il avait décidé de sauver. Et donc, qu’Il enjoigne dans les
livres que nous Lui attribuons, la Bible et le Saint Coran, ce que notre esprit n’accepte
pas, est tout simplement l’expression de Sa souveraineté. Il a créé le Paradis dans
lequel Il mettra les bons et l’Enfer dans lequel Il mettra les renégats.

Alors, que les « auteurs musulmans désemparés qui condamnent la religion dans
laquelle ils sont nés et ses aberrations ainsi que son impact destructif sur l’humanité
» dont se fait l’écho Malek Sibali dans cette interview que nous avons citée, alors
qu’ils nous disent ici, s’ils ont vu dans le Coran, un verset ou on demande d’écraser
les petits enfants et d’éventrer les ventres des femmes enceintes.

«13.16 Samarie sera punie, parce qu'elle s'est révoltée contre son Dieu. Ils tomberont par l'épée;
Leurs petits enfants seront écrasés, Et l'on fendra le ventre de leurs femmes enceintes. »

La Bible, OSEE, 13 16

Que Malek SIBALI et les autres nous trouvent l’équivalent d’un tel verset dans le
Coran, ou que, eux et les autres nous disent ici, de qui viennent ces paroles.

Et ceux qui ont la défaite dans l’âme diront, gênés : « ça c’est de l’Ancien Testament
». Nous avons montré que le Nouveau Testament est totalement inséparable de
l’Ancien Testament, selon ce qui sort de la bouche de Jésus fils de Marie (paix sur lui), et
que, même dans le Nouveau Testament, ils n’ont qu’à considérer la mort d’Ananias et
de sa femme que Dieu a fait périr, uniquement, pour leur mensonge (Actes 5 1-11).

Ces gens doivent s’arrêter pour méditer et pour prendre la mesure de cette tuerie
massive qu’est le déluge dont la Bible et le Coran nous font parvenir le récit. Ils
comprendront, s’ils sont sérieux et honnêtes, qu’en réalité, leur perception de cette
affaire entre Dieu et l’Homme est défaillante. Est-ce qu’on peut, avec notre seule
morale et notre seule raison, expliquer le fait que Dieu ait crée l’homme et qu’ensuite
Il ait décidé de l’ » exterminer » de la face de la terre ?

La relation entre Dieu (Le Créateur), et l’Homme (Sa créature) a été caractérisée
depuis Adam (paix sur lui) par des évènements dont la compréhension et la justification
échappent totalement à notre morale et à notre raison. Notre morale et notre raison ne
peuvent pas expliquer le déluge. Ces évènements, à l’image du déluge, ne peuvent être
compris et expliqués que par ce que Dieu a clairement exprimé Lui-même dans le
Coran, à travers le verset 56 de la sourate 51 du Coran que nous avons cité plus haut
en parlant de la nature de cette relation entre Dieu et l’homme.
« 55. Et rappelle; car le rappel profite aux croyants.
56. Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent. »

(Le Coran, Sourate 51 : Versets 55 à 56)

L’homme qui accède à une telle vérité est arrivé à la forme la plus élevée de la
connaissance, car il sait désormais que tout ce qu’il fera sur terre n’a de sens devant
Dieu que s’il le fait pour Lui plaire par Son adoration. Ceci est d’une importance
capitale pour la compréhension de la nature de la Religion que Dieu a établie pour
l’homme : si l’homme n’a été créé que pour adorer Dieu, il ne peut être admis qu’une
partie de sa vie, fut-elle infime, soit retirée de l’ordre de Dieu : c’est le sens même du
monothéisme.

L’homme doit être de gré ou de force soumis à Dieu, il doit L’adorer, de gré ou de
force (Le Coran, Sourate 3, verset 83).

En même temps qu’Il a créé l’homme, Dieu a fait le Paradis et l’Enfer, le Paradis
pour Ses Serviteurs, les croyants et l’enfer pour Ses rebelles, les mécréants.

On lit dans la Bible :

« 25.31 Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s'assiéra sur le
trône de sa gloire.
25.32 Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d'avec les autres, comme
le berger sépare les brebis d'avec les boucs;
25.33 et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche.
25.34 Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père;
prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde.
25.35 Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire;
j'étais étranger, et vous m'avez recueilli;
25.36 j'étais nu, et vous m'avez vêtu; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous
êtes venus vers moi.
25.37 Les justes lui répondront : Seigneur, quand t'avons-nous vu avoir faim, et t'avons-nous
donné à manger; ou avoir soif, et t'avons-nous donné à boire?
25.38 Quand t'avons-nous vu étranger, et t'avons-nous recueilli; ou nu, et t'avons-nous vêtu?
25.39 Quand t'avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi?
25.40 Et le roi leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses
à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites.
25.41 Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le
feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges.
25.42 Car j'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné à manger; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas
donné à boire;
25.43 j'étais étranger, et vous ne m'avez pas recueilli; j'étais nu, et vous ne m'avez pas vêtu; j'étais
malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité.
25.44 Ils répondront aussi : Seigneur, quand t'avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou
étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t'avons-nous pas assisté?
25.45 Et il leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas fait ces
choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites.
25.46 Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle. »

Matthieu 25 : 31 à 46

Plus tard, Dieu dit dans le Coran :

« 82. Et ceux qui croient et pratiquent les bonnes œuvres, ceux-là sont les gens du Paradis où ils
demeureront éternellement. »

Le Coran, Sourate 2, verset 82

« 64. Allah a maudit les infidèles et leur a préparé une fournaise,


65. pour qu’ils y demeurent éternellement, sans trouver ni allié ni secoureur.
66. Le jour où leurs visages seront tournés et retournés dans le Feu, ils diront : « Hélas pour nous!
Si seulement nous avions obéi à Allah et obéi au Messager! »
67. Et ils dirent : « Seigneur, nous avons obéi à nos chefs et à nos grands. C’est donc eux qui nous
ont égarés du Sentier.
68. Ô notre Seigneur, inflige-leur deux fois le châtiment et maudis les d’une grande malédiction ».
69. Ô vous qui croyez! Ne soyez pas comme ceux qui ont offensé Moïse. Allah l’a déclaré innocent
de leurs accusations, car il était honorable auprès d’Allah.
70. Ô vous qui croyez! Craignez Allah et parlez avec droiture,
71. afin qu’Il améliore vos actions et vous pardonne vos péchés. Quiconque obéit à Allah et à Son
messager obtient certes une grande réussite.
72. Nous avions proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes la responsabilité (de porter les
charges de faire le bien et d’éviter le mal). Ils ont refusé de la porter et en ont eu peur, alors que
l’homme s’en est chargé; car il est très injuste [envers lui-même] et très ignorant.
73. [Il en est ainsi] afin qu’Allah châtie les hypocrites, hommes et femmes, et les associateurs et
les associatrices et Allah accueille le repentir des croyants et des croyantes. Allah est Pardonneur
et Miséricordieux. »

Le Coran, Sourate 33, versets 64 à 73

Par Sa miséricorde infinie, pour épargner l’homme des affres de l’Enfer et lui
permettre de jouir des merveilles du Paradis, Dieu a donc indiqué à l’homme la voie à
suivre en lui a envoyant Ses messagers.

Telle est la compréhension qu’on doit avoir de la relation entre Dieu, Le Créateur,
et l’Homme, Sa créature.
La Bible et le Coran sont clairs sur ces évènements majeurs qui démontrent, si cela
est nécessaire, que, pour cette adoration, pour qu’elle ne souffre d’aucune
défaillance, Dieu est capable de mettre un terme à l’existence même de l’homme
sur la terre, sans que cela Lui cause un moindre souci, et sans que cela remette
en cause ce pourquoi Il a créé tout ce qui existe.

Le jour que Dieu décida de mettre un esprit de Sa part dans le ventre d’une vierge,
pour qu’il devienne par Sa permission un enfant et qu’ensuite Il l’envoya aux fils
d’Israël, Dieu ne dit pas à Jésus fils de Marie (paix sur lui) d’aller les « amadouer » sur les
pratiques qui avaient cours dans les temples, Il ne lui dit pas de passer un quelconque
pacte avec les scribes ou les pharisiens avec leurs mœurs perverses pour que d’un
côté aient court leurs pratiques et de l’autre côté Jésus fils de Marie (paix sur lui) se
débrouille avec ses fidèles.

Si Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) et ses compagnons avaient été
contraints d’émigrer de la Mecque vers Médine, si les juifs s’acharnaient à vouloir
faire mourir Jésus fils de Marie (paix sur lui), ce n’était pas parce que les envoyés de Dieu
étaient entrés en contradiction avec « leurs contemporains » pour des raisons liées à la
richesse mais pour des raisons de « pouvoir ». Le pouvoir qui ne devait appartenir
qu’à Dieu. Il s’était agi, dans l’un comme dans l’autre cas, de la réaction des juifs et
des arabes à la menace que les envoyés de Dieu faisaient peser sur l’idolâtrie qui était
alors leur mode de vie. Parce que Dieu avait ordonné à Ses envoyés de ne laisser
aucune partie de Son pouvoir aux mains des rebelles. Il leur avait ordonné d’établir
Son règne sur Sa terre, toute Sa terre.

Il y a donc à dire aux Musulmans, aux Chrétiens et aux Juifs, eux tous qui lisent les
écritures dites saintes, qu’ils n’ont qu’à bien les lire. Parce que, Dieu ne manquera pas
à Sa promesse, Il réunira les gens en un jour douloureux, un jour sans pitié : le jour de
la rétribution.

Ce jour-là, point de puissance en dehors de la Sienne,


Ce jour-là, tous nous saurons que la terre toute entière n’appartenait qu’à Dieu, le
Très Haut, le Puissant, le Sage, le Bien Informé.

Pour terminer et pour que les gens, ceux qui ont encore un peu d’honnêteté,
comprennent que ce qui se passe aujourd’hui et qu’on appelle « terrorisme » n’a
strictement rien à avoir avec l’Islam, la religion de Dieu, il est utile de questionner
notre histoire contemporaine et de cerner les origines des violences qui secouent ces
parties de la terre ou vivent majoritairement les gens de confession musulmane. On
comprendra aisément, si on est honnête, que le monde dit moderne n’est pas en
conflit avec l’Islam, mais avec lui-même.

Qui peut honnêtement nier que Al-Qaïda et L’Etat Islamique ou Daesh sont
les produits de l’invasion de l’Afghanistan par les forces soviétiques et du conflit
syrien qui a trouvé, à côté, un Irak écartelé par les conséquences de l’invasion de
la coalition conduite par les américains ?

Qui peut dire que l’Etat Islamique est né parce que les musulmans d’Algérie, de
Lybie, d’Egypte, de L’Arabie Saoudite, du Koweït de Palestine, de l’Indonésie, du
Nigéria, j’en passe, se sont entendus lors d’une conférence, quelque part, pour dire
que, pour que l’Islam avance, il faut lancer des attaques terroristes contre les français,
les turcs, et les autres, particulièrement contre les chrétiens ? Qui peut dire ça et le
soutenir ?

Le mot « djihadiste » utilisé pour désigner ceux qui sont allé combattre dans ces
fronts ouverts par les mêmes qui ont toujours déclenché les conflits qui ont secoué le
monde dit moderne est un complot à l’endroit de l’Islam.

Oui ces gens qui combattent en Syrie sous la bannière de l’Etat Islamique sont de
confession musulmane comme ceux qui l’ont fait sous la bannière d’Al-Qaïda. Mais,
ils n’ont pas pris les armes pour imposer la religion de Dieu, ils ont pris les armes
dans les conditions des guerres qu’on a déclenchées chez eux à l’instar de l’invasion
de l’Afghanistan et des conflits syrien et irakien.

Dieu a fait avancer l’Islam, ce pourquoi Il a créé l’homme (Coran, sourate 30, verset 30), au
fur et à mesure, comme Il l’a voulu, jusqu’à le parachever avec la mission de
Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), comme code de cette vie qui est la
nôtre sur la terre. Cette affaire n’avait pas commencé par la guerre. Les premiers
musulmans qui ont suivi Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) ne sont pas
des terroristes ou des djihadistes. Ce n’était pas l’objectif de leur conversion. Leur
conversion avait pour objectif le Paradis de Dieu. La Mosquée n’a jamais été un atelier
de fabrication de bombes.

C’est le monde qui a amené la guerre là où vivent des gens qui sont musulmans,
qui prient dans les mosquées, qui disent « Allahu Akbar », et, cette guerre-là, ce n’est
pas le djihad, elle n’a rien à avoir avec l’Islam, parce que, ce n’est pas l’Islam qui l’a
amenée au monde.

Il faut que ces choses soient dites aussi clairement, parce qu’il y a trop de
mensonges et de raccourcis.
TROISIÈME PARTIE : UNE SEULE MISSION DE DIEU
CONFIEE A SES ENVOYES
« 13. Il vous a légiféré en matière de religion, ce qu’Il avait enjoint à Noé, ce que Nous t’avons
révélé, ainsi que ce que Nous avons enjoint à Abraham, à Moïse et à Jésus : « Etablissez la
religion; et n’en faites pas un sujet de divisions ». Ce à quoi tu appelles les associateurs leur
paraît énorme Allah élit et rapproche de Lui qui Il veut et guide vers Lui celui qui se repent.
14. Ils ne se sont divisés qu’après avoir reçu la science et ceci par rivalité entre eux. Et si ce
n’était une parole préalable de ton Seigneur pour un terme fixé, on aurait certainement tranché
entre eux(3). Ceux à qui le Livre a été donné en héritage après eux sont vraiment à son sujet, dans
un doute troublant.»

(3) Si l’Heure du Jugement n’avait pas été fixée pour une date ultérieure par une Parole préalable, il y a longtemps que la discorde aurait
valu aux hommes jugement et condamnation définitive.

(Le Coran, Sourate 42, versets 13 et 14)

« Etablissez la religion; et n’en faites pas un sujet de divisions ».


CHAPITRE 1 - RAPPELS SUR LA CREATION DE L’HOMME ET
LA REBELLION DE SATAN

Pour comprendre cette affaire entre Dieu et l’homme, la création de l’homme et


l’institution de la religion par Dieu, pour « guider » l’homme dans sa vie sur la terre, il
nous faut connaître ce qui s’est passé lorsque Dieu décida de créer l’homme et de faire
de lui Son lieutenant sur la terre, comme nous allons le voir, à la lumière de l’exposé
manifeste qu’Il en fait Lui-même tant dans la Bible que dans le Coran. Les événements
majeurs qui ont eu lieu à la suite de la création d’Adam (paix sur lui) sont déterminants à
la fois pour l’explication sérieuse de la nécessité de la Religion pour la vie de l’homme
sur la terre, et en même temps, pour la compréhension de la nature même de la
religion en question comme Institution unique de Dieu pour l’homme dans l’unique
but de régir Sa relation avec l’homme, laquelle relation, comme nous avons vu,
consistait en l’adoration pour laquelle Dieu a créé l’homme.

Comme Il fait tout selon Sa volonté, sans demander l’avis de qui que ce soit, après
avoir créé tant de choses, Dieu décida de créer l’homme et d’en faire Son Lieutenant
(Calife) sur terre. Il le fit tel qu’Il nous l’explique abondamment tant dans la Bible
dans le livre de la Genèse, que dans le Coran.

De la Bible au Coran, fondamentalement, le récit de la création d’Adam (paix sur lui)


par Dieu n’offre aucune controverse sérieuse.

La création d’Adam (paix sur lui) dans la Bible.


« 1.2 Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.
1.2 La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de
Dieu se mouvait au-dessus des eaux.
1.3 Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut.
1.4 Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres.
1.5 Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un
matin : ce fut le premier jour.
1.6 Dieu dit : Qu'il y ait une étendue entre les eaux, et qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux.
1.7 Et Dieu fit l'étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l'étendue d'avec les eaux qui
sont au-dessus de l'étendue. Et cela fut ainsi.
1.8 Dieu appela l'étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le second jour.
1.9 Dieu dit : Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec
paraisse. Et cela fut ainsi.
1.10 Dieu appela le sec terre, et il appela l'amas des eaux mers. Dieu vit que cela était bon.
1.11 Puis Dieu dit : Que la terre produise de la verdure, de l'herbe portant de la semence, des
arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre. Et
cela fut ainsi.
1.12 La terre produisit de la verdure, de l'herbe portant de la semence selon son espèce, et des
arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.
1.13 Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le troisième jour.
1.14 Dieu dit : Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue du ciel, pour séparer le jour d'avec la
nuit; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années;
1.15 et qu'ils servent de luminaires dans l'étendue du ciel, pour éclairer la terre. Et cela fut ainsi.
1.16 Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus
petit luminaire pour présider à la nuit; il fit aussi les étoiles.
1.17 Dieu les plaça dans l'étendue du ciel, pour éclairer la terre,
1.18 pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d'avec les ténèbres. Dieu vit que
cela était bon.
1.19 Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le quatrième jour.
1.20 Dieu dit : Que les eaux produisent en abondance des animaux vivants, et que des oiseaux
volent sur la terre vers l'étendue du ciel.
1.21 Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants qui se meuvent, et que les eaux
produisirent en abondance selon leur espèce; il créa aussi tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu
vit que cela était bon.
1.22 Dieu les bénit, en disant : Soyez féconds, multipliez, et remplissez les eaux des mers; et que
les oiseaux multiplient sur la terre.
1.23 Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le cinquième jour.
1.24 Dieu dit : Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles
et des animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi.
1.25 Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les
reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.
1.26 Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur
les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les
reptiles qui rampent sur la terre.
1.27 Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme.
1.28 Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et
l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui
se meut sur la terre.
1.29 Et Dieu dit : Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de
toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre et portant de la semence : ce sera votre
nourriture.
1.30 Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant
en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi.
1.31 Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un
matin : ce fut le sixième jour. »

(Genèse 1 : 1-31)
« 2.1 Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée.
2.2 Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu'il avait faite : et il se reposa au septième jour de
toute son œuvre, qu'il avait faite.
2.3 Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'en ce jour il se reposa de toute son
œuvre qu'il avait créée en la faisant.
2.4 Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés.
2.5 Lorsque l'Éternel Dieu fit une terre et des cieux, aucun arbuste des champs n'était encore sur
la terre, et aucune herbe des champs ne germait encore : car l'Éternel Dieu n'avait pas fait
pleuvoir sur la terre, et il n'y avait point d'homme pour cultiver le sol.
2.6 Mais une vapeur s'éleva de la terre, et arrosa toute la surface du sol.
2.7 L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle
de vie et l'homme devint un être vivant.
2.8 Puis l'Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l'orient, et il y mit l'homme qu'il avait
formé.
2.9 L'Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger,
et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal.
2.10 Un fleuve sortait d'Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras.
2.11 Le nom du premier est Pischon; c'est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve
l'or.
2.12 L'or de ce pays est pur; on y trouve aussi le bdellium et la pierre d'onyx.
2.13 Le nom du second fleuve est Guihon; c'est celui qui entoure tout le pays de Cusch.
2.14 Le nom du troisième est Hiddékel; c'est celui qui coule à l'orient de l'Assyrie. Le quatrième
fleuve, c'est l'Euphrate.
2.15 L'Éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le
garder.
2.16 L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin;
2.17 mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en
mangeras, tu mourras.
2.18 L'Éternel Dieu dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à
lui.
2.19 L'Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il
les fit venir vers l'homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât
le nom que lui donnerait l'homme.
2.20 Et l'homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des
champs; mais, pour l'homme, il ne trouva point d'aide semblable à lui.
2.2 Alors l'Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit; il prit une de
ses côtes, et referma la chair à sa place.
2.22 L'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena vers
l'homme.
2.23 Et l'homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! on l'appellera
femme, parce qu'elle a été prise de l'homme.
2.24 C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils
deviendront une seule chair.
2.25 L'homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n'en avaient point honte. »
(Genèse 2 : 1-25)

De ce récit du livre de Genèse de la Bible, il n’y a aucun détail sur les étapes de ce
passage de « la poussière de la terre » à l’homme que Dieu forma et mit dans le jardin
d’Eden, « du côté de l’orient » comme nous l’indique les versets 7 et 8 de ce chapitre 2
du livre de Génèse

Pourquoi Dieu mit Il l’homme qu’Il a formé, « du côté de l’orient » du jardin


d’Eden ?

Personne ne peut donner la réponse à cette question, Dieu seul sait.

En ce qui concerne le Coran, plusieurs versets donnent une indication sur les étapes
de la création d’Adam, dont ceux-ci :

« 58. Voilà ce que Nous te récitons des versets et du sage rappel(21).


59. Pour Allah, Jésus est comme Adam qu’Il créa de poussière, puis Il lui dit : « Sois » : et il
fut.
60. La vérité vient de ton Seigneur. Ne sois donc pas du nombre des sceptiques. »

(21) La révélation précise : le Coran.

(Le Coran, Sourate 3, versets 58 à 60)

« 71. Quand ton Seigneur dit aux Anges : « Je vais créer d’argile un être humain.
72. Quand Je l’aurai bien formé et lui aurai insufflé de Mon Esprit, jetez-vous devant lui,
prosternés ».
73. Alors tous les Anges se prosternèrent,
74. à l’exception d’Iblîs qui s’enfla d’orgueil et fut du nombre des infidèles. »

(Le Coran, Sourate 38 (Sad), versets 71 à 74)

Fondamentalement, la Bible et le Coran sont donc d’accord sur le fait que Dieu créa
l’homme « à partir » de la poussière et qu’Il lui donna ensuite un souffle de vie.

Les différents évènements qui vont se succéder dans l’histoire de l’homme sont le
témoignage de l’importance de la cause de la création d’Adam (paix sur lui). Comme nous
l’avons vu, la cause de la création d’Adam (paix sur lui) est l’adoration de Dieu. L’homme
n’a été créé que pour Adorer Son Créateur.

Voici donc, comme Dieu le fait à plusieurs endroits du Saint Coran (traduction du
Professeur Muhammad Hamidullah), le récit des événements qui se sont succédé,
comme Dieu l’avait voulu, à la suite de la création d’Adam (paix sur lui) :

« Et lorsque ton Seigneur dit aux anges :

« Je vais désigner un lieutenant sur la terre »,


ils dirent : « Vas-Tu en désigner un qui y mettra le désordre et répandra le sang, alors que nous,
par Ta louange, chantons pureté, et proclamons Ta sainteté ? » -Il dit : « En vérité, Je sais ce que
vous ne savez pas ! »

(Notes du traducteur : Un lieutenant (ou vicaire) : c’est le mot Khalifa. Ce Calife de Dieu à l’heure de la création, c’est l’homme : Adam
(Sourate le Fer, 7)

[Il faut souligner, avec cette note du Professeur Hamidullah, la subtilité de la réponse de Dieu aux anges : Dieu ne leur dit pas que
l’homme qu’Il a créé ne mettra pas le désordre sur la terre et n’y répandra le sang. Dieu leur dit : « En vérité, Je sais ce que vous ne
savez pas ! » Et, Il va leur en donner la preuve. A. NGOUEMBE])

Et Il apprit à Adam les noms, tous; puis Il les présenta aux Anges et dit : « Informez-Moi des noms
de ceux-là, si vous êtes véridiques ! »

(Notes du traducteur : Il les présenta aux anges. Non plus les noms, mais les êtres dont Dieu a appris les noms à l’homme- Dieu
démontre aux anges qu’il n’y a de science que par Lui.)

Ils dirent : « Pureté à Toi. Nous n’avons de savoir que ce que Tu nous a appris ! C’est Toi le
Savant, le Sage, vraiment ! »

- Il dit : « O Adam, informe les de ces noms. » Puis quand celui-ci les eut informés de ces noms,
Dieu dit : « Ne vous ai Je pas dis que Je sais l’invisible des cieux et de la terre, oui, et que Je sais
ce que vous divulguez et ce que vous cachez ? »

- Et lorsque Nous dîmes aux anges : « Prosternez-vous devant Adam «, ils se prosternèrent; sauf
Satan, qui refusa et se gonfla. Or il était du nombre des mécréants.

(Notes du traducteur : Satan. voir la note au v. 36/34 infra. L’épisode de la prosternation des anges et du refus de Satan (voir aussi VII
11, XV 28, XVIII 50, XX 116, XXVIII 71), qui explique la raison pour laquelle Dieu a maudit Satan. Manque à la Bible.)

Et Nous dîmes : « O Adam, habite le paradis, toi et ton épouse, et rassasiez-vous en de partout à
votre guise; mais n’approchez pas, tous deux, de l’arbre que voici : vous serez alors, tous deux, du
nombre des prévaricateurs. »

Puis le Diable les fit broncher de là tous deux et les chassa du lieu où ils étaient.

Et Nous dîmes : « Tombez ! ennemis les uns les autres. Et pour vous, une demeure sur la terre, et
usufruit pour un temps. »

Puis Adam reçut de son Seigneur des paroles. Puis Dieu accueillit son repentir. Il est le
pardonneur, le miséricordieux, vraiment.

Nous dîmes : « Tombez d’ici, vous tous ! Si jamais, ensuite, une guidée de Moi vous vient, alors,
quiconque suivra Ma guidée...pour eux, nulle crainte, et point ne seront affligés. »

Et ceux qui mécroient et traitent de mensonge Nos signes, ceux-là sont gens du feu : là ils
demeureront éternellement. »

(Le Coran, Sourate 2 : Versets 30 à 39 – traduction du Professeur Hamidullah)

« Et lorsque ton Seigneur dit aux anges : « Oui, d’argile sonnante, de boue malléable, Je vais
créer l’homme;

puis, quand Je l’aurai bien formé et Lui aurai insufflé de Mon esprit, jetez-vous alors, prosternés,
devant lui. »

Tous les anges donc se prosternèrent, tous, sauf Satan, lequel refusa d’être de ceux qui se
prosternent.

Alors, Dieu : « O Satan, qu’as-tu à ne pas te prosterner avec ceux qui prosternent ? »

Il dit : « Je n’en suis pas à me prosterner devant un homme que Tu as créé d’argile sonnante, de
boue malléable. »

- Et Dieu : « Hors d’ici, donc, car vraiment te voilà banni !


Et malédiction sur toi, oui, jusqu’au Jour de la rétribution ! »

- Il dit : « O mon Seigneur, donne-moi donc un délai jusqu’au jour où ils seront ressuscités. »

- Sois donc, dit Dieu, de ceux à qui le délai est accordé, jusqu’au jour de l’instant connu. »

- Il dit : « O mon Seigneur, parce que Tu m’as induit en erreur, eh ben je leur enjoliverai le mal,
sur la terre, et les fera errer tous, certes, sauf, parmi eux, Tes esclaves choisis. »

- « Voici, dit Dieu, quel chemin droit Je M’impose :

Mes esclaves, tu n’auras aucune autorité sur eux, sauf celui des errants qui t’obéira, - et la
Géhenne sera certainement leur rendez-vous.

elle a sept portes; chaque porte, partie d’entre eux sera répartie. » »

(Le Saint Coran, Sourate 15, versets 28 à 44– traduction du Professeur Hamidullah)

« Et très certainement Nous vous avons créés, puis Nous vous avons donné forme, puis avons dit
aux anges : « Prosternez-vous devant Adam. » Ils se prosternèrent donc, sauf Satan : il ne fut point
de ceux qui se prosternent.

Dieu dit : « Qu'est ce qui t'empêche de te prosterner quand Je te commande ? »


lui de dire : « Je suis mieux que celui-là : Tu m'as créé de feu, alors que Tu l'as créé de poussière.
»

- « Tombe d'ici, dit Dieu. Ainsi tu plus à t'y enfler d'orgueil.


Eh bien, sors !
Oui, te voilà de ceux qui se sont faits petits ! »

- « Accorde-moi un délai, dit Satan; jusqu'au jour où ils seront ressuscités. »

- Oui, dit Dieu, tu es de ceux à qui le délai est accordé.

« Eh bien, dit Satan, puisque Tu m'as mis en erreur, très certainement,


Je m'assoirai, pour eux, sur Ton droit chemin,
puis très certainement, je leur viendrai de devant et de derrière, et de leur droite et de leur
gauche; et, pour la plupart, Tu ne les trouveras pas reconnaissants. »

- « Sors de là, dit Dieu, couvert d'opprobre et repoussé ! Oui, quiconque te suit, des leurs, de vous
tous, très certainement, J'emplirai la Géhenne.

O Adam, habite le Paradis, toi et ton épouse; puis mangez tous deux, de partout à votre guise; et
n'approchez pas de cet arbre que voici : vous seriez alors tous deux du nombre des prévaricateurs.
»

Puis le Diable (Satan), afin de leur rendre visible ce qui leur était caché, - leurs nudités, - leur
suggéra à tous deux, disant : « Votre Seigneur ne vous a interdit cet arbre qu'afin que vous ne
deveniez des anges, ou d'éternels séjourneurs. »

Et il leur jura : « Oui, vraiment je suis pour vous deux, du nombre des bons conseillers. »

Alors il les fit tomber par tromperie. Puis, lorsqu'ils eurent goutté à l'arbre, leurs nudités
devinrent visibles; et ils commencèrent tous deux à y attacher des feuilles du Paradis. Et leur
Seigneur les appela : « Ne vous ai-je, vous deux, interdit cet arbre ? et ne vous avais-Je pas dit
que le Diable était vraiment pour vous deux ennemi déclaré ? «

- Tous deux dirent : « O notre Seigneur, nous nous sommes manqués à nous-mêmes. Et si Tu ne
nous pardonnes pas et ne nous fais pas miséricorde, nous serons très certainement du nombre des
perdants. «

« Tombez, dit Dieu. Ennemis les uns des autres ! Et il y aura pour vous sur terre, halte et
jouissance pour un temps. «
Là, dit Dieu, vous vivrez, et là vous mourrez et de là on vous fera sortir. »

(Le Coran, Sourate 7 (Al Araf) : Versets 11 à 25– traduction du Professeur Hamidullah)

Il y a dans ce récit qui ne se trouve nulle part ailleurs que dans le Coran, toutes les
indications nécessaires pour la compréhension de « la tradition » de Dieu après la
création d'Adam (paix sur lui).

En ce qui nous concerne, parmi les plus grands enseignements de ce récit, on peut
retenir ceux-ci.

D'abord, il y a la cause de la déchéance de Satan. Par orgueil, il ne s'est pas


prosterné devant Adam (paix sur lui) comme Dieu le lui a commandé; il a refusé d'obéir.
Pour cela, Dieu l'a déchu. Mais, Satan obtint de Dieu qu'un délai lui soit accordé
jusqu'au Dernier Jour : il jura solennellement de se venger de cet homme qui a causé
sa chute.

Dans cette guerre qu'il va livrer à l'homme, Satan sait, et il le dit clairement, qu'il ne
vaincra pas les « Esclaves » de Dieu : « O mon Seigneur, parce que tu m'as induit en erreur,
eh bien Je leur enjoliverai le mal (aux hommes), sur la terre, et les fera errer tous, certes, sauf,
parmi eux, Tes esclaves choisis. »

Le destin de l'homme (calife de Dieu sur terre) semble avoir pris son véritable
cours à partir de ces instants : Satan ne lui laissera aucun répit. A peine placés dans le
Jardin d’Eden par Dieu, Adam (paix sur lui) et son épouse sont induits en erreur par
Satan. Il les pousse à désobéir à Dieu en les détournant du premier commandement
qu'Il leur adressa, celui de ne pas s'approcher de « l'arbre », au risque d'être « tous
deux du nombre des prévaricateurs. ». Satan est devenu l'ennemi d'Adam (paix sur lui) et
de toute sa descendance, comme Dieu le dit Lui-même :

« 168. Ô gens! De ce qui existe sur la terre; mangez le licite pur; ne suivez point les pas du Diable
car il est vraiment pour vous, un ennemi déclaré.
169. Il ne vous commande que le mal et la turpitude et de dire contre Allah ce que vous ne savez
pas. »

(Le Coran, Sourate 2, versets 168 à 169)

« 115. En effet, Nous avons auparavant fait une recommandation à Adam; mais il oublia; et Nous
n’avons pas trouvé chez lui de résolution ferme.
116. Et quand Nous dîmes aux Anges : « Prosternez-vous devant Adam », ils se prosternèrent,
excepté Iblis qui refusa.
117. Alors Nous dîmes : « Ô Adam, celui-là est vraiment un ennemi pour toi et ton épouse. Prenez
garde qu’il vous fasse sortir du Paradis, car alors tu seras malheureux.
118. Car tu n’y auras pas faim ni ne seras nu,
119. tu n’y auras pas soif ni ne seras frappé par l’ardeur du soleil ».
120. Puis le Diable le tenta en disant : « Ô Adam, t’indiquerai-je l’arbre de l’éternité et un
royaume impérissable? »
121. Tous deux (Adam et Eve) en mangèrent. Alors leur apparut leur nudité. Ils se mirent à se
couvrir avec des feuilles du paradis. Adam désobéit ainsi à son Seigneur et il s’égara.
122. Son Seigneur l’a ensuite élu, agréé son repentir et l’a guidé.
123. Il dit : « Descendez d’ici, (Adam et Eve), [Vous serez] tous (avec vos descendants) ennemis les
uns des autres(19). Puis, si jamais un guide vous vient de Ma part, quiconque suit Mon guide ne
s’égarera ni ne sera malheureux.
124. Et quiconque se détourne de Mon Rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne, et le Jour de
la Résurrection Nous l’amènerons aveugle au rassemblement ».
125. Il dira : « Ô mon Seigneur, pourquoi m’as-Tu amené aveugle alors qu’auparavant je voyais?
»
126. [Allah lui] dira : « De même que Nos Signes (enseignements) t’étaient venus et que tu les as
oubliés, ainsi aujourd’hui tu es oublié ». »

(19) Ennemis les uns des autres : (autre sens) les humains et les diables.

(Le Coran, Sourate 20 (Ta Ha, versets 115 à 126)

« 35. Ô enfants d’Adam! Si des messagers [choisis] parmi vous viennent pour vous exposer Mes
signes, alors ceux qui acquièrent la piété et se réforment, n’auront aucune crainte et ne seront
point affligés.
36. Et ceux qui traitent de mensonges Nos signes et s’en écartent avec orgueil, sont les gens du
Feu et ils y demeureront éternellement. »

(Le Coran, Sourate 7, versets 35 à 36)

« 37. Puis Adam reçut de son Seigneur des paroles (13), et Allah agréa son repentir car c’est Lui
certes, l’Accueillant au repentir, le Miséricordieux.
38. - Nous dîmes : « Descendez d’ici, vous tous! Toutes les fois que Je vous enverrai un guide (14),
ceux qui [le] suivront n’auront rien à craindre et ne seront point affligés ».
39. Et ceux qui ne croient pas (à nos messagers) et traitent de mensonge Nos révélations, ceux-là
sont les gens du Feu où ils demeureront éternellement.

(13) Paroles : qui ont permis à Adam de demander le pardon d’Allah. Et puisque Allah lui accorda le pardon, l’Islam ne reconnaît pas le
péché originel.
(14) Un Guide : un Prophète ou une révélation.

(Le Coran, Sourate 2, versets 37 à 39)


Notons au passage l'emploi de « si jamais » dans ce verset 123 de la sourate 20 et
ce « Toutes les fois » dans le verset 38 de la Sourate 2 du Coran. Ces paroles de Dieu
reçues par Adam (paix sur lui) sont une promesse de Dieu que Ses messagers seront
envoyés à l’homme.

Pour le Calife de Dieu, l'homme Adam (paix sur lui), selon le Coran, il n'y a donc pas
de péché originel qui serait la principale cause des malheurs de sa descendance sur
terre, Dieu a accueilli son repentir, son péché a été pardonné et, mieux, Dieu lui a
promis la guidée. C'est un signe de satisfaction de Dieu envers Son esclave qui a
désobéi puis a reconnu sa faute et s'est repenti. La principale cause des malheurs des
descendants d'Adam (paix sur lui) sur terre n’est donc pas le péché commis par Adam (paix
sur lui), mais leur propre désobéissance aux commandements de Dieu.

Comme nous l’avons dit dans la première partie de ce livre en parlant de la nature
de la relation entre Dieu et l’homme, cet épisode de la vie de l’homme montre que dès
sa création, il est soumis totalement à Dieu, il doit Lui obéir en toute circonstance.
Le fait pour lui de manquer à cette obéissance lui vaut la punition de Dieu, et son salut
reste tributaire du pardon de Dieu. C’est aussi simple que ça et cela vaut autant pour
ces deux premiers « hommes » sur la terre que pour nous autres, quel que soit le
niveau de notre confort matériel.

Afin donc que la vie terrestre de Son Calife se déroule conformément au but qu'Il
lui avait fixé à sa création, c'est-à-dire l'Adoration de son Créateur, Dieu suscite à
l'homme Ses messagers avec la mission de lui transmettre Son message relatif à cette
Adoration. La promesse que Dieu a faite à Adam (paix sur lui) va se réaliser : la guidée
parvient à l'homme.

Quant à Satan, il va continuer à errer et à s'embusquer sur le droit chemin de Dieu


pour envoyer l'homme en Enfer. Mais, comme on l'a vu, n'ira en Enfer que l'homme
qui aurait délibérément préféré la rébellion à l'Adoration de son Seigneur, corrompant
ainsi son âme.

D’Adam à Muhammad, en passant par Abraham, Moïse et Jésus fils de Marie (paix sur
eux tous), ce message de Dieu à l'homme, à travers Ses messagers, concerne la Religion
entendue dans son sens le plus large, c'est-à-dire un code complet de la vie de
l'homme, toute la vie de l'homme sur toute la terre; depuis ses simples habitudes
jusqu'à l'organisation sociopolitique de sa vie, et non dans son sens le plus restrictif,
c'est-à-dire un ensemble d'habitudes de l’homme parmi tant d'autres.

Cette religion consiste, d'une part, en un ensemble de principes fondamentaux


relatifs à la vie de l'homme et de l'univers dans lequel Dieu l'a placé, et d'autre part, en
un ensemble de commandements conformes à ces principes fondamentaux, pour la
vie pratique de l'homme. Cet ensemble de commandements concerne les relations de
l'homme avec Dieu et ses relations avec ses semblables et les autres créatures de Dieu.
Tout ceci pour guider l'homme sur le droit chemin, à l’abri de Satan qui avait
solennellement juré de l'égarer.

Depuis Sa promesse faite à Adam (paix sur lui) lorsqu'Il accueillit son repentir, jusqu'à
Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), Dieu n'a suscité Ses messagers que
pour établir cette religion sur la terre.

A travers l'écoulement du temps et à travers la succession de Ses messagers, la


Tradition de Dieu sur l’évolution de ce code de la vie de l’homme sur la terre a été
conforme au développement qu'Il a imprimé à chaque chose comme à l'homme dès sa
création :

« Mon Seigneur, dit Moïse, c'est Celui qui a donné à chaque chose sa forme; puis IL
l'a guidée. »

(Le Coran, Sourate 20 (Tâ Hâ) : Verset 51)

« 1. Glorifie le nom de ton Seigneur, le Très Haut,


2. Celui Qui a créé et agencé harmonieusement,
3. qui a déterminé et guidé,

(Le Coran, Sourate 87, versets 1 à 3).

C'est ainsi que pour chaque peuple, à tel moment de l'histoire de l'homme et, selon
le niveau de son développement, Dieu fit progresser Sa Religion avant de la
parachever en envoyant Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) à la totalité
des gens comme Son dernier messager.

L'évangile de Jean nous donne une indication sérieuse, à travers la parole attribuée
à Jésus fils de Marie (paix sur lui) sur la méthode de Dieu, celle qui a consisté à faire
progresser la Religion selon le niveau de développement de l'homme. Jésus fils de
Marie (paix sur lui) dit en effet aux Apôtres :
« 12. J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les comprendre
maintenant.
13. Quand il sera venu, lui, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car ses paroles
ne viendront pas de lui-même, mais il parlera de tout ce qu'il aura entendu et vous annoncera les
choses à venir. »

(La Bible, Jean 16 : 12-13 )

Cette parole que Jean attribue à Jésus fils de Marie (paix sur lui) et qui manque dans les
trois autres évangiles ne laisse aucun doute sur le développement que Dieu a imprimé
à Son message. Jésus fils de Marie (paix sur lui) laisse le soin à « l'Esprit de vérité » de
faire accéder ses disciples à la vérité (y compris les Apôtres). Cela, parce qu’à cette
époque, ils ne sont pas en mesure de la comprendre, il le dit très clairement. Il donne
ici une preuve suffisante de la limite de sa mission terrestre et enjoint de façon
explicite ses disciples à s'en remettre à son successeur, qu'il a bien identifié.
CHAPITRE 2 - QUELLE EST DONC LA RELIGION POUR LAQUELLE
DIEU A SUSCITÉ SES MESSAGERS ?

Que l’on prenne la Bible, toutes les versions confondues de l’Ancien comme du
Nouveau Testaments, que l’on prenne le Coran, il apparaît très clairement, que depuis
Adam jusqu’à Muhammad (paix sur eux), l’enseignement fondamental des prophètes que
Dieu a suscités au cours de l’histoire tumultueuse de l’humanité s’est développé
autour d’un thème central qui est l’Unicité de Dieu (al Tawhid en arabe). La pratique
de l’Unicité de Dieu (al Tawhid) a été « ordonnée » par Dieu comme le premier des
Dix Commandements qu’Il a prescrits aux fils d’Israël à partir du Mont Sacré du Sinaï
alors que, à peine sortis d’Egypte, ils étaient encore dans le désert, en route vers « la
terre promise » .

Ce premier commandement de Dieu dans la Bible est le Principe fondamental de la


Soumission (Al Islam). Il est, bien avant Jésus fils de Marie (paix sur lui), tel que nous le
rapportent la Bible et le Coran, le fondement même du monothéisme pur et intégral
d’Abraham (paix sur lui) et, avant lui, la base du culte que Noé (paix sur lui) a voué à Dieu.

Sans ambiguïté, la réponse à la question de savoir quelle est donc la religion pour
laquelle Dieu a suscité Ses messagers vers l’homme se trouve dans la Bible et dans le
Coran.

La religion enseignée dans la Bible


Le premier commandement de Dieu :
la preuve de ce que l’Islam est la religion enseignée dans la Bible.

La Bible est très claire : c'est de la Soumission (al Islam) qu'il s'agit dans
l'Ancien et le Nouveau Testaments.

En effet, depuis Adam jusqu’à Jésus fils de Marie (paix sur eux), le premier
commandement de Dieu qui concerne l'Unicité de Dieu est au centre du message que
Dieu a transmis à l’homme par Ses envoyés. D’Adam jusqu’à Jésus fils de Marie (paix
sur eux) ce message n’a pas varié. Le message de Dieu à l’homme a toujours concerné
l’adoration que l’homme doit Lui vouer, Lui seul, sans rien Lui associer. Chaque fois
que Dieu a envoyé Son messager à l’homme, c’était pour lui rappeler qu’Il est Son
unique Dieu, et pour lui donner les règles qu’Il a établies pour sa vie sur la terre
comme conséquence du fait qu’Il soit pour l’homme le seul Dieu.

Le Premier des dix Commandements dans l'Ancien et le Nouveau Testaments

Environs 2000 ans avant Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), Moïse
(paix sur lui) dit aux fils d'Israël :

« Deutéronome 4
4.1 Maintenant, Israël, écoute les lois et les ordonnances que je vous enseigne. Mettez-les en
pratique, afin que vous viviez, et que vous entriez en possession du pays que vous donne
l'Éternel, le Dieu de vos pères.
4.2 Vous n'ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n'en retrancherez rien; mais vous
observerez les commandements de l'Éternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris.
4.3 Vos yeux ont vu ce que l'Éternel a fait à l'occasion de Baal Peor : l'Éternel, ton Dieu, a détruit
du milieu de toi tous ceux qui étaient allés après Baal Peor.
4.4 Et vous, qui vous êtes attachés à l'Éternel, votre Dieu, vous êtes aujourd'hui tous vivants.
4.5 Voici, je vous ai enseigné des lois et des ordonnances, comme l'Éternel, mon Dieu, me l'a
commandé, afin que vous les mettiez en pratique dans le pays dont vous allez prendre possession.
4.6 Vous les observerez et vous les mettrez en pratique; car ce sera là votre sagesse et votre
intelligence aux yeux des peuples, qui entendront parler de toutes ces lois et qui diront : Cette
grande nation est un peuple absolument sage et intelligent! »

(La Bible, Deutéronome 4 : 1-6)

« 4.39. Sache donc en ce jour, et retiens dans ton cœur que l'Éternel est Dieu, en haut dans le ciel
et en bas sur la terre, et qu'il n'y en a point d'autre. »

(La Bible, Deutéronome 4 : 39)

Voici ces commandements :

« Deutéronome 6
6.1 Voici les commandements, les lois et les ordonnances que l'Éternel, votre Dieu, a commandé de
vous enseigner, afin que vous les mettiez en pratique dans le pays dont vous allez prendre
possession;
6.2 afin que tu craignes l'Éternel, ton Dieu, en observant, tous les jours de ta vie, toi, ton fils, et le
fils de ton fils, toutes ses lois et tous ses commandements que je te prescris, et afin que tes jours
soient prolongés.
6.3 Tu les écouteras donc, Israël, et tu auras soin de les mettre en pratique, afin que tu sois
heureux et que vous multipliiez beaucoup, comme te l'a dit l'Éternel, le Dieu de tes pères, en te
promettant un pays où coulent le lait et le miel.
6.4 Écoute, Israël ! l'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel.

6.5 Tu aimeras l'Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta
force.

6.6 Et ces commandements, que je te donne aujourd'hui, seront dans ton cœur.
6.7 Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu
iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras.
6.8 Tu les lieras comme un signe sur tes mains, et ils seront comme des fronteaux entre tes yeux.
6.9 Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes.
6.10 L'Éternel, ton Dieu, te fera entrer dans le pays qu'il a juré à tes pères, à Abraham, à Isaac et
à Jacob, de te donner. Tu posséderas de grandes et bonnes villes que tu n'as point bâties,
6.11 des maisons qui sont pleines de toutes sortes de biens et que tu n'as point remplies, des
citernes creusées que tu n'as point creusées, des vignes et des oliviers que tu n'as point plantés.
6.12 Lorsque tu mangeras et te rassasieras, garde-toi d'oublier l'Éternel, qui t'a fait sortir du pays
d'Égypte, de la maison de servitude.
6.13 Tu craindras l'Éternel, ton Dieu, tu le serviras, et tu jureras par son nom.
6.14 Vous n'irez point après d'autres dieux, d'entre les dieux des peuples qui sont autour de
vous;
6.15 car l'Éternel, ton Dieu, est un Dieu jaloux au milieu de toi. La colère de l'Éternel, ton Dieu,
s'enflammerait contre toi, et il t'exterminerait de dessus la terre.
6.16 Vous ne tenterez point l'Éternel, votre Dieu, comme vous l'avez tenté à Massa.
6.17 Mais vous observerez les commandements de l'Éternel, votre Dieu, ses ordonnances et ses
lois qu'il vous a prescrites.
6.18 Tu feras ce qui est droit et ce qui est bien aux yeux de l'Éternel, afin que tu sois heureux, et
que tu entres en possession du bon pays que l'Éternel a juré à tes pères de te donner,
6.19 après qu'il aura chassé tous tes ennemis devant toi, comme l'Éternel l'a dit.
6.20 Lorsque ton fils te demandera un jour : Que signifient ces préceptes, ces lois et ces
ordonnances, que l'Éternel, notre Dieu, vous a prescrits ?
6.21 tu diras à ton fils : Nous étions esclaves de Pharaon en Égypte, et l'Éternel nous a fait sortir
de l'Égypte par sa main puissante.
6.22 L'Éternel a opéré, sous nos yeux, des miracles et des prodiges, grands et désastreux, contre
l'Égypte, contre Pharaon et contre toute sa maison;
6.23 et il nous a fait sortir de là, pour nous amener dans le pays qu'il avait juré à nos pères de
nous donner.
6.24 L'Éternel nous a commandé de mettre en pratique toutes ces lois, et de craindre l'Éternel,
notre Dieu, afin que nous fussions toujours heureux, et qu'il nous conservât la vie, comme il le fait
aujourd'hui.
6.25 Nous aurons la justice en partage, si nous mettons soigneusement en pratique tous ces
commandements devant l'Éternel, notre Dieu, comme il nous l'a ordonné.

(La Bible, Deutéronome 6)

Pour sa part, 600 ans avant Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), mis à
l’épreuve par un scribe, Jésus fils de Marie (paix sur lui) lui répéta, mot pour mot, ce que
les fils d’Israël avaient entendu de la bouche de Moïse (paix sur lui). On le lit en effet dans
la Bible des chrétiens :

« Le premier de tous les commandements

28 Un des scribes, qui les avait entendus discuter, sachant que Jésus avait bien répondu aux
sadducéens, s'approcha, et lui demanda : Quel est le premier de tous les commandements ?
29 Jésus répondit : Voici le premier : Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l'unique
Seigneur;
30 et : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et
de toute ta force.
31 Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas d'autre commandement
plus grand que ceux-là.
32 Le scribe lui dit : Bien, maître; tu as dit avec vérité que Dieu est unique, et qu'il n'y en a point
d'autre que lui,
33 et que l'aimer de tout son cœur, de toute sa pensée, de toute son âme et de toute sa force, et
aimer son prochain comme soi-même, c'est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices.
34 Jésus, voyant qu'il avait répondu avec intelligence, lui dit : Tu n'es pas loin du royaume de
Dieu. Et personne n'osa plus lui proposer des questions. »

(La Bible, l'Evangile selon Marc 12 : 28-34)

Cette scène entre Jésus fils de Marie (paix sur lui) et le Scribe est très certainement l'un
des moments les plus intenses de l'Evangile qui nous est parvenu tant bien que mal : il
s'agit de la déclaration solennelle de l'Unicité de Dieu et donc de l'Islam, la
Soumission, c'est le Premier et le plus grand Commandement de la Bible.

Mais Jésus fils de Marie (paix sur lui) nous donne deux précisions importantes que
nous n’avons pas dans Deutéronome 6; pédagogue, comme s’il voulait que ça soit
plus clair, il hiérarchise en nous disant quel est le premier commandement et quel est
le second commandement.

« Marc 12 : 29 Jésus répondit : Voici le premier : Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est
l'unique Seigneur; »

30 et : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et
de toute ta force. »

Le premier commence par « Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l'unique
Seigneur; » ; c’est sa première partie.
La deuxième partie de ce premier commandement qui est liée à la première par « et
» est la conséquence directe de la première partie de ce premier commandement :

« 30 et : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée,
et de toute ta force. »

Avant d’aimer « ton prochain comme toi-même », qui est le deuxième commandement,
il faut que pour toi, « le Seigneur, notre Dieu » soit « l'unique Seigneur; ».

Il faut noter la précision avec laquelle Jésus fils de Marie (paix sur lui) conclue cet
exercice pédagogique. Pour lui, il n’y a pas de commandements plus grands que ces
deux-là : « Marc 12 : 31 Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas
d'autre commandement plus grand que ceux-là. » .

Ceux qui aiment alimenter la polémique diront que sur le même sujet, on lit dans
l’évangile de Matthieu :

« 22.34 Les pharisiens, ayant appris qu'il avait réduit au silence les sadducéens, se
rassemblèrent,
22.35 et l'un d'eux, docteur de la loi, lui fit cette question, pour l'éprouver :
22.36 Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ?
22.37 Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de
toute ton âme, et de toute ta pensée.
22.38 C'est le premier et le plus grand commandement.
22.39 Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-
même.
22.40 De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. »

(La Bible, l'Evangile selon Matthieu 22 : 28-34 à 40)

Fondamentalement, il n’y a aucune différence entre ce que Marc et Matthieu


attribue à Jésus fils de Marie (paix sur lui).
Cette scène entre Jésus fils de Marie (paix sur lui) et ce « scribe » manque curieusement
dans les évangiles de Jean et de Luc.

Jésus fils de Marie (paix sur lui) va plus loin.


En effet, il faut observer les commandements pour entrer dans la « vie éternelle » :

«19.16 Et voici, un homme s'approcha, et dit à Jésus : Maître, que dois-je faire de
bon pour avoir la vie éternelle?
19.17 Il lui répondit : Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon? Un seul est le
bon. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. Lesquels? lui dit-il. »
(Matthieu 19 : 16-17 )

Jésus fils de Marie (paix sur lui) avait-il perdu la mémoire, oubliant que selon le dessein
de Dieu, il devait périr dans les mains des impies comme sacrifice pour racheter les
péchés des gens, avait-il oublié, soudainement, que son sang devait couler pour leur
salut. N’était-ce pas ce sacrifice qui devait donner la vie éternelle aux gens ?

Non, Jésus fils de Marie (paix sur lui) n’avait pas perdu sa mémoire, il n’avait rien
oublié : il savait que la seule voie du salut était l’observance des « commandements »
de Dieu, le Très Haut.

Jésus fils de Marie (paix sur lui) ne dit pas à ce fils d'Israël : « Ne t'en fais pas, je vais
mourir pendu pour racheter tous vos péchés; il ne dit pas : « Vous avez déjà obtenu la vie
éternelle, parce que je serai sacrifié sur la croix, mon sang va racheter vos péchés » ; il dit
solennellement : « observe les commandements » , et ces commandements sont connus : il
s'agit de la Loi qui a été donnée à Moïse (paix sur lui) et que Jésus fils de Marie (paix sur lui)
confirme. Jésus fils de Marie (paix sur lui) donne cette réponse parce qu'il sait que la seule
voie que Dieu a prescrite à l'homme pour qu'il puisse « hériter de la vie éternelle » est
la stricte observation de Ses commandements, c'est l'enseignement fondamental de
tous les prophètes de Dieu.

Cette réponse que Jésus fils de Marie (paix sur lui) donne à ce fils d’Israël est la
meilleure réfutation par la Bible elle-même des élucubrations de ceux qui prétendent
qu'il devait être crucifié pour le salut des fils d'Israël. C'est la meilleure réfutation de la
thèse de la rédemption par la bouche même de Jésus fils de Marie (paix sur lui). Parce
que, si comme il le dit lui-même, c'est en gardant les commandements que Dieu leur a
donnés depuis Moïse (paix sur lui) qu'ils auront la vie éternelle, sa mort sur la croix pour
racheter les péchés des fils d'Israël n'est pas nécessaire. Ce qui est nécessaire, c’est
l’enseignement qu’il apporte aux fils d’Israël et qui doit leur permettre de bénéficier
de la vie éternelle.

Cette réponse limpide de Jésus fils de Marie (paix sur lui) est aussi la meilleure réponse
que nous pouvons apporter à l’hérésie de Paul. Paul aurait pu savoir que Jésus fils de
Marie (paix sur lui) a dit que « Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements.
» et que la foi, ce n’est pas autre chose que la soumission et l’obéissance totales à Dieu
par l’observance de Ses commandements.

L’observance des commandements de Dieu est, à ce titre, la « manifestation de la


foi.
Sinon, c’est quoi avoir la foi ?

Comme on le voit, l'Unicité de Dieu qui est le principe fondamental de la


Soumission (l'Islam) est le premier, le « plus grand » commandement de la Bible des
juifs et des chrétiens. Les gens de la Bible, Ancien comme Nouveau Testaments,
doivent avoir l’Unicité de Dieu (Al Tawhid) comme base de leur foi ou de leur
relation avec Dieu la pratique et de l’organisation de leur vie, toute leur vie. C’est ce
que Dieu leur recommande dans le message qui leur a été envoyé avant celui de
Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) :

« 30.11 Ce commandement que je te prescris aujourd'hui n'est certainement point au-dessus de tes
forces et hors de ta portée.
30.12 Il n'est pas dans le ciel, pour que tu dises : Qui montera pour nous au ciel et nous l'ira
chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique?
30.13 Il n'est pas de l'autre côté de la mer, pour que tu dises : Qui passera pour nous de l'autre
côté de la mer et nous l'ira chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en
pratique?
30.14 C'est une chose, au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin
que tu la mettes en pratique.
30.15 Vois, je mets aujourd'hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal.
30.16 Car je te prescris aujourd'hui d'aimer l'Éternel, ton Dieu, de marcher dans ses voies, et
d'observer ses commandements, ses lois et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies,
et que l'Éternel, ton Dieu, te bénisse dans le pays dont tu vas entrer en possession.
30.17 Mais si ton cœur se détourne, si tu n'obéis point, et si tu te laisses entraîner à te
prosterner devant d'autres dieux et à les servir,
30.18 je vous déclare aujourd'hui que vous périrez, que vous ne prolongerez point vos jours dans
le pays dont vous allez entrer en possession, après avoir passé le Jourdain.
30.19 J'en prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j'ai mis devant toi la vie
et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité,
30.20 pour aimer l'Éternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix, et pour t'attacher à lui : car de cela
dépendent ta vie et la prolongation de tes jours, et c'est ainsi que tu pourras demeurer dans le
pays que l'Éternel a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob. »

(La Bible, Deutéronome 30 : 11-20


Or, la pratique de ce premier commandement de la Bible, c'est-à-dire la pratique de
l'Unicité de Dieu, le Monothéisme, c'est la Soumission (al Islam). L'Unicité de Dieu est
le principe fondamental de la Soumission (al Islam) : c'est sa Loi fondamentale. Tous
les autres actes de la foi Islamique que sont la foi aux anges de Dieu, la foi aux livres
de Dieu, la foi aux prophètes de Dieu, la foi au jugement dernier et en la vie après la
mort ainsi que la foi en l'omniscience de Dieu et en Sa prescience, tout cela ne tient
que sur la foi en l'Unicité de Dieu, au point où l’on peut se permettre de dire que la
Soumission (al Islam) c'est l'Unicité de Dieu. Parce qu'il n'y a pas de Soumission (al
Islam) pour les gens si l'Unicité de Dieu n'est pas le fondement de leur foi.

La réponse de la Bible à la question de savoir quelle est la religion que Dieu a


établie pour les hommes est donc très claire : il s'agit de l'Islam, la soumission, dont
le principe fondamental est le plus grand des commandements de Dieu, celui que
Dieu a donné aux fils d’Israël par Son envoyé Moïse (paix sur lui) et rappelé plus de 1000
ans plus tard par Jésus fils de Marie (paix sur lui), comme nous venons de le voir.

Il n’y a pas dans le Nouveau Testament une seule parole que Dieu a mise dans la
bouche de Jésus fils de Marie (paix sur lui) qui contredit l’Unicité de Dieu (Al Tawhid).

S’il refuse d’être appelé bon, c’est parce qu’il sait que Dieu seul est bon. Il nous
montre que l’Unicité de Dieu est inviolable.

L’enseignement des envoyés de Dieu dans la Bible est donc celui de l’Unicité
de Dieu (Al Tawhid) et donc, celui de l’Islam.

La religion enseignée dans le Coran.


«43. Ne te sera dit que ce qui a été dit aux messagers d'avant toi. Oui, ton Seigneur est détenteur
de pardon, certes, détenteur aussi de douloureuse poursuite. »

(Le Coran, Sourate 41, verset 43)

« 25. Et Nous n’avons envoyé avant toi aucun Messager à qui Nous n’ayons révélé : «Point de
divinité en dehors de Moi. Adorez-Moi donc». »

(Le Coran, Sourate 21, verset 25)

« 13. Il vous a légiféré en matière de religion, ce qu’Il avait enjoint à Noé, ce que Nous t’avons
révélé, ainsi que ce que Nous avons enjoint à Abraham, à Moïse et à Jésus : « Etablissez la
religion; et n’en faites pas un sujet de divisions ». Ce à quoi tu appelles les associateurs leur
paraît énorme Allah élit et rapproche de Lui qui Il veut et guide vers Lui celui qui se repent.
14. Ils ne se sont divisés qu’après avoir reçu la science et ceci par rivalité entre eux. Et si ce
n’était une parole préalable de ton Seigneur pour un terme fixé, on aurait certainement tranché
entre eux(3). Ceux à qui le Livre a été donné en héritage après eux sont vraiment à son sujet, dans
un doute troublant.»

(3) Si l’Heure du Jugement n’avait pas été fixée pour une date ultérieure par une Parole préalable, il y a longtemps que la discorde aurait
valu aux hommes jugement et condamnation définitive.

(Le Coran, Sourate 42, versets 13 et 14)

Par ce verset très clair du Coran, Dieu nous informe que la religion pour laquelle Il
avait envoyé Noé, Abraham, Moïse et Jésus fils de Marie (paix sur eux) est la même pour
laquelle Il a envoyé Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) : l'ordre qu'ils ont
reçu de Dieu est le même : « Etablissez la religion; et n'y divergez pas. »

Mais, quelle est donc la religion que Dieu enjoint à Noé, Abraham, Moïse et Jésus
fils de Marie (paix sur eux) d'établir et de ne pas y diverger ?

Là encore, la réponse de Dieu dans le Coran est d'une telle clarté, qu'y ajouter nos
commentaires ne serait que complications stériles. Les versets 19 et 85 de la sourate 3
du Coran donnent une réponse à cette question qui ne souffre d’aucune ambiguïté :

« 19. Certes, la religion acceptée d’Allah, c’est l’Islam. Ceux auxquels le Livre a été apporté ne
se sont disputés, par agressivité entre eux, qu’après avoir reçu la science(7). Et quiconque ne croit
pas aux signes d’Allah... alors Allah est prompt à demander compte!
20. S’ils te(8) contredisent, dis leur : « Je me suis entièrement soumis à Allah, moi et ceux qui
m’ont suivi ». Et dis à ceux à qui le Livre a été donné, ainsi qu’aux illettrés : « Avez-vous
embrassé l’Islam? » S’ils embrassent l’Islam, ils seront bien guidés. Mais; s’ils tournent le dos...
Ton devoir n’est que la transmission (du message). Allah, sur [Ses] serviteurs est Clairvoyant. »

(7) La science : la prophétie de Muḥammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) et l’Islam.
(8) S’ils te contredisent : (ô Muḥammad) (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui).

(Le Coran, Sourate 3, versets 19 et 20)

« 81. Et lorsqu’Allah prit cet engagement des prophètes : « Chaque fois que Je vous accorderai un
Livre et de la Sagesse, et qu’ensuite un messager vous viendra confirmer ce qui est avec vous,
vous devez croire en lui, et vous devrez lui porter secours. » Il leur dit : « Consentez-vous et
acceptez-vous Mon pacte à cette condition? » - « Nous consentons », dirent-ils. « Soyez-en donc
témoins, dit Allah. Et Me voici, avec vous, parmi les témoins(28).
82. Quiconque ensuite tournera le dos... alors ce sont eux qui seront les pervers ».
83. Désirent-ils une autre religion que celle d’Allah, alors que se soumet à Lui, bon gré, mal
gré, tout ce qui existe dans les cieux et sur la terre, et que c’est vers Lui qu’ils seront ramenés?
84. Dis : « Nous croyons en Allah, à ce qu’on a fait descendre(29) sur nous, à ce qu’on a fait
descendre sur Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les Tribus, et à ce qui a été apporté à Moïse, à
Jésus et aux prophètes, de la part de leur Seigneur : nous ne faisons aucune différence entre eux;
et c’est à Lui que nous sommes Soumis » .
85. Et quiconque désire une religion autre que l’Islam, ne sera point agréé, et il sera, dans l’au-
delà, parmi les perdants.
86. Comment Allah guiderait-Il des gens qui n’ont plus la foi après avoir cru et témoigné que le
Messager est véridique, et après que les preuves leur sont venues? Allah ne guide pas les gens
injustes.
87. Ceux là, leur rétribution sera qu’ils auront sur eux la malédiction d’Allah, des Anges et de tous
les êtres humains.
88. Ils y demeureront éternellement. Le châtiment ne leur sera pas allégé, et ils n’auront aucun
répit,
89. excepté ceux qui par la suite se repentiront et se réformeront : car Allah est certes Pardonneur
et Miséricordieux.
90. En vérité, ceux qui ne croient plus après avoir eu la foi, et laissent augmenter encore leur
mécréance, leur repentir ne sera jamais accepté. Ceux-là sont vraiment les égarés.
91. Ceux qui ne croient pas et qui meurent mécréants, il ne sera jamais accepté, d’aucun d’eux de
se racheter même si pour cela il (donnait) le contenu, en or, de la terre. Ils auront un châtiment
douloureux, et ils n’auront point de secoureurs. »

(28) Selon ce verset, Allah a demandé à chacun des messagers antérieurs, et comme condition préalable à leur mission, de reconnaître et
d’annoncer la venue de Muḥammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) comme messager.
(29) Ce qu’on a fait descendre (de révélation).

(Le Coran, Sourate 3, versets 81 à 91)

D'après les versets 13 de la Sourate 42 et les versets 19 et 85 de la Sourate 3 du


Coran, Dieu a enjoint à Noé, Abraham, Moïse, Jésus fils de Marie et Muhammad (paix
sur eux tous) d'établir la religion et de ne pas en faire un sujet de divisions, laquelle
religion aux yeux de Dieu est la Soumission (al Islam). Ces versets très clairs du
dernier Livre de Dieu suffisent très largement à ceux qui ont foi que le Coran est la
parole de Dieu pour se convaincre de ce que, en fait de religion, Dieu n'en a pas
établie une autre en dehors de la Soumission (al Islam), et que, en fait de Soumission
(al Islam), il ne s'agit pas d'une nouvelle religion qui serait née avec la révélation du
Saint Coran à Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) en Arabie.

Dieu demande à Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) de dire aux «
gens du Livre » que la religion d’Abraham (paix sur lui) est l’Islam :

« 64. - Dis : « Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous
n’adorions qu’Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour
seigneurs en dehors d’Allah ». Puis, s’ils tournent le dos, dites : « Soyez témoins que nous, nous
sommes soumis ».
65. Ô gens du Livre, pourquoi disputez-vous au sujet d’Abraham, alors que la Thora et l’Evangile
ne sont descendus qu’après lui ? Ne raisonnez-vous donc pas ? (23)
66. Vous avez bel et bien disputé à propos d’une chose dont vous avez connaissance. Mais
pourquoi disputez-vous des choses dont vous n’avez pas connaissance ? Or Allah sait, tandis que
vous ne savez pas.
67. Abraham n’était ni Juif ni Chrétien. Il était entièrement soumis à Allah (Musulman). Et il
n’était point du nombre des Associateurs (24).
68. Certes les hommes les plus dignes de se réclamer d’Abraham, sont ceux qui l’ont suivi, ainsi
que ce Prophète-ci, et ceux qui ont la foi. Et Allah est l’allié des croyants (25). »

(23) Ce verset réfute aussi bien la prétention des juifs qui affirmaient qu’Abraham était un juif que celle des chrétiens qui disaient qu’il
était un chrétien.
(24) Le mot arabe «Ḥanīfan» signifie «celui qui s’éloigne» de toutes les doctrines fausses et adhère exclusivement à la vraie religion
d’Allah : l’Islam.
(25) Ce Prophète-ci : Muḥammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui).Ceux qui ont la foi : les Musulmans.

(Le Coran, Sourate 3 : Verset 85)


CHAPITRE 3 - POURQUOI LA MISSION DE MUHAMMAD (que la paix et la
bénédiction d’Allah soient sur lui)

Pourquoi le Coran et pourquoi Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui),
puisque bien avant le Coran, l’enseignement fondamental de la Bible est déjà
celui de l’Unicité de Dieu (Al Tawhid) ?

Après avoir montré que l’enseignement de la Bible était déjà celui de l’Unicité de
Dieu (Al Tawhid) et que la mission de tous les prophètes envoyés à Israël, la postérité
d’Abraham (paix sur lui) par Isaac (paix sur lui), était d’enseigner et « d’établir » l’Unicité de
Dieu comme seule règle pour la vie des fils d’ Israël, on peut légitimement se poser la
question de savoir pourquoi alors a-t-il fallu, encore, que Dieu envoie Muhammad (que
la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) à l’humanité avec le même enseignement, c’est-à-dire
l’Unicité de Dieu (Al Tawhid).

Que s’est-il passé ?

Pour répondre à cette question il faut remonter à l’alliance que Dieu avait promise à
Abraham (paix sur lui) et à sa postérité après lui. Une alliance que Dieu dit perpétuelle.

Brefs rappels sur Abraham et l’alliance avec Dieu.


Voici, sur Abraham (paix sur lui), ce que nous disent les textes bibliques du livre de la
Genèse :

« 11.27 Voici la postérité de Térach. Térach engendra Abram, Nachor et Haran. -Haran engendra
Lot.
11.28 Et Haran mourut en présence de Térach, son père, au pays de sa naissance, à Ur en Chaldée.
-
11.29 Abram et Nachor prirent des femmes : le nom de la femme d'Abram était Saraï, et le nom de
la femme de Nachor était Milca, fille d'Haran, père de Milca et père de Jisca.
11.30 Saraï était stérile : elle n'avait point d'enfants.
11.31 Térach prit Abram, son fils, et Lot, fils d'Haran, fils de son fils, et Saraï, sa belle-fille,
femme d'Abram, son fils. Ils sortirent ensemble d'Ur en Chaldée, pour aller au pays de Canaan. Ils
vinrent jusqu'à Charan, et ils y habitèrent.
11.32 Les jours de Térach furent de deux cent cinq ans; et Térach mourut à Charan. »
(La Bible, Genèse 11 : 27-32)

« 12.1 L'Éternel dit à Abram : Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans
le pays que je te montrerai.
12.2 Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai; je rendrai ton nom grand, et tu seras une
source de bénédiction.
12.3 Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de
la terre seront bénies en toi.
12.4 Abram partit, comme l'Éternel le lui avait dit, et Lot partit avec lui. Abram était âgé de
soixante-quinze ans, lorsqu'il sortit de Charan.
12.5 Abram prit Saraï, sa femme, et Lot, fils de son frère, avec tous les biens qu'ils possédaient et
les serviteurs qu'ils avaient acquis à Charan. Ils partirent pour aller dans le pays de Canaan, et
ils arrivèrent au pays de Canaan.
12.6 Abram parcourut le pays jusqu'au lieu nommé Sichem, jusqu'aux chênes de Moré. Les
Cananéens étaient alors dans le pays.
12.7 L'Éternel apparut à Abram, et dit : Je donnerai ce pays à ta postérité. Et Abram bâtit là un
autel à l'Éternel, qui lui était apparu.
12.8 Il se transporta de là vers la montagne, à l'orient de Béthel, et il dressa ses tentes, ayant
Béthel à l'occident et Aï à l'orient. Il bâtit encore là un autel à l'Éternel, et il invoqua le nom de
l'Éternel.
12.9 Abram continua ses marches, en s'avançant vers le midi.
12.10 Il y eut une famine dans le pays; et Abram descendit en Égypte pour y séjourner, car la
famine était grande dans le pays.
12.11 Comme il était près d'entrer en Égypte, il dit à Saraï, sa femme : Voici, je sais que tu es une
femme belle de figure.
12.12 Quand les Égyptiens te verront, ils diront : C'est sa femme! Et ils me tueront, et te laisseront
la vie.
12.13 Dis, je te prie, que tu es ma soeur, afin que je sois bien traité à cause de toi, et que mon âme
vive grâce à toi.
12.14 Lorsque Abram fut arrivé en Égypte, les Égyptiens virent que la femme était fort belle.
12.15 Les grands de Pharaon la virent aussi et la vantèrent à Pharaon; et la femme fut emmenée
dans la maison de Pharaon.
12.16 Il traita bien Abram à cause d'elle; et Abram reçut des brebis, des boeufs, des ânes, des
serviteurs et des servantes, des ânesses, et des chameaux.
12.17 Mais l'Éternel frappa de grandes plaies Pharaon et sa maison, au sujet de Saraï, femme
d'Abram.
12.18 Alors Pharaon appela Abram, et dit : Qu'est-ce que tu m'as fait? Pourquoi ne m'as-tu pas
déclaré que c'est ta femme?
12.19 Pourquoi as-tu dit : C'est ma soeur? Aussi l'ai-je prise pour ma femme. Maintenant, voici ta
femme, prends-la, et va-t-en!
12.20 Et Pharaon donna ordre à ses gens de le renvoyer, lui et sa femme, avec tout ce qui lui
appartenait. »

(La Bible, Genèse 12 : 1-20)


« GENÈSE 13
13.1 Abram remonta d'Égypte vers le midi, lui, sa femme, et tout ce qui lui appartenait, et Lot avec
lui.
13.2 Abram était très riche en troupeaux, en argent et en or.
13.3 Il dirigea ses marches du midi jusqu'à Béthel, jusqu'au lieu où était sa tente au
commencement, entre Béthel et Aï,
13.4 au lieu où était l'autel qu'il avait fait précédemment. Et là, Abram invoqua le nom de
l'Éternel.
13.5 Lot, qui voyageait avec Abram, avait aussi des brebis, des boeufs et des tentes.
13.6 Et la contrée était insuffisante pour qu'ils demeurassent ensemble, car leurs biens étaient si
considérables qu'ils ne pouvaient demeurer ensemble.
13.7 Il y eut querelle entre les bergers des troupeaux d'Abram et les bergers des troupeaux de Lot.
Les Cananéens et les Phérésiens habitaient alors dans le pays.
13.8 Abram dit à Lot : Qu'il n'y ait point, je te prie, de dispute entre moi et toi, ni entre mes
bergers et tes bergers; car nous sommes frères.
13.9 Tout le pays n'est-il pas devant toi? Sépare-toi donc de moi : si tu vas à gauche, j'irai à
droite; si tu vas à droite, j'irai à gauche.
13.10 Lot leva les yeux, et vit toute la plaine du Jourdain, qui était entièrement arrosée. Avant que
l'Éternel eût détruit Sodome et Gomorrhe, c'était, jusqu'à Tsoar, comme un jardin de l'Éternel,
comme le pays d'Égypte.
13.11 Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain, et il s'avança vers l'orient. C'est ainsi qu'ils
se séparèrent l'un de l'autre.
13.12 Abram habita dans le pays de Canaan; et Lot habita dans les villes de la plaine, et dressa
ses tentes jusqu'à Sodome.
13.13 Les gens de Sodome étaient méchants, et de grands pécheurs contre l'Éternel.
13.14 L'Éternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui : Lève les yeux, et, du lieu où tu es,
regarde vers le nord et le midi, vers l'orient et l'occident;
13.15 car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours.
13.16 Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre, en sorte que, si quelqu'un peut
compter la poussière de la terre, ta postérité aussi sera comptée.
13.17 Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur; car je te le donnerai.
13.18 Abram leva ses tentes, et vint habiter parmi les chênes de Mamré, qui sont près d'Hébron. Et
il bâtit là un autel à l'Éternel. »

Dans son Encyclopédie (Philosophie et Religions), Roger Caratini écrit :

« A- Le Judaïsme et l'histoire.

A) Le peuple d'Israël.

1-Environ 2000 ans av. J.-C; apparurent en Mésopotamie, venant d'au-delà de


l'Euphrate, des tribus migratrices que les peuples déjà installés dans la région
(Akkadiens, Babyloniens, etc...) appellent des « hébreux » (« ceux qui franchissent le
fleuve » : le verbe ébêru signifie « franchir »). Parmi ces nomades, ces « hébreux », il
en est certain dont les pratiques religieuses sont originales : ils n'adorent qu'un seul
Dieu (monothéisme); il s'agit d'un clan qui devait probablement grouper quelques
centaines de personnes et dont le chef -le patriarche- est appelé, selon la tradition,
Abraham. La légende biblique raconte qu'il partit d'Our, ville du golfe persique,
alors qu'Hammourabi régnait à Babylone (au XVIIIe siècle av. J.-C.) pour se fixer,
avec son clan, en Palestine; son fils, Isaac, et son petit-fils Jacob, lui aurait succédé
à la tête du clan.

2-Jacob fut surnommé Israël, c'est-à-dire : « celui qui lutte avec Dieu » parce qu'il
avait combattu toute la nuit, conte la Bible, contre l'Ange de Dieu :

Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël, car tu as lutté avec Dieu
et avec des hommes, et tu as été vainqueur (Genèse, XXXII 28).

Par la suite, les Hébreux, descendant de Jacob, furent appelés les Israélites, le
peuple d'Israël, ou encore Israël. Ils furent groupés, dit la légende, en 12 tribus,
auxquelles avaient donné naissance les 12 fils de Jacob dont voici la liste : Ruben,
Siméon, Lévi, Juda (enfantés par Léa, soeur de Rachel); Dan et Nephtali (enfantés
par Bilha, servante de Rachel); Gad et Aser (enfantés par Zilpa, soeur de Léa);
Issacar et Zabulon (enfantés encore par Léa); Joseph et Benjamin (enfantés par
Rachel, l'épouse de Jacob).

3-Les israélites émigrent au XVIIe siècle av. J.-C. en Egypte où ils constituent une
minorité exploitée et turbulente. Au XIIe siècle av. J.-C., sous la conduite de l'un
d'eux (Moïse), ils quittent l'Egypte et traversent le désert du Sinaï (Exode) : c'est sur
le mont Sinaï que le Dieu des israélites dicte à Moïse les commandements divins qui
furent gravés - selon la tradition - sur la pierre (les Tables de la Loi).

Installés en Palestine, les israélites se donnent d'abord pour chef des juges
(Jephté, Gédéon, Samuel, etc.), puis des rois. Saül (vers 1030 av. J.-C.), David (mort
en 970 av. J.-C.), et Salomon (vers 970-vers 931) bâtissent en un siècle un royaume
dont la capitale est Jérusalem; à la mort de Salomon, se constituent le Royaume
d'Israël (dix tribus : capitale Samarie), dans le nord, et le royaume de Juda (deux
tribus, capitale Jérusalem); dans le sud. Les rivalités entre Israël et Juda aboutissent
à la destruction de ces deux Etats; en 721, l'Assyrien Sargon II ruine Israël; en 587,
le Babylonien Nabuchodonosor conquiert Jérusalem, détruit le temple de Salomon
(586) et déporte en Babylonie une partie de la population du Royaume de Juda :
c'est l'Exil ou la Captivité de Babylonie (586-539).

4-C'est Cyrus, le roi de Perse, qui autorise en 536 la constitution d'un petit Etat
vassal, s'étendant autour de Jérusalem. Comme le territoire de cette province
correspond à peu près à l'ancien royaume de Juda, on appela ses habitants les Juifs
ou Judéens : le pouvoir appartenait à une caste sacerdotale, qui rabattit le temple et
imposa l'observation des lois religieuses. C'est au cours de la captivité de Babylone,
alors que le peuple juif se disperse dans le monde méditerranéen (c'est ce qu'on
appelle la diaspora) que se définit, à partir du monothéisme primitif, la religion
qu'on appelle le Judaïsme. »

Fin de citation

L’Alliance
L'histoire d'Abraham (paix sur lui) est marquée par l'Alliance solennelle que Dieu a
promis d’établir avec lui et sa postérité, toute sa postérité après lui. On lit dans la
Bible :

« Genèse 17

17.1 Lorsque Abram fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, l'Éternel apparut à Abram, et lui dit : Je
suis le Dieu tout puissant. Marche devant ma face, et sois intègre.
17.2 J'établirai mon alliance entre moi et toi, et je te multiplierai à l'infini.
17.3 Abram tomba sur sa face; et Dieu lui parla, en disant :
17.4 Voici mon alliance, que je fais avec toi. Tu deviendras père d'une multitude de nations.
17.5 On ne t'appellera plus Abram; mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d'une
multitude de nations.
17.6 Je te rendrai fécond à l'infini, je ferai de toi des nations; et des rois sortiront de toi.
17.7 J'établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs
générations : ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de
ta postérité après toi.
17.8 Je te donnerai, et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le
pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu.
17.9 Dieu dit à Abraham : Toi, tu garderas mon alliance, toi et tes descendants après toi, selon
leurs générations.
17.10 C'est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous, et ta postérité après toi : tout
mâle parmi vous sera circoncis.
17.11 Vous vous circoncirez; et ce sera un signe d'alliance entre moi et vous.
17.12 A l'âge de huit jours, tout mâle parmi vous sera circoncis, selon vos générations, qu'il soit
né dans la maison, ou qu'il soit acquis à prix d'argent de tout fils d'étranger, sans appartenir à ta
race.
17.13 On devra circoncire celui qui est né dans la maison et celui qui est acquis à prix d'argent; et
mon alliance sera dans votre chair une alliance perpétuelle.
17.14 Un mâle incirconcis, qui n'aura pas été circoncis dans sa chair, sera exterminé du milieu de
son peuple : il aura violé mon alliance.
17.15 Dieu dit à Abraham : Tu ne donneras plus à Saraï, ta femme, le nom de Saraï; mais son nom
sera Sara.
17.16 Je la bénirai, et je te donnerai d'elle un fils; je la bénirai, et elle deviendra des nations; des
rois de peuples sortiront d'elle.
17.17 Abraham tomba sur sa face; il rit, et dit en son cœur : Naîtrait-il un fils à un homme de cent
ans ? et Sara, âgée de quatre-vingt-dix ans, enfanterait-elle ?
17.18 Et Abraham dit à Dieu : Oh ! qu'Ismaël vive devant ta face !
17.19 Dieu dit : Certainement Sara, ta femme, t'enfantera un fils; et tu l'appelleras du nom
d'Isaac. J'établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle pour sa postérité après
lui.
17.20 A l'égard d'Ismaël, je t'ai exaucé. Voici, je le bénirai, je le rendrai fécond, et je le
multiplierai à l'infini; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation.
17.21 J'établirai mon alliance avec Isaac, que Sara t'enfantera à cette époque-ci de l'année
prochaine.
17.22 Lorsqu'il eut achevé de lui parler, Dieu s'éleva au-dessus d'Abraham.
17.23 Abraham prit Ismaël, son fils, tous ceux qui étaient nés dans sa maison et tous ceux qu'il
avait acquis à prix d'argent, tous les mâles parmi les gens de la maison d'Abraham; et il les
circoncit ce même jour, selon l'ordre que Dieu lui avait donné.
17.24 Abraham était âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, lorsqu'il fut circoncis.
17.25 Ismaël, son fils, était âgé de treize ans lorsqu'il fut circoncis.
17.26 Ce même jour, Abraham fut circoncis, ainsi qu'Ismaël, son fils.
17.27 Et tous les gens de sa maison, nés dans sa maison, ou acquis à prix d'argent des étrangers,
furent circoncis avec lui. »

(La Bible, Genèse 17 : 1-27 )

« 17.7 J'établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs
générations : ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de
ta postérité après toi. »

De la lecture de ce verset7 du chapitre 17 de Genèse, et, à ce moment précis de


l’histoire de l’homme :

1-cette alliance est encore une promesse (J'établirai mon alliance entre moi et toi, et tes
descendants après toi, selon leurs générations : ce sera une alliance perpétuelle;)
2-cette alliance sera une alliance perpétuelle ;
3-cette alliance concernera Abraham (paix sur lui) et ses « descendants » après lui ;
4-l’adoration de Dieu est l’objet de cette alliance (en vertu de laquelle je serai ton Dieu et
celui de ta postérité après toi.).

En parlant de la « postérité » d'Abraham (paix sur lui), il faut souligner avec force qu’il
s'agit bien de celle de ses deux fils, Ismaël et Isaac (paix sur eux deux). La Bible ne laisse
aucun doute sur le fait qu’Ismaël (paix sur lui), le premier fils d’Abraham (paix sur lui)
annoncé par Dieu, est bien la postérité d’Abraham (paix sur lui).

« Genèse 21.13 Je ferai aussi une nation du fils de ta servante; car il est ta postérité. »

Selon ce verset 13 du chapitre 21 du livre de Genèse, le fils de la servante


d’Abraham (paix sur lui) est sa postérité.

Mieux, à partir du verset 10 de ce chapitre 17 du Livre de Genèse, Dieu donne le


signe de cette alliance :

17.10 C'est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous, et ta postérité après toi : tout
mâle parmi vous sera circoncis.
17.11 Vous vous circoncirez; et ce sera un signe d'alliance entre moi et vous.

Les versets 25 et 26 du chapitre 17 du Livre de Genèse nous indiquent qu’Ismaël


(paix sur lui) est le premier des deux fils d’Abraham (paix sur lui) à mettre en œuvre cette
alliance par la circoncision.

17.25 Ismaël, son fils, était âgé de treize ans lorsqu'il fut circoncis.
17.26 Ce même jour, Abraham fut circoncis, ainsi qu'Ismaël, son fils.

Il n’y a donc aucun doute du point de vue de la Bible, elle peut se contredire
comme elle veut, sur le fait qu’Ismaël (paix sur lui), le premier fils d’Abraham (paix sur lui)
est bien concerné par l’alliance de Dieu.

L’alliance « perpétuelle » que Dieu établira avec Abraham (paix sur lui) et sa postérité
après lui n’aura qu’un seul objet, le monothéisme (Genèse 17.7 J'établirai mon alliance
entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations : ce sera une alliance
perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi.).

De cette alliance, comme nous allons le voir, il ne s’agira pas d’une « entente » ou
d’un « pacte » entre amis ou entre partenaires politiques ou économiques. Il s’agira,
du cadre légal que Dieu établira pour que Sa relation avec l’homme qu’Il a créé
s’exerce comme Il l’a voulue. Les termes de cette alliance ne feront pas l’objet de
négociation entre Dieu et l’homme. C’est Dieu qui fixera les règles de cette alliance.
Dieu imposera ce cadre légal, pour le bien de l’homme. Si l’homme n’accepte pas ou
s’il accepte et que, par la suite, il viole un seul aspect de cette alliance, il deviendra
pour Dieu un rebelle.

La première concrétisation de cette promesse d’alliance faite à Abraham (paix sur lui) et
dont l’objet est le monothéisme est faite au Sinaï, à travers la Loi que Dieu donne aux
fils d’Israël par l’intermédiaire de Moïse (paix sur lui).

En effet, comme Il fait tout selon Sa volonté, ce sont d’abord les fils d’Israël qui
descendent d’Isaac (paix sur lui), deuxième fils d’Abraham (paix sur lui) qui sont choisis par
Dieu pour « porter » le flambeau du monothéisme d’Abraham (paix sur lui). C’est eux qui
seront les premiers à recevoir la Loi de Dieu. Pour ce faire, Moïse (paix sur lui) devait
d’abord libérer les fils d’Israël des mains de Pharaon qui les retient captifs. C’est ce
qu’il fit avec l’aide de Dieu.

« Exode 3
3.1 Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro, son beau-père, sacrificateur de Madian; et il mena
le troupeau derrière le désert, et vint à la montagne de Dieu, à Horeb.
3.2 L'ange de l'Éternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d'un buisson. Moïse
regarda; et voici, le buisson était tout en feu, et le buisson ne se consumait point.
3.3 Moïse dit : Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision, et pourquoi le
buisson ne se consume point.
3.4 L'Éternel vit qu'il se détournait pour voir; et Dieu l'appela du milieu du buisson, et dit :
Moïse! Moïse! Et il répondit : Me voici!
3.5 Dieu dit : N'approche pas d'ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens
est une terre sainte.
3.6 Et il ajouta : Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de
Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu.
3.7 L'Éternel dit : J'ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Égypte, et j'ai entendu les cris
que lui font pousser ses oppresseurs, car je connais ses douleurs.
3.8 Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter de ce pays
dans un bon et vaste pays, dans un pays où coulent le lait et le miel, dans les lieux qu'habitent les
Cananéens, les Héthiens, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens.
3.9 Voici, les cris d'Israël sont venus jusqu'à moi, et j'ai vu l'oppression que leur font souffrir les
Égyptiens.
3.10 Maintenant, va, je t'enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d'Égypte mon peuple, les
enfants d'Israël. »

(La Bible, Exode chapitre 3, versets 1 à 10)


La Bible nous relate les évènements qui se sont déroulés devant les fils d’Israël
dans le désert du Sinaï.

On lit en effet dans le livre d’Exode :

« Exode 19
19.1 Le troisième mois après leur sortie du pays d'Égypte, les enfants d'Israël arrivèrent ce jour-là
au désert de Sinaï.
19.2 Étant partis de Rephidim, ils arrivèrent au désert de Sinaï, et ils campèrent dans le désert;
Israël campa là, vis-à-vis de la montagne.
19.3 Moïse monta vers Dieu : et l'Éternel l'appela du haut de la montagne, en disant : Tu parleras
ainsi à la maison de Jacob, et tu diras aux enfants d'Israël :
19.4 Vous avez vu ce que j'ai fait à l'Égypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d'aigle et
amenés vers moi.
19.5 Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m'appartiendrez
entre tous les peuples, car toute la terre est à moi;
19.6 vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Voilà les paroles
que tu diras aux enfants d'Israël.
19.7 Moïse vint appeler les anciens du peuple, et il mit devant eux toutes ces paroles, comme
l'Éternel le lui avait ordonné.
19.8 Le peuple tout entier répondit : Nous ferons tout ce que l'Éternel a dit. Moïse rapporta les
paroles du peuple à l'Éternel.
19.9 Et l'Éternel dit à Moïse : Voici, je viendrai vers toi dans une épaisse nuée, afin que le peuple
entende quand je te parlerai, et qu'il ait toujours confiance en toi. Moïse rapporta les paroles du
peuple à l'Éternel.
19.10 Et l'Éternel dit à Moïse : Va vers le peuple; sanctifie-les aujourd'hui et demain, qu'ils lavent
leurs vêtements.
19.11 Qu'ils soient prêts pour le troisième jour; car le troisième jour l'Éternel descendra, aux yeux
de tout le peuple, sur la montagne de Sinaï.
19.12 Tu fixeras au peuple des limites tout à l'entour, et tu diras : Gardez-vous de monter sur la
montagne, ou d'en toucher le bord. Quiconque touchera la montagne sera puni de mort.
19.13 On ne mettra pas la main sur lui, mais on le lapidera, ou on le percera de flèches : animal
ou homme, il ne vivra point. Quand la trompette sonnera, ils s'avanceront près de la montagne.
19.14 Moïse descendit de la montagne vers le peuple; il sanctifia le peuple, et ils lavèrent leurs
vêtements.
19.15 Et il dit au peuple : Soyez prêts dans trois jours; ne vous approchez d'aucune femme.
19.16 Le troisième jour au matin, il y eut des tonnerres, des éclairs, et une épaisse nuée sur la
montagne; le son de la trompette retentit fortement; et tout le peuple qui était dans le camp fut
saisi d'épouvante.
19.17 Moïse fit sortir le peuple du camp, à la rencontre de Dieu; et ils se placèrent au bas de la
montagne.
19.18 La montagne de Sinaï était tout en fumée, parce que l'Éternel y était descendu au milieu du
feu; cette fumée s'élevait comme la fumée d'une fournaise, et toute la montagne tremblait avec
violence.
19.19 Le son de la trompette retentissait de plus en plus fortement. Moïse parlait, et Dieu lui
répondait à haute voix.
19.20 Ainsi l'Éternel descendit sur la montagne de Sinaï, sur le sommet de la montagne; l'Éternel
appela Moïse sur le sommet de la montagne. Et Moïse monta.
19.21 L'Éternel dit à Moïse : Descends, fais au peuple la défense expresse de se précipiter vers
l'Éternel, pour regarder, de peur qu'un grand nombre d'entre eux ne périssent.
19.22 Que les sacrificateurs, qui s'approchent de l'Éternel, se sanctifient aussi, de peur que
l'Éternel ne les frappe de mort.
19.23 Moïse dit à l'Éternel : Le peuple ne pourra pas monter sur la montagne de Sinaï, car tu nous
en as fait la défense expresse, en disant : Fixe des limites autour de la montagne, et sanctifie-la.
19.24 L'Éternel lui dit : Va, descends; tu monteras ensuite avec Aaron; mais que les sacrificateurs
et le peuple ne se précipitent point pour monter vers l'Éternel, de peur qu'il ne les frappe de mort.
19.25 Moïse descendit vers le peuple, et lui dit ces choses.

Exode 20
20.1 Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant :
20.2 Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude.
20.3 Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face.
20.4 Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en
haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.
20.5 Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l'Éternel, ton
Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la
quatrième génération de ceux qui me haïssent,
20.6 et qui fais miséricorde jusqu'en mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes
commandements.
20.7 Tu ne prendras point le nom de l'Éternel, ton Dieu, en vain; car l'Éternel ne laissera point
impuni celui qui prendra son nom en vain.
20.8 Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier.
20.9 Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.
20.10 Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage,
ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans
tes portes.
20.11 Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il
s'est reposé le septième jour : c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié.
20.12 Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Éternel, ton
Dieu, te donne.
20.13 Tu ne tueras point.
20.14 Tu ne commettras point d'adultère.
20.15 Tu ne déroberas point.
20.16 Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.
20.17 Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain; tu ne convoiteras point la femme de ton
prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne
à ton prochain.
20.18 Tout le peuple entendait les tonnerres et le son de la trompette; il voyait les flammes de la
montagne fumante. A ce spectacle, le peuple tremblait, et se tenait dans l'éloignement.
20.19 Ils dirent à Moïse : Parle-nous toi-même, et nous écouterons; mais que Dieu ne nous parle
point, de peur que nous ne mourions.
20.20 Moïse dit au peuple : Ne vous effrayez pas; car c'est pour vous mettre à l'épreuve que Dieu
est venu, et c'est pour que vous ayez sa crainte devant les yeux, afin que vous ne péchiez point.
20.21 Le peuple restait dans l'éloignement; mais Moïse s'approcha de la nuée où était Dieu.
20.22 L'Éternel dit à Moïse : Tu parleras ainsi aux enfants d'Israël : Vous avez vu que je vous ai
parlé depuis les cieux.
20.23 Vous ne ferez point des dieux d'argent et des dieux d'or, pour me les associer; vous ne vous
en ferez point.
20.24 Tu m'élèveras un autel de terre, sur lequel tu offriras tes holocaustes et tes sacrifices
d'actions de grâces, tes brebis et tes bœufs. Partout où je rappellerai mon nom, je viendrai à toi, et
je te bénirai.
20.25 Si tu m'élèves un autel de pierre, tu ne le bâtiras point en pierres taillées; car en passant ton
ciseau sur la pierre, tu la profanerais.
20.26 Tu ne monteras point à mon autel par des degrés, afin que ta nudité ne soit pas découverte.
»

(La Bible, Exode chapitres 19 et 20)

On peut encore remarquer ici aussi, au regard de ce livre l’Exode de la Bible,


comme lorsqu’Il a parlé à Abraham (paix sur lui) en Genèse 17 :7, Dieu parle au futur :
Exode 19.5 Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous
m'appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi;
19.6 vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Voilà les paroles
que tu diras aux enfants d'Israël. »

Donc, les fils d’Israël ne « seront » le « royaume de sacrificateurs » et « une


nation sainte » que s’ils écoutent la voix de Dieu et gardent Son alliance. Pour cela, ils
ne devraient vouer leur vie qu'à l'adoration de Dieu Seul. Le jour où pour les fils
d'Israël Dieu ne sera plus leur seul « dieu », l'alliance de Dieu ne les concernera plus,
ils ne « seront » plus le « royaume de sacrificateurs » et « une nation sainte » :

Les fils d'Israël acceptèrent les conditions de cette alliance :

« Exode 24

24.1 Dieu dit à Moïse : Monte vers l'Éternel, toi et Aaron, Nadab et Abihu, et soixante-dix des
anciens d'Israël, et vous vous prosternerez de loin.
24.2 Moïse s'approchera seul de l'Éternel; les autres ne s'approcheront pas, et le peuple ne
montera point avec lui.
24.3 Moïse vint rapporter au peuple toutes les paroles de l'Éternel et toutes les lois. Le peuple
entier répondit d'une même voix : Nous ferons tout ce que l'Éternel a dit.
24.4 Moïse écrivit toutes les paroles de l'Éternel. Puis il se leva de bon matin; il bâtit un autel au
pied de la montagne, et dressa douze pierres pour les douze tribus d'Israël.
24.5 Il envoya des jeunes hommes, enfants d'Israël, pour offrir à l'Éternel des holocaustes, et
immoler des taureaux en sacrifices d'actions de grâces.
24.6 Moïse prit la moitié du sang, qu'il mit dans des bassins, et il répandit l'autre moitié sur
l'autel.
24.7 Il prit le livre de l'alliance, et le lut en présence du peuple; ils dirent : Nous ferons tout ce
que l'Éternel a dit, et nous obéirons.
24.8 Moïse prit le sang, et il le répandit sur le peuple, en disant : Voici le sang de l'alliance que
l'Éternel a faite avec vous selon toutes ces paroles. »

(La Bible, Exode 24 : 1 à 8)

La rébellion d'Israël et l'accomplissement de la prédication de


Jésus fils de Marie (paix sur lui)
Exode 24.3 Moïse vint rapporter au peuple toutes les paroles de l'Éternel et toutes les lois. Le
peuple entier répondit d'une même voix : Nous ferons tout ce que l'Éternel a dit.

Exode 24.7 Il prit le livre de l'alliance, et le lut en présence du peuple; ils dirent : Nous ferons
tout ce que l'Éternel a dit, et nous obéirons.

Au regard de ces versets du livre de l’Exode, les fils d’Israël avaient donc accepté
les termes de cette alliance.

A peine Dieu a-t-Il fini de parler à Moïse (paix sur lui) et, alors que Moïse (paix sur lui) était
encore sur la montagne que, impatients, les fils d'Israël adoptèrent le veau d'or comme
leur « dieu », ce malgré leur acceptation des conditions de l’alliance avec Dieu (Exode
24 : 3 et 24 :7) : c’est déjà la rupture de l’alliance.

« Exode 32

32.1 Le peuple, voyant que Moïse tardait à descendre de la montagne, s'assembla autour d'Aaron,
et lui dit : Allons ! fais-nous un dieu qui marche devant nous, car ce Moïse, cet homme qui nous
a fait sortir du pays d'Égypte, nous ne savons ce qu'il est devenu.
32.2 Aaron leur dit : Otez les anneaux d'or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de
vos filles, et apportez-les-moi.
32.3 Et tous ôtèrent les anneaux d'or qui étaient à leurs oreilles, et ils les apportèrent à Aaron.
32.4 Il les reçut de leurs mains, jeta l'or dans un moule, et fit un veau en fonte. Et ils dirent :
Israël ! voici ton dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Égypte.
32.5 Lorsqu'Aaron vit cela, il bâtit un autel devant lui, et il s'écria : Demain, il y aura fête en
l'honneur de l'Éternel !
32.6 Le lendemain, ils se levèrent de bon matin, et ils offrirent des holocaustes et des sacrifices
d'actions de grâces. Le peuple s'assit pour manger et pour boire; puis ils se levèrent pour se
divertir.
32.7 L'Éternel dit à Moïse : Va, descends; car ton peuple, que tu as fait sortir du pays d'Égypte,
s'est corrompu.
32.8 Ils se sont promptement écartés de la voie que je leur avais prescrite; ils se sont fait un
veau en fonte, ils se sont prosternés devant lui, ils lui ont offert des sacrifices, et ils ont dit :
Israël ! voici ton dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Égypte.
32.9 L'Éternel dit à Moïse : Je vois que ce peuple est un peuple au cou roide.
32.10 Maintenant laisse-moi; ma colère va s'enflammer contre eux, et je les consumerai; mais je
ferai de toi une grande nation.
32.11 Moïse implora l'Éternel, son Dieu, et dit : Pourquoi, ô Éternel ! ta colère s'enflammerait-
elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d'Égypte par une grande puissance et par une
main forte ?
32.12 Pourquoi les Égyptiens diraient-ils : C'est pour leur malheur qu'il les a fait sortir, c'est pour
les tuer dans les montagnes, et pour les exterminer de dessus la terre ? Reviens de l'ardeur de ta
colère, et repens-toi du mal que tu veux faire à ton peuple.
32.13 Souviens-toi d'Abraham, d'Isaac et d'Israël, tes serviteurs, auxquels tu as dit, en jurant par
toi-même : Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, je donnerai à vos descendants
tout ce pays dont j'ai parlé, et ils le posséderont à jamais.
32.14 Et l'Éternel se repentit du mal qu'il avait déclaré vouloir faire à son peuple.
32.15 Moïse retourna et descendit de la montagne, les deux tables du témoignage dans sa main;
les tables étaient écrites des deux côtés, elles étaient écrites de l'un et de l'autre côté.
32.16 Les tables étaient l'ouvrage de Dieu, et l'écriture était l'écriture de Dieu, gravée sur les
tables.
32.17 Josué entendit la voix du peuple, qui poussait des cris, et il dit à Moïse : Il y a un cri de
guerre dans le camp.
32.18 Moïse répondit : Ce n'est ni un cri de vainqueurs, ni un cri de vaincus; ce que j'entends,
c'est la voix de gens qui chantent.
32.19 Et, comme il approchait du camp, il vit le veau et les danses. La colère de Moïse
s'enflamma; il jeta de ses mains les tables, et les brisa au pied de la montagne.
32.20 Il prit le veau qu'ils avaient fait, et le brûla au feu; il le réduisit en poudre, répandit cette
poudre à la surface de l'eau, et fit boire les enfants d'Israël.
32.21 Moïse dit à Aaron : Que t'a fait ce peuple, pour que tu l'aies laissé commettre un si grand
péché ?
32.22 Aaron répondit : Que la colère de mon seigneur ne s'enflamme point ! Tu sais toi-même que
ce peuple est porté au mal.
32.23 Ils m'ont dit : Fais-nous un dieu qui marche devant nous; car ce Moïse, cet homme qui nous
a fait sortir du pays d'Égypte, nous ne savons ce qu'il est devenu.
32.24 Je leur ai dit : Que ceux qui ont de l'or, s'en dépouillent ! Et ils me l'ont donné; je l'ai jeté
au feu, et il en est sorti ce veau.
32.25 Moïse vit que le peuple était livré au désordre, et qu'Aaron l'avait laissé dans ce désordre,
exposé à l'opprobre parmi ses ennemis.
32.26 Moïse se plaça à la porte du camp, et dit : A moi ceux qui sont pour l'Éternel ! Et tous les
enfants de Lévi s'assemblèrent auprès de lui.
32.27 Il leur dit : Ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël : Que chacun de vous mette son épée au
côté; traversez et parcourez le camp d'une porte à l'autre, et que chacun tue son frère, son
parent.
32.28 Les enfants de Lévi firent ce qu'ordonnait Moïse; et environ trois mille hommes parmi le
peuple périrent en cette journée.
32.29 Moïse dit : Consacrez-vous aujourd'hui à l'Éternel, même en sacrifiant votre fils et votre
frère, afin qu'il vous accorde aujourd'hui une bénédiction.
32.30 Le lendemain, Moïse dit au peuple : Vous avez commis un grand péché. Je vais maintenant
monter vers l'Éternel : j'obtiendrai peut-être le pardon de votre péché.
32.31 Moïse retourna vers l'Éternel et dit : Ah ! ce peuple a commis un grand péché. Ils se sont
fait un dieu d'or.
32.32 Pardonne maintenant leur péché ! Sinon, efface-moi de ton livre que tu as écrit.
32.33 L'Éternel dit à Moïse : C'est celui qui a péché contre moi que j'effacerai de mon livre.
32.34 Va donc, conduis le peuple où je t'ai dit. Voici, mon ange marchera devant toi, mais au jour
de ma vengeance, je les punirai de leur péché.
32.35 L'Éternel frappa le peuple, parce qu'il avait fait le veau, fabriqué par Aaron. »

(La Bible, Exode 32)

Depuis, la colère de Dieu ne retomba vraiment pas :

Sentant qu'il va quitter son peuple rebelle, Moïse (paix sur lui) eut ces paroles dures et
solennelles envers les fils d'Israël :

« Deutéronome 31

31.1 Moïse adressa encore ces paroles à tout Israël :


31.2 Aujourd'hui, leur dit-il, je suis âgé de cent vingt ans, je ne pourrai plus sortir et entrer, et
l'Éternel m'a dit : Tu ne passeras pas ce Jourdain.
31.3 L'Éternel, ton Dieu, marchera lui-même devant toi, il détruira ces nations devant toi, et tu
t'en rendras maître. Josué marchera aussi devant toi, comme l'Éternel l'a dit.
31.4 L'Éternel traitera ces nations comme il a traité Sihon et Og, rois des Amoréens, qu'il a
détruits avec leur pays.
31.5 L'Éternel vous les livrera, et vous agirez à leur égard selon tous les ordres que je vous ai
donnés.
31.6 Fortifiez-vous et ayez du courage ! Ne craignez point et ne soyez point effrayés devant eux;
car l'Éternel, ton Dieu, marchera lui-même avec toi, il ne te délaissera point, il ne t'abandonnera
point.
31.7 Moïse appela Josué, et lui dit en présence de tout Israël : Fortifie-toi et prends courage, car
tu entreras avec ce peuple dans le pays que l'Éternel a juré à leurs pères de leur donner, et c'est
toi qui les en mettras en possession.
31.8 L'Éternel marchera lui-même devant toi, il sera lui-même avec toi, il ne te délaissera point, il
ne t'abandonnera point; ne crains point, et ne t'effraie point.
31.9 Moïse écrivit cette loi, et il la remit aux sacrificateurs, fils de Lévi, qui portaient l'arche de
l'alliance de l'Éternel, et à tous les anciens d'Israël.
31.10 Moïse leur donna cet ordre : Tous les sept ans, à l'époque de l'année du relâche, à la fête des
tabernacles,
31.11 quand tout Israël viendra se présenter devant l'Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu'il choisira,
tu liras cette loi devant tout Israël, en leur présence.
31.12 Tu rassembleras le peuple, les hommes, les femmes, les enfants, et l'étranger qui sera dans
tes portes, afin qu'ils t'entendent, et afin qu'ils apprennent à craindre l'Éternel, votre Dieu, à
observer et à mettre en pratique toutes les paroles de cette loi.
31.13 Et leurs enfants qui ne la connaîtront pas l'entendront, et ils apprendront à craindre
l'Éternel, votre Dieu, tout le temps que vous vivrez dans le pays dont vous prendrez possession,
après avoir passé le Jourdain.
31.14 L'Éternel dit à Moïse : Voici, le moment approche où tu vas mourir. Appelle Josué, et
présentez-vous dans la tente d'assignation. Je lui donnerai mes ordres. Moïse et Josué allèrent se
présenter dans la tente d'assignation.
31.15 Et l'Éternel apparut dans la tente dans une colonne de nuée; et la colonne de nuée s'arrêta à
l'entrée de la tente.
31.16 L'Éternel dit à Moïse : Voici, tu vas être couché avec tes pères. Et ce peuple se lèvera, et se
prostituera après les dieux étrangers du pays au milieu duquel il entre. Il m'abandonnera, et il
violera mon alliance, que j'ai traitée avec lui.
31.17 En ce jour-là, ma colère s'enflammera contre lui. Je les abandonnerai, et je leur cacherai
ma face. Il sera dévoré, il sera la proie d'une multitude de maux et d'afflictions, et alors il dira :
N'est-ce point parce que mon Dieu n'est pas au milieu de moi que ces maux m'ont atteint ?
31.18 Et moi, je cacherai ma face en ce jour-là, à cause de tout le mal qu'il aura fait, en se
tournant vers d'autres dieux.
31.19 Maintenant, écrivez ce cantique. Enseigne-le aux enfants d'Israël, mets-le dans leur bouche,
et que ce cantique me serve de témoin contre les enfants d'Israël.
31.20 Car je mènerai ce peuple dans le pays que j'ai juré à ses pères de lui donner, pays où
coulent le lait et le miel; il mangera, se rassasiera, s'engraissera; puis il se tournera vers d'autres
dieux et les servira, il me méprisera et violera mon alliance;
31.21 quand alors il sera atteint par une multitude de maux et d'afflictions, ce cantique, qui ne
sera point oublié et que la postérité aura dans la bouche, déposera comme témoin contre ce
peuple. Je connais, en effet, ses dispositions, qui déjà se manifestent aujourd'hui, avant même que
je l'aie fait entrer dans le pays que j'ai juré de lui donner.
31.22 En ce jour-là, Moïse écrivit ce cantique, et il l'enseigna aux enfants d'Israël.
31.23 L'Éternel donna ses ordres à Josué, fils de Nun. Il dit : Fortifie-toi et prends courage, car
c'est toi qui feras entrer les enfants d'Israël dans le pays que j'ai juré de leur donner; et je serai
moi-même avec toi.
31.24 Lorsque Moïse eut complètement achevé d'écrire dans un livre les paroles de cette loi,
31.25 il donna cet ordre aux Lévites qui portaient l'arche de l'alliance de l'Éternel :
31.26 Prenez ce livre de la loi, et mettez-le à côté de l'arche de l'alliance de l'Éternel, votre Dieu,
et il sera là comme témoin contre toi.
31.27 Car je connais ton esprit de rébellion et la roideur de ton cou. Si vous êtes rebelles contre
l'Éternel pendant que je suis encore vivant au milieu de vous, combien plus le serez-vous après ma
mort !
31.28 Assemblez devant moi tous les anciens de vos tribus et vos officiers; je dirai ces paroles en
leur présence, et je prendrai à témoin contre eux le ciel et la terre.
31.29 Car je sais qu'après ma mort vous vous corromprez, et que vous vous détournerez de la voie
que je vous ai prescrite; et le malheur finira par vous atteindre, quand vous ferez ce qui est mal
aux yeux de l'Éternel, au point de l'irriter par l'œuvre de vos mains.
31.30 Moïse prononça dans leur entier les paroles de ce cantique, en présence de toute
l'assemblée d'Israël :

Deutéronome 32

32.1 Cieux! prêtez l'oreille, et je parlerai; Terre! écoute les paroles de ma bouche.
32.2 Que mes instructions se répandent comme la pluie, Que ma parole tombe comme la rosée,
Comme des ondées sur la verdure, Comme des gouttes d'eau sur l'herbe!
32.3 Car je proclamerai le nom de l'Éternel. Rendez gloire à notre Dieu!
32.4 Il est le rocher; ses oeuvres sont parfaites, Car toutes ses voies sont justes; C'est un Dieu
fidèle et sans iniquité, Il est juste et droit.
32.5 S'ils se sont corrompus, à lui n'est point la faute; La honte est à ses enfants, Race fausse et
perverse.
32.6 Est-ce l'Éternel que vous en rendrez responsable, Peuple insensé et dépourvu de sagesse?
N'est-il pas ton père, ton créateur? N'est-ce pas lui qui t'a formé, et qui t'a affermi?
32.7 Rappelle à ton souvenir les anciens jours, Passe en revue les années, génération par
génération, Interroge ton père, et il te l'apprendra, Tes vieillards, et ils te le diront.
32.8 Quand le Très Haut donna un héritage aux nations, Quand il sépara les enfants des hommes,
Il fixa les limites des peuples D'après le nombre des enfants d'Israël,
32.9 Car la portion de l'Éternel, c'est son peuple, Jacob est la part de son héritage.
32.10 Il l'a trouvé dans une contrée déserte, Dans une solitude aux effroyables hurlements; Il l'a
entouré, il en a pris soin, Il l'a gardé comme la prunelle de son oeil,
32.11 Pareil à l'aigle qui éveille sa couvée, Voltige sur ses petits, Déploie ses ailes, les prend, Les
porte sur ses plumes.
32.12 L'Éternel seul a conduit son peuple, Et il n'y avait avec lui aucun dieu étranger.
32.13 Il l'a fait monter sur les hauteurs du pays, Et Israël a mangé les fruits des champs; Il lui a
fait sucer le miel du rocher, L'huile qui sort du rocher le plus dur,
32.14 La crème des vaches et le lait des brebis, Avec la graisse des agneaux, Des béliers de Basan
et des boucs, Avec la fleur du froment; Et tu as bu le sang du raisin, le vin.
32.15 Israël est devenu gras, et il a regimbé; Tu es devenu gras, épais et replet! -Et il a abandonné
Dieu, son créateur, Il a méprisé le rocher de son salut,
32.16 Ils ont excité sa jalousie par des dieux étrangers, Ils l'ont irrité par des abominations;
32.17 Ils ont sacrifié à des idoles qui ne sont pas Dieu, A des dieux qu'ils ne connaissaient point,
Nouveaux, venus depuis peu, Et que vos pères n'avaient pas craints.
32.18 Tu as abandonné le rocher qui t'a fait naître, Et tu as oublié le Dieu qui t'a engendré.
32.19 L'Éternel l'a vu, et il a été irrité, Indigné contre ses fils et ses filles.
32.20 Il a dit : Je leur cacherai ma face, Je verrai quelle sera leur fin; Car c'est une race
perverse, Ce sont des enfants infidèles.
32.21 Ils ont excité ma jalousie par ce qui n'est point Dieu, Ils m'ont irrité par leurs vaines idoles;
Et moi, j'exciterai leur jalousie par ce qui n'est point un peuple, Je les irriterai par une nation
insensée.
32.22 Car le feu de ma colère s'est allumé, Et il brûlera jusqu'au fond du séjour des morts; Il
dévorera la terre et ses produits, Il embrasera les fondements des montagnes.
32.23 J'accumulerai sur eux les maux, J'épuiserai mes traits contre eux.
32.24 Ils seront desséchés par la faim, consumés par la fièvre Et par des maladies violentes;
J'enverrai parmi eux la dent des bêtes féroces Et le venin des serpents.
32.25 Au dehors, on périra par l'épée, Et au dedans, par d'effrayantes calamités : Il en sera du
jeune homme comme de la jeune fille, De l'enfant à la mamelle comme du vieillard.
32.26 Je voudrais dire : Je les emporterai d'un souffle, Je ferai disparaître leur mémoire d'entre
les hommes!
32.27 Mais je crains les insultes de l'ennemi, Je crains que leurs adversaires ne se méprennent, Et
qu'ils ne disent : Notre main a été puissante, Et ce n'est pas l'Éternel qui a fait toutes ces choses.
32.28 C'est une nation qui a perdu le bon sens, Et il n'y a point en eux d'intelligence.
32.29 S'ils étaient sages, voici ce qu'ils comprendraient, Et ils penseraient à ce qui leur arrivera.
32.30 Comment un seul en poursuivrait-il mille, Et deux en mettraient-ils dix mille en fuite, Si leur
Rocher ne les avait vendus, Si l'Éternel ne les avait livrés?
32.31 Car leur rocher n'est pas comme notre Rocher, Nos ennemis en sont juges.
32.32 Mais leur vigne est du plant de Sodome Et du terroir de Gomorrhe; Leurs raisins sont des
raisins empoisonnés, Leurs grappes sont amères;
32.33 Leur vin, c'est le venin des serpents, C'est le poison cruel des aspics.
32.34 Cela n'est-il pas caché près de moi, Scellé dans mes trésors?
32.35 A moi la vengeance et la rétribution, Quand leur pied chancellera! Car le jour de leur
malheur est proche, Et ce qui les attend ne tardera pas.
32.36 L'Éternel jugera son peuple; Mais il aura pitié de ses serviteurs, En voyant que leur force
est épuisée, Et qu'il n'y a plus ni esclave ni homme libre.
32.37 Il dira : Où sont leurs dieux, Le rocher qui leur servait de refuge,
32.38 Ces dieux qui mangeaient la graisse de leurs victimes, Qui buvaient le vin de leurs
libations? Qu'ils se lèvent, qu'ils vous secourent, Qu'ils vous couvrent de leur protection!
32.39 Sachez donc que c'est moi qui suis Dieu, Et qu'il n'y a point de dieu près de moi; Je fais
vivre et je fais mourir, Je blesse et je guéris, Et personne ne délivre de ma main.
32.40 Car je lève ma main vers le ciel, Et je dis : Je vis éternellement!
32.41 Si j'aiguise l'éclair de mon épée Et si ma main saisit la justice, Je me vengerai de mes
adversaires Et je punirai ceux qui me haïssent;
32.42 Mon épée dévorera leur chair, Et j'enivrerai mes flèches de sang, Du sang des blessés et des
captifs, De la tête des chefs de l'ennemi.
32.43 Nations, chantez les louanges de son peuple! Car l'Éternel venge le sang de ses serviteurs, Il
se venge de ses adversaires, Et il fait l'expiation pour son pays, pour son peuple.
32.44 Moïse vint et prononça toutes les paroles de ce cantique en présence du peuple; Josué, fils
de Nun, était avec lui.
32.45 Lorsque Moïse eut achevé de prononcer toutes ces paroles devant tout Israël,
32.46 il leur dit : Prenez à cœur toutes les paroles que je vous conjure aujourd'hui de
recommander à vos enfants, afin qu'ils observent et mettent en pratique toutes les paroles de cette
loi.
32.47 Car ce n'est pas une chose sans importance pour vous; c'est votre vie, et c'est par là que
vous prolongerez vos jours dans le pays dont vous aurez la possession, après avoir passé le
Jourdain.
32.48 Ce même jour, l'Éternel parla à Moïse, et dit :
32.49 Monte sur cette montagne d'Abarim, sur le mont Nebo, au pays de Moab, vis-à-vis de
Jéricho; et regarde le pays de Canaan que je donne en propriété aux enfants d'Israël.
32.50 Tu mourras sur la montagne où tu vas monter, et tu seras recueilli auprès de ton peuple,
comme Aaron, ton frère, est mort sur la montagne de Hor et a été recueilli auprès de son peuple,
32.51 parce que vous avez péché contre moi au milieu des enfants d'Israël, près des eaux de
Meriba, à Kadès, dans le désert de Tsin, et que vous ne m'avez point sanctifié au milieu des
enfants d'Israël.
32.52 Tu verras le pays devant toi; mais tu n'entreras point dans le pays que je donne aux enfants
d'Israël. »

(La Bible, Deutéronome chapitres 31 et 32)

On lit dans le livre 2 Rois la Bible :

« 2 Rois 17
17.1 La douzième année d'Achaz, roi de Juda, Osée, fils d'Éla, régna sur Israël à Samarie. Il régna
neuf ans.
17.2 Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, non pas toutefois comme les rois d'Israël qui
avaient été avant lui.
17.3 Salmanasar, roi d'Assyrie, monta contre lui; et Osée lui fut assujetti, et lui paya un tribut.
17.4 Mais le roi d'Assyrie découvrit une conspiration chez Osée, qui avait envoyé des messagers à
So, roi d'Égypte, et qui ne payait plus annuellement le tribut au roi d'Assyrie. Le roi d'Assyrie le fit
enfermer et enchaîner dans une prison.
17.5 Et le roi d'Assyrie parcourut tout le pays, et monta contre Samarie, qu'il assiégea pendant
trois ans.
17.6 La neuvième année d'Osée, le roi d'Assyrie prit Samarie, et emmena Israël captif en Assyrie.
Il les fit habiter à Chalach, et sur le Chabor, fleuve de Gozan, et dans les villes des Mèdes.
17.7 Cela arriva parce que les enfants d'Israël péchèrent contre l'Éternel, leur Dieu, qui les avait
fait monter du pays d'Égypte, de dessous la main de Pharaon, roi d'Égypte, et parce qu'ils
craignirent d'autres dieux.
17.8 Ils suivirent les coutumes des nations que l'Éternel avait chassés devant les enfants d'Israël,
et celles que les rois d'Israël avaient établies.
17.9 Les enfants d'Israël firent en secret contre l'Éternel, leur Dieu, des choses qui ne sont pas
bien. Ils se bâtirent des hauts lieux dans toutes leurs villes, depuis les tours des gardes jusqu'aux
villes fortes.
17.10 Ils se dressèrent des statues et des idoles sur toute colline élevée et sous tout arbre vert.
17.11 Et là ils brûlèrent des parfums sur tous les hauts lieux, comme les nations que l'Éternel avait
chassées devant eux, et ils firent des choses mauvaises, par lesquelles ils irritèrent l'Éternel.
17.12 Ils servirent les idoles dont l'Éternel leur avait dit : Vous ne ferez pas cela.
17.13 L'Éternel fit avertir Israël et Juda par tous ses prophètes, par tous les voyants, et leur dit :
Revenez de vos mauvaises voies, et observez mes commandements et mes ordonnances, en suivant
entièrement la loi que j'ai prescrite à vos pères et que je vous ai envoyée par mes serviteurs les
prophètes.
17.14 Mais ils n'écoutèrent point, et ils roidirent leur cou, comme leurs pères, qui n'avaient pas
cru en l'Éternel, leur Dieu.
17.15 Ils rejetèrent ses lois, l'alliance qu'il avait faite avec leurs pères, et les avertissements
qu'il leur avait adressés. Ils allèrent après des choses de néant et ne furent eux-mêmes que
néant, et après les nations qui les entouraient et que l'Éternel leur avait défendu d'imiter.
17.16 Ils abandonnèrent tous les commandements de l'Éternel, leur Dieu, ils se firent deux veaux
en fonte, ils fabriquèrent des idoles d'Astarté, ils se prosternèrent devant toute l'armée des cieux,
et ils servirent Baal.
17.17 Ils firent passer par le feu leurs fils et leurs filles, ils se livrèrent à la divination et aux
enchantements, et ils se vendirent pour faire ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, afin de l'irriter.
17.18 Aussi l'Éternel s'est-il fortement irrité contre Israël, et les a-t-il éloignés de sa face. -Il
n'est resté que la seule tribu de Juda.
17.19 Juda même n'avait pas gardé les commandements de l'Éternel, son Dieu, et ils avaient
suivi les coutumes établies par Israël. -
17.20 L'Éternel a rejeté toute la race d'Israël; il les a humiliés, il les a livrés entre les mains des
pillards, et il a fini par les chasser loin de sa face.
17.21 Car Israël s'était détaché de la maison de David, et ils avaient fait roi Jéroboam, fils de
Nebath, qui les avait détournés de l'Éternel, et avait fait commettre à Israël un grand péché.
17.22 Les enfants d'Israël s'étaient livrés à tous les péchés que Jéroboam avait commis; ils ne
s'en détournèrent point,
17.23 jusqu'à ce que l'Éternel eût chassé Israël loin de sa face, comme il l'avait annoncé par
tous ses serviteurs les prophètes. Et Israël a été emmené captif loin de son pays en Assyrie, où il
est resté jusqu'à ce jour.
17.24 Le roi d'Assyrie fit venir des gens de Babylone, de Cutha, d'Avva, de Hamath et de
Sepharvaïm, et les établit dans les villes de Samarie à la place des enfants d'Israël. Ils prirent
possession de Samarie, et ils habitèrent dans ses villes.
17.25 Lorsqu'ils commencèrent à y habiter, ils ne craignaient pas l'Éternel, et l'Éternel envoya
contre eux des lions qui les tuaient.
17.26 On dit au roi d'Assyrie : Les nations que tu as transportées et établies dans les villes de
Samarie ne connaissent pas la manière de servir le dieu du pays, et il a envoyé contre elles des
lions qui les font mourir, parce qu'elles ne connaissent pas la manière de servir le dieu du pays.
17.27 Le roi d'Assyrie donna cet ordre : Faites-y aller l'un des prêtres que vous avez emmenés de
là en captivité; qu'il parte pour s'y établir, et qu'il leur enseigne la manière de servir le dieu du
pays.
17.28 Un des prêtres qui avaient été emmenés captifs de Samarie vint s'établir à Béthel, et leur
enseigna comment ils devaient craindre l'Éternel.
17.29 Mais les nations firent chacune leurs dieux dans les villes qu'elles habitaient, et les
placèrent dans les maisons des hauts lieux bâties par les Samaritains.
17.30 Les gens de Babylone firent Succoth Benoth, les gens de Cuth firent Nergal, les gens de
Hamath firent Aschima,
17.31 ceux d'Avva firent Nibchaz et Tharthak; ceux de Sepharvaïm brûlaient leurs enfants par le
feu en l'honneur d'Adrammélec et d'Anammélec, dieux de Sepharvaïm.
17.32 Ils craignaient aussi l'Éternel, et ils se créèrent des prêtres des hauts lieux pris parmi tout
le peuple : ces prêtres offraient pour eux des sacrifices dans les maisons des hauts lieux.
17.33 Ainsi ils craignaient l'Éternel, et ils servaient en même temps leurs dieux d'après la coutume
des nations d'où on les avait transportés.
17.34 Ils suivent encore aujourd'hui leurs premiers usages : ils ne craignent point l'Éternel, et ils
ne se conforment ni à leurs lois et à leurs ordonnances, ni à la loi et aux commandements prescrits
par l'Éternel aux enfants de Jacob qu'il appela du nom d'Israël.
17.35 L'Éternel avait fait alliance avec eux, et leur avait donné cet ordre : Vous ne craindrez
point d'autres dieux; vous ne vous prosternerez point devant eux, vous ne les servirez point, et
vous ne leur offrirez point de sacrifices.
17.36 Mais vous craindrez l'Éternel, qui vous a fait monter du pays d'Égypte avec une grande
puissance et à bras étendu; c'est devant lui que vous vous prosternerez, et c'est à lui que vous
offrirez des sacrifices.
17.37 Vous observerez et mettrez toujours en pratique les préceptes, les ordonnances, la loi et les
commandements, qu'il a écrits pour vous, et vous ne craindrez point d'autres dieux.
17.38 Vous n'oublierez pas l'alliance que j'ai faite avec vous, et vous ne craindrez point d'autres
dieux.
17.39 Mais vous craindrez l'Éternel, votre Dieu; et il vous délivrera de la main de tous vos
ennemis.
17.40 Et ils n'ont point obéi, et ils ont suivi leurs premiers usages.
17.41 Ces nations craignaient l'Éternel et servaient leurs images; et leurs enfants et les enfants
de leurs enfants font jusqu'à ce jour ce que leurs pères ont fait. »

Plus tard, c’est de la bouche de David (paix sur lui) qu’d’Israël est maudit à cause de la
rupture de cette alliance :

« Psaumes 109
109.1 Au chef des chantres. De David. Psaume. Dieu de ma louange, ne te tais point!
109.2 Car ils ouvrent contre moi une bouche méchante et trompeuse, Ils me parlent avec une
langue mensongère,
109.3 Ils m'environnent de discours haineux Et ils me font la guerre sans cause.
109.4 Tandis que je les aime, ils sont mes adversaires; Mais moi je recours à la prière.
109.5 Ils me rendent le mal pour le bien, Et de la haine pour mon amour.
109.6 Place-le sous l'autorité d'un méchant, Et qu'un accusateur se tienne à sa droite!
109.7 Quand on le jugera, qu'il soit déclaré coupable, Et que sa prière passe pour un péché!
109.8 Que ses jours soient peu nombreux, Qu'un autre prenne sa charge!
109.9 Que ses enfants deviennent orphelins, Et sa femme veuve!
109.10 Que ses enfants soient vagabonds et qu'ils mendient, Qu'ils cherchent du pain loin de leur
demeure en ruines!
109.11 Que le créancier s'empare de tout ce qui est à lui, Et que les étrangers pillent le fruit de
son travail!
109.12 Que nul ne conserve pour lui de l'affection, Et que personne n'ait pitié de ses orphelins!
109.13 Que ses descendants soient exterminés, Et que leur nom s'éteigne dans la génération
suivante!
109.14 Que l'iniquité de ses pères reste en souvenir devant l'Éternel, Et que le péché de sa mère ne
soit point effacé!
109.15 Qu'ils soient toujours présents devant l'Éternel, Et qu'il retranche de la terre leur mémoire,
109.16 Parce qu'il ne s'est pas souvenu d'exercer la miséricorde, Parce qu'il a persécuté le
malheureux et l'indigent, Jusqu'à faire mourir l'homme au cœur brisé!
109.17 Il aimait la malédiction : qu'elle tombe sur lui! Il ne se plaisait pas à la bénédiction :
qu'elle s'éloigne de lui!
109.18 Qu'il revête la malédiction comme son vêtement, Qu'elle pénètre comme de l'eau dans son
intérieur, Comme de l'huile dans ses os!
109.19 Qu'elle lui serve de vêtement pour se couvrir, De ceinture dont il soit toujours ceint!
109.20 Tel soit, de la part de l'Éternel, le salaire de mes ennemis, Et de ceux qui parlent
méchamment de moi!
109.21 Et toi, Éternel, Seigneur! agis en ma faveur à cause de ton nom, Car ta bonté est grande;
délivre-moi!
109.22 Je suis malheureux et indigent, Et mon cœur est blessé au dedans de moi.
109.23 Je m'en vais comme l'ombre à son déclin, Je suis chassé comme la sauterelle.
109.24 Mes genoux sont affaiblis par le jeûne, Et mon corps est épuisé de maigreur.
109.25 Je suis pour eux un objet d'opprobre; Ils me regardent, et secouent la tête.
109.26 Secours-moi, Éternel, mon Dieu! Sauve-moi par ta bonté!
109.27 Et qu'ils sachent que c'est ta main, Que c'est toi, Éternel, qui l'as fait!
109.28 S'ils maudissent, toi tu béniras; S'ils se lèvent, ils seront confus, Et ton serviteur se
réjouira.
109.29 Que mes adversaires revêtent l'ignominie, Qu'ils se couvrent de leur honte comme d'un
manteau!
109.30 Je louerai de ma bouche hautement l'Éternel, Je le célébrerai au milieu de la multitude;
109.31 Car il se tient à la droite du pauvre, Pour le délivrer de ceux qui le condamnent. »

(La Bible, Psaumes 109)

La bonté de Dieu a été sans limites pour les fils d’Israël.

Malgré la rupture par les fils d’Israël de l’alliance que Dieu a conclue avec « leurs
pères », dans Son incommensurable bonté envers les fils d’Israël, Dieu s’engage dans
une alliance « sur mesure » avec « la maison d’Israël » pour prendre Israël par la
main, malgré sa rébellion, et le guider vers « Son Royaume ».

C’est dans le livre de Jérémie (paix sur lui) que Dieu nous parle de cette « nouvelle »
main tendue aux fils d’Israël :

« 31.27 Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, Où j'ensemencerai la maison d'Israël et la maison
de Juda D'une semence d'hommes et d'une semence de bêtes.
31.28 Et comme j'ai veillé sur eux Pour arracher, abattre, détruire, ruiner et faire du mal, Ainsi je
veillerai sur eux pour bâtir et pour planter, Dit l'Éternel.
31.29 En ces jours-là, on ne dira plus : Les pères ont mangé des raisins verts, Et les dents des
enfants en ont été agacées.
31.30 Mais chacun mourra pour sa propre iniquité; Tout homme qui mangera des raisins verts, Ses
dents en seront agacées.
31.31 Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, Où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de
Juda Une alliance nouvelle,
31.32 Non comme l'alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main
Pour les faire sortir du pays d'Égypte, Alliance qu'ils ont violée, Quoique je fusse leur maître,
dit l'Éternel.
31.33 Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël, Après ces jours-là, dit l'Éternel :
Je mettrai ma loi au dedans d'eux, Je l'écrirai dans leur cœur; Et je serai leur Dieu, Et ils
seront mon peuple.
31.34 Celui-ci n'enseignera plus son prochain, Ni celui-là son frère, en disant : Connaissez
l'Éternel! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit l'Éternel; Car
je pardonnerai leur iniquité, Et je ne me souviendrai plus de leur péché.
31.35 Ainsi parle l'Éternel, qui a fait le soleil pour éclairer le jour, Qui a destiné la lune et les
étoiles à éclairer la nuit, Qui soulève la mer et fait mugir ses flots, Lui dont le nom est l'Éternel
des armées :
31.36 Si ces lois viennent à cesser devant moi, dit l'Éternel, La race d'Israël aussi cessera pour
toujours d'être une nation devant moi.
31.37 Ainsi parle l'Éternel : Si les cieux en haut peuvent être mesurés, Si les fondements de la
terre en bas peuvent être sondés, Alors je rejetterai toute la race d'Israël, A cause de tout ce qu'ils
ont fait, dit l'Éternel.
31.38 Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, Où la ville sera rebâtie à l'honneur de l'Éternel,
Depuis la tour de Hananeel jusqu'à la porte de l'angle.
31.39 Le cordeau s'étendra encore vis-à-vis, Jusqu'à la colline de Gareb, Et fera un circuit du côté
de Goath.
31.40 Toute la vallée des cadavres et de la cendre, Et tous les champs jusqu'au torrent de Cédron,
Jusqu'à l'angle de la porte des chevaux à l'orient, Seront consacrés à l'Éternel, Et ne seront plus à
jamais ni renversés ni détruits.

(La Bible, Jérémie 31, versets 27 à 40)

Mais, comme avec « l’alliance mère », celle que Dieu a établie avec Abraham (paix sur
lui), cette alliance spécifique qu’Il veut avec la maison d’Israël et celle de Juda (Où je ferai
avec la maison d'Israël et la maison de Juda Une alliance nouvelle) est assortie d’une condition lourde pour
les fils d’Israël, tant nous avons ce qu’ils ont fait par le passé.
« Jérémie 31.36 Si ces lois viennent à cesser devant moi, dit l'Éternel, La race d'Israël aussi
cessera pour toujours d'être une nation devant moi. »

C’est donc, dans Sa miséricorde infinie que Dieu décida d’envoyer Jésus fils de
Marie (paix sur lui) à la maison d’Israël pour sauver, non pas toute la maison d’Israël,
mais ce qu’Il appelle « les brebis égarées ».

Jésus fils de Marie (paix sur lui) est envoyé aux brebis perdues de la
maison d'Israël
« MATTHIEU 10

10.1 Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs,
et de guérir toute maladie et toute infirmité.
10.2 Voici les noms des douze apôtres. Le premier, Simon appelé Pierre, et André, son frère;
Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère;
10.3 Philippe, et Barthélemy; Thomas, et Matthieu, le publicain; Jacques, fils d'Alphée, et
Thaddée;
10.4 Simon le Cananite, et Judas l'Iscariot, celui qui livra Jésus.
10.5 Tels sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes :
N'allez pas vers les païens, et n'entrez pas dans les villes des Samaritains;
10.6 allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël. »

(Matthieu 10 : 1-6)

« 15.21 Jésus, étant parti de là, se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon.
15.22 Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria : Aie pitié de moi,
Seigneur, Fils de David ! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon.
15.23 Il ne lui répondit pas un mot, et ses disciples s'approchèrent, et lui dirent avec insistance :
Renvoie-la, car elle crie derrière nous.
15.24 Il répondit : Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël.
15.25 Mais elle vint se prosterner devant lui, disant : Seigneur, secours-moi !
15.26 Il répondit : Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits
chiens.
15.27 Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de
leurs maîtres.
15.28 Alors Jésus lui dit : Femme, ta foi est grande; qu'il te soit fait comme tu veux. Et, à l'heure
même, sa fille fut guérie.
15.29 Jésus quitta ces lieux, et vint près de la mer de Galilée. Étant monté sur la montagne, il s'y
assit. »
(Mathieu 15 : 21-29)

Malgré les prodiges qui accompagnent Jésus fils de Marie (paix sur lui) dans sa mission
auprès des « brebis perdues de la maison d'Israël » comme ceux qui avaient autrefois
accompagné Moise (paix sur lui) dans sa mission pour libérer les fils d’Israël, la majorité
de ce peuple ne croit vraiment pas en lui. Comme il parle en parabole, « les juifs » ne
le comprennent déjà plus, ils veulent le lapider et le mettre à mort.

« JEAN 10

10.1 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n'entre pas par la porte dans la bergerie, mais
qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand.
10.2 Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis.
10.3 Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui
appartiennent, et il les conduit dehors.
10.4 Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le
suivent, parce qu'elles connaissent sa voix.
10.5 Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne
connaissent pas la voix des étrangers.
10.6 Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait.
10.7 Jésus leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis.
10.8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les
ont point écoutés.
10.9 Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il
trouvera des pâturages.
10.10 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis
aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance.
10.11 Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.
10.12 Mais le mercenaire, qui n'est pas le berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir
le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse.
10.13 Le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est mercenaire, et qu'il ne se met point en peine des
brebis. Je suis le bon berger.
10.14 Je connais mes brebis, et elles me connaissent,
10.15 comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis.
10.16 J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les
amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger.
10.17 Le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre.
10.18 Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le
pouvoir de la reprendre : tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père.
10.19 Il y eut de nouveau, à cause de ces paroles, division parmi les Juifs.
10.20 Plusieurs d'entre eux disaient : Il a un démon, il est fou; pourquoi l'écoutez-vous?
10.21 D'autres disaient : Ce ne sont pas les paroles d'un démoniaque; un démon peut-il ouvrir les
yeux des aveugles?
10.22 On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C'était l'hiver.
10.23 Et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon.
10.24 Les Juifs l'entourèrent, et lui dirent : Jusques à quand tiendras-tu notre esprit en suspens?
Si tu es le Christ, dis-le nous franchement.
10.25 Jésus leur répondit : Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de
mon Père rendent témoignage de moi.
10.26 Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis.
10.27 Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent.
10.28 Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma
main.
10.29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la
main de mon Père.
10.30 Moi et le Père nous sommes un.
10.31 Alors les Juifs prirent de nouveau des pierres pour le lapider.
10.32 Jésus leur dit : Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres venant de mon Père : pour
laquelle me lapidez-vous?
10.33 Les Juifs lui répondirent : Ce n'est point pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais
pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu.
10.34 Jésus leur répondit : N'est-il pas écrit dans votre loi : J'ai dit : Vous êtes des dieux?
10.35 Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si l'Écriture ne peut
être anéantie,
10.36 celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites : Tu blasphèmes! Et cela
parce que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu.
10.37 Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas.
10.38 Mais si je les fais, quand même vous ne me croyez point, croyez à ces œuvres, afin que vous
sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père.
10.39 Là-dessus, ils cherchèrent encore à le saisir, mais il s'échappa de leurs mains.
10.40 Jésus s'en alla de nouveau au-delà du Jourdain, dans le lieu où Jean avait d'abord baptisé.
Et il y demeura.
10.41 Beaucoup de gens vinrent à lui, et ils disaient : Jean n'a fait aucun miracle; mais tout ce que
Jean a dit de cet homme était vrai.
10.42 Et, dans ce lieu-là, plusieurs crurent en lui. »

La suite de la mission de Jésus fils de Marie (paix sur lui) montre que cette fois-ci, Dieu
a entériné, pour les fils d’Israël, la rupture de l’alliance « perpétuelle » qu’Il a conclue
avec Abraham (paix sur lui) ; Il le fait par la bouche de Jésus fils de Marie (paix sur lui).

En effet, avant de les quitter, dans la langue qui était la sienne, tel que cela nous est
parvenu dans la Bible, Jésus fils de Marie (paix sur lui) annonça solennellement aux juifs,
que le Royaume de Dieu leur sera retiré et remis à une autre nation; on lit en effet dans
la Bible des chrétiens :
« 21.33 Écoutez une autre parabole. Il y avait un homme, maître de maison, qui planta une vigne.
Il l'entoura d'une haie, y creusa un pressoir, et bâtit une tour; puis il l'afferma à des vignerons, et
quitta le pays.
21.34 Lorsque le temps de la récolte fut arrivé, il envoya ses serviteurs vers les vignerons, pour
recevoir le produit de sa vigne.
21.35 Les vignerons, s'étant saisis de ses serviteurs, battirent l'un, tuèrent l'autre, et lapidèrent le
troisième.
21.36 Il envoya encore d'autres serviteurs, en plus grand nombre que les premiers; et les vignerons
les traitèrent de la même manière.
21.37 Enfin, il envoya vers eux son fils, en disant : Ils auront du respect pour mon fils.
21.38 Mais, quand les vignerons virent le fils, ils dirent entre eux : Voici l'héritier; venez, tuons-le,
et emparons-nous de son héritage.
21.39 Et ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne, et le tuèrent.
21.40 Maintenant, lorsque le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons?
21.41 Ils lui répondirent : Il fera périr misérablement ces misérables, et il affermera la vigne à
d'autres vignerons, qui lui en donneront le produit au temps de la récolte.
21.42 Jésus leur dit : N'avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu'ont rejetée ceux qui
bâtissaient Est devenue la principale de l'angle; C'est du Seigneur que cela est venu, Et c'est un
prodige à nos yeux?

21.43 C'est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera
donné à une nation qui en rendra les fruits.

21.44 Celui qui tombera sur cette pierre s'y brisera, et celui sur qui elle tombera sera écrasé.
21.45 Après avoir entendu ses paraboles, les principaux sacrificateurs et les pharisiens
comprirent que c'était d'eux que Jésus parlait,
21.46 et ils cherchaient à se saisir de lui; mais ils craignaient la foule, parce qu'elle le tenait pour
un prophète. »

(La Bible, Evangile selon Matthieu 21 : 33-46)

Jésus fils de Marie (paix sur lui) laisse donc aux fils d’Israël cette parole terrible : le
royaume de Dieu qui leur avait été promis leur sera retiré et donné à une autre
nation qui en produira les fruits.

On ne voit pas, dans la suite des évènements relatés par les narrateurs du Nouveau
Testament, une parole de l’envoyé de Dieu contredisant cette parole décisive. Tout ce
qui s’est passé après lui est le témoignage de l’abandon du premier commandement de
Dieu, celui qu’il a reprécisé en Jean 12, versets 29 et 30.

Plus tard, le Coran nous dit :

« 152. Et ceux qui croient en Allah et en Ses messagers et qui ne font point de différence entre ces
derniers, voilà ceux à qui Il donnera leurs récompenses. Et Allah est Pardonneur et
Miséricordieux.
153. Les gens du Livre te demandent de leur faire descendre du ciel un Livre. Ils ont déjà demandé
à Moïse quelque chose de bien plus grave quand ils dirent : « Fais-nous voir Allah à découvert! »
Alors la foudre les frappa pour leur tort. Puis ils adoptèrent le Veau (comme idole) même après
que les preuves leur furent venues. Nous leur pardonnâmes cela et donnâmes à Moïse une autorité
déclarée.

154. Et pour (obtenir) leur engagement, Nous avons brandi au-dessus d’eux le Mont Tor, Nous
leur avons dit : « Entrez par la porte en vous prosternant » ; Nous leur avons dit : « Ne
transgressez pas le Sabbat » ; et Nous avons pris d’eux un engagement ferme.

155. (Nous les avons maudits) à cause de leur rupture de l’engagement, leur mécréance aux
révélations d’Allah, leur meurtre injustifié des prophètes, et leur parole : « Nos cœurs sont
(enveloppés) et imperméables ». En réalité, c’est Allah qui a scellé leurs cœurs à cause de leur
mécréance, car ils ne croyaient que très peu.

156. Et à cause de leur mécréance et de l’énorme calomnie qu’ils prononcent contre Marie,

157. et à cause de leur parole : « Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le
Messager d’Allah » ... Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié; mais ce n’était qu’un faux semblant! Et
ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l’incertitude : ils n’en ont aucune
connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l’ont certainement pas tué,
158. mais Allah l’a élevé vers Lui. Et Allah est Puissant et Sage.
159. Il n’y aura personne, parmi les gens du Livre, qui n’aura pas foi en lui avant sa mort. Et au
Jour de la Résurrection, il sera témoin contre eux. »

(Le Coran, Sourate 4, versets 152 à 159)

« 12. Et Allah certes prit l’engagement des enfants d’Israël. Nous nommâmes douze chefs d’entre
eux. Et Allah dit : « Je suis avec vous, pourvu que vous accomplissiez la Ṣalāt, acquittiez la Zakāt,
croyiez en Mes messagers, les aidiez et fassiez à Allah un bon prêt. Alors, certes, j’effacerai vos
méfaits, et vous ferai entrer aux Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux. Et quiconque parmi
vous, après cela, mécroit, s’égare certes du droit chemin » !

13. Et puis, à cause de leur violation de l’engagement, Nous les avons maudits et endurci leurs
cœurs : ils détournent les paroles de leur sens et oublient une partie de ce qui leur a été rappelé.
Tu ne cesseras de découvrir leur trahison, sauf d’un petit nombre d’entre eux. Pardonne-leur
donc et oublie [leurs fautes]. Car Allah aime, certes, les bienfaisants.

14. Et de ceux qui disent : « Nous sommes chrétiens », Nous avons pris leur engagement. Mais ils
ont oublié une partie de ce qui leur a été rappelé. Nous avons donc suscité entre eux l’inimitié et
la haine jusqu’au Jour de la Résurrection. Et Allah les informera de ce qu’ils faisaient.
15. Ô gens du Livre! Notre Messager (Muḥammad) vous est certes venu, vous exposant beaucoup
de ce que vous cachiez du Livre, et passant sur bien d’autres choses! Une lumière et un Livre
explicite vous sont certes venus d’Allah!
16. Par ceci (le Coran), Allah guide aux chemins du salut ceux qui cherchent Son agrément. Et Il
les fait sortir des ténèbres à la lumière par Sa grâce. Et Il les guide vers un chemin droit.
17. Certes sont mécréants ceux qui disent : « Allah, c’est le Messie, fils de Marie! » - Dis : « Qui
donc détient quelque chose d’Allah (pour L’empêcher), s’Il voulait faire périr le Messie, fils de
Marie, ainsi que sa mère et tous ceux qui sont sur la terre?... A Allah seul appartient la royauté
des cieux et de la terre et de ce qui se trouve entre les deux ». Il crée ce qu’Il veut. Et Allah est
Omnipotent.
18. Les Juifs et les Chrétiens ont dit : « Nous sommes les fils d’Allah et Ses préférés. » Dis : «
Pourquoi donc vous châtie-t-Il pour vos péchés? » En fait, vous êtes des êtres humains d’entre
ceux qu’Il a créés. Il pardonne à qui Il veut et Il châtie qui Il veut. Et à Allah seul appartient la
royauté des cieux et de la terre et de ce qui se trouve entre les deux. Et c’est vers Lui que sera la
destination finale.
19. Ô gens du Livre! Notre Messager (Muḥammad) est venu pour vous éclairer après une
interruption des messagers afin que vous ne disiez pas : « Il ne nous est venu ni annonciateur ni
avertisseur ». Voilà, certes, que vous est venu un annonciateur et un avertisseur. Et Allah est
Omnipotent. »

(Le Coran, Sourate 5, versets 12 à 19)

« 72. Ce sont, certes, des mécréants ceux qui disent : « En vérité, Allah c’est le Messie, fils de
Marie. » Alors que le Messie a dit : « Ô enfants d’Israël, adorez Allah, mon Seigneur et votre
Seigneur ». Quiconque associe à Allah (d’autres divinités,) Allah lui interdit le Paradis; et son
refuge sera le Feu. Et pour les injustes, pas de secoureurs!
73. Ce sont certes des mécréants, ceux qui disent : « En vérité, Allah est le troisième de trois. »
Alors qu’il n’y a de divinité qu’Une Divinité Unique! Et s’ils ne cessent de le dire, certes, un
châtiment douloureux touchera les mécréants d’entre eux.
74. Ne vont-ils donc pas se repentir à Allah et implorer Son pardon? Car Allah est Pardonneur et
Miséricordieux.
75. Le Messie, fils de Marie, n’était qu’un Messager. Des messagers sont passés avant lui. Et sa
mère était une véridique. Et tous deux consommaient de la nourriture. Vois comme Nous leur
expliquons les preuves et puis vois comme ils se détournent.
76. Dis : « Adorez-vous, au lieu d’Allah, ce qui n’a le pouvoir de vous faire ni le mal ni le bien? »
Or c’est Allah qui est l’Audient et l’Omniscient.
77. Dis : « Ô gens du Livre, n’exagérez pas en votre religion, s’opposant à la vérité. Ne suivez pas
les passions des gens qui se sont égarés avant cela, qui ont égaré beaucoup de monde et qui se
sont égarés du chemin droit.

78. Ceux des Enfants d’Israël qui n’avaient pas cru ont été maudits par la bouche de David et de
Jésus fils de Marie, parce qu’ils désobéissaient et transgressaient.

79. Ils ne s’interdisaient pas les uns aux autres ce qu’ils faisaient de blâmable. Comme est
mauvais, certes, ce qu’ils faisaient!
80. Tu vois beaucoup d’entre eux s’allier aux mécréants. Comme est mauvais, certes, ce que leurs
âmes ont préparé, pour eux-mêmes, de sorte qu’ils ont encouru le courroux d’Allah, et c’est dans
le supplice qu’ils éterniseront.
81. S’ils croyaient en Allah, au Prophète et à ce qui lui a été descendu, ils ne prendraient pas ces
mécréants pour alliés. Mais beaucoup d’entre eux sont pervers.
82. Tu trouveras certainement que les Juifs et les associateurs sont les ennemis les plus acharnés
des croyants. Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent
: « Nous sommes chrétiens ». C’est qu’il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu’ils ne
s’enflent pas d’orgueil.
83. Et quand ils entendent ce qui a été descendu sur le Messager [Muḥammad], tu vois leurs yeux
déborder de larmes, parce qu’ils ont reconnu la vérité. Ils disent : « Ô notre Seigneur! Nous
croyons : inscris-nous donc parmi ceux qui témoignent (de la véracité du Coran).
84. Pourquoi ne croirions-nous pas en Allah et à ce qui nous est parvenu de la vérité. Pourquoi ne
convoitions-nous pas que notre Seigneur nous fasse entrer en la compagnie des gens vertueux?»
85. Allah donc les récompense pour ce qu’ils disent par des Jardins sous lesquels coulent les
ruisseaux, où ils demeureront éternellement. Telle est la récompense des bienfaisants.

86. Et quant à ceux qui ne croient pas et qui traitent de mensonges Nos versets, ce sont les gens de
la Fournaise.»
(Le Coran, Sourate 5, versets 72 à 84)

L’après Jésus fils de Marie (paix sur lui)


Il y a une première vérité qu’il nous faut rétablir ici, c’est que, toute la mission de
Jésus fils de Marie (paix sur lui) s’est déroulé dans le droit fil de celles de la longue lignée
des prophètes envoyés par Dieu à Israël ; il prêche dans les synagogues et dans le
temple qu’il veut purifier (il chasse les vendeurs qui se sont installés dans le temple).
Ses disciples qui le suivent jusqu’à son retrait de la « scène » terrestre sont « juifs ».

« 4.23 Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne
nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple.
4.24 Sa renommée se répandit dans toute la Syrie, et on lui amenait tous ceux qui souffraient de
maladies et de douleurs de divers genres, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques; et il
les guérissait.
4.25 Une grande foule le suivit, de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et d'au
delà du Jourdain. »

(Matthieu 4, versets 23 à 25)

La Bible nous apprend que ses disciples immédiats n’avaient pas abandonné le
temple, ils ont continué à fréquenter le temple pour y prier :

« 2.44 Tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu, et ils avaient tout en commun.
2.45 Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient le produit entre tous, selon
les besoins de chacun.
2.46 Ils étaient chaque jour tous ensembles assidus au temple, ils rompaient le pain dans les
maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cour,
2.47 louant Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à
l'Église ceux qui étaient sauvés. »

(Acte 2, versets 44 à 47)

« 3.1 Pierre et Jean montaient ensemble au temple, à l'heure de la prière : c'était la neuvième
heure.
3.2 Il y avait un homme boiteux de naissance, qu'on portait et qu'on plaçait tous les jours à la
porte du temple appelée la Belle, pour qu'il demandât l'aumône à ceux qui entraient dans le
temple. »

(Acte 3, versets 1 à 2)

Visiblement, Jésus fils de Marie (paix sur lui) n’était venu instituer une autre religion
que celle que pratiquaient les juifs qu’il avait trouvés et qui étaient au temple avant lui.

Que s’est-il donc passé ?

De façon incontestable, un homme se retrouve au centre de l’abondante littérature


qui existe sur la naissance du christianisme. Cet homme, ce n’est pas Jésus fils de
Marie (paix sur lui), mais bien de Paul de Tarse. L’influence de Paul dans le Nouveau
Testament est à la mesure de l’abondance de sa parole face aux premiers apôtres de
Jésus fils de Marie (paix sur lui), l’envoyé de Dieu, au total quatorze épîtres (Romains, 1
Corinthiens, 2 Corinthiens, Galates, Ephésiens, Philippiens, Colossiens, 1
Thessaloniciens,
2 Thessaloniciens, 1 Timothée, 2 Timothée, Tite, Philémon et Hébreux).

La lecture de ces différents épîtres de Paul montre que sa prédication est en totale
contradiction tant avec l’Ancien Testament qu’avec l’enseignement de Jésus fils de
Marie (paix sur lui), nous l’avons vu dans l’exemple que nous avons pris au sujet de « la
controverse manifeste entre Genèse 17 : 10-11 et Galates 5 : 1-4 ». Dans cet
exemple, nous avons vu que cette controverse a été tranchée en faveur de Genèse 17
par Jésus fils de Marie (paix sur lui) par la parole qui lui est attribuée par Mathieu 5,
versets 18 à 19. On ne pas dire que Matthieu 5, versets 18 à 19 soit en accord avec
Galates 5, versets 1 à 4.
Or, tout le monde est quasiment d’accord que le christianisme doit sa naissance à
Paul.

Dans une série d’articles publiés par Patricia Briel, nous avons choisi de citer ici celui-
ci :

«Une naissance lente et douloureuse


Le christianisme a mis longtemps à se dégager du judaïsme. Les premiers chrétiens prêchent
dans des synagogues et tentent de convertir des juifs. Paul de Tarse élargit la prédication aux
païens, et amorce ainsi une séparation définitive, qui ne sera effective qu’au IIe siècle.

Dans l’après-midi de ce jour d’avril, au début des années 30 de notre ère, un homme du nom de
Jésus expire sur une croix à Jérusalem. Cette mort a un goût amer pour ceux qui ont cru en lui.
Elle représente l’échec d’une espérance qui les a nourris durant les trois années de la prédication
de ce Jésus de Nazareth qu’ils ont suivi aveuglément sur les routes de Palestine. Mais voilà qu’il
n’est plus, et que le rêve s’écroule. Maintenant, ses disciples doivent se cacher, de peur d’être
arrêtés par les Romains, qui n’aiment pas les agitateurs juifs.

Pourtant, en quelques mois, ils vont retrouver leur confiance, se montrer et annoncer la
résurrection de leur maître. Pour le croyant, ce retournement total de situation va de soi. Après sa
mort, Jésus s’est fait voir à ses disciples, nous apprennent les Evangiles, les a exhortés à
poursuivre l’œuvre commencée et à annoncer sa victoire sur la mort. L’historien ou le non-croyant
ne peuvent que constater que d’une situation désespérée est née peu à peu une secte qui allait
prendre de l’ampleur et devenir la religion que l’on sait.

Pourtant, le christianisme a mis longtemps à se séparer du judaïsme, la religion dont il est issu. A
l’époque de Jésus, le judaïsme apparaît très diversifié et plusieurs groupes – comme les
sadducéens, les pharisiens, les esséniens et les zélotes – dialoguent entre eux, se méprisent ou
s’ignorent. Il n’est donc pas étonnant que Jésus réunisse autour de lui des foules pour parler de sa
vision de Dieu et de la Torah.

Aussi, au début de leur évangélisation, les apôtres et leurs disciples cherchent-ils à convaincre
leur entourage qu’en Jésus se réalisait ce qu’annonçaient les Ecritures : que la venue du
Nazaréen représentait l’accomplissement de l’attente eschatologique qui marquait l’esprit des
juifs opprimés depuis deux siècles par des puissances étrangères.

Les premiers chrétiens ne se distinguent d’ailleurs pas des autres juifs, vont prier au Temple de
Jérusalem, ville dans laquelle ils ont décidé de rester pour prêcher la bonne nouvelle, et font leurs
dévotions comme tout le monde. Bien entendu, ils ont aussi des rites et une catéchèse propres.
Pierre est leur chef. L’Eglise de Jérusalem prend forme, et les premiers conflits viennent bientôt
diviser la petite communauté.

Contrairement aux apôtres, les hellénistes, des juifs de langue grecque venus de la diaspora, ont
une conception offensive de l’évangélisation, et s’attaquent à l’autorité du Temple. Mal leur en
prend : Etienne, un de leurs chefs, est lynché, sans doute avant l’an 35. Chassés de Jérusalem, les
hellénistes se dispersent. Mais ils ne resteront pas inactifs : ils fonderont des communautés à
Antioche, à Chypre, en Phénicie, à Damas. Ils seront les premiers à annoncer la bonne nouvelle
aux païens.

En attendant, Paul de Tarse, un Juif né en Cilicie (Turquie actuelle) et doté de la nationalité


romaine, se réjouit de cette déroute. Très attaché à la Torah et au Temple, il voue une haine féroce
à ceux de ses compatriotes qui cèdent aux sirènes chrétiennes, et il n’hésite pas à supprimer ces
hérétiques de manière forte.

Un jour, alors qu’il galope sur le chemin de Damas pour y disperser une communauté chrétienne
récemment implantée, Jésus lui apparaît (...) et l’on ne sait pas grand-chose de la conversion de
ce persécuteur, qui a sans doute eu lieu peu après le martyre d’Etienne. Quoi qu’il en soit, Paul va
désormais employer son zèle au service de l’Evangile, avec la bénédiction de l’Eglise de
Jérusalem.

Avec Barnabé, son collègue de Jérusalem, il fonde plusieurs églises en Asie mineure dans les
années 40. Tous deux se rendent d’abord dans les synagogues, où ils tentent de convertir les Juifs.
Mission difficile, voire impossible : les deux larrons sont parfois menacés et malmenés. Ils
commencent alors à enseigner également aux païens et rencontrent un grand succès, qui les incite
à lâcher du lest quant à l’obligation pour les convertis de se faire circoncire.

De retour à Antioche après ces premiers voyages, Paul et Barnabé sont confrontés à l’arrivée dans
cette ville de chrétiens de Jérusalem (les judéo-chrétiens) qui proclament la nécessité de la
circoncision en vue du salut. Le conflit est porté devant l’Eglise de Jérusalem, qui jouit d’une
grande autorité. Jacques, frère du Seigneur, apparaît à cette époque comme le chef charismatique
et incontesté de cette Eglise. Au cours de ce premier concile, qui se tient aux alentours de l’an 49,
Jacques, Pierre et Jean donnent raison aux deux missionnaires sur la question de la circoncision.
Les païens ne sont tenus qu’au respect de quelques principes. C’est la première rupture avec la
communauté juive, le premier signe d’indépendance de la religion qui est en train de naître.

Paul et Barnabé, forts de cette victoire, s’en retournent à Antioche. Peu après, Pierre se rend dans
cette ville. Au début de son séjour, il mange avec les pagano-chrétiens comme avec les judéo-
chrétiens. Mais, lorsque des gens de l’entourage de Jacques le rejoignent, il ne partage plus ses
repas avec les premiers, et Barnabé le suit. Paul écume de rage : ainsi donc, il y a deux catégories
de chrétiens pour l’Eglise de Jérusalem, dont une est inférieure à l’autre. Aux yeux de Paul, seule
la foi dans le Christ sauve l’homme, et certainement pas l’obéissance à la Loi de Moïse. Dès lors,
Paul rompt avec Jérusalem et poursuit seul sa mission, qui l’amènera à fonder plusieurs églises.
De leur côté, les judéo-chrétiens apportent aussi l’évangile dans de nouvelles contrées.

Dans les années 60, une série d’événements mettent en danger le christianisme naissant : en 62,
Jacques meurt. En 64, Néron déclenche à Rome des persécutions contre les chrétiens, qui ne sont
pas encore très organisés dans cette ville. Pierre et Paul y trouvent la mort. En l’an 70, c’est le
drame, tant pour les Juifs que pour la foi nouvelle : la révolte juive contre l’occupant romain,
commencée en 66, aboutit à la chute de Jérusalem et à la destruction du Temple par les armées de
Titus. L’Eglise de Jérusalem perd toute importance, les chrétiens n’ont plus de centre de référence,
et la dispersion menace.

Quant aux Juifs, ils serrent les rangs autour de l’école pharisienne de Jamnia. Celle-ci a imposé
le judaïsme rabbinique qui a survécu jusqu’à nos jours. Aux alentours de l’an 90, cette école
rejette les autres mouvements juifs pour en faire des hérésies. Les judéo-chrétiens se trouvent ainsi
définitivement éliminés de la carte du judaïsme. Mais dans les consciences, la rupture se fait plus
lentement. Les documents manquent pour reconstituer les événements qui ont amené les chrétiens
à trouver leur identité propre après le drame de l’an 70.

Selon Etienne Trocmé, professeur émérite à l’Université de Strasbourg, la littérature chrétienne du


Ier siècle donne pourtant à penser que dès l’an 100, la conscience de cette identité existe. Il
faudra cependant attendre le milieu du IIe siècle avant de vo*ir la naissance d’une véritable
théologie chrétienne. Jusque-là, le christianisme représente plus un mode de vie qu’une religion
stricto sensu.

Par Patricia Briel, www.letemps.ch .»

Dans « L’HUMANITE A LA RECHERCHE DE DIEU », l’une des nombreuses


publications de la très célèbre « WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY OF
PENNSYLVANIA » à laquelle est lié l’activisme des « Témoins de Jéhovah » et dont la
première édition anglaise a été tirée à 3 000 000 (trois millions) d’exemplaires, on lit :

« L’apostasie. Une barrière sur le chemin menant à Dieu.

Les 400 premières années de l’histoire de la chrétienté sont de toute première


importance. C’est pourquoi ? Pour la même raison que les premières années de la
vie d’un enfant sont très importantes; ce sont des années de formation qui posent le
fondement de sa personnalité future. Que révèlent donc les premiers siècles de la
chrétienté ?

Avant de répondre à cette question, rappelons-nous une vérité énoncée par Jésus
Christ : « Entrez par la porte étroite; car large et spacieuse est la route qui mène à
la destruction, et nombreux sont ceux qui entrent par elle; mais étroite est la porte et
resserrée la route qui mène à la vie, et peu nombreux sont ceux qui la trouvent. » La
route de l’opportunisme est large; celle des principes justes est étroite. - Matthieu 7 :
13, 14.

Dans les débuts du christianisme, deux chemins s’ouvraient à ceux qui embrassaient
cette religion impopulaire : soit adhérer aux enseignements et aux principes du
Christ et des Ecritures, lesquels ne souffrent d’aucun compromis; soit emprunter le
chemin large et facile du compromis avec le monde de l’époque. Comme nous le voir,
l’histoire des quatre premiers siècles de notre ère révèle quel chemin la majorité finit
par choisir.

L’attrait de la philosophie

L’historien Will Durant explique : « Elle [la synthèse chrétienne] ne se réduisit pas,
en effet, aux emprunts de l’Eglise à d’autres coutumes et formes religieuses
courantes dans la Rome [païenne] antérieure au christianisme; l’étole et d’autres
vêtements de prêtres païens, l’usage de l’encens et de l’eau sacrée (bénite) pour les
purifications, les cierges et la lumière perpétuellement allumée devant l’autel,
l’adoration des saints, l’architecture de la basilique, le droit romain à la base du
droit canon, le titre de pontifex maximus pour le souverain pontife, et, au IVe siècle,
la langue latine (...). De bonne heure, les évêques, plutôt que les préfets romains,
seront les dispensateurs de l’ordre et les agents du pouvoir dans les cités, s’ils ne les
supplantent, les gouverneurs provinciaux, et le synode des évêques succédera à
l’assemblée provinciale.

L’Eglise chrétienne suivit les traces de l’Etat romain. »


- Histoire de la Civilisation : Partie III - César et le Christ.

Cette propension aux compromis avec le monde romains contraste très vivement avec
le monde romain contraste très vivement avec les enseignements du Christ et des
apôtres (Voir l’encadré de la page 262.1 ). L’apôtre Pierre donna ce conseil : « Bien-
aimés, (...) je réveille, par un rappel, votre faculté de réfléchir lucidement, pour que
vous vous souveniez des paroles énoncées à l’avance par les saints prophètes et du
commandement du Seigneur et Sauveur, transmis par vos apôtres. Vous donc, bien-
aimés, possédant cette connaissance anticipée, soyez sur vos gardes, de peur que
vous ne vous laissiez entraîner avec eux par l’erreur des gens qui bravent la loi et
que vous ne veniez à déchoir de votre propre fermeté. » Quant à Paul, il fit cette
exhortation sans équivoque : « Ne formez pas avec les incroyants un attelage mal
assorti. En effet, quels rapports y a t-il entre la justice et le mépris de la loi ? Ou
quelle association y a-t-il entre la lumière et les ténèbres (...), ‘« C’est pourquoi
sortez du milieu d’eux, et séparez-vous », dit Jéhovah, « et ne touchez plus à la
chose impure » ’; ‘« et je vous accueillerai. » ’ » - 2 Pierre 3 : 1,2,17;
2 Corinthiens 6 : 14-17; Révélation 18 : 2-5.
(l’encadré de la page 262) Les premiers chrétiens et la Rome païenne
« Avec l’émergence du Christianisme dans l’Empire romain, les païens convertis durent, eux aussi, envisager de changer de
mentalité et de comportement. Leur éducation amenait les païens à considérer le mariage essentiellement comme un arrangement
social et économique; les relations homosexuelles faisaient partie intégrante de l’initiation masculine, la prostitution, féminine
ou masculine, était banale et légale et le divorce, l’avortement, la contraception et l’infanticide des sujets d’intérêt pratique. Au
grand étonnement des familles, ils furent nombreux à embrasser la foi chrétienne, qui s’opposait à ces pratiques. » -Adam, Eve
et le serpent, Elaine Pagels.

Malgré ces mises en garde précises, les chrétiens apostats du IIè siècle adoptèrent
l’apparat de la religion romaine païenne. Ils s’écartèrent de la pureté de leurs
origines bibliques pour revêtir du vêtement et des titres qu’arboraient les païens
romains, et pour s’imprégner de philosophie grecque. Le professeur Wolfson, de
l’Université d’Harvard, explique dans Le creuset du christianisme (angl.) qu’au IIè
siècle un flot de « Gentils ayant reçu une formation biblique » se convertit au
christianisme. Ces admirateurs de la sagesse des grecs pensaient qu’il existait des
points communs entre la philosophie grecque et les enseignements des Ecritures.
Wolfson poursuit : « Quelquefois, chacun à sa manière, ils ont énoncé l’idée que la
philosophie est un don spécial de Dieu aux Grecs au moyen de la raison humaine,
au même titre qu’il gratifia les juifs de l’Ecriture au moyen de la révélation directe. »
Et ce professeur d’ajouter : « Les Pères de l’Eglise (...) entreprirent de montrer
systématiquement que derrière le langage simple dans lequel l’Ecriture se plaît à
s’exprimer se cachent les enseignements des philosophes exposés dans les termes
techniques obscurs qu’ils inventaient dans leur académie, leur lycée et leur Portique
(des centres de discussion philosophique). »

Une telle attitude laissait la porte ouverte à l’infiltration de la philosophie et de la


terminologie grecque dans les enseignements de la chrétienté, particulièrement la
doctrine de la Trinité et la croyance à une âme immortelle. Wolfson déclare à ce
propos : « Les Pères (de l’Eglise) se mirent à rechercher dans la terminologie
philosophique deux termes techniques adaptés, l’un pour désigner la réalité selon
laquelle chaque membre de la Trinité est une personne distincte, l’autre pour
signifier leur unité commune sous-jacente ». Ils durent cependant admettre que « la
conception d’un Dieu trine est un mystère que la raison humaine est incapable de
résoudre ». A l’opposé, Paul avait clairement perçu le danger d’une telle
contamination et d’une telle ‘perversion de la bonne nouvelle’ quand il écrivit aux
chrétiens galates et colossiens : « Prenez garde qu’il ne se trouve quelqu’un qui
vous emporte comme une proie au moyen de la philosophie (grec philosophias) et de
vaines tromperies, selon la tradition des hommes, selon les choses élémentaires du
monde, et non selon Christ. » - Galates 1 : 7-9; Colossiens 2 : 8; 1 Corinthiens 1 :
22-23. »
Plus loin, on peut lire dans le même livre :

« Le fondement de la chrétienté.

La nouvelle religion apparue dans l’Empire romain connu un tournant décisif en


313 de notre ère : cette année-là eut lieu la prétendue conversion de l’empereur
Constantin au « christianisme ». Comment en était-il venu à se convertir ? En 306,
Constantin avait succédé à son père; il finit par diriger l’Empire romain aux côtés de
Licinus. Il était influencé par la dévotion de sa mère pour le christianisme et par sa
propre croyance en la protection divine. Avant d’aller livrer une bataille près de
Rome, au pont Milvus, en 312, il prétendit avoir reçu en rêve la consigne de peindre
le monogame « chrétien » - les lettres grecque khi et rhô, les deux premières du nom
Christ en grec -sur les boucliers de ses soldats. Protégés par ce ‘talisman sacré’, les
forces de Constantin vainquirent son ennemi, Maxence.

Peu après avoir gagné cette bataille, Constantin prétendit être devenu croyant, mais
il attendit d’être à l’article de la mort pour se faire baptiser, quelques 24 ans plus
tard. Il gagna encore le soutien des « chrétiens » de son empire de par « son
adoption du Khi-Rhô comme emblème (...). Le Khi-Rhô avait néanmoins déjà été
utilisé en ligature (assemblage de lettres) tant dans des contextes païens que
chrétiens ». - Le creuset du christianisme, édité par Arnold Toynbee.

Ainsi, le fondement de la chrétienté était posé. A ce sujet, Malcon Muggeridge,


auteur britannique, a écrit dans son livre La fin de la chrétienté (angl.) : « La
chrétienté vit le jour avec l’empereur Constantin. » Il précisait toutefois sa pensée
par ce commentaire perspicace : « On pourrait même dire que Christ a
personnellement aboli la chrétienté avant qu’elle ne voit le jour lorsqu’il déclara
que son royaume ne faisait pas partie du monde; c’était l’une de ses déclarations les
plus lourdes de conséquences et les plus importantes. » On pourrait ajouter : et
l’une des plus universellement méconnues par les chefs religieux et politiques de la
chrétienté. - Jean 18 : 36.

Avec le soutien de Constantin, la religion de la chrétienté devint la religion officielle


de l’Etat romain. Elaine Pagels, professeur de religion, explique : « Les évêques
chrétiens, autrefois susceptibles d’être arrêtés, torturés puis exécutés, étaient
maintenant exemptés d’impôts, recevaient des dons du trésor impérial, et
possédaient prestige et même influence à la cour; leurs églises acquéraient de
nouvelles richesses, du pouvoir et imposaient le respect. » Ils étaient devenus les
amis de l’empereur, les amis du monde. -Jacques 4 : 4.

Constantin, l’hérésie et l’orthodoxie

Pourquoi la « conversion » de Constantin fut-elle déterminante ? Parce qu’il était


empereur, et qu’en tant que tel il exerça une puissante emprise dans les affaires de
l’Eglise « chrétienne », divisée sur sa doctrine. Or, Constantin voulait unifier son
empire. A l’époque, les évêques de langue grecque et ceux de langue latine étaient
déchirés par un débat sur « la relation entre la ‘Parole’ ou ‘Fils’ de ‘Dieu’ qui avait
été incarné en Jésus, et ‘Dieu ‘ lui-même, dorénavant appelé ‘le Père’ -son nom,
Yahweh, ayant été généralement oublié ». (The Columbia History of the World.).
Certains penchaient pour le point de vue que corroborait la Bible, c’est-à-dire que le
Christ, le logos, avait été créé et était par conséquent subordonné au Père (Matthieu
24 : 36; Jean 14 : 28; 1 Corinthiens 15 : 25-28). Parmi ceux-là figurait Arius, un
prêtre d’Alexandrie, en Egypte. Un professeur de théologie, R. Hanson, déclare : «
Avant que n’éclate la controverse arienne (au IVe siècle), on ne trouve aucun
théologien, ni dans l’Eglise d’Orient ni dans l’Eglise d’Occident, qui ne tienne pas
d’une façon ou d’une autre le fils pour subordonné au Père. » -La recherche de la
doctrine chrétienne sur Dieu (angl.).

Pour d’autres, la subordination du Christ à Dieu était une hérésie; ils préféraient
adorer Jésus comme « Dieu incarné ». Pourtant, le professeur Hanson affirme que la
période en question (le IVe siècle) « n’était pas l’histoire de la défense d’une
orthodoxie (trinitaire) acceptée et établie contre les assauts d’une hérésie notoire
(l’arianisme). A l’égard du sujet discuté au départ, il n’existait jusqu’alors aucune
doctrine orthodoxe ». Il poursuit : « Tous les partis étaient persuadés que l’autorité
de l’Ecriture prêchait en leur faveur. Chacun reprochait aux autres de ne se
conformer ni à l’orthodoxie, ni à la tradition, ni à l’Ecriture. » Cette question
théologique divisait profondément les rangs du clergé. -Jean 20 : 17.

Comme Constantin désirait unifier son empire, en 325 il convoqua ses évêques en
concile à Nicée, située dans la partie orientale de son domaine et au su du Bosphore
par rapport à la nouvelle ville de Constantinople. On y parlait le grec. Entre 250 et
318 évêques s’y seraient rendus, soit une minorité seulement, et la plupart venaient
des régions où l’on parlait le grec. Même le pape Sylvestre Ier était absent.

Au prix d’âpres débats, ce concile, qui n’était somme toute pas vraiment
représentatif, fixa le Credo de Nicée qui inclinait nettement vers la pensée trinitaire.
Cependant, il ne régla pas la controverse doctrinale. Il n’éclaircit pas le rôle de
‘esprit saint de Dieu dans la théologie trinitaire. Le débat se poursuivit des
décennies durant, et il fallut pour obtenir l’adhésion de tous recourir à d’autres
conciles, à l’autorité de différents empereurs et au bannissement. C’était une victoire
pour la théologie, mais une défaite pour ceux qui s’en tenaient aux Ecritures. -
Romains 3 : 3,4.

Les siècles passant, l’une des conséquences de l’enseignement de la Trinité fut que
l’image exacte du seul vrai Dieu Jéhovah se perdit dans le dédale de la théologie
Christ-Dieu de la chrétienté. Un autre corollaire de cette théologie fut que si Jésus
était vraiment Dieu incarné, la mère de Jésus, Marie, devenait logiquement la « Mère
de Dieu ». Avec le temps, cette conclusion amena les « chrétiens » à pratiquer
différentes formes de vénération mariale, en dépit de l’absence de tout texte
attribuant quelque rôle important à Marie, sinon celui de l’humble mère biologique
de Jésus (Luc 1 : 26-38, 46-56). Au cours des siècles, l’Eglise catholique romaine
affina et enjoliva son enseignement faisant de Marie la Mère de Dieu, à tel point que
nombre de catholiques vénèrent aujourd’hui Marie avec bien plus de ferveur qu’ils
n’adorent Dieu. »

Fin de citation

L’après Jésus fils de Marie (paix sur lui), se caractérise donc par l’abandon de l’Unicité
de Dieu, le principe de la religion pour laquelle Dieu a envoyé Ses messagers à
l’homme, au profit la « trinité » qui est dans le Coran, le dernier message de Dieu à
l’homme, simplement un acte de mécréance.

« 72. Ce sont, certes, des mécréants ceux qui disent : «En vérité, Allah c’est le Messie, fils de
Marie.» Alors que le Messie a dit : «Ô enfants d’Israël, adorez Allah, mon Seigneur et votre
Seigneur». Quiconque associe à Allah (d’autres divinités,) Allah lui interdit le Paradis; et son
refuge sera le Feu. Et pour les injustes, pas de secoureurs!
73. Ce sont certes des mécréants, ceux qui disent : «En vérité, Allah est le troisième de trois.»
Alors qu’il n’y a de divinité qu’Une Divinité Unique! Et s’ils ne cessent de le dire, certes, un
châtiment douloureux touchera les mécréants d’entre eux.
74. Ne vont-ils donc pas se repentir à Allah et implorer Son pardon? Car Allah est Pardonneur et
Miséricordieux.
75. Le Messie, fils de Marie, n’était qu’un Messager. Des messagers sont passés avant lui. Et sa
mère était une véridique. Et tous deux consommaient de la nourriture. Vois comme Nous leur
expliquons les preuves et puis vois comme ils se détournent(26). »

(26) Et tous deux consommaient de la nourriture : La Messie n’est qu’un être humain puisque par principe Allah ne mange pas! Les
preuves : sur l’unicité d’Allah.
(Le Coran, Sourate 5 : versets 72 à 75)

Comme Israël qui descend d’Isaac (paix sur lui) a rompu l’alliance avec Dieu après
l’avoir acceptée (Exode 24.7 Il prit le livre de l'alliance, et le lut en présence du peuple; ils
dirent : Nous ferons tout ce que l'Éternel a dit, et nous obéirons.), la menace faite par Jésus
fils de Marie (paix sur lui) en (Matthieu 21 : 33-44 ) va être mise à exécution : le royaume de
Dieu est enlevé aux fils d’Israël, et est donné à une nation qui en rendra les fruits.

L’après Jésus fils de Marie (paix sur lui) est donc caractérisé par cet abandon de
l’Unicité de Dieu qui est la base de son enseignement auprès des fils d’Israël (Marc
12, versets 29 et 30 notamment).

Or, comme nous le savons par la Bible et par le Coran, cette alliance « perpétuelle »
de Dieu concernait Abraham (paix sur lui) et sa « postérité » après lui, donc celle d’Ismaël
(paix sur lui) et celle d’Isaac (paix sur lui). C’est dans cette « postérité » qu’il faut trouver « la
nation qui en rendra les fruits » de cette alliance perpétuelle.

Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) est donc envoyé par Dieu avec le
Coran pour rétablir l’Unicité de Dieu (Al Tawhid). Sa mission entérine la rupture de
l’Alliance par la « nation » d’Isaac (paix sur lui) et le choix de la nation d’Ismaël (paix sur lui)
à laquelle Dieu donne désormais la mission de rendre les fruits de la mère des
alliances qu’Il a conclue avec d’Abraham (paix sur lui), celle du monothéisme (Genèse 17.7
J'établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations : ce
sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après
toi. » ).

La menace que Dieu a proférée aux fils d’Israël par la bouche de Jésus fils de
Marie (paix sur lui) est mise à exécution : le royaume de Dieu leur est « enlevé » et «
donné à une nation qui en rendra les fruits. »

Dieu suscite Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) « à quiconque
est vivant » et concrétise la perpétuation de Son alliance avec
Abraham (paix sur lui) et sa postérité en parachevant l’Islam.
Incontestablement le verset le verset 3 de la sourate 5 du Coran est un tournant
décisif du message de Dieu révélé à l’homme par Ses envoyés. Il n’y a pas
l’équivalent de ce qui est dit dans ce verset dans tout ce que l’homme a reçu de Dieu
et qui est aussi dans la Thorah, le Zabour et l’Evangile. Dieu dit tout simplement qu’Il
vient de parachever l’Islam qui était, on peut le dire, en « chantier » :

« 3. Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué un
autre nom que celui d’Allah, la bête étouffée, la bête assommée ou morte d’une chute ou morte
d’un coup de corne, et celle qu’une bête féroce a dévorée - sauf celle que vous égorgez avant
qu’elle ne soit morte -. (Vous sont interdits aussi la bête) qu’on a immolée sur les pierres dressées,
ainsi que de procéder au partage par tirage au sort au moyen de flèches. Car cela est perversité.
Aujourd’hui, les mécréants désespèrent (de vous détourner) de votre religion : ne les craignez
donc pas et craignez-Moi. Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur
vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous. Si quelqu’un est contraint par
la faim, sans inclination vers le péché... alors, Allah est Pardonneur et Miséricordieux(4).

4) La chair de porc : y compris la graisse, l’os et la moelle etc...La bête qu’on a immolée sur les pierres dressées : bête immolée par des
païens sur des pierres sacrées, des idoles, des autels. Aujourd’hui... comme religion : ce verset a été révélé lors du dernier pèlerinage du
Prophète, trois mois avant sa mort. Si quelqu’un est contraint... : sous-entendu : et qu’il mange une de ces choses interdites, pour ne pas
mourir de faim.

(Le Coran, Sourate 5, verset 3)

Ce verset du Coran doit enlever à tous les gens qui se disent « intelligents » parce
que Dieu leur a donné « un rudiment » de savoir ou en philosophie ou en histoire ou
dans un autre domaine, la prétention de vouloir « reformer » l’Islam : Dieu l’a
parachevé, et, c’est Lui seul qui sait (C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas.- le
Coran, sourate 2, verset 216).

Tout ce qui reste à cette deuxième nation, celle d’Abraham ((paix sur lui) par son
premier fils, Ismaël (paix sur lui), c’est de rendre les fruits dont Jésus fils de Marie (paix sur
lui) parle dans Matthieu, chapitre 21, verset 43.

La parole de Jésus fils de Marie (paix sur lui), laquelle comme il le reconnait n’est pas
la sienne mais celle de Dieu s’est réalisée sur la nation d’Ismaël (paix sur lui). Parce que le
fruit que cette nation devait rendre n’est autre que sa soumission à Dieu seul, par la
pratique de l’Unicité de Dieu (Al Tawhid).

Dieu dit à Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), d’appeler à l’Islam ceux
qui ont rompu l’alliance de Dieu :

« 64. - Dis : « Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous
n’adorions qu’Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres
pour seigneurs en dehors d’Allah ». Puis, s’ils tournent le dos, dites : « Soyez témoins que nous,
nous sommes soumis ».
65. Ô gens du Livre, pourquoi disputez-vous au sujet d’Abraham, alors que la Thora et l’Evangile
ne sont descendus qu’après lui ? Ne raisonnez-vous donc pas ?
66. Vous avez bel et bien disputé à propos d’une chose dont vous avez connaissance. Mais
pourquoi disputez-vous des choses dont vous n’avez pas connaissance ? Or Allah sait, tandis que
vous ne savez pas.
67. Abraham n’était ni Juif ni Chrétien. Il était entièrement soumis à Allah (Musulman). Et il
n’était point du nombre des Associateurs(24).
68. Certes les hommes les plus dignes de se réclamer d’Abraham, sont ceux qui l’ont suivi,
ainsi que ce Prophète-ci, et ceux qui ont la foi. Et Allah est l’allié des croyants (25).

69. Une partie des gens du Livre aurait bien voulu vous égarer. Or ils n’égarent qu’eux-mêmes; et
ils n’en sont pas conscients.
70. Ô gens du Livre, pourquoi ne croyez-vous pas aux versets d’Allah (le Coran), cependant que
vous en êtes témoins ?
71. Ô gens du Livre, pourquoi mêlez-vous le faux au vrai et cachez-vous sciemment la vérité ?
72. Ainsi dit une partie des gens du Livre : « Au début du jour, croyez à ce qui a été révélé aux
Musulmans, mais, à la fin du jour, rejetez-le, afin qu’ils retournent (à leur ancienne religion).
73. [Et les gens du Livre disent à leurs coreligionnaires] : « Ne croyez que ceux qui suivent
votre religion... » Dis : « La vraie direction est la direction d’Allah » - [et ils disent encore : Vous
ne devez ni approuver ni reconnaître] que quelqu’un d’autre que vous puisse recevoir comme ce
que vous avez reçu de sorte qu’ils (les musulmans) ne puissent argumenter contre vous auprès de
votre Seigneur. Dis-[leur] : En vérité, la grâce est en la main d’Allah. Il la donne à qui Il veut. La
grâce d’Allah est immense et Il est Omniscient (26).
74. Il réserve à qui Il veut sa miséricorde. Et Allah est Détenteur d’une grâce immense.

(24) Le mot arabe «Ḥanīfan» signifie «celui qui s’éloigne» de toutes les doctrines fausses et adhère exclusivement à la vraie religion
d’Allah : l’Islam.
(25) Ce Prophète-ci : Muḥammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui).Ceux qui ont la foi : les Musulmans.
(26) Ce que vous avez reçu : autre interprétation : ne vous fiez qu’à vos coreligionnaires afin que nul d’autre que vous ne soit en mesure
de savoir ce que vous savez et pour qu’il ne l’utilise pas comme argument contre vous auprès de votre Seigneur.

(Coran, Sourate 3, versets 64-74)

Les fils d’Israël ne se divisèrent en deux parties qu'après Moïse et Jésus fils de
Marie (paix sur eux) : le judaïsme et le christianisme n’ont pas été institués par Moïse et
Jésus fils de Marie (paix sur eux).

« 113. Et les Juifs disent : «Les Chrétiens ne tiennent sur rien» et les Chrétiens disent : «Les Juifs
ne tiennent sur rien», alors qu’ils lisent le Livre!(45) De même ceux qui ne savent rien tiennent un
langage semblable au leur. Eh bien, Allah jugera sur ce quoi ils s’opposent, au Jour de la
Résurrection. »

(Coran, Sourate 2, verset 113)

« 14. Ils ne se sont divisés qu’après avoir reçu la science et ceci par rivalité entre eux. Et si ce
n’était une parole préalable de ton Seigneur pour un terme fixé, on aurait certainement tranché
entre eux(3). Ceux à qui le Livre a été donné en héritage après eux sont vraiment à son sujet, dans
un doute troublant. »

(3) Si l’Heure du Jugement n’avait pas été fixée pour une date ultérieure par une Parole préalable, il y a longtemps que la discorde aurait
valu aux hommes jugement et condamnation définitive.

(Coran, Sourate 42, verset 14)

Dieu dit très clairement dans le Coran qu'à l'origine du Judaïsme et du


Christianisme, il s'agit d'une même affaire :

« 49. Et Nous avions apporté le Livre à Moïse afin qu’ils se guident.


50. Et Nous fîmes du fils de Marie, ainsi que de sa mère, un prodige; et Nous donnâmes à tous
deux asile sur une colline bien stable et dotée d’une source.
51. Ô Messagers! Mangez de ce qui est permis et agréable et faites du bien. Car Je sais
parfaitement ce que vous faites.
52. Cette communauté, la vôtre, est une seule communauté, tandis que Je suis votre Seigneur.
Craignez-Moi donc»(4).
53. Mais ils se sont divisés en sectes, chaque secte exultant de ce qu’elle détenait.
54. Laisse-les dans leur égarement pour un certain temps.

(Coran, Sourate 23, versets 49 à 54)

« 30. Dirige tout ton être(7) vers la religion exclusivement [pour Allah], telle est la nature
qu’Allah a originellement donnée aux hommes - pas de changement à la création d’Allah -. Voilà
la religion de droiture; mais la plupart des gens ne savent pas.
31. Revenez repentants vers Lui; craignez-Le, accomplissez la Ṣalāt et ne soyez pas parmi les
associateurs,
32. parmi ceux qui ont divisé leur religion et sont devenus des sectes, chaque parti exultant de ce
qu’il détenait. »

(7) Ton être : littéralement : ton visage.

(Coran, Sourate 30, versets 30 à 32)

Les connaissances historiques modernes qui nous éclairent sur les conditions de la
naissance du judaïsme et christianisme confirment le verset 53 de la sourate 23 à
savoir qu’en fait de judaïsme et de christianisme, il s'agissait de la même « religion ».

Quelle est donc cette « religion » qui a été divisée ?

En tout cas, ni la Bible, ni les connaissances modernes historiques en question ne


donnent la réponse qu'il faut.
Roger Caratini s'interroge dans son Encyclopédie (Philosophie et Religions) :

« Le Iavisme primitif.

A) L'alliance.

Lorsque les Hébreux quittent la région du golfe persique pour se diriger vers
Canaan (la Palestine), ils ont une foi qui contraste avec le polythéisme des habitants
de la Mésopotamie : ils croient en un Dieu unique, créateur du ciel et de la terre,
modèle moral à la loi duquel l'homme doit se conformer. Ce Dieu s'est révélé à
Abraham avec lequel il a conclu une alliance sacrée dont le signe est la circoncision.

Dieu dit à Abraham : toi, tu garderas mon alliance, toi et tes descendants après
toi...tout mâle parmi vous sera circoncis...et ce sera un signe d'Alliance...
(Genèse XVII 9-14)

Nous ne savons à peu près rien de cette religion primitive hébraïque, (certains
historiens ont même avancé qu'Abraham et, les patriarches étaient des personnages
mythiques et que le monothéisme moral était un produit de l'enseignement des
prophètes, à partir du VIIIè siècle av. J.-C.

D'après les indications de l'Ancien Testament, c'est un culte sacrificiel, semblable


aux autres cultes païens de la Mésopotamie, avec cependant une différence
fondamentale : le dieu d'Abraham n'est pas une divinité attachée à un lieu ou à un
phénomène naturel, il est le créateur unique de l'Univers et le Juge suprême.»

Fin de citation
A cette question, seul le Coran, révélé à Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient
sur lui), apporte une réponse sans équivoque : cette affaire, cette religion coupée en
morceaux par les juifs et les chrétiens, au départ, c'est la Soumission (al Islam), la
religion d'Abraham (paix sur lui).

En effet, la question qu'on doit poser aux juifs et aux chrétiens, puisque eux aussi
se réclament d'Abraham (paix sur lui) est celle-ci : quelle était la religion d'Abraham et
de ses enfants (paix sur eux).

A cette question, Dieu donne une réponse claire dans le Coran : Abraham (paix sur lui)
n'était ni juif ni chrétien, il était SOUMIS, c'est-à-dire MUSULMAN.

« 124. [Et rappelle-toi] quand ton Seigneur eut éprouvé Abraham par certains commandements, et
qu’il les eut accomplis, le Seigneur lui dit : «Je vais faire de toi un exemple à suivre pour les
gens». - «Et parmi ma descendance?» demanda-t-il. - «Mon engagement, dit Allah, ne s’applique
pas aux injustes».
125. [Et rappelle-toi], quand nous fîmes de la Maison un lieu de visite et un asile pour les gens -
Adoptez donc pour lieu de prière, ce lieu où Abraham se tint debout - Et Nous confiâmes à
Abraham et à Ismaël ceci : «Purifiez Ma Maison pour ceux qui tournent autour, y font retraite
pieuse, s’y inclinent et s’y prosternent(50).
126. Et quand Abraham supplia : «Ô mon Seigneur, fais de cette cité un lieu de sécurité, et fais
attribution des fruits à ceux qui parmi ses habitants auront cru en Allah et au Jour dernier», le
Seigneur dit : «Et quiconque n’y aura pas cru, alors Je lui concèderai une courte jouissance [ici-
bas], puis Je le contraindrai au châtiment du Feu [dans l’au-delà]. Et quelle mauvaise
destination!»
127. Et quand Abraham et Ismaël élevaient les assises de la Maison : «Ô notre Seigneur, accepte
ceci de notre part! Car c’est Toi l’Audient, l’Omniscient.
128. Notre Seigneur! Fais de nous Tes Soumis(51), et de notre descendance une communauté
soumise à Toi. Et montre nous nos rites et accepte de nous le repentir. Car c’est Toi certes
l’Accueillant au repentir, le Miséricordieux.
129. Notre Seigneur! Envoie l’un des leurs comme messager parmi eux, pour leur réciter Tes
versets(52), leur enseigner le Livre et la Sagesse, et les purifier. Car c’est Toi certes le Puissant, le
Sage!
130. Qui donc aura en aversion la religion d’Abraham, sinon celui qui sème son âme dans la
sottise? Car très certainement Nous l’avons choisi en ce monde; et, dans l’au-delà, il est certes du
nombre des gens de bien.
131. Quand son Seigneur lui avait dit : «Soumets-toi», il dit : «Je me soumets au Seigneur de
l’Univers».
132. Et c’est ce qu’Abraham recommanda à ses fils, de même que Jacob : «Ô mes fils, certes Allah
vous a choisi la religion : ne mourrez point, donc, autrement qu’en Soumis!» (à Allah)(53).
133. Etiez-vous témoins quand la mort se présenta à Jacob et qu’il dit à ses fils : «Qu’adorerez-
vous après moi?» - Ils répondirent : «Nous adorerons ta divinité et la divinité de tes pères,
Abraham, Ismaël et Isaac, Divinité Unique et à laquelle nous sommes Soumis».
134. Voilà une génération bel et bien révolue. A elle ce qu’elle a acquis, et à vous ce que vous avez
acquis. On ne vous demandera pas compte de ce qu’ils faisaient.
135. Ils ont dit(54) : «Soyez Juifs ou Chrétiens, vous serez donc sur la bonne voie». - Dis : «Non,
mais nous suivons la religion d’Abraham le modèle même de la droiture et qui ne fut point parmi
les Associateurs».
136. Dites : «Nous croyons en Allah et en ce qu’on nous a révélé, et en ce qu’on a fait
descendre(55) vers Abraham et Ismaël et Isaac et Jacob et les Tribus, et en ce qui a été donné à
Moïse et à Jésus, et en ce qui a été donné aux prophètes, venant de leur Seigneur : nous ne faisons
aucune distinction entre eux. Et à Lui nous sommes Soumis».
137. Alors, s’ils croient à cela même à quoi vous croyez, ils seront certainement sur la bonne voie.
Et s’ils s’en détournent, ils seront certes dans le schisme! Alors Allah te suffira contre eux. Il est
l’Audient, l’Omniscient.
138. «Nous suivons la religion d’Allah! Et qui est meilleur qu’Allah en Sa religion? C’est Lui que
nous adorons»(56).
139. Dis : «Discutez vous avec nous au sujet d’Allah, alors qu’Il est notre Seigneur et le vôtre? A
nous nos actions et à vous les vôtres! C’est à Lui que nous sommes dévoués.
140. Ou dites-vous qu’Abraham, Ismaël, Isaac et Jacob et les tribus étaient Juifs ou Chrétiens?» -
Dis : «Est-ce vous les plus savants ou Allah?» - Qui est plus injuste que celui qui cache un
témoignage qu’il détient d’Allah? Et Allah n’est pas inattentif à ce que vous faites. »

(50) La Maison : la Ka˒aba de la Mecque, lieu des pèlerinages, reconstruit par Abraham qui s’y tînt debout pour l’ériger et prier.Ceux qui
tourneront autour... : rite du pèlerinage;s’incliner et se prosterner : rites de la Ṣalāt.
(51) Tes soumis c.-à-d. : tes Musulmans.
(52) Tes versets : ce que nous traduisons tantôt par verset, tantôt par le signe (āyāt) s’applique en effet à l’un et à l’autre. Le mot āyāt
désigne toute expression de l’intervention d’Allah : les faits qui surviennent providentiellement dans la vie sont des āyāts chaque verset
révélé en est un aussi; il est aussi le récit d’un miracle ou d’une catastrophe, et l’exposé d’un commandement.
(53) Soumis : Notez qu’en S. 22, v. 78, Abraham nomme «Soumis» (Musulmans) ses fidèles.
(54) Ils ont dit : les Juifs et les Chrétiens.
(55) Ce qu’on a fait descendre : en révélation.
(56) Religion d’Allah : l’Islam (voir aussi S. 3, v. 19, 84 et 85). On revient ici au verset (136), c.-à-d. nous suivons la religion d’Abraham
qui est la religion d’Allah.Autre interp. : le Coran emploie ici le mot «Sibğah» (couleur), c.-à-d. : cette religion est la couleur naturelle
avec laquelle l’homme est né, comme l’indique un «ḥadīṯ» du Prophète.

(Coran, Sourate 2, versets 124 à 140)

Dieu dit encore :

« 65. Ô gens du Livre, pourquoi disputez-vous au sujet d’Abraham, alors que la Thora et
l’Evangile ne sont descendus qu’après lui? Ne raisonnez-vous donc pas? (23)
66. Vous avez bel et bien disputé à propos d’une chose dont vous avez connaissance. Mais
pourquoi disputez-vous des choses dont vous n’avez pas connaissance? Or Allah sait, tandis que
vous ne savez pas.
67. Abraham n’était ni Juif ni Chrétien. Il était entièrement soumis à Allah (Musulman). Et il
n’était point du nombre des Associateurs(24).
68. Certes les hommes les plus dignes de se réclamer d’Abraham, sont ceux qui l’ont suivi, ainsi
que ce Prophète-ci, et ceux qui ont la foi. Et Allah est l’allié des croyants(25).
69. Une partie des gens du Livre aurait bien voulu vous égarer. Or ils n’égarent qu’eux-mêmes; et
ils n’en sont pas conscients.
70. Ô gens du Livre, pourquoi ne croyez-vous pas aux versets d’Allah (le Coran), cependant que
vous en êtes témoins?
71. Ô gens du Livre, pourquoi mêlez-vous le faux au vrai et cachez-vous sciemment la vérité? »

(23) Ce verset réfute aussi bien la prétention des juifs qui affirmaient qu’Abraham était un juif que celle des chrétiens qui disaient qu’il
était un chrétien.
(24) Le mot arabe «Ḥanīfan» signifie «celui qui s’éloigne» de toutes les doctrines fausses et adhère exclusivement à la vraie religion
d’Allah : l’Islam.
(25) Ce Prophète-ci : Muḥammad (que² la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) Ceux qui ont la foi : les Musulmans.

(Coran, Sourate 3, versets 65 à 71)


« 77. Ô vous qui croyez! Inclinez-vous, prosternez-vous, adorez votre Seigneur, et faites le bien.
Peut-être réussirez vous(14)!
78. Et luttez pour Allah avec tout l’effort qu’Il mérite. C’est Lui qui vous a élus; et Il ne vous a
imposé aucune gêne dans la religion, celle de votre père Abraham, lequel vous a déjà nommés
«Musulmans» avant (ce Livre) et dans ce (Livre), afin que le Messager soit témoin contre vous, et
que vous soyez vous-mêmes témoins contre les gens. Accomplissez donc la Ṣalāt, acquittez la Zakāt
et attachez-vous fortement à Allah. C’est Lui votre Maître. Quel Excellent Maître! Et quel
Excellent Soutien! »

(14) A ce verset on se prosterne.

(Coran, Sourate 22 versets 77 à 78)

C'est un véritable défi que le Coran lance ici à tout ce que les gens prétendent
détenir de Dieu : il n’y a nulle part dans la parole attribuée à Dieu, que ce soit dans la
Bible, ou dans autre livre, quelque part ou il est clairement dit, écrit, (même par les
humains), que telle est la religion d'Abraham (paix sur lui) et de sa descendance ?
Dieu Tout Puissant nous informe que la religion du d’Abraham, le Patriarche (paix sur
lui), c’est bien la Soumission c'est-à-dire l'Islam.

Lorsque Dieu les suscita aux fils d'Israël, en réalité, de leur vivant, ni Moïse, ni
Jésus fils de Marie (paix sur eux) n'ont fondé de nouvelles religions qui seraient différentes
de celle d'Abraham (paix sur lui). En tout cas, nulle part, ils ne le disent.

Il n'est nullement question dans la Bible de judaïsme ou de christianisme, mais, il


est uniquement question de l'enseignement de l'Unicité de Dieu. Or l'Unicité de Dieu,
c'est L'Islam, la religion d'Abraham (paix sur lui).

Par conséquent, la religion des disciples de Moïse et de Jésus fils de Marie (paix sur
eux) n'est ni le judaïsme ni le christianisme : leur religion est l'Islam.

L'Islam est donc l'institution de Dieu pour l'homme depuis Adam (paix sur lui) jusqu'au
Dernier Jour.

Il faut donc appeler les juifs, les chrétiens et les autres à abandonner ce que les
humains ont élaboré par le fait de leurs passions et à embrasser ce que Dieu a élaboré
et institué pour eux, s'ils recherchent vraiment le royaume de Dieu, car le royaume de
Dieu avait été retiré aux juifs et a été remis à la nation fidèle (la nation musulmane)
lorsque Dieu envoya Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) ; exactement
comme cela a été prédit dans les textes qu'ils tiennent tous dans leurs mains
(Deutéronome 32 :21; Matthieu 21 :33-34; Marc 12 : 1-12; Luc 20 : 9-18 ).

« 135. Ils ont dit(54) : «Soyez Juifs ou Chrétiens, vous serez donc sur la bonne voie». - Dis : «Non,
mais nous suivons la religion d’Abraham le modèle même de la droiture et qui ne fut point parmi
les Associateurs».
136. Dites : «Nous croyons en Allah et en ce qu’on nous a révélé, et en ce qu’on a fait
descendre(55) vers Abraham et Ismaël et Isaac et Jacob et les Tribus, et en ce qui a été donné à
Moïse et à Jésus, et en ce qui a été donné aux prophètes, venant de leur Seigneur : nous ne faisons
aucune distinction entre eux. Et à Lui nous sommes Soumis».
137. Alors, s’ils croient à cela même à quoi vous croyez, ils seront certainement sur la bonne voie.
Et s’ils s’en détournent, ils seront certes dans le schisme! Alors Allah te suffira contre eux. Il est
l’Audient, l’Omniscient.
138. «Nous suivons la religion d’Allah! Et qui est meilleur qu’Allah en Sa religion? C’est Lui que
nous adorons»(56).
139. Dis : «Discutez vous avec nous au sujet d’Allah, alors qu’Il est notre Seigneur et le vôtre? A
nous nos actions et à vous les vôtres! C’est à Lui que nous sommes dévoués.
140. Ou dites-vous qu’Abraham, Ismaël, Isaac et Jacob et les tribus étaient Juifs ou Chrétiens?» -
Dis : «Est-ce vous les plus savants ou Allah?» - Qui est plus injuste que celui qui cache un
témoignage qu’il détient d’Allah? Et Allah n’est pas inattentif à ce que vous faites. »

(Coran, Sourate 2 versets 135à 140)

C’est très certainement ici que se trouve l’explication de la nature du combat que
« ce monde qui se dit libre » a décidé de livrer contre l’Islam et ceux qui tentent de
rendre les fruits de Matthieu 21 :43, lequel fruit est l’Unicité de Dieu qui n’est pas une
simple évocation par les lèvres ou les cœurs, mais comme on va le voir avec Sayyed
Kutb, une méthode de vie.

Ce combat, ce n’est pas l’Islam qui le livre à notre monde, parce qu’il est établi par
Dieu pour notre monde. Ce combat, c’est notre monde qui refuse l’Islam qui le livre à
l’Islam. Ça n’a jamais été autrement depuis la création de l’homme. Ce n’est pas
l’Islam qui est hostile à notre monde, mais c’est notre monde qui est hostile à l’Islam
alors qu’il lui est demandé de se soumettre à Dieu qu’il le veuille ou non.

« 86.8 Nul n'est comme toi parmi les dieux, Seigneur, Et rien ne ressemble à tes œuvres.
86.9 Toutes les nations que tu as faites viendront Se prosterner devant ta face, Seigneur, Et
rendre gloire à ton nom.
86.10 Car tu es grand, et tu opères des prodiges; Toi seul, tu es Dieu. »

Psaumes 86 : 8-10
« 83. Désirent-ils une autre religion que celle d’Allah, alors que se soumet à Lui, bon gré, mal
gré, tout ce qui existe dans les cieux et sur la terre, et que c’est vers Lui qu’ils seront ramenés?»

(Le Coran, Sourate 3, verset 83)


QUATRIÈME PARTIE : EXTRAIT DU LIVRE DE SAYYED
QUTB : « JALONS SUR LA ROUTE DE L’ISLAM »
Nous avons donné la preuve, telle qu’elle s’avère dans la parole que nous
attribuons à Dieu Le Très Haut, dans la Bible et dans le Coran, qu’en réalité, Dieu a
institué pour l’homme une seule religion qui est l’Islam et que c’était par ignorance et
par rébellion que les hommes ont « coupé » la religion d’origine en morceaux, ils ont
apostasié et sont aujourd’hui dans les schismes.

Sayyed Qutb a écrit un livre fabuleux intitulé « Jalons sur la route de l’Islam » dans
lequel il a magistralement montré la nature de l’Islam. Les temps que nous vivons
aujourd’hui rendent tellement actuels ces écrits que nous avons décidé de terminer ce
livre par un long extrait de l’un des chapitres de son valeureux livre, pour le laisser
dire aujourd’hui, ces choses qu’il pensait utile de dire hier; il n’a pas vu ce que le
monde en question est devenu. Parce que, nous ne dirons jamais ces choses mieux
que lui. Libres sont ceux qui lui donnent tort, mais dans notre goût pour les attraits de
la vie sur la terre, ce goût pour les attraits de la vie sur la terre qui nous pousse
chercher les compromis avec la rébellion contre Dieu, que chacun sache que Dieu a
dit :

« 54. Ô les croyants ! Quiconque parmi vous apostasie de sa religion... Allah va faire venir un
peuple qu'Il aime et qui L'aime, modeste envers les croyants et fier et puissant envers les
mécréants, qui lutte dans le sentier d'Allah, ne craignant le blâme d'aucun blâmeur. Telle est la
grâce d'Allah. Il la donne à qui Il veut. Allah est Immense et Omniscient. »
(Le Coran, Sourate 5 : Versets 54)

Lorsqu’on connait la nature de la relation de Dieu avec l’homme, laquelle, comme


nous avons dit au début, est une relation de soumission de l’homme à Dieu, et
lorsqu’on sait que naturellement, la religion qu’Il a établie pour la vie de l’Homme,
laquelle religion a été parachevée par Dieu avec la mission de Muhammad (que la paix
et la bénédiction d’Allah soient sur lui), on ne peut pas demander à l’Islam de se réformer
pour s’adapter à la laïcité et à la démocratie. On comprendra alors que, ce n’est pas
à l’Islam de se réformer pour s’adapter au monde actuel, mais que c’est ce
monde actuel, plongé dans la rébellion contre Dieu qui doit se réformer selon ce
que Dieu a établi, c’est-à-dire, l’Islam.

Mais, avant que les doigts accusateurs ne soient pointés sur notre citation de Sayyed
Qutb pour la traiter de radicalisme, de fondamentalisme ou d’intégrisme, je voudrai
revenir sur ce verset 39 du chapitre 4 du livre de Deutéronome et bien d’autres versets
de la Bible aussi nombreux qu’explicites les uns les autres :
« 4.39 Sache donc en ce jour, et retiens dans ton cœur que l'Éternel est Dieu, en haut dans le ciel
et en bas sur la terre, et qu'il n'y en a point d'autre.
4.40 Et observe ses lois et ses commandements que je te prescris aujourd'hui, afin que tu sois
heureux, toi et tes enfants après toi, et que tu prolonges désormais tes jours dans le pays que
l'Éternel, ton Dieu, te donne. »

Deutéronome 4 : 39

« 24.1 Psaume de David. A l'Éternel la terre et ce qu'elle renferme, Le monde et ceux qui
l'habitent ! »

Psaumes 24 : 1

Comment pouvons-nous imaginer que la terre, avec tout ce qui est en elle, la terre
habitable, et ceux qui y habitent appartiennent à Dieu et que ce ne soit pas Lui qui
gouverne ?

Est-ce que Deutéronome 4 : 39 et Psaume 24 : 1 ne donnent pas raison à ceux de


ces gens qui ont suivi Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) et qui disent,
comme Sayyed Qutb, que le pouvoir appartient à Dieu seul et que personne en dehors
de Lui ne peut prétendre organiser la vie de l’homme sur la terre. Si cet attachement
au seul pouvoir de Dieu est fondamentalisme et intégrisme, il faut alors reconnaître
qu’il s’agit bien de fondamentalisme et d’intégrisme dans la Bible à la lecture de ces
paroles claires de Deutéronome 4 : 39 et Psaume 24 : 1.

Sayyed Qutb écrit :

« Il n’y a de Dieu qu’Allah : méthode de vie

Adorer Dieu est seul la moitié de la première profession de foi Islamique, cette profession de foi
consiste à croire en l’unique pouvoir de Dieu. Suivre les préceptes de Son Prophète, l’Envoyé-
Messager de Dieu est la deuxième moitié. Elle consiste à croire que Mohamed, que les salutations
et bénédictions de Dieu soient sur lui, est l’Envoyé-Messager de Dieu.

Le musulman croyant authentique est celui qui croit aux deux parties de cette règle, et à ce qui
constitue les composants de la foi. Croire à la première règle implique l’adoption du reste c’est-à-
dire en Dieu, en Ses anges, en Ses livres, en Ses envoyés messagers, au jour du jugement dernier
en la prédestination, observe la prière, l’aumône, le jeûne, le pèlerinage et par voie de
conséquence ce qui est permis e s’abstenir de ce qui est blâmable dans les relations, les
législations et les préceptes Islamique. Tout cela repose sur la foi en l’unicité divine pour laquelle
le Prophète est chargé, en révélant la religion de Dieu.

La société musulmane est celle qui reflète cette règle et ce qu’elle implique. Sans cette règle, la
société ne peut être considérée comme musulmane.

Et aussi la déclaration de foi qu’il n’y a de Dieu qu’Allah et que Mohammed est son prophète,
devient la règle d’un système complet sur laquelle repose la société musulmane avec ses moindres
nuances. De même que la vie musulmane ne peut apparaître sur une ou d’autres règles étrangères
à sa nature.

« Tout le pouvoir est à Dieu, Il a ordonné de n’adorer que Lui Seul, et c’est en cela seulement
que consiste la vraie religion ». (Sourate Youssef (Joseph) (12), verset 40).

Quiconque obéit au Messager obéit alors à Dieu.

Ce court résumé précis nous éclaire sur certains problèmes de base, problèmes concernant la
nature et l’action réaliste de la religion musulmane :

Ce résumé nous éclaire en premier lieu sur :

La détermination de la nature de la société musulmane;

Deuxièmement, sur la délimitation de la voie initiale de cette société.


Troisièmement, sur la voie qu’a empruntée l’Islam dans son affrontement avec les sociétés
idolâtres.

Quatrièmement, la détermination de la méthode qu’a suivie l’Islam dans la vie réelle des
êtres humains.

Ce sont là les problèmes essentiels qui revêtent un caractère d’une importance capitale dans la
voie du mouvement Islamique dans le passé et le présent.

La première caractéristique de la (société musulmane) repose sur le fait qu’elle se soumet, en


toute chose, au seul pouvoir de Dieu… Cette soumission qui se traduit et se caractérise par la
reconnaissance de l’unicité divine et l’affirmation que Mohamed est Envoyé-Messager de Dieu.

Cette soumission ou adoration se traduit d’autre part par la conception de foi, les règles et
devoirs religieux ainsi que par les législations juridiques.

Il va de soi qu’on ne peut se soumettre uniquement à l’unicité divine, lorsqu’on ne croit pas à
l’unique pouvoir de Dieu le Très Haut :

On ne peut être serviteur de Dieu, seulement lorsqu’on accomplit des devoirs religieux à
l’intention d’autres, que Dieu ! « C’est que vraiment Il est le Dieu Unique. Redoutez-Moi donc. Et
à Lui, appartient ce qui est dans les cieux et sur la terre; et à Lui appartient, à perpétuité,
l’obéissance. Craindrez-vous donc autre que Dieu ? » (Sourate Les Abeilles (16), Versets 51-52).

On ne peut être créature de Dieu seulement lorsqu’on se soumet aux autres législations que celles
décrétées par Dieu, et révélées par l’intermédiaire de Son Envoyé-Messager, que les salutations et
bénédictions divines soient sur lui. « Dis : « En vérité, mon office et mon culte et ma vie et ma
mort appartiennent à Dieu, Seigneur des mondes ». (Sourate Les Bestiaux (6), Versets 162 – 163).

N’est pas homme de Dieu, celui qui reçoit des lois, de chez un autre que Dieu, qui les a envoyées
par l’intermédiaire du Prophète Mohamed que les salutations et les bénédictions de Dieu soient
sur lui.

« Auront-ils des co-dieux qui, en matière de religion, leur tracent le chemin ? »

(Sourate La Consultation (42), Verset 21)

« Ce que le messager de Dieu vous apporte, prenez-le et ce dont il vous empêche, abstenez-vous; »
(Sourate La Mobilisation (59), Verset 7).

La société musulmane était ainsi conçue. Une société qui, par la foi de ses membres et leurs
conceptions, n’adore que Dieu. Cette adoration se traduit par l’organisation générale et les
législations de cette société…

S’il arrivait qu’un seul iota de cette adoration ne se réalisait pas, l’Islam n’aurait pas accompli
sa mission, car le premier principe de l’Islam c’est la croyance en l’unicité de Dieu et dans la
mission de Son Envoyé-Messager Mohamed.

Nous avons signalé précédemment que l’adoration de Dieu se traduit par (la conception de la foi).
Il est utile alors de préciser le sens de cette conception qui consiste pour l’intelligence humaine à
recevoir délibérément les préceptes de la foi à partir de la source divine, à s’adapter et à
comprendre la notion de l’authenticité divine, la notion de l’univers qui entoure l’homme, la
notion du conscient et de l’inconscient la notion de la vie réelle et irréelle à laquelle l’homme
appartient, et en quelque sorte la réalité même de l’homme.

Ensuite l’homme doit nécessairement harmoniser sa conception de la foi avec les différentes
données de ces réalités. Les liens qui attachent l’homme à Dieu doivent concrétiser l’adoration de
Dieu Seul d’une part et illustrer les rapports de l’homme avec l’univers, avec ses lois, avec les
êtres vivants et avec les différents groupes d’individus du genre humain. Les origines de ces
différents rapports doivent être tirées de la religion de Dieu Le Très Haut, comme nous les a
transmises l’Envoyé-Messager de Dieu dans l’accomplissement de l’unique adoration de Dieu et,
de la sorte, cette conception touche à tous les domaines de la vie.

Si la conception de la (société musulmane) est ainsi, nous allons voir comment cette société s’est
formée et le chemin qu’a emprunté cette formation.

La société musulmane ne peut se constituer qu’avec la formation d’un groupe de gens qui décide
de ne vouer d’adoration totale qu’à Dieu Seul, que ce soit dans leurs devoirs religieux ou dans
l’organisation de leur vie et dans leurs législations. Toute la vie de cette société devait reposer sur
cette loyale et fidèle adoration.

Alors, à ce stade seulement, ce groupe serait réellement musulman, et la société qu’il aurait
constituée serait musulmane aussi, sans ce processus chronologique, aucun membre dudit groupe
ne serait réellement musulman, et leur société ne pouvait être considérée comme musulmane.
Autrement, la première base sur laquelle repose l’Islam et la société (qui est la croyance en
l’unicité divine et en la mission de Mohamed en tant qu’Envoyé-Messager de Dieu) ne serait pas
garantie.

Il est nécessaire donc, avant de vouloir instaurer une société musulmane qui repose sur cette
infrastructure organique, d’œuvrer pour libérer les individus de toute autre adoration sous toutes
les formes que ce soit, sauf de celle de Dieu. C’est de l’ensemble de ces individus libérés de cette
domination de leurs semblables, que se constitue la société musulmane, autrement dit, une société
qui symbolise la nation d’ » Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mohamed est Son Envoyé-Messager ».

C’est ainsi que s’est constitué le premier groupe de musulmans qui a donné naissance à la
première société musulmane. C’est de cette façon que se formera tout groupe de musulmans et que
se constituera toute société musulmane.

La société musulmane se constitue en effet, par l’abandon volontaire de toute adoration autre que
celle de Dieu, et par la volonté réfléchie d’organiser la vie sur cette base d’adoration. C’est alors
qu’apparaît une société nouvelle, dégagée de l’ancienne société idolâtre et qui est diamétralement
opposée de par sa nouvelle croyance et sa nouvelle conception de la vie, car elle reflète la
première base de la religion musulmane qui est : Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mohamed est Son
prophète. »

L’ancienne société idolâtre toute entière pourrait se rallier ou ne pas se rallier à la nouvelle
société musulmane, elle pourrait aussi adopter à son égard soit une attitude conciliante ou
belligérante, que la règle suivie dans pareil cas implique que l’idolâtrie s’insurge contre les
précurseurs de la nouvelle société dès sa formation – tant qu’elle est représentée par des
individus et des groupes – ou sur toute la société musulmane après sa formation effective, ce qui
était le cas dans l’histoire de l’appel à l’Islam sans aucune exception depuis Noé, que le salut soit
sur lui, jusqu’à Mohamed, que les bénédictions et salutations divines soient sur lui.

Il est naturel que la nouvelle religion musulmane ne peut prendre forme et exister réellement que
lorsqu’elle atteint un niveau de force lui permettant de faire face à la pression de la vieille société
idolâtre, une force de croyance et de conception, une force d’initiative et de renforcement de soi-
même, une force d’organisation et d’édification de son infrastructure générale, et tous les moyens
de force par lesquels elle pourrait affronter la pression de la société idolâtre et la vaincre, ou du
moins la résister !

Mais que représente (la société idolâtre) ? et quelle est la méthode de l’Islam dans sa lutte contre
elle ?
La société idolâtre est différente de la société musulmane ! Si nous tenons à la précision objective,
nous pouvons dire : toute société qui ne limite pas son adoration à l’unicité divine…

Cette adoration est représentée par la conception des croyances, par les rites d’adoration et par
les législations juridiques…

Par cette qualification objective, toutes les sociétés qui existent actuellement sur terre sont
englobées dans le cadre de la (société idolâtre) ! !

Les sociétés communistes en font partie. Tout d’abord par leur négation de Dieu, le Très Haut et
par leur méconnaissance de Son existence même, les marxistes reportent la motivation de
l’existence au (matérialisme) et à (la matière). Ils attribuent l’efficacité de la vie de l’homme et
son histoire à (l’économie) ou aux (moyens de production). Deuxièmement, en érigeant un régime
de soumission au parti qui considère que la direction collégiale est une vérité infaillible. Il résulte
de cette conception et de ce régime, l’aliénation des caractéristiques humaines. En considérant
que les besoins de (l’homme) sont ceux de l’animal et se bornant à la nourriture, la boisson,
l’habillement, le logement et la satisfaction du sexe ! Ils lui interdisent la prétention aux besoins
spirituels de (l’homme) qui les différencient de l’animal, en premier lieu par : la croyance dans
l’unicité divine, la liberté de choisir sa foi et de pouvoir l’exprimer librement. Ils ont aboli
également le droit d’exprimer sa liberté individuelle qui est l’une des principales particularités de
(l’homme).

Cette individualité qui est représenté par la propriété privée, et le droit de choisir un travail, de
pouvoir l’exercer, le droit de l’âme à se manifester par le moyen de l’art. Les autres particularités
qui différencient (l’homme) de (l’animal) ou de la (machine) sont ignorées par la conception et le
régime communiste qui rabaissent très souvent l’homme du rang de l’animal à celui de la machine
!

D’autres sociétés sont englobées dans ce même cadre, elles existent encore en Inde, au Japon, aux
Philippines et en Afrique. Ces sociétés font partie du monde de l’idolâtrie, en premier lieu, par
leur conception d’adorer d’autres seigneurs que Dieu ou en adjoignant à Dieu l’adoration
d’autres divinités les plaçant à Son niveau. Elles font partie de ce même cadre.

Deuxièmement, en accomplissant des rites religieux en l’honneur de ces diverses lignes, et en les
adorant avec vénération et fidélité, ils établissent des régimes et des législations qui n’ont aucun
rapport ni avec Dieu ni avec Sa loi. Ces régimes et ces législations qui s’inspirent des sanctuaires,
des devins, des magiciens ou des cheikhs sont des formations civiles (laïques), possèdent le
pouvoir de légiférer sans toutefois prendre en considération la législation divine. Ils détiennent le
pouvoir suprême au nom du (peuple), au nom du parti ou au nom de n’importe quoi.

Le pouvoir suprême ne peut revenir qu’à Dieu Seul, et ce pouvoir ne peut s’exercer que par la voie
que Dieu a tracée aux hommes par l’intermédiaire de ses envoyés-messagers.

Les sociétés juives et chrétiennes réparties dans les différents coins du monde font partie, elles
aussi, du monde idolâtre par leurs conceptions altérées de la foi qui renient l’unicité divine en
s’adonnant à l’une des formes de l’incroyance soit en imaginant Dieu sous une forme qui n’est pas
conforme à la réalité soit en Lui prêtant des liens inexistants avec Ses créatures.

« Les juifs disent : « Ozaïr est le fils de Dieu » et les Nazaréens disent : « Le Christ est le fils de
Dieu. » Telle est, dans leurs bouches, leur parole. Ils limitent la parole de ceux qui avant eux
mécrurent. – Dieu les combatte ! Comme les voilà mis à l’envers. (Sourate le Désaveu, Verset 30).

« Ce sont, à coup sûr, des mécréants ceux qui disent : « En vérité Dieu est troisième de Trois ».

Alors qu’il n’y a de Dieu, que Dieu seul ! Et s’ils ne cessent leur dire, très certainement un
châtiment douloureux atteindra ceux d’entre qui mécroient ». (Sourate La Table Servi, Verset 73).

« Et les juifs disent : « La main de Dieu est fermée ! » Que leurs mains soient enchaînées, et
mécroient. » (Sourate La Table Servie (5), Verset 73).

Les mains de Dieu sont ouvertes, au contraire : Il dépense comme Il veut. (Sourate La Table
Servie, Verset, Verset 64). Or, les Juifs et les Nazaréens disent : « Nous sommes les enfants de Dieu
et Ses amis. » - Dis : « Eh bien, pourquoi est-ce qu’Il les châtie pour leurs péchés ! Non, mais vous
êtes des hommes, d’entre ce qu’Il a créé. Il pardonne à qui Il veut, et Il châtie qui Il veut. Et à
Dieu appartient la royauté des cieux et de la terre et de ce qui est entre les deux. Et vers Lui le
devenir ! » . (Sourate La Table Servie (5), Verset 15).

Et elles y font partie avec leurs devoirs religieux, leurs cérémonies, leurs rites, qui prennent
naissance dans de fausses croyance…

Puis elles font partie aussi avec leurs systèmes et leurs législations. Toutes ces sociétés ne
reposent pas sur l’unicité divine, sur le fait que le pouvoir appartient à Dieu, mais elles installent
des groupes humains qui ont obtenu le haut pouvoir alors qu’il n’appartient qu’à Dieu. Et dans le
passé, Dieu les a qualifiés de mécréants parce qu’ils ont donné ce droit à leurs rabbins et aux
hommes de l’Eglise pour légiférer et ils acceptèrent ce qu’ils ont légifié.

Il est certain qu’ils ne croyaient pas à la divinité des rabbins et des hommes de l’Eglise, mais ils
leur reconnaissaient le droit de jugement et qu’ils acceptèrent ce qu’ils légifiaient, ce que Dieu
n’a pas ordonné. Il est encore plus naturel aujourd’hui de les qualifier de mécréants car ils ont
donné ce droit à d’autres qu’à des Rabbins ou des hommes de l’Eglise.

Et finalement font partie du même cadre de la société idolâtre, les sociétés qui prétendent être
(musulmanes) !

Ces sociétés n’entrent pas dans le cadre de l’idolâtrie parce qu’elles croient à la divinité d’autres
seigneurs que Dieu ni parce qu’elles accomplissent des rites d’adoration en l’honneur d’autres
seigneurs que Dieu, mais plutôt parce qu’elles n’adorent pas uniquement Dieu, dans leur mode de
vie, malgré leur foi en l’unicité divine. Elles accordent les attributs les plus attachés à Dieu à
d’autres qu’ils déifient. Elles croient ainsi aux autres pouvoirs qu’à celui de Dieu et reçoivent de
ces pouvoirs tout ce qui régit leurs organisations, leurs législations, leurs valeurs, leurs
jugements, leurs habitudes, leurs traditions et les principes qui constituent leurs existences.

Dieu le Très Haut, dit au sujet des tenants du pouvoir : « Et quiconque ne juge pas d’après ce
que Dieu a fait descendre, eh bien, les voilà les mécréants ! »

(Sourate La Table Servie (5), Verset 44).

« N’as-tu pas vu ceux-là, qui, en vérité, prétendent croire en ce qu’on a fait descendre vers toi et
en ce qu’on a fait descendre avant toi; tout en voulant prendre pour juge le rebelle, alors que c’est
en lui qu’on leur a commandé de mécroire ? Mais le Diable veut les diriger loin dans l’égarement.

Et lorsqu’on leur dit : « Venez vers ce que Dieu a fait descendre et vers le messager », tu vois les
hypocrites s’écarter de toi.

Comment ! et quand un malheur les atteindra à cause de ce qu’ils ont préparé de leurs propres
mains ? Puis ils viennent près de toi, jurant par Dieu : « Nous n’avons voulu que le bien et
l’entente ! ».

Voilà ce dont Dieu sait ce qu’ils ont dans le cœur. Sois donc indifférent envers eux, et exhorte-les,
et dis-leur sur eux-mêmes une parole pénétrante.

Nous n’envoyons de messager que pour qu’on lui obéisse, par la permission de Dieu. Si, lorsqu’ils
se sont manqué à eux-mêmes, ils venaient près de toi et demandaient pardon pour eux, certes, ils
trouveraient Dieu très accueillant au repentir, miséricordieux.

Mais non ! par ton Seigneur ! ils ne seront pas croyants, qu’ils ne t’aient nommé juge de ce qui fait
leur dispute. Alors ils n’éprouveront en eux-mêmes nulle gêne de ce que tu auras décidé. Et ils se
soumettront de soumission ».

(Sourate Les femmes (4), versets 60-65)

Dieu en Son inépuisable miséricorde, a qualifié les juifs et les Nazaréens de mécréants tout comme
ceux qui prétendent être musulmans, tous n’ont pas la foi en un Dieu sans associés, ni icône, ni
autres représentations matérielle de la divinité, car ne pas croire en un Dieu unique, sans associés
cela veut dire se soustraire au pouvoir de Dieu et sortir de sa religion.

Quelques-unes de ces sociétés se déclarent solennellement (laïques) et qu’elles n’ont


essentiellement aucun rapport avec la religion, d’autres déclarent encore qu’elles respectent la
religion, mais elles ne lui accordent pas de place dans leur organisation sociale; elles affirment
renoncer au (Monde invisible) et organisent leur vie sur la base de la laïcité, considérant que la
laïcité s’oppose au (monde invisible !)

Ce qui ne peut être exact et présente une aberration d’ignorants.


D’autres société attribuent le pouvoir essentiel à d’autres qu’à Dieu et instituent des législations
qu’ils attribuent au Seigneur !…

Toutes ces sociétés se ressemblent par le fait qu’elles ne vouent pas d’adoration uniquement à
Dieu… Et qu’elles entrent toutes sans aucune exception dans le cadre des sociétés idolâtres.

Ceci nous conduit à la dernière question qui est la méthode de l’Islam dans la résolution de toute
la réalité humaine. Il est utile de nous référer à ce sujet au premier chapitre qui traite de « La
nature de la société musulmane » dont tout le destin repose sur l’unique adoration de Dieu sans
associés.

La délimitation de cette nature donne une réponse décisive à la question :

- Quelle est l’origine de la vie humaine et sur quelle base cette vie repose-t-elle ? Est-ce qu’elle
repose sur la religion de Dieu et sa méthode sur la vie ? Ou bien repose-t-elle sur la réalité
humaine quelle qu’elle soit ?

L’Islam donne, en effet, une réponse décisive à cette question, une réponse nette et qui ne suppose
aucune hésitation… L’origine à laquelle doit revenir l’ensemble des questions qui touchent à la
vie humaine est sans doute la religion de Dieu et sa méthode sur la vie. La croyance qu’il n’y a
qu’Un Dieu seul Allah et que Mohammed est Son Envoyé-Messager qui est la première règle de
l’Islam ne peut être remplie et accomplie que lorsqu’on attribue ainsi l’origine de la vie humaine.

L’adoration de Dieu Seul tout en recevant les recommandations de Son Envoyé-Messager au sujet
de cette adoration ne peut être réalisée que lorsqu’on reconnaît cette origine et qu’on la suit à la
lettre sans la moindre hésitation :

« Ce que le messager de Dieu vous apporte, prenez-le et ce dont il vous empêche, abstenez-vous; »
(Sourate La Mobilisation (59), Verset 7).

Ensuite l’Islam demanda aux gens : « Connaissez-vous mieux que Dieu ? ».

Et il répond :

« Dieu sait, et vous, vous ignorez. Vous n’avez que les rudiments du savoir ».

Celui qui sait, crée et fait des donations aussi, est le seul qui peut juger, et sa religion qui est une
méthode pour la vie, devrait être la seule origine de la vie; quant à la réalité des êtres humains,
leurs théories, et leurs tendances, elles tendent toutes à empirer et dévier, et à s’édifier sur les
sciences des hommes qui ne savent pas ou qui n’ont que quelques rudiments de la science !

La religion de Dieu n’est pas ambiguë et sa méthode sur la vie n’est pas flottante. Elle est
délimitée par la deuxième partie de la Chahada : qui consiste à croire que Mohammad est
l’Envoyé-Messager de Dieu; cette deuxième partie est donc liée à ce qu’avait communiqué le
Prophète de la révélation (textes des institutions). S’il y a un texte, il s’agit de l’appliquer, sinon
l’interprétation peut tenir son rôle sans toutefois sortir du cadre que Dieu a institué pour les
hommes et non selon les instincts et les caprices humains :

« Ho, les croyants ! Obéissez à Dieu, et obéissez au messager et à ceux d’entre vous qui détiennent
le commandement. Puis si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le devant Dieu et le
messager, si vous croyez en Dieu et au Jour dernier. C’est la meilleure chose, et le plus beau
refuge ».

(Sourate Les Femmes (4), Verset 59)

D’autant plus que les méthodes instituées pour l’étude et l’interprétation sont connues, et ne sont
ni ambiguë ni flottantes.

Il n’est guère possible à quiconque d’attribuer à Dieu une loi instituée par soi-même. Le pouvoir
suprême doit être reconnu solennellement à Dieu, source de laquelle émanent tous les pouvoirs.

Ces pouvoirs n’émanent ni du peuple, ni du parti, ni de quiconque; on doit se référer à la parole


de Dieu (Coran) et du comportement de son Prophète pour connaître ce que Dieu veut : ce qui
n’est guère possible pour ceux qui s’attribuent le pouvoir au nom de Dieu. L’Europe a connu ce
genre de règne sous le nom de « théocratie » ou de « pouvoir sacré », ce qui n’a aucun rapport
avec l’Islam.

Aucune personne n’a le pouvoir de communiquer la parole de Dieu excepté Son Envoyé-Messager;
toutefois, il y a des textes précis qui délimitent les institutions de Dieu.

Il est à signaler que le mot (La religion pour la réalité) est mal compris et est souvent mal employé
aussi; car il est bien entendu que la religion de Dieu est pour la réalité; mais laquelle !

C’est la réalité que crée cette religion même, selon sa propre méthode et en s’appliquant à la
nature humaine et en réalisant les réels besoins humains sans exception, besoins que le créateur
impose, car Lui seul sait.

« Il connaît, n’est-ce pas, celui qu’Il a créé ? C’est Lui, cependant, le doux, le bien informé ».

(Sourate La Royauté (67), Verset 14)

La religion n’affronte pas la réalité pour la justifier et lui rechercher des arguments d’ordre
religieux qui puissent lui servir de slogans occasionnels ! Mais plutôt pour peser la réalité, en
vérifier ce qui est acceptable et ce qui devrait être refusé et à partir de l’ensemble de ces éléments
en faire la réalité. Et c’est dans tout cela que réside la signification qui voudrait prouver que
l’Islam est la religion de la réalité.

On peut toutefois se demander à ce propos si l’intérêt des êtres ne devrait pas façonner leur
réalité ?
Et encore une fois nous nous référons à une question que pose l’Islam, et à laquelle il répond par :

- « savez-vous mieux que Dieu ? ».


- « Dieu sait, alors que vous, vous ignorez ! ».

En effet, l’intérêt des êtres ne réside-t-il pas dans ce que Dieu a institué pour eux ? Comme Il l’a
révélé par l’intermédiaire de Son Envoyé-Messager… Si toutefois il apparaît aux êtres que leur
intérêt est en contradiction avec ce que Dieu a institué pour eux, alors ils n’ont en premier lieu
à ce sujet que fausses illusions.

« Ils ne suivent que la conjecture, ainsi que ce qui passionne les âmes ! Cependant que de leur
Seigneur leur est venue, très certainement, ma guidée.

Quoi ! l’homme aura-t-il ce qu’il désire ?

Or, l’au-delà est à Dieu, aussi bien que le présent ».

(Sourate l’Etoile (53), Verset 23-25)

Ils sont en second lieu des (mécréants), aucune personne ne pourrait prétendre que l’intérêt est en
contradiction avec ce que Dieu a institué, et demeurer un seul instant dans cette religion et parmi
ces gens !
…»

Fin de citation

La situation des musulmans aujourd’hui est plus difficile que celle des gens du
Livre, parce qu’aucun livre ne viendra de la part de Dieu pour leur dire s’ils sont sur
la bonne voie ou non. Mais en réalité, le Saint Coran répond déjà à une telle
interrogation. Lorsque Dieu dit dans le verset 44 de la Sourate 5 : « Et quiconque ne
juge pas d’après ce que Dieu a fait descendre, eh bien, les voilà les mécréants ! » , je
me demande si pour les musulmans, il existe encore un doute sur la réponse qu’on
peut donner à la question de savoir si notre « monde musulman » est véritablement
musulman, tel que Dieu l’a voulu. Nous qui nous disons musulmans, sommes-nous
en train de juger d’après ce que Dieu a fait descendre ? Ce verset 44 de la Sourate 5 est
tellement clair que seuls le dévoiement de nos cœurs et notre manque de crainte de
Dieu peuvent nous pousser à lui chercher d’autres explications que celle qu’il dégage,
c’est-à-dire la perte de la qualité de musulman dès notre intention d’attribuer à
d’autres que Dieu la possibilité de soumettre une partie de la vie de l’homme sur la
terre, fut elle infime.

Même si la lutte contre le terrorisme bat son plein, mais, parce que le terrorisme n’a
strictement rien à avoir avec l’Islam, parce qu’il n’y a aujourd’hui sur la terre aucune
situation qui ressemble à cette société que Sayyed Kutb a bien décrite, que le monde
est rentré en conflit avec lui-même, il est une obligation pour les gens qui ont le
devoir d’expliquer l’Islam de dire aux gens qu’aucune situation sur la terre ne
ressemblera à l’Islam tant qu’elle ne tirera pas son origine du Tawhid et ne
témoignera pas tous les jours de la pratique du Tawhid. Que, la porte qui ouvre à
l’Islam, c’est à dire le principe d’ « il n’y a de Dieu que Dieu », restera longtemps
fermée pour les gens qui attribuent à d’autres le pouvoir de Dieu tel qu’on le voit
aujourd’hui.

Les gens peuvent ne pas être d’accord avec ce que nous disons
Mais, l’ennui, pour eux, comme pour nous, c’est que quelle que soit l’âpreté de la
bataille qui peut être livrée contre la vérité ici sur la terre, nous savons que Dieu, au
Dernier Jour, fera triompher la vérité, et il n’y a de doute pour cela que pour ceux qui
ont oublié qui est Dieu, Le Très Haut, l’Eternel de l’Ancien Testament. Les tenants de
l’idolâtrie n’aimeraient pas que l’on dise ces choses parce qu’elles sont le contraire de
leur ligne.

L’Islam, c’est le Tawhid.


En écrivant ce livre, nous n’avions pas l’ambition de mettre tout le monde
d’accord, tant les fausses idées ont été érigées en vérité, tant le mal a été érigé en bien.
Que peut-on attendre d’une humanité qui fait la promotion de l’homosexualité pour
laquelle Sodome et Gomorrhe ont été détruits ?

J’ai discuté pendant des heures avec des chrétiens qui doutent de l’authenticité du
déluge, ils croient que c’est un simple mythe ancien. Il y en a qui ne sont même pas
sûrs qu’Adam (paix sur lui) a existé et qui pensent que le Dieu de l’Ancien Testament est
différent de Celui du Nouveau Testament. Certains disent clairement que l’Ancien
Testament ne les concerne pas, alors qu’ils passent tout le temps à chercher la
justification de la mission de Jésus fils de Marie (paix sur lui) dans les écrits de l’Ancien
Testament.

Comment « rêver » de mettre ces gens d’accord avec ce que nous venons de dire
quand ils doutent de l’authenticité du livre sur lequel reposent les éléments de leur foi
: le Nouveau Testament ne peut pas être séparé de l’Ancien Testament.
Mais, pour ceux qui peuvent encore réfléchir, la chose la plus décisive qu’on puisse
dire, à la fin, c’est que nos passions et notre orgueil ne doivent pas avoir le dessus sur
notre capacité à rechercher et trouver Dieu, tel qu’Il s’est révélé à Ses envoyés qui ont
tous reçu mission de nous conduire sur Son chemin droit.

Il n’est pas raisonnable de dire que tous les chemins mènent à Dieu, comme tous
les chemins mèneraient à Rome, c’est faire preuve d’ignorance. Un seul chemin
mène à Dieu : c’est l’Islam. C’est pour les amener à suivre ce chemin, l’Islam, que
Moïse et Jésus fils de Marie (paix sur eux) ont été envoyés aux fils d’Israël.

Quoi qu’il en soit, tous ceux qui croient en Dieu savent que Dieu n’a pas prévu
l’Enfer et le Paradis pour s’amuser et que, par conséquent, nous irons, certains, en
enfer, d’autres, au Paradis; c’est une certitude pour ceux qui n’ont pas revêtu leur foi
de fausses croyances.

Nous avons le devoir de redire aujourd’hui, les choses telles qu’elles avaient été
dites hier, sans concessions, quelle que soit l’opposition des rebelles, pour ne pas
apporter aux gens un autre message que celui que Dieu a demandé à Ses envoyés de
livrer aux hommes.

Ce chemin a déjà valu à ceux qui l’ont emprunté les souffrances et le sacrifice ici
sur la terre. La peur du Jugement dernier et l’envie de la satisfaction de Dieu doivent
être pour tous ceux qui croient en Dieu, la justification totale de la souffrance et du
sacrifice. La vie du croyant sur la terre n’a de sens au regard de Dieu que dans
l’adoration qu’il Lui voue en toute circonstance.

Dans tous les cas, Allah, que Son Nom soit exalté, a déjà donné la victoire à Sa
religion :

« 7. Et qui est plus injuste que celui qui invente un mensonge contre Allah, alors qu’il est appelé à
l’Islam? Et Allah ne guide pas les gens injustes.
8. Ils veulent éteindre de leurs bouches la lumière d’Allah, alors qu’Allah parachèvera Sa lumière
en dépit de l’aversion des mécréants.
9. C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la Religion de Vérité, pour la placer au-
dessus de toute autre religion, en dépit de l’aversion des associateurs. »
(Le Coran, Sourate 61, versets 7 à 9)

Si les réformateurs veulent apostasier, pas de contrainte en religion, mais, qu’ils


sachent que Dieu a dit :
« 54. Ô les croyants ! Quiconque parmi vous apostasie de sa religion... Allah va faire venir un
peuple qu'Il aime et qui L'aime, modeste envers les croyants et fier et puissant envers les
mécréants, qui lutte dans le sentier d'Allah, ne craignant le blâme d'aucun blâmeur. Telle est la
grâce d'Allah. Il la donne à qui Il veut. Allah est Immense et Omniscient.
55. Vous n'avez d'autres alliés qu'Allah, Son messager, et les croyants qui accomplissent la Salat,
s'acquittent de la Zakat, et s'inclinent (devant Allah).
56. Et quiconque prend pour alliés Allah, Son messager et les croyants, [réussira] car c'est le
parti d'Allah qui sera victorieux.
57. Ô les croyants ! N'adoptez pas pour alliés ceux qui prennent en raillerie et jeu votre religion,
parmi ceux à qui le Livre fut donné avant vous et parmi les mécréants. Et craignez Allah si vous
êtes croyants. »

(Le Saint Coran, Sourate 5, versets 54-57)


LA FERMETURE

- Les discours d’adieux de Moïse, de Jésus fils de Marie et de Muhammad (paix sur
eux) ;
- Réforme de l’Islam ou retour à l’Islam ?
J’ai décidé de « refermer » ce livre par les adieux Moïse, de Jésus fils de Marie et de
Muhammad (paix sur eux) à leurs peuples.

En effet, avant de quitter leurs disciples, tour à tour, Moïse, Jésus fils de Marie et
Muhammad (paix sur eux) ont délivré, chacun, un discours d’adieux devant leurs peuples ;
comme pour faire la synthèse de leur mission et ouvrir les perspectives de l’avenir de
cette affaire entre Dieu et l’homme, celle de l’« adoration de Dieu ».
CHAPITRE 1 - LES ADIEUX DE MOISE (paix sur lui) AUX FILS D’ISRAEL

« Deutéronome 29

29.1 Voici les paroles de l'alliance que l'Éternel ordonna à Moïse de traiter avec les enfants
d'Israël au pays de Moab, outre l'alliance qu'il avait traitée avec eux à Horeb.
29.2 Moïse convoqua tout Israël, et leur dit : Vous avez vu tout ce que l'Éternel a fait sous vos
yeux, dans le pays d'Égypte, à Pharaon, à tous ses serviteurs, et à tout son pays,
29.3 les grandes épreuves que tes yeux ont vues, ces miracles et ces grands prodiges.
29.4 Mais, jusqu'à ce jour, l'Éternel ne vous a pas donné un cœur pour comprendre, des yeux pour
voir, des oreilles pour entendre.
29.5 Je t'ai conduit pendant quarante années dans le désert; tes vêtements ne se sont point usés
sur toi, et ton soulier ne s'est point usé à ton pied;
29.6 vous n'avez point mangé de pain, et vous n'avez bu ni vin ni liqueur forte, afin que vous
connussiez que je suis l'Éternel, votre Dieu.
29.7 Vous êtes arrivés dans ce lieu; Sihon, roi de Hesbon, et Og, roi de Basan, sont sortis à notre
rencontre, pour nous combattre, et nous les avons battus.
29.8 Nous avons pris leur pays, et nous l'avons donné en propriété aux Rubénites, aux Gadites et à
la moitié de la tribu des Manassites.
29.9 Vous observerez donc les paroles de cette alliance, et vous les mettrez en pratique, afin de
réussir dans tout ce que vous ferez.
29.10 Vous vous présentez aujourd'hui devant l'Éternel, votre Dieu, vous tous, vos chefs de tribus,
vos anciens, vos officiers, tous les hommes d'Israël,
29.11 vos enfants, vos femmes, et l'étranger qui est au milieu de ton camp, depuis celui qui coupe
ton bois jusqu'à celui qui puise ton eau.
29.12 Tu te présentes pour entrer dans l'alliance de l'Éternel, ton Dieu, dans cette alliance
contractée avec serment, et que l'Éternel, ton Dieu, traite en ce jour avec toi,
29.13 afin de t'établir aujourd'hui pour son peuple et d'être lui-même ton Dieu, comme il te l'a dit,
et comme il l'a juré à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob.
29.14 Ce n'est point avec vous seuls que je traite cette alliance, cette alliance contractée avec
serment.
29.15 Mais c'est avec ceux qui sont ici parmi nous, présents en ce jour devant l'Éternel, notre
Dieu, et avec ceux qui ne sont point ici parmi nous en ce jour.
29.16 Vous savez de quelle manière nous avons habité dans le pays d'Égypte, et comment nous
avons passé au milieu des nations que vous avez traversées.
29.17 Vous avez vu leurs abominations et leurs idoles, le bois et la pierre, l'argent et l'or, qui sont
chez elles.
29.18 Qu'il n'y ait parmi vous ni homme, ni femme, ni famille, ni tribu, dont le cœur se détourne
aujourd'hui de l'Éternel, notre Dieu, pour aller servir les dieux de ces nations-là. Qu'il n'y ait
point parmi vous de racine qui produise du poison et de l'absinthe.
29.19 Que personne, après avoir entendu les paroles de cette alliance contractée avec serment, ne
se glorifie dans son cœur et ne dise : J'aurai la paix, quand même je suivrai les penchants de mon
cœur, et que j'ajouterai l'ivresse à la soif.
29.20 L'Éternel ne voudra point lui pardonner. Mais alors la colère et la jalousie de l'Éternel
s'enflammeront contre cet homme, toutes les malédictions écrites dans ce livre reposeront sur lui,
et l'Éternel effacera son nom de dessous les cieux.
29.21 L'Éternel le séparera, pour son malheur, de toutes les tribus d'Israël, selon toutes les
malédictions de l'alliance écrite dans ce livre de la loi.
29.22 Les générations à venir, vos enfants qui naîtront après vous et l'étranger qui viendra d'une
terre lointaine, -à la vue des plaies et des maladies dont l'Éternel aura frappé ce pays, à la vue du
soufre, du sel,
29.23 de l'embrasement de toute la contrée, où il n'y aura ni semence, ni produit, ni aucune herbe
qui croisse, comme au bouleversement de Sodome, de Gomorrhe, d'Adma et de Tseboïm, que
l'Éternel détruisit dans sa colère et dans sa fureur, -
29.24 toutes les nations diront : Pourquoi l'Éternel a-t-il ainsi traité ce pays ? pourquoi cette
ardente, cette grande colère ?
29.25 Et l'on répondra : C'est parce qu'ils ont abandonné l'alliance contractée avec eux par
l'Éternel, le Dieu de leurs pères, lorsqu'il les fit sortir du pays d'Égypte;
29.26 c'est parce qu'ils sont allés servir d'autres dieux et se prosterner devant eux, des dieux qu'ils
ne connaissaient point et que l'Éternel ne leur avait point donnés en partage.
29.27 Alors la colère de l'Éternel s'est enflammée contre ce pays, et il a fait venir sur lui toutes les
malédictions écrites dans ce livre.
29.28 L'Éternel les a arrachés de leur pays avec colère, avec fureur, avec une grande indignation,
et il les a jetés sur un autre pays, comme on le voit aujourd'hui.
29.29 Les choses cachées sont à l'Éternel, notre Dieu; les choses révélées sont à nous et à nos
enfants, à perpétuité, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi.

Deutéronome 30
30.1 Lorsque toutes ces choses t'arriveront, la bénédiction et la malédiction que je mets devant
toi, si tu les prends à cœur au milieu de toutes les nations chez lesquelles l'Éternel, ton Dieu,
t'aura chassé,
30.2 si tu reviens à l'Éternel, ton Dieu, et si tu obéis à sa voix de tout ton cœur et de toute ton âme,
toi et tes enfants, selon tout ce que je te prescris aujourd'hui,
30.3 alors l'Éternel, ton Dieu, ramènera tes captifs et aura compassion de toi, il te rassemblera
encore du milieu de tous les peuples chez lesquels l'Éternel, ton Dieu, t'aura dispersé.
30.4 Quand tu serais exilé à l'autre extrémité du ciel, l'Éternel, ton Dieu, te rassemblera de là, et
c'est là qu'il t'ira chercher.
30.5 L'Éternel, ton Dieu, te ramènera dans le pays que possédaient tes pères, et tu le posséderas;
il te fera du bien, et te rendra plus nombreux que tes pères.
30.6 L'Éternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et le cœur de ta postérité, et tu aimeras l'Éternel, ton
Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, afin que tu vives.
30.7 L'Éternel, ton Dieu, fera tomber toutes ces malédictions sur tes ennemis, sur ceux qui t'auront
haï et persécuté.
30.8 Et toi, tu reviendras à l'Éternel, tu obéiras à sa voix, et tu mettras en pratique tous ces
commandements que je te prescris aujourd'hui.
30.9 L'Éternel, ton Dieu, te comblera de biens en faisant prospérer tout le travail de tes mains, le
fruit de tes entrailles, le fruit de tes troupeaux et le fruit de ton sol; car l'Éternel prendra de
nouveau plaisir à ton bonheur, comme il prenait plaisir à celui de tes pères,
30.10 lorsque tu obéiras à la voix de l'Éternel, ton Dieu, en observant ses commandements et ses
ordres écrits dans ce livre de la loi, lorsque tu reviendras à l'Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et
de toute ton âme.
30.11 Ce commandement que je te prescris aujourd'hui n'est certainement point au-dessus de tes
forces et hors de ta portée.
30.12 Il n'est pas dans le ciel, pour que tu dises : Qui montera pour nous au ciel et nous l'ira
chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique ?
30.13 Il n'est pas de l'autre côté de la mer, pour que tu dises : Qui passera pour nous de l'autre
côté de la mer et nous l'ira chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en
pratique ?
30.14 C'est une chose, au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin
que tu la mettes en pratique.
30.15 Vois, je mets aujourd'hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal.
30.16 Car je te prescris aujourd'hui d'aimer l'Éternel, ton Dieu, de marcher dans ses voies, et
d'observer ses commandements, ses lois et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies,
et que l'Éternel, ton Dieu, te bénisse dans le pays dont tu vas entrer en possession.
30.17 Mais si ton cœur se détourne, si tu n'obéis point, et si tu te laisses entraîner à te prosterner
devant d'autres dieux et à les servir,
30.18 je vous déclare aujourd'hui que vous périrez, que vous ne prolongerez point vos jours dans
le pays dont vous allez entrer en possession, après avoir passé le Jourdain.
30.19 J'en prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j'ai mis devant toi la vie et
la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité,
30.20 pour aimer l'Éternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix, et pour t'attacher à lui : car de cela
dépendent ta vie et la prolongation de tes jours, et c'est ainsi que tu pourras demeurer dans le
pays que l'Éternel a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob.

Deutéronome 31
31.1 Moïse adressa encore ces paroles à tout Israël :
31.2 Aujourd'hui, leur dit-il, je suis âgé de cent vingt ans, je ne pourrai plus sortir et entrer, et
l'Éternel m'a dit : Tu ne passeras pas ce Jourdain.
31.3 L'Éternel, ton Dieu, marchera lui-même devant toi, il détruira ces nations devant toi, et tu
t'en rendras maître. Josué marchera aussi devant toi, comme l'Éternel l'a dit.
31.4 L'Éternel traitera ces nations comme il a traité Sihon et Og, rois des Amoréens, qu'il a
détruits avec leur pays.
31.5 L'Éternel vous les livrera, et vous agirez à leur égard selon tous les ordres que je vous ai
donnés.
31.6 Fortifiez-vous et ayez du courage ! Ne craignez point et ne soyez point effrayés devant eux;
car l'Éternel, ton Dieu, marchera lui-même avec toi, il ne te délaissera point, il ne t'abandonnera
point.
31.7 Moïse appela Josué, et lui dit en présence de tout Israël : Fortifie-toi et prends courage, car
tu entreras avec ce peuple dans le pays que l'Éternel a juré à leurs pères de leur donner, et c'est
toi qui les en mettras en possession.
31.8 L'Éternel marchera lui-même devant toi, il sera lui-même avec toi, il ne te délaissera point, il
ne t'abandonnera point; ne crains point, et ne t'effraie point.
31.9 Moïse écrivit cette loi, et il la remit aux sacrificateurs, fils de Lévi, qui portaient l'arche de
l'alliance de l'Éternel, et à tous les anciens d'Israël.
31.10 Moïse leur donna cet ordre : Tous les sept ans, à l'époque de l'année du relâche, à la fête des
tabernacles,
31.11 quand tout Israël viendra se présenter devant l'Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu'il choisira,
tu liras cette loi devant tout Israël, en leur présence.
31.12 Tu rassembleras le peuple, les hommes, les femmes, les enfants, et l'étranger qui sera dans
tes portes, afin qu'ils t'entendent, et afin qu'ils apprennent à craindre l'Éternel, votre Dieu, à
observer et à mettre en pratique toutes les paroles de cette loi.
31.13 Et leurs enfants qui ne la connaîtront pas l'entendront, et ils apprendront à craindre
l'Éternel, votre Dieu, tout le temps que vous vivrez dans le pays dont vous prendrez possession,
après avoir passé le Jourdain.
31.14 L'Éternel dit à Moïse : Voici, le moment approche où tu vas mourir. Appelle Josué, et
présentez-vous dans la tente d'assignation. Je lui donnerai mes ordres. Moïse et Josué allèrent
se présenter dans la tente d'assignation.
31.15 Et l'Éternel apparut dans la tente dans une colonne de nuée; et la colonne de nuée
s'arrêta à l'entrée de la tente.
31.16 L'Éternel dit à Moïse : Voici, tu vas être couché avec tes pères. Et ce peuple se lèvera, et se
prostituera après les dieux étrangers du pays au milieu duquel il entre. Il m'abandonnera, et il
violera mon alliance, que j'ai traitée avec lui.
31.17 En ce jour-là, ma colère s'enflammera contre lui. Je les abandonnerai, et je leur cacherai
ma face. Il sera dévoré, il sera la proie d'une multitude de maux et d'afflictions, et alors il dira :
N'est-ce point parce que mon Dieu n'est pas au milieu de moi que ces maux m'ont atteint ?
31.18 Et moi, je cacherai ma face en ce jour-là, à cause de tout le mal qu'il aura fait, en se
tournant vers d'autres dieux.
31.19 Maintenant, écrivez ce cantique. Enseigne-le aux enfants d'Israël, mets-le dans leur bouche,
et que ce cantique me serve de témoin contre les enfants d'Israël.
31.20 Car je mènerai ce peuple dans le pays que j'ai juré à ses pères de lui donner, pays où
coulent le lait et le miel; il mangera, se rassasiera, s'engraissera; puis il se tournera vers d'autres
dieux et les servira, il me méprisera et violera mon alliance;
31.21 quand alors il sera atteint par une multitude de maux et d'afflictions, ce cantique, qui ne
sera point oublié et que la postérité aura dans la bouche, déposera comme témoin contre ce
peuple. Je connais, en effet, ses dispositions, qui déjà se manifestent aujourd'hui, avant même que
je l'aie fait entrer dans le pays que j'ai juré de lui donner.
31.22 En ce jour-là, Moïse écrivit ce cantique, et il l'enseigna aux enfants d'Israël.
31.23 L'Éternel donna ses ordres à Josué, fils de Nun. Il dit : Fortifie-toi et prends courage, car
c'est toi qui feras entrer les enfants d'Israël dans le pays que j'ai juré de leur donner; et je serai
moi-même avec toi.
31.24 Lorsque Moïse eut complètement achevé d'écrire dans un livre les paroles de cette loi,
31.25 il donna cet ordre aux Lévites qui portaient l'arche de l'alliance de l'Éternel :
31.26 Prenez ce livre de la loi, et mettez-le à côté de l'arche de l'alliance de l'Éternel, votre Dieu,
et il sera là comme témoin contre toi.
31.27 Car je connais ton esprit de rébellion et la roideur de ton cou. Si vous êtes rebelles contre
l'Éternel pendant que je suis encore vivant au milieu de vous, combien plus le serez-vous après ma
mort !
31.28 Assemblez devant moi tous les anciens de vos tribus et vos officiers; je dirai ces paroles en
leur présence, et je prendrai à témoin contre eux le ciel et la terre.
31.29 Car je sais qu'après ma mort vous vous corromprez, et que vous vous détournerez de la voie
que je vous ai prescrite; et le malheur finira par vous atteindre, quand vous ferez ce qui est mal
aux yeux de l'Éternel, au point de l'irriter par l'oeuvre de vos mains.
31.30 Moïse prononça dans leur entier les paroles de ce cantique, en présence de toute
l'assemblée d'Israël :

Deutéronome 32
32.1 Cieux ! prêtez l'oreille, et je parlerai; Terre ! écoute les paroles de ma bouche.
32.2 Que mes instructions se répandent comme la pluie, Que ma parole tombe comme la rosée,
Comme des ondées sur la verdure, Comme des gouttes d'eau sur l'herbe !
32.3 Car je proclamerai le nom de l'Éternel. Rendez gloire à notre Dieu !
32.4 Il est le rocher; ses oeuvres sont parfaites, Car toutes ses voies sont justes; C'est un Dieu
fidèle et sans iniquité, Il est juste et droit.
32.5 S'ils se sont corrompus, à lui n'est point la faute; La honte est à ses enfants, Race fausse et
perverse.
32.6 Est-ce l'Éternel que vous en rendrez responsable, Peuple insensé et dépourvu de sagesse ?
N'est-il pas ton père, ton créateur ? N'est-ce pas lui qui t'a formé, et qui t'a affermi ?
32.7 Rappelle à ton souvenir les anciens jours, Passe en revue les années, génération par
génération, Interroge ton père, et il te l'apprendra, Tes vieillards, et ils te le diront.
32.8 Quand le Très Haut donna un héritage aux nations, Quand il sépara les enfants des hommes,
Il fixa les limites des peuples D'après le nombre des enfants d'Israël,
32.9 Car la portion de l'Éternel, c'est son peuple, Jacob est la part de son héritage.
32.10 Il l'a trouvé dans une contrée déserte, Dans une solitude aux effroyables hurlements; Il l'a
entouré, il en a pris soin, Il l'a gardé comme la prunelle de son oeil,
32.11 Pareil à l'aigle qui éveille sa couvée, Voltige sur ses petits, Déploie ses ailes, les prend, Les
porte sur ses plumes.
32.12 L'Éternel seul a conduit son peuple, Et il n'y avait avec lui aucun dieu étranger.
32.13 Il l'a fait monter sur les hauteurs du pays, Et Israël a mangé les fruits des champs; Il lui a
fait sucer le miel du rocher, L'huile qui sort du rocher le plus dur,
32.14 La crème des vaches et le lait des brebis, Avec la graisse des agneaux, Des béliers de Basan
et des boucs, Avec la fleur du froment; Et tu as bu le sang du raisin, le vin.
32.15 Israël est devenu gras, et il a regimbé; Tu es devenu gras, épais et replet ! -Et il a
abandonné Dieu, son créateur, Il a méprisé le rocher de son salut,
32.16 Ils ont excité sa jalousie par des dieux étrangers, Ils l'ont irrité par des abominations;
32.17 Ils ont sacrifié à des idoles qui ne sont pas Dieu, A des dieux qu'ils ne connaissaient point,
Nouveaux, venus depuis peu, Et que vos pères n'avaient pas craints.
32.18 Tu as abandonné le rocher qui t'a fait naître, Et tu as oublié le Dieu qui t'a engendré.
32.19 L'Éternel l'a vu, et il a été irrité, Indigné contre ses fils et ses filles.
32.20 Il a dit : Je leur cacherai ma face, Je verrai quelle sera leur fin; Car c'est une race
perverse, Ce sont des enfants infidèles.
32.21 Ils ont excité ma jalousie par ce qui n'est point Dieu, Ils m'ont irrité par leurs vaines idoles;
Et moi, j'exciterai leur jalousie par ce qui n'est point un peuple, Je les irriterai par une nation
insensée.
32.22 Car le feu de ma colère s'est allumé, Et il brûlera jusqu'au fond du séjour des morts; Il
dévorera la terre et ses produits, Il embrasera les fondements des montagnes.
32.23 J'accumulerai sur eux les maux, J'épuiserai mes traits contre eux.
32.24 Ils seront desséchés par la faim, consumés par la fièvre Et par des maladies violentes;
J'enverrai parmi eux la dent des bêtes féroces Et le venin des serpents.
32.25 Au dehors, on périra par l'épée, Et au dedans, par d'effrayantes calamités : Il en sera du
jeune homme comme de la jeune fille, De l'enfant à la mamelle comme du vieillard.
32.26 Je voudrais dire : Je les emporterai d'un souffle, Je ferai disparaître leur mémoire d'entre
les hommes !
32.27 Mais je crains les insultes de l'ennemi, Je crains que leurs adversaires ne se méprennent, Et
qu'ils ne disent : Notre main a été puissante, Et ce n'est pas l'Éternel qui a fait toutes ces choses.
32.28 C'est une nation qui a perdu le bon sens, Et il n'y a point en eux d'intelligence.
32.29 S'ils étaient sages, voici ce qu'ils comprendraient, Et ils penseraient à ce qui leur arrivera.
32.30 Comment un seul en poursuivrait-il mille, Et deux en mettraient-ils dix mille en fuite, Si leur
Rocher ne les avait vendus, Si l'Éternel ne les avait livrés ?
32.31 Car leur rocher n'est pas comme notre Rocher, Nos ennemis en sont juges.
32.32 Mais leur vigne est du plant de Sodome Et du terroir de Gomorrhe; Leurs raisins sont des
raisins empoisonnés, Leurs grappes sont amères;
32.33 Leur vin, c'est le venin des serpents, C'est le poison cruel des aspics.
32.34 Cela n'est-il pas caché près de moi, Scellé dans mes trésors ?
32.35 A moi la vengeance et la rétribution, Quand leur pied chancellera ! Car le jour de leur
malheur est proche, Et ce qui les attend ne tardera pas.
32.36 L'Éternel jugera son peuple; Mais il aura pitié de ses serviteurs, En voyant que leur force
est épuisée, Et qu'il n'y a plus ni esclave ni homme libre.
32.37 Il dira : Où sont leurs dieux, Le rocher qui leur servait de refuge,
32.38 Ces dieux qui mangeaient la graisse de leurs victimes, Qui buvaient le vin de leurs libations
? Qu'ils se lèvent, qu'ils vous secourent, Qu'ils vous couvrent de leur protection !
32.39 Sachez donc que c'est moi qui suis Dieu, Et qu'il n'y a point de dieu près de moi; Je fais
vivre et je fais mourir, Je blesse et je guéris, Et personne ne délivre de ma main.
32.40 Car je lève ma main vers le ciel, Et je dis : Je vis éternellement !
32.41 Si j'aiguise l'éclair de mon épée Et si ma main saisit la justice, Je me vengerai de mes
adversaires Et je punirai ceux qui me haïssent;
32.42 Mon épée dévorera leur chair, Et j'enivrerai mes flèches de sang, Du sang des blessés et des
captifs, De la tête des chefs de l'ennemi.
32.43 Nations, chantez les louanges de son peuple ! Car l'Éternel venge le sang de ses serviteurs,
Il se venge de ses adversaires, Et il fait l'expiation pour son pays, pour son peuple.
32.44 Moïse vint et prononça toutes les paroles de ce cantique en présence du peuple; Josué, fils
de Nun, était avec lui.
32.45 Lorsque Moïse eut achevé de prononcer toutes ces paroles devant tout Israël,
32.46 il leur dit : Prenez à cœur toutes les paroles que je vous conjure aujourd'hui de
recommander à vos enfants, afin qu'ils observent et mettent en pratique toutes les paroles de cette
loi.
32.47 Car ce n'est pas une chose sans importance pour vous; c'est votre vie, et c'est par là que
vous prolongerez vos jours dans le pays dont vous aurez la possession, après avoir passé le
Jourdain.
32.48 Ce même jour, l'Éternel parla à Moïse, et dit :
32.49 Monte sur cette montagne d'Abarim, sur le mont Nebo, au pays de Moab, vis-à-vis de
Jéricho; et regarde le pays de Canaan que je donne en propriété aux enfants d'Israël.
32.50 Tu mourras sur la montagne où tu vas monter, et tu seras recueilli auprès de ton peuple,
comme Aaron, ton frère, est mort sur la montagne de Hor et a été recueilli auprès de son peuple,
32.51 parce que vous avez péché contre moi au milieu des enfants d'Israël, près des eaux de
Meriba, à Kadès, dans le désert de Tsin, et que vous ne m'avez point sanctifié au milieu des
enfants d'Israël.
32.52 Tu verras le pays devant toi; mais tu n'entreras point dans le pays que je donne aux enfants
d'Israël.

Deutéronome 33
33.1 Voici la bénédiction par laquelle Moïse, homme de Dieu, bénit les enfants d'Israël, avant sa
mort.
33.2 Il dit : L'Éternel est venu du Sinaï, Il s'est levé sur eux de Séir, Il a resplendi de la montagne
de Paran, Et il est sorti du milieu des saintes myriades : Il leur a de sa droite envoyé le feu de la
loi.
33.3 Oui, il aime les peuples; Tous ses saints sont dans ta main. Ils se sont tenus à tes pieds, Ils
ont reçu tes paroles.
33.4 Moïse nous a donné la loi, Héritage de l'assemblée de Jacob.
33.5 Il était roi en Israël, Quand s'assemblaient les chefs du peuple Et les tribus d'Israël.
33.6 Que Ruben vive et qu'il ne meure point, Et que ses hommes soient nombreux !
33.7 Voici sur Juda ce qu'il dit : Écoute, ô Éternel ! la voix de Juda, Et ramène-le vers son peuple.
Que ses mains soient puissantes, Et que tu lui sois en aide contre ses ennemis !
33.8 Sur Lévi il dit : Les thummim et les urim ont été confiés à l'homme saint, Que tu as tenté à
Massa, Et avec qui tu as contesté aux eaux de Meriba.
33.9 Lévi dit de son père et de sa mère : Je ne les ai point vus ! Il ne distingue point ses frères, Il
ne connaît point ses enfants. Car ils observent ta parole, Et ils gardent ton alliance;
33.10 Ils enseignent tes ordonnances à Jacob, Et ta loi à Israël; Ils mettent l'encens sous tes
narines, Et l'holocauste sur ton autel.
33.11 Bénis sa force, ô Éternel ! Agrée l'oeuvre de ses mains ! Brise les reins de ses adversaires, Et
que ses ennemis ne se relèvent plus !
33.12 Sur Benjamin il dit : C'est le bien-aimé de l'Éternel, Il habitera en sécurité auprès de lui;
L'Éternel le couvrira toujours, Et résidera entre ses épaules.
33.13 Sur Joseph il dit : Son pays recevra de l'Éternel, en signe de bénédiction, Le meilleur don du
ciel, la rosée, Les meilleures eaux qui sont en bas,
33.14 Les meilleurs fruits du soleil, Les meilleurs fruits de chaque mois,
33.15 Les meilleurs produits des antiques montagnes, Les meilleurs produits des collines
éternelles,
33.16 Les meilleurs produits de la terre et de ce qu'elle renferme. Que la grâce de celui qui
apparut dans le buisson Vienne sur la tête de Joseph, Sur le sommet de la tête du prince de ses
frères !
33.17 De son taureau premier-né il a la majesté; Ses cornes sont les cornes du buffle; Avec elles il
frappera tous les peuples, Jusqu'aux extrémités de la terre : Elles sont les myriades d'Éphraïm,
Elles sont les milliers de Manassé.
33.18 Sur Zabulon il dit : Réjouis-toi, Zabulon, dans tes courses, Et toi, Issacar, dans tes tentes !
33.19 Ils appelleront les peuples sur la montagne; Là, ils offriront des sacrifices de justice, Car ils
suceront l'abondance de la mer, Et les trésors cachés dans le sable.
33.20 Sur Gad il dit : Béni soit celui qui met Gad au large ! Gad repose comme une lionne, Il
déchire le bras et la tête.
33.21 Il a choisi les prémices du pays, Car là est caché l'héritage du législateur; Il a marché en
tête du peuple, Il a exécuté la justice de l'Éternel, Et ses ordonnances envers Israël.
33.22 Sur Dan il dit : Dan est un jeune lion, Qui s'élance de Basan.
33.23 Sur Nephthali il dit : Nephthali, rassasié de faveurs Et comblé des bénédictions de l'Éternel,
Prends possession de l'occident et du midi !
33.24 Sur Aser il dit : Béni soit Aser entre les enfants d'Israël ! Qu'il soit agréable à ses frères, Et
qu'il plonge son pied dans l'huile !
33.25 Que tes verrous soient de fer et d'airain, Et que ta vigueur dure autant que tes jours !
33.26 Nul n'est semblable au Dieu d'Israël, Il est porté sur les cieux pour venir à ton aide, Il est
avec majesté porté sur les nuées.
33.27 Le Dieu d'éternité est un refuge, Et sous ses bras éternels est une retraite. Devant toi il a
chassé l'ennemi, Et il a dit : Extermine.
33.28 Israël est en sécurité dans sa demeure, La source de Jacob est à part Dans un pays de blé et
de moût, Et son ciel distille la rosée.
33.29 Que tu es heureux, Israël ! Qui est comme toi, Un peuple sauvé par l'Éternel, Le bouclier de
ton secours Et l'épée de ta gloire ? Tes ennemis feront défaut devant toi, Et tu fouleras leurs lieux
élevés.

Deutéronome 34
34.1 Moïse monta des plaines de Moab sur le mont Nebo, au sommet du Pisga, vis-à-vis de
Jéricho. Et l'Éternel lui fit voir tout le pays :
34.2 Galaad jusqu'à Dan, tout Nephthali, le pays d'Éphraïm et de Manassé, tout le pays de Juda
jusqu'à la mer occidentale,
34.3 le midi, les environs du Jourdain, la vallée de Jéricho, la ville des palmiers, jusqu'à Tsoar.
34.4 L'Éternel lui dit : C'est là le pays que j'ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob, en
disant : Je le donnerai à ta postérité. Je te l'ai fait voir de tes yeux; mais tu n'y entreras point.
34.5 Moïse, serviteur de l'Éternel, mourut là, dans le pays de Moab, selon l'ordre de l'Éternel.
34.6 Et l'Éternel l'enterra dans la vallée, au pays de Moab, vis-à-vis de Beth Peor. Personne n'a
connu son sépulcre jusqu'à ce jour.
34.7 Moïse était âgé de cent vingt ans lorsqu'il mourut; sa vue n'était point affaiblie, et sa vigueur
n'était point passée.
34.8 Les enfants d'Israël pleurèrent Moïse pendant trente jours, dans les plaines de Moab; et ces
jours de pleurs et de deuil sur Moïse arrivèrent à leur terme.
34.9 Josué, fils de Nun, était rempli de l'esprit de sagesse, car Moïse avait posé ses mains sur lui.
Les enfants d'Israël lui obéirent, et se conformèrent aux ordres que l'Éternel avait donnés à Moïse.
34.10 Il n'a plus paru en Israël de prophète semblable à Moïse, que l'Éternel connaissait face à
face.
34.11 Nul ne peut lui être comparé pour tous les signes et les miracles que Dieu l'envoya faire au
pays d'Égypte contre Pharaon, contre ses serviteurs et contre tout son pays,
34.12 et pour tous les prodiges de terreur que Moïse accomplit à main forte sous les yeux de tout
Israël. »

Dans ces adieux solennels de Moïse (paix sur lui), tout est dit :

Israël ne devait servir qu’un seul Dieu.


CHAPITRE 2 - LES ADIEUX DE JESUS FILS DE MARIE (paix sur lui) A SES
DISCIPLES

« Jean 14

14.1 Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi.
14.2 Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit.
Je vais vous préparer une place.
14.3 Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous
prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.
14.4 Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin.
14.5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas; comment pouvons-nous en savoir le
chemin ?
14.6 Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.
14.7 Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le
connaissez, et vous l'avez vu.
14.8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit.
14.9 Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe !
Celui qui m'a vu a vu le Père; comment dis-tu : Montre-nous le Père ?
14.10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous
dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres.
14.11 Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez du moins à cause de ces
oeuvres.
14.12 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et
il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père;
14.13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le
Fils.
14.14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.
14.15 Si vous m'aimez, gardez mes commandements.
14.16 Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure
éternellement avec vous,
14.17 l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît
point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous.
14.18 Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous.
14.19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez, car je
vis, et vous vivrez aussi.
14.20 En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis
en vous.
14.21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; et celui qui m'aime
sera aimé de mon Père, je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui.
14.22 Jude, non pas l'Iscariot, lui dit : Seigneur, d'où vient que tu te feras connaître à nous, et non
au monde ?
14.23 Jésus lui répondit : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous
viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui.
14.24 Celui qui ne m'aime pas ne garde point mes paroles. Et la parole que vous entendez n'est pas
de moi, mais du Père qui m'a envoyé.
14.25 Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous.
14.26 Mais le consolateur, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes
choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.
14.27 Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne.
Que votre cœur ne se trouble point, et ne s'alarme point.
14.28 Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens vers vous. Si vous m'aimiez,
vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père; car le Père est plus grand que moi.
14.29 Et maintenant je vous ai dit ces choses avant qu'elles arrivent, afin que, lorsqu'elles
arriveront, vous croyiez.
14.30 Je ne parlerai plus guère avec vous; car le prince du monde vient. Il n'a rien en moi;
14.31 mais afin que le monde sache que j'aime le Père, et que j'agis selon l'ordre que le Père m'a
donné, levez-vous, partons d'ici.

Jean 15
15.1 Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.
15.2 Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui
porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit.
15.3 Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée.
15.4 Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du
fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.
15.5 Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte
beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.
15.6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on
ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent.
15.7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous
voudrez, et cela vous sera accordé.
15.8 Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes
disciples.
15.9 Comme le Père m'a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour.
15.10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j'ai
gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour.
15.11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.
15.12 C'est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.
15.13 Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
15.14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.
15.15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître;
mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon
Père.
15.16 Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin
que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous
demanderez au Père en mon nom, il vous le donne.
15.17 Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.
15.18 Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous.
15.19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n'êtes pas du
monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.
15.20 Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n'est pas plus grand que son
maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont
aussi la vôtre.
15.21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu'ils ne connaissent pas
celui qui m'a envoyé.
15.22 Si je n'étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n'auraient pas de péché; mais
maintenant ils n'ont aucune excuse de leur péché.
15.23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père.
15.24 Si je n'avais pas fait parmi eux des oeuvres que nul autre n'a faites, ils n'auraient pas de
péché; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père.
15.25 Mais cela est arrivé afin que s'accomplît la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m'ont haï
sans cause.
15.26 Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de vérité,
qui vient du Père, il rendra témoignage de moi;
15.27 et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement.

Jean 16

16.1 Je vous ai dit ces choses, afin qu'elles ne soient pas pour vous une occasion de chute.
16.2 Ils vous excluront des synagogues; et même l'heure vient où quiconque vous fera mourir
croira rendre un culte à Dieu.
16.3 Et ils agiront ainsi, parce qu'ils n'ont connu ni le Père ni moi.
16.4 Je vous ai dit ces choses, afin que, lorsque l'heure sera venue, vous vous souveniez que je
vous les ai dites. Je ne vous en ai pas parlé dès le commencement, parce que j'étais avec vous.
16.5 Maintenant je m'en vais vers celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande : Où
vas-tu ?
16.6 Mais, parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur.
16.7 Cependant je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en
vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai.
16.8 Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le
jugement :
16.9 en ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi;
16.10 la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus;
16.11 le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.
16.12 J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter
maintenant.
16.13 Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car
il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les
choses à venir.
16.14 Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera.
16.15 Tout ce que le Père a est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et qu'il
vous l'annoncera.
16.16 Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de temps, et vous
me verrez, parce que je vais au Père.
16.17 Là-dessus, quelques-uns de ses disciples dirent entre eux : Que signifie ce qu'il nous dit :
Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de temps, et vous me
verrez ? et : Parce que je vais au Père ?
16.18 Ils disaient donc : Que signifie ce qu'il dit : Encore un peu de temps ? Nous ne savons de
quoi il parle.
16.19 Jésus, connut qu'ils voulaient l'interroger, leur dit : Vous vous questionnez les uns les autres
sur ce que j'ai dit : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de
temps, et vous me verrez.
16.20 En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se
réjouira : vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie.
16.21 La femme, lorsqu'elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue; mais,
lorsqu'elle a donné le jour à l'enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie
qu'elle a de ce qu'un homme est né dans le monde.
16.22 Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse; mais je vous reverrai, et votre cœur
se réjouira, et nul ne vous ravira votre joie.
16.23 En ce jour-là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que
vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom.
16.24 Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que
votre joie soit parfaite.
16.25 Je vous ai dit ces choses en paraboles. L'heure vient où je ne vous parlerai plus en
paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père.
16.26 En ce jour, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour
vous;
16.27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé, et que vous avez cru que je
suis sorti de Dieu.
16.28 Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde; maintenant je quitte le monde, et je vais
au Père.
16.29 Ses disciples lui dirent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu n'emploies aucune
parabole.
16.30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n'as pas besoin que personne
t'interroge; c'est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu.
16.31 Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant.
16.32 Voici, l'heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et où
vous me laisserez seul; mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi.
16.33 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans
le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde.

Jean 17
17.1 Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel, et dit : Père, l'heure est venue ! Glorifie
ton Fils, afin que ton Fils te glorifie,
17.2 selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu'il accorde la vie éternelle à tous
ceux que tu lui as donnés.
17.3 Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé,
Jésus Christ.
17.4 Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire.
17.5 Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi
avant que le monde fût.
17.6 J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde. Ils étaient à
toi, et tu me les as donnés; et ils ont gardé ta parole.
17.7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m'as donné vient de toi.
17.8 Car je leur ai donné les paroles que tu m'as données; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment
connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé.
17.9 C'est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés,
parce qu'ils sont à toi; -
17.10 et tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi; -et je suis glorifié en eux.
17.11 Je ne suis plus dans le monde, et ils sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en
ton nom ceux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un comme nous.
17.12 Lorsque j'étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J'ai gardé ceux que tu
m'as donnés, et aucun d'eux ne s'est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l'Écriture fût
accomplie.
17.13 Et maintenant je vais à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu'ils aient en eux ma
joie parfaite.
17.14 Je leur ai donné ta parole; et le monde les a haïs, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme
moi je ne suis pas du monde.
17.15 Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal.
17.16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.
17.17 Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité.
17.18 Comme tu m'as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde.
17.19 Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité.
17.20 Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par
leur parole,
17.21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux
aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.
17.22 Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, -
17.23 moi en eux, et toi en moi, -afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que
tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé.
17.24 Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi, afin qu'ils
voient ma gloire, la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du
monde.
17.25 Père juste, le monde ne t'a point connu; mais moi je t'ai connu, et ceux-ci ont connu que tu
m'as envoyé.
17.26 Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as
aimé soit en eux, et que je sois en eux. »

Quels que soient les commentaires et les interprétations que l’on peut faire de ce
discours qui ne nous est parvenu que de la part d’un seul évangéliste des quatre
canoniques, Jean, chacun cherchera à comprendre pourquoi cette lacune chez les trois
autres, le fait est que pour Jésus fils de Marie (paix sur lui), sa mission n’est pas terminée
et que « quelqu’un » d’autre viendra après lui est indéniable.

Les versets 12 et 13 du chapitre 16 de Jean sont explicites sur ce point de vue :

« 16.12 J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter
maintenant.
16.13 Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car
il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les
choses à venir.
16.14 Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera.
16.15 Tout ce que le Père a est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et qu'il
vous l'annoncera. »

« mais vous ne pouvez pas les porter maintenant »

Il laisse le soin à son successeur de faire accéder ses disciples à la vérité (y compris
les Apôtres), parce que à cette époque, ils ne sont pas en mesure de la comprendre, il
le dit très clairement. Il donne ici une preuve suffisante de la limite de sa mission
terrestre et enjoint de façon explicite à ses disciples de s'en remettre à son successeur.
CHAPITRE 3 - LES ADIEUX DE MUHAMMAD (benedictions et salutations de dieu sur lui) :
LE PELERINAGE D’ADIEU

Il est écrit beaucoup d’articles sur le déroulement du Pèlerinage dit de l’Adieu de


Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui). Cet évènement qui peut être
considéré comme l’un des tournants décisifs de la mission de Muhammad (que la paix et la
bénédiction d’Allah soient sur lui) auprès des hommes, par le simple fait même que Dieu
parachève à cette occasion cet Islam qu’Il a fait avancer « peu à peu » pour l’ancrer
dans la conscience de l’homme de telle sorte que si après, l’homme refuse résolument
de se soumettre à Lui, son séjour éternel est en Enfer d’où il restera éternellement.

De tous ces articles, j’ai voulu partager celui-ci, avec l’autorisation de notre frère
M. ADNAN OKTAR (HARUN YAHYA) qu’on peut avoir sur sa page Facebook par
exemple :

« Le Prophète [pbsl] délivra le Khutbat al-Wada' aux centaines de milliers de pèlerins


[hajjis] durant le premier et le dernier hajj (pèlerinage) à la Mecque.

Le fait que de nombreuses personnes furent présentes à ce sermon prouve la véracité


de ces hadiths connus comme mutawatir [chaine consécutive et le nombre de sources
fiables]. Logiquement, ces hadiths ne peuvent être inexacts ni douteux car les points
avancés par le Prophète [pbsl] constituent un sommaire précis de l’Islam, et ils
communiquent toutes choses qui doivent être accomplies dans les deux mondes.

Le Prophète [pbsl] fit comprendre qu’il ne ferait pas un autre hajj, ce qui voulait dire
que sa mort était imminente. Plus tard, quand la nature de ses mots se réalisa, le
pèlerinage fut appelé Hajj Al-Wada’ [le hajj d’adieu] et ce sermon fut appelé le sermon
d’adieu [Khutbat al-Wada'].

Cependant, bien que ce sermon soit vu comme étant un seul sermon, il a été prononcé
en plusieurs partis : sur le mont Arafat, à Mina, un jour après à Mina, le jour de l’Eid
al Adha (la fête du sacrifice), et le premier et le second jour de l’Eid. Comme résultat,
il a été rapporté de différentes manières par ceux qui l’ont entendu. Quelques
personnes ou groupes de personnes n’ont pas entendu le sermon tenu à tous les
endroits.
En bref, afin de compiler tout le sermon, les nombreux ahadtih ont été graduellement
rassemblés et mis sous la forme d’un seul khutbah. Dans la sourate At-Tawba, qui fut
révélé au Prophète [pbsl] un an avant cet événement, il est dit :

"O vous qui croyez! Les associateurs ne sont qu’impureté : qu’ils ne s’approchent
plus de la Mosquée sacrée, après cette année-ci. Et si vous redoutez une pénurie,
Allah vous enrichira, s’Il veut, de par Sa grâce. Car Allah est Omniscient et Sage."
(Sourate at-Tawba, 28)

Puisque les idolâtres ont été déclarés impropres et qu’ils n’avaient plus le droit de
s’approcher du Masjid Al Haram, seuls les Musulmans étaient présents et écoutaient le
discours d’adieu. Ceci est fait afin qu’aucun idolâtre ne puisse ajouter quelque
mensonge aux hadiths existants. En fait, après la conquête de la Mecque, de nombreux
polythéistes se reconvertirent à l’Islam, et il ne resta qu’un petit nombre qui quitta la
cité.

Le Prophète [pbsl] et approximativement 100.000 compagnons quittèrent Médine pour


accomplir le hajj. Le Prophète [pbsl] expliqua les rituels essentiels aux Musulmans en
les accomplissant lui-même, et compléta ainsi tous les rituels du hajj. Les versets
indiquent que l’Islam fut donc complètement établi et que ces versets furent révélés
durant le Hajj Al-Wada’.

A l’époque de l’ignorance, les pèlerins qui venaient du fin fond de l’Arabie avaient
l’habitude de se tenir sur le Mont Arafat, pendant que les dirigeants de Quraych se
tenaient sur la grande surface de Muzdalifah pour montrer leur supériorité.

Le Prophète [pbsl] a aboli cette coutume et s’est mis debout sur le Mont Arafat pour le
waqfah [se tenir debout devant Allah au mont Arafat], comme font les autres pèlerins.
Pour indiquer l’achèvement de [la révélation] l’Islam, ce verset fut révélé.

" …Aujourd’hui les mécréants désespèrent [de vous détourner] de votre religion : ne
les craignez donc pas et craignez-moi. Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre
religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour
vous…." (Sourate al-Ma'ida, 3)

Alors que tous les Musulmans se réjouissaient de la perfection de l’Islam, Abu Bakr
[ra] comprenait que c’était un signe du départ imminent de notre Prophète [pbsl], et il
se mit à pleurer. Le Prophète vécut seulement quatre-vingt-deux jours après cet
événement.

Le sermon du Prophète [pbsl] :

En s’asseyant sur le dos du chameau nommé Qaswa, il prononça un sermon sur le


Mont Arafat :

Après avoir loué et remercié Allah, il dit [pbsl] :

« O gens, écoutez-moi bien, car je ne sais pas si, après cette année, je serai encore
parmi vous. Donc, écoutez-moi attentivement et transmettez ces paroles à ceux qui
ne sont pas présents aujourd’hui.

O gens, tout comme vous considérez ce mois, ce jour, cette cité comme sacrés,
considérez de la même façon la vie et les biens de chaque Musulman comme étant
sacrés. Rendez les biens qui vous ont été confiés à leurs propriétaires. Traitez les
autres justement afin que nul ne soit injuste envers vous.

Rappelez-vous que vous allez sans nul doute rencontrer votre Seigneur et qu’Il
prendra vos actes en considération. Allah vous a interdit de prendre l’usure [riba],
ainsi toute obligation de riba doit désormais être abolie.

Votre capital vous appartient et c’est votre droit de le garder. Vous ne souffrirez
d’aucune injustice. Allah a jugé bon qu’il n’y aura aucun riba et que toute forme de
riba dû à 'Abbas ibn 'Abd al Muttalib [l’oncle du Prophète] doit être aboli.

Chaque droit d’homicide durant l’ère anti-Islamique est aboli et le premier est celui
du meurtre de Rabi'ah ibn al Harith ibn 'Abd al Muttalib.

O gens, les incroyants essayent de changer le calendrier afin de rendre permissible


ce qu’Allah a défendu, et de rendre illicite ce qu’Allah a rendu licite. Avec Allah se
trouvent douze mois [en une année].

Quatre d’entre eux sont sacrés, trois se succèdent et un se trouve entre le mois de
Jumada et Sha’ban. Méfiez-vous de Satan pour la sauvegarde de votre religion. Il a
perdu tout espoir de vous égarer dans les grands péchés, alors attention aux petits
détails.
O gens, il est vrai que vous avez certains droits sur vos femmes, mais elles aussi ont
des droits sur vous. Rappelez-vous que vous les avez prises pour épouses sous la
supervision d’Allah et avec Sa permission. Si elles agissent conformément à vos
droits, alors il est de votre devoir de les nourrir et de les vêtir dans la bonté.

Traitez bien vos femmes et soyez bons envers elles, car elles sont vos partenaires et
vos soutiens dans la vie. Il est de votre droit qu’elles ne se lient pas d’amitié avec
ceux que vous n’approuvez pas, aussi bien qu’elles doivent préserver leurs chastetés.

O gens, écoutez-moi attentivement, adorez Allah, établissez vos cinq prières


quotidiennes, jeûnez pendant le mois de Ramadan, et donnez la zakat de votre
richesse. Accomplissez le hajj si vous en avez les moyens.

Toute l’humanité est de la descendance d’Adam et d’Eve, un arabe n’a aucune


supériorité sur un non-arabe et un non-arabe n’a aucune supériorité sur un arabe;
aussi un blanc n’a aucune supériorité sur un noir et un noir n’a aucune supériorité
sur un blanc excepté en termes de piété et de bonnes œuvres.

Sachez que chaque musulman est le frère d’un autre musulman et que les
Musulmans constituent une seule fraternité. Rien ne sera pris d’un Musulman de ce
qui lui appartient excepté s’il le donne librement et avec son consentement. Ne
commettez donc aucune injustice envers vous-mêmes.

Rappelez-vous qu’un jour vous aurez à comparaitre devant Allah et vous répondrez
de vos actes. Donc, faites attention, prenez les précautions nécessaires et ne devenez
pas non croyants après mon départ, et ne vous battez pas entre vous.

O gens, aucun prophète ni messager ne viendra après moi et aucune nouvelle foi ne
prendra naissance. Raisonnez bien, donc, O gens, et comprenez bien ce que je vous
dis. Je vais vous quitter avec le livre d’Allah et ma sunnah si vous les suivez jamais
vous ne vous égarerez.

Tous ceux qui m’écoutent doivent passer le message aux autres et les autres aux
autres encore ; et que les derniers comprennent mes mots mieux encore que ceux qui
les ont directement entendus de moi. Sois mon témoin O Allah que j’ai transmis le
message à mon peuple. »

Vers la fin de son sermon, le Messager d’Allah [pbsl] demanda à son audience :
« O gens, est-ce que je vous ai transmis le message ?" Un murmure puissant de
consentement se fit entendre "O Seigneur ! Oui !" parmi les milliers de pèlerins et les
mots vibrant "Allahumma Na'am," vibrèrent comme le tonnerre à travers la vallée.
Le Prophète [pbsl] leva le doigt et dit : "O Allah, sois témoin que j’ai passé le
message à Ton peuple. »

Le Messager d’Allah [pbsl] se tint pour le waqfah jusqu’au coucher du soleil. Juste au
moment où il allait descendre du Mont, le troisième verset de la sourate Al Ma’ida fut
révélé. Plus tard, assis sur son chameau, il partit pour Muzdalifah. Là-bas il fit la
prière du maghrib et l’isha avec un seul adhan et deux iqamah. Après avoir prié, il se
reposa.

Dans la matinée, il pria le fajr en congrégation et après que le lever du soleil fut
apparent, il alla à jamrat al-'aqabah. Après avoir lapidé satan, il partit à Mina et fit son
deuxième sermon, qui était identique au précédent. Après, il alla à l’endroit où se
déroulèrent les sacrifices et sacrifia les chameaux. Puis, son gendre, hazrat Ali [ra]
offrit les sacrifices. Un morceau de viande était pris de chaque chameau sacrifié, cuit
et mangé. Le Messager d’Allah [pbsl] s’était par la suite rasé la tête, mit son ihram et
fit le circuit de la kabah [tawaf].

Apres avoir prié le Zuhr [la prière du midi], il alla boire l’eau de zamzam. Après cela,
il retourna à la Mecque pendant trois jours pour lapider Satan, et il prêcha également
aux Musulmans.

« Lorsque vient le secours d’Allah ainsi que la victoire, et que tu vois les gens entrer
en foule dans la religion d’Allah, alors, par la louange, célèbre la gloire de ton
Seigneur et implore Son pardon. Car c’est Lui le grand Accueillant au repentir. »
(Sourate an-Nasr, 1-3)

Il a récité la sourate An-Nasr, qui fut révélée à ce moment, et aussi les conseilla dans
son sermon. Le Messager d’Allah [pbs l] qui a également mentionné la sécurité de la
vie de chaque personne, ses biens, son honneur, a rappelé aux Musulmans leurs droits
qui constituent la base des droits de l’Homme.

L’importance du sermon d’adieu

Le sermon d’adieu est important pour plusieurs raisons :


Avant toute chose, on doit reconnaitre que le Prophète [pbsl] a fait ce sermon en l’an
10 de l’hégire, alors qu’il jouissait des derniers mois de sa vie. Le troisième verset de
la sourate Al Ma’ida avait également été révélé durant ce hajj :

« Aujourd’hui J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon
bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous…. » (Sourate al-Ma'ida, 3)

Ces contenus sont très importants car ils touchent les issues les plus importantes et
mettent fin à certaines pratiques non Islamiques qui ont été élaborées jusqu’ici
notamment les vendettas et l’usure, les lois qui régissent les relations maritales,
comment accomplir le hajj et ainsi que de nombreux autres problèmes.

Un bon nombre d’écrivains contemporains voient le khutbat al wada’ comme une


déclaration Islamique des droits de l’homme et des droits de la femme. Il est vrai que
l’affirmation des propriétés inviolables des gens, leur vie et leur honneur étaient
proclamés ici pour la première fois dans l’histoire.

Bien que la déclaration des droits de l’Homme acceptée par les nations unies contienne
de nombreux aspects très distingués, ils n’ont jamais été mis en pratique.

Dans son sermon d’adieu, le Prophète [pbsl] qui a été envoyé comme miséricorde au
monde, a pu instaurer ses valeurs dans les consciences, les âmes, les esprits et les
pensées des gens. En résultat, les gens ont toujours vécu dans une liberté totale, ont
sécurisé leurs vies, leurs affaires, et l’honneur des terres Islamiques, même lorsque les
Musulmans étaient très forts et puissants.

Bien que les droits humains aient été développés lentement au fil des âges, ils ont
atteint leurs véritables sens avec l’Islam. Le Khutbat Al -Wada’ a une importance
capitale étant la première déclaration des droits de l’Homme. Comme l’histoire le
démontre, les droits de l’Homme ne sont apparus en occident qu’aux 18 ème et 19ème
siècles de l’ère chrétienne.

M. ADNAN OKTAR (HARUN YAHYA)


3 octobre 2014, 10 :19 · Public »

L’écho de ces paroles sublimes vient jusqu’à nous aujourd’hui, comme si


Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) les prononçait là, maintenant.
Et je me demande si nous avons les oreilles pour entendre ces paroles.

Dieu dit :

« 1. Alif, Lām, Mim(1).


2. C’est le Livre au sujet duquel il n’y a aucun doute, c’est un guide pour les pieux(2),
3. qui croient à l’invisible et accomplissent comme il faut la Ṣalāt et dépensent [dans l’obéissance
à Allah], de ce que Nous leur avons attribué(3),
4. Ceux qui croient à ce qui t’a été descendu(4) (révélé) et à ce qui a été descendu avant toi et qui
croient fermement à la vie future.
5. Ceux-là sont sur le bon chemin de leur Seigneur, et ce sont eux qui réussissent (dans cette vie et
dans la vie future).
6. Il est égal pour les infidèles que tu les avertisses ou que tu ne les avertisses pas; ils ne croient
pas.
7. Allah a scellé leurs cœurs et leurs oreilles; et un voile épais leur couvre la vue; et pour eux il y
aura un grand châtiment.
8. Parmi les gens, il y a ceux qui disent : « Nous croyons en Allah et au Jour dernier ! » tandis
qu’en fait, ils n’y croient pas.
9. Ils cherchent à tromper Allah et les croyants; mais ils ne trompent qu’eux-mêmes, et ils ne s’en
rendent pas compte.
10. Il y a dans leurs cœurs une maladie (de doute et d’hypocrisie), et Allah laisse croître leur
maladie. Ils auront un châtiment douloureux, à cause de ce qu’ils mentaient.
11. Et quand on leur dit : « Ne semez pas la corruption sur la terre », ils disent : « Au contraire
nous ne sommes que des réformateurs ! »
12. Certes, ce sont eux les véritables corrupteurs, mais ils ne s’en rendent pas compte.
13. Et quand on leur dit : « Croyez comme les gens ont cru », ils disent : « Croirons-nous comme
ont cru les faibles d’esprit ? » Certes, ce sont eux les véritables faibles d’esprit, mais ils ne le
savent pas.
14. Quand ils rencontrent ceux qui ont cru, ils disent : « Nous croyons » ; mais quand ils se
trouvent seuls avec leurs diables(5), ils disent : « Nous sommes avec vous; en effet nous ne
faisions que nous moquer (d’eux) ».
15. C’est Allah qui Se moque d’eux et les endurcira dans leur révolte et prolongera sans fin leur
égarement.
16. Ce sont eux qui ont troqué le droit chemin contre l’égarement. Eh bien, leur négoce n’a point
profité. Et ils ne sont pas sur la bonne voie.
17. Ils ressemblent à quelqu’un qui a allumé un feu; puis quand le feu a illuminé tout à l’entour,
Allah a fait disparaître leur lumière et les a abandonnés dans les ténèbres où ils ne voient plus
rien.
18. Sourds, muets, aveugles, ils ne peuvent donc pas revenir (de leur égarement).
19. (On peut encore les comparer à ces gens qui,) au moment où les nuées éclatent en pluies,
chargées de ténèbres, de tonnerre et éclairs, se mettent les doigts dans les oreilles, terrorisés par
le fracas de la foudre et craignant la mort; et Allah encercle de tous côtés les infidèles.
20. L’éclair presque leur emporte la vue : chaque fois qu’il leur donne de la lumière, ils avancent;
mais dès qu’il fait obscur, ils s’arrêtent. Si Allah le voulait Il leur enlèverait certes l’ouïe et la
vue, car Allah a pouvoir sur toute chose.
21. Ô hommes ! Adorez votre Seigneur, qui vous a créés vous et ceux qui vous ont précédés. Ainsi
atteindriez-vous à la piété.
22. C’est Lui qui vous a fait la terre pour lit, et le ciel pour toit; qui précipite la pluie du ciel et
par elle fait surgir toutes sortes de fruits pour vous nourrir, ne Lui cherchez donc pas des égaux,
alors que vous savez (tout cela).

23. Si vous avez un doute sur ce que Nous avons révélé à Notre Serviteur, tâchez donc de produire
une sourate semblable et appelez vos témoins, (les idoles) que vous adorez en dehors d’Allah, si
vous êtes véridiques.
24. Si vous n’y parvenez pas et, à coup sûr, vous n’y parviendrez jamais, parez-vous donc contre le
feu qu’alimenteront les hommes et les pierres, lequel est réservé aux infidèles.
25. Annonce à ceux qui croient et pratiquent de bonnes œuvres qu’ils auront pour demeures des
jardins sous lesquels coulent les ruisseaux; chaque fois qu’ils seront gratifiés d’un fruit des
jardins ils diront : « C’est bien là ce qui nous avait été servi auparavant ». Or c’est quelque chose
de semblable (seulement dans la forme); ils auront là des épouses pures, et là ils demeureront
éternellement.
26. Certes, Allah ne se gêne point de citer en exemple n’importe quoi : un moustique ou quoi que
ce soit au-dessus; quant aux croyants, ils savent bien qu’il s’agit de la vérité venant de la part de
leur Seigneur; quant aux infidèles, ils se demandent « Qu’a voulu dire Allah par un tel exemple ? »
Par cela, nombreux sont ceux qu’Il égare(6) et nombreux sont ceux qu’Il guide; mais Il n’égare
par cela que les pervers,
27. qui rompent le pacte qu’ils avaient fermement conclu avec Allah, coupent ce qu’Allah a
ordonné d’unir, et sèment la corruption sur la terre. Ceux-là sont les vrais perdants.
28. Comment pouvez-vous renier Allah alors qu’Il vous a donné la vie, quand vous en étiez privés
? Puis Il vous fera mourir; puis Il vous fera revivre et enfin c’est à Lui que vous retournerez.
29. C’est Lui qui a créé pour vous(7) tout ce qui est sur la terre, puis S’est orienté vers le ciel et
en fit sept cieux. Et Il est Omniscient". »

(Le Coran, Sourate 2, versets 1 à 29)

« 7. Et qui est plus injuste que celui qui invente un mensonge contre Allah, alors qu’il est appelé à
l’Islam? Et Allah ne guide pas les gens injustes.
8. Ils veulent éteindre de leurs bouches la lumière d’Allah, alors qu’Allah parachèvera Sa lumière
en dépit de l’aversion des mécréants.
9. C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la Religion de Vérité, pour la placer au-
dessus de toute autre religion, en dépit de l’aversion des associateurs.
10. Ô vous qui avez cru! vous indiquerai-je un commerce qui vous sauvera d’un châtiment
douloureux?
11. Vous croyez en Allah et en Son messager et vous combattez avec vos biens et vos personnes
dans le chemin d’Allah, et cela vous est bien meilleur, si vous saviez!
12. Il vous pardonnera vos péchés et vous fera entrer dans des Jardins sous lesquels coulent les
ruisseaux, et dans des demeures agréables dans les jardins d’Eden. Voilà l’énorme succès
13. et Il vous accordera d’autres choses encore que vous aimez bien : un secours [venant] d’Allah
et une victoire prochaine. Et annonce la bonne nouvelle aux croyants.
14. Ô vous qui avez cru! Soyez les alliés d’Allah, à l’instar de ce que Jésus fils de Marie a dit aux
apôtres : « Qui sont mes alliés (pour la cause) d’Allah? » - Les apôtres dirent : « Nous sommes les
alliés d’Allah ». Un groupe des Enfants d’Israël crut, tandis qu’un groupe nia. Nous aidâmes donc
ceux qui crurent contre leur ennemi, et ils triomphèrent. »

(Coran, Sourate 61 (Le Rang), versets 7 à 14)

Non, nous n’avons plus les oreilles pour entendre ces nobles paroles comme les
avaient entendues ceux qui étaient là, ce jour-là.

C’est pour cela que nous en sommes aujourd’hui à vouloir reformer l’Islam,
comme si nous connaissons mieux que Dieu.

La différence entre ce sermon de Muhammad ( que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) et
les sermons de Moïse et Jésus fils de Marie (paix sur eux) tient en l’annonce de la fin de
l’œuvre de Dieu en ce qui concerne l’édification de cette religion : plus de messagers
après lui, il est le dernier. En ce qui concerne la foi, au regard de Dieu, c’est terminé :
Dieu a parachevé l’Islam.

En effet,

Alors que,

Moïse (paix sur lui) passa la main à Josué, à la demande de Dieu :


« 31.14 L'Éternel dit à Moïse : Voici, le moment approche où tu vas mourir. Appelle Josué, et
présentez-vous dans la tente d'assignation. Je lui donnerai mes ordres. Moïse et Josué allèrent se
présenter dans la tente d'assignation.
31.15 Et l'Éternel apparut dans la tente dans une colonne de nuée; et la colonne de nuée s'arrêta à
l'entrée de la tente. »

(Deutéronome 31 : 14-15)

« 1.1 Après la mort de Moïse, serviteur de l'Éternel, l'Éternel dit à Josué, fils de Nun, serviteur de
Moïse :
1.2 Moïse, mon serviteur, est mort; maintenant, lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple,
pour entrer dans le pays que je donne aux enfants d'Israël.
1.3 Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne, comme je l'ai dit à Moïse.
1.4 Vous aurez pour territoire depuis le désert et le Liban jusqu'au grand fleuve, le fleuve de
l'Euphrate, tout le pays des Héthiens, et jusqu'à la grande mer vers le soleil couchant.
1.5 Nul ne tiendra devant toi, tant que tu vivras. Je serai avec toi, comme j'ai été avec Moïse; je ne
te délaisserai point, je ne t'abandonnerai point.
1.6 Fortifie-toi et prends courage, car c'est toi qui mettras ce peuple en possession du pays que
j'ai juré à leurs pères de leur donner.
1.7 Fortifie-toi seulement et aie bon courage, en agissant fidèlement selon toute la loi que Moïse,
mon serviteur, t'a prescrite; ne t'en détourne ni à droite ni à gauche, afin de réussir dans tout ce
que tu entreprendras.
1.8 Que ce livre de la loi ne s'éloigne point de ta bouche; médite-le jour et nuit, pour agir
fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c'est alors que tu auras du succès dans tes entreprises,
c'est alors que tu réussiras.
1.9 Ne t'ai-je pas donné cet ordre : Fortifie-toi et prends courage? Ne t'effraie point et ne
t'épouvante point, car l'Éternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras. »

Josué 1 : 1-9

Alors que,

Jésus fils de Marie (paix sur lui) annonce que sa mission n’est pas terminée :

« 16.12 J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter
maintenant.
16.13 Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car
il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les
choses à venir.
16.14 Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera.
16.15 Tout ce que le Père a est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et qu'il
vous l'annoncera. »

Jean 16 :12-15

Et que, quelle que soit la polémique autour du « consolateur » ou de « l’Esprit de


vérité » , Jésus fils de Marie (paix sur lui) annonce bien qu’il n’a pas tout dit et que c’est
celui-là, le « consolateur » ou « l’Esprit de vérité » qui sera chargé de conduire les
gens « dans toute la vérité » .

Muhammad ( que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) annonce solennellement :

« O gens, aucun prophète ni messager ne viendra après moi et aucune nouvelle foi ne prendra
naissance. Raisonnez bien, donc, O gens, et comprenez bien ce que je vous dis. Je vais vous quitter
avec le livre d’Allah et ma sunnah si vous les suivez jamais vous ne vous égarerez. »

Et comme pour approuver ses paroles, Dieu lui révéla :


« 3. Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi
on a invoqué un autre nom que celui d’Allah, la bête étouffée, la bête assommée ou
morte d’une chute ou morte d’un coup de corne, et celle qu’une bête féroce a
dévorée - sauf celle que vous égorgez avant qu’elle ne soit morte -. (Vous sont
interdits aussi la bête) qu’on a immolée sur les pierres dressées, ainsi que de
procéder au partage par tirage au sort au moyen de flèches. Car cela est perversité.
Aujourd’hui, les mécréants désespèrent (de vous détourner) de votre religion : ne les
craignez donc pas et craignez-Moi. Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre
religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour
vous. Si quelqu’un est contraint par la faim, sans inclination vers le péché... alors,
Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »
(Le Coran, Sourate 5, verset 3)

Tout est terminé.

« O gens, aucun prophète ni messager ne viendra après moi et aucune nouvelle foi ne prendra
naissance. Raisonnez bien, donc, O gens, et comprenez bien ce que je vous dis. Je vais vous quitter
avec le livre d’Allah et ma sunnah si vous les suivez jamais vous ne vous égarerez. »

«Coran, Sourate 3.8. « Seigneur! Ne fait pas dévier nos cœurs après que Tu nous aies guidés; et
accorde-nous Ta miséricorde. C’est Toi, certes, le Grand Donateur!
3.9. Seigneur! C’est Toi qui rassembleras les gens, un jour - en quoi il n’y a point de doute - Allah,
vraiment, ne manque jamais à Sa promesse. »
CHAPITRE 4 - REFORME DE L’ISLAM OU RETOUR A L’ISLAM ?

Nous avons vu que le but de la vie de l’homme sur la terre était l’adoration de
Dieu. Que, c’était uniquement pour cela que Dieu a créé l’homme. C’est Dieu Lui-
même qui le dit aussi clairement dans le Coran :

« 55. Et rappelle; car le rappel profite aux croyants.


56. Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent. »

(Le Coran, Sourate 51, versets 55 et 56)

L’Islam c’est, tout simplement, le code que Dieu a établi pour l’homme afin que sa
vie sur la terre, toute la terre, ne soit que la réalisation de ce pourquoi Dieu l’a créé,
c’est-à-dire l’adoration de Dieu.

Ainsi, d’Adam à Muhammad (paix sur eux), Dieu a « peu à peu » amené l’homme à
connaitre le but de son existence sur la terre et à vivre selon les règles qu’Il a établies
pour lui, afin de lui permettre d’atteindre ce but. Avec la mission de Muhammad (que la
paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), Dieu a « parachevé » l’Islam ; ce code qu’Il a établi
pour permettre à l’homme de réaliser en tout temps et en tout lieu de la terre le but
pour lequel il a été créé.

Dieu nous a dit qu’Il a établi l’Islam comme seul code devant régir la vie de
l’homme sur la terre. Il a dit :

« 8. Ils veulent éteindre de leurs bouches la lumière d’Allah, alors qu’Allah parachèvera Sa
lumière en dépit de l’aversion des mécréants.

9. C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la Religion de Vérité, pour la placer au-
dessus de toute autre religion, en dépit de l’aversion des associateurs. »

(Le Coran, Sourate 61, versets 8 et 9

« 83. Désirent-ils une autre religion que celle d’Allah, alors que se soumet à Lui, bon gré, mal gré,
tout ce qui existe dans les cieux et sur la terre, et que c’est vers Lui qu’ils seront ramenés?

84. Dis : «Nous croyons en Allah, à ce qu’on a fait descendre(29) sur nous, à ce qu’on a fait
descendre sur Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les Tribus, et à ce qui a été apporté à Moïse, à
Jésus et aux prophètes, de la part de leur Seigneur : nous ne faisons aucune différence entre eux;
et c’est à Lui que nous sommes Soumis».

85. Et quiconque désire une religion autre que l’Islam, ne sera point agréé, et il sera, dans l’au-
delà, parmi les perdants. »

(Le Coran, Sourate 3, versets 83 à 85)

« 14. On a enjolivé aux gens l’amour des choses qu’ils désirent : femmes, enfants, trésors
thésaurisés d’or et d’argent, chevaux marqués, bétail et champs; tout cela est l’objet de jouissance
pour la vie présente, alors que c’est près d’Allah qu’il y a bon retour.

15. Dis : «Puis-je vous apprendre quelque chose de meilleur que tout cela? Pour les pieux, il y a,
auprès de leur Seigneur, des jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, pour y demeurer
éternellement, et aussi, des épouses purifiées, et l’agrément d’Allah.» Et Allah est Clairvoyant sur
[Ses] serviteurs,

16. qui disent : «Ô notre Seigneur, nous avons la foi; pardonne-nous donc nos péchés, et protège-
nous du châtiment du Feu»,

17. ce sont les endurants, les véridiques, les obéissants, ceux qui dépensent [dans le sentier
d’Allah] et ceux qui implorent pardon juste avant l’aube.

18. Allah atteste, et aussi les Anges et les doués de science, qu’il n’y a point de divinité à part Lui,
le Mainteneur de la justice. Point de divinité à part Lui, le Puissant, le Sage!

19. Certes, la religion acceptée d’Allah, c’est l’Islam. Ceux auxquels le Livre a été apporté ne se
sont disputés, par agressivité entre eux, qu’après avoir reçu la science(7). Et quiconque ne croit
pas aux signes d’Allah... alors Allah est prompt à demander compte! »

(Le Coran, Sourate 3, versets 14 à 19)

L’Islam n’a pas été établi par Dieu pour répondre aux préoccupations
« temporelles » de l’homme, mais plutôt, pour « régir » la vie de l’homme sur la terre,
toute la terre. Les règles que Dieu a parachevées pour la vie de l’homme sur la terre en
envoyant Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) à quiconque est vivant
(sourate 36, versets 69 à 70), ces règles-là ne concernent pas « une époque » ou une
« partie de la terre », elles ont été parachevées pour l’homme jusqu’au jour fixé par
Dieu pour la fin de sa vie sur la terre, qu’il soit en orient ou en occident.

La ou les règles que Dieu a parachevées pour la vie de l’homme sur la terre en
envoyant Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) à quiconque est vivant
(sourate 36, versets 69 à 70) ne sont pas de mise c’est la rébellion qui est l’opposé de
l’Islam, la soumission à Dieu, qui est de mise avec ses propre règles.

« 40. Vous n’adorez, en dehors de Lui, que des noms que vous avez inventés, vous et vos ancêtres,
et à l’appui desquels Allah n’a fait descendre aucune preuve. Le pouvoir n’appartient qu’à Allah.
Il vous a commandé de n’adorer que Lui. Telle est la religion droite; mais la plupart des gens ne
savent pas. »

(Le Coran, Sourate 12, verset 40)

Parmi ces gens-là, ceux qui disent qu’il y a des réformes à opérer dans l’Islam,
pour ne pas dire, que l’Islam doit être réformé, Tariq Ramadan écrit dans
l’introduction de son livre intitulé « ISLAM, LA REFORME RADICALE : ETHIQUE
ET LIBERATION » :

« La route ne fut pas toujours aisée et les études et les recherches furent longues et parfois bien
difficiles. Les réflexions et les propositions que les lecteurs trouveront dans le présent ouvrage
sont le produit d’une longue et profonde immersion dans l’univers des « sciences Islamiques ».
Pendant plus de vingt ans (nourri par l’enseignement traditionnel que nous avions suivi, des
lectures accumulées, des recherches personnelles et des livres écrits) nous avons répété que le
réveil de la pensée Islamique passait nécessairement par une réconciliation avec sa dimension
spirituelle d’une part et par un engagement renouvelé, une lecture rationnelle et critique (ijtihâd)
des sources scripturaires dans le domaine du droit et de la jurisprudence (fiqh) d’autre part. Nous
n’avons pas changé d’avis : le cœur lumineux de l’Islam est bien la quête et l’initiation
spirituelles et sa dimension universelle passe nécessairement par un travail de lecture et de
relecture continuée, d’interprétation fidèle et novatrice et enfin de formulation d’avis juridique
adaptés (fatâwâ). Les musulmans d’aujourd’hui, en Orient comme en Occident, ont un besoin
urgent d’un fiqh (droit et jurisprudence) contemporain, distinguant ce qui, dans les Textes, est
immuable de ce qui est propre au changement. Nous nous y sommes engagés de façon
systématique dans trois ouvrages aux approches différentes : avec Etre Musulman Européen, il
s’agissait de présenter une réflexion nouvelle à partir des principaux instruments classiques
offerts par les fondements du droit et de la jurisprudence (usûl al-fiqh) : le raisonnement
interprétatif critique et autonome (ijtihâd), l’intérêt et le bien communs (maslaha) et l’avis
juridique circonstancié (fatwâ). Cette approche devait permettre aux musulmans européens (et
occidentaux) de répondre aux questions et aux défis de leur présence dans les sociétés
sécularisées où le référent religieux joue un rôle secondaire dans la vie publique. L’ouvrage Les
musulmans d’Occident et l’avenir de l’Islam prolongeait cette réflexion en abordant de façon plus
directe la question des sciences et des méthodologies en amont : la seconde partie du livre se
présentait sous la forme de propositions pratiques et concrètes dans les différents domaines de la
spiritualité, de l’éducation, de l’engagement social et politique, du dialogue interreligieux, etc.
Ces deux ouvrages ont vulgarisé une pensée et une méthodologie qui se sont diffusées bien au-delà
de nos espérances : un large mouvement de pensée s’est mis en branle au-delà de ces
contributions. Notre étude sur Le face à face des civilisations abordait la question sous l’angle
des sociétés majoritairement musulmanes en posant la question Quel projet pour quelle modernité
? et en étudiant les dimensions sociale, politique, économique et culturelle d’un possible projet de
société. Il s’agissait encore et toujours de faire le pari de la fidélité dans le mouvement. »

Fin de citation

Retenons de cette citation que :

« Les musulmans d’aujourd’hui, en Orient comme en Occident, ont un besoin urgent d’un fiqh
(droit et jurisprudence) contemporain, distinguant ce qui, dans les Textes, est immuable de ce qui
est propre au changement. »

« Cette approche devait permettre aux musulmans européens (et occidentaux) de répondre aux
questions et aux défis de leur présence dans les sociétés sécularisées où le référent religieux joue
un rôle secondaire dans la vie publique. »

Pour sa part, questionné par « Saphirnews », Mohamed Bajrafil, imam de la


mosquée d'Ivry-sur-Seine en France disait déjà :

« Saphirnews : Qu’entendez-vous par « réformer l’Islam » ou « réforme Islamique » ? C’est sur


cette expression que de nombreuses critiques et incompréhensions de musulmans sont
apparues…

Mohamed Bajrafil : Le vocable « Islam » revêt plusieurs sens. Parmi eux, celui de toute religion
s'inscrivant dans l’adoration de l’Unique, depuis Adam jusqu’au Prophète Muhammad, paix et
bénédiction sur lui. Une autre définition dit qu’il s’agit du dernier message envoyé aux humains
par le biais du Prophète Muhammad.

Si vous voulez savoir si la réforme qui doit se faire concerne cette seconde définition, évidemment
que non. Si on choisit d'être musulman, ce n'est pas pour changer le Message auquel on croit. Ce
serait une totale aberration et un contre-sens absolu. Une autre définition, celle qui est perçue par
nombre de personnes, le présente comme la somme de textes produits par les jurisconsultes
musulmans pendant les 15 siècles d'existence de l'Islam, à partir de leurs compréhensions des
textes fondateurs : le Coran et la Sunna. La réforme doit s'effectuer sur les lectures de ces textes.
Si le legs scientifique de nos savants est, de mon point de vue, le plus riche au monde, il est loin
d'être sacré. Et c'est là tout le problème. Nous ne pouvons pas regarder le monde avec les mêmes
lunettes que les imams Malik, Al-Shafi'i (VIIIe siècle, ndlr) ou Ibn Taymiyya (XIIIe siècle), nous ne
pouvons donc lire nos textes avec ses lunettes.

Autrement, nous produisons les barbaries commises dans le monde au nom de l'Islam, car les
réalités de son temps n'ont plus cours aujourd'hui. C'est donc là-dessus que s'effectue la réforme.
Et cela, sans renier notre héritage. Mais sans en être non plus l'esclave. C'est pourquoi, d'ailleurs,
la formule « réformer l'Islam » est à abandonner car très équivoque au profit de celle de « la
réforme de la pensée Islamique » à travers le recours de nouveau à l'ijtihad. »

Fin de citation

Retenons de cette deuxième citation que :

« La réforme doit s'effectuer sur les lectures de ces textes (le Coran et la Sunna) ».

La parole de Dieu s’est vraiment révélée sur les gens qui tiennent ces discours. Ils
veulent égarer les gens loin de la voie de Dieu.

Dieu a dit :

« 1. Alif, Lām, Mim(1).


2. C’est le Livre au sujet duquel il n’y a aucun doute, c’est un guide pour les pieux(2),
3. qui croient à l’invisible et accomplissent comme il faut la Ṣalāt et dépensent [dans l’obéissance
à Allah], de ce que Nous leur avons attribué(3),
4. Ceux qui croient à ce qui t’a été descendu(4) (révélé) et à ce qui a été descendu avant toi et qui
croient fermement à la vie future.
5. Ceux-là sont sur le bon chemin de leur Seigneur, et ce sont eux qui réussissent (dans cette vie et
dans la vie future).
6. Il est égal pour les infidèles que tu les avertisses ou que tu ne les avertisses pas; ils ne croient
pas.
7. Allah a scellé leurs cœurs et leurs oreilles; et un voile épais leur couvre la vue; et pour eux il y
aura un grand châtiment.
8. Parmi les gens, il y a ceux qui disent : «Nous croyons en Allah et au Jour dernier!» tandis qu’en
fait, ils n’y croient pas.
9. Ils cherchent à tromper Allah et les croyants; mais ils ne trompent qu’eux-mêmes, et ils ne s’en
rendent pas compte.
10. Il y a dans leurs cœurs une maladie (de doute et d’hypocrisie), et Allah laisse croître leur
maladie. Ils auront un châtiment douloureux, à cause de ce qu’ils mentaient.
11. Et quand on leur dit : «Ne semez pas la corruption sur la terre», ils disent : «Au contraire
nous ne sommes que des réformateurs!»
12. Certes, ce sont eux les véritables corrupteurs, mais ils ne s’en rendent pas compte.
13. Et quand on leur dit : «Croyez comme les gens ont cru», ils disent : «Croirons-nous comme ont
cru les faibles d’esprit?» Certes, ce sont eux les véritables faibles d’esprit, mais ils ne le savent
pas.
14. Quand ils rencontrent ceux qui ont cru, ils disent : «Nous croyons»; mais quand ils se trouvent
seuls avec leurs diables(5), ils disent : «Nous sommes avec vous; en effet nous ne faisions que
nous moquer (d’eux)».
15. C’est Allah qui Se moque d’eux et les endurcira dans leur révolte et prolongera sans fin leur
égarement.
16. Ce sont eux qui ont troqué le droit chemin contre l’égarement. Eh bien, leur négoce n’a point
profité. Et ils ne sont pas sur la bonne voie.
17. Ils ressemblent à quelqu’un qui a allumé un feu; puis quand le feu a illuminé tout à l’entour,
Allah a fait disparaître leur lumière et les a abandonnés dans les ténèbres où ils ne voient plus
rien.
18. Sourds, muets, aveugles, ils ne peuvent donc pas revenir (de leur égarement).
19. (On peut encore les comparer à ces gens qui,) au moment où les nuées éclatent en pluies,
chargées de ténèbres, de tonnerre et éclairs, se mettent les doigts dans les oreilles, terrorisés par
le fracas de la foudre et craignant la mort; et Allah encercle de tous côtés les infidèles.
20. L’éclair presque leur emporte la vue : chaque fois qu’il leur donne de la lumière, ils avancent;
mais dès qu’il fait obscur, ils s’arrêtent. Si Allah le voulait Il leur enlèverait certes l’ouïe et la
vue, car Allah a pouvoir sur toute chose.
21. Ô hommes! Adorez votre Seigneur, qui vous a créés vous et ceux qui vous ont précédés. Ainsi
atteindriez-vous à la piété.
22. C’est Lui qui vous a fait la terre pour lit, et le ciel pour toit; qui précipite la pluie du ciel et
par elle fait surgir toutes sortes de fruits pour vous nourrir, ne Lui cherchez donc pas des égaux,
alors que vous savez (tout cela).
23. Si vous avez un doute sur ce que Nous avons révélé à Notre Serviteur, tâchez donc de produire
une sourate semblable et appelez vos témoins, (les idoles) que vous adorez en dehors d’Allah, si
vous êtes véridiques.
24. Si vous n’y parvenez pas et, à coup sûr, vous n’y parviendrez jamais, parez-vous donc contre le
feu qu’alimenteront les hommes et les pierres, lequel est réservé aux infidèles.
25. Annonce à ceux qui croient et pratiquent de bonnes œuvres qu’ils auront pour demeures des
jardins sous lesquels coulent les ruisseaux; chaque fois qu’ils seront gratifiés d’un fruit des
jardins ils diront : «C’est bien là ce qui nous avait été servi auparavant». Or c’est quelque chose
de semblable (seulement dans la forme); ils auront là des épouses pures, et là ils demeureront
éternellement.
26. Certes, Allah ne se gêne point de citer en exemple n’importe quoi : un moustique ou quoi que
ce soit au-dessus; quant aux croyants, ils savent bien qu’il s’agit de la vérité venant de la part de
leur Seigneur; quant aux infidèles, ils se demandent «Qu’a voulu dire Allah par un tel exemple?»
Par cela, nombreux sont ceux qu’Il égare(6) et nombreux sont ceux qu’Il guide; mais Il n’égare
par cela que les pervers,
27. qui rompent le pacte qu’ils avaient fermement conclu avec Allah, coupent ce qu’Allah a
ordonné d’unir, et sèment la corruption sur la terre. Ceux-là sont les vrais perdants. »

(1) Les sourates 2, 3, 7, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 19, 20, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 36, 38, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 50 et 68 commencent non
pas par des mots, mais par des lettres de l’alphabet, détachées en n’ayant pas de sens particulier. Le Prophète lui-même ne semble pas
avoir précisé leur signification, d’où d’innombrables interprétations suggérées par les exégètes anciens et modernes. Laissons-les, alors
telles quelles.
(2) Pieux : le mot (Muttaqi) en arabe vient du mot (taqwa) qui signifie piété, c’est-à-dire la crainte de la punition d’Allah si on s’écarte de
Ses injonctions et l’espoir en Sa Miséricorde quand on s’y conforme.Guide (Hudan) : ce mot qui reviendra souvent, n’a pas d’équivalent
en français. Il désigne l’action de guider, le fait d’être guidé ou le guide.
(3) L’invisible : tout ce que nous ne pouvons percevoir et connaître et même tout ce dont nous ne pouvons même pas réaliser l’existence
passée, présente ou future.
(4) Ce qui t’a été descendu : il s’agit de Muḥammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui). C’est ce qu’il faut
comprendre, à chaque fois qu’il y a une référence à la seconde personne du singulier non déterminée. Le Prophète transmettait tel quel
ce qu’il recevait d’Allah par révélation.Avant toi : allusion aux révélations antérieures à Muḥammad (que la paix et la bénédiction
d’Allah soient sur lui) et plus particulièrement la Thora et l’Evangile.
(5) Diables : leurs semblables parmi les méchants.
(6) Egare : dans une vingtaine de versets et même plus, le Coran attribue directement à Allah le fait d’égarer tout comme de guider, mais
nous devons être convaincus que trouver la bonne direction, relève de la grâce d’Allah, et que le fait de s’égarer en dépit des instructions
d’Allah vient de notre propre faute.

(Le Coran, Sourate 2, versets 1 à 27)

Il ne s’agit pas, pour nous, de « regarder le monde avec les mêmes lunettes que les imams
Malik, Al-Shafi'i (VIIIe siècle, ndlr) ou Ibn Taymiyya (XIIIe siècle) », mais de regarder le
monde avec « les mêmes lunettes » que celles de Muhammad (que la paix et la bénédiction
d’Allah soient sur lui).

Il n’appartient pas à chacun d’inventer un Islam pour lui, en fonction de sa


situation et de ses désirs, parce que Dieu n’a pas établi l’Islam pour répondre aux
problèmes particuliers de chacun.

Les musulmans ne sont pas contraints de vivre sous un autre pouvoir que celui de
Dieu. Dieu a fait tomber ce prétexte, Il a dit :

« 97. Ceux qui ont fait du tort à eux-mêmes, les Anges enlèveront leurs âmes en disant : «Où en
étiez-vous?» (à propos de votre religion) - «Nous étions impuissants sur terre», dirent-ils. Alors les
Anges diront : «La terre d’Allah n’était-elle pas assez vaste pour vous permettre d’émigrer?»
Voilà bien ceux dont le refuge est l’Enfer. Et quelle mauvaise destination!

98. A l’exception des impuissants : hommes, femmes et enfants, incapables de se débrouiller, et qui
ne trouvent aucune voie :

99. A ceux-là, il se peut qu’Allah donne le pardon. Allah est Clément et Pardonneur.

100. Et quiconque émigre dans le sentier d’Allah trouvera sur terre maints refuges et abondance.
Et quiconque sort de sa maison, émigrant vers Allah et Son messager, et que la mort atteint, sa
récompense incombe à Allah. Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »

(Le Coran, Sourate 4, versets 97 à 100)

«La terre d’Allah n’était-elle pas assez vaste pour vous permettre d’émigrer?»

Emigrer ou ?

Vers là où s’est installé l’unique pouvoir de Dieu. Ce que nous n’avons pas
aujourd’hui sur la terre.

Notre société aujourd’hui n’est pas celle pour laquelle Dieu a parachevé
l’Islam.

Qu’est-ce que cela veut dire ?

Dieu n’a pas donné Ses « règles » pour des gens qui ne L’ont pas comme seul
Maître. Dieu a donné Ses règles pour des gens qui croient en Lui et qui décident de
vivre selon Ses prescriptions.

Ainsi, pour les gens qui refusent de croire en Dieu et de vivre selon Ses
prescriptions, les règles que Dieu a données, ce « fiqh (droit et jurisprudence) » dont parle
Tariq Ramadan, tel que nous l’avons cité plus haut, ne les concernent pas.

C’est aussi simple que ça.

Les derniers mots de Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) lors de son
sermon dit d’adieu sont les suivants :

« O gens, aucun prophète ni messager ne viendra après moi et aucune nouvelle foi
ne prendra naissance. Raisonnez bien, donc, O gens, et comprenez bien ce que je
vous dis. Je vais vous quitter avec le livre d’Allah et ma sunnah si vous les suivez
jamais vous ne vous égarerez. »

Ensuite :

« Tous ceux qui m’écoutent doivent passer le message aux autres et les autres aux
autres encore ; et que les derniers comprennent mes mots mieux encore que ceux qui
les ont directement entendus de moi. Sois mon témoin O Allah que j’ai transmis le
message à mon peuple. »

En parachevant l’Islam avec la mission Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient
sur lui), Dieu l’a rendu conforme à la nature de l’homme quel que soit le temps et le lieu
de la terre. Il en a fait le seul moyen mis à la disposition de l’homme pour lui
permettre d’aller au Paradis qui est « la fin » qui aurait justifié son passage sur la terre.

Le problème pour les « soumis » d’aujourd’hui n’est pas de relire le Coran et la


Sunna pour trouver comment s’adapter à leur monde, mais, plutôt, de retourner au
Coran et à la Sunna pour retrouver le chemin, exactement ou « nous » l’avons perdu.
Il y des « Jalons sur la route de l’Islam », pour que nous poissons identifier l’endroit
exact où nous quitté le droit chemin.
Lorsque nous aurons retrouvé le droit chemin, nous verrons que le Coran et la
Sunna répondront aux problèmes de notre vie parce qu’ils seront conformes au but
pour lequel « nous » sommes sur la terre. La société que Muhammad (que la paix et la
bénédiction d’Allah soient sur lui) a formée avec ses nobles compagnons n’est pas différente de
la nôtre parce qu’elle est lointaine dans le temps ; elle est différente de la nôtre parce
que c’est le Coran et la Sunna qui l’ont produite et non le contraire. Nous voulons
produire des « corans » et des « sunnas » pour notre société d’aujourd’hui qui a
abandonné l’Islam.

Il « nous » faut donc « retourner à l’Islam » et non « reformer l’Islam ».

Si quelqu’un trouve que l’Islam, tel qu’il a été parachevé lors de la mission
Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) n’est plus en mesure de répondre aux
problèmes de notre temps et qu’il faut le reformer pour lui permettre de répondre à
ces problèmes de notre temps, c’est que le Paradis n’a jamais été « la fin » pour lui.

Les gens qui appellent à la « réforme de l’Islam » n’ont aucune idée du but que
Dieu a fixé à l’homme sur la terre : Son adoration. Il ne s’agit pas seulement de dire
qu’on croit qu’il n’y a de Dieu que Dieu et que Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah
soient sur lui) est le messager de Dieu, de prier, de jeûner le mois de Ramadan, de faire le
Pèlerinage de la Mecque et d’acquitter la Zakat.

Adorer Dieu, nous l’avons vu avec Sayyed Qutb, c’est d’abord le fait de ne
recevoir toutes les règles de la vie que de Dieu.

« Auront-ils des co-dieux qui, en matière de religion, leur tracent le chemin ? »

(Sourate La Consultation (42), Verset 21)

La parole de Dieu s’est avérée sur les réformateurs, ces gens qui ont la prétention
de vouloir une relecture du Coran, comme s’ils savaient mieux que Dieu. Ils sont dans
l’égarement, parce que, seul Dieu sait :

« 7. C'est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre : il s'y trouve des versets sans équivoque, qui
sont la base du Livre, et d'autres versets qui peuvent prêter à d'interprétations diverses. Les gens,
donc, qui ont au cœur une inclinaison vers l'égarement, mettent l'accent sur les versets à
équivoque, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul
n'en connaît l'interprétation, à part Allah. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science
disent : "Nous y croyons : tout est de la part de notre Seigneur! " Mais, seuls les doués
d'intelligence s'en rappellent. »

(Le Coran, Sourate 2, verset 7)


TEMOIGNAGE
Ma biographie, je la résume par un témoignage.

Né le 2 décembre 1962 au Congo Brazzaville, je me suis converti à l’Islam en


Algérie en 1987 au terme de cinq années d’études d’ingénieur des Mines à l’Université
d’Annaba, Dieu a ouvert ma poitrine à l’Islam.

Dieu a dit dans le Saint Coran :

« 125. Et puis, quiconque Allah veut guider, Il lui ouvre la poitrine à l’Islam(34). Et quiconque Il
veut égarer, Il rend sa poitrine étroite et gênée, comme s’il s’efforçait de monter au ciel. Ainsi
Allah inflige Sa punition à ceux qui ne croient pas. »

(34) Ouvrir la poitrine à l’Islam : signifie rendre quelqu’un bien disposé à recevoir l’Islam.

(Le Coran, Sourate 6, Verset 125)

En effet, arrivé en Algérie à l’âge de 19 ans, j’ai été très tôt impressionné par l’Islam
que je ne connaissais pas avant de quitter le Congo.

La récitation du Coran que j’entendais souvent chaque vendredi psalmodié depuis


les minarets de la mosquée de l’Université d’Annaba, je la ressentais avec beaucoup
de frissons, même si je n’y comprenais absolument rien.

Et j’ai commencé à lire tout ce qui me passait sous la main pour comprendre
l’Islam.

C’est au sortir d’une intervention chirurgicale au Centre Hospitalier Ibn Rochd


d’Annaba, en 1987, donc, exactement à la fin de mes études que ma conversion a
officiellement eu lieu à la Mosquée de l’Université d’Annaba.

J’aurai voulu que l’Imam Ahmed qui était l’imam de cette mosquée à cette période
de 1987 lise ce que je viens d’écrire dans les pages qui précèdent. C’est lui qui m’a
aidé à franchir ce cap, comme la main bénie de Dieu qui avait bien voulu ouvrir ma
poitrine à l’Islam.
Je me souviens encore comme si c’était hier de cette tournée avec deux frères dans
l’est algérien en faisant escale dans quelques localités où j’expliquais ce qui m’était
arrivé.

Je ne terminerai pas ce témoignage sans évoquer ce petit enfant de Boukhadra, ce


petit village minier de l’Algérie ou j’ai passé mon stage de fin d’études d’ingénieurs
des Mines.

En effet, arrivé comme stagiaire dans ce village minier, j’ai été présenté à un enfant
curieux de voir arriver à la mosquée du village ce noir assez particulier, les congolais
ne sont pas réputés très musulmans, et donc, ça ne pouvait pas passer inaperçu. Cet
enfant est allé dévaliser la bibliothèque de ses parents pour me ramener tout ce qu’il
avait trouvé comme livres, en français et en arabe, pour que je puisse parfaire ma
connaissance de l’Islam.

Le drame mais aussi la magie de cette rencontre, c’est qu’à la veille de mon départ
de Boukhadra, une réunion s’est tenue dans la mosquée de ce village pour décider s’il
fallait que je reparte sans avertir l’enfant ou s’il fallait l’avertir, au regard de
l’attachement entre moi et cet enfant. J’ai dû décider d’affronter cet enfant, et j’ai été
surpris de le voir l’accepter de tout son cœur et me souhaiter tout le bien.

Ces lignes que je viens d’écrire ne sont donc pas le fruit d’un hasardeux exercice.
Lorsque Dieu a ouvert ma poitrine à l’Islam, tout est devenu clair pour moi, dans cette
affaire entre l’homme et Dieu.

Que chaque musulman, particulièrement, qui se sent en désaccord avec quoi que ce
soit qui est dit ici, par moi, qu’il se pose d’abord la question de savoir si je n’ai pas dit
ce qui est dit dans le Coran. Parce que ce ne sont pas nos opinions qui triompheront,
c’est la parole de Dieu qui va s’avérer sur nous.

J’ai commencé à écrire ces choses depuis 1987, je prenais un Coran et une Bible et
je lisais, tout en recherchant verset après verset la moindre preuve de ce qui vient
d’être dit ici. C’était avant l’internet, tel que nous l’avons aujourd’hui.

Fin

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