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Sourate Al-Fatih ah
(Révélée avant l’Hégire)
1
1. Au nom d’Allah, le Gracieux ,
le Miséricordieux2.
3. Le Gracieux, le Miséricordieux,
1 et 2
Pour la définition voir glossaire.
3
Le terme (al-magh dûb) ne se limite pas au courroux de Dieu que se sont attiré les
juifs. Il comprend non seulement le courroux divin, mais aussi le courroux des hommes.
1
2
Chapitre 2
Sourate Al-Baqarah
(Révélée après l’Hégire)
1
2. Alif Lâm Mîm .
1
Alif Lam Mim : dont l’un des sens est (Anall a hu A‘lamu) « Je suis Allah, Je sais
(tout) ».
2
Pour la définition voir glossaire.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
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8. Allâh a scellé leur cœur et
leurs oreilles ; et ils ont un voile
sur les yeux. Et pour eux il y a un
très grand châtiment.
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15. Et quand ils rencontrent ceux
qui croient, ils disent : « Nous
sommes croyants ; » mais quand
ils se trouvent seuls avec leurs
meneurs, ils leur disent : « Nous
sommes assurément de votre
parti ; nous ne faisions que nous
moquer d’eux ! »
1
Ce verset peut se rapporter à cette catégorie d’hypocrites qui sont décrits comme étant
sourds, muets et aveugles, du fait qu’ils ont résolu de ne pas écouter la vérité, de ne pas
dire la vérité, et de ne pas contempler la vérité. Ils ont décidé de ne pas utiliser leurs
facultés, et, ce faisant, se sont emprisonnés eux-mêmes.
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21. L’éclair pourrait presque leur
dérober la vue ; chaque fois qu’il
leur donne de l’éclairage, ils y
marchent, mais dès que survient
l’obscurité, ils s’immobilisent. Si
Allâh le voulait, Il pourrait leur
ôter l’ouïe et la vue. En vérité,
Allâh a le pouvoir de faire tout ce
qu’Il veut.
1
Dans le Coran l’on retrouve à plusieurs endroits le défi de produire l’égal d’une sourate ou
de dix sourates ou encore du Coran en entier. Il est possible que le défi qui se rapporte à
une seule sourate ait trait à la sourate Al-Baqarah qui traite de toutes les questions
importantes du Coran ; et lorsque l’égal de dix sourates est exigé il s’agira de dix sourates
prises n’importe où, longues ou courtes – mais même là, l’homme sera incapable de les
produire. Quant à produire l’équivalent du Coran en entier, cela relèvera, on l’aura
compris, de l’impossible.
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25. Mais si vous ne le faites pas –
et jamais vous ne le ferez – alors
craignez le feu dont le combus-
tible est fait d’hommes et de
pierres et qui est préparé pour les
mécréants.
1
(fa m a fawqah )a signifie la chose que véhicule le moustique. Il s’agit ici du
plasmodium de la malaria mais également bien d’autres pathogènes. Le paludisme est
l’une des principales causes de mortalité chez l’être humain. Ici Allah dit qu’Il n’est « pas
gêné » car il n’y a pas lieu d’avoir honte ; en effet, ce qu’Il cite ici est un excellent exemple.
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d’unir, et qui créent le désordre
sur la terre ; ceux-là sont les
perdants.
1
Pour la définition voir glossaire.
2
Ici (as ma ') peut signifier plusieurs choses : 1. la réalité des choses (Sirrul-Khil a fah),
2. les noms communs de la langue arabe (Minan-ur-Ra hma n), 3. les attributs que les anges
ne possèdent pas, 4. les noms de ces prophètes qui allaient naître dans la postérité
d’Adam. Les anges ignoraient leurs noms et furent étonnés quand Adam les cita. Le thème
de l’avènement des prophètes se poursuit avec (yasfikud-dim a ' – répandre le
sang), en effet les anges étaient conscients du fait que l’arrivée d’un représentant de Dieu
était accompagnée d’effusion de sang. Mais ils ignoraient que les coupables en seraient les
ennemis des prophètes et non les prophètes eux-mêmes.
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vrai, dites-Moi les noms de ces
choses . »
1
Pour la définition voir glossaire.
2
Ici (al-shajarah – l’arbre) symbolise les interdictions de la sharia. Lorsque celles-ci
sont enfreintes l’homme ne trouve plus la paix sur terre. Bien que l’ordre soit émis ici au
pluriel duel cela ne sous-entend pas qu’Adam et Eve étaient les seuls habitants du paradis
terrestre : par les mots (ihbi tu minh a jam i‘an – partez tous d’ici) le verset 39
confirme le fait qu’il y avait bel et bien d’autres êtres humains dans le « jardin ».
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les ennemis des autres. Il y aura
pour vous une demeure sur la
terre et une provision pour un
temps. »
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51. Et souvenez-vous quand Nous
avons scindé la mer pour vous.
Nous vous avons délivrés et avons
noyé les gens de Pharaon, tandis
que vous regardiez ;
1
Pour la définition voir glossaire.
2
Contrairement à l’opinion de bon nombre d’exégètes du Coran (faqtul u 'anfu-
sakum – « tuez vos âmes » ou « tuez votre ego ») ne signifie pas « tuez-vous les uns les
autres ». Il s’agit en fait de se repentir de ses péchés et de supprimer ses mauvais désirs.
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pendant que vous regardiez, la
foudre vous frappa.
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provision d’Allâh. Et ne commettez
pas d’iniquité sur terre comme
des fauteurs de désordre.»
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64. Et souvenez-vous quand Nous
avons conclu un pacte avec vous,
et que Nous avons élevé le Mont
au-dessus de vous1, Nous avons
dit : « Tenez ferme à ce que Nous
vous avons donné, et souvenez-
vous de tout ce qu’il prévoit, afin
d’être à l’abri du mal . »
parvenu du tout. C’est pour cette raison que le Coran annonce que si toute personne qui
croit en Dieu, et qui a la conviction qu’après la mort elle sera ressuscitée et jugée, et
observe les préceptes qu’elle connaît de son Écriture divinement révélée, toutes les bonnes
oeuvres qu’elle aura faites pour Dieu seront amplement récompensées et pour elle il n’y
aura ni crainte ni regrets.
1
Certains commentateurs sont d’avis que (Wa rafa‘n a fawqakumu t-Tu r - et
Nous avons élevé le Mont au-dessus de vous) signifie que le Mont Sinaï fut physiquement
soulevé au-dessus de leurs têtes. En réalité, ils se trouvaient tout simplement dans
l’ombre du Mont. En effet, ceux qui passent à proximité d’une montagne sont parfois
sujets à l’illusion qu’elle se penche sur eux. Des armées entières peuvent se tenir dans
l’ombre d’une montagne.
2
(Qiradatan Kh a si 'in - primates méprisés) ne signifie nullement des primates
véritables. En fait il s’agit ici des ‘Ulam a ' (docteurs de religion) corrompus qui sont punis
ainsi : ils sont forcés de retourner à un état primitif. Selon la théorie évolutive de Darwin,
l’homme descendrait des primates. Ceci constitue donc une preuve de la véracité du Saint
Coran que la forme que l’Homme avait prise durant la période précédant la naissance
d’Homo Sapiens a été comparée à celle du primate. Quoiqu’il en soit ici il s’agit de ‘Ulam a '
(s.a.w)
corrompus. Il est intéressant de noter que le Saint Prophète avait prophétisé ce qui
suit :
(Tak unu f i ummat i faz‘atun faya si run-n a su il a
‘ul a ma'ihim fa'idh a hum qiradatun wa khan a zir – « Il adviendra dans mon peuple un état de
grand désarroi ; alors les gens iront vers leurs ‘Ulam a ' et voilà que ces derniers seront des
primates et des porcs. »)
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leur succéder, ainsi qu’un aver-
tissement pour ceux qui ont la
crainte d’Allâh.
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sans tare et d’une seule cou-
leur. » Ils dirent : « Maintenant, tu
nous as apporté la vérité. » Puis
ils l’immolèrent, mais il s’en fallut
presque qu’ils ne l’eussent pas
fait.
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d’Allâh et ensuite à la déformer
délibérément , après l’avoir com-
prise et sue très clairement ?
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vous était interdit. Alors, croyez-
vous en une partie du Livre en
refusant de croire en une autre
partie ? Quelle peut être alors la
récompense pour ceux d’entre
vous qui agissent ainsi, sinon le
déshonneur dans la vie d’ici-
bas ? Et au Jour du Jugement, ils
seront refoulés au châtiment le
plus sévère ; et assurément Allâh
n’est pas inattentif à ce que vous
faites.
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la victoire sur les mécréants –
cependant quand il leur vint ce
qu’ils reconnurent comme étant
la vérité , ils refusèrent d’y croire.
Que la malédiction d’Allâh soit
sur les mécréants !
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100. Et assurément, Nous t’avons
envoyé des Signes manifestes, et
seuls les désobéissants n’y croient
pas.
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d’Allâh. Par contraste , ces gens
n’apprennent que ce qui leur
nuira et ne leur fera aucun bien.
Or, ils ont assurément compris
que celui qui trafique ainsi n’a
aucune part de bien dans l’Au-
delà. Certes mauvais est le prix
pour lequel ils ont vendu leur
âme, si seulement ils le savaient !
104. Et s’ils avaient été croyants et
avaient agi avec droiture, la
récompense d’Allâh aurait sûre-
ment été meilleure pour eux . Si
seulement ils avaient su !
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108. Ne sais-tu pas que c’est à
Allâh Seul qu’appartient le royau-
me des cieux et de la terre ? Et il
n’y a pour vous aucun protecteur
et aucun secoureur en dehors
d’Allâh.
109. Voulez-vous questionner vo-
tre Messager tout comme Moïse
avait été questionné auparavant ?
Or quiconque échange la foi contre
l’incroyance s’est certainement
égaré du droit chemin.
polémique sur les versets « abrogatoires » et « abrogés » qui dure depuis des siècles. C’est
ainsi que les commentateurs ont identifié pas moins de cinq cents versets comme
abrogatifs et autant encore comme abrogés. Au fil des siècles cette polémique fut résolue
petit à petit, le nombre de versets mis en doute réduit progressivement au chiffre de cinq à
l’époque du saint Shah Wali-Ullah Muh addath Dehlawi (qui a précédé l’époque du Messie
Promis). La Jama‘at Ah madiyya quant à elle a la conviction que pas un iota du Coran ne
peut être abrogé. Il est clair que le verset signifie que lorsque les Écritures divinement
révélées sont abrogées ou oubliées, Dieu en révèle des pareilles ou des meilleures.
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113. Sûrement pas. En fait, qui-
conque se soumet complètement
à Allâh et dont la conduite est
excellente aura sa récompense
auprès de son Seigneur. Ils n’au-
ront aucune crainte, ni ne seront-
ils affligés.
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118. L’Originateur des cieux et de
la terre. Lorsqu’Il décrète une
chose, Il n’a qu’à dire : « Sois ! » et
elle commence à être.
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124. Et redoutez le jour où aucune
âme ne pourra se substituer à une
autre, où aucune rançon ne sera
reçue de sa part, où aucune
intercession ne lui sera utile, et où
aucune aide ne leur sera accordée.
1
Il est question ici de l’épreuve par laquelle est passé Abraham ; lorsqu’il y réussit Dieu lui
dit que « Je ferai de toi un Imam pour un grand nombre de gens ». Les chiites en déduisent
à tort que l’office de « l’imamat » surpasse celui de la Nubuwwah (le prophétat) car ici une
personne déjà prophète reçoit la récompense que constitue l’imamat. Or cette
interprétation dissimule une ruse : l’intention est d’octroyer aux imams chiites un rang
prééminent. En réalité l’imamat en tant que tel n’est pas supérieur au prophétat ; mais
l’imamat particulier reçu par l’entremise du prophétat est d’une tout autre conséquence.
Ici par voie de récompense pour avoir réussi l’épreuve, Abraham est fait imam, c’est-à-dire,
un modèle pour les gens jusqu’au Jour de la Résurrection.
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qui croient en Allâh et au Jour
Dernier. » Allâh répondit : « Quant
à celui qui ne croit pas, Je lui ac-
corderai pendant quelque temps
des bienfaits ; ensuite, Je l’as-
treindrai au châtiment du Feu et
quelle mauvaise destination ! »
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133. C’est ce qu’Abraham enjoi-
gnit à ses fils – et Jacob aussi – en
leur disant : « O mes fils, en vérité,
Allâh a choisi cette religion pour
vous. Ne laissez donc pas la mort
vous surprendre que lorsque
vous êtes en état de soumission. »
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138. Et s’ils croient comme vous
avez cru, alors certainement ils
sont bien guidés ; mais s’ils s’en
détournent, c’est qu’ils ne font
que créer un schisme, et Allâh te
suffira assurément contre eux,
car Il est Celui Qui entend tout,
l’Omniscient.
1
« La religion d’Allah » ne signifie pas qu’Allah suit une quelconque religion, mais plutôt « la
religion qu’Allah a révélée ».
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143. Les insensés d’entre les
hommes diront à coup sûr : « Qui
les a détournés de leur Qiblah1
qu’ils suivaient autrefois ? » Dis-
leur : « A Allâh appartiennent
l’Est et l’Ouest. Il guide qui Il veut
vers le droit chemin. »
1
Pour la définition voir glossaire.
2
Ceci renvoie le lecteur au hadith « La meilleure des choses c’est le juste
milieu. »
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146. Et même si tu apportais tous
les Signes à ceux à qui le Livre a
été donné, ils ne suivraient
jamais ta Qiblah, et toi non plus
tu ne suivrais leur Qiblah et entre
eux les uns ne suivraient pas la
Qiblah des autres. Et si, après la
connaissance qui t’est parvenue,
tu suivais leurs désirs, tu serais
alors sûrement du nombre des
transgresseurs.
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151. Et d’où que tu émerges,
tourne ton visage vers la Sainte
Mosquée ; et où que vous soyez,
tournez vos visages vers elle afin
que les hommes n’aient pas
d’argument contre vous, sauf les
injustes d’entre eux. Ne les
craignez donc pas, mais crai-
gnez-Moi, afin que Je vous
comble de Mes grâces et que vous
soyez bien guidés.
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156. Et certainement Nous vous
éprouverons en vous affligeant
un peu de crainte, de faim, de
pertes de biens et de vies, et de
récoltes ; mais annonce la bonne
nouvelle à ceux qui persévèrent
patiemment,
157. Ceux qui, quand un malheur
les frappe, disent : « Assurément,
nous appartenons à Allâh, et
certainement c’est à Lui que nous
retournerons. »
158. Ce sont ceux-là qui reçoivent
les bénédictions de leur Seigneur
et aussi la miséricorde et ce sont
ceux-là qui sont bien guidés.
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verront le tourment, réalisant
que toute puissance appartient à
Allâh, et qu’Allâh est sévère en
châtiment ;
167. Quand ceux qui étaient sui-
vis renieront leurs disciples et ver-
ront le châtiment, et que tous les
échappatoires seront coupés
d’eux ;
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172. Et le cas des mécréants est
comparable à celui de quelqu’un
auquel on crie mais qui n’entend
rien excepté un appel creux ou un
son indistinct . Ils sont sourds,
muets et aveugles, et ne com-
prennent donc rien.
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177. C’est parce qu’Allâh a fait
descendre le Livre avec la vérité,
et assurément, ceux qui ne sont
pas d’accord au sujet du Livre se
sont empêtrés dans une hostilité
extrême.
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Voilà un allègement et un acte de
clémence que votre Seigneur vous
accorde. Et pour celui qui enfrein-
dra la loi par la suite, il y a un
châtiment douloureux.
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nombre égal d’autres jours ; et
pour ceux qui ne peuvent jeûner
qu’ avec difficulté1, il y a une
expiation : nourrir un pauvre. Et
quiconque fera le bien de son
propre gré, c’est mieux pour lui.
Et le jeûne vous est bénéfique, si
seulement vous saviez.
1
Dans ce verset comporte deux sens opposés : « ceux qui ne peuvent jeûner qu’avec
difficulté » et « ceux qui ont la force de jeûner ». Pour les premiers, l’expiation suffira : ils
n’auront pas à remplacer les jeûnes qu’ils auront manqués. Quant aux seconds, qui sont
normalement capables de supporter les rigueurs du jeûne mais qui en raison de
contraintes ponctuelles telles que la maladie etc. ne peuvent jeûner durant le Ramadan,
l’expiation leur est prescrite en sus du remplacement des jeûnes manqués.
2
Pour la définition voir glossaire.
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188. La nuit du jeûne, il vous est
permis d’approcher vos femmes.
Elles sont pour vous un vêtement
et vous êtes pour elles un vête-
ment. Allâh sait que vous vous
1
êtes traités avec injustice et c’est
pourquoi Il S’est tourné vers vous
avec clémence, et Il vous a gra-
ciés. Cohabitez donc avec elles à
présent et cherchez ce qu’Allâh a
décrété pour vous ; mangez et
buvez jusqu’à ce que le fil blanc de
l’aube vous devienne distinct du fil
2
noir de la nuit à l’heure du Fajr .
Alors, complétez le jeûne jusqu’à
la tombée de la nuit, et abstenez-
vous d’approcher vos femmes
pendant que vous êtes en retraite
dans la mosquée pour vos dévo-
tions. Voilà les limites fixées par
Allâh ; ne les approchez donc pas !
C’est ainsi qu’Allâh explique Ses
commandements aux hommes
afin qu’ils se protègent du mal.
1 (s.a.w)
se réfère au fait que les compagnons du Saint Prophète se proscrivaient
la cohabitation avec leurs épouses même durant la nuit du jeûne. Or ce verset l’autorise,
ne la proscrivant que durant les nuits de l’i‘tik a f ou la retraite dévotionnelle dans la mos-
quée.
2
Il n’est pas question ici d’essayer de faire la distinction entre deux fils, l’un blanc et l’autre
noir, dans l’obscurité. En fait, le fil blanc est associé à l’aube. Par conséquent, le sens de ce
verset sera : « jusqu’à ce que le fil blanc de l’aube vous devienne distinct du fil noir de
l’obscurité qui perdure encore à l’aube. » Il s’agit du moment où les premières lueurs de
l’aube commencent à percer l’obscurité. Cela marquera la fin du Su hu r – le dernier repas
avant le jeûne.
3
Il s’agit ici des biens publics ou des richesses de la nation.
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190. Ils t’interrogent sur les nou-
velles lunes ; dis-leur : « Ce sont
les moyens de mesurer le temps
pour la convenance générale des
1
hommes et pour le Pèlerinage . »
Ce n’est pas vertueux de s’intro-
duire dans les maisons par les
portes de derrière ; mais la vertu
est que l’on craigne Allâh. Entrez
donc dans les maisons par leurs
portes habituelles, et craignez
Allâh afin que vous prospériez.
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195. La profanation d’ un Mois
Sacré peut être vengée pendant le
Mois Sacré ; et pour toutes les
choses sacrées profanées , il y a le
talion. Donc, quiconque trans-
gresse contre vous, punissez-le
dans la mesure de la transgres-
sion commise contre vous. Et
craignez Allâh et sachez bien
qu’Allâh est avec ceux qui Le
craignent.
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Allâh, et sachez bien qu’Allâh est
sévère en punition.
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une dévotion plus ardente en-
core. Et parmi les hommes, cer-
tains disent : « Notre Seigneur,
accorde-nous une belle part dans
ce monde ; » pour ceux-là il n’y a
aucune part dans l’Au-delà.
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207. Et lorsqu’on lui dit : « Crains
Allâh, » l’orgueil le pousse à
commettre davantage de péchés.
La Géhenne lui suffira ; et quel
mauvais lieu de repos en effet !
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besoins de qui Il veut sans
compter.
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votre proche famille et les orphe-
lins et les nécessiteux et les
voyageurs. Et quelque bien que
vous fassiez, Allâh le sait très
bien.»
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220. Ils t’interrogent sur les in-
toxicants et les jeux de hasard1.
Dis-leur : « Tous deux comportent
un grand péché, en même temps
que certains avantages pour les
hommes ; mais leur côté péché
l’emporte sur les avantages. » Et ils
te demandent ce qu’ils doivent
dépenser. Dis-leur : « Dépensez ce
dont vous pouvez vous pas-
ser.» C’est ainsi qu’Allâh explique
Ses commandements afin que
vous puissiez réfléchir –
1
Les paramètres permettant de déterminer ce qui est H al a l (licite) et H ar a m (défendu) sont
présentés ici : si les avantages offerts par une chose le remportent sur ses désavantages, il
s’agit alors d’une chose H al a l. Au cas contraire, elle sera qualifiée de H ar a m. A titre
d’exemple, la consommation de l’alcool présente de graves dangers ; pour cette raison,
même en petites quantités sa consommation en tant que boisson est défendue. Par contre,
en tant que solvant l’alcool joue un rôle licite et important dans le domaine de la médecine,
et également dans la production de parfums. C’est ainsi que l’on pourra s’asperger
d’autant de parfum à base d’alcool que l’on voudra, cela ne mènera jamais à l’intoxication
alcoolique.
49
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avant que ceux-ci ne deviennent
croyants ; car, un esclave croyant
vaut mieux qu’un idolâtre, quand
bien même celui-ci vous plairait
beaucoup. Ceux-là vous appel-
lent au Feu tandis qu’Allâh, par
Son commandement, vous
appelle au Paradis et au pardon.
Et Il fait clairement comprendre
Ses Signes aux hommes afin
qu’ils se souviennent.
1
Le terme (adhâ) doit être compris comme signifiant « indisposition » ou « malaise
passager », car l’autre sens de ce mot (tort) ne ferait pas honneur à Dieu, étant donné qu’Il
ne peut avoir créé une chose qui fait du tort à la femme.
2
D’aucuns ont déduit à tort que ce verset autorise des rapports avec les femmes qui ne sont
pas propices à la procréation. Leur déduction est une énormité. Le terme « champ » indique
que la cohabitation est le moyen de préserver l’espèce qui reste en définitive son but
principal.
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d’éviter de faire le bien, d’agir
avec droiture et de faire la paix
entre les hommes. Et Allâh
entend tout et sait tout.
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avec bonté. Et il ne vous est pas
permis de reprendre quoi que ce
soit de ce que vous leur avez
donné, à moins que tous deux ne
craignent de ne pouvoir respecter
les limites prescrites par Allâh.
Mais si vous craignez qu’ils ne
puissent respecter les limites
prescrites par Allâh, alors il n’y
aura pas de péché ni pour l’un ni
pour l’autre dans ce qu’elle
donnera pour racheter sa liberté.
Voilà donc les limites prescrites
par Allâh, ne les transgressez
pas ; et quiconque transgressera
les limites prescrites par Allâh,
sera du nombre des transgres-
seurs.
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envoyé le Livre et la Sagesse par
lesquels Il vous exhorte. Craignez
Allâh et sachez qu’Allâh est
Omniscient.
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avez à donner. Et craignez Allâh
et sachez qu’Allâh voit bien tout
ce que vous faites.
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siens, une provision convenable.
Ceci est une obligation pour les
bienfaisants.
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feront de convenable en ce qui les
concerne. Et Allâh est Puissant,
Sage.
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ils dirent à un Prophète à
eux : « Désigne un roi pour nous
afin que nous puissions com-
battre pour la cause d’Allâh. » Il
leur répondit : « N’est-il pas pro-
bable que vous ne voudrez pas
combattre, si le combat vous est
prescrit ? » Ils dirent au Pro-
phète : « Pour quelle raison nous
abstiendrions-nous de combattre
pour la cause d’Allâh, alors que
nous avons été chassés de chez
nous et privés de nos fils ? » Mais
quand le combat leur fut prescrit,
ils tournèrent le dos, à l’exception
d’un petit nombre d’entre eux. Et
Allâh connaît très bien les trans-
gresseurs.
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un Signe pour vous, si vous êtes
croyants. »
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et la sagesse, et lui enseigna ce
qu’Il voulut. Et si Allâh ne
repoussait pas les hommes les
uns par les autres, certainement
la terre serait remplie de désor-
dre. Mais Allâh est Seigneur de la
grâce envers tous les mondes.
59
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256. Allâh – il n’y a de dieu que
Lui, le Vivant, l’Existant par Lui-
1
Même . Ni l’assoupissement ni le
sommeil ne s’emparent de Lui. A
Lui appartiennent tout ce qui est
dans les cieux et tout ce qui est
sur la terre. Qui pourra intercé-
der auprès de Lui si ce n’est
qu’avec Sa permission ? Il sait ce
qui est devant eux et ce qui est
2
derrière eux ; et ils ne saisissent
de Ses sciences que ce qui Lui
3
plaît. Son Trône s’étend sur les
cieux et sur la terre, et leur
maintien ne Lui cause aucune
peine. Et c’est Lui le Très-Haut, le
Grand.
1
Pour la définition voir glossaire.
2
Ibid.
3
Le terme (kursiy) signifie « siège du pouvoir » ou « trône », mais il a un sens plus large
qui comprend la connaissance et toute autre chose nécessaire au gouvernement.
4
Dans ce verset se trouve une interdiction absolue de la conversion forcée (la
ikr a ha fid-d in – il n’y a point de contrainte en religion) signifie qu’en matière de religion il ne
peut y avoir strictement aucune contrainte. Celui qui se cramponne à la vérité est comme
la personne qui s’agrippe solidement à un poignet incassable. On peut lui couper le bras,
mais sa main restera agrippée au poignet.
60
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259. N’as-tu pas entendu parler
de celui qui se disputait avec
Abraham au sujet de son Sei-
gneur, parce qu’Allâh lui avait
accordé la souveraineté ? Quand
Abraham lui dit : « Mon Seigneur
est Celui Qui donne la vie et cause
la mort, » il lui répondit : « Moi
aussi je donne la vie et je cause la
mort ! » Abraham lui dit : « Allâh
1
fait venir le soleil de l’est, fais-le
donc venir de l’ouest. » Sur ce,
l’infidèle resta interloqué ; et Allâh
ne guide pas le peuple injuste.
2
260. Ou encore l’exemple de celui
qui passait par une ville qui s’était
effondrée sur ses toits ? Il
s’exclama : « Quand Allâh la fera-
t-Il revivre après sa destruction ? »
Alors Allâh le fit mourir pour cent
ans ; ensuite, Il le ressuscita et lui
dit : « Combien de temps y es-tu
resté ? » Il répondit : « J’y suis res-
té une journée ou une partie d’une
journée. » Alors Allâh lui dit :
« Non, tu es resté dans cet état
pendant cent ans. Maintenant,
regarde tes aliments et ta bois-
son ; ils ne sont pas gâtés. Et
regarde ton âne. Et Nous avons
fait cela afin de faire de toi un
Signe pour les hommes. Et re-
garde les os comment Nous les
remettons à leur place et ensuite
1 (as)
En filigrane de la dialectique d’Abraham était le fait que le soleil tenait lieu de divinité
pour son adversaire : la demande de démontrer son pouvoir sur les mouvements de l’astre
du jour entrait dès lors dans le domaine de l’anathème pour ce dernier. C’est ainsi qu’il fut
déconcerté, ne pouvant aller contre sa propre croyance religieuse.
2
Nombre d’exégètes ont compris ces versets littéralement. Or une lecture littérale ne serait
rien sinon absurde ; cela constitue une irrévérence envers le Saint Coran. Il s’agit tout
simplement d’un rêve durant lequel la personne fut informée des événements devant avoir
lieu durant le prochain centenaire. Dieu lui dit, à son réveil, d’observer comment son âne
était toujours à ses côtés et que ses victuailles étaient telles qu’il les avait laissées la veille.
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Nous les revêtons de chair. » Et
quand tout cela devint clair pour
lui, il dit : « Je sais qu’Allâh a le
pouvoir de faire tout ce qu’Il veut.»
1
En voici encore un verset qui reste une pierre d’achoppement pour la plupart des
commentateurs coraniques ; l’exégèse est qu’Abraham reçut l’ordre d’apprivoiser quatre
oiseaux puis de les couper en morceaux qu’il devait ensuite éparpiller un peu au nord, un
peu au sud, et ainsi de suite à l’est et à l’ouest ; de les appeler et que les oiseaux
reprendraient vie et reviendraient vers lui. Or, les lexiques arabes n’autorisent pas cet
usage. L’idiome (fa s urhun-na ? ilaika – « et fais les s’attacher à toi ») signifie
(?amilhun-na mina s -s awri ? ay al-mail – s ur est dérivé de s a wr dont
le sens est « apprivoisement » ; donc s urhun-na ? ilaika signifie « fais qu’ils s’habi-
tuent et s’attachent à toi. »
D’aucuns ont dit que s urhun-na ? ilaika signifie « appelle-les vers toi » (Voir le
lexique Mufrad a t de l’Imam Al-Raghib). Par analogie, l’on pourrait dire que les âmes qui
veulent s’attacher à Dieu se comportent d’une façon similaire : lorsque Dieu les appelle,
elles s’envolent vers Lui spontanément.
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ont dépensé ni d’un rappel des
faveurs octroyées ni d’une parole
blessante, leur récompense est
auprès de leur Seigneur, et ils
n’auront aucune crainte ni ne
seront-ils affligés.
264.Une parole bienveillante et
un pardon valent mieux que des
aumônes suivies d’une parole
blessante. Et Allâh Se suffit à
Lui-Même et est Indulgent.
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espèce – cependant qu’il est char-
gé d’années, et qu’il a des enfants
faibles – et qu’une tornade brû-
lante s’abatte sur le jardin et que
celui-ci soit totalement brûlé ?
C’est ainsi qu’Allâh vous rend
clairs Ses Signes afin que vous
méditiez.
1
Ce verset déclare sans ambages que les systèmes économiques basés sur l’intérêt ou
l’usure sont destinés à périr, alors que les économies où l’on encourage la charité vont
prospérer.
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282. Et craignez le jour où vous
serez ramenés auprès d’Allâh ;
alors ce que chaque âme aura
acquis lui sera rétribué intégra-
lement ; et ils ne seront pas lésés.
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Ses Messagers, » et ils disent :
« Nous avons entendu et nous
avons obéi. Nous implorons Ton
pardon, ô Seigneur, et c’est vers
Toi qu’est le retour. »
1
Ceci se réfère aux peuples antérieurs qui, n’ayant aucun respect pour les responsabilités
religieuses confiées par Dieu, les avaient considérées comme un fardeau. Ils transférèrent
ce fardeau à un clergé professionnel issu des couches inférieures de la société. De là est
venu un ordre religieux qui s’est assuré le monopole de la connaissance religieuse sans
pour autant faire honneur à ce savoir. Ce processus a fini par donner naissance à un
clergé borné, arrogant et intolérant ; de ses membres, peu comprenaient la philosophie et
la magnanimité de la parole de Dieu. Dans le verset 6 de la sourate Al-Jumu‘ah, ces chefs
religieux sont comparés à des ânes chargés de livres religieux : ils les portent, mais ils ne
les comprennent pas. Le terme (is r – fardeau) doit être compris dans ce contexte, car
une responsabilité donnée par Dieu ne peut être un fardeau devant lequel les croyants
cherchent à fuir.
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