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Wall Street et l’ascension de Hitler

Antony C. Sutton

Signé : M.D.
Cette conférence (tirée du livre « Wall Street et l’ascension de Hitler »
d’Antony Sutton) va décrire le rôle d’industriels et de banquiers et
américains dans la montée du nazisme et l’armement allemand (période
1920-1945).

Antony C. Sutton (1925 – 2002)

Né en Angleterre et titulaire d’une thèse de doctorat, Antony C. Sutton fut


enseignant-chercheur au sein de l’Universités Stanford (classée 2e au
classement mondial de Shanghaï) et de l’Université de Californie & Los
Angeles (classée 13e).

Source : https://www.shanghairanking.com/rankings/arwu/2022

Puis Sutton écrira sur l’influence de personnes et la détermination d’affaires


à un niveau situé bien au-delà et des femmes et des hommes élues
démocratiquement.
Sources
Les sources seront principalement tirées de :

 Elimination of german resources, Commission d’après-guerre du Sénat


américain auditionnant des Militaires haut-gradés et de leurs rapports,

 Morgenthau diary, Mémoires du Secrétaire au trésor (équivalent du


ministre de l’économie français) Henri Morgenthau de l’époque,

 The crime and the punishment of I.G. Farben, du Conseiller économique


du Département de la Justice des États-Unis et responsable de l'enquête
sur I.G. Farben de Joseph Borkin,

 Ambassador Dodd’s diary de l’Ambassadeur américain en Allemagne


William Dodd,

 Pour les informations admises, d’une encyclopédie numérique.


Prélude
Deux concentrations de pouvoir aux États-Unis (20e siècle)

John Davison Rockefeller - John Davidson Rockefeller Jr

La famille Rockefeller monopolisait l’industrie du pétrole avec la Standard


Oil, contrôlaient la Chase National Bank et dirigeaient la National City
Bank (1ère banque de dépôt à l’époque).

Source : Magazine Life – 23 janvier 1950


« La Chase National Bank faisait également partie de l'empire Rockefeller au
depuis des années 1930.

[…] Elle devint la banque mandataire des différentes compagnies pétrolières


dans lesquelles les Rockefeller étaient les actionnaires dominants suite à
longues années de partenariats. »

Source : American Commercial Banks in Corporate Finance, Go Tian-Kang


(Université Columbia, 8e mondiale), p154

https://archive.org/details/american-commercial-bank-in-corporate-finance-
1929-1941
John Pierpont Morgan Jack Pierpont Morgan Jr

Magnat de la finance avec la banque J.P. Morgan (1ère dans les


investissements), la Guaranty Trust Company et la First National Bank, la
famille Morgan contrôlaient les entreprises suivantes :

Source : https://en.wikipedia.org/wiki/J._P._Morgan
National City Bank

« Au cours des années 1890, Stillman (P.D.G. de la National City Bank) forma
des alliances avec les Rockefeller et Standard Oil, au profit des activités de
banque commerciale et d'investissement de National City Bank.

[...] Les dirigeants de 1904 de Standard Oil [Note : William Rockefeller],


Union Pacific, American Sugar Refining, International Harvester [contrôlée par
J.P. Morgan], National Sugar et Armor & Co. étaient représentés au conseil
d'administration de la banque.

[...] Dans ces années, la National City Bank est également devenue un allié des
Morgans, la banque privée qui était la banque reconnue la leader des banques
d'investissement aux États-Unis. Les partenaires de Morgan [Cyrus Mc
Cormick, P.D.G. d’International Harvester] étaient représentés au conseil
d'administration de la National City Bank à partir de 1896. »
Source : International Banking, p.68-69
https://archive.org/details/international-banking
Source : http://www.columbia.educulwebdigitalcollectionscultextsldpd_628272_
000ldpd_6282727_000.pdf
Introduction
J.P Morgan – Rockefeller – (Harriman)

Prêts envers l’Allemagne (Plans Dawes et Young 1920 - 1930)

I.G. Farben A.E.G (Général Electric Allemande) Vereinigte Stadtwerke


(chimie) (électricité) (acier)

Résumé

I) Des banques contrôlées par les Morgan et Rockefeller ont émis des prêts à
l’Allemagne dans les années 1920,

Furent consolidées :

II) I.G. Farben (chimie),  finançeront Adolf Hitler ,


 collaboreront avec firmes américaines,
III) A.E.G. (électricité)
 favoriseront objectif de guerre

IV – Soutien d’Henry Ford aux nazis


V) Partenariat entre des industriels nazis de l’acier et la banque de la famille
Harriman
VI) Cercles de dirigeants d’industries nazis et lien avec les États-Unis
VII) Collaboration entre Wall Street et les nazis
I- Prêts américains envers l’Allemagne

La Première Guerre mondiale terminée en 1918, l’Allemagne est vaincue.


Le traité de Versailles et son programme de réparations amena au :

 Plan Dawes, en 1924, présidé par le vice-président américain Charles


Dawes et le P.D.G. de General Electric (contrôlée par J.P. Morgan),
Owen Young,

 Plan Young, de 1929 :

 Présidée par le même Owen Young (P.D.G. de General Electric


contrôlée par J.P. Morgan), T. W. Lamont, (associé de J.P.
Morgan) et T. N. Perkins (banquier lié à J.P. Morgan) et John
Pierpont Morgan Jr en personne.

 Les délégués allemands impliqués étaient A. Vogler (P.D.G de


Vereinigte Stahlwerlœ qui réarmera l’Allemagne et financera
Hitler), et Hjalmar Schacht (président de la banque centrale
allemande, la Reichsbank, et futur ministre de l’économie du IIIe
Reich de Hitler).

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Young
https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_W._Lamont
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hjalmar_Schacht
https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_V%C3%B6gler

Source : Banker's profits from german loans, Robert Kuczynski, p4-5


https://archive.org/details/bankers-profits-from-german-loans_202307
Voici un tableau, tiré du livre d’Antony Sutton, sur les principales industries
recevant ces prêts (notamment par la National City Bank, dont on rappelle
qu’elle était dirigée par les Rockefeller et les intérêts des Morgan) :

Dans les 2 pages suivantes, les preuves y seront présentées.


Prêt à I.G. Farben

Source : The crime and the punishment, Joseph Borkin


https://www.bibliotecapleyades.net/sociopolitica/sociopol_igfarben02.htm#Cont
ents

Source :
 Morgenthau Diary
https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=umn.31951d02480979w&seq=1

 Voir également : J. Robert Bonnar - U.S. Court of Claims, No. 293-63,


Exhibit DSR 164. (contenu du document non accessible)
« Colonel Bernstein : Nous avons rencontré beaucoup de preuves pour indiquer
que le gouvernement allemand finançait une part considérable de
l'agrandissement d’I.G. Farben avec les plans Dawes et Young dans les années
20, pour les exonérer d'obligations de réparation de la dernière guerre.»

Source : Elimination of german resources

« I.G. Farben dominait l’industrie mondiale chimique au milieu des années


1920. Soucieuce d’obtenir des capitaux américains, la National City Bank,
dirigée par Charles E. Mitchell a émis vingt millions de dollars d'obligations à
I.G. Farben. Sa taille a plus que doublé en 12 ans d’expansion après 1927. »

Source : Morgenthau diary

https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=umn.31951d02480979w&seq=1
Prêt à A.E.G.
et Vereinigte Stahlwerke

Source : Banker's profits from german loans, Robert Kuczynski, p 182-203,


Brooking Institution (Think Tank américain parmi les plus influents)
https://archive.org/details/bankers-profits-from-german-loans_202307/mode/2up
Profits

Source : Banker's profits from german loans, Robert Kuczynski, p 127-129


https://archive.org/details/bankers-profits-from-german-
loans_202307/mode/2up
Petite parenthèse : Fritz Thyssen et Alfried Krupp (tous les deux industriels et
financiers de Hitler) bénéficièrent également des prêts suivants :

Source : Banker's profits from german loans, Robert Kuczynski, p 182-203


https://archive.org/details/bankers-profits-from-german-
loans_202307/mode/2up

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfried_Krupp_von_Bohlen_und_Halbach
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fritz_Thyssen
Conclusion : suite aux plans Dawes et Young des années 1920, l’Allemagne
reçut des prêts érigés et bénéficiant directement à J.P. Morgan et à des
personnes liées à l'avènement du nazisme et son armement.

Nous allons maintenant décrire ces cartels allemands en commençant par


I.G. Farben (chimie).
II- I.G. Farben

1) Présentation d’I.G. Farben

« Le leadership d'I.G. Farben dans la préparation industrielle à la guerre était


incontesté. Une liste des produits fabriqués pour le réarmement allemand
démontre clairement qu’I.G. Farben était indispensable : quasi-totalité du
pétrole synthétique (direct et par licence), caoutchouc synthétique, gaz toxiques,
huile lubrifiante, explosifs et des milliers d'autres articles nécessaires à la
machine de guerre allemande. C'était un partenariat militaro-industriel à l'état
pur. »

Source : The crime and the punishment, Joseph Borkin

2) Liens entre I.G. Farben et le nazisme

« Hermann Schmitz [P.D.G. d’I.G. Farben] est l'un des premiers partisans
d'Hitler. Schmitz, lui-même, a été nommé membre du Reichstag par Hitler, et
chef de la guerre.

Max Ilgner [directeur d’I.G. Farben] était une des grandes figures industrielles
derrière le régime nazi qui a non seulement financé la montée d'Hitler, mais a
soudé les intérêts d'I.G. Farben et du nazisme dans un instrument de puissance
mondiale en tant que chef du département financier d'I.G. Farben. En raison du
succès de son bureau de Berlin, d'où émanait du matériel d'espionnage et de
propagande vers tous les pays du le monde, Ilgner est devenu le représentant
d'IG Farben dans le parti nazi.

En fait, de nombreux responsables d'I.G. Farben sont devenus intimement


associés au mouvement et beaucoup ont reçu des nominations politiques
importantes. Une fois que les nazis ont effectivement pris le pouvoir, ils n'ont
plus eu besoin mendier de l'argent : lors d'une réunion convoquée par le
président du Reichstag, qui n'était autre que Goering, le soutien financier des
industriels au parti nazi a été ordonné. »

Source : Elimination of german resources


« "Notre nouvelle amitié avec les S.S. s'avère très fructueuse."
Ambros a écrit à Ter Meer [directeur d’I.G. Farben]

I.G. Farben a choisi de construire un grand complexe industriel à Auschwitz


pour la production de caoutchouc et de pétrole synthétique. Plus de 25 000
détenus du camp ont payé de leur vie sa construction, composé notamment de :

 Auschwitz III : l'I.G Buna et les usines de carburant synthétique


 Auschwitz IV : propre camp de concentration d'I.G. Farben à Monowitz

I.G. Farben avait la priorité pour obtenir les "Capos", chefs de détenus
sélectionnés parmi les criminels professionnels, et transférés dans d'autres
camps de concentration à Auschwitz."

« Les membres principaux du conseil d'administration d'I.G. Farben tels que


Hermann Schmitz (président du conseil de surveillance d'I.G. Farben), Georg
von Schnitzler (président du conseil d'administration d'I.G. Farben), Fritz ter
Meer, Friedrich Jaehne et Max Ilgner, ont été accusés par le tribunal de
Nuremberg dont les principaux chefs d'accusation étaient :"Planification,
préparation, déclenchement et conduite de guerres d'agression et d'invasions
d'autres pays", "Pillage et spoliation" et "Esclavage et meurtre de masse".

Condamnations des coupables :

 Otto Ambros, coupable du troisième chef d'accusation, esclavage et


meurtre de masse, condamné à 8 ans de prison.
 Walter Duerrfeld, coupable du troisième chef d'accusation, esclavage et
meurtre de masse, condamné à 8 ans de prison.
 Fritz ter Meer, coupable du chef deux, pillage et spoliation, et du chef
trois, esclavage et meurtre de masse, condamné à 7 ans de prison.
 Carl Krauch, coupable du troisième chef d'accusation, esclavage et
meurtre de masse, condamné à 6 ans de prison.
 Heinrich Buetefisch, coupable du troisième chef d'accusation, esclavage
et meurtre de masse, condamné à 6 ans d'emprisonnement.
 Georg von Schnitzler, coupable du deuxième chef d'accusation, pillage et
spoliation, condamné à 5 ans d'emprisonnement.
 Hermann Schmitz, coupable du deuxième chef, pillage et spoliation,
condamné à 4 ans de prison.
 Max Ilgner, coupable du deuxième chef, pillage et spoliation, condamné
à 3 ans d'emprisonnement.
 Heinrich Oster, coupable du deuxième chef, pillage et spoliation,
condamné à 2 ans de prison.
 Paul Haefliger, coupable du deuxième chef, pillage et spoliation,
condamné à 2 ans de prison.
 Friedrich Jaehne, coupable du deuxième chef d'accusation, pillage et
spoliation, condamné à 1 an et demi d'emprisonnement.
 Hans Kugler, coupable du deuxième chef d'accusation, pillage et
spoliation, condamné à 1 an et demi d'emprisonnement. »

[…] Il a été démontré que les autres accusés Krauch, von Knieriem, Schneider,
Jaehne, Ambros, Buetefisch et ter Meer ont tous visité le site d’I.G. Farben à
Auschwitz lors d'événements de la nature des conditions si horribles qu'il est
tout à fait incroyable de conclure qu'elles étaient inconnues des accusés, les
principaux directeurs d'entreprise étant responsables du lien d’I.G. Farben avec
le projet. »

Source : The crime and the punishment, Joseph Borkin


The Devil's Chemists: 24 Conspirators of the International Farben
Cartel Who Manufacture Wars, DuBois

3) Liens entre I.G. Farben et les États-Unis

« À l'exception du charbon et d'environ un tiers de ses besoins en minerai de fer,


l'Allemagne ne possède aucune matière première stratégique (ou en quantités
suffisantes). Elle dépend, en totalité ou en grande partie, des importations
étrangères de pétrole, de caoutchouc, de plomb, de cuivre, etc.
C'était la tâche d’I.G. Farben de rendre l'Allemagne autosuffisante dans
certains matériaux de guerre dont l'Allemagne manquait et qui étaient
indispensables à la guerre. Elle a résolu le besoin de certains matériaux par la
production de matières synthétiques à l'intérieur de ses propres frontières en
exploitant ses relations avec des entreprises américaines, non seulement pour
obtenir ces processus importants, mais aussi pour obtenir certains matériaux
critiques eux-mêmes.

 « Au printemps 1925, Carl Bosch [P.D.G. d’I.G. Farben] envoya


plusieurs cadres aux États-Unis pour explorer les intérêts de Standard Oil
[contrôlée par Rockefeller]. Cette dernière accepta de lancer un
programme coopératif de développement du procédé d'hydrogénation
pour raffiner le pétrole brut et de construire une nouvelle usine à cet effet
dans les plus brefs délais en Louisiane. En retour, Standard a obtenu le
droit d'exploiter le procédé aux États-Unis et de partager la moitié des
redevances avec I.G. Farben sur d'autres licences accordées. Cependant,
Standard Oil n'avait pas le droit d'exploiter le procédé dans aucune de ses
usines éloignées en dehors des États-Unis. »

Source : The crime and the punishment, Joseph Borkin

 « I.G. Farben fabrique carburants et huiles lubrifiantes à base de


charbon avec son célèbre procédé d'hydrogénation. Certains procédés qui
n’ont pu être présentés aux nazis pour la production d’iso-octane et son
utilisation pour les carburants, ont été obtenus et très largement utilisés
par une méthode nouvellement découverte en fait entièrement d'origine
américaine et connue, selon l'un des plus grands scientifiques d'I.G.
Farben, grâce aux accords avec Standard Oil of New Jersey [contrôlée
par Rockefeller]. »

Source : Elimination of german resources


construction d'usines d'essence de synthèse en Allemagne
importer environ 85 % des produits pétroliers finis
propriété iso-octane charbon

Eli
Ethyl Gazoline Corporation, une société ou Standart Oil.

 Le procédé de production de plomb tétraéthyle, indispensable à la


fabrication d'essence d'aviation, a été obtenu pour les nazis par I.G.
Farben exactement de la même manière. Un responsable de d'I.G. Farben
a déclaré :

"Il n'est pas nécessaire de mentionner que, sans le tétraéthyle, la présente


méthode de guerre serait impensable. Le fait que nous pouvions produire
du plomb-tétraéthyle depuis le début de la guerre est entièrement dû au
fait que les américains nous avaient présenté, peu avant, des usines de
production perfectionnées par leurs connaissances expérimentales
accumulées pendant de longues années (et le travail difficile de
développement épargné en rappelant la propriété toxique du plomb-
tétraéthyle qui causant de nombreux morts aux États-Unis d'Amérique).
C'était la première fois que les Américains décidaient de donner une
licence sur ce processus dans un pays étranger, et ce uniquement sur
demandes urgentes à Standard Oil [contrôlée par Rockefeller].
Contractuellement, nous avons découvert plus tard que le département de
guerre à Washington n'a donné son autorisation qu'après de longues
délibérations."

 Un autre exemple remarquable a été l‘effort réussi d’I.G. Farben, au


moyen d'un accord de cartel avec Standard Oil, de retarder l'utilisation
du caoutchouc buna aux États-Unis, tout-en en produisant en même
temps suffisamment de buna en Allemagne pour une armée et une
industrie indépendante de ses importations.

Dans le cadre de l'accord Jasco, le caoutchouc synthétique devait


tomber sous la « sphère d'influence » d’I.G. Farben, où Standard Oil
devant lui céder les brevet et le savoir-faire du nouveau caoutchouc
synthétique ("Butyl"). La manière diabolique dont I.G. Farben fut capable
d’accomplir son but fut de dire simplement que le gouvernement
allemand ne permettait pas encore le transfert du processus buna à
Standard Oil. Standard Oil réussit dans un certain temps à donner la
fausse impression aux entreprises américaines de caoutchouc que le
processus de buna avait été déjà reçu d’I.G. Farben et était sur le point de
leur concéder sous licence. Mais comme le temps s'éternisait et que les
licences n'arrivaient pas I.G. Farben céda.

Cette enquête a confirmé certaines données, présentées jusqu'ici au


Comités Truman, Bone et Kilgore par le ministère de la Justice, qui a si
gravement mis en péril la guerre préparatifs des États-Unis. »

 « En raison de ses relations "amicales" avec Standard Oil of New


Jersey, I.G. Farben en 1936, agissant en tant qu'agent du gouvernement
allemand à la demande du Dr Schacht, ministre de l'Économie, et du
général von Blomberg, ministre de la guerre, a pu conclure un contrat
pour l'achat de 20 000 000 $ d'essence et de lubrifiants d'aviation de
haute qualité (En fait, 14 000 000 $ ont été livrés), et pour emprunter 500
tonnes de plomb tétra-ethyl de l'Ethyl Export Corp, des États-Unis (une
lettre datée du 21 septembre 1938 par l'intermédiaire de Brown Brothers,
banquier de Harriman & Co de New York) chargée de construire et
d'exploiter les usines de plomb tétraéthyle en Allemagne. »

Rappelons ensuite qu’I.G. Farben a reçu 30 millions $ de prêts de la Nationak


City Bank (dirigée par les Rockefeller et partenaire de la Standard Oil controlée
par les Rockefeller)

Source : donnée en page 13

« Après des négociations avec Carl Bosch [P.D.G. d’I.G. Farben], Standard Oil
[contrôlée par Rockefeller] accepta de lancer un programme coopératif de
recherche d’un procédé d'hydrogénation. Et pour mettre en place un mécanisme
d'exécution des termes de l'accord, les parties ont convenu de créer la société
Standard-I.G.

[…] En 1929, le coût du programme ambitieux pour convertir le charbon en


essence devenait incontrôlable. Pour faire avancer le projet et ayant
suffisamment d'intérêts en Amérique, l'étape suivante était la création
d'American I.G. Company (26 avril 1929) homologue américain d’I.G. Farben,
qui fut administrée par :

 Walter Teagle, président de Standard Oil of New Jersey,


 Edsel Ford, président de la Ford Motor Company,
 Charles E. Mitchell, président de la National City Bank (qui émis le prêt),
 Paul M. Warburg, membre de la famille bancaire Warburg financièrement
puissante.

Source : The crime and the punishment, Joseph Borkin


https://www.bibliotecapleyades.net/sociopolitica/sociopol_igfarben02.htm
#Contents
« Après 1929, l'histoire d'American I.G. était celle d'une croissance et d'une
prospérité ininterrompues, devenue la deuxième industrie de pellicules de
caméras des États-Unis et le troisième producteur de colorants. »
« Un an avant, I.G. Farben avait crée Agfa Ansco Corporation pour s'occuper
du marché américain des caméras et des pellicules. Elle fut fusionnée en 1939
avec d'autres sociétés d’I.G. Farben en General Aniline & Film Corporation.

[…] Edsel Ford, d'abord directeur d'American I.G., devint plus tard directeur
de General Aniline & Film, et Bosch [P.D.G. d’I.G. Farben] devint lui
administrateur de Ford Werke A.G. en Allemagne. »

« En plus de ses nombreuses filiales étrangères Plus de 2 000 accords de cartel


furent passés entre I.G. Farben et des sociétés étrangères dont la Standard Oil
of New Jersey, Du Pont, Alcoa, Dow Chemical et d'autres, aux États-Unis. »

Source : Elimination of German Resources p.1069

Revons à Agfa-Ansco :

« Pour la couverture de ses activités subversives, Agfa-Ansco dépense environ


60 millions de dollars par an et offre, par l'intermédiaire d'I.G. Farben des
opportunités inhabituelles de dissimulation de ses agents de renseignement et
de dépenses à des fins de propagande, au gouvernement allemand.

[…] La gravité de cette situation est amplement indiquée par le fait que le
travail d’enregistrements visuels pour l'armée a été menée sous la supervision
d'étrangers allemands représentants I.G. Farben. Par exemple, un laboratoire
de la société a filmé des chars expérimentaux de l'armée américaine, sur les
terrains d'essai d'Aberdeen et d’Andeon, entre 1939 et 1940.

[…] Notre programme envisage l'élimination de tout ce qui représente un


contrôle par des intérêts allemands dans General Aniline & Film Corporation.
Ces contrôles découlaient en premier lieu de la propriété de la société par I. G.
Farben qui, dans l'Allemagne nazie, a été son rempart le plus solide et
partenaire à part entière.
Lors d'une réunion ce matin, à laquelle ont participé William C. Bullitt et John
E. Mack (directeurs de General Aniline and Film), a été convenu à l'unanimité
que 97 % actions soient immédiatement dévolues au secrétaire au Trésor afin de
nous permettre de mener à bien un programme efficace d'américanisation de la
société.
Le ministère de la Justice (division antitrust) s'intéressa à la General Aniline &
Film (1939) et ouvrit une enquête sur les affaires de cette société. Le 19
décembre 1941, elle aboutit à l'inculpation de la société et de ses principaux
dirigeants allemands pour violation des lois antitrust par l'attribution de
marchés mondiaux en complot criminel avec I. G. Farben. »

Source : Morgenthau Diary

« Le 25 mars 1942, fut un jour noir pour la Standard Oil.

Le nouveau dépositaire américain de la propriété étrangère, Leo T. Crowley, a


émis sa première ordonnance d'acquisition saisissant les intérêts d'I.G.
Farben, "société ennemie" dans les actions, les brevets et les contrats de Jasco
et de l’ex- Standard-IG (Standard Catalytic Company). Deux heures après, le
ministère de la Justice a intenté une action massive contre la Standard Oil of
New Jersey, [contrôlée par Rockefeller] six filiales, et Walter C. Teagle [P.D.G.
de Standard Oil], William S. Farish, et Frank A. Howard. IG Farben a été
nommée co-conspirateur non inculpée. Selon le compromis conclu deux nuits
plus tôt, les dix accusés dans l'action pénale n'ont plaidé aucune contestation et
ont été condamnés à une amende de 5 000 $ chacun devant le comité
Truman. »

Source : The crime and the punishment, Joseph Borkin

« Le 25 mars 1942, le Dépositaire américain de la propriété étrangère, Leo T.


Crowley, a émis sa première ordonnance d'acquisition, saisissant les intérêts
d'I.G. Farben, "société ennemie", dans les actions, les brevets et les contrats de
Jasco et Standard Catalytic Company. (À l'automne 1940, la société Standard-
I.G. avait été remplacée par la société Standard dont le nom portait les initiales
I.G.) Deux heures, le ministère de la Justice a intenté une action massive contre
la Standard Oil of New Jersey [contrôlée par Rockefeller], six filiales, Walter
C. Teagle [P.D.G. de Standard Oil of New Jersey], William S. Farish, et Frank
A. Howard. I.G. Farben a été nommé co-conspiratrice non inculpée. Les
accusés n'ont plaidé aucune contestation dans l'action pénale et ont été
condamnés à une amende de 5 000 $ chacun devant le comité Truman.

Le lendemain, Thurman Arnold a comparu devant le comité spécial du Sénat


chargé d'enquêter sur le programme de défense nationale, dirigé par Harry S.
Truman. L'affaire atteignit bientôt des proportions si graves qu'elle attira
l'attention de John D. Rockefeller, Jr., le plus grand actionnaire de Standard
Oil, et d'user de son influence pour forcer le renvoi des acccusés. Walter
Teagle a démissionné du conseil d'administration et moins d'une semaine plus
tard, Farish est décédé d'une crise cardiaque. »

Source : The crime and the punishment, Joseph Borkin


TRUMAN ACCUSE STANDARD OIL DE
"TRAHISON" SUR LE CAOUTCHOUC

L'entreprise a aidé les nazis avec les États-Unis en guerre.

Harry S. Truman, président d'un comité sénatorial spécial


[futur Présdient des États-Unis d’Amerique] enquêtant sur
le programme de production de guerre, a accusé
aujourd'hui la société Standard Oil of New Jersey de
relation de trahison avec l’Allemagne avant et après que
les États-Unis entrent en guerre.

L'accusation du sénateur Truman était fondée sur la preuve


reçue par le comité au sujet d'une accord de cartel [de
monopole] international entre Standard Oil et l'I.G. Farben.
Les preuves révèlent que le gouvernement hitlérien a refusé
d'autoriser la divulgation des Procédé de caoutchouc
synthétique allemand pour les États Unis.

Les accusés aussi n’ont pas contesté devant la plainte du


gouvernement et ont été condamnés à une amende de 5
000 $. L'accusation du sénateur Truman de "trahison"
n'était par soutenu par Arnold Denjes.

Source : Chicago Tribune, 27 Mars 1942


Il est intéressant de souligner qu’Ivy Lee, conseiller en relations publiques des
Rockefeller (contrôlant Standard Oil et dont on rappel le partenariat commun
avec I.G. Farben par le biais d’American I.G.) était favorable aux nazis, et fut
choisi pour rendre irréprochable et vendre l'image I.G. Farben auprès du
public américain.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ivy_Lee

« Ivy Lee et son fils James sont venus déjeuner. James Lee se montra à la fois
capitaliste et partisan du fascisme.
[...] J'ai été surpris, et un peu offensé, par la présence à [un autre] dîner du
jeune James Lee, fils d'Ivy Lee, le grand propagandiste qui essaie depuis un an
ou plus de vendre le régime nazi au public américain. Une enquête de
Dickstein de la chambre des représentants, a révélé qu’Ivy Lee recevait 33 000 $
par an pour ce travail. Pourquoi a-t-il Von Ribbentrop invite Lee à nous
rencontrer ?
[...] J’ai découvert plus tard les relations de Lee aîné avec le gouvernement
allemand (et Max Ilgner, directeur d’I.G. Farben) qui a reçu une somme
importante de son entreprise. »

Source : Ambassador Dodd’s diary, William Dodd


4) Documents tirés du livre « Wall Street et l’ascension de Hitler »
(Antony Sutton)

Dépendance Wehrmacht (armée du IIIe Reich) - I.G. Farben


Récépissé de 400 000 marks d’I.G. Farben au fond fiduciaire du parti nazi

Source : tribunal militaire de Nuremberg


Liste des directeurs d’American I.G. Farben (1930)
Conclusion

« Après une analyse détaillée de toutes les facettes des opérations d'I.G. Farben,
de la création et de la production de pétrole et de caoutchouc synthétiques à ses
accords de cartel internationaux, l'équipe d'enquête a conclu qu'I.G. Farben
était indispensable à l'effort de guerre allemand. Sans cela, Hitler n'aurait
jamais pu se lancer dans la guerre ou s'approcher si près de la victoire. »

Source : rapport de l’enquête ordonné par le général Eisenhower [futur


président des États-Unis d’Amérique]. Archive : U.S. Group Control Council,
Finance Division, Germany, Report on Investigation of I.G. Farbenindustrie,
September 12, 1945. Classification canceled by authority of the Joint Chiefs of
Staff; microfilmed by the Library of Congress.

« Sans I.G. Farben et sans charbon, je ne peux pas avoir de politique


étrangère. Mais c'est aux nazis qu'I.G. Farben a rendu le plus grand service.
Avec I.G. Farben et le charbon, Adolf Hitler a presque conquis le monde. »

Source : Gustav Stresemann, chancelier et ministre des Affaires étrangères sous


la République de Weimar

« Non seulement I.G. Farben a fourni à l’Allemagne le nerf de la guerre, mais


il a constitué l’une des armes de guerre économique et politique les plus
efficaces de l’Allemagne contre les autres nations du monde. Sans les immenses
installations de production d'I.G. Farben, ses recherches intenses et ses vastes
affiliations internationales, la poursuite de la guerre par l'Allemagne aurait été
impensable et impossible. »

Source : Elimination of german resources, p 943

« Il n'est pas nécessaire de mentionner spécialement que, sans le plomb-


tétraéthyle, les présentes méthodes de guerre seraient impensables. Ce fait est
entièrement du aux circonstances que peu avant, les américains nous avaient
présenté les usines de production complétées par des connaissances
expérimentales. »

Source : Elimination of german resources, responsable d’I.G. Farben


III- A.E.G. (Générale Électrique Allemande)

1) Prêts américains avec le plan Dawes et A.E.G.

Rappelons dans un premier temps qu’Owen Young, de General Electric


(contrôlée par J.P. Morgan), était l'un des trois délégués américains présent au
plan Dawes de 1923, et en 1928, après être devenu président de General
Electric, délégué principal des États-Unis lors des réunions du plan Young. Le
gouvernement des États-Unis comptait sur son pouvoir et son prestige pour
décider des questions financières internationales pour accroître les profits de
General Electric.

Remarquons qu’Owen Young était vice-président du conseil d'administration de


la Banque de Réserve Fédérale de New York.

Source : données en page 11

Rappelons maintenant qu’en vertu du plan Dawes, A.E.G. (Général Electric


Allemande) bénéficia des prêts de la National City Bank (dirigée par les
intérêts des Morgan) :

Source : données en page 15

2) Liens entre Général Electric américaine/allemande et nazisme

General Electric (contrôlée par J.P. Morgan) détenait des participations à


hauteur de 25 à 30% dans A.E.G.

Source : New York Times, 2 juillet 1929


https://www.nytimes.com/1929/07/02/archives/od-young-on-board-of-german-
company-minor-and-swope-also-directors.html
En janvier 1930, Oark H. Minor, Gerard Swope et E. H. Baldwin de General
Electric furent ainsi élus au conseil d'administration d'A.E.G., et ce aux côtés
de financiers directs ou indirects (par leurs autres entreprises affiliées) de
Hitler.

A cela, il faut ajouter que plusieurs administrateurs d'A.E.G. siégeaient


également au conseil d'administration d'I.G. Farben (avec Hermann Bucher,
Julius Flechthein et Walter von Rath).

De plus, A.E.G. était également fournisseuse de premier plan de fonds pour


Hitler pour son ascension vers le pouvoir en Allemagne en 1933, comme en
témoigne le document suivant :
Reproduction du récépissé de transfert bancaire d'A.E.G., daté du 2 mars 1933,
stipulant que 60 000 Reichsmarks soient déposés sur le compte du « Nationale
Treuhand » pour l'usage de Hitler :

Source : Tribunal de Nuremberg


3) Liens entre Général Electric Osram

Afin de fusionner l'industrie électrique mondiale, General Electric acheta des


parts dans Osram (produisant les ampoules électriques) dés 1929 (16%) pour
monter jusqu’à 29% en 1939. Dés lors, Clark Minor et Gerard Swope, + young ?
administrateurs de General Electric, devinrent également administrateur
d'Osram.

Source : Cartels in action, Myron Watkins (docteur de l’université Cornell - 12e


Université mondiale, et professeur à l’université de New York), et George
Stocking (Université de Chicago – 10e Université mondiale)

Or Osram contribua elle directement à hauteur de 40 000 RM au fond de


Hitler en 1933.

Source : https://phdn.org/archives/www.mazal.org/archive/nmt/07/NMT07-
T0567.htm (archives officielles du tribunal de Nuremberg)

General Electric négocia un accord avec Krupp, grand soutien d'Hitler, pour
mutualiser les brevets des deux parties et conférer à General Electric un contrôle
monopolistique sur le carbure de tungstène aux États-Unis.

Le fait que les usines d' A.E.G. en Allemagne ne furent pas bombardées durant
la Seconde GuelTe mondiale a été confirmé par l'enquête sur les bombardements
stratégiques des États-Urùs,84 enquête commandée par des universitaires
comme Jolm K. Galbraith et d'autres personnalités de Wall Street, telles que
George W. Bail et Paul H. Nitze. Leur « rapport sur l'industrie allemande de
l'équipement électrique », qui date de janvier 1947, conclu

Conclusion : Au sein d’A.E.G. et d’Osram, sous influence américaine et


fournisseurs de premier plan de fonds pour Hitler, seuls les administrateurs
allemands furent jugés à Nuremberg en 1945, ceux de nationalité américaine ne
furent qu'à peine auditionnés.
IV – Soutien d’Henry Ford aux nazis

1) Henry Ford, nazisme et Hitler

A propos des grandes personnalités qui ont ouvertement soutenus le nazisme,


il n’y a pas d’exemple plus flagrant que celui de Henri Ford.

Henry Ford a écrit : « le juif appartient à une race qui n'a pas de civilisation à
montrer, pas de religion aspirante, pas de grande réalisation dans aucun
domaine. »

Source : The International Jew, Henry Ford, p30


http://www.magtudin.org/Henry_Ford_The_International_Jew.pdf

Le 20 décembre 1922, le New York Times rapporta qu’il finançait le


mouvement nationaliste et antisémite de Hitler, portrait d'Henry Ford exposé
bien en vue sur les murs de son bureau.

Source : https://www.nytimes.com/1922/12/20/archives/berlin-hears-ford-is-
backing-hitler-bavarian-antisemitic-chief-has.html
https://www.washingtonpost.com/wp-srv/national/daily/nov98/nazicars30.htm
2) Ford et I.G. Farben

Ford fut lui aussi très lié aux grands cartels allemands consolidés par les prêts
américains.
En 1928, il fusionna les actifs qu'il détenait en Allemagne avec ceux du cartel
chimique I.G. Farben, et Carl Bosch (administrateur d'I.G. Farben et
d'American I.G. Farben) devint le patron de Ford–Werke AG. Antony Sutton
précise que les allemands y étaient majoritaires, comme condition pour qu'un
américain puisse continuer à faire des affaires avec le IIIe Reich.

Participation de Ford-Werke au sein d’I.G. Farben :

Source : Elimination of german resources, p. 1221

Rappelons qu’Edsel Ford rejoignit simultanément le conseil d'administration


d'American I.G. Farben, filiale d'I.G. Farben aux États-Unis.

Source : donnée en page 33

Et en 1938, un évènement déclencha une levée de protestation : Henry Ford


reçut la grand-croix de l'ordre de l'Aigle allemand, une décoration nazie pour
les étrangers distingués.
De gauche à droite : Fritz Heiler, Henry Ford et Karl Kapp.

Source : New York Times, 1er août 1938

Soulignons que Thomas J. Watson (directeur d'I.B.M.) et James Moone


(directeur de General Motors) le reçurent également.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_de_l%27Aigle_allemand#Grands-
croix_de_l%E2%80%99ordre_de_l%E2%80%99Aigle_allemand_en_or

3) Production industrielle des usines de Ford pour les nazis

« L'établissement Ford, à Hoboken, Anvers, est la plus important des


constructeurs automobiles belges. En novembre 1940, l'usine commença à
fabriquer des pièces et à assembler des camions pour l'armée allemande de 3 et
5 tonnes. Il avait été rapporté à l'époque que des pièces d'un camion militaire du
même modèle seraient produites dans les usines Ford en Belgique, en France,
Hollande et Allemagne. Certaines pièces continuèrent d'être reçues par la Ford
Werke de Cologne et de la Fabrique Nationale de Herstal, en Belgique, qui
produisait environ 500 camions par mois. De plus, c'est un important centre de
réparation et gère de 150 à 300 camions par mois. L'usine de General Motors à
Eeckeren, à Anvers, est beaucoup plus grande que l'usine de Ford. Ces
derniers l'utilisent principalement pour la production de camions et pour le
stockage. »

Grâce à Ford–Werke AG, le 25 novembre 1941, l'Allemagne avaient pu en effet


échanger des pièces détachées contre du caoutchouc et des matériaux de guerre
cruciaux dont les Allemands avaient besoin de 1938 à 1939.

En conclusion, si les industriels nazis jugés à Nuremberg étaient coupables de


crimes contre l'humanité, alors leurs collègues collabos de la famille Ford
l'étaient également.
V – Lien entre industriels nazis de l’acier et banque américaine

Dans le chapitre 7 du livre « Wall Street et l’ascension de Hitler », Antony


Sutton évoque un lien entre famille américaine Harriman et Bush et des
industriels nazis.

Rappelons que la famille Harriman était puissante aux États-Unis dans les
années 1920 : elle a fondé la Guaranty Trust Company (rachetée par J.P.
Morgan), a fusionné ses intérêts dans Brown Browser Harriman avec la
famille Bush, a émis des prêts envers l’Allemagne lors des plans Dawes et
contrôlait de grandes sociétés de chemins de fer.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Averell_Harriman
https://en.wikipedia.org/wiki/W._Averell_Harriman

 Premièrement, la Bank voor Handel en Scheepvaart (B.H.S.) de


Rotterdam, filiale de l'August Thyssen Bank (firme bancaire de Thyssen
industriel nazi, voir page 16), contrôlait l'Union Banking Corporation de
New York.

 Deuxièmement, l'Union Banking Corporation incluait Averell


Harriman, son frère Roland Harriman, et ce aux côtés de
Kouwenhoven (banquier nazi proche de Thyssen) et Groningen
(administrateurs de Vereinigte Stahlwerke A.G., rappelons : construits
sur fonds de Wall Street et finançant de Hitler).

Elle fut également dirigée par Prescott Bush.

Source :

« BANK VOOR HANDEL EN SCIIEEPVAART, NV

A. LOCALISATION, CORRESPONDANTS AUX ÉTATS-UNIS


Adresse : Zuidblaak 18, Rotterdam.
Correspondants à New York : Guaranty Trust Co. de New York, Union Bank
Corp.

B. NATURE DES AFFAIRES


Bank voor Handel en Scheepvaart, ci-après dénommée B.H.S., est une société
banque commerciale créée en 1918 en tant que filiale de l'August Thyssen
Bank, à Berlin, elle-même filiale du groupe allemand Thyssen, la grande
industrie sidérurgique allemande. Ses activités sont hautement spécialisées,
limitées au financement du commerce et de la navigation de l'industrie lourde
Ruhr-Rhin dans laquelle la firme Thyssen est importante.

C. TAILLE ET IMPORTANCE
B.H.S. est l'une des plus grandes banques commerciales générales
néerlandaises qui sont contrôlée par des intérêts financiers ou industriels
allemands.
En plus de la position puissante qu'elle occupe en tant que banque de l'August
Thyssen groupe en Hollande, B.H.S. occupe également une place importante
dans le domaine de l'international investissements en raison de son contrôle sur
Hollandsche-Amerikaanschc Beleggings Maatschappij-American Investment
Corp., une importante société d'investissement pour les titres néerlandais et
américains.

(a) August Thyssen Bank, AG, Berlin (jusqu'en 1930 connue sous le nom de
von der Heydt's Banque, AG)
Adresse : Berlin.
Capitale : RM. 16 000 000 (actif total, 60 700 000 RM) en 1941.
Entrepris : Banque allemande pour l'industrie lourde August Thyssen Rhin-Ruhr
groupe (acier).
Intérêt : BHS a été créée par et est une filiale de cette banque allemande et est
représenté à son conseil d'administration par H.J. Kouwenhoven.

(b) Union Banking Corp.


Adresse : New York.
Capital : 3 000 000 $ à compter de l'année se terminant le 31 décembre 1940.
Entreprise : Une société d'investissement qui fait des affaires principalement
avec B.H.S.
Intérêt : B.H.S. détient environ 2 285 959 $ en obligations et en comptes à
recevoir de cette banque new-yorkaise, et lui est également liée par le biais
d'une direction imbriquée en la personne de H.J. Kouwenhoven, qui à son tour
détient personnellement des titres dans cette société de la ville de New York.

(/) Vereinigte Stahlwerke, A.G.


Adresse : Allemagne.
Capitale : RM. 460 000 000 en 1939.
Activité : L'une des plus grandes et des plus importantes aciéries allemandes.
Intérêt : Le groupe Thyssen que représente B.H.S. est affilié à cette société
sidérurgique allemande ; aussi, H.J. Kouwenhoven de B.H.S. était membre du
Conseil exécutif de Vereinigte Stahlwerke A.G. »

Source : Elimination of german resources, p727


Or l’Union Banking Corporation fut frappée par le Trading Ennemy Act en 1942
et ses intérêts furent saisis par le gouvernement américain (et ce, en même temps
que la Holland-American Trading Corporation, Seamless Steel Equipment
Corporation et la Silesian-American Corporation, appartenant toutes à la famille
Harriman).

Source :

La famille Harriman avait également des intérêts communs avec I.G.


Farben : Roland Harriman participa à la fondation de l'International
Germanic Trust Company (1927), aux côtés de Herman A. Metz,
administrateur d’I.G. Farben, dont les bureaux étaient situés au Standard Oil
Building à New York, appartenant à Rockefeller.
VI – Liens entre industriels nazis et américains

Des groupes de pouvoir se sont regroupés autour de Hitler.


Le plus important de ces cercles intérieurs nazis fut le Cercle de Keppler, groupe
d'hommes d'affaires allemands qui soutenaient l'ascension de Hitler vers le
pouvoir, avant 1933.
En 1935, ce cercle passa sous influence du banquier nazi Kurt von Schröder et
de Heinrich Himmler (chef des S.S.).

Liste des membres du cercle de Keppler (avant 1932)


Intérêts bancaires industriel-américains liés au financement de Hitler
Liste des membres du cercle de Himmler (après 1933)
Liens entre entreprises allemandes des membres et sociétés américaines
Lien entre la multinational américaine I.T.T. (contrôlée par J.P. Morgan) et
le deuxième cercle d’industriels nazis :

« Sosthenes Behn [P.D.G. d’I.T.T. contrôlée par J.P. Morgan] était impatient de
travailler en étroite collaboration avec le nouveau gouvernement nazi. Il a
demandé au conseiller économique d’Hitler, Wilhelm Keppler, des noms
d'hommes fiables qui pourraient rejoindre les conseils d’administration des
sociétés allemandes d’I.T.T. Le banquier Kurt von Schroeder, de la Stein Bank,
qui devait devenir général dans la S.S. et canal crucial de financement de la
Gestapo, fut suggéré et rejoint le conseil d'administration de S.E.G. (société
d’I.T.T. en Allemagne), et est devenu le garant du progrès d’I.T.T. en Allemagne.
Il réorganisa l'entreprise, annula ses dettes et ramena bientôt de nouveaux
contrats massifs d'armement pour S.E.G. et Lorenz.
En échange de sa coopération, Behn, par l'intermédiaire de Schroeder, fut
bientôt en mesure de bénéficier d'un traitement spécial de la part des nazis : en
1935 et 1936 Schroeder persuada la Reichsbank de rembourser ses dettes, à une
époque où d'autres sociétés se voyaient refuser de payements. Et à mesure que le
rythme du réarmement s'accélérait, I.T.T. en Allemagne beaucoup se sont
développés rapidement.
Behn autorisait Schroeder à faire tout ce qu'il pense être dans son l'intérêt, lui
accordant 100 000 Reichsmarks par an. Behn est resté en bons termes avec les
nazis. Il a vu Goering plusieurs fois pour discuter des problèmes financiers
d’I.T.T., et Goering lui a demandé une fois de transmettre des messages de paix
en Grande-Bretagne (avec Churchill, Chamberlain et Eden I.T.T. avait
l'intention d'acquérir la société mystérieuse et prospère General Anilin and Film
Corporation (G.A.F.), une émanation du cartel I. G. Farben, qui fabriquait des
films, des colorants et des produits chimiques Agfa, dont la véritable la
propriété était effectivement dissimulée par les banques suisses; mais G.A.F. a
été saisi par le Département du Trésor des États-Unis.
Il est important de mettre en perspective les sympathies nazies de Behn.
D'innombrables industriels américains ont cru, jusqu'au moment où il y était
possible, qu’Hitler et Mussolini étaient bons pour les affaires et n’avait que des
ambitions territoriales limitées. Sosthène Behn n’avait pas d’excuses pour
cautionner ces dictateurs. Son système international de communications était
maintenu, de par sa nature, pacificatrice. Mais le système de Behn avait depuis
longtemps cessé d’être un instrument de paix et d’effectuer des communications
honnêtes. »

Source : The Sovereign State of I.T.T., Anthony Sampson (diplômé de


l’Université d’Oxford-classée 7e- journaliste, écrivain et proche de Nelson
Mandela)
Notons enfin que :

 I.T.T. (contrôlée par J.P. Morgan) acheta des participations substantielles


dans des sociétés aéronautique comme Focke-Wolfe, produisant entre-
autre avions allemands 25 % de Focke-Wulf , le constructeur aéronautique
allemand, constructeur de certains des avions de combat de la Luftwaffe
les plus performants.

 Le fondateur d’I.T.T. Sosthenes Behn était aussi propriétaire de filiales de


Standard Oïl of New Jersey (contrôlée par la famille Rockefeller) en
Allemagne, comme Apparate Fabrik Gmhb.
I.T.T. disposait encore d'un autre intermédiaire de l'Allemagne nazie vers
les États-Unis : l'avocat allemand Gerhard Westrick, représentant des
sociétés américaines comme Underwood Elliott Fischer, propriétaire de
la société allemande Mercedes Buromaschinen AG, et Texaco. Ce dernier
sculpta en 1940 un contrat pétrolier avec Hermann Goering, mais lorsque
ses activités furent rendues publiques le 12 août 1940, Westrick rentra en
Allemagne, et Rieber fut contraint à la démission de Texaco.

 Kurt Von Schroder fusionna ses activités à New York pour former la
Schroder Rockfeller & Compagnie, dont le président était Avery
Rockefeller.

Conclusion : « Ainsi, tandis que les avions de Focke-Wolfe d'I.T.T. bombardaient


les navires alliés et que les lignes d'I.T.T. transmettaien des information sur les
sous-marin allemand, les radios goniomètre d'I.T.T. sauvaient d'autres navires
des torpilles. »

Source : The Sovereign State of ITT, Anthony Sampson

Ce sont ces personne qui firent des dons en liquide au fond SS (le Sonder Konto
S), à hauteur de 20 000 Reischmark.

De très grosses multinationales américaines étaient également bien représentées


dans le cercle ultérieur de Heinrich Himmler jusqu'en 1944.
Hallgarten = plan dawes + hitler

1960, ITT Corporation a gagné 27 millions de dollars en compensation pour les


dommages infligés à sa part de l'usine Focke-Wulf par les bombardements alliés
pendant la Seconde Guerre mondiale . [11] De plus, le livre de Sutton révèle
qu'ITT détenait des actions de Signalbau AG, le Dr Erich F. Huth(Signalbau
Huth), qui produisait pour la Wehrmacht allemande des équipements radar et des
émetteurs-récepteurs à Berlin , Hanovre (plus tard usine Telefunken ) et ailleurs.
En 1943, ITT devient le principal actionnaire de Focke-Wulf Flugzeugbau
GmbH avec 29 %, et le reste pendant toute la durée de la guerre. Cela est dû au
fait que la part de Kaffee HAG est tombée à 27% après le décès en mai du
directeur de Kaffee HAG, le Dr Ludwig Roselius. Les documents de l'OMGUS
révèlent que le rôle du conglomérat HAG n'a pas pu être déterminé pendant la
Seconde Guerre mondiale.

VII - Collaboration entre Wall Street et les nazis

« Le Plan Dawes, adopté en août 1924, collait parfaitement aux plans des
économistes militaires de l'état-major allemand. »

Source : General Staff, Elimination of german resources for war, audition


devant la Commission sénatoriale des affaires militaires, p 175

« Ces prêts pour la reconstruction devinrent un véhicule pour des arrangements


qui firent plus pour promouvoir la Seconde Guerre mondiale que pour établir
la paix après la Première Guerre mondiale. »

Source : The crime and the punishment, Joseph Borkin


« La Standard Oil Company of New York [contrôlée par Rockefeller], a dépensé
10 000 000 de marks en Allemagne pour la prospection de ressources
pétrolières et la construction d'une très grande raffinerie près du port de
Hambourg. »

Source : William E. Dodd Jr. Ambassador Dodds Diary, 1933-1938, p 303

« Au moment présent, plus d'une centaine d'entreprises américaines ont des


filiales ici ou des accords de coopération. Les DuPont [contrôlée par J.P.
Morgan] ont trois alliés en Allemagne qui aident les entreprises d'armement.
Leur principal allié est la société I.G. Farben, une pièce maîtresse du
gouvernement, qui verse 200 000 marks par an à l'une des organisations de
propagande qui agit sur l'opinion publique américaine. Standard Oil Company
(la filiale new-yorkaise) [contrôlée par Rockefeller] a envoyé 2 000 000 de
dollars, ici en décembre 1933, et a gagné 500 000 dollars annuels en aidant les
Allemands à fabriquer une usine d'essence pour des objectifs de guerre. […] Le
président d'International Harvester Company [contrôlée par J.P. Morgan] m'a
dit que leurs affaires ici avaient augmenté de 33% par an (fabrication d'armes,
je suppose) […]. Même nos compatriotes dans l'aéronautique ont des
arrangements secrets avec Krupp. General Motor Company [contrôlée par J.P.
Morgan] et Ford font énormément d'affaires ici à travers leurs filiales, et
celles-ci ne sortent aucun profit. Je mentionne ces faits parce qu'ils
compliquent les choses et accentuent les risques de guerre. »

William Dodd, Ambassadeur américain en Allemagne

Source : Franklin D. Roosevelt and Foreign Affairs 1935-1937 p.456

Des dossiers saisis après la guerre ont été analysées par la section de contrôle
des fonds étrangers du département américain du Trésor et insistèrent pour que
des enquêtes soient menées sur des filiales de grandes entreprises. Un rapport
officiel des fonctionnaires du département du Trésor américain remis à Henry
Morgenthau, secrétaire au Trésor [ministre de l’économie américain] concluait :

« 1) Les affaires des filiales de Ford en France ont substantiellement augmenté


2) Leur production était uniquement au bénéfice des Allemands et des pays
sous occupation allemande ;
3) les Allemands ont montré "clairement leur souhait de protéger les intérêts
de Ford" parce que Ford et son fils défunt Edsel Ford avaient maintenu une
attitude de stricte neutralité ;
4) l'activité accrue des filiales françaises de Ford pour le compte des
Allemands reçut les e1oges de la famille Ford en Amérique. »

« 1) le directeur du bureau parisien apaisa les Allemands et la Chase Bank


[contrôlée par Rockefeller] collabora avec eux afin de placer la banque dans
une "position privilégiée " ;

2) les Allemands avaient une estime très spéciale pour la Chase Bank – estime
due aux activités internationales de notre siège social et des bonnes relations
que la filiale parisienne avait maintenues avec leurs nombreuses banques, leurs
organisations (allemandes) locales et les officiers de haut rang ;

3) le directeur parisien était "très énergique dans l'application des restrictions


sur la propriété juive, allant même jusqu'à refuser de libérer des fonds
appartenant à des Juifs, en anticipation d'un décret contenant des clauses
rétroactives interdisant une telle libération, qui pourrait être publié dans un
proche avenir par les autorités occupantes" ;

4) le bureau new-yorkais, malgré l'information ci-dessus, ne prit aucune


mesure directe pour limoger le directeur parisien indésirable parce que cela
aurait pu se retourner contre nos intérêts alors que nous sommes face à une
situation, non à une théorie. »
« a. Niederman de nationalité suisse, directeur de Chase Bank, Paris, a été
indubitablement un collaborateur.

b. Le siège de la Chase Bank à New York a été informé de la politique de


collaboration de Niederman mais n'a pris aucune mesure pour le renvoyer. En
effet, il y a d'amples preuves pour montrer que le siège de New York considérait
les bonnes relations que Niederman entretenait avec les Allemands comme un
excellent moyen de préserver et de maintenir intacte la position de la Chase
Bank en France.

c. Les autorités allemandes étaient très désireuses de maintenir la Chase


Bank ouverte et elles prirent effectivement des mesures exceptionnelles pour lui
procurer des sources de revenu.

d. Les autorités allemandes désiraient « être amies » avec les banques


américaines importantes parce qu'elles espéraient que ces banques seraient
utiles après la guerre en tant qu'instrument de la politique allemande aux
États-Unis.

e. La Chase Bank à Paris se montra extrêmement désireuse de plaire aux


autorités allemandes de toutes les manières possibles. La Chase Bank a par
exemple maintenu avec zèle le compte de l'ambassade d'Allemagne à Paris, «
puisque toutes les petites choses peuvent aider » (pour maintenir d'excellentes
relations entre la Chase et les autorités allemandes).
f. Tout l'objectif de la politique et des opérations de la Chase Bank était de
maintenir la position de la banque à n'importe quel prix. »

« a. Morgan and Company se considérait comme une banque française et


s'obligea par conséquent à observer les lois et les régulations bancaires
françaises, qu'elles fussent inspirées par les nazis ou non; et c'est ce qu'elle a
fait.
b. Morgan and Company était très désireuse de préserver la continuité de sa
maison [bancaire] en France et, pour garantir cette continuité, elle trouva un
modus vivendi avec les autorités allemandes.
c. Morgan and Company bénéficiait d'un prestige énorme auprès des autorités
allemandes, et les Allemands se vantaient de la collaboration formidable de
Morgan and Company.
d. Morgan poursuivit ses relations d'avant-guerre avec des groupes industriels
et commerciaux français qui travaillaient pour l'Allemagne dont les usines
Renault, confisquées depuis par le gouvernement français, Peugeot, Citroen et
beaucoup d'autres.
e. Le pouvoir de Morgan and Company en France est sans rapport avec les
faibles ressources financières de cette firme, et l'enquête qui est à présent en
cours sera très précieuse pour nous permettre pour la première fois d'étudier le
modèle de Morgan en Europe et la manière dont cette banque a utilisé son très
grand pouvoir.
f. Morgan and Company a constamment cherché à assouvir ses fins en
cherchant à opposer les gouvernements entre eux de la manière la plus froide
et la plus dénuée de scrupules. »
Source : Morgenthau Diary
https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=umn.31951d02480979w&seq=6
"La Vérité", n°59, 17 février 1944
Conclusion

La vérité émerge lentement

Les preuves apportées par les historiens constituent l'arène de ce débat et les
fondements de nos accusations de subversion.

Lentement, au fil des décennies, livre après livre, la vérité sur l'histoire récente
émerge au fur et à mesure que les documents sont publiés, examinés, analysés et
organisés dans un cadre historique plus valide.

Et cette histoire nous enseigne une chose : des citoyens individuels ont accepté de
remettre leur pouvoir politique à une élite, et cette acceptation a coûté la vie à
environ de 200 millions d'être humain, entre 1820 et 1975.

Ajoutons à cette souffrance indicible les camps de concentration en Europe et en


Russie, l'oppression et la suppression de ceux qui essaient de faire découvrir la vérité.

Quand tout cela cessera-t'il donc ?

Cela ne se cessera pas tant que nous n'agirons pas conformément à un simple
axiome. Ce système de pouvoir continuera tant que les personnes individuelles ne
comprendront pas que l’on n’a rien sans rien. Et le jour où une majorité
d'individus agira sans rien attendre du gouvernement, qu'elle prendra en on charge
ses propres intérêts et son bien-être, alors, ce jour-là, les élites de pouvoirs seront
condamnées.

En fait, la facilité qui consiste à être d'accord avec les élites de pouvoir est due à
l'attrait d'obtenir quelque chose avec des contreparties invisibles. Mais
l’establishment n'offre jamais quelque chose en échange de rien ; car ce quelque
chose, prêté à quelqu'un d'autre, est taxé par le pillage ailleurs, et accordé ensuite
ailleurs en échange de soutien politique. Et les crises périodiques et les guerres sont
utilisées pour rallier le soutien des citoyens au vu d'autres cycles de pillage et qui
resserre le nœud coulant autour de nos libertés publiques.

Et bien sûr, se dresse devant nous font des hordes de perroquets universitaires,
d'hommes d'affaires sans morale et des simples parasites, qui agissent comme
bénéficiaires passifs de ces pillages.

Mais tant qu’une majorité ne remplacera pas cette escroquerie par des associations
volontaires, des communautés volontaires, ou un pouvoir local et des sociétés
décentralisées, alors les tueries et les pillages ne cesseront pas.

Antony Cyril Sutton


(1925 – 2002)
Approfondissement

« L'état-major allemand, bien qu'officiellement aboli par le chapitre II du Traité


de Versailles, a continué d'exister après 1918. En vertu du traité, toutes les
écoles militaires devaient être supprimées, mais dans le même temps, l'état-
major clandestin a ouvert une nouvelle académie à l'Institut de technologie de
Berlin-Charlottenburg. Dès 1926, les diplômés de cette nouvelle académie de
l'état-major étaient les conseillers techniques de commandants de l'armée et
travaillaient en étroite collaboration avec les industriels. Et ils attirèrent leur
attention sur les dernières avancées dans la synthèse de matériaux dont
l'Allemagne devait disposer pour mener une prochaine guerre avec succès.

Les opérations de l'état-major étaient déjà si apparentes fin 1923, que le général
John H. Morgan, déclara : "L'Allemagne, qui a ingénieusement camouflé cet
état-major, est maintenant capable de se rendre indépendante
d’approvisionnements en matériel étrangers pour la prochaine guerre."

Plus tard, Morgan déclara que le général van Seeckt dirigeait les opérations,
que le gouvernement de la République allemande collaborait pleinement avec
lui et que les membres de la statistique économique générale y occupaient des
postes clés dans les agences gouvernementales, dont le ministère des Finances.

Les Allemands avaient à peine capitulé en 1918 qu'ils encouragèrent et ont


organisé la fuite des moyens allemands et personnel spécialisés.
Une filiale de Dornier a été créée en Suisse, juste de l'autre côté du lac de sa
société mère.
Krupp, a transféré des processus secrets à la société d'armement suédoise
Bofors, en échange d'actions.
Et afin de contourner la législation suédoise visant à empêcher la propriété
allemande directe sur des installations d'armement, il prit le contrôle de la
société par l'achat d'actions supplémentaires.
La construction de sous-marins a été menée aux Pays-Bas par l'intermédiaire
d'une filiale déguisée appartenant au gouvernement allemand. Un arrangement
plus direct a été conclu par la marine allemande en 1924, lorsque deux modèles
de sous-marins ont été construits en Espagne et le capitaine Manfred von
Killinger fonda une entreprise à Echevarria, pour les expérimenter.
Des Allemands ont été amenés à Détroit pour construire les bombardiers Stukas
en piqué. Les représentants d'I.G. Farben ont permis à un flot d'ingénieurs
allemands de visiter, non seulement des usines d'avions, mais aussi d'autres
d'importance militaire, dans lesquelles ils ont appris beaucoup de choses qui ont
finalement été utilisé contre les États-Unis.
Mais au début des années 1920, l'état-major allemand et les industriels avaient
un problème dans les mains : comment financeraient-ils leur programme,
économiquement et industriellement, pour armer l'Allemagne ? La réponse était
triple : inflation, réparations et emprunts étrangers.
Le général Morgan, qui était en opération en Allemagne pendant cette période,
et donc en excellente position pour évoquer ces faits, a la conviction que
l'inflation a été l’"instrument" de cet état-major pour accomplir une grande
partie de son programme.
Et qu’un tel programme n'aurait pu être réalisé sans la collaboration du
gouvernement et des grands industriels.

Il y a étonnamment peu d'analyses intelligentes par des observateurs étrangers


sur les buts pour lesquels les fonds étaient dépensés, ou d'enquêtes sur la
solidité des investissements. Au moment même où l'Allemagne plaidait la
pauvreté et l'incapacité de payer les réparations, elle en a été la principale
bénéficiaire. Les produits manufacturés allemands étaient vendus à l'étranger en
grande quantité grâce aux faibles coûts de production. Une partie des revenus a
été utilisée pour acquérir des propriétés à l'étranger (possessions allemandes
confisquées) et construire des usines sidérurgiques que l'Allemagne possédait
déjà en capacité suffisante pour ses besoins légitimes en temps de paix. Au fur et
à mesure que les entreprises étaient contraintes à la ruine, les manipulateurs
victorieux les rachetaient.
Et le triomphe final de l'inflation, sa valeur de chantage et la capacité de
l'Allemagne à vendre à bas coût a commencé, en 1922, à causer un problème
aux autres nations. Les Alliés acceptèrent alors de revoir la question des
réparations et d’aider financièrement l'Allemagne, et brusquement, le mark s'est
stabilisé. Le plan Dawes adopté en 1924, plus que raisonnable pour les
réparations, s'inscrivait parfaitement dans les plans des militaires de l'état-
major allemand.

Le programme de cartel, tel qu'il a été développé par l'état-major général et les
grands industriels, comme instrument de préparation à la guerre, a été
découvert par les nazis lorsqu'ils sont arrivés au pouvoir en 1933.
Adolf Hitler n'était qu'un simple caporal sur le front occidental.
Les chefs militaires allemands ont contribué à maintenir le semblant d'un
régime démocratique, mais ils cherchaient constamment à le remplacer.
Des contributions secrètes ont été envoyée à Hitler, mais ces personnalités
importantes ont été réellement convaincue lors d’une rencontre entre certains
banquiers de la Ruhr et Hitler, et qu'on pouvait faire confiance à ce dernier sur
un gouvernement central fort et une politique étrangère agressive.

A voir :https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9union_secr%C3%A8te_du_20_
f%C3%A9vrier_1933
Par la suite, il y eut une structure super gouvernementale non officielle en
Allemagne de 1934 à 1945 qui comprenait le gouvernement nazi, l'état-major
général et la plupart des industriels. Ces derniers peuvent prétendre qu'ils ont
reçu leurs ordres des nazis, qu'ils n’étaient que des moutons comme la masse du
peuple allemand. Mais ils sont coupables d’être plus que des moutons, ils sont
coupables d'être des partenaires à part entière des bergers nazi.

Bien avant 1937, l'Allemagne avait plus que remplacé la capacité industrielle
des territoires qui lui avaient été enlevés par le traité de Versailles. Les résultats
de ce renforcement étaient pleinement apparents en 1937, lorsque la production
de charbon atteignit presque le sommet historique de la Grande Allemagne de
1913, la production d'acier légèrement supérieure et la fonte brute de 3 millions
de tonnes de moins que lorsque le minerai lorrain était aux mains des Allemand.
»

Colonel Bernstein : « Vous avez posé la question de savoir si Farben était au


service du gouvernement nazi ou de l'état-major général allemand. Je pense
moi-même que c'est assez difficile de répondre. La Wehrmacht de l'état-major
allemand est un membre plus âgé de cette conspiration, remontant à certaines
traditions des Junker et prussiennes. Le parti nazi est un membre plus récent.
Les grands intérêts allemands, commerciaux et financiers, ont contribué dans
une large mesure au financement du parti nazi avant son arrivée au pouvoir
mais.
La réunion, la plus dramatique peut-être, était celle de février 1933, quand
Hitler s'adressa à un groupe assez important d'industriels, dont un représentant
de I.G. Farben. […] Et au fur et à mesure que l'enquête progresse et que le
véritable rôle de I.G. Farben est révélé, il devient souhaitable de déterminer son
rôle joué en tant qu'instrument de la machine de guerre allemande. »
"Trombinoscope" (chronologique)

Etat-Major – Chefs

 Hans von Seeckt


https://en.wikipedia.org/wiki/Hans_von_Seeckt
https://de.wikipedia.org/wiki/Hans_von_Seeckt

 August von Mackensen


https://en.wikipedia.org/wiki/August_von_Mackensen
https://de.wikipedia.org/wiki/August_von_Mackensen

Etat-Major – Sondergruppe R – Remilitarisation allemande post 1ère guerre


mondiale

 Kurt von Schleicher


https://en.wikipedia.org/wiki/Kurt_von_Schleicher
 Kurt von Hammerstein Equord
https://en.wikipedia.org/wiki/Kurt_von_Hammerstein-Equord
 Bruno Ernst Buchrucker
https://de.wikipedia.org/wiki/Bruno_Ernst_Buchrucker
 Eugen Ott
https://de.wikipedia.org/wiki/Eugen_Ott_(Generalmajor)
 Alfred Saalwächter
https://de.wikipedia.org/wiki/Alfred_Saalw%C3%A4chter
 Walter Lohmann
https://de.wikipedia.org/wiki/Walter_Lohmann_(Marineoffizier)
 Paul Schulz
https://en.wikipedia.org/wiki/Paul_Schulz
 Ferdinand von Bredow
https://de.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_von_Bredow
 Eric Rader
https://de.wikipedia.org/wiki/Erich_Raeder

Etat-Major – Wehrmacht – Revanche invasion 2nd guerre mondiale

 Fiodor von Bock


https://en.wikipedia.org/wiki/Fedor_von_Bock
 Heinz Guderian
https://en.wikipedia.org/wiki/Heinz_Guderian
 Eberhard von Mantey
https://de.wikipedia.org/wiki/Eberhard_von_Mantey_(Admiral)
 Werner de Blomberg
https://en.wikipedia.org/wiki/Bruno_Ernst_Buchrucker
 Eberhard von Mackensen
https://de.wikipedia.org/wiki/Eberhard_von_Mackensen

Etat-Major – Construction de sous-marins au Japon et contournement Traité de


Versailles

 Karl Bartenbach
https://de.wikipedia.org/wiki/Karl_Bartenbach
 Paul Behnke
https://de.wikipedia.org/wiki/Paul_Behncke
 Friedrich Wilhelm Hack
https://de.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Wilhelm_Hack
 Wolfram von Knorr
https://de.wikipedia.org/wiki/Wolfram_von_Knorr
 Albert Schinzinger
https://de.wikipedia.org/wiki/Albert_Schinzinger_(Unternehmer)
 Johann Bernhard Mann
https://de.wikipedia.org/wiki/Johann_Bernhard_Mann
 William Canaris
https://de.wikipedia.org/wiki/Wilhelm_Canaris
 Arno Spindler
https://de.wikipedia.org/wiki/Arno_Spindler

Etat-Major/Industriels – Construction avions au Japon et Suède (repris ensuite


par la Luftwaffe) et contournement du Traité de Versailles

 Ernest Heinkel
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_Heinrich_Heinkel
 Carl Clemens
https://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Clemens_B%C3%BCcker
 Claude Dornier
https://en.wikipedia.org/wiki/Claude_Dornier
 Hans Zenker
https://de.wikipedia.org/wiki/Hans_Zenker
Droite conservatrice – pangermaniste, anti-République de Weimar/anti-traité de
Versailles

 Kuno von Westarp


https://de.wikipedia.org/wiki/Kuno_von_Westarp
 Gottfried Treviranus
https://de.wikipedia.org/wiki/Gottfried_Treviranus
 Alfred Hugenberg (dirigeant également d’entreprises de réarmement)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Hugenberg
 Walther Funk
https://de.wikipedia.org/wiki/Walther_Funk
 Walter Simons
https://de.wikipedia.org/wiki/Walter_Simons

I.G. Farben – Ré-industrialisation de l’Allemagne – conquête du monde – non


favorable à Hitler

 Carl Bosch
 Carl Duisberg
 Edmund ter Meer

Industriels et Financiers – Nazis

 George von Schnitzler


 Hermann Schmitz
 Kurt Von Schroeder
 Albert Voegler
 Alfried Thyssen
 Fritz Krupp
 Alfried Krupp de Bohlen et Halbach
 Max Ilgner

Industriels Ré-industrialisation de l’Allemagne post 1er guerre mondiale

 Ernest Plageman
 Hans Louis Ferdinand von Loewenstein zu Loewenstein (nazi)
 Émile Kirdorf (nazi)
 Henry Brarens Sloman (Hanseaten)
 Ernest Borsig (nazi)
 Carl Koettgen

A voir également :

 SeSiso Club
 Zentralarbeitsgemeinschaft
 Verband Deutscher Maschinen- und Anlagenbau
 Gesamtmetall
 Stega

https://de.wikipedia.org/wiki/Reichsverband_der_Deutschen_Industrie
https://de.wikipedia.org/wiki/Deutsches_Institut_f%C3%BCr_Wirtschaftsforsch
ung
https://de.wikipedia.org/wiki/Schiffbautechnische_Gesellschaft
https://de.wikipedia.org/wiki/Stahlinstitut_VDEh
https://de.wikipedia.org/wiki/Deutsche_Adelsgenossenschaft
https://de.wikipedia.org/wiki/Club_von_Berlin
https://de.wikipedia.org/wiki/Marine-Brigade_Ehrhardt
https://de.wikipedia.org/wiki/Schwarze_Reichswehr

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