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Mission n°19SANIN824
I. Informations générales
L’ACAME est une association qui regroupe les centrales nationales d’achats (CNA) de médicaments
essentiels de 22 pays d’Afrique. Elle a été créée le 19 juillet 1996 sous la forme juridique d’ASBL
enregistrée au Burkina Faso. En 2017, l’ACAME a adopté son premier Plan stratégique pour la période
2017-2021. Depuis janvier 2018, elle est devenue un Acteur non-étatique de l’OMS. En juillet 2018,
l’ACAME a signé son accord de siège avec le gouvernement du Burkina Faso.
La mission de l’ACAME est de contribuer à améliorer les performances des centrales nationales
d’achats membres, afin de rendre disponibles et accessibles géographiquement et financièrement les
médicaments essentiels de qualité dans leurs pays respectifs par :
Le plaidoyer et la promotion auprès des partenaires et institutions
La solidarité et le réseau entre les CNA membres
Le renforcement des capacités des membres sur des thématiques clés centrées sur les
fonctions métiers et fonctions supports des CNA
En 2019, l’ACAME compte 22 centrales nationales d’achats membres (Algérie, Bénin, Burkina Faso,
Burundi, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Guinée
Bissau, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, RD Congo, Sénégal, Tchad, Togo, Tunisie). Ses membres
actifs sont des centrales d’achats en médicaments essentiels publiques ou d’utilité publique, reconnue
par le Gouvernement de leurs pays, représentées par leurs directeurs généraux respectifs. Les CNA
membres de l’ACAME sont impliquées dans la gestion des intrants du Fonds Mondial, soit en assurant
l’intégralité de la chaine d’approvisionnement (achat, stockage, distribution), soit en assurant
seulement une partie de la chaine (stockage et/ou distribution). Certaines CNA sont assurent
également le contrôle de qualité des intrants de santé fournis par les récipiendaires principaux (VIH,
TB, Malaria).
Les règles et le fonctionnement de l’association sont régis par un règlement intérieur qui fixe et
complète les conditions d’application des statuts. En tant qu’Asbl, les organes de gouvernances de
l’ACAME sont :
L’Assemblée Générale : instance souveraine de l’ACAME, elle traite des problématiques des
centrales d’achat membres par des sessions publiques et des sessions à huit-clos (réservés à
ses membres) ;
Le Bureau Exécutif avec un Président, un Vice-Président et une Secrétaire Permanente : exerce
les fonctions dévolues à l’assemblée dans l’intersession entre 2 Assemblées Générales ;
Le Secrétariat Permanent : poste occupé statutairement par le Dr Anne Maryse K’HABORE,
Directrice générale de la centrale d’achats abritant le siège de l’association, en l’occurrence la
CAMEG du Burkina Faso. L’ACAME est donc administrée par une Secrétaire Permanente ;
La durée des mandats du Président et du Vice-président est d’un an (01) selon l’usage, et ces
fonctions sont tournantes. Depuis mars 2018, la présidence est occupée par la NPSP (Cote
d’Ivoire) à titre d’exception.
L’ACAME représente un acteur incontournable pour les partenaires techniques et financiers (PTF) qui
interviennent au niveau des systèmes d’approvisionnement en produits de santé essentiels (PSE).
L’Initiative appuie l’ACAME depuis 2012 à travers des appuis techniques et des financements de
projets. Aujourd’hui, l’Initiative est le principal partenaire financier de l’ACAME avec près de 3 millions
d’euros engagés à ce jour à travers des canaux d’assistance technique et projets (PERF-APPRO, CFEA).
Pour aller plus dans les détails, 7 missions d’expertise court terme et 3 projets ont été financés par
l’Initiative 5% pour des montants respectifs de 417 798€ et 2 375 077€. Les projets financés par
L’Initiative, actuellement en cours de mise en œuvre sont les suivants :
Nom du projet Appui à la création d’un Centre de Formation et d’Expertise de l’ACAME (CEFEA)
Porteur principal ACAME (Association des Centrales d'Achats Africaines des Médicaments Essentiels)
Structure partenaire (au Unité de Formation de Recherche en Sciences de la Santé (UFR-SDS), Université
Burkina Faso) Ouaga 1 Pr Joseph KI-ZERBO (UOI-PJKZ)
Autres pays concernés 22 pays membres de l’ACAME
Objectif général Appuyer le développement d’un Centre de Formation et d’Expertise de l’ACAME (CFEA)
basé au Burkina Faso (siège de l’ACAME). Ce centre offrira une formation
professionnelle continue et qualifiante pour contribuer au renforcement des
performances des 22 Centrales Nationales d’Achat membres et de leurs partenaires de
la chaîne de distribution des produits de santé (Programmes nationaux, ONG, Privé).
Appel à projets AP-RSS
Année d’engagement 2018
Date de démarrage – Durée 20 janvier 2020 (36 mois)
(mois)
Budget signé (euros) 706 065 €
A noter également que la France appuie l’ACAME depuis sa création, notamment par la mise à
disposition d’Expert Technique International (ETI).
Aujourd’hui, l’ACAME est confrontée à des défis qui nécessitent une conduite du changement à travers
notamment l’amélioration de son modèle économique et de gouvernance pour une optimisation des
performances et une pérennisation de ses activités.
Les changements, dont l’ACAME doit être un acteur prépondérant, sont destinés à contribuer, auprès
des pays, à l’atteinte des ambitieuses cibles du « triple milliard » qui sont au cœur du plan stratégique
de l’OMS pour les cinq prochaines années, mais également à l’atteinte des cibles 90-90-90 pour la lutte
contre le VIH/sida (ONUSIDA), et bien sûr à la mise en place des Couvertures Sanitaires Universelles.
Par ailleurs, les organisations d’intégration sous régionale (CEDEAO, CEMAC, SADEC, etc.) et l’Union
Africaine font de l’accès des populations à des soins de qualité une priorité, faisant de la santé un
secteur essentiel du développement durable. L’accès aux médicaments essentiels de qualité à des prix
abordables constitue un des piliers de leurs stratégies de développement sanitaire. Le contexte, dans
lequel ces changements sont attendus, peut se résumer comme suit :
Mise en place des Couvertures Sanitaires Universelles, par des politiques renforcées autour
des médicaments génériques et par une amélioration de la gouvernance de façon à prévenir
le gaspillage des ressources publiques
Nombreuses initiatives d’achats groupés : PERF-APPRO/ACAME/I5PC, MTN/BM,
SWEDD/BM/UNFPA, GFAOP/UNITAID, STOP TB, PPM/FM, notamment
Certaines initiatives pour un renforcement des RH de la chaine d’approvisionnement :
CFEA/ACAME/I5PC, FM, FBMG (ARC, SOLVE), BM, notamment
Harmonisation de la Règlementation pharmaceutique, notamment dans le cadre du projet
AMRH piloté par l’Union Africaine : évaluation conjointe des demandes d’homologation…
Amélioration de la gouvernance dans le secteur pharmaceutique, notamment par une
dynamique de création des agences du médicament : AIRP en CI, ANRP au BF, Agence du
Médicament au Bénin …
Dans un tel contexte, les Centrales d’Achats regroupées au sein de l’ACAME, doivent se donner les
moyens de leurs ambitions, notamment par la mobilisation des ressources financières dans le cadre
des financements innovants. L’ACAME doit s’adapter en démontrant sa capacité à intégrer ses activités
dans les organisations régionales : UEMOA/CHRCP, CEEAC/OCEAC, CEDEAO/OOAS, NEPAD/UA…
A ce jour, l’ACAME, de statut association sans but lucratif, ne dispose pas des ressources humaines et
financières suffisantes pouvant lui assurer une autonomie d’action, ne bénéficie pas de conventions ni
avec les Etats (hormis l’accord de siège avec le Gouvernement du Burkina Faso), ni avec les
communautés économiques régionales. Le statut actuel de l’ACAME limite son accès aux nouvelles
opportunités de financements proposées pour favoriser la lutte contre les maladies endémiques dans
les pays en développement, et accroitre la disponibilité et l’accessibilité aux médicaments essentiels.
Conscients de cette insuffisance, les membres de l’ACAME ont, par délibération de la XIIème
Assemblée Générale, tenue à Abidjan en 2009, voté la Résolution de « positionner l’ACAME comme
Agence d’Exécution ».
Le résultat de l’étude menée en 2011, en collaboration avec l’OMS, présentant certaines alternatives
et recommandations à l’ACAME n’a pu être menée à son terme. En effet, aucune réforme ni juridique,
ni organisationnelle n’a été mise en œuvre.
La résolution n°4 récemment émise lors de l’AG extraordinaire de l’ACAME de septembre 2019 :
« l’AGE, à l’issue de ses travaux, a décidé de procéder à l’amélioration du modèle de gouvernance de
l’ACAME afin d’assurer sa pérennisation pour répondre aux besoins des CNA membres », a approuvé et
a reconfirmé la nécessité de bénéficier d’un appui technique dans les meilleurs délais.
Par la même occasion, un projet consistant à la création d’un Centre de Formation et d’expertise de
l’ACAME (CFEA) a été présélectionné au mois de novembre 2018. Il s’agit d’une présélection sous
condition. Une des conditions listées par le comité de sélection de ce projet est la réalisation d’une
étude portant sur le modèle économique (avec chiffrage sur les modalités de financement) et s’assurer
de la pérennité financière du projet. L’ACAME s’était engagée à remplir toutes les conditions
demandées. De ce fait, l’étude portant sur le modèle économique du centre CFEA sera également
menée conjointement avec le modèle de gouvernance et économique de l’ACAME compte tenu du fait
que celui-ci devra constituer une composante importante de l’ACAME en terme de mobilisation de
ressources, et donc de pérennisation de l’Association.
En conséquence, il est attendu que cet appui technique puisse émettre des recommandations
concrètes visant à :
améliorer la gouvernance de l’ACAME
assurer la pérennisation de l’ACAME
améliorer le leadership de l’ACAME
aligner les processus de l’ACAME sur les cibles du « triple milliard » et sur les objectifs de
développement durable, notamment, en adoptant de nouveaux modèles respectivement de
2) Objectifs spécifiques
Réaliser une étude de faisabilité pour une réforme de l’ACAME portant sur le modèle de
gouvernance et économique, ainsi qu’une étude sur la viabilité économique
Proposer et valider les nouveaux modèles de gouvernance et économique de l’ACAME
Développer une feuille de route pour mener le processus de réforme
3) Résultats à atteindre
Une étude de faisabilité pour une réforme de l’ACAME portant sur le modèle de gouvernance
et économique, ainsi qu’une étude sur la viabilité économique est disponible et les
recommandations émises sont appliquées
Un nouveau modèle de gouvernance et économique de l’ACAME est disponible et mis en
œuvre
Une feuille de route pour mener le processus de réforme est disponible et mise en œuvre
1) Activités prévues
NB : les modalités de mise en œuvre sont susceptibles d’évoluer. La liste des activités n’a pas
vocation à être exhaustive. La feuille de route sera finalisée au démarrage de la mission en lien avec
les bénéficiaires et Expertise France.
1) Livrables attendus
2) Coordination
La mission sera coordonnée et pilotée par le bureau exécutif de l’ACAME. L’Expert Technique
International (ETI) d’Expertise France en appui à l’ACAME apportera son soutien pour le bon
déroulement de la mission, et en vue de l’atteinte de l’objectif général de l’étude. Le principe général
de la réforme sera d’abord présenté pour validation lors de l’AGO de mars 2021 afin que les experts
puissent continuer et approfondir leurs propositions.
Les résultats de la mission seront restitués lors d’une Assemblée Générale Extraordinaire de l’ACAME
prévue en Juin 2021. D’un point de vue logistique, l’ACAME mettra à disposition un bureau pour les
experts. Des points de suivi régulier seront organisés avec Expertise France.
Le chronogramme sera établi et validé en concertation avec les bénéficiaires et Expertise France au
démarrage de la mission. Les différentes phases de cette mission sont présentées comme suit :
1) Nombre d’experts : 3
2) Profil d’expert
Un compte rendu (maximum 10 pages et suivant le modèle fourni) devra être remis par mail après la
mission dans un délai de 15 jours après le retour des expert.e.s. Ce compte-rendu, rédigé en français,
devra pouvoir être diffusable auprès de l’ensemble des partenaires concernés par la mission.
Les expert.e.s seront responsables des aspects logistiques de leurs missions pendant la prestation, sauf
indication contraire d’Expertise France.
A noter enfin que l’expert.e se rendra au Service de Coopération et d'Action Culturelle (SCAC) de
l'Ambassade de France en début et en fin de mission pour une réunion d'échanges.