L’économie de la santé

Azrour Adnane
adnane_azrour@um5.ac.ma
El Aimani Imane
imane-elaimani@um5.ac.ma
El Hai Ibtissam
ibtissam-elhai@um5.ac.ma
Madmadi Yasmine
yasmine-madmadi@um5.ac.ma

Encadrant : Mr. Benaji

Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers

Résumé :

L'objet de cet article scientifique est d'approfondir notre compréhension des développements théoriques en économie
de la santé et d'explorer son rôle crucial dans le domaine médical. En se penchant sur des questions essentielles telles que la
gestion judicieuse des ressources et la rentabilité économique dans le secteur de la santé, l'étude vise à élargir la base de
connaissances existante sur cette branche particulière de l'économie.

Un élément distinctif de notre approche méthodologique réside dans l'utilisation de l'étude de cas. Notre analyse se
concentre spécifiquement sur la résilience du système de santé marocain face à la crise provoquée par la pandémie de COVID-
19. Cette méthodologie offre une occasion unique d'appliquer les théories économiques de la santé à un contexte concret,
permettant ainsi une compréhension approfondie des défis et des opportunités auxquels les systèmes de santé sont confrontés
dans des situations de crise.

Mots clé :

Economie de la santé, l’offre de soins, qualité des soins, le système de santé, ressources.

1

INTRODUCTION
L’histoire de l’économie de la santé s’ouvre pour certains en
1776, avec l’ouvrage La Richesse des nations d’Adam Smith dans
lequel l’auteur analyse à la fois les déterminants de la santé et le
fonctionnement du marché́ des services de santé.
Pour d’autres, c’est au titre de son Traité de l’administration
des finances de la France de 1784 que Jacques Necker mérite d’être
reconnu comme le premier économiste de la santé.
Plus traditionnellement toutefois, les économistes de la santé
considèrent que la discipline est née en 1963, avec l’article du prix
Nobel d’économie, Kenneth Arrow (1963). Mais la reconnaissance de
la contribution de l’économie de la santé à l’analyse de ce domaine
devra pour sa part attendre de nombreuses années.
Quant à̀ la gestion est une discipline née vers la fin du XIXe
siècle, dont Frederick Taylor propose le concept d'organisation
scientifique du travail qui repose sur la décomposition du travail en
gestes élémentaires chronomètres et organises rationnellement pour
former une chaine de production. Parallèlement, Henri Fayol propose
une approche similaire, avec un même souci de précision et de
rationalité́ , à l'administration et à l'organisation bureaucratique. Il
comprend que le prix des approvisionnements, la fiabilité́ des outils,
la disposition des lieux de travail et la qualité́ de l'encadrement
comptent tout autant que la quantité́ produite par l'entreprise.
On parle alors d'administration moderne, qui fut alors et est
toujours aujourd'hui la base de tout manuel de gestion. Il amène les
concepts de systématisation du travail du dirigeant, de la prévision
jusqu'au contrôle en passant par-là décision.
METHODOLOGIE :
Ce travail s’inscrit dans le cadre d’une recherche scientifique,
basé sur une approche simple étude documentaire sur l'économie de
la santé, à travers une revue de la littérature en utilisant des moteurs
de recherche en ligne tel que Elsevier Cairn pour identifier les articles
pertinents sur la performance des ressources dans le secteur de santé.
La présente d'une étude de cas est un complément de la recherche elle
a été réalisée afin d’affiner les données précédemment collectées. La
méthodologie de l’étude de cas a été privilégiée car considérée comme
une démarche qualitative garante de la légitimité au niveau de la
scientificité et de la transférabilité des résultats, elle a porté sur la
résilience du système de santé marocain suite au covid 19, afin de
répondre à notre problématique.
Economie
Qu’est-ce que l’économie ?
La science économique ou économie, étudie les choix des
agents économiques (individus, ménages, firmes, Etat) réalises en vue
de la satisfaction de leurs objectifs (ex : besoin/désir
De consommation, objectif de profit,) comment ces choix
déterminent l’utilisation des ressources d’un agent (budget disponible,
temps disponible,) ou de la société́ (ressources naturelles, main
d’œuvre,)
- le terme économie peut aussi designer une réalité́
économique donnée, c.-à-d. l’ensemble des activités d’une collectivité́
humaine en termes de production et de consommation de richesses
(par ex, l’économie Marocaine, l’économie mondiale,)
- l’ensemble des choix réalises par les agents et leur interaction
déterminent la répartition (distribution) des richesses (ressources)
entre les agents. Ex : les choix d’études et professionnels, le temps
désiré à travailler, la demande de travail par les entreprises, le degré́
de syndicalisation, déterminent les niveaux et la distribution des
salaires.
L’économie cherche comment les hommes et la société́
décident, en faisant ou non usage de la monnaie, d’affecter des
ressources productives rares à la production des marchandises et des
services varies, et de repartir ceux-ci, à des fins de consommation
présente ou future, entre les différents individus et collectivités
constituant la société́ .
Santé
Qu’est-ce que la santé ?
Selon l’organisation mondiale de la santé :
« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et
social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou
d’infirmité́ »
Par le terme santé, on désigne soit l’état physiologique et
psychique d’un être vivant ou l’état de bien-être d’une population, soit
le système de santé ou la principale institution de ce système
(Ministère de la Santé). Alors que les soins représentent l’ensemble
des actes par lesquels on soigne d’une maladie.
Un système de santé est un agencement complexe des activités
des professionnels de la santé et des divers agents qui participent à̀
leur financement (soins et autres activités connexes). D’après l’OMS,
Les systèmes de santé peuvent être définis comme des ensembles
complexes d'acteurs, de ressources et d'organisations qui travaillent
ensemble pour prévenir, diagnostiquer et traiter les maladies, ainsi que
2
pour promouvoir la santé et le bien-être de la population. Ils ont pour
objectifs principaux l’amélioration de la santé de la population avec
la meilleure réactivité possible en assurant une protection financière
de la population (Les activités financées dépassent le simple cadre des
soins (hospitaliers et ambulatoires) et des biens médicaux pour
toucher d’autres secteurs lies à la santé, à savoir l’enseignement,
l’hygiène, la prévention sanitaire collective et la recherche.
L'économie de la santé
L'économie de la santé est une discipline qui étudie la
production, la distribution et la consommation des biens et des
services de santé. Elle s'intéresse à l'allocation des ressources dans le
secteur de la santé, à l'efficacité des soins de santé et aux politiques
publiques en matière de santé.
Un aspect central de l'économie de la santé concerne
l'efficacité des soins de santé. Cela inclut l'évaluation de l'efficacité
des traitements médicaux, des interventions préventives et des
programmes de santé publique. Les économistes de la santé
s'efforcent de déterminer comment maximiser les résultats de santé
pour une population donnée en utilisant de manière optimale les
ressources disponibles. Cela peut impliquer des analyses coûts-
bénéfices pour évaluer si les avantages d'une intervention justifient les
coûts associés.
En outre, l'économie de la santé examine les mécanismes de
financement des systèmes de santé. Elle analyse les différentes
sources de financement, telles que les assurances publiques et privées,
les impôts, les contributions directes des individus, et évalue leur
impact sur l'accès aux soins de santé, l'équité et l'efficacité du système.
Les économistes de la santé sont également impliqués dans
l'analyse des politiques publiques en matière de santé. Ils évaluent les
conséquences économiques des décisions politiques, que ce soit en
matière de réglementation, de subventionnement des soins de santé,
de promotion de modes de vie sains, ou d'autres mesures. L'objectif
est de concevoir des politiques qui favorisent une allocation efficace
des ressources tout en améliorant la santé globale de la population.
Importance de l'économie de la santé
L'économie de la santé est importante pour plusieurs raisons :
Le secteur de la santé est un secteur important de l'économie.
Il représente environ 6 % du PIB et emploie environ 1,5 million de
personnes au Maroc.
La santé est un bien public important. Tout le monde a besoin
d'accéder à des soins de santé de qualité, quel que soit son revenu ou
sa situation sociale.
Le Maroc fait face à des défis importants en matière de santé.
L'espérance de vie est en augmentation, mais le coût des soins de santé
augmente également.
Fondements de l'économie de la santé
Les fondements de l'économie de la santé peuvent être
regroupés en quatre catégories :
• La théorie économique : l'économie de la santé
s'appuie sur les principes de base de l'économie, tels
que la demande, l'offre, la concurrence et l'efficacité.
• La microéconomie de la santé : cette branche de
l'économie de la santé étudie le comportement des
individus et des entreprises dans le secteur de la santé.
• La macroéconomie de la santé : cette branche de
l'économie de la santé étudie les aspects économiques
du secteur de la santé à l'échelle d'un pays ou d'une
région.
• Les politiques publiques en matière de santé :
l'économie de la santé s'intéresse à l'impact des
politiques publiques sur le secteur de la santé.
Enjeux de l'économie de la santé
Les enjeux de l'économie de la santé peuvent être regroupés
en quatre points :
• L'accès aux soins : il s'agit de garantir que tous les
individus aient accès à des soins de santé de qualité,
quel que soit leur revenu ou leur situation sociale.
• La qualité des soins : il s'agit de garantir que les soins
de santé soient efficaces et sûrs.
• L'efficience des dépenses : il s'agit d'utiliser les
ressources consacrées à la santé de manière efficace,
afin de maximiser les résultats pour la santé.
• La viabilité financière : il s'agit de garantir que les
systèmes de santé soient financièrement viables à long
terme.
Cette introduction présente les principaux concepts et notions
de l'économie de la santé. Elle met en évidence l'importance de cette
discipline pour le Maroc, qui fait face à des défis importants en
matière de santé.
RESULTAT ET DISCUSSION
Bonne gestion des ressources
La gestion des ressources consiste à utiliser la méthode
correcte de ressources communes pour les ressources financières, une
politique éthique et efficace est la pierre angulaire d’une bonne
3
gestion, collecter, partager et appliquer des données sur la façon dont
les ressources seront utilisées est une fonction administrative
importante.
Le manque d’éthique et de morale affecte le secteur des soins
de santé à tous les niveaux. C'est le cas lors de la construction et de la
rénovation des équipements, de l'achat des équipements, de la
consommation et de médecine, la formation des professionnels de la
santé et la fourniture de services d’agents de santé et autres agents du
secteur de la santé. Le manque d’intégrité peut se traduire par des
pots-de-vin, de la corruption, des performances médiocres, la
désobéissance au droit des sociétés, en l'absence, l'œuvre n'est pas
annoncée, voire prive le public de manière injuste.
La corruption affecte le système de santé, augmentant les
coûts, réduisant la qualité des soins et l'affectant au plus profond des
plus pauvres une fois que les travailleurs soutiennent la société élitiste.
Par conséquent, les personnes pauvres ne peuvent pas accéder aux
services de santé essentiels simplement parce qu’elles n’en disposent
pas les moyens pour payer les factures, les patients ne recevront pas
de bons soins, ainsi, le danger d’un traitement médical est disponible,
si les médicaments et le matériel sont inadéquats, le traitement sera
incorrect. Si la corruption affecte les services de santé, Les patients ne
font plus confiance au système de la santé. Quoi d'autre, le
gouvernement perd son pouvoir.
La gouvernance efficace implique une gestion rigoureuse des
différentes ressources limitées (humaines, technologiques et
financières). Pour garantir une bonne gestion des ressources d’un
organisme dans le secteur de la santé, l’instance décisionnaire doit
maîtriser six impératifs :
• Mobiliser et utiliser intelligemment les ressources
• Appliquer une intégrité éthique et morale
• Renforcer la capacité d’encadrement
• Mesurer les performances
• Utiliser les informations, les données probantes et les
technologies appliquées à la gouvernance
• Éradiquer la corruption
Une meilleure qualité des soins :
C’est le problème principal par essence et en même temps le
problème que l’SI promet le plus. En revanche, les améliorations sont
plus difficiles à quantifier. Les systèmes d’information permettent
d’agir à plusieurs niveaux : au niveau du professionnel de santé lui-
même : tout d'abord, la saisie des informations est facile (simple,
complète), notamment par des écrans tactiles, des formulaires à cases
à cocher ou une dictée vocale. De même, la recherche et le stockage
des informations sont à la fois simples, plus rapides et source
d'économies (estimées dans les études à l'étranger à plusieurs heures
de secrétariat par semaine et par cabinet médical). Le logiciel propose
également de nouvelles fonctionnalités, comme l'aide à la
prescription, au diagnostic ou aux soins (rappels automatisés), ainsi
que l'auto-évaluation des activités de la pratique (analyses statistiques,
tableaux de bord, etc.). Enfin, les SI facilitent les échanges entre les
professionnels de santé et leurs confrères, parfois dans de nouvelles
conditions d'exercice (télémédecine). La formation continue et l’accès
à du matériel spécialisé ont également été largement innovés grâce à
Internet et aux services associés ; au sein d’un établissement : toutes
les études montrent que les systèmes d’information de santé sont plus
utiles à l’amélioration des soins lorsque la réflexion organisationnelle
est portée par la mise en œuvre plutôt que par la simple
dématérialisation des systèmes d’information. Les systèmes
d’information permettent ainsi une meilleure organisation d’un
service (démarches, organisation du travail, accès à l’information) ou
d’un hôpital (par exemple circuit pharmaceutique). L'apport du SI
concerne également les aspects techniques (imagerie, chirurgie,
surveillance, logistique) ; entre unités de soins : développer l’échange
et le partage d’informations entre professionnels de santé est un des
enjeux clés. En effet, outre l'intégration automatique d'informations
externes dans le dossier médical (résultats biologiques, dossiers
médicaux personnels, etc.), le partage de dossiers spécialisés (réseaux
de soins) et la prise de décision collective (ex. réunions de
consultation multidisciplinaire en oncologie) sont deux fonctions
réalisées. Possible et simplifié par l'informatique, même si le travail
en réseau et « multisites » devient de plus en plus important. L’impact
sur l’organisation de la prestation des soins de santé est énorme. Deux
exemples : l'admission à domicile (HAD), dont la qualité dépend
fortement du système d'information qui relie les acteurs entre eux ;
NHS Direct au Royaume-Uni est un système spécialisé fourni aux
infirmières chargées de guider les patients sur la base d'appels
téléphoniques. La mise en place de ce service, une sorte de Centre 15
qui s'étend au-delà des urgences, a conduit à une réduction
significative du recours au système de soins primaires.
Une rentabilité économique avérée à moyen
terme :
Les bénéfices économiques associés à la mise en place d’un
système d’information de santé efficace sont très importants, même à
l’échelle d’un pays comme la France. Ils ont de nombreuses origines
: augmenter la productivité passe par la dématérialisation de certains
processus, les rendant plus rapides, moins coûteux et plus sécurisés.
Parmi ces bénéfices on peut citer l'informatisation des secrétariats
(reporting, stockage des dossiers médicaux, ordonnances…), ainsi
que des circuits médicamenteux (gestion des stocks et des flux) ou
biologiques (demander un test et recevoir des résultats). Quantifier ces
avantages est relativement simple, mais les coûts doivent être
soigneusement évalués avant de mettre en œuvre un nouveau SI, ce
qui est rarement fait. La comparaison avec d'autres domaines
d'activité montre que ces bénéfices sont réels et dépassent dans tous
les cas les coûts liés à l'informatisation ; économies résultant de la
réforme des organisations internes ou collectives. C’est certainement
là que se trouvent les plus gros profits, à l’heure où le vieillissement
4
de la population et la spécialisation croissante du corps médical
entraînent une augmentation de la multimorbidité et des soins «
majoritaires ». L’organisation historique, basée sur la médecine
générale primaire, par spécialités, puis les admissions par spécialités
organisées par « impasses » (c’est-à-dire que les patients arrivent pour
une raison précise, doivent être soignés lors de leur sortie), n’apparaît
plus pertinente dans de nombreux cas. Il n’est également plus adapté
aux besoins des populations des territoires. La télémédecine,
l'hospitalisation d'un jour, l'HAD ou les réseaux de soins apparaissent
comme des solutions complémentaires et alternatives bien moins
coûteuses et plus efficaces que les soins « classiques ». Mais ils ne
peuvent s’appuyer que sur des systèmes d’information efficaces et
interopérables. Ainsi, l'Eldorado est décrit depuis quinze ans déjà,
mais les outils d'extraction de l'or se présentent encore sous la forme
de pelles et de pioches au lieu de véritables outils industriels. L’une
des difficultés réside dans le fait que la majeure partie de l’argent
économisé profite à des acteurs autres que ceux qui mènent l’action :
personne n’est vraiment incité à investir pour que d’autres puissent en
bénéficier. Il y a ici un impact négatif majeur qui doit être pris en
compte.
Réduire les tests redondants et les événements indésirables
graves (EIG). Les économies peuvent être très importantes mais,
comme dans le cas précédent, les bénéfices générés ne sont pas faciles
à « mobiliser » et surtout ils ne profitent pas souvent à ceux qui les
créent : ne répétez pas un essai. Un excès d’inspection profite à
l’entreprise. Un « non-coût » pour l’assurance maladie qui crée une
perte de revenus pour l’unité de soins. De même, une hospitalisation
après EIG donne souvent lieu à une nouvelle facturation. Enfin, la
relation entre l'offre et la demande de soins implique également
d'autres facteurs (besoins des patients, habitudes des professionnels
de la santé, inquiétudes quant aux conséquences juridiques si
l'intervention n'est pas répétée, etc.) qui peuvent annuler les
économies.
Offre de soins (OS) au MAROC :
Toutes les infrastructures et installations médicales (fixes et
mobile), secteurs public et privé,
Des ressources humaines leur sont également affectées par les
moyens mis en œuvre pour créer des soins et des services pour
répondre au mieux aux besoins de santé des individus et des
communautés.
D’après le bulletin officiel nous générons :
ART. 5 : - L'offre de services fixes de soins du secteur public
comprend 4 réseaux d'établissements médicaux relevant du ministère
chargé de la santé ou placés sous sa tutelle : • réseau d'établissements
de soins de santé primaires (REEE) ; • réseau hospitalier (RH) ; •
réseau intégré de soins médicaux d'urgence (RISUM) ; réseau
d'équipements publics sanitaires et sociaux (REMSP). La fourniture
de soins en mode fixe dans le secteur public comprend également des
structures spécialisées soutenant les réseaux ci-dessus ainsi que
l'installation de systèmes médicaux mobiles, d'équipements
biomédicaux lourds et d'ensembles de haute technologie.
ART. 6 : - Les autorités de santé publique appartenant au
réseau mentionné à l'article S ci-dessus peuvent en être exemptées. En
plus des services dispensés en mode fixe, d’autres services infirmiers
et services en mode mobile sont également dispensés pour répondre
aux besoins de la population à travers :
Visite à domicile (VAD). Unité Médicale Mobile (UMM).
Mobil Home Médical Spécialisé (CMS).
Hôpital mobile (HM).
Ces services peuvent, le cas échéant, être fournis par des
établissements de santé privés dans les conditions fixées par les
dispositions législatives, réglementaires et administratives applicables
à cet établissement.
Innovation transformatrice : L'approche à
360 degrés d'Iyada pour la gestion des cabinets
médicaux au Maroc
Dans le paysage rapide des soins de santé au Maroc, Iyada
émerge comme une force révolutionnaire, introduisant une approche
complète à 360 degrés de la gestion des cabinets médicaux. Positionné
comme le premier ERP de ce type en Afrique, Iyada a été largement
acclamé pour sa plateforme moderne, ergonomique et
personnalisable. Approuvé par des professionnels de la santé de toutes
spécialités, le logiciel s'est avéré indispensable pour les praticiens en
quête d'efficacité, d'adaptabilité et d'innovation dans leurs activités
quotidiennes. Les témoignages de médecins de divers domaines
attestent de l'excellence d'Iyada, le décrivant comme un outil pratique
et convivial qui améliore de manière significative les soins aux
patients. Au-delà de ses fonctionnalités de base telles que la prise de
rendez-vous, la gestion du dossier patient et la facturation, les
fonctionnalités d'Iyada s'étendent à des domaines avancés tels que la
téléconsultation, la gestion des stocks et même un système complet de
suivi financier. La capacité du logiciel à faciliter la gestion à distance
et sa compatibilité avec différents appareils soulignent son
engagement à fournir une expérience transparente et accessible aux
professionnels de la santé. Le système d'assistance d'Iyada, disponible
par téléphone, e-mail et chat, renforce son engagement en faveur de
la satisfaction des clients. En résumé, Iyada n'est pas seulement un
ERP ; c'est une innovation transformatrice qui permet aux
professionnels de la santé de se concentrer sur ce qui compte le plus -
leurs patients.
La décision entre ces ERP n'est pas seulement une question de
logiciel ; c'est un engagement pour un avenir où la technologie et les
soins de santé coexistent de manière transparente, ouvrant la voie à
5
une ère d'administration médicale centrée sur le patient et
technologiquement avancée.
Etude de cas : La résilience du système de
santé marocain suite au covid 19 :
Les fondements de la résilience du système de santé
au Maroc
Le système de santé au Maroc est confronté à plusieurs défis.
En effet, malgré l’expansion de l’offre de soins, il existe des inégalités
régionales dans les services de soins et, outre des parcours de soins
chaotiques, il existe également des inégalités entre les zones urbaines
et rurales et entre les différentes régions du Royaume. De même, il a
été souligné qu'il y a une pénurie de ressources humaines, puisque le
ratio d'agents de santé pour 1 000 habitants est de 1,9, mais pour
parvenir à une couverture sanitaire universelle, l'obsolescence et
même le vieillissement sont essentiels. La proportion recommandée
d’agents de santé est de 4,45. Gestion du matériel de santé et des
médicaments dans les établissements médicaux. Concernant le
financement du système de santé, le ministère de la Santé ne dispose
que de 6% du budget national, mais l'OMS recommande qu'au moins
15% du budget général national soit alloué au secteur de la santé. Ce
désinvestissement a un impact sur les finances des systèmes de santé,
puisque près de la moitié des dépenses de santé sont couvertes par les
paiements directs des ménages et qu’une proportion importante de la
population ne dispose pas d’assurance maladie. Ces
dysfonctionnements résultent de la gouvernance inefficace du
système de santé marocain. Certains chercheurs estiment que la bonne
gouvernance est essentielle au renforcement des systèmes de santé,
car elle permet une utilisation rationnelle des médicaments, des
informations et des ressources pour garantir de meilleurs services de
santé. Cependant, malgré la crise, le Maroc a prouvé qu’il pouvait
surmonter les difficultés et fournir des services de santé de base. Cela
a été récemment mis en évidence lors de l’épidémie de Covid-19.
Les facteurs de la résilience du système de santé au
Maroc
Le système de santé marocain a fait preuve de résilience face
au COVID-19 grâce à une série de mesures visant à contenir la
pandémie. Nous pouvons signaler que parmi les facteurs qui ont pu
résister à cette pandémie et démontrer sa résilience figurent :
a. La gouvernance :
La gestion du système de santé est essentielle pour atteindre
les objectifs de la politique de santé et répondre aux besoins qui
surviennent pendant les crises. La pandémie remet ainsi en question
la délégation de la décision et son adaptation locale. Le Maroc a
commencé à ajuster et à préparer son système de surveillance sanitaire
depuis que le premier cas de coronavirus a été signalé en Chine. Cela
a conduit à la création en 2019 du Centre National des Opérations
d'Urgence de Santé Publique (CNOUSP) au niveau national et du
Centre Régional des Opérations d'Urgence de Santé Publique
(CROUSP) au niveau régional. Son objectif est d'assurer une
surveillance épidémiologique continue dans la région. Territoire. Il y
a également eu la création d'un comité de suivi économique et une
coopération intersectorielle.
b. Les services de santé :
La pandémie de COVID-19 a montré que les systèmes de santé
doivent adopter des stratégies alternatives de prestation de soins de
santé en temps de crise. Le Maroc procède à un dépistage massif pour
détecter les cas positifs et garantir qu'ils reçoivent un traitement.
Charge rapide dans les hôpitaux. Ce dernier est renforcé par des
hôpitaux militaires et des centres de référence pour le traitement des
patients atteints du COVID-19. De plus, le protocole de traitement a
été adapté aux évolutions épidémiologiques, en l'occurrence le
traitement à domicile des cas légers et asymptomatiques.
Par ailleurs, le système de santé marocain a progressivement
assuré la continuité des services médicaux pour les personnes
souffrant d'autres maladies. Sans oublier l'étape majeure : le
lancement de la campagne de vaccination pour contenir l'épidémie.
c. Les ressources :
Les systèmes de santé doivent tenir compte de l’offre de
ressources, notamment de médicaments, d’équipements médicaux et
de professionnels de la santé. En effet, le Maroc a acheté du matériel,
du matériel médical et des médicaments pour faire face à la pandémie.
De plus, certaines entreprises ont commencé à produire des masques
et des équipements de protection. Et nous reconnaissons qu'un
personnel qualifié et dévoué est essentiel au maintien de nos systèmes
de santé, et nous les mobilisons dès que le premier cas survient, y
compris le personnel militaire, les étudiants en médecine et ceux en
formation d'infirmières et ayant reçu le soutien de la société civile.
d. Le financement :
Compte tenu des ressources limitées du système de santé, la
consolidation du financement est essentielle pour renforcer ses
capacités. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a ordonné la création d'un
fonds spécial pour faire face à la pandémie du coronavirus. Il s'agissait
d'acheter du matériel médical et du matériel nécessaire aux hôpitaux.
Par ailleurs, le ministère de la Santé a bénéficié d’une augmentation
du budget global et des postes budgétaires alloués dans le cadre de la
loi de finances 2021.
CONCLUSION :
L’économie de la santé est un nouveau domaine de l’économie
qui a fait des progrès remarquables depuis la publication de l’article
d’Arrow en 1963. L’économie de la santé, appelée plus tard économie
de la santé, analyse divers sujets liés au domaine médical, tels que : la
demande et offre de soins, mécanismes de financement des services
médicaux et de l'assurance maladie. Le modèle appliqué pour la
première fois au domaine de la santé remonte aux années 1980. Dans
ce contexte, une analyse néoclassique du modèle entre producteurs et
6
consommateurs est réalisée. Les médecins productifs servent
BIBLIOGRAPHY
d’intermédiaire entre travail et loisirs, et les patients sont des
(CCE)., C. M. (2023). L'économie de la santé au Maroc. [Document
consommateurs ou des investisseurs de leur capital santé et du modèle
PDF].
économique hospitalier du secteur hospitalier. Les modèles
théoriques de demande de soins de santé, notamment ceux de Phelps, Elkhider, A. &. (2023). Gouvernance du système de santé et
Newhouse et Grossman, peuvent être distingués selon deux approches croissance économique au Maroc : une analyse par
: l'approche ARDL.

1. Approche coût : Le modèle de Phelps & Newhouse (1974) Publique., É. I. (2022). Les politiques publiques en matière de
s’inscrit dans cette approche. Cela illustre le comportement des santé au Maroc. .
consommateurs médicaux dont l’objectif principal est de maximiser
Santé., M. d. (2023). Les défis et les opportunités du secteur de la
l’utilité sous contraintes budgétaires.
santé au Maroc. [Document PDF].
2. Approche capitalistique : Le modèle Grossman (1972)
représente un modèle distinctif de cette approche et est basé sur le
capital et les investissements dans la santé. Grossman estime que la
santé est un atout durable et que les individus héritent d’un stock
initial de santé dont la valeur diminue avec le temps mais peut être
augmentée grâce à des investissements. Les systèmes de santé
disposent de diverses options de financement, notamment une
combinaison d’impôts, d’AMO et de paiements directs des ménages.
L’objectif principal de ces systèmes est de garantir à tous les individus
un accès égal aux services de santé. À cet égard, l’amélioration de
l’accès aux services de santé passe par la suppression des obstacles
financiers et la protection contre les risques. En d’autres termes, la
santé est un élément clé des fonctions de protection sociale et fait
partie intégrante des apports à la production de capital humain. Cela
justifie le recours à la théorie et aux calculs économiques pour
comprendre le fonctionnement et la régulation de ce secteur, ce qui
rend son existence particulièrement particulière. Tiers qui influencent
le mécanisme de coordination entre la demande et l’offre de services
de santé. Ces recherches nécessitent souvent des recherches
empiriques pour mettre ces théories en pratique dans le domaine
médical et pour reconnaître et comprendre le fonctionnement et la
régulation des systèmes de santé. Dans ce contexte, il reste nécessaire
d’étudier l’impact de ces avancées théoriques sur le fonctionnement
et la régulation du système de santé marocain.

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