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Introduction :

L’économie de la santé est l’application des théories et des techniques


économiques au secteur de la santé pour pouvoir répondre aux besoins
en soins de santé car la santé est pas juste un droit universel
fondamental mais aussi une ressource majeur pour le développement
social et économique et individuel , compte tenu de ce principe l’Algérie
a consacré dans sa constitution le droit des citoyens à la protection de
leur santé .

A l’époque, la santé publique était cantonnée à l’hygiène,


’assainissement et à la lutte contre les maladies transmissibles, mais
aujourd’hui avec son évolution elle sert à améliorer efficacité et
l’efficience du marché des soins et réduire les risques, en termes
d’apparition ou de réapparition d’une maladie. La réussite et la
réalisation des objectifs d’une politique de santé nécessitent un
ensemble de moyens organisationnels, structurels et financiers et parmi
ces moyens organisationnels on trouve l’hôpital qui est considérer
comme un lieu de professionnalisation dans lequel évoluent différents
corps tel que le corps médical et paramédical

La profession paramédicale comprend l’ensemble des professionnelles


de santé qui ne sont pas formés comme médecins mais qu’ils se
consacrent au soin et au traitement en étroite collaboration avec les
médecins, dont la mission est la prise en charge globale des exigences
de patient.

Les métiers du paramédical nécessitent généralement des études


moins longues, bien qu’exigeantes, que les métiers du médical ; de
façon générale, les professionnels qui exercent dans ce milieu ne
peuvent agir que si un médecin fait préalablement une prescription, leur
Permettant d’exercer des soins particuliers et d’accompagner les
patients.
La qualité des soins dans leur travail est un sujet important qui reflète
les pratiques professionnelles et les degrés d’implications, de
rendement, et de performance de ces fonctionnaires.

Problématique:
Notre travail est conçu dans le but d’apporter des éléments de
réponses à la problématique suivante : « Quelle est l’importance du
corps paramédical dans l’amélioration des prestations des soins
dans le service d’unité de dépistage et de suivie

De cette problématique découle les questions suivantes :


- Comment peut-on devenir pratiquant de métier paramédical et quelles
sont les
conditions nécessaires ?
- Quelle différence existe-il entre les institutions de formation en soins
infirmière privé
et public ?
- Appart les hôpitaux, Quels sont les secteurs d’activités où on peut
exercer le métier
de paramédical ?
- Quelles sont les dispositions de ce métier dans la réglementation
algérienne ?

_ Hypothèses :
1er hypothèse : - la surcharge de travail influence le rendement des
infirmiers

2éme hypothèses : - la qualité des soins dépend de l’activité des


infirmiers

_ Motifs et objectif du choix du sujet :


La raisons dernier notre choix de ce sujet est la volonté de savoir et
d’approfondir nos connaissances par cette étude sur la profession
paramédical et de mettre en pratique nous connaissances théoriques et
puisque c’est un métier qui est liée directement à notre spécialité en
master, et autant que étudiant en économie de la santé ce secteur nous
intéresse énormément et comme future cadre en secteur de la santé
c’est très important d’avoir une expérience dans le secteur sanitaire et
la vie professionnelle à l’intérieure d’un établissement hospitalier.

L'étude de cette matière a pour objectif d'acquérir des connaissances


suffisantes dans le domaine de la gestion et de l'économie de la santé,
d'autant plus qu'elle est étroitement liée à la gestion des établissements
de santé en Algérie.
Autan que future cadre en secteur de la santé c’est très important
d’avoir une expérience dans le secteur sanitaire et la vie
professionnelle à l’intérieure d’un établissement de sante.

_ Intérêt de sujet :
Le sujet vise à recueillir des connaissances théoriques dans le domaine
de la gestion d'entreprise à utiliser dans les futures tâches de gestion
des établissements de santé.

_ Structure de mémoire :
Notre travail est scindé en deux parties, la première partie est intitulée
cadre théorique et est
consacrée pour analyser les concepts de base de notre sujet.
La deuxième partie est intitulée étude empirique sur rôle du personnel
paramédical dans le
service des urgences chirurgicales de CHU de TIZI-OUZOU.
Partie I : cadre théorique
Introduction :
Comme d’autres domaines de services, celui de la santé témoigne de
considérables efforts déployés par les professionnels de ce secteur
dans le but d’adapter le système de santé aux besoins de la population
en matière de soins et de prise en charge , et parmi ces professionnels
de secteur de santé en trouve les professionnels du corps
paramédicaux qui va être notre thème de recherche.
Le contenu de cette première partie nous permettra de renforcer la
base théorique de notre thème dont nous avons présenté le métier
paramédical, puis ces dispositions générales et applicables des corps
paramédicaux selon la réglementation algérienne.

I- généralité de la profession paramédical


1- Notions de base de paramédical
Il est important de définir les notions de base de notre thème dès le
départ afin de nous permettre de mieux le comprendre :
_ Définition de la sante1
Est un Etat physiologique normal de l’organisme d’un être vivant, en
particulier d’un être
humain qui fonctionne harmonieusement, régulièrement.
_ Définition de la sante publique2
La santé publique prend en compte les dimensions d’organisation
administrative, politique et
économique afin d’organiser la santé pour une collective, une
population à un niveau
individuel et à niveau collectif.
_ Définition de patient4
Le patient désigne une personne soignée qui est examiné
médicalement ou qui se voit administrer un traitement.
_ Un acte paramédical1
Est un acte effectué par des auxiliaires médicaux tels que les infirmiers,
les masseurs kinésithérapeutes, les orthophonistes, orthoptistes et les
pédicures podologues.....
_ Définition de conseil international des infirmières2
Le conseil international des infermières (CII) est une fédération de plus
de 130 associations nationales d’infirmières fondé en 1899 et géré par
des infirmières et à l’avant-garde de la profession au niveau
international, le CII œuvre pour des soins de qualité pour tous et pour
Des politiques de santé solides, partout dans le monde.
_ Organisation mondiale de la santé (OMS) 3
OMS Est l’institution spécialisée des nations unies pour la santé fondée
le 7 avril 1948, elle est dirigée par les 192 Etats Membres réunis à
l’Assemblé mondiale de la santé, a pour but d’amener tous les peuples
au niveau de santé le plus élevé possible.
_ Le rôle propre infirmier4
Il consiste les actes propres de l’infirmier (e) dont il porte alors la pleine
responsabilité de ces actes.
_ Le diagnostic infirmier5
Le diagnostic infirmier est l’énoncé d'un jugement clinique sur les
réactions aux problèmes de santé présents et potentiels, aux processus
de vie d'une personne, d'une famille ou d'une collectivité.
_ Définition de la maladie6
Altération de l’état de santé se manifestant par un ensemble de signes
et de symptômes perceptibles directement ou non, correspondant à des
troubles généraux ou localisés, fonctionnels ou lésionnels, dus à des
causes internes ou externes et comportant une évolution.
2- présentation de la profession paramédicale
2-1- Définition de paramédical1 :
Selon le dictionnaire le parisien : « paramédical est un terme désignant
les professions auxiliaires de santé, englobant tous ceux qui se
consacrent au traitement des malades sans appartenir au corps
médical. »
2-2- Définition de la profession paramédicale2:
La profession paramédicale comprend l’ensemble des professionnels
de santé qui ne sont pas formés comme médecins, mais qui se
consacrent aux soins et au traitement, en étroit collaboration avec les
médecins.
Ce terme désigne couramment les infirmiers, les aides-soignants, les
ambulanciers paramécies, les kinésithérapeutes /physiothérapeutes,
les diététiciennes, les ergothérapeutes, les manipulateurs en
électroradiologie médicale, les orthophonistes et les podologues.
2- 3- La profession paramédicale d’hier a aujourd’hui 3
L’histoire des infirmiers débute avec celles des femmes soignantes
matrones sages-femmes, ou guérisseuses. Plus tard, ce sont les
religieuses puis les soignantes laïques qui dispenseront les soins.
La fin de XIXe siècle les infirmiers prendront en main progressivement
leur formation et développent ainsi leur identité par la création de la
première école de formation par la croix rouge française sous
l’impulsion de Florence Nightingale et Léonie Chaptal. Puis viendra la
deuxième partie du XXIe siècle qui est marqué par des disciplines
autonomes ont émergé ; comme les sciences infirmiers ou les sciences
de l’occupation pour ergothérapeutes.
Ces évolutions rendent aujourd’hui l’utilisation de l’expression «
profession paramédicales »
Inappropriées.
3-la formation en soins infirmiers et contenu
La formation en soin infirmiers conduit à un diplôme d’état et vise
l’acquisition de compétences pour répondre aux besoins de santé des
personnes.
3- 1- Présentation de la formation en soins infirmier1 :
Pour pouvoir intégrer le secteur paramédical il faut suivre des
formations professionnalisant et spécifiques à chaque domaine
d’activité et Pour chaque formation paramédicale, le programme est
définit par le ministère de la santé ou le ministère de
L’éducation nationale selon le diplôme. Les formations sont à la fois
diplômâtes et qualifiantes. Les conditions d’admissibilité varient d’une
formation à l’autre, plusieurs diplômes sont accessible dès le niveau de
3eme année secondaire (terminale).
En générale, le recrutement s’effectue sur l’étude du dossier scolaire,
des entretiens oraux de motivation et des épreuves écrites. Les
modalités varient selon les établissements.
3-2- Différence entre instituts de formation en paramédical public
et prive2 :
Les instituts de formations en soins infirmiers dépendent, quel que soit
leur statut du ministère de la santé. Ci-après sont énoncées les
principales différences entre ces deux types :
_ Public :
Concernant l’administration, ces instituts ont pour avantage la gratuité à
la formation c’est à dire que la formation est financée et prise en charge
par l’état.
Toutefois, les concours, les frais d’inscriptions, le matériel et autres sont
à la charge de l’étudiant.
_ Privée :
Les écoles d’infirmier privé sont dans l’obligation de demander une
contribution forfaitaire à la charge de l’étudiant.
Les cours dispensés sont les même que dans le public, à la différence
de l’appartenance pour l’institut de formation en soins infirmier à un
groupe hospitalier privé qui lui est propre ; les stages peuvent donc se
faire aussi bien dans le privé que dans le public.
N.B : Les diplômes délivrés soit dans l’institut public au privé ont la
même valeur.
3-3- objectif de la formation paramédicale 3
L’objectif est d’enseigner un métier aux étudiants qui devront être
opérationnels dès leur sortie de l’école. Chaque formations se base à la
fois sur des cours théoriques et une mise en pratique par des travaux
dirigé et des stages professionnalisant en entreprise. En plus de
L’apprentissage médical et technique, la communication, la
psychologie, le développement personnel et l’enseignement des
langues sont important pour former des professionnels de la santé.
4- Secteurs d’activités1 :
La formation paramédicale permet d’obtenir un diplôme d’état dit
polyvalent- afin de pouvoir exercer dans divers secteur d’activités. Les
secteurs d’activité sont très variés, permettant de répondre à tous les
souhaits et profils
_ Hôpitaux, dans les services de soins (service de médecine, chirurgie,
réanimation, urgence, bloc opératoire, consultations, psychiatrie …), en
choisissant de travailler soit dans un service de consultation afin de ne
pas travailler la nuit et les weekends, soit dans le service des urgences,
avec ses amplitudes horaires très variées (nuit, weekend).
_ Cliniques, centre de rééducation ;
_ Etablissements scolaire (horaire de semaine, sans nuits ni week-
ends, peu de gestes techniques) ;
_ Centre de soins, dispensaires, associations, centre de prévention ;
_ Exercice libéral (après 2 ans d’expériences) ;
_ Maison de retraite au service de maintien à domicile des personnes
âgées ;
_ Les entreprises
_ Armée, sapeurs-pompiers, SMUR, humanitaire …
II-Les soins infirmiers
1-Définition des soins infirmiers2:
Les soins infirmiers sont définis au sens large comme : Une attention,
une application envers quelqu’un ou quelque chose. Le mot soin prend
alors le sens de « moyens par lesquels on ’efforce de rendre la santé à
un malade».
_ Selon le conseil international des infirmières
Les soins infirmiers représentent les soins prodigués, de manière
autonome ou en collaboration, aux individus de tous âges, aux familles,
aux groupes et aux communautés quel que soit le cadre. Ils se
focalisent sur la promotion de la santé, la prévention de la maladie, et
Englobent également la défense, la promotion d'un environnement sain,
la recherche, la participation à l'élaboration de la politique de santé et à
la gestion des systèmes de santé et des patients, ainsi que l'éducation
à la santé.
_ Selon l’organisation mondiale de la santé
« La mission des soins infirmiers dans la société est d'aider les
individus, les familles et les groupes à déterminer et réaliser leur
potentiel physique, mental et social et à y parvenir dans le contexte de
l'environnement dans lequel ils vivent et travaillent, tout cela en
respectant un code de déontologie très strict. Ils englobent également
la planification et la mise en œuvre des soins curatifs et de
réadaptation»
_ Selon les pionniers des soins infirmiers
Selon Florence Nightingale les soins infirmiers doivent faire en sorte de
« mettre le malade dans les meilleures conditions possibles, pour
favoriser l'action de la nature », et pour Affie J. Taylor est : «
l'adaptation de la thérapeutique prescrite et du traitement préventif aux
besoins physiques et psychiques spécifiques de la personne », d’autre
part Virginia Henderson décrit que les soins infirmiers comme une
réponse aux besoins primaires de chaque individu. On trouve aussi
Jean Watson et Martha Rogers qui définit les soins infirmiers comme
une science faisant appel au savoir disciplinaire propre aux infirmiers,
mais également un art puisque le soin touche également aux savoirs
esthétiques aussi bien qu'éthiques.
_ Selon les collectifs d’infirmiers et des infirmières chercheurs
Les soins infirmiers représentent un ensemble de connaissances, de
compétences et de techniques relatives à la conception et à la mise en
œuvre d'actes de soins infirmiers. Ils contribuent à répondre aux
besoins de santé d'une personne et/ou d'une collectivité et font l'objet
de la discipline enseignée au personnel infirmier.
2- Historique de la pratique soignante aux sciences infirmiers :
L'art infirmier ou l'art de soigner a été décrit de différentes façons dans
les cultures populaires. Les définitions et les pratiques ont beaucoup
évolué au fil du temps.
_ Le « prendre-soins » de l’autre
Au Moyen Age, la vocation de « prendre soin de son prochain » se
trouve étroitement liée à l'idéologie de la religion et de l'Eglise. Puis Au
XVIe siècle, le soin apporté n'est pas encore un soin médical mais
davantage une assistance aux indigents, aux passants et mendiants.
Les grandes épidémies et les temps de guerre du Moyen ‫آ‬ge ont
influencé l'organisation du soin aux personnes malades au sein de
congrégations religieuses. Au XIVe siècle évoque également une
femme employée à allaiter et à prendre soin des jeunes enfants, «
nurse » signifiant d'ailleurs « nourrice ». Au XVe siècle, se développe
l'idée de s'occuper ou d'informer quelqu'un d'autre, mais pas seulement
des enfants.
_ La vision sacerdotale des soins
L'histoire des soins infirmiers s'est souvent établie durant les temps de
guerre et durant ces périodes, ils ont connu un développement
significatif grâce à FLORENCE NIGHTINGALE, la première pierre des
soins infirmiers professionnels avec certains principes qu'elle évoque,
L’évolution des connaissances et des savoir-faire a permis de
développer depuis la fin du XIXe de nouvelles techniques d’exploration
ou d’actions infirmières en parallèle de l'histoire de la médecine.
_ Les soins infirmiers modernes :
Au fil du temps, la pensée infirmière s'est structurée sur la base de
l'étude des faits (évidence).
Aujourd’hui, le concept de soin infirmier trouve son fondement dans la
pratique professionnelle d’une part et d’autre part, dans le cadre
philosophique, des modèles conceptuels et théoriques infirmiers.
3- Nature de soins infirmiers 1
Les soins infirmiers contribuent au développement et au maintien de la
santé ainsi qu’à la prévention des risques pour la santé; ils soutiennent
les personnes durant leur traitement et les aident à faire face aux effets
des maladies et des thérapies y relatives, dans le but d’atteindre les
meilleurs résultats possibles dans les traitements et les soins, et de
maintenir la qualité de vie la meilleure possible à toutes les périodes de
la vie et jusqu’à la mort.
3- 1- Classification des interventions 2:
Les interventions infirmières se divisent en deux catégories principales :
_ Soins relevant du rôle propre de l’infirmier
Cette première catégorie regroupe les soins mis en œuvre et évalués
de manière autonome par l'infirmier. Dans le cadre de son rôle propre.
_ Soins en collaboration
Cette seconde catégorie fait appel aux compétences des soins prescrits
par le médecin. Les soins en collaboration sont plutôt les soins qui
nécessitent l’intervention de différents personnels médicaux.
3-2 Aspect transversal 1:
_ Dans le domaine de la recherche clinique infirmière
Désignent à la fois l'application des concepts fondamentaux en soins
infirmiers et la mise en œuvre du processus de soins infirmiers dont les
professionnels se servent dans leur pratique.

_ Dans le domaine des relations interpersonnelles


Le rôle d'aidant naturel auprès d'une personne, la supervision ou
encore dans la relation soignant-personne soignée.
_ Dans le domaine de l'observation clinique
Le recueil de données infirmier et l'évaluation infirmière
_ Dans le domaine de l'éducation à la santé
l'éducation thérapeutique infirmière, la consolidation de stratégies
d'adaptation, l'éducation parentale et l'hygiénisme.
_ Dans le domaine de l’éthique et du secret professionnel :
Éthique médicale, responsabilité, secret médical et discrétion
professionnelle
III -processus de soins infirmiers et qualité des soins
Le processus de soins infirmier désigne l'ensemble des méthodes qui
régissent l’intervention des infirmiers. Il indique les démarches à suivre
dans les situations qui requièrent la délivrance de soins.
1- La démarche de soins infirmier
La démarche de soins est un processus intellectuel dynamique, continu
et évolutif, structuré selon des étapes ordonnées, qui permet d'analyser
une situation de soins, afin de déceler et de résoudre les problèmes
d'une personne.
1-1- Etape de la démarche de soins
La démarche de soins infirmiers se découpe en plusieurs étapes
théoriques, qui sont
A)- Recueil de données
Le recueil de données est la première étape de la démarche clinique
(démarche de soins), elle consiste à rechercher, recueillir et
rassembler, toutes les informations en lien avec :
_ Identité
_ Motif de prise en soins
_ Présentation physique
_ Présentation psychologique
_ Présentation culturelle
_ Habitude de vie
_ Présentation sociale
_ Présentation financière
_ Antécédent en lien avec la prise en soins
_ Histoire de la maladie
_ Etat de santé à ce jour1
B-Analyse des informations et identification des problèmes et
besoins
Cette deuxième étape consiste :
_ Identification des besoins
_ Identification des problèmes
C)- Formulation des objectifs et des buts de soins
Cette étape consiste de formuler des objectifs de soin correspond à la
finalité souhaité de changement de l'état de santé d'une personne, en
fonction des capacités de celle-ci et de formuler aussi des butes de
soins qui correspond à la finalité souhaité de changement de l'état de
santé d'une personne, par les soignants.
D)- Détermination des interventions de soins
La détermination des interventions de soins consiste à définir les
actions à mettre en place pour atteindre les objectifs et les buts de
soins.
-deux types d'actions :
_ Actions infirmières sur rôle propre : mises en place dans le cadre d'un
diagnostic infirmier
_ Actions de l'équipe pluridisciplinaire : mises en place dans le cadre
d'un problème de santé
E-Evaluation et réajustement
L'évaluation consiste à vérifier l'efficacité des interventions de soins
mise en œuvre.
2- Qualité de soins
2-1- Définition de la qualité des soins
La qualité des soins est la capacité de répondre aux besoins implicites
et explicites des patients, selon les connaissances professionnelles du
moment et en fonction des ressources
disponibles. Elle inclut la sécurité des patients dans le sens de la
gestion et de la prévention des évènements indésirables liés à leur
prise en charge.1
2-2- Facteurs de la qualité de soins 2:
Les facteurs qui, par leur association et leurs interactions, constituent la
qualité des soins :
_ Les aspects politiques et économiques :
Regroupent le cadre légal et réglementaire des activités de soins et les
limites des ressources économiques qu’un état souhaite investir dans la
santé
_ L’organisation concrète des structures :
C’est-à-dire les projets que se donnent les structures sanitaires et
sociales, ainsi que les outils et moyens qu’elles développent pour les
mener à bien. Dans le cadre de l’urgence pré hospitalière.
_ Les réflexions philosophiques et connaissances techniques et
Scientifiques :
Elles Sont la conséquence de la curiosité intellectuelle et des
ressources dont dispose chaque soignant, et doivent être mises en
pratique dans le projet de soins.
_ La formation des professionnels :
Permet à ces derniers de compléter leur formation initiale en acquérant
les connaissances spécifiques à leur secteur d’activité. Elle s’oppose au
mythe de « l’opérationnalité immédiate » au sortir du diplôme d’état.
_ Les comportements et les compétences des acteurs :
Qui sont les aptitudes que l’infirmier exprime dans son activité. Chaque
soignant, par sa personnalité et par l’application qu’il met dans son
activité professionnelle, peut apporter une richesse.
_ La personne soignée et ses proches :
Le soignant qui va à la rencontre de la personne doit déterminer, entre
autres, la perception
qu’elle a de sa pathologie, ses ressources personnelles et son désir de
guérir. Au même titre
que son environnement, l’inquiétude et la souffrance de ses proches
sont des éléments qui
doivent orienter les soins.
_ La méthode de recueil d’information sur les pratiques :
Permet, quant à elle de mettre en évidence de façon quantitative et/ou
qualitative les actions
entreprises.

CHAPITRE II - La qualité des soins et management de qualité

Ce deuxième chapitre de notre travail de recherche se veut une


recension de ce que la littérature scientifique apporte à la
compréhension de notre thème de recherche. Il traite successivement
des approches conceptuelles de la qualité des soins, des rôles du SUS
dans le management de l’unité de soins, et enfin de l’organisation
hospitalière et de la gouvernance clinique.
1. Approches conceptuelles de la qualité des soins
Dans cette section du deuxième chapitre, nous abordons
successivement les caractéristiques des soins, la qualité des soins et la
démarche qualité.
1.1. Les caractéristiques des soins
1.1.1. La notion de soin
La notion de soin ne concerne plus seulement les maladies et les
pathologies (Clemens-Carpeaux, 2005). Le dictionnaire de soins
infirmiers (2005) (Cité par Coudray, 2008, p. 49) définit le « soin »
comme une « action ou ensemble d’actions qu’une personne accomplit
pour se soigner ou pour soigner autrui ». Selon le même dictionnaire, «
soigner » signifie « agir pour soi-même ou pour autrui afin d’entretenir
la vie, de maintenir, restaurer et promouvoir la santé ». Selon Hesbeen
(1999, p. 8), « prendre soin c’est porter une attention particulière à une
personne qui vit une situation qui lui est particulière et ce, dans la
perspective de lui venir en aide, de contribuer à son bien-être, à sa
santé ». L’auteur indique également que le « prendre soin » est « une
conception pluri professionnelle de la pratique soignante issue de
l’expérience et du questionnement
1.1.2. Les caractéristiques des soins de santé
Les caractéristiques des soins de santé nécessaires pour établir une
relation humaine de qualité avec le patient seraient la continuité,
l’intégration et la globalité. En matière de prestation de soins de santé
aux usagers, l’organisation hospitalière doit permettre d’assurer
convenablement des soins de santé continus, intégrés et globaux. Dès
lors, les soins de santé devraient donc être continus, c’est-à-dire qu’ils
ne doivent pas se limiter au seul moment de la consultation. Cela
supposerait une prise en charge de l’individu jusqu’à la fin de l’épisode
de la maladie, c’est-à-dire jusqu’au rétablissement complet du malade
ou la disparition du risque qui a justifié la surveillance. Aussi, la non-
continuité empêcherait le soignant de connaitre le résultat de ses
activités, donc elle empêcherait l’évaluation nécessaire à l’amélioration
de la qualité des soins. Selon Schaller et Gaspoz (2008, p. 2036),
la continuité des soins est l’un des éléments clés de la qualité des
services. La continuité désigne la façon selon laquelle un patient perçoit
la série de services qu’il reçoit, comme une succession d’événements
connexes, cohérents et compatibles avec ses besoins et sa situation
personnelle. La fragmentation des services de santé ainsi que le
manque de coordination entre professionnels entraînent une rupture de
ce continuum des soins.
Selon Hubinon (2004, p. 179), « le concept de soins intégraux est utilisé
comme mode d’attribution des soins infirmiers qui assure continuité,
coordination et soins individualisés au sein de l’unité de soins ». Les
soins de santé intégrés signifient que tous les types de soins
(promotionnels, préventifs, curatifs et réadaptatifs) devraient se faire
par un ensemble de personnels de santé travaillant en étroite
collaboration. Ainsi, chaque membre de l’équipe devrait intégrer dans
son comportement, la responsabilité des types de soins en fonction des
besoins du patient. La globalité des soins de santé signifie que l’individu
doit être pris dans sa totalité, de façon holistique et qu’on tienne compte
tant des préoccupations individuelles (psychologiques) que des réalités
communautaires (socio-9 culturelles). Il ne suffirait donc pas de guérir
un corps malade, mais il faudrait aussi tenir compte de ce qui l’entoure,
autrement dit, de son environnement.
Une relation peut être établie entre ces trois caractéristiques des soins :
L’intégration des soins consiste à coordonner de façon durable les
pratiques cliniques autour des problèmes de santé de chaque personne
souffrante. Elle vise à assurer la continuité et la globalité des soins,
autrement dit, à s’assurer que les services fournis par les différents
professionnels, dans différents lieux ou organisations, s’articulent dans
le temps avec les besoins spécifiques de chaque personne souffrante
compte tenu des connaissances disponibles
1.3.1. Le management de la qualité
Le management de la qualité est une approche d’amélioration de la
qualité basée sur un processus de gestion coordonné par la direction
qui vérifie constamment que l’organisation répond aux besoins des
clients. C’est l’ensemble des « activités coordonnées permettant
d’orienter et de contrôler un organisme en matière de qualité » le
management de la qualité est composé de quatre parties :

- la planification de la qualité, axée sur la définition des objectives


qualités et la spécification des processus opérationnels et des
ressources associées, nécessaires pour atteindre les objectives
qualités ;
- l’assurance de la qualité qui vise à donner confiance par la conformité
aux exigences pour la qualité ;
- la maitrise de la qualité, axée sur la satisfaction des exigences pour la
qualité ;
- l’amélioration de la qualité, axée sur l’accroissement de la capacité à
satisfaire aux exigences pour la qualité.

Selon ISO 9001 (2015a), les principes du management de la qualité


sont : l’orientation client, le leadership, l’implication du personnel,
l’approche processus, l’amélioration, la prise de décision fondée sur
des preuves et le management des relations avec les parties
intéressées. Un système de 13 managements de la qualité est
l’ensemble des dispositions humaines, techniques et organisationnelles
qui permettent d’établir et mettre en œuvre la politique qualité et de
faire fonctionner la démarche au sein de l’organisme (ANAES, 2002).
Le système de management de la qualité fournit un cadre pour la
planification, l’exécution, la surveillance et l’amélioration des
performances des activités de management de la qualité (ISO, 2015b).
1.3.2. L’amélioration continue de la qualité
Pour se saisir de la réalité à améliorer, il est très souvent fait référence
dans les guides qualité à la roue de Deming (Figure 1) qui est la
méthode de base de l’amélioration continue de la qualité. Ce modèle
proposé par Deming (1951) s’appuie sur le principe de la roue de
Deming, aussi appelée roue de la qualité ou cycle de Shewart ou cycle
PDCA (Plan-Do-Check-Act). Ce principe consiste à planifier les actions
à réaliser, à réaliser ce qui est planifié, à vérifier que le résultat obtenu
correspond aux actions planifiées et à identifier les écarts pour
proposer des actions d’amélioration, qu'il est stable, et à recommencer.
Il s’agit d’une roue, représentant les quatre étapes du cycle de la
qualité, déposée sur une pente, qui traduit les efforts d’amélioration de
la qualité obtenue par la répétition de ces cycles dans une démarche
continue d’amélioration. Elle symbolise donc la continuité de l’action et
la permanence de l’effort (Gardette, 2010).
Avec le principe d’amélioration continue de la qualité, l’objectif de
progrès est rendu permanent avec une vision de l’avenir (Guénot,
2005). Selon ISO (2015a), le cycle PDCA ou roue de la qualité peut
s’appliquer à tous les processus et au système de management de la
qualité dans son ensemble.
Les étapes du cycle PDCA peuvent être décrites succinctement comme
suit :
- Planifier : établir les objectifs du système, ses processus ainsi que les
ressources nécessaires pour fournir des résultats correspondant aux
exigences des clients et aux politiques de l’organisme, et identifier et
traiter les risques et opportunités ;
- Réaliser : mettre en oeuvre ce qui a été planifié ;
- Vérifier : surveiller et (le cas échéant) mesurer les processus et les
produits et services obtenus par rapport aux politiques, objectifs,
exigences et activités planifiées, et rendre compte des résultats .
2. Rôles du paramédicale majore dans la gestion de l’unité
le paramédicale majore est un infirmier diplômé d’État, une sage-
femme d’État, un cadre infirmier ou sage-femme, nommé par le
Directeur Général de l’établissement hospitalier. Il représente l’autorité
hiérarchique auprès des membres de l’équipe soignante et assiste le
chef de service ou de département pour l’organisation, la gestion et
l’évaluation des activités relevant de ses compétences. L’unité de soins
est une composante de l’établissement hospitalier. C’est la structure
élémentaire de prise en charge des patients par une équipe soignante.
Cette section du deuxième chapitre aborde les rôles du PM dans la
gestion globale de l’unité, la prise en charge de qualité du patient, la
réalisation d’une communication efficace, les rôles d’interface avec
l’environnement de l’unité, de formateur et de personne ressource,
dans la gestion du matériel et de l’équipement, et la construction de la
culture organisationnelle de l’unité.
2.1. La gestion globale de l’unité de soins
Selon Hubinon (2004), une gestion adéquate de l’unité de soins exige
l’acquisition d’une base scientifique de connaissances issues des
sciences de l’organisation, de la gestion et de la politique des soins
infirmiers. En sa qualité de PM et de leader de l’équipe soignante,
planifier, organiser, diriger et contrôler les ressources humaines et
matérielles en vue d’atteindre les objectifs de l’organisation avec une
efficacité optimale est son véritable rôle de gestionnaire d’unité de
soins. Le PM doit créer un climat de travail constructif et productif.
Plusieurs éléments appartenant à son leadership doivent donc être
exploités : la concertation régulière de l’équipe dans les prises de
décisions, l’écoute active des membres de l’équipe et la réceptivité à
leurs attentes, la reconnaissance du travail bien fait, la définition claire
des tâches de chaque membre, la promotion de l’esprit d’équipe, la
loyauté et l’ouverture d’esprit envers le personnel de l’unité de soins
2.2. La promotion d’une prise en charge de qualité du patient

Selon Montésinos (1991) (Cité par Sawadogo, 2005, p. 25), « la prise


en charge du patient réfère à la coordination de l’ensemble des activités
de soins permettant de répondre aux divers besoins de la personne
soignée ». Ces activités comprennent les soins infirmiers qui relèvent
du rôle propre de l’infirmier d’une part et les soins délégués par le
personnel médical et autres catégories professionnelles d’autre part
Selon Hubinon (2004), le PM joue un rôle important dans la
dispensation des soins infirmiers. Quel que soit le stade de prise en
charge du patient, l’accueil, l’administration, l’information, la présence
d’un personnel compétent au chevet du patient, la continuité des soins,
la tenue du dossier infirmier, l’accompagnement du patient et de sa
famille sont des éléments indispensables à la qualité du service rendu
au patient. Le PM doit favoriser la continuité des soins par une
répartition adéquate des patients entre les effectifs du personnel
disponible, en fonction des qualifications et des compétences de
chaque soignant. Il joue donc un rôle de facilitateur dans la qualité
d’une continuité cohérente dans les décisions et interventions de soins
offerts par l’équipe de soins et les autres professionnels de la santé.
Auprès de l’équipe de soins de son unité, de l’équipe multidisciplinaire
et de l’équipe administrative de l’hôpital, il est une personne ressource,
autrement, une personne de ‘‘référence’’ qui par sa compétence est
capable de comprendre efficacement les techniques nécessaires à une
dispensation de qualité des soins et à apporter des solutions de
prévention en cas d’une gestion inappropriée de situations de soins
(Hubinon, 2004, p. 181).

En somme, selon l’auteure, lePM a une responsabilité non seulement


vis-à-vis des patients mais aussi vis-à-vis de l’équipe soignante qu’il
encadre. Désormais, son rôle de formateur et son rôle pédagogique
appartiennent à la fonction du management de l’unité de soins dans la
structure hospitalière.
2.3. La réalisation d’une communication au sein et en dehors de
l’unité
Selon Hubinon (2004), le SUS remplit une fonction d’interface unique
qui assure aussi bien la coordination entre les départements
administratif médical et infirmier qu’avec l’extérieur grâce à ses
relations avec les patients et leurs familles. Le rôle d’information auprès
de ces derniers, dans le cadre d’une prise en charge des besoins et
des attentes du patient, met en exergue l’importance des enjeux d’une
communication et d’une écoute de la part du PM. Dans un projet
d’amélioration de l’organisation des soins, la communication basée sur
l’engagement de tous les partenaires de l’unité est essentielle, ce qui
sous-entend que l’animation et l’écoute active de l’équipe de soins doit
appartenir aux buts stratégiques poursuivis par le manager de l’unité de
soins. Le PM doit donc planifier et organiser des concertations entre les
équipes interdisciplinaires. L’interaction entre les membres de l’équipe
de soins lors des réunions favorise une meilleure coordination du travail
grâce à l’approche de solutions aux problèmes organisationnels. Selon
l’auteure, la communication à l’intérieur d’une équipe est essentielle à la
dynamique des groupes parce qu’elle assure la circulation de
l’information et augmente la cohésion du groupe. Elle sous-entend la
création de mécanismes pour soutenir la coordination, la concertation
et la négociation afin de minimiser l’incertitude des prévisions, faciliter
une organisation centrée sur une prestation de qualité de soins aux
patients et créer un milieu favorable à la qualité de vie au travail. Dans
cette optique, le PM devient « le pivot central de la communication et de
la négociation interdisciplinaire » (Hubinon, 2004, p. 185).
2.4. Le rôle d’interface avec l’environnement de l’unité de soins

Selon Demarest et al. (1993) (Cités par Hubinon, 2004, p. 187), le rôle
d’interfaces (coordination avec les autres services, relais d’information,
etc.) confère au PM:
une place centrale dans la hiérarchie infirmière car elle apparait, en
étant le premier échelon du cadre infirmier et par son contact quotidien
avec le staff infirmier, comme l’élément devant concrétiser les objectifs
définis en amont par la direction du département infirmier. Alors que, en
aval, elle assure l’organisation et la répartition du travail dans des
équipes fonctionnant en continu, composées de personnes de
qualifications différentes.
Hubinon (2004) explique que le PM est un interlocuteur capable de
collaborer avec tous les autres partenaires de l’hôpital y compris avec
les partenaires de l’enseignement et les étudiants. Il doit garder à
l’esprit que la relation unité de soins-environnement implique une
régulation permanente entre le maintien d’un état d’équilibre du
système-unité de soins et les interférences de l’environnement. Afin
d’optimiser les activités de soins avec les autres services et partenaires
de l’hôpital, le PM doit intégrer son action parmi des structures de
coordination efficaces. Du fait que les activités médicales conditionnent
en partie l’activité infirmière et les priorités de soins à établir dans
l’unité, le PM doit assurer une maitrise constante de la coordination des
activités de soins infirmiers, d’où la nécessité d’une concertation
permanente entre lui et les médecins.
La collaboration entre PM et médecins peut se manifester sous forme
d’échanges et d’ententes mutuelles pour la prise de décisions de soins
lors du staff clinique, ce qui permet de définir pour chaque partie, les
impératifs de gestion de ses propres activités. Des concertations
périodiques peuvent permettre de faire face aux éventuels
dysfonctionnements de l’unité de soins, de clarifier les attentes et définir
le rôle des uns et des autres, et d’améliorer la synergie des équipes
pluridisciplinaires. La prise de décisions nécessite alors une attitude
constructive de la part du PM. La coresponsabilité au sujet de la qualité
des soins médicaux et infirmiers est comprise de cette manière, d’après
l’auteure. En effet, la performance de l’unité de soins est
essentiellement liée à la qualité des soins, c’est-à-dire à l’efficacité de la
prise en charge des patients que les médecins et les infirmiers sont
capables d’assurer ensemble dans le fonctionnement de l’unité. Dans
cette optique, le tandem PM – médecin-chef de service est d’une
importance primordiale dans l’efficacité des soins et l’efficacité
organisationnelle (Hubinon, 2004).
2.5. Un rôle de formateur et de personne ressource pour le
personnel
Considérée comme une microsociété en mutation constante, l’unité de
soins élabore des programmes de formation continue interdisciplinaire
afin de renforcer les connaissances et les compétences de l’équipe
soignante (Hubinon, 2004). Selon l’auteure, la prestation et la continuité
des soins médicaux et infirmiers, les soins relationnels avec les patients
et leurs familles, le rôle propre infirmier, la prévention et la gestion des
conflits, la méthode d’analyse de situations et la sécurité des soins sont
le plus souvent les thèmes de formation pris en compte. L’insuffisance
de compétences liées aux tâches engendre à la fois des attentes ou
des insatisfactions de la part des équipes mais elle est aussi source de
dysfonctionnements dans la pratique de qualité des activités de soins.
Dès lors, le PM doit être sensible aux besoins de formation de son
équipe par l’observation des activités de soins, l’écoute de ses
collaborateurs, le discernement dans l’inadéquation des compétences
des infirmiers et du personnel soignant et des missions attendues,
l’interrogation constante sur les objectifs de l’unité de soins et des
nécessités du fonctionnement de l’unité.
D’après l’auteure, le plan de formation doit être élaboré en collaboration
avec le directeur du département infirmier afin de préserver la
cohérence d’une politique de soins. Améliorer l’efficience des
ressources au profit d’une qualité de service et préparer un terrain
favorable à toute innovation visant à l’amélioration de la qualité des
soins est le double enjeu de la formation. En tant qu’élément de la
structure organisationnelle de l’unité de soins, la compétence du
personnel est nécessaire à la qualité des soins. Dès lors, l’encadrement
du nouveau personnel et des futurs professionnels de santé constitue
une préoccupation majeure du PM qui
devient une personne responsable dans la motivation à la formation et
au développement de son équipe et insuffle un esprit de créativité par
la recherche de solutions les plus performantes ou encore suscite des
projets de recherche en soins infirmiers (Hubinon, 2004, p. 191).
2.6. La gestion du matériel et de l’équipement
Une qualité de la gestion du matériel et de l’équipement3 fait référence
aux conditions sous-jacentes à une prestation de qualité des soins du
patient, qui appartiennent aux facteurs organisationnels de l’unité de
soins. Ce capital ressource non conforme aux besoins du patient est
susceptible d’avoir des implications redoutables dans la démarche
thérapeutique (Hubinon, 2004). Selon l’auteure, la mise en oeuvre du
processus des soins infirmiers nécessite du matériel et un équipement
adéquat, fonctionnel, en quantité suffisante pour aboutir à des soins de
qualité. Le PM doit veiller à une gestion efficace et efficiente des
ressources matérielles à travers l’utilisation rationnelle du matériel de
soins, la vitesse de rotation du matériel, l’amélioration de la production
des soins par la disponibilité d’un matériel efficace, la satisfaction du
personnel par l’utilisation d’un matériel adéquat et fonctionnel,
l’amélioration des conditions de travail du personnel au sein de l’unité
par l’octroi d’un équipement répondant à des qualités d’ergonomie4. Il
doit aussi veiller à la maintenance préventive et curative de
l’équipement.
3 À la fois l’appareillage médicale nécessaire au traitement du patient et
le matériel de literie.
4 L’ergonomie :
est la discipline scientifique qui vise la compréhension fondamentale
des interactions entre les êtres humains et les autres composantes d’un
système, et la mise en oeuvre dans la conception de théories, de
principes, de méthodes et de données pertinentes afin d'améliorer le
bien-être des hommes et l'efficacité globale des systèmes. Les
ergonomes contribuent à la conception et à l’évaluation des tâches, du
travail, des produits, des environnements et des systèmes en vue de
les rendre compatibles avec les besoins, les compétences et les limites
des personnes (International Ergonomics Association, 2011, citée par
Brangier & Robert, 2012, p. 3).
3. Organisation hospitalière et gouvernance clinique
.Cette section du deuxième chapitre de notre travail de recherche
aborde successivement les mécanismes de coordination de la structure
organisationnelle, l’organisation hospitalière et la gouvernance clinique.
3.1. Les mécanismes de coordination de la structure
organisationnelle
La structure d’une organisation peut être définie comme « la somme
totale des moyens employés pour diviser le travail entre tâches
distinctes et pour […] assurer la coordination nécessaire entre ces
tâches » (Mintzberg, 2004, p. 188). Un certain nombre de mécanismes
permettent aux organisations d’assurer la coordination de leur travail. Il
s’agit notamment de :
- l'ajustement mutuel où la coordination du travail se fait par le recours à
un processus informel de communication entre les acteurs ;
- la supervision directe où la coordination du travail se fait par le biais
d’une seule personne qui donne des consignes et des instructions à
d’autres personnes qui travaillent en interrelations ;
- la standardisation des procédés de travail où la coordination du travail
est assurée par spécification des procédés de travail de ceux qui
doivent réaliser des tâches interdépendantes ;
- la standardisation des résultats ou des outputs, où la coordination est
faite par spécification des résultats des différents types de travail ;
- la standardisation des qualifications (et du savoir) où la coordination
des différents types de travail est assurée indirectement par la
formation spécifique requise de la personne qui exécute le travail ;
- la standardisation des normes où les normes qui dictent le travail sont
contrôlées et établies par l’organisation dans sa globalité, de sorte que
chaque membre travaille à partir d’un même ensemble de données ou
de croyances (Livian, 2004 ; Mintzberg, 2004).
Selon Mintzberg (2004, p. 190), « ces mécanismes de coordination
peuvent être considérés comme les éléments les plus fondamentaux de
la structure, le ciment qui tient toutes les pierres de la bâtisse de
l’organisation ». Quelle que soit la forme de standardisation retenue,
l’ajustement mutuel et la supervision directe sont presque toujours les
plus importants, selon l’auteur.
3.2. L’organisation hospitalière
Dans cette partie de la section, nous abordons successivement les
caractéristiques de l’organisation professionnelle, la structure
managériale de l’hôpital et enfin la structure de l’organisation
hospitalière.

Conclusion générale :
Nous concluons ce travail en parlant de ce qu'il a pu nous apporter
comme des principaux résultats de notre étude concernant la question
suivante : « Quelle est l’importance du corps paramédical dans la
distribution des soins en Algérie ? »

Cette recherche nous permet d'évoquer la nature de métier


paramédical et son rôle tout on résultant son importances. Au début,
nous avons constitué une base théorique permet d'enrichir nos
connaissance concernant ce sujet. Notre recherche pratique a permis
de mettre en évidence sur le terrain, l’importance de personnels
paramédicale selon son rôle dans la distribution des soins. Ainsi, cette
recherche nous a permet de mieux comprendre pourquoi les
personnels paramédical joue pas leurs rôle bien comme il faut et les
phénomènes en cause, tels que la surcharge de travail qui est causer
par le nombre élevé des malades, le non-respect de la sectorisation, la
pénurie en effectif, le manque de matériel spécialisé qui joue un rôle
important dans la bonne prise en charge des patient et cela se
concorde avec le manque de service spécialisé et la mauvaise gestion
du service.

Le personnel infirmier ne participe plus au diagnostic des


malades, ne réalise pas une surveillance adéquate qui s'exprime par
l'apparition des complications aggravées plus l'état de malade, la
fréquence des erreurs de médication qui met en dangers la sécurité des
patients, l'absence de l'asepsie pendant le déroulement des soins et
l'hygiène des malades qui jouent un rôle primordial dans le pronostic
vitale des patients en favorisant des complications redoutables, aussi
une dégradation concernant le côté relationnel.
En davantage, Nous pouvons également noter les visites
irrégulières et l'augmentation des tâches administratives. A ne pas
oublier que les infirmiers de service des urgences chirurgicales sont
vulnérables au syndrome d'épuisement professionnel (burin out) lié au
stress dans le cadre du travail. Et Pour que les infirmiers se sentent
bien dans leurs vies professionnelles, il faudra bien définir leurs
initiatives, éradiquer le harcèlement sous toutes ses formes et inciter à
une meilleure reconnaissance au travail. Alors que le (Burin out) est un
phénomène à prendre en compte dans le cadre de l'amélioration des
conditions de travail même s'il est encore méconnu dans notre pays est
pour cela, nous pensons qu’il serait Conclusion générale intéressant
pour approfondir cette étude, de traiter le thème de la surcharge du
travail infirmier et ses répercussions sur la qualité des soins que sur
l’infirmier lui-même au caractère national.

En revanche, nous évoquons les difficultés rencontrées durant notre


recherche telle que le thème que nous avons choisi peut sembler facile
à traiter, mais il révèle beaucoup de nuances et de complexité surtout
lors de la discision de choisir le volet a étudié, L’importance du corps
paramédical dans la distribution des soins en Algérie au bien les
conditions de travail qui influent négativement sur le rôle des infirmiers.
Aussi nous avons eu des difficultés à utiliser la méthodologie de
recherche pour certaines étapes de notre travail de fin d'études.et les
limites que nous avons pu rencontrer c’est au fait que nous avons
réalisé notre étude dans un seul service des urgences chirurgicales et
aussi nous sommes limités par le temps.

Enfin, nous sommes fières d'avoir terminé ce travail, qui est le fruit
'une période bien limitée de recherches, et de démarches auprès
'équipes soignantes. Sur le plan pratique, nous avons beaucoup aimé le
fait de devoir effectuer des recherches, de pouvoir mettre les
informations en lien les unes avec les autres, le fait de pouvoir
confronter des avis.
Introduction

La santé scolaire est prise en charge par des Unités de Dépistage et de Suivi
(U.D.S) implantées dans les établissements scolaires. Ces unités d’UDS ont été
crées par instruction interministérielle n°2 du 27 avril 1995 dans le cadre de la mise
en œuvre de la plane portante réorganisation de la santé scolaire (circulaire
interministérielle n°1 du 6 avril 1994). Chaque UDS doit couvrir une circonscription
pédagogique précise.
Description de la structure :
L’unité de dépistage et de suivi lycée Omar DHINA se trouve dans l’Institut
National de Formation des Personnels de l'Education Nationale, Cheikh ZAHIA
Hussein Laghouat à coté de l’hôpital Ahmed BENAJILA, cette unité est ouverte en
1986.L’UDS est rattachée administrativement au lycée Omar DHINA (ouverture
1984).

Description de l’UDS :

L’ensemble d’équipement de l’UDS contient ;

Un bureau de consultation médicale.


Un cabinet dentaire.
Un bureau pour psychologue.
Un bureau de l’infirmier d l’académie.
Une salle de soin.
Une salle d’attente.
Bloc sanitaire.
Construction personnels :

Un médecin généraliste.
Un chirurgien dentiste.
04 agents paramédicaux.
02 psychologues.

Construction matériels :

02 tables d’examens.
Les chaises.
Les tables.
04 bureaux.
Tableau d’acuité visuel.
Pèse-personnes.
Autoclave.
Des plateaux.
02 réfrigérateurs.
Un fauteuil dentaire.
02 chariots.
Haricots.
Armoires.
Boite d’instruments.
03 glacières.

Activités et taches :

Les principales activités d’une équipe d’UDS sont :


La visite médicale systématique de dépistage.
Le suivi des affections dépistées.
Vaccination des élèves (1ère année primaire {ROR+DT(Enf)+Polio}; 1ère année moyenne et
1ère année secondaire{DT(Adt) + Polio}).
 L’acuité visuelle.
L’éducation pour la santé et le contrôle de l’hygiène et de la salubrité des établissements
scolaires.
Consultation psychologique et suivi des cas particuliers.
Faire les soins.
Autant qu’une ISSP, mon rôle dans cette équipe d’UDS est de :
Mesure la biométrie et l’acuité visuelle.
Noter toutes anomalies sur le dossier de l’élève pour le suivi.
Enquêter après des élèves en groupes ou individuellement pour tester, la certitude de
l’application de l’éducation sanitaire.
Encourager les enseignants de reprendre l’habitude de vérifier souvent l’hygiène
corporelle et vestimentaire des élèves.
Expliquer aux enfants individuellement ou en groupe la gravité des caries et ses
complications.
Informer les élèves à travers des affiches ou en assistant au cours.
Assurer que l’élève a reçu tous ces vaccins et contrôlé les dates.
Veiller a une bonne conservation de vaccin aux UDS.
Noter la date et le N° de lot de chaque vaccin dans le dossier médical et le registre de
suivi.
Contrôler sur l’avant bras de l’élève de moins de 12 ans la cicatrice de BCG, s’il n’ya pas
de cicatrice, refaire le BCG.
Rédiger les rapports trimestriels et annuels de statistiques des consultations faites et des
cas de malades découvertes dans les établissements.
Objectifs du stage :

Avoir l’esprit et le reflex professionnel et faire percevoir la valeur de la


conscience professionnelle, la discipline et le respect mutuel, tout ça dans le but de
bien prendre en charge le patient du coté médicale et psychique afin d’avoir le
résultat souhaité.

Bilan :

La période que j’ai passé comme ISSP a beaucoup enrichi mon bagage
scientifique et développé mes connaissances avec la richesse du diagnostic et la
prise en charge de chaque maladie appart et le reflex devant chaque urgence de ces
motifs (un diabétique, un cardiopathie, un choc au sein d’une vaccination …).
Par ailleurs j’ai amélioré mes capacités en tant qu’infermière en apprenant avec le
médecin quelque acte médical spécialisé.
N’oublions pas le coté management et gestion en collaboration avec d’autre service
d’administration, la prévention.
Conclusion :
Pour conclure, ce stage en tant que agent paramédicale (ISSP) au sein de
l’UDS fût une expérience très enrichissante, à la fois d’un point de vue personnel et
professionnel.

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