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Ethique et déontologie professionnelle

en pratique infirmière
Mr. ZERQOUNI Said
15/01/202
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L’éthique

L'éthique professionnelle est un principe qui régit


le comportement d'une personne ou d'un groupe dans un
environnement professionnel. Tout comme les valeurs,
l’éthique professionnelle fournit des règles sur la
manière dont une personne doit agir envers d’autres
personnes et institutions dans un tel environnement.
La déontologie

La déontologie désigne l’ensemble des devoirs et des obligations


imposés aux membres d’un ordre ou d’une association
professionnelle. Comme les règles de droit, les règles
déontologiques s’appliquent de manière identique à tous les
membres du groupe, dans toutes les situations de la pratique.

Il n’est pas nécessaire, pour se conformer à la déontologie, de


réfléchir aux valeurs qui la sous-tendent ni même de partager ces
valeurs.
Objectif de l’éthique professionnelle

L'éthique professionnelle est un élément déterminant


pour la gestion des relations avec les patients. Elle
permet de créer et de maintenir un climat de confiance
mutuelle entre le soignant et le patient, qui est la base
d'une relation durable et fructueuse.
Place de l’éthique en santé ?

Loi Morale

Ethique

Déontologie principes
Les principes éthiques

1. Principe de l’Autonomie
2. Principe de la Véracité
3. Principe de la Confidentialité
4. Principe de la bienfaisance et la non-malfaisance
5. Principe de la fidélité
6. Principe du caractère sacré de la vie
7. Principe de la justice
1.Principe de l’autonomie

Il s’agit du respect pour chacun de disposer


soi-même de sa santé et de choisir les options qui
correspondent à ses souhaits, ses valeurs ou ses
projets de vie. Le respect de l’autonomie est la
norme qui prescrit de respecter les capacités de
prise de décision des personnes autonomes, en
connaissance de cause.
2. Principe de la Véracité

Dire la vérité
Rétention d'informations
Divulgation complète
Le mensonge
3. Principe de la confidentialité(le secret
professionnel)
Le droit à la confidentialité de l’information
concernant l’état de santé du patient, le diagnostic,
les traitements ainsi que la protection de la vie
privée.
4. Principe de la bienfaisance et la non
malfaisance
Principe de bienfaisance ; il s’agit d’un principe moral selon
lequel on fait ce qui est avantageux pour un patient.
Et car il n’est pas toujours le cas et que la balance
bénéfice/risque peut être incertaine, on adjoint au principe de
bienfaisance celui de non malfaisance:
En effet le risque de nuire à un patient peut exister. Il faut le
prendre en considération, le mettre en balance.
5. Principe de la fidélité

Relation de confiance entre l'infirmier et le patient.


Rester fidèle à ses engagements
La responsabilité
6. le caractère sacré de la vie

Obligation de prendre au sérieux la vie humaine


7. Principe de la justice

Il repose sur l’égalité et la liberté de l’homme. Tout être


humain doit être traité et considéré de façon équitable quel
que soit son rang, sa race, son parcours, …
Traitement équitable et égal de tous les patients.
Qualités morales et aptitudes

1. Les qualités morales


 La consciences professionnelles  La loyauté
 Le secret professionnel  Le respect de la personne humaine
 Le dévouement  L’exactitude
 L’ordre  Le tact
 La bonté
2. Les aptitudes:
L’esprit d’observation : la capacité d'une personne à remarquer les
changements qui surviennent dans son environnement.
L’initiation: Qualité de quelqu'un qui sait prendre spontanément la
décision nécessaire
La prévoyance : Qualité de quelqu'un qui sait prévoir et qui prend des
dispositions en conséquence.
La discrétion : la discrétion professionnelle interdit à l'infirmière de
révéler les faits, documents ou informations dont elle a connaissance au
cours de ses fonctions
3. Accompagnement d’un patient
agonisant :

Un des objectifs en soins palliatifs est de maintenir une qualité de vie et


il faut donc s'assurer que le patient soit le plus confortable possible. Des
mesures pour assurer ce confort seront nécessaires et indispensables au
but que le malade ne pourra lui-même subvenir à ses besoins.
Il est important de convenir d'avance avec le malade quels soins il
souhaite faire lui-même et ceux où il accepte d'être aidé. Ceci dans le
but de le respecter et ne pas lui imposer quoi que ce soit. Par contre, si
l'état de faiblesse est trop grand, il faudra intervenir.
Des soins nécessaires :
Les soins d'hygiène
Les soins de la peau
Les soins de la bouche
Le soin des yeux
Dilemmes éthiques courants en soins
infirmiers

Le refus de traitement, les décisions en fin de vie, et la


confidentialité sont autant de situations qui posent
régulièrement des défis éthiques en soins infirmiers.
Comment agir quand un patient refuse un traitement
potentiellement salvateur ?
les souhaits d’un patient entrent en conflit avec les opinions
médicales ?
• Refus de traitement : Lorsqu’un patient refuse un traitement recommandé.

• Fin de vie : Décisions concernant la réanimation, l’acharnement


thérapeutique, et l’euthanasie.

• Conflits avec la famille : Lorsque les souhaits de la famille diffèrent de


ceux du patient ou des recommandations cliniques.

• Ressources limitées : Allocation des ressources lorsque celles-ci sont


insuffisantes.
Conclusion

La prise de décisions éthiques est au cœur de la


pratique infirmière. En comprenant les principes de
l’éthique et en étant conscient des dilemmes éthiques
courants, les infirmières peuvent fournir des soins
centrés sur le patient qui respectent leurs droits et leur
dignité.
La profession infirmière
Plan
1. Définition d’infirmier
2. Evolution de la profession infirmière au Maroc
3. Modalités d’accès à la profession infirmière
4. Exercice de la profession
 Les modes d’exercice
 Les fonctions
5. Les responsabilités
 La responsabilité réparatrice
 La responsabilité administrative
 La responsabilité civile
 La responsabilité punitive
1.Définition
Selon l’OMS la mission des infirmiers est d’aider les individus, les
familles et les groupes à déterminer et réaliser leur plein potentiel
physique, mental et social… Les soins infirmiers englobent également
la planification et la mise en œuvre des soins curatifs et de réadaptation
et concernent les aspects physiques, mentaux et sociaux de la vie en ce
qu’ils affectent la santé, la maladie, le handicap et la mort. Les
infirmiers travaillent aussi comme partenaires des membres des autres
professions impliquées dans la prestation des services de santé.
L’infirmier(ère) :est une personne qui a suivi un programme d’étude
d’enseignement de base, qui est habilitée par l’autorité de
réglementation à exercer dans son pays la profession d’infirmière.
2. Evolution de la profession infirmière au Maroc

Avant le protectorat, au Maroc, il n'y avait ni infrastructure, ni


organisation sanitaire propre et par conséquent aucune formation
professionnelle.

Ce n'est en effet qu'en 1941 que la première école de formation


d'infirmière fut ouverte à Casablanca. il s'agit de l'école d'état
d'infirmière de Casablanca qui était réservée aux seules jeunes
françaises résidant au Maroc. Elle préparait au diplôme d'État Français.
L'ouverture d'une autre école à Rabat devait suivre trois années plus
tard, il s'agit de l'école d'infirmiers musulmans de Rabat.
La même année 1944 fut ouverte une autre école à Casablanca, école
d'auxiliaires médico-sociales musulmanes.
Vu les problèmes sanitaires auxquels il fallait faire face, les autorités sanitaires du
pays ont été amenées envisager l'ouverture de nouvelles écoles de formation au début
des années 50 à Fès, Marrakech, l'école des A.S.D.E de Casa et deux écoles
régionales d'infirmiers fonctionnaient.

Parallèlement à la réadaptation de l'infrastructure sanitaire, les responsables


entreprirent une intensification de la formation du personnel infirmier de manière à
rentabiliser à cours terme les moyens existants.

Ce personnel devait dispenser des soins en l'absence du médecin sans exiger les
moyens thérapeutiques ou de diagnostics coûteux, cette formation portera sur les
aides sanitaires et les infirmiers brevetés (arrêté ministériel du 23 Septembre 1957).

La formation des A.S.D.E ne commença d'une manière effective pour les marocains
qu'en 1960, et à partir de 1962, pour certains techniciens.
- La formation au niveau de l'école des cadres a débuté en 1963.
Création des Instituts de Formation au Carrière de Santé (IFCS) en
1993.
Changement de nomination de (IFCS) à l’Institut Supérieur des
Professions Infirmières et Techniques de Santé qui à été crée pour
assurer la formation des étudiants en plusieurs filières après une
sélection et un concours comprenant une épreuve écrite et un entretien.
3. Modalité d’accès à la profession infirmière

 Les établissements publiques(l’ispits, l’isss)


 Les établissements privés
 Les établissements étrangers

Voir bulletin officiel


4. Exercice de la profession

4.1. Les modes d’exercice:

Voir le bulletin officiel


4.2. Les fonctions:
1. Observation et recueil de données cliniques
2. Soins de confort et de bien-être
3. Information et éducation de la personne, de son entourage et d’un groupe
de personnes
4. Surveillance de l’évolution de l’état de santé des personnes
5. Soins et activités à visée diagnostique ou thérapeutique
6. Coordination et organisation des activités et des soins
7. Contrôle et gestion de matériels, dispositifs médicaux et produits
8. Formation et information de nouveaux personnels et de stagiaires
9. Veille professionnelle et recherche
5. Les responsabilités

La responsabilité réparatrice
La responsabilité administrative
La responsabilité civile
La responsabilité punitive
Définition
La responsabilité est le principe selon lequel chacun doit répondre aux
conséquences de ses actes.
La responsabilité est l’obligation de réparer le dommage que l’on a
causé par sa faute.
Celui qui a causé un dommage à autrui par sa faute doit réparer le
préjudice qui en résulte.
Les finalités des différentes
responsabilités
La finalité réparatrice
La responsabilité civile
La responsabilité administrative
Elles ont pour objectif de réparer le dommage subi par un patient
imputable à une faute de l’infirmier. La réparation se fera sous forme de
dommages et intérêts.
La finalité répressive
 La responsabilité pénale
 La responsabilité disciplinaire
Elles ont pour objectif de sanctionner l’infirmier suite à son fait.
La responsabilité réparatrice:
La responsabilité réparatrice des professionnels et établissements de santé a
pour objet de réparer le dommage subi par les patients ou les tiers impliqués.
Ainsi, selon les cas, la responsabilité concernée pourra être civile ou
administrative.
La responsabilité réparatrice:
La responsabilité civile s’applique à :
L’infirmier exerçant dans le secteur privé
L’infirmier exerçant à titre libéral
La responsabilité administrative s’applique à :
l’infirmier exerçant dans le secteur public
La responsabilité civile :
Les conditions : trois conditions cumulatives doivent être réunies pour que la
responsabilité civile puisse être engagée.
1. Une faute : ce n’est pas nécessairement une faute volontaire. Il peut s’agir d’une
faute d’imprudence ou de négligence. Il s’agit de tout fait dommageable pour une
victime, à charge pour cette dernière de prouver la réalité de son préjudice.
2. Un préjudice : la gravité n’est pas un critère pour retenir la responsabilité. Mais
plus le préjudice est grave, plus le montant des dommages et intérêts sera élevé. Il
peut être subi par le patient ou par sa famille. La liste des préjudices indemnisables
est extrêmement importante (préjudice sexuel, préjudice esthétique, préjudice
d’anxiété…)
3. Un lien de causalité (ou de cause à effet) entre la faute et le préjudice. Il ne suffit
pas qu’il y ait faute et préjudice. Il faut que le préjudice résulte de la faute.
Exemple :
Un infirmier commet une négligence dans la surveillance d’un patient,
cette absence de surveillance entraîne la chute accidentelle du patient
qui s’en trouve blessé.
Faute : non-surveillance du patient ;
Dommage : préjudice physique né de la chute ;
Lien de causalité : l’infirmier a manqué à son obligation de
surveillance. Il n’a pas pu prévenir l’accident du patient.
La responsabilité administrative:
Les conditions : en sus des conditions de la responsabilité, si la faute a été
commise par un infirmier exerçant dans le secteur public, l’action sera dirigée
contre l’établissement devant les tribunaux administratifs.
Pour que la faute entraîne la saisine des juridictions administratives, il
faut une faute de service : c’est une faute commise à l’occasion de l’exercice
des fonctions.
Si la faute est dite détachable du service : elle engage la responsabilité
personnelle du soignant et relève des tribunaux judiciaires (civils et
pénaux).
La faute détachable du service sort tellement de l’activité normale qui
incombe à l’infirmier qu’ elle ne lui permet plus de bénéficier de la protection
de l’établissement .
La responsabilité punitive:
La responsabilité pénale est l'obligation pour l'infirmier de répondre de
ses actes devant la justice pénale en cas de commission d'une infraction.
L'infirmier peut être poursuivi en justice par le parquet, par la victime
ou par ses proches. Les sanctions pénales varient en fonction de la
gravité de l'infraction commise par l'infirmier. Les peines encourues
peuvent aller d'une simple amende à une peine de prison ferme.

La responsabilité pénale est engagée lorsque l'infirmier a commis une


faute intentionnelle ou non, qui a entraîné un préjudice pour le patient.
La responsabilité pénale est tournée vers la répression, elle vise donc
à punir la personne dont la responsabilité pénale est engagée et non à
indemniser la victime.
Elle répond à deux principes majeurs :

la légalité des délits et des peines : le principe est qu’il n'y a pas de
crime ni de peine sans une loi qui les prévoit. Ainsi, pour qu'une
personne puisse être condamnée pénalement, il faut non seulement
qu'elle ait commis une infraction, mais aussi que cette infraction soit
prévue par la loi ;
la responsabilité personnelle : cela signifie que chacun doit répondre
personnellement de ses faits et gestes. Il n’est donc pas possible de
couvrir sa responsabilité pénale.

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