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O. INTRODUCTION
L'HÔPITAL
C'est le milieu du travail de l'infirmier.
1. Fonctions de l'hôpital
- L'hôpital psychiatrique,
- L'hôpital pour maladies contagieuses (tuberculose, ... etc.),
- L'hôpital général comprenant quelques spécialités,
Selon le classement par propriétaire, les hôpitaux sont gouvernementaux et
non gouvernementaux.
a) Les hôpitaux gouvernementaux sont, soit des hôpitaux fédéraux ou
provinciaux ; soit des hôpitaux municipaux ou de mairie. Ces hôpitaux doivent
normalement représenter 35%.
b) Les hôpitaux non gouvernementaux sont, soit publics ; soit privés. Les
hôpitaux publics ou communautaires appartiennent à des organisations sans but
lucratif. Dans cette catégorie, existent les hôpitaux des groupements religieux ou
humanitaires. Ces hôpitaux sont financés par les malades, les revenus des
différents départements, les dotations, les dons ; ainsi que par les campagnes de
charité. Le gouvernement y subvient parfois aux frais d'hospitalisation des
indigents.
Les hôpitaux privés appartiennent à des particuliers dont le but est purement
lucratif (recherche de l'argent).
Plusieurs hôpitaux offrent un programme éducatif à leur personnel et un hôpital
n'est appelé "hôpital d'enseignement" que si ses services sont à la
dispositiond'une université pour la formation des étudiants en médecine ou en
soins infirmiers. Très souvent, l'hôpital d'enseignement fait partie du centre
médical d'une université d'Etat et peut être placé sous contrôle gouvernemental.
Un hôpital d'enseignement peut aussi appartenir à une université privée qui en
assure le fonctionnement pour sa faculté de médecine ou être un hôpital public
qui s'est mis, par contrat, à la disposition d'une faculté de médecine.
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Direction général
Les hôpitaux, comme les écoles et les formations militaires, ont généralement une
organisation hiérarchique. Selon cette forme, chacun reçoit des ordres d'une
personne placée à l'échelon supérieur et est responsable devant elle. Exemple :
Organisation hiérarchique du service des soins infirmiers
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Directeur de Nursing
Infirmier surveillant ou
Infirmier chef de service
Infirmier exécutant
trouvent concentrés dans un petit secteur de l'hôpital. Autre façon de répartir les
malades :
"Soins gradués"
Cette nouvelle conception organise cinq catégories de soins. Le malade est
transféré d'une unité à l'autre à mesure que changent ses besoins, se retrouve
dans une unité disposant du personnel et de l'équipement appropriés. Les cinq
catégories des soins gradués sont instituées d'après l'intensité des soins qui y
sont donnés ; elles sont les suivantes :
Soins pour malades sur pied = soins minimaux ou spécialisés.
Soins intensifs, maximaux ou particuliers.
Soins intermédiaires
Soins de longue durée ou de réadaptation.
Soins à domicile ou d'extension.
Cette conception ne s'applique pas à l'obstétrique. Tous les malades sont
susceptibles d'être pris en charge pendant, au moins une partie de leur séjour,
par les unités des soins gradués. Les partisans de cette nouvelle méthode
prétendent qu'elle sauve des vies, qu'elle allège les sorts des malades et que les
infirmiers en sont satisfaits.
Unité des malades sur pied
Dans cette unité, les admissions sont faites dans le but d'établir un diagnostic. Le
malade devait, pour une raison ou pour une autre, subir toute une série
d'examens, il est préférable pour lui de loger à l'hôpital plutôt qu'à la maison.
Ontrouve dans cette unité des malades provenant d'autres services de l'hôpital et
sur le point de partir. Les malades de l'unité sur pieds sont indépendants,
vaquent déjà à leurs activités et participent aux soins.
L'unité de soins des malades sur pied ne nécessite pas un grand nombre
d'infirmiers ; mais ceux qui y sont affectés, doivent être particulièrement experts
dans l'art d'instruire le malade et de découvrir sur son front serein, ce qui le
préoccupe. L'infirmier doit savoir prêter l'oreille attentive au malade, tout en
créant l'atmosphère favorable à l'expression de ses soucis.
Unité des soins intensifs
Cette unité reçoit des malades étant dans un état critique, les malades présentant
une affection aiguë ou des malades moins graves ; mais demandant des soins
intensifs pendant quelques jours (cas des personnes opérées). Hommes, femmes
et enfants sont tous placés dans la même salle, la gravité de leur état ne leur
permet généralement pas de se rendre compte de cette situation. But des soins
intensifs : victoire sur la mort.
La salle des soins intensifs doit contenir tout l'équipement d'urgence se
trouvant à la portée de la main ; pour chaque lit, une source d'oxygène, une
pompe pour les aspirations, un sphygmomanomètre. Un équipement de
télésurveillance
Continue (monitoring) permet d'enregistrer les battements cardiaques, la
pression sanguine, le pouls et la respiration. Un défibrillateur, une pharmacie
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Elle ressemble assez au service hospitalier de nos jours. On n'y retrouve ni les
malades graves, ni ceux peuvent assurer leur propres soins, ni ceux qui
demandent un traitement de longue durée. Cette plus grande homogénéité
permet: d'uniformiser les traitements. Les admissions et les sorties y sont
nombreuses. Cette unité reçoit également des malades venant de l'unité des soins
pour malades sur pied ou de celle des soins intensifs. Les malades de cette unité
sont; des fois sérieusement atteints ; mais la plupart, sont, des malades semi-
dépendants ou des malades sur pied de passage pour une courte durée qui
commencent à prendre la responsabilité des leurs propres soins.
Unité des soins de longue durée
rééducation intensive pendant des longues semaines. Par incurables, il s'agit des
personnes âgées, physiquement usées par la vie et qui, en fait, ont besoin
d'affection et celles atteintes des carcinomes au dernier stade et certains autres
malades chroniques.
Unité de soins à domicile
Les soins à domicile sont ceux qui sont les moins développés, sont destinés à
prolonger les soins médicaux et infirmiers et, dans quelques cas, permettent de
réduire la durée du séjour à l'hôpital. Le malade peut les solliciter avec l'accord de
son médecin. Les infirmiers de santé publique, spécialement de soins de santé
primaires, s'occupent, de ces malades. Dans chaque cas, il doit y avoir une
coordination entre le service des soins infirmiers, le service médical et. le service
des soins à domicile. Le malade s'évite des dépenses en se faisant soigner chez
lui, s'il s'y trouve plus heureux et l'hôpital peut alors recevoir d'autres malades.
Service pour grands malades
Tous les services hospitaliers ont pour but de sauver la vie des malades ; mais il
en a quatre essentiellement affectés à cette tâche et équipés en conséquence : la
salle d'urgence, les soins intensifs, la salle de réveil et l'équipe de réanimation^
cardio-respiratoire (service mobile).La salle de réveil postopératoire se trouve à
côté de la salle d'opération. Elle est ouverte en général de 8h à 16h30. Les
malades y restent sous la responsabilité de l'infirmier anesthésiste jusqu'à ce
qu'ils soient sortis de leur sommeil et que les grandes constantes physiologiques
soient, stabilisées.
L'équipe de réanimation cardio-respiratoire est un service récent. C'est un
service mobile pour répondre aux besoins des malades présentait l'arrêt du cœur
et de la respiration exigeant des secours immédiats et des mesures de
réanimation entreprises dans les deux ou trois minutes. La composition de
l'équipe varie d'un hôpital à un autre. Cependant, elle comprend un médecin
traitant, un ou deux internes, un technicien d'appareils respiratoires, un
anesthésiste, un ou deux pharmaciens et quelques infirmiers qui vont s'occuper
du malade après réanimation. Un infirmier s'occupera de la famille pour lui
expliquer les soins de réanimation dispensés au malade en la réconfortant ; car il
ne faut jamais la laisser seule sans la renseigner ; car l'attente dans ces
conditions paraît, une durer- été
Organisation des services de pédiatrie
a) L'information et la compétence
A la racine de manque de prévision se trouve généralement le manque
d'information et de compétence. Pour prévoir, il faut récolter des informations
nécessaires et posséder des qualités pour prévoir.
b) Le contexte ou environnement
En grande partie, on prévoit en fonction de :
- Ce que l'on est ; intelligence, caractère, personnalité, formation acquise,
place occupéeet rôle joué dans le groupe ;
- Ce qui existe : l'infrastructure existante ;
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- But à atteindre : le but est le moteur qui permet, non seulement à projeter
l'avenir, l'imagination ; mais aussi à mobiliser et à orienter les deux
facteurs.
Les types de prévision
Ilya:
- Prévision à court terme : objectif immédiat ;
- Prévision à moyen terme : objectif intermédiaire ;
- Prévision à long terme : objectif final.
2. Organiser
L'organisation permet de réunir les moyens matériels et humains
nécessaires pour faire face à la situation prévue. En termes de gestion, elle tient
compte de la façon dont toutes les activités d'une institution sont groupées et
attribuées aux responsables pour leur exécution.
Selon KONSZ et DONNEL, l'organisation se préoccupe de la structure de
l'activité et de l'autorité d'une entreprise ; par conséquent, l'organisation c'est la
répartition en groupes d'activités destinées à réaliser les objectifs.
Ce qui a provoqué quelque changement au point de vue terminologie dans
l'établissement des titres correspondant généralement au département des
services infirmiers qui est structuré de la manière ci-après :
Structure du service infirmier
D.N
SECRETARIAT
D.N.A D.N.A/
DNA/SONS
ADMINISTRATIO FORMATION
INFIRMIERS
UNITE DES SOINS UNITE DE SOINS UNITE DES SOINS UNITE DE SOINS
But
MATERNLS &INFENTILES CHURGICAUX OBSTETRICAUX PEDIATRIQUES
POLYCLINIQUE OU
AMBULABOIRES
La coordination vise à relier, à unir et à faire converger les efforts des
personnes qui travaillent. Elle tient à mettre en harmonie les diverses activités
qui concourent au bien-être des patients. Elle est assurée au sein du
développement des soins infirmiers et avec les autres départements.
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Selon FAYOL, coordonner c'est donner aux choses et aux actes, les
moyens aux buts. La coordination va de paire avec le contrôle. Cette sphère de
contrôle est le rayon dans lequel le chef d'unité peut travailler. Ce concept
s'efforce de répondre à la question suivante : « Combien d'employés peut-on placer
sous l'autorité d'un chef de service ? » Ceci constitue la définition et la délimitation
nette de l'étendue de son attribution des responsabilités et du pouvoir de chaque
personne composante de l'organisation. Le nombre d'employés à diriger dépend
de la taille ou de la grandeur de l'hôpital.
Dans une petite organisation, le directeur général peut être à mesure de
s'adresser à chaque membre du personnel et le surveiller directement. Par contre,
il ne peut pas en être ainsi lorsque l'organisation est importante. Dans ce cas, il
faut établir des liens ou des intermédiaires ; d'où les notions de centralisation ou
de décentralisation. Ces deux notions peuvent s'appliquer aux ressources, aux
fonctions et aux processus de prise des décisions ; mais toutdépend de la taille
de l'institution et de sa capacité d'accueil.
4. Contrôler ou évaluer
Dans un milieu aussi hiérarchisé que le service, l'évaluation est au centre
des relations professionnelles et humaines. Elle répond aux besoins qu'exprime
tout homme pour toute entreprise à dresser un bilan et à faire le point. En bref,
elle veut savoir où on en est, évaluer et mieux adapter l'action. Elle permet de
s'informer et former la personne avec laquelle on travaille, s'appuie aux domaines
de l'action, du résultat et des personnes. Ce sont les trois niveaux où se réalise
l'évaluation.
5. Diriger
11 ne faut pas avoir le titre de directeur de nursing, de chef de service,
de chef d'unité des soins pour que cela confère un prestige tel que tout le groupe
qu'on dirige vous obéisse automatiquement parce qu'il est investi d'une autorité.
Pour avoir réellement l'autorité, il faut que la personne qui dirige possède, non
seulement une série des qualités indispensables, mais qu'il ait appris à diriger.
a. Nécessité d'une direction
La direction est une nécessité, car n'importe quel groupe social a besoin
d'être dirigé par un individu pour atteindre les objectifs communs. Outreles
besoins psychologiques d'être dirigé que ressentent d'autres individus et le
groupe, il y a aussi une raison purement administrative et rationnelle dans
l'administration.
b. Les dirigeants
Toute personne appelée à diriger un groupe doit développer les aptitudes
d'un leader. Un leader c'est l'individu qui, grâce à sa personnalité, dirige un
groupe social avec la participation spontanée et la bonne volonté de ses membres.
Il obtient la coopération du groupe par sa compétence, sa patience, sa tolérance
et son honnêteté. Alors que le chef se contente de la tâche faite, le leader obtient
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• La direction démocratique
Le chef utilise la logique et la persuasion et tient à éviter les extrêmes. Il
cède sur certains points pour marquer les avantages sur d'autres. 11 joue du
compris ou du marchandage. Il planifie le travail sans aller dans les détails. Les
contrôles sont rigoureux ; mais modéré dans les sanctions. Il utilise le principe de
redonner la chance et faire confiance encore. Ses phrases sont les suivantes :
«J'adopte les directives, je coupe la poire en deux, ... ». C'est un diplomate qui
traite ses collaborateurs comme des personnes et non comme des subalternes. Il
dit aux enthousiastes de ne pas trop s'exiler et de rabaisser leur visé. Il encourage
la bonne moyenne, il pense qu'il faut donner pour obtenir.
D'autres types de chefs
Le chef machiavélique
Il ne réunit jamais les membres du groupe pour échanger des idées, il
parle à chacun individuellement, utilise la compétition entre les membres du
groupe en faisant asseoir le principe : « diviserpour mieux régner »
En général, les membres de la communauté qu'il dirige découvrent le jeu.
Le chef orgueilleux et ambitieux
Le chef instable
Ses subordonnés ne réussisse pas à suivre ses prescriptions ; car il
change d'idées et donne des instructions différents ou contraires ; alors que ses
employés exercent encore les premiers ordres, il se montre intéressé par plusieurs
sujets à la fois, il ne réussit à approfondir aucun (chef superficiel).
Le chef paternaliste
Il emploie la bonté et l'affection comme force du pouvoir basé sur la
reconnaissance. Il considère ses collaborateurs comme des enfants.
Conséquence : Il y a dépendance des collaborateurs à leur patron.
c. Les individus
Une équipe est composée d'individus et sa réussite dépend étroitement de
ces derniersqui la composent. Les conditions nécessaires à l'individu pour que le
groupe ait du succès voulu dans sa production sont nombreuses :
La sympathie
Les facteurs qui poussent deux individus à sympathiser sont peu connus.
Selon
Certains psychologues, ces facteurs varient selon l'angle sous lequel on
envisage la personne en question.
D'autres psychologues pensent que la sympathie aurait des racines
familiales et héréditaires.
- La formation de l'individu
Il y a plusieurs points de vue à considérer pour que les individus
réussissent dans leur travail en équipe :
Du point de vue linguistique
Contrôle
Planification
Organisatio
n
Supervisio
Mobilisation des
ressources et des moyens n
2. Importance de lasupervision
- Observation ;
- Analyse documentaire ;
- Dialogue avec le personnel ;
- Discussion avec les membres de la communauté
4. Fiche de la supervision
Ses qualités : une fiche doit être :
- Courte ;
- Facile à utiliser
- Mentionner les indicateurs les plus importants de l'exécution des activités ;
- Une section pour le commentaire
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5. Etapes de la supervision
Planification :
8. Fonction de supervision
- La nature du malade ;
- La nature de l'infirmier ;
- L'interaction entre infirmier et malade
Par philosophie, on témoigne de ses valeurs alors que par objectif, on relève
le but que l'on veut atteindre. La philosophie est abstraite, les objectifs sont
concrets. On peut seulement constater l'existence d'une philosophie mais on peut
vérifier si un objectif a été atteint. Parmi les nombreuses responsabilités du
service des soins infirmiers, il y a une qui consiste à définir la philosophie et les
objets du service des soins infirmiers.
2.4.1.1. Définition
La démarche de soins est une méthode organisée, centrée sur les réactions
particulières d'une personne, ou d'un groupe, dans le but de produire un
jugement clinique sur l'état de santé de la personne afin de prendre des décisions
relatives en soins à donner. C'est aussi un processus dynamique composé
d'étapes qui s'étendent du recueil de formation nécessaire à la connaissance de la
personne et de son état de santé jusqu'à l'évaluation de soins prodigués.
L'analyse de la situation
La méthode utilisée est de type hypothético-déductif, c'est-à-dire à partir
de certains nombre d'information, l'infirmier analyse les données relatives à un
état de santé, élabore des hypothèses, les vérifie, retient celles qui s'avèrent les
plus pertinentes de manière à produire un jugement clinique qui traduit l'état de
santé de la personne. Les différentes étapes de l'analyse de la situation sont :
• Le groupement des données :
Ces données sont recherchées selon trois modalités :
- L'examen des documents existants (dossiers antérieurs, lettres, fiche de
liaison ou transfert), les informations constituent de données de base pour
l'analyse de situation. Celles-ci orientent l'anamnèse ;
- Les informations recueillies lors de l'entretien d'accueil avec l'infirmier
(anamnèse) ;
- Les informations recueillies par l'infirmier lors d'un examen clinique. Ceci
suppose une maîtrise de l'observation ainsi que de solides connaissances en
pathologie. Cette étape est capitale dans le processus de soins. Le recueil
des données composé des informations de deux natures :
Des données subjectives : celles que la personne exprime ;
Des données objectives : celles que l'infirmier et son entourage observent
constatent.
- Inventorier ;
- Rassembler ;
- Regrouper
- Le problème (P) : il s'agit du titre du diagnostic infirmier tel qu'il est donné
par l'ANADI (voir tableau en annexe) ;
- L'étiologie (E) : il s'agit des facteurs favorisant ou facteurs étiologiques ou
d'influence. Ce sont des éléments des événements qui ont provoqué ou
contribue à la survenue du problème de santé. Ils résument les causes de
rupture d'équilibre de l'état de santé, donc la source de diagnostic infirmier.
Ils sont généralement introduits par les termes suivants: «liés à..., associés
à..., consécutif à...
Exemple : P/Problème : constipation
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E/ Etiologie : grossesse
On dira « constipation liée à une grossesse ».
Processus d'analyse se poursuivra tout au long de la démarche jusqu'à la
formulation d'un jugement clinique.
❖ Droit à l'information
Le client doit obtenir l'information relative aux actes qu'on lui demande de poser
ou posés à son égard. Il doit être informé des modalités, des conséquences de
traitement à entreprendre sur sa personne et du changement des comportements
à désirer.
❖ Droit à l'intégrité
Le client doit accepter ou refuser un traitement sur son corps (exemple :
l'amputation d'un membre). Le consentement par écrit doit être obtenu pour un
traitement médical ou chirurgical chez un client. Bien que l'obtention de ce
consentement soit la responsabilité du corps médical, l'infirmier doit s'assurer
que le client comprend la nature de l'autorisation qu'il fournit ; il doit transmettre
au médecin toute doute, toute résistance de la paît du client.
❖Droit à confidentialité (secret professionnel)
La confidentialité doit être absolue concernant toutes les informations que le
client fournit au personnel de santé.
❖ Notion
L'affectation des ressources humaines est fonction des congés hebdomadaires des
vacances, de travail, des journées fériées, des exigences concernant des fins.
L'horaire doit tenter de recueillir les besoins de l'organisation et les besoins des
employés. Ainsi, il est souhaité de :
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1. l'horaire traditionnel
Il est établi pour une période donnée : une semaine, deux semaines,..., etc.,
en fonction des contraintes de l'unité de soins et en préférence des employés.
Avantages et inconvénients
- Il est flexible et consomme beaucoup de temps de l'infirmier
gestionnaire
- Il est aussi difficile de satisfaire les demandes de tous les employés
C'est l'horaire qui vient à des mêmes périodes, suit un rythme répétitif
Avantages
- Il y a réduction du temps de planification ;
- Répartition équitable des congés ;
- Planification des activités extérieures rendue plus facile les employés ;
- La préservation des études du travail ou leur maintien (possibilité d'une
formation continue) ;
- Meilleure continuité de soin
Inconvénients
- Manque de flexibilité
Avantages
- Réduction des heures supplémentaires ;
- Meilleurs services aux clients
Inconvénients
- Fatigue ;
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2.7.1. Notion
Pour être efficace, les soins aux malades doivent faire l'objet d'une
affectation très précise de façon convenable à tout le personnel infirmier. Les
besoins du patient sont déterminés après son entrée dans l'unité de soins. Pour
décider avec qui un nouveau malade sera placé dans une chambre ou dans une
salle commune, il faut tenir compte de l'âge, du sexe et du diagnostic. Dès son
arrivée dans l'unité de soins, l'infirmier observe son état et prend des mesures
nécessaires pour se préserver des dangers ou d'accidents. Dans beaucoup
d'hôpitaux, les programmes de soins sont établis par l'équipe de soins
responsable des malades et cette dernière méthode a pour avantage de permettre
le travail en équipe.
Avantages
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On confie le malade à un infirmier qui est chargé de lui donner tous les
soins infirmiers nécessaires.
Avantages
- Ces soins sont personnalisés et l'infirmier est au courant de tous les besoins
du malade ;
- Le plan de soins individuel est lié au traitement médical et est facile à établir ;
- Les rapports naissent entre le malade et l'infirmier
Désavantages
- Exigé un grand nombre d'infirmier
• A3 : six malades ;
• A2 : huit à douze malades ;
• A1: quatre à six malades
- La surveillance du personnel auxiliaire n'est pas prévue ;
- Exige plus de matériels et d'équipements ;
- L'infirmier est chargé de faire les tâches qui pourraient être exécutées par
un personnel auxiliaire
3. Méthode de soins en équipe
Un groupe des malades est pris en charge par une équipe composé de
différentes catégories du personnel. L'affectation est faite en fonction de
compétences.
Avantages
- L'employé le plus qualifié (chef d'équipe) est chargé de dispenser les soins
directs au niveau et celui qui requiert les soins professionnels,
- On peut avoir recours à la fois au service infirmier et à celui du personnel
non professionnel (garde-malade) ;
- La continuité des soins peut être assurée d'une personne à l'autre et d'un
groupe à l'autre
Désavantages
- Cette méthode a les mêmes inconvénients que pour la méthode des soins
complets au malade sauf le premier et le dernier point.
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❖ Type de rapport
Le rapport entre les membres du personnel infirmier
Dans une unité des soins, on établit continuellement le rapport qui peut
être transmis ou conservé. L'infirmier chef souhaite bien que son personnel
infirmier l'informe tout au long de la journée de tout changement survenu dans
l'état du client ou de tout résultat de leur traitement à condition que ce
changement révèle une situation particulière, c'est à dire l'infirmier chef doit être
averti de tout problème de ses clients. L'infirmier chef devrait avoir un rapport de
tous les infirmiers à la fin de la journée. Si les soins se donnent en équipe,
chaque chef d'équipe fait son rapport en groupe et le chef doit assister
régulièrement à ce rapport.
Dans les services qui ne connaissent pas de travail en équipe, chaque
infirmier fait un rapport bref et concis sur chaque client à l'infirmier chef en
mentionnant les tâches qu'il n'a pas pu accomplir
Le rapport de transfert
Chaque fois que les responsabilités de soins aux clients passent à une autre
personne, il faut faire un rapport. Tous les infirmiers qui sont présents dans le
service doivent prendre connaissances de ce rapport, doivent écouter
attentivement et s'efforcer de comprendre le rapporteur. Le rapport sera fait de
façon intelligible et intéressante pour capter le diagnostic et sera suffisamment
précis pour avoir un bon sens. Un bon rapport de transfert demande du temps
pour le rédiger. Il est bon de ménager dans l'horaire un temps pour le rapport.
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3.0. INTRODUCTION
Le système comprend :
- Une limite : dans une unité de soins, une limite équivaut aux quatre
murs du service
- Les éléments : dans une unité de soins, il y a les malades, le
personnel soignant (médecin, infirmier, laborantin, etc.) et les stagiaires
- Les réservoirs d'énergie d'information, des matériaux : dans un
système, chaque acteur est un réservoir d'énergie et d'informations
- Le réseau de communication : le principe d'organisation qui nous
servira souvent est le retour d'informations appelé : « bouche de réaction ou
feed-back ». le feed-back contrôle l'efficacité du traitement et permet sa
correction pour l'atteinte des objectifs.
L'interaction-personnel-malade
Informations écrites
Les informations écrites de soins n'existent pas dans ce système. Elles sont
uniquement d'ordre médical et thérapeutique.
Informations orales
Responsabilité et contrôle
L'interaction personnel-malade
Elle n'existe pas ; chaque personnel accomplit les tâches attribuées sur le
territoire. Il donne une catégorie de soins à tous les malades en fonction de
son niveau de formation. Le dialogue entre malade et infirmier n'existe
souvent pas.
Informations écrites
Elles sont individuelles à chaque malade et sont d'ordre médical. Les
informations concernant les soins reflètent la série, c'est-à-dire que le
personnel note les soins accomplis. Les réservoirs d'informations sont
nombreux, mais dispersées.
Informations orales
Responsabilité et contrôle
Les autres membres du personnel n'ont pas une vue d'ensemble sur les
malades, n'organisent pas l'information.
L'interaction personnel-malade
Informations écrites
Informations orales
Elles sont indispensables entre les infirmiers, les lèves, les aides-soignants.
Les échanges d'informations entre médecin-infirmier ; infirmier-malade ;
infirmier-famille sont directes, ne passent pas par l'intermédiaire de
l'infirmier chef.
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Responsabilité et contrôle
L'interaction personnel-malade
Les membres d'équipes repartissent entre eux le travail et font une mise en
commun en fonction de leur compétence, c'èst-à-dire les membres
d'équipes collaborent pour la répartition des tâches. Chacun rend compte
du résultat de son action ; chacun est informé et devient organisateur de
l'information.
Informations écrites
l’hôpital et à son état lui possibilité de garder de pas secouru dans l’amener à l’isolement
permettant de se contact avec l’extérieur ses préoccupations
maintenir ou se préparer à de l’hôpital concernant la vie
sa guérison ou à la mort ou la mort
Communication Le malade reçoit des Le malade bénéficie Le malade reçoit Le malade ne reçoit pas
conseils adéquats lui des relations des informations d’informations, n’a pas la
permettant de progresser interpersonnelles stéréotypées possibilité de faire
grâce à une relation saine automatiques reflétant la routine entendre ses opinions
avec le personnel soignant favorisant le dialogue de l’hôpital
et l’échange des
opinions
Planification et Le malade et sa famille Le plan de soins est Pas de plan de La transmission
transmissions des participe à la planification modifié selon les soins élaboré. Le d’informations est très
informations de soins la collaboration besoins du malade. Le malade reçoit de insuffisance ; le malade
interdisciplinaire est malade est informé de soins aussi de est abandonné à lui-
assurer à l’hôpital et en ce plan ainsi que les façon stéréotypée même et à sa famille
dehors de l’hôpital membres de l’équipe
soignant
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Il faut également favoriser des réunions de transmission et d’échange qui sont très
importantes.
Système des soins en équipe
Ce système est basé sur les responsabilités d’un nombre limité de malades
confiés à une petite équipe des soignants de différents niveaux. La notion d’équipe repose
sur ce droit) la parole de chaque membre au cours des réunions quotidiennes en vue
d’échanger l’information et de répartir les soins infirmiers sous la responsabilité de
l’infirmier chef d’équipe.
L’encadrement des élèves est organisé. Les informations écrites pour chaque
malade sont regroupées dans un seul document. Chaque soignant note et signe les soins
effectués ; par conséquent, le système assure la sécurité à plusieurs niveaux :
Niveau de la prise d’informations,
Niveau de la prise de responsabilité individuelle,
Niveau de l’encadrement.
Ce système permet de développer l’autonomie des malades. Le niveau optimal des
soins peut être atteint parce que chaque secteur, y compris les malades, devient un
centre d’organisation d’informations.
Le système stimule le développement individuel et chacun tire satisfaction des
soins.
L’infirmier chef trouvera sa participation dans les différents rôles qu'il
joue auprès des malades et dans le nombre du personnel, ainsi que les différentes
équipes :
Rôle d’information, d’administration, de recherche,
Rôle de coordination avec l’extérieur,
Rôle de direction responsable et du développement.
l’introduction de cette innovation. Il faut que cette grieffe soit voulue et soutenue
par les membres influents de l'infirmier chef. Il y a aussi la possibilité pour que le
système actuel ou en vigueur résiste ; pour cela, il faudra envisager trois facteurs
favorisant le changement :
La formation à l'école des cadres ou formation continue
Une réglementation qui imposerait l’établissement d'un dossier individuel
par malade,
Le désir de réorganiser, à l'occasion, des changements importants : le
changement des locaux, du personnel ou une série d'incidents répétés que
l'on analyse pour aboutir au désir d’améliorer son fonctionnement.
L’introduction d'un dossier des soins.
Soins en série
Désintéressemen
Manque du t au travail
personnel
Fuite du
personnel
L'organisation des soins par groupe des maladesn’est pas réalisable dans
une unité des soins où il y a un seul infirmier en permanence. Elle
nécessite un nombre suffisant du personnel. La direction de service
infirmier doit prévoir un personnel de remplacement ; ceci permet à
l’infirmier de poser un diagnostic de soins. Ce diagnostic lui permet de
jouer un rôle avec compétence et d’assurer sa propre zone d’autonomie. Le
diagnostic médical et le diagnostic infirmier doivent être complémentaires.
L’outil de travail correspond aux outils de prévision et de transmission
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nécessaire àl’organisation des soins. Quand l’objet des soins est précis dans
ce type d’organisation, l’outil de travail est mis sur pied (dossier de soins).
Cependant, il n’existe pas un outil type. Les outils sont des résultats d’une
recherche en équipe. Ils doivent correspondre aux objectifs et aux
utilisateurs. Ces outils doivent correspondre à quelques caractéristiques
que voici :
Etre simple dans la présentation,
Etre facilement maniable,
Etre d'accès facile à toute personne,
Etre utilisable par tous,
Etre individualisé par malade,
Etre réactualisé chaque jour en fonction de l'évolution de la maladie,
Etre évalué régulièrement en vue d’amélioration possible pour une
meilleure adaptation.
Ces outils ne se réalisent pas du jour au lendemain, ils demandent un
certain temps pour leur conception, pour leur mise en route, pour leur rodage,
pour leur évaluation permanente.
Le temps
Pour assurer les activités des trois fonctions (de soins, d’administration, et
d’éducation), il est nécessaire d’avoir du temps. Ce temps doit être bien précis et
prévu dans l’organisation globale de l’équipe. Ainsi, il existe deux moments
privilégiés du travail :
Temps quotidien
Autres temps
Temps quotidiens : Il se situe au moment du chevauchement de deux équipes, il
varie d'un établissement à l’autre, il se termine par le rapport en groupe. Ce
temps permet d’assurer, au maximum, le suivi dans les actions entreposées d'une
part, et d’autre part, d’aborder le problème concernant l’organisation du travail et
les avis de l’équipe.
Autres temps : sert à déterminer, à répondre au besoin de l’équipe, à sa
progression et à son évolution. Il est nécessaire, pour une équipe, de prévoir
régulièrement un temps de réflexion, de recul, de remise au point (feed-back). Un
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objectif fixé doit faire l’objet d’une évaluation pour qu’il ne soit pas oublié.
Ensuite, la personne soignée doit être considérée comme une entité ayant des
besoins propres.
Tout personnel soignant devient responsable quelque soit sa fonction. Le
fonctionnement du service doit être de type démocratique où le dialogue est basé
sur une réalité de personne à personne, élément indispensable pour dispenser les
soins compétents aux malades. Pour réaliser cette politique, il faut tenir compte
d’un certain nombre de facteurs, à savoir :
Le moyen en hommes
C’est le point clé dont la sécurisation est indispensable à toute réalisation.
Pour former une équipe, il faut tenir compte de deux points :
La fonction des personnes ou ordre social ; c’est-à-dire chacun ayant une
place, une fonction et un rôle dans l’équipe.
La notion du projet à réaliser ensemble; c'est-à-dire chaque membre de
l’équipe est impliqué à fixer les objectifs des soins et à le faire atteindre.
Pour y arriver, l'équipe sera constituée à partir du moment où toute la politique
des soins et les objectifs de l’unité de soins seront bien définis. Cette équipe sera
constituée du personnel soignant et du personnel médical pour exercer ensemble
les trois grandes fonctions d'une équipe dont : - la fonction de direction ou
administrative
La fonction des soins ou technique
La fonction hôtelière
La fonction de direction ou administrative
La prise en charge des malades est un élément permanent de l'équipe, il
est le plus important. Le chef de service a la responsabilité de cette fonction. Il
doit savoir qu’il exerce une délégation d’une certaine partie de sa responsabilité à
certains membres. L'infirmier chef d'unité, surtout l’infirmier chef d’équipe est
considéré comme un animateur de l’équipe, celui qui donne l’impulsion à l’équipe,
il est aussi le facilitateur pour le personnel soignant dans leur progression
professionnelle en vue de mieux déterminer la politique de soins, de définir les
objectifs des soins et de les évaluer.
La fonction des soins ou technique
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c) La politique de la formation.
Pour dispenser des soins aux malades, le personnel soignant subit une
série de formations le préparant à la carrière infirmière :
a) La formation de base : elle donne des connaissances scientifiques et
techniques à l’infirmier pour le rendre apte à l'exercice des soins. A
ces connaissances, se joignent l’acquisition des aptitude pour développer des
habilités manuelles et aussi la moralité qui forme l’infirmier à bien jouer son
rôle de soignant dans la société en tenant compte de l’interdépendance
sociale.
b) La formation continue : Celle-ci est un droit de l’infirmier dans sa carrière.
L’employeur doit instituer cette formation dans chaque établissement pour
que son personnel soit toujours à la page de l’évolution de la science. Elle
est appelée aussi "formation en cours d'emploi".
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hôpital à un autre, les heures de travail par malade ne sont pas non plus les
mêmes. C’est pourquoi, il ne faut pas crier tout haut que la comparaison est
essentielle, non seulement elle répond aux questions, mais elle pose des
questions. Une comparaison statistique des heures de surveillance des malades
constitue la clé ou la porte aux questions posées ou soulevées.
Le problème que pose la qualité comparative peut forcer une profession à
remettre en question son propre enseignement. Les critères sont des étalons de
mesure.
En soins infirmiers, les critères sont des étalons de mesure d’une bonne
qualité des soins infirmiers aux malades. Cette notion exige
l’éclaircissement de deux concepts, à savoir :
La fiabilité d’un instrument de mesure :
C’est-à-dire l’instrument de mesure est constant et productible lorsque
l’instrument sera le même si la situation est la même ou encore l’instrument est
valable dans les deux situations semblables.
La validité d'un instrument de mesure :
L’instrument de mesure est précis, donc la validité est la précision dans le
résultat. C’est pourquoi, le terme "qualité des soins" est abstrait, difficile à
définir ; ainsi, il faut le relier à des implications concrètes ; c’est-à-dire,
déterminer des normes ou indicateurs permettant de juger la valeur des soins.
Certains hôpitaux, pour évaluer la qualité des soins, tiennent un dossier d’un
nombre important d’accidents ou d’erreurs de soins qu’ils utilisent comme
critères de qualité des soins. D’autres évaluent le nombre d’infections des plaies
opératoires qui constituent les critères d’efficacité des techniques aseptiques.
Une autre façon d’établir les critères des soins est la technique de
"l’incidence critique". Cette technique consiste à noter les unités ou les
comportements significatifs pour en dégager certaines conclusions sur la qualité
des soins et sur le personnel impliqué dans ces activités. C’est pourquoi, nous
avons cette formule :
Incidence = NC/AC avec NC = activité ou comportement significatif
AC = le personnel réalisant l’activité.
Pour être critique, il faut connaître le but de l'action, ou de l'activité ou du
comportement. Les résultats doivent être bien déterminés si l'on veut réellement
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utilisé cette technique de l'incidence critique. Ensuite, il faut, poser des questions
aux bénéficiaires des soins, à la famille ou au sujet des soins dispensés et à la
fin, faire le dépouillement des réponses pour arriver à dégager un certain nombre
de critères d'évaluation. Cette méthode est difficile à réaliser.
Unité
Date
1. Accueil du malade à l’arrivée
Mot de bienvenu
Présentation de la chaise
Présentation de la m……….
Motif de l’arrivé
….. Etc.
2. Accueil à la consultation
Présentation du malade au consultant
Présentation de la chaise au malade
Présentation du consultant au malade
Interrogatoire pour compléter le dossier
Information du malade à l'examen physique
...... etc
5.1. Définition
L’évaluation, partie intégrante de la surveillance, est un processus
permanent. Elle sert de guide à l’infirmier chef et à chaque membre du personnel
pour déterminer si les objectifs ont été atteints. C’est pourquoi, l’évaluation du
rendement du personnel infirmier devrait être faite conjointement par l’infirmier
chef et par le personnel concerné. Bien que généralement l’infirmier chef soit
appelé à évaluer le personnel pour des fins administratives de promotion,
d’augmentation de salaire,...etc., l’accent est mis sur l’évaluation nécessaire au
perfectionnement du personnel.
5.2. Objectivité de l’évaluation
L’évaluation doit être objective, sans cela, elle est inexacte, de peu de
valeur, reflétant les sentiments de l’estimateur en face d’une personne ou d’une
situation et dans ce cas, on n’a pas une image précise du progrès de la personne
examinée.
Quelques moyens pour une évaluation objective
Dans certains domaines, les résultats peuvent être mesurés, dans d’autres
moins ; mais on peut les évaluer. Les connaissances peuvent être mesurées avec
une grande précision au moyen des tests qui donnent des indications
quantitatives, exemple : examen de laboratoire. Cependant, si l’évaluation est
fondée sur des notes prises en observant telle façon d’agir, son écart avec la
mesure diminue et une plus grande objectivité est possible.
Les qualitéspersonnelles, les intérêts, les altitudes, l’idéal de chacun
sont plus difficiles à évaluer que les compétences parce que cela suppose un
jugement subjectif Un observateur ne laisse pas facilement de côté ses propres
sentiments et son opinion personnelle quand il s’agit de juger des traits de
personnalité. Cependant, il faut faire des efforts pour être objectif.
N.B. : Les faits significatifs sont des incidents intervenus lors de l’exercice des
soins. On note par écrit les incidents significatifs qui révèlent un trait de
personnalité démontrant la présence ou l’absence de compétence ou de
compréhension ou indiquant la qualité du travail
En général, l’évaluation consiste en une analyse de tous les
renseignements disponibles sur une personne et un jugement de valeur sur la
qualité du rendement en fonction des critères adoptés.
Un bon rapport d’évaluation est exact : L’évaluation doit être faite par
plusieurs personnes ; car leur opinion synthétisée risque d’être plus exacte
que le jugement d’une seule personne.
Le rapport doit être bien rédigé : il montre le progrès de chacun.
La manière dont un rapport est présenté peut affecter la sensibilité de
quelqu’un. Normalement, il faut commencer par les points positifs, pour terminer
avec les points négatifs susceptibles aux modifications. Un rapport rédigé en
terme positifs est mieux accepté que celui qui contient des exposés négatifs.
Les rapports d’évaluations seraient basés sur le degré de réussite d’une
personne par rapport à ses propres capacités. Un rapport peut encourager une
personne à faire un plus grand effort pour combler ses insuffisances ; pour cela, il
faut l’écrire avec cette préoccupation en tête.
Exemple : Monsieur X a besoin d’être aidé pour mettre enpratique ses
connaissances sur les symptômes et pour enregistrer ses observations.
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L’étude des facteurs humains dans l’organisation peut être divisée en trois
parties principales :
Assurer la formation pour celui qui est déjà au travail (formation continue) ;
Assurer une bonne sélection pour celui qui n’est pas encore engagé
(l’homme qu’il faut à la place qu’il faut).
b) Adaptation du travail à l’homme : avant d’aborder cette partie, nous
définissons le terme ‘’ERGONOMIE’’. C’est l’ensemble des connaissances
scientifiques relatives à l’homme et nécessaires pour l’utilisation des
machines et des dispositifs qui puissent être utilisés avec le maximum de
confort, de sécurité et de l’efficacité. L’ergonomie est donc considérée
comme une science interdisciplinaire. Elle est aussi l’étude scientifique
entre l’homme et ses moyens, ses méthodes et son milieu du travail.
* Son objectif :
a) Le recrutement
Elle débute par l’analyse des lettres des candidatures. Une première
confrontation des caractéristiques du postulat avec les exigences du poste ;
formation expériences, prestation sont à ce stade souvent éliminées. A ce sujet,
Madeleine LAVOCHE dit ce qui suit : ‘’les cadres doivent avoir longuement
préparé leur curriculum vitae après une réflexion approfondie sur leur passé
professionnel. Il lui faut donc faire le bilan de ce qu’il a acquis, de ce qu’il a
réalisé, des objectifs atteints et de ce qui n’a pas été’’. Les candidats retenus sont
ensuite soumis au test psychotechnique pour apprécier les capacités à résoudre
un problème, de s’adapter à une situation. Il existe plusieurs tests
psychotechniques : test de personnalité, d’intérêt, d’aptitude, de connaissance, de
performance ou de mise en situation.
c) L’interview
But de l’interview
1. Assurer que les candidats valables qualifiés seront motivé à maintenir
leurs candidature et adjoindre le rang de l’entreprise ;
2. Permettre l’échange d’information entre les représentants de l’entreprise
et les candidats.
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Processus de recrutement
f) Clause d’essai ou période d’essaie : tout contrat peut être assorti d’une
clause d’essai, la durée ne peut être supérieure au délai nécessaire pour
mettre à l’épreuve le personnel engagé, compte tenue de la technique et des
usages de la profession. Dans tous les cas, la durée de l’essaie ne peut
dépasser un mois pour le travailleur manœuvre, ne six mois pour les autres
travailleurs. Si la clause d’essaie prévoit une durée plus longue, celle-ci est
réduite de plein droit à un mois ou six mois selon le cas. La prolongation
des services au-delà de cette durée maximale entraîne automatique la
confirmation du contrat de travail.
g) Preuve de contrat : a défaut d’écrit, le travailleur peut établir, par toute
voie de droit, l’existence et la teneur du contrat, ainsi que toute
modification ultérieure ;
h) Obligations de l’employé : ce sont les articles 39 et 43 pour les
travailleurs :
- Exécuter personnellement son travail dans les conditions du temps et du
lieu convenues ;
- Agir conformément aux ordres qui lui sont donnés par l’employeur ou ses
préposés en vue de l’exécution du contrat ;
- Respecter le règlement établi par l’établissement, l’atelier ou le lieu où il
doit exécuter son travail ;
- S’abstenir à tout ce sui nuire à sa sécurité, soit à celle de ses compagnons
ou des tiers ;
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Remarque : le contrat ne peut être résilié pendant qu’il est suspendu, sauf dans
les cas suivants.
a) Les causes
1. Motif valable lié à l’aptitude ou à la conduite du travailleur ou fondé sur la
nécessité du fonctionnement de l’entreprise, de l’établissement ou des
services. Cependant, les éléments ci-après ne constituent pas un motif
valable de licenciement :
Les opinions requises du travailleur ;
Son groupe ethnique ou sa race ;
Son affiliation ou non au syndicat ;
Sa participation aux activités syndicales.
2. En cas de faute lourde (les règles de la bonne foi ne permettant pas d’exiger
de l’autre partie qu’elle continue d’exécuter le contrat). La partie est tenue
de l’affaire deux jours (48h) ouvrables au plus tard après avoir eu
connaissance des faits évoqués, et de notifier les faits par écrit dans les
quinze jours qui suivent la résiliation à l’autre partie.
- Se rendre coupable d’un acte improbité des voies, des faits ou d’injures
graves à l’égard de l’employeur ou de son personnel ;
- Causer intentionnellement un préjudice matériel pendant ou à l’occasion de
l’exécution du contrat ;
- Compromettre, par son imprudence, la sécurité de l’établissement, du
travail ou du personnel ;
- Expiration du terme du contrat en cas de contrat à durée déterminée
(art.55 C.T.C).
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b) Les formes
Toute résiliation doit être notifiée par écrit par la partie qui en prend
l’initiative à l’autre partie. Quand l’initiative vient de l’employeur, la lettre de
notification doit en indiquer expressément le motif (art.62 C.T.C).
c) Le préavis
D’une manière générale, la durée du préavis doit être déterminée sur base
de l’ancienneté, de l’âge, de la rémunération et de la fonction du travail.
d) La rémunération :
Définition
Détermination
Paiement:
La rémunération doit être payée en espèces sans déduction éventuelle de
contre-valeur des avantages dus et remis en nature. Le paiement doit avoir
lieu pendant les heures de travail au temps et au lieu connus (art.79 du
CTC). Le paiement de la rémunération doit être effectué à des intervalles
réguliers n’excédant pas un mois. Le paiement doit avoir lieu au plus tard
dans les six jours suivant la période à laquelle il se rapporte ;
En cas de maladie ou l’accident, si le travailleur est dans l’incapacité de
fournir ses services, il conserve le traitement pendant toute la durée de
suspension de contrat aux deux tiers de la rémunération en espèces et à la
totalité des allocations familiales. Le traitement aux avantages contractuels
en nature subsiste pendant l’incapacité du travailleur, à moins que ce
dernier n’en demande la contre-valeur en espèces. Le logement ne peut
toute fois être remplacé par contre-valeur.
Le travail de nuit
Le travail de nuit est celui qui est exécuté entre 19h et 5h du matin. Il doit
être payé avec majoration, sans préjudice des dispositions relatives au paiement
des heures supplémentaires (art.105 du CTC). Les enfants de moins de dix-huit
ans et la femme enceinte ne peuvent pas être employés ou ne peuvent pas
travailler la nuit ; dans les établissements publics et privés. La rémunération est
règlement par l’AM n°68/14 du 17 mai 1968 en son article quatre, il est stipulé
que les salaires de tout travailleur occupant un emploi qui par nature ne peut
s’accomplir que la nuit, sont majorés de salaire de 10%. Quand aux
établissements dans lesquels le travail s’exerce habituellement le jour et pendant
la nuit ou une partie de celle-ci, la rémunération doit être majorée de 25%. Parmi
ces établissements, nous citons les hôtels, les restaurants et débits des boissons,
les internats, les pensionnats, les maisons des étudiants, les hôpitaux, les
maisons des retraités et de santé, les entreprises de transport, les boulangeries,…
etc (art.5 de l’AM n°68/14). Cependant, toute heure de travail accompli la nuit en
dehors des cas visés aux articles quatre et cinq de l’AM n°68/14 donne lieu à une
majoration de salaire de 30%.
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Remarque : Ces jours ne sont pas déductibles du congé minimal légal. Ils peuvent
être fractionnés. L’employeur n’est tenu au payement du congé de circonstance
que jusqu’à concurrence de 12 jours ouvrables par année selon l’esprit de la
convention collective interprofessionnelle nationale du texte révisé le 18 ans 1985
à son article 33, la durée de congé de circonstance est de :
Selon la méthode utilisée, l’analyse de l’emploi est, soit une enquête ; soit
une analyse rationnelle du poste de travail et des conditions du travail liées à ce
même poste. Donc, l’analyse des emplois n’est pas seulement une étude complète
d’un emploi ; elle inclut aussi une analyse des conditions de travail dans
lesquelles l’emploi doit être exécuté.
L’analyse des emplois nous conduit, donc, à faire des dispositions des
postes de travail qui seront à la base de l’évaluation des emplois.
1. Définition
2. But
Définir clairement les limites dans lesquelles la personne peut prendre des
décisions et des initiatives.
Permettre d’effectuer un travail arrêté.
Pour le chef direct et les collaborateurs (CA ou direction)
Faire appel aux membres du personnel qui auraient reçu une formation
spéciale concernant les méthodes d’analyse des emplois.
Si c’est aux membres existant qu’on a choisi de confier cette tâche, ils
doivent l’accomplir pendant des moments perdus ; mais comme travail en plein
temps. La surveillance et la direction de cette opération devra être assurée par
une personne qui sera responsable de direction. Il conviendra de mettre, à sa
disposition, du personnel en quantité suffisante à qui on enseignera la technique
d’analyse de poste. L’étape préliminaire consiste à réunir les chefs des services
pour leur préciser les raisons de l’analyse et de la description du poste. Il leur
sera demandé d’établir un schéma d’organisation de leurs services respectifs.
5. Les avantages
La description des tâche constitue une base solide pour le choix approprié
du personnel et pour l’organisation de la formation du personnel ;
Elle met en lumière la pratique la moins essentielle qui entraîne l’exercice
d’une fonction ;
Elle relève des cas de chevauchement (ou double emploi) et l’utilisation
défectueuse du personnel ;
Elle fournit des éléments de base pour l’établissement des manuels et
procédures de travail ;
Elle contribue à faire régner un bon moral ; car elle garantit, au personnel
employé, un traitement au poste.
6. L’application
b) Fonction
Il y a trois fonctions :
* Au niveau des soins ou fonctions techniques :
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Il établit les normes des soins en collaboration avec les infirmiers et veille à
leur application.
Il supervise l’organisation et l’ensemble des services infirmiers en vue
d’assurer aux malades des soins de qualité ;
Il participe aux décisions prises pour l’achat du matériel des soins ;
Il assure l’information et coordonne les services infirmiers ;
Il organise et favorise la recherche en soins infirmiers et informe ses
subordonnés du résultat.
* Au niveau du personnel
Il assure l’engagement ainsi que la gestion du personnel soignant ;
cependant, il conviendrait de noter qu’il existe toujours une direction du
personnel dans chaque hôpital. Le DN peut intervenir dans un temps avant
de transmettre le dossier au chef du personnel ;
Il assure la formation en cours d’emploi du personnel ;
Il s’assure que la santé et la sécurité de son personnel sont souvent
gardées.
* Au niveau de l’institution
Il coordonne les activités des services infirmiers avec les autres secteurs de
l’hôpital ;
Il interprète leurs besoins auprès de la direction de l’hôpital transmet les
directives de cette dernière ;
Il participe à l’élaboration de la pratique générale de l’hôpital et veille à
informer son personnel ;
Il participe aux décisions relatives à l’impact et aux conditions de travail du
personnel soignant ;
Il planifie la dotation des services infirmiers en personnel soignant et gère le
budget du département infirmier. Il maintient le contact avec la direction
des écoles et des centres de formation du personnel soignant.
c) Le pouvoir de décision
Le DN, dans le cadre des services infirmiers, participe, avec qui de droit,
aux décisions relatives aux soins des malades, aux choix et à la gestion du
personnel.
d) La formation
Directeur adjoint chargé de la formation : il est chargé des contacts avec les
écoles. Il élabore le programme de stage et s’occupe de formation continue.
Il sera de niveau A1 et L2, de préférence celui qui a fait l’EASI et devra aussi
avoir une expérience de quelques années.
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Exemple : programmation des unités des soins, choix des méthodes de travail
pour la désinfection des lits et du matériel respiratoire.
- Il organise l’unité des soins de manière à assurer, aux malades, les soins de
qualité adaptés à leurs besoins quotidiens ; c'est-à-dire, il planifie les soins
des malades. Pour cela, il s’assure que ceux-ci obtiennent les soins requis.
Il détermine à la planification des services hospitaliers destinés aux
méthodes.
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* Niveau professionnel
* Niveau de l’institution
* Pouvoir de décision
* Niveau professionnel :
* Niveau de l’institution
Définition