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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


« E.S.U »
INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES
« I.S.T.M/BUTEMBO »
B.P 431 BUTEMBO

PREVALENCE DES CONSULTATIONS CURATIVES DES


NOUVEAU-NES APRES SORTIE DE LA MATERNITE A
L’HOPITAL MATANDA

Par: KASEREKA TAMWANZIRE ACHILLE

Travail de Fin d'Études présenté et défendu en vue de


l’obtention du diplôme de Gradué en Techniques Médicales.

Option : SCIENCES INFIRMIERES

Orientation : PEDIATRIE

Directeur : ASS.Joseph MUYISA MUHINDO

ANNEE ACADEMIQUE 2021-2022


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EPIGRAPHE

Dieu est pour nous un refuge et un appui. Un secours qui ne manque jamais dans la
détresse.

Psaume 46.2
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DEDICACE

A vous très cher (es) parents, KASEREKA VARONDI et MASIKA


KAHWERIKULA pour votre soutien financier et matériel en vue de la réalisation de ce fruit
de vos sacrifices, dans le souci de notre devenir.
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REMERCIEMENTS

 A Dieu créateur du ciel, de la terre et de qui nous tenons la vie. A lui la gloire
et la louange ;
 Au Directeur de ce travail, l’ASS. MUYISA, votre soutien nous a été de
grande valeur ;
 Aux autorités académiques de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales
de Butembo (ISTM Butembo), pour leur encadrement nous ayant permis
d’acquérir un bagage intellectuel et scientifique sans pareille ;
 A vous très cher (es) parents, KASEREKA VARONDI et MASIKA
KAHWERIKULA
 A tous nos frères et sœurs, chacun à son nom et pour ce qu’il (elle) a été pour
nous, surtout pendant les trois ans d’études supérieures ;
 Aux amis de lutte : KALINDERA JACKSON, ASIFIWE VYATOTA,
WASUKUNDI LA JOIE, KALIVWA SERGES, PRISCA et tous ceux qui
nous ont apporté leur soutien, de quelle nature qu’il soit, même si leurs noms
ne sont pas repris sur cette liste non exhaustive. Que tous, sans distinction
aucune, trouvent ici l’expression de notre reconnaissance authentique à leur
égard.

KASEREKA TAMWANZIRE ACHILLE.


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SIGLES ET ABREVEATIONS
CH  : Centre Hospitalier
HGR  : Hôpital Générale de Référence
ISTM  : Institut Supérieur Des Techniques Médicales
RDC  : République Démocratique du Congo
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0. INTRODUCTION
0.1. Problématique

Les naissances prématurées, les complications lors de l’accouchement


(asphyxie à la naissance ou absence totale de respiration), les infections et les malformations
congénitales sont à l’origine de la plupart des décès néonatals (OMS, 2020). L’infection
néonatale est un problème mondial de santé publique (Borderon .M et al, 2000).

Les enfants qui meurent au cours des premiers 28 jours de vie présentent des
affections et des maladies associées à l’absence de soins de qualité à la naissance ou à
l’absence de soins ou de traitements dispensés par un personnel qualifié immédiatement après
la naissance et dans les premiers jours de vie. Les femmes qui bénéficient de la continuité des
soins dirigés par les sages-femmes présentent un risque moindre de perdre leur enfant (évalué
à 16%) et d’accoucher prématurément (évalué à 24%), si ces sages-femmes sont des
professionnelles qualifiées satisfaisant aux normes internationales (OMS, 2020).

Si à l’échelle mondiale, le nombre de décès de nouveau-nés est passé de 5


millions en 1990 à 2,4 millions en 2019, les enfants sont les plus exposés au risque de décès
au cours des premiers 28 jours de vie. En 2019, 2,4 millions d’enfants dans le monde sont
morts durant leur premier mois de vie. On compte environ 6 700 décès de nouveau-nés par
jour, ce qui représente 47 % de l’ensemble des décès d’enfants de moins de 5 ans, chiffre en
hausse par rapport à 1990 où il était de 40 %. Les enfants qui meurent au cours des premiers
28 jours de vie présentent des affections et des maladies associées à l’absence de soins de
qualité à la naissance ou à l’absence de soins ou de traitements dispensés par un personnel
qualifié immédiatement après la naissance et dans les premiers jours de vie (OMS, 2020).

Environ 40% de la totalité des décès d’enfants âgés de moins de 5 ans, selon
l’OMS et UNICEF (2008), surviennent au cours des 28 premiers jours de leur vie (période
néonatale). Ils sont, dans près de 80 % des cas, attribués à trois causes majeures : les
infections, l’asphyxie et la prématurité. En outre, les nouveau-nés nés avec un faible poids
sont particulièrement exposés au risque de décès ou de maladie, notamment s’ils sont nés
prématurément.

L'Organisation Mondiale de la Santé a estimé la survenue globale de décès


néonatal à 2,8 millions en 2015, dont 47,6% étaient dues aux infections. Ces infections
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peuvent survenir chez un nouveau-né de 0 à un mois de vie, pouvant aller jusqu'à 3 mois
(Sandrine K et al, 2016). Son incidence est de 0,5 % à 1% des naissances dans les pays
industrialisés mais elle est plus élevée (3% à 5% voire 30%) dans les pays en voie de
développement (Borderon .M et al, 2000).

En Amérique, précisément aux Etats-Unis, l'incidence de la septicémie précoce


prouvée par culture est d'environ 0,3 à 2 pour 1000 naissances vivantes. Sur les 7 à 13 % de
nouveau-nés qui sont évalués pour une septicémie néonatale, seuls 3 à 8 % de ceux dépistés
auront une septicémie prouvée par culture. Cette disparité découle de l'approche prudente de
la prise en charge de la septicémie néonatale (Nathan. S et Gollehon, 2019).

En Europe, la morbidité est de 1 à 4 % des naissances vivantes pour un taux de


mortalité de 10 à 40 % (Aujard Y, 2011). En France plusieurs réseaux de surveillance ont été
mis en place pour suivre les différents agents microbiens responsables d’infections invasives.
Malgré tout, il existe peu de données sur l’incidence des infections néonatales précoces suite
à l’inexistence de registre sur ces infections. Les dernières données apportées par le réseau de
surveillance des bactériémies, Epibac montrent 475 cas d’infections invasives chez l’enfant de
moins d’un an par streptocoque du groupe B et 17 cas d’infections à Listeria monocytogenes
en 2017 (Marie Leperchois-Loritte, 2019).

En Afrique subsaharienne, en Asie du Sud et en Amérique latine, où les infections


néonatales sont les plus répandues, le risque de létalité associé à d'éventuelles infections
bactériennes graves au cours du premier mois de vie est de 9,8 %. Les infections sont l'une
des trois principales causes de mortalité néonatale et représentent environ un quart des décès
de nouveau-nés au cours du premier mois de vie. Les infections néonatales sont acquises
horizontalement (de l'environnement) ou verticalement (de la mère) (Lui L et al, 2012).

Plusieurs études conduites au Bangladesh, en Inde et au Pakistan ont montré que


les visites à domicile pouvaient réduire le nombre de décès néonatals dans des pays en voie de
développement à un taux de mortalité élevé de 30 à 61%. Les visites permettent d’augmenter
la fréquence de pratiques favorables telles que la mise au sein précoce, l’allaitement exclusif,
le contact peau à peau, le retard du premier bain, le respect des règles d’hygiène incluant le
lavage des mains à l’eau et au savon et le nettoyage du cordon ombilical. Ces résultats
complètent ceux obtenus dans les pays développés et qui ont montré que les visites à domicile
sont efficaces pour augmenter le taux d’allaitement au sein et la qualité des soins parentaux
(OMS et UNICEF, 2008).
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Le Pakistan fait chaque année 21.000 victimes parmi les nourrissons pakistanais.
Etant donné que le pays vient en troisième place dans le monde pour le bilan des décès causés
par le tétanos néonatal (Anne T et Elizabeth R, 2002).

Au Madagascar, l’incidence des infections bactériennes multi-résistantes a été


estimée à 7,7 cas pour 1000 naissances vivantes.Cependant, les analyses bactériologiques ont
montré que 70% des pathogènes retrouvés chez les nouveau-nés étaient résistants à au moins
un des deux antibiotiques actuellement recommandés par l'Organisation mondiale de la santé
pour traiter ces infections (ampicilline et gentamicine) (Jean-Marc Collard, 2018).

En République Démocratique du Congo (RDC) un nouveau-né sur 35 meurt avant


l’âge d’un mois ou 96.000 nouveau-nés par an. En chiffre absolu, la RDC est compté parmi
les quatre pays au monde ayant le plus grand nombre de décès néonatals. Bien que la RDC ait
fait des progrès considérables en termes de réduction du taux de mortalité infanto-juvénile,
qui est passé de 148 pour mille naissances vivantes en 2007 à 104 en 2017, le nombre de
décès des nouveau-nés reste élevé. La situation est aggravée entre autres par les conflits et les
crises qui empêchent les femmes enceintes de recevoir des soins de santé appropriés pendant
l’accouchement »(Nations Unies, 2019).

Cependant, la RDC ne sera pas à ce grand rendez-vous du fait qu’elle enregistre


un taux de mortalité néonatale de 42 pour 1.000 naissances vivantes, ce qui veut dire que la
situation de l’enfant est alarmante car 13 nouveau-nés meurent toutes les 10 minutes,
généralement pour des causes évitables. Cette situation la place parmi les cinq pays du monde
qui contribuent à 49% des décès d’enfants de moins de cinq ans (Mulongo Mbarambara Ph,
2015). Ajoutez les données de votre pré- enquête ici.

Au vu de résultats ci-haut démontrés sur les problèmes de santé que connait le nouveau-né, il
nous a été intéressant de poser la question principale suivante : « Quelle la des consultations
curatives des nouveau-nés après sortie de la maternité à l’Hopital Matanda? ». 

De cette question provient les sous-questions suivantes :

1. Quelles sont les caractéristiques individuelles de ces nouveau-nés ?


2. De quoi est- il constitué leur tableau clinique à l’interrogatoire et à l’examen
physique ?
3. Qu’en est –il de la fréquence des nouveau- nés hospitalisés ?
4. Quels sont les diagnostics les plus courants en termes de maladies ?
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5. Quels sont les examens de laboratoires réalisés et leur niveau de prise en charge?

0.2. But du travail

Ce travail a pour but est de contribuer à la réduction de la morbidité occasionnant les


consultations curatives de nouveau-nés tout en dénichant les facteurs y concourant et les
moyens propices pour contourner cette morbidité.

0.3. Objectifs du travail

0.3.1. Objectif général

L'objectif général de ce travail consiste d’avoir une idée sur la prévalence des consultations
curatives des nouveau-nés après sortie de la maternité.

0.3.2. Objectifs spécifiques

En marge de notre étude, nous nous sommes assigné comme objectifs :

1. Relever les caractéristiques individuelles de ces nouveau-nés ;


2. Se renseigner sur leur tableau clinique à l’interrogatoire et à l’examen physique ;
3. Dégager la fréquence des nouveau- nés hospitalisés ?
4. Inventorier les diagnostics les plus courants en termes de maladies ?
5. Déterminer les examens de laboratoires réalisés et leur niveau de prise en charge?.

0.4. Choix et intérêts du sujet

a) choix

Les nouveau-nés sont les membres les plus vulnérables de la société. Les
interventions pour atténuer les risques de la maternité et protéger les nouveau-nés au stade le
plus fragile de leur vie sont un investissement indispensable dans l’avenir.

b) Intérêts du sujet

L’intérêt de cette étude a été défini en triple dimensions entre autre :

Sur le plan personnel : Notre étude nous permettra d'avoir un aperçu sur les consultations
curatives des nouveau-nés après leur sortie de la maternité et développer notre capacité en
terme d’orienter une recherche dite scientifique.
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Sur le plan pratique : Ce travail profite pour les soignants à prévenir la survenue des
infections néonatales tout en optant pour de soins de qualité mais aussi en livrant aux parents
de nouveau-nés le mode de conduite au cours de la grossesse et de conseils pour une
meilleure prise en charge à domicile après accouchement .

Sur le plan scientifique : Ce travail aidera les futurs chercheurs concourant à des
consultations curatives des nouveau-nés après être sortis de la maternité d’avoir une idée
d’une part sur la prévalence d’une part sur la prévention d’une éventuelle infection néonatale.

0.5. Délimitation du travail

Dans le cadre scientifique, ce travail partage le même avis que le troisième


objectif du développement durable selon lequel il faut garantir l’accès de tous à la santé d’ici
2030, d’où donner aux individus les moyens de mener une vie saine et aider au bien-être de
tous à tous les âges.

Le but visé est que chacun dispose d’une couverture maladie universelle et ait
accès à des vaccins et médicaments sûrs et efficaces.Spatialement, notre étude a été menée au
sein de l'Aire de Santé Mukuna.Sur le plan temporel, nos investigations s’étendent sur un
semestre allant de mars à septembre 2022. Il cadre aussi avec la néonatologie.

0.6. Subdivision du travail

Sans pour autant porter regard à l’introduction et la conclusion, trois chapitres constituent
notre travail :

 La revue de la littérature ;
 La méthodologie et ;
 Les résultats.
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CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTÉRATURE


1.1. Définition de concepts clés
1. Facteur(s) : Agent, élément qui concourt à un résultat ; cause (Paul Robert, 2020,
dictionnaire en ligne sur https://www.larousse.fr/).

2. Consultation : C'est le fait d'être consulté (Paul Robert, 2020).

3. Nouveau-né : Est un enfant qui vient de naître (A. Cartel, 2009).

4. Maternité : C'est un établissement ou un service spécialisé du secteur de la santé, public ou


privé, qui assure le suivi de la grossesse, l'accouchement et les suites de couche de la femme
enceinte, ou parturiente (Jacques Quevauvilliers, 2009).

1.2. L’infection néonatale

a) Définition

Pour Mr. Abdellatif Harkani(2010), l’infection néonatale (INN) se définit comme


étant les altérations de l’organisme dues à la nocivité d’un germe atteignant le nouveau-né
avant, pendant ou après la naissance.

b) La période néonatale

Pour sa part (2017) Mr MkwananziRodwellMthabisi définit l’infection néonatale


comme étant un syndrome clinique qui fait suite à une bactériémie et qui entraîne
secondairement des signes et symptômes systémiques qui peuvent se matérialiser sous forme
d'infection généralisée et/ou localisée si sa date de survenue se situe entre la naissance et le
28èmejour.
✓Période néonatale : Période de vie qui s'étend de la naissance à 28 jours.

✓ Infection néonatale précoce : c’est une infection chez le nouveau né âgé de moins de 7
jours.
✓ Infection néonatale tardive: c’est une infection chez le nouveau né âgé de 7 jours ou
plus.

c) Mode de transmission
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✓ Les voies de contamination infectieuse néonatale

La manifestation d’une infection néonatale dépend de la nature de


microorganisme en cause, la voie de contamination, et la colonisation microbienne. Selon la
société française d'hygiène hospitalière (SFHH), l'ombilic, les plis de la peau, les fesses et la
plante des pieds sont les zones les plus susceptibles d’être colonisé par les microorganismes
d’infection.

1. Contamination par voie cutanée

La peau du nouveau-né est fragile et facilement traumatisée en particulier chez


l'enfant prématuré de moins de 32 semaines d'aménorrhée parce que la couche cornée est peu
développée. Chez le prématuré au-delà de 34 semaines d'aménorrhée la maturation de la peau
est sensiblement normale. Harpin a montré aussi que la maturation de la peau est rapide et il
faut seulement 15 jours à un enfant prématuré pour acquérir une maturation de l'épiderme
semblable à celle d'un enfant à terme. Il est facile de comprendre que le capteur de saturation
de l'oxygène, les électrodes à P02, les prélèvements sanguins, de cathéter, les fixations
adhésives des sondes gastriques ou d'intubation trachéale sont autant de facteurs altérant
l'intégrité de la peau et risquant d'être une porte d'entrée microbienne.

2. Contamination par voie digestive

A la naissance, la flore digestive est inexistante chez le nouveau né. Alors les
sources de colonisation microbienne par voie digestive sont la flore fécale maternelle lors de
l'accouchement et l'alimentation. Ce sont des anaérobies facultatifs (Escherichia coli et
entérocoque) qui sont déjà bien établis au bout de 48 h sans que l'alimentation
n'intervienne.Mais l'antibiothérapie chez la mère peut modifier la flore initiale du nouveau-né.
Un traitement antibiotique chez le nouveau-né rend indétectable la colonisation digestive par
les premiers germes anaérobies.

3.Contamination par voie endogène

C’est l’auto-infection à partir de la propre flore du nouveau né. En néonatologie,


le bébé se colonisant surtout par transmission croisée mais ce mode de transmission est
difficile à distinguer. Les infections à Staphylocoque coagulasse négatif et à Candida sont
classiquement reconnues comme des infections endogènes mais peuvent être aussi des
infections de patient à patient par l'intermédiaire des mains du personnel soignant.
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4. Contamination par contacte


4.1. Contact direct

La source peut être une personne soignante, un membre de la famille. La personne


en question infectée peut transmettre un germe au nouveau-né directement en le touchant. Les
germes principalement transmis par contacte directe sont principalement le Staphylocoque
doré et le pyocyanique.

5.2. Contact indirect

C'est ce mode de transmission qui est le plus important et qui est responsable de loin de la
plupart des infections endémiques et épidémiques en néonatalogie. Il s'agit d'une transmission
par le personnel soignant de microorganismes provenant d'un autre enfant. La contamination
peut être d’origine instrumentale (stéthoscope, thermomètre) ou par les mains du personnelles
soignants.

5. Contamination physique

C'est la transmission d'une infection à un enfant par un matériel contaminé. Il peut


s'agir d'un médicament, d'une solution de perfusion, d'un appareil médical, de l'alimentation
entérale, des produits sanguins, des préparations topiques.

6. Contamination par autres voies

Ils existent d'autres voies de contamination chez le nouveau né :


• Les muqueuses (nasopharynx, oropharynx, conjonctive) par des microorganismes.
• Les voies urinaires surtout le vagin (Aujard Y, 2011).

d) Germes incriminés

L'infection néonatale peut être contractée :

 Dans in utero, par voie transplacentaire ou par des membranes rompues


 Dans la filière génitale au cours de l'accouchement (intrapartum)
 À partir de sources externes après la naissance (post-partum)

Les agents viraux fréquents sont l'herpès simplex, le VIH, le cytomegalovirus


(CMV) et l'hépatite B. L'infection péripartum par le VIH ou le virus de l'hépatite B survient
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lors du passage à travers une filière génitale infectée ou par voie ascendante, si
l'accouchement est retardé après la rupture des membranes; ces virus peuvent être transmis
moins fréquemment par voie transplacentaire. Le CMV est fréquemment transmis par voie
transplacentaire.

Les agents bactériens comprennent les streptocoques du groupe B, les


entérobactéries Gram négatives (principalement Escherichia coli), Listeria monocytogenes,
les gonocoques et les chlamydiae.

 Infection in utero

L'infection in utero, qui peut survenir à n'importe quel moment avant la naissance,
résulte d'une infection maternelle manifeste ou infraclinique. Ses conséquences dépendent de
l'agent infectieux impliqué et du terme de la grossesse lors de l'infection, elles comprennent la
fausse couche spontanée, le retard de croissance intra-utérin, la naissance prématurée, la mort
fœtale tardive, la malformation congénitale (p. ex., rubéole) et les infections néonatales
symptomatiques (p. ex., cytomégalovirus [CMV], toxoplasmose, syphilis) ou
asymptomatiques (p. ex., CMV).

Les agents infectieux transmis par voie transplacentaire comprennent la rubéole,


la toxoplasmose, le CMV, la syphilis. Le VIH et l'hépatite B sont moins fréquemment
transmis par voie transplacentaire.

 Infection intrapartum

Les infections néonatales par le virus de l'herpès simplex, le VIH, le virus de


l'hépatite B, les streptocoques du groupe B, les entérobactéries Gram négatives
(principalement Escherichia coli), Listeria monocytogenes, les gonocoques et les chlamydias
surviennent habituellement lors du passage au travers d'un canal de naissance infecté. Parfois,
une infection ascendante peut survenir si l'accouchement est retardé après la rupture des
membranes.

 Infection du post-partum

Les infections du post-partum sont acquises par contact avec une mère infectée soit
directement (p. ex., tuberculose, qui est également parfois transmise in utero) ou par
l'allaitement (p. ex., VIH, CMV) ou par le contact avec la famille ou des visiteurs, le
personnel soignant et l'environnement hospitalier (nombreux microrganismes, Infections
nosocomiales néonatales) (Brenda L. Tesini, 2022).
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e) Critères d’une infection néonatale ou facteurs

✓Les facteurs de risques liés à l’infection néonatale

Il existe les facteurs de risque favorisant la contamination ainsi qu’une


colonisation microbienne chez un nouveau-né :

• L’âge gestationnelle telle que la prématurité (< 37 SA) spontanée et le dépassement de


terme ;

• La durée de rupture des membranes (RPM) avant 37SA ;

• Durée d’ouverture de la poche des eaux supérieure à 12 heures ;

• Liquide amniotique teinté d'emblée, méconial ou d'odeur fétide ;

• Mode d’accouchement ;

• La contamination transplacentaire, secondaire à une infection maternelle ;

• Colonisation du liquide amniotique par un germe pathogène provenant de la flore vaginale,


avec ou sans ouverture de la poche des eaux au cours du troisième trimestre de grossesse ;

• La contamination par ingestion, inhalation et/ou atteinte cutanéomuqueuse au cours du


passage dans la filière génitale ;

• L’hospitalisation préalable ;

• Les gestes invasifs.

• Critères majeurs :

 Tableau évocateur de chorio-amniotite ;


 Jumeau atteint d'une infection materno-fœtale ;
 Température maternelle avant ou en début de travail >38°C ;
 Prématurité spontanée < 35 semaines d'aménorrhée (SA) ;
 Durée d'ouverture de la poche des eaux> 18 heures ;
 Rupture prématurée des membranes (RPM) avant 37 SA ;

En dehors d'une antibioprophylaxie maternelle complète :

 un antécédent d'infection materno-foetale à Streptocoque B,


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 Un portage vaginal de Streptocoque B chez la mère,


 Une bactériurie à Streptocoque B chez la mère pendant la grossesse.

• Critères mineurs:

 Durée d'ouverture prolongée de la poche des eaux> 12 h, mais < 18 h ;


 Prématurité spontanée < 37 SA et >35 SA;
 Anomalies du rythme cardiaque fœtal ou une asphyxie fœtale non expliquée;
 Liquide amniotique teinté ou méconial.

L'existence d'un de ces critères nécessite une surveillance clinique,


particulièrement rapprochée pendant les 24 premières heures (Borderon M et al, 2000).

f) Signes cliniques

Les signes cliniques suivants doivent être pris en compte :


Tout nouveau-né qui va mal, sans raison apparente, est a priori suspect d'infection.

Tableau I: Signes et symptômes des Infections Néonatales Bactériennes

Appareil Signes fonctionnels Signes physiques

Digestif Difficultés ou refus de Ballonnement abdominal


téter Vomissements Splénomégalie/Hépatomégalie
Diarrhée

Cutanéo-muqueux Eruptions cutanées Ictère, pâleur, teint gris,


Anomalie de couleur macule, papule, sclérème,
purpura pétéchial ou
ecchymotique

Respiratoire Geignement expiratoire, Polypnées, cyanose, signes de


arrêts respiratoires lutte apnées, râles à
l'auscultation

Température hypo ou hyperthermie Instabilité thermique


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Circulatoire Pâleur cutanée, marbrure,


extrémité froide, tachycardie,
pouls faible, hypotension,
Oligoanurie

Neurologique Somnolence anormale, cri Hypotonie, hypertonie,


anormal, irritabilité, absence des réflexes
convulsion archaïques, convulsions,
fontanelles, coma

g) Examens para cliniques

• Numération Formule Sanguine ou Hémogramme : Cet examen est peu contributif au


diagnostic d'infection néonatale.

Néanmoins cesarguments hématologiques suivants peuvent être en faveur d'une infection


néonatale:

✓Globules Blancs inférieurs à 5000/mm3 ou Globules Blancs supérieurs à 25000/mm3 (une


leucopénie hyperleucocytose franche) ;

✓Le nombre de polynucléaire neutrophile inférieur à 1500 à 2000/mm 3 la proportion de fort


germe supérieur à 10% ;

✓Plaquettes inférieur à 100.000/mm3;

✓Anémie inexpliquée.

•Marqueursdel'inflammation

 Protéine C réactive
 Fibrinogène
 Pro calcitonine PCT
 Interleukines

• Arguments bactériologiques

•Prélèvements périphériques
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•Hémoculture
• Examen cytobactériologique du liquide céphalorachidien (LCR)

• Examen Cytobactériologique des Urines du nouveau-né (ECBU)

• La radiographie pulmonaire (Jean-Marc Collard, 2018).

h) Traitement

 Le traitement des infections bactériennes néonatales

Les schémas thérapeutiques classiques sont :

• L’antibiothérapie

- L'association de deux antibiotiques est recommandée dans toutes les situations :


betalactamine + aminoside.

- En cas de tableau clinique préoccupant (troubles hémodynamiques et/ou troubles


respiratoires persistants et/ou troubles neurologiques) ou si la mère a reçu une récente
antibiothérapie prolongée, l'association ampicilline /amoxicilline + céfotaxime + aminoside
est conseillée.- En fonction de germes retrouvés : le tableau II indique les antibiotiques à
utiliser en fonction du type de germes retrouvés (tableau II).
Tableau II : antibiotiques à utiliser en fonction du type de germes retrouvés

Germes Antibiotique

Germes Streptocoque B et autres Pénicilline ou


Streptocoque cocci Gram+ ampicilline/amoxicilline+ aminoside
(céfotaxime réservé aux méningites)

-Listeria (Cocci-bacilles à Gram+), Ampicilline/amoxicilline+ aminosides


entérocoques

Bactéries à Gram Céfotaxime + aminosides

Pas de germes présents selon l'écologie Ampicilline/amoxicilline + aminoside


locale ou ampicilline/amoxicilline + céfotaxime
+ aminoside.
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Anaérobies Pénicilline ou ampicilline/amoxicilline


+ métronidazole

(Nathan S Gollehon, 2019).

• Principe du traitement

L'antibiothérapie est probabiliste en urgence par voie intraveineuse après un bilan


clinique et para-clinique. Une évaluation clinique sera faite 48h après au bout desquelles trois
situations se présentent :

• L'infection est certaine en cas de bactériémie ou méningite : le traitement antibiotique sera


adapté à la localisation et au germe identifié par voie intraveineuse pendant 8 jours pour les
infections systémiques et 15 à 21 jours dans les cas de méningite.

• L'infection est probable en cas d'hémoculture et de PL négative, et/ou signes cliniques


infectieux et/ou anomalies de la NFS et/ou CRP anormale : le traitement antibiotique sera
poursuivi et la durée du traitement est à adapter à la clinique et à la biologie.

• L'infection est absente : arrêt du traitement antibiotique à 48 heures.


• L'oxygénothérapie : Consiste à oxygéner en présence des signes de détresse respiratoire à
raison de 1,53 l/mn. En cas d'échec de l'oxygénation, une intubation se fera (Dertas P, 2010).

1.3. Pathologies fréquentes chez le nouveau- né

1.3.1. Infection néonatale

 Définition

Une infection est dite néonatale si sa date de survenue se situe entre la naissance
et le 28ème jour, quel que soit le germe responsable :

 elle est dite précoce si elle survient entre JO et J4,

 elle est dite retardée si elle survient entre J5 et J28.

En raison de la gravité de ces infections, tout doit être mis en œuvre pour les
prévenir.Les situations qu'il faudra savoir repérer pour anticiper l'infection néonatale sont les
suivantes :
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 Chorio-amniotite.
 Fièvre maternelle > 38°C avant le travail.
 Risque de prématurité spontanée.
 Rupture prématurée de la poche des eaux (RPPE) surtout si elle a plus de 12 heures,
en l'absence d'antibiothérapie maternelle.
 Rupture prématurée des membranes (fissuration) avant 37 SA.
 Antécédent d'infection à streptocoque B (SB) chez la mère, en l'absence
d'antibioprophylaxie par de l'amoxycilline (s'assurer que celle-ci a été correctement
suivie, sinon le risque persiste).
 Portage de SB connu, sans aucune mesure prise (notamment antécédent
d'accouchement en contexte d'infection à SB et absence de traitement de la mère).
 Anomalies du rythme cardiaque fœtal.
 A l'amnioscopie : liquide amniotique teinté ou méconial avant la rupture de la poche
des eaux.

 Signes cliniques
 Signes généraux

Instabilité thermique : hypothermie ou hyperthermie : il est important de garder en


mémoire que, contrairement à une pensée établie - seul le bébé qui "chauffe" est infecté -,
nombre d'infections néonatales sont marquées, entre autres, par une difficulté du nouveau-né à
se réchauffer.

Teint gris, impression d'enfant en souffrance, geignard, hypotonique, avec des


difficultés alimentaires.

 Signes respiratoires
 Apnée.
 Accès de cyanose, parfois fugaces et discrets (cyanose péribuccale, il faut penser à
surveiller la Détresse respiratoire aiguë, qui peut être décalée par rapport à la
naissance et oriente dans ce cas vers une infection à streptocoque B ou une
pneumopathie (souvent dans le cadre d'un syndrome d'inhalation).
 Signes neurologiques

 Hypotonie ou hypertonie.
 Convulsions.
 Tension anormale de la fontanelle.

 Troubles hémodynamiques

 Accès de tachycardie ou de bradycardie.


 Temps de recoloration allongé, supérieur à 3 secondes.

 Signes digestifs

 Difficultés de mise au sein.


 Régurgitations, ballonnement abdominal.
 Diarrhées, parfois sérosanglantes.

 Signes cutanéo-muqueux évocateurs d’infection néonatale


21

 Omphalite dans les jours suivant la naissance.


 Conjonctivite purulente (lorsqu'elle est précoce, elle peut être le témoin d'une infection
à chlamydiae; son apparition retardée de quelques semaines est plutôt en faveur d'une
infection à mycoplasme, en l'absence de surinfection liée à l'étroitesse d'un canal
lacrymal).

 Purpura, pétéchies (à différencier des pétéchies faciales post-accouchement, témoins


de traumatisme lors du passage de la filière vaginale).

 Autres signes

 Hépato-splénomégalie.
 Ictère précoce (attention, d'autres étiologies sont possibles en particulier les
incompatibilités ABO-Rhésus), prolongé ou qui rechute secondairement.

 Examens complémentaires
1. Bilan minima chez le nouveau-né

 NFS (Numération de la Formule Sanguine)


 CRP (Protéine C Réactive)
 Glycémie
 Calcémie

2. Si possible

 Chez la mère :
o ECBU
o Frottis et culture du placenta
o Mise en culture de liquide amniotique
o Hémocultures si la mère est fébrile
 Chez le nouveau-né :
o Prélèvement gastrique
o ECBU (Examen Cytobactériologique de l’urine)
o Hémocultures systématiques (même en l'absence de fièvre)
o Prélèvements localisés en cas de signes évocateurs
o Ponction lombaire

 Modalités du traitement antibiotique

 En l'absence d'éléments d'orientation, on institue une antibiothérapie probabiliste


couvrant les germes les plus fréquemment en cause dans ce type d'infection :
o Streptocoque B
o Escherichia coli
 L'antibiothérapie est double au départ pour éviter une pression de sélection de germe
ainsi que l'apparition d'un mutant résistant.
 Cette antibiothérapie doit satisfaire aux règles suivantes :
o L'antibiotique choisi doit être le plus ancien possible et le plus utilisé
(application de consensus thérapeutique) pour garder en réserve l'utilisation
d'antibiotiques plus récents et plus efficaces si besoin (ceci évite l'apparition
22

rapide de germes résistants pouvant poser secondairement des problèmes


thérapeutiques gravissimes en cas d'infection nosocomiale).
o L'antibiothérapie doit être la moins toxique pour l'enfant : attention à
l'immaturité rénale du prématuré, au risque d'ototoxicité lié à l'utilisation
exagérée d'aminosides.
o Elle doit être la plus diffusible, d'où l'importance de l'utilisation impérative de
la voie veineuse, afin d'avoir la distribution la plus rapide dans tout
l'organisme.
o L'antibiotique prescrit doit, dans la mesure du possible, être le plus facile à
administrer car, dès que la phase aiguë est passée et l'état de l'enfant stabilisé, il
peut être discuté le choix

o A moins coûteuse : les médicaments génériques ont la même efficacité (à


condition d'avoir une traçabilité sûre du produit utilisé).

 Consensus thérapeutique

 Amoxicilline : 100 mg/kg/24 h (si méningite : 200 mg/kg/24 h),


o avant J7 : en 2 injections voie IV lente,
o après J7 : en 3 injections voie IV lente,
 Gentamycine ou netilmicine,
o avant J7 : 4 mg/kg/24 h en perfusion d'une heure en 2 administrations à 12
heures d'intervalle,
o après J7 : 6 mg/kg/24 h en 3 prises à 8 heures d'intervalle, en perfusion IV
d'une heure,

 C3G : céfotaxime 100 mg/kg/24h en 2 administrations IV lentes à 12 heures


d'intervalle.

 Durée du traitement :

 Pour une infection systémique : 8 à 10 jours.


 Pour une méningite à SB : 15 jours.
 Pour une méningite à E. coli : 21 jours.
 En cas de non confirmation d'une infection néonatale (clinique et résultats
biologiques), l'antibiothérapie peut être arrêtée au bout de 48 heures ( Micheline
Amzallag, 2010).

1.3.2. Pneumonie néonatale


 Définition

La pneumonie est une infection des alvéoles (petites cavités pulmonaires) et des
tissus environnants. Cette infection peut être provoquée par des bactéries, des virus ou des
23

champignons. Les nouveau-nés présentent divers symptômes selon le moment où ils ont été
infectés. Le diagnostic repose sur une radiographie du thorax et les résultats d’analyses de
sang. Des antibiotiques sont administrés pour traiter l’infection.

La pneumonie est l’infection bactérienne grave la plus fréquente chez les


nouveau-nés après la septicémie. La pneumonie qui débute à la naissance ou dans les heures
suivant la naissance est appelée pneumonie précoce. La pneumonie qui débute après 7 jours
de vie est appelée pneumonie tardive. La pneumonie tardive survient le plus fréquemment
chez les nouveau-nés dans les unités de soins intensifs néonataux (USIN) qui ont besoin d’une
sonde d’intubation (intubation endotrachéale, voir Ventilation mécanique) pour des problèmes
pulmonaires. La présence d’une sonde d’intubation augmente le risque de pneumonie.

La pneumonie peut être provoquée par divers organismes, tels que des bactéries,
des virus ou des champignons qui pénètrent dans les poumons.

 Symptômes de la pneumonie chez le nouveau-né

Les symptômes de la pneumonie bactérienne varient selon le moment où l’enfant


est infecté.

Les nouveau-nés qui ont une pneumonie précoce présentent des symptômes
similaires aux symptômes de septicémie chez le nouveau-né.

Les nouveau-nés qui ont une pneumonie tardive développent des problèmes
respiratoires inexpliqués et peuvent avoir besoin d’une oxygénothérapie ou d’une assistance
respiratoire plus intense. La quantité d’expectorations (mucus épais ou décoloré) augmente et
change (par exemple, les expectorations s’épaississent et deviennent brunes). Les nourrissons
peuvent être très malades et présenter une température instable.

 Diagnostic de la pneumonie chez le nouveau-né


 Radiographie du thorax
 Analyses de sang
 Oxymétrie de pouls
 Analyse des expectorations

Pour diagnostiquer une pneumonie, les médecins réalisent une radiographie du


thorax. Ils effectuent des analyses de sang à la recherche de bactéries dans le sang. Comme les
nourrissons atteints d’une pneumonie peuvent présenter un faible taux d’oxygène dans le
24

sang, les médecins mesurent le taux d’oxygène dans le sang en plaçant un capteur sur un doigt
ou un lobe d’oreille. Ce test est appelé oxymétrie de pouls. Les médecins peuvent également
prélever un échantillon d’expectorations et l’analyser à la recherche de bactéries.

Comme la pneumonie causée par des bactéries peut se propager, les médecins peuvent tester
les nouveau-nés à la recherche d’une éventuelle septicémie, en réalisant notamment une
rachicentèse.

 Prévention de la pneumonie chez le nouveau-né

La pneumonie tardive peut souvent être prévenue en limitant la durée d’utilisation


d’une sonde d’intubation chez les nouveau-nés Il peut également être utile de se laver les
mains, d’utiliser des gants et de décontaminer les surfaces pour prévenir la pneumonie tardive.

 Traitement de la pneumonie chez le nouveau-né


 Antibiotiques par voie intraveineuse
 Parfois, respirateur ou autres traitements

Pour traiter la pneumonie chez les nouveau-nés, les médecins administrent des
antibiotiques par voie intraveineuse. Une fois l’organisme spécifique identifié, les médecins
peuvent ajuster le type d’antibiotique.

Outre l’antibiothérapie, d’autres traitements peuvent s’avérer nécessaires, comme


l’utilisation d’une machine qui facilite l’entrée et la sortie de l’air dans les poumons
(respirateur), l’administration de liquides par voie intraveineuse, des transfusions de sang et
de plasma et des médicaments destinés à soutenir la tension artérielle et la circulation
sanguine (Brenda S, 2020).

1.4. Etudes antérieures

1. En Algérie, dans une étude portant sur les Infections néonatales, incidence et facteurs de
risques dans l’unité de néonatologie de l’EHS Mère et Enfant de TLEMCEN,menée en 2017
par Mkwananzi Mthabisi,R, il s’est décelé durant sa période d'étude des résultats ci-contre :
des 1 115 nouveau-nés admis, 106 ont été retenus pour suspicion d’une infection néonatale
soit une incidence de 9,51%. Elle a été de survenue précoce dans 63,32% des cas. La
prématurité inexpliquée, l’existence des critères d’infection materno-fœtale, rupture prolongée
des membranes, et liquide amniotique teinte constituaient les facteurs de risque les plus
fréquemment rencontres respectivement dans 11,32%, 9,43%, 8,49%, et 6,60% des cas
25

respectivement. L’évolution a été jugée cliniquement favorable dans 83,02% des cas et le taux
de mortalité a été de 6,60%. Les facteurs de mauvais pronostic étaient la prématurité et
l’existence d’une autre pathologie surajoutée.

L'incidence des infections néonatales montre une prédominance des formes précoces sur
celles tardives. La prématurité inexpliquée, l’existence des critères d’infection materno-
fœtale, rupture prolongée des membranes, et liquide amniotique sont les facteurs de risque de
survenue d'infection les plus fréquemment rencontres.

2. L’étude de NaouelBenyahia sur la Prévention de l’infection materno-fœtale à streptocoque


B : Evaluation de la prévention auprès des patientes accouchant à la Maternité du CHR Metz-
Thionville, en 2010 sous-entend qu’en France, le taux de portage vaginal est entre 10 et 30%
chez la femme enceinte soit, environ 75000 cas par an. Environ la moitié des nouveau-nés de
ces patientes sera contaminée à la naissance, dont 1-2% présentera une infection
potentiellement létale. La même étude : au total, 108 dossiers ont été étudiés. 88 patientes
(soit 81,5%) ont bénéficié d’un prélèvement vaginal pendant la grossesse. Le taux de portage
était de 13,9%. Parmi les 25 patientes éligibles à une antibioprophylaxie per-partum, 22
patientes (soit 88%) en ont bénéficié dont 20 patientes (soit 80%) ont reçu une
antibioprophylaxie complète (au moins deux doses et dans un délai inférieur à 4 heures avant
l’accouchement). En revanche 14 patientes (soit 13%) ont bénéficié d’une prophylaxie
d’antibiotiques alors qu’il n’était pas nécessaire. 59 prélèvements gastriques (soit 54,6%) ont
été réalisés à la naissance. 26 prélèvements gastriques (soit 44,1%) n’étaient pas
recommandés par l’HAS. L’étude témoigne également de l’importance de la prise en compte
des facteurs favorisants de l’infection. La durée du travail, la durée d’ouverture de l’œuf, et le
nombre de toucher vaginaux influe positivement sur l’incidence de l’infection materno-fœtale
à streptocoque B.

3. Du marocain Harkani Abdellatif, on apprend de l’infection néonataleen 2010, dans son


étude rétrospective portant sur 200 nouveau-nés hospitalisés pour suspicion d’infection
néonatale au service de néonatalogie du CHU Mohammed VI de Marrakech que l’anamnèse
infectieuse a été positive chez 130 nouveau-nés (65,3%). Les manifestations cliniques ont été
dominées par les signes neurologiques (44,5%), ainsi que les signes respiratoires (22%),
l’hémogramme a montré des anomalies dans 51% des cas, le dosage de la protéine C-réactive
(CRP) s’est révélé positif dans 71% des cas. L’hémoculture a été réalisée chez 3% des
malades ; un seul cas s’est révélé positif avec isolation d’un Klebsiella multirésistant, l’étude
26

des prélèvements périphériques a été positive dans 10 cas. La ponction lombaire a permis de
diagnostiquer deux cas de méningite. L’association : opticilline et gentamicine a été
administrée en 1ère intention, chez 64,5% des malades, L’association : Céphalosporine de
3ème génération (C3G) et gentamicine chez 31,5% des malades, une antibiotiques de large
spectre a été utilisée dans 8 cas. L’évolution a été jugée cliniquement favorable dans 83% des
cas, compliquée chez 6,5% des malades, le taux de mortalité a été de 9,5%. Le diagnostic de
l’infection néonatale repose sur des arguments anamnestiques, cliniques, biologiques et
bactériologique, l’antibiothérapie constitues la clef de prise en charge, la prévention fait appel
à la surveillance rigoureuse des grossesses ainsi que la médicalisation des accouchements.

4. KahambuNzarami Muriel avait mené une étude sur les « les facteurs associés à la morbidité
néonatale à l'Hôpital Matanda », au cours de l'année 2018 dont 41 nouveau-nés étaient la cible
de cette étude. Les résultats de son étude avaient abouti à la conclusion suivante :

– Les facteurs associés à la morbidité étaient :

✓ Pour l'infection néonatale : le sexe féminin (R.R = 0,86 en faveur du sexe masculin); la
prématurité (R.R = 1,4) ; la naissance par voie basse (R.R = 1,6).

✓ Pour la détresse néonatale : le sexe féminin (0,8 = R.R en faveur de nouveau-né du sexe
masculin) ; le poids de naissance supérieur à 2500g (R.R = 1,5) ; la naissance par voie haute
(R.R = 1,9) et l'âge maternel inférieur à 25 ans (R.R = 1,5).

5. KavughoKatakaWivine avait mené une « étude épidémiologique des infections néonatales


à l'Hôpital Général de Référence de MUSIENENE», au cours de la période allant de janvier
2018 à décembre 2019. La taille de sa population avait été de 206 nouveau-nés avec infection
néonatale. Les résultats obtenus avaient abouti à la conclusion suivante :

✓ La prévalence hospitalière de l'infection néonatale était de 33 % ;

✓ Pour l'âge du nouveau-né, 91 % étaient âgés de moins de 7 jours ;

✓ Pour le genre, 57 % de nouveau-nés étaient du genre masculin.

✓ Pour le poids, 50 % avaient un poids inférieur à 2500 g.

BIBLIOGRAPHIE

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bactériennes à l'Hôpital Laquintinie de Douala, Cameroun, publié dans le journal Pan Afr
Med J, volume 23 en ligne sur https ://www.ncbi.nlm.nih.gov consulté le 13 avril 2022.

2. Jean-Marc Collard, 2018, forte incidence des infections nous à Madagascar en ligne sur
https ://www.pasteur.fr/ consulté le 17 avril 2022.
27

3. Nathan S Gollehon, 2019, prévalence de la septicémie néonatale aux États-Unis en ligne


sur https ://www.medscape.com consulté le 19 mars 2022.

4. Lui L et al, 2012, causes mondiales, régionales et nationales de la mortalité infantile : une
analyse systématique mise à jour pour 2010 avec les tendances temporelles depuis 2000, thé
Lancet, 61p.

5. OMS et UNICEF, 2008, les visites à domicile pour les soins aux nouveau-nés : une
stratégie destinée à améliorer la survie de l'enfant, Génève, 8p.

6. Anne T et Élizabeth R, 2002, Des mères en bonne santé, des nouveau-nés en bonne santé :
un lien vital, perspectives de la politique générale sur la santé du nouveau-né, Save thé
Children, 8p.

7. Nations Unies, 2019, Chaque année 96000 enfants meurent en RDC avant d'atteindre 1
mois en ligne sur https ://www.drcongo.un.org consulté le 24 avril 2022.

8. Mulongo Mbarambara Ph et al, 2015, Fréquence et facteurs de risque des infections


néonatales à l'HGR d'uvira, vol 9, nº 37, 27 p.

9. Borderon M et al, 2000, Infections du nouveau-né, éd.Techniques, Ency.Méd.Chir (Paris-


France), 20p.

10. Aujard Y, 2011, Infections néonatales bactériennes, mycosiques et parasitaires,


Encyclopédie médico-chirurgicale, 41p.

11. Marie Leperchois-Loritte, 2019, Infections néonatales bactériennes et conseils à l'officine,


thèse, Université Caen Normandie, 93p.

12. Paul Robert, 2020, Dictionnaire de français en ligne, https ://www.larousse.fr/ consulté le
19 avril 2022.

13. Brenda L. Tesini, 2022, Revue générale des infections néonatales en ligne sur
https://www.msdmanuals.com/fr/.

14. MichellineAmzallag, 2010, Infections néonatales les plus fréquentes en ligne sur
https://devsante.org/articles/infections-neonatales-les-plus-fréquentes/
28

CHAPITRE DEUXIEME : METHODOLOGIE

2.1. MILIEU D’ETUDE

2.1.1. Dénomination
L’institution dans laquelle nous avons passé séjour de recherche est
dénommée Aire de santé Mukuna.

2.1.2. Situation géographique


L’Aire de santé Mukuna est situé dans la partie de la ville de Butembo
moyennement peuplé et relaît généralement les patients de la zone de santé de Katwa
dans l’Aire de sante Mukuna
2.1.3. Historique
Entre 1983-1993  la structure fonctionne comme un dispensaire et
s’occupe seulement de soins curatifs.
29

En 1993-1998 le dispensaire comme activité curative, préventive et


promotionnelle au cours des années 1999.
Le poste de santé devient centre de santé Mukuna en 2008. On a constaté
la dislocation des activités ; à cette époque le centre de santé Mukuna est devenu
autonome.
Il a été dirigé par le monsieur Kyavene comme infirmier titulaire. IL fû t
remplacé par KasimwaDeteodord en 2010 jusqu'à nos jours.

2.1.4. Statut juridique


Le centre de santé Mukuna est une institution de santé entièrement
communautaire.
2.1.5. Personnel
Le centre de santé Mukuna fonctionne dans une parcelle avec deux
bâ timents qui comprennent la réception, la salle de soins, salle de garde, la salle de
consultation de laboratoire, la pharmacie, trois salles d’hospitalisation, une cuisine,
deux latrines et deux douches.
Le centre utilise huit personnes dont l’infirmier titulaire chargé de la C.P.S
- un préposé en pharmacie
- Deux infirmiers traitants
- Un laborantin
- Un comptable
- Une fille de salle
- Une sentinelle
II.2 TYPE D’ETUDE

1°) Selon les objectifs, notre étude est descriptive car voulant décrire les facteurs favorisant
des consultations curatives d’un nouveau-né après sortie de la matérielle.

2°) Selon l’attitude l’investigateur, notre étude est d’observation passive car nous avons
récolté l’effet sur les facteurs favorisant des consultations curatives sans pour autant apporter
une modification.

3°) Selon la période d’étude, notre étude est transversale dans une approcheprospective étant
donné que nos données nous les avons récolté à un moment bien déterminé.

4o) Selon le variable d’étude, nous avons recourir à la fois aux variables qualitatives et
quantitatives.

II.3 POPULATION ET ECHANTILLON D’ETUDE


30

II.3.1 La population d’étude

Notre population d’étude est constituée des nouveaux –né pris en charge ou sien de l’aire de
santé MUKUNA, ceux-ci ayant été hospitalisés après leur sortie de la maternité. Cependant
ces nouveau-né sont toujours dans la période néonatale malgré leurs sortie.

II.3.2 Echantillon d’étude

Notre échantillon est exhaustif c.à.d. il est comparable à notre population d’étude.

II.4 TECHNIQUE ET OUTIL DE COLLECTE DES DONNEES

II.4.1 Technique des collectes des données

La technique utilisée pour la récolté des donnés a été essentiellement la revue documentaire.
Cependant celui-ci consiste à rechercher les dossiers des patients ayant traits à notre étude
c.à.d. les nouveau-né suivis à l’aire de santé MUKUNA après leur sortie de la maternité.

II.4.2 Outils et collecte des donnés

Le protocole d’enquête a était notre outil de collecte des données car ceux derniers portaient
tous les éléments au quel nous dévrillons avoir besoins lors de la collecte.

II.5 DEROULEMENT DE L’ENQUETE

Pour récolter nos données nous avons procéder de la manière suivante :

- A premier lieu nous avons décroché une lettre d’attestation de recherche au sein de
notre section ; ensuite nous sommes partis au niveau du BCZ KATWA pour avoir desceau qui
pourra nous facilité la tâche de sillonné les structures cibles de notre étude, ceux-ci étant
implantés au sein de l’aire de santé MUKUNA ; enfin nous sommes partis vers nos structures
d’enquête, auprès des responsables de ces structures afin qu’ils nous fournissent des dossiers
tels que les registres, les fiches des nouveau-nés cibles de notre étude, pour que notre récolte
soit effectif.

II. 6 ANALYSE STATISTIQUE

Notions que nous avons manuellement traité nos données.La formule utilisé lors
de notre étude a été le pourcentage

Formule du pourcentage :

nX 100
%=
N

Légende

%= pourcentage

M= portion de l’échantillon
31

N= population totale

100 : Constante.

PROTOCOLE D’ENQUETE

I. CARACTERISTIQUES INDIVIDUELLES
1. Age :
2. Sexe :
3. Aire de santé de provenance :
- Hors aire :
- En aire de santé Mukuna
4. Rang dans la fratrie
5. Signes cliniques
- Irritabilité :
- Fièvre :
- Diarrhée/vomissement :
- Conjonctivite :
- Autres (à préciser)
6. Fréquence d’hospitalisation au cours de la période néonatale 
- 1Fois :
- 2Fois :
32

- 3 Fois et plus :
II. EXAMENS PARACLINIQUES ET THERAPIE INSTAUREE
7. Examens para-clinique
- N.G .B :
- F.L :
- HB :
- TDR :
- G.E :
- Groupe sanguin et rhésus :
- PCR (Protéine (réactive) :
- Autres (à préciser) :
8. Thérapie instaurée
- Antibiothérapie :
- Anti-inflammatoires :
- Solutions glucosées :
- Solution saline :
- Vitamines :
- Corticoïdes :
- Autres (à préciser) :
III. FACTEURS OBSTETRICAUX
9. Age maternel :
10. Parité :
11. Aspect du liquide amniotique :
- Opalescent :
- Trouble :
- Méconial :
12. Mode d’accouchement :
- Césarienne :
- Par voie basse :
13. Apgar du nouveau-né à la naissance :
- Bon :
- Intermédiaire :
- Mauvais
14. Notion de réanimation chez le nouveau-né : Oui/Non
15. Si Oui, problème survenu :

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