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EPIGRHAPHE
« Imaginez qu’il se produit toutes les quatre heures une catastrophe quelque part dans le
monde qui ne laisse aucun survivant, et que les 250 victimes sont des femmes, toutes
enceintes ou venant d’accoucher : c’est cela la mortalité maternelle ».
DEDICACE
A toi mon père, Aimé YAV KABWIT ; ton éducation, ton instruction, ta formation, ton
entretien et ton affection envers moi me sont persuadés que je suis réellement issu de tes
œuvres, puisse-tu être béni par l’Eternel.
A toi ma mère ; Chantal NGWEJ, tant je te chérie, tu m’as donné la vie et tu m’as choyé
qu’aucune autre femme ne le peut, puisses- tu trouver dans ce « Merci Maman » toute ma
reconnaissance et mon amour pour toi ; force à toi.
A vous mes frères et sœurs ; Vini KABWIT, Via KABWIT, Parfait KABWIT, Nickel
KABWIT, Chris KABWIT, Steph KABWIT, Kelly KABWIT, Gloria NDONDJI, DJODJO
NDONDJ, Josaphat KAPALE, John KAMBOVE, Tous, pour avoir été compagnons dans
notre épreuve et endurances.
A toi ma grande famille, KIZITO, pour ton accompagnement tant moral, social, que spirituel.
En dépit de tous ces obstacles, Dieu merci, nous avons pu mener notre bateau à bon port en
contournant les difficultés par une adaptation certaine aux circonstances du moment.
Néanmoins, le travail ne manque pas de lacunes et des imperfections dans le fond et dans la
forme. Pour ce faire, nous vous demandons de ne pas nous tenir rigueur car nous avons fait ce
que nous pouvions, ouvrant la porte aux investigations bien élaborées pour l’épanouissement
de la société.
iii
REMERCIEMENTS
« Nous pensons tous sur les pensées des autres », a déclaré Paul Valéry, tant il est vrai que
peu de ce que j’écris m’appartient en propre et que le meilleur de mes idées provient des
autres. Je ne peux passer sous silence la contribution des personnes qui ont rendu possible la
réalisation de ce travail grâce à leur intervention et à leurs conseils.
C’est ainsi qu’au moment où je mets la dernière main à la rédaction de ce travail, je remercie
sincèrement tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à sa réalisation.
De prime à bord, nous rendons hommage à Dieu tout puissant créateur des cieux et de la terre
qui nous a accordé la grâce d’achever cette année académique malgré les vicissitudes de la
vie.
Nous tenons à témoigner notre reconnaissance au Professeur Abel TAMBUE qui, en dépit de
ses fonctions multiples, a bien voulu nous encadrer dans l’élaboration du présent travail ainsi
qu’au Co-directeur, l’assistant ABDULU, pour ses précieux conseils, remarques et
encouragements.
Notre profonde gratitude s’adresse ensuite à nos parents, frères, sœurs, oncles, tantes, cousins,
cousines, neveux, nièces qui ne ménagent pas leurs moyens pour nous soutenir tout au long
de nos études.
Que nos amis et collègues trouvent à travers ces lignes l’expression de notre profonde
reconnaissance.
Enfin, que tous ceux qui ont, d’une manière ou d’une autre, été d’un apport dans l’édification
de notre personne et dont les noms ne sont pas repris, trouvent ici notre profond sentiment de
reconnaissance.
iv
RESUME
Notre travail porte sur les décès maternel à Lubumbashi : Ratio, Causes et Itinéraires
Les objectifs étaient de déterminer le ratio de décès maternel, de déterminer les causes de décès
maternels et de décrire l’itinéraire des cas de décès.
INTRODUCTION
1. Etat de la question
La mortalité maternelle constitue une situation particulièrement préoccupante
dans les pays en développement. Réduire les ratios de mortalité maternelle de 75% entre 1990
et 2015 était le cinquième des huit Objectifs du Millénaire pour Développement fixés par les
participants à l’assemblée générale des Nations Unie à New York en 2000 (PNUD, 2007).
Cette mortalité maternelle est définie comme étant le décès d’une femme
survenu au cours de la grossesse ou dans un délai de 42 jours après sa terminaison, quelle
qu’en soit la durée ou la localisation, pour une cause quelconque déterminée ou aggravé par la
grossesse ou les soins qu’elle a motivés, mais ni accidentelle, ni fortuite (OMS, 2015a).
subsaharienne, avec des estimations de RMM allant de 999 à 500 décès pour 100 000
naissances vivantes : République centrafricaine (881), Tchad (856), Nigéria (814), Soudan du
Sud (789) , Somalie (732è, Libéria (725), Burundi (712), Gambie (706), République
démocratique du Congo (693), Guinée (679), Côte d’Ivoire (645), Malawi (634), Mauritanie
(602), Cameroun (596), Mali (587), Niger (553), Guinée-Bissau (549) et Kenya (510). Les
deux pays où le risque de décès maternel sur la durée de vie entière est le plus élevé sont la
Sierra Leone, avec un risque d’environ 1 sur 17, et le Tchad, avec un risque d’environ 1 sur
18. Dans les pays à revenu élevé, le risque de décès maternel sur la durée de vie entière se
chiffre à 1 sur 3300, contre 1 sur 41 dans les pays à faible revenu (OMS, 2015b).
Selon l’EDS-RDC II, les décès maternels représentent 35 % de tous les décès
des femmes de 15-49 ans. Le pourcentage de décès de femmes qui sont « maternels » varie
selon l’âge de façon irrégulière, passant d’un minimum de 11 % chez les femmes de 45-49
ans, âge à très faible fécondité, à des maxima de 46 % à 20-24 ans et 39 % à 25-29 ans, âges
auxquels la fécondité est la plus élevée. Alors que la mortalité générale des femmes aurait
baissé depuis 2007, il semblerait que la proportion de décès maternels ait augmenté de façon
très importante au cours de la même période, passant de 19 % en 2007 à 35 % en 2013-2014.
Le rapport de mortalité maternelle est estimé à 846 décès pour 100 000 naissances vivantes au
cours de la période de sept ans précédant l’enquête, soit environ 2007-2014. En d’autres
termes, en République Démocratique du Congo, pour 1000 naissances vivantes au cours des
sept années précédant l’EDS-RDC II, 8,5 femmes sont décédées pendant la grossesse, pendant
l’accouchement, ou dans les deux mois suivant l’accouchement (MSP, 2014).
Maguiraga, dans son étude sur la mortalité maternelle, atteste que l’extrême
jeunesse est la couche d’âge la plus touchée par le décès maternel avec un chiffre de 45,8%
3
(Manguiraga M., 2000). Par contre, une autre étude montre que la tranche d’âge supérieure à
35 ans présente 12 fois plus de risque de mortalité maternelle au Madagascar. (Fenomanana
M.S et al., 2009) ; la tranche d’âge allant de 20 ans à 35 ans est la plus touchée avec un taux
de 54,76% (Bouba K., 2008).
Dans le monde, on enregistre environ 80% des décès maternels qui résultent de
complications directes de la grossesse, de l’accouchement ou de suite de couche contre 20%
qui sont imputables au causes indirectes. Parmi les causes nous citons : hémorragie 25% des
cas de décès, les infections 15% des cas de décès, les troubles hypertensifs de la grossesse
12% des cas de décès, la dystocie 8% des cas des décès, les complications de l’avortement à
risque 13% des cas de décès, la rupture utérine 5% des cas de décès (Sakho, 2005).
En 2005, le Sénégal a enregistré un taux de 700 dont 29% avaient pour cause
des hémorragies, 16% des éclampsies, 6,70% des infections, 5,80% des dystocies, 5% des
ruptures utérines, 3,00% des avortements, 0,20% des grossesses extra utérines.( Ouédraogo C.
et al, 2002).
Quant à nous, nous allons nous intéresser aux décès maternels liés aux causes
obstétricales directes comme l’hémorragie, la dystocie, l’infection, les troubles de tensions
liées à la grossesse.
2. Problématique
Une femme qui cherche à donner une vie ne devrait pas normalement perdre la
sienne pour des causes évitables. Plusieurs facteurs font à ce qu’une femme enceinte soit
prédisposée aux multiples troubles et par conséquent, elle court de très grands risques qui
peuvent conduire à un décès.
4
Néanmoins, une bonne connaissance des risques encourus est d’une importance
capitale car cette connaissance permet d’avoir un profil sur le danger que peuvent représenter
les complications d’une grossesse.
Toutefois, des études menées en 2009 par le Programme des Nations-Unies pour
le Développement certifient que malgré la proximité géographique de service de santé, 9
femmes Katangaises sur 10 rencontrent de problèmes pour accéder aux soins notamment ceux
de la CPN (PNUD, 2009). La mortalité générale des femmes aurait baissé depuis 2007.
Néanmoins, il semblerait que la proportion de décès maternels ait augmenté de façon très
importante au cours de la même période, passant de 19 % en 2007 à 35 % en 2013-2014
Nous sommes persuadé qu’il est injuste qu’une femme qui donne la vie puisse perdre la
sienne pour de causes évitables. Par ailleurs, les femmes les plus affectées sont celles vivant
dans un état de pauvreté qui est une calamité à la quelle est confrontée notre population. Les
femmes ne devraient pas mourir en donnant la vie et l’enfant ne doit pas mourir en venant au monde
(OMS, 2005).
Les résultats de ce travail permettront aux scientifiques de référence de mettre en place des
actions appropriées.
4. Objectifs
4.1. Objectif général
Notre travail a pour objectif général de contribuer à l’amélioration de la santé
maternelle par la réduction du ratio de mortalité maternelle.
5
5. Méthodologie
Nous avons mené une étude descriptive transversale. De ce fait, nous avons utilisé
la technique d’analyse documentaire avec un questionnaire des registres.
6. Délimitation du sujet
Notre étude s’étend sur une période allant de janvier 2016 à mars 2017 dans les
zones de santé de Lubumbashi, Kenya, Tshiamilemba, Kampemba, Katuba.
7. Subdivision du travail
Hormis l’introduction et la conclusion, notre travail se subdivise en deux parties à
savoir la partie théorique et la partie pratique.
PREMIERE PARTIE :
CONSIDERATIONS THEORIQUES
7
Le décès maternel est défini par l’OMS comme étant la mort d’une femme
survenant durant la grossesse ou dans les 42 jours après la fin de la grossesse, quels que soient
la durée ou le lieu de la grossesse, pour toute causes liées à la grossesse ou à sa gestion ou
aggravée par la grossesse, mais non pour des causes accidentelles ou fortuites(KENNETH H.
et al.,2001 ; OMS/UNICEF/UNFPA/Banque Mondiale, 2008) .
Mort liée à la grossesse : décès d’une femme survenu au cours de la grossesse ou dans
un délai de 42 jours après sa terminaison, quelle que soit la cause de la mort.
Mort maternelle tardive : décès d’une femme résultant de causes obstétricales directes
ou indirectes survenu plus de 42 jours, mais moins d’un an, après la terminaison de la
grossesse (OMS/UNICEF/UNFPA/Banque Mondiale 2008).
période déterminée, en général douze mois ou le nombre de décès maternels par naissances
vivantes, multiplié par un facteur conventionnel de 100 000.
Nombre de d é c è s maternels
RMM= X 100 000
Nombre de naissances vivantes
Cela doit être distingué d’une mort reliée à la grossesse qui est déterminée
seulement par le moment du décès par rapport à la grossesse, l’accouchement et la période
post-partum.
Un décès relié à une grossesse est le décès d’une femme survenu au cours de la
grossesse ou dans un délai de 42 jours après l’interruption de la grossesse, quelle
qu’en soit la cause (KENNETH H. et al., 2001).
Il n’est pas facile de procéder à une classification exacte des causes de mortalité
maternelle, qu’elles soient directes ou indirectes, accidentelles ou fortuites. Pour classer avec
certitude un décès dans la catégorie de décès maternels, on doit disposer d’informations sur sa
cause ainsi que sur l’état d’avancement de la grossesse et le moment de la mort par rapport au
terme de la grossesse. Ces informations sont parfois absentes, mal classées ou sous estimées
dans les pays en développement, accablés par des taux élevés de mortalité maternelle et même
dans les pays industrialisés ayant des systèmes d’enregistrement des données de l’état civil
pleinement fonctionnels (KENNETH H. et al., 2001).
1.2. Epidémiologie
La RDC a enregistré un taux de 640 décès maternels en 2008, 540 pour 100 000
naissances vivantes en 2010. Le ministre de la santé a déclaré en mai 2013 que le taux de
mortalité maternelle est passé de 1800 à 549 décès pour 100 000 naissances vivantes en 20
ans (OCHA, UN, RDC.,2013 ; OMS, 2013).
Ces facteurs sont divers et sont liés à l’Age, à la parité, au statut socio-
économique, au statut matrimonial et à la reproduction.
Plusieurs études ont montré que la mortalité maternelle était plus élevée dans les
pays à faible revenu et beaucoup plus en milieu rural où souvent les populations vivent dans
une situation socio-économique épouvantable caractérisée par une pauvreté extrême et des
pratiques sociales déprimantes.
Les femmes souffrent et meurent parce qu’elles sont négligées dans leur enfance,
mariées dans leur adolescence, pauvres, analphabètes, sous alimentées (LALONDE B. A,
2010 ; OMS, 2012).
10
Les femmes qui ont accouché aux âges extrêmes de leur période d’activité
génitale sont d’avantage exposées à la mortalité maternelle, surtout celles qui accouchent trop
jeune car des études ont montré que partout au monde le très jeune âge (inférieur à 17 ans)
représente un grand risque.
Les femmes célibataires ont un risque de décès élevé par rapport à celui des
femmes mariées car elles sont exposées aux avortements provoqués clandestins dont les
conséquences vont d’un choc hémorragique à une stérilité secondaire. Chez les femmes
mariées, certaines exigences du couple les exposent parfois à des grossesses trop rapprochées
et tardives entraînant un affaiblissement de leur organisme, avec donc élévation du risque de
décès (WILMOTH J., 2009).
1.3.4. La reproduction
La concurrence des coépouses dans un mariage polygame pour avoir le plus grand
nombre d’enfants et cela à cause de l’héritage, la recherche d’un enfant de sexe masculin pour
11
un couple qui a fait parfois certaines femmes à tomber dans le piège des quatre « trop »
(LALONDE B. A, 2010 ; WILMOTH J., 2009 ; SENGEYI M.A.D. et al., 2008).
Les autres facteurs qui empêchent les femmes de recevoir ou de solliciter des
soins durant la grossesse et l’accouchement sont notamment les suivants :
La pauvreté ;
La distance ;
Le manque d’informations ;
L’inadéquation des services ;
Les pratiques culturelles (OMS, 2012).
Les décès par cause obstétricale directe : ce sont ceux qui résultent des
complications obstétricales directes (grossesse, travail et suites de couches),
d’interventions, d’omissions, d’un traitement incorrect ou d’enchaînement
d’évènement résultant d’un des facteurs ci-dessus (OMS, 2012).
Les décès par cause obstétricale indirecte : ce sont ceux qui résultent d’une maladie
préexistante ou d’une affection apparue au cours de la grossesse sans qu’elle soit due à
12
des causes obstétricales directes, mais qui a été aggravée par les effets physiologiques
de la grossesse (OMS, 2012).
Elles constituent la 1ère cause de décès maternel dans presque tous les pays ; en
France, 21% de décès maternels sont dus à des hémorragies pendant l’accouchement ou dans
le post-partum immédiat (LANSAC J., 2006).
1. Au premier trimestre
Les avortements
L’avortement est l’expulsion du fœtus avant la période de viabilité fœtale ; soit avant la 22ème
semaine d’aménorrhée selon les critères de l’OMS.
Autres : les irradiations, les médicaments, etc. (Kalenga M.K et al., 2013)
Avortement provoqué : peut-être clandestin ou thérapeutique.
La mole hydatiforme
La malformation essentielle est donc faite des hémorragies qui apparaissent dans
les trois derniers mois de la grossesse ou au cours du travail. L’hémorragie est externe,
incolore, inopinée, faite de sang rouge. Plus l’hémorragie est importante, plus les signes
généraux sont importants et peuvent aller jusqu’au choc (KALENGA M.K et al., 2013).
o Traumatisme abdominal
o Brusque décompression de l’utérus (expulsion du 1 er jumeau ou rupture des
membranes en cas d’hydramnios).
o Traction sur un cordon court (KALENGA M.K et al., 2013)
Déficiences en vitamines C et B10
Rupture utérine
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C’est une solution de continuité non chirurgicale de l’utérus, qui survient pendant
le travail. Elle peut survenir sur un utérus cicatriciel (césarienne antérieure, antécédent de
curetage trop appuyé), en cas d’obstacle prævia (tumeur prævia, obstacle osseux,…),
présentations fœtales vicieuses, disproportion foetopelvienne, mais aussi parfois à des
manœuvres obstétricales telles qu’une version par manœuvre externe ou en cas d’usage abusif
et incontrôlé d’ocytocine, prostaglandines synthétiques : cytotec ; etc. (Kalenga M.K et al.,
2013 ; Merger R. et al., 2008).
Hémorragies de la délivrance
Ce sont des pertes de sang ayant leur source dans la zone d’insertion placentaire,
survenant au moment de la délivrance ou dans les 24 heures qui suivent l’accouchement,
anormales par leur abondance (plus de 500 ml) et leurs effets sur l’état général.
Ces deux modalités viennent s’ajouter à l’inertie utérine et à la rétention placentaire, qui sont
très couramment les causes de l’hémorragie de la délivrance.
Il existe 4 modalités :
1) La pré-éclampsie
2) L’HTA chronique
C’est une HTA qui existe avant la grossesse ou qui apparait en début de grossesse
sans protéinurie et persiste après l’accouchement (Kalenga M.K. et al., 2013 ; Lansac J. et al.,
2003).
3) La pré-éclampsie surajoutée
C’est une HTA pré gravidique qui se complique d’une protéinurie significative.
C’est une HTA isolée de la grossesse sans protéinurie, qui disparait après
l’accouchement et récidive aux prochaines grossesses.
Toutes ces formes d’HTA chez la femme enceinte peuvent donner de graves
complications mais les plus importantes sont celles liées à la pré-éclampsie et qui sont multi
viscérales :
Chez la mère :
Eclampsie : c’est la grande complication, intéressant le système nerveux
central, qui se présente cliniquement comme un état convulsif par accès à
répétition suivis d’un état comateux
Au niveau du foie : HELLP syndrome
Au niveau des reins : insuffisance rénale
Au niveau des poumons : œdème aigu du poumon
Au niveau du cœur : infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque
Au niveau de l’œil : rétinopathie hypertensive, cécité
Au niveau utérin : hématome retro placentaire, etc.
Chez le fœtus :
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Retard de croissance
Souffrance fœtale
Mort fœtale in utero
Accouchement prématuré
Toutes ces complications font courir tant à la mère qu’au fœtus, un grand risque
de décès (Kalenga M.K. et al., 2013 ; Lansac J. et al., 2003).
La progression du travail peut être entravé soit parce qu’il existe des anomalies de
la contraction utérine ou de la dilatation du col : on parle alors de dystocie dynamique, soit
parce qu’il existe une mauvaise adaptation du fœtus au bassin maternel : on parle de dystocie
mécanique.
Les dystocies dynamiques regroupent par défaut (hypocinésie) soit par excès
(hypercinésie et/ou hypertonie)
Les dystocies d’origine fœtale peuvent être causées par une macrosomie fœtale
donnant lieu à une disproportion et déformation fœtales, certaines présentations vicieuses, etc.
(Kalenga M.K. et al., 2013 ; Merger R. et al., 2008).
Les mesures de lutte doivent être multisectorielles. A côté des activités menées
par les professionnels de santé, la société toute entière doit s’y mettre pour améliorer les
conditions socio-économiques et bannir les mauvaises traditions.
en RDC selon l’EDS en milieu urbain 180 contre 234 pour 1000 femmes (OMS, 2012 ;
Ministère de la Santé/RDC, 2007).
La carence en nutriments tels que le fer, la vitamine A, l’iode, l’acide folique pose
beaucoup de problèmes aux femmes enceintes, surtout dans les pays en développement. Des
apports en micronutriments, en vitamine et en sels minéraux et la supplémentation en fer, en
acide aminé permettant de combattre l’anémie liée à la grossesse (OMS, 2012).
Les interventions dirigées directement vers les personnes doivent inclure des soins
pour la mère et l’enfant en termes de temps (avant et après la naissance), du lieu (lier les
services au foyer et ceux de santé avec une chaîne de référence auprès des prestataires de
soins). Les soins peuvent être fournis au foyer, au niveau primaire (centre de santé) au niveau
secondaire (hôpital de district).
Les soins de niveau primaire sont largement reconnus comme jouant un rôle
crucial de point d’entrée aux services maternels et aux soins avant et après la grossesse. Les
centres de santé offrant des soins de niveau primaire devraient fournir des soins prénatals,
d’accouchement (y compris la prise en charge des complications de l’avortement) et le
postpartum (y compris la planification familiale et les conseils après l’avortement ainsi que
les soins aux nouveau-nés).
20
Les services de santé qui couvrent les soins obstétricaux d’urgence sont classés en
deux types : élémentaires et complets.
Par exemple, avec l’appui de l’UNFPA, la Guinée Bissau a évalué les besoins en
soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU) et élaboré des plans pour augmenter le
nombre des centres offrant des soins d’urgence élémentaires et des centres offrant des
complets .(OMS, 2012)
Pour réduire les risques de décès maternels pendant l’accouchement, les experts
ont recommandé que les services de prestation des soins soient fournis par des professionnels
ayant des qualifications obstétricales, que l’accouchement ait lieu à domicile ou dans un
centre de santé. Les complications liées à l’accouchement devraient être correctement prises
en charge au niveau primaire, avec une référence à des structures de niveau secondaire si
nécessaire (Sengeyi Mad. Et al., 2013).
Ils ne devraient pas être négligés. Les consultations postnatales de routine ne sont
pas répandues et la plupart de contacts avec les services de soins après l’accouchement se
21
focalisent sur des messages éducationnels ciblés vers les signes de danger, l’allaitement, la
nutrition et le type de vie que des examens physiques de la femme (OMS, 2012 ; Sengeyi
Mad. et al., 2013).
22
DEUXIEME PARTIE :
CONSIDERATIONS PRATIQUE
23
Nous avons mené notre étude dans la ville de Lubumbashi et plus précisément
dans les ménages.
2. Population étudiée
La population étudiée est celle des femmes décédées pour toutes causes
directement liées à des complications directes et indirectes de leurs grossesses.
Etaient incluses dans l’étude, toutes les femmes décédées d’une cause liée à la
grossesse durant notre période d’étude et qui étaient enregistrées dans les registres des
différents services (Maternité, Médecine interne femmes, Bloc opératoire).
3. Matériel et méthodes
Nous avons mené une étude descriptive transversale allant de janvier 2016 à mars 2017.
La collecte des données a été effectuée grâce à la revue documentaire qui nous a permis
d’avoir les données sur toutes les variables de notre étude.
4. Analyses des données
Pour l’encodage et l’analyse des données, nous avons utilisé Microsoft Excel 2010 et
Epi info 7. Les données ont été présentées sous formes des tableaux des fréquences.
5. Variables étudiées
Taux des décès maternels, l’un des principaux indicateurs de la mortalité
maternelle, détermine le nombre de décès maternels pour 100 000 naissances
vivantes pendant une période donnée.
Causes de décès maternels.
Itinéraires des décès maternels.
6. Considérations éthiques
Dans notre étude, nous avions tenu compte de l’anonymat par rapport aux femmes
trouvées dans les différents registres.
7. Difficultés rencontrées
Les fiches incomplètes, les rapports incomplets, les fiches perdues et les cas de
décès non déclarés (enregistrés) ont constitués des obstacles majeurs pour l’avancement de
notre étude.
25
Oui 61 2,4
Tableau II. Distribution des décès maternels par rapport aux causes
Ce tableau sur la provenance montre que (47,6%) femmes provenaient de centres de santé et
de leurs domiciles (37,7%), église (1,6%), pharmacie (1,6%), hôpital (3,3%), des
polycliniques (3,3%), des villages (3,3%).
Non 22 36,1
Oui 39 63,9
Total 61 100
Le tableau ci-haut montre que 63,93% des femmes ont été référée et que 36,07% étaient
d’admission initiale.
27
<20 8 13,1
20-35 34 55,7
>35 19 31,2
Total 61 100
La tranche d’âge la plus concernée par le décès maternel était celle allant de 20 ans à 35 ans
(55,74%) suivi de celle supérieur à 35 ans (31,15%). Les femmes de moins de 20 ans
représentaient 13,11%.
Célibataire 7 11,5
Mariée 54 88,5
Total 61 100
Le tableau ci-haut montre que 88,52% des femmes était mariée et 11,48% célibataires.
28
Ce tableau montre que 68,8% de femmes étaient morte avant 24h, 18,0% après un jour, 6,6%
après deux jours, 3,3% après trois jours, 1,6 après cinq jours, 1,6 après sept jours.
Ce tableau sur le moment de décès reflète que le décès étaient enregistré la nuit (68,85%), à
midi (6,6%), l’avant midi (3,3%), tôt le matin (8,2%) et l’après-midi (13,1%).
29
Non 26 42,6
Oui 35 57,4
Total 61 100
Le présent tableau montre que 42,6% de décès maternels étaient non audités et que 57,4%
étaient audités.
30
Dans notre étude, le ratio de décès maternel est de 2352 pour 100 000 naissances
vivantes. En 2014, le RMM était estimé à 846 décès pour 100 000 NV pour la RDC (EDS-
RDC II, 2014). Ce taux est nettement au-dessus du RMM moyen des régions en
développement qui était de 239 pour 100 000 NV en 2015 (OMS, 2016). Toutes fois, il est
largement inférieur au résultat de l’OMS trouvé en Inde et au Nigéria qui ont respectivement
enregistré, en 2015, 45000 (15%) et 58000 (19%) décès maternels (OMS, 2015b). Notre taux
est inférieur à celui des régions développées qui était de 12 pour 100 000 NV (OMS, 2016).
Cette différence pourrait s’expliquer par le milieu d’étude et la taille de la population.
La tranche d’âge la plus touchée est, pour notre étude, de 20 ans à 35 ans avec un
pourcentage de 55,74%. Ceci s’explique par le fait que le gros des gestantes se recrute dans
cette catégorie et la fréquence des accouchements y est élevée, il s’agit donc des femmes en
période d’activité génitale active. Nos résultats sont semblables à ceux de Bouba K. (Bouba
K., 2008)
.
D’autres études ont trouvé que l’extrême jeunesse est un facteur de risque de
décès maternel comme l’atteste l’étude de Maguiraga qui a obtenu 45,8% (Manguiraga M.,
2000). Par contre, certains auteurs pensent que c’est l’âge avancé qui constitue un risque de
décès maternel (Fenomanana M.S et al., 2009).
Dans notre étude, la majorité des femmes décédées était mariée dans 88,5% des
cas contre 11,5% de célibataire. Cela s’explique par la fréquence de mariage précoce dans
notre pays. Il en a été de même dans l’étude de Tshibuabua I. qui a trouvé 44,5% de femmes
mariées (Tshibuabua I.J, 2011) et Gandzien lui a trouvé 68% de femmes mariées (Gandzien
P.C, 2005).
Dans notre étude, 52,5% des femmes sont décédées suite à l’hémorragie du post
partum. Les hémorragies génitales sont la première cause directe des décès maternels. Nos
31
résultats, confrontés avec ceux de Gandzien P.C. et al qui a trouvé 40% et Ouedraogo C. et al.
46% en 2005, prouvent que les hémorragies restent la première cause des décès maternels
dans tous les pays en développement, mais aussi dans les pays développés (Cemach et al.
2004 ; Wildman K et al., 2004 ; Sengeyi Mad et al, 2003 et PNUD, 2001). La différence est
que les proportions de décès maternel par hémorragie sont beaucoup plus importantes dans les
pays en développement (Lansac J., 2006).
Pour notre étude, 68,8% de femmes étaient mortes avant 24h, 18,0% après un
jour, 6,6% après deux jours, 3,3% après trois jours, 1,6 après cinq jours, 1,6 après sept jours.
Ceci explique l’état de précarité dans lequel les patientes sont prises en charge. Nous sommes
du même avis que Nem Tchuenteu (Nem T., 2004).
Notre étude a relevé que 63,9% des femmes décédées ont été référées et que
36,1% ont connu une admission initiale. Ces résultats vont de pair avec ceux trouvés par
Kambala qui disent que 64,3% des femmes étaient référées et 35,71% admises initialement
(Kambala K.T, 2011). Cette situation suscite la problématique de référence qui n’est pas
d’application dans notre milieu et si elle est réalisée c’est avec un retard.
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CONCLUSION
Les causes obstétricales directes ont plus été à la base des décès maternels dans
les zones de santé ci-haut citées, 83,6% de ces décès ont été dues à ces dernières. Les deux
causes obstétricales directe les plus impliquées dans ces décès sont les suivantes :
l’Hémorragie du post partum et l’Eclampsie.
En rapport avec l’itinéraire des décès maternels, 37,7% des femmes provenait de
leurs domiciles, 47,5% des centres de santé, 4,9% des hôpitaux, 3,3% des villages et
polycliniques et 1,6% de l’église et pharmacie.
Notons aussi que 63,9% des tous ces décès étaient référées.
RECOMMANDATIONS
Au terme de ce travail sur le taux, les causes et itinéraires des décès maternels à
Lubumbashi, nos recommandations se situent aux niveaux suivants :
-A l’état
De dépister les grossesses à haut risque à temps pour les référer tôt.
De ne pas privilégier le lucre
De faire des formations continuent
De respecter scrupuleusement les règles d’asepsie en salle d’accouchement, au bloc
opératoire et dans les salles d’hospitalisation
De sensibiliser les femmes sur la nécessité des consultations prénatales par un
personnel qualifié.
D’informer aux gestantes les conséquences des accouchements à domicile sans
assistance médicale.
De sensibiliser les femmes sur les moyens contraceptifs efficaces pour éviter des
grossesses non désirées, promouvoir l’espacement des naissances afin de parvenir à un
meilleur état de santé de la mère et de l’enfant.
-Aux gestantes
D’approfondir cette étude en relevant certains points qui n’ont pas pu être évoqués
dans cette dernière.
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