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EPIGRHAPHE

« Imaginez qu’il se produit toutes les quatre heures une catastrophe quelque part dans le
monde qui ne laisse aucun survivant, et que les 250 victimes sont des femmes, toutes
enceintes ou venant d’accoucher : c’est cela la mortalité maternelle ».

Malcom Potts (1986)


ii

DEDICACE

A toi mon père, Aimé YAV KABWIT ; ton éducation, ton instruction, ta formation, ton
entretien et ton affection envers moi me sont persuadés que je suis réellement issu de tes
œuvres, puisse-tu être béni par l’Eternel.

A toi ma mère ; Chantal NGWEJ, tant je te chérie, tu m’as donné la vie et tu m’as choyé
qu’aucune autre femme ne le peut, puisses- tu trouver dans ce « Merci Maman » toute ma
reconnaissance et mon amour pour toi ; force à toi.

A vous mes frères et sœurs ; Vini KABWIT, Via KABWIT, Parfait KABWIT, Nickel
KABWIT, Chris KABWIT, Steph KABWIT, Kelly KABWIT, Gloria NDONDJI, DJODJO
NDONDJ, Josaphat KAPALE, John KAMBOVE, Tous, pour avoir été compagnons dans
notre épreuve et endurances.

A toi ma grande famille, KIZITO, pour ton accompagnement tant moral, social, que spirituel.

En dépit de tous ces obstacles, Dieu merci, nous avons pu mener notre bateau à bon port en
contournant les difficultés par une adaptation certaine aux circonstances du moment.
Néanmoins, le travail ne manque pas de lacunes et des imperfections dans le fond et dans la
forme. Pour ce faire, nous vous demandons de ne pas nous tenir rigueur car nous avons fait ce
que nous pouvions, ouvrant la porte aux investigations bien élaborées pour l’épanouissement
de la société.
iii

REMERCIEMENTS

« Nous pensons tous sur les pensées des autres », a déclaré Paul Valéry, tant il est vrai que
peu de ce que j’écris m’appartient en propre et que le meilleur de mes idées provient des
autres. Je ne peux passer sous silence la contribution des personnes qui ont rendu possible la
réalisation de ce travail grâce à leur intervention et à leurs conseils.

C’est ainsi qu’au moment où je mets la dernière main à la rédaction de ce travail, je remercie
sincèrement tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à sa réalisation.

De prime à bord, nous rendons hommage à Dieu tout puissant créateur des cieux et de la terre
qui nous a accordé la grâce d’achever cette année académique malgré les vicissitudes de la
vie.

Nous tenons à témoigner notre reconnaissance au Professeur Abel TAMBUE qui, en dépit de
ses fonctions multiples, a bien voulu nous encadrer dans l’élaboration du présent travail ainsi
qu’au Co-directeur, l’assistant ABDULU, pour ses précieux conseils, remarques et
encouragements.

Notre reconnaissance s’adresse également au corps tant académique que scientifique de la


faculté de Médecine Humaine pour la formation qu’ils nous ont donnée.

Notre profonde gratitude s’adresse ensuite à nos parents, frères, sœurs, oncles, tantes, cousins,
cousines, neveux, nièces qui ne ménagent pas leurs moyens pour nous soutenir tout au long
de nos études.

Une particulière reconnaissance s’adresse aux familles KAPEND, KAFITWE, KISULA et


ATUNDU pour leurs soutiens matériels et financiers à nos études.

Que nos amis et collègues trouvent à travers ces lignes l’expression de notre profonde
reconnaissance.

Enfin, que tous ceux qui ont, d’une manière ou d’une autre, été d’un apport dans l’édification
de notre personne et dont les noms ne sont pas repris, trouvent ici notre profond sentiment de
reconnaissance.
iv

Liste des tableaux

Tableau I. Ratio de décès maternel


Tableau II. Distribution des décès maternels par rapport aux causes
Tableau III. Distribution des décès maternels en fonction de la provenance
Tableau IV. Distribution de décès maternels par rapport à la référence
Tableau V. Distribution des décès maternels par rapport à l’âge
Tableau VI. Distribution des décès maternel en fonction de l’état civil
Tableau VII. Distribution des décès maternels en fonction du séjour
Tableau VIII. Distribution des décès maternels en fonction du moment de décès
Tableau IX. Distribution de décès maternel par rapport à l’audit
v

RESUME

Notre travail porte sur les décès maternel à Lubumbashi : Ratio, Causes et Itinéraires

Les objectifs étaient de déterminer le ratio de décès maternel, de déterminer les causes de décès
maternels et de décrire l’itinéraire des cas de décès.

Apres analyse, nous sommes parvenus aux résultats suivants :

- Le ratio de mortalité maternelle a été de 2352 pour 100 000 naissances vivantes.


- Les causes obstétricales directes ont plus été à la base des décès maternels dans les
zones de santé ci-haut citées, 83,6% de ces décès ont été dues à ces dernières. Les
deux causes obstétricales directe les plus impliquées dans ces décès sont les suivantes :
l’Hémorragie du post partum et l’Eclampsie.
- En rapport avec l’itinéraire des décès maternels, 37,7% des femmes provenait de leurs
domiciles, 47,5% des centres de santé, 4,9% des hôpitaux, 3,3% des villages et
polycliniques et 1,6% de l’église et pharmacie.
- Notons aussi que 63,9% des tous ces décès étaient référées.

Mots-clés : Décès maternels, Lubumbashi.


1

INTRODUCTION
1. Etat de la question
La mortalité maternelle constitue une situation particulièrement préoccupante
dans les pays en développement. Réduire les ratios de mortalité maternelle de 75% entre 1990
et 2015 était le cinquième des huit Objectifs du Millénaire pour Développement fixés par les
participants à l’assemblée générale des Nations Unie à New York en 2000 (PNUD, 2007).

Cette mortalité maternelle est définie comme étant  le décès d’une femme
survenu au cours de la grossesse ou dans un délai de 42 jours après sa terminaison, quelle
qu’en soit la durée ou la localisation, pour une cause quelconque déterminée ou aggravé par la
grossesse ou les soins qu’elle a motivés, mais ni accidentelle, ni fortuite  (OMS, 2015a).

Le monde enregistre en moyenne 830 cas de décès maternels de causes


évitables liées à la grossesse et à l’accouchement, ce qui a fait une moyenne annuelle de
303 000 cas de décès maternels en 2015. Les pays en voie de développement sont les plus
touchés ; on enregistre dans ces pays 99% de cas de décès maternels mondiaux contre 1%
dans les pays industrialisés (OMS, 2016). Plus de la moitié surviennent en Afrique (52%),
45% en Asie, 3% en Amérique latine et seulement moins de 1% en Europe. L’écart de
niveaux de mortalité maternelle entre les pays industrialisés et les pays en développement est
plus important que pour tout autre indicateur de la santé publique (Shah et Say, 2007).

Le ratio de mortalité maternelle dans les pays en développement en 2015 était


de 239 pour 100 000 naissances vivantes contre 12 pour 100 000 naissances vivantes dans les
pays développés. Depuis 1990, on constate que le nombre des cas de décès maternel évolue en
régression du fait qu’entre 1990 et 2015 les chiffres annuels ont diminué de 44% à l’échelle
mondiale (OMS, 2016).

À l’échelle mondiale, le rapport de mortalité maternelle (RMM) a chuté de près


de 44% au cours des 25 dernières années, passant d’environ 385 décès maternels pour 100
000 naissances vivantes en 1990 à 216 en 2015. Le risque de décès maternel sur la durée de
vie entière a considérablement baissé, passant d’environ 1 sur 73 à 1 sur 180 dans le monde.
Les deux régions dans lesquelles le RMM était le plus élevé en 2015 sont l’Afrique
subsaharienne et l’Océanie. On estime que le Nigéria et l’Inde enregistrent plus d’un tiers de
tous les décès maternels survenus dans le monde en 2015, comptant environ 58 000 (19 %) et
45 000 (15 %) décès maternels respectivement. Des rapports de mortalité maternelle très
élevés ont également été constatés en 2015 dans dix-huit autres pays, tous en Afrique
2

subsaharienne, avec des estimations de RMM allant de 999 à 500 décès pour 100 000
naissances vivantes : République centrafricaine (881), Tchad (856), Nigéria (814), Soudan du
Sud (789) , Somalie (732è, Libéria (725), Burundi (712), Gambie (706), République
démocratique du Congo (693), Guinée (679), Côte d’Ivoire (645), Malawi (634), Mauritanie
(602), Cameroun (596), Mali (587), Niger (553), Guinée-Bissau (549) et Kenya (510). Les
deux pays où le risque de décès maternel sur la durée de vie entière est le plus élevé sont la
Sierra Leone, avec un risque d’environ 1 sur 17, et le Tchad, avec un risque d’environ 1 sur
18. Dans les pays à revenu élevé, le risque de décès maternel sur la durée de vie entière se
chiffre à 1 sur 3300, contre 1 sur 41 dans les pays à faible revenu (OMS, 2015b).

Malgré une sensibilisation accrue après le lancement de l’initiative pour une


maternité sans risque, les premières estimations fiables de la mortalité maternelle en RDC
n’ont été obtenues que récemment (Hill et coll., 2000). Le ratio de mortalité maternelle qui
était de 850 décès pour 100 000 NV en 1985 est passé à 1289 décès pour 100 000 NV en
2001. Ce qui correspond à 36 000 femmes qui mouraient chaque année en couche. Il était
ainsi l’un des plus élevé au monde. En 1998, les états de lieu de santé ont fait état d’une
mortalité maternelle de 1837 pour 100 000 NV. L’Enquête Démographique et de Santé (EDS)
qui a été réalisé en 2007 situe le ratio de mortalité maternelle à 549 décès pour 100 000 NV
(EDS/RDC, 2010).

Selon l’EDS-RDC II, les décès maternels représentent 35 % de tous les décès
des femmes de 15-49 ans. Le pourcentage de décès de femmes qui sont « maternels » varie
selon l’âge de façon irrégulière, passant d’un minimum de 11 % chez les femmes de 45-49
ans, âge à très faible fécondité, à des maxima de 46 % à 20-24 ans et 39 % à 25-29 ans, âges
auxquels la fécondité est la plus élevée. Alors que la mortalité générale des femmes aurait
baissé depuis 2007, il semblerait que la proportion de décès maternels ait augmenté de façon
très importante au cours de la même période, passant de 19 % en 2007 à 35 % en 2013-2014.
Le rapport de mortalité maternelle est estimé à 846 décès pour 100 000 naissances vivantes au
cours de la période de sept ans précédant l’enquête, soit environ 2007-2014. En d’autres
termes, en République Démocratique du Congo, pour 1000 naissances vivantes au cours des
sept années précédant l’EDS-RDC II, 8,5 femmes sont décédées pendant la grossesse, pendant
l’accouchement, ou dans les deux mois suivant l’accouchement (MSP, 2014).

Maguiraga, dans son étude sur la mortalité maternelle, atteste que l’extrême
jeunesse est la couche d’âge la plus touchée par le décès maternel avec un chiffre de 45,8%
3

(Manguiraga M., 2000). Par contre, une autre étude montre que la tranche d’âge supérieure à
35 ans présente 12 fois plus de risque de mortalité maternelle au Madagascar. (Fenomanana
M.S et al., 2009) ; la tranche d’âge allant de 20 ans à 35 ans est la plus touchée avec un taux
de 54,76% (Bouba K., 2008).

Dans le monde, on enregistre environ 80% des décès maternels qui résultent de
complications directes de la grossesse, de l’accouchement ou de suite de couche contre 20%
qui sont imputables au causes indirectes. Parmi les causes nous citons : hémorragie 25% des
cas de décès, les infections 15% des cas de décès, les troubles hypertensifs de la grossesse
12% des cas de décès, la dystocie 8% des cas des décès, les complications de l’avortement à
risque 13% des cas de décès, la rupture utérine 5% des cas de décès (Sakho, 2005).

En 2002, A l’hôpital de base de Talangaï à Brazzaville, l’une des principales


causes de décès maternels est l’hémorragie du post partum avec un taux de 40% ( Gandzien
P.C, 2005).

En 2005, le Sénégal a enregistré un taux de 700 dont 29% avaient pour cause
des hémorragies, 16% des éclampsies, 6,70% des infections, 5,80% des dystocies, 5% des
ruptures utérines, 3,00% des avortements, 0,20% des grossesses extra utérines.( Ouédraogo C.
et al, 2002).

Les principales complications qui représentent 75% de l’ensemble des décès


maternels sont les suivantes : hémorragie sévère en postpartum, infections, hypertension
durant la grossesse, complications dues à l’accouchement, avortement pratiqué dans des
mauvaises conditions de sécurité. Les autres causes sont associées à des maladies comme le
paludisme et le VIH durant la grossesse (OMS, 2016).

Quant à nous, nous allons nous intéresser aux décès maternels liés aux causes
obstétricales directes comme l’hémorragie, la dystocie, l’infection, les troubles de tensions
liées à la grossesse.

2. Problématique
Une femme qui cherche à donner une vie ne devrait pas normalement perdre la
sienne pour des causes évitables. Plusieurs facteurs font à ce qu’une femme enceinte soit
prédisposée aux multiples troubles et par conséquent, elle court de très grands risques qui
peuvent conduire à un décès.
4

Néanmoins, une bonne connaissance des risques encourus est d’une importance
capitale car cette connaissance permet d’avoir un profil sur le danger que peuvent représenter
les complications d’une grossesse.

Toutefois, des études menées en 2009 par le Programme des Nations-Unies pour
le Développement certifient que malgré la proximité géographique de service de santé, 9
femmes Katangaises sur 10 rencontrent de problèmes pour accéder aux soins notamment ceux
de la CPN (PNUD, 2009). La mortalité générale des femmes aurait baissé depuis 2007.
Néanmoins, il semblerait que la proportion de décès maternels ait augmenté de façon très
importante au cours de la même période, passant de 19 % en 2007 à 35 % en 2013-2014

De ce qui précède, nous nous sommes posé les questions suivantes :

- Quel est le ratio de cas de décès maternel à Lubumbashi ?


- Quelles sont les causes de décès maternel ?
- Quel est l’itinéraire des cas des décès maternels?

3. Choix et intérêt du sujet


Le choix de ce sujet est motivé particulière par les décès de nos mères, sœurs, et
filles liés à la maternité qui sont à la une dans de nombreuses revues médicales et ne pourront
pas passer inaperçus.

Nous sommes persuadé qu’il est injuste qu’une femme qui donne la vie puisse perdre la
sienne pour de causes évitables. Par ailleurs, les femmes les plus affectées sont celles vivant
dans un état de pauvreté qui est une calamité à la quelle est confrontée notre population. Les
femmes ne devraient pas mourir en donnant la vie et l’enfant ne doit pas mourir en venant au monde
(OMS, 2005).

Les résultats de ce travail permettront aux scientifiques de référence de mettre en place des
actions appropriées.

4. Objectifs
4.1. Objectif général
Notre travail a pour objectif général de contribuer à l’amélioration de la santé
maternelle par la réduction du ratio de mortalité maternelle.
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4.2. Objectifs spécifiques


Spécifiquement, ce travail vise à :

 Déterminer le ratio de décès maternel


 Déterminer les causes de décès maternels
 Décrire l’itinéraire des cas de décès

5. Méthodologie
Nous avons mené une étude descriptive transversale. De ce fait, nous avons utilisé
la technique d’analyse documentaire avec un questionnaire des registres.

6. Délimitation du sujet
Notre étude s’étend sur une période allant de janvier 2016 à mars 2017 dans les
zones de santé de Lubumbashi, Kenya, Tshiamilemba, Kampemba, Katuba.

7. Subdivision du travail
Hormis l’introduction et la conclusion, notre travail se subdivise en deux parties à
savoir la partie théorique et la partie pratique.

Globalement, ce travail comprend les chapitres suivants :

Chapitre I. Généralités sur les décès maternels

Chapitre II. Milieu d’étude, population, matériels et méthode

Chapitre III. Résultats


Chapitre IV. Discussion
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PREMIERE PARTIE :

CONSIDERATIONS THEORIQUES
7

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE DECES MATERNEL


1.1 Définitions

La mort maternelle, ou décès maternel, est la mort de la femme durant la


grossesse ou suite à l’accouchement, qui donne l’expression « mort en couches » (KENNETH
H. et al.,2001 ).

Le décès maternel est défini par l’OMS comme étant la mort d’une femme
survenant durant la grossesse ou dans les 42 jours après la fin de la grossesse, quels que soient
la durée ou le lieu de la grossesse, pour toute causes liées à la grossesse ou à sa gestion ou
aggravée par la grossesse, mais non pour des causes accidentelles ou fortuites(KENNETH H.
et al.,2001 ; OMS/UNICEF/UNFPA/Banque Mondiale, 2008) .

Autres définition de la mort maternelle selon la classification internationale des


maladies et des problèmes de santé connexes (dixième révision) CIM-10 :

 Mort liée à la grossesse : décès d’une femme survenu au cours de la grossesse ou dans
un délai de 42 jours après sa terminaison, quelle que soit la cause de la mort.
 Mort maternelle tardive : décès d’une femme résultant de causes obstétricales directes
ou indirectes survenu plus de 42 jours, mais moins d’un an, après la terminaison de la
grossesse (OMS/UNICEF/UNFPA/Banque Mondiale 2008).

Un certain nombre d’indicateurs ont été employés pour mesurer la mortalité


maternelle.

L’indicateur le plus souvent employé est le taux de mortalité maternelle(TMM)


définit comme le nombre de décès maternels pour 100 000 naissances vivantes pendant une
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période déterminée, en général douze mois ou le nombre de décès maternels par naissances
vivantes, multiplié par un facteur conventionnel de 100 000.

Nombre de d é c è s maternels
RMM= X 100 000
Nombre de naissances vivantes

Un vrai décès maternel demande de l’information sur la cause spécifique du


décès.

Cela doit être distingué d’une mort reliée à la grossesse qui est déterminée
seulement par le moment du décès par rapport à la grossesse, l’accouchement et la période
post-partum.

 Un décès relié à une grossesse est le décès d’une femme survenu au cours de la
grossesse ou dans un délai de 42 jours après l’interruption de la grossesse, quelle
qu’en soit la cause (KENNETH H. et al., 2001).

Il n’est pas facile de procéder à une classification exacte des causes de mortalité
maternelle, qu’elles soient directes ou indirectes, accidentelles ou fortuites. Pour classer avec
certitude un décès dans la catégorie de décès maternels, on doit disposer d’informations sur sa
cause ainsi que sur l’état d’avancement de la grossesse et le moment de la mort par rapport au
terme de la grossesse. Ces informations sont parfois absentes, mal classées ou sous estimées
dans les pays en développement, accablés par des taux élevés de mortalité maternelle et même
dans les pays industrialisés ayant des systèmes d’enregistrement des données de l’état civil
pleinement fonctionnels (KENNETH H. et al., 2001).

Il y a plusieurs explications à cela : tout d’abord, beaucoup d’accouchement se


font à domicile, surtout dans les pays les moins avancés et dans les zones rurales, ce qui
implique les tentatives d’établir les causes de décès. Ensuite, les systèmes d’enregistrement
des données de l’état civil sont parfois incomplets, et même quand ils sont réputés complets,
il arrive que les informations sur la cause du décès se révèlent inadéquates. Enfin, les progrès
de la médecine moderne permettent parfois de retarder le décès d’une femme au-delà des 42
jours de la période post-partum. C’est pour toutes ces raisons qu’on a parfois recours à des
définitions alternatives de la mortalité maternelle. L’une d’elles prend en compte toute cause
de décès pendant la grossesse ou la période post-partum. Une autre inclut les décès pour cause
9

directe ou indirecte après la période post-partum et jusqu’à un an après la grossesse


(KENNETH H. et al.,2001).

La mortalité maternelle est l’indicateur de santé montrant la plus grande disparité


entre les pays en développement et ceux développés. Elle est l’indicateur particulièrement
révélateur de la condition féminine, de l’accès des femmes aux soins de santé et de la façon
dont le système de santé répond à leurs besoins. Il est donc important de pouvoir disposer
d’informations sur les causes de ce fléau, non seulement parce qu’elles informent sur les
risques liés à la grossesse et à l’accouchement mais aussi parce qu’elles renseignent sur la
santé des femmes, et indirectement sur la situation économique et sociale (KENNETH H. et
al.,2001 ; PISON G., 2001).

1.2. Epidémiologie

En 2010, 287 000 femmes sont décédées pendant ou après la grossesse ou


l’accouchement. La majeure partie de ces décès se sont produits dans les pays à revenu faible
et la plupart auraient pu être évités.

La RDC a enregistré un taux de 640 décès maternels en 2008, 540 pour 100 000
naissances vivantes en 2010. Le ministre de la santé a déclaré en mai 2013 que le taux de
mortalité maternelle est passé de 1800 à 549 décès pour 100 000 naissances vivantes en 20
ans (OCHA, UN, RDC.,2013 ; OMS, 2013).

1.3. Facteurs de risque de décès maternel

Ces facteurs sont divers et sont liés à l’Age, à la parité, au statut socio-
économique, au statut matrimonial et à la reproduction.

1.3.1. Statut socio-économique

Plusieurs études ont montré que la mortalité maternelle était plus élevée dans les
pays à faible revenu et beaucoup plus en milieu rural où souvent les populations vivent dans
une situation socio-économique épouvantable caractérisée par une pauvreté extrême et des
pratiques sociales déprimantes.

Les femmes souffrent et meurent parce qu’elles sont négligées dans leur enfance,
mariées dans leur adolescence, pauvres, analphabètes, sous alimentées (LALONDE B. A,
2010 ; OMS, 2012).
10

Elles sont victimes des pratiques traditionnelles nocives et cantonnées dans un


rôle dans lequel leur valeur est uniquement définie par le nombre d’enfants qu’elles mettent
au monde. Ce sont les femmes pauvres vivant dans des zones reculées qui ont le moins de
chances de recevoir des soins médicaux appropriés.

La pauvreté et le manque d’information sont souvent à la base de retards qui


favorisent des décès maternels. En effet, ces retards ne permettent pas d’exécuter des gestes
salvateurs qui peuvent trouver les patientes présentant des complications de la grossesse ou de
l’accouchement (LANSAC J., 2006).

1.3.2. L’âge et la parité

Les femmes qui ont accouché aux âges extrêmes de leur période d’activité
génitale sont d’avantage exposées à la mortalité maternelle, surtout celles qui accouchent trop
jeune car des études ont montré que partout au monde le très jeune âge (inférieur à 17 ans)
représente un grand risque.

La primiparité ou la grande multiparité comportent un risque non négligeable de


décès maternel et la combinaison âge-parité accroit le risque pour la primipare âgée
(WILMOTH J., 2009).

1.3.3. Le statut matrimonial

Les femmes célibataires ont un risque de décès élevé par rapport à celui des
femmes mariées car elles sont exposées aux avortements provoqués clandestins dont les
conséquences vont d’un choc hémorragique à une stérilité secondaire. Chez les femmes
mariées, certaines exigences du couple les exposent parfois à des grossesses trop rapprochées
et tardives entraînant un affaiblissement de leur organisme, avec donc élévation du risque de
décès (WILMOTH J., 2009).

1.3.4. La reproduction

Quatre « trop » contribuent à augmenter le taux de mortalité maternelle : trop


d’enfants, trop tôt, trop tard, trop rapprochés.

La concurrence des coépouses dans un mariage polygame pour avoir le plus grand
nombre d’enfants et cela à cause de l’héritage, la recherche d’un enfant de sexe masculin pour
11

un couple qui a fait parfois certaines femmes à tomber dans le piège des quatre « trop »
(LALONDE B. A, 2010 ; WILMOTH J., 2009 ; SENGEYI M.A.D. et al., 2008).

Les autres facteurs qui empêchent les femmes de recevoir ou de solliciter des
soins durant la grossesse et l’accouchement sont notamment les suivants :

 La pauvreté ;
 La distance ;
 Le manque d’informations ;
 L’inadéquation des services ;
 Les pratiques culturelles (OMS, 2012).

1.4. Le système de trois retards

 Retard dans la décision de rechercher des soins


 Le manque de compréhension des complications
 Acceptation de la mort maternelle
 Statut inferieur des femmes
 Les obstacles socioculturels à la recherche des soins
 Retard dans la réalisation ses soins
 Montagnes, les îles, les rivières
 La mauvaise organisation
 Retard dans la réception des soins
 Fournitures,
 Peu de personnel qualifié avec une attitude punitive(LANSAC J., 2006).

1.5. Causes de décès

L’OMS a classé en deux groupes les causes :

 Les décès par cause obstétricale directe : ce sont ceux qui résultent des
complications obstétricales directes (grossesse, travail et suites de couches),
d’interventions, d’omissions, d’un traitement incorrect ou d’enchaînement
d’évènement résultant d’un des facteurs ci-dessus (OMS, 2012).
 Les décès par cause obstétricale indirecte : ce sont ceux qui résultent d’une maladie
préexistante ou d’une affection apparue au cours de la grossesse sans qu’elle soit due à
12

des causes obstétricales directes, mais qui a été aggravée par les effets physiologiques
de la grossesse (OMS, 2012).

Les principales complications en dehors du paludisme, de l’anémie et du


VIH/SIDA durant la grossesse, qui constituent 80% de l’ensemble de la mortalité
maternelle sont les suivantes :

 Hémorragie sévère (pour l’essentiel après l’accouchement)


 Infection (habituellement après l’accouchement)
 Hypertension durant la grossesse (pré éclampsie et éclampsie)
 Travail dystocique
 Avortement pratiqué dans des mauvaises conditions de sécurité (OMS, 2012).

1.5.1. Les causes obstétricales directes


1.5.1.1. Les hémorragies

Elles constituent la 1ère cause de décès maternel dans presque tous les pays ; en
France, 21% de décès maternels sont dus à des hémorragies pendant l’accouchement ou dans
le post-partum immédiat (LANSAC J., 2006).

Ces hémorragies peuvent être dues à :

1. Au premier trimestre
 Les avortements

L’avortement est l’expulsion du fœtus avant la période de viabilité fœtale ; soit avant la 22ème
semaine d’aménorrhée selon les critères de l’OMS.

Il peut être spontané ou provoqué (KALENGA M.K et al., 2013).

 Avortement spontané : les causes sont multiples :


 Maternelles : qui peuvent être :
o Locales : infection localisées (endométrite déciduale par exemple), béance
cervico-isthmique, malformations utérines, insuffisance lutéale, myome utérin.
o Générales : infections généralisées (syphilis, paludisme, etc.), diabète, etc.
 Ovulaires : anomalies chromosomiques, malformations embryofoetales, anomalies
d’implantation.
13

 Autres : les irradiations, les médicaments, etc. (Kalenga M.K et al., 2013)
 Avortement provoqué : peut-être clandestin ou thérapeutique.

L’avortement clandestin se fait le plus souvent dans de très mauvaises conditions,


par un personnel pas très qualifié, ce qui donne lieu à des complications hémorragiques
sévères et fatales car l’exécutant ne dispose pas en ce moment des moyens adéquats pour y
faire face.

L’avortement thérapeutique se fait dans le but de soustraire la mère du danger


occasionné par la grossesse ou pour lui éviter de garder un fœtus reconnu porteur d’une tare
génétique (avortement eugénique) (Kalenga M.K et al., 2013 ; Lansac J. et al., 2003).

 La grossesse extra-utérine (GEU)

Elle est caractérisée par la triade aménorrhée, douleur abdomino-pelviennes,


métrorragies. Une grossesse tubaire rompue réalise un tableau d’hémopéritoine généralisée ou
localisée.

La GEU constitue la 1ère cause de décès par hémorragie au 1er trimestre de la


grossesse (Kalenga M.K et al., 2013 ; Lansac J. et al., 2003).

 La mole hydatiforme

C’est une dégénérescence kystique des villosités choriales. On a un œuf


pathologique caractérisé par, outre les malformations villositaires, un dysfonctionnement
vasculaire important, avec comme complication des hémorragies au moment de l’expulsion
(avortement), qui peuvent conduire au choc (Kalenga M.K et al., 2013).

2. Aux 2ème et 3ème trimestres


 Le placenta prævia

Il s’agit d’une insertion vicieuse du placenta en partie ou en totalité sur le segment


inférieur de l’utérus.
14

Les facteurs favorisant cette insertion vicieuse du placenta sont : la grossesse


gémellaire, les lésions de la muqueuse utérine (endométrites, avortements provoqués,
curetages…), la grande multiparité, etc.

La malformation essentielle est donc faite des hémorragies qui apparaissent dans
les trois derniers mois de la grossesse ou au cours du travail. L’hémorragie est externe,
incolore, inopinée, faite de sang rouge. Plus l’hémorragie est importante, plus les signes
généraux sont importants et peuvent aller jusqu’au choc (KALENGA M.K et al., 2013).

 L’hématome retro placentaire (HRP) ou décollement prématuré d’un placenta


normalement inséré (DPPNI)

L’HRP survient lorsqu’un placenta normalement inséré se sépare de la déciduale


basale après 20 semaines d’aménorrhée et avant la délivrance.

La rupture d’un vaisseau fragilisé constitue le point de départ de l’hémorragie et


cette rupture est favorisée par les états suivants :

 HTA (toxémie gravidique, HTA chronique) ;


 Diabète ;
 Maladies rénales chroniques

Les facteurs mécaniques interviennent rarement :

o Traumatisme abdominal
o Brusque décompression de l’utérus (expulsion du 1 er jumeau ou rupture des
membranes en cas d’hydramnios).
o Traction sur un cordon court (KALENGA M.K et al., 2013)
 Déficiences en vitamines C et B10

La clinique est faite d’une tétanisation (contracture) de l’utérus avec douleur et


angoisse et une hémorragie faite de sang noir, d’importance variable, pouvant aller jusqu’à
altérer l’état général dans certains cas, avec choc.

 Rupture utérine
15

C’est une solution de continuité non chirurgicale de l’utérus, qui survient pendant
le travail. Elle peut survenir sur un utérus cicatriciel (césarienne antérieure, antécédent de
curetage trop appuyé), en cas d’obstacle prævia (tumeur prævia, obstacle osseux,…),
présentations fœtales vicieuses, disproportion foetopelvienne, mais aussi parfois à des
manœuvres obstétricales telles qu’une version par manœuvre externe ou en cas d’usage abusif
et incontrôlé d’ocytocine, prostaglandines synthétiques : cytotec ; etc. (Kalenga M.K et al.,
2013 ; Merger R. et al., 2008).

 Hémorragies de la délivrance

Ce sont des pertes de sang ayant leur source dans la zone d’insertion placentaire,
survenant au moment de la délivrance ou dans les 24 heures qui suivent l’accouchement,
anormales par leur abondance (plus de 500 ml) et leurs effets sur l’état général.

L’origine de cette hémorragie n’est pas forcément une hémorragie de la délivrance


proprement dite (saignement provenant d’une mauvaise hémostase au niveau de la zone
d’insertion placentaire) ; un élargissement de la définition couramment accepté inclut :

 Toutes les hémorragies d’origine génitale souvent traumatique (utérus, col,


vagin et périnée).
 Ainsi que les troubles de l’hémostase qui peuvent être primitifs, mais aussi
secondaires aux précédents (conséquences et complications d’une hémorragie massive
et /ou persistante).

Ces deux modalités viennent s’ajouter à l’inertie utérine et à la rétention placentaire, qui sont
très couramment les causes de l’hémorragie de la délivrance.

L’hémorragie de la délivrance altère considérablement l’état général de l’accouchée. Elle


entraine à elle seule 15.5% de décès maternels en France (Kalenga M.K et al., 2013 ; Pierre
F., 1997).

1.5.1.2 L’HTA et ses complications

Il existe 4 modalités :

1) La pré-éclampsie

C’est une maladie du placenta révélée par l’hypertension artérielle (HTA).


16

Elle se définit par l’association d’une HTA et une protéinurie significative


(˃0.3g/24h) survenant classiquement au cours de la première grossesse, lors des 16 dernières
semaines de gestation (après donc la 20ème semaine d’aménorrhée).

Classiquement, un œdème généralisé est également présent (Kalenga M.K. et al.,


2013 ; LANSAC J. et al., 2003).

2) L’HTA chronique

C’est une HTA qui existe avant la grossesse ou qui apparait en début de grossesse
sans protéinurie et persiste après l’accouchement (Kalenga M.K. et al., 2013 ; Lansac J. et al.,
2003).

3) La pré-éclampsie surajoutée

C’est une HTA pré gravidique qui se complique d’une protéinurie significative.

4) HTA gravidique ou gestationnelle

C’est une HTA isolée de la grossesse sans protéinurie, qui disparait après
l’accouchement et récidive aux prochaines grossesses.

Toutes ces formes d’HTA chez la femme enceinte peuvent donner de graves
complications mais les plus importantes sont celles liées à la pré-éclampsie et qui sont multi
viscérales :

 Chez la mère :
 Eclampsie : c’est la grande complication, intéressant le système nerveux
central, qui se présente cliniquement comme un état convulsif par accès à
répétition suivis d’un état comateux
 Au niveau du foie : HELLP syndrome
 Au niveau des reins : insuffisance rénale
 Au niveau des poumons : œdème aigu du poumon
 Au niveau du cœur : infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque
 Au niveau de l’œil : rétinopathie hypertensive, cécité
 Au niveau utérin : hématome retro placentaire, etc.
 Chez le fœtus :
17

 Retard de croissance
 Souffrance fœtale
 Mort fœtale in utero
 Accouchement prématuré

Toutes ces complications font courir tant à la mère qu’au fœtus, un grand risque
de décès (Kalenga M.K. et al., 2013 ; Lansac J. et al., 2003).

1.5.1.3. Les dystocies

La progression du travail peut être entravé soit parce qu’il existe des anomalies de
la contraction utérine ou de la dilatation du col : on parle alors de dystocie dynamique, soit
parce qu’il existe une mauvaise adaptation du fœtus au bassin maternel : on parle de dystocie
mécanique.

Elles sont d’origine maternelle ou fœtale. Les dystocies d’origine maternelle


peuvent être mécaniques ou dynamiques.

Les dystocies dynamiques regroupent par défaut (hypocinésie) soit par excès
(hypercinésie et/ou hypertonie)

Les dystocies mécaniques regroupent les dystocies osseuses, intéressant la filière


génitale, mais aussi ces obstacles prævia d’autre nature tels que les tumeurs prævia (myome
prævia par exemple), le placenta prævia, etc.

Les dystocies d’origine fœtale peuvent être causées par une macrosomie fœtale
donnant lieu à une disproportion et déformation fœtales, certaines présentations vicieuses, etc.
(Kalenga M.K. et al., 2013 ; Merger R. et al., 2008).

1.5.1.4. Autres causes directes

 Les infections : chorioamniotites, endométrite, puerpéral pouvant évoluer vers


une septicémie, etc.
 Les embolies amniotiques,
 Les thrombo-embolies, etc.
18

1.5.2. Les causes obstétricales indirectes

Il s’agit de l’aggravation, par la grossesse, d’un état pathologique provenant ou


apparu au cours de la grossesse. Les pathologies les plus fréquentes sont : le VIH/Sida, le
paludisme, l’anémie, la drépanocytose, la tuberculose, les cardiopathies, les hépatites (OMS,
2012).

1.6. Lutte contre le décès maternel

Les mesures de lutte doivent être multisectorielles. A côté des activités menées
par les professionnels de santé, la société toute entière doit s’y mettre pour améliorer les
conditions socio-économiques et bannir les mauvaises traditions.

Les actions à mener comprennent essentiellement des mesures de prévention


basées sur un bon planning familial, la prévention des complications liées à la grossesse et à
l’accouchement et une bonne qualité des soins obstétricaux.

L’organisation mondiale de la santé a regroupé les stratégies interventionnelles en


deux catégories :

 Une approche basée sur la population


 Une approche individuelle ou personnelle

1.6.1. Interventions basées sur la population


1.6.1.1. Planning familial

Il porte à la fois sur une limitation de naissances et un bon espacement de


naissances. Des études ont montré que les femmes sont confrontées à un plus grand risque de
décès ou d’invalidité suite à une grossesse selon la fréquence des grossesses (nombre et
espacement), l’âge de la mère et le désir d’enfants.

Il faut donc organiser des programmes d’information, d’éducation et de


communication (IEC) sur la planification familiale et aider les femmes à avoir accès à des
mesures contraceptives (OMS, 2012 ; Sengeyi Mad. Et al., 2013).

Ces interventions sont reconnues comme ayant permis un accroissement notable


de l’utilisation de la contraception et un déclin substantiel de la fécondité dans les pays en
voie de développement au cours des 40 derniers années. Le taux global de fécondité général
19

en RDC selon l’EDS en milieu urbain 180 contre 234 pour 1000 femmes (OMS, 2012 ;
Ministère de la Santé/RDC, 2007).

1.6.1.2. Amélioration de la nutrition

La carence en nutriments tels que le fer, la vitamine A, l’iode, l’acide folique pose
beaucoup de problèmes aux femmes enceintes, surtout dans les pays en développement. Des
apports en micronutriments, en vitamine et en sels minéraux et la supplémentation en fer, en
acide aminé permettant de combattre l’anémie liée à la grossesse (OMS, 2012).

1.6.2. Interventions personnelles

Les interventions dirigées directement vers les personnes doivent inclure des soins
pour la mère et l’enfant en termes de temps (avant et après la naissance), du lieu (lier les
services au foyer et ceux de santé avec une chaîne de référence auprès des prestataires de
soins). Les soins peuvent être fournis au foyer, au niveau primaire (centre de santé) au niveau
secondaire (hôpital de district).

1.6.2.1. Soins à domicile

La préparation à la naissance inclut la sélection du lieu et de la personne assistant


la naissance, ainsi que la sélection du moyen de transport rapide vers un centre de santé ou un
hôpital, le cas échéant et, parfois, l’identification d’un donneur de sang compatible en cas
d’hémorragie. La femme enceinte, les membres de sa famille et d’autres membres de la
communauté, y compris les aides traditionnelles à la naissance (ATN) devraient apprendre à
reconnaitre des complications dangereuses et à prendre des décisions appropriées (OMS,
2012).

1.6.2.2. Soins de niveau primaire

Les soins de niveau primaire sont largement reconnus comme jouant un rôle
crucial de point d’entrée aux services maternels et aux soins avant et après la grossesse. Les
centres de santé offrant des soins de niveau primaire devraient fournir des soins prénatals,
d’accouchement (y compris la prise en charge des complications de l’avortement) et le
postpartum (y compris la planification familiale et les conseils après l’avortement ainsi que
les soins aux nouveau-nés).
20

Les services de santé qui couvrent les soins obstétricaux d’urgence sont classés en
deux types : élémentaires et complets.

Les fonctions d’urgence élémentaires, accomplies dans un centre de santé


dépourvu de salle d’opérations, comprennent : l’assistance à l’accouchement par voie basse,
l’évacuation manuelle du placenta et autres annexes et l’administration d’ATB pour prévenir
ou traiter les conséquences de la perte sanguine, les convulsions et l’HTA.

Un certain nombre de pays cherchent à accroitre le nombre de centres de soins


obstétricaux d’urgence élémentaires, aussi bien qu’à renforcer la capacité du personnel et
améliorer la qualité des soins fournis.

Par exemple, avec l’appui de l’UNFPA, la Guinée Bissau a évalué les besoins en
soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU) et élaboré des plans pour augmenter le
nombre des centres offrant des soins d’urgence élémentaires et des centres offrant des
complets .(OMS, 2012)

1.6.2.3. Soins prénatals de routine

Les éléments essentiels des soins prénatals de routine incluent : le dépistage et le


traitement de la syphilis, l’administration du vaccin antitétanique, la prévention et le
traitement de l’anémie et la prévention du paludisme incluant l’usage d’une moustiquaire
imprégnée d’insecticide et la prise de molécules antipaludiques (OMS, 2012 ; SENGEYI
MAD. Et al., 2013)

1.6.2.4. Soins à l’accouchement

Pour réduire les risques de décès maternels pendant l’accouchement, les experts
ont recommandé que les services de prestation des soins soient fournis par des professionnels
ayant des qualifications obstétricales, que l’accouchement ait lieu à domicile ou dans un
centre de santé. Les complications liées à l’accouchement devraient être correctement prises
en charge au niveau primaire, avec une référence à des structures de niveau secondaire si
nécessaire (Sengeyi Mad. Et al., 2013).

1.6.2.5. Soins en postpartum

Ils ne devraient pas être négligés. Les consultations postnatales de routine ne sont
pas répandues et la plupart de contacts avec les services de soins après l’accouchement se
21

focalisent sur des messages éducationnels ciblés vers les signes de danger, l’allaitement, la
nutrition et le type de vie que des examens physiques de la femme (OMS, 2012 ; Sengeyi
Mad. et al., 2013).
22

DEUXIEME PARTIE :

CONSIDERATIONS PRATIQUE
23

CHAPITRE II. MILIEU D’ETUDE, POPULATION, MATERIEL ET


METHODE
1. Milieu d’étude

Nous avons mené notre étude dans la ville de Lubumbashi et plus précisément
dans les ménages.

a. Description de la ville de Lubumbashi

La capitale du cuivre surnommée « WANTANSHI » qui signifie, « la première ».


Lubumbashi est une ville maitresse de la province du Haut-Katanga. Elle est située à une
trentaine de kilomètres de la frontière Sud-Est de la Zambie.
La ville est ceinturée par le territoire de Kiswishi et ses limites géographiques sont :

- Au Nord par : l5 km de la route Likasi dans la commune Annexe ;


- Au Sud par : le quartier Kalebuka et Kasungami ;
- A l’Est par : la rivière Kamasaka ;
- A l’Ouest : le quartier Kisanga et Munua.
Soulignons que la commune Annexe constitue l’espace vert et forme la ceinture de cette
dernière à tous les points cardinaux.
Au Nord-Ouest vers le Sud-Ouest, Lubumbashi est traversée par les grandes rivières à savoir :
la rivière Kafubu et la rivière Lubumbashi mis à part ces deux rivières, il existe d’autres
ruisseaux de faible débit en saison sèche, notamment : Katuba, Kimilolo, Kiswishi, Naviundu,
auxquels s’ajoute le lac artificiel appelé lac municipal créé par la rivière Lubumbashi.
La ville de Lubumbashi est subdivisée en sept communes qui sont : la commune Kampemba,
la commune Kamalondo, la commune Lubumbashi, la commune Annexe, la commune Kenya,
la commune Katuba et la commune Ruashi avec 43 quartiers, couvrant ainsi une superficie de
747 Km2. En dehors de ces quartiers, on retrouve encore deux autres quartiers qui ont été
créés par l’initiative locale dans le souci de sécuriser les citoyens et leurs biens. Ces quartiers
sont : Salama dans la commune Lubumbashi et Hewa Bora dans la commune Annexe.
24

2. Population étudiée
La population étudiée est celle des femmes décédées pour toutes causes
directement liées à des complications directes et indirectes de leurs grossesses.

Etaient incluses dans l’étude, toutes les femmes décédées d’une cause liée à la
grossesse durant notre période d’étude et qui étaient enregistrées dans les registres des
différents services (Maternité, Médecine interne femmes, Bloc opératoire).

3. Matériel et méthodes
Nous avons mené une étude descriptive transversale allant de janvier 2016 à mars 2017.

La collecte des données a été effectuée grâce à la revue documentaire qui nous a permis
d’avoir les données sur toutes les variables de notre étude.
4. Analyses des données
Pour l’encodage et l’analyse des données, nous avons utilisé Microsoft Excel 2010 et
Epi info 7. Les données ont été présentées sous formes des tableaux des fréquences.
5. Variables étudiées
 Taux des décès maternels, l’un des principaux indicateurs de la mortalité
maternelle, détermine le nombre de décès maternels pour 100 000 naissances
vivantes pendant une période donnée.
 Causes de décès maternels.
 Itinéraires des décès maternels.

6. Considérations éthiques
Dans notre étude, nous avions tenu compte de l’anonymat par rapport aux femmes
trouvées dans les différents registres.

7. Difficultés rencontrées
Les fiches incomplètes, les rapports incomplets, les fiches perdues et les cas de
décès non déclarés (enregistrés) ont constitués des obstacles majeurs pour l’avancement de
notre étude.
25

CHAPITRE III. RESULTATS

Tableau I. Ratio de décès maternel

Décès maternel Effectif Pourcentage

Oui 61 2,4

Non 2532 97,6

Total 2593 100

Le Ratio de Mortalité Maternelle était de 2352 pour 100 000 naissances vivantes.

Tableau II. Distribution des décès maternels par rapport aux causes

Causes Effectif Pourcentage


Apportée morte (indéterminées) 5 8,2
Cardiopathie 2 3,3
Drépanocytose 1 1,6
Dystocie 4 6,6
Eclampsie 7 11,5
Hémorragie 32 52,4
Hyperglycémie 1 1,6
Infection 4 6,6
Rupture utérine 5 8,2
Total 61 100

Ce tableau montre que les causes représentaient respectivement : l’hémorragie (52,4%)


l’éclampsie (11,5%). les cardiopathies (3,3%) et drépanocytose (1,6%), dystocie (6,6%),
hyperglycémie (1,6%), infection (6,6%), rupture utérine (8,2%), apportée morte (8,2%).
26

Tableau III. Distribution des décès maternels en fonction de la provenance

Provenance Effectif Pourcentage


Centre de santé 29 47,6
Domicile 23 37,7
Eglise 1 1,6
Hôpital 3 4,9
Pharmacie 1 1,6
Polyclinique 2 3,3
Village 2 3,3
Total 61 100

Ce tableau sur la provenance montre que (47,6%) femmes provenaient de centres de santé et
de leurs domiciles (37,7%), église (1,6%), pharmacie (1,6%), hôpital (3,3%), des
polycliniques (3,3%), des villages (3,3%).

Tableau IV. Distribution de décès maternels par rapport à la référence

Référence Effectif Pourcentage

Non 22 36,1

Oui 39 63,9

Total 61 100

Le tableau ci-haut montre que 63,93% des femmes ont été référée et que 36,07% étaient
d’admission initiale.
27

Tableau V. Distribution des décès maternels par rapport à l’âge

Age (Année) Effectif Pourcentage

<20 8 13,1

20-35 34 55,7

>35 19 31,2

Total 61 100

La tranche d’âge la plus concernée par le décès maternel était celle allant de 20 ans à 35 ans
(55,74%) suivi de celle supérieur à 35 ans (31,15%). Les femmes de moins de 20 ans
représentaient 13,11%.

Tableau VI. Distribution des décès maternel en fonction de l’état civil

Etat-civil Effectif Pourcentage

Célibataire 7 11,5

Mariée 54 88,5

Total 61 100

Le tableau ci-haut montre que 88,52% des femmes était mariée et 11,48% célibataires.
28

Tableau VII. Distribution des décès maternels en fonction du séjour

Séjour Effectif Pourcentage


0 42 68,8
1 11 18,0
2 4 6,6
3 2 3,3
5 1 1,6
7 1 1,6
Total 61 100

Ce tableau montre que 68,8% de femmes étaient morte avant 24h, 18,0% après un jour, 6,6%
après deux jours, 3,3% après trois jours, 1,6 après cinq jours, 1,6 après sept jours.

Tableau VIII. Distribution des décès maternels en fonction du moment de décès

Moment de décès Effectif Pourcentage


Après midi 8 13,1
Avant midi 2 3,3
Midi 4 6,6
Nuit 42 68,8
Tôt matin 5 8,2
Total 61 100

Ce tableau sur le moment de décès reflète que le décès étaient enregistré la nuit (68,85%), à
midi (6,6%), l’avant midi (3,3%), tôt le matin (8,2%) et l’après-midi (13,1%).
29

Tableau IX. Distribution de décès maternel par rapport à l’audit

Audit Fréquence Pourcentage

Non 26 42,6
Oui 35 57,4

Total 61 100

Le présent tableau montre que 42,6% de décès maternels étaient non audités et que 57,4%
étaient audités.
30

CHAPITRE IV. DISCUSSION.

Dans notre étude, le ratio de décès maternel est de 2352 pour 100 000 naissances
vivantes. En 2014, le RMM était estimé à 846 décès pour 100 000 NV pour la RDC (EDS-
RDC II, 2014). Ce taux est nettement au-dessus du RMM moyen des régions en
développement qui était de 239 pour 100 000 NV en 2015 (OMS, 2016). Toutes fois, il est
largement inférieur au résultat de l’OMS trouvé en Inde et au Nigéria qui ont respectivement
enregistré, en 2015, 45000 (15%) et 58000 (19%) décès maternels (OMS, 2015b). Notre taux
est inférieur à celui des régions développées qui était de 12 pour 100 000 NV (OMS, 2016).
Cette différence pourrait s’expliquer par le milieu d’étude et la taille de la population.

La tranche d’âge la plus touchée est, pour notre étude, de 20 ans à 35 ans avec un
pourcentage de 55,74%. Ceci s’explique par le fait que le gros des gestantes se recrute dans
cette catégorie et la fréquence des accouchements y est élevée, il s’agit donc des femmes en
période d’activité génitale active. Nos résultats sont semblables à ceux de Bouba K. (Bouba
K., 2008)
.

D’autres études ont trouvé que l’extrême jeunesse est un facteur de risque de
décès maternel comme l’atteste l’étude de Maguiraga qui a obtenu 45,8% (Manguiraga M.,
2000). Par contre, certains auteurs pensent que c’est l’âge avancé qui constitue un risque de
décès maternel (Fenomanana M.S et al., 2009).

Dans notre étude, la majorité des femmes décédées était mariée dans 88,5% des
cas contre 11,5% de célibataire. Cela s’explique par la fréquence de mariage précoce dans
notre pays. Il en a été de même dans l’étude de Tshibuabua I. qui a trouvé 44,5% de femmes
mariées (Tshibuabua I.J, 2011) et Gandzien lui a trouvé 68% de femmes mariées (Gandzien
P.C, 2005).

Dans notre étude, 52,5% des femmes sont décédées suite à l’hémorragie du post
partum. Les hémorragies génitales sont la première cause directe des décès maternels. Nos
31

résultats, confrontés avec ceux de Gandzien P.C. et al qui a trouvé 40% et Ouedraogo C. et al.
46% en 2005, prouvent que les hémorragies restent la première cause des décès maternels
dans tous les pays en développement, mais aussi dans les pays développés (Cemach et al.
2004 ; Wildman K et al., 2004 ; Sengeyi Mad et al, 2003 et PNUD, 2001). La différence est
que les proportions de décès maternel par hémorragie sont beaucoup plus importantes dans les
pays en développement (Lansac J., 2006).

Pour notre étude, 68,8% de femmes étaient mortes avant 24h, 18,0% après un
jour, 6,6% après deux jours, 3,3% après trois jours, 1,6 après cinq jours, 1,6 après sept jours.
Ceci explique l’état de précarité dans lequel les patientes sont prises en charge. Nous sommes
du même avis que Nem Tchuenteu (Nem T., 2004).

Notre étude a relevé que 63,9% des femmes décédées ont été référées et que
36,1% ont connu une admission initiale. Ces résultats vont de pair avec ceux trouvés par
Kambala qui disent que 64,3% des femmes étaient référées et 35,71% admises initialement
(Kambala K.T, 2011). Cette situation suscite la problématique de référence qui n’est pas
d’application dans notre milieu et si elle est réalisée c’est avec un retard.
32

CONCLUSION

Dans le souci de ressortir les pistes de contrôle de ce fléau de l’humanité, une


étude rétrospective transversale descriptive a été menée du 01 Janvier 2016 au 31 Mars 2017
dans les zones de santé de KAMPEMBA, KATUBA, TSHIAMILEMBA, KENYA,
LUBUMBASHI.

Le ratio de mortalité maternelle a été de 2352 pour 100 000 naissances vivantes.

Les causes obstétricales directes ont plus été à la base des décès maternels dans
les zones de santé ci-haut citées, 83,6% de ces décès ont été dues à ces dernières. Les deux
causes obstétricales directe les plus impliquées dans ces décès sont les suivantes :
l’Hémorragie du post partum et l’Eclampsie.

En rapport avec l’itinéraire des décès maternels, 37,7% des femmes provenait de
leurs domiciles, 47,5% des centres de santé, 4,9% des hôpitaux, 3,3% des villages et
polycliniques et 1,6% de l’église et pharmacie.

Notons aussi que 63,9% des tous ces décès étaient référées.

RECOMMANDATIONS

Au terme de ce travail sur le taux, les causes et itinéraires des décès maternels à
Lubumbashi, nos recommandations se situent aux niveaux suivants :

-A l’état

 De résoudre les problèmes sociaux à la base de démotivation du personnel médical,


de disponibiliser des kits d’urgence.
33

 De mettre en place une banque de sang fonctionnelle à l’intérieur des centres de


référence.
 De rendre l’accouchement à moindre coût.
 De fermer toute les formations médicales et de mettre hors d’état de nuire le
personnel médical qui ne répondent aux normes, de doter le centre de référence en
ambulances médicalisées et enfin d’améliorer le niveau socio-économique de la
population.
 De scolariser massivement les filles.

-Au personnel médical

 De dépister les grossesses à haut risque à temps pour les référer tôt.
 De ne pas privilégier le lucre
 De faire des formations continuent
 De respecter scrupuleusement les règles d’asepsie en salle d’accouchement, au bloc
opératoire et dans les salles d’hospitalisation
 De sensibiliser les femmes sur la nécessité des consultations prénatales par un
personnel qualifié.
 D’informer aux gestantes les conséquences des accouchements à domicile sans
assistance médicale.
 De sensibiliser les femmes sur les moyens contraceptifs efficaces pour éviter des
grossesses non désirées, promouvoir l’espacement des naissances afin de parvenir à un
meilleur état de santé de la mère et de l’enfant.

-Aux gestantes

 De suivre systématiquement les consultations prénatales et postnatales


 De consulter les formations médicales viables et d’éviter tout geste médical quel qu’il
soit en dehors du cadre requis et par une personne requise.

Aux futurs chercheurs

 D’approfondir cette étude en relevant certains points qui n’ont pas pu être évoqués
dans cette dernière.
34

BIBLIOGRAPHIE

Bouba K. (2008) :l’audit des décès maternels en établissant des soins au centre de santé de
référence de la commune I. Thèse de médecine, BAMAKO.

Cemach

Fenomanana M.S, Riel A.M, Rakotomema S.D, Andrianjatovo J.J, Andrianampanalinarivo


H.R (2009): les facteurs de risque de mortalité par hémorragie du post-partum à la maternité
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38

TABLE DES MATIERES


EPIGRHAPHE........................................................................................................................................i
DEDICACE............................................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS.............................................................................................................................iii
Liste des tableaux..................................................................................................................................iv
RESUME................................................................................................................................................v
INTRODUCTION..............................................................................................................................1
1. Etat de la question......................................................................................................................1
2. Problématique.............................................................................................................................3
3. Choix et intérêt du sujet..............................................................................................................4
4. Objectifs.........................................................................................................................................4
4.1. Objectif général.....................................................................................................................4
4.2. Objectifs spécifiques..............................................................................................................4
5. Méthodologie.............................................................................................................................5
6. Délimitation du sujet..................................................................................................................5
7. Subdivision du travail.....................................................................................................................5
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE DECES MATERNEL..........................................................7
1.1 Définitions....................................................................................................................................7
1.2. Epidémiologie.............................................................................................................................9
1.3. Facteurs de risque de décès maternel...........................................................................................9
1.3.1. Statut socio-économique.....................................................................................................9
39

1.3.2. L’âge et la parité...............................................................................................................10


1.3.3. Le statut matrimonial.......................................................................................................10
1.3.4. La reproduction................................................................................................................10
1.4. Le système de trois retards........................................................................................................11
1.5. Causes de décès.........................................................................................................................11
1.5.1. Les causes obstétricales directes......................................................................................12
1.5.2. Les causes obstétricales indirectes...................................................................................17
1.6. Lutte contre le décès maternel...................................................................................................17
1.6.1. Interventions basées sur la population............................................................................18
1.6.2. Interventions personnelles...............................................................................................18
CHAPITRE II. MILIEU D’ETUDE, POPULATION, MATERIEL ET METHODE..........................22
1. Milieu d’étude.............................................................................................................................22
2. Population étudiée........................................................................................................................23
3. Matériel et méthodes....................................................................................................................23
4. Analyses des données...................................................................................................................23
5. Variables étudiées.........................................................................................................................23
6. Considérations éthiques................................................................................................................23
7. Difficultés rencontrées..................................................................................................................23
CHAPITRE III. RESULTATS.............................................................................................................24
CHAPITRE IV. DISCUSSION............................................................................................................29
CONCLUSION....................................................................................................................................31
RECOMMANDATIONS.....................................................................................................................31
BIBLIOGRAPHIE...............................................................................................................................33

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